Le temps des visites muettes…
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Le temps des visites muettes…
Aziz à NDB et Trarza N° 712 du 03 Juillet 2013 - hebdomadaire d’informations générales B’ IL A DIT... Prix : 200 UM Visite du territoire… B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. En une semaine, on a assisté à deux déplacements du président de la République, dans deux régions du pays. Noudhibou, où il inaugurait le lancement des activités relatives à l’idée de la zone franche. Trarza, où il allait rendre visite à quatre mouqataa, Rosso, Rkiz, Keur-Macène et Medredra. Lire en page 4 De la lutte contre la gabegie… Pourtant, bien des ministres savent délimiter parfaitement bien les frontières de la lutte contre la gabegie. Ils savent donner un nom à chaque ligne limite de la frontière. Mais, la peur s’est abattue sur leur tête de ministres couards. Et, ils soliloquaient, tous. Intérieurement. Pour se maintenir. Maintenir leur foi ébranlée. Lire en page 4 et 6 BRUGUIÈRE EN MAURITANIE Un témoin de plus ? Ancien juge français spécialisé dans la lutte contre le terrorisme, Jean Louis Bruguière était reçu, jeudi dernier à Nouakchott, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz. L’audience s’est déroulée en présence de l’avocat mauritanien membre du barreau parisien Jemal Ould Mohamed qui est l’un des deux avocats de défense engagés par Aziz pour plaider sa cause dans l’affaire qui l’oppose au député des verts français Noël Mamère. Lire en page 5 Le temps des visites muettes… ÉDITO Cissé Mint Boïda, ministre de la Culture depuis l’avènement de la République aziziene, a été démise sous le sceau de l’extrême urgence, la semaine dernière, de ses fonctions ministérielles. Et jetée en pâtures à une opinion nationale toujours assoiffée de limogeages, voire de maltraitance des ‘’forts’’ qui ne sont autres que ces hauts fonctionnaires de l’Etat. Particulièrement les ministres qui, les pauvres, font l’unanimité contre eux. Le citoyen ordinaire se délecte, en effet, de les voir chasser brutalement du gouvernement et, sans chercher à comprendre les raisons objectives de leur renvoi, se lance tout de suite dans toutes sortes de spéculations pour tenter d’imaginer les motifs de la colère du chef qui se complait à se murer dans le silence le plus absolu Sans chercher à fouiller dans les détails, cette affaire, qui risque fort, comme toutes celles qui l’ont précédée durant les décennies de gouvernance militaire, d’être vite oubliée et classée sans jamais être élucidée, parait se rapporter à un marché pour la construction d’un stade de foot dans la capitale économique, Nouadhibou, pour une valeur d’un peu moins de trois milliards d’ouguiyas. Un pactole qui fait couler beaucoup de salives et qui aiguise bien les appétits de certains vrai-faux entrepreneurs dont chacun tenait à remporter la mise, lui seul, sans les autres. Résultats : trop de manœuvres et de pressions, de parts et d’autres, qui ont provoqué l’annulation pure et simple du marché par le président Aziz. Sans trop se soucier des procédures. La chance, peut être, d’un troisième larron, plus proche et plus fréquentable… Quel est le rôle précis qu’a joué la ministre Mint Boïda dans cette affaire ? Que reproche-t-on à son mari, en garde à vue chez la gendarmerie ? Pourquoi les responsables des entreprises qui se disputaient le marché ont-ils été arrêtés ? Beaucoup de questions sans réponse, si l’affaire est déjà instrumentalisée par le pouvoir qui l’inscrit dans sa fameuse ‘’croisade’’ contre la gabegie et le détournement des deniers un public. Un thème phare de la rectification qu’on est en train de dépoussiérer à l’approche d’échéances électorales capitales. Mais si réellement le pouvoir était sérieux dans ce combat, il n’aurait pas nommé, dernièrement, au poste de ministre le premier qu’il avait limogé dans le cadre de la lutte contre la gabegie et la corruption. Alors, Cissé, ne t’inquiète pas. Tu peux revenir demain ou après demain dans une fonction plus importante que celle que tu viens de perdre… Hebdomadaire d’informations et d’analyses BP : 1122 Nouakchott Tél : 00222 524 02 75 - 00222 524 02 75 Fax: 00222 524 02 75 e-mail : [email protected] www.rmibiladi.com DIRECTEUR DE PUBLICATION : Moussa Ould Hamed Tél : 22- 41-28-68 REDACTEUR EN CHEF: Abdelvetah Ould Mohamed : 44 30 14 40 COMITE DE REDACTION : Abdoulaye Ciré Bâ Mohamed Mahmoud Ould Targui Coulibaly Nouhoum Mohamed Mahmoud Ould Taleb Moussa Ould Hamed Ould Bladi RESPONSABLE COMMERCIAL : Mohamed Lemine Tel: 4640 69 76-3307 99 00 CORRESPONDANT A ATAR: Gueye Ahmet Tel: 4640 99 67 COLLABORATEURS Cheikh Sidya Charly MAQUETTE : Cheikh Oumar Tel: 46 74 67 35 / E-mail: [email protected] Siége: Immeuble BMCI, 5eme Etage, Apt: 508 TIRAGE : Imprimerie Nationale N° 712 du 03 Juillet 2013 2 INSOLITES INSOLITES La mémoire bientôt restaurée grâce à une prothèse ? Des neuro-scientifiques de l'Université de Southern California, aux Etats-Unis, sont en train de développer une prothèse capable de restaurer la mémoire en remplaçant un circuit dans l'hippocampe, la partie du cerveau qui joue un rôle central dans la mémoire. Testée avec succès sur des rats et des singes, la prothèse va désormais être essayée sur les humains. Theodore Berger, neuro-scientifique de l'Université de Southern California, est sur le point de faire une découverte qui pourrait chambouler bien des choses et révolutionner notre manière de penser au sens propre et physique du terme. Le chercheur a en effet mis au point une prothèse capable de remplacer un circuit de l'hippocampe. Cette structure du cerveau située dans le lobe temporal est entre autres responsable de la conversion de la mémoire à court terme en mémoire à long terme, explique Live Science. L'épilepsie et autres troubles neurologiques peuvent abîmer l'hippocampe et empêcher ainsi une personne atteinte de ne retenir de nouveaux souvenirs. Transfert de données entre cerveau et ordinateur L'invention que Berger et son équipe de chercheurs sont en train de développer pourrait remplacer un hippocampe endommagé ou même en stimuler un qui ne soit atteint d'aucun trouble. Cette minuscule électrode implantée dans l'hippocampe enregistre les signaux représentant la mémoire à court terme et les envoie ensuite à un ordinateur qui les transforme mathématiquement en mémoire à long terme. Ces souvenirs transformés en mémoire à long terme sont renvoyés à une seconde électrode qui stimule une autre zone de l'hippocampe. La magnifique idée pour lutter contre l'illettrisme en Inde Amazon propose à ses clients d'offrir les livres qu'ils n'utilisent plus pour lutter contre l'illettrisme. Contre un livre papier transféré dans les pays défavorisés, le groupe offre la version électronique au donateur. Le géant de la vente en ligne Amazon pense pouvoir exploiter une nouvelle action pour lutter contre illettrisme. En effet, les études montrent que près de 780 millions d'individus sont illettrés à travers le monde. Cependant, l'Inde est le pays où ces personnes sont le plus concentrées puisque près d'une personne sur cinq ne sait ni lire ni écrire dans ce pays. Un livre papier contre un livre électronique Pour lutter contre ce fléau, Amazon a pris le problème à bras le corps. Pour améliorer ce triste chiffre, Amazon met à contribution ses clients. Le groupe propose aux acheteurs dont la bibliothèque déborde de livres de faire un geste pour participer à cette belle cause. Les lecteurs des pays développés ont alors la possibilité d'échanger les livres qu'ils n'utilisent plus contre la version e-book de ceux-ci. Cette magnifique opération permet ainsi au propriétaire de conserver une trace du livre si jamais il veut y revenir plutôt que de devoir le racheter. De ce fait, c'est une bonne action où chacun est gagnant que propose le groupe à travers le projet Awaken by Amazon. En commandant un produit sur le site d'Amazon, le client reçoit son colis dans un carton spécial qui peut être utilisé pour retourner les livres dont il n'a plus besoin. Le site d'e-commerce se charge alors d'expédier les ouvrages dans les pays défavorisés en collaboration avec les associations concernées. Dylan et Hannah Fox sont jumeaux mais sont nés dans deux pays différents Hannah et Dylan ont beau avoir partagé le même utérus durant 9 