dossier de presse septembre octobre 2012

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dossier de presse septembre octobre 2012
DOSSIER DE PRESSE
SEPTEMBRE - OCTOBRE 2012
- MONTEVIDEO – CONCERT
- BRIGITTE – CONCERT
- Nour GDRA – THEATRE CIRQUE DANSE
- CONCERT MONS ET MERVEILLES- MUSIQUE CLASSIQUE
- MINA TINDLE- CHANSON FOLK POP
- DENIS SIMANDY (COR) ET ANTOINE MORTIER (PEINTRE) – MUSIQUE / ARTS PLASTIQUES
- DON JUAN ADDICTION – THEATRE
- BILL T JONES – DANSE
- DU BOUC A L’ESPACE VIDE – THEATRE
- LA MAROXELLOISE, AGENCE DE VOYAGE – THEATRE FORAIN
- OH BOY – THEATRE
- WORLD MUSIC DAYS - MUSIQUE
RENSEIGNEMENTS / RESERVATIONS
Le Manège Maubeuge + 33 (0)3 27 65 65 40
Le manège.mons + 32 (0) 65 39 59 39
Contact Presse Maubeuge : Barbara Lerbut
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M +32 (0)497 439 212
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Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons
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CALENDRIER
Mercredi 26 septembre (17h) – Site des Arbalestriers Maison Folie – Espace des Possibles – Mons
SOIREE ELIMINATOIRE CONCOURS CIRCUIT + MONTEVIDEO
CONCERT
Jeudi 4 octobre (20h) – Théâtre le Manège – Mons
BRIGITTE + Singtank
CONCERT
Jeudi 11 octobre (20h) - Site des Arbalestriers Maison Folie – Espace des Possibles – Mons
SLAM DE POESIE
Jeudi 11 et vendredi 12 octobre (20h) – Le Manège – Maubeuge
Nour GDRA
THEATRE CIRQUE DANSE
Vendredi 12 octobre (19h30) – Salon gothique de l’hôtel de Ville – Mons
CONCERT MONS ET MERVEILLES – Par les musiciens de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie
MUSIQUE CLASSIQUE
Jeudi 18 octobre (20h) – Espace Gérard Philipe – Feignies
MINA TINDLE
CHANSON FOLK POP
Mardi 23 > Samedi 27 octobre (20h) et dimanche 28 octobre (16h) – Théâtre Le Manège – Mons
DON JUAN ADDICTION – Adaptation et mise en scène Sylvie Landuyt
THEATRE
Mardi 23 octobre (20h) – LA LUNA – Maubeuge
BILL T JONES - Play and play: an evening of movement and music
DANSE
Mercredi 24 octobre (20h) – Ancien abattoirs – Mons
DENIS SIMANDY (COR) ET ANTOINE MORTIER (PEINTRE)
MUSIQUE / ARTS PLASTIQUES
Mercredi 24 et jeudi 25 octobre (20h) – Salle des fêtes de Bachant et de Ferrière la Petite
DU BOUC A L’ESPACE VIDE – Cie Eulalie
THEATRE
Jeudi 25 et vendredi 26 octobre (14h) / Samedi 27 (20h) / Dimanche 28 (16h) – Place de Cuesmes
LA MAROXELLOISE, AGENCE DE VOYAGE – Cie des Nouveaux Disparus
THEATRE FORAIN
Vendredi 26 octobre (14h30/20h) – Le Manège – Maubeuge
OH BOY – Théâtre du Phare / Ici Même
THEATRE
Lundi 29 octobre – Mons
WORLD MUSIC DAYS
MUSIQUE
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Mercredi 26 septembre (16h30)
Site des Arbalestriers Maison Folie – Espace des Possibles – Mons
8/3 €
SOIREE ELIMINATOIRE CONCOURS CIRCUIT + MONTEVIDEO
CONCERT
Vitrine ouverte sur la production en musiques actuelles de la Communauté française, le
Concours Circuit permet aux groupes de gagner en visibilité et en crédibilité.
Depuis 1997, le Concours Circuit a permis à de nombreux groupes de sortir du brouillard
pour occuper le devant de la scène rock. Ce concours de groupes en autoproduction a
permis de voir éclore des artistes tels que Sharko, Malibu Stacy ou Hollywood Porn Stars,
aujourd’hui reconnus internationalement.
Cette année, pour la première fois, deux concours seront organisés en parallèle, l’un pour le
pop-rock, l’autre pour les musiques électroniques.
L’édition 2012 du Concours Circuit Pop Rock a encore provoqué un réel engouement auprès
des groupes pop rock de Wallonie et de Bruxelles. Pour preuve, un record en termes de
candidats ! ce sont en effet plus de 250 groupes qui ont tenté leur chance pour le tremplin
qu’organise Court-Circuit depuis 1997.
