Article du Parisien Yvelines - Soigner en Ile-de

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Article du Parisien Yvelines - Soigner en Ile-de
Date : 18/06/2014
Pays : FRANCE
Edition : Yvelines
Page(s) : 3
Diffusion : (31466)
Périodicité : Quotidien
Surface : 39 %
MONTIGNY-LE-BRETONNEUX
Un coup de pouce pour
les médecins sans cabinet
« QUANDUN MAIREvient nous
dire, dans dix jours, on perd un mé
decin, il est déjà trop tard ! » C'est
bienpour résoudrece genrede situa
tion que BrunoSilberman,président
de l'union régionaledes profession
nelsde santé (URPS)et sesreprésen
tants, ont réuni hier desmédecinset
des élus des collectivitéslocales à
l'université de Versailles-SaintQuentin-en-Yvelines.
L'objectif? « Favoriser l'installa
tion etl'exercicedelamédecinedans
le département,pérenniserainsi l'of
frede soins,rencontrerlesnouvelles
générationset les sensibiliserà leur
avenir », indique Bruno Silberman.
Une offre qui, à ce jour, est de
305 médecins libéraux, généralistes
ou spécialistes,pour 100 000 habi
tants dansle département.LesYvelines sont toutefois loin d'être un dé
sert médical puisqu'ellesse situent
dans latranche haute en Ile-de-Fran
ce, où la moyenne est de 399 pour
100 000, devançant par exemple
l'Essonne (271pour 100 000) ou la
Seine-Saint-Denis
(268 pour
100000). Deux zones,cellesde Bonnières-sur-Seineet de Limay, sont
toutefoisconsidéréescomme «défi
citaires ».
Desmaisonsmédicales
parmilesprojets
les professionnelsen fin de forma
tion et les médecins remplaçants
pouvaient ainsi trouver le détail de
quatorze projets susceptiblesde les
intéresser,et notamment la création
de maisons médicales à Bue, Ram
ouenco
bouillet,Carrières-sur-Seine
re en zone rurale comme à Bonnelles. « Il faut évidemment penser à
des regroupements,noteleprésident
de l'URPS.Onest ici pourrassurerles
jeunes médecins,proposerun projet
qui tient la route en parlant avecles
maires, les conseillersgénéraux. En
rapprochant lespointsde vue,on est
plus efficace.»
LAURENT MANSART
A l'entréede la facultéde médecine,
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Date : 18/06/2014
Pays : FRANCE
Edition : Yvelines
Page(s) : 3
Diffusion : (31466)
Périodicité : Quotidien
Surface : 39 %
«Ilesttrèsdifficilede trouver
un localadapté »
Sophie Tonion, médecin généraliste en quête d'un cabinet
« Ceque je voudrais
maintenant, c'est enfin poser
mes valises ! » Depuis cinq ans, le
docteur Sophie Tonion, 41 ans,
remplace ses confrères exerçant
notamment dans lessept villes de la
communauté d'agglomération de
Saint-Quentin-en-Yvelines. L'idée de
se « sédentariser » lui est donc
venue tout naturellement il y a
quelques mois, parce que, dit-elle
avec une pointe d'autodérision,
« être remplaçante, ce n'est plus de
mon âge » !
Mais entre l'idée et sa
concrétisation, le docteur Tonion se
heurte pour le moment à des
réalités bien délicates à contourner.
« Il est très difficile de trouver un
local adapté à tous nos besoins,
explique-t-elle. Je cherche à
m'installer sur la zone où je travaille
actuellement pour ne plus vivre à
contre-courant par rapport à mes
enfants. Et aussi pour avoir mes
propres patients et travailler enfin à
ma façon et non plus à la façon du
médecin que je remplace. » Ses
premières recherches se sont
révélées infructueuses. Et pour
cause. « Dansdeux ans, une loi
imposera que tous les cabinets de
généralistes soient mis aux normes
pour l'accueil des handicapés »,
rappelle Sophie Tonion. De fait, les
locaux qu'elle visite sont « soit trop
chers car ils ont été entièrement
rénovés », soit en attente de ces
transformations. « Et financer ces
travaux n'est pas possible pour moi
car cela implique un gros
■
Montigny-le-Bretonneux, hier. Aprèscinq ans de remplacements,le docteur
Tonionaimerait enfincréerson propre cabinet de médecingénéraliste,(lpa. ut.)
investissement d'entrée de jeu »,
explique la praticienne. Sophie
Tonion s'est donc rendue hier à la
faculté de médecine de SaintQuentin-en-Yvelines pour « voir
quelles aides étaient possibles pour
une installation ». « Il faut aussi
faire attention à la demande. Une
consœur vient de fermer son cabinet
à Montigny-le-Bretonneux parce
qu'elle payait 2000C de charges
mais n'avait pas assezde patients.
Ce n'est pas simple de tout gérer. »
L. MT.
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