mois, ils sont tous les deux de nationalité différente. Nés à moins de deux heures d'intervalle, le premier est né en Angleterre tandis que la seconde a vu le jour en Ecosse. Dylan et Hannah sont jumeaux et s'apprêtent à fêter leur un an. Ayant partagé le même utérus durant près de neuf mois, ils sont pourtant nés chacun dans un pays différent. ADN identique, nom de famille similaire et même bouille ronde, tout rassemble ces deux bambins excepté leur nationalité. Car si Dylan est né le 1er juillet 2012 à Northumberland en Angleterre, sa soeur Hannah a poussé son premier cri 1h39 plus tard à l'hôpital de Melrose en Ecosse. Nés chacun d'un côté de la frontière C'est alors qu'elle regardait un match Espagne-Italie dans la résidence de sa belle-famille à Northumberland en Angleterre que Donna Keenan a senti de fortes contractions. Enceinte de jumeaux depuis huit mois, la jeune femme de 28 ans a perdu les eaux au beau milieu du salon familial. Appelés en urgence, les secours l'ont aidé à accoucher du premier venu, Dylan Joseph. Mais la délivrance arrivant quatre semaines avant le terme prévu et un accouchement de jumeaux étant plus éprouvant, l'équipe paramédicale insiste pour l'emmener à l'hôpital le plus proche. Manque de chance, celui-ci se trouve à une bonne heure de route et se situe au-delà de la frontière écossaise. Nous sommes le 1er juillet 2012, il est 23h39 et Donna donne naissance à son second enfant, Hannah Rose, née une heure et 39 minutes après son frère jumeaux et à plusieurs dizaines de kilomètres de celui-ci. Future rivalité footballistique ? Les deux bambins fêtent aujourd'hui leur premier anniversaire et leur maman a déjà tout prévu. Fière de ses enfants et de leur origine différente, elle veut jouer au maximum sur cette dualité. Donna Keenan leur organise donc une fête mettant à l'honneur leur nationalité et a acheté à chacun une tenue typique de leur lieu de naissance. "J'ai acheté une robe en tartan à Hannah et un t-shirt sur lequel figure un lion, symbole de l'Angleterre, pour Dylan", a déclaré l'heureuse maman au Daily Mail. Leur père, Joe Fox, s'attend déjà pour sa part à ce que la nationalité différente de ses enfants crée des conflits au sein de la famille. "Je suis un fan de football alors je suis sûr qu'il y aura une certaine rivalité lorsqu'ils vont grandir". Comme n'importe quels frères et soeurs normaux en somme. L’Association des Amis de Habib Ould Mahfoudh prie les lecteurs qui détiendraient les éditions suivantes des Journaux Le Calame : 52, Mauritanie Demain: 18 , Al Bayane: 7 - 12 - 66, de bien vouloir les signaler à la direction du journal. Merci 3 AZIZ À NDB ET TRARZA À LA UNE Le temps des visites muettes… En l’espace d’une semaine, le président de la République opère deux visites, dans deux régions : Dakhlet-Nouadhib ou, Trarza. C’est le premier déplacement après l’incident du 13 octobre 2012, qui allait l’aliter un mois durant, dans un hôpital parisien. C’est aussi les premières véritables sorties, au moins physiques, depuis l’avalanche de “scandales’’, qui a éclaté sur sa propre personne. L ’opinion s’attendait, peut-être, à une sortie médiatique. Un discours présidentiel, de la part d’un homme, qui, jusqu’à il n’y a pas très longtemps, affichait un enthousiasme confirmé pour la parole publique. Et surtout pour la réplique polémique. Aucun discours. Aucun mot, ni à Nouadhibou. Ni au niveau des différentes étapes de sa visite au Trarza. Les visites avaient, chacune, son mobile. Sa raison déclarée. Nouadhibou, c’était la zone franche. Son lancement. Le démarrage des activités. C’est un projet, une ambition, qui nécessite, bien entendu, en amont la mise en place de tout un attelage infrastructurel et une architecture de dispositifs et dispositions. Dans l’état où elle est, l’histoire de la Zone Franche de Nouadhibou, s’apparente plus à une idée. Même si elle sert déjà à créer de l’emploi, à caser, pour des raisons électoralistes, ou autres, des femmes et des hommes en attente de cooptation. Seulement, la visite de Nouadhibou a été, tout compte fait, un échec, si au moins on devait se fier au critère de mesurabilité des visites présidentielles : l’accueil. Le président aurait été, dit-on, un peu déçu, pour ne pas dire en colère, à l’issue de cette visite. Il a zappé au moins deux cérémonies. L’une, le soir, où il devait rencontrer les cadres de la région. L’autre, la cérémonie d’adieux. On ne sait pas vraiment les raison de la colère présidentielle. On parle du manque de mobilisation. On ne sait, non plus, pas la véritable raison de la visite. Car, le président en personne doit bien savoir le niveau d’opérationnalité de la zone franche de Nouadhibou. Il faut chercher ailleurs. Un besoin de mouvement. Peut-être. La nécessité de se faire voir ou entendre. Même si la voix du président, pour une fois, ne s’est manifestée qu’en sourdine. Presqu’un murmure dans les oreilles de quelques pauvres pour leur rappeler que la lutte contre la gabegie continue. Et que ce projet de mille et quelques logements, en leur profit, en est justement la résultante. Elle continue, peut-être, bien chez les pauvres. Chez les ingénus de la Mauritanie Nouvelle. La lutte contre la gabegie. Mais, elle s’est bien arrêtée, depuis, pour bon nom- bre d’observateurs, depuis l’apparition d’une classe d’hommes d’affaires, sortis, mystérieusement, des entrailles du pouvoir. Les cas de népotisme aussi. Puisque Nouadhibou, à travers sa fierté, et la fierté nationale, même, la SNIM, saurait témoigner du recul du discours, au moins, dans les Suite en page 7 N° 712 du 03 Juillet 2013 4 ACTUALITÉ B’ il a dit Visite du territoire… B’il a dit et redit des tas de choses. B’il dira et redira des tas d’autres choses. En une semaine, on a assisté à deux déplacements du président de la République, dans deux régions du pays. Noudhibou, où il inaugurait le lancement des activités relatives à l’idée de la zone franche. Trarza, où il allait rendre visite à quatre mouqataa, Rosso, Rkiz, Keur-Macène et Medredra. Le Trarza, la visite avait pour objectif déclaré la visite des ouvrages en cours. Routes et lancement de la campagne agricole. Entre les deux visites, le président a mis fin aux fonctions de la ministre de la culture, Cissé Mint Boydé. Elle aurait été victime d’une affaire pas très claire, qui a éclaté la veille, et à laquelle son époux aurait été impliqué. L’affaire concerne le marché de la construction du stade de Nouadhibou. Qui ne concerne, ni la ministre, ni le président de la commission de passation des marchés secteurs cultures, sport et communications, arrêté, puis limogé, ni l’époux de la ministre. Puisqu’il est du ressort de la commission en N° 712 du 03 Juillet 2013 charge du secteur des infrastructures. Mais, on dit, dans ce qu’on dit, qu’il y a eu ‘’enregistrements audio’’. Et que le président a lui-même tranché sur la question, quand il a eu accès aux enregistrements. Et, il aurait ordonné d’arrêter tout le monde impliqué dans cette affaire. Ce qui amène beaucoup d’esprits tordus à s’interroger sur la nouvelle foi, qui anime, désormais, le président de la République et le faire croire en l’authenticité des ‘’enregistrements audio’’. Sinon, tous les enregistrements audio ou vidéo apparus, ou à paraître, dans une période récente, ou proche à venir, seraient bien crédibles. Au quel cas, il faut bien arrêter Coumba Ba et lancer un mandat d’arrêt international contre le mésopotamien exilé à Accra. Le président de la République allait tenir un conseil des ministres sous les foudres de la colère. ‘’ La gabegie gangrène les départements ministériels, aurait-dit, dans ce qu’il aurait dit, aux ministres.’’ Bien sûr, la peur bleue était au rendez-vous, dans la salle de la réunion ministérielle. Et personne n’osait dire ou contredire le premier citoyen du pays. Aucun ministre ne s’est souvenu des passe-droits qu’il passe les journées à passer et repasser. Aucun ne s’est souvenu de rien. La colère présidentielle passe pleutrement tout aux oubliettes chez les ministres de la Mauritanie Nouvelle. Qui osait se souvenir de Feil Ould Lehah, devenu, ex nihilo, un homme d’affaires en vue, dans les banques, les assurances, les hydrocarbures et des tas d’autres secteurs, alors qu’il était avant le mouvement de la rectification, un simple neveu, du patron du bataillon présidentiel, mal vu en affaires et peinait à écouler ses frigos d’occasion de la millionième glace d’âge. Qui osait se souvenir du gendre recruté sans concours ni cours à la SNIM. Qui osait se souvenir du cousin patron de tous les camions et de tous les états civils et incivils, qui se permettait de venir face-à-face du premier ministre, son patron, par ailleurs, négocier le prix fort du transport des produits du programme EMEL 2012. Puisqu’il est le porte-parole des camionneurs de la République. Et, le porte-intérêt, aussi, d’une certaine manière, du président de la République. De la lutte contre la gabegie… B’... Pourtant, bien des ministres savent délimiter parfaitement bien les frontières de la lutte contre la gabegie. Ils savent donner un nom à chaque ligne limite de la frontière. Mais, la peur s’est abattue sur leur tête de ministres couards. Et, ils soliloquaient, tous. Intérieurement. Pour se maintenir. Maintenir leur foi ébranlée. Et se le répètent intérieurement. Qu’il y a des frontières à tout. Y compris, la lutte contre la gabegie. Qui a ses limites. Ses frontières. Ses frontières, qui ont un nom. Plusieurs même. Des territoires des pays frères, cousins et parents. Qui Suite en page 6 5 BRUGUIÈRE EN MAURITANIE Ancien juge français spécialisé dans la lutte contre le terrorisme, Jean Louis Bruguière était reçu, jeudi dernier à Nouakchott, par le président Mohamed Ould Abdel Aziz. L’audience s’est déroulée en présence de l’avocat mauritanien membre du barreau parisien Jemal Ould Mohamed qui est l’un des deux avocats de défense engagés par Aziz pour plaider sa cause dans l’affaire qui l’oppose au député des verts français Noël Mamère. L e président avait en effet déposé une plainte pour diffamation contre l’élu français qui l’avait qualifié de parrain du trafic de la drogue dans le Sahel au cours d’une émission de la chaine franco allemande ARTE. L’affaire est déjà programmée par le tribunal pour être jugée au cours du mois de mai 2014. En attendant cela, le président continue de collecter les témoignages qui le dédouanent de cette grave accusation. Et s’est, parait-il, dans ce cadre qu’il avait rencontré le juge français Bruguière. Selon un proche du dossier, cette audience devrait avoir lieu bien avant cette date, mais elle a été toujours reportée à cause du calendrier trop chargé des deux hommes. Comme n’importe quel chef d’état Aziz a des charges qui accaparent tout son temps. Quant juge Bruguière, il est actuellement Haut représentant de l’Union européenne auprès des États-Unis pour la lutte contre le financement du terrorisme dans le cadre du « Terrorism Finance Tracking Programme/ SWIFT ». Et passe le plus clair de son temps chez l’oncle SAM. Finalement la rencontre a eu lieu donc la semaine dernière. A sa sortie de l’audience avec le président, l’ancien magistrat français n’est pas resté muet. Dans une rencontre avec la presse, il a qualifié de "calomnieux et diffamatoires" les propos "tenus en Europe" dans le but de "nuire à la stabilité du pays considéré, à ses institutions et à son président et à la relation bilatérale entre la Maurita- ACTUALITÉ Un témoin de plus ? nie et l'Union européenne". "Tous ces propos ne sont pas fondés" et ont été tenus "dans une vision assez partisane et idéologique", a précisé le juge Bruguière devant la presse à l'issue d'une audience avec le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, jeudi à Nouakchott. Sans les citer directement – une prudence dictée par le fait que la procédure est en cours-, l'ancien juge faisait allusion aux accusations adressées dernièrement par le député français Noël Mamère contre le Président de la République. "Les éléments que j'ai pu accumuler dans le cadre de mes activités vont à l'encontre de ces accusations calomnieuses", a dit le juge Bruguière. Et de souligner: "en tant que juge, je suis le premier à dénoncer des excès comme tout un chacun ; par contre, je ne peux que m'insurger lorsqu'il y a, à des fins pauliciennes, partisanes ou idéologiques, des propos calomniateurs infondés". Il a par ailleurs salué "l'action résolue menée activement par la Mauritanie à la fois contre les réseaux" d'Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et la "criminalité organisée qui y est associée" voire même "indissociable", qu'il s'agisse de la lutte contre les réseaux de stupéfiants et de tous les trafics dans la région ou des enlèvements de ressortissants étrangers contre des rançons. "J'observe que la Mauritanie a une vraie stratégie de lutte contre le terrorisme dans un environnement qui est incontestablement fragile", s'est-il félicité, considérant que même si la sécurité est revenue et que la zone du nord Mali est pacifiée, tout reste à solidifier. L'ancien juge français a estimé que "dans cet ensemble fragile, la Mauritanie constitue un pôle majeur et important de résistance, de résilience et de bonne gouvernance où la sécurité a été restaurée et des efforts considérables de développement" ont été déployés. Et d'ajouter: "comme observateur relativement éclairé, avec une certaine expérience, et ami de la Mauritanie, je vois que ce pays "joue et continue à jouer un rôle important dans l'équilibre régional et la relation" entre la Méditerranée, la zone sahélo-saharienne et l'Europe. Pour lui, "la Mauritanie est un pays fort et un point d'appui important". "Je ne peux que me féliciter de la façon dont, aujourd'hui et même hier, les problèmes sécuritaires et globalement ceux concernant le terrorisme et la lutte contre la criminalité organisée ont été maîtrisés", a conclu le juge Bruguière. Un témoignage précieux pour le président Aziz, même si l’on ne sait pas encore ce qu’il vaut devant les juges du tribunal qui doit siéger sur cette affaire. Et si même la procédure allait continuer jusqu’à son terme. Des gens proches du président estiment que Mamère n’a pas de preuves et qu’il va finir par accepter de ‘’s’excuser platement’’, ce qui, à leurs yeux, justifierait le retrait de la plainte du président Aziz et la fin des poursuites. Faux, rétorque un passionné soutien de Mamère qui explique que le dossier est accablant pour Aziz et que le député a pu récupérer un paquet d’éléments qui vont, poursuit-il, terrasser Aziz. Particulièrement les nouveaux enregistrements et probables vidéos d’Accra. Pour cela, conclut-il, Aziz ne gagnera rien dans la tenue d’un procès qui risque de déballer toutes ses affaires inavouées et inavouables, au moment où son opposition fait beaucoup de bruit sur son implication dans des affaires scabreuses… Alors wate and see ! Mohamed Mahmoud Ould Targui N°712 du 03 Juillet 2013 6 ACTUALITÉ B’ IL A DIT... ont, chacun un nom : Le neveu. Le fils. Le gendre. La belle fille. Le cousin à camions... Khalifa Ould Beyah, le directeur commercial de la SNIM, a rendu le tablier. Il a été poussé à la porte, ou presque. C’était bien prévisible. Il est le dernier parmi une élite, qui, a fait, et faisait, école à la SNIM. C’est une mémoire. Une mémoire vivante de cette société phare de la Mauritanie. La Mauritanie Ancienne, qui a su épargner la SNIM des fantaisies des pouvoirs politiques de Nouackhott. Il a démissionné. Puisque, sans doute, il n’en pouvait plus. Il a abdiqué. Il a peut-être tenu tête. Mais, il n’a pas pu tenir, visiblement. Il est un peu comme les blocs rouges démolis, réduits à néant. Pour que leur place soit cédée à des nouveaux riches. Ou des nouveaux intérêts, en quête de centralité. Il fallait qu’il se casse. Il y a le gendre, qui arrive. Et deux taureaux ne sauraient mugir en un seul lieu. MEETING DE LA COD La Coordination des partis de l’Opposition (COD) a décidé d’organiser un nouveau meeting à Nouakchott, dimanche prochain, 7 juillet, dans la place Ibn Abbas. Ce sera la dernière activité militante de la COD avant le mois béni du Ramadan qui n’est pas en général très propice pour la lutte politique, tant les croyants s’adonnent généralement à l’adoration de leur Dieu, plus qu’aux activités politiques. Même si par les temps qui courent, fortement marqués par l’esprit des révolutions arabes, la foi et la politique font désormais bon ménage. Les pays arabes où il y a eu des révolutions sont tous en effet tombés dans l’escarcelle des Islamistes, modérés ou extrémistes. Cela n’a pas été le cas dans notre