compte-rendu du comité de lignes Centre Est Bretagne 2016

Comité de lignes Centre Est Bretagne
Compte rendu de la réunion du 31 mars 2016 à Loudéac
Gérard HUET, Maire de Loudéac
Je profite de cette prise de parole pour dire que l'axe Triskell avance enfin. Ici en Centre
Bretagne, nous sommes exclus depuis des décennies des autres moyens de transports. Les
milliards dépensés pour faire gagner quelques minutes pour arriver en centre ville par le
chemin de fer ne profitent en rien à la population du Centre Bretagne... Je pense qu'en Centre
Bretagne nous ne verrons pas les retombées des milliards engagés.
Seule la route est l'élément moteur et majeur ici. Quand l'axe Triskell a été relancé, en une
dizaine d'années 5000 emplois ont été créés. La route c'est ce qui nous intéresse ici. Conscients
des contraintes budgétaires au niveau de l’État comme à tous les niveaux de collectivités
territoriales, nous savons bien que la LGV ne passera pas en Centre Bretagne. Néanmoins, je
pense que des solutions peuvent être proposées pour que l'ensemble du Centre Bretagne puisse
bénéficier d'un rapprochement réel en temps de transport, notamment de Paris. Nous
attendons beaucoup de vous et je vous remercie d'avoir pris l'initiative de venir ici à Loudéac
pour en parler.
Gérard LAHELLEC, Vice-Président en charge des transports
L'objectif est de concerter les usagers sur les schémas de transport, d'intégrer les observations
qui remontent et d'en tenir compte dans la mesure du possible pour définir les politiques et les
dessertes à venir. L'objectif est aussi aujourd'hui de vous écouter mais aussi de vous
communiquer un certain nombre d'informations.
En termes de contexte, cette année va être consacrée au niveau régional à deux choses :
- la prise de compétence de la Région dans la cadre de la loi NOTRe, sur les transports
départementaux et les transports scolaires. C'est une prise de compétence complexe, nous
allons devenir dépositaires de quelques 1000 contrats ou conventions différentes dans des
situations très disparates selon les secteurs et départements considérés. Pour ce faire,
l'objectif sera de faire accepter par les départements que le transfert de compétences
n'intervienne qu'au mois de septembre 2017. Cela signifie une prorogation des prérogatives des
départements jusqu'au mois de septembre s'agissant des transports interurbains et scolaires. Il
ne semble guère souhaitable de faire une partie du transfert au mois de janvier et l'autre au
mois de septembre. Il y a des imbrications très fortes de ces sujets. Nous sommes en cours de
diagnostic, une réunion s'est d'ailleurs tenue ici à Loudéac aujourd'hui. Dans le même temps
s'opère la modification des périmètres des intercommunalités, ce qui va aussi avoir pour effet
d'amener un certain nombre de ces intercommunalités à prendre des compétences à la place
des départements.
- la deuxième information, c'est bien évidemment l'arrivée de la LGV en 2017 que nous
préparons depuis plusieurs années. Elle ne passera pas à Loudéac, mais la question qui se pose
à nous est bien d'y connecter Loudéac et Pontivy. L'objectif est de faire en sorte que la
diffusion de l'effet LGV n'oublie aucun territoire. Cela signifie que nous devons faire en sorte
que Pontivy et Loudéac bénéficient aussi de cet apport de la LGV. D'ores et déjà, je confirme
ici que nous mettrons en service dès 2017 une liaison rapide, connectant directement Pontivy,
Loudéac et Rennes, avec 3,5 allers-retours quotidiens en correspondance avec des TGV à
Rennes, ce qui permettra de placer Loudéac à 3h05 de Paris et Pontivy à 3h30 de Paris. Je sais
que cela ne fait pas tout, et je n'oublie pas Ploërmel, Nous devons travailler ensemble pour
prolonger un travail que nous avons déjà commencé notamment en matière d'aires de
covoiturages, et il va falloir que nous définissions un certain nombre de sites, parce que dans
la relation avec Rennes, une bonne adaptation de la desserte de Ploërmel aura un impact d'au
moins 7 minutes sur le temps de parcours. Nous avons vraiment besoin des collectivités locales
pour porter cela.
