L`autisme, une maladie de civilisation en

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L`autisme, une maladie de civilisation en
La Nutrition Santé
Hippocrate : « Que ton aliment soit ton médicament »
http://www.lanutrition-sante.ch
L’autisme, une maladie de civilisation en expension
Author : Karine
Categories : Micronutrition, Actualités, Blogs, Alimentation, Santé
Date : 11 mai 2014
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L’autisme est une maladie dont on parle beaucoup, principalement parce qu’elle est en pleine
expansion. Si actuellement nous n’avons pas pu clairement mettre en évidence les causes liées
à l’autisme, plusieurs pistes scientifiques prometteuses ont été explorées. Malgré qu’aucun
traitement curatif n’existe à l’heure actuelle, l’approche nutritionnelle semble donner des
résultats très intéressants.
Dans les années 70, on diagnostiquait environ un cas d’autisme pour dix mille enfants,
actuellement c’est plus d’un cas sur cent. Une des raisons cette augmentation est
probablement due à un élargissement des critères diagnostics.
Actuellement dans la classification américaine du DSM IV on parle du spectre des désordres
autistiques et de nombreux cas qui auparavant n’étaient pas suffisamment grave pour être
diagnostiqués comme autiste le sont aujourd’hui. Malgré cela, il est évident pour le corps
médical que les cas d’autisme sont en progression constante.
AUTISME ET VACCINATION
La première hypothèse qui a retenu l’attention de la communauté scientifique est celle d’une
relation avec les vaccins. En 1988, le Dr A. Wakefield soutient dans un article médical que les
vaccins ROR (rougeole, rubéole et oreillons) sont associés à l’autisme. Une des hypothèses
étant la présence de Thiomersal comme conservant ayant un effet neurotoxique puissant.
Toutefois, diverses études épidémiologiques n’ont pas retenu de relation avec ce composé et
l’éviction de ce composé à base de mercure n’a pas enrayé l’augmentation croissante des cas
d’autisme (1,2)
L’AUTISME, UNE ORIGINE AUTOIMMUNE (3,4,5,6)
Une origine auto-immune a également été proposée le Dr John Money en raison de
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l’observation d’une présence plus fréquente de personnes souffrant d’une maladie autoimmune dans les familles d’autistes. Il semble que plus il y a de maladies auto-immunes dans
une famille et plus le risque d’avoir un enfant autiste est grand.
Certaines études ont montré que si une personne de la famille a une maladie auto-immune le
risque d’avoir un enfant autiste double et si il y a trois membres de la famille, le risque est
sextuplé. Ces constatations corroborent les travaux de médecins qui constatent une
augmentation d’anomalies de l’immunité chez les enfants autistes.
On énonce l’hypothèse qu’il peut exister un collapsus immunitaire entre la mère et le fœtus. Il
semble que ce n’est pas la maladie auto-immune de la mère qui cause l’autisme mais plutôt la
présence d’une dérégulation du système immunitaire qui augmente le risque d’une
réaction contre le fœtus. Certains scientifiques ont identifié des anticorps plus importants chez
les mères d’enfant autiste. Des chercheurs de l’Institut MIND de l’Université de Californie ont
mis en évidence des anticorps maternels qui augmentent jusqu’à 6 fois le risque d’un autisme
régressif. D’autres chercheurs qui ont injecté ces anticorps maternels chez des femelles singes
enceintes constatent chez les bébés singes des problèmes de comportements et de socialisation
avec les autres singes.
L’AUTISME, UNE INFLAMMATION DU CERVEAU (7,8,9)
Le neurologue Carlos Pardo de l’Hôpital Johns Hopkins émet l’hypothèse que si la perturbation
du système immunitaire joue un rôle dans l’autisme, cette perturbation doit être au niveau du
cerveau de l’enfant. Des analyses des tissus cérébraux d’un certain nombre d’autistes
montrent une forte inflammation cérébrale. Le cerveau a des cellules immunitaires résidentes
appelées microglie. Dans le cerveau des autistes ces cellules sont visiblement élargies par une
activation chronique, de plus on retrouve dans le liquide céphalorachidien de nombreux
marqueurs d’inflammation. C’est comme si le système immunitaire du cerveau était stimulé
de façon chronique à bas bruit.
