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Bureau des affaires de désarmement New York, 2009 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement asdf Volume 31 : 2006 L’Annuaire des Nations Unies sur le désarmement peut également être consulté à l’adresse électronique suivante : http://disarmament.un.org. NOTE L’Annuaire des Nations Unies sur le désarmement, en version imprimée et électronique, se veut un ouvrage de référence succinct portant sur une diversité d’activités internationales menées dans le domaine du désarmement. Comme un bon nombre des rappels historiques y sont très condensés, le lecteur souhaitera peut-être consulter les volumes précédents. Des renseignements concrets sont donnés chaque fois que possible en appendices sous la forme de tableaux. Les adresses du Web des départements et des institutions spécialisées des Nations Unies, d’organisations intergouvernementales, d’instituts de recherche et d’organisations non gouvernementales se trouvent en notes de bas de page. * Les cotes des documents des Nations Unies se composent de lettres majus cules et de chiffres. La mention d’une telle cote signifie qu’il s’agit d’un document des Nations Unies. On peut trouver ces documents à l’adresse électronique : http://ods.un.org. Certains documents spécifiques consacrés au désarmement sont également accessibles dans la collection des ouvrages de référence sur le désarment à l’adresse : http://disarmament.un.org/library.nsf. * Le Bureau des affaires de désarmement appelle l’attention des lecteurs sur son site Web : http://www.disarmament.un.org. grâce auquel il est possible d’avoir accès gratuitement à la version électronique de l’Annuaire de 2006, ainsi qu’aux volumes des années 2002 à 2005. Parmi les nombreuses autres ressources électroniques, les lecteurs trouveront des informations régulièrement mises à jour sur diverses questions de désarmement, la base de données du Département sur l’état des accords multilatéraux en matière de désarmement et de maîtrise des armements, où figurent le texte intégral des traités et la liste des États parties couverts à l’appendice I du présent Annuaire de même que les versions électroniques de toutes les résolutions et décisions figurant dans ce dernier. Publication des Nations Unies Numéro de vente : F.07.IX.1 ISBN 978-92-1-242149-0 Copyright © Nations Unies, 2009 Tous droits réservés Imprimé par les Nations Unies, New York Affiche publiée par le PNUD/DPI/2423 06-32020 — Mai 2006 — 3M Soucieux de mener à bien le Programme d’action des Nations Unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, les États membres se sont employés à examiner les stocks d’armes légères et de détruire, publiquement si nécessaire, ceux qui sont jugés excédentaires. La présente affiche a été publiée par les Nations Unies à l’occasion de la Conférence de juillet 2006, chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action et illustre la destruction d’une dizaine de milliers d’armes excédentaires confisquées par l’armée brésilienne à Brasilia en 2004, avec l’appui du Centre régional du Bureau des affaires de désarmement à Lima (Centre des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes) et l’Organisation des États américains. iii LES PUBLICATIONS DU BUREAU DES NATIONS UNIES POUR LES AFFAIRES DE DÉSARMEMENT Le Bureau des affaires de désarmement affiche la version électronique de l’Annuaire des Nations Unies sur le désarmement sur son site Web http://disarmament.un.org. Il n’est pas nécessaire d’avoir un numéro d’enregistrement de l’utilisateur. Les éditions disponibles vont de 2002 à 2006. Le recueil exploitable des Résolutions et décisions de la soixante et unième session de l’Assemblée générale présente des informations complètes relatives à chaque résolution, telles que le texte des résolutions, la liste des auteurs, des coauteurs et la répartition des voix (voir la rubrique « ressources » sur le site Web du Bureau des affaires de désarmement) La mise à jour effectuée par le Bureau des affaires de désarmement donne une récapitulation trimestrielle des activités du Bureau au cours de l’année, avec des liens permettant de consulter les versions intégrales affichées sur son site Web (voir sur la page de garde Actualisations par le Bureau des affaires de désarmement) Les documents hors série du Bureau des affaires de désarmement, sont des publications spéciales présentant, sous forme éditée, certaines études ou déclarations faites lors de réunions internationales, colloques, séminaires ou ateliers organisés par le Bureau des affaires de désarmement ou ses centres régionaux de Lima, Lomé ou Katmandou. Elles portent sur des questions thématiques dans les domaines de la limitation des armements, du désarmement et de la sécurité internationale et s’adressent principalement à ceux qui s’occupent de ces questions soit au gouvernement ou dans les universités. On peut consulter les douze premiers numéros de ces documents (voir sur le site Web du Bureau, la rubrique Ressources publications). iv TABLE DES MATIÈRES Toutes les résolutions et décisions relatives au désarmement sont reproduites à l’appendice V Avant-propos........................................................................... Remerciements........................................................................ Chapitre I. Le désarmement nucléaire et la non-prolifération............................................................................ Tendance et évolution en 2006............................................... Questions relatives au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.................................................................. Troisième déclaration ministérielle commune................. La Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires........... Conférence du désarmement, 2006......................................... Désarmement nucléaire................................................... Matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires.................................. Garanties négatives de sécurité....................................... Armes radiologiques........................................................ Accords bilatéraux et autres questions.................................... Accord de coopération pacifique entre les États-Unis et l’Inde dans le domaine nucléaire.............................. République populaire démocratique de Corée................ Garanties de l’AIEA................................................................ Renforcement du régime des garanties............................ Difficultés que présente le système des garantie de l’AIEA........................................................................ Application des garanties................................................ République populaire démocratique de Corée............ République islamique d’Iran....................................... xv xix 3 3 6 6 7 10 10 11 13 14 15 15 17 19 19 21 22 22 22 v Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Mise en œuvre des garanties de l’AIEA au MoyenOrient...................................................................... Sûreté et sécurité dans le domaine nucléaire.......................... Tendances relatives à la sécurité nucléaire..................... Application des normes internationales de sûreté........... Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs..................................................................... Interventions en cas d’incidents et d’urgences................ Sûreté et sécurité des sources radioactives..................... Sûreté du transport et des matières nucléaires et radioactives........................................................................... Plan sur la sécurité nucléaire 2006-2009........................ Coordination des instruments internationaux liés à la sécurité nucléaire......................................................... Protection physique des matières nucléaires et d’autres matières radioactives, des installations et des transports........................................................................... Lutte contre le trafic illicite de matières nucléaires et autres matières radioactives...................................... Base de données sur le trafic illicite................................ Renforcement des capacités en matière de sécurité nucléaire........................................................................ Contrôle des exportations....................................................... Groupe des fournisseurs nucléaires................................. Régime de contrôle de la technologie relative aux missiles.............................................................................. Questions relatives aux missiles............................................. Code de conduite de La Haye contre la prolifération des missiles balistiques.................................................... Résolutions 1540 (2004) et 1673 (2006) du Conseil de sécurité.................................................................................... Examen des rapports....................................................... Activités de sensibilisation............................................... Beijing.............................................................................. vi 24 24 24 24 25 26 26 27 28 28 28 29 30 30 31 31 33 34 34 35 36 36 36 Table des matières Accra................................................................................ 37 Lima................................................................................. 38 Autres activités de sensibilisation.................................... 38 Base de données législatives............................................ 39 Coopération avec d’autres comités compétents, créés par le Conseil de sécurité.......................................... 39 Activités pertinentes de l’AIEA........................................ 40 Déclarations politiques et autres initiatives............................ 41 Système de dissuasion nucléaire Trident......................... 41 Perspectives de création de mécanismes mondiaux d’approvisionnement en combustible nucléaire............... 41 Commission sur la prolifération des armes de destruction massive............................................................... 45 Assemblée générale, 2006...................................................... 46 Conclusion.............................................................................. 57 Annexe I : Résolution 1673 (2006) du Conseil de sécurité.... 58 Annexe II : Résolution 1695 (2006) du Conseil de sécurité. 60 Annexe III : Résolution 1696 (2006) du Conseil de sécurité 62 Annexe IV : Résolution 1718 (2006) du Conseil de sécurité. 65 Annexe V : Résolution 1737 (2006) du Conseil de sécurité. 71 Chapitre II. Armes chimiques et biologiques................. 87 Faits nouveaux et tendances, 2006.......................................... 87 Armes biologiques.................................................................. 88 Comité préparatoire de la sixième Conférence d’examen de la CIAB................................................................. 89 Sixième Conférence d’examen de la CIAB...................... 90 Armes chimiques.................................................................... 95 Onzième session de la Conférence des États parties....... 95 Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC)........................................................................ 97 vii Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 COCOVINU........................................................................... Contrôle des exportations....................................................... Groupe de l’Australie...................................................... Assemblée générale, 2006...................................................... Conclusion.............................................................................. 99 102 102 103 105 Chapitre III. Questions relatives aux armes classiques Faits nouveaux et tendances en 2006...................................... Armes légères et de petit calibre............................................. Conseil de sécurité........................................................... Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’application du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects....................................................................... Instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre.............. Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’examiner de nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage illicite des armes légères et de petit calibre................................................. Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères (CASA)................................................ Désarmement, démobilisation et réinsertion (Département des opérations de maintien de la paix, Fonds des Nations Unies pour l’enfance). .......................... Prévention de la violence armée (PNUD et OMS)......... Violence à l’encontre des enfants (UNICEF).................. Protocole relatif aux armes à feu (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime). ......................... Aide internationale : Conclusions d’une enquête mondiale........................................................................... Recherches et études (UNIDIR)....................................... Transparence dans les transferts d’armes classiques et les dépenses militaires.............................................................. 109 109 110 110 viii 111 121 122 123 125 126 127 127 129 129 130 Table des matières Régime des Nations Unies en matière d’armes classiques........................................................................... Information objective sur les questions militaires, y compris la transparence des dépenses militaires............. Instrument normalisé de l’ONU servant à l’établissement de rapports sur les dépenses militaires............ Convention sur certaines armes classiques............................. Groupe d’experts gouvernementaux des États parties à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques (CCAC)...... Huitième Conférence annuelle des États parties au Protocole II modifié annexé à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination........................ Troisième Conférence d’examen des États Parties à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination..................................................................... Septième Assemblée des États parties à la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel). ..................................................... Vers un traité sur le commerce des armes............................... Contrôle des exportations....................................................... Arrangement de Wassenaar............................................. Assemblée générale................................................................ Conclusion.............................................................................. Annexe I : Liste récapitulative des membres du Groupe d’experts gouvernementaux sur la tenue du Registre des armes classiques.................................................................. Annexe II : Recommandations du Groupe d’experts gouvernementaux sur la tenue du Registre des armes classiques (extraite du document A/61/261)..................................... 130 133 133 134 134 139 141 149 151 154 154 155 164 166 168 ix Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Annexe III : Tableau synoptique des réponses des gouvernements sur le Registre des armes classiques pour l’année 2005................................................................................. 171 Annexe IV : Liste récapitulative des experts gouvernementaux chargés de nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage des armes légères et de petit calibre (première session)............................................................ 175 Annexe V : Déclaration de La Antigua (Guatemala) faite à l’issue de la Réunion préparatoire régionale des États d’Amérique latine et des Caraïbes à la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects................................. 176 Chapitre IV. Désarmement régional............................... 187 Tendances et évolution en 2006.............................................. 187 Réunion du Conseil de sécurité à l’échelon ministériel sur le partenariat dans le domaine de la sécurité aux niveaux régional et mondial...................................... 189 Zones exemptes d’armes nucléaires........................................ 190 Asie centrale.................................................................... 190 Désarmement et réglementation des armements dans les régions................................................................................. 192 Afrique............................................................................. 192 Amériques........................................................................ 195 Asie et Pacifique.............................................................. 199 Moyen-Orient................................................................... 203 Europe.............................................................................. 204 Assemblée générale, 2006...................................................... 214 Conclusion.............................................................................. Chapitre V. Questions et approches connexes................ Terrorisme et désarmement..................................................... Assemblée générale, 2006............................................... 222 227 227 231 x Table des matières Espace extra-atmosphérique................................................... 232 Conférence du désarmement, 2006.................................. 232 Assemblée générale, 2006............................................... 236 Droits de l’homme, sécurité humaine et désarmement........... 238 Cinquante-huitième session de la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme 239 Désarmement et sécurité humanitaire............................. 241 Progrès effectués dans le domaine des technologies de l’information et de la sécurité................................................ 242 Assemblée générale, 2006............................................... 243 Relation entre le désarmement et le développement............... 245 Assemblée générale, 2006............................................... 246 Sexospécificité et désarmement.............................................. 247 Multilatéralisme et désarmement............................................ 250 Assemblée générale, 2006............................................... 251 Accords de limitation des armements et de désarmement et vérification....................................................................... 252 Assemblée générale, 2006............................................... 254 Conclusion.............................................................................. 256 Chapitre VI. Mécanisme visant à assurer le désarmement.................................................................................. 261 Tendances et évolution en 2006.............................................. 261 Conférence du désarmement, 2006......................................... 263 Commission du désarmement, 2006....................................... 266 Désarmement nucléaire et non-prolifération................... 268 Mesures de confiance dans le domaine des armes classiques........................................................................... 269 Amélioration de l’efficacité des méthodes de travail de la Commission............................................................... 270 Conseil consultatif pour les questions de désarmement......... 272 Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique............................................................... 275 xi Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Centre régional des Nations Unies pour la paix et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes............. 276 Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique.................................... 276 Assemblée générale, 2006...................................................... 276 Conclusion.............................................................................. 281 Annexe I : Membres du Conseil consultatif pour les questions de désarmement, 2006............................................ Chapitre VII. Études d’experts gouvernementaux, in formation et recherche menée dans le cadre de l’ONU 282 287 Études sur le désarmement...................................................... 287 Études terminées en 2006................................................ 287 Études en cours................................................................ 287 Études dont l’exécution a été demandée en 2006............ 288 Éducation en matière de désarmement et de non-prolifération................................................................................... 289 Application des recommandations par les États Membres............................................................................. 289 Mise en œuvre des recommandations par la société civile et les organisations non gouvernementales.............. 291 Mise en œuvre des recommandations par l’Organisation des Nations Unies et les autres organisations internationales.................................................................. 294 Programme de bourses d’études, de formation et de services consultatifs des Nations Unies en matière de désarmement, 2006....................................................................... 295 Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR). ............................................................... 298 Assemblée générale, 2006...................................................... 300 Annexe I : Promotion de l’éducation et de la formation en matière de désarmement et de non-prolifération : recommandations pratiques...................................................... 302 Annexe II : Publications et autres matériels diffusés par le Département des affaires de désarmement et ses centres régionaux en 2006........................................................... 304 xii Table des matières Annexe III : Publications de l’UNIDIR en 2006................... Appendice I. État des accords multilatéraux de réglementation des armements et de désarmement............ Appendice II. Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale............................. Appendice III. Sixième Conférence des États parties chargée de l’examen de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction....................................... Appendice IV. Troisième Conférence des Hautes Parties contractantes chargée de l’examen de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatisants excessifs ou comme frappant sans discrimination..................... Appendice V. Texte des résolutions et des décisions concernant le désarmement................................................ Appendice VI. Liste par chapitre des résolutions et des décisions sur les questions de désarmement................ Appendice VII. Tableau des résolutions et des décisions sur les questions de désarmement................................ Appendice VIII. Résultats des votes sur les résolutions et décisions relatives au désarmement adoptées par l’Assemblée générale en 2006....................................... Appendice IX. Liste des notes et des rapports du Secrétaire général.................................................................... Appendice X. Abréviations et acronymes........................ 307 311 359 371 385 399 495 503 523 555 563 xiii Avant-propos Depuis plus de trois décennies l’Annuaire des Nations Unies sur le désarmement présente une chronique annuelle des dernières activités entreprises par le mécanisme des Nations Unies pour le désarmement. Il reste à ce jour la seule et la meilleure référence couvrant l’ensemble des travaux de l’Assemblée générale et de sa Première Commission, de la Commission du désarmement, de la Conférence, du Conseil consultatif pour les questions de désarmement, et du Bureau des affaires de désarmement ainsi que de ses trois centres régionaux en Amérique latine et Caraïbes, Afrique et Asie et Pacifique, dans les domaines du désarmement, de la maîtrise des armements et de la non-prolifération. Bien que l’Annuaire ne soit pas destiné à rendre compte de toutes les activités menées en dehors du système des Nations Unies, il fait part d’événements marquants qui ont contribué à établir le contexte plus large dans lequel les questions de désarmement ont été examinées dans les instances des Nations Unies. Il est difficile de prévoir comment sera finalement jugée l’année 2006 en matière de réalisations concrètes concernant le désarmement. Au premier abord on enregistre peu de succès et de nombreux revers, mais on ne peut pas toujours se fier à la première impression. L’année a commencé par une déconvenue pour les promoteurs du désarmement à la suite des résultats décevants du Sommet mondial de 2005 et de la Conférence des Parties chargées d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Cet état de malaise s’est prolongé jusqu’en 2006, alimenté par la stagnation du désarmement nucléaire, l’inquiétude accrue suscitée par la prolifération des armes nucléaires au Moyen-Orient et en Asie de l’Est, en particulier les essais nucléaires de la République populaire démocratique de Corée, par les difficultés persistantes rencontrées en ce qui concerne l’adhésion universelle aux principaux traités multilatéraux (la Convention sur les armes biologiques, la Convention sur les armes chimiques, le Traité sur les systèmes antimissile balistiques et le xv Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 TNP), l’impossibilité de faire appliquer certains traités (Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, et Traité de Pelindaba) ou de conclure de nouveaux traités (par exemple la Convention sur les matières fissiles), l’absence de nouveaux adhérents aux protocoles relatifs à une zone exempte d’armes nucléaires, et l’absence de normes multilatérales contraignantes concernant la fabrication, la vente, le transfert et l’utilisation d’armes classiques. Et cependant, toute évaluation objective de l’année devra tenir compte également de certains faits plus positifs car le bilan est loin d’être mauvais. L’appui aux principaux traités multilatéraux demeure ferme et les violations signalées, pour inquiétantes qu’elles soient sont extrêmement rares. La communauté internationale n’est pas restée indifférente à certaines préoccupations spécifiques engendrées par les activités nucléaires de la République populaire démocratique de Corée et de l’Iran, mais a réagi, et en 2006 (de même qu’au début de 2007), le Conseil de sécurité a adopté des résolutions contraignantes sur ces questions. La résolution pacifique de ces graves différends nucléaires constituerait un sensible progrès sur la voie de la non-prolifération, délégitimant ainsi tant la prolifération que la possession d’armes nucléaires. En 2006, la Conférence d’examen des États Parties à la Convention sur les armes biologiques et à la Convention sur l’interdiction de certaines armes classiques a révélé que le soutien à ces traités restait puissant. Les normes relatives au désarmement et à la non–prolifération avaient également enregistré un certain soutien l’an dernier à l’échelon régional alors que cinq pays d’Asie centrale concluaient un traité établissant une zone exempte d’armes nucléaires dans leur région, la première zone de ce type entièrement située au nord de l’équateur, bien que les consultations doivent encore se poursuivre pour encourager les adhésions à son Protocole. Même au niveau unilatéral, certains États dotés de l’arme nucléaire ont annoncé diverses initiatives prises pour limiter leur arsenal nucléaire; initiatives qui peuvent s’avérer réellement importantes, surtout si elles se maintiennent et sont vérifiées postérieurement, si elles sont prises dans des conditions de transparence et si elles sont irréversibles. Dans le domaine des armes classiques, l’Assemblée générale a adopté une résolution sur le commerce des armes; cette résolution a lancé un processus pouvant aboutir à un traité sur la réglementation xvi Avant-propos du commerce international des armes classiques. On signale d’autres faits importants tels que l’entrée en vigueur du Protocole V de la Convention sur les armes classiques, qui cherche à limiter la présence et les effets des restes explosifs de guerre ainsi que les risques qui leur sont liés. Sur le plan régional on peut signaler le fait que les États de la Communauté économique d’Afrique de l’Ouest (CEAO) sont parvenus à convertir leur moratoire de 1998 sur les armes légères et de petit calibre en un instrument juridiquement contraignant. Ce succès a cependant été tempéré sur le plan mondial par l’absence de progrès notable en 2006, lors de la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de combattre et d’éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. La Première Commission de l’Assemblée générale offre une bonne illustration de deux tendances concurrentes en matière de désarmement, d’une part, on s’accorde généralement à reconnaître dans le monde les buts fondamentaux du désarmement mais, d’autre part, on constate de grandes divergences quant à la manière de les réaliser. Comme les années précédentes, plusieurs résolutions concernant le désarmement nucléaire ont été adoptées, avec peu de votes contre ou d’abstentions. La Conférence du désarmement a également connu ces tendances lorsqu’en 2006 les efforts obstinés poursuivis avec diligence pour obtenir un consensus sur un programme opérationnel se sont avérés peu concluants. Pour sa part, la Commission de désarmement a réussi à adopter son programme de 2007, mettant l’accent sur le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes nucléaires ainsi que sur des mesures pratiques d’instauration de la confiance dans le domaine des armes classiques. Comme exposé dans le présent Annuaire, le Département des affaires de désarmement a continué en 2006 à assister le Secrétaire général, d’autres services du Secrétariat, certains États Membres et groupes de la société civile sur un nombre important de questions relatives au désarmement et à la non-prolifération. L’entrée en fonction de Ban Ki-moon en qualité de nouveau Secrétaire général en décembre a marqué tant la continuité que le changement dans le rôle du Secrétariat. Au début de 2007, le Département est devenu le nouveau Bureau des affaires de désarmement, dirigé par un Haut représentant. Tout en continuant d’assumer les fonctions du Département, le Bureau sera mieux intégré dans la structure décisionnelle des Nations Unies et le désarmement sera mieux mis en valeur. xvii Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 L’avenir du désarmement repose essentiellement sur une information fiable, notamment l’information relative au respect ou nonrespect des normes applicables, au partage et à la communication de l’information provenant du public, sur le suivi des événements internationaux et sur la connaissance de l’état des principaux régimes de traités multilatéraux. Le présent Annuaire apporte sa propre contribution dans ce domaine et j’espère que tous les lecteurs le trouveront à la fois utile et instructif. Sergio Duarte Haut-Représentant pour les affaires de désarmement, août 2007 xviii Remerciements Tout comme les précédentes publications, celle du volume 31 de l’Annuaire sur le désarmement, est également un travail d’équipe auquel de nombreux membres du Bureau des affaires de désarmement ont consacré leur temps et leur énergie. Après son accession, début juillet, au poste de Haut-Représentant des affaires de désarmement, Sergio Duarte a pris la responsabilité générale de cette publication. Il a pu bénéficier avantageusement des conseils fournis avant son arrivée par Mme Hannelore Hoppe, chargée et directrice du Bureau des affaires de désarmement. Nous remercions les rédacteurs et collaborateurs des services compétents du Bureau, et dont les noms suivent : Georgia Adams, Kerstin Bihlmaier, Kristin Jenssen, Soo-Hyun, Gabriele Kraatz-Wadsack, Thomas Markram, Myrna Pena et Curtis Raynolds (Service des armes de destruction massive); Antonio Évora, Nazir Kamal, Pamela Maponga, Takashi Mashiko et Hideki Matsuno, Silvia Mercogliano (Service des armes classiques); Michael Cassandra (Service de gestion, de suivi de la base de données et de l’information); Timothy Caughley, Melissa Hersh, Richard Lannane, Valère Mantels, Piers Millet, Vivian Njume-Ebong, Bantan Nugroho, Peter Kolarov et Jersy Zaleski (Service de Genève); Agnès Marcaillou, Susanne Noren, Carina Van Vliet et Xiaoyu Wang (Service régional); Amanda Cowl, Périclès Gasparini Alves et Mélanie Régimbal (Centre de Lima); Ibrahima Diouf et Tsutomu Ishiguri (Centre de Katmandou); Ivor Fung et Abraham Sewonet Abatneh (Centre de Lomé) et Randy Rydell (Bureau du Haut-Représentant). Nous saluons la collaboration de Peter Crail du Centre d’études sur la non-prolifération à l’Institut d’études internationales de Monterey, qui a contribué à la rédaction de plusieurs sections de l’Annuaire. Nous remercions tout particulièrement les membres de l’équipe technique : Elizabeth Scaffifi pour ses contributions écrites, ses travaux de recherche et d’annotations linguistiques. Cecile Dacuado pour la publication informatique, la correction d’ épreuves et la conversion nécessaire pour les besoins du site Web, ainsi que WonHyuk Im pour le contrôle de la publication. Tam Chung Coordonnateur de l’édition de New York, août 2007 xix Chapitre I Le désarmement nucléaire et la non-prolifération CHAPITRE PREMIER Le désarmement nucléaire et la non-prolifération « Il semble que nous nous trouvions à la croisée des chemins. Nous avons à choisir entre deux voies très divergentes. L’une peut nous conduire à un monde dans lequel la prolifération des armes nucléaires est restreinte et inversée, grâce à la confiance, au dialogue et aux accords négociés, assortis de garanties internationales assurant la fourniture du combustible nucléaire à des fins pacifiques, faisant avancer ainsi le développement et la prospérité économique. L’autre voie conduit à la création d’un monde dans lequel les États sont entraînés à se doter d’armes nucléaires, et dans lequel des acteurs non étatiques acquièrent les moyens de se livrer au terrorisme nucléaire1. » Kofi Annan, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Tendances et évolution en 2006 On a peu progressé en 2006 en matière de désarmement nucléaire, de non-prolifération et de limitation des armements, et les résultats décevants tant du Traité de non-prolifération nucléaire que de la Conférence d’examen et du Sommet mondial ont continué d’avoir des incidences sur les questions nucléaires. Il y a dix ans que le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) a été ouvert à la signature et, avec 176 signataires, a 1 Le texte complet de l’allocution prononcée par le Secrétaire général à l’Uni versité de Tokyo, le 18 mai 2006, est publié sur http://disarmament.un.org/stateme. htm. 3 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 atteint un taux d’adhésion quasiment universel, bien qu’il ne soit pas encore entré en vigueur. Des efforts supplémentaires ont été déployés pour attirer l’attention sur le Traité, notamment pour promouvoir des mesures visant à en faciliter le processus de ratification. La Conférence du désarmement (ci-après dénommée « la Conférence ») a attaché une grande importance aux questions nucléaires, comme les entretiens sur la négociation d’un traité d’interdiction de la fabrication de matières fissiles en vue de la mise au point d’armes nucléaires et d’autres engins explosifs. Cependant, en raison de divergences de vues persistantes, aucun accord ne s’est fait sur un programme de travail et la Conférence s’est trouvée dans l’impossibilité de poursuivre ses travaux de fond. Des préoccupations de plus en plus marquées à propos du régime de non–prolifération se sont exprimées au cours de l’année lors de l’adoption d’un certain nombre de résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. La résolution 1696 (2006) a été adoptée le 31 juillet en réponse à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui n’avait pas été en mesure de vérifier le caractère pacifique du programme nucléaire de l’Iran2. Suite aux rapports du Directeur général de l’AIEA, publiés le 31 août et le 14 novembre, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1737 (2006) du 23 décembre prévoyant l’application d’une série de sanctions3. Suite aux essais de missiles balistiques de longue portée, exécutés par la République populaire démocratique de Corée le 5 juillet, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1695 (2006) condamnant les essais et exigeant que la République populaire démocratique de Corée suspende toutes les activités liées à son programme de missiles balistiques. Il a en outre vivement engagé la République populaire démocratique de Corée de reprendre les pourparlers à six, à redevenir partie au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et au régime des garanties de l’AIEA4. Après que la République démocratique populaire de Corée a annoncé, le 9 octobre qu’elle avait procédé à un essai nucléaire, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1718 (2006) le 14 octobre, condamnant cet essai et exigeant à nouveau que la République populaire démocratique de Corée revienne aux garanties de l’AIEA et au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en tant qu’État non doté d’armes nucléaires. La résolution prévoit 2 Pour le texte de la résolution, voir annexe III du présent chapitre, page 62. le texte de la résolution, voir annexe V au présent chapitre, page 71. 4 Pour le texte de la résolution, voir annexe II au présent chapitre, page 60. 3 Pour 4 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération également un certain nombre de sanctions à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée5. Sur le plan bilatéral, les États-Unis et l’Inde ont négocié un accord sur le transfert de technologie nucléaire à des fins pacifiques. Cette mesure a suscité des commentaires tant au niveau international que national parce que l’Inde n’est pas partie au Traité sur la non-prolifération et échappe aux garanties généralisées. Les critiques estiment que cette mesure risque d’affaiblir le régime de la non-prolifération des armes nucléaires, du fait que les programmes nucléaires militaires de l’Inde ne seraient pas visés, ou pourraient même se trouver renforcés. Les partisans pensent que cette opération serait favorable au régime de la non-prolifération du fait que les installations nucléaires de l’Inde se trouveraient placées sous les garanties de l’AIEA. L’Inde signerait aussi un Protocole additionnel et se trouverait engagée dans d’autres activités de prévention de la prolifération de substances nucléaires. Préalablement à l’entrée en vigueur certaines mesures s’imposent, notamment l’approbation du Groupe de fournisseurs nucléaires. Il faudra attendre la publication d’éléments plus détaillés pour obtenir une évaluation précise du l’accord6. Tout au long de l’année, des initiatives bilatérales et multilatérales ont également été annoncées pour la fourniture de services liés au cycle du combustible nucléaire, prévenir la prolifération par l’utilisation de l’énergie nucléaire et réduire le risque de terrorisme nucléaire, tels que les centres internationaux du cycle du combustible nucléaire (CICCN7) et le Partenariat mondial pour l’énergie nucléaire (GNEP8). En juin, la Fédération de Russie et les États-Unis ont annoncé qu’ils avaient signé un Protocole pour proroger de sept ans le Programme de réduction concertée des menaces (CTR9). Le Programme également appelé Programme « Nunn-Lugar » avait été mis au point en 1992 pour aider à rassembler et à éliminer les armes de destruction massive, à en rendre compte et à mettre en sûreté les matières et installations nucléaires. Grâce à ses efforts, des milliers de missiles et de têtes d’ogives ont été neutralisés. 5 Pour le texte de la résolution, voir annexe IV au présent chapitre, p. 65. http://www.whitehouse.gov (consulté le 31 juillet 2007). 7 Pour plus d’informations sur les CICCN, voir p. 41. 8 Pour plus d’informations sur le GNEP, voir p. 42. 9 Voir http://www.whitehouse.gov/news/releases/2006/06/20060619-7.html (con sulté le 13 juillet 2007). 6 Voir 5 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 En novembre, le Royaume-Uni a annoncé qu’il envisageait de prolonger la durée de vie de son système nucléaire Trident, soulignant qu’il devait conserver un système de dissuasion indépendant. Il a aussi fait savoir qu’il allait réduire de 20 % son arsenal nucléaire, pour le ramener à un total de 160 ogives10. Il importe de signaler qu’en septembre, après sept ans de négociations, cinq pays d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan), ont signé un traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale11 aux termes duquel ils ont convenu d’interdire la mise au point, la fabrication, le stockage, l’acquisition ou la possession d’armes nucléaires ou d’autres dispositifs nucléaires explosifs dans la zone déterminée. À la fin de l’année cependant le protocole du Traité sur les garanties de sécurité n’avait pas été signé par les États nucléarisés (des informations complémentaires sont données au chapitre IV). Questions relatives au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires Troisième déclaration ministérielle commune Le 20 septembre, les Ministres des affaires étrangères de l’Australie, du Canada, de la Finlande, du Japon et des Pays-Bas ont lancé à l’ONU la Troisième déclaration ministérielle commune à l’appui du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires12, dix ans après son ouverture à la signature, le 24 septembre 1996. Au cours de cette réunion, les ministres de 59 pays ont associé leur gouvernement à la déclaration commune13. Dans la déclaration, ils ont affirmé que le 10 Voir « The Future of the United Kingdom’s Nuclear Deterrent » qui peut être consulté sur http://www.mod.uk/NR/rdonlyres/AC00DD79-76D6-4FE3-91A1-6A56B03C092F/0/DefenceZhitePaper2006_Cm6994.pdf (consulté le 15 août 2007). 11 Pour le traité, voir appendice II, p. 359. 12 La Déclaration ministérielle commune sur le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires a été distribuée en tant que document de l’Assemblée générale à sa soixante et unième session. Voir l’annexe à la lettre du 13 décembre 2006 adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Canada auprès de l’Organisation des Nations Unies, A/61/638. Ce texte ainsi que les autres documents ultérieurs de l’ONU peuvent être consultés sur le site http.//ods.un.org. 13 Au 13 décembre, les 72 pays suivants se sont associés à la déclaration commune : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Allemagne, Andorre, Argentine, Australie, Autriche, Bélarus, Belgique, Belize, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Cambodge, Canada, Chili, Chypre, Costa Rica, Croatie, Danemark, El 6 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération Traité avait un rôle crucial à jouer dans le renforcement de la paix et de la sécurité dans le monde et ont souligné qu’il contribuait à prévenir la prolifération de matières, de technologies et connaissances pouvant servir à fabriquer des armes nucléaires. Ils ont par ailleurs noté que le régime de vérification aurait des retombées civiles et scientifiques, notamment pour ce qui est des systèmes d’alerte aux tsunamis et peut-être d’autres systèmes d’alerte aux catastrophes. Les Ministres se sont félicités du fait qu’un total de 176 pays aient signé le Traité et que 135 l’aient ratifié, et ont salué les progrès réalisés dans l’instauration d’un régime de vérification pour veiller à l’application du Traité dès son entrée en vigueur. Ils ont engagé les pays qui ne l’avaient pas encore fait à signer ou à ratifier le Traité sans tarder, en particulier ceux dont la ratification est indispensable à l’entrée en vigueur. Ils ont en outre prié tous les États de continuer à respecter un moratoire sur les explosions expérimentales d’armes nucléaires ou toutes autres explosions nucléaires. Dans son message à l’occasion du lancement de la troisième Déclaration ministérielle conjointe, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies s’est félicité de cette déclaration et a invité tous ceux des États qui n’avaient pas encore ratifié le Traité à le faire et a souligné que chaque nouvelle signature rapprochait le monde de l’objectif qu’il s’était fixé depuis longtemps, à savoir mettre hors la loi tous les essais nucléaires14. La Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires Le 20 octobre, dans son allocution à l’Assemblée générale, au titre du point de l’ordre du jour intitulé « Coopération entre les Nations Unies et la Commission préparatoire de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires », le Secrétaire exécutif 15 de la Salvador, Équateur, Espagne, Estonie, ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie, Finlande, France, Grèce, Guatemala, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Kazakhstan, Lesotho, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Mexique, Namibie, Nicaragua, Norvège, Nouvelle-Zélande, Paraguay, PaysBas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, République de Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, SaintSiège, Saint-Marin, Serbie, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tunisie, Turquie, Ukraine et Venezuela (République bolivarienne du). 14 On peut consulter le texte complet du message du Secrétaire général, SG/SM/ 10648, sur http://www.un.org/News/Press/docs/2006/sgsm10648.doc.htm. 15 Le Secrétaire exécutif était Tibor Toth. 7 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Commission préparatoire a donné un aperçu des activités menées en 200516. Se référant aux essais nucléaires souterrains effectués par la République populaire démocratique de Corée, le 9 octobre, il a attiré l’attention de l’Assemblée sur l’importance de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires17. Il a souligné que, durant la session spéciale de la Commission préparatoire, le 13 octobre, les États signataires se sont déclarés très inquiets de cet essai et l’ont déploré. Le Secrétaire exécutif a fait valoir qu’une telle action était contraire à la lettre et à l’esprit du Traité, ajoutant que par suite de cet essai nucléaire la Communauté internationale allait désormais considérer le TICE comme un instrument clef du désarmement et de la non-prolifération. Se reportant à l’état et au rythme des signatures et ratifications, le Secrétaire exécutif a signalé que depuis le dernier rapport à l’Assemblée générale, il y a deux ans, trois États avaient signé et seize avaient ratifié le Traité18. Le Secrétaire exécutif a également offert une synthèse des activités concernant la création du système de surveillance international (SSI) en vue de suivre l’application du traité. Il a fait valoir que, conformément à son mandat, le Secrétariat technique provisoire de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires fournissait aux États signatures des données réunies par le Système international de surveillance ainsi que des informations préparées par le Centre international de données (CID). Il a signalé que 90 pays avaient accueilli des stations de surveillance et fourni des capacités de vérification, notant que la Commission préparatoire avait continué d’organiser la formation et des ateliers destinés à appuyer les États signataires dans la mise en œuvre du Traité. La formation concernant les responsables de stations, le personnel de direction et technique des Centres nationaux de données comportait des cours sur l’analyse des données, le stockage et la ges16 Voir le texte de la note du Secrétaire général sur le rapport du Secrétaire exécutif de la Commission préparatoire de l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires, du 26 juillet 2006; publiée sous la cote A/61/184. 17 La République populaire démocratique de Corée n’est pas Partie au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires mais sa ratification est nécessaire pour que le traité puisse entrer en vigueur. 18 Au 20 octobre, 176 États avaient singé le Traité et 135 l’avaient ratifié. Sur les 44 États dont la ratification est nécessaire pour l’entrée en vigueur, 41 ont signé et 34 ont ratifié. 8 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération tion, les technologies de communication à l’échelle mondiale en vue des inspections sur place. Il a indiqué ensuite que dans le domaine de la coopération internationale, le Secrétariat technique provisoire avait continué de fournir un appui à l’avancement des travaux de la Commission préparatoire ainsi qu’à celui de la mise en œuvre du Traité au niveau national. Il a reconnu l’importance spéciale de la coopération entre la Commission préparatoire du TICE et le Département des affaires de désarmement de l’ONU, notamment de ses trois centres régionaux. Il a également mentionné la conclusion d’un accord de service avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui devrait assurer un appui opérationnel à la Commission préparatoire. Des domaines potentiels de coopération ont été examinés avec l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ainsi qu’avec d’autres organismes du système des Nations Unies, comme l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) concernant la fourniture de données relatives à l’alerte aux tsunamis. Il a renouvelé la demande formulée par la Commission préparatoire du TICE pour devenir membre à part entière du Conseil des chefs de Secrétariat des organismes des Nations Unies19. Dans le cadre des commémorations marquant le dixième anniversaire de l’ouverture à la signature du TICE, un colloque intitulé « Le TICE : synergies avec la science, 1996-2006 et au-delà », organisé par la Commission préparatoire, s’est tenu à Vienne du 31 août au 1er septembre20. Ce premier colloque scientifique visait à parfaire la relation entre la communauté scientifique mondiale et la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité. D’une manière générale, les participants se sont accordés à reconnaître que la mise en commun des synergies entre la Commission préparatoire et la communauté scientifique était mutuellement avantageuse. Le 4 décembre, l’Assemblée générale a adopté une résolution intitulée « Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires ». Cette résolution était présentée par 19 Le Conseil des chefs de Secrétariat encourage la coordination et la coopération sur une gamme de questions techniques et de gestion face aux organismes du système des Nations Unies. Il réunit régulièrement les chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies sous la direction du Secrétaire général. 20 Voir www.ctbto.org>reference>symposiums2006symposium_0906.html (con sulté à la date du 13 juillet 2007). 9 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 l’Ukraine qui présidait la Commission préparatoire de l’Organisation du TICE21. Conférence du désarmement, 2006 Désarmement nucléaire Les positions habituelles se sont confirmées durant les débats thématiques et structurés qui se sont tenus sur les questions du désarmement nucléaire, lors de réunions officielles et officieuses tenues sous la présidence de la République de Corée22. Le Groupe des 21 (G-21) a continué de faire valoir que le désarmement nucléaire restait, comme auparavant, la première priorité de la Conférence du désarmement. À cet égard, le Groupe a attiré l’attention sur la proposition23 d’établir un comité spécial chargé d’entamer des négociations sur un programme échelonné visant à éliminer complètement les armes nucléaires selon un calendrier déterminé et notamment par le biais d’une convention portant sur ces armes. Tout en estimant que le mandat relatif au désarmement nucléaire énoncé dans la proposition A-524 était loin de répondre aux attentes, le Groupe s’est déclaré prêt à se rallier au consensus réuni sur cette proposition. Il a regretté en outre l’absence de progrès en matière d’élimination des armes nucléaires de la part des pays nucléarisés parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNT). Les membres du Groupe ont fait valoir les préoccupations que suscitait l’attitude des États nucléarisés qui semblaient délaisser au profit de la non-prolifération, leurs engagements visant le désarmement nucléaire. La majorité des membres du Groupe des États occidentaux et du Groupe des États d’Europe orientale ont considéré comme prioritaire la négociation relative à un traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles. Des membres du Groupe des États occidentaux ont 21 Voir « Coopération entre l’Organisation des Nations Unies et la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires » A/Res/61/47. 22 M. In-Kook Park a occupé les fonctions de Président du 27 février au 3 mars. Voir CD/PV.1006 à 1013. Ces documents ainsi que d’autres documents pertinents sont disponibles sur http://www.unog.ch. 23 Voir CD/1570 et CD/1571. 24 La proposition A-5 est une initiative des ambassadeurs Dembri, Lint, Reyes, Salander et Vega, voir CD/1693/Rev.1. 10 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération considéré que les progrès réalisés dans le processus de ratification du TICE et la négociation relative à un traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles étaient complémentaires des activités entreprises par les pays nucléarisés au titre de l’article VI du TNT. La Norvège et la Suède ont présenté une proposition en vue de l’établissement d’un inventaire mondial des arsenaux et stocks d’armes nucléaires qui serait systématique, authentique et accessible au public. Il tiendrait compte également des stocks de matières fissiles, qui doivent relever des garanties internationales en vue de dissuader les acteurs non étatiques de voler ces matières aux fins d’activités terroristes. Matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires La Conférence a tenu un certain nombre de séances plénières officielles et officieuses sur la question des matières fissiles25. Dans le but d’élargir le débat, des experts ont été invités à échanger leurs vues sur certaines questions subsidiaires ayant trait aux matières fissiles, notamment les définitions, la portée, les stocks, l’application et la vérification. Le 18 mai, la délégation des États-Unis a présenté un projet de mandat pour la Conférence du désarmement, la chargeant de mener des négociations sur la cessation de la production de matières fissiles, accompagné d’un projet de texte26. La proposition des États-Unis a fait l’objet de réactions très diver ses. De nombreux pays occidentaux ont eu une attitude réservée mais favorable, notamment en ce qui concerne le niveau d’engagement dont les États-Unis avaient fait preuve. Toutefois un certain nombre de pays non alignés ont eu une réaction négative. La principale réserve qu’avaient certaines délégations à l’égard de la proposition tenait, d’une part, à ce que le projet de Convention ne prévoyait aucune disposition relative aux stocks existants et, d’autre part, à l’absence d’un mécanisme de vérification. Un certain nombre de représentants se sont penchés sur la longue histoire de la question, notamment sur la première session extraordi25 Les séances ont été dirigées par le Président Doru Costea (Roumanie) qui a occupé la présidence du 20 mars au 28 mai. Voir CD/PV.1014-1019 et 1021. 26 Pour le texte, voir CD/1777. Pour la déclaration voir http://www.unog.ch/ 80256EE600585943/(httpPages)/37A707215A390F02C125717200479A9F?OpenDocu ment. 11 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 naire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement (dixième session extraordinaire de l’Assemblée générale), qui appelait à une interdiction des matière fissiles au titre du double objectif de désarmement nucléaire et de non-prolifération27; la résolution de l’Assemblée générale de 1993 adoptée par consensus, recommandant que soit négocié, dans l’instance internationale la plus appropriée, un traité non discriminatoire, multilatéral, universellement et effectivement vérifiable, interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires28, l’engagement pris lors de la Conférence d’examen et de prorogation de 1995, renouvelé à la Conférence d’examen de 200029, et le rapport du Coordonnateur spécial, Gerald Shannon (Canada) de 1995, décrivant dans les grandes lignes le mandat de telles négociations30. De nombreux membres on continué d’appuyer l’élaboration d’un traité relatif aux matières fissiles, en dépit des divergences liées à la portée de cet accord, s’agissant notamment de savoir s’il s’étendra aux stocks existants comme aux stocks futurs, à l’application et à la vérification. Un grand nombre de pays du groupe des pays occidentaux ont, avec des pays d’Amérique latine, indiqué qu’ils accepteraient en principe l’idée de négocier ce traité sur la base du mandat formulé par l’ambassadeur Gerald Shannon, ou de tout autre mandat, sans préjuger du résultat. D’autres pays occidentaux et une majorité de pays non alignés ont toutefois estimé que, s’il ne tenait pas compte des stocks existants et ne comportait pas notamment de mécanisme de vérification, le traité ne pourrait satisfaire à l’exigence d’une application intégrale. Le fait que certains États membres aient continué à vouloir relier la recherche d’un accord à d’autres questions clefs a été une source de complications. Tout en étant favorable à un traité consacré à ces matières, la Chine et plusieurs États non alignés n’étaient disposés à traiter des matières fissiles que dans le cadre d’un programme de travail « équilibré et large » comportant également d’autres questions clefs, notamment le désarmement nucléaire, la prévention de 27 Voir le document final de la Dixième session extraordinaire de l’Assemblée générale, 30 juin 1978, A/Res/S-10/2, disponible sur http://disarmament.un.org. 28 Voir A/Res/48/75 L, 16 décembre 1993, que l’on peut consulter à l’adresse : http://ods.org (recherche avancée). 29 Voir NTP/CONF.1995/32 (Part III) et NPT/CONF.2000/28 (Part IV). 30 Voir CD/1299. 12 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération la course aux armements dans l’espace et des garanties négatives de sécurité. De l’avis de ces délégations, les cinq propositions de l’ambassadeur (A-5) répondaient à cette approche31. Parmi les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine ont continué d’insister avec détermination sur la priorité à donner à la question du désarmement nucléaire et de la prévention de la course aux armements dans l’espace. Dans la mesure où les États nucléarisés sont concernés, le Pakistan a insisté avec d’autres pays non alignés sur la nécessité de traiter les questions de matières fissiles en liaison avec les autres questions de désarmement, tandis que l’Inde s’en est tenue à la nécessité de mettre en place un mécanisme de vérification. Garanties négatives de sécurité Durant la présidence du Sénégal, la Conférence du désarmement a examiné la question intitulée : « Arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes32 ». Les opinions ont continué de diverger, notamment en ce qui con cerne les instances les mieux appropriées pour traiter de la question et les préoccupations que suscite la fiabilité des garanties de sécurité existantes, qu’il s’agisse de zones dénucléarisées en vertu de déclarations unilatérales ou de résolutions du Conseil de sécurité. La plupart des États non dotés d’armes nucléaires continuent de considérer les garanties de sécurité existantes comme insuffisantes au regard de leurs besoins, et insistent en faveur de l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant sur ces garanties. S’agissant d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, plusieurs délégations, en particulier de pays non alignés, ont évoqué le fait que le Traité de Palindaba n’était toujours pas entré en vigueur et qu’aucun des États non nucléaires n’avait signé le protocole au Traité de Bangkok. En outre, ils se sont référés aux négociations non encore achevées sur le traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, et ont rappelé l’absence d’un traité relatif à une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen- 31 M. Ousman Camara a occupé la présidence du 31 juillet au 4 août. Voir CD/ 1693/Rev.1 32 Voir CD.PV.1031, 1032 et 1034. 13 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Orient, précisant que cette situation contribuait à fragmenter la couverture géographique des zones exemptes d’armes nucléaires. S’agissant du forum au sein duquel la question doit être traitée, l’Inde et le Pakistan préfèrent que la Conférence du désarmement en soit saisie. D’autres tiennent à ce que les débats aient lieu dans le cadre du TNP, estimant que seuls les États non dotés d’armes nucléaires respectant le Traité devraient bénéficier des garanties. Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie ont souligné que les garanties données dans le contexte du TNP et suite à la signature de certains protocoles relatifs aux zones exemptes d’armes nucléaires représentaient des engagements suffisamment sérieux. La Chine a réitéré sa politique de ne pas utiliser d’armes nucléaires contre les États non nucléaires33. Armes radiologiques La Conférence du désarmement a tenu un certain nombre de séances plénières officielles et officieuses sur le point 5 de l’ordre du jour intitulé : « Nouveaux types d’armes de destruction massive et nouveaux systèmes d’armes de ce type; armes radiologiques34 ». Malgré des divergences d’opinions quant à la priorité que revêt ce point de l’ordre du jour dans le contexte de l’actuelle recherche de compromis sur le programme de travail de la Conférence, nul membre n’a contesté le principe de prendre en considération l’ensemble des aspects traditionnels de cette question. Certains membres ont rappelé les efforts de l’Assemblée générale dans ce domaine à l’initiative du Bélarus35. L’Allemagne a fait valoir les dangers de la radioactivité en rappelant la tragédie de Tchernobyl il y a vingt ans. Elle a souligné que les armes radiologiques étaient souvent considérées comme des armes secondaires car leur utilisation ne semble pas être une menace imminente. D’autres 33 Depuis 1964, la politique officielle de la Chine est de « ne pas être la première à faire usage de l’arme nucléaire à aucun moment et en aucune circonstance ». 34 M. Valery Loshchinin (Fédération de Russie) occupait la présidence. Voir CD/PV.1027 et CD/PV.1029. 35 Le Bélarus est à l’origine des résolutions de l’Assemblée générale A/Res/ 51/37 du 10 décembre 1996, A/Res/54/44 du 1er décembre 1999, A/Res/57/50 du 22 novembre 2002 et A/Res/60/46 du 8 décembre 2005 concernant l’interdiction de mettre au point et de fabriquer de nouveaux types et systèmes d’armes de destruction massive. 14 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération ont attiré l’attention sur le risque de voir des terroristes faire exploser un engin nucléaire rudimentaire ou une « bombe sale ». Nombre de délégations ont loué les efforts de l’AIEA pour prévenir un éventuel terrorisme nucléaire et le processus visant à modifier la Convention sur la protection physique des matières nucléaires36. Malgré ces efforts de la part de l’Agence, des représentants ont paru tenir à ce que la Conférence du désarmement continue à suivre activement la question des armes radiologiques. Certains autres ont jugé souhaitable que la Conférence parvienne dans l’avenir à un accord sur l’interdiction de mettre au point des armes radiologiques et le renoncement à ce type d’entreprise. Une telle mesure est apparue comme une disposition complémentaire aux efforts nationaux et internationaux en cours, notamment en vue d’assurer une réelle protection et un réel contrôle des substances radioactives et de les mettre hors de la portée des acteurs non étatiques. Accords bilatéraux et autres questions Accord de coopération pacifique entre les États-Unis et l’Inde dans le domaine nucléaire37 En 2006, le Congrès des États-Unis a adopté un projet de loi autorisant le gouvernement à passer avec l’Inde un accord de coopération pacifique dans le domaine nucléaire, accord qui avait été précédemment interdit par la United States Atomic Energy Act de 1954. Ce projet de loi prévoyait des dérogations à la loi de 1954 autorisant l’exportation en Inde d’équipement et de matières nucléaires à des fins pacifiques. En retour, l’Inde était appelée à séparer ses programmes nucléaires civils et militaires; à déclarer intégralement à l’AIEA ses installations et matériels nucléaires civils et à placer ces installations, programmes et matériels sous les garanties de l’AIEA. Il était également prévu que l’Inde élaborerait un Protocole additionnel et coopérerait avec les États-Unis à la conclusion d’un traité multilatéral sur l’arrêt de la production de matières fissiles à des fins militaires. Le projet de loi demandait en outre que l’Inde adopte une législation générale pour 36 Pour plus d’informations sur la protection physique des matières nucléaires, voir http://www.iaea.org/NewsCenter/Features/PhysicalProtection/index.html (consulté à la date du 17 juillet 2007). 37 Pour le texte complet de l’accord consulter le site Web de la United States Library of Congress, http://thomas.loc.gov/cgi-bin/quzry/z?c109:S.3709: (consulté à la date du 14 juillet 2007). 15 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 réglementer les exportations et harmoniser ses listes de contrôle avec les directives régissant le régime de contrôle de la technologie relative aux missiles (RCTM) [voir p. 33] et du Groupe des fournisseurs nucléaires, tout en adhérant à ces directives (voir p. 31). Toutefois, l’accord dispenserait l’Inde des exigences attachées aux garanties complètes de l’AIEA; norme multilatérale adoptée en 1995 et 2000 lors des Conférences d’examen du TNP et par plusieurs résolutions de l’Assemblée générale38. Le 26 juillet, plus d’un an après la déclaration conjointe du Président des États-Unis et du Premier ministre indien faisant état de l’intention de conclure un accord de coopération dans le domaine nucléaire, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté un projet de loi tendant à « faire abstraction de certaines obligations visées par la loi de 1954 sur l’énergie atomique dans un projet d’accord de coopération avec l’Inde ». Le projet de loi a été adopté lors d’un vote enregistré, par 359 voix contre 68. Sept amendements au texte proposé ont été présentés dont cinq approuvés par la Chambre des représentants. L’un des amendements repoussé demandait qu’avant d’entreprendre une coopération nucléaire avec l’Inde, et tous les ans par la suite, le Président des États-Unis certifie que l’Inde n’avait pas accru la quantité d’uranium national utilisé pour son programme militaire au cours de l’année écoulée. Le deuxième amendement rejeté visait à restreindre la quantité d’uranium et d’autres combustibles de réacteurs nucléaires exportés en Inde jusqu’à ce qu’elle cesse de produire des matières fissiles pour son programme d’armes nucléaires. Le 16 novembre, le Sénat des États-Unis a approuvé le même projet de loi par 85 voix contre 12. Le Sénat n’a pas entériné l’amendement proposé, stipulant que les États-Unis entendaient continuer à appuyer l’application de la résolution 1172 (1998) du Conseil de sécurité qui condamnait les essais nucléaires auxquels avait procédé l’Inde et le Pakistan en mai 1998, et encourageait tous les États « à empêcher l’exportation de matériel, de matières ou de technologies qui pourraient de quelque manière que ce soit contribuer à des programmes en Inde ou au Pakistan d’armes nucléaires ou de missiles balistiques pouvant emporter de telles armes39 ». 38 Les résolutions les plus récentes sont les suivantes : A/Res/61/74 par. 13, et A/Res/61/103, préambule figurant à l’appendice V, p. 435 et p. 488 respectivement. 39 Voir le site Internet de la United States Library of Congress, Bills and Resolutions, http://thomas.loc.gov (consulté à la date du 14 juillet 2007). 16 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération Le 18 décembre, le Président Bush a promulgué, au cours d’une cérémonie à la Maison Blanche, la loi Henry J. Hyde relative à la coopération pacifique entre les États-Unis et l’Inde dans le domaine de l’énergie nucléaire40. Il a déclaré que l’accord aiderait à répondre aux besoins en matière d’énergie et de sécurité et préparerait l’Inde à se joindre à l’effort mondial visant à arrêter la prolifération des armes nucléaires41. À plusieurs reprises, les États-Unis ont informé le Groupe des fournisseurs nucléaires (GFN) de cet accord sur la coopération civile dans le domaine nucléaire avec l’Inde et a proposé qu’à cette fin une exception soit faite aux directives applicables à l’exportation des matières, d’équipements et de technologies nucléaires. République populaire démocratique de Corée La Péninsule coréenne s‘est signalée par deux événements nouveaux importants qui ont ému la communauté internationale en 2006. Le 5 juillet (heure locale) la République populaire démocratique de Corée a procédé au lancement de sept missiles balistiques, y compris un Taepodong-2 (TP-2) de longue portée. En se livrant à ce premier tir de missiles de longue portée exécuté depuis 1998, ce pays a violé son propre moratoire de 1999 concernant ce type d’essais. La République populaire démocratique de Corée a prétendu que ledit essai entrait dans le cadre des exercices militaires de routine entrepris en vue de renforcer la défense du pays, et qu’ils n’avaient rien à voir avec la question nucléaire concernant la péninsule coréenne. Cependant, dans sa résolution 1695 du 15 juillet, le Conseil de sécurité a condamné les tirs multiples de missiles balistiques effectués par la République populaire démocratique de Corée et a exigé qu’elle suspende toutes les activités liées à son programme de missiles balistiques et rétablisse dans ce contexte ses engagements antérieurs en faveur d’un moratoire sur les tirs de missiles42. La résolution a également imposé des sanctions à la République populaire démocratique de Corée, demandant à tous les États membres de faire 40 L’accord a été baptisé en l’honneur du Représentant Henry J. Hyde, Président du Comité des relations internationales, et l’un des principaux auteurs du texte. 41 Voir « President Signs US-India Peaceful Atomic Energy Cooperation Act », White House Website, http://www.whitehouse.gov/news/releases/2006/12/ 20061218-1.html (consulté à la date du 14 juillet 2007). 42 Voir résolution S/Res/1695, à l’annexe II du présent chapitre. 17 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 preuve de vigilance et d’empêcher les transferts ou achats de missiles provenant ou à destination de la République populaire démocratique de Corée, et à cette dernière de mettre un terme à son programme de missiles balistiques [voir aussi le Régime de contrôle de la technologie des missiles (RCTM), p. 45]. En une autre occasion, le 9 octobre, la République populaire démocratique de Corée a annoncé qu’elle avait mené à bien un essai nucléaire qui avait fait l’objet d’une condamnation internationale43. Les États-Unis ont confirmé l’essai nucléaire quelques jours plus tard lorsqu’ils eurent constaté des preuves de radiation dans des échantillons d’air prélevés dans le voisinage de la République populaire démocratique de Corée44, mais certains experts ont mis en doute la réussite de l’essai. Le 14 octobre, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1718 (2006) condamnant l’essai nucléaire de la République populaire démocratique de Corée, exigeant qu’elle ne procède à aucun nouvel essai nucléaire ou tir de missiles balistiques, qu’elle abandonne totalement toutes armes nucléaires et tous programmes nucléaires existants de façon vérifiable et irréversible, qu’elle revienne au Traité sur la nonprolifération des armes nucléaires et abandonne totalement toutes les autres armes de destruction massive existantes45. À part les sanctions déjà imposées par les résolutions 1695 (2006) et 1718 (2006) du Conseil de sécurité, notamment les interdictions spécifiques relatives aux transferts de certains articles inscrits sur le Registre des armes classiques de l’Organisation des Nations Unies, s’agissant d’armes de destruction massive et d’articles de luxe, les sanctions exigent en outre que la République populaire démocratique de Corée cesse d’exporter des armes classiques et articles connexes des armes de destruction massive, interdisant simultanément aux États de fournir à la République populaire démocratique de Corée tout conseil ou assistance techniques liés à l’acquisition de ces articles. La résolution a également prévu des sanctions portant sur les moyens financiers et les voyages à l’encontre des entités associées aux armes de destruction massive et aux programmes de missiles balistiques de la République populaire démocratique de Corée, et a appelé les États à coopérer à l’inspection 43 L’essai nucléaire a coïncidé avec le débat à la Première Commission de l’Assemblée générale, où de nombreuses délégations ont pris la parole pour critiquer l’action de la République populaire démocratique de Corée. Voir A/C.1.61.PV.9. 44 Voir la déclaration du Office of the Director of National Intelligence (US) sur http://www.fas.org/nuke/guide/dprk/odni101606.pdf (consulté en date du 16 juillet). 45 Voir annexe IV de ce chapitre. 18 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération du fret à destination ou en provenance de la République populaire démocratique de Corée, selon que de besoin. Le Secrétaire général s’est déclaré « profondément préoccupé » par l’essai nucléaire qui constitue « une violation des normes internationales en matière de désarmement et de non-prolifération ». Il a ajouté que l’essai signalait « une fois de plus » à la communauté internationale qu’elle devait faire entrer en vigueur le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires46. En réponse, l’Assemblée générale a condamné cet essai dans trois résolutions distinctes47. Grâce aux efforts diplomatiques déployés par les parties intéressées durant les semaines qui ont suivi l’essai nucléaire, un accord a été conclu sur la reprise des pourparlers à six pays, le 18 décembre. Garanties de l’AIEA Renforcement du régime des garanties48 Accords de garanties généralisées, protocoles additionnels et protocoles relatifs aux petites quantités de matières L’entrée en vigueur d’accords de garanties et de protocoles additionnels reste le facteur déterminant de la consolidation effective du régime des garanties de l’AIEA. Durant l’année 2006, des accords de garanties généralisées sont entrés en vigueur pour le Botswana, Haïti, Oman, l’Ouganda, la République de Moldova et le Turkménistan, ce qui a porté à 162 le nombre des États ayant adhéré aux garanties de l’AIEA. Toutefois, à la fin de l’année, 30 États non dotés d’armes nucléaires et Parties au TNP n’avaient pas encore appliqué les accords de l’AIEA ainsi que le stipule l’article III du Traité. Des protocoles additionnels aux accords de garanties sont entrés en application pour sept États, dont deux possèdent des installations nucléaires en activité49. Des deux États qui, fin 2005, appliquaient des protocoles additionnels en attendant leur entrée en vigueur offi46 Voir SG/SM/10672 du 9 octobre 2006, qui peut être consulté sur http://www. un.org/News/Press/docs/2006/sgsm10672.doc.htm. 47 Les textes des résolutions 61/65 et 61/67 figurent à l’appendice V. 48 Pour la résolution intitulée « Renforcement de l’efficacité et amélioration de l’efficience du système des garanties, et application du modèle de protocole addition nel », voir GC(50)Res/14, accessible sur http://www.iaea.org/About/Policy/GC50/ gc50Résolutions/English/gc50es-14_en.pdf (consulté à la date du 16 juillet 2007). 49 Libye et Ukraine. 19 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 cielle, la Libye a prononcé l’entrée en vigueur officielle tandis que l’Iran a informé l’Agence en février qu’il cesserait d’appliquer le sien. Des 162 États ayant conclu des accords de garantie, 105 avaient signé des protocoles additionnels et 78 avaient mis ces instruments en application50. La conclusion de ces instruments juridiques a fait l’objet de consultations et de cours de formation organisés par le secrétariat de l’AIEA, notamment d’une rencontre interrégionale au siège de Vienne51 et des séminaires sous-régionaux à Quito52 et Sydney53. Un autre aspect majeur de ce développement a été la modification des protocoles relatifs aux petites quantités de matières en faveur d’accords de garanties généralisées, dans le contexte de la décision du Conseil des gouverneurs de 2005 concernant les PPQM, afin de permettre l’application d’un plus grand nombre de mesures de garanties dans les États n’ayant que des activités nucléaires limitées. Des PPQM ont été modifiés dans neuf des 97 États appliquant ce type d’instruments, et résiliés dans l’un d’entre eux54. Dans le cas du Pakistan, le Conseil des gouverneurs a approuvé également un accord de garanties portant sur des éléments spécifiques s’appliquant à une centrale nucléaire (centrale de Chashma 2) en construction55. 50 Pour plus d’informations voir « Safeguards Statement for 2006, Background to Safeguards Statement and Executive Summary of the Safeguards Implementation Report for 2006 » disponible sur http://www.iaea.org/Our Work/SV/Safeguards/ es2006.html (consulté à la date du 16 juillet 2007). 51 En février, 59 participants de 33 pays signataires de protocoles relatifs aux petites quantités de matières et dix pays observateurs étaient présents à la rencontre de Vienne. 52 En avril, 44 participants de 20 pays d’Amérique latine et des Caraïbes (y compris 17 États ayant adopté un protocole relatif aux petites quantités de matières) ont pris part au séminaire tenu en Équateur. 53 En juillet, 56 participants de 33 pays d’Asie et du Pacifique n’ayant que peu de matières et d’activités nucléaires, et de deux États observateurs étaient présents au séminaire d’Australie. 54 Pour plus d’informations voir le « Plan d’action visant à encourager la con clusion d’accords de garanties et de protocoles additionnels » disponible sur http:// wwww.iaea.org/OurWork/SV/Safegurards/sg_actionplan2006.pdf (consulté à la date du 16 juillet 2007). 55 GC(49)OR.5 affichée sur le site http://www.iaea.org/About/Policy/GC/GC49/ GC49Records/English/gc49or-5_en.pdf (consulté en date du 16 juillet 2007). 20 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération Difficultés que présente le système des garanties de l’AIEA Une commission créée par le Conseil des gouverneurs pour examiner les moyens de renforcer l’efficacité et l’efficience du système des garanties s’est réunie trois fois en 2006. En réponse aux demandes de cette commission, le secrétariat a établi des documents appropriés, tels que la conclusion d’accords de garanties et de protocoles additionnels; les capacités de l’AIEA en matière d’analyse d’échantillons et d’imagerie satellite; et les informations relatives aux garanties devant être volontairement communiquées à l’AIEA dans le cadre du cadre juridique existant56. Garanties intégrées En ce qu’elles constituent une combinaison optimale de toutes les mesures de garanties dont dispose l’Agence dans le cadre des AGG et des PPQM, les garanties intégrées réalisent un maximum d’efficacité dans la limite des ressources disponibles. À ce titre, l’Agence se propose d’appliquer des garanties intégrées une fois qu’elle s’est assurée que toutes les activités nucléaires d’un État sont consacrées à des activités pacifiques. Au cours de l’année 2006, des garanties intégrées ont été appliquées dans 11 États, dont 2 nouveaux pays57. Sécurité des approvisionnements en combustible nucléaire Aux fins d’examen par le Conseil des gouverneurs en 2007, l’Agence a continué de faciliter les entretiens sur les récentes propositions visant à formuler des recommandations bien structurées sur la manière d’assurer la sécurité des mécanismes d’approvisionnement, l’accent étant mis d’abord sur la fourniture de combustible nucléaire pour les centrales nucléaires. Des entretiens qui ont eu lieu lors d’une réunion spéciale organisée sur le thème : « Nouveau cadre d’utilisation de l’énergie nucléaire au XXIe siècle : garanties d’approvisionnement et non-prolifération » durant la cinquantième session ordinaire de la Conférence générale de l’AIEA à Vienne, il ressort que les diverses propositions ont été considérées comme mutuellement compatibles et complémentaires58. Afin de progresser, il y aura lieu de traiter 56 Op. cit., note de bas de page 50. et Pologne. 58 Voir http://www-pub.iaea.org/MTCD/Meetings/PDFplus/cn147-stratford.pdf (consulté en date du 16 juillet 2007). 57 Lettonie 21 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 plus en détail un certain nombre de questions politiques, juridiques et techniques. Application des garanties République populaire démocratique de Corée Depuis décembre 2002, la République démocratique populaire de Corée ne permet plus à l’Agence de procéder à des vérifications sur son territoire, et de ce fait l’Agence n’a pu tirer aucune conclusion à propos des matières nucléaires détenues par ce pays ou des activités qu’il poursuit dans ce domaine. Toutefois, durant l’année, l’AIEA a continué de maintenir et parfaire ses capacités au cas où ses activités de vérification reprendraient dans ce pays59 (voir également p. 17). République islamique d’Iran Au cours de l’année 2006, le Directeur général a présenté au Conseil des gouverneurs cinq rapports sur l’application d’accords de garanties généralisées en Iran60, et le Conseil a adopté une résolution61 sur la question62. L’Iran a continué d’appliquer son accord de garanties généralisées et son protocole additionnel jusqu’au 6 février, date à laquelle il a informé l’Agence que son engagement volontaire à appliquer les dispositions du protocole additionnel était suspendu à dater de ce jour et que l’application des mesures de garanties se limiterait aux garanties généralisées63. Lors d’une réunion ultérieure du Conseil des gouverneurs, tenue le 4 février, l’AIEA a adopté une résolution par laquelle elle demandait que l’Iran rétablisse la suspension complète et durable de toutes les activités d’enrichissement et de retraitement; ratifie rapidement et applique totalement le protocole additionnel et règle les questions en suspens. Le Conseil des gouverneurs a en outre prié le Directeur 59 Pour plus d’informations, voir http://www.iaea.org/NewsCenter/Focus/Iaea- Dprk (consulté en date du 16 juillet 2007). 60 GOV/2006/64, GOV/2006/53, GOV/2006/38, GOV/2006/27 et GOV/ 2006/15. 61 GOV/2006/14. 62 Document disponible sur le site http://www.iaea.org/NewsCenter/Focus/Local/IaeaIran/index.shtml (consulté à la date du 16 juillet 2007). 63 Op. cit., note de bas de page n° 50, voir 1.5 numéro 32. 22 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération général de présenter un rapport au Conseil de sécurité sur la mise en œuvre de cette résolution et de celles qui l’ont précédée64. L’Iran a entrepris des essais à son usine d’enrichissement pilote de Natanz en février 2006 où il a également continué de préparer l’installation de 3 000 appareils centrifuges dans le sous-sol de son usine d’enrichissement du combustible. Certains aspects de l’ampleur et de la nature du programme nucléaire iranien sont demeurés flous durant l’année 2006. Les sources de particules d’uranium faiblement et fortement enrichi (UFE et UHE) trouvées dans les endroits où l’Iran avait déclaré que des éléments centrifugés avaient été fabriqués, utilisés ou stockés sont restées imprécises. L’Iran n’a mis aucune nouvelle information à la disposition de l’Agence en ce qui concerne ses programmes de centrifugation P-1 ou P-2, pas plus qu’il n’a fourni d’exemplaires du document de 15 pages dans lequel sont décrites les procédures employées pour la réduction d’UF6 en uranium métal, et le moulage et l’usinage d’uranium enrichi et d’uranium appauvri en demi-sphères. De plus, vers la fin de 2006, la question des expériences effectuées avec le plutonium n’a abouti à aucune solution satisfaisante. Alors que l’Agence a été capable de vérifier le non-détournement des matières nucléaires déclarées dans l’État, la décision de l’Iran de suspendre son engagement volontaire relatif aux dispositions du protocole additionnel a réduit les possibilités de l’AIEA de vérifier l’absence en Iran de matières et activités nucléaires clandestines. Les 31 juillet et 23 décembre respectivement, le Conseil de sécurité a adopté les résolutions 1696 (2006) et 1737 (200665) dans lesquelles il demandait que l’Iran suspende toutes les activités liées à l’enrichissement et au retraitement, y compris la recherche-développement, sous vérification de l’AIEA, et a appelé l’Iran à se conformer aux dispositions du protocole additionnel. Le 31 août, en application de la résolution 1696 (2006) du Conseil de sécurité, le Directeur général a présenté un rapport au Conseil des gouverneurs et parallèlement au Conseil de sécurité, indiquant, entre autres, que l’Iran n’avait pas suspendu ses activités d’enrichissement et n’avait pas mis en œuvre les dispositions de son protocole additionnel66. 