pays, mas il faut tout de même noter la bonne santé politique du parti Tawassoul (Islamiste) qui s’est beaucoup développé et élargi ces dernières années. Cela est d’autant vrai que certains de ses dirigeants et militants n’hésitent plus à revendiquer le leadership au sein de l’opposition. D’ailleurs le slogan du Rahil (départ) du président Aziz a été conçu par eux. Certes après son échec non déclaré, personne ne réclamera sa paternalité… Pour revenir à l’actualité de l’opposition radicale, les observateurs estiment que le meeting que la COD entend or- Le ministre de la communication et des relations avec le parlement et le conseil d'administration de "Télévision de Mauritanie S.A " ont soumis au conseil de la HAPA, le 25 juin 2013, une proposition de nomination de Dr Khira Mint Cheikhany au poste de directrice générale de la TVM S.A. Le conseil s'est réuni le 1er juillet 2013 pour examiner la proposition, conformément aux dispositions de l'article 5 de la loi 018/2012 abrogeant et remplaçant certaines dispositions de la loi 026/2008 instituant la haute autorité de la presse et de l'audiovisuel. La réunion a commencé par un mot de bienvenue prononcé par le président de la HAPA à l'adresse de la candidate. Ensuite Dr Khira Mint Cheikhany a présenté un expose détaillé sur le programme qu'elle entend mettre en œuvre pour mener à bien ses nouvelles missions et déN° 712 du 03 Juillet 2013 Suite de la page 4 B’ il a dit La SNIM avec toute sa grandeur devra bien s’accommo- de la République était descendu de son véhicule. Et qu’à der du petit taureau, qui fait rêver le tendron de la Répu- sa descente un lot de pansements est tombé du véhicule. blique. Le médecin agité allait crier pour que le chauffeur arrête la voiture pour y remettre les pansements tombés. On ne Panser toutes les blessures sait pas qu’est-ce qui devrait être pansé, qu’il ne l’a pas été depuis ? Quelle plaie ? Quelle blessure ? Y’en a-t-il Le site d’inforencore de béantes ? Ou peut-être des plaies ou blessures mation régionale, morales à panser. On parle, c’est vrai, de beaucoup de tilegwareb.info, raillements entre les acteurs politiques. opérant à partir Deux blocs en guéguerre. Peut-être bien que le président de Rosso, la cade la République, riche de son expérience thérapeutique pitale du Trarza, post la blessure du 13 octobre s’est découvert une gamme a rapporté de pansements à la fois efficace pour les blessures phyquelques faits insiques que morales. Et depuis, il a juré de ne plus lâcher solites en marge pansements. de la visite prési- B’... dentielle. A l’entrée de Rosso, le site révèle que le médecin du président B’... ganiser constitue un test et un challenge pour elle. Surtout qu’au sein de certains milieux, particulièrement ceux de la majorité, on croit dur comme fer que l’opposition avait perdu beaucoup de terrain à Nouakchott et qu’elle ne serait même plus apte à attirer le monde qu’elle drainait auparavant. Une appréciation démentie d’un revers de la main par les personnalités de COD chargées de préparer le meeting. Au cours d’un rassemblement de centaines de militants de l’opposition, tenu au siège de l’Inad, Mohamed Ould Khlil, vice président de l’UFP, a déclaré que les préparatifs du meeting vont bon train, que la COD est fin prête pour relever le défi et que le meeting sera le plus grand rassemblement jamais organisé dans le pays. Il a aussi précisé que ce meeting montrera que la popularité de l’opposition n’a pas régressé, mais qu’elle s’est plutôt élargie. Notons que la COD a décidé cette fois-ci de mettre ses membres en compétition ‘’positive’’ en confiant à chaque formation politique une surface définie pour la remplir par ses militants. Une nouvelle méthode d’organisation que les dirigeants de l’opposition estiment être efficace pour mobiliser un grand monde. Mais ce que les partis de la COD semblent oublier est que les gens ont mare de continuer à se mobiliser, marcher et arriver à la place Ibn Abbas pour entendre le même discours, la même chanson qui ne change guère. A force de répéter la même chose, l’opposition donne l’impression d’être en panne d’idées et d’approches nouvelles de contestation à même de maintenir les troupes mobilisées et de maintenir l’espoir. Un véritable casse-tête ou une équation difficile que la COD n’est pas encore arrivée à résoudre. Mobilisation tous azimuts Communiqué velopper l'institution. Le conseil de la HAPA: féminines ; - Après avoir réitéré l'importance de veiller au respect des lois et éthique ainsi qu'aux engagements pris dans - Après délibération et examen du curriculum vitae de le cadre du cahier de charge, le conseil a rappelé à la candidate la nécessite de traduire dans le programmes la candidate : de la TVM S.A l'ensemble des courants de pensées na- Considérant le programme ambitieux présenté par tionales et à préserver la cohésion sociale ; l’intéressé et qu'elle entend exécuter dans le respect du - Après avoir insister sur l'urgence de parachever la reprincipe du pluralisme et de la diversité ; structuration de la TVM S.A; - Considérant l'importance de cette proposition qui prend en compte la dimension genre, contribuant ainsi - Après avoir pris acte de la démission de l’intéresse du a la diversité et au pluralisme qui constituent des prin- bureau exécutif du parti 'Union Pour la République' qui cipes fondamentaux de la liberté de la presse et de la est venue en réponse à la demande de la HAPA ; communication ; Le conseil a approuvé la proposition de nomination de - Considérant qu'elle répond aux souhaits et recomman- Dr Khira Mint Cheikhany comme directrice générale dations des réseaux d'instances de régularisation inter- de la Télévision de Mauritanie S.A . nationale dont la HAPA est membre, ainsi que celle des Nouakchott le 01 Juillet 2013 associations de journalistes, notamment les associations 7 ACTUALITÉ Le temps des visites muettes… AZIZ À NDB ET TRARZA faits, sur la transparence, chantée naguère entre monts et vals, par le premier citoyen du pays. Il faut peut-être faire un tour au Trarza, où le président a effectué la visite au niveau de quatre mouqataa : Rosso, Rkiz, Keur-Macène et Mederdra. Des accueils populaires, certes plus exprimées qu’ à Nouadhibou. Mais, le président évite de parler devant les foules, comme il aimait faire pour un oui et un non. Lancement de la campagne agricole à Bougamoune, localité relevant de la commune de Tékane, visite d’un dispensaire, à Rosso. Inauguration de la route Rkiz- Medredra, à partir de Rkiz, inauguration de tronçon Aoufia-Keur-Maçène. Dont les travaux sont toujours en cours depuis la première inauguration faite par le premier ministre, il y a quelques années. Dans la Mauritanie Nouvelle, on a appris à inaugurer les ouvrages plus d’une fois. A Mederdra, il inaugurera le tronçon de la route Tiguent-Merdredra. Et, le lancement des travaux d’électrification de la localité de Boer-Toress. Un programme de l’agence à l’accès universel. Si, au Trarza il a accordé quelques audiences aux acteurs ou opérateurs économiques, le contraire de Nouadhibou, il n’est pas allé, en tout cas, au-delà de ses soutiens. C’est comme, il souhaitait réduire au maximum ses témoins. Entre les deux visites, Mohamed Ould Abdel Aziz a mis fin aux fonctions de l’une de ses collaboratrices. Cissé Mint Boydé, ministre de la culture, des sports et de la jeunesse. Un limogeage quelque peu incompris, si l’on sait que la victime n’est pas concernée, directement, par l’affaire, dont son époux serait impliqué. Tout comme, le pré- Suite de la page 3 sident de la commission en charge du secteur de la culture et des sports, dont la commission n’est pas concernée par le marché incriminé, à savoir la construction du stade de Nouadhibou. Dépendant de la commission de passation des marchés, secteur infrastructures. Le conseil des ministres du jeudi dernier sera l’occasion pour le premier citoyen du pays de sortir ses ires antiques contre la gabegie et les malversations. Encore une fois, le cercle réduit des ministres, pris à témoin. Pas d’objecteur en perspective. Naturellement. Où il va, le président tient visiblement à circonscrire ses sorties langagières sur la lutte contre la gabegie. Sinon, il se contente de faire le mouvement. Se déplacer de ville en ville. Sans lever trop la voix pour fustiger