250 groupes parmi lesquels le jury, composé d’une quinzaine de professionnels du secteur
(musiciens, programmateurs, organisateurs, médias…) ont dû faire un choix pour retenir les
25 groupes qui auront la chance de défendre leur projet en live, lors des 5 éliminatoires du
Concours Circuit Pop-Rock. Un choix difficile car, une fois de plus, la qualité était au rendezvous et qu’il n’y avait que 25 places libres…
Rendez-vous à Mons pour la troisième soirée éliminatoire le 26/09 à 16h30 au
Manège.mons (3 € / 8 €) avec, en tête d’affiche, le groupe Montevideo.
http://www.concourscircuit.be/
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Jeudi 4 octobre (20h)
Théâtre le Manège – Mons
20/15 €
BRIGITTE + Singtank
CONCERT
Brigitte, c’est des gonzesses, des vraies, c’est une brune et une blonde, une femme souvent
enceinte et une femme à lunettes, Brigitte c’est du rétro et des folles de hip hop, des hippies
qui kiffent ABBA et Marilyn Monroe, c’est des histoires de gangsters et de filles faciles.
En 2008 dans un restaurant de fallafels de la rue des rosiers, le meilleur de Paris, la blonde
demande à la brune de se marier avec elle, et la brune dit oui, alors dans une salle à manger
avec un ordinateur, quatre mains, une vielle guitare de 58 et une folk de 49, un glockenspiel,
deux bouches, un tambourin, des enfants qui courent partout, des fleurs dans les cheveux,
des robes a paillettes, deux voix, elles font des chansons.
Et parce que Brigitte Bardot, Brigitte Lahaye, Brigitte femme de flic, Brigitte ma voisine...
Brigitte est née.
Tout de suite Brigitte enchaîne les concerts dans les clubs Parisiens, fait les premières parties
d’Anais, signe la musique d’Hasta la vista fanfan court-métrage d’Anissa Bonnefont et
chantent pour le nouveau long métrage de Benoit Pétré Thelma Louise et Chantal sur des
arrangements de Keren Ann.
Deux démos à peine enregistrées et Fawnhawk leur fait un remix de toute beauté, la
nouvelle scène hippie de Los Angeles ferait elle les yeux doux à nos belles…
Oh yeah baby !
http://www.myspace.com/brigittesisters
Singtank :
Depuis ses commencements, la pop aime les fratries. Ça tombe bien : Joséphine et
Alexandre de La Baume, dont le groupe Singtank pourrait bien égayer tous les palmarès pop
de 2012, sont frères et sœurs. Contrairement aux Gallagher, il y a peu de chances que l’un
jette un jour sa guitare à la figure de l’autre dans les loges d’un concert raté. Déjà parce que
leurs concerts sont chouettes. Ensuite, parce que Joséphine et Alexandre – un demi-siècle à
eux deux – sont complices, se nourrissent de leurs différences. Petite, Joséphine vouait un
culte à Michael Jackson. « Elle s’habillait comme lui et refusait les rumeurs sur la chirurgie
esthétique, se souvient tendrement Alexandre. » De son côté, le jeune garçon insistait, dès
qu’il franchissait la porte d’un salon de coiffure, pour obtenir une coupe à la Elvis Presley.
« Le débat de l’époque, entre nous, c’était de savoir who was the king, sourit Joséphine ». La
suite sur http://www.singtank.com/
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Jeudi 11 octobre (20h)
Site des Arbalestriers Maison Folie – Espace des Possibles – Mons
Entrée gratuite
SLAM DE POESIE
Ni rap, ni impro, le slam est un espace de liberté. Pensant 3 minutes, debout face au public,
vous aurez l’occasion de prendre la parole, de vous confier, de crier, de murmurer. Quel que
soit votre style, venez exprimer votre vécu, votre ressenti, votre engagement, vos espoires,
vos rêves ou vos désirs. Sans fard, sans support musical, accessoire ou déguisement, juste
vous, le public et… vos mots.
Le slam comme un soleil qui darde ses rayons, comme autant de passerelles entre votre
bouche et nos émotions. Il est également possible d’assister à la scène en tant que simpla
spectateur, mais méfiance… le virus s’attrape aisément.
Inscriptions 19h30, début de la scène 20h
Jeudi 11 et vendredi 12 octobre (20h)
Le Manège – Maubeuge
11 / 8 €
Nour
GDRA
THEATRE CIRQUE DANSE
Au plateau cinq acteurs racontent l’histoire de Nour El Yacoubi, née en 1983, fille d’Amin et Djamila,
membre d’une fratrie de 9 enfants. Ses parents sont venus du Maroc et de l’Algérie en France sur
les conseils de proches pour améliorer leur quotidien matériel et pour vivre au cœur de cette
ancienne culture coloniale et dominante dont leur pays d’origine s’est libéré : « modernité », accès
à la scolarité, connaissance, confort. Ils veulent changer de vie.
Nour poursuit ce projet familial : elle aussi souhaite changer. A onze ans, elle découvre le hip-hop.
Elle sait que sa mère berbère chantait et que son père fut un maître de cérémonie, interprète
virtuose de musiques et d’acrobaties dans une communauté soufi. Pourtant rien ne lui est transmis :
une mère au foyer gérant l’économie domestique et l’éducation des enfants, un père saisonnier et
maçon, une injonction forte, « Vous devrez réussir à l’école… ». L’ambivalence de la transmission
familiale est totale, les informations non verbalisées circulent par bribes, par secrets dévoilés et
photos retrouvées, une attitude du corps, des regards silencieux.
