Buchenwald - Reportage vécu Un document exceptionnel
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Buchenwald - Reportage vécu Un document exceptionnel
Un document exceptionnel Buchenwald - Reportage vécu Communiqué de presse 1 KLB Journal de Buchenwald © DR (1943-1945) Jean Hoen MATR. 20224 Jean Hoen en 1948 Jean Hoen Présenté par 1884 - 1949 Olivier Lalieu Un avant-propos de D’origine lorraine, Jean Hoen est né le 7 décembre 1884 à Paris. Menuisier-ébéniste de formation, ses compétences sont employées durant la Première Guerre mondiale au service de l’industrie aéronautique, après qu’il a été blessé en 1915. Il est réquisitionné en 1939 et affecté en qualité d’agent réceptionnaire auxiliaire auprès des usines d’Air-Série, GourdouLesseure et l’Hélice Légère. Jean Hoen est arrêté le 1er mars 1943 par la Gestapo et incarcéré à la prison SaintMichel de Marseille, avant d’être transféré en mai 1943 au camp de Compiègne, puis déporté le 3 septembre 1943. Il demeure à Buchenwald jusqu’au 9 avril 1945. Il s’évade avec d’autres, est évacué par les Américains et retrouve finalement la liberté le 14 avril. À son retour, il s’attache à la publication de ses mémoires. Jean Hoen décède le 31 mai 1949. Catherine Gostiaux Hors collection 524 pages • 23 € ISBN : 978-2-13-062084-6 Ouvrage publié avec le concours du Mémorial de l’Internement de la Déportation du Camp de Royallieu-Compiègne. Parution : le 4 septembre 2013 « Reportage vécu » : tels sont les termes employés par Jean Hoen pour qualifier son récit de captivité à Buchenwald. Un témoignage brut, intact, exceptionnel, qui nous arrive aujourd’hui. Il est publié pour la première fois soixante-dix ans après les faits. Et il s’agit bien d’un texte sur le vif, en conscience, minutieusement crayonné au fil des jours sur une trentaine de feuilles, puis sur trois petits cahiers, enfin à nouveau sur une quinzaine de feuillets, le tout longtemps recélé dans une boîte en fer blanc au fond d’un grenier. Qui était Jean Hoen ? D’origine lorraine, l’homme dénoncé et arrêté à Marseille, déporté en 1943, à l’âge de cinquante-huit ans, est résistant, ancien combattant de la Grande guerre, menuisierébéniste de formation. Dès son internement au camp de Compiègne, il se mettra à écrire (*). Mais le présent récit démarre quand Jean Hoen, en dépit de son statut assimilé à celui d’officier, est déporté vers l’Allemagne le 3 septembre 1943 dans un convoi de 943 hommes. Il décrit de façon saisissante les étapes du transport, l’arrivée au camp de Buchenwald, sa trajectoire qui suit un chemin singulier puisque, en raison de son âge et de son état de santé fragile, il est classé parmi les invalides. Dès lors il n’aura de cesse de décrire la vie quotidienne, l’univers du camp, ses camarades, mais aussi ses sentiments sur la condition humaine face à la violence et à la misère extrêmes. (*) Ce récit, exfiltré du camp de Compiègne et envoyé à son épouse, fera l’objet d’un livre, publié à compte d’auteur en 1945 : De Compiègne à Buchenwald « Frontstalag 122, Un camp de concentration en France (Luxembourg, Imprimerie Bourg-Bourger) Pour toute information Attachée de presse Doris Audoux 01 58 10 31 89 • [email protected] 2 Extrait de l’avant-propos de Catherine Gostiaux Comme le souligne Olivier Lalieu dans sa présentation : « Jean Hoen ne prétend pas livrer d’analyse, sa vision n’est ni historique, ni distanciée. De ce point de vue son propos n’est pas celui d’Eugen Kogon, Robert Antelme ou David Rousset, ces grands témoins du camp de Buchenwald. Hoen assume son regard, celui d’un homme entré dans l’âge mûr et porteur d’un idéal patriotique, comme tant d’autres de sa génération : cette voix « immédiate » est devenue très rare, au regard des témoignages livrés plusieurs décennies après les faits. » Olivier LaLieu, qui a travaillé à l’édition de ce texte, est historien. Membre de la commission « mémoire et transmission » de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, il est également depuis 2002 responsable de l’aménagement des lieux de mémoire et des projets externes du Mémorial de la Shoah. Il a notamment publié La Résistance française à Buchenwald (Tallandier, 2012). © DR Ainsi Jean Hoen, pendant plus de deux ans, jusqu’à son évasion et son retour à Paris le 15 mai 1945, met un point d’honneur à poursuivre et clore son « reportage » : « J’ai peut-être heurté certains de vos sentiments ou de vos idées, je m’en excuse, mais dans un livre comme celui-ci, il ne faut dire que la vérité, la vérité toute nue, sans voile pour cacher quoi que ce soit. » Cette vérité nous arrive. Enfin. « Jean Hoen, son épouse et sa petite-fille (1949) Petite fille de Jean Hoen J’avais trois ans lorsque mon grand-père est décédé en 1949. Dans mon adolescence, ma mère et mon oncle, tous deux résistants, m’avaient parlé de sa détention à Royallieu, puis de sa déportation au camp de concentration de Buchenwald, et je savais qu’il avait écrit deux livres, l’un, Fronstalag 122, qui avait été publié, l’autre, K. L. B., dont la publication avait été interrompue par son décès. Aussi mon émotion fut-elle grande lorsque, en 2002, à l’occasion de rangements dans le grenier familial, j’ai découvert une boîte d’archives contenant le manuscrit de K. L. B. écrit par mon grand-père à Buchenwald. Quelques années plus tard, lors d’une visite au Mémorial de la Déportation de Compiègne, j’ai vu que son premier livre avait servi à la conception de plusieurs panneaux explicatifs. Ce fut pour mon mari et moi le déclic qui nous poussa à confier une partie de ses archives au Mémorial, et, pensant à nos deux fils et à nos sept petits-enfants, à entreprendre des démarches pour faire éditer son deuxième livre, faisant ainsi devoir de mémoire. «