64 Op. cit., note de bas de page n° 61. cit., notes de bas de page 2 et 3, respectivement. 66 GOV/2006/53. 65 Op. 23 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Entre-temps, la UE-367 avec Javier Solana68 a continué d’offrir des encouragements politiques et économiques à l’Iran pour que, en échange, ce pays fasse preuve de coopération et suspende ses activités d’enrichissement, tout en appuyant fermement les sanctions décidées à l’encontre de l’Iran si celui-ci refuse d’obtempérer. Mise en œuvre des garanties de l’AIEA au Moyen-Orient Au cours de l’année, les consultations ont continué entre l’AIEA et les États du Moyen-Orient sur l’application de garanties généralisées à toutes les activités nucléaires dans la région, et sur la mise au point d’accords types comme étape nécessaire à la création au MoyenOrient d’une zone exempte d’armes nucléaires. Sûreté et sécurité dans le domaine nucléaire Tendances relatives à la sécurité nucléaire En réponse à l’intérêt accru des États membres pour une participation à des programmes de production d’électricité nucléaire, il a été créé en 2006 un Groupe d’appui à l’énergie d’origine nucléaire chargé d’aider l’AIEA à coordonner l’appui apporté aux États membres qui envisagent la construction de leur première centrale nucléaire ou d’élargir de petits programmes de production d’électricité nucléaire69. Application des normes internationales de sûreté En 2006, l’AIEA a publié Les principes fondamentaux de sûreté, qui regroupent et remplacent les trois documents précédents et établissent un ensemble unifié de principes représentant une philosophie de sûreté commune englobant tous les domaines de normes de l’AIEA en matière de sûreté. Mis au point sur la base d’un large consensus 67 Allemagne, France et Royaume-Uni. de l’Union européenne pour la politique étrangère et la sécurité commune du Conseil de l’Europe. 69 Structure de base d’un Projet de production d’électricité nucléaire, document disponible sur http://www-pub.iaea.org/MTCD/publications/PDF/TE_1513_ Web.pdf et Potentiel de partage des infrastructures d’énergie nucléaire entre pays, disponible sur http://www.pub.iaea.org/MTCD/publications/PDF/te_1522_Web.pdf (consulté en date du 16 juillet 2007). 68 Haut-Représentant 24 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération international70, Les Principes fondamentaux de sûreté constituent la base d’une future élaboration de normes de sûreté71. Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs La deuxième réunion d’examen des Parties contractantes de la Con vention commune s’est tenue à Vienne du 15 au 24 mai, avec la participation de 41 des Parties, dont 8 participaient pour la première fois. Malgré une grande diversité de situations nationales, toutes les Parties contractantes se sont accordées à reconnaître que des progrès avaient été réalisés depuis la première réunion d’examen72. Elles se sont montrées déterminées à améliorer les politiques et pratiques, notamment en matière de stratégies nationales relatives à la gestion du combustible usé et des déchets radioactifs, d’engagements envers les parties prenantes et le public, et de contrôle et des sources inutilisées et scellées. Des obstacles ont dû être surmontés dans de nombreux domaines, notamment en ce qui concerne l’application de politiques nationales pour la gestion à long terme du combustible usé, l’élimination de déchets de haut niveau, la gestion de déchets connus, la récupération de sources orphelines, la gestion des connaissances et des ressources humaines. On a également reconnu la nécessité de veiller à ce que les engagements financiers des Parties contractantes soient en rapport avec l’étendue des obligations. Nombre de Parties ont trouvé qu’il y avait avantage à encourager la coopération internationale par l’échange d’informations, de données d’expérience et de technologie. Les Parties contractantes ne disposant que des programmes restreints en matière de gestion des déchets radioactifs et de recherche 70 En association avec la Communauté européenne de l’énergie atomique (EURATOM), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Agence de l’énergie nucléaire de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE/AEN), l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 71 Principes fondamentaux de sûreté peut être consulté sur http://www-pub. iaea.org/MTCD/publications/PDF/Pub1273_Web.pdf (consulté à la date du 16 juil let 2007). 72 La première Réunion d’examen s’est tenue du 3 au 14 novembre 2003. 25 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 ont particulièrement souligné l’importance de la mise en commun des connaissances et de la recherche73. Interventions en cas d’incidents et d’urgences En 2006, le Centre des incidents et des urgences de l’AIEA a été considérablement modernisé afin de renforcer la capacité de l’Agence en tant que coordonnatrice mondiale des interventions d’urgence et mesures préalables dans les domaines nucléaires et radiologique. À cette fin, l’AIEA, au titre des Conventions sur la notification rapide et sur l’assistance a organisé et appuyé divers niveaux d’exercices appelés ConvEx. L’AIEA a également coordonné et soutenu le Plan d’action pour le renforcement du système international de préparation et de conduite des interventions d’urgence nucléaire ou radiologique établi conformément à ces conventions74. Sûreté et sécurité des sources radioactives Le soutien international que suscite le Code de conduite non juridiquement contraignant (le Code) sur la sûreté et la sécurité des sources radioactives a continué de s’affirmer avec le concours de 88 États membres75, dont certains ont modifié en conséquence leur législation nationale ou sont en passe de le faire, afin de tenir compte des recommandations énoncées dans le Code. En outre, le nombre de membres disposés à appliquer les directives touchant l’importation et l’exportation de sources radioactives, (les directives) qui complètent le code, a aussi augmenté de manière coordonnée, pour atteindre le nombre de 37 États76. Bien que de nombreux États membres s’emploient à œuvrer à l’application du Code et des directives, il reste encore beaucoup à faire, comme par exemple, l’ouverture de registres nationaux des 73 Pour plus d’informations voir http://www.iaea.org/NewsCenter.MediaAdvisory/ 2006/MA200605.html (consulté à la date du 16 juillet 2007). 74 Pour plus d’information sur le Centre des incidents et des urgences (IEC) voir http://www-ns.iaea.org/tech-areas/emergency/incident-emergency-centre-htm (consulté à la date du 16 juillet 2007). 75 Pour le texte du Code, voir http://www-pub.iaea.org/MTCD/publications/PDF/ Code-2004_Web.pdf (consulté à la date du 16 juillet 2007). 76 La liste des États ayant adopté le Code et les Orientations, voir http://www. iaea.org/Publications/Documents/reaties/codeconduct_status.pdf (consulté à la date du 16 juillet 2007). 26 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération sources de catégories 1 et 2. Entre temps, l’AIEA a continué de fournir une assistance en vue de renforcer la capacité des États membres à gérer les sources radioactives en toute sécurité77. Une réunion à composition non limitée, tenue du 31 mai au 2 juin, a rassemblé des experts techniques et juridiques qui sont parvenus à un consensus sur l’établissement d’un mécanisme officiel pour l’échange volontaire et périodique d’informations entre tous les États Membres, en vue de partager des données d’expérience et les enseignements tirés de la mise en œuvre du Code de conduite et des directives complémentaires. En septembre, le mécanisme prescrit a été approuvé par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA et pris en considération par la Conférence générale de l’AIEA. Le nouveau mécanisme était d’abord fondé sur une réunion internationale unique ouverte à tous les États tous les trois ans dans la limite des ressources disponibles78. Sûreté du transport des matières nucléaires et radioactives Les règlements nationaux et internationaux respectifs se fondent sur la réglementation des transports79. Malgré l’application de ces règlements, on a constaté que des expéditions continuaient d’être refusées ou retardées. Le refus ou le retard d’une expédition de matières radioactives à usage médical peut être préjudiciable aux patients. En mai, l’AIEA a tenu une réunion technique d’experts pour examiner de plus près les progrès réalisés dans le domaine des expéditions de matières radioactives. Les experts ont recommandé la création d’un comité directeur chargé d’examiner et d’évaluer les cas de refus d’expédition et d’y remédier au moyen d’un plan d’action. Ce plan d’action a été élaboré lors de la première réunion de ce comité directeur à Vienne en novembre80. 77 Voir « Developing guidance for the safety and security of radiation sources », sur http://www.iaea-ns.iaea.org/tech-area.org/tech-areas/radiation-safety/source. htm (consulté en date du 17 juillet 2007). 78 Pour « reviewing the international regulations for the safe transport or radioactive material and associated guidance » voir http://www-ns.iaea.org/tech-areas/ radiation-safety/transport.htm (consulté à la date du 17 juillet 2007). 79 Voir « Reviewing the international regulations for the safe transport of radioactive material and associated guidance » sur http://www-ns.iaea.org/tech-areas/ radiation-safety/transport.htm (consulté à la date du 17 juillet 2007). 80 Voir « Code de conduite sur la sûreté et la sécurité des sources radioactives, et les orientations pour l’importation et à l’exportation de sources radioactives, qui 27 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Plan sur la sécurité nucléaire 2006-2009 En 2006, le Plan de sécurité nucléaire de l’AIEA, approuvé par le Conseil des gouverneurs en septembre 2005, est devenu opérationnel et continue d’être financé presque exclusivement au moyen de ressources extrabudgétaires81. L’exécution porte sur des activités de prévention et de détection ainsi que sur les interventions appuyées par des justifications de besoins et des informations. Alors qu’il appartient à chaque État d’assurer sa sécurité nucléaire, l’AIEA continue d’appuyer les efforts nationaux de mise en œuvre. Coordination des instruments internationaux liés à la sécurité nucléaire En 2006, les travaux relatifs à la sécurité nucléaire se sont déroulés dans le contexte d’un engagement accru de la part des États membres pour élargir la gamme des instruments internationaux dans ce domaine. Parmi ces instruments, on peut distinguer la Convention sur la protection physique des matières nucléaires (CPPMN82), la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire83 et les résolutions 1540 (200484) et 167385 du Conseil de sécurité de l’ONU. Tout au long de l’année, les États membres ont demandé à l’AIEA de poursuivre et d’étendre son action en matière de sécurité nucléaire. Protection physique des matières nucléaires et d’autres matières radioactives, des installations et des transports Les missions du Service consultatif international sur la sécurité nucléaire (INSServ) se sont confirmées dans leur rôle de principal instrument d’évaluation des arrangements existant pour la protection physique dans les États membres. En 2006, l’AIEA a entrepris complètent le code, sur http://www-ns.iaea.org/tech-areas/radiation-safety/code-ofconduct.htm (consulté à la date du 16 juillet 2007). 81 Voir GC(49)17 « Rapport d’étape et Plan sur la sécurité nucléaire pour 20062009 », disponible sur http://www.iaea.org/About/Policy/GC/GC49/Documents/ gc49-17.pdf (consulté à la date du 17 juillet 2007). 82 Op. cit., note de bas de page 36. 83 Voir Traité sur http://untreaty.un.org. 84 La résolution S/Res/1540 (2004) a été adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4956e séance, le 28 avril 2004. 85 La résolution S/Res/1673 (2006) figure en annexe du présent chapitre. 28 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération cinq missions de ce type. Quatre missions d’évaluation de l’infrastructure de sûreté radiologique et de sécurité de sources radioactives (RaSSIA) exécutées au cours de l’année ont vérifié l’efficacité des infrastructures réglementaires nationales en matière de sécurité et de sûreté des sources radioactives. L’AIEA a également mis sur pied le Service intégré d’examen de la réglementation (IRRS), un programme d’évaluation modulaire afin d’aider les États à améliorer l’efficacité des organes nationaux de réglementation et à mettre en œuvre la législation et les dispositions réglementaires nationales. L’Agence a continué d’encourager la mise en place de stratégies nationales et de conseiller les États sur les méthodologies appropriées au repérage des sources orphelines. Au titre de l’initiative tripartite entre l’AIEA, la Fédération de Russie et les États-Unis, l’AIEA a facilité le démantèlement des sources radioactives de haute activité et leur transport vers des entrepôts sûrs et protégés. L’AIEA a collaboré avec le Département américain de l’énergie et la Nuclear Energy Corporation d’Afrique du Sud pour la récupération et l’élimination d’environ 67 sources radioactives vulnérables et à haut risque prove nant d’autres États africains. L’AIEA a également coopéré étroitement avec les États-Unis à la récupération dans d’autres pays de sources désaffectées et vulnérables86. On a également pu réduire les risques par la conversion de réacteurs à UHE en réacteurs à UFE en décommandant la fermeture de réacteurs et en renvoyant les stocks de combustible à base d’uranium hautement enrichi au pays où ils furent initialement enrichis. Avec une aide financière des États-Unis, l’AIEA a depuis 2002 patronné le transport d’environ 120 kilos de combustible neuf à base d’uranium hautement enrichi provenant de neuf États, des expéditions supplémentaires étant en cours et prévues87. Lutte contre le trafic illicite de matières nucléaires et autres matières radioactives En 2006, l’AIEA a continué d’offrir aux États une large gamme de services et de soutien pour lutter contre le trafic illicite, en particulier par la fourniture de services de formation visant à surveiller, détecter, 86 Op. cit., note de bas de page. l’article intitulé « Conversion des réacteurs de recherche utilisant de l’uranium hautement enrichi (UHE) en réacteurs utilisant de l’uranium faiblement enrichi (UFE) sur http://www-pub.iaea.org/MTCD/publications/PDF/Newsletters/ NEFW-02-01.pdef (consulté à la date du 17 juillet 2007). 87 Voir 29 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 identifier les incidents liés aux matières nucléaires et autres matières radioactives, et à y répondre. Des missions ont été envoyées dans certains États pour évaluer les moyens techniques et organisationnels dont ils disposent pour lutter contre le trafic illicite et, le cas échéant, l’AIEA a complété ses services consultatifs par des directives et services techniques en vue d’attirer l’attention des décideurs et d’autres responsables de la sécurité nucléaire88. Base de données sur le trafic illicite Le programme de base de données sur le trafic illicite a continué de recueillir et d’analyser des informations sur les cas de trafic illicite et autres activités non autorisées mettant en jeu des matières nucléaires et autres matières radioactives. Quatre-vingt-quinze États participaient à ce programme en 2006. Une réunion de coordonnateurs a eu lieu en mai en vue d’examiner la portée, le fonctionnement et le développement du programme. En 2006 le programme a enregistré 149 cas de trafic illicite89. Renforcement des capacités en matière de sécurité nucléaire Le renforcement des capacité s’est constamment trouvé au centre des efforts de l’AIEA pour aider les États à améliorer leur sécurité nucléaire, et plus de 80 États membres ont bénéficié de cette aide en 2006. La formation visant, entre autres, à la modernisation des équipements et des installations et à l’amélioration des instruments juridiques, contraignants et non contraignants, ont été des composants essentiels de ce renforcement des capacités. En 2006 on a enregistré 58 cours de formation s’adressant à 1 700 participants de 120 États, y compris des États non membres de l’AIEA. Au début de 2005, l’AIEA et l’Union européenne (UE) ont entrepris une action conjointe dans le cadre de la stratégie de l’UE contre la prolifération des armes de destruction massive. Les principaux 88 Trois documents concernant la lutte contre le trafic illicite sont parus en 2006 dans la publication de l’AIEA consacrée à la sécurité nucléaire : Spécifications techniques et fonctionnelles du matériel de surveillance aux frontières; Analyse nucléaire aux fins d’investigation; Surveillance des matières radioactives dans les envois postaux internationaux. Des questions pertinentes vont continuer à être traitées dans les futurs numéros de cette publication. 89 On peut consulter le rapport préliminaire de 2006 de l’AIEA sur la base de données relatives au trafic illicite sur http://www.iaea.org/NewsCenter/News/2007/ itdb_update.html (consulté à la date du 17 juillet 2007). 30 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération domaines d’activité touchaient le renforcement de la protection physique des matières nucléaires et autres sources radioactives dans les installations nucléaires, le renforcement de la sécurité des sources radioactives dans les applications non nucléaires, et le renforcement de la capacité des États à détecter le trafic illicite et à le combattre. Une troisième action conjointe, devant être mise en œuvre de février 2007 à avril 2008, a été approuvée en juin. Contrôle des exportations Groupe des fournisseurs nucléaires Le Groupe des fournisseurs nucléaires90 a tenu sa seizième réunion plénière à Brasilia du 1er au 2 juin sous la présidence de José Arthur Denot Medeiros (Brésil), Représentant spécial pour le désarmement et la non-prolifération. Le Groupe des fournisseurs nucléaires a fait le point sur les faits nouveaux enregistrés depuis la dernière réunion plénière tenue à Oslo en juin 2005, et la réunion plénière extraordinaire tenue à Vienne en octobre 2005. En cette occasion il a noté que la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité a eu le mérite essentiel d’offrir un mécanisme efficace pour prévenir la prolifération des armes de destruction massive, leurs vecteurs et matières connexes en direction ou en provenance d’acteurs étatiques ou non étatiques, et ont favorablement accueilli la récente prolongation pour deux années supplémentaires du mandat de la Commission créée par la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité. Les échanges d’information sur les problèmes de prolifération ont surtout porté sur l’Iran. Les gouvernements participants ont assuré l’AIEA de leur total soutien pour qu’elle continue de s’acquitter de son mandat en Iran et ont prié ce dernier à coopérer pleinement 90 Le Groupe des fournisseurs nucléaires comprend actuellement 45 pays qui s’emploient à prévenir la prolifération des armes nucléaires par l’établissement de directives rigoureuses sur l’exportation de matières nucléaires. Les membres du Groupe sont les suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bélarus, Belgique, Brésil, Bulgarie, Canada, Chine, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, États-Unis, Fédération de Russie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Japon, Kazakhstan, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie et Ukraine. 31 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 avec l’Agence. Ils ont convenu de l’importance des mesures de confiance pour résoudre la question et ont appuyé totalement le processus en cours dans diverses instances en vue de parvenir à une solution diplomatique à la question nucléaire iranienne. Afin de renforcer davantage les mesures prises par les gouvernements participants en faveur du contrôle des exportations, le Groupe des fournisseurs nucléaires a décidé d’adopter, entre autres, les mesures suivantes : i)Une révision des directives gouvernant le partage de l’information au sein du Groupe des fournisseurs nucléaires; ii)Une approche permettant de poursuivre au sein du Groupe des fournisseurs nucléaires, les entretiens concernant le Groupe consultatif; iii) Un amendement à la Partie I des directives afin d’y inclure la mention de valves spécialement conçues ou mises au point pour leur utilisation dans les usines d’enrichissement91; et iv)La possibilité d’incorporer les résultats de l’atelier du Groupe des fournisseurs nucléaires sur les technologies sensibles dans les activités de prospection. Les gouvernements participant ont également convenu de poursuivre les entretiens sur : i)La question des États non membres adhérant aux directives qui régissent le Groupe des fournisseurs non nucléaires en vue d’élargir l’application de systèmes de contrôle généralisés et efficaces; ii)Le renforcement accru des directives régissant le Groupe s’agissant du respect des contrôles spéciaux sur les rapports sensibles; et iii) L’examen ou la clarification des procédures internes en vue d’améliorer les échanges d’information sous tous leurs aspects. Par ailleurs, dans le cadre des actuels programmes de prospection du Groupe, les gouvernements participants se sont entendus pour confier au Président et à la Troïka92 la tâche de maintenir les contacts 91 On peut consulter les directives sur http://www.nuclearsuppliersgroup.org/ guide.htm (17 juillet 2007). 92 La Troïka se compose du dernier Président, du Président en exercice et du futur Président du Groupe des fournisseurs nucléaires (Norvège, Brésil et Afrique du Sud). 32 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération avec des gouvernements non participants et certaines organisations internationales. Les gouvernements participants ont poursuivi l’examen des questions soulevées par la déclaration conjointe États-Unis/Inde de juillet 200593. Dans ce contexte, ils ont envisagé une éventuelle collaboration entre le Groupe et l’Inde dans le domaine nucléaire civil. Ils ont décidé de poursuivre les consultations et de revenir sur cette question lors de la prochaine réunion ordinaire du Groupe consultatif lorsqu’ils auraient plus d’information à leur disposition. Régime de contrôle de la technologie relative aux missiles Le Régime de contrôle de la technologie relative aux missiles a tenu sa vingt et unième Assemblée plénière à Copenhague du 2 au 6 octobre 2006, pour faire le point sur ses activités et intensifier ses efforts de prévention de la prolifération des missiles94. Les partenaires du MTCR (les partenaires95) ont échangé des informations et discuté des tendances dominantes en matière de mise au point et d’essais de missiles dans le monde, Ils ont fait état également du risque accru de prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs ainsi que de la prolifération de missiles en Asie du Nord-est, en Asie du Sud et au Moyen-Orient. Notant la pertinence des résolutions 1695 (2006) et 1696 (2006) du Conseil de sécurité (consacrées à la République populaire démocratique de Corée96 pour ce qui concerne les contrôles à l’exportation au titre du RCTM), les partenaires se sont déclarés déterminés à donner suite aux appels lancés dans ces résolutions, à savoir : faire preuve de vigilance et empêcher les transferts d’articles, matières, biens et technologies qui pourraient servir à des programmes de mise au point de missiles qui 93 La Déclaration commune est publiée sur http://www.whitehouse.gov/news/ releases/2005/07/20050718-6html (consulté à la date du 17 juillet 2007). 94 Le RCTM est une association libre et bénévole de pays qui partagent le même objectif de non-prolifération de systèmes automatiques de vecteurs capables de lancer des armes de destruction massive, et qui cherche à coordonner les efforts de délivrance de licences d’exportation visant à prévenir leur prolifération. Pour plus de détails on peut consulter www.mtcr.info. 95 Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Danemark, Espagne, États-Unis, Fédération de Russie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Japon, Luxembourg, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Corée, République tchèque, RoyaumeUni, Suède, Turquie et Ukraine. 96 Voir annexes II et III du présent chapitre pour les textes des résolutions. 33 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 suscitent des craintes de prolifération, et ceci dans le respect des législations nationales et du droit international. L’Assemblée plénière a donné son appui sans réserve à la résolution 1695 (2006) du Conseil de sécurité, et a souligné la détermination des partenaires à respecter intégralement les exigences de contrôle des exportations formulées dans la résolution. À cet égard les partenaires ont également noté que la République populaire démocratique de Corée avait annoncé un test nucléaire. Ils sont convenus de mesures pratiques en vue d’appliquer les deux résolutions du Conseil de sécurité. Les partenaires du RCTM ont réaffirmé leur appui à la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité. L’Assemblée plénière a confirmé la volonté des partenaires qui en ont les moyens d’offrir leur concours aux États non membres, comme le prévoit la résolution, et elle a prescrit au Président de poursuivre les rapports avec le Comité institué en vertu de cette résolution. Les partenaires ont favorablement accueilli l’offre du Danemark de tenir à Copenhague, en avril 2007, une conférence sur la prolifération des missiles, à l’occasion du vingtième anniversaire du RCTM. Questions relatives aux missiles Code de conduite de La Haye contre la prolifération des missile balistiques Les États adhérents ont tenu leur cinquième conférence ordinaire à Vienne, les 22 et 23 juin97. La Conférence a examiné, entre autres, le 97 Fin 2006, les 125 pays suivants étaient signataires du Code de conduite in ternational contre la prolifération des missiles balistiques : Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bélarus, Belgique, Bénin, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Chili, Chypre, Colombie, Comores, Costa Rica, Croatie, Danemark, El Salvador, Espagne, Estonie, États-Unis d’Amérique, ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie, Finlande, France, Gabon, Géorgie, Ghana, Grèce, Guinée, Guinée-Bissau, Hongrie, Îles Cook, Îles Marshall, Irlande, Islande, Italie, Jamahiriya arabe libyenne, Japon, Jordanie, Kenya, Kiribati, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malte, Maroc, Mauritanie, Micronésie (États fédérés de), Monaco, Nicaragua, Niger, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Ouganda, Ouzbékistan, Palau, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République de Corée, République de Moldova, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Rwanda, Saint-Siège, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Slovaquie, Slovénie, Soudan, Suède, Suisse, Suriname, Tadjikistan, Tanzanie, Tchad, Timor-Leste, Tunisie, 34 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération renforcement des mesures de confiance, comprenant une notification préalable au lancement des missiles balistiques, des lanceurs spatiaux, la déclaration annuelle sur les missiles balistiques et les politiques relatives aux lanceurs spatiaux. Elle s’est également penchée sur l’importance des activités de diffusion pour appuyer son universalisation, afin d’accroître le nombre des États adhérents. Le Président, Omar Zniber (Maroc) a informé la Conférence de ses projets visant à promouvoir, au Moyen-Orient et en Afrique, le Code de conduite international contre la prolifération des missiles balistiques. Il a été décidé que la prochaine Conférence ordinaire des États signataires se tiendrait à Vienne les 31 mai et 1er juin 2007. Résolutions 1540 (2004) et 1673 (2006) du Conseil de sécurité Le 27 avril, le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1540 (200498) a présenté au Conseil de sécurité un rapport sur l’état d’avancement de l’application de la résolution 1540 du Conseil de sécurité99 notamment sur les observations, conclusions et recommandations afin de dynamiser le processus d’application et aussi de permettre aux États de répondre à leurs besoins. Le même jour, par sa résolution 1673 (2006100), le Conseil de sécurité a prorogé de deux années supplémentaires le mandat du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1540. Dans la même résolution, le Conseil de sécurité a, entre autres, réitéré les décisions et les exigences arrêtées dans sa résolution 1540 (2004), soulignant l’importance que revêtait l’application intégrale de cette résolution par tous les États, et a demandé à tous les États qui ne l’avaient pas encore fait de présenter sans tarder au Comité leur premier rapport sur les mesures qu’ils avaient prises ou envisagé de prendre pour mettre en application la résolution. Par ailleurs, il a encouragé la poursuite du dialogue qui s’est instauré entre le Comité et les États sur l’application intégrale de la résolution 1540 (2004) et a invité le Comité à envisager avec les États et les organisations internationales, régionales et sous régionales la possibilité d’échanger des données Turquie, Tuvalu, Ukraine, Uruguay, Vanuatu, Venezuela (République bolivarienne du) et Zambie. 98 Le Président était Peter Burian (Slovaquie). 99 Op. cit., note de bas de page 84. 100 Op. cit., note de bas de page 85. 35 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sur l’expérience acquise et les enseignements tirés dans les domaines visés par la résolution. Par sa résolution 1673 (2006), le Conseil de sécurité a également décidé que le Comité lui soumettrait, le 27 avril 2008 au plus tard, un rapport indiquant si la résolution 1540 (2004) avait été appliquée. Examen des rapports À la fin de 2006, 133 États Membres et une organisation avaient présenté au Comité leur premier rapport national, tandis que 59 États ne l’avaient pas encore fait101. En réponse à la demande formulée par le Comité après l’examen des premiers rapports nationaux, 84 États ont fourni des informations complémentaires/actualisées102. Activités de sensibilisation Tout au cours de l’année 2006, le Comité a poursuivi ses activités de sensibilisation afin d’amener les États à mettre en œuvre les résolutions 1540 (2004) et 1673 (2006) du Conseil de sécurité. Le Département des affaires de désarmement de l’ONU, en accord et en collaboration avec le Comité créé par la résolution 1540 (2004), a tenu trois séminaires régionaux à ce sujet. Beijing Le premier séminaire relatif à l’application de la résolution 1540 (2004) dans la région de l’Asie et du Pacifique s’est tenu à Beijing les 12 et 13 juillet. Il était organisé sous l’égide du Gouvernement chinois et coparrainé par l’Australie, le Danemark, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Union européenne, et appuyé par le Département des affaires de désarmement. Le séminaire comptait 70 participants 101 Le Monténégro devenu récemment Membre de l’ONU a présenté son premier rapport avec la Serbie. 102 On peut consulter la liste des États ayant présenté leurs rapports, sur le site http://disarmament2.un.org/Committee1540/report.html. 36 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération venus de 23 pays de la région103, d’autres États Membres du Conseil de sécurité et d’organisations internationales104. Ce séminaire a donné lieu à diverses présentations sur un certain nombre de sujets, notamment l’état d’avancement du processus d’application au niveau régional; les interdictions au titre de traités et de conventions; l’application de mesures visant à comptabiliser, mettre en sûreté et protéger physiquement les matières nucléaires, chimiques et biologiques ainsi que leurs vecteurs; et la mise en œuvre de contrôles à l’exportation105. Accra Par l’intermédiaire du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique et en collaboration avec le Gouvernement ghanéen, le Département des affaires de désarmement a organisé le premier séminaire sur l’application de la résolution 1540 (2004) en Afrique, qui s’est tenu les 9 et 10 novembre. Il était coparrainé par la Norvège et l’Union européenne, et des représentants de 21 États africains106 ainsi que de deux organisations sous-régionales qui participaient107. Les États-Unis, la France, le Kazakhstan, le Royaume-Uni, l’Union européenne et d’autres organisations internationales étaient également représentés108. Le séminaire a abordé un certain nombre de questions, dont la nécessité d’une prise de conscience accrue de 103 Afghanistan, Australie, Bangladesh, Cambodge, Chine, Fédération de Russie, Fidji, Inde, Indonésie, Japon, Kazakhstan, Mongolie, Myanmar, Népal, NouvelleZélande, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, République de Corée, République démocratique populaire Lao, Singapour, Thaïlande et Vietnam. 104 L’AIEA ainsi que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) participaient. 105 On trouvera le texte de toutes les présentations et déclarations faites au cours du séminaire dans le recueil de documents hors série n° 11 du Département des affaires de désarmement, que l’on peut également consulter sur http://disarmament2.un.org/OccasionalPapers.html. 106 Afrique du Sud, Algérie, Botswana, Burkina Faso, Congo, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Libéria, Malawi, Maurice, Mozambique, République unie de Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Togo et Zim babwe. 107 La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des États de l’Afrique centrale.. 108 Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires PrepCom, l’AIEA, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). 37 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 la part des gouvernements africains de tous les aspects de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité; d’accroître les capacités des dirigeants et de renforcer celles des institutions compétentes; et de mettre à contribution les organisations régionales et sous régionales africaines dans le processus d’application. Le séminaire a également engagé tous les gouvernements africains à présenter leurs rapports nationaux sur l’application109. Lima Sous l’égide du Gouvernement péruvien, un séminaire consacré à l’application de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité a été organisé à Lima les 27 et 28 novembre. Coparrainé par l’Union européenne et l’Espagne avec l’appui du Département des affaires de désarmement de l’ONU et le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes, le séminaire faisait suite au séminaire régional de 2005 tenu à Buenos Aires. Les débats ont porté essentiellement sur les principaux faits nouveaux, les obstacles et les leçons retenues depuis cette date. Des représentants de 26 États de la région110, des organisations régionales et sous-régionales111 ainsi que des organisations internationales112 ont pris part au séminaire113. Autres activités de sensibilisation Le Président du Comité 1540 a pris la parole à la dix-huitième Conférence des Nations Unies sur les questions de désarmement tenue 109 Toutes les présentations et déclarations faites à l’occasion de ce séminaire sont publiées dans le recueil de documents hors série n° 12 du Département des affaires de désarmement et également sur http://disarmament2.un.org/OccasionalPapers.html. 110 Antigua-et-Barbuda, Argentine, Barbade, Belize, Bolivie, Brésil, Chili, Co lombie, Costa Rica, Cuba, Équateur, El Salvador, Guatemala, Honduras, Jamaïque, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République dominicaine, Sainte-Lucie, Suriname, Trinité-et-Tobago, Uruguay et Venezuela (République bolivarienne du). 111 Communauté andine, Communauté des Caraïbes et Marché commun des Caraïbes et l’Organisation des États américains. 112 L’AIEA, l’OIAC et l’Organisation du TICE PrepCom. 113 Toutes les présentations et déclarations faites au séminaire seront publiées dans le recueil de documents hors série n°13 (à paraître) que l’on peut consulter sur : http://disarmament2.un.org/OccasionalPapers.html. 38 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération à Yokohama (Japon) du 21 au 23 août. Il a dressé un bilan détaillé des activités du Comité et examiné l’état d’avancement du processus d’application de la résolution114. Le 8 novembre, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a tenu une réunion de travail à Vienne sur l’application de la résolution 1540 (2004). Le Président du Comité 1540, un expert du Comité et un représentant du département des affaires de désarmement ont également participé à un atelier tenu à Vienne par l’OSCE sur la résolution 1540 (2004), le 8 novembre115, et une réunion spéciale à Washington tenue par la Commission sur la sécurité continentale, de l’Organisation des États américains, sur la lutte contre la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques, de leurs vecteurs et matières connexes, le 11 décembre116. Base de données législatives Au titre des efforts qu’il déploie pour encourager le partage des informations sur l’application de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité, le Comité a créé une base de données législatives afin de fournir des renseignements complémentaires sur l’application des lois, règlements et mesures se rapportant à la résolution. Consultable sur le site officiel du Comité, la base de données vise en outre à faciliter les échanges d’informations entre les États et présente des liens renvoyant aux sources publiques pertinentes117. Coopération avec d’autres comités compétents, créés par le Conseil de sécurité Le Comité 1540 a coopéré étroitement avec le Comité contre le terrorisme118 et avec le Comité des sanctions concernant Al-Qaida et 114 Voir le communiqué de presse de l’ONU sur http://www.un.org/News/ Pressocs/2006/doc.3041.doc.htm. 115 Pour plus d’informations sur l’atelier, voir http://www.osce.org/item/22001. html. 116 Pour plus d’informations sur la réunion, voir http://www.opcw.org/ pressreleases/2006/PR96_2006.html. 117 La base de données peut être consultée sur http://disarmament2.un.org/ Committee1540/legalDB.html. 118 Pour plus ample information sur le Comité contre le terrorisme voir http:// www.un.org/Docs/sc/committees/1373/submitted_reports.html 39 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 les Taliban, créé par la résolution 1267 (1999119) dans des domaines d’intérêt commun, conformément à la résolution 1566 (2004120) et à la déclaration du Président du Conseil en date du 25 avril 2005121. Au cours de l’année, les trois Comités ont conjointement communiqué des informations au Conseil de sécurité, les 21 février, 30 mai et 28 septembre respectivement122. Activités pertinentes de l’AIEA Nombre de programmes et activités de l’AIEA répondent également aux demandes des résolutions 1540 (2004) et 1673 (2006). Il convient de noter en particulier que le Plan de sécurité nucléaire de l’Agence pour la période 2006-2009123 présentait une compilation des activités et un plan d’exécution. Par ces activités, l’Agence aidait les États à empêcher que les matières nucléaires et les technologies connexes ne tombent aux mains d’acteurs non étatiques, aidant de ce fait les États à remplir leurs obligations internationales, notamment celles qui sont exigées aux termes de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité de l’ONU. L’AIEA a également préconisé que le Comité 1540 informe activement les États membres des activités et programmes de l’AIEA. La manière la plus pratique reste que le Comité continue d’encourager les États membres qui demandent l’assistance de l’AIEA à œuvrer directement avec elle tout en rendant compte des progrès réalisés dans l’accomplissement de leurs obligations internationales, selon qu’il conviendra, aux organes compétents, en particulier au Comité 1540. 119 Pour plus ample information sur le Comité 1267, voir http://www.un.org/sc/ committees/1267/index.shtml. 120 La résolution S/Res/1566(2005) a été adoptée par le Conseil de sécurité à sa 5053e séance, le 8 octobre 2004. 121 Voir S/PRST/2005/16. 122 Pour plus ample information sur le Comité 1540, voir http://disarmament2. un.org/Committee1540. 123 Op. cit., note de bas de page 81. 40 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération Déclarations politiques et autres initiatives Système de dissuasion nucléaire Trident En décembre 2006, le gouvernement travailliste britannique a publié un Livre blanc annonçant son intention de maintenir son système de dissuasion nucléaire124. Le Royaume-Uni est actuellement le seul État nucléarisé qui soit doté d’un système de vecteurs d’armes nucléaires. Il se compose de quatre sous-marins nucléaires Vanguard porteurs de missiles Trident II D5125. Chaque sous-marin peut transporter 16 missiles de ce type, et chaque missile peut comporter jusqu’à 12 ogives nucléaires. Le nombre d’ogives sur chaque sous-marin a été réduit à 48 sur une capacité maximale de 96. Comme les actuels sous-marins doivent parvenir au terme de leur durée de service début 2020, le Royaume-Uni a décidé de remplacer les Vanguard et de fabriquer une nouvelle génération de sous-marins pour maintenir sa dissuasion nucléaire. Bien que le Royaume-Uni veuille élargir et moderniser sa capacité de dissuasion nucléaire, on croit savoir qu’il s’accommodera d’un arsenal nucléaire plus restreint puisqu’il envisage de réduire de 20 % le nombre des ogives opérationnelles disponibles, qui sera inférieur à 160. Perspectives de création de mécanismes mondiaux d’approvisionnement en combustible nucléaire Centres internationaux du cycle du combustible nucléaire (CICCN) Le 25 janvier, au sommet de la communauté économique eurasienne, tenu à Saint-Pétersbourg, le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a proposé la création d’une infrastructure électronucléaire mondiale (GNPI), qui mettrait en place un réseau de CICCN afin de fournir aux États qui en sont dépourvus, des services complets de combustible, y compris l’enrichissement de l’uranium, la fabri- 124 « The Future of the United Kingdom’s Nuclear Deterent », Cm 6994, est disponible sur http://www.mod.uk (consulté à la date du 18 juillet 2007). 125 Le Royaume-Uni a pu se procurer des missiles Trident grâce à son étroite coopération traditionnelle avec les États-Unis en matière de défense. 41 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 cation et le retraitement du combustible126. Les centres seraient placés sous le régime de garanties de l’AIEA et fourniraient aux États, de manière impartiale, des services relatifs au cycle du combustible. L’initiative vise à limiter la diffusion de technologies se prêtant à la prolifération tout en garantissant la fourniture de combustible aux États qui renoncent à se doter de capacités complètes de production du cycle du combustible nucléaire. La Russie a proposé que plusieurs centres internationaux du combustible nucléaire soient opérationnels dans diverses régions, et a offert d’héberger le premier. Le Kazakhstan s’est joint à l’initiative et le 26 octobre la construction d’un centre conjoint russo-kazakh à l’usine d’électrolyse chimique en Sibérie orientale127 a été annoncée avec le projet d’enrichir l’uranium à partir du Kazakhstan. Partenariat mondial pour l’énergie nucléaire Le 6 février, les États-Unis ont annoncé le lancement d’une nouvelle initiative de Partenariat mondial pour l’énergie nucléaire en vue de promouvoir l’utilisation de l’énergie nucléaire tout en limitant les risques de prolifération128. Les éléments du programme comprennent, entre autres, l’installation d’un réacteur à consommation perfectionné pour utiliser le combustible nucléaire usé, ce qui éliminerait l’option d’une séparation du plutonium pour utilisation dans les armes nucléaires, et réduirait le volume des déchets radioactifs. Le Partenariat a également envisagé la création d’un consortium d’États dotés de technologies nucléaires de pointe chargé de fournir aux pays en développement actuellement dépourvus de capacités de retraitement, des réacteurs de réseaux appropriés et du combustible neuf, moyennant leur engagement de s’abstenir d’activités relatives au cycle du combustible. Les réacteurs seraient construits sous le contrôle du Partenariat de manière à répondre aux besoins des pays en développement, 126 Voir « Securing the Nuclear Fuel Cycle: What Next? Global Nuclear Power Infrastructure », publié sur http://www.iaea.org/Publications/Magazines/Bulletin/ Bul1481/ htmls/nuclear_fuel_cycle.html (consulté à la date du 1er août 2007). 127 Information : le responsable russe de l’énergie nucléaire annonce que le cen tre russo-kazakh d’enrichissement de l’uranium va ouvrir sous peu, d’après le Inter national Herald Tribune du 26 octobre 2006 publié sur http://www/iht.com/articles/ ap/2006/10/26/europe/EU_GEN_Russia_Kazakhstan_Nuclear.php (consulté à la date du 1er août 2007). 128 Pour une information complète sur le Partenariat mondial pour l’énergie nu cléaire voir le site du United States Department of Energy : http:/www.gnep.energy. gov/gnepProgram.html (consulté à la date du 1er août 2007). 42 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération compte tenu de leurs industries et de leurs réseaux électriques. En vertu des accords internationaux régissant les concessions d’exploitation du combustible dans le cadre du Partenariat, les fournisseurs seront tenus pour responsables de la sécurité et du traitement final du combustible irradié. Garantie de la sécurité d’approvisionnement dans le cycle du combustible sur le plan international En mai, un groupe d’experts de l’industrie nucléaire représentant quatre des principaux fournisseurs mondiaux de services d’enrichissement de l’uranium ont présenté un rapport par l’intermédiaire de l’Association nucléaire mondiale129 dans l’intention de contribuer à l’initiative de l’AIEA sur « le renforcement des assurances en matière de non-prolifération concernant les cycles du combustible nucléaire civils, tout en préservant l’assurance des approvisionnements et des services dans le monde130 ». Il suggère également plusieurs mécanismes visant à fournir du combustible nucléaire aux pays décidés à ne pas créer leur propres cycles de combustible nucléaire. Fiabilité de l’accès au combustible nucléaire En juin, six des principaux États fournisseurs de services d’enrichissement131 ont présenté aux États membres de l’AIEA une proposition intitulée : « Concept d’un mécanisme multilatéral procurant un accès sûr à du combustible nucléaire ». La proposition concernant la fourniture assurée d’uranium faiblement enrichi à des États renonçant à se doter de leurs propres installations d’enrichissement, fut annoncée en juillet au sommet du G-8 à Saint-Pétersbourg par Georges Bush, président des États-Unis et Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie132; les deux présidents se sont également décla129 Voir « Assurer la sécurité des approvisionnements dans le cycle international du combustible nucléaire », 12 mai 2006, disponible sur http://www.world-nuclear.org/reference/pdf/security.pdf (consulté en date du 1er août 2007). 130 Voir le rapport du groupe d’experts présenté au Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique le 22 février 2005, INFCIRC/640, disponible sur http://www.iaea.org/Publications/Documents/Infcircs/2005/infcirc640.pdf (consulté à la date du 1er août 2007). 131 Allemagne, États-Unis, Fédération de Russie, France, Pays-Bas et RoyaumeUni. 132 Voir la déclaration commune sur http://www.whitehouse.gov/news/releases/ 2006/07/20060717-2.html ou http://en.g8russia.ru/docs/20.html (consulté à la date du 1er août 2007). 43 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 rés favorables aux initiatives concernant le Partenariat mondial pour l’énergie nucléaire et l’Infrastructure électronucléaire mondiale mentionnés ci-dessus. Mécanisme de dépannage de l’AIEA pour un approvisionnement assuré en combustible nucléaire Le 12 septembre, le Japon a proposé un plan, complémentaire de la proposition relative à la garantie de l’accès au combustible nucléaire, intitulé « Mécanisme de dépannage de l’AIEA pour un approvisionnement assuré en combustible nucléaire133 ». Cette proposition fait valoir qu’outre les mesures proposées par les six États fournisseurs, il est indispensable « de prendre en compte non seulement les services d’enrichissement d’uranium, mais aussi toutes les activités importantes de la partie initiale du cycle de combustible, à savoir l’approvisionnement en uranium, l’entreposage, la conversion, l’enrichissement et la fabrication de combustible car le marché peut être défaillant à ces diverses étapes » et « de s’intéresser non seulement à la réaction en cas de défaillance du marché en ce qui concerne l’approvisionnement en combustible à l’uranium, mais aussi à la prévention d’une telle défaillance par la communication à l’AIEA d’informations à jour sur le marché, c’est-à-dire les capacités de chaque État dans les diverses activités liées à l’approvisionnement en combustible pour la production d’énergie d’origine nucléaire, de façon à améliorer la transparence du marché et à signaler une dégradation de la situation dès qu’elle est repérée ». Centre international d’enrichissement, selon la proposition du Ministre allemand des affaires étrangères Le 18 septembre, comme alternative aux suggestions précitées, le Ministre allemand des affaires étrangères134 a proposé une initiative multilatérale d’enrichissement de l’uranium sous les auspices de l’AIEA et conformément à sa réglementation des exportations. Cela aboutirait en fait à la création d’une installation nucléaire de l’AIEA sur un site international (pays tiers) qui serait financé par le pays hôte135. 133 Voir la proposition du Japon dans INFCIRC/683 du 15 septembre 2006 sur http://www.iaea.org/Publications/Documents/Infcires/2006/infcirc683.pdf (consulté à la date du 1er août 2007). 134 Frank-Walter Steinmeier. 135 Entretien du 18 septembre 2006, publié par le Auswärtiges Amt que l’on peut consulter sur http://www.auswaertiges-amt.de/diplo/en/Infoservice/Presse/Interview/ 2006/060918-Handelsblatt.html (consulté à la date du 1er août 2007). 44 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération Engagement de 50 millions de dollars au titre de l’Initiative relative à la menace nucléaire Le 19 septembre, le Président adjoint136 de l’Initiative relative à la menace nucléaire a annoncé que l’Organisation s’engagerait à verser 50 millions de dollars à l’AIEA pour la création d’un stock d’uranium faiblement enrichi.. Sous réserve d’un engagement supplémentaire de 100 million de dollars par un ou plusieurs États membres, et sur approbation de l’AIEA la proposition vise à assurer la fourniture de combustible nucléaire aux pays qui ont choisi de ne pas se doter d’un cycle du combustible nucléaire137. Commission sur la prolifération des armes de destruction massive L’année 2006 a été marquée par la publication du rapport final de la Commission internationale sur la prolifération des armes de destruction massive, présidée par Hans Blix138. La Commission a été créée en 2003 par le Gouvernement suédois, à la suite d’une proposition initiale de l’ancienne secrétaire générale adjointe aux affaires de désarmement, Jayantha Dhanapala qui, par la suite, occupa le poste de commissaire. Les 60 recommandations du rapport soulignent qu’il est nécessaire d’aller de l’avant dans le domaine du désarmement nucléaire, et comporte, entre autres, des propositions portant sur une réduction radicale des armes nucléaires, la création de secrétariats pour la Convention sur les armes biologiques et le TNP, la création d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient, la limitation de la défense antimissiles, et l’interdiction des armes spatiales, ainsi qu’un sommet mondial à l’Assemblée générale sur les thèmes des armes de destruction massive sous tous leurs aspects. Des extraits dudit rapport ont été publiés en tant que document de l’Assemblée générale à sa soixantième session139. 136 Sam Nunn. IAEA/NTI communiqué de presse du 19 septembre 2006, disponible sur http://www.nti.org/e_press/release-IAEA_feulbank_091906.pdf (consulté à la date du 1er août 2007). 138 Les armes de terreur : Débarrasser le monde des armes nucléaires, biologiques et chimiques (Stockholm, Suède : Commission sur la prolifération des armes de destruction massive, 2006), http://www.wmdcommission.org/files/Weapons_of_Terror.pdf. 139 Voir lettre datée du 29 juin 2006 adressée au Secrétaire général par le Re présentant permanent de la Suède auprès de l’Organisation des Nations Unies, A/60/934. 137 Voir 45 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Assemblée générale, 2006 61/57. Conclusion d’arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes. Le 20 octobre, le Pakistan a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 506). La Première Commission l’a adopté le 23 octobre par 108 voix contre 57 avec une abstention, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 119 voix contre 59 avec une abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 408 et 527 respectivement. La résolution a recommandé entre autres que les efforts soient intensifiés en vue de parvenir à une approche ou à une formule commune qui pourrait figurer dans un instrument international ayant force obligatoire, et de faire en sorte que les diverses options possibles, en particulier celles qui sont envisagées à la Conférence du désarmement, soient étudiées plus avant. Elle a recommandé en outre que la Conférence du désarmement poursuive activement des négociations intensives en vue de parvenir rapidement à un accord et de conclure des accords internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes, en tenant compte du large mouvement en faveur de la conclusion d’une convention internationale et en prenant en considération toutes autres propositions visant à atteindre ce même objectif. Première Commission. Après le vote, les États-Unis ont fait savoir qu’ils restaient opposés à toute proposition concernant des garanties négatives de sécurité. Le Japon a voté pour le projet de résolution, estimant que la question des garanties négatives de sécurité devait être traitée sans préjuger, mais sur la base, de résultat des débats en cours au sein de la Conférence du désarmement. 61/65. Vers un monde exempt d’armes nucléaires : accélération de la mise en œuvre des engagements en matière de désarmement nucléaire. Le Mexique a présenté projet de résolution le 25 octobre en son nom propre et au nom des pays de la Coalition pour un nouvel agenda (la liste des auteurs figure à la page 507). Le projet révisé a été adopté par la Première Commission le 27 octobre par 147 voix contre 8 avec 12 abstentions et, le 6 décembre par l’Assemblée générale par 157 voix contre 7 avec 13 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 421 et 534 respectivement. La résolution a continué de souligner le rôle central du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et son universalité pour réa46 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération liser le désarmement nucléaire et la non-prolifération et a demandé à tous les États parties de respecter leurs obligations; elle a condamné l’essai d’armes nucléaires que la République populaire démocratique de Corée a annoncé le 9 octobre 2006, tous les essais d’armes nucléaires par des États qui ne sont pas encore parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et tout autre essai d’armes nucléaires par un État quel qu’il soit, et a prié instamment la République populaire démocratique de Corée d’annuler la dénonciation du Traité qu’elle a annoncée. Première Commission. Avant de voter contre la résolution, le Pakistan a fait observer que les changements apportés au projet de résolution étaient injustifiés et inacceptables car ils compromettaient les principes d’objectivité, de non-discrimination et d’équité. L’Inde a expliqué qu’elle ne pouvait appuyer la résolution car elle était dénuée de propositions positives et il n’y était pas fait mention du principe de non-recours en premier aux armes nucléaires et de leur non-utilisation contre des États non dotés de l’arme nucléaire, ni de la réduction des dangers nucléaires par la levée de l’état d’alerte. En outre, la résolution n’a pas condamné tous les essais d’armes nucléaires effectués par des États parties au Traité sur la non-prolifération. De plus, l’Inde ne peut accéder à la demande qui lui est faite d’adhérer au TNP en tant qu’État non doté d’armes nucléaires. La République populaire démocratique de Corée s’est déclarée opposée à la résolution, estimant qu’elle traitait de l’essai nucléaire mené par la République populaire démocratique de Corée de manière partiale et biaisée. Après avoir appuyé la résolution, le Venezuela a déclaré que sans exception, étant donné la menace que constituent les armes nucléaires pour la survie de l’humanité, des efforts multilatéraux déployés en faveur du désarmement et de la non-prolifération nucléaires devraient être menés de front et sur une base non discriminatoire en vue de parvenir à l’élimination complète de ces armes. Votant en faveur, l’Iran a appuyé sans réserve l’élimination complète des armes nucléaires en vue d’instaurer un monde totalement exempt de ces armes, et a considéré le Traité sur la non-prolifération comme la pierre angulaire du désarmement et de la non-prolifération nucléaires. La Chine a voté en faveur du projet de résolution et a expliqué sa position en sept points, précisant notamment que les mesures en faveur du désarmement nucléaire devaient s’inspirer des directives relatives au maintien d’un équilibre et d’une stabilité stra tégiques à l’échelle mondiale et à une sécurité non diminuée pour tous. 47 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 L’Australie a décidé de s’abstenir dans le vote en raison des réserves qu’elle a maintenues à propos de certains éléments du projet de résolution en particulier l’omission des progrès réalisés dans la réduction des arsenaux nucléaires, et la production d’une liste de pays spécifiquement cités alors que l’on demande l’universalisation du Traité. Le Royaume-Uni s’exprimant au nom de la France, des ÉtatsUnis et en son nom propre, a noté que la résolution n’avait tenu compte ni des progrès réalisés en faveur du désarmement nucléaire ni des efforts que déploient les États pour tenir leurs engagements, comme le démantèlement des installations de production de matières fissiles à des fins militaires ou la réduction des arsenaux nucléaires. La Russie s’est abstenue parce qu’elle ne pouvait souscrire à l’idée d’accélérer le désarmement nucléaire de façon artificielle sans tenir compte des contraintes politiques, techniques et financières. De plus, elle ne voit aucune raison de faire état de recommandations émanant d’organisations non gouvernementales. 61/74. Volonté renouvelée de parvenir à l’élimination totale des armes nucléaires. Le 10 octobre le projet de résolution a été présenté par le Japon au nom des auteurs ( la liste des auteurs figure à la page 510). La Première Commission l’a adoptée le 26 octobre par 168 voix contre 4 avec 8 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 167 voix contre 4 avec 7 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 435 et 540 respectivement. La résolution a souligné entre autres l’importance d’un examen effectif du Traité et a engagé tous les États parties au Traité à œuvrer de concert pour que la première session du Comité préparatoire, en 2007, se déroule de manière constructive, afin de favoriser le succès de la Conférence des Parties chargée d’examiner en 2010 le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires; encourage les États à poursuivre leurs efforts dans le cadre de la coopération internationale, pour réduire les matières pouvant être utilisées dans la fabrication d’armes nucléaires; et engage la Conférence du désarmement à reprendre immédiatement ses travaux de fond dans toute la mesure du possible, compte tenu des faits nouveaux intéressant la Conférence, survenus en 2006. Première Commission. Avant le vote, la République populaire démocratique de Corée a déclaré qu’il ne pouvait appuyer le projet de résolution du fait qu’il traitait de manière partiale et subjective des essais nucléaires. Elle a estimé que la résolution montait en épingle 48 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération de manière sélective le droit de la République populaire démocratique de Corée de défendre sa souveraineté. Après avoir voté en faveur, la France, expliquant son vote, a déclaré qu’elle avait décidé d’apporter son soutien aux États qui abordaient avec sérieux et bonne foi la question du désarmement nucléaire et espérait que dans l’avenir il serait davantage tenu compte des principes d’ irréversibilité et de transparence. Le Venezuela a déclaré qu’il était favorable à la résolution et partisan de l’élimination des armes nucléaires sous l’égide des Nations Unies dans le cadre des efforts multilatéraux simultanés en matière de désarmement nucléaire et de non-prolifération. L’Inde a voté contre le projet de résolution car il comporte certains éléments qu’elle a jugés inacceptables, tels la demande faite aux États non dotés de l’arme nucléaire d’adhérer au Traité sur la nonprolifération des armes nucléaires. Les États-Unis ont voté contre du fait que la résolution continuait de manifester son soutien au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Le Pakistan n’a pas approuvé ce projet de résolution car le texte plaçait un accent disproportionné sur la non-prolifération aux dépens du désarmement nucléaire. Par ailleurs, le Pakistan ne pouvait accepter que le texte invite les États non dotés de l’arme nucléaire à accéder au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), pas plus qu’il se considère lié par une quelconque disposition émanant d’instances dans lesquelles il n’est pas représenté. L’Égypte s’est abstenue lors du vote car elle estime que le projet de résolution devrait tenir compte de toutes les normes applicables au régime de non-prolifération établi par le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et par les résolutions, décisions et documents finals des conférences d’examen tenues par la suite. L’Égypte a fait observer en outre que le paragraphe 11 allait à l’encontre du consensus auquel avait abouti la Commission du désarmement a propos de négociations concernant un traité international sur l’arrêt de la production de matières fissiles. L’Iran s’est abstenu estimant que le texte n’était pas suffisamment équilibré du fait qu’il se concentrait sur une seule question, celle d’un traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles. Israël s’est abstenu dans l’impossibilité de cautionner certains des paragraphes de cette résolution qui différaient radicalement de sa propre politique. Il est toutefois en accord avec les paragraphes concernant la non-prolifération. 61/78. Désarmement nucléaire. Le 18 octobre, le Myanmar a présenté au nom des auteurs, le projet de résolution (la liste des auteurs 49 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 figure à la page 513). La Première Commission a adopté le Projet de résolution le 23 octobre par 115 voix contre 18 avec 48 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 115 voix contre 48 avec 18 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 443 et 543 respectivement. La résolution a, entre autres, prié instamment les États dotés d’armes nucléaires de mettre immédiatement un terme au perfectionnement, à la mise au point, à la fabrication et au stockage d’ogives nucléaires et de leurs vecteurs, et les a de même prié instamment, à titre de mesures intérimaires, de lever immédiatement l’état d’alerte de leurs armes nucléaires et de prendre des mesures concrètes pour réduire encore le statut opérationnel de leurs systèmes d’armes nucléaires. Elle a demandé aux États dotés d’armes nucléaires de conclure, en attendant l’élimination totale de ces armes, un instrument juridiquement contraignant sur le plan international dans lequel ils s’engageraient collectivement à ne pas recourir en premier aux armes nucléaires, et portant sur les garanties de sécurité pour les États non dotés d’armes nucléaires contre la menace ou l’emploi de ces armes. La résolution a demandé en outre la convocation d’une conférence internationale sur le désarmement nucléaire sous tous ses aspects, en vue d’élaborer et d’examiner des mesures concrètes de désarmement nucléaire, et a prié le Secrétaire général de lui présenter à sa soixante-deuxième session, un rapport sur l’application de la présente résolution. Première Commission. À l’issue du vote, trois États ont expliqué la raison de leur abstention. L’Inde a déclaré que les armes nucléaires devaient être éliminées de manière progressive et systématique pour un désarmement international, vérifiable et non discriminatoire. Le Japon estime que le projet de résolution ne contient pas les éléments qui sont nécessaires pour que la communauté internationale, y compris les États dotés de l’arme nucléaire parvienne à un accord sur le désarmement nucléaire sur des bases réalistes et de manière progressive avec la participation de tous les États doté de l’arme nucléaire. Le Pakistan et convaincu que les références du projet de résolution à des documents relatifs aux Conférences des Parties chargées d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires sont injustifiées. 61/83. Suite donnée à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur la Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires. Le 10 octobre, la Malaisie a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 514). Le 27 octobre la Première Commission a adopté l’ensemble du projet de 50 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération résolution par 117 voix contre 27 avec 26 abstentions, le paragraphe 1 du dispositif par 159 voix contre 4 avec 3 abstentions. Le 6 décembre, l’Assemblée générale a adopté l’ensemble du projet de résolution par 125 voix contre 27 avec 26 abstentions, le paragraphe 1 du dispositif par 168 voix contre 3 avec 5 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 453 et 545 respectivement. La résolution a demandé instamment à tous les États de satisfaire immédiatement à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice en engageant des négociations multilatérales afin de parvenir sans tarder à la conclusion d’une convention relative aux armes nucléaires interdisant la mise au point, la fabrication, l’essai, le déploiement, le stockage, le transfert, la menace ou l’emploi de ces armes et prévoyant leur élimination. Elle a également prié tous les États de tenir le Secrétaire général informé des efforts qu’ils déploient et des mesures qu’ils prennent quant à l’application de la présente résolution et à la réalisation du désarmement nucléaire. Première Commission. Expliquant son abstention lors du vote, le Japon a fait valoir qu’il fallait effectuer des progrès réguliers et graduels avant de se lancer dans les négociations que le projet de résolution, au paragraphe 2, demande à tous les États d’entamer. Bien qu’elle ait voté contre la résolution, la Russie est favorable à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et se félicite de la signature du traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, dont il est fait mention au huitième alinéa du préambule et qui représente un pas important vers le renforcement du régime de non-prolifération des armes nucléaires. 61/85. Réduction du danger nucléaire. Le 10 octobre, l’Inde a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des au teurs figure à la page 516). La Première Commission l’a adopté le 23 octobre par 105 voix contre 50 avec 13 abstentions et l’Assemblée générale le 6 décembre par 118 voix contre 52 avec 13 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 457 et 547 respectivement. La résolution a demandé que les doctrines nucléaires soient réexaminées et, dans ce contexte, que les cinq États dotés d’armes nucléaires prennent immédiatement des mesures d’urgence pour ré duire les risques d’emploi involontaire ou accidentel des armes nucléaires. Elle prie en outre le Secrétaire général d’intensifier ses efforts et de soutenir les initiatives visant à favoriser les initiatives visant à favoriser l’application pleine et entière des sept recommanda51 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 tions formulées dans le rapport du Conseil consultatif pour les questions de désarmement140, et également de continuer à encourager les États membres à créer des conditions qui permettent de parvenir à un consensus international sur la tenue d’une conférence internationale pour définir les moyens d’éliminer les dangers nucléaires, comme il est proposé dans la Déclaration du Millénaire141, et de lui en rendre compte à sa soixante-deuxième session. Première Commission. Le Brésil a voté pour le projet de résolution, convaincu qu’un réexamen des doctrines nucléaires pourrait contribuer à réduire les risques d’emploi involontaire ou accidentel des armes nucléaires, et souligne que le désarmement nucléaire et l’élimination totale des armes nucléaires sont indispensables pour supprimer le danger de guerre nucléaire. 61/97. Convention sur l’interdiction de l’utilisation des armes nucléaires. Le 10 octobre l’Inde a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 520). La Première Commission l’a adopté le 10 octobre par 108 voix contre 50 avec 10 abstentions, et l’ Assemblée générale le 6 décembre par 119 voix contre 52 avec 10 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 478 et 550 respectivement. La résolution a demandé de nouveau à la Conférence du désarmement d’engager des négociations en vue de parvenir à un accord sur une convention internationale interdisant en toutes circonstances de recourir à la menace ou à l’emploi d’armes nucléaires, et de lui présenter un rapport sur les résultats de ces négociations. Première Commission. S’exprimant après avoir apporté son soutien au projet de résolution, le Brésil a précisé qu’un accord multilatéral, universel et contraignant interdisant l’emploi ou la menace d’armes nucléaires contribuerait à éliminer la menace nucléaire. 61/103. Le risque de prolifération nucléaire au Moyen-Orient. Le 19 octobre l’Égypte a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 521). Le 23 octobre la Première Commission a adopté l’ensemble du projet de résolution par 156 voix. contre 4 avec 6 abstentions, et le sixième alinéa su préambule par 165 voix contre 2 avec 6 abstentions. Le 6 décembre l’Assemblée générale a adopté l’ensemble du projet par 166 voix contre 140 Voir la note du Secrétaire général sur la réduction du danger nucléaire, datée du 24 septembre 2001, A/56/400, 141 Voir Déclaration du Millénaire du 13 septembre 2000, A/RES/55/2. 52 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération 5 avec 6 abstentions et le sixième alinéa du préambule par 165 voix contre 2 avec 6 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 488 et 552 respectivement. La résolution a demandé à Israël d’adhérer au Traité sur la nonprolifération, et de ne pas mettre au point, fabriquer, mettre à l’essai ou acquérir d’aucune autre manière des armes nucléaires, de renoncer à posséder de telles armes et de placer toutes ses installations nucléaires non soumises aux garanties sous les garanties générales de l’AIEA. Elle prie le Secrétaire général de lui rendre compte à sa soixante-deuxième session de l’application de la présente résolution. Première Commission. Israël a fait une déclaration générale sur le projet de résolution estimant qu’il manquait manifestement d’objectivité, omettait des faits, était litigieux et créait des dissensions, qu’il sapait, au lieu de la renforcer, la confiance entre les États de la région. Il a ajouté que ce texte ne reflétait pas les réalités de la région et qu’il mettait Israël à l’index. Avant de voter, la Finlande, au nom de l’Union européenne, a dit que tout en appuyant le projet de résolution l’Union se déclarait préoccupée de constater que le projet de résolution ne faisait pas référence à certains faits récents qu’il fallait prendre en considération en matière de prolifération nucléaire dans la région, en particulier le programme nucléaire iranien. La Suisse a soutenu le projet de résolution en tant qu’appel politique contre la prolifération nucléaire dans l’ensemble de la région, et a demandé à l’Iran de se conformer dans les meilleurs délais à la résolution 1696 (2006) du Conseil de sécurité. Le Canada a fait part de son intention de s’abstenir du fait des réserves qu’il a à formuler quant à la portée insuffisante et au caractère déséquilibré de ce projet. La résolution devrait insister sur les obligations qui incombent à tous les États de la région de respecter scrupuleusement et rigoureusement les engagements qu’ils ont pris en tant qu’États parties au Traité sur la non-prolifération. L’Australie a aussi déclaré son intention de s’abstenir pour une question de fond, notamment la référence à l’État d’Israël, alors qu’aucune référence n’est faite à d’autres États du Moyen-Orient qui sont pourtant un sujet de préoccupation en matière de prolifération nucléaire. À l’issue du vote, deux États ont expliqué les raisons de leur ab stention. Le Cameroun a fait valoir que le libellé de certaines dispositions de la résolution qui ciblaient nommément un État, gagnerait à être reformulé de manière plus équilibrée, non discriminatoire et donc moins polémique. L’Inde a estimé que le projet de résolution aurait dû se concentrer uniquement sur la région concernée. 53 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 61/515. Conférence des Nations Unies chargée de trouver les moyens d’éliminer les dangers nucléaires dans le contexte du désarmement nucléaire. Le projet de décision a été présenté par le Mexique. Il a été adopté par la Première Commission le 23 octobre par 116 voix contre 3 avec 44 abstentions, et par l’Assemblée générale le 6 décembre par 128 voix contre 3 avec 44 abstentions. Le texte de la décision et la répartition des voix figurent aux pages 492 et 553 respectivement. Aux termes de cette décision, l’Assemblée générale a décidé d’inscrire à l’ordre du jour de sa soixante-deuxième session une question intitulée « Conférence des Nations Unies chargée de trouver les moyens d’éliminer les dangers nucléaires dans le contexte du désarmement nucléaire ». Questions relatives au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires 61/70. Conférence des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d’examiner le Traité en 2010 et Comité préparatoire. Le 10 octobre, le Brésil a présenté le projet de résolution. Le 30 octobre la Première Commission a adopté le projet révisé par 163 voix contre zéro avec 3 abstentions et l’Assemblée générale le 6 décembre par 175 voix contre zéro avec 3 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 430 et 538 respectivement. La résolution a pris note de la décision des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de tenir la première session du Comité préparatoire du 30 avril au 11 mai 2007 à Vienne, et a invité le Secrétaire général à fournir l’assistance nécessaire et les services que pourrait exiger la Conférence des Parties au TNP chargée d’examiner le Traité en 2010 et son Comité préparatoire. Première Commission. Au nom de l’Union européenne, la Finlande s’est félicitée du choix de Vienne comme lieu de la tenue de la première séance du Comité préparatoire de la Conférence d’examen de 2010 des Parties au Traité sur la non-prolifération en l’honneur du cinquantième anniversaire de l’AIEA. Questions relatives au Traité d’interdiction complète des essais nucléaires 61/104. Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. Le 10 octobre, l’Australie a présenté le projet de résolution au nom des 54 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération auteurs (la liste des auteurs figure à la page 521). Le 26 octobre la Première Commission a adopté le projet de résolution par 175 voix contre 2 avec 4 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 172 voix contre 2 avec 4 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 490 et 552 respectivement. La résolution a condamné l’essai nucléaire annoncé par la République populaire démocratique de Corée le 9 octobre 2006 et a exigé que celle-ci ne procède à aucun nouvel essai; elle a prié instamment tous les États de maintenir leur moratoire sur les explosions expérimentales d’armes nucléaires et toutes autres explosions nucléaires, et de s’abstenir de tout acte contraire à l’objet et au but du Traité, tout en soulignant que ces mesures n’avaient pas le même effet permanent et juridiquement contraignant que l’entrée en vigueur du Traité, elle a prié instamment tous les États de rester saisis de la question au plus haut niveau politique et, lorsqu’ils le pouvaient, d’œuvrer en faveur de l’adhésion au Traité, par la voie de campagne de sensibilisation communes et bilatérales, colloques et autres moyens de communication. Première Commission. Avant d’appuyer le projet, la Finlande, s’exprimant au nom de l’Union européenne, a fermement condamné l’essai d’un engin nucléaire explosif par la République populaire démocratique de Corée le 9 octobre 2006. L’Union européenne s’est déclarée convaincue qu’une interdiction juridiquement contraignante des essais nucléaires, assortie d’un régime de vérification crédible, était essentielle, et que le Traité d’interdiction complète des essais d’armes nucléaires, élément capital du régime de désarmement et de non-prolifération devait entrer en vigueur sans délais. La République populaire démocratique de Corée a déclaré qu’elle était opposée au projet de résolution étant donné qu’il traitait de manière partiale et subjective des essais nucléaires réalisés par la République populaire démocratique de Corée, plutôt que d’y voir une mesure de légitime défense visant à protéger la souveraineté du pays contre la menace accrue d’une guerre nucléaire, de sanctions et de pressions de la part des États-Unis Après avoir approuvé la résolution, quatre États ont expliqué leur vote. L’Iran a déclaré que n’ayant reçu qu’un appui partiel des États-Unis, l’entrée en vigueur du TICE connaissait un grave revers car seule une ratification générale pouvait constituer un engagement permanent et juridiquement contraignant de mettre fin aux essais nucléaires. Le Venezuela a estimé qu’il était essentiel pour les États non dotés d’armes nucléaires de recevoir des garanties contre la menace 55 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 ou l’emploi des armes nucléaires, et que la manière la plus efficace d’atteindre l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires était que tous les États, sans exception, adhèrent aux accords multilatéraux pertinents et en appliquent les dispositions. Le Pakistan a regretté que le texte ne reflète pas son moratoire unilatéral sur les essais nucléaires qui, à son avis, s’inscrit dans le droit fil du TICE, citant la récente explosion nucléaire effectuée par la République populaire démocratique de Corée comme un défi récent à la non-prolifération des armes nucléaires. La Syrie s’est abstenue lors du vote parce que le projet de résolution fait fi des préoccupations légitimes des États qui ne sont pas dotés de l’arme nucléaire, qui n’ont pas reçu de garanties contre la menace ou l’emploi d’armes nucléaires, pas plus qu’il ne leur est permis de se doter de la technique pacifique avancée indispensable à leur développement. Tout en votant contre la résolution, les États-Unis ont appuyé le paragraphe 5 du dispositif, qui condamne l’essai nucléaire déclaré par la République populaire démocratique de Corée. Questions relatives aux missiles 61/59. Missiles. Le 12 octobre l’Iran a présenté le projet de résolution. La Première Commission l’a adopté le 23 octobre par 105 voix contre 6 avec 55 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 115 voix contre 7 avec 54 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des votes figurent aux pages 413 et 529. Le projet de résolution a pris note du rapport du Secrétaire général sur la question des missiles sous tous leurs aspects, présenté en appli cation de la résolution 59/67142 et a décidé d’inscrire à l’ordre du jour de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Missiles ». Première Commission. Avant de s’abstenir lors du vote, la Finlande s’exprimant au nom de l’Union européenne a regretté que le projet ne fasse pas mention du Code de conduite de La Haye ni des résolutions pertinentes adoptées en 2006 par le Conseil de sécurité. Elle a exprimé l’espoir que le Groupe d’experts gouvernementaux qui doit se réunir en 2007 s’appuiera sur les travaux des deux précédents groupes afin de ne pas recommencer ce qui a déjà été fait. Les ÉtatsUnis ont voté contre le projet de résolution estimant que cette question ne devait pas être inscrite à l’ordre du jour. Malgré cette position les États-Unis continuent de penser que les travaux du troisième Groupe 142 Voir le rapport du Secrétaire général sur la question des missiles sous tous ses aspects, 20 juillet 2006, A/61/168. 56 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération d’experts devront se fonder sur le rapport final, en cours d’achèvement, du précédent groupe d’experts plutôt que de reprendre tout le processus, et qu’il devrait achever ses travaux en 2007. Conclusion Tout au long de l’année on a pu constater l’absence de progrès dans le domaine du désarmement nucléaire multilatéral et de la non-prolifération. De plus, nombre de difficultés nouvelles et actuelles sont venues s’ajouter aux préoccupations de la communauté internationale à propos de la question nucléaire, notamment le programme nucléaire de l’Iran, l’essai nucléaire de la République populaire démocratique de Corée, et l’accord États-Unis/Inde. L’impasse à la Commission du désarmement n’a pas été surmontée malgré de longues discussions sur les questions nucléaires, notamment les pourparlers à propos d’une éventuelle négociation sur FMCT. Le dixième anniversaire de son ouverture à la signature n’a pas rapproché le TICE du niveau de ratification nécessaire à son entrée en vigueur. La signature, durant la dernière partie de l’année, du Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, première zone de l’hémisphère nord à être exempte d’armes nucléaires, est un événement encourageant. Néanmoins, des divergences subsistant entre les États d’Asie centrale et certains pays dotés d’armes nucléaires devront être réglées avant que puisse être signé le Protocole relatif aux assurances de sécurité négatives. 57 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Annexe I Résolution 1673 (2006) du Conseil de sécurité Le Conseil de sécurité, Ayant examiné le rapport du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1540 (2004) [S/2006/257] et réaffirmant sa résolution 1540 (2004) du 28 avril 2004, Réaffirmant que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales, Approuvant l’œuvre déjà accomplie par le Comité, en particulier dans le cadre de l’examen des rapports nationaux qui lui sont présentés par les États en application de la résolution 1540 (2004), Rappelant que tous les États n’ont pas présenté au Comité leur rapport sur les mesures qu’ils ont prises ou envisagent de prendre pour mettre en application la résolution 1540 (2004), Réaffirmant sa décision selon laquelle aucune des obligations énoncées dans la résolution 1540 (2004) ne doit être interprétée d’une manière qui la mette en contradiction avec les droits et obligations des États parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, à la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction et à la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes biologiques ou à toxines et sur leur destruction, ou d’une manière qui modifie ces droits et obligations ou qui modifie les responsabilités de l’Agence internationale de l’énergie atomique ou de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, Constatant que l’application intégrale de la résolution 1540 (2004) par tous les États, sous la forme de législations nationales et de mesures d’application de ces législations, est une œuvre de longue haleine qui exigera des efforts continus aux niveaux national, régional et international, Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, 1. Réitère les décisions et les exigences arrêtées dans sa résolu tion 1540 (2004) et souligne l’importance que revêt l’application in tégrale de cette résolution par tous les États; 2. Demande à tous les États qui ne l’ont pas encore fait de présenter sans tarder au Comité leur premier rapport sur les mesures 58 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération qu’ils ont prises ou envisagent de prendre pour mettre en application la résolution 1540 (2004); 3. Encourage tous les États qui ont fait rapport au Comité à lui fournir à tout moment ou à sa demande des informations complémentaires sur les mesures qu’ils ont prises pour appliquer la résolution 1540 (2004); 4. Décide de proroger le mandat du Comité pour une période de deux ans se terminant le 27 avril 2008, pendant laquelle il continuera d’être aidé par des experts; 5. Décide également que le Comité redoublera d’efforts pour encourager l’application intégrale de la résolution 1540 (2004) par tous les États à la faveur d’un programme de travail prévoyant la réunion d’informations sur l’état d’avancement de la mise en œuvre par les États de tous les aspects de la résolution, des activités de mobilisation, un dialogue, une assistance et une coopération et portant plus spécialement sur tous les aspects des paragraphes 1 et 2 de la résolution ainsi que du paragraphe 3 en ce qui concerne : a) le suivi de la localisation; b) la protection physique; c) les contrôles aux frontières et de police; et d) les contrôles nationaux des exportations et des transbordements, y compris ceux portant sur la fourniture de fonds ou de services se rapportant à ces opérations tels que leur financement, et à cet égard : a) Souhaite voir se poursuivre le dialogue qui s’est instauré entre le Comité et les États sur l’application intégrale de la résolution 1540 (2004), et plus particulièrement sur toutes autres mesures à prendre par les États à cette fin et sur les demandes et offres d’assistance technique; b) Invite le Comité à envisager avec les États et les organisations internationales, régionales et sous-régionales la possibilité d’échanger des données sur l’expérience acquise et les enseignements tirés dans les domaines visés par la résolution 1540 (2004) et sur les programmes existants qui pourraient faciliter la mise en application de la résolution; 6. Décide que le Comité soumettra au Conseil de sécurité, le 27 avril 2008 au plus tard, un rapport indiquant si la résolution 1540 (2004) a été appliquée, moyennant la mise à exécution des demandes qu’elle contient; 7. Décide de demeurer saisi de la question. 