Il semblerait que cette inflammation soit la cause et non la conséquence et qu’elle
débuterait déjà dans le ventre de la mère. Harvey Singer a reproduit cette inflammation
cérébrale expérimentalement en injectant chez des souris enceintes les anticorps des mères
autistes. Après quoi, en étudiant le cerveau des enfants souris il a observé une inflammation
similaire que celle observée chez les enfants autistes.
Dès lors on peut penser que chez les mères d’un enfant autiste la tolérance maternelle du
fœtus est rompue, pourquoi ? Une des explications pourrait être que si la propre tolérance
immunitaire envers soi-même est perturbée, la chance qu’elle soit perturbée envers son enfant
est plus grande.
Par conséquent, on pourrait en déduire que l’autisme d’une façon plus large serait lié à
cette épidémie d’allergies et de maladies auto-immunes qui touche notre société actuelle.
C’est ce que le généticien Kevin Becker a essayé de démontrer dans une publication de 2007. Il
a constaté que curieusement le taux d’augmentation des cas d’asthme suit la même courbe
que celle de l’autisme. Il existe donc clairement une connexion entre les maladies autoimmunes, les allergies et l’autisme.
En outre, des recherches ont constatées que des mères souffrant d’un syndrome métabolique
caractérisé par une inflammation à bas bruit avaient plus de risque d’avoir un enfant autiste. Il
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en résulte qu’une inflammation non contrôlée chez la mère pourrait prédisposer l’enfant à
certains troubles autistiques. Ainsi des recherches ont montré que des mères souffrant
d’un syndrome métabolique caractérisé par une inflammation à bas bruit avaient plus de risque
d’avoir un enfant autiste.
Les chercheurs de l’Institut MIND ont documenté de multiples anomalies chez les enfants
autistes. Il ressort que ces enfants ont des niveaux de TNF alpha circulants (messagers de
l’inflammation) et des niveaux de leptine (régulateur de l’appétit et promoteur de
l’inflammation) élevés, mais ils ont moins de messagers anti-inflammatoires TGF béta.
Certaines petites études se sont penchées sur la question et ont montré des résultats
thérapeutiques intéressants chez des autistes avec des traitements stéroïdes
immunosuppresseurs ou des immunoglobulines intraveineuse. Toutefois, ces traitements
comportent trop de risques au long cours.
L’AUTISME ET L’INTESTIN, UN LIEN CERTAIN (10,11,12,13,14)
Chaque pédiatre ou parent d’enfant autiste a noté que l’enfant souffre fréquemment de
problèmes intestinaux. Plus de 40% des enfants autistes régressifs présentent des selles
anormales. Plusieurs auteurs ont mis en évidence la fréquence d’allergies alimentaires ou
d’intolérance au gluten.
Il existe physiologiquement un axe de communication entre l’intestin et le cerveau pouvant
fonctionner dans les deux sens. Plusieurs cas d’inflammation intestinale ont été décrits comme
responsables de maladie psychiatriques. La littérature fait cas d’enfants autistes souffrant de
maladie coeliaque qui ont été miraculé après l’arrêt du gluten. Des études ont confirmé que
la maladie coeliaque est plus fréquemment retrouvée chez les enfants autistes.
Les autistes ont également plus fréquemment des niveaux d’endotoxines bactériennes
élevés circulant dans le sang. Plus ils ont d’endotoxines, plus l’inflammation à bas bruit est
grande et pire sont les symptômes. Ces endotoxines proviennent des microbes résidents
dans l’intestin.
Ces produits microbiens se retrouvent dans le sang, parce que l’intestin de l’autiste n’assure
plus son rôle en raison d’une altération de la perméabilité intestinale. Cette perméabilité
pourrait provenir d’une inflammation prénatale et d’une dysbiose intestinale entretenue par
de la « mal-bouffe »
Certains chercheurs se demandent même si l’autisme ne serait pas favorisé par l’invasion de
germes opportunistes perturbant l’écosystème intestinal. Dans cette idée, Sandler a traité
dix enfants autistes avec un antibiotique à large spectre : la vancomycin. Cet antibiotique donné
par la bouche ne pénètre pas dans la circulation sanguine. Huit des dix autistes traités ont
montré des signes importants d’amélioration. Malheureusement, l’amélioration est de courte
durée et après quelques semaines on constate une régression.
