Chronique de la Shoah

APPENDICE
TOTAL DES DÉCÈS PAR SUITE DE LA
POLITIQUE GÉNOCIDAIRE NAZIE
Groupe
Décès
Juifs européens
5 600 000 à
6 250 000
Prisonniers de guerre soviétiques
3 000 000
Catholiques polonais
3 000 000
Serbes
700 000
(persécutions
de l’Ustasa croate)
Roms, Sintis et Lalleri
222 000 à
250 000
Allemands (politiques, religieux,
et Résistance)
80 000
Allemands (handicapés)
70 000
Homosexuels
12 000
Témoins de Jéhovah
2 500
CAMPS DE LA MORT (POLOGNE)
Camps
de la mort
AuschwitzBirkenau
Morts
juifs
1,1 à 1,6
million
Belzec
601 500
Chelmno
Majdanek
Sobibor
255 000
360 000
250 000
Treblinka
750 000 à
870 000
Commandant
Richard Baer,
Lothar Hatjenstein,
Rudolf Höss, Josef
Kramer, Arthur
Liebehenschel,
Heinrich Schwarz
Odilo Globocnik,
Christian Wirth,
Gottlieb Hering
Hans Bothmann
Arthur Liebehenschel
Franz Reichleitner,
Franz Stangl, Richard
Thomalla
Kurt Franz, Franz
Stangl
CAMPS D’INTERNEMENT ET DE TRANSIT
DANS L’EUROPE OCCIDENTALE SOUS
OCCUPATION NAZIE
Belgique
• Breendonck (internement) : Juifs belges et « apatrides » déportés à Mechelen.
• Mechelen (transit) : 26 000 Juifs envoyés en camps
de concentration.
France
• Beaune-la-Rolande (internement)
• Compiègne (transit) : 12 000 Juifs déportés à
Buchenwald et Dachau.
• Drancy (transit) : 74 000 Juifs français et étrangers,
et 5 000 Juifs belges déportés à Auschwitz,
Majdanek, et Sobibor.
• Gurs (camp de rassemblement) : 6 000 Juifs non
français, pour la plupart allemands, déportés à
Drancy.
• Les Milles (camp de transfert) : 2 000 détenus
déportés à Drancy, puis à Auschwitz.
• Pithiviers (internement et transit) : 3 700 Juifs
(hommes) déportés à Auschwitz.
• Rivesaltes (internement) : Juifs allemands, Roms et
Républicains espagnols déportés dans des camps
de la mort.
• Vittel (internement) : 300 Juifs envoyés à Drancy.
Luxembourg
• Fünfbrunnen (transit) : Environ 2 000 Juifs du
Luxembourg et réfugiés juifs furent déportés dans
des camps de concentration et camps de la mort.
Pays-Bas
• Vught (camp de transit et de punition) : 12 000
Juifs déportés à Westerbork.
• Westerbork (internement) : 89 000 Juifs et 500
Roms déportés dans des camps de concentration et
de la mort en Allemagne, Tchécoslovaquie et
Pologne.
699
PRINCIPAUX CAMPS DE CONCENTRATION ET DE TRAVAIL
Camp
Emplacement
Décès juifs
Auschwitz I
Oswiecim, Pologne
1,6 million
Bergen-Belsen
Hanovre, Allemagne
50 000
Buchenwald
Weimar, Allemagne
60 000 à 65 000
Dachau
Munich, Allemagne
35 000
Dora-Nordhausen
Massif du Harz, Allemagne
8 125
Mittelbau/Mittelwerk
20 000
Flossenbürg
Haut-Palatinat, Bavière
27 000
Gross-Rosen
Basse Silésie, Allemagne
105 000
Janówska
Lvov, Ukraine
40 000
Jasenovac
Zagreb, Croatie
20 000
Kaiserwald
Riga, Lettonie
10 000
Klooga
Tallinn, Estonie
2 400
Mauthausen
Linz, Autriche
120 000
Natzweiler-Struthof
Strasbourg, France
17 000
Neuengamme
Hambourg, Allemagne
55 000
Neuvième Fort
Kovno, Lituanie
10 000
Pawiak (prison)
Varsovie, Pologne
37 000
Plaszów
Cracovie, Pologne
8 000
Poniatowa
Lublin, Pologne
15 000
Ravensbrück
Berlin, Allemagne
92 000
Sachsenhausen/Oranienburg
Berlin, Allemagne
105 000
Sajmiste/Semlin
Serbie
50 000
Sered
Slovaquie
13 500 (déportés à
Theresienstadt)
Stutthof
Pologne
65 000 à 85 000
Theresienstadt
Prague, Tchécoslovaquie