59 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Annexe II Résolution 1695 (2006) du Conseil de sécurité Le Conseil de sécurité, Rappelant ses résolutions 825 (1993) du 11 mai 1993 et 1540 (2004) du 28 avril 2004, Ayant à l’esprit l’importance qu’il y a à maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et le nord-est de l’Asie en gé néral, Réaffirmant que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales, Se déclarant gravement préoccupé par le tir de missiles balistiques effectué par la République populaire démocratique de Corée, ces systèmes pouvant servir de vecteurs à des engins nucléaires, chimiques ou biologiques, Manifestant sa profonde inquiétude devant le fait que la République populaire démocratique de Corée a violé l’engagement qu’elle a pris de respecter le moratoire sur les lancements de missiles, Se déclarant également préoccupé par le fait que la République populaire démocratique de Corée a mis en péril l’aviation et la marine civiles faute d’avoir averti de son tir de missiles suffisamment longtemps à l’avance, Se déclarant vivement préoccupé par le fait que la République populaire démocratique de Corée a indiqué que d’autres tirs de missiles balistiques pourraient avoir lieu dans un proche avenir, Exprimant le désir de trouver une solution pacifique et diploma tique à la situation et se félicitant des efforts déployés par les mem bres du Conseil et par d’autres États Membres pour faciliter une solution pacifique et globale par le dialogue, Rappelant que la République populaire démocratique de Corée a lancé le 31 août 1998, sans en avertir au préalable les pays de la région, un engin propulsé par un missile qui a fini sa course dans la mer à proximité du Japon, Déplorant l’annonce de retrait de la République populaire démocratique de Corée du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et son intention affichée de se procurer des armes nucléaires au mépris dudit traité et des obligations résultant du système de garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique, 60 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération Soulignant l’importance de l’application de la Déclaration commune publiée le 19 septembre 2005 par la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, le Japon, la République de Corée et la République populaire démocratique de Corée, Affirmant que de tels tirs compromettent la paix, la stabilité et la sécurité dans la région et au-delà, sachant en particulier que la République populaire démocratique de Corée a affirmé avoir mis au point des armes nucléaires, Agissant en vertu de sa responsabilité particulière de maintenir la paix et la sécurité internationales, 1. Condamne les tirs multiples de missiles balistiques effectués par la République populaire démocratique de Corée le 5 juillet 2006 (heure locale); 2. Exige de la République populaire démocratique de Corée qu’elle suspende toutes les activités liées à son programme de missiles balistiques et rétablisse dans ce contexte ses engagements antérieurs en faveur d’un moratoire sur les tirs de missiles; 3. Demande à tous les États Membres, avec l’aval de leurs autorités judiciaires, dans le respect de leur législation et du droit international, de faire preuve de vigilance et d’empêcher les transferts de missiles et d’articles liés aux missiles, de matières, de biens et de technologies aux programmes de missiles ou d’armes de destruction massive de la République populaire démocratique de Corée; 4. Demande à tous les États Membres, avec l’aval de leurs autorités judiciaires, dans le respect de leur législation et du droit international, de faire preuve de vigilance et d’empêcher que des missiles ou des articles liés aux missiles, des matières, des biens et des technologies ne soient achetés à la République populaire démocratique de Corée et que des ressources financières ne soient transférées dans le contexte des programmes de missiles ou d’armes de destruction massive de la République populaire démocratique de Corée; 5. Fait valoir, en particulier, à la République populaire démocratique de Corée qu’elle doit faire preuve de retenue et s’abstenir de toute action qui pourrait aggraver les tensions, et continuer à s’employer de régler les questions de non-prolifération par des moyens politiques et diplomatiques; 6. Engage vivement la République populaire démocratique de Corée à reprendre immédiatement et sans conditions préalables les pourparlers à six, à œuvrer à l’application rapide de la Déclaration commune du 19 septembre 2005, en particulier à renoncer à toutes 61 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 les armes nucléaires et à tous les programmes nucléaires existants, et à redevenir partie prochainement au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique; 7. Appuie les entretiens des six parties, préconise de les reprendre rapidement et engage tous les participants à intensifier leurs efforts aux fins de la pleine application de la Déclaration commune du 19 septembre 2005 en vue de parvenir à une dénucléarisation vérifiable de la péninsule de Corée par des moyens pacifiques et de maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule de Corée et le nord-est de l’Asie; 8. Décide de rester saisi de la question. Annexe III Résolution 1696 (2006) du Conseil de sécurité Le Conseil de sécurité, Rappelant la déclaration de son président en date du 29 mars 2006 (S/PRST/2006/15), Réaffirmant son attachement au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et rappelant que les États parties, en conformité avec les articles I et II du Traité, ont le droit de développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, sans discrimination, Notant avec une vive inquiétude les nombreux rapports du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et résolutions du Conseil des gouverneurs de l’Agence relatifs au programme nucléaire de l’Iran qui lui ont été communiqués par le Directeur général, notamment la résolution GOV/2006/14 du Conseil des gouverneurs, Notant aussi avec une vive inquiétude que, dans son rapport du 27 février 2006 (GOV/2006/15), le Directeur général de l’AIEA donne une liste de questions et problèmes en suspens concernant le programme nucléaire de l’Iran, dont certains pourraient avoir une dimension nucléaire militaire, et que l’AIEA n’est pas en mesure de conclure qu’il n’y a pas de matières ou d’activités nucléaires non déclarées en Iran, Notant également avec une vive inquiétude le rapport du Directeur général de l’AIEA en date du 28 avril 2006 (GOV/2006/27) et les conclusions qu’il renferme, notamment qu’en dépit du travail ac62 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération compli depuis plus de trois ans par l’AIEA pour élucider tous les aspects du programme nucléaire de l’Iran, les incertitudes qui subsistent quant à ce programme demeurent préoccupantes, et que l’AIEA n’est pas en mesure de progresser dans les efforts qu’elle déploie pour obtenir l’assurance qu’il n’y a pas de matières ou d’activités nucléaires non déclarées en Iran, Notant en outre avec une vive inquiétude que, comme le confirme le Directeur général de l’AIEA dans son rapport daté du 8 juin 2006 (GOV/2006/38), l’Iran n’a pas pris les mesures requises par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, rappelées dans la déclaration du Président du Conseil de sécurité en date du 29 mars 2006, qui sont essentielles pour instaurer la confiance, en particulier qu’il a décidé de reprendre ses activités liées à l’enrichissement, y compris la recherche-développement, qu’il a récemment intensifié lesdites activités et publié des déclarations les concernant, et qu’il n’a toujours pas repris sa coopération avec l’AIEA, à laquelle il est tenu en vertu du Protocole additionnel, Soulignant l’importance des efforts politiques et diplomatiques visant à trouver une solution négociée garantissant que le programme nucléaire de l’Iran sert des fins exclusivement pacifiques, et notant qu’une telle solution servirait la cause de la non-prolifération ailleurs dans le monde, Se félicitant de la déclaration faite par M. Philippe Douste-Blazy, Ministre des affaires étrangères de la France au nom des Ministres des affaires étrangères de l’Allemagne, de la Chine, des États-Unis, de la Fédération de Russie, du Royaume-Uni et du Haut-Représentant de l’Union européenne à Paris le 12 juillet 2006 (S/2006/573), Préoccupé par les risques de prolifération que présente le programme nucléaire iranien, sachant qu’il a en vertu de la Charte des Nations Unies pour responsabilité principale le maintien de la paix et de la sécurité internationales et étant déterminé à prévenir l’aggravation de la situation, Agissant en vertu de l’Article 40 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies pour rendre obligatoire la suspension réclamée par l’AIEA, 1. Demande à l’Iran de prendre sans plus tarder les mesures requises par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA dans sa résolution GOV/2006/14, qui sont essentielles pour instaurer la confiance dans les fins exclusivement pacifiques de son programme nucléaire et régler les questions en suspens; 63 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 2. Exige, dans ce contexte, que l’Iran suspende, sous vérification de l’AIEA, toutes ses activités liées à l’enrichissement et au retraitement, y compris la recherche-développement; 3. Exprime sa conviction que cette suspension et le respect intégral par l’Iran, dûment vérifié, des conditions posées par le Conseil des gouverneurs de l’AIEA favoriseraient une solution diplomatique négociée garantissant que le programme nucléaire de l’Iran sert des fins exclusivement pacifiques, souligne que la communauté internationale entend apporter une contribution positive à la recherche d’une telle solution, encourage l’Iran, en se conformant aux dispositions susmentionnées, à renouer ses liens avec la communauté internationale et avec l’AIEA et souligne que de tels liens serviraient les intérêts de l’Iran; 4. Fait siennes, à cet égard, les propositions de l’Allemagne, de la Chine, des États-Unis, de la Fédération de Russie, de la France et du Royaume-Uni, appuyés par le Haut-Représentant de l’Union européenne, tendant à la mise en place d’un mécanisme global à long terme qui permettrait de nouer des relations et des liens de coopération avec l’Iran fondés sur le respect mutuel et d’asseoir la confiance internationale dans la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de l’Iran (S/2006/521); 5. Demande à tous les États, avec l’aval de leurs autorités judiciaires, dans le respect de leur législation et du droit international, de faire preuve de vigilance et d’empêcher les transferts de tous articles, matières, marchandises et technologies que l’Iran pourrait utiliser pour ses activités liées à l’enrichissement et ses activités de retraitement et pour ses programmes de missiles balistiques; 6. Se déclare résolu à renforcer l’autorité du processus de l’AIEA, soutient fermement le Conseil des gouverneurs de l’AIEA dans son rôle, adresse ses félicitations et ses encouragements au Directeur général de l’AIEA et au secrétariat de l’Agence, appréciant le professionnalisme et l’impartialité dont ils continuent de faire preuve pour tenter de régler les questions en suspens concernant l’Iran dans le cadre de l’Agence, souligne qu’il est nécessaire que l’AIEA poursuive son travail afin d’élucider toutes les questions que suscite encore le programme nucléaire de l’Iran, et demande à l’Iran d’agir conformément aux dispositions du Protocole additionnel et de prendre sans tarder toutes les mesures de transparence que l’AIEA pourrait lui demander d’appliquer pour les besoins de ses investigations en cours; 64 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération 7. Demande au Directeur général de l’AIEA de présenter d’ici au 31 août au Conseil des gouverneurs de l’AIEA un rapport sur l’ap plication par l’Iran des mesures requises par le Conseil des gouver neurs et des décisions énoncées dans la présente résolution, et de soumettre parallèlement ce rapport à l’examen du Conseil de sécurité; 8. Déclare son intention, au cas où l’Iran n’aurait pas appliqué à cette date les dispositions de la présente résolution, d’adopter, sous l’empire de l’Article 41 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, toutes autres mesures qui pourraient être requises pour persuader l’Iran de se conformer à la présente résolution et aux exigences de l’AIEA et souligne que de nouvelles décisions devront être prises si de telles mesures additionnelles s’avèrent nécessaires; 9. Confirme que ces mesures additionnelles ne seront pas nécessaires si l’Iran applique les dispositions de la présente résolution; 10. Décide de rester saisi de la question. Annexe IV Résolution 1718 (2006) du Conseil de sécurité Le Conseil de sécurité, Rappelant ses précédentes résolutions sur la question, y compris la résolution 825 (1993), la résolution 1540 (2004) et, en particulier, la résolution 1695 (2006), ainsi que la déclaration faite par son président le 6 octobre 2006 (S/PRST/2006/41), Réaffirmant que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales, Se déclarant extrêmement préoccupé par le fait que la République populaire démocratique de Corée affirme avoir procédé à un essai nucléaire le 9 octobre 2006, par le défi qu’un essai de ce type pose pour le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et pour les efforts exercés à l’échelon international pour renforcer le régime de non-prolifération des armes nucléaires à travers le monde, et par le danger qui en résulte pour la paix et la stabilité dans la région et au-delà, Se déclarant fermement convaincu que le régime international de non-prolifération des armes nucléaires doit être maintenu et rappelant que la République populaire démocratique de Corée ne peut avoir le 65 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 statut d’État doté de l’arme nucléaire aux termes du Traité sur la nonprolifération des armes nucléaires, Déplorant que la République populaire démocratique de Corée ait annoncé son retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et son intention de se procurer l’arme nucléaire, Déplorant également que la République populaire démocratique de Corée ait refusé de reprendre les pourparlers à six sans conditions préalables, Faisant sienne la Déclaration commune publiée le 19 septembre 2005 par la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, le Japon, la République de Corée et la République populaire démocratique de Corée, Soulignant qu’il importe que la République populaire démocratique de Corée tienne compte des autres préoccupations sécuritaires et humanitaires de la communauté internationale, Se déclarant vivement préoccupé par le fait que l’essai déclaré par la République populaire démocratique de Corée a aggravé les tensions dans la région et au-delà et estimant donc que la paix et la sécurité internationales sont manifestement menacées, Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, et prenant des mesures sous l’empire de son Article 41, 1. Condamne l’essai nucléaire annoncé par la République populaire démocratique de Corée le 9 octobre 2006, au mépris flagrant de ses résolutions sur la question, en particulier la résolution 1695 (2006), ainsi que de la déclaration faite par son président le 6 octobre 2006 (S/PRST/2006/41), selon laquelle, notamment, cet essai susciterait la condamnation universelle de la communauté internationale et constituerait une menace manifeste pour la paix et la sécurité internationales; 2. Exige de la République populaire démocratique de Corée qu’elle ne procède à aucun nouvel essai nucléaire ou tir de missiles balistiques; 3. Exige que la République populaire démocratique de Corée revienne immédiatement sur l’annonce de son retrait du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires; 4. Exige également que la République populaire démocratique de Corée revienne au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et souligne la nécessité pour tous les États parties au 66 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de continuer à respecter leurs obligations conventionnelles; 5. Décide que la République populaire démocratique de Corée doit suspendre toutes activités liées à son programme de missiles balistiques et rétablir dans ce contexte les engagements qu’elle a précédemment souscrits en faveur d’un moratoire sur les tirs de missiles; 6. Décide que la République populaire démocratique de Corée doit abandonner totalement toutes armes nucléaires et tous programmes nucléaires existants de façon vérifiable et irréversible, respecter strictement les obligations mises à la charge des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et les conditions que lui impose l’Accord de garantie (AIEA Infcirc/403) conclu avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et fournir à celle-ci des mesures de transparence allant au-delà de ces exigences, y compris l’accès aux personnes, à la documentation, au matériel et aux installations qui pourrait être requis et jugé nécessaire par l’Agence; 7. Décide également que la République populaire démocratique de Corée doit abandonner totalement toutes autres armes de destruction massive existantes et tout programme de missiles balistiques existant, de façon vérifiable et irréversible; 8. Décide que : a) Tous les États Membres devront empêcher la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, vers la République populaire démocratique de Corée, à travers leur territoire ou par leurs ressortissants, ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, qu’ils aient ou non leur origine dans leur territoire, de ce qui suit : i) Chars de combat, véhicules blindés de combat, système d’artillerie de gros calibre, avions de combat, hélicoptères d’attaque, navires de guerre, missiles et lanceurs de missiles tels que définis aux fins du Registre des armes classiques de l’Organisation des Nations Unies, ou matériel connexe, y compris pièces détachées, ou articles selon ce que déterminera le Comité du Conseil de sécurité créé en application du paragraphe 12 ci-après (dénommé le Comité); ii)Tous articles, matières, matériel, marchandises et technologies figurant sur les listes contenues dans les documents S/2006/814 et S/2006/815, à moins que, 14 jours au plus tard après l’adoption de la présente résolution, le Comité n’ait modifié ou complété leurs dispositions en tenant 67 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 compte également de la liste contenue dans le document S/2006/816, ainsi que tous autres articles, matières, matériel, marchandises et technologies que pourrait désigner le Conseil de sécurité ou le Comité, car susceptibles de contribuer aux programmes nucléaires, de missiles balistiques ou d’autres armes de destruction massive de la République populaire démocratique de Corée; iii) Articles de luxe; b) La République populaire démocratique de Corée devra cesser d’exporter tous les articles visés aux alinéas a, i et ii ci-dessus et tous les États Membres devront interdire que ces articles soient achetés à la République populaire démocratique de Corée par leurs ressortissants ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, que ces articles proviennent ou non du territoire de la République populaire démocratique de Corée; c) Tous les États Membres devront s’opposer à tout transfert à destination ou en provenance de la République populaire démocratique de Corée, par leurs nationaux ou en provenance de leurs territoires respectifs, de formation, de conseils, de services ou d’assistance techniques liés à la fourniture, à la fabrication, à l’entretien ou à l’utilisation des articles énumérés aux alinéas a, i et a, ii ci-dessus; d) Tous les États Membres devront, agissant dans le respect de leurs procédures légales respectives, geler immédiatement fonds, avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire à la date de l’adoption de la présente résolution ou par la suite, qui sont la propriété ou sous le contrôle direct ou indirect des personnes ou d’entités désignées par le Comité ou par le Conseil de sécurité comme participant ou apportant un appui, y compris par d’autres moyens illicites, aux programmes en rapport avec les armes nucléaires, les missiles balistiques et autres armes de destruction massive de la République populaire démocratique de Corée, ou par des personnes ou entités agissant en leur nom ou sur leurs instructions, et ils devront veiller à empêcher leurs ressortissants ou toute personne ou entité se trouvant sur leur territoire de mettre à la disposition de ces personnes ou entités des fonds, avoirs financiers ou ressources économiques ou d’en permettre l’utilisation à leur profit; e) Tous les États Membres prendront les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée sur leur territoire ou le passage en transit par leur territoire de toute personne désignée par le Comité, ou par le Conseil de sécurité, comme étant responsable, y compris sous forme 68 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération d’appui ou d’encouragement, des politiques menées par la République populaire démocratique de Corée en matière de programmes en rapport avec les armes nucléaires, les missiles balistiques et autres armes de destruction massive, ainsi que des membres de leur famille, étant entendu qu’aucune disposition du présent alinéa ne peut contraindre un État à refuser à ses propres ressortissants l’entrée sur son territoire; f) Afin de veiller à l’application des dispositions du présent pa ragraphe et de prévenir ainsi le trafic illicite des armes nucléaires, chi miques ou biologiques, de leurs vecteurs et du matériel connexe, tous les États Membres sont appelés à coopérer, conformément à leurs autorités juridiques nationales et à leur législation et en conformité avec le droit international, notamment en procédant à l’inspection du fret à destination ou en provenance de la République populaire démocratique de Corée, selon que de besoin; 9. Décide que les dispositions du paragraphe 8, d ci-dessus ne s’appliquent pas aux moyens financiers ou autres avoirs ou ressources au sujet desquels les États concernés ont établi qu’ils étaient : a) Soit nécessaires pour régler les dépenses ordinaires (vivres, loyers ou mensualités de prêts hypothécaires, médicaments ou frais médicaux, impôts, primes d’assurance, factures de services collectifs de distribution) ou pour verser des honoraires d’un montant raisonnable et rembourser des dépenses engagées par des juristes dont les services ont été employés, ou acquitter des frais ou commissions sur des fonds gelés, d’autres avoirs financiers ou des ressources économiques institués par la législation nationale, dès lors que lesdits États ont informé le Comité de leur intention d’autoriser, dans les cas où cela serait justifié, l’accès auxdits fonds, autres avoirs financiers ou ressources économiques et où celui-ci ne s’y est pas opposé dans les cinq jours ouvrables qui ont suivi; b) Soit nécessaires pour régler des dépenses extraordinaires, pour autant que les États concernés en aient avisé le Comité et que celui-ci ait donné son accord; c) Soit visés par un privilège ou une décision judiciaire, administrative ou arbitrale, auquel cas les fonds, autres avoirs financiers ou ressources économiques pourront être utilisés à cette fin, pour autant que le privilège ou la décision soit antérieur à la présente résolution, qu’il ne soit pas au profit d’une personne ou d’une entité visée à l’alinéa d du paragraphe 8 ci-dessus ou désignée par le Conseil de 69 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sécurité ou le Comité et qu’il ait été porté à la connaissance de ce dernier par les États concernés; 10. Décide que les mesures édictées à l’alinéa e du paragraphe 8 ci-dessus ne trouvent pas application lorsque le Comité détermine, agissant au cas par cas, que le voyage est justifié pour des motifs humanitaires, y compris pour accomplir un devoir religieux, ou considère qu’une dérogation favoriserait la réalisation des objectifs de la présente résolution; 11. Invite tous les États Membres à lui faire rapport dans un délai de trente jours à compter de l’adoption de la présente résolution sur les mesures qu’ils auront prises afin de mettre effectivement en application les dispositions du paragraphe 8 ci-dessus; 12. Décide de créer, conformément à l’article 28 de son règlement intérieur provisoire, un comité du Conseil de sécurité composé de tous ses membres, qui s’acquittera des tâches ci-après : a) Obtenir de tous les États, en particulier ceux qui produisent ou ont en leur possession les articles, matières, matériel, marchandises et technologies visés à l’alinéa a du paragraphe 8 ci-dessus, des informations concernant les mesures qu’ils auront prises pour appliquer effectivement les mesures imposées au paragraphe 8 de la présente résolution, ainsi que toutes autres informations qu’il pourrait juger utiles à cet égard; b) Examiner les informations obtenues au sujet de violations présumées des mesures imposées au paragraphe 8 de la présente résolution et prendre des mesures appropriées; c) Examiner les demandes de dérogation prévues aux paragraphes 9 et 10 ci-dessus et se prononcer à leur sujet; d) Déterminer quels autres articles, matières, matériel, marchandises et technologies supplémentaires doivent être ajoutés à l’énumération des alinéas a, i et ii du paragraphe 8 ci-dessus; e) Désigner toutes autres personnes et entités passibles des mesures imposées par les alinéas d et e du paragraphe 8 ci-dessus; f) Arrêter les directives qui pourraient être nécessaires pour faciliter la mise en œuvre des mesures imposées par la présente résolution; g) Lui adresser au moins tous les 90 jours un rapport sur ses travaux, accompagné de ses observations et recommandations, en particulier sur les moyens de renforcer l’efficacité des mesures impo sées par le paragraphe 8 ci-dessus; 70 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération 13. Salue et encourage à nouveau les efforts faits par tous les États concernés pour intensifier leurs initiatives diplomatiques, pour s’abstenir de tout acte susceptible d’aggraver la tension et pour faciliter la reprise rapide des pourparlers à six, afin de mettre rapidement en œuvre la Déclaration commune publiée le 19 septembre 2005 par la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, le Japon, la République de Corée et la République populaire démocratique de Corée, de parvenir à une dénucléarisation vérifiable de la péninsule coréenne et de maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule et dans l’Asie du Nord-Est; 14. Invite la République populaire démocratique de Corée à reprendre les pourparlers à six immédiatement et sans conditions préalables et à s’employer à mettre rapidement en œuvre la Déclaration commune publiée le 19 septembre 2005 par la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, le Japon, la République de Corée et la République populaire démocratique de Corée; 15. Affirme qu’il suivra en permanence la conduite de la République populaire démocratique de Corée et se tiendra prêt à examiner le bien-fondé des mesures énoncées au paragraphe 8 ci-dessus, y compris les questions de leur renforcement, de leur modification, de leur suspension ou de leur levée, en fonction de ce qui serait nécessaire au vu de la manière dont la République populaire démocratique de Corée se conforme aux dispositions de la présente résolution; 16. Souligne qu’il devra prendre d’autres décisions si des mesures supplémentaires s’avèrent nécessaires; 17. Décide de rester activement saisi de la question. Annexe V Résolution 1737 (2006) du Conseil de sécurité Le Conseil de sécurité, Rappelant la déclaration de son président en date du 29 mars 2006 (S/PRST/2006/15) et sa résolution 1696 (2006) du 31 juillet 2006, Réaffirmant son attachement au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et rappelant le droit qui appartient aux États parties, en conformité avec les articles I et II du Traité, de développer la recherche, la production et l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, sans discrimination, 71 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Se déclarant de nouveau vivement préoccupé par les nombreux rapports du Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et résolutions du Conseil des Gouverneurs de l’Agence relatifs au programme nucléaire de l’Iran qui lui ont été communiqués par le Directeur général, notamment la résolution GOV/2006/14 du Conseil des Gouverneurs, Se déclarant également de nouveau vivement préoccupé par le fait que, dans son rapport du 27 février 2006 (GOV/2006/15), le Directeur général de l’AIEA donne une liste de questions et problèmes en suspens concernant le programme nucléaire de l’Iran, dont certains pourraient avoir une dimension nucléaire militaire, et que l’AIEA n’est pas en mesure de conclure qu’il n’y a pas de matières ou d’activités nucléaires non déclarées en Iran, Se déclarant en outre de nouveau vivement préoccupé par le rapport du Directeur général de l’AIEA en date du 28 avril 2006 (GOV/2006/27) et les conclusions qu’il renferme, notamment qu’en dépit du travail accompli depuis plus de trois ans par l’AIEA pour élucider tous les aspects du programme nucléaire de l’Iran, les incertitudes qui subsistent quant à ce programme demeurent préoccupantes, et que l’AIEA n’est pas en mesure de progresser dans les efforts qu’elle déploie pour fournir l’assurance qu’il n’y a pas de matières ou d’activités nucléaires non déclarées en Iran, Notant avec une vive inquiétude que, comme le confirme le Directeur général de l’AIEA dans ses rapports du 8 juin 2006 (GOV/2006/38), du 31 août 2006 (GOV/2006/53) et du 14 novembre 2006 (GOV/2006/64), l’Iran n’a ni suspendu intégralement et durablement toutes activités liées à l’enrichissement et au retraitement visées dans la résolution 1696 (2006), ni repris sa coopération avec l’AIEA, au titre du Protocole additionnel, ni pris les autres mesures prescrites par le Conseil des Gouverneurs de l’Agence, ni satisfait aux dispositions de la résolution 1696 (2006), toutes mesures qui sont essentielles pour instaurer la confiance, et déplorant le refus de l’Iran de prendre ces mesures, Soulignant l’importance des initiatives politiques et diplomatiques visant à trouver une solution négociée garantissant que le programme nucléaire de l’Iran sert des fins exclusivement pacifiques, notant qu’une telle solution servirait la cause de la non-prolifération ailleurs dans le monde, et se félicitant que l’Allemagne, la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, avec l’ap72 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération pui du Haut-Représentant de l’Union européenne, demeurent déterminés à trouver une solution négociée, Résolu à donner effet à ses décisions en adoptant des mesures propres à convaincre l’Iran de se conformer à la résolution 1696 (2006) et aux exigences de l’AIEA, et à faire obstacle à la mise au point par l’Iran de technologies sensibles à l’appui de ses programmes nucléaires et de missiles, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité constate que les objectifs de la présente résolution ont été atteints, Préoccupé par les risques de prolifération que présente le programme nucléaire iranien et, à cet égard, par le fait que l’Iran continue à ne pas se conformer aux exigences du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et aux dispositions de la résolution 1696 (2006), et conscient de la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales à lui assignée par la Charte des Nations Unies, Agissant en vertu de l’Article 41 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, 1. Affirme que l’Iran doit prendre sans plus tarder les mesures prescrites par le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA dans sa résolution GOV/2006/14, qui sont essentielles pour instaurer la confiance dans les fins exclusivement pacifiques de son programme nucléaire et régler les questions en suspens; 2. Décide, dans ce contexte, que l’Iran doit suspendre sans plus tarder ses activités nucléaires posant un risque de prolifération désignées ci-après : a) Toutes activités liées à l’enrichissement et au retraitement, y compris la recherche-développement, sous vérification de l’AIEA; et b) Les travaux sur tous projets liés à l’eau lourde, y compris la construction d’un réacteur modéré à l’eau lourde, également sous vérification de l’AIEA; 3. Décide que tous les États prendront les mesures nécessaires pour prévenir la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, à l’Iran, ou pour être utilisés dans ce pays ou à son profit, à partir de leur territoire ou par leurs nationaux ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, de tous articles, matières, équipements, biens et technologies, provenant ou non de leur territoire, susceptibles de contribuer aux activités liées à l’enrichissement, au retraitement ou à l’eau lourde, ou à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires, à savoir : 73 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 a) Ceux énumérés aux sections B.2, B.3, B.4, B.5, B.6 et B.7 de la circulaire INFCIRC/254/Rev.8/Part 1 figurant dans le document S/2006/814; b) Ceux énumérés aux sections A.1 et B.1 de la circulaire INFCIRC/254/ Rev.8/Part 1 figurant dans le document S/2006/814, sauf en ce qui concerne la fourniture, la vente ou le transfert : i)Du matériel visé à la section B.1, dès lors qu’il est destiné aux réacteurs à eau légère; ii)De l’uranium faiblement enrichi visé à la section A.1.2, dès lors qu’il est incorporé à des assemblages d’éléments combustibles nucléaires destinés à ces réacteurs; c) Ceux énumérés dans le document S/2006/815, sauf en ce qui concerne la fourniture, la vente ou le transfert des articles visés au point 19.A.3 de la catégorie II; d) Tous autres articles, matières, équipements, biens et technologies définis en tant que de besoin par le Conseil de sécurité ou le comité qui sera créé en vertu du paragraphe 18 de la présente résolution (ci-après dénommé « le Comité »), qui pourraient contribuer aux activités liées à l’enrichissement, au retraitement ou à l’eau lourde, ou à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires; 4. Décide que tous les États prendront les mesures nécessaires pour prévenir la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, à l’Iran, ou pour y être utilisés ou au profit de ce pays, à partir de leur territoire ou par leurs nationaux ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, des articles, matières, équipements, biens et technologies suivants, provenant ou non de leur territoire : a) Ceux énumérés dans la circulaire INFCIRC/254/Rev.7/ Part 2 figurant dans le document S/2006/814, dès lors que l’État a déterminé qu’ils contribueraient aux activités liées à l’enrichissement, au retraitement ou à l’eau lourde; b) Tous autres articles non visés dans les documents S/2006/814 ou S/2006/815, dès lors que l’État a déterminé qu’ils contribueraient aux activités liées à l’enrichissement, au retraitement ou à l’eau lourde ou à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires; c) Tous autres articles, dès lors que l’État a déterminé qu’ils contribueraient aux activités liées à d’autres problèmes considérés comme préoccupants ou en suspens par l’AIEA; 5. Décide que, pour la fourniture, la vente ou le transfert de tous articles, matières, équipements, biens et technologies visés dans 74 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération les documents S/2006/814 et S/2006/815 et dont l’exportation en Iran n’est pas prohibée en vertu des alinéas b ou c du paragraphe 3 ou de l’alinéa a du paragraphe 4, les États veilleront : a) À ce que les dispositions pertinentes des directives énoncées dans les documents S/2006/814 et S/2006/985 soient respectées; b) À s’assurer et à se donner les moyens d’exercer effectivement le droit de vérifier l’utilisation finale de tout article fourni et le lieu de cette utilisation; c) À notifier au Comité dans les dix jours la fourniture, la vente ou le transfert; et d) Dans le cas des articles, matières, équipements, biens et technologies visés dans le document S/2006/814, à en notifier également à l’AIEA, dans les dix jours, la fourniture, la vente ou le transfert; 6. Décide que tous les États prendront les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture à l’Iran de toute assistance ou formation techniques, de toute aide financière, de tous investissements, services de courtage ou autres, ainsi que le transfert de ressources ou de services financiers, liés à la fourniture, à la vente, au transfert, à la fabrication ou à l’utilisation des articles, matières, équipements, biens et technologies prohibés visés aux paragraphes 3 et 4 ci-dessus; 7. Décide que l’Iran ne doit exporter aucun des articles visés dans les documents S/2006/814 et S/2006/815 et que tous les États Membres devront interdire l’acquisition de ces articles auprès de l’Iran par leurs ressortissants, ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant leur pavillon, que ces articles aient ou non leur origine dans le territoire iranien; 8. Décide que l’Iran devra accorder à l’AIEA l’accès et la coopération que celle-ci demande pour pouvoir vérifier la suspension visée au paragraphe 2 et régler toutes les questions en suspens mentionnées dans ses rapports, et engage l’Iran à ratifier rapidement le Protocole additionnel; 9. Décide que les mesures prescrites aux paragraphes 3, 4 et 6 ci-dessus ne s’appliqueront pas lorsque le Comité aura déterminé à l’avance, et au cas par cas, que l’offre, la vente, le transfert ou la fourniture des articles ou de l’assistance concernés ne contribueraient manifestement pas à la mise au point par l’Iran de technologies au service de ses activités nucléaires posant un risque de prolifération et de la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires, notamment quand ces articles ou cette assistance répondent à des fins alimentaires, agricoles, médicales et autres fins humanitaires, à condition que : 75 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 a) Les marchés de fourniture des articles ou de l’assistance concernés soient assortis de garanties satisfaisantes d’utilisation finale; b) L’Iran s’engage à ne pas employer ces articles pour mener des activités nucléaires posant un risque de prolifération ou pour mettre au point des vecteurs d’armes nucléaires; 10. Engage tous les États à faire preuve de vigilance concernant l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire de personnes qui participent, sont directement associées ou apportent un appui aux activités nucléaires de l’Iran posant un risque de prolifération ou au développement de vecteurs d’armes nucléaires, et décide à cet égard que tous les États devront notifier au Comité l’entrée ou le passage en transit sur leur territoire des personnes désignées dans l’annexe de la présente résolution (ci-après dénommée « l’Annexe »), ainsi que des autres personnes que le Conseil ou le Comité pourront désigner, comme participant, étant directement associées ou apportant un appui aux activités nucléaires de l’Iran posant un risque de prolifération et à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires, y compris en concourant à l’acquisition des articles, biens, équipements, matières et technologies visés aux paragraphes 3 et 4 ci-dessus, sauf si leur déplacement a pour objet des activités directement liées aux articles visés aux alinéas b, i et ii du paragraphe 3 ci-dessus; 11. Souligne qu’aucune disposition du paragraphe 10 ci-dessus ne contraint un État à refuser l’entrée sur son territoire à ses propres ressortissants, et que tous les États devront, en appliquant ces dispositions, tenir compte à la fois des considérations humanitaires et de la nécessité d’atteindre les objectifs de la présente résolution, y compris lorsque l’article XV du Statut de l’AIEA s’applique; 12. Décide que tous les États devront geler les fonds, avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire à la date de l’adoption de la présente résolution ou à tout moment ultérieur, qui sont la propriété ou sous le contrôle des personnes ou entités visées dans l’Annexe, ainsi que ceux des autres personnes ou entités que le Conseil ou le Comité pourront désigner comme participant, étant directement associées ou apportant un appui aux activités nucléaires de l’Iran posant un risque de prolifération et à la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires, ou des personnes ou entités agissant en leur nom ou sur leurs instructions, ou des entités qui sont leur propriété ou sont sous leur contrôle, y compris par des moyens illicites, et que les mesures énoncées dans ce paragraphe cesseront de s’appliquer à ces personnes ou entités si le Conseil de sécurité 76 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération ou le Comité les retire de l’Annexe, et seulement alors, et décide au surplus que tous les États devront veiller à empêcher leurs ressortissants ou toute personne ou entité se trouvant sur leur territoire de mettre à la disposition de ces personnes ou entités des fonds, avoirs financiers ou ressources économiques ou d’en permettre l’utilisation à leur profit; 13. Décide que les mesures prescrites au paragraphe 12 ci-dessus ne s’appliquent pas aux fonds, avoirs financiers et ressources économiques dont les États concernés ont établi qu’ils étaient : a) Nécessaires pour régler les dépenses ordinaires, y compris les vivres, loyers ou mensualités de prêts hypothécaires, médicaments ou frais médicaux, impôts, primes d’assurance et factures de services publics, ou pour verser des honoraires d’un montant raisonnable et rembourser des dépenses liées à la fourniture de services juridiques, ou pour acquitter des frais ou commissions de garde ou d’administration des fonds, avoirs financiers et ressources économiques gelés, dans le respect de leur législation nationale, dès lors que les États concernés ont signifié au Comité leur intention d’autoriser, selon qu’il conviendrait, l’accès auxdits fonds, avoirs financiers et ressources économiques et que celui-ci ne s’y est pas opposé dans les cinq jours ouvrables qui suivent; b) Nécessaires pour régler des dépenses extraordinaires, pour autant que lesdits États en aient avisé le Comité et que celui-ci ait donné son accord; ou c) Visés par un privilège ou une décision judiciaire, administrative ou arbitrale, auquel cas les fonds, avoirs financiers et ressources économiques pourront être utilisés à cette fin, pour autant que le privilège ou la décision soit antérieur à la présente résolution, qu’il ne soit pas au profit d’une personne ou entité visée aux paragraphes 10 et 12 ci-dessus et que les États concernés en aient avisé le Comité; d) Nécessaires aux fins d’activités directement liées aux articles visés aux alinéas b, i et b, ii du paragraphe 3 ci-dessus et portés à la connaissance du Comité par les États concernés; 14. Décide que les États pourront autoriser le versement aux comptes gelés en vertu des dispositions du paragraphe 12 ci-dessus des intérêts et autres rémunérations acquis par ces comptes ou des paiements effectués au titre de marchés, d’accords ou d’obligations souscrits avant la date à laquelle ces comptes ont été assujettis aux dispositions de la présente résolution, étant entendu que ces intérêts, 77 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 rémunérations et paiements resteront assujettis auxdites dispositions et resteront gelés; 15. Décide que les mesures prévues au paragraphe 12 ci-dessus n’interdisent pas à toute personne ou entité désignée d’effectuer des paiements au titre d’un contrat passé avant l’inscription de cette personne ou entité sur la liste, dès lors que les États concernés se sont assurés que : a) Le contrat n’intéresse aucun des articles, matières, équipements, biens, technologies, assistance, formation, assistance financière, investissements, services de courtage et autres services visés aux paragraphes 3, 4 et 6 ci-dessus; b) Le paiement n’est pas reçu directement ou indirectement par une personne ou entité visée au paragraphe 12 ci-dessus; et que ces États ont signifié au Comité leur intention de faire ou de recevoir de tels paiements ou d’autoriser, selon qu’il conviendrait, le déblocage à cette fin de fonds, avoirs financiers et ressources économiques, dix jours ouvrables avant cette autorisation; 16. Décide que la coopération technique offerte à l’Iran par l’AIEA ou sous ses auspices pourra servir uniquement à des fins alimentaires, agricoles, médicales, de sûreté ou d’autres fins humanitaires, ou être utilisée aux fins de projets directement liés aux articles visés aux alinéas b, i et b, ii du paragraphe 3 ci-dessus, mais qu’il ne pourra être fourni aucune coopération technique ayant un lien avec les activités nucléaires posant un risque de prolifération visées au paragraphe 2 ci-dessus; 17. Engage les États à faire preuve de vigilance pour empêcher que des ressortissants iraniens reçoivent un enseignement ou une formation spécialisés dispensés sur leur territoire ou par leurs propres ressortissants, dans des disciplines qui favoriseraient les activités nucléaires de l’Iran posant un risque de prolifération et la mise au point de vecteurs d’armes nucléaires; 18. Décide de créer, conformément à l’article 28 de son règlement intérieur provisoire, un comité du Conseil de sécurité composé de tous les membres du Conseil, qui s’acquittera des tâches ciaprès : a) Solliciter de tous les États, en particulier les États de la région et ceux qui produisent les articles, matières, matériels, marchan dises et technologies visés aux paragraphes 3 et 4 ci-dessus, des informations concernant les mesures qu’ils ont prises pour appliquer efficacement les mesures imposées par les paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 78 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération 8, 10 et 12 de la présente résolution et toutes autres informations qu’il jugerait utiles à cet égard; b) Solliciter du secrétariat de l’AIEA des renseignements concernant les mesures prises par l’Agence pour appliquer efficacement les mesures imposées par le paragraphe 16 de la présente résolution et toutes autres informations qu’il jugerait utiles à cet égard; c) Examiner les informations faisant état de violations des mesures imposées par les paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 de la présente résolution et y donner la suite qui convient; d) Examiner les demandes de dérogation prévues aux paragraphes 9, 13 et 15 ci-dessus et se prononcer à leur sujet; e) Déterminer, s’il y a lieu, les articles, matières, matériels, marchandises et technologies supplémentaires à retenir aux fins du paragraphe 3 ci-dessus; f) Désigner, s’il y a lieu, d’autres personnes et entités passibles des mesures édictées aux paragraphes 10 et 12 ci-dessus; g) Arrêter les directives qui pourraient être nécessaires pour faciliter la mise en œuvre des mesures imposées par la présente résolution et y prescrire aux États de fournir, dans la mesure du possible, des renseignements sur les raisons pour lesquelles les personnes et entités répondent aux critères énoncés aux paragraphes 10 et 12 et tous autres éléments d’information qui permettent de les identifier; h) Adresser au moins tous les 90 jours au Conseil de sécurité un rapport sur ses travaux et sur la mise en œuvre de la présente résolution, accompagné de ses observations et recommandations, en particulier sur les moyens de renforcer l’efficacité des mesures imposées par les paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10 et 12 ci-dessus; 19. Décide que tous les États Membres devront lui rendre compte dans un délai de 60 jours à compter de l’adoption de la présente résolution des mesures qu’ils auront prises afin de mettre efficacement en application les dispositions des paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 12 et 17 ci-dessus; 20. Exprime sa conviction que la suspension envisagée au paragraphe 2 et le respect intégral par l’Iran, dûment vérifié, des exigences dictées par le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA favoriseraient une solution diplomatique négociée garantissant que le programme nucléaire de l’Iran sert des fins exclusivement pacifiques, souligne que la communauté internationale est disposée à œuvrer dans le sens d’une telle solution, encourage l’Iran, en se conformant aux disposi79 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 tions susmentionnées, à renouer ses liens avec la communauté internationale et avec l’AIEA et souligne que de tels liens serviraient les intérêts de l’Iran; 21. Accueille favorablement l’engagement de l’Allemagne, de la Chine, des États-Unis, de la Fédération de Russie, de la France et du Royaume-Uni, appuyés par le Haut-Représentant de l’Union européenne, en faveur d’une solution négociée et encourage l’Iran à donner suite à leurs propositions de juin 2006 (S/2006/521), auxquelles le Conseil avait lui-même souscrit dans sa résolution 1696 (2006), tendant à la mise en place d’un accord global à long terme qui permettrait d’établir des relations et des liens de coopération avec l’Iran fondés sur le respect mutuel et d’asseoir la confiance internationale dans la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire de l’Iran; 22. Réaffirme sa volonté de renforcer l’autorité de l’AIEA, soutient fermement le rôle du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, adresse ses félicitations et ses encouragements au Directeur général et au secrétariat de l’Agence, appréciant le professionnalisme et l’impartialité dont ils continuent de faire preuve pour tenter de régler les questions en suspens concernant l’Iran dans le cadre de l’Agence, souligne qu’il est nécessaire que l’AIEA continue de s’employer à élucider toutes les questions en suspens relatives au programme nucléaire de l’Iran; 23. Demande au Directeur général de l’AIEA de présenter dans les 60 jours au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et parallèlement, pour examen, au Conseil de sécurité un rapport concernant la suspension complète et durable par l’Iran de toutes les activités mentionnées dans la présente résolution et l’application par ce pays des mesures prescrites par le Conseil des Gouverneurs et des décisions énoncées dans la présente résolution; 24. Affirme qu’il examinera les mesures prises par l’Iran au vu du rapport demandé au paragraphe 23 ci-dessus, qui doit être présenté dans un délai de 60 jours, et : a) Qu’il suspendra l’application des mesures susmentionnées si l’Iran suspend, et aussi longtemps qu’il suspendra toutes les activités liées à l’enrichissement et au retraitement, y compris la recherche-développement, sous vérification de l’AIEA, pour ouvrir la voie à des négociations; b) Qu’il mettra fin aux mesures visées aux paragraphes 3, 4, 5, 6, 7, 10 et 12 de la présente résolution dès qu’il aura constaté que l’Iran respecte pleinement les obligations que lui imposent ses réso80 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération lutions pertinentes et se conforme aux exigences du Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, et que celui-ci l’aura confirmé; c) Que, au cas où il ressortirait du rapport demandé au paragraphe 23 ci-dessus que l’Iran n’a pas appliqué les dispositions de la présente résolution, il adoptera, sous l’empire de l’Article 41 du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, toutes autres mesures qui pourraient être requises pour persuader l’Iran de se conformer à la présente résolution et aux exigences de l’AIEA et souligne que de nouvelles décisions devront être prises si de telles mesures additionnelles s’avéraient nécessaires; 25. Décide de rester saisi de la question. Annexe A. — Entités concourant au programme nucléaire 1. Organisation iranienne de l’énergie atomique 2.Mesbah Energy Company (fournisseur du fabricant du réacteur de recherche A40-Arak) 3. Kala-Electric (également connu sous le nom de Kalaye Electric) [fournisseur de l’usine expérimentale d’enrichissement de combustible de Natanz] 4. Pars Trash Company (prend part au programme de centrifugeuses; entité citée dans les rapports de l’AIEA) 5. Farayand Technique (prend part au programme de centrifugeuses; entité citée dans les rapports de l’AIEA) 6. Organisation des industries de la défense (entité sous le contrôle du Ministère de la défense et du soutien logistique aux forces armées; certaines des entités placées sous son contrôle ont participé à la fabrication de composants pour le programme de centrifugeuses et au programmes de missiles) 7. 7th of Tir (entité placée sous le contrôle de l’Organisation des industries de la défense et connue comme participant directement au programme nucléaire) B. — Entités concourant au programme de missiles balistiques 1. Groupe industriel Shahid Hemmat (SHIG) [entité placée sous le contrôle de l’Organisation des industries aérospatiales] 81 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 2. Groupe industriel Shahid Bagheri (SBIG) [entité placée sous le contrôle de l’Organisation des industries aérospatiales] 3. Groupe industriel Fajr (précédemment connu sous le nom de Instrumentation Factory Plant; entité placée sous le contrôle de l’Organisation des industries aérospatiales) C. — Personnes concourant au programme nucléaire 1.Mohammad Qannadi, Vice-Président pour la recherchedéveloppement de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique 2. Behman Asgarpour, Directeur des opérations (Arak) 3.Dawood Agha-Jani, responsable de l’usine expérimentale d’enrichissement de combustible de Natanz 4.Ehsan Monajemi, Directeur des projets de construction à Natanz 5. Jafar Mohammadi, conseiller technique auprès de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (chargé de la gestion de la production des soupapes des centrifugeuses) 6. Ali Hajinia Leilabadi, Directeur général de Mesbah Energy Company 7. Général Mohammad Mehdi Nejad Nouri, recteur de l’Université Malek Ashtar des technologies de la défense (faculté de chimie, sous contrôle du Ministère de la défense et du soutien logistique aux forces armées, a mené des expériences sur le béryllium) D. — Personnes concourant au programme de missiles balistiques 1. Général Hosein Salimi, commandant des forces aériennes du Corps des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) 2. Ahmad Vahid Dastjerdi, Président de l’Organisation des industries aérospatiales (AIO) 3.Reza-Gholi Esmaeli, Directeur du Département des affaires commerciales et internationales de l’Organisation des industries aérospatiales 4. Bahmanyar Morteza Bahmanyar, Directeur du Département des finances et du budget de l’Organisation des industries aérospatiales 82 Le désarmement nucléaire et la non-prolifération E. — Personnes concourant au programme nucléaire et au pro gramme de missiles balistiques 1. Général Yahya Rahim Safavi, commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (Pasdaran) 83 Chapitre II Armes chimiques et biologiques CHAPITRE II Armes chimiques et biologiques Faits nouveaux et tendances, 2006 La sixième Conférence des États parties chargée de l’examen de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (Convention sur les armes chimiques) [CIAC] s’est tenue à Genève du 20 novembre au 8 décembre, à la suite de la réunion du Comité préparatoire en avril. Après un examen complet de la Convention, la Conférence a adopté par consensus un document final. Elle a en outre décidé de prendre certaines mesures concrètes et spécifiques afin de renforcer l’application de la Convention. Les États parties ont adopté un plan détaillé en vue de promouvoir l’adhésion universelle et décidé d’actualiser et de simplifier les procédures de présentation et de diffusion des mesures de confiance. Ils ont également adopté un vaste programme intersessions qui s’étend de 2007 à 2010. La Conférence a pris l’importante initiative de créer une unité de soutien à la mise en œuvre de la Convention. S’agissant des armes chimiques, on a enregistré des progrès dans l’application de la Convention sur les armes chimiques (CIAC) et dans les activités relatives à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). À la fin de 2006 on avait détruit une quantité vérifiable d’environ 17 000 tonnes d’agents chimiques1. Six États supplémentaires ont adhéré à la CIAC en 2006, portant à 181 le nombre des États parties, ce qui englobe 98 % de la population mondiale. Il ne reste plus que six États signataires qui n’on pas encore procédé à la ratification, et six États non signataires qui n’ont pas encore adhéré. La onzième session de la Conférence des États parties à la CIAC qui s’est tenue du 5 au 8 décembre a accepté de reporter du 1 Voir le site Web de l’OIAC, http://www.opcq.org/factsandfigures/index.html# CWDestructionUnderWay (consulté à la date du 25 mai 2007). 87 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 29 avril 2007 au 29 avril 2012 la date limite de destruction de tous les stocks déclarés d’armes chimiques. La Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies (COCOVINU) a maintenu son système de contrôle et de vérification pour s’assurer que l’Iraq n’acquière pas de nouveau des armes interdites par le Conseil de sécurité. Entre-temps, le Groupe de l’Australie a continué de renforcer le contrôle des exportations nationales d’agents et d’équipements chimiques et biologiques à double usage. Lors de sa session plénière de juin, le Groupe a convenu d’un certain nombre de mesures visant à renforcer la mise en œuvre et l’application des systèmes nationaux de contrôle des exportations. Il a également convenu de diffuser plus largement l’information sur son site Internet concernant les articles contrôlés de manière à accroître son efficacité en tant que mécanisme de référence pour les responsables de l’application des lois. Armes biologiques « Ces quatre dernières années, [les États parties] ont créé, mis au point et exécuté un programme novateur s’inspirant du savoir et de l’expérience d’experts du monde entier dans les domaines juridique, scientifique, de la sécurité, de la santé publique et de l’application des lois. Ce programme a apporté une contribution modeste mais pratique à la mise en œuvre de la Convention, et a réduit le risque de mise au point, d’acquisition ou d’utilisation d’armes biologiques... C’est le multilatéralisme tel qu’il doit se concevoir : souple, adapté, novateur et dynamique et par dessus tout axé sur la maîtrise des obstacles et l’efficacité 2. » Kofi Annan, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Conformément à la décision prise par les États parties à la réunion de 2005, la sixième Conférence des États parties chargée de l’examen de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (CIAB) s’est tenue à Genève du 20 novembre 2 Observations formulées par le Secrétaire général à la sixième Conférence des États parties chargés de l’examen de la CIAB. 88 Armes chimiques et biologiques au 8 décembre. Un comité préparatoire s’était réuni antérieurement, en avril, à Genève. Comité préparatoire de la sixième Conférence d’examen de la CIAB Pour préparer les travaux de la sixième Conférence d’examen, un comité préparatoire3 a tenu une réunion de trois jours à Genève du 26 au 28 avril sous la présidence de Masood Khan (Pakistan). Le Comité préparatoire a élu à l’unanimité Doru Costea (Roumanie) et Knut Langeland (Norvège) vice-présidents. Soixante-dix-huit États parties ont participé à cette réunion4. Six États qui ont signé la Convention, mais ne l’ont pas encore ratifiée participaient aux travaux du Comité préparatoire sans prendre part aux décisions5. Un État, ni partie à la Convention ni signataire, a participé en qualité d‘observateur conformément au règlement intérieur6. Deux organes de l’Organisation des Nations Unies participaient aux travaux du Comité7. Conformément à son ordre du jour, le Comité préparatoire a examiné une diversité de questions de procédure relatives à la sixième Conférence. Les débats ont abouti à un certain nombre de recommandations, notamment la date et la durée, l’ordre du jour provisoire, le projet de règlement intérieur, la documentation de base, la publicité, le document final, la nomination d’un Secrétaire général temporaire 3 Voir BWC/CONF.VI/PC/2. Ce document et les suivants publiés par le Comité préparatoire et la sixième Conférence peuvent être consultés sur http://www.unog. ch/bwc. 4 Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bé larus, Belgique, Bénin, Bhoutan, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Chypre, Croatie, Cuba, Danemark, Espagne, Estonie, États-Unis d’Amérique, Éthiopie, Fédération de Russie, Finlande, France, Ghana, Grèce, Guatemala, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran (République islamique d’), Iraq, Irlande, Italie, Jamahiriya arabe libyenne, Japon, Jordanie, Kenya, Koweït, Lesotho, Lettonie, Liban, Lituanie, Malaisie, Malte, Maroc, Mexique, Nigéria, Norvège, NouvelleZélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, République de Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Saint-Siège, Slovaquie, Slovénie, Soudan, Sri Lanka, Suède, Suisse, Turquie, Ukraine, Venezuela, Viet Nam et Yémen. 5 Égypte, Émirats arabes unis, Madagascar, Myanmar, Népal et République arabe syrienne. 6 Israël. 7 Le Département des affaires de désarmement et l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR). 89 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 et des modalités financières pour le Comité préparatoire et la Conférence d’examen. Le 28 avril, le Comité préparatoire a adopté son rapport8. Sixième Conférence d’examen de la CIAB La sixième Conférence d’examen s’est tenue à Genève du 20 novembre au 8 décembre. Cent trois États parties à la Convention ont participé à la Conférence9. Dix États, qui avaient signé la Convention, mais ne l’avaient pas encore ratifiée ont participé à la Conférence d’examen sans prendre part au processus de décision10. Un État non partie et non signataire a participé en qualité d’observateur, conformément au règlement intérieur11. Des organes de l’Organisation des Nations Unies et neuf autres organismes internationaux ont participé à la Conférence d’examen12. À sa première séance, la Conférence a élu par acclamation Masood Khan (Pakistan) Président, ainsi que 20 vice-présidents13. Elle a aussi élu par acclamation le Président et les vice-présidents du Comité plénier14, du Comité de rédaction15 et de la Commission de vérification des pouvoirs16. Conformément à son programme de travail17, les 20 et 21 novem bre, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies a fait une déclaration à la Conférence et a tenu un débat général dans lequel il a examiné les dispositions de la Convention article par article. Il s’est également penché sur les questions identifiées dans son éva8 Voir BWC/CONF.VI/PC/1. BWC/CONF.VI6. 10 Burundi, Côte d’Ivoire, Égypte, Émirats arabes unis, Haïti, Madagascar, Myanmar, Népal, République arabe syrienne et Tanzanie. 11 Israël. 12 Le Département des affaires de désarmement, la FAO, le CICR, Interpol, la Ligue des États arabes, l’OIE, l’OIAC, l’UNIDIR, la COCOVINU et l’OMS. 13 Afrique du Sud, Allemagne, Autriche, Bélarus, Chili, Chine, Fédération de Russie, Finlande, Inde, Iran (république islamique d’), Italie, Japon, Malaisie, Mali, Mexique, Nigéria, Pérou, Slovaquie, Turquie et Ukraine. 14 Président : Doru Costea (Roumanie); Vice-Présidents : Paul Meyer (Canada) et Boometswe Mokgothu (Botswana). 15 Président : Knut Langeland (Norvège); Vice-Présidents : Vladimir Bundin (Fédération de Russie) et Pedro Luiz Dalcero (Brésil). 16 Président : Philip Richard Owade (Kenya); Vice-Président : Jürg Streuli (Suisse). 17 Voir BWC/CONF.VI/2. 9 Voir 90 Armes chimiques et biologiques luation de l’opération, y compris la question du futur examen de la Convention. Le Comité plénier a adopté son rapport à sa onzième et dernière séance le 30 novembre18. Suite à la conclusion du Comité plénier, le Président a tenu une série de consultations officieuses, et était secondé dans ses travaux par plusieurs collaborateurs dans les domaines ci-après : Déclaration solennelle; Articles I à IV et XII; Articles V à VII et XI; Articles VIII à IX; Article X; Unité d’appui à l’application; sujets à examiner pendant les réunions intersessions 2007-2010; mesures de confiance, questions intersectorielles19. Le Comité de rédaction n’a pas tenu de réunions officieuses. Le Président et les vice-présidents du Comité se sont réunis et ont décidé de seconder le Président dans ses consultations officieuses. La Commission de vérification des pouvoirs a tenu trois séances et adopté son rapport par lequel elle a accepté de reconnaître les pouvoirs de tous les participants20. Dans le déroulement de ses travaux, la Conférence s’est appuyée sur une série de documents tels que les documents d’information établis par le Secrétariat21, des documents de travail présentés par les États parties, des déclarations distribuées au cours de la Conférence ainsi que diverses communications non officielles établies par le Président sous sa responsabilité et à son initiative, sur certains éléments du Rapport final. Le 8 décembre, la Conférence a adopté son document final divisé en trois parties : organisation des travaux de la Conférence, déclaration finale, et décisions et recommandations22. La Conférence a réaffirmé que la Convention s’inscrivait dans une perspective très large, couvrant sans équivoque tous les agents microbiologiques et autres agents biologiques et les toxines, de même que leurs composants, que tous ces éléments aient été créés ou modifiés naturellement ou artificiellement, qu’ils affectent les êtres 18 Voir BWC/CONF.VI/3. 19 Respectivement, Paul Meyer (Canada), Doru Costea (Roumanie), Knut Lan- geland (Norvège), Muhammad Shahrul Ikram Yaskob (Malaisie), Ben Steyn (Afrique du Sud), Marcelo Valle Fonrouge (Argentine), Knut Langeland (Norvège), Enrique Ochoa (Mexique); Craig Maclachlan (Australie), Jayant Prasad (Inde), Jean-François Dobelle (France), John Duncan (Royaume-Uni). 20 Voir BWC/CONF.VI/5. 21 Voir BWC/CONF.VI/INF.1, BWC/CONF.VI/INF.2, BWC/CONF.VI/INF 3, BWC/CONF.VI/INF. 4, BWC/CONF.VI/INF. 5 et BWC/CONF.VI/INF.6. 22 Voir BWC/CONF.VI/6. 91 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 humains, les animaux ou les plantes, et quels qu’en soient l’origine ou le mode de production, de types et en quantités qui ne sont pas destinés à des fins de prophylaxie ou de protection ou d’autres fins pacifiques. Les États parties sont convenus de prendre les mesures voulues afin de veiller à ce que les agents biologiques et les toxines ayant un rapport avec la Convention soient protégés et préservés, notamment par des mesures visant le contrôle et l’accès à de tels agents et toxines et de leur manipulation. Les États parties, notamment par des mesures visant le contrôle de l’accès à de tels agents et toxines et leur manipulation. Les États parties ont été encouragés également à prendre des mesures pour faire comprendre aux professionnels intéressés la nécessité de signaler toutes activités pouvant constituer une violation de la Convention ou du droit pénal international. Tous les États parties ont également été d’accord pour agir de manière efficace en ce qui concerne les questions d’application. Dans sa déclaration finale23 la Conférence a appelé tous les États parties au Protocole de Genève de 1925 à remplir leurs obligations en vertu du Protocole et a engagé tous les États qui ne sont pas encore parties au Protocole de le ratifier ou d’y adhérer sans attendre. La Conférence a rappelé que les États parties avaient l’obligation juridique de faciliter un échange aussi large que possible d’équipements, de matières et de renseignements scientifiques et techniques ayant un rapport avec l’emploi d’agents bactériologiques (biologiques) et de toxines à des fins pacifiques et avaient le droit de participer à cet échange, et qu’ils avaient aussi l’obligation de ne pas entraver le développement économique ou technique des États parties. Ceux-ci ont noté en outre que l’Iran avait présenté officiellement une proposition tendant à incorporer dans l’article premier et dans le titre de la Convention, par voie d’un amendement, l’interdiction explicite de l’emploi des armes biologiques. La Conférence a également réaffirmé que la Convention avait été conclue pour une durée illimitée et a constaté avec satisfaction qu’aucun État partie n’avait exercé son droit de se retirer de la Convention. Les décisions et recommandations de la Conférence portaient notamment sur les points suivants24 : a) Adoption des documents adoptés par consensus à l’issue des réunions des États parties; 23 Voir 24 Voir 92 BWC/CONF.VI/6. BWC/CONF.VI/6. Armes chimiques et biologiques b) Création, jusqu’à la septième Conférence d’examen, d’une unité d’appui à l’application, composée de trois fonctionnaires à plein temps pour faciliter l’échange d’informations dans le cadre du processus annuel des mesures de confiance et fournir un appui administratif à la Conférence et ses réunions, en particulier : —Fournir un appui administratif aux réunions et préparer les documents nécessaires à cette fin; —Faciliter la communication entre États parties et, si la demande en est faite, avec des organisations internationales; —Faciliter, si la demande en est faite, les contacts des États parties avec des institutions scientifiques et universitaires, ainsi que des organisations non gouvernementales; —Servir de centre d’échange des informations ayant un rapport avec la Convention, qui sont soumises par les États parties et communiquées aux autres États parties; et —Appuyer, selon qu’il conviendra l’application des décisions et recommandations de la sixième Conférence d’examen; c) La nomination de Masood Khan à la présidence des réunions d’experts et des États parties de 2007 devant se tenir du 20 au 24 août 2007 et du 10 au 14 décembre 2007, respectivement; d) L’élaboration d’un programme intersessions pour la période 2007-2010, comprenant une série de réunions annuelles pour examiner et promouvoir des vues communes et des mesures effectives à leur sujet : —Moyens d’améliorer l’application à l’échelon national, y compris la promulgation d’une législation nationale, le renforcement des institutions nationales et la coordination entre les institutions nationales chargées de l’application des lois; —Coopération régionale et sous-régionale à l’application de la Convention; —Mesures nationales, régionales et internationales visant à améliorer la sécurité et la sûreté biologique, y compris la sécurité du travail en laboratoire et la sûreté des agents pathogènes et des toxines; —Surveillance, éducation, sensibilisation ainsi qu’adoption et/ ou élaboration de codes de conduite dans le but d’empêcher les utilisations abusives des progrès de la recherche dans les 93 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sciences et les techniques biologiques, qui sont susceptibles d’être exploitées à des fins interdites par la Convention; —En vue de renforcer la coopération, l’assistance et les échanges internationaux aux fins de l’application des sciences et des techniques biologiques à des fins pacifiques, promotion du renforcement des capacités en matière de surveillance, de dépistage, de diagnostic et de confinement des maladies infectieuses : 1) pour les États parties ayant besoin d’une assistance, repérage des besoins en matière de renforcement des capacités et demandes à cet effet; 2) pour les États parties en mesure de le faire, ainsi que les organisations internationales, possibilités qui s’offrent de fournir une assistance dans ces domaines; et —Fourniture d’une assistance et coordination avec les organisations compétentes, si un État partie en fait la demande, en cas d’allégation d’emploi d’armes biologiques ou à toxines, y compris pour l’amélioration des capacités nationales en matière de surveillance, de dépistage et de diagnostic des maladies, ainsi que l’amélioration des systèmes de santé publique; e) Amélioration du processus de mesures de confiance, notamment par la mise au point d’un modèle électronique pour les formules existantes, et d’ un mécanisme global pour les demandes et offres d’assistance concernant les déclarations soumises dans le cadre des mesures de confiance; f) Mise au point d’un plan d’action visant à promouvoir l’uni versalisation au moyen d’efforts concertés par les États parties visant à convaincre les États qui ne sont pas parties de rallier la Convention. Dans sa déclaration de clôture, le Président de la sixième Conférence d’examen a indiqué que cette réunion avait été un événement historique pour la Convention sur les armes biologiques, ainsi que pour la sécurité et le désarmement sur le plan multilatéral; il a souligné que la Conférence avait nettement réaffirmé que la Convention s’appliquait à toutes les innovations scientifiques et techniques pertinentes et interdisait véritablement l’utilisation d’armes biologiques. Le Président a souligné l’importance de la mise en œuvre effective de la Convention à l’échelon national et de l’adoption de mesures visant à promouvoir les applications pacifiques de la biologie, et qu’un programme spécifique et détaillé visant à promouvoir l’adhésion universelle à la Convention sur les armes biologiques avait été adopté 94 Armes chimiques et biologiques pour la période 2007-2010. Le Président a noté que, surtout, les États parties étaient tombés d’accord pour établir une unité d’appui à la mise en œuvre des décisions de la Conférence. Armes chimiques Les efforts internationaux visant à l’élimination complète des armes chimiques se sont poursuivis tout au long de l’année. Durant 2006, l’OIAC a continué d’harmoniser l’exécution de ses programmes et de progresser dans sa mission de débarrasser le monde des armes chimiques et de la menace de leur prolifération ou de leur utilisation. Fin 2006, l’Organisation a vérifié la destruction totale de près de 17 000 tonnes d’agents chimiques à usage militaire. Toutes les installations déclarées de production d’armes chimiques dans le monde ont été neutralisées. Plus de 2 700 inspections ont été effectuées dans 76 États membres et un total de 180 inspections de sites industriels menées à bien. En 2006, six nouveaux États sont devenus parties à la Convention sur les armes chimiques25, portant ainsi le total à 181 États parties représentant 98 % de la population mondiale. Onzième session de la Conférence des États parties À la onzième session de la Conférence des États parties, tenue à La Haye du 5 au 8 décembre26, Alfonso Dastis (Espagne) a été élu Président. Un total de 122 États membres y participaient. En outre, un État signataire27, trois États non signataires28, huit organisations internationales, institutions spécialisées et autres organismes internationaux29, ainsi que huit organisations non gouvernementales ont par- 25 Comores, Djibouti, Haïti, Libéria, Monténégro et République centrafricaine. le rapport de la onzième session de la Conférence des États parties 5-8 décembre 2006, C-11/05. Ce document et tous les suivants consacrés à la onzième session sont publiés sur http://www.org.Official documents>Conference of the States Parties>11th Session (consulté à la date du 8 juin 2007). 27 Israël. 28 Égypte, Iraq et Liban. 29 CTBT PrepCom, UE, Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Organisation internationale pour les migrations (OIM), Ligue des États arabes (LEA), OTAN, Office des Nations Unies à Genève (ONUG), Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies (COCOVINU). 26 Voir 95 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 ticipé à la onzième session30. Entre autres décisions, la Conférence, se fondant sur les recommandations faites par le Conseil exécutif, a approuvé six demandes de report de la date du 27 avril prévue pour la destruction des stocks déclarés d’armes chimiques. La Convention confère à la Conférence l’autorité d’accorder des prorogations des délais de destruction et stipule que chaque État partie devra éliminer toutes les armes chimiques déclarées d’ici au 29 avril au plus tard. Les décisions de prolongation prises par la Conférence précisent les dates limites ci-après pour une destruction complète : Inde, 28 avril 200931, la Jamahiriya arabe libyenne, le 31 décembre 201032, la Fédération de Russie33 et les États-Unis, le 29 avril 201234 et un autre État partie, le 31 décembre 200835. La Conférence a également accordé à l’Albanie36 une prorogation des délais intermédiaires de destruction de ses armes chimiques. La Conférence a en outre adopté le rapport annuel de l’OIAC sur la mise en œuvre de la Convention en 2005 et approuvé le programme et le budget de cette dernière pour 2007. Le budget s’élève à 30 Defence College of Management and Technology, Green Cross International (GCI), Legacy Programme, Harvard Sussex Program (HSP), International Federation of University Women (IFUW), Organization for Defending the Victims of Chemical Weapons (ODVCW), Pugwash Conferences on Science and World Affairs, Scientists Working Group on Biological and Chemical Weapons, Society for Chemical Weapons Victims Support (SCWVS), Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) et TMC Asser Institut. 31 Voir « Décision : Demande présentée par l’Inde en prorogation du délai pour la phase finale de la destruction de toutes ses armes chimiques de la catégorie 1 », 8 décembre 2006, C-11/Dec. 16. 32 Voir « Décision : Proposition de la Jamahiriya arabe libyenne de fixation de dates précises pour les délais intermédiaires de destruction et sa demande en prorogation du délai pour la phase finale de la destruction de ses armes chimiques de la catégorie 1 », 8 décembre 2006, C-11/Dec.15. 33 Voir : « Décision : Proposition de la Fédération de Russie de fixation d’une date spécifique pour l’achèvement de la destruction de ses stocks d’armes chimiques de la catégorie 1 », 8 décembre 2006, C-11/18. 34 Voir Décision : demande présentée par les États-Unis d’Amérique de fixation d’une date butoir révisée pour la phase finale de la destruction de toutes leurs armes chimiques de la catégorie 1 », C-11/Dec.17. 35 Voir « Décision : Demande présentée par un État partie en prorogation du délai pour la phase finale de la destruction de toutes ses armes chimique de la catégorie 1 », 8 décembre 2006, C-11/Dec. 12. 36 Voir « Décision : Prorogation des délais intermédiaires de destruction par l’Albanie de ses armes chimiques de la catégorie 1 », 8 décembre 2006, C.11/ Dec. 19. 96 Armes chimiques et biologiques un montant total de 75 millions d’euros avec une réduction nominale des coûts de 75,6 millions par rapport au budget de 2006. Le 27 avril, l’OIAC a organisé une cérémonie commémorative pour marquer l’observation inaugurale d’une Journée du souvenir en l’honneur de toutes les victimes de la guerre chimique, et diverses autres activités ont été prévues tout au long de l’année afin de préparer la proche célébration du 29 avril qui est celle du dixième anniversaire de l’entrée en vigueur de la CIAC. Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC 37) L’OIAC a pour mission l’application de la CIAC visant à « éliminer complètement le risque du recours aux armes chimiques ». Son mandat porte sur l’élimination de toutes les armes chimiques déclarées, la prévention de la prolifération de telles armes, l’assistance aux États membres en cas d’attaque à l’arme chimique, et la promotion des utilisations pacifiques de la chimie. L’adhésion universelle à la Convention est essentielle si l’on veut réussir à débarrasser le monde des armes chimiques. Selon le Plan d’action de 200338 sur l’exécution nationale, l’OIAC s’est efforcée de réaliser l’universalité de la CIAB dix ans après son entrée en vigueur. Les États parties sont tenus d’appliquer les dispositions de la CIAB à l’échelon national. Ceci suppose la promulgation d’une législation pénale portant sur les activités interdites. L’OIAC appuie infailliblement les États parties en ce sens dans le contexte du Plan d’action de 2003 sur l’application au niveau national. L’Organisation apporte une aide aux autorités nationales des États parties qui sont des agents nationaux de liaison entre l’OIAC et d’autres États parties, et des acteurs de premier plan dans l’adoption de mesures nationales d’application. Au cours de l’année, l’OIAC a organisé diverses activités auxquelles elle a participé, telles que des stages de formation juridique, des ateliers, des visites d’assistance technique et d’autres événements liés à l’application de la Convention. L’Organisation a org. 37 Pour plus amples informations concernant l’OIAC, voir http://www.opcw. 38 Adopté à la 23e séance du Conseil exécutif, le 24 octobre 2003, le Plan d’ac tion était conçu pour : a) encourager davantage, de manière systématique et coor donnée, l’adhésion à la Convention; et b) aider les États prêts à devenir parties à la Convention à se préparer à son application. 97 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 en outre examiné 64 projets de législation soumis par 45 membres, et formulé des propositions sur le projet de législation à d’autres États parties, à leur demande. L’appui à l’application a par ailleurs été assuré aux États parties dans le cadre de six réunions régionales et sous régionales à l’intention des autorités nationales; dans le cadre de la huitième réunion annuelle des autorités nationales, de onze ateliers spécialisés sur certaines questions concernant l’application, ainsi que cinq cours de formation à l’intention du personnel des autorités nationales. Le Secrétariat technique a continué de se montrer actif dans le domaine de l’aide aux États Membres dans l’éventualité d’une d’attaque à l’arme chimique et en matière de coopération internationale pour les utilisations pacifiques de la chimie. Durant l’année, tout en procédant à la mise au point de la nouvelle édition du Programme associé, visant à faciliter le renforcement des capacités et l’application de la Convention à l’échelon national dans un contexte industriel, le Secrétariat technique a organisé 5 cours sur le développement des aptitudes à l’analyse, et élaboré 19 programmes destinés aux laborantins, et appuyé 55 projets de recherche. Il a également mis sur pied 59 projets avec la participation d’États parties, comprenant des cours, des ateliers des initiatives de développement de capacités et diverses autres activités portant en particulier sur les méthodes visant à améliorer la protection nationale et les capacités de réaction dans les situations d’urgence, ainsi que la promotion de la coopération régionale et la création de réseaux dans ce domaine. La coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’OIAC s’est encore resserrée par la coordination d’activités s’étendant à un grand nombre de domaines dans le cadre de l’accord sur les relations, signé en octobre 2000. Le Directeur général de l’OIAC, Rogelio Pfirter, a participé à la septième réunion de haut niveau entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales et autres organisations intergouvernementales, et a fait une déclaration devant la Première Commission et par la suite devant l’Assemblée générale. Le 23 octobre, la Première Commission a adopté à l’unanimité une résolution sur l’application de la CIAB, ce qui demande une adhésion universelle et souligne la contribution de la Convention à la lutte contre le terrorisme menée par les Nations Unies39. 39 Pour une description de l’action de l’Assemblée générale en matière de « Promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération », voir A/RES/61/68. 