S'agissant du volet routier : la part essentielle du Contrat de Plan État-Région est consacrée au
volet routier, alors que la route n'est pas en soi une compétence régionale. Dans la
contractualisation avec l’État, c'est quand même 247 millions d'investissements consacrés au
volet routier et sur ces 247 millions d’investissement, ce sont 171 millions de travaux qui sont
prévus sur la RN164 dans le seul département des Côtes d'Armor. Après avoir travaillé avec les
services de l’État cette semaine, nous allons avoir des contacts avec le Conseil départemental
des Côtes d'Armor pour résoudre un certain nombre de sujets en suspens. Nous devrions être en
enquête publique dès les premiers trimestres de l'année prochaine s'agissant de la mise à 2 fois
2 voies de la RN164 du côté de Plémet. Ceci a un impact sur la qualité du réseau routier et
ceci a un impact sur les travaux publics auxquels on pense bien sûr quand on envisage ce type
d'investissement. Nous allons essayer d'être les moteurs de tout cela.
Rappelons ce qui s'est passé sur la ligne ferroviaire Auray-Pontivy. Il y a eu plus de 4 milllions
d'euros de travaux de maintenance de la ligne qui ont été opérés pour pérenniser la ligne sur le
parcours Auray - Saint-Gérand. Pour autant nous n'avons pas réalisé le tronçon manquant entre
Saint Gérand et Loudéac, mais je pense que 4 millions d'investissement ce n'est pas rien, et le
fait de pérenniser la ligne montre bien l'attachement qui est le notre à faire en sorte que les
lignes qui existent ne soient pas abandonnées mais qu'on puisse les maintenir en état de
fonctionnement. C'est désormais chose faite et le chantier a eu lieu.
Nous allons procéder à un bilan des deux lignes, et je remercie les transporteurs d'être à mes
côtés ce soir.
Présentation du bilan par Matthieu Bébin
Questions-réponses
Emmanuel BRULAY, Direction transports urbains Lorient Agglomération
L'idée de ligne Express entre Pontivy est Rennes est très bonne, ne serait-il pas envisageable
d'avoir le même principe entre Lorient et Saint Brieuc ? Le temps de parcours est de 2h30 en
car, contre 1h30 en voiture. Une heure de plus c'est rédhibitoire.
Matthieu BEBIN, chargé de la concertation et des relations externes, CRB
Nous ne vous présentons pas de grilles horaires sur la Nord Sud parce qu'avec la prise de
compétence transports interurbains induite par la loi Notre, il y a de nouveaux enjeux et il y
aura quelque chose à bâtir autour de cela.
Gérard HUET, Maire de Loudéac
Les navettes Loudéac - Pontivy ne sont effectivement pas fréquentées. Loudéac, il y a 5 ans
n'avait pas de zone commerciale, il existait donc une nécessité d'aller sur Pontivy pour certains
achats. Aujourd'hui nous avons 30 enseignes qui se sont installées. Les loudéaciens n'ont plus
besoin d'aller à Pontivy chercher des services. Cela expliquent cette faible fréquentation.
En revanche, le besoin existe pour se rendre à l'hôpital de Kério situé à 16 km de Pontivy. Nous
avons un problème de fuite des patients qui ne vont pas à l’hôpital de Kério, ils vont vers les
hôpitaux de Lorient, Vannes et Saint-Brieuc. Le phénomène de fuite inquiète le directeur de
l’hôpital. Je suis attaché au maintien de la desserte de cet hôpital.
Gérard LAHELLEC, Vice-Président en charge des transports
Il ne s'agit pas pour nous de supprimer quoi que ce soit mais d'adapter l'offre pour répondre du
mieux que l'on peut à la demande. Lorsqu'on a mis en service la ligne en question sous la
tutelle régionale, l’hôpital de Kério n'était pas desservi. Une semaine plus tard nous nous
sommes réunis à l'hôpital et avons convenu d'organiser une desserte et d'améliorer la relation
entre Pontivy et Loudéac, à la demande des usagers de l'axe. Aujourd'hui, nous vous présentons
des résultats qui nous conduisent à poser la question de l'adaptation. Nous tiendrons bien
évidemment compte de vos contributions.
Jean MORIN, Usager régulier de la ligne La Motte - Kério
J'ai une remarque sur le positionnement des arrêts. Nous perdons beaucoup de temps du fait du
positionnement des arrêts. Les arrêts devraient être le plus proche possible de l'axe routier.
Rentrer dans la ville de Loudéac et y avoir deux arrêts n'est pas très attractif car le fait de
devoir rentrer dans Loudéac représente une perte de temps pour les personnes qui viennent de
l'extérieur. Plus on sera proche de l'axe, plus on gagnera du temps.
En tant qu'usager régulier de la ligne La Motte-Kério, je confirme que nous sommes seulement
trois usagers à prendre régulièrement cette ligne pour descendre à Kério. Pour en avoir discuté
avec quelques personnels du site de Kério, la majorité souhaite arriver dans les 5 minutes
avant de commencer le travail et repartir dans les 5 minutes après l'avoir terminé. C'est
difficile de faire un compromis pour que cela soit acceptable pour tout le monde. La majorité
opte donc pour la voiture car c'est plus flexible et plus rapide.