ce qu’il admirait, publiquement, vilipender : la gabegie. Qu’il réprouve, quand même, toujours, mais quand il le chuchote aux pauvres. Un peu ingénus, pour savoir trop de ce qui se dit et se redit dans ce domaine. Ou en face, de ses ministres. Un peu ‘’poltron’’ pour apporter une quelconque contradiction. Autrement, il se déplace. Pour dire, ou se dire. Je suis là. Je fais du mouvement. Quand même. AVT INITIATIVE MESSAOUD Cap sur Nouadhibou Dopés encore par la réussite de leur meeting à Nouakchott, les soutiens de l’initiative du président de l’Assemblée nationale en vue de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale chargé de gérer les échéances électorales en vue, législatives et municipales, ont décidé d’organiser un meeting populaire dans la capitale économique, samedi prochain, 6 juillet. Ils entendent ainsi rallier l’opinion à leur démarche consensuelle, au moment où les deux bords de la scène politique, majorité et COD, continuent de se regarder en chiens de faïence et semblent loin de s’entendre sur un quelconque point. Juste après le meeting, les amis de Messaoud s’étaient réunis afin d’évaluer la situation politique à la lumière des derniers développements et se sont accordés à dire leur satisfaction du degré de mobilisation de l’opinion en faveur de leur initiative. Pour cela, ils ont jugé nécessaire d’enchainer sur Nouadhibou, bousculés par le mois de Ramadan qui doit débuter la semaine prochaine. Mais ils n’ont pas que cela, ils envisagent de définir une proposition plus affinée autour de laquelle ils entendent réunir la majorité et l’opposition en vue de faire avancer leur cause de dialogue. Un pari d’autant plus difficile à réussir que le pouvoir s’obstine, du moins en apparence, à l’organisation des élections avant la fin de l’année en cours et que la COD déclare à qui veut l’entendre que les conditions d’une élection juste et transparente sont loin d’être réunies. Ce constat ne semble point décourager Messaoud et ses amis qui œuvrent, eux aussi, à imposer leur vision des choses. Leur différence avec les autres parties présentes sur la scène politique se situe uniquement au niveau du style. WWW.Beyrouk.Com C’EST LE NOUVEAU SITE QUE VIENT DE LANCER NOTRE CONFRERE Mbareck Ould Beyrouk et qui est consacré exclusivement à la culture. Il s’agissait d’abord, a-t- il dit, « d’un site d’auteur destiné avant tout à me présenter, à présenter mes œuvres et mes activi- tés Mais j’ai vite décidé d’en faire une vitrine de notre culture Consultez notre site en français: WWW.rmibiladi.com/fr/ et de notre rapport au monde » On y retrouvera une rubrique quotidienne et des articles de haut niveau écrits par des spécialistes et des hommes de lettres. www.beyrouk.com N°712 du 03 Juillet 2013 8 COURRIER MESSAOUD OULD BOULKHEIR L’initiative de Messaoud Ould Boulkheir, Président de l’APP, était intervenue dans un contexte de désaccords entre les différents pôles politiques nationaux sur la gestion du processus des futures échéances électorales, désaccords qui sont encore loin d’être réglés, en dépit de multiples tentatives de rapprochement courtoisement entrepris par le Président Messaoud. A u demeurant, si les objectifs visés par cette initiative n’ont pas été totalement atteints et notamment dans sa principale composante de « constitution d’un gouvernement d’union nationale » devant gérer de manière consensuelle les futures élections, elle a au moins permis de décrisper l’atmosphère politique en évitant que le virus du printemps arabe, redouté par tous à cause de sa contagion, ne soit importé chez nous avec les mêmes effets destructeurs qu’il a fait subir à certains pays arabes voisins de la Mauritanie . L’initiative a aussi permis aux états majors des différents pôles de rabattre leurs cartes politiques : certains l’ont mis à profit pour gagner du temps et se ressourcer après de vaines tentatives de faire partir le Président Aziz par la rue, d’autres y ont trouvé un bon alibi pour quitter le camp de la majorité présidentielle après avoir été déçus de n’avoir, en fin de mandat, rien eu en retour de leur collaboration et le dernier groupe enfin (le camp présidentiel) pense, à tort d’ailleurs, avoir gagné la partie en mettant malicieusement en échec les idées maîtresses de cette initiative jusqu’à l’approche des échéances électorales. Homme du consensus En réalité ce jeu de calcul politique qui ressemble fort bien aux méthodes de spéculations boursières utilisées par les traders pour maximiser leurs profits, risque de plonger notre pays dans une impasse pré et post électorale que l’initiative du Président Messouad cherchait justement à éviter, par anticipation. Pourtant force est de constaté que rien n’est encore réglé car sans l’adoption de cette initiative, les futures échéances électorales risqueraient d’être émaillées de graves troubles politiques. La gestion actuelle du processus électoral par le pouvoir est d’ores et déjà contestée par certains acteurs politiques. L’UPR qui fait la sourde oreille, continue son avancée vers les futures élections en s’appuyant sur sa propre base mais aussi sur d’anciens éléments du PRDS, très rompus à la propagande démagogique et aux manipulations des résultats électoraux ; ces derniers que nous avons tous connus sous l’avant dernier régime (souvenez vous, entre autres, de leur implication active dans la grosse dernière farce de la campagne de « mahou-el oumiye), reviennent avec force sur la scène politique aux côtés du pouvoir actuel, avec les mêmes slogans de soutien au Président Mo- hamed Ould Adel Aziz. Face à cette situation, le Président Messaoud ould Boulkheir, reste pourtant calme, conciliateur et fidèle à son attachement aux valeurs républicaines qui ont toujours inspiré sa ligne politique et celle de son parti. Même si son initiative n’a pas été acceptée par tous, l’histoire retiendra que ce grand leader, qui a participé à tous les combats d’avant-garde, a vainement tenté de réunir les différents partis politiques autour d’une même table pour favoriser la mise en place d’une plate forme politique garantissant l’organisation des élections transparentes et apaisées en Mauritanie. VIENT DE PARAÎTRE Hamidine Kane Ndiaye Le griot de l’emir N ou v ea u SALAM TRANSPORTS Nouvelle Ligne Nouakchott-Dakar et Dakar-Nouakchott Départ Nouakchott: tous les dimanche à 7 heures du matin. Départ de Dakar: tous les lundi à 23 heures. N° 712 du 03 Juillet 2013 Gardien de traditions séculaires et de rythmes ensoleillés, héritier d’une tribu légendaire et désormais dispersée, un griot erre, un luth à la main, entre des campements inconnus, dans un Sahara des temps anciens où les haines tenaces côtoient les violentes passions. Révolté par l’affront fait à son amie, la belle Khadija, poussée à la mort par l’émir souverain, le griot de la grande tribu quitte la terre des nomades et s’exile à Tombouctou, cité des savoirs et des marabouts. Il y retrouve la paix, la générosité et l’amour. Mais son destin l’appelle ailleurs, au pays des Maures où il porte haut sa voix afin de semer les graines de la révolte. Car, dans ces espaces infinis, c’est la musique des pères qui réveille l’orgueil des hommes et les fureurs du désert. Tel un chant lyrique, ce roman nous transporte dans la poésie des sables, en un temps où les poètesgriots, par la seule force de leur verbe ont le pouvoir de renverser le cours de l’histoire. Viennent à nous les légendes d’un monde qui, aujourd’hui, s’évanouit. 