D’autre part, Sydney Finegold, microbiologiste, a constaté que les autistes régressifs ont une
espèce de bactérie inhabituelle appelé desulfovibrio. Cette bactérie produit de l’hydrogène
sulfureux pouvant être toxique. Cette bactérie est extrêmement résistante aux antibiotiques.
Ainsi, en traitant régulièrement par antibiothérapie des bronchites ou otites chez l’enfant, on
prend le risque de détruire les bactéries commensales (amies) et de favoriser le développement
de bactéries opportunistes.
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Le chercheur Derrick MacFabe a montré que nos bactéries intestinales pouvaient affecter le
développement du cerveau. Ce chercheur était intrigué des histoires anecdotiques d’enfants
autistes qui adorent la « mal-bouffe » et dont les symptômes s’aggravent par la suite. Il a
constaté que certaines classes de bactéries (bacteroidetes) étaient abondantes dans l’intestin
des autistes et qu’elles produisaient en grande quantité un métabolite appelé acide
propionique. En soi-même l’acide propionique est plutôt bon pour notre santé mais en grande
quantité il peut produire des troubles neurologiques. En injectant de l’acide propionique chez
des jeunes rats, ils devinrent hyperactifs avec des troubles importants du comportement
social. Les rats mâles (comme chez les humains) étaient plus sensibles à ce traitement que les
femelles. Ces rats ont montré également un cerveau plus enflammé comme observé chez les
autistes.
Par la suite d’autres études ont montré que la production excessive de diverses bactéries
pouvait causer problème. En réalité la situation est beaucoup plus complexe dans la mesure où
la difficulté n’est pas seulement de savoir quels types de bactéries colonisent l’intestin
des autistes mais comment elles interagissent avec leur microbiote.
Une autre hypothèse est de penser que ce n’est pas un germe particulier qui est responsable
mais c’est une mauvaise stimulation de notre flore commensale sur le développement du
cerveau. Cette idée a été reprise en 2011 pas des chercheurs suédois qui ont montré que des
souris sans bactéries intestinales souffrent de légères malformations cérébrales et de troubles
du comportement. Sans stimulation correcte par la flore intestinale, certaines activations des
gênes responsables de la maturation des synapses ne se fait pas correctement provoquant des
troubles de l’apprentissage. Si on réinstalle une flore intestinale correcte tôt dans la vie, ces
déficits disparaissent. Chez un animal adulte ces déficits sont irréversibles malgré la correction
de la flore intestinale.
Plus récemment, une étude américaine réalisée en 2013 renforce l’hypothèse
d’une communication perturbée entre une flore appauvrie et le cerveau. Dans cette étude,
l’analyse génétique de l’ADN bactérien du microbiote montre une flore intestinale moins riche et
diversifiée avec une diminution significative de certaines espèces bactérienne telle que les
Prévotella et d’autres bactéries de fermentation (Coproccocus, Veillonelloceae). Dans cette
étude, il existe une nette corrélation entre le niveau d’appauvrissement de la flore intestinale
(Prevotella) et les atteintes neurologiques.
Pour information, Prevotella est une bactérie commensale (amie) qui joue un rôle dans la
digestion des carbohydrates, elle est d’autant plus présente que le régime alimentaire est riche
en carbohydrates (céréales, sucres etc…). Toutefois, les enfants autistes sont connus pour avoir
des déficiences dans le métabolisme des disaccharides. Par conséquent, l’accumulation des
disaccharides non absorbés dans l’intestin va entrainer un déséquilibre de l’environnement
intestinal et les bactéries qui fermentent les mono et disaccharides vont rentrer en compétition
avec les bactéries qui fermentent les polysaccharides telles que Prévotella.
La situation reste bien entendu beaucoup plus complexe. Il ne s’agit pas d’incriminer une
bactérie excessive ou manquante mais de réaliser la complexité de la flore intestinale,
incluant l’interaction des différentes espèces entre elles et de leurs diverses actions
métaboliques chez l’homme.