Les relations entre Nour et les siens se dégradent. Son père est colérique, déraciné. Elle doit étudier
et appliquer certains codes familiaux : la danse n’est qu’un loisir oisif voire dangereux pour son
parcours scolaire et professionnel. Il lui est demandé de ne pas s’intéresser aux cultures Berbères et
Arabes, au Maroc, à l’Algérie. Pourtant la fierté se lit dans les yeux d’Amin lorsque sa fille lui
annonce qu’elle veut retourner au pays d’origine sur les traces de sa famille et de sa grand-mère
Ouïra.
Traverser la mer, pour voir.
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Trop d’ambiguïté, trop d’ambivalence, trop d’incompréhension et les contradictions s’amplifient
jusqu’à la dispute et la rupture. Le conflit et les drames semblent inéluctables. Nour s’en va,
invente, tient debout, dans le tumulte… Elle trouve une incandescente liberté.
Propos
« Nour » est un drame questionnant la biographie et la construction du projet personnel. « Nour »
aborde de plein fouet les questions de la transmission familiale des langues et des cultures et creuse
les profils psychologiques de personnages qui s’efforcent de vivre ensemble en menant des projets
contradictoires et ambivalents les uns par rapport aux autres. « Nour » est le récit fictionnel d’une
personne qui s’efforce avec ses attachements de produire une identité narrative cohérente lui
permettant de tenir debout et de maîtriser une part de sa destinée. Fille d’une histoire de famille
bouleversée qui, en trois générations, est passée d’une vie villageoise agropastorale néolithique à
une vie urbaine ancrée dans la rhétorique de la modernité, l’héroïne de « Nour » poursuit un
déplacement géographique par une migration sociologique rapide. Parviendra-t-elle à rendre
compte de ce déplacement de façon cohérente en donnant un récit sur soi ? Ce voyage aux
multiples migrations prendra-t-il le dessus sur son identité en la fragmentant à l’excès, jusqu’à la
brisure ? Et Nous, savons nous toujours produire une identité cohérente et unifiée pour nos pairs ?
En quoi cette nécessité semble être la condition, la preuve et l’épreuve de notre statut de personne
?
Vendredi 12 octobre (19h30)
Salon gothique de l’hôtel de Ville – Mons
11 / 8 €
CONCERT MONS ET MERVEILLES
Par les musiciens de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie
MUSIQUE CLASSIQUE
Concerts de musique de chambre commentés, dans une ambiance feutrée proche de celle
qui régnait dans les Salons du XVIIIe siècle. L’atmosphère conviviale, l’installation des
musiciens au cœur du public et la sérénité du lieu tendent à rendre la musique classique
accessible à tous.
Dominique Cornil, piano, lauréate du Concours Reine Elisabeth 1975
Augustin Dumay, violon
Jean-François Chamberlan, violon, Anne Léonardo, alto et Hans Vandaele, violoncelle de
l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie
Programme :
Strauss : Sonate pour violon et piano, en mi-bémol majeur op. 18.
Schumann : Quatuor à clavier, op 47
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Jeudi 18 octobre (20h)
Espace Gérard Philipe – Feignies
11 / 8 €
MINA TINDLE
CHANSON FOLK POP
par Stéphane Deschamps
Taranta est le premier album de Mina Tindle. Depuis quelques années déjà, son nom circulait
comme un courant d’air vif dans le monde des chanteuses pop-folk.
Un patronyme cosmopolite (emprunté à Milo Tindle, personnage du film Le Limier de Joseph
Mankiewicz, 1972) pour une chanteuse française (avec des racines en Espagne) qui a foudroyé tous
ceux qui ont la chance de la voir sur scène, ou d’entendre ses chansons autoproduites. Mais après la
sensation, l’ascension : ce premier album qui tient toutes les promesses, et plus encore. « Il y a tout
dedans, c’est un bilan mais aussi une étape. »
Avant cette étape déjà victorieuse, il y en eut d’autres. Première étape : comme beaucoup de
mélo(wo)manes de sa génération (elle a 28 ans), Mina Tindle, qui s’appelait alors Pauline, a vu la
lumière il y a une dizaine d’années dans les chansons de Catpower. « Quand j’ai entendu sa reprise
du Satisfaction des Stones, je suis tombée folle amoureuse de sa voix, à la fois bouleversante et
accessible. Ma première chanson, c’était de la copie de Catpower. J’ai découvert que chanter n’était
pas si dur, et que c’était grisant. Avant cela, j’ai quand même eu un rapport particulier à la musique
: mon grand-père et ma mère chantaient beaucoup. Je me souviens d’étés passés seule chez mes
grands-parents en Espagne. Je jouais en chantant, ma voix me tenait compagnie. Mais j’ai mis du
temps à prendre tout ça au sérieux. »
Deuxième étape : quelques années après sa première chanson, la Parisienne se pose à Brooklyn,
pour un stage de fin d’études. Elle vit au dessus du Zebulon, un bar qui organise trois concerts par
soir. « J’habitais au-dessus de la scène, je n’ai pas dormi pendant huit mois ». Elle s’est même
éveillée : là-bas, elle confronte ses chansons bourgeonnantes aux racines américaines, rencontre
des musiciens, fait ses premiers concerts, monte un groupe franco-américain via Myspace, The
Limes. « Il y avait un bon environnement, ça devenait concret ». C’est le métier qui rentre. Et quand
elle rentre en France, Pauline a décidé d’en faire un métier.