9 SPORT CHAMPIONNAT DE LA ZONE II DE KARATÉ CA BIZERTE VS ES SETIF Les Karatékas mauritaniens n'ont pas déçu en remportant 2 médailles d'or dans la catégorie juniors, 4 médailles d'argent (juniors et espoirs) et 3 médailles de bronze,lors du championnat de Karaté de la Zone 2 qui se déroule du 29 juin au 1er juillet au stade Marius N'Diaye à Dakar. Dans la catégorie des juniors, considérée comme l'épreuve reine de cette compétition réservée à la base, les jeunes mauritaniens se sont montrés dominateurs en kumité (combats). Ibrahim Sow dit Ciré et Ely Cheikh Ould Sghair ont dominé l'ensemble de leurs adversaires montrant une grande maîtrise et surtout un grand engagement en remportant l'ensemble de leurs combats. Au niveau des juniors où la présence mauritanienne était forte, Samba Diallo et Alioune Sall n'ont pas tremblé sur le tatami. A l'issue d'une compétition ouverte, ils ont obtenu deux médailles d'argent imités par les jeunes espoirs, Mohamed Diallo et Chérif Diallo. Enfin, Alioune Ould Ebiat, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine et Ahmed Ould Mohamed ont chacun obtenu une médaille de bronze. En marge des compétitions, Cheikh Yacoub, qui participait à la sélection des juges, a été admis et l'arbitre international, le sensei, Ahmedou Ould Ahmed a été coopté pour officier, durant la compétition. Il faut signaler que la délégation mauritanienne se compose de 16 personnes L’arbitre international Lemghaifry Aly a été désigné par la Confédération africaine de football (CAF) pour officier le match de la deuxième journée de la coupe de la confédération. En match de poule, le CA Bizerte (Tunisie) affrontera l’ES SETIF (Algérie), le 04 Aout 2013 a Bizerte. Lemghaifry sera à la tête de quatuor arbitral mauritanien composé de Sall Abdoul Aziz (Assistant1), Niang Oumar (Assistant 2) et Hamada Mohamed (4 Arbitre) Arbitre expérimenté, Lemghaifry Ali est souvent désigné pour officier les rencontres phares des compétitions de la CAF.C’est sa cinquième désignation cette année. Rappelons que Lemghaifry avait arbitré cette année le match de Ligue des Champion d’Afrique (16 éme de final), match retour, le 05 avril dernier, à SETIF, entre l’E.S.SETIFIENNE (Algérie) et ASFA YENNEGA (Burkina Faso). Le 19 avril, le natif de Nouadhibou avait officié le match Coupe de la Confédération, (8éme de finale).Cette rencontre aller avait mis aux prises EL-AHLI SHENDI (Soudan) contre ISMAILY (Egypte). Lemghaifry avait officié le Match de barrage de la Coupe de la Confédération. Cette rencontre des 1/8 de final retour, avait opposé le 02 juin dernier, à RABAT, les F.A.R (Maroc) au F.U.S (Maroc). Récemment, Lemghaifry avec un quatuor mauritanien avait dirigé le match éliminatoire de la coupe du monde Brazil 2014. Ce match de poule de la quatrième journée avait opposé le 08 juin, à NDOLA, la Zambie au Lesotho Rassemblés par Saydou Nourou T. (4 à 0). Nos budokas récoltent neuf médailles (10 athlètes et 6 encadreurs). Sur les 8 pays initialement attendus à ces championnats, 2 ont finalement fait défection, la Guinée Bissau et la République de Guinée qui, selon le président de la Fskda, ont connu des « problèmes financiers ». Ce sont donc les combattants de la Gambie, du Mali, de la Sierra Leone, du Cap-Vert, de la Mauritanie et du Sénégal qui seront sur le tatami. Ces championnats interviennent avant les joutes continentales prévues en août prochain en Tunisie et la grande messe du karaté mondial chez les jeunes qui a lieu en novembre 2013. Au total l'équipe mauritanienne a remporté 9 médailles se classant avec le Sénégal, seule autre nation à avoir remporté des médailles d'or, à la tête du classement de la Zone II. Lemghaifry Aly au sifflet N°712 du 03 Juillet 2013 10 ÉCONOMIES ARGENTINE RUSSIE La filière biodiesel d'Argentine est en pleine crise: la production est en chute libre depuis l'annonce fin mai d'une surtaxe par l'Union européenne qui représente 90% de ses débouchés à l'exportation. L'Argentine est le premier producteur mondial de biodiesel, fabriqué à base d'huile de soja, avec une production de 2,5 millions de tonnes en 2012 (1,8 milliard de dollars), dont 1,6t à l'export, devant l'Indonésie et la Malaisie qui élaborent un biodiesel à base d'huile de palme. La crise avait débuté en avril 2012 lorsque l'Espagne (qui importait la moitié du biodiesel argentin) avait mis un frein aux importations de ce carburant en représailles à la décision du gouvernement de Cristina Kirchner de nationaliser sa filiale YPF-Argentine, contrôlée par l'espagnol Repsol. L'augmentation de la taxe à l'exportation du biodiesel prélevée par l'Etat argentin a également plombé les échanges. Alors que la prévision initiale tablait sur 2 millions de tonnes, les exportations pour 2013 ne dépasseront pas 500.000 t en raison d'un prix rendu "prohibitif" par la dernière surtaxe, avertit Gustavo Idigoras, expert en bioénergies de Business Issue Management. L'expert relève un paradoxe: le groupe français Louis Dreyfus Commodities, relate-t-il, "a investi, sachant qu'il serait plus compétitif de produire en Argentine, et a structuré sa production afin de répondre aux normes européennes". La sanction visant le biodiesel argentin -et indonésien- a sonné comme un coup de tonnerre dans le pole portuaire de Rosario, 300 km en amont de Buenos Aires sur le fleuve Parana, où se concentrent les unités de traitement du soja (biodiesel, farine, huile, lécithine de soja). La production de biodiesel a été suspendue dans certaines usines, sans impact pour l'instant sur l'emploi. La production de biodiesel a décollé en 2006. Entre 2007 et 2012, la production a décuplé, résultat d'un investissement dans les infrastructures d'1 milliard de dollars sur 5 ans. Outre Dreyfus, les principaux acteurs sont les américains Bunge et Cargill, le suisse Glencore, les argentins Molinos Rio de la Plata et Vicentin. La mesure est jugée "protectionniste" par l'Etat argentin qui y voit surtout une mesure de rétorsions après la nationalisation en 2012 de la compagnie pétrolière YPF au détriment de l'espagnol Repsol. Buenos Aires a saisi l'Organisation mondiale du commerce (OMC). L'UE soupçonne les producteurs argentins et indonésiens de dumping, de bénéficier d'aides à l'exportation. Bref, d'exercer une concurrence déloyale pour les producteurs européens. La surtaxe annoncée par l'UE -de 6,8 à 10,6%intervient aussi après des mesures du gouvernement argentin critiquées par les entreprises étrangères de divers Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, s'est entretenu lundi à Moscou avec le PDG du groupe pétrolier russe Loukoïl, Vaguit Alekperov, sur le renforcement de la coopération dans le domaine pétrolier, a indiqué le groupe russe dans un communiqué. Lors de cette rencontre, les deux partenaires ont notamment parlé du projet d'exploitation du champ pétrolier géant de Qourna-ouest 2 en Irak, dont le développement avait été confié en 2009 à un consortium international formé par Loukoïl et le norvégien Statoil, selon le communiqué. Le chef du gouvernement irakien et M. Alekperov ont également évoqué "d'autres projets prometteurs auxquels Loukoïl pourrait participer", a précisé le groupe russe. M. Maliki et le ministre du Pétrole irakien, Abdel Karim al-Luyabi, qui a aussi participé à cette rencontre, ont souligné que "Loukoïl respectait strictement toutes ses obligations liées au projet de Qourna-ouest 2 et ont exprimé la certitude que le groupe pourrait renforcer sa présence en Irak", ajoute le communiqué. Les réserves de Qourna-ouest 2 sont estimées à 12,8 milliards de barils, ce qui en fait l'un des gisements les plus riches au monde. L'Irak, dont la vaste majorité des recettes provient de l'exportation du pétrole, dispose de réserves prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole et 3.200 milliards de mètres cubes de gaz naturel. En 2012, l'Irak a par ailleurs signé un contrat avec un consortium formé par Lukoïl et le japonais Inpex sur l'exploration pétrolière les provinces de Mouthanna et Zi Qar (sud). La visite à Moscou de M. Maliki, qui doit également rencontrer mardi le président russe Vladimir Poutine, coïncide avec le 2ème sommet du Forum des pays exportateurs de gaz auquel doivent participer notamment les présidents iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et vénézuélien, Nicolas Maduro. Le biodiesel en crise, surtaxé par l'UE son principal importateur INNOVATION secteurs: protectionnisme croissant et obstacle au rapatriement des bénéfices vers la maison-mère. Les producteurs argentins de biodiesel se sentent à la fois fragilisés par la politique de l'Etat et celle de l'UE. "Quand l'Europe ferme la porte au biodiesel argentin, cela porte préjudice à notre industrie qui est efficiente mais aussi au consommateur européen, qui va payer un produit plus cher", assure Luis Zubizarreta, président de la Chambre argentine des producteurs de biocombustibles (Carbio). Jusqu'ici, 90% était exporté vers l'Union européenne, qui consomme 11.000 tonnes par an, le reste vers le Pérou et l'Australie. "Il est difficile de remplacer les exportations vers l'UE par d'autres marchés. C'est sur le marché