GROSSESSE ET PERIODE DE PRECONCEPTION (15,16,17)
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Afin de diminuer l’incidence de l’autisme, une attention particulière devrait être portée sur l’état
de santé de la mère, que ce soit dans la période de préconception ou durant la période de
grossesse. Une évaluation de l’état nutritionnel de la mère avant et pendant la grossesse serait
très utile. Schmidte RJ dans une étude de 2011 a montré que l’utilisation de vitamines durant la
période de préconception (3 mois avant la grossesse) pouvait réduire le risque d’avoir un enfant
autiste spécialement chez les mères ayant une susceptibilité génétique.
L’état de santé de la mère et surtout la correction d’états inflammatoires à bas bruit (dysbiose
intestinale, syndrome métabolique) serait judicieux pour réduire le risque d’autisme.
Krakowiaks a montré en 2012, dans la célèbre revue médicale Pédiatrics, que la présence
d’un syndrome métabolique chez la mère était associée à une augmentation des troubles
neurologiques de type autistique chez l’enfant. En constatant l’augmentation de l’incidence
de l’obésité dans notre société, on ne peut que s’inquiéter par l’augmentation de l’autisme
dans l’avenir.
EN SYNTHESE
L’autisme semble s’inscrire dans le cadre des maladies actuelles dites de civilisation. Cette
maladie est probablement favorisée par un changement néfaste de notre environnement dont
les causes sont sûrement multifactorielles. Actuellement, il est difficile d’avoir une
compréhension synthétique des différents mécanismes favorisant l’autisme. Plusieurs voies
sont possibles pour produire ce désordre mental.
Comme nous l’avons vu ci-dessus, un dérèglement immunitaire constaté chez la mère peut
interfèrer avec le développement du cerveau du fœtus durant la grossesse. Une flore intestinale
perturbée semble également affecter le développement du cerveau du foetus. Un mauvais
fonctionnement du système immunitaire qui débute déjà à l’état fœtale semble favoriser en
premier lieu une maturation perturbée de la flore intestinale et secondairement un
développement anormal du cerveau. Différents travaux suggèrent que l’intestin et
l’inflammation qui l’accompagne, même s’ils ne sont pas la cause principale du désordre
mental, y contribuent fortement.
Nous n’avons pas pour l’instant aucune prise en charge curative qui permette d’éviter ou de
guérir cette maladie. Toutefois, différentes approches nutritionnelles ont amené chez
certains enfants des améliorations significatives. Nous allons voir qu’elles approches
alimentaires et micro-nutritionnelles ont été documentée scientifiquement et peuvent
éventuellement être essayées.
AUTISME, ALIMENTATION ET MICRONUTRITION (18,19,20,21,
22,23,24,25,26)
Alimentation
De nombreuses publications médicales ont confirmé l’intérêt de certains régimes alimentaires
dans la prise en charge de l’autisme, il s’agit principalement du régime sans gluten et sans
produits laitiers et des régimes pauvres en carbohydrates soit celui de la Dr Cambell
Natasha soit le régime cétogène qui a un effet neuroprotecteur documenté.
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Concernant le régime sans gluten et produits laitiers
Ce régime est basé sur le fait qu’un certain nombre d’enfants autistes ont une incapacité à
assimiler correctement la caséine, (protéine principale du lait) et le gluten (protéine principale du
blé) (Kidd 2002, Elder et col. 2006). Ceci va favoriser la production de peptides toxiques
possédant une activité opioïde capable de traverser la barrière du cerveau contribuant ainsi à
certaines manifestations psychiques de l’autisme (Vojdani et col 2004). Par la suite, plusieurs
études ont montré des bénéfices cliniques de diètes sans gluten et sans produits laitiers
(Lucarelli 1995, Cornish 1998). Toutefois, d’autres études se sont révélées négatives (Cornish
2002). L’expérience montre qu’un certain nombre d’enfants autistes en tire un grand bénéfice
toutefois il reste difficile de déterminer ceux qui pourraient vraiment en bénéficier. Les
recherches actuelles tendent à cerner les phénotypes pouvant bénéficier au mieux de ce type de
diète.
Concernant les régimes pauvres en sucres et en carbohydrates
Récemment une attention particulière est mise sur l’intérêt du régime cétogène dans l’autisme.