Troisième étape : « J’ai voulu faire un disque, mais avec une envie d’artisan, pour construire un
objet plutôt que projeter une carrière ». Elle va donc prendre son temps. A Paris, elle retrouve sa
bande du label Sauvage Records (qui publiera son premier 45 t), multiplie les collaborations, les
expériences et les concerts (avec Beirut, Lee Ranaldo, Alela Diane…), affole les médias. Puis il y a la
rencontre, via myspace encore, avec un de ses héros musicaux, dont elle chantait les chansons
quand elle était petite : JP Nataf, ancien leader des Innocents et grand orfèvre de la pop en France.
Mina Tindle lui écrit pour lui dire qu’elle se languit d’entendre son deuxième album. L’échange
s’avère constructif, l’admiration réciproque. JP Nataf a le coup de coeur pour la voix de Mina : il va
la faire chanter sur son propre deuxième album, et se retrouver réalisateur de son premier album.
Une autre aventure au long cours : l’enregistrement de Taranta (au studio Garage à Paris) s’est
déroulé sur plus de deux ans. « Je n’avais pas le disque en tête, on a cherché ensemble. J’ai
énormément appris avec JP, il m’a donné confiance, c’est un perfectionniste rêveur. Il n’était pas
pressé, on aurait pu passer cinq ans sur ce disque. Au moment de mixer le dernier titre, on s’est
retrouvés à réenregistrer des batteries à minuit. Ce disque, c’est vraiment ma rencontre avec JP ».
Elle, ce sont des chansons intimes, chantées du fond du coeur et d’une voix magnifique et
magnétique, fine et sensuelle, à la fois profonde et retenue, qui semble se souvenir de nuits d’été
pour survivre à l’hiver. « Je chante pour me soigner de quelque chose », avoue-t-elle, pudique, et
cette thérapie est contagieuse. Lui, c’est une production comme un lever de soleil, des
arrangements mouvants, comme des jeux de lumière qui se croisent, une profusion de détails à la
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fois légers et sophistiqués.
Elle et lui, c’est un premier album comme une échappée belle, un disque-voilier poussé par des
vents chauds, qui file vers un horizon inconnu, à la recherche de moments de grâce voluptueuse.
Dans ce disque de grands voyages intérieurs, on peut croiser quelques rêveuses de la pop
contemporaine : Feist, Catpower, Emily Loizeau, Emiliana Torrini, Regina Spektor, Kate Bush… Mina
Tindle n’est pas une chanteuse sous influences, mais plutôt de confluences. Sur Taranta, elle chante
beaucoup en anglais, un peu en français, et même en espagnol. Mais le titre de son album vient
d’Italie. « Depuis quelques années, je passe tous mes étés dans le Sud, dans les Pouilles. J’y ai une
amie qui est passionnée par les traditions, la tarentelle, la musique, la danse. Autrefois, il y avait la
fête des femmes, des folles du village, les dépressives de l’époque… Taranta est une chanson que
j’ai écrite sur ce sujet. Elle n’est pas sur l’album, mais je reviendrais à cette chanson, je vais attendre
pour lui donner une belle vie ». Prochaine étape…
Tournée
03.10.12 Tourcoing (59) Grand Mix / 09.10.12 Montpellier (34) Les Internationales de la guitare – Le Jam
12.10.12 Béthune (62) Théâtre de Poche
18.10.12 Feignies (59) Espace Gérard Philippe
19.10.12 Les Mureaux (78) Festival Mosaik
24.10.12 Guyancourt (78) La Batterie
27.10.12 Calais (62) Centre Culturel Gérard Philippe
31.10.12 Massy (91) Primeurs de Massy
16.11.12 Marseille (13) Le Moulin
17.11.12 Villefranche (69) Festival Nouvelles Voix en Beaujolais – Théâtre
22.11.12 Niort (79) CAMJI
23.11.12 Châteaubriant (44) Théâtre de Verre
24.11.12 Chalonnes-sur-Loire (49) Espace ciné-musique
26.11.12 Paris (75) Trianon
Mardi 23 > Samedi 27 octobre (20h) et dimanche 28 octobre (16h)
Théâtre Le Manège – Mons
11 / 8 €
DON JUAN ADDICTION
Adaptation et mise en scène Sylvie Landuyt
THEATRE
Fouillant la matière titanesque que représente le mythe, Sylvie Landuyt y déniche une
constante consternante des différentes versions : les femmes, alors qu’elles sont le sujet
principal de la pièce, n’ont presque aucun droit à la parole ; leurs actes, leurs souffrances,
leurs désirs sont traduits dans les dialogues d’hommes ; leur position est secondaire, elles
sont des objets de convoitise, de conquête et de satisfaction physique…
Contexte socio-historique de l’œuvre ? Auteurs exclusivement masculins ?
Première femme à monter son propre Don Juan, Sylvie souhaite rééquilibrer les choses.
Réécrire l’histoire avec un regard de femme, rendre la parole aux personnages féminins pour
qu’elles puissent enfin témoigner de ce qu’elles vivent aux côtés de ce Don Juan (tromperies,
mariage forcé, viol…).