33 430
Trawniki
Lublin, Pologne
10 000
700
PRINCIPAUX GHETTOS JUIFS
Ghetto
Pays
Population
Amsterdam
Pays-Bas
100 000
Bedzin
Pologne
27 000
Bialystok
Pologne
35 000 à 50 000
Budapest
Hongrie
70 000
Chernovtsy
Roumanie
50 000
Cracovie
Pologne
19 000
Grodno
Pologne
25 000
Kovno/Kaunas
Lituanie
40 000
Lida
Biélorussie
9 000
Liepaja
Lettonie
7 400
Lodz
Pologne
205 000
Lublin
Pologne
34 000
Lvov
Ukraine
110 000
Minsk
Biélorussie
100 000
Mir
Biélorussie
2 500
Novogrudok
Biélorussie
6 000
Radom
Pologne
30 000
Riga
Lettonie
43 000
Salonique
Grèce
56 000
Shanghai*
Chine
10 000
Ternopol
Ukraine
12 500
Theresienstadt
Tchécoslovaquie
90 000
Vitebsk
Biélorussie
16 000
Varsovie
Pologne
400 000 à 500 000
Vilnius
Lituanie
41 000
*Le ghetto fut administré par le gouvernement japonais d’occupation avec l’assistance d’organisations
caritatives juives.
701
JUIFS MASSACRÉS PENDANT LA SHOAH (PAR PAYS)
Pays
% de Juifs
du pays
Juifs massacrés massacrés
Albanie
—
—1
Autriche
50 000
362
Belgique
25 000
603
Biélorussie
245 000
65
Bohême / Moravie
80 000
89
Bulgarie
11 400
144
Danemark
60
1,3
Espagne
—
—
Estonie
1 500
35
Finlande
7
2,85
France
90 000
26
Allemagne
130 000
55
Grande-Bretagne
130
6
Grèce
65 000
807
Hongrie
450 000
70
Italie
7 500
208
Lettonie
70 000
77
Lituanie
220 000
94
Luxembourg
1 950
50
Norvège
870
55
Pays-Bas
106 000
76
Pologne
2 900 000
88
Russie
107 000
119
Roumanie
270 000
33
Slovaquie
71 000
80
Suède
—
—
Suisse
—
—10
Ukraine
900 000
60
Yougoslavie
60 000
8011
702
1. Dix à douze Juifs furent déportés d’Albanie à BergenBelsen.
2. Lorsque les nazis annexèrent l’Autriche, en mars
1938, 185 000 Juifs vivaient dans le pays. Des milliers
de Juifs s’enfuirent après l’Anschluss et le pogrom
Kristallnacht qui s’ensuivit en novembre 1938.
3. Seulement 10% des victimes étaient des citoyens
belges avant la guerre.
4. Les victimes juives venaient exclusivement de Thrace
et de Macédoine, des territoires accordés à la Bulgarie
par Hitler.
5. Sur une population juive de près de 2 000 âmes, un
petit nombre de réfugiés furent déportés dans des
camps de travail en Estonie.
6. De 1941 à 1945, les Britanniques internèrent à l’île
Maurice, 1 500 Juifs se dirigeant vers la Palestine ; 124
périrent. En 1939, deux Juifs furent tués par la marine
britannique lorsque leur bateau, tentant d’entrer en
Palestine, fut coulé. Au moins trois Juifs furent déportés
dans des camps pendant l’occupation des îles AngloNormandes par les Allemands.
7. Y compris Corfou (1 800), Rhodes (1 540) et
Salonique (42 000).
8. Des Juifs furent déportés pendant l’occupation de
l’Italie par les nazis qui commença en 1943.
9. Cette estimation des victimes juives devrait être
revue à la hausse, peut-être jusqu’à 250 000, des
chercheurs examinant des documents devenus
disponibles après l’effondrement de l’ex-Union soviétique.
10. La politique suisse du refoulement, appliquée de
1938 au 7 juillet 1944, réduisit le flot de réfugiés juifs
en Suisse. Si environ 30 000 Juifs trouvèrent refuge en
Suisse ou la traversèrent, au moins 10 000 autres furent
refoulés. Alors que les trains à destination des camps
de concentration et de la mort de l’Est étaient autorisés
à traverser la Suisse, sa population juive de 12 000 âmes
ne fut pas livrée aux nazis.
