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Jeudi 30 janvier 2014
| Numéro 19 | Créé en 1950 | Vendu en kiosques et par abonnement |
Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,00 EUR
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Rédacteur en chef: François Schaller
LA RÉSERVE FÉDÉRALE POURSUIT LE TAPERING
Reprise confirmée de la
croissance américaine
PAGE 20
JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE
DOW JONES 15738.79
15910
15840
15770
15700
-0.62%
-1.19%
DÉVELOPPEMENT DE SYMBIOTICS (GENÈVE)
Surperformance
de la microfinance
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LES MICROPAIEMENTS ÉLECTRONIQUES
Retard très relatif de la Suisse
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HÔTEL BRISTOL DE VILLARS-SUR-OLLON
Gestion sous forme coopérative
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ÉVOLUTION DE LA COTATION DE DKSH
Finalement assez raisonnable
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RÉVISION DE LA LOI SUR LES CARTELS
Le refus de toute surenchère
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BOBST CLÔTURE SON ÉMISSION OBLIGATAIRE
L’amélioration de la flexibilité
PAGE 7
APAISEMENT DANS LES TECHNOLOGIES
On enterre les haches de guerre
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DÉCISION DE JUSTICE SUR LIFEWATCH
Protestations de la direction
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Le partenariat
de haute tenue
DONA BERTARELLI. La skipper, son partenaire Yann
Guichard et leurs coéquipiers barreront trois bateaux
aux couleurs de Mirabaud et Zenith cette saison.
La banque Mirabaud & Cie avait voulu garder
le suspens de son partenariat Gold avec le team
Spindrift Racing de Dona Berterelli et Yann
Guichard jusqu’à la dernière minute. Les journalistes réunis hier matin à Genève par la marque horlogère Zenith – partenaire Silver – sont passés par
une porte dérobée et n’ont découvert les espaces
intérieurs de la banque qu’au dernier moment. Mirabaud poursuit, par l’intermédiaire de ce partenariat, son implication dans le monde de la voile au
plus haut niveau, tant sur un plan régional qu’international, a expliqué Antonio Palma, associé. Il
s’inscrit ainsi dans la droite ligne du soutien à Dominique Wavre durant ces trois dernières années,
disputant à ses côtés le Vendée Globe, la Barcelona
World Race et la Transat Jacques Vabre. Quant à la
manufacture Zenith, elle rejoint Spindrift Racing et
le plus grand trimaran de course océanique du
monde en tant qu’official timekeeper. La marque
s’engage dans ce projet technologique qui lui permet d’exprimer ses valeurs, soit «authenticité, audace et plaisir». «Notre projet Spindrift racing a
pris de l’ampleur et bénéficie déjà d’une belle reconnaissance internationale», s’est réjouie Dona
Bertarelli. Entre autres courses prévues,Yann Guichard prendra en novembre le départ de la Route
du Rhum à Saint-Malo pour Pointe-A-Pitre à bord
du Maxi-trimaran Spindrift 2. PAGE 5
Les dégâts réputationnels
sont finalement surmontés
BAOSHIDA SWISSMETAL. Entretien avec la direction à Reconvilier. Bonne rentabilité programmée cette année.
STÉPHANE GACHET
La direction de Baoshida Swissmetal (Reconvilier et Dornach)
s’était peu exprimée depuis la reprise du groupe par l’industriel chinois Baoshida en décembre 2012.
Le silence a été rompu lundi avec
un communiqué annonçant la suppression d’une vingtaine de postes.
La direction a alors évoqué l’ajustement aux changements stratégiques dont le groupe de spécialités métallurgiques avait fait
l’objet. Sans vraiment préciser de
quoi il s’agissait.
Jean-Pierre Tardent, directeur général, explique dans un entretien
que les ajustements portent pour
l’essentiel sur des synergies avec
le groupe. Il est question d’ouvrir
une filiale dédiée à la commercialisation en Europe des programmes d’éclairage LED produits en
Chine. Il est aussi question d’étendre l’offre de Swissmetal à certains produits complémentaires
de Baoshida Chine. Des évolu-
tions d’ampleur variable ont eu
lieu depuis les dernières étapes de
rationalisation sous la présidence
de Martin Hellweg. Il n’est plus
du tout question en particulier de
revoir la répartition des activités
entre les deux sites de production
de Reconvilier (Jura bernois) et
Dornach (Soleure). Les deux sites
fonctionnent selon une complémentarité optimale, chacun avec
sa propre fonderie et ses spécialités.
Le modèle semble aussi stabilisé en
termes de réputation. Une étape
cruciale qui devrait être confirmée
cette année, ce qui n’est pas anodin. Après plusieurs années de calvaire, le groupe a encore subi l’an
dernier l’incertitude liée au repreneur chinois. Un obstacle sous-estimé selon la direction, et qui n’a
finalement pas permis d’atteindre
l’équilibre projeté. Mais la tendance positive s’est de nouveau
imposée ces derniers mois. Le résultat (Ebit) devrait être très positif cette année. PAGE 7
EXERCICE ANNUEL DE NOVARTIS
FIN DU CONTRÔLE JUDICIAIRE
Difficultés
en phase
de transition
François Reyl
est de retour
aux affaires
La croissance des
nouveaux produits a juste
pu compenser les brevets
arrivés à échéance.
