Mce-infos n°72 - Maison de la Consommation et de l`Environnement

Transcription

Mce-infos n°72 - Maison de la Consommation et de l`Environnement
’EST
D
’ACTUALITÉ
Réparer, revendre, réutiliser :
toutes les bonnes adresses
Pour des questions pratiques, et pensant que cela ne vaut pas
la peine, un appareil en panne est souvent remplacé par son
équivalent neuf. On en oublie que, très souvent, des artisans
proposent de le réparer : qu'il s'agisse de gros ou petit électroménager, téléphone, smartphone, ordinateur, machine à coudre,
télévision, appareil photos, caméscope, chaîne hi-fi, mais aussi
vélo, vêtement, instrument de musique, meuble, montre, chaussures... Tout ou presque est réparable !
Dans une société de consommation où l'obsolescence est programmée pour inciter le consommateur à acheter, pourquoi ne pas
adopter une attitude à la fois écologique et profitable pour le portefeuille !
Un site Internet, créé par le groupe de travail “Carte-OuVerte” de la
Mce, repère les réparateurs à l'aide d’icônes thématiques sur la
carte de l’agglomération rennaise : http://rennes.carte-ouverte.org
à la rubrique “réparer”. Leurs devis sont généralement gratuits.
Cochez la case qui correspond à l’objet que vous souhaitez faire
réparer. Les magasins les plus proches de chez vous apparaîtront.
Un court descriptif vous indiquera leur activité, leurs horaires, leur
adresse et leur site Web.
De même, plutôt que de jeter des biens qu'on n’utilise plus, ou de
les laisser enfermés dans un placard, on peut les donner ou les
revendre. Pour cela, il suffit de se rendre à la rubrique “donner et
revendre”. Y figurent les plus connus comme Emmaüs et Envie
mais aussi les bornes Relais qui récupèrent uniquement le textile
ou les récupérateurs plus informels comme l'Elaboratoire qui peut
même se rendre chez vous pour vous débarrasser de votre encombrant...
Enfin, plutôt que d'acheter un produit dont on aurait un usage
limité dans le temps, pourquoi ne pas le louer ? L'information se
trouve à la rubrique “consommation” et/ou dans sa sous-rubrique
“en savoir plus”.
Outre les informations que vous trouverez sur Carte-OuVerte, vous
pouvez également référencer directement des initiatives qui n’y
figurent pas encore. Pour cela, il suffit de vous rendre à la rubrique
“participer” et de proposer votre contribution. Une charte est
accessible sur le site et vous informe des types de structures qui
peuvent être référencées.
Plus d'info : [email protected]
ÇA VIENT DE SORTIR
C o n s o m m o n s a u t re m e n t
Enquête : le coût des services
bancaires
Les associations ont enquêté auprès de l’ensemble des établissements bancaires du département. Le comparatif qu’elles éditent informe sur le coût de 30 prestations bancaires courantes.
Disponible dans nos locaux au 81 Bd Albert 1er à Rennes, sur notre
site www.mce-info.org ou à commander au 02 99 30 35 50.
La maison des
économies d’eau
C’est une exposition itinérante
conçue pour sensibiliser le
grand public aux économies
d’eau domestique, réalisée par
l’association Eau et rivières de
Bretagne. Sous la forme d’une
remorque aménagée de 20 m3,
elle permet de découvrir tous les éléments de la consommation
domestique depuis l’arrivée d’eau (compteur) jusqu’à la récupération
d’eau de pluie, en passant par la détection des fuites et la consommation des différents postes (cuisine, salle de bain, toilettes…) ; elle permet aussi de repérer les marges de progrès poste par poste et de
découvrir du matériel hydro-économe.
Réservation et informations 02 93 43 08 39
ou crir@eau-et-rivières.asso.fr
SUR L’AGENDA
Sorties nature de la Lpo
Dimanche 22 avril : sortie « ornitho » Passereaux du bocage
la Rigole du Boulet à Dingé. RV 10 h - église de Dingé.
Dimanche 29 avril : sortie « ornitho » (accessible en fauteuil
roulant) Oiseaux du bocage et du canal - Prairies St Martin à Rennes.
RV 10 h – rue de la Motte Brulon (parking au croisement de
la rue Gustave Tourdouze).
Réservation souhaitée 02 99 27 21 13 ou www.ille-et-vilaine.lpo.fr
9ème fête du Jardinage au naturel :
bourse aux plantes et semences
Dimanche 13 mai de 10 h à 18 h – Belle-Isle-en-Terre
Entrée Libre stands sur le jardinage, animations et ateliers,
expositions, conférences, concours.
