CP Lauréat 6e édition du Prix LEO Thrombose et Cancer 2016
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CP Lauréat 6e édition du Prix LEO Thrombose et Cancer 2016
COMMUNIQUE DE PRESSE Paris, le 20 septembre 2016 Le Prix LEO Pharma THROMBOSE & CANCER 2016 récompense le travail du Dr Philippe ROBIN sur le dépistage du cancer en cas de thrombose idiopathique Pour cette 6ème édition, le prix LEO Pharma THROMBOSE & CANCER 2016 est attribué au Docteur Philippe Robin, médecin nucléaire au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Brest, pour son travail sur le dépistage du cancer par le TEP scan* chez des patients atteints de maladie thromboembolique veineuse idiopathique. Le travail scientifique intitulé « Intérêt de la Tomographie par Emission de Positons au 18Ffluorodéoxyglucose dans le dépistage du cancer chez les patients atteints de maladie veineuse thrombo-embolique idiopathique » a été publié en février 2016 dans le journal Lancet Oncology (IF 24,7)**. Les conclusions du Dr Philippe Robin : « Nous avons pu conclure qu’une stratégie incluant la TEP au FDG*** pour le dépistage de cancers occultes chez des patients présentant une MVTE idiopathique n’était pas associée à un taux de diagnostic de cancer plus élevé qu’une stratégie de dépistage classique. Le risque de diagnostic ultérieur de cancer était cependant plus faible à l’issue d’une stratégie de dépistage négative basée sur la TEP. L’intérêt de l’utilisation de la TEP au FDG dans une population ciblée, c'est-à-dire plus à risque de cancer, reste encore à déterminer.» Ainsi, la dotation du Prix LEO Pharma Thrombose & Cancer d’une valeur de 10 000 euros va permettre au Dr Philippe Robin de poursuivre son travail de recherche dans ce domaine notamment sur une population de patients à plus haut risque de cancer. Lien vidéo YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=DN9FjyEPb54 2016/44I Le PRIX LEO Pharma THROMBOSE & CANCER LEO Pharma soutient la recherche et les jeunes chercheurs français en récompensant chaque année un projet de publication dans le domaine de la maladie thrombo-embolique veineuse associée au cancer (en oncologie, en onco-hématologie, en chirurgie carcinologique/ anesthésie, qu’il s’agisse de recherche fondamentale ou clinique). Ce prix d’une valeur de 10 000€ est attribué par un jury composé de 7 membres. Le jury 2016 : Dr. Stéphane VIGNOT, Pr. Michel MARTY, Pr. Guy MEYER, Pr. Dominique MOTTIER, Pr. Philippe NGUYEN, Pr. Marie-Antoinette SEVESTRE et Pr. Jean-François ROSSI. La thrombose et l’oncologie en chiffres – ce qu’il faut savoir Plusieurs enquêtes épidémiologiques ont mis en évidence que la survenue d'une thrombose veineuse d'apparence primitive pouvait être révélatrice d'un cancer profond jusque-là asymptomatique. De 10% à 20% des patients qui n’ont pas de cancer, présentant une thrombose veineuse profonde (TVP) développeront un cancer dans les 3 ans(1). Le risque de MTEV (Maladie Thrombo-Embolique Veineuse) est élevé, multiplié par 4(2), chez les patients atteints de cancer et par 7 en cas de chimiothérapie(3). La TVP (thrombose veineuse profonde) et l’EP (embolie pulmonaire) représentent la 2ème cause de mortalité des patients atteints de cancer (après le cancer lui-même) (4) Le cancer triple le risque d’embolie pulmonaire fatale (5). - - (1) (2) F. Robert Journal of Hematology & Oncology 2010, 3:3, http://www.jhoonline.org/content/3/1/3 Laza-Achille M.Desruennes E.Di Palma M. Aspects pratiques de la prise en charge des thromboses chez le patient cancéreux. Bull Cancer 2006 : 93 (3) : 271-8 (3) Heit JA, Silverstein MD, Mohr DN, Risk Factors for Deep Vein Thrombosis and Pulmonary Embolism-A PopulationBased Care-Control Study. Arch Intern Med. 2000 ;160 :809-815 (4) Achkar A.Guermazi S, Samama M.-M. Maladies thrombosantes acquises. In : Hemorragies et Thromboses – Du diagnostic au traitement. Samama. M.