la musique religieuse de théodore dubois

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la musique religieuse de théodore dubois
22/9/2014
La musique religieuse de Théodore Dubois « À Emporter « ResMusica
LA MUSIQUE RELIGIEUSE DE THÉODORE DUBOIS
Le 21 septembre 2014 par Frédéric Muñoz
À emporter, CD
Aeolus
Théodore Dubois (1837­1924) : Hymne nuptial ; Agnus Dei ; Ave Verum 1 & 2 ; Sub tuum ; Ave Maria ; Andante religioso ; Méditation­prière ; Cantilène 1 & 2 ;
Tantum ergo 1 & 2 ; Mélodie religieuse ; Memorare ; Verbum supernum ; Cantilène nuptiale ; Panis Angelicus ; Méditation. Katia Velletaz, soprano ; Emiliano
Gonzalez Toro, ténor ; Benoit Arnould, baryton ; Baptiste Lopez, violon ; Caroline Donin, alto ; Pauline Buet, violoncelle ; Mathieu Serrano, contrebasse ; Olivier
Rousset, hautbois ; Matthieu Siegrist, cor ; Clara Izambert, Harpe ; Diego Innocenzi à l’orgue de choeur Aristide Cavaillé­Coll (1865) de l’église Saint­Jacques du
Haut­Pas à Paris. 1 SACD AEOLUS Stereo+Multichannel Surround AE 10083. Code barre 4026798100834. Enregistré en Janvier 2012. Livret trilingue allemand
français anglais. Durée totale : 72’10 ».
La postérité retient de Théodore Dubois l’auteur
d’un traité d’harmonie qui fit longtemps autorité
et qui s’utilise encore de nos jours dans un certain
contexte. Depuis une vingtaine d’années, grâce à
ses descendants, l’œuvre musicale de ce
compositeur à la charnière des XIX° et XX° siècles
refait surface : Circulation de partitions,
discographie abondante, nouvelles éditions…
Le présent enregistrement apporte aussi sa pierre par un
programme quasi inédit. Regroupant diverses pièces
utilisant une orchestration diversifiée, un catalogue utile
permet de faire face à un tas de situations ou de demandes
(messes, mariages, enterrements). l’ambiance est voisine
d’une pièce à l’autre, d’un style quelque peu désuet, mais
encore attachant. L’univers sonore et musical du tournant
de siècle est déclamé devant nous, et rendu à la perfection
par une équipe de musiciens hors pair. On est sous le
charme, tout simplement.
Mais la démarche va plus loin encore, jusque dans la
minutie de la prononciation du latin, qui comme chacun
sait a bien évolué au cours du temps et des pays. Aussi
l’anachronisme peut s’immiscer rapidement si l’on n’y
prête pas attention. Les musiciens et les historiens nous
indiquent que la prononciation du rite gallican « à la
française » perdura jusqu’au début du XX° siècle, alors
que peu a peu s’imposa la liturgie et la prononciation
ultramontaine qui finirent par être définitivement
adoptées, ce dont il est tenu compte ici en fonction des dates de composition des œuvres. Question d’habitude pour nos oreilles souvent
trop formatée, comme pour les choix de diapason ou de tempérament. D’autres problèmes, ceux de l’orchestration et du choix des voix
sont ici harmonieusement résolus.
Théodore Dubois, successeur de Franck à la maitrise de Sainte­Clotilde à Paris, montre au travers de cet enregistrement, sa noblesse
d’écriture et la place qu’il occupe dans l’univers musical de son temps. Diego Innocenzi aux claviers de l’orgue de chœur de l’église
Saint­Jacques à Paris dirige et accompagne de mains de maitre ses solistes vocaux et instrumentaux, sur une pâte sonore dont seul
Cavaillé­Coll avait le secret. L’occasion au passage de découvrir un orgue de chœur d’exception et d’en comprendre au mieux son
véritable usage.
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