Patrick LE DIFFON, Maire de Ploërmel
J'ai vu une diminution de moitié des scolaires sur la ligne Pontivy-Rennes. Est-ce pour des
raisons financières, ou en raison des horaires ?
Matthieu BEBIN, chargé de la concertation et des relations externes
Les tracés de la desserte scolaire départementale ont changé et les élèves ont pu être
transférés sur cette desserte scolaire qui convenait mieux.
Gérard LAHELLEC, Vice-Président en charge des transports
Le transport scolaire est jusque là une compétence du département et les départements le
font excellemment bien. Il est arrivé parfois que le transport départemental se développe par
extension du transport scolaire. Selon un raisonnement juste, on avait un car à moitié plein
faisant du transport scolaire, cela ne coûtait pas plus cher de le faire rouler à plein.
Ceci a eu pour effet également de développer des politiques tarifaires départementales
beaucoup plus avantageuses que certaines politiques tarifaires régionales. Dans le cadre de
notre prise de compétence nous allons être confrontés à ce problème. Demain, nous devenons
autorité compétente sur l'ensemble des périmètres et les usagers ne comprendraient pas les
disparités de tarifs entre différents transports routiers de compétence régionale.
Progressivement, nous allons devoir instaurer une harmonisation des tarifs, exercice qui va
s'avérer compliqué.
S'agissant du transport scolaire, la part résiduelle restant à la charge des familles varie du
simple au double selon les départements considérés. On ne peut pas fixer une grille tarifaire
régionale en généralisant le tarif le plus bas mais nous ne pouvons pas le faire non plus en
s'alignant sur le tarif le plus haut. Tout reste donc à inventer là-dessus. D'ici le mois de
septembre de l'année prochaine, nous n'aurons certainement pas le temps de bâtir le service
idéal. Nous avons donc besoin du département pour faire en sorte que les services se
pérennisent.
Sur les reports de fréquentation, dès l'instant où une offre a été bien calibrée pour les
scolaires, il est logique que les scolaires se reportent sur cette offre adaptée à leur besoin
plutôt que de prendre nos cars qui n'ont pas été conçus pour cela.
Marino ARDENTI, Proviseur adjoint du Lycée Fulgence Bienvenüe de Loudéac
Par rapport aux transports scolaires, nous sommes satisfaits, mais tous nos élèves ne viennent
pas de Loudéac, et nous avons besoin de transports qui vont au-delà. Nous avons quelques
élèves qui viennent de Saint-Brieuc, d'autres de Rennes. Or, l'offre pour rentrer à Rennes le
vendredi n'est pas satisfaisante, le dernier car étant à 15h30. Nous avions déjà fait cette
demande, que je réitère, même si aujourd'hui les jeunes résolvent le problème avec le
covoiturage.
> [un retour sera désormais possible vers 17h30 en 2017 via les liaisons Pontivy-LoudéacRennes]
Christine LE STRAT, maire de Pontivy
J'observe que la nouvelle grille horaire amène de nouveaux départs notamment tôt le matin, ce
qui était nécessaire parce qu'il n'était pas possible jusqu'alors avec le premier car de prendre le
premier train à Rennes, donc je note un gros progrès.
Ce qui me déçoit un peu, c'est qu'avec ce car Express on ne gagne que 10 minutes, alors que
j'avais entendu le Président de la Région parler d'un Pontivy à 3h de Paris. C'est en fait 3h30, la
déception est donc là car une demi-heure, ce n'est pas rien.
Qu'en est-il de la possibilité d'acheter des tickets complets, c'est à dire du point de départ
jusqu'au point d'arrivée, sans avoir à acheter les tickets de car d'un côté et les billets de trains
de l'autre ? C'est notamment un problème pour les personnes d'un certain âge qui n'utilisent pas
internet.
Loïc ROSCOUET, Conseiller départemental, Canton de Mûr de Bretagne
Par rapport à l'équité des prix, entre le Tibus à 2 euros et le transport régional Loudéac - Saint
Brieuc à 12 euros, nous avons des doléances assez souvent, c'est compliqué d'y répondre et
c'est un gros chantier que nous devons traiter ensemble.