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Chaque version de l’œuvre est donc décortiquée selon différents thèmes liés à la condition
de la femme. Résultat ? Sur le plateau, un texte inédit, différents tableaux qui retraceront
(entre autres) une histoire de la femme du début du 17ème siècle à aujourd’hui.
Ici et maintenant, corps et énergies
Aujourd’hui, dans une société occidentale basée sur l’image et la consommation des corps,
Don Juan est toujours pleinement en vie. Pour Sylvie Landuyt, il représente le DESIR absolu,
l’être idéal qui n’existe pas. Ou seulement par moments, par fulgurance, à travers une
certaine façon d’être…
Je suis amoureuse d’un homme qui n’existe pas, je suis amoureuse du corps de mon voisin,
des mots de mon cousin, des mouvements de mon amant, de la cuisine de mon ex, de la
patience de mon père, du torse de Yury (un moniteur de ski), des yeux de mon fils, des baisers
de mon premier amour mais toi au complet, tu es mort. Tu n’existes plus.
Extrait de texte – Don Juan Addiction
C’est ce Don Juan d’aujourd’hui que Sylvie veut aussi donner à voir, à goûter sur scène. Six
jeunes comédiens lancés sur plateau dans un jeu de corps, de danses, une énergie sensuelle.
Au final, très peu de texte, on joue plutôt sur les sensations. Car les mots enferment trop, ils
ne permettent pas de rendre la complexité des sentiments, la force et la contradiction des
situations intimes vécues par les personnages. Une mise en scène organique où tout n’est
surtout pas dit. Une énergie vitale qui doit toucher le spectateur dans l’instant et pour que
chacun puisse se retrouver en lui-même, dans son propre imaginaire, pour y rencontrer son
Don Juan à lui.
Liberté !
Exit le mythe moralisateur, Don Juan est aujourd’hui une histoire de liberté, l’envie de casser
cette image sociale qui nous colle à la peau, se laver de la culture des genres qu’on nous a
inculquée, des discours séculaires ; assumer son désir, exploser de ce besoin de liberté.
Don Juan n’est pas un homme, Don Juan n’est pas une femme, il est là, quelque part en
nous.
Mardi 23 octobre (20h)
LA LUNA – Maubeuge
11 / 8 €
BILL T JONES
Play and play: an evening of movement and music
DANSE
Joué par des musiciens en scène, ce programme de musique classique applique l’inventivité
chorégraphique de Bill T. Jones à quelques-unes des plus belles œuvres du patrimoine
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musical occidental. Sur des compositions de Beethoven, Mendelssohn et Ravel, ces pièces
mettent en lumière la joie du travail en commun des musiciens et des danseurs. En effet
pour ce programme spécialement conçu pour Créteil, Bill T. Jones s’est adjoint le soutien
artistique de Janet Wong et de sa compagnie de même qu’il rend hommage au duo si créatif
qu’il formait avec Arnie Zane.
Ce répertoire comprend les fondamentaux de la danse moderne aujourd’hui et plus
particulièrement sa pièce si joyeuse D-man in the Waters. Célébration de la vie et de la
résilience de l’esprit humain, elle guide le public à travers la perte, l’espoir et le triomphe
retrouvés. Basée sur l’octuor à cordes en mi bémol majeur op. 20 de Mendelssohn, elle est
l’un des plus fins exemples de l’esthétique post-moderne.
Bill T. Jones / Arnie Zane Dance Company
Bill T. Jones est né à Bunnell (Floride) en 1952. Il s’initie à la danse classique et la danse
contemporaine à l’Université de Binghamton. Il a créé une centaine de pièces pour sa propre
compagnie mais il a également chorégraphié, entre autres, pour l ‘Alvin Ailey American
Danse Theater, AXIS Dance Company, Boston Ballet, Lyon Opera Ballet, Berlin Opera Ballet et
Diversions Dance Company. La Compagnie Bill T. Jones / Arnie Zane Dance Company a été
fondée après onze années de collaboration entre Bill T. Jones et Arnie Zane (1948-1988)
durant lesquelles ils redéfinirent la forme du duo et les questions d’identité, de forme et de
commentaire social que pourrait changer une partie de la danse américaine. La compagnie
apparaît sur la scène internationale en 1983 avec la création de Intuitive Momentum, en
collaboration avec le batteur exceptionnel Max Roach, à l’Académie de Musique de
Brooklyn. Dès lors les dix membres de la troupe ont parcouru le monde entier en dansant
dans plus de deux cents villes dans trente pays dont l’Australie, le Japon, la France, l’Italie, le
Mexique, l’Afrique du Sud. Basée à Harlem, elle est reconnue comme la plus innovante et
une force puissante dans le monde de la danse contemporaine.
Entre 50 000 et 100 000 personnes assistent chaque année aux spectacles de la compagnie à
travers le monde. Le travail de Bill T. Jones/Arnie Zane Dance Company explore librement à
la fois la musique et le texte. Le répertoire comprend des sujets très variés. La compagnie est
reconnue pour ses diverses collaborations artistiques allant de Keith Haring au Quatuor à
corde Orion en passant par la chanteuse de Fado Misia ou le jazzman Julius Hemphill.
PROGRAMME
RAVEL: LANDSCAPE OR PORTRAIT? (2012)
Chorégraphie : Bill T. Jones avec Janet Wong & la compagnie
Musique : Maurice Ravel, Quatuor à cordes en fa majeur (1904)
Décor : Bjorn Amelan
Création lumière : Robert Wierzel
Costumes : Liz Prince. (30 min.)