98 Armes chimiques et biologiques L’OIAC a continué de dialoguer et de coopérer avec le Comité créé par la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité40. L’Organisation a notamment participé aux séminaires régionaux organisés par l’ONU et parrainés par les États membres sur l’application de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité, qui se sont tenus à Beijing, Accra et Lima. Le Conseil d’administration de l’OIAC a tenu quatre sessions ordinaires en mars, mai, juillet et novembre. À la fin de la session de mars, le Conseil a élu Hlengiwe Buhle Mkhize (Afrique du Sud) à la présidence pour un mandat prenant fin en mai 2007. À sa quarante-cinquième session, le Conseil exécutif a établi un groupe de travail à composition non limitée pour les travaux préparatoires de la deuxième Conférence d’examen de la Convention, qui doit se tenir du 7 au 18 avril 2008. Le Groupe de travail est présidé par Lyn Parker (Royaume-Uni). COCOVINU La Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies (COCOVINU ou la Commission), créée en application de la résolution 1284 (1999) du Conseil de sécurité, a continué de s’acquitter du mandat de vérification du respect par l’Iraq des obligations qui lui incombent de détruire ses armes chimiques et biologiques et ses missiles d’une portée supérieure à 150 km. La Commission a continué également de s’acquitter des parties de son mandat concernant des sites autres que l’Iraq. En application de la résolution 1284 (1999), le Président exécutif par intérim a présenté tous les trois ans des rapports d’exécution et, après avoir consulté le Collège des Commissaires, a rendu compte au Conseil de sécurité chaque trimestre. Le 28 février, le Président exécutif par intérim, Dimitri Perricos, a présenté au Conseil de sécurité son premier rapport trimestriel de 2006 portant sur la période allant du 1er décembre 2005 au 28 février 200641. La Commission a indiqué que les experts de la COCOVINU avaient examiné les informations disponibles sur les articles et matières utilisées par l’usine de production d’armes chimi 40 S/RES/1540 (2004). la note du Secrétaire général intitulée « La Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies », du 28 février 2006, S/2006/133. Ce document et ceux qui l’ont suivi figurent sur le site http://ods.un.org. 41 Voir 99 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 ques de Muthanna (Iraq) dans le cadre des activités de suivi afin de répondre aux préoccupations relatives à la sécurité et à la sûreté de ce site. Au cours de cette période, la Commission a entamé des vérifications internes et des examens de ses dossiers techniques afin de déterminer les questions qui devront être prises en considération au cas où ces dossiers seraient finalement transférés aux archives de l’ONU. Le 30 mai, le deuxième rapport trimestriel de 2006 couvrant la période du 1er mars au 31 mai a été soumis au Conseil42. Le 30 mai, à la demande du Gouvernement iraquien, la Commission, en étroite consultation avec le Conseil de sécurité, a transmis au Représentant permanent de l’Iraq les sections pertinentes de « l’état définitif, exhaustif et complet » communiqué par la Direction nationale du contrôle en décembre 2002. Il s’agissait de la déclaration d’intention de l’Iraq d’adhérer à la Convention. Quant au redéploiement des installations de la Commission en Iraq, les locaux de l’hôtel Canal ont été vidés et le matériel a été transféré soit dans la zone internationale à Bagdad soit dans le complexe des Nations Unies au Koweït et à Chypre ou acheminés vers l’Agence internationale pour l’énergie atomique à Vienne. Le 21 juin, a été publié le résumé du Répertoire des armes et programmes iraquiens interdits dans les domaines des armes chimiques, des arme biologiques et des missiles43. Il fournit un exposé général de l’instauration, de l’évolution et de l’activité de la Commission en Iraq compte tenu des craintes que suscite une information sensible sur la prolifération. Il aborde l’histoire des programmes iraquiens interdits dans les domaines chimique, biologique et des missiles, montre les liens qui existent entre eux ainsi que la structure organisationnelle et les systèmes d’achat qui soutiennent ces programmes. Il indique les enseignements que l’on peut tirer tant de la nature des programmes que des expériences acquises dans le processus de vérification par les inspecteurs de l’ONU. Le 30 août, le Président exécutif par intérim de la COCOVINU a présenté au Conseil de sécurité le troisième rapport trimestriel de 2006 pour la période allant du 1er juin au 31 août44. Le 21 juin, le Directeur du Renseignement national des États-Unis d’Amérique a déclassifié les parties essentielles d’un rapport du National Ground Intelligence Center sur la récupération d’environ 500 munitions 42 Ibid., 30 mai 2006, S/2006/342. 21 juin 2006, S/2006/420. 44 Ibid., 30 août 2006, S/2006/701. 43 Ibid., 100 Armes chimiques et biologiques chimiques contenant du gaz moutarde ou du sarin sous forme dégradée. Ce rapport indique en outre que si les agents de guerre chimique se dégradent avec le temps, ils n’en restent pas moins dangereux et potentiellement létaux. Étant donné que des quantités d’armes chimiques produites par l’Iraq avant la guerre du Golfe de 1991 ont été dispersées sur l’ensemble du territoire et qu’il est possible que celles qui n’ont pas été utilisées durant la guerre avec la République islamique d’Iran aient été enterrées, perdues ou mélangées à des munitions classiques, il n’est pas surprenant que l’inventaire complet de ces munitions comprenne des zones d’ombre et que certaines aient été récemment trouvées en divers endroits. Le 22 novembre, le quatrième rapport trimestriel de 2006, couvrant la période allant du 1er septembre au 30 novembre45, a été soumis au Conseil de sécurité. En consultation avec le Conseil, la Commission, à la demande du Représentant permanent de l’Iraq, a fourni à la mission des copies des certificats de destruction, du Protocole de transfert et de 54 documents concernant les questions de désarmement non réglées. À Bagdad, le matériel d’inspection, qui a été récupéré par suite de la fermeture des bureaux de l’ONU à l’hôtel Canal, a été transféré dans les entrepôts du bureau local de Larnaca à Chypre. Les deux agents locaux de la COCOVINU restant à Bagdad partagent maintenant des bureaux avec la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) dans la zone internationale et ont assuré l’entretien du matériel de la Commission à Bagdad. Le Collège des Commissaires a tenu trois sessions en 2006. Durant la dernière session en novembre, certains membres du personnel de la COCOVINU ont fait des exposés sur les récentes imageries des sites iraquiens et sur les informations pertinentes accessibles au public concernant l’Iraq. Il convient de signaler par ailleurs l’élaboration d’une introduction au manuel de formation des inspecteurs. Le Collège s’est également félicité des progrès accomplis dans l’élaboration d’une version éditée du répertoire et de la poursuite des travaux sur les indicateurs d’éventuelles activités proscrites. Étant donné que le mandat de la COCOVINU demeure incertain, le Collège a reconnu qu’il était difficile à la Commission de prévoir un programme de travail annuel46. Le Collège a pris note de l’assistance fournie aux autorités iraquiennes par la COCOVINU s’agissant de l’adhésion prévue de l’Iraq à la Convention. 45 Ibid., 46 Ibid. 22 novembre 2006, S/2006/912. 101 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Tout au long de l’année la COCOVINU a continué de former des experts inscrits sur le fichier dans des disciplines se rapportant aux technologies utilisées en matière de missiles et de biologie ainsi qu’en ce qui concerne le fonctionnement des raffineries et des usines pétrochimiques. Contrôle des exportations Groupe de l’Australie Le Groupe de l’Australie47 est un arrangement informel visant à renforcer les systèmes nationaux de contrôle des exportations d’agents et de matières biologiques et chimiques à double usage. Le Groupe48 se réunit tous les ans depuis 1985 pour examiner les possibilités de rendre les mesures d’attribution des licences d’exportation collectivement plus efficaces afin d’enrayer la prolifération des armes chimiques et biologiques. Le Groupe a tenu son Assemblée plénière annuelle à Paris du 12 au 15 juin. Les participants ont reconnu le rôle important du Groupe australien dans la formulation de réactions aux nouvelles menaces de prolifération et à celles qui se font jour, émanant notamment de terroristes. Les participants ont en outre examiné et adopté un certain nombre d’importantes mesures visant à renforcer la mise en œuvre et l’application des systèmes nationaux de contrôle des exportations. Les participants ont échangé des informations sur la mise au point et la diffusion de technologies nouvelles qui représentent une menace potentielle de prolifération d’armes chimiques et biologiques. L’Assemblée plénière a décidé de commencer à pratiquer des contrôles sur le nobium, élément de plus en plus dominant dans la production des matières chimiques entrant dans la fabrication des armes chimique, ainsi que sur certains agents biologiques pouvant servir à fabriquer des armes biologiques. 47 On trouvera des informations complémentaires sur le Groupe australien sur le site http://www.australiagroup.net (consulté à la date du 8 juin 2007). 48 Les membres du Groupe australien comprennent la Commission européenne et les 39 pays suivants : Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède, Suisse, Ukraine et Turquie. 102 Armes chimiques et biologiques Le Groupe a souscrit au renouvellement du mandat du Comité créé par la résolution 1540 du Conseil de sécurité et s’est engagé à appuyer les travaux dudit Comité chargé de promouvoir une application universelle intégrale des systèmes de contrôle des exportations. Conscients de l’efficacité d’approches régionales ciblées, les participants sont convenus d’un certain nombre de stratégies pour l’année à venir et ont échangé des points de vue sur les activités prévues pour diffuser l’information. Les participants ont également décidé de tenir un séminaire afin de s’entretenir sur les pratiques optimales propres à contrôler les activités de courtage et à étudier la possibilité de mise au point de matériel réglementaire d’étiquetage afin d’aider à maîtriser le commerce de matériel d’occasion. Le Groupe a décidé d’étoffer l’information affichée sur son site Web concernant les articles tombant sous le régime de contrôle afin d’accroître son efficacité en tant qu’instrument de référence à l’intention des forces de l’ordre. Les participants se sont également entendus sur des améliorations du système d’information du Groupe en vue de favoriser une information électronique sûre parmi les membres du Groupe. Les débats sur le partage de l’information et les moyens coercitifs ont abouti à l’adoption de mesures pratiques de réaction face aux États et acteurs non étatiques enclins à la prolifération. On a conscience du fait qu’il est difficile de limiter le transfert des connaissances et de l’information technique relatives à la production d’armes chimiques et biologiques sans entraver la recherche scientifique légitime. Les participants se sont de nouveau engagés à rester vigilants afin que les contrôles des exportations visant à prévenir la prolifération ne portent pas préjudice au commerce ni à la coopération technique légitimes dans les secteurs chimique et biologique. Assemblée générale, 2006 61/61. Mesures visant à renforcer l’autorité du protocole de Genève de 1925. Le 12 octobre, l’Indonésie a présenté le projet de résolution au nom des États Membres de l’Organisation des Nations Unies qui sont membres du Mouvement des pays non alignés. Il a été adopté par la Première Commission le 23 octobre par 163 voix contre 2, et par l’Assemblée générale le 6 décembre par 173 voix avec 4 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 415 et 531. 103 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Cette résolution biennale a engagé les États qui maintiennent leurs réserves au Protocole de Genève de 1925 à les retirer; et a prié le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-troisième session, un rapport sur l’application de la présente résolution. 61/68. Application de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi de armes chimiques et sur leur destruction. Le 12 octobre, la Pologne a présenté le projet de résolution. Le projet de résolution a été adopté par la Première Commission le 23 octobre sans mise aux voix, et par l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 425. La résolution a demandé instamment à tous le États parties à la Convention de s’acquitter des obligations que celle-ci leur impose et d’apporter leur appui à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques dans les activités qu’elle mène pour en assurer l’application. Le paragraphe 14 ajoute un nouvel élément à la résolution en attirant l’attention sur le dixième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention, le 29 avril 2007, ce qui offrira une occasion de renouveler publiquement l’engagement en faveur du système de traités multilatéraux et de l’objet et du but de la Convention. Avant de se prononcer sur le projet de résolution, la Pologne a informé la Commission que la République centrafricaine était le sixième pays à avoir adhéré à la Convention en 2006, et a demandé que le texte soit révisé de manière à refléter ce changement. 61/102. Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction. Le 12 octobre, la Hongrie a présenté le projet de résolution. La Première Commission l’a adopté sans mise aux voix le 23 octobre et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 487. La résolution a salué la convocation de la sixième Conférence d’examen à Genève du 20 novembre au 8 décembre 2006, conformément à la décision prise par le Comité préparatoire des États parties à la Convention49; et a prié le Secrétaire général de continuer à prêter l’assistance voulue aux gouvernements dépositaires de la Convention et de fournir les services nécessaires pour l’application des décisions et recommandations des conférences d’examen. 49 Op. 104 cit., note de bas de page 3. Armes chimiques et biologiques Avant de se rallier au consensus, la Finlande prenant la parole au nom de l’Union européenne a déclaré qu’elle allait travailler activement au succès de la Conférence d’examen qui se tiendra plus tard dans l’année, et à cette fin contribuera entre autres à un examen complet du fonctionnement de la Convention, favorisant les efforts visant à améliorer la transparence par un échange d’informations accru entre les États parties, encourageant les actions complémentaires qui seront entreprises à la suite des activités intersessions jusqu’à la septième Conférence d’examen qui doit se tenir au plus tard en 2011. Conclusion En 2006, les efforts multilatéraux visant à l’élimination totale des armes chimiques et biologiques se sont poursuivis. La question du terrorisme doté d’armes de destruction massive est demeurée prioritaire sur l’ordre du jour international consacré au désarmement. Le Comité préparatoire et la sixième Conférence d’examen de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction se sont réunis dans l’année et ont réalisé un progrès décisif. La Conférence a procédé à un examen complet de la Convention et adopté par consensus un document final assorti de mesures concrètes pour renforcer l’application de la Convention. La Conférence d’examen a en outre réaffirmé que la Convention s’appliquait à toutes les innovations scientifiques et technologiques et fermement interdit l’utilisation d’armes biologiques. Mais surtout un accord a été conclu pour créer une unité de soutien à la mise en œuvre pour aider à l’application des décisions de la Conférence d’examen. D’autres progrès ont été accomplis tant en ce qui concerne la mise en œuvre que le raffermissement de la Convention. Dès la fin de l’année, un total de 181 États parties l’avaient ratifiée. En avril 2007, la Convention atteindra son dixième anniversaire. L’application de la Convention a progressé s’agissant notamment de la destruction des arsenaux chimiques déclarés. La onzième session de la Conférence des États parties à la Convention, tenue en décembre, a approuvé les demandes de prorogation du délai fixé pour la destruction des stocks d’armes chimiques déclarés, passant du 29 avril 2007 au 29 avril 2012. La COCOVINU a poursuivi ses activités portant sur les parties de son mandat pouvant être appliquées en dehors de l’Iraq. En juin, elle a également publié un résumé du répertoire des programmes con105 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 cernant les armes proscrites dans les domaines chimique, biologique et des missiles. Le Groupe australien a continué ses efforts pour intensifier le contrôle des exportations d’agents et de matières biologiques et chimiques à double usage, et a décidé de prendre un certain nombre de mesures pour améliorer la mise en œuvre et en application des systèmes nationaux de contrôle des exportations durant son Assemblée plénière annuelle qui s’est tenue en juin. 106 Chapitre III Questions relatives aux armes classiques CHAPITRE III Questions relatives aux armes classiques « Dans un monde inondé d’armes légères, on estime qu’un quart des quelque 4 milliards de dollars que représenterait le commerce mondial a une origine illicite. Il est facile d’acheter des armes légères, facile de les utiliser, facile de les transporter et facile de les dissimuler. Leur incessante prolifération attise les conflits, entraîne des flux de réfugiés, compromet la primauté du droit, et engendre la violence et l’impunité1. » Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU Faits nouveaux et tendances en 2006 L’année 2006 a été fertile en événements et faits nouveaux en ce qui concerne les questions relatives aux armes classiques dans le cadre des Nations Unies. Le principal événement a été la convocation, en juin-juillet, de la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Bien qu’elle n’ait pas réussi à adopter un document final en raison de désaccords survenus à propos d’un éventuel mécanisme de suivi, la Conférence a réaffirmé le bienfondé du Programme d’action et de son application suivie. L’absence de document final a été ultérieurement compensée notamment par plusieurs mesures. Tout d’abord, à sa session d’automne, l’Assemblée générale a décidé de convoquer la prochaine réunion biennale des États qui sera chargée d’examiner l’exécution du Programme 1 SG/SM/10537, Allocution prononcée par le Secrétaire général à la Conférence d’examen des Nations Unies sur les armes légères, le 26 juin. Le texte de cette allocution est affiché sur http://www.un.org/News/Press/docs/2006/sgsm 10537.doc. htm. 109 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 d’action2. Deuxièmement, l’application effective des dispositions émanant du Programme d’action s’est poursuivie avec le démarrage des travaux du Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’étudier de nouveaux moyens de renforcer la coopération internationale sur les moyens de prévenir, combattre et éliminer le courtage illicite des armes légères. Troisièmement, à sa session d’automne également, l’Assemblée générale a demandé au Secrétaire général d’instituer un groupe d’experts gouvernementaux chargé d’étudier de nouveaux moyens de renforcer la coopération sur la question des stocks de munitions classiques en surplus3. Par ailleurs, le Conseil de sécurité a tenu un autre débat public en mars sur la question des armes légères afin de déterminer comment s’y prendre pour lutter contre le commerce illicite des armes légères et de petit calibre. Dans le domaine plus général des questions touchant les principales armes classiques, un cinquième groupe d’experts chargé d’examiner le Registre des armes classiques et des modifications à y apporter s’est réuni au cours de l’année et a pris des mesures pour en accroître la transparence s’agissant du commerce des armes. Enfin, la troisième Conférence d’examen de la Convention portant sur certaines armes classiques s’est intéressée aux restes d’explosifs de guerre, y compris les armes à dispersion, les mines autres que les mines antipersonnel. Le présent chapitre passe en revue ces initiatives. Armes légères et de petit calibre Conseil de sécurité Le 20 mars, le Conseil de sécurité a tenu un débat public sur la question des armes légères4 afin d’examiner le rapport du Secrétaire général consacré à cette question5, présenté sur sa demande du 17 février 20056. Le rapport se concentre sur l’application des recommandations contenues dans le premier rapport du Secrétaire général, consa2 Voir résolution 61/66 examinée plus loin dans le présent chapitre. résolution 61/72 examinée plus loin dans le présent chapitre. 4 Voir S/PV.5390. Ce document et tous les documents officiels pertinents des Nations Unies sont disponibles sur http://ods.un.org. 5 Voir rapport du Secrétaire général sur les armes légères. 6 Voir déclaration présidentielle du Conseil de sécurité sur les armes légères S/ PRST/2005/7. 3 Voir 110 Questions relatives aux armes classiques cré aux moyens de faire face au commerce illicite des armes légères et de petit calibre7. Ces recommandations concernent la mise en œuvre du Programme d’action; les mesures et les embargos sur les armes demandés par le Conseil de sécurité; la prévention des conflits, l’instauration de la paix et le désarmement; la démobilisation et la réinsertion des anciens combattants, et les mesures de confiance. Certains membres du Conseil ont proposé d’adopter une résolution pour appuyer les mesures se rapportant à la menace que pose la prolifération des armes légères et de petit calibre illicites. Toutefois, étant donné que certains États Membres ont eu le sentiment qu’une telle décision empiéterait sur le domaine de l’Assemblée générale, aucun accord n’a été conclu. Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’application du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Dans le Programme d’action8, les États Membres ont recommandé que l’Assemblée générale convoque une conférence en 2006 au plus tard, pour examiner les progrès accomplis dans l’exécution dudit programme. Dans sa résolution 58/2419 du 23 décembre 2003, l’Assemblée générale a décidé de convoquer à New York, entre juin et juillet 2006, pour une durée de deux semaines, une conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Programme d’action (Conférence d’examen). En conséquence, l’Assemblée générale, par sa résolution 59/86 du 3 décembre 2004 a décidé que la Conférence d’examen se tiendrait du 26 juin au 7 juillet 2006. Dans la même résolution, l’Assemblée a également décidé de réunir un comité préparatoire en prévision de la Conférence, du 9 au 20 janvier 2006 à New York. 7 Voir 8 Voir le rapport du Secrétaire général sur les armes légères, S/2002/1053. A/CONF.192/15(IV,1, a) disponible sur http://disarmament.un.org/cab/ poa.html. 9 Voir A/RES/58/241 « Le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects ». 111 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Comité préparatoire de la Conférence Le Comité préparatoire, présidé par Sylvester Rowe (Sierra Leone), a tenu 15 réunions officielles et 5 réunions officieuses qui ont donné lieu à un débat général, à des déclarations et à des sessions consacrées à un débat thématique interactif, ainsi qu’à des déclarations de représentants d’organisations non gouvernementales (ONG). Le débat thématique interactif à thèmes comprenait six groupes de sujets : Aspects humains/humanitaires, socioéconomiques et autres (groupe I); normes, réglementations et procédures administratives (groupe II); accumulation excessive, mauvaise utilisation et propagation incontrôlée (groupe III); coopération internationale et aide (groupe IV); communication (groupe V); et suivi et mécanismes de présentation de rapports (groupe VI). Il a été proposé d’inclure dans le projet de document final de la conférence un certain nombre d’éléments qui se sont dégagés du débat thématique. Toutefois, le Comité préparatoire n’a pu parvenir à un accord sur un projet de document final. Les profondes divergences de vues exprimées durant la réunion du Comité n’ont pas permis de donner dans le rapport final un compte rendu fidèle du débat thématique. En conséquence, craignant de perdre totalement la substance du débat thématique, le Président a décidé, de sa propre initiative, de publier un document de séance qui n’a ni été examiné ni fait l’objet d’un consensus10. Le Comité préparatoire s’est cependant accordé sur les questions de procédure intéressant la Conférence, dont l’ordre du jour provisoire et le projet de règlement intérieur et la composition du Bureau. Il a en outre approuvé à l’unanimité la candidature de Prasad Kariyawasam (Sri Lanka) à la présidence de la Conférence et a prié ce dernier d’entreprendre les consultations nécessaires et de s’occuper des questions techniques et autres questions d’organisation au cours de la période précédant la Conférence11. 10 A/CONF.192/2006/PC/CRP.7, publié sur le site http://www.un.org/events/ smallarms2006/prepcom/off-docs.html. 11 Voir « Rapport du Comité préparatoire de la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects », A/CONF.192/2006/RC/1. Ce rapport ainsi que tous les autres documents référencés, de même que les textes des déclarations, sont publiés sur le site de la Conférence, http://www.un.org/events/smallarms2006/documents.html. 112 Questions relatives aux armes classiques Autres travaux préparatoires de la Conférence d’examen Au cours de la période précédant la Conférence, le Président désigné a entrepris cinq consultations officieuses au Siège de l’ONU à New York12 ainsi que des consultations avec des ONG à New York et Genève. De plus, plusieurs consultations régionales ont eu lieu dans le but d’harmoniser les vues des États préalablement à la Conférence d’examen. Du 14 au 16 décembre 2005, l’Union africaine a organisé la deuxième Conférence continentale des experts gouvernementaux africains et des communautés économiques régionales sur le commerce illicite des armes légères et de petit calibre, qui s’est tenue à Windhoek (Namibie). La Conférence a adopté la position commune africaine, soumise par la suite à la Conférence en tant que document de séance de la Conférence13. Du 2 au 4 mai 2006, les représentants des États d’Amérique latine et des Caraïbes se sont rencontrés au Guatemala pour tenter d’apporter une perspective régionale aux travaux de la Conférence d’examen et ont adopté la Déclaration de La Antigua (Guatemala), déclaration soumise par la suite à la Conférence d’examen ( voir annexe V au présent chapitre14). En outre, du 17 au 19 mai 2006, le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique a organisé un atelier à Bangkok, intitulé « Vers la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects15 ». À l’issue de l’Atelier, deux rapports ont été adoptés par le Groupe de travail pour les États d’Asie du Sud-Est. Plusieurs autres réunions ont eu lieu dans les bureaux des Nations Unies, dans ceux d’organisations intergouvernementales et non gouvernementales pour préparer la Conférence d’examen16. 12 Informations disponibles sur http://www.un.org/events:smallarms2006/related-events.html. 13 Voir A/CONF.192/2006/RC/CRP.6. disponible sur http://www.un.org/ events/ smallarms2006/documents.html. 14 Voir A/CONF.192/2006/RC/7. disponible sur http://www.un.org/events/ smallarms2006/documents.html. Le texte de la déclaration est publié sous la cote A/60/876 (annexe). 15 Voir A/CONF.192/2006/RC.3. publié sur http://www.un.org/events/smallarms 2006/documents.html. 16 Un calendrier indicatif de ces événements est affiché sur http://www.un.org/ events/smallarms2006/related-events.html. 113 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Également dans le cadre des travaux préparatoires de la Conférence d’examen, le Département des affaires de désarmement et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont conjointement organisé du 22 juin au 7 juillet à New York un programme de parrainage pilote et un atelier de formation à l’intention des membres de certains organes nationaux de coordination de l’action concernant les armes légères et de petit calibre17. Le Programme assurait le financement de la participation de membres de certains organes nationaux de coordination de 33 États à un atelier de renforcement des capacités et à la Conférence d’examen elle-même. L’atelier visait à préparer les participants à prendre une part active à la Conférence d’examen et à promouvoir l’instrument international de détection18. Un nouveau projet a été exécuté en prévision de la Conférence d’examen, sous les auspices du mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères (CASA). Commencé en 2003, le projet intitulé « Renforcement des capacités de rendre compte au Programme d’action des Nations Unies sur les armes légères19 » s’est terminé en septembre. Exécuté par le PNUD, l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) et le Département des affaires de désarmement, en collaboration avec l’Enquête sur les armes légères, le projet a aidé 115 États en mettant au point une documentation comprenant entre autres un modèle de présentation de rapports et de fiches analytiques sur les questions d’armes légères et de petit calibre20. Parmi les contributions à la Conférence fi17 L’atelier sur le renforcement des capacités et le programme pilote de parrainage ont été financés par les Gouvernements canadien, néerlandais, norvégien, suédois et britannique. 18 Outre le Département des affaires de désarmement et le PNUD, d’autres membres du CASA ont participé à l’atelier, notamment le Département des affaires économiques et sociales (DAES), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme et l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement. L’atelier a également bénéficié de contributions provenant des organismes suivants : Bonn International Center for Conversion, Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité, Organisation internationale de la police, Royal Canadian Mounted Police, Safer Africa, Safer world, Small Arms Survey, le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences et le United States Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives. 19 Pour plus d’informations sur ce projet et l’ensemble de la documentation, voir http://www.unidir.org/htm/en/activities.htlm. 20 On peut consulter ce dossier sur le site du PNUD http://www.undp.org/bcpr/ smallarms/PoA.htm. 114 Questions relatives aux armes classiques gure une analyse et compilation des rapports nationaux présentés par les États en 2005 et 2006. La publication intitulée Five years of Implementing the United Nations Programme of Action on Small Arms and Light Weapons: Regional Analysis of National Reports relève des initiatives notables dans l’application du Programme d’action et met en relief les principales tendances notées dans la présentation des rapports, en particulier les différences qui distinguent les régions, les priorités thématiques et les domaines appelant une assistance accrue. L’UNIDIR a publié l’information sous le même titre et les associés au projet l’ont fait connaître lors d’une réception durant la Conférence d’examen de 200621. Les Départements des affaires de désarmement et de l’information ont œuvré en étroite collaboration pour élaborer et appliquer une stratégie globale de communication sur le commerce illicite des armes légères et de petit calibre en utilisant les outils de communication et d’information, en vue d’une diffusion dans toutes les langues officielles. Il s’agissait notamment de publier des communiqués de presse et autres documents ainsi que du matériel promotionnel soit sous forme imprimée, soit pour la radio et la télévision; de créer un site Internet à multiples aspects; de toucher le grand public au moyen de projets spéciaux au Siège et dans le monde entier afin d’attirer l’attention sur les dangers du commerce illicite des armes légères et de petit calibre, et de sensibiliser le monde entier aux progrès accomplis dans l’application du Programme d’action sur les armes légères et de petit calibre. Dans le domaine de la télévision, la série « l’ONU en action » a produit, en étroite collaboration avec le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes, un programme intitulé « Le Brésil combat le trafic des armes illicites », qui a été diffusé par CNN World Report en juillet 2006. Par l’entremise de l’agence de presse Associated Press Television News, UNIFEED, synthèse d’informations transmises tous les jours par satellite dans le monde entier a produit et diffusé des reportages sur des sujets variés tels que le problème des armes légères et de petit calibre dans la région des Grands Lacs, et des informations sur la Conférence des Nations Unies de 2006 chargée d’exa21 Five years of Implementing the United Nations Programme of Action on Small Arms and Light Weapons: Regional analysis of national reports, par Elli Kyötomäki et Valérie Anne Yankey-Wayne, en coopération avec le PNUD, le Département des affaires de désarmement et le SAS, 2006, 272 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.0.8. 115 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 miner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. En mai, Michael Douglas, en sa qualité de messager de Paix s’est produit dans un message d’intérêt général non publicitaire, axé sur le commerce illicite des armes légères et de petit calibre et mettant en vedette la Conférence d’examen de 2006. Ce message a été traduit en plus de 12 langues, diffusé dans le monde entier, et affiché sur le site Internet de la Conférence de 2006. Durant la Conférence de 2006 chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action, des manifestations et des expositions ont eu lieu à l’ONU. Dans le cadre de la campagne sur le thème « Un million de visages », le 26 juin, un Kényen victime d’une agression à l’arme à feu, millionième signataire de la pétition appelant l’élaboration d’un traité international sur le commerce des armes, a remis la pétition au Secrétaire général. Pour insister davantage sur la menace que posent les armes légères et de petit calibre, un artiste colombien, Cesar Lopez, a fabriqué une guitare avec un fusil comme symbole de paix dans son pays déchiré par la guerre, et a joué à New York sur cet instrument l’Escopetarra, qui figure dans l’exposition organisée sur le thème « le désarmement et la paix par la sécurité » et placé sur le parcours de la visite guidée. La Conférence d’examen La Conférence d’examen s’est déroulée du 26 juin au 7 juillet au Siège de l’ONU à New York. Le Secrétaire général adjoint aux affaires de désarmement, M. Nobuaki Tanaka, a ouvert la séance au cours de laquelle on a procédé à l’élection du Président, Prasad Kariyawasam (Sri Lanka), ainsi qu’à celle des 29 vice-présidents22. Elle comprenait trois parties : un débat de haut niveau qui comprenait des échanges de vues sur les progrès accomplis dans l’application du Plan d’action, l’accent ayant porté en particulier sur la coopération et l’assistance au niveau international et sur les projets relatifs aux pratiques exemplaires dans le domaine des armes légères; les projets de rapports finals ont également été examinés. Plus de 100 hautes personnalités gouvernementales, dont certaines au niveau 22 Afrique du Sud, Algérie, Argentine, Arménie, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Bénin, Brésil, Bulgarie, Canada, Chine, Colombie, Costa Rica, Égypte, Espagne, Finlande, Indonésie, Iran (République islamique d’), Israël, Jamaïque, Japon, Nigéria, Pérou, Pologne, République tchèque, Sénégal, Slovénie et Suisse. 116 Questions relatives aux armes classiques ministériel, participaient à ce débat de haut niveau. Des déclarations ont également été faites par les représentants d’organisations internationales et régionales23 et de nombreuses organisations de la société civile24. Le principal objectif de la Conférence a été de faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des engagements pris au titre du Plan d’action, objectif sur lequel l’accord a été général. En outre, de nombreuses propositions, provenant de différentes régions, ont été présentées pour élargir le débat de manière à y incorporer, notamment, les droits de l’homme, la sécurité humaine et le désarmement, la démobilisation et les perspectives de réinsertion. Cependant, il n’y a pas eu d’accord pour incorporer ces questions dans le débat. Ainsi que l’a demandé le Comité préparatoire, le Président de la Conférence a établi un document officieux comme base des négociations sur le document final de la Conférence25. Le document se divise en quatre parties : i) Préambule; ii) Mesures concrètes en vue de renforcer l’exécution du Programme d’action aux niveaux natio23 Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères, Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Union interparlementaire, Organisation des États américains, Ligue des États arabes, Centre régional des armes légères, Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Institut des Nations Unies pour la recherche et le désarmement, Programme des Nations Unies pour le développement, Communauté d’Afrique de l’Est, Comité international de la Croix-Rouge, Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Organisation mondiale de la Santé, Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et Communauté d’États indépendants. 24 Sur les 210 ONG accréditées, les organisations suivantes ont fait des déclarations : Defence Small Arms Advisory Committee, Forum mondial sur l’avenir des activités du tir sportif, British Sports Shooting Council, Institut canadien pour l’intervention du législateur, ProTELL (Suisse), South African Gun Owners’ Association, Coalition du Brésil, Association nationale canadienne pour les armes à feu, National Muzzle Loading Rifle Association, Sporting Arms and Ammunitions Manufacturers’ Institute (SAAMI), Safari Club International, FAIR Trade Group, Manufacturers Advisory Group of the World Forum on the Future of Sport Shooting Activities, International Action Network on Small Arms (IANSA), Amnesty International Venezuela, Congolese Action Network on Small Arms, Million Mom March, Oxfam International, Permanent Peace Movement, South Asia Small Arms Network (SASA-Net), Instituto Sou da Paz (Brésil) Centre for Democratic Empowerment, Association of People with Disabilities, International Physicians for the Prevention of Nuclear War, Centre for Humanitarian Dialogue and Mozambican Council of Churches. 25 Voir « Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects : une stratégie pour progresser dans la mise en œuvre du programme » A/CONF.192/2006/RC/WP.4, également disponible sur http://www.un.org/events/smallarms2006/documents.html. 117 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 nal, régional et mondial; iii) Coopération et aide internationales; et iv) Suivi de la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Le 29 juin, sur la proposition de plusieurs délégations, la Conférence a décidé d’adopter le document officieux du Président comme document de travail de la Conférence. Le Président a invité les délégations à soumettre des observations sur son document officieux. Entre jeudi 29 juin et vendredi 30 juin, un total de 325 commentaires ont été soumis au Secrétariat26. Étant donné le temps limité dont disposait la Conférence, le Président a conclu qu’il serait impossible d’entreprendre des négociations sur la base d’une telle masse de propositions. De ce fait, lundi 3 juillet, le Président a élaboré un nouveau document tentant de trouver un moyen terme entre les diverses propositions présentées. Le Président a également nommé des médiateurs pour aider les délégations a s’entendre sur des termes de compromis pour les paragraphes litigieux. Les entretiens ont porté principalement sur certaines des questions sur lesquelles on ne s’était pas entendu en 2001 et qui étaient encore controversées. On peut notamment relever le fait que l’inclusion dans le document final de références à la possession d’armes légères et de petit calibre par des civils ne faisait pas l’unanimité malgré l’appui massif des États d’Amérique latine et des Caraïbes, d’une grande partie des États africains et des États de l’Union européenne, entre autres. Les États opposés à cette référence ont fait valoir que le Programme d’action portait sur le commerce illicite des armes légères er de petit calibre et non sur la possession légale de ces armes, car à leur avis, c’est à chaque État qu’il appartient de réglementer cette question par sa propre législation. La question des munitions pour les armes légères et de petit calibre a également donné lieu à d’intenses discussions, car selon de nombreux États elle fait partie intégrante du problème des armes légères et de petit calibre illicites. La question des munitions fut une source de controverse durant la Conférence de 2001 qui est à l’origine du Programme d’action et n’a finalement pas été abordée dans cet instrument. Conscient du caractère délicat de cette question le 26 Les observations formulées à propos du document de travail du Président sont publiées sous la cote A/CONF.192/2006/RC/CRP.7, que l’on peut également consulter sur http://www.un.org/events/smallarms2006/documents.html. 118 Questions relatives aux armes classiques Président, dans son document de travail, a prévu un paragraphe par lequel les États sont appelés à instituer, dans le cadre des Nations Unies, un mécanisme distinct qui aborde dans son ensemble la question des munitions pour armes légères et de petit calibre illicites comme l’a recommandé dans son rapport le Groupe de travail à composition non limitée sur le traçage des armes légères illicites. Alors que l’Union européenne, les États d’Amérique latine et des Caraïbes ainsi que l’Afrique du Sud, pour n’en citer que quelques-uns, ont appuyé l’inclusion de ce paragraphe, d’autres États s’y sont opposés, estimant que, puisqu’elle n’avait pas été abordée dans le Programme d’action, la question des munitions n’entrait pas dans les attributions de la Conférence d’examen. Litigieuse également était l’introduction dans le projet de document final de toute référence au transfert d’armes légères et de petit calibre à des acteurs non étatiques, position défendue par un grand nombre d’États des régions d’Afrique, d’Amérique latine et Caraïbes et d’Europe, mais rejetée par d’autres qui estimaient qu’une négociation sur ce point reviendrait à renégocier le Programme d’action. De nombreux États ont souligné qu’il importait d’adopter des normes internationales communes sur les contrôles régissant les transferts d’armes légères et de petit calibre. À ce sujet, le 19 juin, le Royaume-Uni a présenté un document de travail consacré aux progrès accomplis depuis 2003 dans l’élaboration de directives communes applicables aux contrôles nationaux des transferts d’armes légères27. De nombreux États, notamment d’Afrique, de l’Union européenne, d’Amérique latine et des Caraïbes, étaient favorables à cette initiative. Le 22 juin, le Kenya a présenté un document de travail comportant une proposition de directives applicables aux contrôles des transferts d’armes. Ces directives ont été rédigées lors de la Conférence qui s’est tenue en avril 2006 à Nairobi28, où des représentants de 11 États et de la société civile se sont réunis pour s’entretenir sur l’établissement d’un document officieux qui pourrait être utilisé comme base à la négociation de directives communes minima concertées applicables aux transferts d’armes légères29. Pour les au27 A/CONF.192/2006/RC/WP.1 également disponible sur http://www.un.org/ events/smallarms2006/documents.htlm. 28 Kenya, Autriche, Canada, Costa Rica, Finlande, Mali, Mexique, NouvelleZélande, Nigéria, Thaïlande et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. 29 A/CONF.192/2006/RC/WP.2 également disponible sur http://www.un.org/ events/smallarms2006/documents.html. 119 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 tres États cependant, la question de l’établissement de normes internationales relatives au transfert d’armes légères et de petit calibre pose un sérieux problème vu ses incidences sur les transferts licites entre États et dépassant par conséquent le champ d’application du Programme d’action. Par ailleurs, des négociations sur de telles normes internationales devraient tenir compte de conditions régionales et nationales spécifiques. Une proposition australienne concernant les systèmes portatifs de défense aérienne a reçu l’appui de quelques pays, dont Israël et les États-Unis. D’autres États cependant ont estimé que l’on ne devait accorder de traitement spécial à aucune catégorie d’armes. Plusieurs États membres, notamment ceux d’Amérique latine et des Caraïbes, ont regretté que l’instrument international de traçage (voir p. 121) adopté par l’Assemblée générale en décembre 2005 n’ait pas été juridiquement contraignant. Ces États ont exprimé l’espoir que les États finiraient par entamer des négociations sur un instrument de traçage juridiquement contraignant. Un appui massif s’est cependant manifesté en faveur d’une solution pour faire appliquer l’accord récemment conclu. Le 26 juin, le Canada a établi un document de travail30 dans lequel était formulée une proposition pour un programme de travail intersessions visant à compléter les travaux effectués par les États lors des séances officielles. Cette proposition n’a pas rencontré d’objections. La nature du processus de suivi à adopter pour évaluer les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action a aussi été un point de discorde. Les États-Unis n’ont pas été d’accord pour réunir une autre conférence d’examen à l’ONU, déclarant qu’ils se borneraient à n’examiner que les propositions relatives à des activités de suivi appropriées, pratiques et aptes à renforcer l’application du Programme d’action31. C’est en vain que le Président de la Conférence s’est énergiquement employé à obtenir un consensus sur la convocation d’une réunion d’une semaine concernant la mise en œuvre du Programme d’action, axée sur des points précis tels que décrits dans son document de travail32. Les négociations à ce sujet se sont poursuivies 30 A/CONF.192/2006/RC/WP.3 également publié sur http://www.un.org/events/ smallarms2006/documents.html. 31 Déclaration faite le mardi 27 juin, à la session de l’après-midi, et affichée sur http://www.un.org/events/smallarms2006/mem-states060627 html. 32 Op. cit., note de bas de page 25. 120 Questions relatives aux armes classiques jusqu’à la dernière minute de la Conférence d’examen, lorsqu’ayant épuisé toutes les possibilités le Président a annoncé que la Conférence ne pourrait obtenir de consensus sur un document final. Toutefois, les États participants ont massivement réaffirmé qu’ils s’engageaient sans réserve à la mise en œuvre intégrale du Plan d’action et ont adopté à l’unanimité le rapport de procédure de la Conférence33. La Conférence a réussi à recentrer l’attention de la communauté internationale sur la question des armes légères et de petit calibre et a nettement mis en évidence l’importance du Programme d’action en tant que cadre principal des mesures à prendre pour mettre un frein au commerce illégal de ces armes. Les États membres ont également constaté que des progrès avaient été accomplis aux niveaux national, régional et mondial, bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour remédier au commerce illicite des armes légères et de petit calibre et exécuter le Programme d’action dans sa totalité. Un consensus s’est également établi sur la nécessité de renforcer et de mieux coordonner la coopération et l’aide internationales visant à doter les États de la capacité de mettre en œuvre le programme d’action. Instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre Par sa décision 60/519 du 8 décembre 2005, l’Assemblée générale a adopté un Instrument international34. 33 Rapport de la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. A/ CONF.192/2006/RC/9. 34 L’Instrument international contient un certain nombre de dispositions récapitulant les principes à suivre pour marquer et conserver des informations, ainsi que les procédures permettant de renforcer la coopération en matière de traçage d’armes légères et de petits calibre illicites. Conformément à ces dispositions, les États se sont engagés, entre autres, à : prendre les mesures nécessaires pour s’assurer que toutes les armes légères et de petit calibre que détiennent les forces armées et de police gouvernementales sont dûment marquées; veiller à ce que les registres concernant toutes les armes légères et de petit calibre marquées se trouvant sur le territoire national soient tenus de manière précise et détaillée, et à fournir des réponses rapides et fiables aux demandes de traçage émanant d’autres États. Voir l’annexe du « Rapport du Groupe de travail à composition non limitée chargé de négocier un instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et 121 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Cet instrument international n’étant pas juridiquement contraignant, son efficacité dépend non seulement de la volonté des États d’en appliquer les dispositions mais aussi de leur capacité en la matière. Le renforcement des capacités est donc un facteur critique étant donné que de nombreux États ont besoin d’aide pour se doter des moyens techniques nécessaires au marquage et à l’enregistrement des informations, de même que pour former des agents chargés de l’application des lois en matière de procédures et techniques de marquage et d’enregistrement des informations. En 2006, le Département des affaires de désarmement a commencé à promouvoir l’Instrument et à familiariser les intéressés avec ses principales dispositions. Sa mise en œuvre était l’un des points à l’ordre du jour de l’atelier régional sur les armes légères et de petit calibre organisé à Bangkok en mai, et l’atelier consacré au renforcement des capacités, à l’intention des membres de certains organes nationaux de coordination de l’action concernant les armes légères et de petit calibre, organisé en juin à New York. En outre, le Département des affaires de désarmement s’est entretenu avec Interpol pour définir une stratégie de coopération en matière de renforcement des capacités aux fins d’application de l’Instrument international. L’Instrument prévoit un suivi obligatoire au titre duquel les États présentent tous les deux ans au Secrétaire général de l’ONU un rapport sur la mise en œuvre de ses dispositions. Les États Membres sont convenus de se réunir tous les deux ans pour examiner les rapports présentés. Cet examen aura lieu dans le cadre de la réunion biennale des États en 2008 (voir résolution 61/66 page 423). Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’examiner de nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage illicite des armes légères et de petit calibre Conformément au paragraphe 3 de la résolution 60/81 du 8 décembre 2005, le Secrétaire général a décidé de créer un groupe d’experts gouvernementaux chargé de nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage illicite des armes légères et de petit calibre. Sur la base d’une répartition géographique équitable, de la disponibilité au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre illicites », A/60/88 et Corr.1 et 2. 122 Questions relatives aux armes classiques des compétences et de l’intérêt exprimé par les États, le Secrétaire général a désigné 25 experts35 (les noms des experts figurent à l’annexe IV du présent chapitre). Le Groupe a tenu sa première session à Genève du 27 novembre au 1er décembre36. Lorsque le Groupe terminera ses travaux le Secrétaire général devrait présenter son rapport à la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale. Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères (CASA) En 2006, les membres du CASA37 se sont activement occupés des aspects multidisciplinaires des armes légères et de petit calibre illicites et, le cas échéant, ont continué d’appuyer la mise en œuvre du Programme d’action. Nombre de ces activités visaient à l’édification des capacités afin d’aider les États à formuler et à appliquer des mesures en vue de s’attaquer à la prolifération des armes légères et de petit calibre et de s’acquitter de leurs obligations sur le plan international. Simultanément, les membres du CASA ont continué à se doter des capacités nécessaires pour intégrer une composante armes légères et de petit calibre dans le cadre de leurs activités principales. 35 Provenant des pays ci-après : Afrique du Sud, Argentine, Brésil, Bulgarie, Chine, Égypte, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, Finlande, France, Israël, Jamaïque, Japon, Jordanie, Kenya, Lituanie, Nicaragua, Norvège, Pakistan, Pays-Bas, Pologne, République de Corée, Roumanie, Sénégal et Royaume-Uni. 36 Les seconde et troisième sessions ont eu lieu à New York du 19 au 23 mars 2007 et du 4 au 8 juin 2007 respectivement. 37 Le Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères a été créé par le Secrétaire général en 1998. Il a pour but de permettre à l’Organisation d’appréhender un problème mondial complexe et multiforme dans une perspective holistique et multidisciplinaire. Il se compose des 16 entités suivantes : le Départe ment des affaires de désarmement, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, le Département des affaires économiques et sociales, le Département des affaires politiques, le Département des opérations de maintien de la paix, le Département de l’information, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Bureau du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, l’Organisation mondiale de la Santé et le Programme des Nations Unies pour l’environnement. 123 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Le Département des affaires de désarmement et le Département des affaires économiques et sociales ont continué de fournir une assistance à la Commission nationale sri-lankaise de lutte contre la prolifération des armes légères illicites. Le projet lancé en 2003, a été prolongé de deux ans et devrait se terminer en 2008. Une réunion de coordination des activités du projet s’est tenue à Londres du 31 août au 2 septembre avec la participation de Saferworld, du Département des affaires de désarmement et du Département des affaires économiques et sociales. Divers aspects de l’exécution du projet ont été examinés, notamment l’évaluation des résultats d’une enquête pilote menée dans le district de Hambantota (Sri Lanka) en mai et juin38. Un projet de plan de travail pour les activités de la Commission nationale, couvrant la période allant de novembre 2006 à la fin de 2007, a également été élaboré à cette réunion et a par la suite été approuvé par la Commission nationale. Pour l’exécution du projet, le Département des affaires économiques et sociales de l’ONU a envoyé une mission technique à Colombo du 16 au 20 octobre 2007 afin de préparer l’enquête nationale et d’étudier les questions administratives avec la direction de la Commission nationale. Durant cette mission également, un atelier d’une journée a été organisé le 19 octobre pour présenter la nouvelle version du descriptif de projet à la Commission nationale et examiner le plan de travail ainsi qu’une proposition d’enquête nationale39. La base de données électronique du CASA, élément important de la stratégie de communication, a été inaugurée en janvier (voir encadré pour son contenu). Le projet de base de données a été mis au point par le Département des affaires de désarmement et le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes, Centre régional des Nations Unies à Lima, avec un appui technique et financier du Bureau des af38 L’enquête portait sur un certain nombre de sujets de préoccupation, dont l’évidence de la fabrication artisanale généralisée d’armes de petit calibre et de grenades à main, ainsi que pour stimuler les entretiens sur les questions liées aux armes légères et de petit calibre. Un projet de plan de travail pour les activités de la Commission nationale, couvrant la période allant de novembre 2006 à la fin de 2007, a également été élaboré à cette réunion. 39 Lancé en novembre, l’enquête nationale visait à faire le point sur la répartition des armes illicites dans toute les régions sur lesquelles elle portait, à examiner leur incidence sur la sûreté, la sécurité, le développement et la gouvernance, et de déterminer les difficultés que posaient les contrôles gouvernementaux sur ces armes. Cette enquête nationale devrait fournir les éléments de base à un plan d’action contre les armes légères et de petit calibre dans le pays. 124 Questions relatives aux armes classiques faires de désarmement et de La base de données Internet du l’UNIDIR. Des fonds ont égaCASA vise à : lement été fournis par les Gou- • Faciliter l’échange d’informations vernements de la République entre les membres du CASA; tchèque, du Japon, de la Répu- • Diffuser l’information aux États blique de Corée, de la Suède et membres et au grand public; et de la Suisse40. Désarmement, démobilisation et réinsertion (Département des opérations de maintien de la paix, Fonds des Nations Unies pour l’enfance) • Collecter des données sur les activités des Nations Unies concernant les armes légères et de petit calibre. La base de données contient également des informations propres aux pays sous forme de profils de pays, fournissant également des données pour aider à identifier les domaines où l’assistance internationale est nécessaire. Les programmes du Département des affaires de désarmement ont de plus en plus été reconnus comme des étapes vitales pour assurer une transition progressive des pays qui sortent de la guerre et entrent dans la phase de stabilité, les aidant à créer les conditions nécessaires à la reconstruction et à la consolidation de la paix, et à leur éviter de retomber dans la guerre. La collecte des armes légères et de petit calibre et les mesures de contrôle forment partie intégrante du processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, en particulier durant la phase initiale du processus de désarmement, lorsqu’il est urgent de collecter, stocker et détruire les armes détenues par les anciens combattants. Pour être efficace, le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion devra également s’occuper des armes détenues par des non-combattants ou des civils, contribuant ainsi à préserver l’équilibre général de sécurité dans les situations immédiatement postérieures aux conflits, notamment entre anciens combattants et civils. Cette importance accrue prise par les questions relatives aux armes légères et de petit calibre dans le processus a motivé une déclaration par le Président du Conseil de sécurité le 17 février 200541. 40 On trouvera des informations complémentaires sur le Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères (CASA) sur http://www.un-casa. org. 41 À la 5127e séance du Conseil de sécurité, tenue le 17 février 2005, dans le cadre de l’examen par le Conseil de la question intitulée « Armes légères », le Président du Conseil de sécurité a fait une déclaration au nom du Conseil. Voir S/ PRST/2005/7. 125 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Au niveau des politiques, le Département des opérations de maintien de la paix a dirigé un Groupe de travail interinstitutions chargé de mettre au point des politiques, directives et procédures cohérentes applicables au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion au moyen des Normes intégrées à l’échelle du système, instituées en décembre dans ce domaine. Les Normes comprenaient une section consacrée aux mesures de contrôle des armes légères et de petit calibre, à l’élaboration de laquelle avait participé le Département des affaires de désarmement, qui fournit des directives sur les principes, la planification et les opérations d’appui à long terme nécessaires à l’intégration du contrôle des armes légères et de petit calibre dans les programmes du processus de désarmement, démobilisation et réintégration. Les Normes ont été largement diffusées grâce au Centre de documentation en ligne des Nations Unies42. En 2006, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a poursuivi ses activités de plaidoyer, de programmation et de constitution de partenariats en faveur des droits de l’enfant. Dans le domaine des armes légères et de petit calibre l’UNICEF a participé activement au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion des enfants et des jeunes associés à des forces ou groupes armés. L’UNICEF a collaboré étroitement avec des gouvernements nationaux, des ONG, la société civile et plus de 14 organismes des Nations Unies pour veiller à ce que soient appliquées les règles, normes et procédures convenues dans le contexte des initiatives de démobilisation et de réintégration intéressant les enfants. En Afghanistan, au Burundi, en Colombie et en République démocratique du Congo, l’UNICEF a collaboré avec ses partenaires dans ce domaine et a fourni des services d’éducation et de formation à des dizaines de milliers d’enfants soldats démobilisés ainsi qu’à d’autres enfants touchés par la guerre. Il a aussi favorisé leur réinsertion dans leur famille et leur communauté. Prévention de la violence armée (PNUD et OMS) Le PNUD et l’Organisation mondiale de la Santé ont continué d’appuyer la mise en œuvre de la première phase du Programme de pré- 42 Le Centre de documentation en ligne des Nations Unies sur le désarmement, la démobilisation et la réintégration peut être consulté à l’adresse suivante : http:// www.unddr.org/index.php. 126 Questions relatives aux armes classiques vention de la violence armée43. Sur le plan mondial, la première phase a donné lieu à une recherche secondaire sur la violence armée et sur sa prévention, doublée d’initiatives visant à l’intégrer dans un cadre plus large d’aide au développement. Au niveau national, deux projets ont été exécutés au Brésil et en El Salvador, respectivement. Ces projets portaient essentiellement sur le renforcement des capacités nationales en matière d’interventions et de suivi institutionnel et d’évaluation des pratiques de prévention. La deuxième phase du programme devrait démarrer en 2007. Violence à l’encontre des enfants (UNICEF) Durant l’année, l’UNICEF a participé à des recherches historiques menées pour l’Étude des Nations Unies sur la violence à l’encontre des enfants44 et à l’élaboration du rapport détaillé intitulé « World Report on Violence against Children45 ». L’étude et le rapport décrivent en détail la nature, l’étendue et les causes de la violence à l’encontre des enfants, notamment du fait des armes légères et de petit calibre et formule des recommandations précises quant aux mesures à prendre. En Bosnie-Herzégovine, l’UNICEF a intégré la question des armes légères et de petit calibre dans son programme de sensibilisation des écoliers au danger des mines, dans son programme de formation des enseignants et son programme d’éducation par les pairs. Protocole relatif aux armes à feu (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a continué d’aider les États à ratifier et à mettre en œuvre la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et son protocole additionnel contre la fabrication et le trafic illicites des armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions (Protocole relatif aux 43 Le Programme vise à promouvoir des réactions efficaces contre la violence armée par l’application de principes d’action internationaux fondés sur une claire conception de ses causes, de sa nature et de ses conséquences. 44 La résolution qui en a découlé est intitulée « Droits de l’enfant », A/Res/ 61/146 45 Pour des informations complémentaires sur cette étude voir http://www.unviolencestudy.org. 127 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 armes à feu46), ainsi que ses deux autres protocoles. Treize États ont, au cours de l’année, ratifié le Protocole relatif aux armes à feu47. La Conférence des Parties à la Convention, qui s’est tenue à Vienne, du 9 au 18 octobre 2006, a entrepris un examen approfondi de l’application du Protocole relatif aux armes à feu48. À l’issue de l’étude du premier rapport analytique sur la question49, la Conférence a défini quatre priorités en matière d’assistance technique à l’application du Protocole : i) le marquage des armes à feu; ii) la tenue des registres; iii) la neutralisation; iv) le recensement des autorités compétentes dans les États Parties. Dans sa décision 3/4, la Conférence des Parties a demandé à l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime de formuler des propositions d’activités d’assistance technique visant à répondre aux besoins des États Membres dans les domaines prioritaires. Ces propositions seront soumises pour examen au groupe de travail provisoire à composition non limitée sur l’assistance technique à sa réunion intersessions, qui doit avoir lieu à Vienne du 3 au 5 octobre 2007. Pour aider les États Membres à appliquer le Protocole relatif aux armes à feu, l’objectif premier étant de soutenir les efforts qu’ils déploient pour mettre en place ou renforcer les institutions nécessaires au contrôle des mouvements licites d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions et à la lutte contre la fabrication et le trafic illicites de telles armes. On s’attend en outre à ce que ces directives aident à l’établissement de mécanismes d’application, notamment la création de systèmes de contrôle des transferts d’armes à feu et de mise en commun de l’information. La première réunion d’experts s’est tenue à Vienne en novembre 2006 en présence d’experts de divers États Membres, d’ONG, et du secteur manufacturier et d’autres 46 On peut consulter le texte de la Convention et de son Protocole sur http:// untreaty.un.org. 47 Allemagne, Cameroun, Géorgie, Hongrie, Israël, Italie, Koweït, Mozambique, République dominicaine, Royaume-Uni, Sri Lanka, Suisse et Tanzanie. 48 Voir le rapport de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée sur les travaux de sa troisième session tenue à Vienne du 9 au 18 octobre 2006 », CTOC/COP/2006/14. 49 Voir le rapport du Secrétariat sur l’application du Protocole contre la fabrication et le trafic illicite d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, CTOC/COP/2006/8. 128 Questions relatives aux armes classiques organismes des Nations Unies. D’autres réunions du groupe d’experts sont prévues pour 2007. Aide internationale : Conclusions d’une enquête mondiale Les États Membres ayant fait valoir la nécessité de freiner le commerce illicite des armes légères et de petit calibre, un chapitre consacré à l’aide et à la coopération internationales a été incorporée dans le Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects. Afin de donner un aperçu général de l’aide internationale fournie entre 2001 et 2005, l’UNIDIR a publié un rapport intitulé International Assistance for implementing the Programme of Action to Prevent, Combat and Eradicate the Illicit Trade in Small Arms and Light Weapons in All its Aspects (Aide internationale à la mise en œuvre du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre sous tous ses aspects : conclusions d’une enquête à l’échelle mondiale50). Le rapport fait ressortir certaines difficultés associées à la demande d’aide et indique les types d’aide dont les États touchés peuvent avoir besoin. Il contient aussi des recommandations sur la manière d’améliorer l’efficacité de la mobilisation et de l’attribution des ressources dans le but de mettre en œuvre le Programme d’action, tout en soulignant qu’il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une adéquation correcte entre les ressources et les besoins. Recherche et études (UNIDIR) Le rapport final du projet intitulé European Action on Small and Light Weapons and Explosive Remnants of War (Action européenne relative aux armes légères et de petit calibre et aux restes explosifs de guerre) a également été publié au cours de l’année51. Le projet visait à don50 Voir Kerry Maze and Sarah Parker, International Assistance for implementing the Programme of Action to Prevent, Combat and Eradicate the Illicit Trade in Small Arms and Light Weapons in All its Aspects : Findings of a Global Survey, UNIDIR, 2006, ou voir http://www.unidir.org/bdd/ficheouvrage.php?ref_ouvrage=92-9045006-B-en. 51 Pour plus d’informations sur la publication, voir http://www.unidir.org/bdd/ fiche-ouvrage.php?ref_ouvrage=92-9045-186-6-en. 129 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 ner à l’Europe un aperçu des problèmes que posent les armes légères et de petit calibre ainsi que les restes explosifs de guerre, une analyse de certaines initiatives européennes en ces domaines ainsi qu’un compte rendu sur leur efficacité, et des recommandations pour de futures interventions, fondées sur des constatations concrètes. Diverses propositions ont été présentées pour une meilleure intégration dans les politiques européennes pertinentes, des questions relatives aux armes légères et de petit calibre, une meilleure intégration interne dans l’Union européenne et une coopération accrue avec les partenaires extérieurs. Dans le cadre de ce projet, UNIDIR a entrepris des recherches sur le terrain et a organisé des cours de formation avec six États d’Afrique du Nord : Algérie, Égypte, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie. L’objectif général de cette phase était de formuler des recommandations de l’Union européenne pour améliorer l’aide extérieure aux pays tiers touchés par le commerce illicite des armes de petit calibre et armes légères, et les restes explosifs de guerre, axées en particulier sur l’Afrique du Nord. Transparence dans les transferts d’armes classiques et les dépenses militaires Régime des Nations Unies en matière d’armes classiques La section ci-après porte sur trois activités principales des Nations Unies concernant le Registre ONU des armes classiques : la présenta tion annuelle d’informations par les États; l’examen triennal de ses opérations et des opérations futures; et la promotion du Registre de manière à accroître la participation. Rapport annuel sur le Registre pour l’année civile 2005 Le quatorzième rapport de synthèse présenté par le Secrétaire général et les deux additifs plus un correctif pour l’année civile 2003 contenaient des données et des éléments d’information fournies par 117 gouvernements sur les importations et exportations dans les sept catégories d’armes classiques visées par le Registre. Un tableau synoptique pour 2005, dressant la liste de toutes les réponses reçues par le Secrétaire général et indiquant si chaque réponse contenait des données sur les importations et exportations ou les deux, et si des explications idoines et des informations générales étaient incluses, figure 130 Questions relatives aux armes classiques en annexe au présent chapitre (voir p. 17152) Le tableau 1 indique la répartition régionale des rapports reçus pour les années 2000 à 2005. Tableau 1 Participation régionale des États Membres au Registre des armes classiques (À l’exclusion des îles Cook, de Nioué et du Saint Siège) États africains (53 au total) États d’Asie (54 au total) États d’Europe de l’Est (22 au total) États d’Amérique latine et des Caraïbes 33 au total) États d’Europe occidentale et autres États (30 au total) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 11 17 17 9 16 16 31 30 29 32 30 28 21 21 22 20 21 21 23 26 24 21 18 21 30 30 29 30 29 29 Groupe d’experts gouvernementaux sur la tenue du Registre des armes classiques Dans sa résolution 60/226 du 23 décembre 2005, l’Assemblée générale priait le Secrétaire général d’établir, avec le concours d’un groupe d’experts gouvernementaux désignés selon une répartition géographique équitable, un rapport sur la tenue du Registre des armes classiques et les modifications à y apporter, compte tenu des vues exprimées par les États Membres et des précédents rapports du Groupe d’experts. Il s’agissait du cinquième rapport périodique de ce type. 52 Le Registre ONU peut être consulté à l’adresse électronique suivante : http:// disarmament.un.org/cab/ pour les années 1992 à 2006. 131 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Des experts de 20 États Membres provenant de différentes régions et sous-régions ont été invités à participer à l’examen (la liste des experts figure en annexe I au présent chapitre), qui a eu lieu à New York du 27 février au 3 mars, du 8 au 12 mai et du 17 au 28 juillet. Le Groupe d’experts gouvernementaux a évalué et fait connaître les progrès réalisés dans la tenue du Registre sous l’angle de la participation mondiale et régionale et des divers aspects de son fonctionnement, y compris les méthodes de transmission d’informations, les informations sur les contacts des États Membres, l’accès aux données et aux renseignements fournis, et le rôle du Secrétariat de l’Organisation des Nations Unies. Ils ont en outre étudié des questions portant sur les modifications à apporter au Registre en ce qui concerne les ajustements par catégorie d’armes classiques, la situation concernant les rapports sur les armes détenues par le secteur militaire, les achats liés à la production nationale et les transferts d’armes légères et de petit calibre. Le rapport adopté contenait d’importantes recommandations visant à améliorer la tenue du Registre et sa pertinence générale (voir recommandations à l’annexe II du présent chapitre53). Le Groupe d’experts a particulièrement recommandé que les États en mesure de le faire notifient leurs transferts d’armes légères et de petit calibre au titre des informations générales. Il a en outre recommandé que le seuil de notification pour les navires de guerre et les sous-marins soit ramené de 750 à 500 tonnes ainsi que ceux d’un tonnage normal inférieur à 500 tonnes équipés pour le lancement de missiles d’une portée d’au moins 25 kilomètres ou de torpilles d’une portée similaire. Par ailleurs, les experts ont recommandé que le Registre serve à enregistrer les transferts d’armes classiques effectués entre États Membres seulement. Le Groupe d’experts a étudié les résultats d’une série d’ateliers tenus entre 2004 et 2005 sur « la transparence en matière d’armements » afin de mieux familiariser les intéressés à l’utilisation du Registre et de promouvoir la participation, et aussi pour connaître les réactions des usagers et prévoir des améliorations. Le Groupe d’experts a engagé le Département des affaires de désarmement à maintenir cet effort. D’autre part, le Groupe d’experts gouvernementaux a relevé un certain nombre de points sur lesquels il était impossible d’obtenir un consensus, et a conclu qu’il fallait reprendre ces points de manière 53 Voir la note du Secrétaire général : « Tenue du Registre des armes classiques et modifications à y apporter » A/61/261. 132 Questions relatives aux armes classiques plus approfondie au cours de la prochaine période d’examen. Le rapport a été présenté à la soixante et unième session de l’Assemblée générale, et adopté par la résolution 61/77 (voir p. 162 pour le débat). Promotion du Registre Afin de mieux familiariser les parties prenantes avec le Registre et promouvoir la participation à ce dernier, le Département des affaires de désarmement a continué d’organiser des ateliers en coopération avec les États intéressés. En décembre un atelier régional s’est tenu à Bangkok et une présentation a eu lieu lors d’une réunion plénière de l’Organisation des États américains, tenue à Washington. Le Département des affaires de désarmement a également publié une brochure dans laquelle sont exposés les points essentiels d’une étude entreprise en 2006 par le Groupe d’experts gouvernementaux sur le Registre54. Information objective sur les questions militaires, y compris la transparence des dépenses militaires Instrument normalisé de l’ONU servant à l’établissement de rapports sur les dépenses militaires L’Organisation des Nations Unies a continué de collecter des données officielles sur les dépenses militaires des États Membres au moyen de son instrument normalisé55 sur la base de rapports présentés par 82 États Membres en 2006. Les renseignements reçus sont récapitulés dans un rapport du Secrétaire général56. Un certain nombre d’États qui n’entretiennent pas de forces armées régulières ont répondu « néant ». Malgré les progrès réalisés jusqu’à présent on est encore loin de l’objectif visé qui est celui d’une participation universelle mais les réponses soumises ont sensiblement augmenté au cours des cinq dernières années, témoignant ainsi d’un niveau relativement élevé de participation comparativement à l’année précédente où la 54 Voir http://disarmament.un.org/cab/register.html. Secrétaire général a invité les États Membres à présenter le 30 avril au plus tard un rapport annuel sur leurs dépenses militaires du dernier exercice pour lequel des données étaient disponibles, en utilisant de préférence l’instrument de publication recommandé dans la résolution 35/142B du 12 décembre 1980 ou, selon qu’il conviendrait, tout autre modèle mis au point pour les rapports analogues sur les dépenses militaires présentés à d’autres organisations internationales ou régionales. 56 Voir le rapport du Secrétaire général : « Information objective sur les questions militaires, y compris la transparence des dépenses militaires », A/61/133. 55 Le 133 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 participation comptait 30 États de moins. Des faits nouveaux récents montrent une tendance positive vers plus de transparence dans les dépenses militaires. Promotion de l’établissement de rapports normalisés Par sa résolution 60/44 du 8 décembre 2005, l’Assemblée générale a prié le Secrétaire général, dans la limite des ressources disponibles, de distribuer chaque année les rapports sur les dépenses militaires qu’il aurait reçus des États Membres, de promouvoir des colloques et séminaires de formation internationaux et régionaux pour expliquer l’objet du système des Nations Unies pour l’établissement de rapports normalisés et donner les instructions techniques voulues. Conformément à cette demande, le Département des affaires de désarmement a continué de coopérer avec les gouvernements intéressés pour promouvoir l’instrument normalisé et à cet effet a pris part à la septième Conférence des ministres de la défense des Amériques en octobre 2006 et a distribué des documents de base sur cette Conférence. Convention sur certaines armes classiques La présente section traite d’un événement clef survenu en 2006, la troisième Conférence d’examen de la Convention, qui s’est tenue à Genève du 7 au 17 novembre. Elle était précédée d’un processus préparatoire intensif qui s’est déroulé dans le cadre de trois sessions d’un Groupe d’experts gouvernementaux établi par les États Parties à la Convention, qui constituait de facto un comité préparatoire de la Conférence. De plus, la présente section traite aussi de la huitième Conférence annuelle sur le Protocole II de la Convention sur les mines antipersonnel. Groupe d’experts gouvernementaux des États parties à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques (CCAC) Sous la supervision du futur Président de la troisième Conférence d’examen57, les treizième, quatorzième et quinzième sessions du 57 François 134 Rivasseau (France). Questions relatives aux armes classiques Groupe d’experts gouvernementaux se sont tenues à Genève du 6 au 10 mars, du 19 au 23 juin et du 28 août au 6 septembre. Les trois sessions avaient les mêmes ordre du jour et règlement intérieur58. Les travaux ont été répartis entre deux groupes principaux : les restes explosifs de guerre59 et les mines autres que les mines antipersonnel, souvent appelées mines antivéhicule60. On a réuni un consensus pour recommander à la troisième Confé rence d’examen de mettre en place un mécanisme d’application pour la Convention et des protocoles y annexés; établir un programme de parrainage au titre de la Convention61, et adopter un plan d’action pour promouvoir l’universalité de la Convention et de ses protocoles62. Durant les trois sessions on a examiné l’état d’avancement du Protocole V de la Convention, relatif aux restes explosifs de guerre; on a noté à la quinzième session que 23 États avaient accepté d’être liés par cet instrument ce qui a permis l’entrée en vigueur du Protocole le 12 novembre 2006, lors de la troisième Conférence d’examen des États parties à la Convention (voir ci-dessous63). Comme convenu à la Conférence d’examen de 2005, le Groupe d’experts gouvernementaux a été requis de procéder aux travaux préparatoires nécessaires de la troisième Conférence d’examen. À cette fin, il a fait une série de recommandations à la Conférence d’examen 58 Voir « Ordre du jour provisoire » et « Projet de règlement intérieur » dans CCW/GGE/XIII/1 et CCW/GGE/XIII/4, respectivement. 59 Edvardas Borisovas (Lituanie) présidait le groupe de travail, assisté par Vera Bohle du Centre international de déminage humanitaire de Genève (CIDHG) qui ont présidé les réunions des experts militaires et techniques sur les restes explosifs de guerre. 60 Carlos Antonio da Rocha Paranhos (Brésil) a présidé le groupe de travail, assisté de Gerson Menandro Garcia de Freitas (Brésil), qui a présidé les réunions des experts militaires sur les mines autres que les mines antipersonnel. 61 Voir « Programme de parrainage au titre de la Convention », 3 mars 2006, CCW/GGE/XIII/6. 62 Voir « Universalisation de la Convention et des protocoles y annexés » 3 mars 2006, CCW/GGE/XIII/5. 63 Aux termes de l’article 5.3 « ... chacun des protocoles annexés à la Convention doit entrer en vigueur six mois après la date à laquelle vingt États auront notifié leur consentement à être liés par ce protocole en application des dispositions énoncées aux paragraphes 3 ou 4 de la Convention ». 135 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sur des questions de procédure64 et les questions de fond65, y compris la décision ad referendum que la Conférence d’examen devrait avoir deux grandes Commissions. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a présenté une communication66 préconisant un examen approfondi de l’état du fonctionnement de la Convention et de ses protocoles. Il portait essentiellement sur : 1) les mesures d’application (notamment universalité, dissémination, formation et personnel militaire, coopération technique et mesures législatives nationales); 2) Détermination de la légalité des armes nouvelles (y compris un échange d’informations sur ces armes et l’établissement de mécanismes nationaux appropriés); et 3) Clarification de certaines questions relevées par les deuxième et troisième Conférences d’examen (en particulier l’interdiction complète des armes à laser ayant des effets aveuglants produits par l’emploi d’autres systèmes à laser, etc.). Au sujet des armes à laser ayant des effets aveuglants (Protocole IV) une nouvelle proposition de mandat d’étude des systèmes à laser a été présentée par l’Allemagne et la Suède avec l’aide du CICR67. Groupe de travail sur les restes explosifs de guerre (REG) La France a présenté au Groupe une méthodologie applicable aux munitions pour la réduction des risques liés aux restes explosifs de guerre (REG68). Deux projets de mandats pour opérations futures (à 64 Questions de procédure; Structure de la Conférence d’examen et ordre du jour provisoire, Programme de travail provisoire et Projet de règlement intérieur de la Conférence d’examen; et ordre du jour provisoire et Programme de travail provisoire des deux grandes Commissions. 65 Questions de fond : Projet de Plan d’action pour promouvoir l’universalité de la Convention (CCAC); Projet de décision sur la mise en place d’un programme de parrainage; Projet de déclaration sur l’occasion de l’entrée en vigueur du Protocole V de la CAC relatif aux restes explosifs de guerre, et Projet de Document final de la Conférence d’examen. 66 Voir « Document de réflexion : Assurer un examen approfondi de l’état et du fonctionnement de la Convention et de ses protocoles lors de la troisième Conférence d’examen », 3 mars 2006, CCW/GGE/XIII/WP.1. 67 Voir « Proposition de mandat d’étude des systèmes à laser », 6 octobre 2006, CCW/GGE/XV/WP.2. 68 « Méthodologie applicable aux munitions pour la réduction des risques liés aux restes explosives de guerre (REG) 24 mars 2006, CCW/CGE/XIII/WG.1/ WP.14. 136 Questions relatives aux armes classiques recommander à la troisième Conférence d’examen) ont été présentés. L’Union européenne a proposé de continuer ses travaux sur la base du mandat actuel69 et un groupe de six pays de même tendance a proposé de négocier un instrument sur les munitions en grappe70. Le Groupe d’experts gouvernementaux a accordé beaucoup d’attention à l’identification des types de munitions, y compris les sous-munitions qui présentent un risque spécifique pour les êtres humains71; l’accent étant mis principalement sur la situation générale concernant les munitions. Comme les précédents entretiens sur le risque spécifique que les sous-munitions pourraient présenter pour les êtres humains ont montré que les classifications adoptées pour les explosifs semblaient illogiques72, le Président (de la réunion des experts militaires et techniques) a proposé une liste plus normalisée de munitions et un nouveau tableau73 qui tentait de mieux définir les types de munitions à retenir. Établie de manière logique, la nouvelle classification ne tenait compte d’aucune considération de risque. Elle a été proposée plutôt comme « un inventaire des engins explosifs ». Suite à une initiative du Président désigné, l’accord s’est fait sur un projet de déclaration concernant l’entrée en vigueur du protocole relatif aux restes explosifs de guerre, devant être adopté au cours de la réunion plénière extraordinaire de la troisième Conférence d’examen. La deuxième partie du mandat relatif aux restes explosifs de guerre et notamment aux mesures préventives techniques, a été étudiée à la réunion d’experts militaires et techniques. Les experts militaires ont porté leur attention en particulier sur la « détectabilité » et la durée de vie active, et ont recherché une définition acceptable de « zone dont le périmètre est marqué ». 