11. Y compris les Juifs de Bosnie, Croatie, du Rab, et
de Serbie. La plupart des Juifs de la zone d’occupation
italienne ne furent pas déportés ni livrés aux nazis ou
à l’Ustasa.
RÉSISTANCE JUIVE
Zone d’activité
Algérie
Organisation
Famille José Aboulker
Dirigeants
José Aboulker
Allemagne
Groupe Baum
Herbert & Marianne Baum
Auschwitz-Birkenau
Résistance, révolte du
Sonderkommando
Groupe de combat d’Auschwitz,
Sonderkommandos juifs
Balkans et Autriche
Parachutistes juifs
Juifs du yishouv
Bedzin, ghetto
clandestinité
Groupes de jeunes Juifs
Bialystok, ghetto
Bloc antifasciste juif
Mordechai Tenenbaum
Cracovie
Résistance
Mouvements de jeunesse
sionistes & Organisation juive de combat
France
Armée juive (AJ)
Abraham Polonski & Lucien Lublin
France
EIF (Éclaireurs israélites
de France)
Robert Gamzon
Italie
Brigades juives
Juifs du yishouv
Kovno/Kaunas, ghetto
Organisation juive de combat
Jeunes sionistes et Organisation
de lutte antifasciste
Lida, ghetto
Partisans de Bielski
Frères Bielski
Lvov, ghetto
Résistance / clandestinité
Tadek Drotorski
Minsk, ghetto
partisan
Hersh Smolar
Minsk, ghetto
partisan
Kazinets dit « Slavek »
Mir, ghetto
clandestinité & révolte
Shmuel Rufeisin
Novogrudok, ghetto
Partisans de Bielski
Frères Bielski
Riga, ghetto
clandestinité
« Cellules secrètes »
Sobibor, camp de la mort
Résistance & révolte
Aleksandr Pechersky & Leon
Feldhandler
Treblinka camp de la mort,
Résistance & révolte
Dr. Julian Chorazycki, Marceli
Galewski, & Zelo Bloch
Vilnius, ghetto
clandestinité / Organisation
unifiée de partisans
Josef Glazman & Yitzhak
Wittenberg
Vilnius, ghetto
partisans
Yehiel Scheinbaum
Varsovie, ghetto
Organisation juive de combat
Mordekhai Anielewicz, Zivia
Lubetkin, Yitzhak Zuckerman
Varsovie, ghetto
Union militaire juive
(Sionistes révisionnistes)
Pawel Frenkiel
703
IMMIGRATION JUIVE EN PALESTINE, 1933–1948
*Aliya: immigration légale. Aliya bet : immigration
« illégale ».
Année
Aliya
Aliya Bet*
1933
30 327
467 (817)+
1934
42 359
non disponible
1935
61 854
non disponible
1936
29 727
non disponible
1937
10 536
69
1. Conférence d’Évian, du 6 au 15 juillet 1938.
1
1938
14 675
3041 (3079)
1939
31 195
13 350 (15 217)2
2. Livre blanc britannique mis en œuvre du 17 mai
1939 au 14 mai 1948.
3. Conférence des Bermudes, en avril 1943.
Seconde Guerre mondiale
1939
—
2 899 (4 029)
1940
10 643
5 806 (8 306)
1941
4 592
800
1942
4 206
0 (889)
1943
10 063
0 (0)3, 4
1944
15 552
3 944 (4 283)5, 6
1945
15 259
—
1945
—
989 (989)
1946
18 760
1 197 (21 673)7
1947
22 098
2 520 (25 191)
1948
17 165
189 (21 509)
L’après-guerre
704
+ Le premier chiffre de la dernière colonne est le
nombre réel de Juifs qui débarquèrent en Palestine.
Le nombre indiqué entre parenthèses représente le
nombre total de Juifs qui tentèrent de pénétrer en
Palestine.
4. Des milliers de Juifs furent déportés par les
Britanniques à Athlit et à Chypre.
5. Le War Refugee Board créé le 22 janvier 1944.
6. Des milliers de Juifs furent acheminés dans des
camps d’internement britanniques, et certains furent
envoyés en Allemagne.
7. Ces données incluent l’immigration jusqu’au 14
mai 1948 ; certains Juifs furent détenus à Chypre
jusqu’à cette date, celle de la création l’État d’Israël.