Bourse de thèse CIFRE

Transcription

Bourse de thèse CIFRE
Bourse de thèse CIFRE
Titre
La décision en situations d’incertitude. L’exemple de la production de sécurité en
milieu industriel
Laboratoire
d’accueil
Laboratoire RIVES, ENTPE
Directeur de
thèse
A définir
Discipline de
rattachement
Sociologie
Financement
Convention CIFRE (CDD de 36 mois, 2000€ bruts mensuels)
Collaborations
Programme de recherche de la FonCSI « Risques, incertitudes et décision », laboratoires
RIVES de l’ENTPE, RiTME de l’INRA et Triangle de l’IEP de Lyon
Démarrage
Septembre/octobre 2009
Mots-clés
Maîtrise des risques industriels – Processus de décision – Procédures de mise en
sécurité – Cycle de la sécurité industrielle – Situations de travail – Professionnels de
la sécurité – Observation participante
La thèse à pourvoir s’inscrit dans un projet de recherche porté par une équipe de trois chercheurs spécialistes du
domaine des risques : Laure Bonnaud (RiTME-INRA), Gwenola Le Naour (Triangle-IEP de Lyon) et Emmanuel
Martinais (RIVES-ENTPE).
Ce projet de recherche est financé par la Fondation pour une Culture de Sécurité Industrielle (FonCSI), dans le
cadre d’un programme intitulé « Risques, incertitudes et décision ». Il s’intéresse aux pratiques de la décision dans
le champ de la maîtrise des risques industriels, c’est-à-dire à l’ensemble des actions de prévention et de protection
mises en place dans des secteurs tels que la chimie, la pétrochimie et le raffinage. À partir d’observations menées à
l’intérieur des usines et dans les différents lieux et instances où s’élaborent les mesures de prévention, il se propose
de décrire et analyser le déroulement des procédures de mise en sécurité d’un bout à l’autre du cycle de la sécurité
industrielle, depuis la définition des modes opératoires dans les entreprises jusqu’aux actions d’information et de
concertation, en passant par la réalisation des études de dangers et l’élaboration des plans de prévention des
risques technologiques (PPRT).
Sujet de thèse
La thèse s’inscrit pleinement dans le projet de recherche, dont elle constitue une partie. Elle sera dédiée à
l’observation des métiers de la sécurité et à l’étude des pratiques de la décision dans l’espace de l’usine.
À ce jour, rares sont les chercheurs en sciences sociales qui ont investi ce milieu professionnel pour rendre compte
des activités internes ayant un rapport direct avec la sécurité et la protection de l’environnement, notamment dans la
perspective de mieux comprendre les métiers de la sécurité (en termes de trajectoires personnelles, de savoirs, des
tâches, d’ethos professionnel, de positionnement dans l’entreprise, de rapport à la production, de savoir-faire, de
pratiques concrètes, etc.). Le plus souvent, les travaux sur la gestion des risques font intervenir l’« acteur
industriel » en éludant le fait que cette catégorie renvoie à un univers socio-technique complexe et à une pluralité
d’acteurs et de groupes professionnels. Trop vague, la formulation masque les spécificités propres aux groupes ou
aux sites industriels, ainsi que les identités, les caractéristiques sociales et les pratiques des individus affectés à la
production de sécurité dans les usines. Elle ne rend pas non plus compte des parti-pris, des luttes internes, des
disputes, des arrangements, c’est-à-dire du caractère construit et négocié des mesures de sécurité. La thèse aura
donc pour objectif d’explorer cette dimension encore peu étudiée de la prévention des risques industriels, puis de
fournir les données empiriques nécessaires à la réalisation du projet de recherche, s’agissant notamment des
pratiques effectives de la décision au sein des entreprises.
Sur le plan méthodologique, la thèse s’appuiera sur un important travail d’observation in situ des acteurs de la
sécurité industrielle, dans le cours de leurs activités professionnelles quotidiennes. Plus précisément, l’objectif est
de mener des observations participantes de longue durée (plusieurs semaines) au contact des personnels de
l’industrie en charge des questions de sécurité, de préférence dans le service HSE d’une ou deux entreprises
implantées sur un site d’étude qui reste encore à définir (des contacts sont en cours dans la région lyonnaise). Ces
observations devront ensuite être complétées par des entretiens semi-directifs auprès des principaux protagonistes
de la décision, dans les entreprises concernées.
Rattachement administratif
Le candidat sera intégré à l’équipe porteuse du projet de recherche et mènera son travail de thèse en coordination
avec les chercheurs impliqués dans le projet. Il bénéficiera d’un financement sous convention CIFRE avec la
FonCSI, dont le montant de la rémunération est fixé à 2000 euros brut mensuel. Il sera rattaché au laboratoire
RIVES de l’ENTPE et disposera des conditions matérielles nécessaires à la réalisation de sa thèse (bureau, outils
informatiques, etc.).
Qualifications attendues
Le candidat devra disposer d’un Master 2 en sociologie, anthropologie ou sciences politiques. Il devra également
justifier d’une expérience des méthodes qualitatives relevant des sciences humaines et sociales (observation
participante et conduite d’entretiens notamment). Une connaissance de la littérature sur les risques sera appréciée.
Candidature
Le candidat fournira un CV, une lettre de motivation et un résumé de deux pages de ses principaux travaux de
recherche. Il joindra également les relevés de notes de M1 et M2.
Les candidatures sont à adresser par voie postale ou par courriel électronique à :
Emmanuel Martinais
ENTPE – Laboratoire RIVES
Rue Maurice Audin – 69518 Vaulx-en-Velin cedex
Tél : 04 72 04 72 43
Courriel : [email protected]
Un jury de sélection, incluant les membres de l’équipe de recherche et un représentant de la FonCSI, se réunira en
juin 2009.
Pour en savoir plus
•
Informations sur le laboratoire RIVES de l’ENTPE : http://www.entpe.fr
•
Informations sur le programme de recherche « Risques, incertitudes, décision » de la FonCSI :
http://www.icsi-eu.org/francais/recherche/decision-incertitude/
•
Informations sur le dispositif CIFRE : http://www.anrt.asso.fr/