Centre régional d’initiation à la rivière 02 96 43 08 39
[email protected] - http://educatif.eau-et-rivieres.asso.fr/
Fête du vélo
Samedi 2 juin 2012 – 10 h à 18 h
Esplanade du Général de Gaulle à Rennes
Avec, entre autres, au programme : parcours ludique pour enfants,
marquage antivol Bicycode (5€, gratuit pour les adhérents et pièce
d’identité obligatoire), stand d’information, concours de vélos
déguisés, courses de lenteurs, balade en fin d’après-midi vers les
Prairies St Martin pour un apéritif en musique…
Pour en savoir plus : www.rayonsdactions.org
Directrice de publication : Yvonne Fontaine - N° ISSN 1156-0797 - dépôt légal 2 trimestre 2012
Illustrations : Gérard Louis Gautier - Réalisation : Esprit Graphique F. Fullenwarth - Impression : Hauts de Vilaine
ème
Maison de la consommation et
de l’environnement
81 boulevard Albert 1er -35200 Rennes
tel : 02 99 30 35 50
www.mce-info.org
N°72
FAITES
LE
SAVOIR
OGM : un étiquetage pour embrouiller
le consommateur
A partir du 1er juillet 2012, un nouvel étiquetage va permettre
d'identifier les produits ne contenant pas d'Organisme
Génétiquement Modifié ou issus d'animaux nourris sans OGM :
pour les produits végétaux, vous pourrez
trouver la mention « sans OGM » sur les
emballages des produits ne contenant pas
d'OGM.
pour les produits animaux non transformés (viande), vous trouverez la mention
« nourri sans OGM » pour la viande issue
d'animaux nourris sans OGM.
l pour les produits animaux transformés ainsi que le lait et les
œufs, c'est la mention « issu d'animaux nourris sans OGM » qui
sera indiquée sur l'emballage.
A chaque fois, il y a une tolérance de présence fortuite d'OGM
de 0,1% ou 0,9%.
Attention : cette réglementation ne prend en compte que les aliments
dont une espèce génétiquement modifiée a fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché par l'Union européenne.
Par exemple, le pain ne peut pas avoir la mention « sans OGM » car
il n'y a pas de blé OGM autorisé en Europe. Par contre, votre paquet
de fécule de maïs peut avoir cet étiquetage car des maïs OGM sont
autorisés. De la même manière, un bœuf qui a mangé du soja non
OGM peut avoir l'étiquetage « nourri sans OGM » mais un bœuf qui
mange de l'herbe ne pourra pas.
Attention encore : pour que ces mentions figurent sur un produit, il
faut que le « sans OGM » représente au moins 95% du produit. Donc
un yaourt nature pourra être étiqueté. Un yaourt aux fruits non...
Concernant le miel, les apiculteurs pourront indiquer sur leur emballage « sans OGM dans un rayon de 3 km » pour les ruches qui n'ont
pas de champs OGM à moins de 3 km de leur emplacement.
Malheureusement, pour le moment, aucune réglementation ne
protège une ruche qui verra un champ OGM s'installer près d'elle.
Il faut savoir également que si le miel contenait de l'OGM, il ne serait
pas autorisé à la consommation (car l' OGM autorisé à la culture ne
l'est pas pour l'alimentation humaine)...
Un peu compliqué n'est-ce pas ?
Cette réglementation qui devait éclairer le consommateur... va plutôt
le perdre !
A savoir : certains AOC* ou labels (comme AB - agriculture biologique - par exemple) sont déjà garantis sans OGM (ou nourris sans
OGM) car leur cahier des charges exclut les OGM. Vous avez donc
l’assurance qu'ils sont sans OGM même si ce n'est pas indiqué sur
l'emballage. La liste des produits est disponible à cette adresse :
http://guide-ogm.greenpeace.fr/guide.
*AOC : Appellation d'origine contrôlée
AV R I L - M A I - J U I N 2 0 1 2
édito
C
2011, une année en chantiers
Un coup d’œil dans le rétroviseur nous fait dire que 2011
aura été l’année de tous les chantiers : mise en œuvre
de la réforme du financement des centres techniques
régionaux de la consommation (Ctrc) par l'État, réflexion
sur notre projet associatif, refonte de nos centres de
documentation et de ressources, préparation de notre
déménagement… Autant de chantiers qui viennent
bousculer nos habitudes et sont synonymes, pour nous,
de changements.
Ces changements, parfois, nous les subissons. C'est le cas pour la
tendance à la baisse générale des subventions, qui pénalise surtout
le financement de nos actions inter associatives. A terme, si nous
ne réagissons pas, c'est notre capacité d'initiative qui sera remise
en cause.