Il s’agit d’une alimentation modérée en protéines, très pauvres en glucides et très riche en
lipides qui deviennent alors la source principale d’énergie pour l’organisme. Ce régime
aux effets neuroprotecteurs est bien documenté dans la prise en charge des enfants autistes
avec épilepsie. Des études suggèrent également une efficacité de ce type de régime sur les
troubles autistiques en général.
Un régime relativement proche pauvre en carbohydrates, riche en graisses est celui mis au point
par la Dr Campbell-McBride. Il s’agit d’une neurologue qui a guéri son fils de l’autisme grâce à
son approche nutritionnelle. Elle est mondialement reconnue en tant que spécialiste des troubles
de l’apprentissage et autres pathologies mentales ainsi que des pathologies digestives et
immunitaires de l’enfant.
Compléments alimentaires chez l’enfant
De nombreuses études ont confirmé l’intérêt de certains compléments alimentaires dans
l’autisme.
Magnésium et vitamine du groupe B
Une méta-analyse de 18 études montre qu’une supplémentation de magnésium/B6 améliore
l’état de santé des enfants autistes (Kidd, 2002 et Mehl-Madrona, 2008). De nombreux travaux
montrent la présence de carence en acide folique et B12 avec hyper-homocystinémie, les
corrections de ces troubles sont souvent conseillées.
Acides gras oméga 3
De nombreux autistes souffrent également de carence en acides gras oméga 3 (Vancassel
2001). Dans une étude de 2009 (Morris et Agin) on a pu démontrer qu’une supplémentation
d’acides gras oméga 3 avec la vitamine E avait permis une nette amélioration (langage imitatif,
contact des yeux, coordination, comportement).
La tétrahydrobioptérin
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Les enfants autistes en-dessous de 6 ans ont une excrétion urinaire importante de bioptérines
(cofacteur nécessaire à la biosynthèse des catécholamines). Le liquide céphalo-rachidien des
autistes présente jusqu’à 40% de moins de tétrahydrobioptérin par rapport aux enfants normaux
(Tani et coll 1994). Cette déplétion serait due à une hyperstimulation des processus immunitaire
et inflammatoire (Castellini 2009). Les enfants autistes japonais montrent une amélioration des
symptômes après traitement avec la tétrahydrobiopterin (Frye et col 2010).
Les probiotiques
De hautes doses de probiotiques sont souvent recommandées afin d’améliorer l’état de la flore
intestinale et peuvent améliorer certains symptômes autistiques (Douglas et Sanders, 2008). Les
probiotiques permettent également d’entrer en compétition avec des germes opportunistes
délétères comme le candida et sont également capables de transformer certains composés à
base de mercure en métabolites excrétables (Brudnak, 2002).
Les polyphénols
Plus récemment, certains flavonoïdes telles que la lutéolin ont montré un effet protecteur. Dans
une étude ouverte, un composé comprenant de la lutéolin, quercetin et rutin ( NeuroProtek ) a
été évalué chez des enfants autistes âgés de 4 à 14 ans permettant une amélioration des
troubles intestinaux, allergiques, interactions sociales et contact des yeux (Theoharides et col,
2012).
EN CONCLUSION
Les désordres autistiques sont de plus en plus fréquents dans notre société. Des facteurs
multiples génétiques et environnementaux participent au développement de ce problème. Les
symptômes ne sont pas seulement psychologiques mais également intestinaux et métaboliques.
La prise en charge reste complexe, combinant une approche psychologique et diététique
associée avec des médicaments si nécessaire.
L’alimentation est un élément important de la prise en charge, une diète appropriée peut chez
certains enfants améliorer la gravité de cette maladie autant au niveau psychologique que gastrointestinal. De plus, beaucoup d’études montrent l’intérêt de supplémenter les carences
nutritionnelles des enfants autistes avec des vitamines, minéraux, probiotiques, acides gras
oméga 3, ceci bien entendu associé à une prise en charge médicale et psychologique
De plus, l’administration d’antibiotiques les premières années de vie devrait être évitée le plus
possible. L’apparition de troubles intestinaux dès le plus jeune âge devrait être prise au sérieux
et nécessiter des corrections diététiques (diète adaptée, recherche d’intolérances ou allergies
alimentaires). Une diète appropriée peut réellement améliorer la gravité de cette maladie.
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