interne qu'il est possible de croitre", estime l'économiste Luciano Cohan. Actuellement, le diesel vendu dans les stations-services d'Argentine contient obligatoirement de 8 à 10% de biodiesel, et les producteurs espèrent un coup de pouce du gouvernement pour atteindre 20%. En 2012, 900.000 tonnes de biodiesel ont été injectées dans le marché argentin. Les industriels de la transformation du soja s'attendent à ce que l'augmentation du volume d'huile de soja non transformée en biodiesel pèse sur le marché et entraine une baisse du prix. Environ 40% de l'huile de soja produite est destinée au biodiesel. La recherche de nouveaux acheteurs est une démarche vaine, tant le marché du biodiesel est réduit, dépendant essentiellement de politiques publiques favorisant son utilisation. La filière argentine est convaincue que la Commission européenne finira par leur donner raison. "Si ce n'est pas le cas, cela peut causer la perte de l'industrie argentine de biodiesel", prévient Gustavo Gustavo Idigoras. Retour des Etats-Unis parmi les 5 meilleurs, la Suisse en tête Les Etats Unis font leur retour parmi les cinq pays les plus innovants et la Grande Bretagne prend la 3e place, la Suisse se maintenant en tête de ce classement de l'indice mondial 2013 de l'innovation, publié par l'université américaine Cornell, l'école de management françaises Insead et l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi). Ce rapport annuel, présenté lundi à Genève, siège de l'Ompi, relève que "malgré la crise économique l'innovation se porte bien". Les cinq premiers du classement sont la Suisse (inchangé depuis trois ans), la Suède (inchangé), le Royaume Uni (+2 places par rapport à 2012), les Pays-Bas (+2 places) et les Etats-Unis (+5 places). Singapour (8e) et la Finlande (6e) sortent des cinq premières places, reculant respectivement de 5 et 2 places. La France progresse, passant du 24e rang au 20e rang. L'Allemagne ne bouge pas, à la 15e place. Le rapport souligne les progrès d'un groupe de pays dyN° 712 du 03 Juillet 2013 namiques à faibles et moyens revenus, comprenant notamment la Chine, le Costa Rica, l'Inde et le Sénégal. "Des pôles d'innovation dynamique se multiplient dans le monde malgré la fragilité de l'économie mondiale", a estimé le directeur général de l'Ompi, Francis Gurry soulignant qu'il était préférable de s'appuyer sur les potentiels locaux sans chercher à reproduire les modèles d'innovation qui ont fait leurs preuves ailleurs. Ce classement de 142 pays est réalisé avec 84 indicateurs portant notamment sur la qualité des principales universités, les possibilités de microfinancement ou les affaires de capital-risque. Parmi les 10 premiers, seul les EtatsUnis sont dotés de ressources naturelles, a noté M. Gurry. Les progrès accomplis cette année dans leur classement intervient alors qu'il "y a une focalisation renouvelée pour porter l'innovation comme politique nationale", a estimé Soumittra Dutta, doyen de l'école de management à l'Université Cornell. L’Irak négocie des projets pétroliers avec Loukoïl CHINE Enquête pour "crimes économiques" contre des employés La police chinoise a annoncé lundi l'ouverture d'une enquête contre des responsables britanniques de GlaxoSmithKline (GSK) soupçonnés de "crimes économiques", une expression qui recouvre généralement des faits de corruption. La police de Changsha (centre) a précisé dans un communiqué cité par les médias officiels que cette enquête visait des cadres de GlaxoSmithKline (China) Investment Co. Selon le grand journal anglophone de Hong Kong, le South China Morning Post, les enquêteurs ont arrêté des employés du groupe britanniques à Changsha, Shanghai et Pékin. Une porte-parole de GSK, dont le siège chinois se trouve à Shanghai, s'est refusée à tout commentaire, affirmant n'être pas autorisée à faire de déclarations aux médias étrangers. Le consulat britannique à Shanghai s'est contenté d'indiquer qu'il avait été informé de l'existence d'une enquête et qu'il était "en contact avec GSK". Des informations en ligne non confirmées faisaient état lundi d'une perquisition menée la semaine dernière par une dizaine de policiers en civil dans les bureaux de GSK à Shanghai. Des documents comptables auraient été saisis à cette occasion. Au moins un cadre étranger de GSK est dans le collimateur de la police chinoise, selon un microblog. 11 INTERNATIONALES AFGHANISTAN ETATS-UNIS Une attaque perpétrée mardi matin à Kaboul par des kamikazes contre une société de transport étrangère travaillant avec l'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, a fait au moins sept morts, a indiqué la police de la ville. "Quatre gardes népalais, un garde afghan et deux civil afghans" ont été tués dans l'attaque, a déclaré à l'AFP le chef de la police de Kaboul, Mohammad Ayoub Salangi, précisant que tous les assaillants, soit environ trois personnes, avaient été tués. La police a également indiqué que trois à quatre personnes avaient été blessées. L'attaque, qui a eu lieu vers 04H30 locales (00H00 GMT), "a été commise contre une entreprise de transport logistique travaillant avec les forces internationales", a expliqué Mohammad Daud Amin, le chef adjoint de la police de Kaboul. Selon les premières constatations, un camion bourré d'explosifs a explosé devant une entrée du complexe industriel, creusant un énorme cratère. Un face-à-face et des échanges de tirs ont ensuite opposé les gardes et deux à trois kamikazes pendant une quarantaine de minutes, a expliqué le chef de la police. Un épais nuage de fumée s'élevait au-dessus de la zone touchée par l'attaque, qui a complètement déchiqueté une partie de l'entrée d'un bâtiment, a constaté un photographe de l'AFP. Un vieil homme blessé, le visage en sang, portait d'épais pansements sur la tête. De nombreuses entreprises étrangères travaillent avec l'Isaf en Afghanistan. L'attaque n'avait pas été revendiquée mardi en début de matinée, mais les rebelles talibans, qui luttent contre le gouvernement de Kaboul et la force de l'Otan menée par les Etats-Unis depuis leur chute en 2001, envoient régulièrement des commandos suicide dans la capitale af- Le gouvernement américain a annoncé lundi que les couples mariés de même sexe peuvent maintenant présenter une demande de "carte verte", le très précieux permis de séjour permanent, tout comme les couples hétérosexuels mariés, dans un nouveau geste pour mettre fin à la discrimination des homosexuels. Cette décision est une des conséquences de l'arrêt de la Cour suprême des Etats-Unis de la semaine dernière qui étend les droits et aides sociales aux couples homosexuels mariés dans les États fédéraux reconnaissant de telles unions. Selon la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, le président Barack Obama avait donné instruction aux organismes fédéraux d'appliquer avec souplesse la décision de la Court suprême. "J'ai demandé aux services de l'immigration (Uscics) d'examiner les demandes en matière d'immigration déposées au nom d'un conjoint de même sexe de la même manière que ceux déposés au nom d'un conjoint de sexe opposé", a ajouté Mme Napolitano dans un communiqué. Une première requête d'un couple gay marié à New York a été approuvé immédiatement après la décision de la Cour suprême. L'un des deux hommes, étranger sans papiers en provenance de Colombie, était sur le point d'être expulsé par un tribunal de l'immigration. Douze Etats fédéraux et la ville capitale Washington DC autorisent le mariage gay. Après une deuxième décision de la Cour suprême mercredi, la Californie a rétabli les unions de personnes de même sexe. 7 morts dans une attaque contre une société étrangère à Kaboul ghane. Lundi, un homme qui portait une veste explosive dissimulée sous un uniforme de l'armée a été abattu en pleine ville par les forces de sécurité afghanes, près de bureaux des services secrets (NDS). Il y a une semaine, une spectaculaire attaque visant le palais présidentiel de Kaboul et des bureaux de la CIA, l'agence de renseignements américaine, a coûté la vie à trois gardes afghans. Les insurgés ont ouvert le 18 juin un bureau politique à Doha, affirmant vouloir trouver un règlement à près de 12 ans de guerre en Afghanistan. L'installation de cette représentation talibane dans la capitale qatarie n'a toutefois débouché à ce