Heureusement, nous avions anticipé ce besoin d’évoluer en lançant
la réflexion sur notre projet associatif lors de l’assemblée générale
de mars 2011. Après une année de travail, nous disposons aujourd'hui d'un plan d’action en cinq axes qui devrait nous servir de
guide pour les années à venir. Et nous aider à passer le cap de nos
deux déménagements.
Car depuis début février, nous avons quitté le 48 boulevard Magenta
pour nous installer –temporairement- au 81 boulevard Albert 1er.
Notre retour boulevard Magenta est programmé pour fin 2013. Ce
va-et-vient locatif risque de désorienter notre public. Sachons le
mettre à profit pour communiquer sur nos actions et toucher d’autres publics. Ainsi, en 2012, nous ferons un travail spécifique en
direction des acteurs de notre nouveau quartier.
Et pour 2013, il nous reste à imaginer ensemble comment nous
approprier nos futurs locaux et les faire vivre au quotidien.
Pour cela, nous avons mis en chantier la fusion de nos centres de
documentation et de ressources. En 2011, un groupe de travail s’est
constitué. Il a nourri sa réflexion de visites d’autres lieux
ressources et a travaillé sur un thésaurus commun. Dans nos
nouveaux locaux, nous allons pouvoir offrir au public un centre de
ressources recomposé autour de nos champs d'action : « consommation, environnement, éducation à l’environnement et au développement durable ».
Les chantiers ne manquent donc pas, et c’est la preuve de notre
dynamisme collectif. Celui-ci dépend en grande partie de la vitalité
de chaque association adhérente et de la part d’énergie que chacune investit pour faire vivre les projets communs.
Au service de ses associations, la Mce vivra tant que les associations le voudront.
Gageons qu’elles le voudront encore longtemps !
Yvonne FONTAINE
Présidente Mce
DOSSIER
Énergies renouvelables :
En quelques années, le marché lié à la vente des matériels utilisant des énergies renouvelables
a explosé.
Protection de l'environnement, économies, crédits d'impôts, possibilité de vendre l'électricité produite... sont autant de motifs qui expliquent ce développement.
Du même coup, les consommateurs sont confrontés à un démarchage soutenu de la part d'entreprises
plus ou moins scrupuleuses et ils ont du mal à faire le tri dans les arguments marketing avancés.
Panneaux solaires, chauffage au bois, petit éolien, pompe à chaleur… Comment choisir son matériel et
son installateur? Les associations du groupe de travail Energies de la Mce ont réalisé un livret qui
décrit les principaux matériels du marché et apporte quelques conseils afin que la décision des
consommateurs corresponde à un choix réfléchi et adapté à leurs besoins.
Avant de s’équiper,
se poser les bonnes questions…
S’équiper de matériel utilisant une source d’énergie
renouvelable est une décision et un investissement financier qui demandent une réflexion importante en amont.
Quels sont mes besoins ? Comment suis-je actuellement
équipé ? Quelles sont mes motivations ? Quelles sont
mes habitudes de consommation ?... Le consommateur
doit, avant de faire réaliser des devis ou signer un contrat,
se poser les bonnes questions et s’informer sur les matériels existants. Le mieux est de se faire techniquement
conseiller par des structures neutres, non commerciales,
telles que les Espaces info énergie.
Chaque habitation a des caractéristiques propres (environnement, orientation, isolation, équipement...) qui doivent être prises en considération et étudiées avant d’installer du matériel. Il faudra en particulier examiner au
préalable les économies d'énergie potentielles.
Produire de la chaleur ou de l’électricité
pour quoi faire ?
Les équipements domestiques utilisant une source
d’énergie renouvelable ont deux grandes finalités :
l’autoconsommation : le consommateur produit de
la chaleur pour ses propres besoins. C’est le cas par
exemple avec des capteurs solaires thermiques qui
permettent d’assurer le chauffage de l’eau sanitaire et
la production de chaleur pour le système de chauffage
existant. Ce type d’installation ne requiert aucun
raccordement au réseau électrique.
la vente de l’électricité produite : c’est le cas par
exemple avec des capteurs solaires photovoltaïques ou
des petites éoliennes. Il est alors nécessaire de raccorder l’installation au réseau électrique.
La vente d’électricité produite est souvent présentée
comme un complément de ressources conséquent.
Méfiez-vous de cet argument marketing ! Car si la
productivité d’une installation peut être bien évaluée, sa
rentabilité est plus aléatoire.
Attention aux arguments avancés
par les vendeurs !