CONTINUOUS REPLAY (1977, REPRISE 1991)
Chorégraphie : Bill T. Jones et Arnie Zane
Musique composée et assemblée par Jérôme Begin à partir d’extraits de Ludwig Van
Beethoven : Quatuor à cordes Op. 18 No. 1 & Quatuor à cordes Op. 135
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Création lumière : Robert Wierzel
Costumes : Liz Prince et la compagnie
La pièce contient des moments de nudité. (20 min.)
D-MAN IN THE WATERS (1989, REPRISE 1998)
Chorégraphie : Bill T. Jones
Musique : Felix Mendelssohn, Octet à cordes in mi bémol majeur, Op. 20 (1825)
Création lumière : Robert Wierzel
Costumes : Liz Prince. (35 min.)
Avec la participation exceptionnelle des musiciens du Conservatoire à rayonnement
départemental Marcel Dadi.
Mercredi 24 octobre (20h)
Ancien abattoirs – Mons
11 / 8 €
DENIS SIMANDY (COR) ET ANTOINE MORTIER (PEINTRE)
MUSIQUE / ARTS PLASTIQUES
L’espace, au cœur des toiles du Belge Antoine Mortier (1908-1999), s’étire à l’infini dans
une calligraphie contrastée traversée d’un souffle puissant. Vides et transparences, lignes
de force fulgurantes et tracés foudroyants sculptent un réel âprement englouti et soudain
vigoureusement expiré par le peintre. Il fallait un instrument à vent d’une grande intensité
pour en explorer la profondeur abyssale et élastique.
Pour Denis Simándy, corniste solo de Musiques Nouvelles, « le cor a toujours été
l’instrument de l’espace : celui du postillon prévenait de l’arrivée du postier ; le cor des
Alpes servait à communiquer d’un flanc à l’autre de la montagne… »
La rencontre du peintre et du corniste est une invitation inespérée au voyage dans cette
immensité qui nous habite et nous interroge.
Denis Simandy
D'origine hongroise, Denis Simándy commence ses études musicales au Conservatoire
National de Région de Lille, dans la classe d'Alain Raës, pour le piano, où il obtient un
premier grand prix régional, avant de poursuivre sa formation à Paris, au cor, où il reçoit un
prix d'excellence dans la classe de Georges Barboteu. Il étudie également la direction
d'orchestre auprès de Pierre Dervaux.
Depuis, il se produit dans de nombreuses formations : le quintette de cuivres Opus 5,
premier au podium des Jeunesses Musicales De France en 1992 ; l'EnsemblePolychromie,
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dont il est cor solo, avec lequel il effectue de nombreuses tournées (Italie, Arménie,
Russie…), et l'Ensemble Musiques Nouvelles, dont il est également cor solo. Depuis 2004, il
collabore régulièrement avec l'Ensemble Antidogma Musica de Turin.
Il fonde en 1999, le Trio Johanna, avec Jean-Pierre Sabouret (violon super soliste de l'opéra
de Paris) et Carole Carniel (pianiste concertiste de grande renommée), avec laquelle il jouera
de nombreuses créations, mais aussi Brahms et Ligeti.
Passionné par la Musique de son temps, il effectue de nombreuses créations d'œuvres pour
cor (Kowalczyck, Derégnaucourt, Radulescu, Murail, Dazzi, Dumitrescu, Avram, Vlad….)
Par ailleurs, Denis Simándy donne régulièrement des conférences sur Bartòk, Liszt, Chopin,
Sand, Nietzsche, Schumann, Schubert, Paganini…et participe à de nombreuses émissions de
radio. Il est également depuis 1999, le chef du Jeune Ensemble Harmonique de Villeneuve
d'Ascq avec lequel il effectue des tournées au Canada, au Maroc, en Italie, Ecosse, Hongrie,
Espagne…
Denis Simándy est Directeur Artistique du Festival « Lille Clef de Soleil » depuis sa création
en 2002.
Mercredi 24 et jeudi 25 octobre (20h)
Salle des fêtes de Bachant et de Ferrière la Petite
11 / 8 €
DU BOUC A L’ESPACE VIDE
Cie Eulalie
THEATRE
Texte de Julien Saada
Mise en scène de Sophie Lecarpentier
Avec Xavier Clion & Julien Saada
Décor: Brice Le Mestique – Son: Quentin Guilloit – Lumière: Steve Doussot
D’où vient le théâtre ? Comment est-il apparu ?
Comment, un jour, des gens ont-ils eu envie de se rassembler sur une place, puis dans une
arène, et enfin dans une salle, pour entendre des histoires ?
Comment l’Histoire trace-t-elle une filiation entre la tragédie grecque et une « stand up
comedy » ?
Il était une fois un bouc… car, oui, tout a commencé le jour où, sur une table de sacrifice, un
bouc s’est mis à chanter …
Nous vous proposons une forme légère avec 2 comédiens conférenciers, étayant leur
discours de maquettes, d’images, de plans ; l’émaillant d’anecdotes, et le parsemant de
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quelques grands textes du répertoire occidental ; un regard sur l’évolution des différents
modes de représentations et types d’écritures théâtrales.