stade sur aucune négociation concrète, les rebelles ayant d'ailleurs affirmé qu'ils n'avaient pas l'intention de cesser leurs attaques contre le gouvernement de Kaboul et la force de l'Otan. AFRIQUE DU SUD Mandela toujours dans un état critique mais stable L'ancien président sud-africain Nelson Mandela, qui aura 95 ans le 18 juillet, est "toujours dans un état critique mais stable" dans un hôpital privé de Pretoria, a annoncé lundi en début de soirée la présidence sud-africaine. "Nous invitons tous les Sud-Africains à commencer à se préparer pour l'anniversaire de Madiba le 18 juillet", a déclaré le président Jacob Zuma, cité par ses services, dans une allusion au Mandela Day (Journée Mandela). Cette date est depuis 2009 une journée reconnue par l'ONU comme un appel mondial à consacrer 67 minutes de son temps à aider ses semblables en hommage aux valeurs défendues par l'ancien président sud-africain. Ces 67 minutes représentent les 67 années qu'il a consacrées à son combat politique. "Nous devons tous pouvoir faire ce jour-là une bonne action pour l'humanité en hommage à notre ancien président", a ajouté M. Zuma, alors que de nombreux Sud-Africains s'attendent surtout à vivre prochainement un long deuil national. Le communiqué présidentiel ne donne aucun détail médical ni n'explique les raisons pour lesquelles les médecins continuent de considérer que le tableau pathologique de leur illustre patient justifie que le pronostic vital reste engagé depuis maintenant neuf jours. Querelle de fammille L'état stationnaire de Nelson Mandela a permis au président américain Barack Obama de terminer lundi matin une visite de trois jours en Afrique du Sud riche en symboles. S'il ne s'est pas rendu au chevet du héros de la lutte contre l'apartheid, il est allé à la rencontre de son passé en divers lieux de mémoire, notamment le bagne de Robben Island, où Nelson Mandela a passé 18 ans. La visite de M. Obama a aussi eu le mérite de reléguer au second plan la querelle qui déchire la famille de Nelson Mandela à propos de l'emplacement des tombes de la famille. Lundi encore, c'est par avocats interposés et dans le secret d'un strict huis-clos que la dispute est repartie de plus belle sans aucun accord après une longue journée de discussion dans l'enceinte du palais de justice de Mthatha. Une audience a été renvoyée à mardi. Le président Zuma a également remercié tous ses compatriotes qui continuent de garder Mandela dans leurs pensées et leurs prières. Devant la clinique de Pretoria où Mandela est soigné, la grille d'entrée continuait lundi d'aimanter le commun des Sud-Africains désireux de communier par la pensée avec un Mandela toujours alité et invisible, sauf pour le cercle familial, même s'ils se faisaient moins nombreux que la semaine dernière. La "green card" accordée aux couples du même sexe EGYPTE L’opposition pas favorable à un "coup d'Etat militaire" L'opposition égyptienne a affirmé mardi qu'elle ne soutiendrait aucun "coup d'Etat militaire", soulignant que l'ultimatum lancé par l'armée au président islamiste Mohamed Morsi pour "satisfaire les revendications du peuple" ne signifiait pas que les militaires voulaient jouer un rôle politique. "Nous ne soutenons aucun coup d'Etat militaire", affirme dans un communiqué le Front du salut national (FSN, principale coalition de l'opposition), ajoutant "faire confiance à la déclaration de l'armée (affirmant que les militaires) ne veulent pas s'investir en politique". Par ailleurs, la justice a ordonné mardi la réintégration du procureur général limogé par le président Mohamed Morsi, infligeant un revers au chef d'Etat islamiste contesté par des manifestations monstre. "La Cour d'appel rend une décision définitive de réintégration d'Abdel Méguid Mahmoud (au poste de) procureur général", a indiqué l'agence officielle Mena. M. Mahmoud avait été nommé du temps du président déchu Hosni Moubarak. Il était accusé par les militants de la révolte de 2011 d'être à l'origine de l'insuffisance des preuves présentées par le Parquet dans les procès des responsables de l'ancien régime. Son limogeage en novembre par décret présidentiel et la nomination de son successeur, Talaat Abdallah, accusé d'être favorable aux Frères musulmans, avait renforcé le bras de fer qui oppose depuis son élection le président Morsi à l'appareil judiciaire égyptien. La décision de mardi intervient après que l'armée a lancé un ultimatum à M. Morsi et alors que cinq ministres, dont le chef de la diplomatie égyptienne Mohammed Kamel Amr, ont démissionné. L'armée a donné lundi soir 48 heures au chef de l'Etat pour "satisfaire les revendications du peuple", au lendemain de manifestations massives à travers tout le pays pour exiger le départ du président issu des Frères musulmans, élu il y a tout juste un an. N°712 du 03 Juillet 2013 12 DERNIÈRE MAURICHRONIQUE Maurichronique : Les sous-murmures.. J’ai assez crié. C’était dangereux. Je m’en rends compte. Ce n’était pas à faire. Les cris, ils restent. On les entend de loin. Et, on les retient, en plus. Et, ça c’est grave. De les retenir. On les ressortira plus tard. Et, on ne peut pas annihiler une voix, qui dit malheur. Ni celle, qui dit bonheur. C’est pourquoi, je m’entraîne, désormais aux murmures. Et, même les soupçons de murmures. Mais, encore faudrait-il, qu’ils comprennent la chose. Mes médias. Je veux dire mes médias publics et parapublics. Et ne fassent écho d’aucun de mes murmures. La dernière fois, c’était un ratage, à Nouadhibou. Quand, j’ai dit, en murmures, dans les oreilles des pauvres ingénus. Ils ont reproduit cela. Diffuser et rediffuser en boucle. Et cela me contrarie. Puisque, ce sont messages adressés aux pauvres. Faits pour les âmes simples et innocentes. Qui sauraient les oublier. Ou les confondre avec d’autres. C’est quand l’univers se vide autour de soi qu’on peut crier fort et fort. Le vide naît autour de moi. Que je ponde et féconde. Comme disait la colombe du poète chasseur en herbe de l’époque antéislamique. Plus de chasseur, à l’affût. Ni tuteur, ni objecteur. Le N° 712 du 03 Juillet 2013 censeur a abandonné son bâton. L’encenseur a perdu sa verve. Les moutons sont de retour, bien repus. Et, la petite chèvre reprend son antique allégresse. Et les colères des dunes ont cessé de souffler. Et les grains de sable sont devenus si doux, si berceurs. Le soleil réapparaît juste pour sa lumière. Et fait oublier sa canicule. Et, même sa lumière, sans canicule, est comme le pauvre ingénu d’un quartier déshérité de la grande métropole ou d’un bled paumé, à la fin des bas-fonds de mon vaste territoire. Je veux dire qu’on peut bien négocier avec une lumière dépourvue de son énergie, de sa chaleur. Négocier un petit bout de pénombre. Où on peut danser, chanter, pondre et féconder. C’est-à-dire, débiter mes fausses vérités, sans témoins. En fait, sans témoin, je veux dire un témoin raisonnable. Un témoin, qui oublie. Et saura se contenter, plus tard, d’une promesse à la place d’une autre, bien antérieure. J’ai essayé les petites menteries. Elles sont si éphémères, si factices, qu’elles s’évanouissent aux prémices de leurs commencements. Qui veut mentir, qu’il grossisse ses mensonges. Cela leur donne de la vigueur et de la résistance face aux dires et aux redites. Il n’y a pas plus cruelle que l’érosion des redites. Elles fixent, je veux dire les redites, la promesse par une pointe d’acier. Une pointe d’acier, qui luit. Et, ça, c’est tout simplement un boulevard ouvert pour toutes les langues d’acier. Il faut réduire l’ombre. L’étirer un peu. La rendre la plus terne possible. Pour que la pointe d’acier produise une lumière raisonnable. Négociable. Empreinte d’équivoques et de controverses. Réduire au maximum la lumière. Qui veut mentir, qu’il choisisse ses témoins. Des témoins falots. Comme l’artiste de l’autre. Des témoins, qui oublient. Et ne savent même pas qu’ils étaient témoins, un jour. J’ai assez crié. Et, les ombres, aujourd’hui, sont proscrites ou presque. Aucun asile pour les cris. Seules, les murmures savent mourir. Et les sous-murmures. Et, il n’y a pas d’autres tombeaux possibles, pour les murmures, en dehors des oreilles des pauvres ingénus. Pour les murmures et les sous-murmures. Là-bas, elles sauraient reposer en paix. Les murmures et sous-murmures. Mouna Mint Ennas