La possibilité pour les particuliers de vendre de
l’électricité produite par des installations domestiques a eu pour conséquence un démarchage intensif de la part de certaines entreprises qui ont mis
largement en avant à la fois les économies d’énergie
réalisées et le potentiel gain financier lié à la vente de
l’électricité. Certains démarcheurs poussent les
consommateurs à signer immédiatement les contrats
en utilisant comme argument commercial le prix
d'achat du kilowattheure (kWh), qui diminue plus ou
moins rapidement, ou encore une possibilité de crédit
d’impôt qui risque de disparaître.
Face à ces vendeurs peu scrupuleux, il est important
que le consommateur prenne le temps de la réflexion
et adopte quelques réflexes :
se méfier des offres trop alléchantes,
se renseigner sur l’entreprise qui propose
du matériel,
s’informer à la fois sur les
techniques proposées (Espace
info énergie) et sur le contrat
(association de défense de
consommateurs),
faire réaliser plusieurs devis
pour comparer les offres…
Pompes à chaleur :
énergie renouvelable ou pas ?
Une énergie renouvelable provient d'une source se renouvelant assez rapidement pour être
considérée comme inépuisable à l'échelle du
temps. Ce qui n'est pas le cas des énergies
fossiles -pétrole, gaz naturel, charbon- ni de
l'uranium, source d'énergie nucléaire qui, en
France, fournit une bonne part de notre électricité.
Souvent associées aux énergies renouvelables,
les pompes à chaleur (Pac) restent des systèmes de chauffage électrique. Leurs performances sont très variables et toutes ne font
pas l’objet d’un crédit d’impôt. Leur propre
consommation électrique, les nuisances sonores qu’elles occasionnent et les dégâts qu’elles
peuvent engendrer sur les nappes phréatiques
ne doivent absolument pas être négligés. Les
Pac ont fait l’objet d’un démarchage à domicile
très actif avec beaucoup d’abus, en particulier
sur la réalité de la performance des appareils.
Encore une fois, il est préférable de bien se
faire conseiller avant de s’engager et d’étudier
les alternatives à l’installation des Pac, présentées trop souvent à tort comme un matériel
utilisant une source d’énergie renouvelable.
L’installation de panneaux solaires par exemple requiert
l’obtention d’une autorisation de travaux ou d’un permis de
construire et peut même être interdite dans certaines zones
protégées (sites classés…). Lorsqu’il y a production d’électricité, une autorisation de raccordement doit être délivrée par
Erdf. Par conséquent, le consommateur doit bien se renseigner
sur les démarches à accomplir avant de s’engager et s’informer sur les possibilités d’installation auprès de la mairie.
Des repères qualité pour aider
le consommateur à choisir
Choisir son matériel ou son installateur n’est pas une
démarche simple pour les consommateurs. Des appellations
(Qualibois…) ou marques de qualité (Ô Solaire, Bretagne Bois
Bûche…) existent pour les matériels utilisant des énergies
renouvelables, pour les professionnels installateurs ainsi que
pour les combustibles.
Il convient de rester vigilant sur la date d’obtention des appellations pour les installateurs qui ne doit pas être trop ancienne.
L’appellation ne dispense pas le consommateur de
s’informer sur l’entreprise.
Anticiper et ne pas
négliger les démarches
administratives
S’équiper de matériel utilisant
les énergies renouvelables et
produisant soit de la chaleur,
soit de l’électricité, nécessite
un certain nombre de démarches administratives.
Pour plus
d’informations :
Le livret Énergies renouvelables : s’équiper à
domicile sans se faire piéger a été réalisé par les associations membres du groupe de travail Énergies de la Mce : Adéic, Afoc, Asseco-Cfdt,
Bretagne Vivante, Clcv, Udaf, avec la participation de Gilles Régnier,
conseiller énergies renouvelables.
Il est disponible gratuitement à la Mce ou téléchargeable sur
www.mce-info.org. Un exemplaire du livret peut également vous être
transmis par voie postale pour la somme de 1.78€ (frais de port inclus).
Sur les méthodes de vente, consultez aussi les fiches Mce sur le démarchage à domicile et sur le devis.
Les aides financières
Les consommateurs qui souhaitent installer
du matériel peuvent bénéficier d’aides
financières qui prennent différentes
formes :
le crédit d’impôt,
l'éco-prêt à taux zéro,
la TVA à taux réduit,
les aides de l’Agence nationale
de l’habitat…
Le bénéfice de ces aides financières est
soumis à des conditions strictes de ressources, de caractéristiques techniques, et
de certification et / ou normes du matériel.
Attention, la réglementation évolue très
rapidement.
Pour plus d’information :
www.ecocitoyens.ademe.fr
Les aides financières habitat 2011
Eco Prêt à taux zéro