-M. Issy les Moulineaux : Ed. Elsevier Masson 2009 ; p201-12 (5) Elalamy I, Verdy E., Gerotziafas G et al. Physiopathogénie de la maladie thrombo embolique veineuse au cours du cancer. Pathologie Biologie 2008 ; 56 : 181-94 * Le TEP scan est un examen isotopique ayant comme principe l’injection d’un traceur légèrement radioactif dans l’organisme. Il va se fixer sur les tumeurs et/ou métastase et ainsi les rendre visible. **Limited screening with versus without ¹⁸F-fluorodeoxyglucose PET/CT for occult malignancy in unprovoked venous thromboembolism: an open-label 2andomized controlled trial. Lancet Oncol. 2016 ; 17 : 193-9. . Les auteurs sont : P. Robin, PY. Le Roux, B. Planquette, S. Accassat, PM. Roy, F. Couturaud, N. Ghazzar, N. Prevot-Bitot, O.Couturier, A. Delluc, O. Sanchez, B. Tardy, G. Le Gal, PY. Salaun http ://www.thelancet.com/journals/lanonc/article/PIIS1470-2045(15)004805/fulltext?rss=yes *** Tomographie par Emission de Positons au 18F-fluorodéoxyglucose A propos de LEO Pharma En proposant des solutions thérapeutiques dans plus de 100 pays à travers le monde, LEO Pharma aide les patients souffrant de thromboses et de maladies cutanées. Fondée en 1908, l’entreprise pharmaceutique LEO Pharma est détenue intégralement par la Fondation LEO. Depuis des décennies, LEO Pharma dédie sa recherche et son développement aux médicaments et aux solutions destinés à aider les patients. La maison mère de LEO Pharma est basée au Danemark et emploie environ 4700 personnes dans le monde. Pour plus d’informations, rendez-vous sur www.leo-pharma.com et www.leo-pharma.fr Contact Presse pour le Prix LEO Pharma Thrombose & Cancer : Geneviève Cliquet, Consultant 06 07 50 05 67 – [email protected] LEO Pharma France : Frédérique Saas, Directrice de la communication 06 18 45 09 42 – [email protected] 2 rue René Caudron, 78960 Voisins-le-Bretonneux. www.leo-pharma.com 2016/44I Vidéo prix LEO Pharma THROMBOSE & CANCER 2016 Interview : Docteur Nadine Mackenzie, Directrice médicale, LEO Pharma France Frederique SAAS : Docteur Mackenzie, vous remettez cette année la sixième édition du prix LEO Thrombose et cancer. Qu’est-ce que cela signifie pour LEO Pharma ? Nadine Mackenzie : LEO Pharma est engagé depuis plus de 25 ans dans le traitement de la thrombose et depuis 7 à 8 ans plus particulièrement dans le traitement de la thrombose associée au cancer. Le prix LEO Thrombose et Cancer témoigne de notre engagement auprès des jeunes chercheurs et nous nous impliquons également dans d’autres travaux dans ce domaine puisque nous réalisons des études observationnelles et que nous soutenons des études académiques. Interview : Professeur Dominique Mottier, Directeur INSERM CIC, Hôpital de la Cavale Blanche, Brest ; Membre du jury du prix LEO Pharma Thrombose et Cancer Frederique SAAS : Vous êtes membre du comité scientifique et aussi membre du jury LEO Thrombose et Cancer. Quel est pour vous l’intérêt de ce prix ? Dominique Mottier : Ce prix si vous voulez, indiscutablement, est un facteur qui peut promouvoir la recherche dans le domaine du cancer et de la thrombose associée au cancer. A la fois sur le plan fondamental, comprendre les mécanismes, à la fois aussi sur le plan épidémiologique, sur le plan du diagnostic et sur le plan du traitement du cancer associé à la thrombose. Enfin, ça récompense des jeunes candidats et ces jeunes candidats dans leurs cursus ont besoin d’être aidé pour pouvoir atteindre, pour pouvoir développer une carrière hospitalo-universitaire et donc c’est une aide très précieuse. Interview : Professeur Marie-Antoinette Sevestre, Chef de service de Médecine Vasculaire, CHU Amiens ; Membre du jury du prix LEO Pharma Thrombose et Cancer Frederique SAAS : En tant que membre du jury du prix LEO Thrombose et Cancer, vous venez de choisir un lauréat. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce travail ? Marie Antoinette Sevestre : Je vais vous le dire de façon un peu évidente, c’est la qualité du travail, bien sûr parce-que tous les candidats avaient des projets intéressants mais son travail était vraiment un travail tout à fait novateur et intéressant. C’est un travail qui s’intéresse au diagnostic du cancer lorsque l’on a une thrombose veineuse profonde, c’est une association qui est connu depuis très longtemps mais maintenant il y a une nouvelle méthode diagnostique comme la tomographie par émissions de positons qui peut peut-être nous aider à diagnostiquer plus tôt, donc à mieux traiter les cancers des patients qui se présentent avec une thrombose veineuse et pour lesquels on n’a pas encore fait le diagnostic de cancer. 