69 Voir « Proposition d’un mandat relatif aux restes explosifs de guerre », 6 octobre 2006, CCW/GGE/XV/WP.3. 70 Autriche, Irlande, Mexique, Nouvelle-Zélande, Saint-Siège et Suède. 71 Le Groupe de travail s’est penché sur quatre points : 1) définition des risques spécifiques présentés pour les êtres humains par les munitions qui sont devenues des restes explosifs de guerre; 2) débat sur les mesures techniques qui pourraient être prises en vue d’empêcher les munitions de devenir des restes explosifs de guerre; 3) examen de la pertinence et de la faisabilité des mesures; 4) examen de l’assistance et de la coopération qui pourraient être apportées en ce qui concerne les mesures préventives d’ordre technique. 72 Les termes « types » et « systèmes » étaient utilisés indifféremment. 73 Voir « Projet de tableau sur les types et les systèmes de munitions classiques », 27 février 2006, CCW/GGE/XIII/WG.1/WP.8. 137 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Groupe de travail sur les mines autres que les mines antipersonnel (MAMAP/MAV) Le groupe de travail sur les MAMAP/MAV a examiné, sans toutefois les entériner, deux documents présentés par le Coordonnateur74, dans lesquels apparaissent deux pierres d’achoppement : « détectabilité » et « durée de vie active ». Au début de la treizième session, certaines délégations qui n’étaient pas favorables à des négociations sur le Protocole relatif aux MAMAP/MAV (Bélarus, Chine, Cuba, Fédération de Russie, Pakistan) ont continué de s’opposer à l’idée d’un instrument juridiquement contraignant, l’estimant prématurée. Ils n’ont cependant pas voulu poursuivre les entretiens. Par ailleurs, les délégations qui étaient très favorables au protocole relatif aux MAMAP/ MAV ont continué d’insister sur la nécessité de tenir compte des aspects humanitaires associés à ces mines et ont proposé que la troisième Conférence d’examen adopte un instrument juridiquement contraignant75. S’agissant du respect des dispositions, le Groupe d’experts a continué d’étudier les diverses propositions contenues dans les documents présentés par le Président désigné76. Une forme simplifiée a remporté les suffrages, à savoir une décision de la Conférence d’exa74 Voir « Ensemble de dispositions relatives à l’emploi des mines autres que les mines antipersonnel/mines antivéhicule : compilation de dispositions susceptibles de faire l’objet d’un consensus au sein du Groupe d’experts gouvernementaux (GEG) », 14 août 2006, CCW/GGE/XV/WG.2/1; et CCW/GGE/XV/WG.2/1/ Rev.1,4 septembre 2006. 75 Proposition de 31 pays pour un protocole sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi et du transfert des mines autres que les mines antipersonnel coparrainée par l’Albanie, l’Allemagne, l’Australie, la Belgique, la Bulgarie, le Cambodge, le Canada, la Croatie, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, les États-Unis d’Amérique, la Finlande, la Grèce, le Guatemala, la Hongrie, le Japon, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, la Pologne, l’ex-République yougoslave de Macédoine, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, la République de Corée, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suisse, 17 mars 2004. Voir CCW/GGE/VII/WG.2/WP.6. 76 Voir « Proposition d’amendement de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaine armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination », 16 août 2006, CCW/GGE/XV/2, et « Proposition d’amendement de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination » CCW/GGE/XV/2/Rev.1, 1er septembre 2006 et « Projet de proposition révisé sur le respect des dispositions », 5 septembre 2006, CCW/GGE/XV/2/Rev.2. 138 Questions relatives aux armes classiques men plutôt qu’un amendement de la Convention. Les États-Unis d’Amérique sont toutefois demeurés sceptiques à propos du mécanisme de respect des dispositions et ont présenté une autre proposition77 préconisant de modifier tant la forme que le fond. Sur la question de l’universalité, le Président désigné a présenté un document78 contenant un projet de Plan d’action visant à promouvoir l’universalité de la Convention, qui a été approuvé par le Groupe d’experts gouvernementaux. Il suggérait un certain nombre de mesures concrètes devant être prises entre les troisième et quatrième Conférences d’examen. Huitième Conférence annuelle des États parties au Protocole II modifié annexé à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination Le 6 novembre, la huitième Conférence annuelle des États parties s’est tenue à Genève79. Dans son message à la Conférence, le Secrétaire général a souligné que la menace que représentent les mines terrestres persistait toujours malgré l’adoption du Protocole II modifié voici dix ans. Il a également engagé les États parties à envisager la meilleure manière de promouvoir l’adhésion universelle au Protocole, et a enjoint les pays qui ne l’avaient pas encore fait de ratifier l’instrument aussitôt que possible, en particulier les États parties qui ont adhéré au protocole II initial80. À sa première réunion plénière, la Conférence a adopté son ordre du jour, son règlement intérieur et les dispositions liées à ses prévisions de dépenses. Un total de 63 États qui avaient notifié au Dépo77 Voir « Autre formule qui pourrait être adoptée pour promouvoir le respect des dispositions de la Convention et des protocoles y annexés », 12 juin 2006, CCW/ GGE/XIV/WP.2. 78 Voir « Proposal on a Plan of Action to Promote Universality of the CCW », 19 juin 2006, CCW/GGE/XIV/4. 79 Elle était présidée par Tomas Husak (République tchèque) avec Cheng Jingye (Chine), Bernhard Brassack (Allemagne) et Mousa Buryzat (Jordanie) comme vice-présidents. 80 Voir http://www.un.org/apps/news/story/asp?NewsID=20505&Cr=landmin e&Cr1=. 139 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sitaire leur consentement à être liés par le Protocole II modifié81, un État signataire82, 13 États observateurs83 ainsi que des représentants du Département des affaires de désarmement de l’ONU, de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) et le Service de l’action antimines de l’ONU ont participé aux travaux de la Conférence. En outre, des représentants d’organisations internationales et non gouvernementales ont assisté aux séances publiques de la Conférence84. La Conférence a consacré la plus grande partie de ses travaux à l’examen de 50 rapports nationaux annuels présentés par les États parties conformément au paragraphe 4 de l’article 13 et au paragraphe 2 de l’article 11 du Protocole modifié, où sont indiqués certains renseignements à fournir sur des points spécifiques85. Le Secrétariat a établi et présenté un tableau synoptique des rapports nationaux annuels86. 81 Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Chypre, Costa Rica, Croatie, Danemark, Équateur, Espagne, Estonie, ÉtatsUnis d’Amérique, ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie, Finlande, France, Grèce, Guatemala, Hongrie, Inde, Irlande, Israël, Italie, Japon, Jordanie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Malte, Maroc, Norvège, NouvelleZélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République de Corée, République de Moldova, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Saint-Siège, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tunisie, Turquie, Ukraine et Venezuela. 82 Égypte. 83 Afghanistan, Arabie saoudite, Azerbaïdjan, Bénin, Émirats arabes unis, Madagascar, Malaisie, Mongolie, Myanmar, Qatar, République démocratique du Congo, Singapour et Yémen. 84 Centre international de Genève pour le déminage humanitaire, Comité international de la Croix-Rouge (CICR), American Bar Association, Cluster Munition Coalition, Human Rights Watch, International Campaign to Ban Landmines (ICBL), Aide des peoples (Norvège) et Pax Christi International. 85 Les points visés comprenaient : a) la diffusion d’informations sur le Protocole aux forces armées et à la population civile; b) le déminage et les programmes de réadaptation; c) les mesures prises pour satisfaire aux exigences techniques du Protocole et toutes autres informations utiles y relatives; d) les textes législatifs ayant un rapport avec le Protocole; e) les mesures prises concernant l’échange international d’informations techniques, la coopération internationale au déminage ainsi que la coopération et l’assistance techniques; et f) autres points. 86 Figurant dans le rapport de la huitième Conférence annuelle CCW/AP.II/ CONF.8/2, annexe VI. 140 Questions relatives aux armes classiques Au titre d’une initiative nouvelle, la Conférence a examiné la possibilité de différer jusqu’à neuf ans l’application des dispositions concernant la « détectabilité » et le « mécanisme d’autodestruction » pour les mines antipersonnel, ainsi que le prévoit le Protocole87. La Conférence a pris note du fait que le Protocole II modifié entrant en vigueur le 3 décembre 1998, la période de différé autorisée viendrait à expiration le 3 décembre 200788. La Conférence a adopté un rapport comprenant un appel en faveur de l’universalité du Protocole. Elle a recommandé que le Secrétaire général, en sa qualité de dépositaire ainsi que le Président de la Conférence exercent leur autorité en faveur de la réalisation de cet objectif89. La Conférence a décidé de désigner le représentant permanent de la Jordanie comme Président de la neuvième Conférence annuelle, qui doit se tenir à Genève le 6 novembre 200790. Troisième Conférence d’examen des États parties à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination La troisième Conférence d’examen des États parties à la Conven tion sur certaines armes classiques s’est réunie à Genève du 7 au 17 novembre91. Au total 76 États parties ont pris part à la Confé- 87 Le respect différé des dispositions de l’alinéa b du paragraphe 2 et des alinéas a et/ou b du paragraphe 3 de l’annexe technique du Protocole II modifié, est autorisé en vertu de l’alinéa c du paragraphe 2 et de l’alinéa c du paragraphe 3 de l’annexe technique. 88 Les pays ci-après : Bélarus, Chine, Fédération de Russie, Lituanie, Pakistan, et Ukraine ont déclaré, lorsqu’ils ont accepté d’être juridiquement liés par le Protocole, qu’ils reporteraient l’application de ces dispositions. 89 Rapport de la huitième Conférence annuelle, op. cit., annexe II. 90 Les représentants permanents de la Chine, de la Slovaquie et de la Suisse comme vice-présidents. 91 Elle était présidée par François Rivasseau (France). 141 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 rence92, deux États signataires93, et 19 États ont assisté comme observateurs94. Quatre organismes des Nations Unies95, une organisa tion intergouvernementale96, deux organisations internationales97 et 15 ONG98 participaient également. Des manifestations annexes ont été organisées par certaines ONG durant la Conférence. Le Secrétaire général de l’ONU a envoyé un message à la Conférence d’examen le 7 novembre 200699. Évoquant des événements survenus qui ont montré « les effets atroces, inhumains » des munitions à dispersion, il a souligné combien il était urgent de s’intéresser à ce type d’armes afin que les populations civiles puissent commencer à refaire leur vie. Il a engagé les États parties à utiliser pleinement le cadre de la Convention sur certaines armes classiques afin de « formuler des normes qui réduiront et finalement élimineront les horri92 Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Bénin, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Canada, Chili, Chine, Colombie, Costa Rica, Croatie, Cuba, Chypre, Danemark, El Salvador, Équateur, Espagne, Estonie, États-Unis d’Amérique, ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie, Finlande, France, Grèce, Guatemala, Hongrie, Inde, Irlande, Israël, Italie, Japon, Jordanie, Lesotho, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Mexique, Moldova, Monaco, Mongolie, Maroc, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pakistan, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République de Corée, République de lettonie, République démocratique populaire lao, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Saint-Siège, Sénégal, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Tunisie, Turquie, Ukraine et Venezuela (République bolivarienne du). 93 Afghanistan et Égypte. 94 Arabie saoudite, Azerbaïdjan, Cameroun, Côte d’Ivoire, Émirats arabes unis, Guinée, Jamahiriya arabe libyenne, Koweït, Liban, Madagascar, Malaisie, Myan mar, Népal, Qatar, République arabe syrienne, République de Singapour, Répu blique du Congo, Yémen et Zimbabwe. 95 Département des affaires de désarmement, PNUD, UNDIR et SLAM. 96 Ligue des États arabes. 97 CICR et CIDHG. 98 Actiongroup Landmine, American Bar Association, Centre pour la diplomatie préventive et le règlement des différends, Cluster Mines Coalition, Danchuraid, FAFO institute for Applied International Studies, Geneva Call, Handicap International, Human Rights Watch, ICBL, Landmine Action (UK), Mines Action (Canada), Norwegian People’s Aid, Pax Christi International, Swiss Campaign to Ban Landmines, et Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF). 99 Message dont lecture a été donnée à l’ouverture de la Conférence d’examen, le 7 novembre 2006 par Tim Caughley, Directeur du Département des affaires de désarmement, Genève. On peut le consulter sur http://www.unog.ch> Disarmament> Convention on Certain Conventional Weapons> Third Review Conference>Messages from the Secretary General of the United Nations. 142 Questions relatives aux armes classiques bles conséquences de ces armes sur le plan humanitaire et le développement ». Il a également prié les États parties : à geler l’utilisation des munitions à dispersion dans les agglomérations ou à proximité; de rappeler que disposer des armements dans ces zones est illégal au regard du droit humanitaire international; et de geler le transfert des munitions à dispersion dont l’effet est aléatoire et imprévisible, et de les détruire. Organisation de la troisième Conférence d’examen À sa première séance plénière, la Conférence a confirmé la désignation de François Rivasseau (France) comme Président de la troisième Conférence et a élu 10 vice-présidents100. La Conférence a également élu le Président et les vice-présidents de la Commission de vérification des pouvoirs101, des deux Grandes Commissions102, et du Comité de rédaction103. Sur proposition du Président, la Conférence a également nommé membres de la Commission de vérification des pouvoirs les représentants de trois Hautes Parties contractantes104. La Conférence a adopté son ordre du jour105, son règlement intérieur106 et son programme de travail107. S’agissant de l’adoption du règlement intérieur, le Président a fait une déclaration108. La Conférence a confirmé la nomination de son Secrétaire général. 100 Allemagne, Bulgarie, Chine, Cuba, Japon, Maroc, Philippines, Pologne, Ré- publique tchèque et Suisse. 101 Président de la Commission de vérification des pouvoirs : Gordon Markotié (Croatie); Vice-Président : Enrique Ochoa Martinez (Mexique) 102 Vice-Présidente : Katherine Baker (États-Unis); Président de la Grande Commission II : Carlos Antonio da Rocha Paranhos (Brésil); Vice-Président : Vladimir Novokhatskiy (Fédération de Russie). 103 Président du Comité de rédaction : Jayant Prasad (Inde), Vice-Président : Itzhak Levanon (Israël). 104 Afrique du Sud, Australie et Slovaquie. 105 Voir « Ordre du jour de la troisième Conférence d’examen » CCW/CONF. III/II (Partie III), p. 3. 106 Ibid., p. 7 107 Ibid., p. 7. 108 « Concernant l’article 34 du Règlement intérieur, il est à noter que les Hautes Parties contractantes ont mené leurs délibérations et négociations relatives à la Convention et aux Protocoles y annexés sur la base du consensus et n’ont pris aucune décision par un vote ». 143 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 La Conférence a décidé de répartir comme suit les travaux entre les deux Grandes Commissions. Grande Commission I : Examen de la portée et du fonctionnement de la Convention et aux Protocoles y annexés; examen de toute proposition concernant la Convention et les Protocoles existants; examen et établissement du ou des documents finals; et Grande Commission II : Examen de propositions concernant des protocoles additionnels à la Convention. Travaux de la Grande Commission I La Grande Commission I s’est réunie du 8 au 16 novembre 2006. Conformément à son ordre du jour, elle a examiné les points suivants de l’ordre du jour : 1) Solutions qui pourraient aboutir à promouvoir le respect des dispositions de la Convention et des Protocoles y annexés; et 2) Portée et fonctionnemen t de la Convention et des Protocoles y annexés, notamment : a) Plan d’action en vue de promouvoir l’universalité de la Convention et des Protocoles y annexés; et b) Établissement d’un programme de parrainage dans le cadre de la Convention. Le Président de la Commission a présenté son rapport à la Conférence à sa dernière séance plénière le 17 novembre109. Quant au respect des dispositions, le Président, assisté du Collaborateur de la Présidence110, a obtenu un accord sur un nouveau mécanisme de contrôle du respect des dispositions de la Convention et de ses Protocoles y annexés concrétisé par une décision de la troisième Conférence d’examen. Certaines délégations se sont déclarées déçues de ce qu’il n’avait pas été possible de s’accorder sur un mécanisme juridiquement contraignant111. Dans le cadre de ce mécanisme, les États parties se sont engagés à se consulter et à coopérer au sujet de toutes les préoccupations qui pourraient exister au sujet de l’exécution de leurs obligations juridiques ou de régler tout problème qui pourrait se poser concernant 109 Cette décision et les suivantes ont été adoptées par la Conférence et sont publiées sous la cote CCW/CONF.III/11 (Part III). 110 Ambassadeur Gordon Markotic (Croatie) 111 Certains projets antérieurs ont offert une structure plus rigide sous la forme d’une modification de la Convention. La question du respect des dispositions est à l’étude depuis la deuxième Conférence d’examen, et s’est toujours avérée poli tiquement délicate. Les idées principales des deux propositions initiales, dues à l’Afrique du Sud et à l’Union européenne ont été englobées dans un document en deux parties. 144 Questions relatives aux armes classiques l’interprétation ou l’application des dispositions de la Convention et de tous les Protocoles y annexés par lesquels elles sont liées. À cette fin, la Conférence a décidé également de convoquer dans les douze mois une réunion distincte des Hautes Parties contractantes, dans le contexte des autres réunions de la Conférence. Il a été convenu également d’établir un pool d’experts auprès desquels chaque État partie pourrait demander assistance au sujet des préoccupations que pourrait susciter l’exécution de ses propres obligations juridiques, telles qu’elles découlent des dispositions de la Convention et de tous Protocoles y annexés par lesquels elle est liée. S’agissant de l’universalité, la Convention a adopté par acclamation le Plan d’action visant à promouvoir l’universalisation de la Convention. Les États parties ont déclaré que l’universalisation resterait un objectif prioritaire de la coopération entre États parties pendant la période 2006-2011 durant laquelle une série de mesures seront mises en œuvre. On s’emploierait en particulier à encourager les États signataires à ratifier la Convention dès que possible, à promouvoir l’adhésion des États dans les zones de conflit et à établir des contacts avec des organisations régionales afin d’instaurer des centres de liaison et de coordination sur une base informelle et spontanée. La quatrième Conférence sera appelée à examiner le Plan d’action112. En ce qui concerne le programme de parrainage, les États parties sont convenus de le mettre sur pied selon des principes d’efficacité, de transparence et de rentabilité dans le cadre de la Convention avec les buts fondamentaux suivants : i) renforcer l’application de la Convention et des Protocoles y annexés; ii) promouvoir le respect universel des règles et principes consacrés par la Convention et les Protocoles y annexés; iii) œuvrer à l’universalisation de la Convention et des Protocoles y annexés; iv) améliorer la coopération, l’échange d’informations et les consultations entre États parties sur les questions ayant un rapport avec la Convention et les Protocoles y annexés113. Les travaux de la Grande Commission II La Grande Commission II a tenu des réunions du 8 au 16 novembre. Ses principales responsabilités portaient sur deux questions : Les mines autres que les mines antipersonnel et les restes explosifs de guerre sur la base de textes consacrés à ces deux questions présentés 112 CCW/CONF.III/11 113 Ibid., (Part II) p. 22. p. 26 145 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 par le Groupe d’experts gouvernementaux. Le Président de la Commission a présenté son rapport à la Conférence à la dernière séance plénière le 17 novembre114. Munitions à dispersion En ce qui concerne les mines autres que les mines antipersonnel, l’inquiétude croissante suscitée sur le plan international par les munitions en grappe au cours des mois qui ont précédé la troisième Conférence d’examen a nettement marqué les débats sur ce sujet. C’est ainsi que s’est formée une coalition de 25 États parties réclamant impérativement l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant relatif aux munitions en grappe. Les États parties étaient saisis d’une « proposition de mandat de négociation d’un instrument juridiquement contraignant répondant aux préoccupations humanitaires suscitées par les munitions en grappe115 » présentée à la Conférence d’examen par six pays (Autriche, Irlande, Mexique, Nouvelle-Zélande, Saint-Siège et Suède). D’autres propositions présentées ont été examinées au cours d’une série de réunions officielles et officieuses qui ont abouti à l’adoption, eu égard aux restes explosifs de guerre, d’un mandat concernant les munitions en grappe, au titre des futurs travaux. Sans s’opposer à l’adoption du mandat, le Mexique ne s’est pas joint au consensus, estimant que le texte ne répondait pas adéquatement aux préoccupations humanitaires suscitées par lesdits restes, comme mentionné au dernier paragraphe de l’examen portant sur l’article 8 de la Déclaration finale de la Convention. Suite à cet accord, il a été décidé de convoquer d’urgence une réunion intersessions d’experts gouvernementaux chargée d’examiner plus avant l’application et la mise en œuvre du droit international humanitaire en vigueur dans le cas de munitions particulières susceptibles de devenir des restes explosifs de guerre, en mettant plus particulièrement l’accent sur les munitions en grappe, notamment sur les facteurs ayant trait à leur fiabilité et à leurs caractéristiques techniques et conceptuelles, en vue de réduire autant que faire se peut l’im- 114 CCW/CONF.III/11 (Part III), p. 25. 115 CCW/CONF.III/WP.1 146 Questions relatives aux armes classiques pact humanitaire qu’entraîne l’emploi de ces munitions116. Il a été décidé également que les experts militaires et techniques du Groupe d’experts gouvernementaux continueraient leurs travaux et à donner des conseils, le cas échéant. Mines autres que les mines antipersonnel Après cinq ans d’intenses débats et de négociations dans les instances précédentes, la troisième Conférence d’examen n’a pas réussi à trouver un accord sur un instrument juridiquement contraignant pour faire face aux préoccupations humanitaires associées aux mines autres que les mines antipersonnel et n’est pas parvenue à s’entendre sur un mandat pour mener ces négociations. Les positions nationales sont restées divergentes sur la proposition du Coordonnateur concernant un « ensemble de dispositions susceptibles de faire l’objet d’un consensus » comportant une approche globale envers les deux pierres d’achoppement que représentent la « détectabilité » et la « durée de vie ». Des vues divergentes ont continué de s’exprimer sur les mesures que la Conférence pourrait prendre. Il avait été convenu cependant que la réunion des Hautes Parties contractantes rechercherait d’autres moyens de protéger les populations civiles des effets pernicieux des MAMAP/MAV. Cette volonté tenait à l’appui des États qui estimaient que les textes inclus dans l’« ensemble des dispositions susceptibles de faire l’objet d’un consensus » étaient trop édulcorés pour déboucher sur un résultat valable dans ce domaine et intéresser ceux pour qui le moment n’était pas encore venu de mener des négociations sur un nouveau Protocole117. Un groupe de 25 États parties, a publié une déclaration sur « l’utilisation » et le « transfert » de mine antivéhicule, qu’ils jugeaient politiquement contraignante en attendant qu’un nouveau protocole 116 Certains gouvernements et organisations non gouvernementales ont été désappointés par ce mandat, ce qui a amené la Norvège à prendre l’initiative d’un processus destiné à interdire les munitions en grappe, hors du cadre de la Convention. Une première réunion d’États partageant la même optique, la Conférence d’Oslo, devait se réunir les 22 et 23 février 2007. 117 Bélarus, Chine, Cuba, Fédération de Russie et Pakistan. 147 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 puisse être négocié, comme l’ont également fait d’autres délégations à titre individuel118. Protocole V La Grande Commission II a examiné une proposition de mandat sur les systèmes laser présentée par la Suède et l’Allemagne avec l’appui du CICR. La proposition a été rejetée par certaines délégations au motif qu’il n’y avait pas de preuves reconnues des dégâts associés à l’utilisation de ces armes autres que ce qui était déjà établi par le Protocole IV relatif aux armes à laser aveuglantes. Entrée en vigueur du Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre Le 13 novembre, la Conférence a organisé une séance plénière spéciale pour marquer l’entrée en vigueur du Protocole V, à l’occasion de laquelle elle a adopté une Déclaration (voir appendice IV de la Déclaration). Le Secrétaire général a envoyé un message à cette occasion, dont lecture a été donnée par le Secrétaire général adjoint aux affaires de désarmement119 félicitant les 26 États qui ont consenti à être liés par le Protocole V120. Elle a en outre renouvelé son appel en faveur de l’universalité de cet instrument et souligné que son succès dépendait de l’aptitude à surmonter les difficultés rencontrées dans les opérations de déminage, d’enlèvement et de destruction des restes explosifs de guerre. 118 Albanie, Australie, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Canada, Croatie, Danemark, El Salvador, Estonie, États-Unis d’Amérique, l’ex-République yougoslave de Macédoine, France, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, République de Corée, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Serbie et Slovénie. 119 Disponible sur le site http://www.unorg.ch>Disarmament>Convention on Certain Conventional Weapons>Messages du Secrétaire général de l’ONU (consulté à la date du 28 août 2007), lu par Nobuaki Tanaka. 120 Albanie, Allemagne, Bulgarie, Croatie, Danemark, Finlande, France, Inde, Irlande, Libéria, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Pays-Bas, République d’El Salvador, République du Nicaragua, République du Tadjikistan, République tchèque, Saint-Siège, Sierra Leone, Slovaquie, Suède, Suisse et Ukraine. 148 Questions relatives aux armes classiques Document final et travaux futurs La Conférence a pris note des rapports des Grandes Commissions et du Comité de rédaction et, lors de sa dernière séance plénière, a terminé par l’adoption du Document final et de la Déclaration finale (voir appendice IV pour la Déclaration finale121). Quant aux travaux futurs, les États parties sont convenus d’organiser les réunions suivantes, relatives à la Convention : • Comité préparatoire de la première Conférence des Hautes Parties contractantes au Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre, 18 juin 2007. • Une session du Groupe d’experts gouvernementaux, du 19 au 22 juin 2007; • La première Conférence des Hautes Parties contractantes au Protocole V relatif aux explosifs de guerre, 5 novembre 2007; • La neuvième Conférence annuelle des Hautes Parties con tractantes au Protocole II modifié, 6 novembre 2007; • Réunion des Hautes Parties contractantes à la Convention, du 7 au 13 novembre 2007. La Conférence a décidé en outre de désigner un membre du Groupe occidental comme Président de la Réunion des Hautes Parties contractantes, et a nommé Jänis Kärtlins Président du Groupe d’experts gouvernementaux. Septième Assemblée des États parties à la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel) La septième Assemblée des États parties à la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel122 s’est réunie à Genève du 18 au 22 septembre123. Les travaux préparatoires de la septième Assemblée se 121 Voir CCW/CONF.III/11 (parties I, II et III). sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction. 123 L’Assemblée était présidée par Caroline Millar (Australie). Jörg Steuli (Suisse) a occupé les fonctions de Secrétaire général, en sa qualité de représentant 122 Convention 149 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sont déroulés dans le cadre de travaux intersessions du Comité permanent qui a tenu ses réunions du 8 au 12 mai. Suite à une demande du Président, les échanges de vues généraux ont été limités à une séance, tandis que le reste du temps a été consacré à des débats thématiques. Les principaux objectifs de la septième Assemblée étaient de faciliter l’application du Plan d’action de Nairobi (2005-2009) en mesurant les progrès réalisés dans la mise en œuvre des 70 mesures spécifiques définies en 2004 par la première Conférence d’examen tenue à Nairobi et la définition des priorités pour l’application de la Convention en 2007. Le Président a d’abord appelé l’attention sur le Rapport intérimaire de Genève124. Le rapport a donné lieu à des consultations approfondies avant et durant la réunion et a fait l’objet de modifications. Il a dans l’ensemble paru satisfaisant. L’attention s’est ensuite portée sur les obligations énoncées à l’article 5(3) de la Convention, en ce qui concerne particulièrement le processus de prolongation du délai fixé pour la destruction des mines lorsqu’un État se trouve dans l’incapacité de le faire en temps voulu. La première Conférence d’examen avait considéré le respect des délais prescrits à l’article 5 comme « l’engagement le plus important à respecter au cours des cinq premières années » et qui exigeait d’énormes efforts tant de la part des États parties touchés par les mines que de ceux qui se trouvent en mesure de les assister. Pour 45 États parties les délais de déminage arrivent à échéance en 2009. Les États parties ont pris des décisions sur les éléments clefs d’un processus de prolongation volontaire, comme l’indique un document établi par le Président, ainsi que la déclaration volontaire d’exécution des obligations découlant de l’article 5125 et une matrice proposée aux États parties pour demander une prolongation de délai126. La réunion a noté que 151 États avaient adhéré à la Convention. Un Plan d’Action du Président sur l’universalisation a été lancé dans du pays hôte. Quelque 700 représentants ont participé à l’Assemblée. Plusieurs représentants de haut niveau participaient : Teresa Gambaro, Secrétaire parlementaire aux affaires étrangères d’Australie et Représentante spéciale pour la lutte antimines, Anton Thalman, Secrétaire d’État adjoint au Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse, et le prince Mired Al-Hussein de Jordanie. 124 Le deuxième d’une série de rapports intérimaires que les États parties se proposent d’analyser tous les ans jusqu’à la deuxième Conférence d’examen en 2009. 125 Proposé par le Guatemala. 126 Mise au point par le Canada. 150 Questions relatives aux armes classiques le but de tirer parti de toutes les ressources bilatérales, régionales et multilatérales et des occasions de promouvoir l’adhésion universelle de la Convention. À la dernière séance plénière, les États parties ont adopté un rapport final127 et ont notamment formulé les décisions et recommandations suivantes : 1) mise au point de modalités pour l’élaboration, la présentation et l’examen des demandes de prolongation des délais prescrits à l’article 5; 2) adoption d’une déclaration type utilisée à titre facultatif pour notifier l’exécution des obligations découlant de l’article 5; 3) perfectionnement de la matrice destinée à faciliter l’élaboration et l’évaluation des demandes de prolongation, de sorte que cette matrice puisse être utilisée à titre facultatif avant son adoption par la huitième Assemblée en 2007, et 4) l’Assemblée s’est félicitée de l’adoption du Rapport intérimaire de Genève. Il a été décidé en outre de tenir la huitième Assemblée des États parties du 18 au 22 novembre 2007 en Jordanie128. Il a également été prévu que les Comités permanents se réuniraient du 23 au 27 avril 2007. Vers un traité sur le commerce des armes Les activités menées en faveur d’un traité sur le commerce des armes dans le cadre de l’ONU ont commencé en 2005, bien que l’idée ait été d’abord encouragée par des lauréats du prix Nobel sous la direction d’Oscar Arias en octobre 1995. Le 15 mars 2005, le Ministre britannique des affaires étrangères, Jack Straw, a fait une déclaration publique assurant l’appui du Royaume-Uni pour un tel traité et soulignant les principes que son pays aimerait voir appliquer dans ce type d’accord (voir édition de 2005 de l’Annuaire sur le désarmement). Par la suite, le 7 avril 2005, le Représentant permanent du RoyaumeUni a adressé une lettre au Secrétaire général de l’ONU129, réitérant l’appui de son gouvernement à ce traité et, à cette fin, au lancement d’un processus de négociation officiel dans le cadre de l’ONU. 127 Voir « Rapport final de la septième Assemblée des États parties », 17 janvier 2006, APLC/MSP.7/2006/5. 128 Prince Mired Raad Zeid (Jordanie) a été nommé Président de la huitième Assemblée. 129 Voir A/59/844, annexe I. 151 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Le 23 mars 2006, le Royaume-Uni a soutenu à la Conférence du désarmement le principe d’un traité sur le commerce des armes, mettant l’accent sur les aspects très positifs d’un traité dans les domaines humanitaire, du développement, des droits de l’homme et du point de vue moral130 et soulignant les mesures prises pour sa réalisation. Il a indiqué les notables efforts déployés par la société civile à cet égard, tout en précisant qu’il n’appuierait pas n’importe quelle version particulière d’un projet de traité. Dans une lettre du 11 avril 2006 adressée au Secrétaire général, le Représentant permanent a exprimé l’intention de son gouvernement d’entamer ce processus avec la présentation d’une résolution à la Première Commission lors de la soixante et unième session de l’Assemblée générale plus tard dans l’année. À la suite de cette annonce, le Royaume-Uni, en collaboration avec l’Argentine, l’Australie, Costa Rica, la Finlande, le Japon et le Kenya a mené des consultations de fond avec des États Membres pour élaborer la résolution et mobiliser les appuis nécessaires à sa présentation. Ils ont organisé des consultations officieuses entre gouvernements les 13 et 14 septembre à New York et Londres respectivement, suivies de consultations au niveau ministériel tenues à New York le 20 septembre. Tout au long de l’année également, Control Arms131, la coalition internationale d’organisations non gouvernementales, a poursuivi ses efforts acharnés avec les gouvernements et auprès de l’opinion publique en faveur d’un traité sur le commerce des armes et d’une résolution de l’Assemblée générale. Le 18 octobre, le Royaume-Uni a présenté un projet de résolution à la Première Commission au nom des sept coauteurs d’origine, soulignant que le caractère moral que présentait un traité sur le commerce des armes était bien établi et avait été évoqué par des lauréats du prix Nobel de la paix, la société civile et, plus récemment, par des personnalités religieuses de toutes les principales confessions partout dans le monde. Les auteurs du projet ont partagé l’inquiétude que 130 Voir CD/PV.1014 du 23 mars 2006, et aussi http://www.britishembassy. gov.uk/ serviet/Front?pagename=OpenMarket/Xcelerate/ShowPage&cid= 1061396428128 (consulté à la date du 2 septembre 2007). 131 Créée en octobre 2003, Control Arms est une coalition mondiale d’organisations sous l’égide d’Amnesty International, Oxfam, le Réseau d’action international sur les armes légères (IANSA) qui a obtenu l’appui de plus d’un million de gens du monde entier par sa campagne « Un million de visages » en faveur de l’adoption d’un traité international sur le commerce des armes. Voir http //www.controlarms.org. 152 Questions relatives aux armes classiques suscitent le coût humain et l’effet préjudiciable d’une plus grande ampleur que peuvent avoir les transferts d’armes irresponsables, par exemple sur le développement durable. Ils ont néanmoins reconnu les droits inhérents et fondamentaux des États à assurer leur défense et leur sécurité. Comptant parmi les principaux fabricants d’armes du monde, le Royaume-Uni admet que l’industrie de l’armement constitue une part importante de son économie et que l’emploi de milliers de personnes en dépend. Il a reconnu également que les questions en jeu étaient complexes et que l’établissement de normes internationales communes et de critères s’appliquant aux pays fabricants et exportateurs ne sont pas tâche facile. Le projet de résolution a été parrainé par une large majorité à l’Assemblée et a été adopté le 26 octobre par la Première Commission et renvoyé à l’Assemblée (voir p. 155). Le 6 décembre, l’Assemblée générale a adopté la résolution 61/89 par laquelle elle a, entre autres : Reconnu que l’absence de normes internationales communes pour l’importation, l’exportation et le transfert d’armes classiques était un facteur contribuant aux conflits, aux déplacements de population, à la criminalité et au terrorisme, et portait ainsi atteinte à la paix, à la réconciliation, à la sûreté, à la sécurité, à la stabilité et au développement durable. Aux termes de cette résolution (voir appendice V, p. 463) l’Assemblée a considéré que l’étape suivante du processus serait de solliciter les États Membres de donner leurs vues, durant toute l’année 2007, sur la viabilité, le champ d’application et les paramètres généraux d’un instrument global et juridiquement contraignant établissant des normes internationales communes pour l’importation, l’exportation et le transfert d’armes classiques, et de les lui présenter à sa prochaine session. L’Assemblée a également convenu de passer à l’étape suivante du processus, c’est-à-dire qu’elle a prié le Secrétaire général de constituer un groupe d’experts gouvernementaux pour examiner ces questions en s’appuyant sur les opinions exprimées. Le Groupe se réunirait durant l’année 2008 et présenterait son rapport à l’Assemblée générale à la fin de la même année. Le 6 décembre, le Secrétaire général a salué l’adoption de la résolution, faisant valoir que, s’il restait encore beaucoup à accomplir pour forger un consensus, l’adoption constituait le premier pas officiel sur la voie de l’élaboration de normes internationales communes régissant l’importation, l’exportation et le transfert d’armes classiques132. 132 Voir http://www.un.org/appa/sg/sgstats.asp?nid=2346. 153 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Contrôle des exportations Arrangement de Wassenaar La douzième réunion plénière de l’Arrangement de Wassenaar sur la réglementation des exportations s’est tenue à Vienne du 5 au 6 décembre133. Elle a été suivie d’une manifestation ouverte à toutes les missions diplomatiques à Vienne accueillies par le Ministère autrichien des affaires étrangères le 7 décembre pour marquer le dixième anniversaire de l’Arrangement. Dans une déclaration ministérielle spéciale formulée à l’occasion de cette commémoration, les États participants ont mis en relief « la contribution notable de l’Arrangement à la sécurité et à la stabilité régionale et internationale qu’il a renforcées en insistant sur la transparence et la responsabilité dans le transfert des armes classiques et des matières et technologies à double usage prévenant ainsi des accumulations déstabilisantes ». Au cours de l’année, l’Arrangement de Wassenaar a continué d’évoluer avec les progrès technologiques, les tendances du marché et l’évolution de la situation en matière de sécurité internationale, comme la menace d’acquisition par des groupes terroristes de matériel et de technologies militaires et à double usage. La séance plénière a également convenu d’instaurer un dialogue entre le Groupe d’experts de Wassenaar et son homologue du Régime de contrôle de la technologie des missiles (voir aussi chapitre I) afin de se pencher sur le contrôle d’articles particuliers. En réponse à la préoccupation internationale croissante que suscitent les transferts immatériels de technologies relatives aux armes classiques et aux articles à double usage, par des moyens oraux ou électroniques, la Plénière a adopté un document intitulé « Meilleures pratiques de contrôle des transferts immatériels de technologie ». La plénière a également approuvé un document intitulé « Directives sur les meilleures pratiques à adopter pour l’octroi de licences relatives à des articles inscrits sur la liste de base ou sur la liste 133 L’Arrangement de Wassenaar sur la réglementation des exportations d’armes classiques et de matières et technologies à double usage a été créé en juillet 1996. Il tient normalement ses réunions à Vienne (Autriche) où se trouve son siège. Les pays suivants participent actuellement à l’Arrangement : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République de Corée, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie et Ukraine. 154 Questions relatives aux armes classiques confidentielle de produits et de technologies à double usage ». En fournissant des directives sur l’utilisation des licences générales ou d’exception, ce document visait à aider les États à exercer d’efficaces contrôles sur les exportations. En vue de promouvoir de rigoureux contrôles des exportations, l’Arrangement de Wassenaar a continué d’accorder un rang élevé de priorité à la transparence et à la sensibilisation auprès d’États non participants et d’organismes internationaux tandis que les États participants se sont employés à faire connaître leurs capacités. Passant aux préoccupations suscitées par les utilisateurs illicites de systèmes portables de défense aérienne (MANPADS), la réunion plénière a encouragé les États participants à promouvoir les éléments prévus par l’Arrangement de Wassenaar pour le contrôle des exportations de MANPADS auprès des autres États, et s’est déclarée satisfaite des activités de sensibilisation menées dans ce domaine par le Président en 2006. La Plénière a également établi le cadre d’une évaluation générale de fonctionnement en 2007 afin que l’on puisse mesurer l’efficacité de l’Arrangement de Wassenaar face aux défis existants et en prévision de ceux qui commencent à se présenter. Elle a en outre mis sur pied plusieurs équipes spéciales chargées de fournir une aide dans le processus d’évaluation. La Plénière a réitéré la volonté des États participants de prendre toutes les mesures appropriées pour assurer l’application fidèle de toutes les dispositions des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU se rapportant aux objectifs de l’Arrangement134. Assemblée générale 61/89. Vers un traité sur le commerce des armes : établissement de normes internationales communes pour l’importation, l’exportation et le transfert d’armes classiques. Le projet de résolution a été présenté par le Royaume-Uni au nom des auteurs (voir p. 516 pour les auteurs), le 18 octobre. Il a été adopté par la Première Commission le 26 octobre comme suit : dans son ensemble par 139 voix contre 24 avec une abstention, le paragraphe 2 par 133 voix contre 26 avec une abstention, le paragraphe 3 par 133 voix contre 24 avec une abstention, et le 6 décembre par l’Assemblée générale comme 134 On trouvera des informations complémentaires sur le site Web de l’Arrangement de Wassenaar : http://www.wassenaar.org. 155 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 suit : dans son ensemble, par 153 voix contre 24 avec une abstention, paragraphe 2 (par 148 voix contre 22 avec une abstention), paragraphe 3 (par 147 voix contre 21 avec une abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 463 et 549 respectivement. La résolution priait le Secrétaire général de solliciter les vues des États Membres sur la viabilité, le champ d’application et les paramètres généraux d’un instrument global et juridiquement contraignant établissant des normes internationales communes pour l’importation, l’exportation et le transfert d’armes classiques, et de lui présenter un rapport sur la question à sa soixante-deuxième session; et a prié également le Secrétaire général de constituer, suivant le principe d’une répartition géographique équitable, un groupe d’experts gouvernementaux qui sera chargé à compter de 2008 d’examiner l’information et de lui transmettre le rapport du Groupe d’experts afin qu’elle l’examine à sa soixante-troisième session. Première Commission. Avant d’appuyer le projet de résolution, le Nigéria déclare qu’un traité relatif au commerce des armes devrait, avant toute chose, établir des normes communes en matière de transferts d’armes, réglementer le commerce international des armes et empêcher leur détournement vers des utilisateurs finals non autorisés. Il a souligné que la Convention sur les armes légères, leurs munitions et autres matériels connexes, que les États de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont adopté, contenait des dispositions que l’on ne trouvaient pas dans les normes en vigueur sur la question. La Jamaïque est intéressée au plus haut point par l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant qui créerait un régime global de réglementation des armes classiques. Elle estime cependant que le projet de résolution est dépourvu des éléments qui l’auraient rendu plus équilibré et lui aurait conféré une portée plus large. Expliquant leur abstention avant le vote, Cuba, la Chine, la Fédération de Russie, l’Inde, l’Iran, Israël, la Libye, le Pakistan et le Venezuela ont estimé que le projet de résolution préjugeait des résultats de l’échange de vues au sein du Groupe d’experts. Avant le vote, Cuba déclare ne pouvoir appuyer un instrument juridique international établi par un Groupe d’experts alors qu’une approche fondée sur la participation de tous les États aurait été universellement acceptée et donc, fructueuse. Le Venezuela est d’avis que l’initiative n’a pas été suffisamment étudiée étant donné ses incidences politiques, économiques et sociales de même que son importance pour la sécurité et la défense des États, l’initiative aurait dû être abordée de manière progressive. 156 Questions relatives aux armes classiques Après avoir voté pour le projet de résolution, l’Algérie déclare qu’elle souscrit à l’établissement d’un instrument international tendant à définir des normes objectives qui doivent régir le transfert des armes classiques de manière non sélective. Costa Rica a voté pour et s’engage à poursuivre ses travaux jusqu’à ce que ce processus aboutisse à un traité global. Après s’être abstenus, plusieurs pays ont expliqué leur position. La Chine est d’avis que le commerce des armes devrait être déterminé par les pays concernés. L’Inde a confirmé que c’était aux États qu’incombait la responsabilité d’exercer un contrôle sur les armes classiques. L’Iran fait observer que le projet de résolution contient des répétitions et des contradictions et ne constitue pas la base d’un consensus. S’exprimant au nom des États arabes135, la libye fait observer que le projet de résolution ne tient pas compte d’un certain nombre de considérations ayant trait à la surveillance des mouvements d’armes d’une façon non sélective, équilibrée et globale. La Russie doute de la nécessité d’un nouveau traité car il importerait beaucoup plus d’étudier la manière d’appliquer les nombreux régimes de limitation des armements qui existent déjà. Israël n’a pas la certitude qu’un traité sur le commerce des armes puisse prévenir le transfert d’armes à des terroristes ou des pays dépourvus des mécanismes de contrôle nécessaires, et pense qu’un tel traité risquerait d’être préjudiciable au droit de légitime défense et au commerce militaire licite. Le Pakistan pense que le projet de résolution n’aborde pas la question des déséquilibres actuels qui ont des incidences négatives sur la sécurité régionale et sont dus à des politiques inéquitables de la part des États fournisseurs. Armes légères et de petit calibre 61/71. Assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères et de petit calibre. Le projet de résolution a été présenté le 18 octobre par le Mali au nom des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le projet révisé oralement a été adopté sans mise aux voix par la Première Commission le 30 octobre et par l’assemblée générale le 6 décembre. 135 Arabie saoudite, Bahreïn, Comores, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Iraq, Libye, Oman, Qatar, République arabe syrienne et Yémen. 157 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 La résolution a encouragé la communauté internationale à appuyer la mise en œuvre de la Convention de la CEDEAO136 et à fournir un appui technique et financier pour renforcer la capacité des organisations de la société civile afin d’aider à combattre le commerce illicite des armes légères et de petit calibre. 61/66. Le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Le 18 octobre l’Afrique du Sud a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (voir p. 507 la liste des auteurs). Le projet révisé a été adopté par la Première Commission le 26 octobre par 172 voix contre zéro avec une abstention et par l’Assemblée générale le 6 décembre par 176 voix contre zéro avec une abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 423 et 535 respectivement. La résolution a exhorté tous les États à appliquer l’Instrument international visant à procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre et a encouragé les initiatives régionales et sous-régionales visant à mobiliser des ressources et des compétences pour promouvoir l’exécution du Programme d’action, et a décidé que la prochaine réunion biennale des États qui sera chargée d’examiner l’exécution du Programme d’action aux niveaux national, régional et mondial se tiendrait à New York au plus tard en 2008. Elle a également rappelé que le Groupe d’experts gouvernementaux créé en vue d’examiner les nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage illicite des armes légères et de lui présenter à sa soixante-deuxième session un rapport à l’issue de cet examen. Première Commission. S’exprimant avant le vote au nom de l’Union européenne, la Finlande a déclaré que, malgré l’exclusion de deux alinéas proposés dans le préambule, l’un pour prendre acte des échanges de vues relatifs aux pratiques suivies aux niveaux national et régional en matière de transferts d’armes légères et de petit calibre, et l’autre concernant l’éventuelle intégration de stratégies sur le plan national et local, l’Union européenne a appuyé le projet de résolution. Par ailleurs, elle a estimé qu’un échange de vues général était essentiel pour l’exécution du programme d’action. 136 Pour le texte de la Convention voir « Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes », publiée par le secrétariat de la CEDEAO, Abuja, Nigéria, juin 2006, disponible sur http://www.ecowas.info. 158 Questions relatives aux armes classiques Après avoir voté en faveur, la Suisse a exprimé le regret que sa proposition concernant l’ajout d’un alinéa au préambule inspiré par la Déclaration de Genève sur la violence armée et le développement n’ait pas été retenue137. Le désarmement classique dans les régions 61/53. Maintien de la sécurité internationale : relations de bon voisinage, stabilité et développement en Europe du Sud-Est. Le 20 octobre, l’ex-République yougoslave de Macédoine a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (voir la liste des auteurs à la page 505). La Première Commission a adopté le projet révisé sans mise aux voix le 30 octobre, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 399. La résolution a soutenu les pays de la région dans leur volonté de reprendre progressivement la maîtrise et la responsabilité de la coopération régionale en transformant par étapes le Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est en un cadre de coopération régionale qui soit davantage pris en charge par la région, plus rationnel et plus efficace, tel qu’il a été exposé à la table ronde régionale sur le Pacte de stabilité réunie le 30 mai 2006 à Belgrade; a prié instamment tous les États à prendre des mesures efficaces pour lutter contre le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects et de soutenir les programmes et projets de collecte et de destruction des stocks d’armes légères en excédent. Elle a souligné combien il importait que les États entretiennent des relations de bon voisinage et a demandé à tous les États de régler leurs différends avec d’autres États par des moyens pacifiques. Mesures pratiques de désarmement 61/72. Problèmes découlant de l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus. Le 18 octobre, l’Allemagne a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (voir la liste des auteurs à la page 509). Le 30 octobre la Première Commission a adopté le projet de résolution comme suit : dans son ensemble, par 164 voix 137 Disponible sur http://www.quno.org/geneva/pdf/disarmament-peace/2005 GenevaDeclarationArmedViolenceDevelopment.pdf (consulté à la date du 23 août 2007). 159 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 contre une avec une abstention, le paragraphe 7 par 163 voix contre 2 avec 0 abstention) et l’Assemblée générale l’a adopté le 6 décembre comme suit : dans son ensemble par 175 voix contre une avec une abstention; le paragraphe 7 par 172 voix contre deux sans abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 433 et 539 respectivement. La résolution a prié le Secrétaire général de solliciter l’avis des États Membres sur la question des risques posés par l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus et sur la manière dont les pays pourraient renforcer leur contrôle. Elle a également prié le Secrétaire général de constituer un groupe d’experts gouvernementaux chargé d’étudier de nouveaux moyens de renforcer la coopération sur la question des munitions classiques en surplus, et dont les travaux commenceraient en 2008 au plus tard, et de lui transmettre le rapport du groupe d’experts pour examen à sa soixante-troisième session. Première Commission. Après avoir voté pour le projet de résolution, le Venezuela a fait observer que c’était à chaque État qu’il appartenait de déterminer à quel moment l’accumulation de stocks de munitions devenait excessive. Le Venezuela a souligné en outre que le trafic illicite des munitions était étroitement lié à celui des armes, et que le marquage des munitions était par conséquent un aspect important qui pourrait permettre d’empêcher qu’elles ne soient détournées vers des activités illicites. En référence au paragraphe 7, avant de constituer un groupe d’experts gouvernementaux, il serait préférable de recueillir les vues des États Membres afin de déterminer la meilleure voie à suivre. À l’issue du vote, le Japon a expliqué les raisons de son abstention qui repose sur le fait que la concertation à l’échelon régional et global n’était pas suffisamment poussée pour que la communauté internationale puisse parvenir à une compréhension commune du problème. En outre, vu la préoccupante augmentation du budget de l’ONU, il semble prématuré de constituer un groupe d’experts gouvernementaux avant de savoir s’il sera vraiment utile. 61/76. Consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement. Le 18 octobre, le projet de résolution a été présenté par l’Allemagne au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 511). La Première Commission l’a adopté le 27 octobre par 158 voix contre une sans abstention, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 179 voix contre une sans abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 439 et 542 respectivement. 160 Questions relatives aux armes classiques Première Commission. La résolution a encouragé les États Membres, y compris le groupe des États intéressés, à continuer d’apporter leur appui au Secrétaire général ainsi qu’aux organisations internationales, régionales et sous-régionales compétentes, conformément au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies, et aux organisations non gouvernementales, en faisant droit aux demandes présentées par les États Membres en ce qui concerne la collecte et la destruction des armes légères et de leurs munitions après les conflits. Elle a prié le Secrétaire général de présenter à l’Assemblée générale à sa soixantetroisième session un rapport sur l’application de mesures concrètes de désarmement, compte tenu des activités du groupe des États intéressés. 61/77. Transparence dans le domaine des armements. Le 27 octobre, les Pays-Bas ont présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 512). Le 30 octobre, la Première Commission a adopté le projet de résolution comme suit : dans son ensemble par 141 voix contre zéro avec 22 abstentions, le paragraphe 7, b par 141 voix contre zéro avec 21 abstentions, le paragraphe 6 par 139 voix contre zéro avec 22 abstentions, le paragraphe 5 par 141 voix contre zéro avec 22 abstentions, le paragraphe 4 par 141 voix contre zéro avec 22 abstentions, le paragraphe 3 par 141 voix contre zéro avec 22 abstentions, le paragraphe 2 par 140 voix contre zéro et 21 abstentions; l’Assemblée générale l’a adopté le 6 décembre comme suit : dans son ensemble par 158 voix contre zéro et 21abstentions, le paragraphe 9 par 155 voix contre zéro avec 20 abstentions, le paragraphe 7, b par 154 voix contre zéro avec 20 abstentions, le paragraphe 6 par 153 voix contre zéro avec 20 abstentions, le paragraphe 5 par 154 voix contre zéro avec 21 abstentions, le paragraphe 4 par 153 voix contre zéro avec 21 abstentions, le paragraphe 3, par 153 voix contre zéro avec 21 abstentions, le paragraphe 2 par 154 voix contre zéro avec 21 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 441 et 543 respectivement. La résolution a, entre autres, décidé d’adapter la portée du Registre conformément aux recommandations figurant dans le rapport du Secrétaire général sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter; a demandé aux États Membres de fournir chaque année au Secrétaire général, le 31 mai au plus tard, les données et informations sur les importations et exportations d’armes dans sept catégories de matériel; et a demandé que des ressources suffisantes soient tenues à la disposition d’un Groupe d’experts intergouvernemental qui se réunira en 2009 pour examiner la tenue du Registre compte tenu des travaux de la Conférence du désarmement, des vues exprimées par 161 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 les États Membres et de ses précédents rapports sur la question. Aux termes du paragraphe 6, les États Membres ont également été invités à fournir des informations générales supplémentaires sur les transferts d’armes légères en s’inspirant du formulaire type de notification ou selon toute autre méthode qu’ils jugent appropriée. Première Commission. Pour la première fois en une décennie, la Chine, au lieu de s’abstenir, a voté en faveur de la résolution déclarant qu’elle avait suspendu sa participation au Registre à partir de 1996 car un certain pays, en violation de l’esprit de la résolution pertinente de l’Assemblée générale et des buts et principes du Registre, a insisté pour enregistrer ses ventes d’armes illicites à la province chinoise de Taiwan. Cette action a obligé la Chine à suspendre temporairement sa participation au Registre et a rendu impossible l’appui de la Chine aux résolutions sur la transparence dans le domaine des armements ces dernières années. La Chine a noté avec satisfaction que, grâce aux efforts concertés de toutes les parties, le Groupe d’experts gouvernementaux sur le Registre a accompli des progrès importants cette année. Le rapport, accepté par le Groupe d’experts et présenté à l’Assemblée générale, a affirmé notamment le principe important selon lequel le Registre ne devrait inclure que les transferts d’armes entre les États Membres de l’ONU. Le Pakistan, qui a également voté pour le projet de résolution, a expliqué qu’il importait de redoubler d’efforts pour aboutir à un équilibre des forces armées et de la fabrication des armements, à la retenue dans la fourniture et l’acquisition d’armements déstabilisateurs, à l’apaisement des tensions régionales et sous-régionales et au juste règlement des conflits. La Syrie, s’exprimant au nom de la Ligue des États arabes, a appelé l’attention sur la situation particulière du Moyen-Orient qui se caractérise par un déséquilibre dans le domaine des armements. Il va de soi que l’instauration de la confiance suppose la promotion d’une totale transparence et, cependant, les sept catégories d’armes classiques retenues pour le Registre font totalement l’impasse sur les armes les plus meurtrières, y compris les armes de destruction massive. La Ligue des États arabes est d’avis qu’il convient d’élargir le champ restreint du Registre de manière à répondre adéquatement à tous les besoins en matière de sécurité. Cuba fait observer qu’après avoir pendant deux ans exprimé son désir de faire partie du Groupe d’experts, n’y a pas été admis. Transparence dans le domaine des transferts d’armes classiques 61/79. Information sur les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques. Le 19 octobre, l’Argentine a présenté 162 Questions relatives aux armes classiques le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 513). La Première Commission l’a adopté le 25 octobre sans mise aux voix, et l’Assemblée le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 448. La résolution a prié le Secrétaire général de tenir à jour la base de données électroniques contenant des informations fournies par les États Membres et de les aider à organiser des séminaires, des cours et des ateliers afin de faire mieux connaître les faits nouveaux survenus dans ce domaine. Certaines armes classiques 61/100. Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatisants excessifs ou comme frappant sans discrimination. Le 16 octobre, la Suède a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (voir la liste des auteurs p. 520). La Première Commission a adopté le projet le 25 octobre sans le mettre aux voix et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 482. La résolution a accueilli avec satisfaction l’adoption du Protocole relatif aux restes explosifs de guerre, le 12 novembre 2006, et a demandé aux États qui ne l’avaient pas encore fait de devenir parties au Protocole dans les meilleurs délais; elle a prié le Secrétaire général de fournir l’assistance et les services éventuellement requis pour la huitième Conférence annuelle des Hautes Parties contractantes au Protocole II à la Convention, et pour la troisième Conférence chargée de l’examen de la Convention, ainsi que pour la poursuite éventuelle des travaux après la Conférence, si les États parties le jugeaient nécessaire. Mines antipersonnel 61/84. Mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction. Le 10 octobre, l’Australie a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (voir la liste des auteurs page 515] Le 26 octobre, la Première Commission a adopté le projet révisé par 157 voix contre zéro avec 15 abstentions, et l’Assemblée l’a adopté le 6 décembre par 161 voix contre 0 avec 17 ab 163 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 stentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 455 et 546. La résolution a demandé instamment à tous les États de rester saisis de la question au plus haut niveau politique et, dans la mesure du possible, de promouvoir l’adhésion à la Convention dans le cadre de contacts bilatéraux, sous-régionaux, régionaux et multilatéraux, de campagnes de formation, de séminaires, et par d’autres moyens; elle a invité et encouragé tous les États intéressés, l’Organisation des Nations Unies, les autres organisations ou institutions internationales et les organisations régionales compétentes, le Comité international de la Croix-Rouge et les organisations non gouvernementales intéressées à participer à la huitième réunion des États parties à la Convention qui doit se tenir en Jordanie du 18 au 22 novembre 2007, et au programme de travail intersessions établi lors de la première réunion des États parties, puis développé lors des réunions suivantes des États parties. Première Commission. Après adoption de la résolution, le Maroc, bien que n’étant pas signataire, a voté pour, réitérant son appui aux objectifs et principes humanitaires de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel. Bien qu’ayant voté en faveur du projet de résolution Singapour a déclaré qu’il appuyait les préoccupations légitimes de sécurité et que le droit de légitime défense de chaque État ne saurait être éludé, ajoutant qu’ une interdiction générale frappant tous les types de mines terrestres antipersonnel pourrait s’avérer contre-productive. Neuf États ont expliqué leur vote. Cuba, l’Inde, Myanmar, la République de Corée et le Pakistan se sont abstenus en raison de leurs légitimes préoccupations de sécurité et de leur droit de protéger leur souveraineté et leur intégrité territoriale. La Libye s’est abstenue parce que la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel ne tenait pas compte des préoccupations de la Libye ni de celles d’autres États victimes de ces mines. L’Égypte estime que la Convention comporte de nombreuses lacunes et ne fait pas mention de la responsabilité des États qui posent des mines antipersonnel dans d’autres pays. Conclusion L’année s’est caractérisée par une nette volonté de l’Assemblée générale d’accélérer les progrès dans le domaine du contrôle des armes classiques. Encouragée par une vigoureuse campagne déclenchée par la société civile et le massif soutien des États Membres, l’Assemblée 164 Questions relatives aux armes classiques générale a décidé de préparer la voie à l’adoption d’un traité sur le commerce des armes. Elle a par ailleurs pris l’initiative de créer un Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’examiner la question des stocks excédentaires de munitions qui, de l’avis de certains, n’ont pas reçu une attention suffisante au sein de l’Organisation des Nations Unies. Résolue à dissiper l’incertitude qui planait suite à la Conférence d’examen de 2006 concernant le processus de suivi du Programme d’action, l’Assemblée générale a décidé de demander au Secrétaire général de convoquer en 2008 une réunion biennale des États pour mesurer les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action. Cette décision a été saluée par la communauté internationale comme une claire réaffirmation de l’engagement des États Membres envers la pleine réalisation du Programme d’action. Il convient également de signaler la mise en œuvre du système de traçage adopté en 2005 et de prendre acte de l’aboutissement des travaux du Groupe d’experts gouvernementaux chargé en 2006 d’envisager de nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, de combattre et d’éliminer le courtage illicite des armes légères et de petit calibre. Le notable accroissement du nombre des États parties au Protocole des Nations Unies relatif aux armes à feu marque un progrès indéniable dans les efforts déployés au plan international pour combattre le fléau du trafic transfrontalier des armes légères. Le Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères (CASA) a continué de servir de moteur à la mise au point et à l’exécution de projets et d’activités interinstitutions. La base de données Internet a particulièrement retenu l’attention comme moyen de faciliter les échanges d’informations entre les membres du CASA afin qu’ils soient mieux à même de fournir des services aux États Membres et à la société civile. S’agissant de la transparence dans le domaine de l’armement, la portée du Registre des armes classiques a de nouveau été étendue en 2006 donnant ainsi plus de latitude aux États pour accroître leur ouverture et leur transparence en matière de commerce des armes. En coopération avec les États intéressés, le Secrétariat a entrepris des activités en matière de sensibilisation et dans d’autres domaines afin d’encourager les progrès constants vers l’universalité de la participation. Toujours dans le domaine des armes classiques, on a enregistré un regain d’intérêt en faveur d’une action internationale sur la ques165 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 tion des munitions à dispersion dans le cadre de la troisième Conférence d’examen de la Convention concernant certaines armes classiques. Parallèlement, un notable effort a été effectué pour atténuer les effets humanitaires de ces munitions. Les États parties à la Convention vont poursuivre en 2007 leurs négociations sur la question et les États partageant la même optique vont entamer un processus visant à l’interdiction de ces types d’armes. Annexe I Liste récapitulative des membres du Groupe d’experts gouvernementaux sur la tenue du Registre des armes classiques M. Witjaksono Adji (troisième session), Premier Secrétaire, Mission permanente de l’Indonésie auprès de l’Organisation des Nations Unies New York M. Mohammad Kamran Akhtar, Directeur (Désarmement), Ministère des affaires étrangères du Pakistan, Islamabad M. Hamid Baeidi-Nejad (deuxième et troisième sessions), Directeur du Département du désarmement et de la sécurité internationale du Ministère des affaires étrangères de la République islamique d’Iran, Téhéran M. Alon Bar, Directeur du Département de la maîtrise des armements, Ministère des affaires étrangères d’Israël, Jérusalem M. Gerardo Bravo (deuxième et troisième sessions), Conseiller juridique auprès du Ministère de la défense du Nicaragua, Managua M. Jandyr Ferreira dos Santos Jr., Deuxième Secrétaire, Mission permanente du Brésil auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York M. Mathias Halter, chef adjoint, Polítique de contrôle des armes et du désarmement. Département fédéral de la défense et de la protection civile de Suisse, Berne Colonel George Igumba (troisième session), Conseiller militaire, Mission permanente de l’Ouganda auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York Mme Onny Kitty Hiltje Jalink, Département de la politique de sécurité, Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas, La Haye Commandant Franck Le Biannic, Chargé de mission aux affaires internationales, Ministère de la défense de la France, Paris 166 Questions relatives aux armes classiques M. Li Song (deuxième et troisième sessions), Conseiller, Mission permanente de la République populaire de Chine auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York M. Mauritz Carel Lindeque, Directeur adjoint, Contrôle des armes biologiques, des armes chimiques, des missiles et des armements, Ministère des affaires étrangères de l’Afrique du Sud, Pretoria M. William Malzahn, fonctionnaire des affaires étrangères, Bureau de la sécurité internationale et de la non-prolifération, Office des affaires nucléaires et de sécurité multilatérales, Département d’État des États-Unis, Washington M. Hiroshi Matsumoto, Chargé de recherche principal et Directeur de la politique, Centre pour la promotion du désarmement et la non-prolifération, Japan Institute of International Affairs, Tokyo M. Roberto García Moritán, Vice-Ministre des affaires étrangères, Ministère des affaires étrangères de l’Argentine, Buenos Aires M. Oleksandr Moskvitin (deuxième et troisième sessions), Directeur adjoint, Maîtrise des armements et coopération technique et militaire, Ministère des affaires étrangères de l’Ukraine, Kiev M. Reza Najafi (première session), Deuxième Conseiller, Mission permanente de la République islamique d’Iran auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York M. Sergey Y. Petlyakov, Conseiller principal, Département des affaires de sécurité et de désarmement, Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou Contre-Amiral Willem Rampangilei (première et deuxième sessions), Ministre conseiller/Conseiller militaire, Mission permanente de l’Indonésie auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York M. Anatoliy Scherba (première session), Directeur général de la maîtrise des armements et de la coopération militaire et technique, Ministère des affaires étrangères, Ukraine M. Coly Seck, Conseiller, Mission permanente de la République du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York M. Naveen Srivastava (deuxième et troisième sessions), Directeur, Affaires de désarmement et de sécurité internationale, Ministère des affaires extérieures de l’Inde, New Delhi M. Andrew Wood, Directeur de la politique de contrôle des exportations, Lutte antiprolifération et maîtrise des armements, Ministère de la défense du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Londres 167 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 M. Wu Haitao (première session), Directeur général adjoint, Département de la maîtrise des armements et du désarmement, Ministère des affaires étrangères de la République populaire de Chine, Beijing Annexe II Recommandations du Groupe d’experts gouvernementaux sur la tenue du Registre des armes classiques (extraite du document A/61/261) B. Recommandations 123. Après des débats prolongés et approfondis sur la question des ajustements techniques à apporter aux sept catégories de Registre, ainsi que sur d’autres modifications qui pourraient être apportées concernant son champ d’application, le Groupe est parvenu aux décisions suivantes. 124. Le Groupe recommande que la définition de la catégorie VI « Navires de guerre » soit modifiée pour tenir compte de l’abaissement du tonnage des navires de 750 tonnes à 500 tonnes. La définition se lirait donc comme suit : VI. Navires de guerre Vaisseaux ou sous-marins armés et équipés à des fins militaires d’un tonnage normal de 500 tonnes ou plus, ainsi que ceux d’un tonnage normal inférieur à 500 tonnes équipés pour le lancement de missiles d’une portée d’au moins 25 kilomètres ou de torpilles d’une portée similaire. 125. Le Groupe recommande que les États Membres qui sont en mesure de le faire fournissent au Registre des données et des informations sur les armes légères dans le cadre d’informations générales supplémentaires, sur la base du formulaire type de notification des transferts internationaux d’armes légères, tel qu’adopté par le Groupe, ou de toute autre méthode qu’ils jugent appropriée. 126. En outre et en tenant compte des recommandations figurant dans le rapport du Groupe d’experts de 2003, le Groupe recommande ce qui suit : a) Les transferts n’impliquant que des États Membres de l’ONU devraient être communiqués au Registre de l’ONU; b) Les États Membres devraient participer au Registre de l’ONU afin d’atteindre les objectifs communs de ce mécanisme mondial visant la transparence et en particulier la participation universelle; 168 Questions relatives aux armes classiques c) Les États Membres devraient mener des activités de sensibilisation au Registre et à l’importance d’y participer régulièrement; d) Les États Membres devraient soumettre des rapports « néant » pour confirmer qu’ils n’ont pas de transfert international à déclarer. Les États Membres en mesure de le faire sont encouragés à utiliser la colonne « Observations » du formulaire type pour fournir des données supplémentaires sur les modèles ou les types d’armement. Ils sont également invités à fournir des informations supplémentaires à caractère général; e) Les États Membres devraient remettre leur rapport dans les meilleurs délais pour permettre la diffusion en temps opportun des données et informations qu’il contient et à cet égard utiliser le formulaire type communiqué chaque année sous le couvert de la note verbale; f) Les États Membres devraient continuer à donner des renseigne ments détaillés sur leur coordonnateur national dans les formulaires qu’ils soumettent annuellement au Registre et s’assurer que ces renseignements sont à jour; g) Le Secrétariat devrait dresser une liste des coordonnateurs nationaux et demander ce type d’information, le cas échéant, pour pouvoir tenir à jour cette liste et la distribuer à tous les États Membres; h) Le Secrétariat devrait continuer à faire tout son possible pour promouvoir le Registre en tant que mesure de confiance; i) Le Secrétariat devrait continuer à renforcer le rôle des centres régionaux du Département des affaires de désarmement concernant l’avancement du Registre au niveau régional; j) La série d’ateliers devrait être maintenue en vue d’encourager une plus grande participation et d’obtenir des informations en retour des régions et sous-régions sur le fonctionnement et l’avenir du Registre; k) Le Secrétariat, avec l’appui et l’assistance des États Membres intéressés, devrait continuer à renforcer la coopération au sein du système des Nations Unies et avec les organisations internationales, régionales et sous-régionales compétentes en vue de promouvoir le Registre et son rôle en tant que mesure de confiance; l) Le Département des affaires de désarmement devrait revoir la base de données relative au Registre figurant sur son site Web en vue d’en faciliter l’utilisation et de la mettre à jour sur le plan technologique; m) Étant donné que les ressources du Secrétariat consacrées au fonctionnement et à la gestion du Registre des Nations Unies sont aussi utilisées pour remplir d’autres tâches du Département, notamment la gestion et la tenue à jour de l’instrument normalisé des Nations Unies pour la notification des dépenses militaires, le Secrétariat devrait envisa169 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 ger de fournir des ressources suffisantes, notamment un agent des services généraux à plein temps pour assurer l’entrée de données et d’autres services d’appui fournis à titre régulier; n) Le Département devrait mettre en œuvre un projet pilote avec l’appui des États Membres intéressés pour mettre à l’essai un système d’archivage informatique des rapports et déterminer les conditions pratiques de la mise à disposition des États Membres d’une telle innovation; o) Les États Membres devraient envisager de fournir appui et assistance au Secrétariat pour la mise en œuvre des recommandations qui lui sont adressées, notamment la tenue d’ateliers et de séminaires à l’appui des objectifs du Registre; p) Les États Membres devraient envisager de fournir un appui bilatéral direct aux États entreprenant des activités liées au Registre; q) Les États Membres devraient également envisager d’inscrire la question du Registre des Nations Unies au programme des ateliers et autres réunions pertinentes qu’ils organisent dans le domaine du désarmement. 127. Le Secrétariat devrait poursuivre les activités suivantes : a) Mise à jour du fascicule d’information sur le Registre des Nations Unies et sa distribution à tous les États Membres, ainsi qu’aux organisations régionales compétentes, et mise à disposition du fascicule d’information sur le site Web du Registre dans un format téléchargeable et sous forme de document contenant des renvois; b) Envoi d’une note verbale, avec les formulaires de notification et les catégories de matériel couvertes par le Registre, aux États Membres au début de chaque année, ainsi que de rappels, notamment de rappels électroniques aux coordonnateurs nationaux, le cas échéant; c) Mise à disposition sous forme électronique et dans les meilleurs délais de toutes les informations relatives au Registre; d) Communication à l’Assemblée générale du rapport annuel récapitulant les données et renseignements concernant les transferts d’armes internationaux soumis par les États Membres, y compris les renseignements fournis à titre volontaire concernant les achats liés à la production nationale et aux dotations militaires, ainsi que les transferts d’armes légères, avec un index des autres informations à caractère général. 