François Reyl a repris hier matin ses fonctions de CEO du
groupe bancaire genevois Reyl
& Cie. Le juge Renaud van
Ruymbecke a levé mardi soir le
contrôle judiciaire qu’il lui avait
été imposé le 5 décembre dernier
dans le cadre d’une mise en examen pour blanchiment de fraude
fiscale.
Ce contrôle judiciaire interdisait
notamment à François Reyl de
quitter le territoire français et de
diriger l’établissement genevois.
Dans un entretien avec L’Agefi,
son avocat Vincent Jeanneret estime que la levée du contrôle judiciaire montre que cette affaire
est en passe de reprendre des proportions «qui auraient dû être les
siennes dès l’origine».
Le groupe pharmaceutique bâlois
Novartis se trouve en période de
transition. Malgré une part toujours plus importante des produits de croissance dans son chiffre d’affaires (31% en 2013), les
ventes arrivent juste à compenser
l’impact négatif des génériques
(estimé par le groupe à 2,2 milliards de dollars). Pour cette année, il devrait même se monter à
3 milliards. A l’échelle du groupe,
le chiffre d’affaires en dollars n’a
progressé que de 2% à 57,92 milliards, le bénéfice net ayant même
reculé de 1% à 9,29 milliards. Novartis bénéficie pourtant de l’arrivée plus tardive que prévu du
générique pour Diovan (hypertension) aux Etats-Unis. Ce qui
signifie également que la base de
comparaison pour cette année est
un peu plus élevée qu’initialement prévu. La principale division du groupe devrait ainsi atteindre en 2014 un chiffre
d’affaires égal à celui de l’année
précédente. Son responsable David Epstein affirme néanmoins
que le potentiel des produits de
croissance (3-4 milliards par année pour le seul Afinitor) est sousestimé. Sa réalisation dépendra
également des lancements de produits concurrents menaçant leur
position. PAGE 8
FRANÇOIS REYL. L’enquête
reprend des proportions justifiables.
François Reyl demeure mis en
examen, ainsi que son père Dominique, le fondateur de la banque, qui fait a priori toujours l’objet d’un mandat d’arrêt
international lancé par la justice
française. Un mandat qui pourrait être rapidement annulé, estime encore l’avocat. PAGE 3
L’étape de la sécurité automobile
La contribution macro-économique
du secteur n’est plus à démontrer.
Nouvel objectif: maximiser les
avantages et réduire les nuisances.
CARLOS GHOSN*
L’automobile, qui a longtemps été un symbole
de liberté, de statut social et de réussite, arrive
aujourd’hui à un moment décisif de son histoire. Pendant plus d’un siècle, les voitures ont
permis à des milliards de personnes de voyager plus loin, plus rapidement et plus efficacement que jamais auparavant. Elles ont
contribué à la puissance les grandes économies du monde et ont imposé leur empreinte
sur le paysage social et culturel moderne. Mais
tout cela a un prix: des accidents, des embou-
teillages, de la pollution et une dépendance
embarrassante vis à vis du pétrole. Entre d’autres.
Notre défi consiste donc à amplifier les avantages et à réduire (voire à éliminer par la suite)
les maux causés par l’automobile, de sorte que
les prochains voyages motorisés soient propres, efficaces, sûrs et accessibles à tous. Pour
que notre industrie reste un instrument de
progrès, nous devons travailler étroitement
avec nos pairs des autres industries et avec
les gouvernements dans trois secteurs principaux: la sécurité, l’environnement et l’accessibilité.
La sécurité routière nous préoccupe tout particulièrement. Plus de 3000 personnes meurent chaque jour dans des accidents impliquant
des automobiles. Les pays à faibles revenus
comptent seulement la moitié de tous les vé-
hicules sur leurs routes, mais subissent pourtant plus de 90% des accidents mortels. L’Inde
a quatre fois moins de voitures que la France,
bien qu’elle subisse 20 fois plus de décès liés
à des accidents de la route, c’est à dire 80 fois
plus d’accidents par voiture.
Mais la sécurité s’améliore. En Europe, même
si le nombre de véhicules a doublé, le nombre
de décès sur les routes a été divisé par deux.
Une raison de ceci est l’introduction de technologies comme les dispositifs de freinage antiblocage (ABS), les airbags et le contrôle électronique de la stabilité (ESC). Les technologies
à l’étude à l’heure actuelle ont même réussi à
éradiquer complètement les accidents automobiles mortels. Une de ces innovations est
celle de la conduite autonome. SUITE PAGE 22
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* Président et CEO de Renault-Nissan