2016/44I Interview : Docteur Philippe Robin, Spécialiste en médecine nucléaire, CHRU de Brest , Lauréat 2016 du prix LEO Pharma THROMBOSE & CANCER Docteur Philippe ROBIN: Bonjour, je suis donc depuis 2014 assistant hospitalier universitaire dans le service nucléaire et biophysique au sein du centre hospitalier universitaire de Brest, donc il y a une activité hospitalière et une activité universitaire chargée d’enseignement et en parallèle je suis inscrit en deuxième année de thèse d’université au sein du « GETBO », le Groupe d’Etude de Thrombose de Bretagne Occidentale au sein duquel je réalise ma thèse d’université intitulée « Maladie veineuse thromboembolique et cancer, approche diagnostique. Frederique SAAS: Votre travail est d’ores et déjà publié dans le LANCET, il a pour objet le dépistage du cancer chez les patients atteints de maladie thromboembolique veineuse grâce à un scanner particulier : le TEP scan. Qu’est-ce qui vous a amené à choisir ce sujet ? Docteur Philippe ROBIN: Une des thématiques principales de recherche de l’établissement et de l’UFR médecine et sciences de la santé à l’université de Bretagne Occidentale est la maladie veineuse thromboembolique et dans la littérature il y a de nombreuses études qui ont déjà publié cette association entre thrombose et cancer avec des méthodes de dépistage particulières mais jamais une étude de grande envergure ne s’était intéressée à la TEP « la tomographie par émission de positons » comme moyen de dépistage du cancer dans une population de patients atteints de maladie veineuse thromboembolique idiopathique, c’est-àdire non provoquée par un facteur de risque acquis ou constitutionnel, d’où le fait de proposer ce projet à un PHRC en 2008. Frederique SAAS: Quelles ont été les conclusions de ce travail ? Docteur Philippe ROBIN : Donc les conclusions : on a montré dans l’étude que finalement la stratégie de dépistage basée sur la TEP ne montrait pas de différence significative en termes de nombre de cancers mis en évidence par telle ou telle stratégie au moment du dépistage mais qu’en revanche, au cours du suivi, on mettait en évidence moins de cancers chez les patients ayant une TEP négative de façon statistiquement significative en comparaison à la stratégie de dépistage classique. Ce qui veut dire que, effectivement, d’autres études vont être envisagées afin de réaliser un dépistage toujours basé sur la TEP mais cette fois ci, non plus dans la population « tout venant ayant une thrombose veineuse idiopathique » mais essayer de cibler le dépistage des patients qui sont plus à risque de développer un cancer , ce qui va faire l’objet d’études ultérieures afin de déterminer cette population plus ciblée. Frederique SAAS: Ce prix représente une reconnaissance de vos pairs mais aussi une allocation de 10 000 euros. Avez-vous déjà une idée de la façon dont vous allez utiliser cette dotation ? Docteur Philippe ROBIN : Oui. Je voulais tout d’abord remercier le laboratoire pour cette somme d’argent et remercier tous les membres du jury qui m’ont attribué ce prix et remercier toutes les personnes qui ont contribué à l’étude. Finalement, je ne suis pas le seul qui ai contribué à cette étude, il y a plein d’autres personnes et il y a deux personnes que je voulais remercier en particulier, c’est Pierre-Yves Salaun, le chef de service de médecine nucléaire ici au CHU de Brest et Grégoire Le Gal, qui est maintenant à l’hôpital d’Ottawa, qui a vraiment contribué aussi à l’étude donc sans ces deux personnes, l’étude n’aurait pas pu voir le jour. Et effectivement, ces 10 000 euros, ça va me permettre d’effectuer une année de mobilité à l’institut de recherche de l’hôpital d’Ottawa avec Grégoire Le Gal justement, pour poursuivre ces travaux sur l’association maladie veineuse thromboembolique et cancer, pour monter un projet qui pourrait s’appeler NVTEP 2, pour effectivement proposer cette stratégie de dépistage de la TEP dans une population plus ciblée de patients plus à risque de développer un cancer. 2016/44I