le calendrier celte - amicale des bretons de suisse

Transcription

le calendrier celte - amicale des bretons de suisse
LE CALENDRIER CELTE
Appelé aussi « Le Calendrier de Coligny », une localité au nord de Lyon où l’on a
retrouvé les débris d’un calendrier de marbre. Ces débris étaient assez nombreux pour
que l’on reconstitue la presque intégralité du calendrier celtique.
LE MOIS, L’ANNEE, LE LUSTRE, LE SIECLE.
Le mois, formé de 29 ou de 30
jours, était une LUNAISON et
commençait le sixième jour de
la lune, comme l’année ( 12
lunaisons ) et le siècle ( trente
ans ).
Les années se comptaient par
cinq : le LUSTRE. Six lustres,
donc trente ans, formaient le
SIECLE ( une « génération » ).
Pour garder la correspondance
soleil-lune, on ajoutait deux
mois supplémentaires dans
chaque lustre, l’un en tête de la
première année - avant la fête
de Samain, le 1er novembre –
l’autre au milieu de la troisième
année, avant la fête de Beltaine,
le 1er mai.
En breton, la semaine se dit « ar
sizhun » ( seizh hunvre : l’espace de sept rêves ) autrement dit, sept nuits. En effet, les
Celtes commençaient la journée par la nuit. Une journée, c’est une nuit et un jour.
LES SAISONS.
De même, l’année était partagée en deux grandes saisons : l’une sombre, humide et
froide, l’hiver – l’autre chaude et lumineuse, l’été. L’année commençait le 1er novembre
par la saison froide et sombre, ces mois que l’on appelle encore en breton « ar misioù
du », les mois noirs : novembre, décembre et janvier.
LES FETES.
Chez les Celtes, quatre grandes fêtes rythmaient l’année : Samain, Imbolc, Beltaine,
Lugnasad. De ces quatre fêtes, SAMAIN est la plus importante car elle marque le début
de l’année nouvelle. Elle représentait pour les Celtes le moment privilégié où le monde
humain pouvait communiquer avec les morts. C’est peut-être pour cela qu’aujourd’hui
encore il y a tant de monde dans nos églises le jour de la Toussaint et le 2 novembre.
BELTAINE serait la fête du dieu LUG. Elle était l’occasion de grandes assemblées et de
grands feux cérémoniels au cours desquels on purifiait le bétail en le faisant traverser le
feu.
On voit l’importance de ces deux pôles de l’année celtique marqués par les grandes fêtes
druidiques de Samain et de Beltaine. Le Breton, comme le Gallois, a conservé pour ces
deux dates les expressions « kala-goañv » ( calendes d’hiver ) et « kala-hañv » ( calendes
d’été ).
LA TROMENIE DE LOCRONAN.
Ci-dessous la Troménie de Locronan. C’est une procession qui effectue :
-
tous les ans un parcours circulaire d’environ cinq kilomètres,
-
tous les six ans un grand tour d’environ douze kilomètres.
Cette alternance ne serait-elle pas l’image de la succession des cinq lustres et du
« siècle » trentenaire sur laquelle repose le calendrier celte ?
Extrait de « Dis, Montre-moi la Bretagne » ( Va Bro, etre eur zell hag eur gwel )
Editions Skolig al Louarn, 29860 PLOUVIEN
Recueilli par Jakes PAGE