Gérard LAHELLEC, Vice-Président en charge des transports
Le système ferroviaire est le seul qui paye ses coûts. Le système routier ne paye pas les siens
puisque les routes sont gratuites, en tous cas du point de vue de l'usage. Le transport
ferroviaire est assez vertueux malgré tout. Il faut savoir qu'un usager moyen du TER paye un
tiers du coût réel de son transport. L'usager d'un car départemental paye beaucoup moins, il
est subventionné entre 92 et 96 %. Nous ne sommes pas là pour payer des activités
commerciales à quelque entreprise que ce soit.
La question des billets va nous poser un problème. Les billets TER sont aujourd'hui vendus en
guichets et aux distributeurs TER. En prenant les compétences départementales, non
seulement il va falloir travailler à l'unification des tarifications, mais il va aussi falloir être
capables d'avoir plusieurs prestataires pour la vente des billets. Nous allons donc devoir
inventer un système de vente et de distribution qui ne soit pas exclusivement la gare ou des
services adossés à la SNCF.
Nous avons le problème des distorsions tarifaires, mais aussi celui des correspondances qu'il
faudra traiter, et qu'on ne pourra pas traiter en mettant des guichets partout. Il faudra un
traitement différencié, les solutions sur le Centre Bretagne et sur le périurbain rennais ne
sauraient être les mêmes car ce sont deux réalités différentes.
Jean MORIN, Usager régulier de la ligne La Motte Kério
Qu'en est-il de l'utilisation de la carte Korrigo sur la ligne St-Brieuc – Vannes/Lorient, quand
sera-t-il possible de l'utiliser sur cette ligne ? Des travaux de rénovation sont ils prévus pour la
gare de Loudéac et le guichet sera-t-il maintenu ?
Gérard HUET, Maire de Loudéac
L'employé SNCF n'est pas loin du départ à la retraite effectivement. Mais la ligne n'est pas
entretenue. J'ai été conseiller général pendant 11 ans, et je n'ai jamais manqué d'intervenir sur
la ligne St Brieuc - Loudéac, au moins pour demander de la maintenir en état. C'est essentiel.
Gérard LAHELLEC, Vice-Président en charge des transports
Je rappelle que le but n'est pas de supprimer. A titre exemple, le but du travail que nous
menons ensemble à Pontivy est de configurer l'espace gare dans les conditions d'usage de notre
temps. On ne va pas attendre que tous les trains reviennent à Pontivy pour se poser la question
de l'avenir de ce bâtiment, remis à neuf ou pas. Il faut qualifier les choses, en estimer le coût,
et voir qui est prêt à payer. Sinon, tout le monde se renvoie la balle. Toutes les gares, haltes
et points d'arrêt sont rénovés s'il y a du monde. Est-ce que c'est là qu'il faut requalifier les
choses ? D'un côté on entend : le passage en centre-ville retarde le temps de parcours, et dans
le même temps on entend : quid de faire passer tous nos cars par la gare qui est en centre
ville ? Est-ce que c'est à cet endroit-là qu'il faut mettre le point d'arrêt ?
Nous avons également des demandes d'usagers pour avoir un espace dédié du côté de
Montauban-de-Bretagne pour rendre plus commode le stationnement des véhicules,
l'accessibilité, etc. Se pose alors la question de comment réaliser cela ? Nous avons contribué à
mettre 9 millions d'euros d’investissement entre la Brohinière et Mauron pour remettre à neuf
une voie ferrée sur laquelle il n'est pas passé un seul train. Je suis pour qu'on ne réitère pas ce
genre de chose.
L'objectif à terme est celui de la généralisation de la carte Korrigo à l'ensemble des AOT en
Bretagne, avec accès aux parkings via la carte, etc.
Tiphaine HAMON, usagère La Motte - Saint Brieuc
J'ai l'occasion de me rendre une à deux fois par mois à Rennes ; Actuellement, je travaille à
Saint-Brieuc et j'organise mes déplacements avec le TER Saint-Brieuc - Rennes. J'ai noté il y a
quelques mois que les tarifs TER entre Saint-Brieuc et Rennes ont explosé. Auparavant, en tant
qu'abonnés de la ligne, nous avions droit à un tarif préférentiel, un aller-retour Saint-Brieuc
Rennes pour 17 euros. Du jour au lendemain, on est passés à un aller Saint-Brieuc - Rennes
pour 18 euros. La Région a mis en place les Petits Prix Ronds, avec l'aller/retour au prix de
l'aller, mais avec des contraintes horaires, c'est à dire que l'on ne peut plus prendre tous les
TER, cela devient donc difficile pour moi de faire des déplacements sur Rennes. D'ici un mois
ou deux potentiellement je vais travailler à Loudéac. Pour mes déplacements Rennes Loudéac, je vais prendre mon véhicule car il n'y a aucun horaire compatible avec les horaires
de bureau. Si je vais à Rennes un soir, le lendemain matin, je ne peux pas être au bureau à
8h30, et il faut compter 2h voire 2h30 de transport en passant obligatoirement par SaintBrieuc, sans compter les délais d'attente à Saint-Brieuc entre TER et car.