C’est un grand chantier, une fausse conférence qui dérape et devient folle, un cours
magistral qui s’image… Travaillant toute cette année autour de Beaumarchais, nous avons
retenu du 18ème siècle le plaisir de partager les connaissances ; la vulgarisation comme fer
de lance d’un monde meilleur. Parce qu’apprendre ne rime pas forcement avec se
morfondre, nous avons imaginé cette petite forme théâtrale pour tenter de raconter
joyeusement plus de 40 siècles d’art dramatique !
Dans le prolongement des différentes actions de sensibilisation engagées par la troupe
Eulalie depuis quelques années, avec cette forme très légère, itinérante et s’adaptant aux
différents publics, nous poursuivons nos actions sur le territoire, auprès des écoles,
collèges, lycées, universités et des médiathèques.
Sophie Lecarpentier
Jeudi 25 et vendredi 26 octobre (14h) / Samedi 27 (20h) / Dimanche 28 (16h)
Place de Cuesmes
2.5 /4 €
LA MAROXELLOISE, AGENCE DE VOYAGE
Cie des Nouveaux Disparus
THEATRE FORAIN
Auteur et metteur en scène, Jamal Youssfi est né et a grandi à Bruxelles, dans une famille
marocaine. Au cœur de son œuvre et de sa démarche, la question des origines culturelles.
C’est ainsi qu’il vient planter son chapiteau place de Cuesmes fin octobre, avec la
Compagnie des Nouveaux Disparus, et vous invite à embarquer dans un bus, destination : le
Maroc !
Le voyage vous est proposé par une nouvelle agence : « La Maroxelloise, agence de
voyages ». À bord, nombreux sont ceux qui souhaitent arriver à bon port, mais le trajet est
semé d’embûches ! À travers cette comédie déjantée, Jamal Youssfi aborde la thématique
du retour. Le spectacle incite acteurs et spectateurs à réfléchir ensemble à ces générations
« d’ici et de là-bas » qui composent notre société.
Avec son chapiteau, la compagnie a pour objectif d’apporter la culture dans des lieux hors
des circuits traditionnels, pour une plus grande proximité avec la population. Elle y présente
son spectacle, mais l’ouvre également à des projets menés sur le terrain par des
associations locales et des citoyens, afin de créer un dynamisme de quartier. En bonus : des
animations, des débats… de la gaité ! Le chapiteau devient un lieu de rencontre et
d’échange pour les habitants invités à lui donner vie par leurs projets.
Habitants de Cuesmes, la Compagnie des Nouveaux Disparus s’invite chez vous et vous offre
un billet gratuit pour ce voyage vers le Maroc ! Pour les autres, pas d’inquiétude : le tarif est
plus qu’abordable...
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http://www.lesnouveauxdisparus.com/index.php?option=com_eventlist&view=details&id=6:l
a-maroxelloise-agence-de-voyages&Itemid=32
Vendredi 26 octobre (14h30/20h)
Le Manège – Maubeuge
11 / 8 €
OH BOY
Théâtre du Phare / Ici Même
THEATRE
Molière du Spectacle Jeune Public en 2010
D’après le roman de Marie-Aude Murail
Mise en scène > Olivier Letellier
Avec en alternance > Lionel Erdogan et Lionel Lingelser
Adaptation > Catherine Verlaguet
Création lumière > Lionel Mahé
Création sonore > Mikaël Plunian
Régie en alternance : Lionel Mahé et Laurent Labarrère
Quand Barthélémy Morlevent, 26 ans, reçoit une convocation de la juge des tutelles, il se
demande ce qu’il a fait. Quand il y retrouve sa demi-sœur Josiane, il se demande de quoi
elle va encore l’accuser. Lorsqu’il découvre qu’il a trois jeunes demi-frère et soeurs, Siméon,
Morgane et Venise, orphelins, il se dit que ce n’est pas la première fois que son père
abandonne des gosses. Et quand la juge lui apprend qu’il doit être leur tuteur, il se
demande où est la porte.
C’est l’histoire d’une fratrie, histoire si belle de Bart que rien ne prédisposait à devoir
assumer une famille tombée du ciel, une histoire humaine simple et bouleversante.
Coproductions
Espace Culturel André Malraux, Le Kremlin-Bicêtre (94), Centre Jean Vilar – Ville de Champigny sur Marne
(94), Le Strapontin, scène des Arts de la Parole, Pont-Scorff (56). Avec le soutien du Festival « Ce soir je sors
mes parents » (44) et Le Théâtre La Paillette, Rennes (35).
Lundi 29 octobre
Mons
11 / 8 €
WORLD MUSIC DAYS
MUSIQUE
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Musiques Nouvelles entame au cœur des Journées Mondiales de la Musique à Mons les
festivités de son cinquantième anniversaire: un concert extraordinaire qui fête également
les 75 ans de Pierre Bartholomée, fondateur et premier chef de l'ensemble dès le 6
décembre 1962, et dont l'Opus 60 pour 10 instruments sera créé pour l'occasion. Pour
célébrer cet événement, une création de Jean-Pierre Deleuze, des pièces maîtresses
de Philippe Boesmans, Fausto Romitelli et Jean-Paul Dessy, toutes fers de lance de
Musiques Nouvelles, ainsi que des créations belges de l'IslandaiseAnna S. Thorvalsdottir et
de l'Américaine Veronika Krausas enrichiront encore ce concert emblématique qui clôture
au Théâtre Le Manège une journée musicale intense.