170 Questions relatives aux armes classiques Annexe III Tableau synoptique des réponses des gouvernements sur le Registre des armes classiques pour l’année 2005 (y compris les rapports portant mention « néant » présentés par les îles Cook et Noué) État Afrique du Sud Albanie Allemagne Informations sur les exportations Informations sur les importations Explications fournies dans Informations la note verbale générales Oui Oui Non Néant Néant Non Oui Oui Oui Andorre Néant Néant Non Antigua-et-Barbuda Néant Néant Non Argentine Néant Néant Non Arménie Néant Néant Non Australie Oui Oui Oui Autriche Néant Néant Oui Azerbaïdjan Néant Oui Non Bangladesh Néant Oui Non Oui Néant Non Bélarus Oui Néant Oui Belize Belgique Néant Néant Non Bolivie Néant Néant Non Oui Néant Non Néant Oui Oui Bosnie-Herzégovine Brésil Bulgarie Oui Oui Oui Burkina Faso Néant Oui Non Burundi Néant Néant Non Oui Oui Oui Chili Canada Néant Oui Non Chypre Néant Néant Non Comores Néant Néant Non Costa Rica Néant Néant Non Croatie Néant Néant Oui Cuba Néant Néant Non 171 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 État Informations sur les exportations Informations sur les importations Explications fournies dans Informations la note verbale générales Danemark Néant Oui Oui Djibouti Néant Néant Non Équateur Néant Néant Non Espagne Néant Oui Oui Estonie Néant Oui Oui États-Unis d’Amérique Oui Oui Oui Ex-République yougoslave de Macédoine Néant Néant Non Fédération de Russie Oui Néant Non Finlande Oui Néant Oui France Oui Néant Oui Géorgie Néant Oui Non Oui Oui Oui Grenade Néant Néant Non Guatemala Néant Néant Non Guyana Néant Néant Non Hongrie Oui Néant Oui Îles Cook Néant Néant Non Îles Marshall Néant Néant Non Îles Salomon Néant Néant Non Oui Oui Non Néant Néant Non Grèce Inde Indonésie Irlande Néant Néant Oui Islande Néant Néant Non Israël Oui Néant Oui Italie Oui Oui Oui Jamaïque Néant Néant Non Japon Néant Néant Oui Jordanie Néant Oui Non Kazakhstan Néant Oui Non Kenya Néant Néant Non 172 Questions relatives aux armes classiques Informations sur les exportations Informations sur les importations Kirghizistan Néant Néant Non Kiribati Néant Néant Non Koweït Néant Néant Oui Lesotho Néant Néant Non Lettonie Néant Néant Non Liban Néant Néant Non Liechtenstein Néant Néant Non Lituanie Néant Oui Oui Luxembourg Néant Néant Non État Explications fournies dans Informations la note verbale générales Malaisie Néant Oui Non Maldives Néant Néant Non Malte Néant Néant Non Maurice Néant Néant Non Mexique Néant Néant Non Micronésie (États fédérés de) Néant Néant Non Monaco Néant Néant Non Mongolie Néant Néant Non Mozambique Néant Néant Non Namibie Néant Néant Non Nauru Néant Néant Non Nicaragua Néant Néant Non Niger Néant Néant Non Nioué Néant Néant Non Oui Néant Non Nouvelle-Zélande Néant Néant Oui Pakistan Néant Oui Non Palaos Néant Néant Non Paraguay Néant Néant Non Norvège Pays-Bas Oui Oui Oui Pologne Oui Néant Oui Oui Oui Non Néant Oui Non Portugal République de Corée 173 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 État République de Moldova République tchèque Informations sur les exportations Informations sur les importations Explications fournies dans Informations la note verbale générales Néant Néant Non Oui Oui Non République-Unie de Tanzanie Néant Néant Non Roumanie Néant Oui Non Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord Oui Oui Oui Saint-Kitts-et-Lucie Néant Néant Non Sainte-Lucie Néant Néant Non Saint-Marin Néant Néant Non Saint-Vincent-etles Grenadines Néant Néant Non Samoa Néant Néant Non Sénégal Néant Néant Non Seychelles Néant Néant Non Sierra Leone Néant Néant Non Singapour Néant Oui Non Slovaquie Oui Oui Non Slovénie Oui Oui Non Suède Suriname Suisse Oui Néant Oui Néant Néant Non Oui Oui Oui Tadjikistan Néant Néant Non Trinité-et-Tobago Néant Néant Non Turkménistan Néant Néant Non Turquie Oui Oui Oui Tuvalu Néant Néant Non Ukraine Oui Néant Néant Vanuatu Néant Néant Non Viet Nam Non Oui Non Néant Néant Non Zambie 174 Questions relatives aux armes classiques Annexe IV Liste récapitulative des experts gouvernementaux chargés de nouvel les mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage des armes légères et de petit calibre (première session) Gabriela Martinic (première session), Conseillère, Mission permanente de l’Argentine auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York Cláudio Medeiros Leopoldino, Division du désarmement et des technologies sensibles, Ministère des relations extérieures, Brasilia Daniela Boudinova (première session), expert d’État, Direction chargée de l’OTAN et de la sécurité internationale, Ministère des affaires étrangères, Sofia Song Li (première et troisième sessions), Conseiller, Département du contrôle des armes et du désarmement, Ministère des affaires étrangères, Beijing Emad Hussein, École de police, 5e Division, Ministère de l’intérieur, Le Caire Erik af Hällström (première session), Conseiller, Groupe du contrôle des armements, Ministère des affaires étrangères, Helsinki Christophe Jacquot, chef de la Section des matériels de guerre et biens sensibles, Ministère de la défense, Paris Haim Waxman, Directeur, Département du contrôle des exportations, Ministère des affaires étrangères, Jérusalem Linval Bailey, chef adjoint de la police, Département de la police, Ministère de la sécurité nationale, Kingston Keiko Yanai, Directeur adjoint, Division de la non-prolifération, de la science et de l’énergie nucléaire, Ministère des affaires étrangères, Tokyo Peter Elaini Eregae, Coordonnateur du centre national de liaison sur les armes légères et de petit calibre du Kenya, Ministère de l’administration provinciale et de la sécurité intérieure, Cabinet du Président, Nairobi Kwang-chul Lew, ambassadeur de la République de Corée auprès de la République d’Azerbaïdjan, Bakou Rima Volf, chef, Division de la coopération internationale, Fonds de l’armement lithuanien, Ministère de la défense, Vilnius Daniël Prins, Représentant permanent adjoint du Royaume des Pays-Bas à la Conférence du désarmement, Genève 175 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 José Leonel Herrera Cruz, Directeur des politiques, Ministère de la défense, Managua Jan Arve Knutsen (première et troisième sessions), Conseiller principal (désarmement et non-prolifération), Département des politiques de sécurité, Ministère des affaires étrangères, Oslo Khalil Hashmi (première session), Premier Secrétaire, Mission per manente du Pakistan auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York Przemyslaw Wyganowski, Conseiller, chef de la Section des politiques européennes de défense et de sécurité, Représentation permanente de la République de Pologne auprès de l’Union européenne, Bruxelles Paul Pasnicu, Directeur, Division des armes classiques, Agence nationale de contrôle des armes, Ministère des affaires étrangères, Bucarest Grigory I. Mashkov, Directeur adjoint, Département du désarmement et de la sécurité internationale, Ministère des affaires étrangères, Moscou Coly Seck, Conseiller, Mission permanente de la République du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies, New York David Robin Wensley, Directeur adjoint, Armes classiques, Ministère des affaires étrangères, Johannesburg Spencer Chilvers, chef du Groupe des politiques internationales, Organisation de contrôle des exportations, Ministère du commerce et de l’industrie, Londres Stephanie Pico, Conseillère pour les armes légères et de petit calibre, Bureau de la réduction et de l’élimination des armements, Bureau des affaires politico-militaires, Département d’État des États-Unis d’Amérique, Washington Annexe V Déclaration de La Antigua (Guatemala) faite à l’issue de la Réunion préparatoire régionale des États d’Amérique latine et des Caraïbes à la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects Antigua, Guatemala, 2 au 4 mai de 2006 Du 2 au 4 mai 2006, les représentants des États d’Amérique latine et des Caraïbes se sont réunis à La Antigua (Guatemala) pour adopter une démarche commune afin d’apporter une perspective régionale aux 176 Questions relatives aux armes classiques travaux de la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects (la Conférence), qui se tiendra à New York du 26 juin au 7 juillet 2006, afin qu’elle concoure concrètement et systématiquement à régler les problèmes posés par le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Les États d’Amérique latine et des Caraïbes, Réaffirmant qu’en vue de la Conférence il importe d’adopter une démarche commune qui tienne compte des besoins, des progrès et de l’expérience de chaque pays, sous-région et région; Réaffirmant leur ferme attachement aux normes fondamentales du droit international et des grands principes consacrés par la Charte des Nations Unies : l’égalité souveraine des États, le règlement pacifique des différends, le non-recours à la force ou à la menace de la force, et la noningérence dans les affaires intérieures des États138; Réaffirmant l’importance de l’Article 51 de la Charte des Nations Unies et convenant que le résultat de la Conférence ne devrait en rien porter atteinte à leur droit naturel de légitime défense, en vertu duquel les États ont aussi le droit d’acquérir des armes pour se défendre; Réaffirmant également le contenu de la Déclaration de Brasilia adoptée par consensus le 24 novembre 2000 au Palais d’Itamaratí par les États d’Amérique latine et des Caraïbes afin d’apporter la perspective régionale aux travaux de la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, qui a eu lieu du 9 au 20 juillet 2001 à New York; Réaffirmant leur volonté inébranlable que le Programme d’action des Nations Unies en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects (le Programme d’action) soit effectivement exécuté; Prenant note avec satisfaction des rapports nationaux sur l’exécution du Programme d’action que les États de la région présentent de leur propre initiative, et soulignant leur attachement à la création de dispositifs nationaux de coordination; Soulignant l’importance de la coopération et de l’assistance internationale pour exécuter le Programme d’action et exprimant leur préoc138 À propos de cet alinéa, la délégation uruguayenne rappelle qu’il convient de mentionner la Charte de l’Organisation des États américains (OEA) et la République d’El Salvador se déclare préoccupée par le fait que l’Organisation des États américains n’est pas mentionnée. 177 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 cupation face à l’absence de progrès dans la tenue des engagements pris dans ces domaines, dans le cadre du Programme d’action; Réaffirmant qu’il importe d’adopter des mesures pour accroître la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage illicite des armes légères; Constatant que, parmi divers facteurs, le laxisme ou le vide juridique, national, régional et international face au détournement sur le marché illicite d’armes légères acquises ou vendues légalement, a un effet sur le nombre de civils tués ou blessés, et par accident ou criminellement, et soulignant qu’il faut des mesures concrètes pour prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects; Constatant qu’il faut particulièrement continuer de s’attacher à promouvoir, s’il y a lieu, des mesures volontaires pour renforcer la transparence en vue d’exécuter intégralement le Programme d’action; Rappelant que le commerce illicite des armes légères dans la région est avant tout lié au trafic de stupéfiants, au terrorisme, à la délinquance transnationale organisée, aux activités mercenaires et à d’autres actes et comportements criminels, et que la prévention de la criminalité doit donc faire partie intégrante de la stratégie de lutte contre le commerce illicite d’armes légères139; Convenant qu’il importe que les États envisagent d’adhérer au Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée; Saluant la ratification par presque tous les membres de l’Organisation des États américains de la Convention interaméricaine contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes et du Règlement-type, rendant hommage au travail accompli par le Groupe d’experts de la Convention et de la Commission interaméricaine de lutte contre l’abus des drogues pour élaborer dans les domaines visés par la Convention des modèles législatifs qui seront utiles pour exécuter pleinement la Convention au niveau national, et exhortant les États américains qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la Convention, à titre prioritaire; 139 La République bolivarienne du Venezuela exprime les réserves suivantes : « La République bolivarienne du Venezuela considère que le lien direct entre le commerce illicite des armes légères et d’autres activités criminelles visées dans cet alinéa porte atteinte au principe de la présomption d’innocence de l’accusé, dans la mesure où on lui attribue des responsabilités pour d’autres crimes qui n’ont pas été prouvés. Ce lien viole les normes fondamentales d’une procédure régulière. Une telle optique est inacceptable pour le Venezuela. » 178 Questions relatives aux armes classiques Constatant que la progression de la fabrication et du commerce illicites d’armes à feu, de munitions et d’explosifs est à la fois un obstacle au développement économique et social des États, une menace à la sécurité de chaque État et une atteinte à la promotion et à la protection de tous les droits de l’homme140; Prenant note de la tâche considérable que l’Assemblée générale des Nations Unies a accomplie en adoptant des résolutions liées à l’exécution du Programme d’action; Prenant note de ce que, complétant le rôle principal de l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité s’est employé, dans le cadre de son mandat, à fournir l’occasion de consolider les efforts de la communauté internationale et du système des Nations Unies pour prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects; Reconnaissant l’action d’organisations intergouvernementales sousrégionales et panaméricaines pour la prévention, la répression et l’élimination du commerce illicite d’armes légères dans la région141; Reconnaissant et encourageant les efforts des parlements nationaux de la région pour incorporer dans la législation interne, selon qu’il convient, les instruments internationaux pertinents, juridiquement contraignants, contre le commerce illicite d’armes légères sous tous ses aspects, et pour améliorer les contrôles sur le transfert et l’utilisation des armes à feu, munitions et explosifs; Tenant compte du paragraphe 21 du préambule du Programme d’action, reconnaissant qu’il faut encore développer les recommandations contenues dans les paragraphes 2, 11, 12, 13 et 14 du chapitre II dudit Programme s’agissant de la question des transferts, et reconnaissant aussi qu’il faut des critères objectifs, équilibrés, communs, transparents, multilatéralement convenus et non discriminatoires pour les transferts d’armes, fondés sur des interdictions expresses et des obligations légales en vigueur142; 140 La République bolivarienne du Venezuela exprime les réserves suivantes : « La République bolivarienne du Venezuela estime que la Conférence a pour mandat de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères. Le Venezuela souhaite à ce sujet souligner que la mention d’un effet négatif sur les droits de l’homme ne peut concerner que des activités illicites menées par des entités, des groupes ou des individus en marge de la loi, et non le commerce licite d’armes entre États ». 141 La République d’El Salvador se déclare préoccupée par le fait que, dans cet alinéa, l’Organisation des États américains et le Système d’intégration de l’Amérique centrale ne soit pas mentionnés. 142 La République bolivarienne du Venezuela exprime les réserves suivantes : « La République bolivarienne du Venezuela considère que le domaine visé par cet 179 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Reconnaissant que les efforts consacrés à la prévention, à la répression et à l’élimination du commerce illicite d’armes légères sont sans préjudice des priorités accordées au désarmement nucléaire, à l’élimination des armes de destruction massive et au désarmement classique143; Soulignant l’importance du concours sérieux apporté par la société civile aux États Membres qui le demandent pour exécution du Programme d’action; Reconnaissant que la Conférence fournit une occasion prometteuse d’envisager de nouvelles mesures pour faire progresser l’exécution du Programme d’action, et la lutte contre les activités criminelles liées au commerce illicite d’armes et pour favoriser le développement économique et social, ainsi que la stabilité nationale, régionale et internationale; Les États d’Amérique latine et des Caraïbes, Rappellent que, dans sa résolution 60/81, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé notamment que la Conférence serait chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action afin que soient déterminées les mesures à prendre après 2006 pour s’attaquer au problème du commerce illicite des armes légères, et suggèrent que, lors de cet examen, il soit tenu compte qu’il convient de : Cerner les obstacles à l’exécution du Programme d’action et proposer des dispositions permettant de les surmonter; Confronter les expériences relatives à l’exécution du Programme d’action et les progrès réalisés; Recenser les mesures qui permettront à la communauté internationale d’agir concrètement pour prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects; Prendre les mesures nécessaires pour compléter le Programme d’action et continuer de faire progresser son exécution intégrale, et pour réaffirmer qu’il importe de respecter les engagements pris par les États en vue d’adopter aux niveaux national, régional et international les mesures nécessaires afin d’en garantir l’exécution dans les meilleurs délais; S’engager à appliquer « l’Instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiaalinéa ne porte nulle atteinte aux droits souverains des États d’acquérir des armes pour leurs besoins légitimes de défense et de sécurité. » La République de Cuba souhaite faire remarquer que l’analyse de la question du contrôle des transferts d’armes étant totalement en dehors du mandat du Programme d’action, elle n’a pas sa place dans la Déclaration. 143 La délégation uruguayenne estime qu’il ne faut pas considérer que cet alinéa affecte la priorité donnée à la question des armes légères. 180 Questions relatives aux armes classiques bles des armes légères et de petit calibre » (l’Instrument international) et poursuivre les efforts pour parvenir à un instrument contraignant et incluant la question des munitions; Rappeler qu’il faut appliquer le dispositif de suivi de l’Instrument international, comme faisant partie de l’exécution du Programme d’action; Tenir compte du fait que le problème du commerce illicite des munitions est inséparable de celui du commerce illicite des armes légères; Exhorter les États Membres de l’Organisation des Nations Unies à entreprendre l’examen des moyens concrets d’aborder ce problème; Reconnaître que les transferts d’armes par des intermédiaires entraînent le plus grand risque que des armes légères soient détournées vers des marchés illicites et à des fins ou vers des acteurs non autorisés; Compléter le Programme d’action en adoptant des mesures destinées à réglementer le courtage des armes légères; Appuyer l’adoption d’un instrument juridiquement contraignant sur le courtage illicite et l’action du Groupe d’experts intergouvernementaux; Rappeler encore une fois le droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, énoncé à l’Article 51 de la Charte des Nations Unies, et convenir de compléter le Programme d’action en adoptant, au niveau international, des critères communs pour fournir aux autorités nationales les moyens d’évaluer l’autorisation des transferts d’armes légères afin d’en éviter le détournement vers des marchés illicites et des utilisations ou des utilisateurs non autorisés144; Reconnaître que ces critères communs doivent contenir des aspects techniques et normatifs, être objectifs, non discriminatoires, transparents, et adoptés au niveau multilatéral, et tenir compte des particularités de chaque région. Ils doivent aussi inclure une interdiction claire du transfert d’armes légères, compris comme l’importation, l’exportation et le transit non expressément autorisés par les autorités compétentes des pays d’importation, d’exportation et de transit; Convenir qu’il faut que la Conférence exhorte les États à établir des règles ou à renforcer celles qui existent sur l’acquisition et la possession d’armes légères par des civils afin, notamment, d’empêcher que des armes acquises légalement soient écoulées illicitement. Ces mesures 144 La République bolivarienne du Venezuela exprime les réserves suivantes : « La République bolivarienne du Venezuela considère que la portée de ce paragraphe n’affecte en rien les droits souverains des États d’acquérir des armes pour assurer leurs besoins légitimes de se protéger et de se défendre. » 181 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 pourraient comprendre, le cas échéant, des limites sur le type ou la quantité d’armes que les civils peuvent acquérir et détenir, et des conditions strictes de permis, d’autorisations et de tenue de registres; Rappeler que, dans le Programme d’action, il est indiqué qu’il faut mettre en place, au niveau national, des systèmes pour contrôler la détention d’armes par des civils et que les États qui ne l’ont pas encore fait sont invités à adopter les lois, les règlements et les procédures administratives nécessaires pour réglementer la détention d’armes légères par des civils, et leur utilisation; Inviter les États Membres à indiquer dans leurs rapports nationaux annuels les dispositions prises concernant la détention d’armes légères par des civils; Rappeler que le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont contribué à l’action menée, en apportant leur concours à l’élaboration des rapports nationaux; Suggérer qu’en consultation avec les États Membres, une base de données soit établie au Département des affaires de désarmement, afin de publier les pratiques optimales sur divers aspects du Programme d’action, et exhorter les États Membres en mesure de le faire à y contribuer; Inviter les États Membres à définir et adopter des normes minimales de sécurité des stocks; Exhorter les États Membres à respecter intégralement les dispositions du chapitre II du Programme d’action, relatives, notamment, à la gestion des stocks, à la destruction des armes légères confisquées, saisies ou collectées, à la définition de normes et procédures appropriées et détaillées de sécurisation des stocks, et au recensement et à l’élimination judicieuse des stocks en excédent; Inviter les États Membres à tenir compte des recommandations contenues dans le rapport du Secrétaire général relatif aux méthodes de destruction des armes légères, munitions et explosifs et dans le manuel de destruction des armes légères, des munitions et des explosifs élaboré par le Département des affaires de désarmement; Reconnaître et appuyer la poursuite d’activités nationales et régionales menées par des organisations non gouvernementales, pour exécuter le Programme d’action, en particulier les campagnes de sensibilisation à la lutte contre le commerce illicite d’armes légères; Appuyer, à leur demande, le renforcement du potentiel des États en vue d’intensifier et de coordonner les politiques menées par les pays 182 Questions relatives aux armes classiques pour inclure tous les aspects liés au problème du commerce illicite des armes légères, et d’en améliorer l’exécution; Souligner qu’il faut d’urgence intensifier la coopération internatio nale, y compris l’assistance technique et financière, et renforcer les potentiels, afin d’appuyer la mise en place de mesures pour prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite d’armes légères sous tous ses aspects, comme il est stipulé dans le Programme d’action; Exhorter les États en mesure de le faire à améliorer l’accès aux ressources financières et techniques, et au transfert de technologie, pour aider les pays qui le souhaitent, notamment, à créer et mettre à jour des bases de données pour les registres nationaux d’armes légères; Inviter les États et les organisations internationales en mesure de le faire, et à la demande des autorités compétentes de l’État intéressé, à apporter tout leur concours à l’exécution intégrale du Programme d’action et à l’élaboration du document qui sera adopté lors de la Conférence de 2006; Appuyer la création d’un fonds d’affectation spéciale permanent, placé sous les auspices de l’ONU et recevant des contributions volontaires, qui fournira une coopération et une assistance financières pour faciliter l’exécution intégrale du Programme d’action sous tous ses aspects; Rendre hommage au travail du Département des affaires de désarmement qui, par l’intermédiaire du Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes, apporte une contribution concrète à l’exécution du Programme d’action et recommander que cet important organisme régional poursuive ses activités; Recommander que soit créé un dispositif de suivi à l’issue de la Conférence, afin d’examiner périodiquement les progrès réalisés dans l’exécution du Programme d’action sous tous ses aspects et dans la suite donnée aux documents qui seront adoptés lors des prochaines conférences; Souligner que, pour examiner les progrès de l’exécution du Programme d’action, il faudra réunir, au plus tard en 2011, une conférence dont la date et le lieu seront décidés par l’Assemblée générale des Nations Unies; Souligner qu’il importe de réunir les États tous les deux ans pour analyser l’exécution nationale, régionale et mondiale du Programme d’action; Exprimer reconnaissance et gratitude au Gouvernement de la République du Guatemala qui a pris l’initiative d’accueillir la Réunion préparatoire régionale des États d’Amérique latine et des Caraïbes à la Confé183 rence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects; Exprimer reconnaissance et gratitude au Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes, au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et au Ministère des affaires étrangères et de la coopération du Royaume d’Espagne pour leur assistance technique et financière à la tenue de la Réunion préparatoire. Chapitre IV Désarmement régional CHAPITRE IV Désarmement régional « Il est depuis longtemps admis que l’Organisation des Nations Unies n’est pas équipée pour faire face à elle seule à toutes les crises qui se produisent dans le monde. Chacun a conscience qu’il est indispensable, pour que la paix et la sécurité puissent être maintenues, qu’un partenariat s’instaure entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales et autres organisations intergouvernementales1. » Kofi Annan, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Tendances et évolution en 2006 Au cours de l’année, les efforts consacrés aux questions de limitation des armements et de désarmement se sont poursuivis à l’échelon régional et sous régional. Des initiatives ont été prises pour enrayer la prolifération des armes de destruction massive (ADM), pour intégrer et étendre les zones exemptes d’armes nucléaires, s’attaquer au commerce illicite des armes légères et de petit calibre, prendre des mesures d’instauration de la confiance et de la sécurité, et détruire les stocks excédentaires d’armes classiques. Les cinq États d’Asie centrale2 ont réussi dans la difficile entreprise de signer un traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, en septembre, créant ainsi la cinquième zone exempte d’armes nucléaires et la première entièrement située dans l’hémisphère Nord. 1 Voir le rapport du Secrétaire général intitulé « Les possibilités et les défis que présente le partenariat dans le domaine de la sécurité sur les plans régional et mondial », 28 juillet 2006, A/61/204. Ce document ainsi que les suivants sont disponibles sur http://ods.un.org. 2 Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Turkménistan. 187 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 La septième réunion de haut niveau entre l’Organisation des Nations Unies et certaines organisations régionales et intergouverne mentales s’est tenue à New York, le 22 septembre3. À la réunion, le Secrétaire général a présenté un rapport exposant les efforts conjoints et entretiens entre l’Organisation des Nations Unies et un certain nombre d’Organisation régionales et intergouvernementales4. La réunion a examiné les partenariats entre le système des Nations Unies et les organisations régionales, et s’est attachée spécialement aux moyens de renforcer les capacités de coopération dans d’autres domaines, notamment la lutte antiterroriste en vue de maintenir la paix et la sécurité internationales. Dans le cadre de la réunion de haut niveau, le Département des affaires de désarmement a présidé le Groupe de travail sur le désarmement et la non-prolifération. Le Groupe de travail a, entre autres, recommandé d’encourager la poursuite des activités liées aux armes légères et de petit calibre, la promotion des traités multilatéraux relatifs au désarmement, et l’application de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité de l’ONU en insistant particulièrement sur les initiatives régionales et sous régionales. S’agissant des armes légères et de petit calibre, il a proposé que des programmes conjoints viennent apporter une assistance technique et la coopération interna tionale demandée par les États pour exécuter le Programme d’action 3 Les organisations régionales et autres organisations intergouvernementales suivantes participaient à la réunion : Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), Union africaine, Secrétariat de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), Communauté d’États indépendants (CEI), Conseil de l’Europe, Secrétariat du Commonwealth, Communauté des pays lusophones, Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Union européenne (représentée par la Commission européenne, le Conseil et la Présidence du Conseil de l’Europe), Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL), Ligue des États arabes, Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Organisation des États américains (OAS), Organisation de la Conférence islamique (OCI), Organisation internationale de la francophonie (OIF), Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Forum des îles du Pacifique, Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA) et Organisation de Shanghai pour la coopération. La réunion a examiné les partenariats entre le système des Nations Unies et les organisations régionales, et s’est attachée spécialement aux moyens de renforcer les capacités de coopération dans d’autres domaines, notamment la lutte antiterroriste en vue de maintenir la paix et la sécurité internationales. 4 Voir le rapport du Secrétaire général sur la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et les organisations régionales ou autres, 16 août 2006, A/61/256. 188 Désarmement régional de l’ONU de 2001. En outre des efforts conjoints seraient nécessaires de la part des Nations Unies par l’intermédiaire du Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères (CASA) ainsi que d’autres organisations intergouvernementales (OIG) et régionales pour accélérer l’exécution de Programme d’action. Afin d’empêcher les acteurs non étatiques d’accéder à des matières et technologies associées aux armes de destruction massive, le Groupe de travail a recommandé que l’ONU œuvre de concert avec des organisations régionales et d’autres organisations intergouvernementales pour éveiller les consciences, au moyen d’activités de sensibilisation menées à l’échelon régional et sous-régional, notamment par l’application des résolutions du Conseil de sécurité 1540 (20045) et 1673 (20066) et, le cas échéant, pour aider les États à s’acquitter de leurs obligations. Réunion du Conseil de sécurité à l’échelon ministériel sur le partenariat dans le domaine de la sécurité aux niveaux régional et mondial Au titre d’une initiative nouvelle, le Conseil de sécurité a tenu, le 20 septembre, une réunion à l’échelon ministériel sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales par la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et des organisations régionales. Les participants étaient saisis du rapport du Secrétaire général7 qui fait le point des progrès accomplis dans ce domaine depuis l’adoption de la résolution 1631 (2005) du Conseil de sécurité8 ainsi que d’un document de travail établi par la Présidence9 où est décrit le rôle important que les organisations régionales ont joué dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. 5 S/RES/1540 (2004) chapitre premier, annexe I, p. 58. 7 Voir le rapport du Secrétaire général intitulé « Les possibilités et les défis que présente le partenariat dans le domaine de la sécurité sur les plans régional et mondial », 28 juillet 2006, A/61/204. 8 Voir S/RES/1631(2005) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 5282e séance, le 17 octobre 2005. 9 Voir S/2006/719, lettre datée du 6 septembre 2006 adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent de la Grèce auprès de l’Organisation des Nations Unies. 6 Voir 189 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Durant la réunion, le Secrétaire général a parlé des politiques actuelles et des activités opérationnelles résultant de la collaboration de l’ONU avec certaines organisations régionales. Il a souligné qu’il était nécessaire de prendre de nouvelles initiatives pour renforcer davantage cette coopération en vue de créer un mécanisme de sécurité collective globale pour protéger les populations et promouvoir la paix10. À l’issue du débat de haut niveau, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration de son président11. Faisant valoir les avantages d’une coopération plus étroite avec les organisations régionales et sousrégionales pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales, le Conseil a convenu d’élargir la concertation avec ces organismes en invitant, lorsqu’il y a lieu, les organisations concernées à participer à ses séances publiques et privées; en continuant de tenir, lorsqu’il y a lieu, des consultations officieuses avec les organisations régionales et sous-régionales, quand il rédige, entre autres textes, des résolutions, déclarations de son président et déclarations à la presse; en portant à l’attention des représentants de ces organisations des mesures prises par le Conseil. S’agissant tout particulièrement des questions de désarmement, le Conseil a prié instamment les organisations régionales et sous-régionales d’aider les États qui en ont besoin à mettre en œuvre les accords existants sur le commerce illicite des armes légères et de redoubler d’efforts pour mettre un terme à ce commerce. Zones exemptes d’armes nucléaires Asie centrale La signature du Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale12 le 8 septembre par cinq États d’Asie centrale à Semipalatinsk (Kazakhstan) a marqué une évolution notable dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération nucléaires. Au cours de la cérémonie de signature, les Ministres des affaires étrangères des cinq États d’Asie centrale ont publié une déclaration conjointe appelant les États dotés de l’arme nucléaire et qui sont parties au TNP à devenir parties à son Protocole, et ont prié instamment 10 Voir S/PV.5529. déclaration du Président du Conseil de sécurité du 20 septembre 2006, S/PRST/2006/39. 12 Voir appendice II, p. 359 pour le texte du Traité. 11 Voir 190 Désarmement régional les États et les organisations internationales ayant une expérience et des compétences dans le domaine de la contamination radioactive d’aider les États d’Asie centrale à remédier aux conséquences écologiques graves de l’extraction du minerai d’uranium ainsi que de la production et de l’expérimentation des armes nucléaires13. Dans le message qu’il a adressé à l’occasion de la cérémonie de signature, le Secrétaire général a souligné que dans l’ensemble les zones exemptes d’armes nucléaires favorisent le désarmement et la non-prolifération nucléaires et concourent à la stabilité régionale14. Il a noté qu’un certain nombre d’États dotés d’armes nucléaires continuaient d’être préoccupés par certains aspects du Traité, et a instamment prié les cinq États d’Asie centrale de tenir des consultations avec eux afin d’atténuer les divergences et d’assurer la mise en application effective du Traité. Avant la signature, les trois États dotés de l’arme nucléaire — États-Unis, France et Royaume-Uni — se sont déclarés opposés à ce texte en raison surtout de son ambiguïté tant en ce qui concerne le transit des armes nucléaires par la zone, ainsi que de la relation de cet instrument avec d’autres accords. Les limites géographiques du nouveau Traité couvrent les territoires terrestres, toutes les étendues d’eau — ports, lacs et cours d’eau — et l’espace aérien au-dessus des cinq États parties. À l’intérieur de la zone délimitée, il sera interdit d’entreprendre des recherches sur la mise au point d’armes nucléaires ou de dispositifs explosifs nucléaires, de stocker, acquérir, posséder, fabriquer ou contrôler de telles armes ou de tels dispositifs. Il sera également interdit de procéder à l’élimination des déchets radioactifs d’autres États sur le territoire d’un État partie. En signant le Traité, les cinq États d’Asie centrale se sont engagés à conclure et à mettre en œuvre un accord de garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique ainsi qu’un protocole additionnel et de respecter des normes relatives à la protection physique des matières, des installations et du matériel nucléaires dans des conditions d’efficacité au moins équivalentes à celles qui sont préconisées par la Convention sur la protection physique 13 Voir la Déclaration des Ministres des affaires étrangères de la République du Kazakhstan, de la République kirghize, de la République d’Ouzbékistan, de la Ré publique du Tadjikistan et du Turkménistan, 8 septembre 2006, A/61/344. 14 Disponible sur http://www.un.org/News/Press/docs/2006/sgsm10622.doc.htm. 191 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 des matières nucléaires (CPPMN15) et dans les recommandations et directives formulées par l’AIEA16 à ce sujet17. Désarmement et réglementation des armements dans les régions Afrique Au cours de l’année, la plupart des activités régionales menées en Afrique dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération se sont concentrées sur les armes légères et de petit calibre. D’importantes innovations en matière de normes universelles applicables aux armes légères et de petit calibre ont été enregistrées au niveau sousrégional, notamment l’adoption de deux instruments juridiquement contraignants. Le Protocole de Nairobi pour la prévention, le contrôle et la réduction des armes légères dans la région des Grands Lacs et la corne de l’Afrique a été adopté en mai18, et en juin la Convention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes19. Le Protocole de Nairobi s’inspire d’engagements de la Déclaration de Nairobi, instrument juridiquement contraignant (mars 2000) obligeant les États Membres à exercer un contrôle sur les armes possédées par des civils. Le Protocole s’étend également à d’autres questions telles que la fabrication, le marquage et le traçage, le courtage, 15 La CPPMN demande que les États parties prennent des mesures spéciales et respectent des normes bien définies relatives à la protection physique des transports internationaux de matières nucléaires à des fins pacifiques. Voir http://www.ns.iaea. org/security/default.htm. 16 Les recommandations de l’AIEA sur la protection physique des matières et installations nucléaires sont publiées sous la cote INFCIRC/225/Rev4. Voir http:// WWW.iaea.org/Publications/Documents/Infcircs/1999/infcirc225r4c/rev.4_content. html. 17 Le Département des affaires de désarmement a prêté son concours à l’établis sement de la version finale du Traité, par l’intermédiaire de son Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique. Voir http://disarmament.un.org/rcpd/centasia.htm. pour informations générales. 18 Voir http://www.recsasec.org/kenya.htlm (consulté à la date du 5 juillet 2007). 19 Voir http://www.ecowas.int (consulté à la date du 5 juin 2007). 192 Désarmement régional le transfert des armes légères et de petit calibre, et la mise en application des embargos sur les armes. Une fois qu’elle sera entrée en vigueur, la Convention de la CEDEAO remplacera le Moratoire sur l’importation, l’exportation et la fabrication des armes légères en Afrique de l’Ouest en tant que successeur du Programme de coordination et d’assistance pour la sécurité et le développement (PCASED20). Fermement appuyé par le Gouvernement des Pays-Bas, ce programme de cinq ans sera consacré à la lutte contre le trafic des armes légères et de petit calibre en Afrique de l’Ouest, il contribuera au renforcement des capacités de la commission nationale des armes légères dans la région et fournira un appui technique au service des armes légères du secrétariat de la CEDEAO21. Le Programme de lutte contre les armes légères a créé une capacité de mise en œuvre au Mali, qui vise à réduire la violence armée dans la région tout en favorisant la stabilité, la sécurité et le développement humain22. S’agissant du Protocole de la Communauté de développement de l’Afrique australe (CDAA) sur les armes à feu, les munitions et autres matériels connexes, dix États ont présenté leurs instruments de ratification23. Les efforts se sont poursuivis pour encourager les autres membres à ratifier également24. La participation africaine au Registre ONU des armes classiques et au Système des Nations Unies pour l’établissement de rapports normalisés sur les dépenses militaires a généralement été faible25. 20 Le PCASED a été créé en 1999 pour lutter contre la prolifération des armes légères en Afrique de l’Ouest. Il a conduit à la création de la Commission nationale des armes légères dans 12 des 15 pays que compte la CEDEAO. 21 L’Union européenne, la Finlande, la France, le Japon et la Suède comptent parmi les autres partenaires. 22 Des informations complémentaires sur le Programme de lutte contre les armes légères de la CEDEAO sont accessibles sur http://content.undp.org/go/newsroom/ june-2006/undp-ecowas-small-arms.en. 23 Les États membres de la CDAA sont les suivants : Afrique du Sud, Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Seychelles, Swaziland, Zambie et Zimbabwe. 24 Le Traité est accessible sur http://www.sadc.int (consulté à la date du 5 juillet 2007). 25 Voir chapitre III, p. 166 du présent volume, voir également le Registre ONU des armes classiques sur http://disarmament.un.org/cab/register.html. 193 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 On s’est néanmoins efforcé de créer des commissions nationales ou des centres nationaux de liaison pour le contrôle des armes légères et de petit calibre dans un plus grand nombre d’États africains, conformément aux recommandations formulées dans la Déclaration de Bamako26 sur la position africaine commune sur la prolifération, la circulation et le trafic illicites des armes légères et de petit calibre, et le Programme d’action. Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique En application de la résolution 60/86 de l’Assemblée générale27 un mécanisme consultatif sur la réorganisation du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique a été établi afin de permettre au Centre de s’acquitter plus efficacement de son mandat, notamment de répondre aux demandes et aux besoins de l’Afrique dans le domaine de la paix et du désarmement. Ouvert à tous les États intéressés, le Mécanisme consultatif a tenu trois réunions à New York en 2006, les 5 mai, 5 et 12 juin28. Des représentants des États membres et d’organisations régionales, comme l’Union africaine et l’Union européenne ont échangé des vues sur le cadre général d’un document interne présenté par le Président, indiquant une série d’approches et de recommandations éventuelles. La discussion a porté principalement sur le mandat, le programme de travail, la dotation en personnel et le financement du Centre régional. Le Président a en outre mené des consultations bilatérales en marge de la Première Commission. Plusieurs délégations ont été d’avis que le Centre devait aligner son programme de travail sur les questions de désarmement et de sécurité des pays africains. Afin de relancer le financement pour le Centre aux ressources précaires il faudrait des projets plus cohérents. Les participants ont estimé qu’une meilleure dotation en ressources humaines aiderait le Centre à répondre aux besoins des pays africains. 26 Voir annexe à la lettre datée du 8 janvier 2001 adressée au Comité préparatoire de la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects par les Représentants permanents du Mali et du Togo, A/CONF. 192/PC/23. 27 Voir « Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique », 11 janvier 2006, A/RES/60/86. 28 Les réunions ont été présidés par M. Chuka Udedibia du Nigéria. 194 Désarmement régional Bien que deux propositions aient été avancées : a) que deux postes budgétaires soient ajoutés; et b) qu’une subvention annuelle prélevée sur le budget ordinaire soit allouée pour combler l’écart entre la contribution du pays hôte et les dépenses opérationnelles du Centre, les consultations n’ont pas donné de résultat concluant. L’Assemblée générale a donc décidé de demander au Mécanisme consultatif de poursuivre ses travaux en vue de convenir de mesures concrètes propres à revitaliser le Centre. Voir débat sur la résolution 61/93 à la page 280. Le Centre a participé à l’organisation de la vingt-quatrième Réunion ministérielle du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale, tenu du 26 au 29 septembre à Kigali (Rwanda). Le débat a porté, entre autres, sur la promotion des programmes de désarmement, la mise en œuvre du Programme d’action, la participation de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC) au Registre des Nations Unies sur les armes classiques et au système des Nations Unies pour l’établissement de rapports normalisés sur les dépenses militaires, l’application de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité de l’ONU, et la création d’un mécanisme sous-régional pour le désarmement. Par ailleurs, le Centre a continué la mise en œuvre du Régime de transparence et de surveillance des armes légères en Afrique, en particulier la publication de rapports nationaux d’inventaires sur les capacités de production d’armements29 et la tenue du Registre des armes légères pour l’Afrique30. Amériques Afin de mieux répondre aux besoins des régions en matière de sécurité, l’Organisation des États américains (OEA) a entrepris une réorganisation structurelle, se traduisant notamment par la création du Secrétariat de la sécurité multidimensionnelle et le Département de la sûreté publique31. Cette réorientation des formes traditionnelles de la défense et de la sécurité au profit d’une approche de la sécurité multidimensionnelle se remarquait déjà lors de la septième Conférence 29 Les États participants étaient les suivants : Afrique du Sud, Burkina Faso, Cameroun, Djibouti, Gabon, Kenya, Mali, Mozambique et Togo. 30 Voir http://www.unrec-satcra.org. 31 Déclaration publiée sur http://www.oas.org (consulté à la date du 2 juillet 2007). 195 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 des Ministres de la défense des Amériques, tenue du 1er au 5 octobre au Nicaragua, qui s’est terminée par l’adoption de la Déclaration de Managua. Les recommandations portaient sur la modernisation de la défense à l’échelle de l’hémisphère et sur les institutions garantes de la sécurité, le renforcement du système de sécurité inter-américain, la lutte contre toutes les formes de terrorisme, l’union des forces dans les missions de maintien de la paix, la lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre, et les stratégies visant à faire face aux menaces de la criminalité transnationale. Dans le même temps, les Ministres ont proposé une étroite collaboration au niveau sousrégional pour réaliser ces objectifs communs. Les pays de l’Union européenne et ceux de l’Amérique latine et des Caraïbes (UE-ALC) ont renforcé leur partenariat stratégique birégional par la Déclaration de Vienne32 adoptée lors du quatrième Sommet des chefs d’État et de gouvernement qui s’est tenu le 12 mai dans la ville dont il porte le nom. Dans la déclaration, les dirigeants de l’UE-ALC ont réitéré leur engagement envers une approche multilatérale pour aborder les problématiques actuelles du désarmement, de la non-prolifération et de la maîtrise des armements, notamment en ce qui concerne les armes de destruction massive. Ils ont préconisé la mise en œuvre, l’universalisation et le renforcement des mécanismes de désarmement et de non-prolifération, et le raffermissement du rôle des Nations Unies dans ces domaines. Amérique latine et Caraïbes L’Organisme pour l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et aux Caraïbes (OPANAL33) a tenu la dix-huitième session extraordinaire de sa Conférence générale le 23 novembre à Mexico, consacrée à des questions administratives et financières. Dans son rapport à la Conférence, le Secrétaire général de l’ OPANAL a indiqué que les interprétations de l’expression « armes de destruction massive » au regard des Protocoles I et II du Traité figureraient à l’ordre du jour de la célébration du quarantième anniversaire de la signature du Traité en 2007. Cette décision visait à prendre en considération les préoccupations des États membres d’OPANAL qui font 32 Déclaration publiée sur http://www.europa-eu-un.org/articles/de/article_ 5957_ de.htm (consulté à la date du 5 juin 2007). 33 Organisme créé en 1967 par le Traité du même nom, connu aussi sous le nom de Traité de Tlatelolco. 196 Désarmement régional observer que, selon certaines interprétations, l’utilisation des armes nucléaires serait considérée comme un moyen normal de légitime défense, ce qui est contraire au droit international34. Le rapport du Secrétaire général aborde également la difficile situation financière de l’Organisme, précisant que la Conférence devra prendre des mesures spéciales pour y remédier. Au sujet de la situation financière de cet organisme, la Conférence a adopté une résolution qui demande à tous les États membres ayant des arriérés de paiement envers l’OPANAL d’honorer leurs échéances au cours des deux premiers mois de 200735. S’agissant des États les plus en retard dans leurs paiements, la résolution a autorisé le Comité des contributions et pour les questions administratives et budgétaires ainsi que le Conseil de l’OPANAL d’accepter des acomptes tout en prenant des dispositions pour le versement du solde conformément aux critères énoncés dans la résolution CG/E/ Res.463 (E-XVII) intitulée « Programme d’actualisation axé sur le renforcement de l’OPANAL » adopté en novembre 200436. En outre, la résolution a autorisé le secrétariat général à convoquer une session extraordinaire de la Conférence générale en février 2007 pour faire le point de la situation concernant les paiements à l’OPANAL et à prendre des décisions pour permettre à cet organisme de poursuivre ses travaux selon l’évaluation de la situation financière du moment. Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes Au cours de l’année, le Centre régional s’est essentiellement préoccupé de tenir lieu de tribune pour les États appelés à s’entretenir de questions de désarmement et des conditions requises pour l’application des traités; de continuer d’assurer une assistance technique axée sur le renforcement des capacités des agents de la force publique, et jeter les fondations d’activités d’instauration de la paix, de désarmement et d’éducation en matière de non-prolifération dans la région. 34 CG/E/606 Rev. Le rapport du Secrétaire général est disponible sur www. opanal.org/Docs/eg/doc/CGE18_606Rev.pdf (consulté à la date du 4 juin 2007). 35 CG/E/R/Res.492, disponible sur http://www.opanal.org/index-i.html (Espagnol seulement). 36 Résolution CG/E/Res.463 (E-XVII) a encouragé les pays retardataires à verser (en une seule fois) les arriérés de leurs contributions à l’OPANAL afin d’actualiser leurs paiements sur la base d’encouragements d’actualisation. 197 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Pour ce qui est des armes de destruction massive, le Centre a aidé certains États de la région à accélérer l’élaboration de la base de données sur un réseau régional d’assistance et de protection en matière d’armes chimiques37. Cette tribune spécialisée cherche à faciliter la collecte d’informations sur la formation, le matériel, l’appui médical et le personnel disponibles des États en prévision d’une attaque à l’arme chimique. S’agissant des armes légères et de petit calibre, la Déclaration d’Antigua38 a été signée à La Antigua (Guatemala) par des représentants de 28 États d’Amérique latine et des Caraïbes durant leur réunion régionale préparatoire tenue du 2 au 4 mai, en prévision de la Conférence d’examen (New York, du 26 juin au 7 juillet). La Déclaration représentait une position commune pour la région sur la prévention du trafic des armes à feu illicites39 (voir chapitre III pour plus amples détails sur la Conférence d’examen du Programme d’action). Dans le même ordre d’activités, le Centre a organisé sept cours techniques sur les armes à feu afin d’aider les États à mieux maîtriser le commerce légal des armes à feu et à lutter contre le trafic illicite de ces armes. Par ailleurs, plusieurs États de la région ont élaboré leurs rapports nationaux respectifs sur la mise en œuvre du Programme d’action par l’intermédiaire du système d’administration des armes légères du Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes, outil informatisé permettant aux États de surveiller le mouvement des armes légères et des munitions dans toute la région40. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) au Brésil a conduit une initiative pour promouvoir la sécurité civile et la protection contre la violence et les armes à feu parmi les États membres du MERCOSUR41. Dans un effort de coopération entre PNUD-Brésil et le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes, une analyse législative comparée a été effectuée par les États 37 Voir article X de la Convention sur les armes chimiques accessible sur : http://disarmament.un.org/Treaty/Status.nsf. 38 Voir annexe V du chapitre III pour le texte de la Déclaration. 39 Voir annexe à la lettre datée du 25 mai 2006 adressée au Président de l’Assem blée générale par le Représentant permanent du Guatemala auprès de l’Organisation des Nations Unies, A/60/876. 40 Voir http://www.salsa-system.org (consulté à la date du 5 juin 2007). 41 Argentine, Brésil Paraguay, Uruguay et Venezuela. 198 Désarmement régional du MERCOSUR sur la mise en œuvre et la promotion du Protocole des Nations Unies relatif aux armes à feu42 contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, 8 juin 2001, A/RES/55/255. Asie et Pacifique Le deuxième Sommet de l’Asie de l’Est devait se ternir le 13 décem bre mais, en raison du typhon Utor, il a été reporté au 15 janvier 2007. Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique Le Centre a organisé la dix-huitième Conférence des Nations Unies sur les questions de désarmement, à Yokohama (Japon) du 21 au 23 août, à laquelle participaient environ 50 représentants de gouvernements, d’établissements universitaires, de médias, d’organisations internationales et régionales et d’organisations non gouvernementales. Les entretiens ont porté sur les défis et les risques auxquels la communauté internationale est aujourd’hui confrontée. Les questions abordées concernaient entre autres le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée et l’Iran, l’accroissement des besoins en énergie et le rôle du cycle du combustible nucléaire ainsi que les réseaux de marché noir du nucléaire. Des approches pratiques à la mesure des questions pressantes de sécurité et de désarmement ont été envisagées et des idées nouvelles ont été échangées. Plusieurs scénarios ont retenu l’attention à propos du refus de la République populaire démocratique de Corée d’appliquer la résolution 1695 (200643), son refus de reprendre les pourparlers à six et de renoncer à ses essais nucléaires. Quant au programme nucléaire de l’Iran, il a été suggéré qu’une judicieuse diplomatie était nécessaire pour mettre ce pays sur la bonne voie44. 42 Voir Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions, additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, 8 juin 2001, A/RES/55/255. 43 Pour le texte de la résolution, voir chapitre I, annexe II p. 60. 44 Voir http://disarmament.un.org/recpd/2006.htm. 199 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 La cinquième Conférence commune ONU-République de Corée s’est tenue du 13 au 15 décembre à Jeju (République de Corée). La Conférence a étudié les moyens par lesquels on pourrait relancer les efforts visant à enrayer la prolifération des armes de destruction massive et s’est penchée sur les défis que pose la prolifération pour la communauté internationale. Elle s’est penchée sur des propositions concernant des assurances de fourniture de combustible nucléaire, sur les essais nucléaires de la République populaire démocratique et a balayé le terrain pour les travaux du Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargées d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Les participants y ont assisté, en leur qualité d’universitaires et de membres d’instituts de recherche, de gouvernements et d’Organisations non gouvernementales, essentiellement de la région de l’Asie et du Pacifique et d’organisations internationales. S’agissant de la prolifération des armes légères et de petit calibre, le Centre a organisé un séminaire à Bangkok, du 17 au 19 mai pour les pays d’Asie du Sud et du Sud-Est afin de préparer la Conférence d’examen du Programme d’action45. Le séminaire s’est appliqué à aider les États à mieux comprendre le Programme d’action et les modalités d’élaboration des rapports. Il s’est terminé sur l’adoption de deux rapports des Groupes de travail sur la mise en œuvre du Programme d’action, qui ont ensuite été présentés à la Conférence d’examen. Le Groupe de travail des pays d’Asie du Sud-Est s’est, entre autres, engagé à établir ou renforcer des organismes nationaux de coordination pour coordonner les efforts nationaux afin de s’attaquer aux problèmes liés au trafic illicite des armes légères et de petit calibre et a convenu de promouvoir le dialogue et la coopération au plan régional et sous régional, et notamment les échanges d’information sur les expériences nationales et, autant que possible, la mise au point d’initiatives communes pour promouvoir des initiatives conjointes visant à promouvoir la mise en œuvre du Programme d’action. Dans le Groupe de travail des pays de l’Asie du Sud-Est, chaque État qui s’était acquitté de ses obligations, a présenté un rapport sur l’état de la mise en œuvre, tous les États s’efforçant de présenter leurs rapports avant la date de réunion de la Conférence d’examen. Ils ont souligné l’importance de l’aide, notamment de l’aide technique et financière consacrée à la mise en œuvre du Programme d’action 45 Ibid. 200 Désarmement régional Forum régional de l’ASEAN La treizième réunion du Forum régional de l’ASEAN46 a été convoquée le 28 juillet à Kuala Lumpur (Malaisie). Selon la déclaration du Président47, les Ministres des affaires étrangères de tous les pays membres du Forum, participant à la Réunion, ont réaffirmé l’importance de cette instance qui constitue la principale instance multilatérale consacrée à la politique et à la sécurité. Parmi d’autres questions de sécurité, le Président a mentionné dans sa déclaration qu’il était essentiel de maintenir la paix et la stabilité dans la région48. Asie du Sud-Est Durant la trente-neuvième réunion ministérielle de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), à Kuala Lumpur le 25 juillet49, les ministres ont publié un communiqué commun réaffirmant qu’il importait de renforcer la coopération en vue de la mise en œuvre du Traité sur la zone exempte d’armes nucléaires de l’Asie du Sud-Est, connu aussi sous le titre de Traité de Bangkok50. Ils ont instamment prié les États dotés de l’arme nucléaire de devenir, dès que possible, parties au Protocole au Traité51. Les Ministres ont rappelé ensuite l’article 20 du Traité qui s’énonce comme suit : « Dix ans après l’entrée en vigueur du présent Traité, la Commission se réunira afin d’en examiner le fonctionnement. » À cette fin, il ont demandé au Comité exécutif de se pencher sur l’application de l’article 20. 46 Le Forum régional de l’ASEAN est la principale tribune d’Asie où s’engage le dialogue sur la sécurité. Il rassemble 23 pays qui ont du poids sur la sécurité dans la région de l’Asie et du Pacifique. 47 La réunion était présidée par Dato’Seri Syed Hamid Albar, Ministre malaisien des affaires étrangères. 48 Voir http://www.aseansec.org/ARF (consulté à la date du 5 juin 2007). 49 Voir http://www.aseansec.org/18561.htm (consulté à la date du 9 juillet 2007). 50 Peut être consulté sur http://disarmament.un.org/TreatyStatus.nsf. 51 Le Protocole au Traité de Bangkok est ouvert à la signature par la Chine, les États-Unis, la Fédération de Russie, et le Royaume-Uni. Les Parties au Protocole se sont engagés à ne participer à aucune activité susceptible de violer le Traité, et de ne pas recourir à l’utilisation ou à la menace des armes nucléaires contre l’un quelconque des États parties au Traité. En raison des réserves formulées à propos du champ d’application du Traité et de la nature contraignante des assurances de sécurité négatives, aucun des cinq États dotés de l’arme nucléaire n’ont signé le Protocole. 201 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Organisation de Shangai pour la coopération L’Organisation de Shangai pour la coopération52 a tenu son sixième sommet le 15 juin à Shanghai. À l’issue de ce sommet les Membres ont réaffirmé dans une Déclaration53 et un communiqué commun54 que combattre les menaces posées par le terrorisme, le séparatisme et l’extrémisme ainsi que le trafic illicite des drogues est resté la première priorité de l’Organisation. En outre, les chefs d’État ont signé un programme de coopération pour la période 2007-2009 dans le but de s’occuper de ces questions. Ils ont par ailleurs décidé de soutenir la stabilité stratégique et de renforcer le régime international de nonprolifération55. Statut d’État exempt d’armes nucléaires de la Mongolie Le rapport du Secrétaire général à l’Assemblée générale, intitulé « Sécurité internationale et statut d’État exempt d’armes nucléaires de la Mongolie », a mis en lumière les efforts incessants de la Mongolie pour mettre en œuvre sa législation nationale concernant son statut d’État exempt d’armes nucléaires56. Dans la logique de ces efforts, en mai 2006, la Mongolie a créé un groupe de travail interministériel chargé d’examiner les progrès accomplis dans l’instauration de son statut d’État exempt d’armes nucléaires et dans la mise en œuvre de la résolution 19 du Grand Khoural (Parlement mongol) sur les mesures à prendre en relation avec l’adoption de cette loi57. 52 L’Organisation de Shangai pour la coopération est une organisation intergou- vernementale internationale fondée à Shangai en 2001 par la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan, la Russie et le Tadjikistan. 53 Voir http://news.xinnnhuanet.com/english/2006-06-/15/content_4703142.htm (consulté à la date du 3 juillet 2007). 54 Voir http://news-xinhuanet.com/englisj/2006-06/15/content_4703142.htm (consulté à la date du 3 juillet 2007). 55 Pour des informations complémentaires voir http://anglais.scosummit 2006. org (consulté à la date du 5 juin 2007). 56 Voir le rapport du Secrétaire général sur la sécurité internationale et le statut d’État exempt d’armes nucléaires de la Mongolie, 19 juillet 2006, A/61/164. 57 Le groupe de travail comprenait des représentants du Ministère des affaires étrangères, du Ministère de la justice et de l’intérieur, du Ministère des hydrocarbures et de l’énergie, du Ministère de la nature et de l’environnement, du Ministère de la défense, de la Commission de l’énergie nucléaire, de l’Agence nationale spécialisée chargée de l’inspection, de l’Agence nationale de gestion des situations 202 Désarmement régional La Mongolie a continué d’être appuyée dans ses efforts pour raffermir et renforcer son statut d’État exempt d’armes nucléaires. Le 9 mai, dans une déclaration conjointe, la Mongolie et la République de Corée ont soutenu le projet mongol d’institutionnaliser ce statut et ont décrit le rôle de l’État dans l’appui au régime de non-prolifération et sa contribution à l’adoption de mesures visant à instaurer la confiance en Asie du Nord-Est et au-delà. De plus, le Document final de la Réunion ministérielle du Bureau de coordination du Mouvement des pays non alignés, tenue en mai 2006 en Malaisie, fait valoir que le statut d’État exempt d’armes nucléaires de la Mongolie, est une mesure positive au regard du renforcement des initiatives de désarmement nucléaire et de non-prolifération à l’échelle mondiale58. Moyen-Orient Durant la dixième séance plénière de la Conférence générale de l’AIEA, tenue le 22 septembre, une résolution intitulée « Application des garanties de l’AIEA au Moyen-Orient59 » a été adoptée, engageant toutes les parties directement concernées à envisager sérieusement de prendre les mesures pratiques et appropriées qui sont nécessaires pour donner effet à la proposition de création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient. Par sa résolution annuelle, l’Assemblée générale60 continue d’appeler à la création dans la région, d’une zone exempte d’armes nucléaires et autres armes de destruction massive61. d’urgence, de l’Agence du renseignement, de l’Autorité générale des douanes et de l’organisation non gouvernementale Blue Banner. 58 Voir lettre de la Représentante permanente de la Malaisie au Secrétaire général de la Conférence du désarmement, 28 juin 2006, CD/1788. 59 GC(50)RES/16 disponible sur www.iaea.org (consultée à la date du 1er juin 2007). 60 Voir « Création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient », 6 décembre 2006, A/RES/61/56. 61 Voir le rapport du Secrétaire général relatif à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, 13 juillet 2006, A/ RES/61/140. 203 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Ligue des États arabes S’agissant des armes de destruction massive, la Ligue arabe62 a tenu les vingt-troisième et vingt-quatrième réunions du Comité technique dans le but d’élaborer un projet de traité portant création d’une zone exempte d’armes de destruction massive dans la région. Dans ce contexte, deux résolutions ont été adoptées63. Le Conseil ministériel a pris note du rapport du Comité qui déclare avoir terminé la rédaction du projet de traité. S’agissant tout particulièrement des questions nucléaires, les secteurs compétents de la Ligue arabe sont en train de mettre au point une capacité nationale pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire afin de soutenir le développement des États arabes. Pour ce qui est des armes classiques, dans le cadre des activités de coordination de la Ligue arabe pour combattre le commerce illicite des armes légères et de petit calibre, le Conseil de la Ligue des États arabes a adopté la résolution 662564 afin de confier à la Ligue arabe, centre de liaison régional, le soin de convoquer des réunions annuelles d’homologues nationaux pour coordonner et partager des données d’expérience, évaluer les évolutions pertinentes survenues sur le plan international et trouver des moyens de traiter ces problèmes. Europe Un certain nombre d’organisations régionales ont poursuivi leurs efforts en faveur des problèmes de sécurité et de désarmement en Europe, notamment l’Union européenne, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE65), l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN66) le Pacte de partenariat euro-atlantique 62 Les membres de la Ligue arabe sont les suivants : Algérie, Arabie saoudite, Bahreïn, Comores, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Iraq, Jamahiriya arabe libyenne, Jordanie, Koweït, Liban, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Qatar, Somalie, Soudan, Syrie, Tunisie et Yémen. 63 Les résolutions 6623 et 6685 ont été adoptées. 64 Voir http://www.mena-small-arms.org/MENAResources.html (consulté à la date du 10 juillet 2007). 65 Voir http://www.osce.org (consulté à la date du 5 juin 2007). 66 Voir http://www.nato.int (consulté à la date du 5 juin 2007). 204 Désarmement régional (CPEA67) le Pacte de stabilité68, le Centre de documentation d’Europe du Sud-Est et de l’Est sur la lutte contre la prolifération des armes légères69 et le Centre régional d’appui chargé de suivre l’application de l’Accord sur la limitation des armements (RACVIAC70). Union européenne Dans le domaine de la non-prolifération, l’Union européenne a encore étendu ses activités en 2006. Elle s’est appuyé à cette fin sur la Stratégie européenne générale de sécurité71 adoptée par le Conseil de l’Europe, et sur deux stratégies spécifiques de l’Union européenne : l’une relative à la non-prolifération des armes de destruction massive (adoptée en décembre 200372), et l’autre sur la lutte contre l’accumulation de stocks et le trafic illicites d’armes légères et de petit calibre et de leurs munitions (adoptée en décembre 200573). S’agissant de la prolifération des armes de destruction massive, l’Union européenne a appuyé l’application des résolutions 1540 (2004) et 1673 (2006) du Conseil de sécurité74 et a contribué au financement de trois ateliers régionaux : Asie et Pacifique, Afrique et Amérique latine et Caraïbes, en partenariat avec le Département des affaires de désarmement et le Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1540 (2004). Les ateliers visaient à faire prendre davantage conscience des obligations contractées en vertu de ces résolutions et de répondre aux besoins des États de ces régions en matière d’assistance75. Pour plus de détails voir pages 36 et 37 du présent volume. 67 Voir 2007). http://www.nato.int/issues/eapc/index.html (consulté à la date du 5 juin 68 Voir http://www.stabilitypact.org (consulté à la date du 5 juin 2007). http://www/seesac.org (consulté à la date du 5 juin 2007). 70 Voir http://www.racviac.org (consulté à la date du 5 juin 2007) 71 Voir http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/78367.pdf (consulté à la date du 9 juillet 2007). 72 Voir http://register.consilium.europa.eu/pdf/en/03/st15/st15708.en03.pdf (consulté à la date du 11 juillet 2007). 73 Voir http://register.consillium.europa.eu/pdf/en/06/st05/st05319.en06.pdf (consulté à la date du 11 juillet 2007). 74 Le texte des résolutions figure au chapitre I, annexe I, p. 58. 75 Voir DDA Occasional Papers, n° 11 et 12, disponibles en ligne sur http:// disarmament2.un.org/OccasionalPapers.html. 69 Voir 205 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 L’Union européenne a également appuyé financièrement le Fonds de sécurité nucléaire visant à prévenir les actes de terrorisme nucléaire. Dans ce cadre, l’Union européenne a mis au point trois principaux types de projets d’assistance pour l’Europe du Sud-Est, le Caucase, les États méditerranéens ainsi que les États extérieurs à la région, en Afrique, en Asie centrale et au Moyen-Orient. Ces projets visaient entre autres à la protection physique des matières et installations nucléaires; et à prendre des mesures contre le trafic illicite des matières nucléaires et radioactives. On trouvera des détails complémentaires au chapitre I. L’Union européenne a également appuyé le secrétariat technique provisoire de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) en finançant un projet destiné à améliorer le rendement de son système de suivi et vérification. Le principal objectif était de créer une capacité de formation adéquate pour les spécialistes des stations de surveillance de l’OTICE et des centres nationaux de données étant donné que leurs compétences et leurs prestations sont cruciales au fonctionnement efficace du système de surveillance et de vérification. On trouvera des détails plus complets au chapitre I. Depuis 2004, l’Union européenne dispense une aide financière à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) afin d’appuyer des projets dans les domaines de l’universalisation, de la mise en œuvre nationale et de la coopération internationale. En 2006, cet appui comportait l’organisation d’un atelier tenu à Rome du 25 au 27 octobre pour la promotion de la Convention sur les armes chimiques (CIAC) parmi les États du Bassin méditerranéen, du MoyenOrient et des zones avoisinantes76. L’Union européenne a également collaboré avec l’OIAC pour faciliter d’autres visites bilatérales dans le but d’aider les responsables nationaux dans tous les domaines liés à la Convention sur les armes chimiques, y compris les projets de renforcement des capacités exécutés par les responsables nationaux et dans le cadre de la coopération internationale, au moyen de cours de formation et de la fourniture du matériel nécessaire à certains laboratoires. Des informations complémentaires figurent au chapitre II. Durant l’année, l’Union européenne a étudié la possibilité d’apporter un appui supplémentaire à la destruction des armes chimiques 76 Voir « Rome Workshop on Chemical Weapons Ban in the Middle East opens », communiqué de presse de l’OIAC, 26 octobre 2006, http://www.opcw.org/ pressreleases/2006/PR72_2006.html (consulté à la date du 5 juin 2007). 206 Désarmement régional de la Fédération de Russie, dans la perspective de l’adoption d’une mesure conjointe du Conseil sur l’installation de destruction d’armes nucléaires de Shchuch’ye77. On trouvera des informations plus complètes au chapitre II. L’Union européenne a continué de soutenir la Convention sur les armes biologiques (CIAB) tant par la voie diplomatique que par des projets de coopération. Au niveau politique l’Union européenne a encouragé les États à ratifier ou à adhérer à la Convention soit bilatéralement soit par la voie de séminaires régionaux en Afrique australe et en Afrique de l’Est, en Asie et en Océanie. Des informations plus complètes sont fournies au chapitre II. S’agissant du contrôle des exportations de biens à double usage, l’Union européenne a commencé à appliquer les pratiques exemplaires. Pour cela elle a examiné la mise en œuvre, au niveau national, du Règlement du Conseil régissant le contrôle des exportations d’articles et de technologies à double usage. Cette proposition a également pris en compte les obligations découlant de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité. Le Conseil examine actuellement la proposition de la Commission78. En ce qui concerne les efforts de contrôle des armes classiques, l’Union européenne a poursuivi ses travaux par l’harmonisation des politiques nationales de contrôle des exportations pratiquées par ses États membres, conformément au Code de conduite de l’Union européenne de 1998 en matière d’exportation d’armements. L’application du code en 2006 a été détaillée dans le huitième rapport annuel publié le 16 octobre. Au rang des priorités établies pour l’avenir immédiat figuraient la coordination des efforts de sensibilisation (dirigés en particulier mais non exclusivement sur les pays des Balkans occidentaux et autres pays voisins), la promotion des principes et critères énoncés dans le Code, et la prestation d’une aide pratique et technique à cette fin79. L’Union européenne a participé à la lutte contre l’accumulation et le trafic illicite des armes légères et de petit calibre et de leurs munitions, ainsi que contre les mines antipersonnel et les restes explosifs de guerre. La Stratégie de l’Union européenne à propos des armes 77 Voir http://ec.europa.eu/external_relations/cfsp/fin/actions/ap_russia_shchuchye0205.htm (consulté à la date du 5 juin 2007). 78 http://ec.europa.eu/trade/isues/ssectoral/industry/dualuse/index_en.htm (consulté à la date du 5 juillet 2007). 79 Journal official de l’Union européenne, C250, vol. 49, p. 1. 207 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 légères et de petit calibre80, adoptée en décembre 2005, et la stratégie pluriannuelle de lutte antimines de l’Union européenne, 2005200781, constituent respectivement les principaux cadres opérationnels et politiques pour les politiques et objectifs européens communs dans ces domaines. L’Union européenne a apporté un appui financier à des projets exécutés dans le monde entier ayant trait à divers aspects des processus politiques et législatifs ainsi qu’à l’impact que peut avoir sur le plan humanitaire et sur le développement la diffusion et de la prolifération illicites, l’usage incontrôlé et abusif de ces armes. Organisation du Traité de l’Atlantique Nord L’OTAN a coordonné les actions dans le domaine des armes classiques par l’intermédiaire d’une équipe spéciale de haut niveau82 du Comité de coordination de la vérification (VCC83), du groupe de travail spécial sur les armes légères et la lutte antimines du Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA84), et du Comité directeur politico-militaire. Certaines questions concernant les armes de destruction massive sont coordonnées par l’intermédiaire du Groupe politico-militaire de haut niveau sur la prolifération et le Groupe de haut niveau sur la prolifération. Durant l’année des spécialistes du contrôle des armes du Conseil OTAN-Russie ont tenu un certain nombre de réunions pour s’entretenir de questions de limitation des armements et étudier les possibilités d’étoffer son ordre du jour. Le groupe spécial du Conseil OTANRussie chargé des questions de non-prolifération, en coopération 80 Voir http://register.consilium.europa.eu/pdf/en/06/st05/st05319.en06pdf (con sulté à la date du 15 juin 2007). 81 Voir http://ec.europa.eu/external_relations/mine/docs/strategy_057_en.pdf (consulté à la date du 5 juin 2007). 82 L’Équipe spéciale de haut niveau a été créée en 1986 et se réunit six fois par an pour déterminer les politiques et coordonner la participation à l’Alliance en ce qui concerne les négociations relatives à la limitation des armes classiques. 83 Le VCC fut constitué en 1990 pour coordonner les activités de vérification des membres de l’Alliance, notamment en ce qui concerne le Document de Vienne de 1999 sur les négociations relatives aux mesures propres à instaurer la confiance et la sécurité, et le Traité sur les forces classiques en Europe. 84 Le groupe de travail spécial sur les armes légères et la lutte antimines du CPEA a été créé en 1999 pour servir de tribune consacrée à l’impact de la prolifération des armes légères, sur les opérations de maintien de la paix de l’Alliance. 208 Désarmement régional avec le groupe politico-militaire de haut niveau sur la prolifération, et le groupe de défense de haut niveau sur la prolifération ont étudié la question de la non-prolifération des armes de destruction massive avec les pays respectivement associés à chaque groupe. Par le biais du Fonds d’affectation spéciale du Partenariat pour la paix85, l’OTAN a fourni un appui technique aux pays qui souhaitent mettre en œuvre le Programme d’action et la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel86). Cet appui englobait des projets portant sur la destruction des armes légères, des munitions, des mines terrestres et des systèmes portables de défense aérienne (MANPADS) mais aussi, le cas échéant, à l’amélioration de la sécurité des stocks. L’exactitude de l’information contenue dans la base de données VERITY de l’OTAN a été vérifiée deux fois dans l’année. Ce système était ouvert aux 30 États parties au Traité sur les forces classiques en Europe, et conserve des copies des échanges de données, notifications, et rapports d’inspection concernant le Traité ainsi que du Document de Vienne 1999. Par ailleurs, l’école de l’OTAN à Oberammergau (Allemagne) a organisé onze cours sur le contrôle des armements, le désarmement, la prolifération ainsi que les mesures d’instauration de la confiance et de la sécurité87. Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) Dans le domaine de la sécurité régionale, l’application de mesures d’instauration de la confiance et de la sécurité reste la tâche principale incombant à l’OSCE. L’Organisation a cependant été appelée à se tourner de plus en plus vers de nouvelles menaces et préoccupations liées à la sécurité, telles que le trafic illicite et incontrôlé et les stocks excédentaires d’armes légères et de petit calibre, outre celles qui proviennent des armes de destruction massive. 85 Voir 2007). 86 Le http://www.nato.int/pfp/trust-fund.htm (consulté à la date du 5 juin texte de la Convention est disponible sur http://untreaty.un.org. cit., note de bas de page 66. 87 Op. 209 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 En novembre 2006, le Forum pour la coopération en matière de sécurité (FCS88), Forum de l’OSCE, a organisé un atelier à Vienne sur la mise en œuvre de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité. Les États participants ont été d’accord pour fournir, le cas échéant, des renseignements complémentaires au Comité 1540 sur l’application à l’échelon national, y compris les États associés à l’OSCE pour la coopération en dehors de la région89 dans le but d’affermir les efforts des Nation Unies en tirant parti des enseignements retenus, en mettant en commun les données d’expérience et facilitant l’identification des besoins en matière d’assistance. Pour plus de détails, voir page 39 du présent ouvrage. En outre, l’OSCE a continué de contribuer à la mise en œuvre du Programme d’action et a poursuivi des efforts pour éliminer ou réduire les menaces que pose le trafic des armes légères et de petit calibre et des stocks excédentaires de munitions classiques. Elle a entamé un débat sur d’éventuelles activités visant à contrer les transferts illicites effectués par des transporteurs privés, qui constituent la majeur partie du transport illégal des armes légères et de petit calibre. Dans ce but, le Forum pour la coopération en matière de sécurité a décidé de tenir une réunion extraordinaire pour étudier les possibilités de combattre avec succès le trafic illicite des armes légères par air, comme par exemple l’élaboration d’un guide de pratiques optimales et un échange d’informations sur la législation nationale, y compris une réglementation des contrôles concernant les importations et les exportations dans le secteur des transports aériens. Consciente du risque que pose la prolifération des systèmes de défense aérienne portables (MANPADS), l’OSCE a adopté l’annexe C du Guide des pratiques optimales en matière de procédures nationales concernant la gestion des stocks et la sécurité, du manuel des meilleures pratiques relatives aux armes légères et de petit calibre de l’OSCE. Ce document a été présenté lors de la Conférence d’examen du Programme d’action90. Le Forum pour la coopération en matière de sécurité a en outre adopté un Guide des meilleures 88 Le FCS a été créé en 1992 et a reçu son mandat du Document d’Helsinki 1992. Il se réunit une fois par semaine à Vienne pour des entretiens et des décisions sur les aspects militaires de la sécurité dans la zone de l’OSCE, notamment sur les mesures d’instauration de la confiance et de la sécurité. Voir http://www.osce.org/ fsc. 89 Afghanistan, Algérie, Égypte, Israël, Japon, Mongolie, Maroc, République de Corée, Thaïlande et Tunisie. 90 A/CONF.192/15 disponible sur http://disarmament.un.org/cab/poa.html. 210 Désarmement régional pratiques concernant les stocks de munitions classiques91. Voir chapitre III pour des renseignements plus détaillés. Selon les rapports présentés en 2006 par des États participant à l’OSCE sur la mise en œuvre du Programme d’action, le nombre total d’armes légères et de petit calibre détruites durant la période 20012005 s’élevait à 5 292 209 armes, dont 4 241 611 figuraient dans les excédents, et 1 050 598 ont été saisies pour trafic illégal. En outre, 32 États participants ont actualisé les informations requises sur leur système national de marquage des armes légères, leurs méthodes de contrôle, leurs exportations et importations, la législation pertinente, la gestion des stocks et les mesures de sécurité, ainsi que les techniques et modalités de destruction des armes légères et de petit calibre. En vue de promouvoir la mise en œuvre des documents de l’OSCE sur les armes légères et les stocks de munitions classiques, le Centre de prévention des conflits (CPC) de l’OSCE a coorganisé un atelier régional et trois ateliers nationaux pour les pays d’Asie centrale, du Caucase et de l’Europe du Sud-Est. Pacte de stabilité En 2006, les activités du Pacte de stabilité92 dans le domaine du désarmement se sont concentrées principalement sur deux de ses initiatives en Europe du Sud-Est : le Centre régional de vérification et d’assistance à la mise en œuvre en matière de contrôle des armes; et le Centre de documentation d’Europe du Sud-Est sur la lutte contre la prolifération des armes légères. 91 Décision 9/06 du Forum pour la coopération en matière de sécurité disponible sur http://www.osce.org/documents/fsc/2006/11/22310_en.pdf (consulté à la date du 3 juillet 2007). 92 Le 10 juin 1999; à l’initiative de l’Union européenne, le Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est a été adopté à Cologne. Dans le document fondateur, plus de 40 pays et organisations associés ont entrepris d’appuyer les pays d’Europe du Sud-Est « dans leurs efforts pour promouvoir la paix, la démocratie, le respect des droits de l’homme et la prospérité économique en vue d’instaurer la stabilité dans l’ensemble de la région ». L’intégration euro-atlantique a été promise à tous les pays de la région. Lors d’une réunion au sommet tenue à Sarajevo le 30 juillet 1999, le Pacte a été réaffirmé. 211 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Centre régional d’appui chargé de suivre l’application de l’Accord sur la limitation des armements en Europe de l’Est (RACVIAC) Durant toute l’année 2006, le RACVIAC93 a continué d’œuvrer au maintien de la stabilité dans la région en ce qu’il a servi de centre d’accueil aux séminaires politico-militaires, organisé des cours de formation à l’intention des inspecteurs de vérification de la limitation des armements, et facilité la coopération régionale en se préoccupant des conséquences sociales et économiques de la réforme du secteur de la sécurité. RACVIAC a organisé un total de 27 séminaires, cours et ateliers réunissant 652 participants et 117 conférences. Il a en outre organisé, en coopération avec l’OIAC un cours sur la mise en œuvre de la Convention sur les armes chimiques (CIAC) et un séminaire sur les contrôles d’exportations de biens à double usage avec le concours de l’Institut national de recherches pour la paix de Stockholm (SIPRI). Il a continué d’aider les pays d’Europe du SudEst à s’acquitter plus facilement de leurs obligations en matière de limitation des armements et à se préparer à adhérer à d’autres accords sur la limitation des armements. Par ailleurs, le RACVIAC a dirigé les activités de trois groupes de travail sur les principaux aspects de la reconversion de la défense : réaffectation du personnel militaire, reconversion des anciennes bases militaires et restructuration des industries d’armements. RACVIAC s’est surtout employé à aider les institutions compétentes du Sud-Est de l’Europe à mettre au point des stratégies nationales correspondant à leurs besoins; à stimuler la coopération internationale et régionale; et à offrir son concours à l’exécution de projets94. 93 RACVIAC est un centre multinational fondé en 2000 avec la double vocation de servir de tribune au dialogue et à la coopération à l’échelon regional en ce qui concerne la limitation des armements et les mesures d’instauration de la confiance et de la sécurité, et de fournir une assistance dans tous les domaines relatifs à la limitation des armements et à sa mise en œuvre. Il comprend les membres suivants : Albanie, Allemagne, Autriche, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, Danemark, ex-République yougoslave de Macédoine, France, Grèce, Hongrie, Italie, Moldavie, Monténégro, Pays-Bas, Norvège, Roumanie, Russie, Serbie, Slovénie, Suède, Royaume-Uni et Turquie. 94 Op. cit., note de bas de page 70. 