Daniel LECLERC, Président de l'Association des Usagers des Transports en Ille-et-Vilaine et
Vilaine
Nous avions demandé l'aménagement de sites propres le long des pénétrantes de
l'agglomération rennaise, notamment à l'ouest, ainsi que le long de la RN12 et le long de la
RN24, particulièrement sinistrée. Il existe déjà un site propre dans la ZI Ouest sur la RN24 vers
Rennes, mais elle ne couvre pas toute la ZI, notamment quelques zones à feu, et elle n'existe
pas dans l'autre sens. En fin de journée vers 18h, en situation perturbée (accident,
bouchons...) les usagers ratent leur correspondance TGV à Rennes même si les temps de
correspondance sont relativement importants. Nous demandons à la Région, même si elle n'est
pas directement compétente en matière de voirie, d'appuyer nos demandes en matière
d'aménagement de sites propres le long de ces 4 voies. Ce n'est pas simple le long de ces 2x2
voies mais cela existe dans d'autres régions où sur les bandes d'arrêt d'urgence, des couloirs
sont réservés aux bus, cars départementaux et cars régionaux aux heures de pointe.
Patrick LE DIFFON, maire de Ploërmel.
Nous avons parlé d'espaces nécessaires pour pouvoir accueillir des plateformes.
A Ploërmel, nous avons à peu près 3500 scolaires par jour qui utilisent les transports scolaires
sur une plateforme qui est déjà un espace contraint. Un lycée va être construit et va drainer
des élèves supplémentaires. J'ai réservé un espace à proximité de ce lycée : 3 - 4 ha qui vont
être réservés pour refaire un espace plurimodal et faire cohabiter du covoiturage et du flux par
car comme le transport scolaire. Mais il faudra également que ce site puisse accueillir d'autres
réseau comme la ligne Pontivy – Rennes. Des zones de parking permettront à ceux qui habitent
à proximité de pouvoir s'y rendre pour prendre le car pour aller sur Rennes. Implanter ces
espaces à proximité de 4 voies, comme cela a été évoqué correspond-il au modèle qu'il faut
privilégier ?
Gérard LAHELLEC, Vice-Président en charge des transports
C'est une question fondamentale, les usages aujourd'hui sont variés, et cela pose la question
des politiques publiques d'aujourd'hui qui à mon sens se doivent d'intégrer cette diversité des
usages : co-voiturage, car départemental ou régional, train. Il faut un système d'information
multimodal capable d'intégrer tout cela, y compris le covoiturage.
Korrigo, BreizhGo, les plateformes multimodales, doivent avoir des lieux d'information où tout
ceci peut se croiser. Quelqu'un qui va sur BreizhGo doit à terme trouver tout cela.
Il faut configurer le site de la plateforme multimodale là où il est le plus pertinent, le plus
commode, là où la probabilité de l'usage est la plus importante. Sinon, on tape à côté. Les
politiques publiques doivent être capables de relever ce défi-là, en Centre Bretagne comme
ailleurs.
Sur les voies dédiées, il faut faire attention. Lorsque on arrive de Paris, le vendredi après midi
après 16h effectivement c'est bouché, cependant, je doute qu'il suffise de voies dédiées pour
régler notre problème, c'est une condition qui peut être nécessaire mais pas suffisante.
Transporteur Keolis
Si le foncier est déjà là, l'aménagement de site propre représenterait un gain de qualité de
service. En effet, la majeure partie des dysfonctionnements sont liés aux conditions de
circulations, notamment sur la route de Lorient et en général en entrée de Rennes. La voie
réservée pourrait servir à décongestionner le réseau et à ne pas dégrader la qualité de service.
Transporteur CAT Transdev
Concernant l'étude qui a été faite sur Kerio et Pontivy - Loudéac. Cette ligne doit devenir plus
express. En partant de cet état des lieux, gagner 7 min sur un aller et un quart d'heure sur un
aller-retour n'est pas négligeable.
Tiphaine HAMON, usagère La Motte Saint Brieuc
Nous avons entendu dire que l'arrêt Plaintel pourrait être déplacé ? Cela permettrait de gagner
3 ou 4 minutes sans supprimer l'arrêt.
Mikaël LEBRUN Directeur CAT Transdev Côtes d'Armor
Le déplacement de l'arrêt Plaintel n'est pas envisageable car les scolaires l'utilisent fortement.