- Pierre Bartholomée : Opus 60 (création mondiale)
- Jean-Pierre Deleuze : ... Et les sonances montent du temple qui fut (création mondiale)
- Philippe Boesmans : Ornamented zone
- Jean-Paul Dessy : Subsonic
- Fausto Romitelli : Domeniche alla periferia del impero
- Anna S. Thorvalsdottir (Islande) : HRIM
- Veronika Krausas (US) : Analemma
DEUX CRÉATIONS MONDIALES
Opus 60 pour 10 instruments – Pierre Bartholomée – 2012
«La difficulté n'est pas d'écrire, mais de vivre de telle manière que l'écrit naisse
naturellement.» (Philippe Jaccottet)
L'écriture – l'invention – «comme épanouissement, floraison ou rien», ne voilà-t-il pas une
belle matière de rêve? Mais que de combats pour seulement s'en approcher… Que de
défaites, aussi, sans doute, au bout de ces combats! Et cependant, l'appel, le rêve,
demeurent toujours, opiniâtres, dans leur irrépressible urgence.
L'écrit? «Musique qui rassemblerait les os, les rebâtirait, les ressouderait, brisés», nous dit
encore Philippe Jaccottet en écoutant Haydn. Que penser de cette insolite métaphore?
N'est-ce pas la question brûlante de l'unité, voire de la cohérence, qui, à travers elle, est
soulevée?
L'unité? «Une eau qui ferait s'ouvrir les rochers»?
Le poète nous prend par la main…
Commandé par l'ensemble Musiques Nouvelles en cette année de son cinquantième
anniversaire, OPUS 60, est en trois parties – Glockenspiel, Tambour à corde, Sigh –aux
morphologies très diverses mais aux évidentes complémentarités. Quantité de choses les
séparent tout en les assemblant. Dix instruments sont en présence, successivement sous le
signe de résonances d'origine métallique, de l'idée sonore de friction et, enfin, de
l'évocation d'un souffle élémentaire. Les trois parties sont porteuses de mémoires diverses:
une pavane aux ressorts de chaconne, un scherzo avec trio et un ostinato très lent.
Sans être directement inspiré par les mots de Philippe Jaccottet, OPUS 60, s'inscrit, je crois,
modestement, mais de façon très directe, dans le double questionnement évoqué cidessus: naissance naturelle de l'écrit, énigme de l'unité.
La pièce est dédiée à un ami très cher, Jacques Leduc, à l'occasion de ses 80 ans.(Pierre
Bartholomée)
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Pièce de Jean-Pierre Deleuze – 2012
Né en 1954 à Ath, professeur d'écritures depuis 1989 et d'écritures approfondies depuis
2002 au Conservatoire royal de Mons, Jean-Pierre Deleuze confie avec exigence et
gourmandise aborder la musiquecommeun éternel étudiant. Je n'ai jamais eu encore
l'occasion d'écrire pour grand ensemble; je la saisis donc à bras-le-corps. Je me prépare en
observant dans toutes sortes de partitions les techniques de jeu particulières des
instruments pour lesquels je n'ai pas encore écrit. Par ailleurs, cherchant à créer des
spectres harmoniques tout en transparence qui servent généralement de noyaux
structurants dans mes pièces, j'aime recourir avec les instruments à cordes aux «trilles de
pression» qui créent une alternance rapide entre un son fondamental et un son
harmonique. Les pièces de Jean-Pierre Deleuzeplongent volontiers dans l'histoire de
l'écriture musicale et de l'humanité: La réceptivité à ce qui émane des cultures éloignées
me semble être une évidence. L'Orient m'attire depuis que je suis enfant (…). L'univers
sonore des rituels tibétains est d'une beauté inouïe. Il implique un regard transcendantal.
Au-delà de notre petite personne, il s'agit d'interroger le lointain…
"Le projet de base de cette pièce consistait à refléter le spectre de quelques instruments à
percussion à longue résonance, comme le tam-tam et le gong, en décalquant les
composantes de ces résonances dans l'écriture instrumentale ou en leur donnant une
fonction précise dans les champs harmoniques créés. Une étude préalable a été réalisée en
collaboration avec le Centre Henri Pousseur. Dans le cas particulier du tam-tam, classé par
les encyclopédies comme instrument «à son indéterminé», l'analyse a montré la richesse, le
foisonnement infrachromatique, la complexité et l'instabilité de son univers sonore, dont
les instruments tempérés ne peuvent que donner un reflet déformé et incomplet. La
partition est toutefois réalisée pour annoncer, commenter et valoriser les sons mystérieux
de ces instruments. Le titre, en faisant référence à celui que Claude Debussy donna à l'une
de ses Images pour piano(«Et la lune descend sur le temple qui fut»), mais aussi à ceux que
Philippe Boesmans donna à deux de ses premières compositions (Sonance Iet Sonances
II respectivement pour deux et trois pianos) annonce l'évocation d'une antiquité sans
frontières, ni dans le temps ni dans les lieux, et de rituels imaginaires."
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