212 Désarmement régional Centre de documentation d’Europe du Sud-Est et de l’Est sur la lutte contre la prolifération des armes légères Le Centre de documentation d’Europe du Sud-Est et de l’Est sur la lutte contre la prolifération des armes légères95 a continué d’apporter son concours aux gouvernements de la région pour les aider à se doter des capacités nécessaires à la maîtrise des armes légères et de petit calibre. À cet égard, le Plan de mise en œuvre du Pacte de stabilité pour combattre la prolifération des armes légères et de petit calibre a été révisé en mai. Il visait à orienter la mise au point d’une approche globale et cohérente de l’harmonisation avec les politiques sécuritaires de l’Union européenne dans le domaine des armes légères et de petit calibre, préparant ainsi les pays d’Europe du Sud-Est à devenir membre de l’Union européenne, tout en étoffant le mandat technique du Centre de documentation. Les activités régionales du Centre de documentation portent notamment sur une sensibilisation des gouvernements et de la société civile aux problèmes que posent les armes légères et de petit calibre, la formulation de stratégies nationales relatives à la limitation des armes légères, la fourniture d’un appui technique aux programmes, à l’élaboration de normes et de directives, et à l’intégration des questions relatives aux armes légères et de petit calibre dans les programmes de développement du PNUD. Au niveau national, le Centre de documentation a largement contribué à l’élaboration et à l’exécution de projets du PNUD sur la limitation des armes légères conformément aux méthodologies techniques mises au point par le Centre avec une grande diversité de partenaires. Ces méthodologies exigeaient une révision et une mise à jour continues à mesure qu’avançait l’exécution des projets consacrés à la limitation des armes légères et que des ajustements s’imposaient pour tenir compte des enseignements obtenus et les intégrer à leur tour dans le processus de développement. De plus, le mandat du Centre de documentation d’Europe du Sud-Est et de l’Est s’est étoffé en 2006 pour prendre en considération les conseils techniques fournis dans la mise au point de projets de dé95 Le Centre est investi d’un mandat du PNUD et du Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est pour fournir un appui complémentaire à toutes les parties prenantes nationales et régionales en renforçant leurs capacités à maîtriser et réduire la prolifération et l’utilisation abusive des armes légères et de petit calibre, et ainsi contribuer à favoriser la stabilité, la sécurité et le développement en Europe du SudEst et de l’Est. 213 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 militarisation des armes lourdes, au cas par cas et dans la limite des ressources disponibles, dans le cadre de l’initiative de reconversion de la défense prévue par le Pacte de stabilité96. Assemblée générale, 2006 Zones exemptes d’armes nucléaires 61/56. Création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient. Le 19 octobre, l’Égypte a présenté le projet de résolution. Elle a également appelé à l’universalité du TNP et à une intensification des efforts tendant à ce que les pourparlers à six pays concernant la Péninsule coréenne aboutissent à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la péninsule. Le 23 octobre, le projet a été adopté par la Première Commission sans mise aux voix, et le 6 décembre par l’Assemblée générale. Le texte de la résolution figure à la page 406. La résolution demande à tous les pays de la région qui ne l’ont pas encore fait d’accepter, en attendant la création d’une telle zone, de soumettre toutes les activités nucléaires aux garanties aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Elle a également prié le Secrétaire général de poursuivre les consultations avec les États de la région et autres États intéressés, et de leur demander leur avis sur les mesures exposées dans l’étude figurant en annexe de son rapport du 10 octobre 199097 ou d’autres mesures appropriées en vue d’établir une zone exempte d’armes nucléaires, et de présenter à l’Assemblée générale à sa soixante-deuxième session, un rapport sur l’application de la présente résolution. Première Commission. Avant de rallier le consensus, l’Iran a fait observer que la non-adhésion d’Israël au TNP et son refus de soumettre ses installations nucléaires au système de garanties de l’AIEA rendaient impossible la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région. Après le vote, Israël a rappelé que son existence même était constamment menacée, situation exacerbée par le comportement irresponsable de certains États qui exportent des armes de destruction 96 Op. cit., note de bas de page 69. le rapport du Secrétaire général intitulé « Étude de mesures efficaces et vérifiables susceptibles de favoriser la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient », 10 octobre 1990, A/45/435. 97 Voir 214 Désarmement régional massive et les technologies connexes, ainsi que par le fossé qui sépare les engagements pris par ces États de leurs actes. 61/69. Hémisphère Sud et zones adjacentes exemptes d’armes nucléaires. Le 10 octobre, le Brésil a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 508). La Première Commission l’a adopté le 26 octobre comme suit : l’ensemble du texte par 168 voix contre 3 avec 7 abstentions; le paragraphe 5 — « et en Asie du Sud », par 160 voix contre 2 avec 11 abstentions, et le 6 décembre l’Assemblée générale l’a adopté comme suit : l’ensemble du texte par 167 voix contre une avec 9 abstentions; le paragra phe 5 — « et l’Asie du Sud » par 162 voix contre 2 avec 9 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 428 et 537 respectivement. La résolution a demandé à tous les États concernés de continuer à œuvrer de concert pour faciliter l’adhésion aux protocoles se rapportant aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires par tous les États intéressés qui n’y ont pas encore adhéré; et s’est déclarée convaincue du rôle important que jouent les zones exemptes d’armes nucléaires pour ce qui est de renforcer le régime de non-prolifération nucléaire. Elle s’est félicité de la signature à Semipalatinsk (Kazakhstan), le 8 septembre 2006 du Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale; et a engagé les autorités compétentes à l’égard des traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires à prêter leur concours aux États parties et aux États signataires afin de faciliter la réalisation de ces objectifs. Première Commission. Expliquant les raisons de son abstention à l’issue du vote, l’Espagne persiste à penser que le paragraphe 8 introduit un élément qu’elle considère comme nouveau : la tenue d’une conférence internationale qui est qualitativement différente et, qui plus est, implique que l’on s’éloigne des consensus dégagés en matière de zones exemptes d’armes nucléaires. Étant donné que ce concept n’est pas mentionné dans le rapport de la Commission du désarmement sur la création de zones exemptes d’armes nucléaires98, l’Espagne estime qu’il n’existe pas d’éléments politiques ou juridiques supplémentaires justifiant la tenue d’une telle conférence internationale. Après avoir voté contre la résolution, le Royaume-Uni 98 Voir rapport de la Commission du désarmement, annexe I intitulée : « Création de zones exemptes d’armes nucléaires sur la base d’arrangements librement conclu entre les États de la région intéressée », 1990, A/54/42. 215 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 s’est exprimé en son nom propre et en celui de la France et des ÉtatsUnis. Ces pays estiment qu’il est contradictoire de proposer une zone qui se situerait pour l’essentiel en haute mer et de déclarer néanmoins qu’elle ne relèverait pas de haute mer. On peut se demander si le véritable objectif de ce projet de résolution est effectivement de créer une zone exempte d’armes nucléaires qui couvrirait la haute mer. Ce texte comporte une ambiguïté qui n’a pas été clarifiée. L’Inde réitère son abstention sur l’ensemble du texte au motif que la demande de création d’une zone exempte d’armes nucléaires ne reflète pas le principe selon lequel une telle zone doit être établie sur la base d’arrangements librement conclu entre les États de la région concernée, raison pour laquelle l’Inde a voté également contre les trois derniers mots du paragraphe 5 « et en Asie du Sud » et contre le paragraphe 5 dans sa totalité. Le Pakistan s’est abstenu de voter pour l’ensemble du projet de résolution, de même que pour le paragraphe 5 car il est d’avis que la résolution ne correspond pas à la réalité sur le terrain. Évoquant les explosions nucléaires produites en 1998 en Asie du Sud, il considère l’objectif de créer une zone exempte d’armes nucléaires dans cette région comme voué à l’échec et a voté contre les trois derniers mots du paragraphe 5. 61/87. Sécurité internationale et statut de zone exempte d’armes nucléaires de la Mongolie. La Mongolie a présenté le projet de résolution le 20 octobre. La Première Commission l’a adopté le 26 octobre sans mise aux voix, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 460. La résolution a invité les États membres à continuer d’aider la Mongolie à prendre les mesures nécessaires pour consolider et renforcer son indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale, l’inviolabilité de ses frontières, l’indépendance de sa politique étrangère, sa sécurité économique, son équilibre écologique et son statut d’État exempt d’armes nucléaires; et a prié le Secrétaire général et les organes compétents de l’Organisation des Nations Unies de continuer à apporter l’aide voulue à la Mongolie, et de présenter un rapport à l’Assemblée générale à sa soixante-troisième session sur l’application de la présente résolution. Première Commission. Après s’être ralliée au consensus, l’Inde a déclaré qu’elle respectait pleinement le choix fait par la Mongolie et qu’elle serait disposée chaque fois que ce serait nécessaire, à manifester son attachement au statut d’État exempt d’armes nucléaires. 61/88. Création d’ une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale. L’Ouzbékistan a présenté le projet de résolution le 20 oc216 Désarmement régional tobre, au nom des cinq États d’Asie centrale. Ces États considèrent que l’établissement d’une zone exempte d’armes nucléaire en Asie centrale était une importante contribution au renforcement du régime international de non-prolifération et était utile à la mise en place d’un mécanisme de prévention du terrorisme nucléaire. La première Commission a adopté le projet de résolution le 30 octobre par 128 voix contre 3 avec 36 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 141 voix contre 3 avec 37 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des votes figurent aux pages 462 et 548 respectivement. La résolution s’est félicitée de la signature à Semipalatinsk (Kazakhstan), le 8 septembre 2006, du Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, et a noté que les pays d’Asie centrale étaient prêts à poursuivre leurs consultations avec les États dotés d’armes nucléaires au sujet d’un certain nombre de dispositions du Traité. Première Commission. Avant le vote, cinq États ont expliqué leur appui à la résolution. Le Mexique en sa qualité de membre fondateur de la première zone exempte d’armes nucléaires pense que les zones exemptes d’armes nucléaires ne constituent pas une fin en soi, mais plutôt un moyen d’atteindre l’objectif final d’un désarmement général et complet, en particulier le désarmement nucléaire. Le Chili a fait observer que chaque État avait le droit souverain et le pouvoir de négocier selon que de besoin en vue d’instaurer la paix et la sécurité dans sa région et que la création d’une zone exempte d’armes nucléaires reflétait le droit de tout État indépendant de déterminer les meilleures conditions de vie pour sa population. La République dominicaine a estimé que la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale était une étape décisive et importante vers l’objectif d’un désarmement nucléaire complet. Le Venezuela a estimé que cette initiative était une mesure qui contribuerait de manière significative aux efforts visant à éliminer les armes nucléaires et à assurer la non-prolifération nucléaire. Il a souligné qu’il était nécessaire que les États se trouvant dans des zones exemptes d’armes nucléaires fournissent des garanties inconditionnelles contre la menace ou l’emploi d’armes nucléaires. Cuba a considéré que la création de cette zone contribuait efficacement au renforcement de la paix et de la sécurité régionales et internationales. Les six États qui ont expliqué leur soutien après le vote ont salué cette résolution dont l’objectif était de renforcer la paix, la sécurité et la stabilité dans la région, et contribuer au désarmement nucléaire 217 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 et à la non-prolifération. Le Japon s’exprimant au nom de huit pays99 a indiqué que non seulement la région ne serait pas la première zone exempte d’armes nucléaires dans l’hémisphère Nord mais engloberait également un territoire où les armes nucléaires existaient auparavant. La Chine et le Brésil ont déclaré qu’ils respectaient les efforts des États de la région pour établir une zone exempte d’armes nucléaires sur la base de consultations et d’accords librement conclus par les États intéressés. L’Égypte a déclaré qu’elle espérait voir s’établir une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient afin de protéger le TNP et ouvrir la voie à l’instauration d’une paix globale et durable dans cette région. L’Indonésie a déclaré qu’il appartenait aux États de la région concernée de décider des termes qui régissent la zone et que c’était la prérogative des États dotés d’armes nucléaires de décider s’ils donneront d’autres garanties à ses membres sous la forme de protocoles au traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires. La Russie a reconnu l’utilité du Traité pour empêcher les terroristes internationaux de se procurer des armes nucléaires, et a offert son aide pour sa mise en œuvre concrète. À l’issue du vote, les six États qui s’étaient abstenus ont expliqué leurs positions. Les Pays-Bas et l’Espagne ont fait valoir qu’une zone exempte d’armes nucléaires ne pouvait être établie avant que les consultations avec les cinq États n’aient abouti, et ont appelé à une poursuite des négociations conformément aux directives de la Commission du désarmement de 1999100. Le Canada pense qu’il fau dra encore faire des efforts avant que cette initiative puisse être en tièrement menée à bien. L’article 12 du Traité a suscité des inquiétudes quant à l’incidence des arrangements préexistants en matière de sécurité et sur son objectif principal. L’Italie a rappelé l’article VII du TNP selon lequel aucune clause du Traité ne portait atteinte au droit d’un groupe quelconque d’États de conclure des traités régionaux de façon à assurer l’absence totale d’armes nucléaires sur leurs territoires respectifs, et a encouragé les cinq États à poursuivre les consultations sur le Traité et sur l’article premier du Protocole. L’Australie a fait état des réserves de certains pays à l’égard du texte final et jugé plus prudent de ne pas souscrire à ce projet de résolution tant que l’accord n’aura pas été étudié sous tous ses aspects. L’Allemagne s’est déclarée déçue de ce que les auteurs n’aient pas tenu compte de suggestions qui auraient pu concilier le divergences entre les par99 Autriche, 100 Op. 218 Irlande, Liechtenstein, Malte, Nouvelle-Zélande, Suède et Suisse. cit., note de bas de page 98. Désarmement régional ties intéressées, ce qui aurait pu conduire à l’instauration d’une zone exempte d’armes nucléaires, reconnue sur le plan international. Le Royaume-Uni s’exprimant en son nom propre ainsi qu’au nom des États-Unis et de la France a donné les raisons pour lesquelles ils ont voté contre le projet de résolution, expliquant que leur principale réserve concernait l’article 12 aux termes duquel les dispositions du nouveau traité n’affecteraient pas les obligations incombant aux États parties en vertu des traités existants. Ils estiment qu’aucune explication satisfaisante de cet article n’a été donnée. Si les dispositions du nouveau Traité ne priment pas sur les obligations préexistantes antérieures, il ne présente que peu d’intérêt. Ils se sont également déclarés préoccupés par l’insuffisance des négociations au cours desquelles a été élaboré le Traité et auraient préféré résoudre certaines questions de fond avant la signature de cet instrument par les cinq États d’Asie centrale. Désarmement classique dans les régions 61/80. Désarmement régional. Le 17 octobre, le Pakistan a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 514). La Première Commission l’a adopté le 17 octobre sans mise aux voix, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 449. La résolution a invité les États à conclure, chaque fois qu’ils le peuvent, des accords sur la non-prolifération des armes nucléaires, le désarmement et les mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional; elle a accueilli avec satisfaction les initiatives en faveur du désarmement, de la non-prolifération et de la sécurité, qui avaient déjà été prises à ces niveaux. Elle a en outre soutenu et encouragé les efforts visant à promouvoir des mesures de confiance afin d’atténuer les tensions régionales et de faire progresser à ces deux niveaux le désarmement et la non-prolifération des armes nucléaires. 61/81. Mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional. Le 20 octobre, le Pakistan a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 514). La première Commission l’a adopté sans mise aux voix, le 25 octobre, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 450. La résolution demande aux États membres de s’abstenir de l’emploi ou de la menace de la force, conformément aux buts et principes 219 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 énoncés dans la Charte des Nations Unies, et de poursuivre l’objectif d’instauration de la confiance et de la sécurité par la voie de consultations et d’un dialogue soutenus. Elle a en outre demandé instamment aux États de respecter rigoureusement tous les accords bilatéraux, régionaux et internationaux, y compris les accords de maîtrise des armements et de désarmement auxquels ils sont parties; et a encouragé la promotion de mesures de confiance bilatérales et régionales. 61/82. Maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional. Le 20 octobre, le Pakistan a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 514). La Première Commission l’a adopté par 165 voix contre une avec une abstention, le 25 octobre, et l’Assemblée générale le 6 décembre, par 177 voix contre une avec une abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 452 et 544 respectivement. La résolution a décidé d’examiner d’urgence les questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sousrégional et a prié le Secrétaire général de s’enquérir des vues des États membres sur le sujet et de lui présenter un rapport à sa soixantedeuxième session. Première Commission. Après avoir voté contre le projet de résolution, l’Inde a expliqué qu’il était évident que la Conférence du désarmement était déjà investie du mandat de négocier des instruments d’application internationale en matière de désarmement et qu’il était donc inutile que la Commission du désarmement se mette à formuler des principes sur le même sujet. Par ailleurs, l’Inde pense que les préoccupations des États en matière de sécurité dépassaient le cadre de régions étroitement définies, ce qui rendait à la fois irréaliste et inacceptable l’idée de maintenir un équilibre du point de vue des capacités de défense dans un contexte régional ou sous-régional. 61/96. Mesures de confiance à l’échelon régional : activité du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale. Le 20 octobre, le Rwanda a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (voir la liste des auteurs page 519). La Première Commission l’a adopté le 25 octobre sans le mettre aux voix, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 475). La résolution réaffirme entre autres son soutien aux efforts visant à promouvoir les mesures de confiance aux niveaux régional et sousrégional afin d’atténuer les tensions et les conflits en Afrique centrale et de promouvoir la paix, la stabilité et le développement durables 220 Désarmement régional dans la sous-région; elle a encouragé les États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale à poursuivre leurs efforts en vue de la promotion de la paix et de la sécurité dans leur sous-région. La résolution a en outre prié le Secrétaire général de continuer à fournir une assistance aux États membres du Comité consultatif permanent pour assurer la poursuite de leurs efforts. Première Commission. Avant de se rallier au consensus, le Cameroun a expliqué que les mesures de confiance pouvaient en effet contribuer à la stabilité régionale, ainsi qu’à la paix et à la stabilité internationales. S’agissant de la promotion de ces mesures, il s’est félicité du rôle important du Comité consultatif qui, en adoptant un pacte de non-agression et en créant un Conseil de la paix et de la sécurité en Afrique centrale a jeté les bases d’un système de sécurité à l’échelle régionale. 61/101. Renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée. Le 20 octobre, l’Algérie a de nouveau présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 521). Un nouvel alinéa a été ajouté pour mettre en valeur le premier sommet euroméditerranéen qui s’est tenu les 27 et 28 novembre 2005, et durant lequel a été adopté le Code de conduite euroméditerranéen en matière de lutte contre le terrorisme. Ce code marque un nouveau tournant dans l’activité de la communauté internationale qui a créé un cadre de coopération multilatéral, unifié et ouvert pour lutter contre ce fléau transnational. La Première Commission a adopté le projet de résolution sans mise aux voix le 25 octobre et l’Assemblée générale, le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 485. La résolution a réaffirmé que la sécurité de la Méditerranée était étroitement liée à la sécurité européenne de même qu’à la paix et à la sécurité internationales; elle a encouragé tous les États de la Région à favoriser l’instauration de conditions nécessaires au renforcement des mesures de confiance mutuelle en faisant prévaloir la franchise et la transparence authentiques à l’égard de toutes les questions militaires en participant en particulier au système des Nations Unies pour l’établissement de rapports normalisés sur les dépenses militaires et en communiquant des données et informations exactes au Registre des armes classiques de l’Organisation des Nations Unies. Première Commission. Avant de se rallier au consensus la Finlande s’exprimant au nom de l’Union européenne, a souligné de nouveau combien il était important de transformer la Méditerranée en une mer de paix, de sécurité, de stabilité, de coopération et de dé221 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 veloppement, et a réaffirmé qu’il fallait, par le dialogue politique et la coopération policière et judiciaire lutter contre la traite des êtres humains. Conclusion Les organisations régionales et autres organisations intergouvernementales ainsi que l’Organisation des Nations Unies ont poursuivi leurs efforts en faveur du désarmement et de la non-prolifération. Cette coopération a continué de trouver un appui politique tant de la part de l’Assemblée générale que du Conseil de sécurité, qui ont adopté une série de résolutions sur les approches régionales de la maîtrise des armements; des déclarations présidentielles sont venues apporter un soutien supplémentaire aux efforts visant à promouvoir la paix et la sécurité. Des rapports du Secrétaire général sur la question de la coopération avec les organisations régionales ont mis en relief l’importance d’une collaboration pour répondre aux inquiétudes causées par la prolifération. La version définitive du Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale contribue de manière notable non seulement à la paix et à la sécurité dans la région, mais également à l’instauration d’un monde exempte d’armes nucléaires. Toutefois, les votes contre la résolution de l’Assemblée générale qui se félicitait de la signature du Traité et les raisons données de ces positions ont montré que les cinq États parties au Traité devaient continuer les négociations pour que la zone soit universellement reconnue101. Ceci souligne l’importance de la position de l’Assemblée générale qui a noté que les pays d’Asie centrale étaient prêts à poursuivre les consultations avec les États dotés de l’arme nucléaire102. Au regard de la mise en œuvre, de la sensibilisation et de l’aide sur le plan national, les initiatives régionales et sous-régionales chargées de lutter contre le commerce illicite des armes légères et de petit calibre sont restées l’élément clef de l’application effective du Programme d’action. Le rôle crucial de ces initiatives a été mis en évidence dans la préparation et le déroulement de la Conférence d’examen du Programme d’action. Les efforts déployés pour combattre la 101 Trois des membres permanents du Conseil de sécurité ont voté contre. Parmi les nombreuses abstentions figurait le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États. 102 Voir A/RES/61/88, op. cit. par. 2, p. 323. 222 Désarmement régional prolifération continue des armes légères et de petit calibre restent tout aussi multiformes que le problème lui-même, et l’ONU les a traités dans le contexte de la résolution et de la prévention des conflits, des activités de consolidation de la paix après les conflits, ainsi que dans le contexte de la lutte contre la criminalité organisée, la drogue et la traite des êtres humains. 223 Chapitre V Questions et approches connexes CHAPITRE V Questions et approches connexes Terrorisme et désarmement « Tous les États de toutes les régions, grands ou petits, forts ou faibles, sont vulnérables au terrorisme et à ses retombées. Tous y gagneraient à ce qu’une stratégie antiterroriste soit adoptée. Tous ont un rôle à jouer dans l’élaboration de cette stratégie, dans sa mise en œuvre et sa constante révision afin qu’elle soit à la hauteur des risques à mesure qu’ils évoluent 1. » Kofi Annan, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies En 2006, l’Organisation des Nations Unies a continué de promou voir l’action internationale de lutte contre le terrorisme dans le cadre d’efforts de coopération avec des États Membres, des organisations régionales et internationales. Le 2 mai, à la suite de la recommandation du Groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement, réuni en 2004, demandant au Secrétaire général de promouvoir une stratégie générale pour faire face à la menace du terrorisme2, le Secrétaire général a publié son rapport intitulé : « S’unir contre le terrorisme : recommandations pour une stratégie antiterroriste mondiale3 ». En formulant ses recommandations, le Secrétaire général a donné da1 Déclaration du Secrétaire général à l’Assemblée générale sur son rapport inti- tulé « S’unir contre le terrorisme : recommandations pour une stratégie antiterroriste mondiale », 2 mai 2006, que l’on peut consulter sur http://www.un.org/unitingagainstterrorism/sgstatement.html. 2 Voir la note du Secrétaire général du 2 décembre 2004, A/59/565. Cette note ainsi que tous les documents qui ont suivi sont disponibles sur http://ods.un.org. 3 Voir le rapport du Secrétaire général intitulé : « S’unir contre le terrorisme : recommandations pour une stratégie antiterroriste mondiale », 27 avril 2006, A/60/ 825. 227 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 vantage d’ampleur aux cinq éléments qu’il avait évoqués dans son allocution prononcée lors du Sommet international sur la démocratie, le terrorisme et la sécurité en mars 20054. Les cinq éléments de cette stratégie étaient les suivants : dissuader les populations de recourir au terrorisme ou de le soutenir; priver les terroristes de moyens d’action; dissuader les États de soutenir le terrorisme; aider les États à se doter de moyens de lutte antiterroriste, et défendre les droits de l’homme. Tous ces éléments ont ultérieurement été incorporés dans la stratégie antiterroriste adoptée par l’Assemblée générale le 8 septembre5. Le Plan d’action annexé à la Stratégie antiterroriste mondiale, qui représente la première approche commune de lutte contre le terrorisme acceptée par les États Membres, visait à soutenir les efforts nationaux de lutte contre le terrorisme. Les États Membres considèrent le terrorisme comme l’une des menaces les plus graves pour la paix et la sécurité internationales, et sont résolus à le prévenir et à le combattre sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. S’agissant du terrorisme et du désarmement, le Plan d’action précise qu’il est nécessaire d’empêcher les terroristes d’acquérir des armes pour lancer des attaques. Il fait observer que, si la plupart des attaques se font avec des armes classiques, il est également à craindre que les terroristes se procurent des armes de destruction massives pour leurs actes de violence, ce qui aurait des conséquences catastrophiques. Pour empêcher les terroristes de se procurer des armes classiques, le Secrétaire général a instamment prié les États Membres de redoubler d’efforts pour combler les lacunes des systèmes de contrôle de ces armes. Il conviendrait, à cette fin, d’encourager les États à adhérer au Protocole contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de leurs pièces, éléments et munitions, et de prendre des mesures pour faire appliquer le Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Il a également enjoint les États Membres a appuyer les efforts déployés sur le plan international, régional et national concernant le contrôle des exportations de systèmes de défense aérienne 4 Allocution prononcée par le Secrétaire général à la clôture de la séance plénière du Sommet international sur la démocratie, le terrorisme et la sécurité, en mars 2005, 10 mars 2005, disponible sur http://www.un.org./apps/sg/sgstats.asp. 5 Voir « La Stratégie antiterroriste mondiale de l’Organisation des Nations Unies », 20 septembre 2006, A/RES/60/288. 228 Questions et approches connexes portatifs (MANPADS) qui risquent de tomber entre les mains des terroristes. Afin d’écarter la menace du terrorisme doté d’armes de destruction massive, le Secrétaire général a fait valoir que l’objectif commun de la communauté internationale était de mettre en sûreté et, dans la mesure du possible, éliminer les armes nucléaires chimiques et radio logiques et d’exercer des contrôles efficaces sur les exportations de matières à double usage, utilisables dans la mise au point de ces armes. C’est dans le même esprit qu’a été soulignée la nécessité pour les États d’appliquer la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité et que les États ont en outre été instamment priés d’appliquer les mesures indiquées par l’Assemblée générale dans sa résolution 60/786 sur les Mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive, et sa résolution 60/737 sur la Prévention du risque de terrorisme radiologique. Le Secrétaire général s’est particulièrement soucié du danger de terrorisme biologique étant donné les rapides progrès réalisés dans le domaine de la biotechnologie et des funestes conséquences qui résulteraient de leur utilisation malintentionnée. Il a donc invité les États Membres à réfléchir à la proposition qu’il leur a faite de réunir en un forum les différentes parties prenantes8 dans le domaine de la biotechnologie, de manière à garantir que les progrès en la matière ne servent qu’à des fins d’utilité publique. En mai, la Présidente9 du Comité contre le terrorisme10 a informé le Conseil de sécurité des activités du Comité, présentant un programme de travail pour la période de trois mois se terminant le 30 juin 2006. Selon les conclusions du « Rapport du Comité contre le terrorisme soumis au Conseil de sécurité pour examen dans le cadre de son examen global de la Direction exécutive du Comité contre le 6 « Mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive », 11 janvier 2006, A/RES/60/78. 7 « Prévention du risque de terrorisme radiologique », 11 janvier 2006, A/RES/ 60/73. 8 Les « Parties prenantes » comprennent États, entreprises, milieux scientifiques, services de santé publique, et le grand public, qui seraient associés au sein d’un programme. 9 Ellen Margrethe Løj (Danemark) a été présidente du Comité contre le terrorisme en 2005 et 2006. 10 Le Comité contre le terrorisme a été créé par la résolution 1373 (2001) du Conseil de sécurité 229 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 terrorisme11 » de décembre 200512, le Comité a décidé d’axer ses activités du premier semestre 2006 sur les domaines suivants : révision du système de rapports; intensification du dialogue avec les États Membres ayant besoin d’assistance technique; resserrement des liens avec les organisations internationales, régionales et sous-régionales. La Présidente a noté que de nombreux États Membres se plaignaient d’une « indigestion de rapports » et a suggéré que le Comité, en coopération avec les comités 1540 et 1267, continue de réfléchir à la manière d’améliorer la coopération. Le 15 septembre, la Présidente du comité contre le terrorisme a présenté au Conseil un rapport13 sur l’application de la résolution 1624 (200514). Il expose dans les grandes lignes les mesures prises par les États pour appliquer certaines des dispositions de la résolution, notamment : l’interdiction et la prévention de l’incitation à commettre des actes terroristes; le refus d’asile aux terroristes; le renforcement de la sécurité des frontières internationales; la promotion du dialogue et de la compréhension entre les civilisations, et le respect des obligations découlant du droit international, s’agissant en particulier des droits de l’homme, des droits des réfugiés et du droit humanitaire. Il est également signalé dans ledit rapport qu’à la date du 7 septembre 69 États avaient présenté des rapports au Comité contre le terrorisme. En considération des efforts consentis par l’Organisation des Nations Unies pour contrer la menace du terrorisme, le Conseil a, le 20 décembre, rendue publique une déclaration du Président réaffirmant l’importance des efforts déployés au titre des résolutions du Conseil de sécurité pour s’attaquer à la question du terrorisme sous tous ses aspects, en particulier les travaux du Comité contre le terro- 11 La Direction exécutive du Comité contre le terrorisme a été créée par la résolution 1535 (2004) en vue d’aider le Conseil à suivre l’application 1373 (2001) et à poursuivre efficacement le travail de mise en place des capacités auquel il est occupé. Voir S/RES 1535(2004). 12 Voir lettre datée du 15 décembre 2005 adressée au Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1373 (2001) concernant la lutte antiterroriste, S/2005/800. 13 Voir lettre datée du 14 septembre 2006, adressée par la Présidente du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1373 (2001) concernant la lutte antiterroriste, S/2006/737. 14 Voir S/RES/1624(2005) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 5261e séance le 14 septembre 2005. 230 Questions et approches connexes risme, et des Comités 1540 et 126715. Dans cette déclaration, le Conseil a noté avec satisfaction le renforcement de la coopération entre ces trois comités et les a encouragés à présenter un message unifié sur la lutte antiterroriste, surtout en ce qui concerne l’application des résolutions par les États. La question du terrorisme a été soulevée également devant la Première Commission, en particulier pour ce qui a trait à l’acquisition par des terroristes, d’armes de destruction massive. Comme les années précédentes, la Première Commission a examiné un rapport du Secrétaire général intitulé : « Mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive16 », qui présentait les vues des États Membres et des informations émanant d’organisations internationales et soumises conformément à la résolution 60/78 de l’Assemblée nationale17. En réponse, l’Assemblée générale a adopté la résolution 61/86 (Voir ci-dessous, la section Assemblée générale). Pour sa part, l’Agence internationale à l’Énergie atomique (AIEA18) a continué de s’intéresser à la menace dans le cadre de son Plan d’action pour combattre le terrorisme nucléaire. Ce plan vise à renforcer les capacités des États Membres à répondre efficacement à des actes de terrorisme nucléaire et radiologique. (Le chapitre I sur l’AIEA fournit une description complète.) Assemblée générale, 2006 61/86. Mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive. Le 12 octobre, l’Inde a présenté, au nom des auteurs, le projet de résolution adopté pour la première fois en 2002 (la liste des auteurs figure à la page 516). La Première Commission l’a adopté sans mise aux voix le 23 octobre et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 458. 15 Voir la Déclaration du Président du Conseil de sécurité datée du 20 décembre 2006, S/PRST/2006/56. 16 Voir le rapport du Secrétaire général sur les mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive, 21 juillet 2006; A/61/171 et Add.1. 17 Op. cit., note de bas de page 6. 18 Voir www.iaea.org (consulté à la date du 6 juin). 231 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 La résolution a engagé tous les États Membres à soutenir les efforts internationaux et à renforcer les mesures nationales prises pour empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive ainsi que leurs vecteurs; elle a lancé un appel à tous les États Membres pour qu’ils envisagent de signer et de ratifier la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire de sorte qu’elle entre rapidement en vigueur19; elle a prié le Secrétaire général d’établir un rapport sur les mesures déjà prises par les organisations internationales au sujet des questions relatives aux liens entre la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, de solliciter les vues des États Membres sur les mesures supplémentaires à prendre pour faire face à la menace que les terroristes feraient peser sur le monde s’ils acquerraient des armes de destruction massive et de présenter ce rapport à l’Assemblée générale à sa soixante-deuxième session20. Première Commission. Tout en se ralliant au consensus, le Pakistan a estimé que le libellé aurait pu être amélioré pour refléter plus objectivement la réalité, et qu’une stratégie globale devrait être élaborée en vue d’empêcher les terroristes d’avoir accès aux armes de destruction massive. Cette stratégie devrait viser à priver les organisations terroristes de leurs capacités opérationnelles et organisationnelles, à renforcer les régimes multilatéraux pertinents existants, à négocier un traité universel en vue de combler les lacunes des instruments internationaux en vigueur, à accroître la capacité des États à s’acquitter des obligations qui leur incombent en vertu des traités, et de s’attaquer aux causes profondes du terrorisme. Espace extra-atmosphérique Conférence du désarmement, 2006 La Conférence du désarmement (CD) a tenu une série de séances plénières tant officielles qu’officieuses sur la prévention de la course aux armements dans l’espace20. À un niveau plus profond du débat des points et sous-points spécifiques ont été abordés par des experts juridiques et techniques spécialisés dans les questions spatiales, provenant de ministères de divers pays. Les entretiens ont porté sur l’importance, le champ d’application et les principes fondamentaux d’un 19 Résolution 59/290, annexe. CD/PV.1024-CD/PV.1027. On peut consulter ces comptes rendus de séances ainsi que d’autres sur http://www.unog.ch. 20 Voir 232 Questions et approches connexes futur instrument juridique ainsi que sur les mesures de transparence et de confiance dans les activités relatives à l’espace extra-atmosphérique. Par ailleurs, le 13 juin, en coopération avec l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) le Président a organisé une réunion à composition non limitée de la Commission du désarmement sur la prévention de la course aux armements dans l’espace en vue d’étudier comment on pourrait assurer la sécurité des ressources de l’espace. Tandis que la Chine et la Fédération de Russie ont continué de plaider en faveur d’un instrument juridiquement contraignant, les États-Unis ont maintenu leur position, continuant d’affirmer qu’« il n’y a aucun problème de limitation des armements à résoudre dans l’espace21 ». Nombre de pays qui continuent d’insister sur la pro tection de l’espace le considèrent comme faisant partie du patri moine commun de l’humanité, qui ne doit être utilisé qu’à des fins pacifiques. Prévention d’une course aux armements dans l’espace : importance, portée et principes de base D’une manière générale les États considèrent comme légitime l’utilisation de l’espace à des fins militaires lorsqu’il s’agit de surveillance, de communication et de positionnement universel. La plupart des pays cependant ont cherché à empêcher le déploiement d’armes et de systèmes d’armes dans l’espace. De nombreuses délégations, évoquant la dépendance accrue des pays vis-à-vis des ressources et de la technologie spatiales, ont fait valoir que l’espace ne devait être utilisé qu’à des fins pacifiques et pour des activités militaires liées à des mesures d’instauration de la confiance et de vérification. La Chine, en particulier, était d’avis que le moment était venu de négocier un instrument juridique, et a proposé que la Conférence du désarmement se mette sérieusement au travail sur cette question. À cet égard, la Chine et la Russie ont rappelé leur document commun intitulé : « Éléments possibles d’un futur accord juridique international relatif à la prévention du déploie- 21 Voir CD/PV.1025. 233 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 ment d’armes dans l’espace et de la menace ou de l’emploi de la force contre les objets spatiaux22 ». Le Groupe des 2123 a exprimé sa crainte que les aménagements effectués dans l’espace puissent avoir des conséquences néfastes sur le régime de désarmement. Il redoute particulièrement les incidences de la mise au point et du déploiement de systèmes de défense antimissile et de la quête de technologies militaires de pointe susceptibles d’être installées dans l’espace. Les États-Unis et le Royaume-Uni ne voient cependant aucune nécessité de négocier un nouvel instrument juridiquement contraignant, estimant suffisant l’actuel cadre juridique. En outre, les ÉtatsUnis ont souligné qu’ils n’envisageaient nullement de placer des armes dans l’espace. De nombreuses délégations ont toutefois rétorqué que la communauté internationale n’en était pas moins justifiée de prévenir le déploiement d’armes dans l’espace avant que cela ne devienne un fait accompli. Elles ont ajouté que le régime juridique existant actuellement et les organismes chargés de réglementer les utilisations de l’espace n’étaient pas à la hauteur de la tâche et que des arrangements complémentaires s’imposaient. À cet égard, un certain nombre d’États, y compris Cuba, l’Italie, Sri Lanka et la Suède24 ont rappelé les recommandations de la Commission sur la prolifération des armes de destruction massive25. La recommandation 46 a particulièrement retenu l’attention, elle demande la tenue en 2007 d’une conférence d’examen du Traité sur l’espace extra-atmosphérique26 pour marquer le quarantième anniversaire de son entrée en vigueur et pour étudier l’opportunité de renforcer et d’élargir sa portée. Il conviendrait de nommer un coordonnateur spécial chargé de faciliter les ratifications et d’assurer la liaison avec les 22 Voir CD/1679, disponible sur http://www.geneva.mis.ru/disarm/doc/CD1679- ENGLISH.pdf. 23 Afrique du Sud, Algérie, Bangladesh, Brésil, Cameroun, Chili, Colombie, Cuba, Égypte, Équateur, Éthiopie, Inde, Indonésie, Iran (République islamique d’), Iraq, Kenya, Malaisie, Maroc, Mexique, Mongolie, Myanmar, Nigéria, Pakistan, Pérou, République arabe syrienne, République populaire démocratique de Corée, République démocratique du Congo, Sénégal, Sri Lanka, Tunisie, Venezuela (République bolivarienne du), Viet Nam et Zimbabwe. 24 Voir CD/PV.1024 et CD/PV.1025. 25 Les recommandations de la Commission sur la prolifération des armes de destruction massive dans l’espace extra-atmosphérique sont les recommandations 43, 45 et 46 figurant dans le document A/60/934 du 10 juillet 2006. 26 Traité disponible sur http://disarmament.un.org/TreatyStatus.nsf. 234 Questions et approches connexes États non parties en ce qui concerne le régime de sécurité dans l’espace fondé sur le Traité. Plusieurs idées ont été avancées sur la manière de faire progresser les travaux de la Conférence sur la non-prolifération des armes dans l’espace. Il a été suggéré entre autres d’intensifier la coopération entre les divers organes des Nations Unies s’occupant d’espace extra-atmosphérique, comme le Comité des utilisations pacifiques de l’espace (COPUOS), l’Union internationale des télécommunications (UIT), la Commission du désarmement et l’Assemblée générale, en particulier ses Première et Quatrième Commissions (Questions politiques spéciales et décolonisation). À ce sujet, la Réunion interinstitutions sur les activités spatiales a été considérée comme un utile forum de coordination27. En outre, l’application de mesures de confiance et de transparence a été proposée comme initiative temporaire pouvant servir de point de départ à la négociation d’un instrument juridique international sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace. Mesures de confiance et de transparence Le document de travail intitulé « Mesures propres à promouvoir la confiance et à renforcer la confiance dans les activités spatiales et prévention du déploiement d’armes dans l’espace » proposé par la Chine et la Fédération de Russie, le 22 mai, a servi de base à de nombreux entretiens tenus au sein de la Commission du désarmement sur cette question28. Pour ces deux États les mesures ci-après pouvaient servir de point de départ à l’élaboration d’un futur traité relatif à la prévention d’une course aux armements dans l’espace : Échange d’informations sur les programmes spatiaux; démonstrations de technologies et visites de sites de lancements; notifications des lancements prévus et de la descente d’orbite d’objets spatiaux; consultations sur les programmes de recherche et ateliers thématiques sur des questions relatives à la recherche sur l’espace et son utilisation. L’Union européenne a noté cependant que le Code de conduite international de La Haye contre la prolifération des missiles balistiques29 comportait 27 Voir http://www.uncosa.unvienna.org/uncosa. CD/1778. 29 Le Code de conduite de La Haye a été adopté lors d’une conférence internationale qui s’est tenue les 25 et 26 novembre 2002. Les États parties sont appelés à exercer le maximum de modération dans la mise au point, les essais et le déploiement des missiles balistiques et à adopter des mesures de transparence, telles que 28 Voir 235 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 déjà des dispositions concernant les déclarations annuelles, les notifications préalables aux lancements et d’autres mesures de transparence et de confiance, et a demandé son universalisation accrue. À ce propos, l’Italie a suggéré qu’il pourrait s’avérer utile que le Président par rotation du Code de conduite de La Haye fît une déclaration à la Conférence sur ces questions. Assemblée générale, 2006 61/58. Prévention d’une course aux armements dans l’espace. Le 12 octobre, l’Égypte a présenté au nom des auteurs ce projet de résolution annuel, présenté tour à tour par Sri Lanka et l’Égypte (la liste des auteurs figure à la page 506). Tous les États sont appelés à poursuivre leurs efforts en vue de conclure un accord sur la reconstitution du Comité spécial chargé d’établir un régime juridique relatif à la prévention d’une course aux armements dans l’espace. Le 25 octobre, la Première Commission a adopté le projet révisé par 166 voix contre une avec 2 abstentions et l’Assemblée le 6 décembre par 178 voix contre une avec une abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 411 et 528 respectivement. La résolution a invité la Conférence du désarmement à achever l’examen et la mise à jour du mandat énoncé dans sa décision du 13 février 199230 et à créer un Comité spécial le plus tôt possible pendant sa session de 2007; elle a prié instamment les États qui mènent des activités dans l’espace, ainsi que les États désireux d’en mener, de tenir la Conférence du désarmement informée du déroulement, le cas échéant, de négociations bilatérales ou multilatérales sur la question, de manière à lui faciliter la tâche. Première Commission. Prenant la parole avant le vote, les ÉtatsUnis ont expliqué leur opposition, déclarant qu’il n’y avait pas de course aux armements dans l’espace ni de perspective d’une telle course. la notification préalable des lancements prévus. Le Code de conduite de La Haye a été entériné par l’Assemblée générale avec l’adoption du « Code de conduite de La Haye contre la prolifération des missiles balistiques » le 3 décembre 2004, A/RES/ 59/91. 30 Voir CD/1125. 236 Questions et approches connexes Après le vote, le Brésil explique son appui à l’adoption d’un programme de travail qui rétablirait la crédibilité de la Conférence du désarmement, élaboré sur la base d’une approche équilibrée; la prévention d’une course aux armements dans l’espace se trouvant parmi les quatre principaux domaines de préoccupation. 61/75. Mesures propres à promouvoir la transparence et à renforcer la confiance dans les activités spatiales. Le 12 octobre, la Fédération de Russie a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 510), avec la conviction que sans imposer de limites juridiques au droit de légitime défense, ni faire obstacle aux utilisations pacifiques de l’espace, il servait les intérêts de tous les États. La Première Commission l’a adopté le 25 octobre par 167 voix contre une avec une abstention, et l’Assemblée générale, le 6 décembre par 178 voix contre une avec une abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 438 et 541 respectivement. La résolution a invité les États Membres à adresser au Secrétaire général, avant sa soixante-deuxième session, des propositions concrètes concernant des mesures internationales propres à promouvoir la transparence et à renforcer la confiance dans l’espace, afin de maintenir la paix et la sécurité dans le monde et de promouvoir la coopération internationale et la prévention d’une course aux armements dans l’espace. Allant plus loin que la résolution 60/66, le présent texte comporte un nouveau paragraphe 2 priant le Secrétaire général de présenter à l’Assemblée générale, à sa soixante-deuxième session, un rapport contenant en annexe des propositions concrètes des États Membres concernant des mesures internationales de transparence et de confiance relatives aux activités menées dans l’espace. Première Commission. Avant de voter pour le projet de résolution, la Chine a déclaré qu’elle avait toujours considéré que l’adoption d’un nouvel instrument juridique international pour remédier aux lacunes constatées dans le système juridique régissant aujourd’hui l’espace était le seul moyen efficace de relever le défi que représente la militarisation de l’espace, et qu’elle serait heureuse de travailler avec tous les États et de déployer des efforts inlassables pour atteindre cet objectif. Les États-Unis ont expliqué qu’ils voteraient contre la résolution étant donné que le régime multilatéral existant de maîtrise des armements dans l’espace comportait déjà un système global complexe et tout à fait adéquat concernant la non militarisation de l’espace. 237 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Droits de l’homme, sécurité humaine et désarmement « Longtemps après la cessation des hostilités, les conséquen ces pour l’homme se perpétuent. Des gens continuent d’être tués par des restes explosifs de guerre. Ces vestiges de guerre, dont certain restent sur place des dizaines d’années, constituent un égal danger pour le personnel civil et le personnel militaire et entravent les activités d’aide humanitaire, de maintien de la paix, de reconstruction après les conflits et de développement 31. » Kofi Annan, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Depuis la Seconde Guerre mondiale, la communauté internationale cherche, au moyen d’instruments juridiques internationaux, à limiter ou à prévenir les épreuves associées aux conflits armés. La recrudescence des conflits armés qui se sont déclenchés de par le monde, et notamment les guerres civiles durant les années 1990, a rendu ces efforts plus que jamais urgents. Durant cette période, les initiatives internationales se sont axées en particulier sur les impacts aveugles et de longue durée des mines terrestres antipersonnel32 ainsi que sur les armes légères et de petit calibre33. Plus récemment, l’attention s’est de plus en plus tournée sur les rapports qui existent entre les droits de l’homme, les armes de destruction massive et les autres armes qui frappent aveuglément et peuvent causer des blessures et des souffrances excessives. 31 Message du Secrétaire général aux États parties à la Convention sur les armes inhumaines pour marquer l’entrée en vigueur du Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre, 13 novembre 2006, disponible sur http://www.un.org/apps/sg/ sgstats.asp?nid=2301. 32 Voir Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel de 1997 et Protocole II modifié à la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel; voir aussi le chapitre III et http://disarmament.un.org/rdb/apm-mbc.html. 33 Voir le Rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, A/CONF.192/15; voir aussi le chapitre IV du présent volume et http://disarmament.un.org/cab/smallarms/index.html. 238 Questions et approches connexes Cinquante-huitième session de la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme En 2001, la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme, sise à Genève (la Sous-Commission34), a commencé à se pencher sur les conséquences humanitaires de l’accumulation et de la prolifération des armes de destruction massive et des armes légères et de petit calibre35. En 2003, par sa décision 2003/10536, la Sous-Commission a prié le Secrétaire général de transmettre aux gouvernements, aux institutions nationales des droits de l’homme et aux organisations non gouvernementales un questionnaire émanant de la Rapporteuse spéciale, en vue de recueillir les informations dont elle avait besoin pour une étude sur la question de la prévention de violations des droits de l’homme commises par l’emploi d’armes légères et de petit calibre. Une analyse des réponses au questionnaire figure dans le rapport final de la Rapporteuse spéciale, ainsi qu’un projet de principes sur la question37. En 2006, durant la cinquante-huitième session, la Sous-Commission a examiné le rapport final et a ensuite adopté la résolution 2006/22 sans mise aux voix38. La résolution a engagé instamment les États à : promulguer des lois et règlements régissant les armes légères et de petit calibre en accord avec les droits de l’homme internationaux et le droit humanitaire; à assurer la formation des forces armées et des agents de la force publique au maniement des armes à feu, 34 La Commission des Nations Unies pour les droits de l’homme avait créé en 1947 l’organe précurseur de la Sous-Commission, à savoir la Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités. La Sous-Commission se réunit tous les ans et est composée de 26 experts servant à titre individuel. Voir http://www.unhchr.ch.html/menu2/2/sc.htm (consulté à la date du 6 juin). 35 Voir Annuaire des Nations Unies sur le désarmement, volume 26, 2001 (publication des Nations Unies, numéro de vente : F.IX.02.1). 36 Voir Annuaire des Nations Unies sur le désarmement, volume 28, 2003 (publication des Nations Unies, numéro de vente : F.IX.03.1). Voir aussi http://www. ohchr.org/english/bodies/subcom/Indes.htm. 37 A/HRC.Sub.1/58/27 et Add.1 « La prévention des violations des droits de l’homme dues à l’utilisation d’armes légères et de petit calibre. Rapport final soumis par Mme Barbara Frey, Rapporteuse spéciale, conformément à la résolution 2002/25 de la Sous-Commission ». 38 Voir A/HRC/22; A/HRC/Sub.1/58/36 « Rapport de la Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme sur sa cinquante-huitième session », 11 septembre 2006. 239 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 conformément au droit international, et à prendre des mesures efficaces pour lutter contre les actes de violence commis par des acteurs privés et des particuliers armés. La résolution a en outre approuvé le projet de principes élaboré par la Rapporteuse spéciale et décidé de le transmettre au Conseil des droits de l’homme en vue de son examen et de son adoption, de même qu’au Comité des droits de l’homme et aux autres organes des Nations Unies et organismes régionaux pour les droits de l’homme, afin d’en assurer la large diffusion. Les principes instituent deux types d’obligations incombant aux États : réglementation de l’utilisation des armes légères et de petit calibre par les pouvoirs publics et les agents de l’État et, mesures visant à prévenir les violations des droits de l’homme par des particuliers utilisant des armes légères et de petit calibre. La première catégorie de principes précise un certain nombre de mesures que devront prendre les États pour prévenir les violations des droits de l’homme par les pouvoirs publics et les agents de l’État utilisant des armes légères et de petit calibre. Ces mesures reposent sur le premier principe selon lequel les agents de l’État sont tenus de protéger et de défendre le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne, tel que garanti dans la Charte internationale des droits de l’homme39. Les mesures recommandées comprennent, entre autres : l’adoption de réglementations sur le recours à la force et l’utilisation d’armes de petit calibre et d’armes légères contre les personnes par les agents de l’État; répression, à titre d’infraction pénale, de l’usage arbitraire ou abusif d’armes de petit calibre par ou au nom des agents de l’État; l’établissement et l’observation de consignes précises concernant le stockage et la gestion d’armes légères et de petit calibre et de leurs munitions; l’instauration d’une procédure appropriée de sélection et de formation pour le personnel chargé de l’application des lois; l’adoption de solutions de rechange au recours à la force par les pouvoirs publics et les agents de l’État, y compris la mise au point d’armes non meurtrières; incapacitantes et matériel d’autodéfense; l’interdiction aux agents de l’État de faire usage d’armes légères et de petit calibre sauf en cas de légitime défense ou pour la protection de tiers et l’établissement de procédures appropriées de rapports et d’enquêtes pour examiner les circonstances liées à l’usage abusif d’armes 39 La Charte comporte la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et ses deux Protocoles facultatifs. Voir http://www.ohchr.org/english/about/publications/docs/fs2.htm (consulté à la date du 11 juin). 240 Questions et approches connexes légères et de petit calibre par les agents de l’État, ayant entraîné la mort, des violences ou des blessures. La seconde catégorie de principes comporte un certain nombre de recommandations au sujet de mesures que devraient prendre les États pour réglementer l’acquisition et l’utilisation d’armes de petit calibre par des acteurs privés. Ces règlements visent les prescriptions en matière d’autorisation visant l’utilisation d’armes légères à des fins déterminées; le marquage obligatoire des armes légères et de petit calibre lors de la fabrication; la réalisation d’enquêtes et l’engagement de poursuites à l’égard des personnes responsables de la fabrication, de la détention, du stockage ou du transfert illégaux d’armes légères; la mise en œuvre de programmes efficaces de désarmement, de démobilisation et de réinsertion dans les situations d’après conflit, et l’interdiction par les gouvernements des transferts d’armes légères et de petit calibre effectués en violation du droit international. Désarmement et sécurité humanitaire Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le concept de sécurité humanitaire est passé de la sécurité axée sur l’État à la sécurité axée sur les individus. Les mécanismes internationaux conçus pour traiter du désarmement et de la sécurité humanitaire ont, par conséquent, de plus en plus porté sur les armes qui causent de graves et inutiles dégâts, et sur les armes qui touchent les civils de manière disproportionnée, surtout les femmes et les enfants. La nécessité d’affronter l’impact multiforme de la prolifération débridée de ces armes, en particulier les armes légères et de petit calibre, a réuni divers acteurs des milieux du désarmement, des droits de l’homme, des organisations humanitaires, de la santé et du développement. En 2006, l’UNIDIR a poursuivi ses travaux sur les rapports existant entre désarmement et sécurité humanitaire, l’un de ses principaux domaines de recherche40. Ses activités se sont attachées surtout aux armes légères et de petit calibre, aux restes explosifs de guerre et aux efforts de désarmement, de démobilisation et de réinsertion. Dans le cadre du désarmement, l’Institut s’est efforcé de lutter contre la prolifération sauvage de ces armes et de trouver des solutions satisfaisantes aux problèmes de sécurité des populations locales. 40 Voir www.unidir.ch. 241 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 À ce propos, l’UNIDIR a entrepris des travaux de recherche dans les domaines suivants : réglementation du courtage illicite des armes légères; action européenne contre les armes légères et de petit calibre, et les restes explosifs de guerre; désarmement intégré; normes applicables aux activités de démobilisation et de réinsertion; questions relatives à la sexospécificité; analyse du rapport coût-avantages de la destruction des armes légères; base de données du mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères, et le désarmement en tant qu’activité humanitaire. Dans l’exécution de nombre de ses projets, l’UNIDIR a coopéré avec bon nombre d’organismes et entités des Nations Unies, en particulier le Département des affaires de désarmement (ONU), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Service de la lutte antimines (SLAM) ainsi qu’avec des ONG telles que Small Arms Survey. Progrès effectués dans le domaine des technologies et l’information et de la sécurité « Dans un monde de plus en plus interdépendant et solidaire, il est devenu impératif de protéger nos infrastructures et systèmes vitaux contre les attaques de la cybercriminalité, tout en instaurant la confiance à l’égard des transactions en ligne afin d’encourager le commerce, les opérations bancaires, la télémédecine, l’informatisation des services administratifs et bon nombre d’autres applications en ligne. Puisque tout cela dépend des mesures de sécurité appliquées par chaque pays, entreprise et individu interconnecté, il nous faut générer une culture universelle de cybersécurité 41. ». Kofi Annan, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies En 2002, l’Assemblée générale a approuvé l’organisation d’un Sommet mondial de la société de l’information (le Sommet) destiné à analyser et explorer les mesures de coopération éventuelles qui permettraient de faire face aux menaces potentielles qui pèsent sur la 41 Message du Secrétaire général à l’occasion de la Journée mondiale de la société de l’information, le 17 mai 2006. Voir http://www.itu.int/wisd/2006/index. html. 242 Questions et approches connexes sécurité de l’information42. Le Sommet s’est déroulé en deux phases, une première phase à Genève (2003) et la seconde à Tunis (2005). En 2006, le Conseil économique et social a décidé que la Commission de la science et de la technologie au service du développement (CSDT) assisterait le Conseil en tant que centre de coordination des activités de suivi du Sommet à l’échelle du système43. Le Conseil économique et social a ensuite décidé que la CSTD serait chargée de : vérifier et évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre, à l’échelon international et régional, des recommandations formulées dans les documents issus du Sommet; de promouvoir le dialogue et d’encourager la formation de partenariats afin de contribuer à la réalisation des objectifs du Sommet. Suite à la recommandation de l’Agenda de Tunis pour la société de l’information44, le 27 mars 2006 l’Assemblée générale a proclamé le 17 mai Journée mondiale de la société de l’information45. Simultanément, avec la célébration de cet événement, l’UIT a publié les résultats d’une enquête publique mondiale réalisée pour mesurer le degré de confiance des usagers dans les transactions en ligne et la conscience qu’ils ont des mesures de cybersécurité46. On se proposait avec ces résultats d’aider les décideurs dans leur examen des stratégies et priorités des pouvoirs publics et des entreprises en matière de cybersécurité. Assemblée générale, 2006 61/54. Les progrès de l’information et de la télématique et la question de la sécurité internationale. Le 20 octobre, la Fédération de Russie a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 505). La Première Commission l’a adopté le 25 octobre par 169 voix contre une avec zéro abstention, 42 Voir « Sommet mondial de la société de l’information », 21 décembre 2001, A/RES/56/183. 43 Voir Lettre datée du 13 janvier 2006, adressée au Président du Conseil économique et social par le Chargé d’affaires par intérim de la Mission permanente des États-Unis auprès de l’Organisation des Nations Unies, E/2006/46. 44 WSIS-05/TUNIS/DOC/6 (Rev.1)-E disponible sur http://www.itu.int/wsisocs2/tunis/off/6rev1.html (consulté à la date du 11 juin). 45 Voir « Sommet mondial sur la société de l’information », 27 mars 2006, A/ RES/60/252. 46 Voir http://www.itu.int/wsis. 243 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 et l’Assemblée générale le 6 décembre par 176 voix contre une sans abstention. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 402 et 525 respectivement. Dès 199847 la Russie avait soumis un projet de résolution relatif à la sécurité de l’information sur le plan international. Cette année, l’Assemblée générale a invité tous les États Membres à continuer de communiquer au Secrétaire général leurs vues et observations sur les questions suivantes : a) les problèmes généraux en matière de sécurité de l’information; b) les efforts engagés au niveau national pour renforcer la sécurité de l’information et les activités de coopération internationale menées dans ce domaine; c) la teneur des principes internationaux susceptibles de renforcer la sécurité des systèmes mondiaux dans le domaine de la téléinformatique; et d) les mesures qui pourraient être prises par la communauté internationale pour renforcer la sécurité de l’information à l’échelon mondial. Première Commission. Après avoir voté pour le projet de résolution, le Venezuela a fait observer que la paix et la sécurité internationales pouvaient être mises en péril non seulement par des acteurs et des groupes non étatiques mais aussi par un État qui s’en prendrait aux systèmes d’information et de télécommunication d’autres États. Le Venezuela a souligné la nécessité d’empêcher que les progrès réalisés dans ce domaine soient détournés de leur objectif qui est le maintien de la paix et de la sécurité internationales. 61/55. Le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement. Le 20 octobre, l’Inde a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 506). La Première Commission l’a adopté le 25 octobre par 107 voix contre 52 avec 13 abstentions) et l’Assemblée générale le 6 décembre par 108 voix contre 54 avec 16 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 405 et 526. Soumise pour la première fois en 1989, la résolution a demandé instamment aux États Membres d’engager des négociations multilatérales, avec la participation de tous les États intéressés, afin d’élaborer des directives universellement acceptables et non discriminatoires concernant les transferts internationaux de produits et techniques à double usage et de technologies de pointe ayant des applications militaires; elle a encouragé les organismes des Nations Unies à contri47 Voir « Les progrès de la téléinformatique dans le contexte de la sécurité internationale », 4 décembre 1998, A/RES/53/70. 244 Questions et approches connexes buer, dans les limites de leurs attributions actuelles, à promouvoir l’application de la science et de la technique à des fins pacifiques. Première Commission. Après s’être abstenu, le Brésil a expliqué que le Brésil ne pouvait souscrire à l’idée exprimée dans le sixième alinéa du préambule, selon laquelle les arrangements et régimes spéciaux de contrôle des exportations de produits et techniques à double usage tendaient à entraver le développement économique et social des pays en développement, alors qu’en fait les normes de contrôle des exportations sont aujourd’hui reconnues comme un moyen indispensable de circonscrire les menaces de la prolifération. Relation entre le désarmement et le développement La question de la relation entre le désarmement et le développement est toujours sujette à controverse. Tandis que la majorité des pays non alignés continuent de demander la mise en œuvre du programme d’action de la Conférence internationale de 1987 sur la relation entre le désarmement et le développement, un certain nombre d’autres États, spécialement de l’Union européenne, et les États-Unis ont fait valoir qu’il n’y avait aucun rapport entre les deux concepts. Conformément à la résolution 60/61 de l’Assemblée générale, le Secrétaire général a présenté un rapport intitulé : « Relation entre le désarmement et le développement48 ». Le rapport récapitule les activités entreprises par les départements et organismes partenaires du Groupe directeur de haut niveau sur le désarmement et le développement. Il met en relief les efforts du Groupe de travail interinstitutions sur le désarmement, la démobilisation et la réintégration pour encourager une approche globale et intégrée du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion, qui pourrait être incorporée dans les activités de ces entités des Nations Unies49. Une telle intégration 48 Voir le rapport du Secrétaire général sur la relation entre le désarmement et le développement, 20 juin 2006, A/61/98. 49 Département des affaires de désarmement, Département des opérations de maintien de la paix, Département des affaires politiques, Département de l’information, Organisation internationale du Travail, Organisation internationale pour les migrations, Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida, Fonds des Nations Unies pour l’enfance, Programme des Nations Unies pour le développement, Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement, Fonds des Nations Unies pour la population, HautCommissariat des Nations Unies pour les réfugiés, Programme alimentaire mondial et Organisation mondiale de la Santé. 245 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 se justifierait du fait que les programmes du Département des affaires de désarmement se recoupent avec le maintien de la paix, la réforme du secteur de la sécurité et le redressement socio-économique. Assemblée générale, 2006 61/64. Relation entre le désarmement et le développement. Le 20 octobre, l’Indonésie a présenté le projet de résolution au nom des États Membres de l’Organisation des Nations Unies qui sont membres du Mouvement des pays non alignés. La Première Commission l’a adopté le 25 octobre par 169 voix contre une avec 2 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 178 voix contre une avec 2 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 420 et 533 respectivement. La résolution a prié le Secrétaire général de continuer à prendre des mesures en vue de l’application du programme d’action de la Conférence internationale de 198750; invité instamment la communauté internationale à consacrer au développement économique et social une partie des ressources obtenues grâce à l’application d’accords de désarmement et de limitation des armements; elle a encouragé la communauté internationale à réaliser les objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire et à souligner la contribution que le désarmement pourrait apporter à cet égard lorsqu’elle passera en revue les progrès accomplis en la matière, en 2006, ainsi qu’à faire de plus grands efforts pour intégrer les activités concernant le désarmement, l’action humanitaire et le développement; elle a également encouragé les organisations et institutions régionales et sous-régionales, les organisations non gouvernementales et les instituts de recherche compétents à incorporer les questions concernant la relation entre le désarmement et le développement dans leurs programmes et à tenir compte à cet égard du rapport du Groupe d’experts gouvernementaux sur la relation entre le désarmement et le développement51. Première Commission. Avant de voter pour le projet de résolution, Cuba a dit que le projet de résolution intéressait tous les États Membres de l’ONU. La pertinence des questions traitées dans ces textes a été soulignée par les chefs d’État et de gouvernement du 50 Publication des Nations Unies, numéro de vente : F.87.IX.8. la note du Secrétaire général sur la relation entre le désarmement et le développement dans le contexte international actuel, 23 juin 2004, A/59/119. 51 Voir 246 Questions et approches connexes Mouvement des pays non alignés réunis à La Havane (Cuba) lors du Sommet de 2006, et de nombreux États ont pris des mesures spécifiques pour se conformer aux dispositions des précédentes résolutions relatives à ces questions. Après le vote, le Royaume-Uni a indiqué qu’il s’était abstenu parce que le projet de résolution ne faisait pas état de la complexe relation entre désarmement et développement mais laissait entendre qu’il existait un lien automatique entre les deux. En outre, le rapport du Groupe d’experts gouvernementaux ne reconnaît pas suffisamment le rôle des initiatives unilatérales, bilatérales et multilatérales dans le désarmement et la non-prolifération. Les États-Unis qui ont voté contre le projet de résolution ont souligné qu’ils estimaient que désarmement et développement étaient deux questions totalement distinctes. Sexospécificité et désarmement La question de la sexospécificité a pris une importance accrue dans le débat sur le désarmement et la sécurité. En 1996, l’Assemblée générale a entériné la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, issus de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue en 1995. En 2000, le Conseil de sécurité a adopté une résolution sur les femmes, la paix et la sécurité52. Ces initiatives ont constitué un cadre important pour les questions de sexospécificité dans les activités des Nations Unies, y compris le désarmement. Il convient de signaler un puissant outil analytique servant à introduire les préoccupations sexospécifiques dans le processus de désarmement, il s’agit de la « prise en compte systématique de la parité des sexes » qui peut aider à faire comprendre la manière différente dont les hommes et les femmes voient les questions liées aux armes et les rapports de force. En décembre 2006, l’ONU a adopté les normes intégrées de désarmement, démobilisation et réinsertion, qui pour la première fois exigeaient la prise en considération et la pleine participation des femmes associées aux forces combattantes à toutes les étapes du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion, ce qui témoignait d’une ouverture d’esprit et d’une attention à l’égard des femmes, et ouvrait la voie à une intégration accrue aux niveaux national et régional. Les questions de parité des sexes sont 52 Voir S/RES/1325 (2000), adopté par le Conseil de sécurité à sa 4213e séance, le 31 octobre 2000. 247 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 abordées tout au long du document qui consacre un chapitre entier aux femmes, aux questions de sexospécificité et aux activités de désarmement, démobilisation et réinsertion. Au cours de l’année également, le Fonds des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) et le Département des affaires de désarmement ainsi que les trois centres régionaux ont participé à un certain nombre d’activités liées à la sexospécificité et au désarmement. Dans le cadre de son constant effort de plaidoyer pour la pleine application de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, l’UNIFEM a assisté le Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères (CASA) dans l’élaboration de la version finale des « directives sur les sexospécificités » pour une application effective du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects53. (Pour plus de détails sur CASA et la Conférence d’examen du Programme d’action, voir le chapitre III du présent volume.) En outre, l’UNIFEM a mis au point un questionnaire sur les activités de désarmement, démobilisation et réinsertion, en collaboration avec le Gouvernement de la République démocratique du Congo, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Mission d’observation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC). Le questionnaire a recueilli des informations sur la condition de la femme, le niveau de vie et les besoins des femmes et des filles associées aux forces combattantes en vue de formuler des directives sur la manière d’identifier les femmes excombattants et personnes à charge associées à des groupes armés et de faciliter leur participation au processus de réinsertion. L’enquête a été préparée et mise à l’essai dans des centres d’orientation opérationnels à Kinshasa, Équateur, Oriental, Bas-Congo, Sud-Kivu et Provinces de Maniema. Au cours des dernières années, des groupes de la parité des sexes ont appuyé l’exécution de programmes tenant compte des sexospécificités dans les programmes de désarmement, démobilisation et réinsertion mis en œuvre dans les missions de maintien de la paix. Parmi les activités spécifiques qui ont été entreprises, il convient de retenir une étude menée à bien par le Groupe de la parité des sexes à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, sur les 53 A/CONF.192/2006/RC/CRP.3, disponible sur le site http://www.un.org/ events/smallarms 2006/documents.html. 248 Questions et approches connexes femmes et les filles touchées par le conflit armé, recommandant la création d’un programme visant à faciliter la réinsertion des femmes ex-combattantes dans la société. Au Burundi, un Groupe de la parité des sexes, section de l’Opération des Nations Unies (ONUB) a aidé la Police nationale burundaise à se doter de capacités pour lutter contre la violence sexiste. En outre, un Groupe de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) a collaboré avec des organisations communautaires pour qu’elles puissent fournir des témoignages à la Commission vérité et réconciliation. Pour sa part, le Département des affaires de désarmement a continué d’intégrer une perspective sexospécifique dans les activités liées au désarmement en s’efforçant d’instaurer un équilibre entre les sexes afin de faciliter le désarmement et la non-prolifération. Il a encouragé un plus grande nombre de femmes à participer au débat sur le désarmement dans diverses instances et s’est efforcé de les associer aux activités d’organes chargés du désarmement comme le Conseil consultatif pour les questions de désarmement et d’autres groupes d’experts gouvernementaux. Afin d’obtenir une représentation équilibrée des sexes au sein du Programme de bourses d’études, de formation et de services consultatifs des Nations Unies en matière de désarmement, les candidats qualifiés ont été présélectionnés sur la base de la parité des sexes. En 2006, vu l’accroissement du nombre des candidates acceptées dans le Programme, un plus grand nombre de bourses leur ont été octroyées. Le Département des affaires de désarmement a continué de participer aux programmes relatifs à l’égalité des sexes dans l’Équipe spéciale de lutte antimines, créée par le Groupe interinstitutions de coordination de la lutte antimines relevant du Département des opérations de maintien de la paix/Service de la lutte antimines (DOMP/SLAM). Il a en outre activement contribué aux travaux de l’équipe spéciale sous l’égide du Bureau de la Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme54. À cet égard il a fourni à l’équipe spéciale des propositions concernant des indicateurs d’efficacité concrets pour mesurer les progrès réalisés, par département, dans l’application de la résolution 1325(2000) du Conseil de sécurité qui pourraient servir pour le Plan d’action 2008-2009. Le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique a commencé à collaborer, avec des Togolaises occupant des postes de direction, à des activités relatives au désarmement 54 Voir http://www.un.org/womenwatch/osagi. 249 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 et au règlement des conflits, notamment dans le domaine des initiatives de maîtrise des armes légères et de petit calibre. Le Centre a familiarisé les femmes avec la teneur de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité, préparé une proposition de projet intitulé « Mise en œuvre en Afrique de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité » et entrepris des travaux préparatoires pour l’exécution du projet en 2007 avec l’assistance du PNUD, de l’Union africaine (UA) et d’une organisation non gouvernementale, Safer Africa. Le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes a enseigné des techniques d’investigation à 42 femmes, agents de la force publique55. Par ailleurs, le Centre a formé des parlementaires et leurs conseillers à l’intégration d’une perspective sexospécifique dans la rédaction de la législation nationale relative aux armes à feu. Le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarme ment en Asie et dans le Pacifique a organisé à Bangkok un atelier sur les armes légères et de petit calibre où les participants ont abordé la question de l’application de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité et la promotion de l’égalité des sexes dans le règlement des conflits et les processus de paix. Les orateurs ont instamment prié les États à faire davantage participer les femmes aux activités de développement, à l’application des politiques de maîtrise des armes légères, aux stratégies de prévention de la violence et aux initiatives de désarmement. Multilatéralisme et désarmement Étant donné les nombreuses difficultés rencontrées dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, y compris la menace que représente l’acquisition d’armes de destruction massive par les terroristes, les Nations Unies n’ont cessé de souligner qu’il fallait réaffirmer et renforcer le cadre multilatéral du désarmement. Dans son rapport de 2006 sur l’activité de l’Organisation, le Secrétaire général a souligné qu’il fallait sortir les négociations multilatérales de l’impasse et que le désarmement retrouve son rang de priorité sur l’ordre du jour international56. 55 Activité entreprise dans le contexte de sept cours sur les techniques liées aux armes à feu, au Brésil, en Colombie, au Paraguay, au Pérou et en Uruguay, par le Centre régional de formation en matière de sécurité publique. 56 Voir le rapport du Secrétaire général sur l’activité de l’Organisation, A/61/1. 250 Questions et approches connexes Les avis des États Membres sur cette question sont exposés dans le rapport du Secrétaire général intitulé : « Promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération57 ». La Bolivie, le Chili, la Chine, le Japon, la Jordanie, le Liban et le Panama ont présenté leurs vues appuyant le multilatéralisme dans ce domaine. La Chine a montré à quel point la coopération multilatérale était nécessaire pour faire face aux nombreux nouveaux dangers qui assaillent la sécurité internationale comme par exemple les nouvelles menaces contre la sécurité et le manque de progrès sur les questions nucléaires. Le Japon a indiqué que les cinq facteurs suivants devaient être réunis pour que les régimes multilatéraux de désarmement et de nonprolifération fonctionnent de manière efficace : définition des règles; application des règles par chaque partie; vérification du respect des règles; mesures à prendre en cas de non-respect des règles; augmentation du nombre de pays qui adhèrent à ces règles. Outre les initiatives multilatérales dans ce domaine, la Jordanie a mis l’accent sur les efforts régionaux visant à promouvoir la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient. À la Première Commission, de nombreux États Membres ont réitéré leurs appels à un engagement renouvelé en faveur d’une approche multilatérale au désarmement. Ces appels ont abouti à l’adoption, pour la cinquième année consécutive, d’une résolution sur la promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. Assemblée générale, 2006 61/62. Promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. Le 20 octobre, l’Indonésie a présenté le projet de résolution au nom des États Membres de l’Organisation des Nations Unies qui sont membres du Mouvement des pays non alignés. La Première Commission l’a adopté le 25 octobre par 117 voix contre 4 avec 50 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 120 voix contre 7 avec 51 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 416 et 532 respectivement. 57 Voir le rapport du Secrétaire général sur la promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, 27 juin 2006, A/61/114. 