Dossier presse - Galerie Catherine et André Hug
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Dossier presse - Galerie Catherine et André Hug
SUMMER SHOW 23 JUIN - 22 JUILLET 2015 KOURTNEY ROY Canadienne, Vit à Paris Enter As Fiction, 2015 "Je construis des histoires dans ma tête. Le monde imaginaire me semble beaucoup plus intéressant que la réalité qui nous est imposée par la société." KOURTNEY ROY Les autoportraits de Kourtney Roy nous aspirent dans une temporalité imaginaire, où les traces du passé se mêlent à la performance contemporaine de l’artiste. Dans chacune de ses photographies, on la retrouve, le plus souvent seule, ou plutôt inscrite dans une sensation unique, ce qui n’a bien sûr rien à voir avec le sentiment d’être seul, car il présuppose une mémoire. Chaque photographie est un rendez-vous temporel qui révèle un instant fantasmé où action et lieu se rencontrent précisément. Kourtney Roy enregistre la trace de sa présence dans le monde, dans l’intervalle d’une illusion. Telle une héroïne du grand écran, elle fait corps, - parfois même rampe sur le sol ou saute derrière un buisson- avec le décor. Les lieux, les espaces sont sources d’inspiration, leur poétique souligne la banalité et le quotidien. Les endroits oubliés, vides dégagent souvent un calme ou une étrangeté, un espace-temps qui permet à l’artiste de s’exprimer, de s’égarer au sens propre ou figuré, comme les héros de Badlands dans le film de Terence Malick. Une image délectable - qui semble un havre de paix, de grâce ou de liberté- mais qui progressivement se lézarde sous les rayons du soleil accablant et révèle, triste apparence des vérités terrestres, que les étendues dépeuplées sont aussi rudes que vides d’espérance pour les individus en quête de quiétude. Parcourant la Route 66, la Route Mère – comme l’appelle les Américains, elle s’empare du paysage oublié de cette Amérique mythique : « If you go to the West, take my way… » chantée par Nat King Cole, et qui fait resurgir en nous le sentiment de « la route » comme dans Easy Rider, Thelma et Louise ou encore Bagdad Café.. JONI STERNBACH Américaine, Vit à Brooklyn Surfland 2002-2014 Ces dix dernières années, Joni Sternbach a voyagé tout autour du monde et Surfland, est un hommage aux surfeurs et à leur mode de vie. Les portraitspaysages de ces surfeurs hors du temps -et pourtant contemporains- sont traités avec la technique ancienne du ferrotype – sur des plaques au collodion humide. Ces petits formats uniques, délicats et précieux, nous font partager l’aventure du surf et surtout nous donne un accès visuel à la philosophie d’une vie choisie, suspendue au rythme de la mer, installée dans l’attente de la vague qui les fera vivre en communion avec la Nature. Ainsi ces portraits instantanés d’hommes et de femmes posés sur des rivages sauvages capturent un temps suspendu, et détiennent peut être même le secret de leur vie, entre harmonie et liberté. SUSAN MEISELAS Américaine, b.1948 Vit à New York Prince Street Girls, 1975 « J’étais à bicyclette dans mon quartier de Little Italy il y a environ vingt cinq années. Soudainement, un rayon de lumière éclaira mes yeux. Sa source provenait d’un groupe d’enfants debout qui, avec un miroir, faisaient refléter le soleil sur mon visage, m’aveuglant presque. Ce fut le jour où je rencontrais les Prince Street Girls, nom que je donnais au groupe qui se tenait là au coin de ma rue, presque tous les jours. J’étais l’étrangère qui n’appartenait pas au quartier de Little Italy - qui à cette époque était surtout un quartier de familles italiennes. Les filles venaient de familles italo-américaines et avaient toutes un lien familial entre elles. Parfois, elles me présentaient, avec un peu d’hésitation, à leurs parents, au marché ou chez le marchand de pizza, mais je n’étais jamais invitée dans leur maison. J’étais l’amie secrète, et mon loft devint un lieu de cachette quand elle voulait traverser la rue – ce que les parents leur interdisaient. Je commençais à les photographier au printemps 1975. A cette époque je finissais mon projet sur les Carnival Strippers, qui deviendrait mon premier livre publié. Prince Street Girls se présenta comme une série née d’une rencontre accidentelle ; je les photographiais quand je pouvais. Susan Meiselas, October 2002 BRUCE GILDEN Américain b. 1946, Vit à New York Coney Island, 1969-1986 La série mythique de Coney Island est une des premières œuvres photographiques du new-yorkais Bruce Gilden, débutée à la fin des années 60, puis prolongée au fil du temps. En ces premières années, Bruce prit le train jusqu’à Brooklyn pour capturer les photographies des bronzeurs, des visiteurs du week-end, les cabanes de foire et du Cyclone, les montagnes russes de Coney Island, - le parc d’attraction le plus connu de Brooklyn, qui a d’ailleurs été un sujet pour de nombreux photographes. Les portraits de ces baigneurs urbains tranchés par Bruce Gilden sont uniques comme sa photographie qui attrape sans hésitation les personnages et leurs excentricités avec une honnêteté brutale. VASANTHA YOGANANTHAN Français, Vit à Paris Piémanson, 2013 « La saison d’été n’a pas encore commencé, mais, déjà, les caravanes, les camping-cars, les voitures et leur remorque roulent au pas sur la route qui mène à Piémanson. Ici, le 30 avril au soir, les estivants attendent fébrilement le départ d’une course singulière : à minuit pile, la plage sera ouverte à tous par les autorités. Cette plage, dit-on, est la dernière grève sauvage d’Europe. Au cœur du Parc naturel régional de Camargue, elle s’étend sur 25 kilomètres jusqu’à l’embouchure du Rhône. Son histoire a commencé dans les années 1970, pêcheurs, campeurs, caravaniers, investirent les plages sans droit ni titre. Depuis, Piémanson demeure la dernière zone non réglementée de cette partie de la côte. Sa population estivale varie de quelques centaines d’habitants en mai, à près de 8000 personnes durant le mois d’août. Pour l’instant, les pouvoirs publics tolèrent ce rassemblement, bien qu’il soit en infraction avec la loi «littoral» qui stipule que le bivouac est autorisé pour une nuit seulement. A la fin de l’été, en septembre, les campeurs sont partis sans laisser de traces, sans savoir si, l’année prochaine, ils pourront réinventer leur parenthèse enchantée sur ce bout du monde que les faiseurs de loi ont le bon goût d’oublier. » Vasantha Yogananthan Galerie Catherine et André Hug www.galeriehug.com