251 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 La résolution a réaffirmé que le multilatéralisme était le principe fondamental qui devait régir les négociations menées dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, et a demandé de nouveau à tous les États Membres de renouveler et d’honorer leurs engagements individuels et collectifs en faveur de la coopération multilatérale en tant qu’important moyen de poursuivre et de réaliser leurs objectifs communs dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. Elle a également prié le Secrétaire général de solliciter les vues des États Membres sur la question et de présenter un rapport sur ce sujet à l’Assemblée générale à sa soixante-deuxième session. Première Commission. Avant le vote, Cuba a déclaré qu’il voterait pour le projet de résolution car ce texte portait sur des questions qui intéressaient tous les États Membres et qu’il demandait à tous les pays de se conformer à ses dispositions afin que leurs vues soient reflétées comme il se doit dans les rapports correspondants du Secrétaire général. Après le vote, la Nouvelle-Zélande prenant la parole au nom du Canada, de l’Australie et en son nom propre a donné les raisons de leur abstention. Ils ne pouvaient être d’accord avec le paragraphe 1, qui prétend que le multilatéralisme est l’unique principe fondamental qui doit régir les négociations menées dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, et ont estimé que d’autres démarches telles que les mesures bilatérales et régionales contribuaient aussi aux efforts de désarmement et de consolidation de la paix. Accords de limitation des armements et de désarmement et vérification Depuis la Seconde Guerre mondiale, la question de la vérification a été l’une des principales préoccupations dans les négociations menées dans le monde sur la limitation des armements et le désarmement. En 2004, l’Assemblée générale a prié le Secrétaire général d’établir un Groupe d’experts gouvernementaux chargés d’entreprendre une étude sur la vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la vérification, et de transmettre le rapport à l’Assemblée générale à sa soixante et unième session58. Le Groupe composé de 16 experts a tenu trois sessions au 58 Les 1995. 252 deux groupes précédents ont élaboré des rapports détaillés en 1990 et Questions et approches connexes cours de l’année : à New York du 30 janvier au 3 février, à Genève du 8 au 12 mai, et de nouveau à New York du 7 au 11 août59. Le Groupe a examiné la question de la vérification appliquée aux armes nucléaires, radiologiques, chimiques et biologiques et à leurs vecteurs ainsi qu’aux armes classiques. Il s’est également intéressé à la vérification appliquée aux activités menées tant par les États que par des acteurs non étatiques. Parmi les questions soulevées au cours des débats, il faut retenir en particulier le concept de la vérification, l’expérience dans ce domaine, les techniques et les méthodes en matière de vérification, la nécessité d’établir des synergies entre les diverses entités chargées de surveillance et de vérification, le renforcement des capacités, le rôle des Nations Unies, et la part que peut prendre la société civile dans la surveillance. Afin que le Groupe puisse prendre connaissance des préoccupations de tous les États Membres en la matière, le Secrétaire général a invité ceux-ci à présenter au Groupe leurs vues sur la question de la vérification60. Le Groupe a aussi entendu des experts représentant un certain nombre d’organisations intergouvernementales intéressées, telles que : la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, l’AIEA ainsi que la Direction du Comité contre le terrorisme, l’UNIDIR, la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies, le Département des affaires de désarmement, le Comité 1540 et le Groupe d’experts chargé d’examiner l’embargo sur les armes imposé à la République démocratique du Congo61. D’autre part, plusieurs experts d’organisations non gouvernementales ont fait des communications. Enfin, pour donner une impulsion supplémentaire au débat, le Président a demandé aux membres du Groupe de présenter leur propre exposé sur un aspect donné de la vérification. 59 Le Groupe d’experts était composé de représentants des États suivants : Afrique du Sud, Allemagne, Argentine, Canada, Chine, États-Unis, Fédération de Russie, France, Japon, Mexique, Nigéria, République de Corée, Royaume-Uni, Sri Lanka, Suède et Ukraine. 60 Les pays ci-après ont soumis leurs vues sur la question de la vérification : Bolivie, Canada, Chili, Cuba, Fédération de Russie, Finlande, Guatemala, Iran, Japon, Liban, Mexique, Panama, Portugal, Qatar, Serbie et Monténégro, Suriname et Suède. 61 Voir http://www.un.org/sc/committees/1533/index.shtml (consulté à la date du 11 juin 2007). 253 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Le 16 octobre, le Président du Groupe d’experts gouvernementaux, John Barrett (Canada) s’est exprimé devant la Première Commission sur les travaux et débats du Groupe. Il a indiqué que le Groupe présenterait comme document final un bref rapport, consensuel et orienté vers l’action, comportant des recommandations soumises à l’appréciation des États Membres. Il a ajouté que plutôt que de dire aux États Membres ce qu’ils doivent ou ne doivent pas faire en matière de vérification, le rapport s’efforcerait de préparer le terrain en faveur d’un consensus plus large sur le rôle de la vérification garante d’une sécurité accrue pour tous. Quant à l’adoption du rapport, le président a déclaré que du fait que le Groupe avait pris du retard lors de sa dernière réunion il lui était impossible de présenter son rapport à l’Assemblée générale durant sa soixante et unième session. Le 25 octobre, la Première Commission a adopté la décision 61/514, encourageant le Groupe d’experts gouvernementaux à parvenir, dès que possible, à une conclusion concertée, et d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session une question intitulée « La vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la vérification62 ». Assemblée générale, 2006 61/63. Respect des normes relatives à l’environnement dans l’élaboration et l’application des accords de désarmement et de maîtrise des armements. Le 20 octobre, l’Indonésie a présenté le projet de résolution au nom des États Membres qui sont membres du Mouvement des pays non alignés. La Première Commission l’a adopté le 25 octobre par 168 voix contre une avec 3 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 175 voix contre une avec 4 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 419 et 533 respectivement. La résolution a demandé aux États d’adopter des mesures unilatérales, bilatérales, régionales et multilatérales qui puissent contribuer à assurer l’application des progrès scientifiques et techniques dans le contexte de la sécurité internationale, du désarmement et autres domaines connexes, sans porter atteinte à l’environnement ou à son apport efficace à la réalisation du développement durable. Elle a éga62 Voir le rapport de la Première Commission sur la vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la vérification, 8 novembre 2006, A/61/388. 254 Questions et approches connexes lement invité tous les États Membres à communiquer au Secrétaire général des informations sur les mesures qu’ils ont adoptées pour promouvoir les objectifs énoncés dans la présente résolution, et demandé au Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-deuxième session, un rapport contenant ces informations. Première Commission. Avant le vote, Cuba a déclaré qu’il était pour le projet de résolution car les questions qu’il traitait intéressaient tous les États Membres, et a appelé instamment tous les États qui ne l’avaient pas encore fait à se conformer aux mesures spécifiques énoncées dans ce projet. 61/514. Vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la vérification. Le 20 octobre, le Canada a présenté le projet de décision au nom des auteurs. La Première Commission l’a adopté le 25 octobre sans mise aux voix, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la décision figure à la page 492. Par cette décision, l’Assemblée générale s’est félicitée du compte rendu actualisé que le Président du Groupe d’experts gouvernementaux a présenté à la Première Commission le 16 octobre 2006. Elle a encouragé le Groupe d’experts à parvenir, dès que possible, à une conclusion concertée et a décidé d’inscrire la question à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session. Première Commission. Bien que s’étant joints au consensus sur le projet de décision, l’Iran et le Pakistan ont fait observer que la composition du Groupe d’experts n’était pas équilibrée, ne reflétant pas une répartition géographique équitable, et ont estimé que le rapport n’exprimait pas les vues de tous les États. Par ailleurs, l’Iran a déclaré qu’il ne voyait pas comment le Groupe d’experts pourrait parvenir à un consensus sans tenir des réunions supplémentaires pour débattre des questions complexes liées à la vérification sous tous ses aspects. Le Pakistan a indiqué que rien ne prouvait qu’un nouveau groupe d’experts pourrait contribuer sensiblement à la philosophie de la vérification, dont le principe et la pratique faisaient partie intégrante des accords de limitation des armements et de désarmement, et ne pouvait être promu de manière indépendante. L’Égypte a appuyé le projet de décision mais a fait observer qu’il fallait donner au Groupe d’experts gouvernementaux la possibilité de terminer ses travaux et de parvenir à un consensus le plus rapidement possible. 255 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Conclusion Il est généralement admis que les défis que posent la prolifération et l’accumulation d’armes classiques et non classiques sont multiformes. Ils ont aussi des incidences sur un certain nombre de préoccupations internationales allant de la menace du terrorisme, à la protection des droits de l’homme, à la défense des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique et du cyberespace. Les complexités des problèmes de désarmement et de non-prolifération ont engendré diverses approches visant à les maîtriser, y compris la prise en compte des sexospécificités dans le processus du désarmement et l’incorporation du principe de vérification dans les accords sur la limitation des armements et le désarmement. Depuis le 11 septembre 2001, on s’est avisé de la possibilité pour les terroristes d’acquérir et d’utiliser des armes de destruction mas sive, ce qui constitue une grave menace pour la paix et la sécurité. Durant l’année, un certain nombre d’initiatives ont été mises en œuvre dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies pour faire face à la menace. À cet effet, la Stratégie antiterroriste mondiale de l’Organisation des Nations Unies a été adoptée63, instrument unique en son genre pour renforcer les mesures prises au niveau national, régional et international pour lutter contre le terrorisme. Cette question demeurera hautement prioritaire pour la communauté internationale dans les années à venir. Depuis 2001, une majorité d’États Membres ont de nouveau réaffirmé l’importance du multilatéralisme dans les efforts internationaux de désarmement et de non-prolifération. Par ailleurs, de nombreux États ont mis l’accent sur le rôle des initiatives régionales et nationales dans ce domaine. De nombreux États Membres ont continué de se déclarés préoccupés des possibilités d’une course aux armements dans l’espace. Bien que diverses discussions aient eu lieu sur différents aspects de la question, les divergences d’opinions entre les États ont empêché la Commission du désarmement d’entreprendre des activités de fond sur PAROS. Un troisième Groupe d’experts gouvernementaux sur la vérification s’est réuni en 2006 pour examiner la question de la vérification dans le domaine du désarmement et de la limitation des armements, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies. Le Groupe n’est 63 Voir 256 http://www/un.org/terrorism/strategy-counter-terrorism.html. Questions et approches connexes pas parvenu à s’entendre sur la teneur d’un rapport dans le temps imparti, mais a décidé de poursuivre ses efforts par des moyens électroniques, en vue de parvenir à un accord. L’Assemblée générale a encouragé le Groupe à parvenir le plus tôt possible à une conclusion concertée et de lui présenter un rapport à sa prochaine session. Les liens existant entre la prolifération, la fabrication, le stockage des armes et un certain nombre d’autres questions, notamment la sécurité humanitaire, la prise en compte des sexospécificité et du développement ont continué de retenir l’attention et de faire l’objet de prises de décisions. La Sous-Commission de la promotion et de la protection des droits de l’homme a examiné le rapport de la Rapporteuse spéciale sur la prévention des violations des droits de l’homme perpétrées au moyen d’armes légères et de petit calibre, et a proposé des mesures qui permettraient éventuellement aux États de s’attaquer à ces violences. L’UNIDIR a continué de s’intéresser aux rapports entre le désarmement et la sécurité humanitaire. Des activités ont été menées également par UNIFEM, le DOMP et le Département des affaires de désarmement pour l’intégration d’une perspective sexospécifique dans le débat sur l’égalité des sexes et les questions de désarmement. Des efforts ont été réalisés pour ce qui est d’instaurer la parité des sexes dans les activités de désarmement, devant s’appliquer tant au niveau des politiques qu’à celui des mesures pratiques de désarmement sur le terrain. Un certain nombre d’États ont souhaité se pencher sur la relation existant entre désarmement et développement, d’autres, en revanche, ont continué de considérer ces deux concepts comme des questions totalement distinctes à étudier séparément. Malgré ces divergences enregistrées dans certaines instances délibérantes, un certain nombre de départements, organismes, programmes et fonds des Nations Unies, œuvrant dans le contexte des normes intégrées de désarmement, démobilisation et réinsertion, ont cherché à traiter les questions liées au désarmement en tant que partie intégrante des efforts engagés pour réduire la violence et promouvoir le développement. Enfin, la communauté internationale a continué en 2006 à s’occuper de l’impact que pourrait avoir sur la sécurité nationale et internationale, les rapides progrès effectués dans le domaine de la télématique. À cet égard le Secrétaire général a été prié de constituer en 2009 un deuxième groupe d’experts gouvernementaux pour étudier les menaces qui pèsent sur la sécurité de l’information et sur les mesures à prendre pour les dissiper. 257 Chapitre VI Mécanisme visant à assurer le désarmement CHAPITRE VI Mécanisme visant à assurer le désarmement « Il est plus que jamais urgent de faire sortir les négociations multilatérales de l’impasse et de remettre le désarmement au premier rang des préoccupations de la communauté internationale1. » Kofi Annan, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Tendances et évolution en 2006 Le mécanisme du désarmement de l’Organisation des Nations Unies se compose de l’Assemblée générale, de ses organes subsidiaires — la Première Commission et la Commission du désarmement — et de la Conférence du désarmement. Les questions de désarmement sont également traitées dans les cadres internationaux créés par les accords multilatéraux, régionaux et bilatéraux. Le Département des affaires de désarmement apporte une assistance organique et technique au mécanisme du désarmement. Pour les besoins du rapport du Secrétaire général, un mandat a été défini sous forme d’un engagement ou d’une invitation à prendre des mesures, par le Secrétariat de l’ONU ou d’autres entités de mise en œuvre dans le système, découlant d’une résolution de l’Assemblée générale ou de l’un ou l’autre organe. En réponse à la décision du Sommet mondial de 20052 chargeant l’Assemblée générale et les autres organes compétents de réexaminer tous les mandats découlant de résolutions de l’Assemblée générale et 1Voir Documents officiels de l’Assemblée générale, Soixante et unième session, Supplément n° 1, A/61/1. Ce rapport et tous les autres documents ultérieurs de l’ONU sont disponible sur http://ods.un.org. 2 Voir « Document final du Sommet mondial de 2005 », 16 septembre 2005, A/ RES/60/1. 261 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 d’autres organes qui remontent à plus de cinq ans, le Secrétaire général a présenté un rapport le 30 mars, intitulé « Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l’examen des mandats3 ». Sur la question du désarmement, le Secrétaire général a suggéré que, en dépit d’un travail considérable dans le domaine du désarmement depuis la fin de la guerre froide, on ne pouvait s’empêcher de constater que l’on se trouvait dans l’impasse et l’inaction. Pour illustrer ce point, il a noté que : a) la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires n’avait pu parvenir à un consensus en mai 2005 sur un document final; b) le Document final du Sommet mondial de 2005 ne comportait pas de section sur la non-prolifération ni sur le désarmement et en 2006 la Conférence du désarmement n’avait pu se mettre d’accord sur un programme de travail. Il a indiqué qu’il y avait vraiment lieu de s’inquiéter étant donné qu’il est urgent de renforcer les mécanismes visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive. Selon le Secrétaire général, la volonté politique et la détermination sont essentielles pour progresser sur le front du désarmement et de la non-prolifération. Il a ajouté que le réaménagement des mandats aiderait à dégager des ressources pour les consacrer à des questions plus pressantes liées aux armes. Pour réaménager les mandats de l’Organisation concernant le désarmement, le Secrétaire général suggère qu’il faudrait : que l’Assemblée générale soit moins fréquemment saisie de certains points de l’ordre du jour ayant trait à des questions de sécurité et de désarmement d’ordre général qui ne sont pas liées à une question d’actualité mais sont plutôt de caractère thématique; que la présentation de rapports se fasse sur une base biennale ou triennale selon leur urgence et leur teneur; rechercher différentes manières d’effectuer les études confiées à des groupes d’experts gouvernementaux, en envisageant notamment d’autres formes de réunions ou en convoquant des groupes plus restreints; revoir le mandat de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies, en rapport avec l’évolution de la situation en Iraq4 ; et examiner les activités du Comité consultatif permanent des Nations Unies 3 Voir le rapport du Secrétaire général intitulé « Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l’examen des mandats », 30 mars 2006, A/60/733. 4 Voir http://www.unmovic.org. 262 Mécanisme visant à assurer le désarmement chargé des questions de sécurité en Afrique centrale à la lumière des progrès réalisés au cours des délibérations des dernières années5. Conférence du désarmement, 2006 La Conférence du désarmement a tenu trois sessions — du 23 janvier au 31 mars, du 15 mai au 30 juin et du 31 juillet au 15 septembre — et a conclu ses travaux par l’adoption d’un rapport à l’Assemblée générale6. Soixante-cinq États Membres ont participé à la session7 et trente-cinq États non membres8 ont été invités à prendre part9. Considérant l’impasse prolongée dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement, le Président entrant a souhaité explorer de nouvelles méthodes pour se lancer dans des travaux de fond. Le premier président de la session de 2006, Zdzisaw Rapacki (Pologne) a soumis une proposition de coopération étroite avec les six Présidents de 2006 (P-610) afin d’assurer la continuité de leur action. Cette initiative de coopération a été complétée par la nomination de six colla5 Voir http://disarmament.un.org/cab/sacsqca.html. 6 Voir le rapport de la Conférence du désarmement, 23 janvier-31 mars, 15 mai- 30 juin et 31 juillet-15 septembre, Supplément n° 27, A/61/27. 7 Afrique du Sud, Allemagne, Algérie, Argentine, Australie, Autriche, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Brésil, Bulgarie, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Colombie, Cuba, Égypte, Équateur, Espagne, États-Unis, Éthiopie, Fédération de Russie, Finlande, France; Hongrie, Inde, Indonésie, Iran (République islamique d’), Iraq, Irlande, Israël, Italie, Japon, Kazakhstan, Kenya, Malaisie, Mexique, Mongolie, Maroc, Myanmar, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Pologne, République arabe syrienne, République de Corée, République démocratique du Congo, République démocratique populaire de Corée, Roumanie, Royaume-Uni, Sénégal, Slovaquie, Si Lanka, Suède, Suisse, Tunisie, Turquie, Ukraine, Venezuela (République bolivarienne du), Viet Nam et Zimbabwe. 8 Conformément à l’article 32 du règlement intérieur, les États non membres de la Conférence, énumérés ci-après, ont assisté aux séances plénières : Azerbaïdjan, Bahreïn, Bosnie-Herzégovine, Chypre, Costa Rica, Croatie, Danemark, Émirats arabes unis, Estonie, ex-République yougoslave de Macédoine, Ghana, Grèce, Guatemala, Jamahiriya arabe libyenne, Jordanie, Koweït, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malte, Maurice, Oman, Philippines, Portugal, République de Moldova, République tchèque, Saint-Siège, Serbie et Monténégro, Slovénie, Soudan, Thaïlande, Timor-Leste, Uruguay et Zambie. 9 Voir http://www.unog.ch> Disarmament>Conference on Disarmament. 10 Durant la session de 2006, la Présidence a été assurée par Zdzisaw Rapacki (Pologne), Park In-kook (République de Corée), Doru Romulus Costea (Roumanie), Valery Loshchinin (Fédération de Russie), Ousmane Camara (Sénégal) et Anton Pinter ( Slovaquie). 263 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 borateurs du Président11 chargés d’assister le Président dans l’examen de l’ordre du jour de la Commission, de rendre les travaux de la Conférence plus fructueux en facilitant le consensus sur un programme de travail et en encourageant la contribution de la société civile. La Conférence a accepté les deux propositions. Avant que la Conférence adopte l’ordre du jour12 la France a fait valoir qu’il fallait aborder de « nouvelles questions » que la Conférence n’avait pas encore prises en considération, telles que les menaces qui pèsent sur les infrastructures civiles. L’Australie a proposé d’inscrire à l’ordre du jour la question des systèmes portables de défense aérienne (MANPADS), qui sans constituer un point distinct, entrerait sous la question de la transparence dans le domaine des armements. En outre, certaines délégations ont évoqué la question d’un traité sur le commerce des armes au titre du point intitulé « Programme global de désarmement ». Les consultations tenues sur le programme de travail durant les deux premières semaines de la session annuelle, ont montré que la position des États continuait à faire obstacle au consensus. Dans ces conditions, le Président, afin de dynamiser les travaux de la Commission du désarmement, a soumis une proposition du Président visant à introduire dans les débats généraux traditionnels, des discussions structurées et à inviter la participation d’experts. Il a proposé en outre un calendrier des débats selon lequel chaque Président se concentrerait sur deux points de l’ordre du jour. Conformément à ce nouveau dispositif, les Présidents successifs ont présidé des débats de fond sur les points suivants. Sous la présidence de Park In-kook (République de Corée) la Commission du désarmement a examiné la cessation de la course aux armements nucléaires et le désarmement nucléaire, mettant l’accent sur ce dernier point. Doru Romulus Costea (Roumanie) a présidé les débats sur les mêmes points, mais en s’attachant plus particulièrement à des questions liées au traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles. Des débats sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace, et sur les nouveaux types d’armes de destruction massive ainsi que sur les armes radiologiques ont été supervisés par le Président Valery Loshchinin (Fédération de Russie). La possibilité d’arrangements internationaux viables visant à protéger les 11 Les amis des présidents étaient les ambassadeurs des pays suivants : Algérie, Bulgarie, Chili, Italie, Japon et Sri Lanka. 12 Voir « Ordre du jour de la session de 2007 » CD/1807. 264 Mécanisme visant à assurer le désarmement États non nucléaires contre la menace ou l’emploi d’armes nucléaires et d’un programme de désarmement général a été étudiée durant la présidence de Ousmane Camara (Sénégal). Enfin, la Commission du désarmement a entrepris des pourparlers sur la transparence dans le domaine des armements puis, sous la présidence de Anton Pinter (Slovaquie), a examiné et adopté le rapport annuel et le cas échéant tout autre rapport à l’Assemblée générale. Bien que le même temps ait été imparti à chaque point de l’ordre du jour, les débats les plus intenses menés avec la participation d’experts nationaux ont été ceux qui étaient consacrés au Traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles, et à la prévention d’une course aux armements dans l’espace. Le volume de documents présentés sur ces questions a été considérablement plus élevé que de coutume. Les délibérations relatives à ces deux sujets figurent aux chapitres I et V respectivement. En conséquence de ces délibérations approfondies, la Conférence a doublé le nombre des séances et a entendu un nombre accru de déclarations sur chaque point de l’ordre du jour. Cependant, la rédaction du rapport à l’Assemblée générale s’est avérée problématique. La manière d’exprimer les vues divergentes sur les prétendues « nouvelles questions » a été la principale source de controverse. On était bien d’accord pour admettre au moment de l’adoption de l’ordre du jour que des questions telles que les systèmes portables de défense aérienne (MANPADS), l’infrastructure civile critique, les mines terrestres, et l’élaboration d’un traité sur le commerce des armes pouvaient se traiter au cours des séances plénières, par contre, certaines délégations ont estimé qu’il était anormal de faire état de ces délibérations dans le rapport annuel. Les États Membres du Mouvement des pays non alignés par exemple n’ont pas accepté qu’il soit fait référence aux MANPADS. C’est ainsi que pour la première fois de son histoire la Conférence n’est pas parvenue à un accord sur la partie technique du rapport et n’a adopté que la partie consacrée aux questions de procédure. Dans ces conditions, à la fin de la session, les six présidents ont soumis à titre officieux un « document de réflexion » sur les enseignements à tirer de la session de 200613. Ce document contenait également des recommandations sur les travaux préparatoires de la session de 2007. Dans leur document, les six présidents ont appuyé la reprise des travaux de fond de la Conférence du désarmement, convaincus 13 Voir CD/1809 Document de réflexion des six présidents. 265 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 que des débats structurés et constructifs sur toutes les questions non seulement contribueraient à une meilleure compréhension des problèmes en jeu mais aideraient également à déterminer dans quelle mesure les futurs travaux de fond pourraient être envisagés. En outre, ces débats pourraient ouvrir la voie à un consensus sur un programme de travail et engager la Conférence dans un dialogue sur le caractère technique des points de son ordre du jour. Néanmoins, les Présidents ont conclu qu’il n’y avait toujours pas de consensus ni sur un programme de travail, ni sur sa structure éventuelle. Les délégations ont émis des avis divergents. Certaines ont estimé que « le calendrier des activités » constituait de fait un programme de travail. D’autres étaient convaincues qu’une approche globale (couvrant l’ensemble des questions et des mandats d’organes subsidiaires) était la seule option acceptable. Elles ont exprimé leur crainte que si la Conférence ne prenait pas de décision quant à l’organisation de ses travaux, que l’on assisterait en 2007 à une répétition pure et simple des débats, ce qui tarirait les échanges jusqu’à rendre la discussion monotone et sans objet. En conséquence, elles ont estimé qu’il fallait faire progresser les travaux de fond de la Conférence en 2007, et qu’il fallait : a) tirer les bonnes conclusions de l’expérience de 2006; b) prendre des décisions séparées concernant la création d’organes subsidiaires pour négocier et/ou analyser les questions, et adopter un « calendrier des activités » permettant de débattre de façon approfondie de tous les thèmes inscrits à l’ordre du jour; c) examiner la possibilité de créer des organes subsidiaires autres que les comités spéciaux comme prévu dans le Règlement intérieur de la Conférence; d) organiser des débats ciblés et structurés pour faire avancer les travaux de fond de la Conférence, en attendant un accord sur un programme de travail et/ ou la création d’organes subsidiaires; et e) inviter des experts provenant non seulement des capitales mais aussi d’organisations internationales compétentes et d’institutions de l’ONU. Commission du désarmement, 2006 Après être restée deux ans sans pouvoir parvenir à un accord sur les questions de fond à inscrire à l’ordre du jour de ses délibérations, la session de 2006 de la Commission du désarmement a réussi à obtenir un consensus sur un programme de travail au cours de sa session d’organisation le 12 décembre 2005. La Commission a adopté les deux points de l’ordre du jour ci-après : i) Recommandations relatives au désarmement nucléaire et à la non-prolifération des armes nucléaires sous tous ses aspects, en particulier en vue d’atteindre l’objectif du 266 Mécanisme visant à assurer le désarmement désarmement nucléaire; ii) Mesures pratiques de renforcement de la confiance, y compris mécanismes de vérification, dans le domaine des armes classiques14. La Commission du désarmement a également décidé d’allouer le temps nécessaire à l’examen des mesures à prendre pour améliorer l’efficacité de ses travaux. Le 28 mars, lors d’une reprise de sa session d’organisation, la Commission a adopté l’ordre du jour provisoire de la session15 et le programme de travail général16. À la même séance, les États Membres ont élu Joon Oh (République de Corée) Président de la session de fond, et ont également élu d’autres membres du Bureau17. On s’est en outre mis d’accord pour rétablir deux groupes de travail en vue du débat consacré aux questions de fond inscrites à l’ordre du jour, ainsi que le Comité plénier18. La session de fond de la Commission du désarmement comprenait sept séances plénières et quatre réunions officieuses tenues du 10 au 28 avril. En outre, le Groupe de travail I a tenu sept réunions entre le 18 et le 28 avril, et le Groupe de travail II en a tenu sept entre le 12 et le 28 avril. Bien que la Commission du désarmement n’ait pas été en mesure de réaliser un consensus à propos de ses deux points de l’ordre du jour, des recommandations formulées en vue de l’amélioration des méthodes de travail ont fait l’objet d’un accord (voir cidessous). À sa dernière séance plénière, le 28 avril, la Commission a adopté son rapport à l’Assemblée générale19. Dans ses remarques formulées au début de la session de fond, le Sous-Secrétaire général aux affaires de désarmement, Nobuaki Tanaka, a instamment prié la Commission de relancer le mécanisme du désarmement multilatéral, compte tenu notamment des déconvenues rencontrées durant les négociations de 200520. S’agissant des points de l’ordre du jour de la Commission, il a en outre évoqué, d’une part, la possibilité pour la Commission d’envisager des mesures pratiques 14 Voir le rapport de la Commission du désarmement pour 2005, Supplément n° 42, A/60/42. 15 « Ordre du jour provisoire de la session de fond de la Commission du désarmement, New York, 10-28 avril 2006 », A/CN.10/L.57. 16 A/CN.10/2006/CRP.1. 17 Les vice-présidents étaient ressortissants des pays ci-après : Autriche, Bélarus, Bénin, Chili, Iran (République islamique d’), Israël, Pologne et Uruguay. 18 Voir « Commission du désarmement, 268e séance », 28 mars 2006, A/CN.10/ PV.268. 19 Voir le rapport de la Commission du désarmement pour 2006, A/61/42. 20 Voir « Commission du désarmement, 269e séance », 10 avril 2006, A/CN.10/ PV.269. 267 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 pour faire en sorte que le TNP ne perde rien de sa pertinence ni de sa force et, d’autre part, la nécessité d’une ouverture et d’une transparence accrues en ce qui concerne les transferts d’armes licites. Désarmement nucléaire et non-prolifération Au cours des débats consacrés au premier point de l’ordre du jour, le désarmement nucléaire et la non-prolifération, de nombreux États Membres ont réitéré leur appui aux résultats de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 1995 et 2000, mais ont regretté qu’en 2005 la Conférence n’ait pas été en mesure de parvenir à un accord. S’exprimant au nom de l’Union européenne, l’Autriche a appuyé la convocation du Comité préparatoire de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2007 à Vienne. L’entrée en vigueur du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires a également reçu un appui marqué. Des appels réitérés ont été formulés pour que la Commission adopte un programme de travail et entame des négociations au sujet du Traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles sur la base du mandat Shanon figurant dans le rapport du Coordonnateur spécial21 faisant valoir que le traité devrait étendre son champ d’application à la production passée et future de matière fissile. La majorité des États a appuyé les efforts visant à réduire la taille des arsenaux nucléaires. L’Union européenne a salué les réductions du nombre des armes stratégiques et non stratégiques nucléaires et de leurs vecteurs effectuées depuis la fin de la guerre froide. Elle a appelé aussi les États dotés d’armes non stratégiques de les inclure dans le processus de désarmement. La Chine a encouragé la complète interdiction et la totale destruction des armes nucléaires, déclarant qu’elle avait fait preuve de la plus grande modération dans la taille et la constitution de son arsenal nucléaire. La République de Corée a salué les progrès réalisés au cours des dernières décennies, par les États dotés d’armes nucléaires dans la réduction de leurs arsenaux nucléaires et les a encouragés à faire preuve de plus de dynamisme et de transparence dans leurs futures réductions. La Fédération de 21 Voir « Rapport de l’ambassadeur Gerald E. Shanon (Canada) sur les consultations concernant l’arrangement le plus approprié pour négocier un traité interdisant la production de matières fissiles pour des armes nucléaires ou d’autres dispositifs explosifs nucléaires ». 268 Mécanisme visant à assurer le désarmement Russie a renouvelé son engagement envers une totale élimination des armes nucléaires et noté que, depuis 1991, le nombre total d’armes nucléaires stratégiques stockées avaient été réduit d’un cinquième, et les armes non stratégiques d’un quart. Mesures de confiance dans le domaine des armes classiques À ce sujet, de nombreux États ont souligné l’importance d’initiatives tendant à encourager la sécurité régionale et internationale et à faire progresser le désarmement. Plus spécialement, certaines délégations ont insisté sur le rôle des mesures de confiance dans la création d’un climat de sécurité et de coopération. L’Union européenne a mis en relief l’importance de l’ouverture et de la prévisibilité, et a approuvé le recours aux régimes de vérification afin d’assurer la fiabilité de l’information. Certains États ont noté que les mesures de confiance étaient nécessaires pour établir des environnements sûrs en fonction des régions. À cet égard, les États membres du Mouvement des pays non alignés ont indiqué combien il était indispensable d’appliquer les directives relatives aux mesures de confiance qui conviennent à tous les États, tout en tenant compte des conditions propres à chaque région. De même, la Chine a suggéré que les mesures de confiance soient élaborées progressivement et ajustées aux besoin d’une région et/ou d’une situation donnée. Se fondant sur le Document de Vienne 1999 des négociations sur les mesures de confiance et de sécurité, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), le Bélarus a souligné qu’il importait de mettre au point et d’élaborer bilatéralement de nouvelles mesures de confiance22. La République de Corée a déclaré qu’il fallait donner suite à la proposition du Secrétaire général d’élargir le domaine du Registre des armes classiques de manière à y inclure les transferts internationaux d’armes légères23. De nombreuses délégations, y compris celles des États membres du Mouvement des pays non alignés, et l’Union européenne, ont recommandé que le document de travail du Président de 2003, traitant 22 Voir http://www.osce.org/documents/fsc/1999/11/4265_en.pdf (consulté à la date du 28 juin 2007). 23 Voir le rapport du Secrétaire général sur les armes légères, S/2006/109, par. 64. 269 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 de mesures de confiance réalistes dans le domaine des armes classiques, serve de base aux débats sur les mesures de confiance24. La Suisse a abondé dans le même sens tout en ajoutant que le document de travail devait être mis à jour pour tenir compte de propositions et initiatives plus récentes. Amélioration de l’efficacité des méthodes de travail de la Commission Les États Membres se sont en général réjouis à la perspective d’entamer des débats en séance plénière sur la manière d’améliorer les travaux de la Commission et beaucoup ont reconnu la valeur unique de son rôle. Plusieurs États ont insisté sur la nécessité de renforcer le rôle de la Commission. Les États membres du Mouvement des pays non alignés ont fait observer que l’amélioration des méthodes de travail de la Commission allait de pair avec la revitalisation d’ensemble de l’Assemblée générale. La Suisse a exprimé le souhait que la Commission se prévale de son caractère purement délibérant pour donner à ses débats plus de souplesse dans le fond et dans la forme. Durant les concertations en séance plénière, certaines délégations ont analysé un certain nombre de propositions concernant le fond et le volume des points de l’ordre du jour, le cycle de programmation triennal, la question du consensus, la participation d’experts dans les débats et la communication entre la Commission et d’autres organes compétents en matière de désarmement. Des entretiens ont également porté sur la capacité de la Commission à prendre des décisions sur ses propres méthodes de travail. Les États-Unis ont recommandé d’envisager un mandat d’un an avec un seul point à l’ordre du jour. L’idée d’un mandat d’un ou deux ans a également été appuyée par la République de Corée, et le Japon a été d’avis qu’un court mandat serait mieux adapté aux vicissitudes des conditions de sécurité. Toutefois certains pays non alignés ont réfuté la proposition. La Jordanie a indiqué qu’il fallait maintenir un équilibre entre le désarmement et la non-prolifération, tandis que l’Indonésie a précisé qu’il était trop tôt pour juger des méthodes de travail qui n’avaient été suivies que durant une session. L’Union européenne a proposé que les points de l’ordre du jour ne soient retenus qu’en fonction de leur pertinence par rapport à l’en24 Voir le rapport de la Commission du désarmement pour 2003, pièce jointe, Supplément n° 42 (A/58/42). 270 Mécanisme visant à assurer le désarmement vironnement international en matière de sécurité. Plusieurs États ont fait observer avec préoccupation qu’une telle formulation risquait de limiter certains thèmes possibles dans l’intérêt de certains États Membres. La Jordanie, par exemple, a fait valoir que les débats sur les nouvelles préoccupations causées par la sécurité ne devaient pas faire oublier les anciennes. Plusieurs États, en particulier des pays non alignés, ont été favo rables à la participation, dans les délibérations de la Commission, d’experts externes, provenant notamment d’organisations non gouvernementales. Cette proposition n’a cependant pas été avalisée par la France, l’Inde et les États-Unis. En outre, la Russie et l’Uruguay ont soulevé la question des incidences financières attachées à cette participation. Bien que les États Membres ne soient pas parvenus à se mettre d’accord sur toutes les propositions ou questions examinées, la Commission s’est prononcée par consensus sur les recommandations suivantes25 : a) Les présidents et vice-présidents de la Commission et de ses organes subsidiaires seront élus à la session d’organisation de la Commission, si possible au moins trois mois avant le début de la session de fond; b) Les États Membres seront invités, lors des séances d’organisation, à adopter, le plus tôt possible, le projet d’ordre du jour de la session de fond de la Commission; c) Les États Membres seront invités à présenter leurs documents de travail respectifs à la Commission, le plus tôt possible avant le début de la session de fond; d) La Commission s’efforcera de faciliter le dialogue avec d’autres organes du mécanisme des Nations Unies pour le désarmement; e) La Commission sera encouragée à inviter, selon qu’il con viendra, des experts en désarmement, notamment ceux de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement, à participer aux débats lors de ses séances plénières; f) Le Secrétariat sera prié de parfaire la rubrique Commission du désarmement sur le site Web de l’ONU afin de faire mieux connaître les travaux de la Commission et d’ actualiser les informations fournies à ce sujet. 25 Op. cit., note de bas de page 19. 271 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Durant la dernière séance plénière, la Commission a adopté les rapports de ses organes subsidiaires. Dans le rapport du Groupe de travail I on peut lire que plusieurs délégations ont émis des réserves quant à certaines questions figurant dans les documents du Président26, qui avec les documents de travail et les documents de séance fournis par les États Membres seront transmis à la session de 2007. Le Groupe de travail II a indiqué qu’il voulait examiner le document du Président27 en même temps que les vues et propositions correspondantes, qui pourraient éventuellement servir de base aux travaux de la prochaine session de travail. Conseil consultatif pour les questions de désarmement Le Conseil consultatif pour les questions de désarmement a tenu ses quarante-sixième et quarante-septième sessions du 8 au 10 février à New York et du 21 au 23 juin à Genève respectivement, sous la présidence de U. Joy Ogwu (Nigéria) [la liste des membres du Conseil est donnée à la page 282]. Le Secrétaire général a présenté à l’Assemblée générale, le 29 août, un rapport sur les travaux du Conseil consultatif en 200628. Durant ses délibérations au cours de ces deux sessions, le Conseil a examiné les questions ci-après : a) examen de la situation dans le domaine du désarmement à la lumière des décisions prises au Sommet mondial; b) mesures visant à prévenir la prolifération de systèmes d’armement au profit d’agents non étatiques; c) voie à suivre dans l’édification d’un système de sécurité internationale; et d) consolidation et poursuite de l’élaboration de normes internationales relatives aux armes légères et de petit calibre. Les membres du Conseil se sont dits troublés par l’absence de progrès dans le domaine du désarmement multilatéral, et déçus de ce que les questions du désarmement nucléaire et de la non-prolifération n’aient pas été abordées dans le document final du Sommet mondial 26 Voir « Recommandations en vue de réaliser le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes nucléaires : Document de travail présenté par le Président », A/CN.10/2006/WG/I/WP.4 et Rev.1, A/CN.10/2006/WG.1/CRP.1 et Rev.1. 27 Voir « Mesures pratiques de renforcement de la confiance dans le domaine des armes classiques », A/CN.10/2006/WG.II/CRP.1 et Rev.1 et 2. 28 Voir le rapport du Secrétaire général sur les travaux du Conseil consultatif pour les questions de désarmement, 29 août 2006, A/61/297. 272 Mécanisme visant à assurer le désarmement de 200529. Analysant les causes de cette impasse, le Conseil a noté la dimension politique des différences conceptuelles entre lutte antiprolifération, non-prolifération, désarmement et limitation des armements (et dans une certaine mesure lutte antiterroriste). S’agissant de la question nucléaire iranienne le Conseil s’est dit inquiet de l’évolution de la situation et de ses retombées et a fait valoir que la question appelait un examen attentif en raison non seulement de ses répercussions immédiates mais aussi de ses conséquences à plus long terme pour le régime global de non-prolifération. Parmi ses recommandations, le Conseil a suggéré de prendre des mesures supplémentaires pour relancer les questions prioritaires telles que l’utilisation d’armes de destruction massive à des fins terroristes, la promotion de l’universalité des régimes des traités portant sur les armes de destruction massive, et l’ouverture rapide des travaux de la Commission du désarmement. Le Conseil a plaidé pour la poursuite des efforts de désarmement et de non-prolifération selon des arrangements de complémentarité, et a souligné qu’il fallait adopter une démarche équilibrée pour tenir compte des préoccupations de tous les États en matière de sécurité. En vue de dissuader tout pays de se retirer du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), il a proposé que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) soit dotée des moyens de réagir de manière décisive en cas de non-respect. Se penchant sur les mesures propres à prévenir la prolifération des systèmes d’armements accessibles aux acteurs non étatiques, le Conseil a noté que les armes classiques avaient la préférence des terroristes, en particulier les systèmes portables de défense aérienne (MANPADS), les missiles de courte portée, les grenades propulsées par fusées, les missiles antichar, les mortiers, les armes à feu et les fusils d’assaut. Le Conseil a en outre constaté que toutes ces armes étaient disponibles au marché noir ou qu’elles pouvaient être illégalement acquises ou volées dans certains pays. Pour empêcher les acteurs non étatiques ou les groupes de terroristes de se procurer des armes ou limiter leurs possibilités d’approvisionnement, le Conseil a insisté sur les efforts visant à tarir leurs ressources financières. Enfin, il a estimé que la résolution 1540 (2004) était une bonne base pour le traitement de la question, mais qu’il serait souhaitable d’en élargir la portée dans toute la mesure du possible et d’associer le secteur privé à ces démarches. Le Conseil a également recommandé de réorienter les cadres et infrastructures civils dans un sens qui permette de renforcer et de perfectionner les instruments susceptibles d’éliminer les 29 Op. cit., note de bas de page 2. 273 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sources d’approvisionnement en armes des terroristes. On pourrait recourir à des outils tels que la législation nationale en matière de contrôle des exportations, des mesures destinées à garantir l’application des lois, les contrôles aux frontières, les échanges d’information et les activités de renseignement relatifs aux personnes, ainsi qu’une meilleure comptabilisation et un renforcement de la sécurité physique des installations de stockage d’armements. Le Conseil a également souhaité que les dispositions de la résolution 1373 (200130) du Conseil de sécurité ayant force obligatoire et touchant à l’élimination de l’approvisionnement en armes des terroristes, s’appliquent strictement à tous les États. Au cours de ses délibérations sur la mise en place d’un système international de sécurité, le Conseil a reconnu qu’il était de plus en plus nécessaire que l’Organisation des Nations Unies s’adapte aux différents aspects du système international de sécurité en évolution constante. Les situations les plus menaçantes pour la sécurité touchaient entre autres à des questions sociales, politiques, religieuses, ethniques et/ou linguistiques, les activités terroristes, les flux de réfugiés et les conflits autour de l’accès aux ressources naturelles. Le Conseil était convenu qu’il fallait continuer de donner la primauté aux instruments négociés à l’échelle multilatérale et que la réforme de l’Organisation et celle du Conseil de sécurité étaient nécessaires si l’on voulait que les deux institutions deviennent efficaces, plus responsables et représentatives. Le Conseil a estimé aussi qu’il fallait définir des priorités claires en matière de non-prolifération et de lutte antiterroriste, et qu’il fallait que l’ONU tienne pleinement compte de ces nouveaux changements, même s’ils ne relevaient pas de son domaine de compétences habituel. La nette tendance qui se dessine en faveur d’arrangements ponctuels pour la gestion des crises a été considérée comme une évolution positive ainsi qu’en témoignent par exemple les pourparlers à six sur la question nucléaire de la République populaire démocratique de Corée. Un recours accru aux organisations régionales était donc à recommander pour la résolution des crises et il fallait davantage explorer leurs possibilités de coopération avec les Nations Unies. S’agissant de rendre le système multilatéral plus efficace, le Conseil a fait valoir qu’il faudrait intégrer davantage les activités de plus vaste portée en faveur de la non-prolifération qui sont compatibles avec la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité. Le Conseil a finalement préconisé un redoublement d’efforts et 30 Voir S/RES/1373 adoptée par le Conseil de sécurité à sa 4385e séance, le 28 septembre 2001. 274 Mécanisme visant à assurer le désarmement que les jeunes générations, celles du XXIe siècle s’intéressent davantage aux questions de désarmement. Abordant la question de la consolidation et de l’élaboration de normes internationales relatives aux armes légères et de petit calibre, le Conseil s’est concentré sur le fait avéré que de nombreux protagonistes du commerce illicite des armes légères et portatives étaient des pays en développement, petits et moyens, victimes de la pauvreté, de l’analphabétisme, de maladies et d’une mauvaise gouvernance. Il était particulièrement important de reconnaître les relations qui existaient entre le commerce illicite et l’éventail de problèmes politiques, économiques et sociaux. La communauté internationale était en principe mieux à même de remédier à cette situation. Il a été suggéré que la solution la plus efficace serait de créer un « cordon sanitaire » autour des zones sensibles, afin d’empêcher les mouvements d’armes dans les régions concernées. Le Conseil a préconisé l’adoption de législations régionales relatives au courtage des armes afin d’empêcher les trafiquants de passer en contrebande des armes dans des pays voisins ayant une législation plus laxiste. Il a en outre recommandé que les pays donateurs et les institutions internationales aident les pays qui ne disposent pas des ressources nécessaires à appliquer leurs lois relatives au trafic des armes légères. À ses quarante-sixième et quarante-septième sessions, le Conseil a entendu un exposé de la Directrice du Conseil d’administration de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) sur l’exécution du budget-programme de l’Institut pour 2006. Les membres du Conseil ont appuyé sans réserve les travaux de l’UNIDIR et ont déploré les possibilités de réduction de ses activités. Le Conseil a officiellement adopté le budget-programme de l’UNIDIR pour 2006, et examiné le projet de budget programme pour 2007. Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique Bien que l’année 2006 ait marqué le vingtième anniversaire du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique, son programme de travail a continué d’être entravé par les difficultés financières. Pour remédier à la situation, le Département des affaires de désarmement a entrepris des activités d’appels de fonds et de sensibilisation des donateurs afin que le Centre puisse continuer de fonctionner. En janvier, le Conseil exécutif de l’Union africaine a lancé un appel aux États Membres pour qu’ils versent des contributions vo275 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 lontaires afin que le Centre reste opérationnel, sous réserve de recommandations de la Commission et de l’adoption d’un décision par les organes directeurs de l’Union africaine31. Centre régional des Nations Unies pour la paix et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes Au cours de l’année, le Centre régional a continué de renforcer ses capacités avec la nomination d’un Directeur adjoint chargé de s’occuper de la programmation et de la gestion, et le recrutement d’un spécialiste du désarmement. Avec le même objectif, le Centre a créé un Bureau du Directeur auquel étaient affectés un assistant spécial et un spécialiste en matière de collecte de fonds. Avec l’intervention du Département des affaires économiques et sociales (DAES) quatre postes d’expert associé ont été ajoutés. Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique Toute l’année durant, les consultations se sont poursuivies avec le Gouvernement népalais sur le transfert du Centre et, en novembre, elles ont abouti à la transmission aux Autorités népalaises d’un accord avec le pays hôte [OMP] et du mémorandum d’accord s’y rapportant. Le Département des affaires de désarmement s’est spécialement employé à trouver le moyen d’assurer le bon fonctionnement du Centre en se concentrant sur l’efficacité et le rendement, et en tenant compte des demandes et des besoins de cette région dans le contexte actuel. Assemblée générale, 2006 Quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement 61/60. Convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement. Le 23 octobre, l’Indonésie a présenté le projet de résolution au nom des États Mem31 Voir le rapport du Secrétaire général sur le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique, 12 juillet 2006, A/61/137. Voir aussi EX.CL/243 (VIII) Add.7, disponible sur http://www.africaunion.org.roor/AU/Documents/Decisions/com/AU6th_ord_Council_Decisions_jan2006_Khartoum/pdf (consulté à la date du 28 juin 2007). 276 Mécanisme visant à assurer le désarmement bres de l’Organisation des Nations Unies qui sont membres du Mouvement des pays non alignés. La Première Commission l’a adopté le 30 octobre par 166 voix contre une avec une abstention, et le 6 dé cembre par l’Assemblée générale par 175 voix contre une sans ab stention). Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 414 et 530 respectivement. La résolution a décidé de constituer un groupe de travail à composition non limitée, qui œuvrera sur la base du consensus, pour examiner les objectifs de l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement; elle a prié le Groupe de travail à composition non limitée de tenir une session d’organisation pour fixer les dates de ses sessions de fond en 2007 et de présenter un rapport sur ses travaux avant la fin de la soixante et unième session de l’Assemblée générale. Première Commission. Avant le vote, la Finlande, prenant la parole au non de l’Union européenne, s’est déclarée favorable au projet de résolution dont l’objectif est d’appeler l’attention de la communauté internationale sur la maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération. La Suisse s’est également déclarée favorable au projet de résolution. Également en faveur du projet, l’Indonésie, au nom du Mouvement des pays non alignés, a estimé que les sessions de fond du Groupe de travail à composition non limitée étaient l’instance appropriée pour préparer une quatrième session extraordinaire consacrée au désarmement, donnant à chaque État Membre l’occasion de contribuer aux objectifs communs et de partager la responsabilité du maintien de la paix et de la sécurité internationale. Les pays non alignés ont rappelé qu’ils étaient prêts à collaborer constructivement avec tous les États Membres afin de tirer pleinement parti des prochaines sessions du Groupe de travail. Proclamation d’une quatrième décennie du désarmement 61/67. Proclamation d’une quatrième décennie du désarmement. Le 18 octobre, la Sierra Leone a présenté le projet de résolution, expliquant que l’idée d’une décennie du désarmement n’était pas nouvelle mais que, vu les piètres résultats obtenus en matière de limitation des armements, le désarmement et de non-prolifération ces dernières années, elle devait être considérée comme une priorité de la communauté internationale. La Première Commission a adopté le projet de résolution révisé le 30 octobre par 116 voix contre une avec 51 abstentions, et l’Assemblée générale le 6 décembre par 123 voix 277 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 contre une avec 52 abstentions. Le texte de la résolution et la répartition des voix figurent aux pages 425 et 536 respectivement. La résolution a rappelé les précédentes résolutions sur la maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération, et a noté qu’il était plus que jamais urgent de faire sortir les négociations multilatérales de l’impasse et de remettre le désarmement au premier rang des préoccupations de la communauté internationale32. Elle a en outre chargé la Commission du désarmement, à sa session de fond de 2009, d’élaborer les éléments d’un projet de déclaration faisant des années 2010 la quatrième Décennie du désarmement et de présenter ces éléments pour examen à l’Assemblée générale à sa soixante-quatrième session. Première Commission. Avant le vote, la Finlande a pris la parole au nom de l’Union européenne pour expliquer sa décision de s’abstenir. Elle a souligné que l’Union européenne était un ferme partisan de mesures multilatérales efficaces dans le domaine de la maîtrise des armements, de la non-prolifération et du désarmement, et a déclaré que la mise en place d’une communauté internationale plus forte, d’institutions internationales efficaces et d’un ordre international fondé sur des règles devait se réaliser par l’intermédiaire du mécanisme mondial de désarmement. Elle a réaffirmé que l’Union européenne avait rappelé qu’il fallait renforcer l’ONU et lui donner les moyens d’assumer sa responsabilité, et qu’elle attachait une grande importance à la revitalisation de la Première Commission, sans toutefois être convaincue de l’avantage qu’il y aurait à établir, au cours de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale, l’ordre du jour de la session de 2009 de la Commission. Cuba a déclaré qu’il appuierait le projet de résolution parce qu’il pourrait avoir une influence positive sur la mobilisation des efforts internationaux visant à sortir de l’impasse actuelle et à avancer vers les objectifs de désarmement de même que dans la promotion du multilatéralisme en tant que principe de base des négociations sur le désarmement et la non-prolifération sous tous leurs aspects. Après le vote, la Suisse a expliqué les raisons de son abstention. Elle a souligné qu’elle était consciente des difficultés auxquelles se heurtaient les instances internationales de négociation en matière de limitation des armements et de désarmement, mais elle a fait valoir que la stagnation tenait plutôt au manque de volonté des États de négocier et pas nécessairement aux structures existantes. De plus, la 32 Op. 278 cit., note de bas de page 1. Mécanisme visant à assurer le désarmement Suisse a estimé que la résolution allait à l’encontre des objectifs qui avaient été fixés s’agissant de revitaliser la Première Commission. Le Département des affaires de désarmement et ses centres régionaux 61/90. Centres régionaux des Nations Unies pour la paix et le désarmement. Le 23 octobre, l’Indonésie a présenté le projet de résolution au nom des États Membres de l’Organisation des Nations Unies qui sont membres du Groupe des pays non alignés (la liste des auteurs figure à la page 517). La Première Commission l’a adopté le 25 octobre sans mise aux voix et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 464. La résolution a engagé les États Membres de chaque région et ceux qui étaient en mesure de le faire, ainsi que les organisations gouvernementales et non gouvernementales et les fondations internationales, à apporter des contributions volontaires aux centres régionaux situés dans leur région afin de renforcer leurs activités et leurs initiatives; et a prié le Secrétaire général de fournir, dans la limite des ressources existantes, tout l’appui nécessaire aux centres régionaux pour leur permettre d’exécuter leurs programmes d’activités. 61/92. Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes. Le 23 octobre, l’Équateur a présenté le projet de résolution au nom des membres du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes. La Première Commission l’a adopté le 25 octobre sans le mettre au voix et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 467. La résolution a invité tous les États de la région à continuer de s’associer aux activités du Centre régional, en participant à l’élaboration de son programme d’activité et en utilisant davantage et mieux les moyens dont il dispose pour aider à résoudre les difficultés que la communauté internationale éprouve actuellement à réaliser les objectifs énoncés dans la Charte des Nations Unies en matière de paix, de désarmement et de développement. 61/93. Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique. Le Nigéria a présenté les projet de résolution le 23 octobre. La Première Commission l’a adopté le 27 octobre sans le mettre aux voix et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 469. 279 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 La résolution a noté que l’année 2006 avait marqué le vingtième anniversaire de la création, à Lomé, du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique; et a pris acte avec satisfaction de la mise en place du Mécanisme consultatif pour la réorganisation du Centre régional dont la vocation est de répondre aux demandes et aux besoins de l’Afrique dans les domaines de la paix et du désarmement dans le but de recenser les mesures concrètes qui pourraient contribuer sa revitalisation. 61/94. Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Asie et dans le Pacifique. Le 23 octobre, le Népal a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure page 519). La Première Commission l’a adopté le 27 octobre sans le mettre aux voix, et l’Assemblée générale, le 6 décembre. Le texte de la résolution figure page 471. La résolution a prié instamment le Secrétaire général de veiller à ce que le Centre régional opère effectivement à Katmandou dans les six mois qui suivront la signature de l’accord avec le pays hôte et à ce qu’il fonctionne efficacement. Commission du désarmement 61/98. Rapport de la Commission du désarmement. Le 23 octobre, la République de Corée a présenté le projet de résolution. La Première Commission l’a adopté le 25 octobre sans le mettre aux voix, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 479. La résolution a décidé d’adopter cette année des mesures supplémentaires visant à améliorer l’efficacité de ses méthodes de travail, à savoir : élire le plus tôt possible les présidents, vice-présidents et ses organes subsidiaires; adopter le projet d’ordre du jour; inviter les États Membres à présenter leurs documents de travail respectifs à la Commission; renforcer le dialogue avec d’autres organes du mécanisme des Nations Unies pour le désarmement; inviter des experts en désarmement à participer aux débats lors de ses séances plénières; et améliorer le site Web de la Commission. Un nouveau paragraphe a recommandé que la Commission continue d’examiner à sa session de fond de 2007 des recommandations en vue de réaliser le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes nucléaires, et des mesures de confiance concrètes dans le domaine des armes classiques. 280 Mécanisme visant à assurer le désarmement Première Commission. Avant le vote, les États-Unis ont annoncé qu’ils ne participeraient pas au vote. Conférence du désarmement 61/99. Rapport de la Conférence du désarmement. Le 23 octobre, la Slovaquie a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 520). La Première Commission a adopté le projet de résolution le 25 octobre sans le mettre aux voix, et l’Assemblée générale le 6 décembre (le texte du projet de résolution figure à la page 481). La résolution a prié tous les États Membres de la Conférence de coopérer avec le Président en exercice et ses successeurs dans les efforts qu’ils font pour faciliter un prompt commencement des travaux de fond à la session de 2007; elle a prié le Secrétaire général de continuer à veiller à ce que la Conférence dispose des services d’appui administratif et technique et de conférence appropriés, et prié la Conférence de lui présenter, à sa soixante-deuxième session, un rapport sur ses travaux. Première Commission. Avant de se joindre au consensus, la Turquie a déclaré qu’elle continuait de considérer que la question de l’élargissement de la composition de la Conférence n’était pas une priorité à ce stade et devait être traitée au cas par cas, en tenant dûment compte du rôle joué par les candidats dans l’instauration de la paix et de la sécurité internationales. Conclusion Dans son rapport concernant l’effort de réforme réalisé à l’échelle du système, présenté en mars à l’Assemblée générale, le Secrétaire général, après les avoir analysés, a formulé des recommandations sur les mandats donnés par l’Assemblée générale pour mettre en œuvre les travaux, activités et projets, notamment dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. Malgré d’intenses consultations sur de nombreux sujets et les solutions préconisées, l’Assemblée générale n’était pas encore parvenue, à la fin de l’année, à trouver un accord sur la manière de donner suite à l’examen des mandats. Bien qu’à la Conférence du désarmement les États n’aient pu se mettre d’accord sur un programme de travail et n’aient entamé de négociations sur aucun des instruments multilatéraux de désarmement, le fait qu’ils aient tenu des débats de fond sur un certain nombre de 281 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 questions urgentes, notamment l’arrêt de la production de matières fissiles, et la prévention d’une course aux armements dans l’espace, a été accueilli comme une manière de cristalliser les points de convergence et d’ouvrir la voie à de nouveaux efforts en 2007. Il y a eu lieu de saluer en outre les résultats positifs obtenus par les États Membres à la Commission du désarmement qui sont parvenus à se mettre d’accord sur un programme de fond, permettant ainsi d’amorcer le débat sur le désarmement nucléaire, la non-prolifération et les armes classiques; les progrès accomplis dans la recherche des moyens d’améliorer les méthodes de travail de la commission ont été un autre sujet de satisfaction. Considérant que c’était la première année d’un cycle triennal d’examen des questions de fond, il était réaliste d’espérer que les délibérations de fond se poursuivraient au cours de la session de 2007. Par ailleurs, alors qu’elle se proposait d’attirer davantage l’attention au niveau mondial sur la promotion du désarmement et sur les efforts de l’Organisation des Nations Unies en faveur d’une réglementation des armements, l’Assemblée générale a mis en œuvre un processus à long terme et demandé à la Commission de préparer à sa session de 2009 les éléments d’un projet de déclaration faisant des années 2010 la quatrième décennie des Nations Unies consacrée au désarmement, et de les lui présenter à sa soixante-quatrième session. Annexe I Membres du Conseil consultatif pour les questions de désarmement, 2006 U. Joy Ogwu (Président), Directeur général de l’Institut nigérian d’affaires internationales, Abuja Christiane Isabelle Agboton Johnson, Présidente du Mouvement contre les armes légères en Afrique de l’Ouest, Dakar Anatoly I. Antonov, ambassadeur, Directeur du Département de la sécurité et du désarmement, Ministère des affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou Elisabet Borsiin Bonnier, Représentante permanente de la Suède auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Genève, Philippe Carré, Directeur des affaires stratégiques, de la sécurité et du désarmement, Ministère des affaires étrangères de la France, Paris Perla Carvalho Soto, ambassadrice du Mexique en Uruguay, Montevideo 282 Mécanisme visant à assurer le désarmement Michael Clarke, Directeur de l’International Policy Institute, School of Social Science and Public Policy, King’s College London, Londres Gelson Fonseca, Jr., consul général du Brésil à Madrid Hasmy Agam, ambassadeur itinérant, Ministère des affaires étrangères de la Malaisie, Putrajaya (Malaisie) Carolina Hernandez, Présidente fondatrice et Présidente en exercice du Conseil d’administration de l’Institut d’études stratégiques et de développement, Inc., Quezon City Jeremy Issacharoff, chef adjoint de mission, ambassade d’Israël aux États-Unis, Washington, D.C. Mahmoud Karem, ambassadeur d’Égypte en Belgique et au Luxembourg, Représentant permanent auprès de l’Union européenne, Bruxelles Ho-Jin Lee, ambassadeur itinérant, Ministère des affaires étrangères et du commerce, Séoul Jayant Prasad, Représentant permanent de l’Inde auprès de la Conférence du désarmement, Genève Stephen G. Rademaker, conseiller politique aux affaires de sécurité nationale, et Conseiller principal de William Frist, chef de la majorité au Sénat des États-Unis, Washington, D.C. Adam Daniel Rotfeld, Président du Comité consultatif international, Institut polonais des affaires internationales, Varsovie Kongit Sinegiorgis, Chancellerie, ambassade d’Éthiopie, Vienne Zhang Yan, ambassadeur, Directeur général du Département de la limitation des armements, Ministère chinois des affaires étrangères, Beijing Patricia Lewis (membre de droit), Directrice de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement, Genève 283 Chapitre VII Études d’experts gouvernementaux, information et recherche menée dans le cadre de l’ONU CHAPITRE VII Études d’experts gouvernementaux, information et recherche menée dans le cadre de l’ONU Études sur le désarmement Études terminées en 2006 Groupe d’experts gouvernementaux sur la tenue du Registre et sur les modifications à y apporter. Par sa résolution 60/226 du 23 décembre 2005, l’Assemblée générale a prié le Secrétaire général d’établir, avec le concours d’un groupe d’experts gouvernementaux qui sera convoqué en 2006, un rapport sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter. Le Groupe d’experts s’est réuni à New York pour trois sessions qui se sont déroulées du 27 février au 3 mars, du 8 au 12 mai, et du 17 au 28 juillet, et a fait de notables progrès sur un certain nombre de questions ayant trait au fonctionnement du Registre et aux modifications qu’il convient d’y apporter. Une analyse des travaux du Groupe d’experts ainsi que la résolution de l’Assemblée générale demandant l’application de leurs recommandations figurent au chapitre III, p. 131 (pour la liste des participants on pourra se reporter à l’annexe I du chapitre III). Études en cours Groupe d’experts gouvernementaux sur le courtage illicite des armes légères et de petit calibre Par sa résolution 60/81 du 8 décembre 20051, l’Assemblée générale a demandé la création d’un Groupe d’experts gouvernementaux sur la base d’une représentation géographique équitable, qui sera chargé d’examiner de nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le 1 Voir « Le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects », A/ RES/60/81 du 11 janvier 2006. 287 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 courtage illicite des armes légères, et de lui présenter à sa soixantedeuxième session, en 2007, le rapport issu de cet examen. Le Groupe a tenu sa première session à Genève du 27 novembre au 1er décembre 2006, tandis que les deuxième et troisième sessions ont eu lieu à New York du 19 au 23 mars 2007 et du 4 au 8 juin respectivement. Des in formations complémentaires sont fournies au chapitre III, p. 122. Groupe d’experts gouvernementaux sur la vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la vérification. En application de la résolution 59/60 du 3 décembre 2004 relative à la vérification sous tous ses aspects, le Secrétaire général a établi un Groupe d’experts gouvernementaux qui ont tenu trois sessions en 2006 (pour les dates se reporter à l’édition de 2005 de l’annuaire sur le désarmement). Le Secrétaire général a été prié de transmettre le rapport du Groupe d’experts à l’Assemblée générale à sa soixante et unième session, pour examen, mais il lui a été impossible de donner suite à cette demande. Le 20 octobre 2006, le Président du Groupe, M. John Barrett (Canada) a été invité à prendre la parole devant la Première Commission pour expliquer la situation concernant le rapport. On trouvera au chapitre V le détail du compte rendu. Pour sa part, l’Assemblée générale a, par sa décision 61/514 du 6 décembre2, encouragé le Groupe à parvenir, dès que possible, à une conclusion concertée. Études dont l’exécution a été demandée en 2006 Groupe d’experts gouvernementaux sur les progrès de l’informatique et de la télématique dans le contexte de la sécurité internationale Par sa résolution 61/54 du 6 décembre (voir appendice V, p. 402) l’Assemblée générale a prié le Secrétaire général, avec l’assistance d’un groupe d’experts gouvernementaux désignés sur la base d’une répartition géographique équitable, qui sera constitué en 2009, de poursuivre l’examen des risques qui se posent ou pourraient se poser dans le domaine de la sécurité de l’information et des mesures de coopération qui pourraient être prises pour y parer, et de lui présenter 2 Le texte de la résolution intitulée « La vérification sous tous ses aspects, y compris le rôle de l’Organisation des Nations Unies dans le domaine de la vérification » figure à l’appendice V, p. 492. 288 Études d'experts gouvernementaux, information et recherche un rapport sur les résultats de ces travaux à sa soixante-cinquième session (en 2010). Des détails complémentaires sur la résolution sont donnés au chapitre V, p. 242. Groupe d’experts gouvernementaux sur les problèmes découlant de l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus Par sa résolution 61/72 du 6 décembre (voir appendice V, p. 433) l’As semblée générale a prié le Secrétaire général de constituer un groupe d’experts gouvernementaux chargé d’étudier de nouveaux moyens de renforcer la coopération sur la question des stocks de munitions classiques en surplus, et de lui transmettre le rapport du groupe d’experts pour examen à sa soixante-troisième session (2008). Des détails complémentaires sur l’analyse de la résolution figurent au chapitre III, page 123. Groupe d’experts gouvernementaux sur l’établissement de normes internationales communes pour l’importation, l’exportation et le transfert d’armes classiques. Par sa résolution 61/89 du 6 décembre (voir appendice V, p. 463), l’Assemblée générale a prié le Secrétaire général de constituer, suivant le principe d’une répartition géographique équitable, un groupe d’experts gouvernementaux pour solliciter les vues des États Membres sur la viabilité, le champ d’application et les paramètres généraux d’un instrument global et juridiquement contraignant établissant des normes internationales communes pour l’importation, l’exportation et le transfert d’armes classiques, et de lui présenter le rapport de ce groupe à sa soixante-troisième session. Des détails complémentaires sur l’analyse de la résolution figurent au chapitre III, p. 156. Éducation en matière de désarmement et de non-prolifération Application des recommandations par les États Membres Par la résolution 59/933 du 3 décembre 2004, le Secrétaire général a été prié d’établir un rapport sur le bilan de l’application des recommandations énoncées dans l’étude de l’Organisation des Nations Unies sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifé3 Voir « Étude de l’Organisation des Nations Unies sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération » A/RES/59/93 du 16 décembre 2004. 289 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 ration en 20024, y compris les projets en cours et les nouvelles possibilités de promouvoir cette éducation5. En annexe au présent chapitre figure un choix de recommandations formulées dans le rapport de 2002 se rapportant aux activités décrites ci-dessous. Canada Le Canada organise des consultations annuelles avec la société civile sur divers sujets, notamment les problèmes nucléaires et les nouveaux mécanismes de non-prolifération, la prolifération des missiles, leur maîtrise et les systèmes de défense antimissile, les armes chimiques et biologiques, les questions de vérification et de respect des normes, le programme de partenariat mondial et la sécurité de l’espace. De plus, aux récents comités préparatoires et à la Conférence d’examen du Traité de non-prolifération nucléaire, les délégations canadiennes comprenaient toutes des représentants de la société civile. Le Canada a aidé financièrement les organisations non gouvernementales à organiser des consultations d’experts de haut niveau, et a appuyé les efforts entrepris par le projet Reaching Critical Will (de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté) pour assurer une large diffusion auprès du public des déclarations nationales et autres documents issus des réunions des organes de désarmement des Nations Unies (Recommandations 1 et 8, voir annexe 1). Japon Par l’intermédiaire de son Ministère des affaires étrangères, le Japon a publié la troisième édition d’un document intitulé La politique du Japon en matière de désarmement, en vue de diffuser des informations sur les efforts qu’il a engagés dans ce domaine. Le Ministère a également mis au point et actualise régulièrement une page Web détaillée offrant des informations sur les activités du Japon dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. Le Centre japonais pour la promotion du désarmement et de la non-prolifération a tenu en mars un séminaire de trois jours au cours duquel des exposés sur diverses questions connexes ont été présentés par des conférenciers du Ministère des affaires étrangères (Recommandations 1, 13 et 31, voir annexe I). 4 Voir le rapport du Secrétaire général intitulé : « Éducation en matière de désarmement et de non-prolifération » A/57/124 du 30 août 2002. 5 Voir le rapport du Secrétaire général intitulé : « Éducation en matière de désarmement et de non-prolifération», A/61/169 du 20 juillet 2006. 290 Études d'experts gouvernementaux, information et recherche Bolivie La Bolivie a bénéficié du Programme de bourses des Nations Unies sur le désarmement, au titre duquel ont été formés des diplomates qui contribuent actuellement au suivi et à l’application de la politique nationale en matière de désarmement et de non-prolifération au Ministère bolivien des relations extérieures et des cultes (Recommandations 1, 21 et 31,voir annexe I). Mexique L’Institut Matias Romero, qui relève du Ministère mexicain des affaires étrangères, a organisé, à l’intention des fonctionnaires de ce ministère, un cours sanctionné par un diplôme, sur le thème du désarmement et de la sécurité internationale. En outre, un programme d’études préliminaire concernant un cours de formation sur la paix, le désarmement et la non-prolifération, destiné tant aux dirigeants qu’aux jeunes, a été préparé à la suite de pourparlers menés dans l’année entre l’Organisme pour l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et aux Caraïbes (OPANAL), et le Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes. Cette initiative pédagogique a été appuyée sans réserve par les États Membres qui participaient à la Session ordinaire du Conseil d’administration d’OPANAL en mai, à Mexico, où il avait été initialement présenté (Recommandation 13, voir annexe I). Suriname Le Suriname a mis sur pied des programmes de formation visant à sensibiliser les intéressés et à promouvoir un esprit favorable au désarmement et à la non-prolifération (Recommandations 14 et 28, voir annexe I). Mise en œuvre des recommandations par la société civile et les organisations non gouvernementales6 Centre d’études sur la non-prolifération Le Forum sur les questions essentielles, programme de dialogue et d’échanges du Centre destiné à l’enseignement secondaire, a tenu 6 Les textes entrant sous cette rubriques se fondent sur les informations reçues mais ne rendent pas compte de toutes les activités menées en 2006 au sujet de l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération. 291 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 en avril une Conférence réunissant élèves et enseignants. Plus de 60 élèves, enseignants et parents d’élèves de cinq lycées de Californie, de deux lycées du Texas et de 10 lycées implantés dans les villes nucléaires de Russie7 ont participé. Cette conférence a été pour les élèves l’aboutissement d’une année de recherches sur les armes nucléaires et la non-prolifération durant laquelle les activités ont porté sur différents thèmes, depuis les aspects scientifiques et environnementaux de l’armement nucléaire jusqu’à ses incidences sociales et culturelles8 (Recommandation 6, voir annexe I). Educators for Social Responsibility, Metropolitan Area Educators for Social Responsibility, Metropolitan Area a coordonné deux rencontres de jeunes à l’échelle d’une ville sur les questions nucléaires, notamment à propos du vingtième anniversaire de l’accident de Tchernobyl, avec projection du film de Maryann De Leo, Tchernobyl Heart (le cœur de Tchernobyl), lauréate de l’Academy Award, et exposition d’œuvres de Paul Fusco, photographe de l’Agence Magnum9 (Recommandation 23, voir annexe I ). Peace Boat En mai, Peace Boat (Bateau de la paix) a encouragé la participation à la campagne de limitation des armements : « Un million de visages10 » par la collecte de photographies et en donnant des explications sur les questions abordées dans les ports où le bateau faisait escale. Durant la Conférence d’examen de l’application du Programme d’action, en 2006, des manifestations et des expositions ont eu lieu à l’ONU sur des questions liées aux armes légères et de petit calibre. 7 Lesnoy, Novouralsk, Ozersk, Penza, Sarov, Seversk, Snezhinsk, Zarechnity, Zelenogorsk et Zheleznogorsk. 8 Voir http://cns.miis.edu (consulté à la date du 27 juin 2007). 9 Le nouveau nom est Morningside Center for Teaching Social Responsibility, voir http://www.esmetro.org (consulté à la date du 2 juin 2007). 10 Depuis 2003, plus d’un million de personnes dans le monde ont apporté leur soutien à un traité juridiquement contraignant sur la réglementation du commerce des armes pour éviter les souffrances causées par les transferts illicites d’armes. En décembre 2006, 153 gouvernements ont voté à l’ONU pour commencer l’élaboration de cet instrument. On trouvera des renseignements complémentaires au chapitre III du présent volume et dans le communiqué de presse du Secrétaire général du 26 juin 2006, SG/SM/10536-DC/3030. 292 Études d'experts gouvernementaux, information et recherche Du 6 au 8 septembre, le Bateau de la Paix a organisé deux ateliers à l’occasion de la cinquante-neuvième Conférence annuelle du Département de l’information pour les organisations non gouvernementales, à New York : « Une tâche inachevée : des partenariats efficaces au service de la sécurité et du développement durable11 » pour réfléchir sur la manière de resserrer la collaboration entre les communautés locales et les institutions mondiales12 (Recommandation 23, voir annexe I). The Institute for Energy and Environmental Research (IEER) L’Institut a commencé à mettre au point des cours axés sur la non-prolifération des armes dans le but de donner aux étudiants les moyens d’intervenir auprès des dirigeants à l’échelon local, régional et national13 (Recommandation 23, voir annexe I). Fédération mondiale des associations pour les Nations Unies (FMANU) Le 2 août, jour de son soixantième anniversaire, la FMANU14 a lancé en ligne un concours mondial d’exposés s’adressant a des étudiants de lycées et d’universités, visant à familiariser le public avec les recommandations émanant de la Commission sur la prolifération des armes de destruction massive (Commission Hans Blix), d’éveiller leur intérêt et de les amener à réfléchir sur la façon dont leurs pays respectifs pourraient le mieux mettre ces recommandations en application tant unilatéralement que dans le cadre de l’ONU. Hans Blix, Président de la FMANU, a été le lauréat d’un concours de ce type organisé sous l’égide de la Fédération en 1950. Le prix qui lui a été remis était un voyage à l’Organisation des Nations Unies, ce qui lui a donné l’idée d’entreprendre des études de droit international, l’amenant à poursuivre une brillante carrière comme Ministre suédois des affaires étrangères, puis Directeur général de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, ensuite comme Directeur exécutif de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations Unies, chargée du programme concernant les armes de destruction 11 Voir http://www.un.org/events. http://www.peaceboat.org/english (consulté à la date du 20 juin 2007). 13 Voir http://www.ieer.org (consulté à la date du 27 juin 2007). 14 Voir http://www.wfuna.org (consulté à la date du 27 juin 2007). 12 Voir 293 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 massive en Iraq, et plus récemment comme Président de la Commission Blix15 (Recommandation 23, voir annexe I). Atomic Mirror Le photographe d’art, Yuy Kosin, ancien cybernéticien de la centrale nucléaire de Tchernobyl, a exposé ses œuvres dans le hall des visiteurs de l’ONU. En avril, à l’occasion de la commémoration offi cielle du vingtième anniversaire de l’accident de Tchernobyl, il a dirigé deux débats dans le cadre de sa visite à l’ONU16 (Recommandation 23, voir annexe I). Mise en œuvre des recommandations par l’Organisation des Nations Unies et les autres organisations internationales Département de l’information Le Groupe du Projet global d’enseignement et d’apprentissage du Département de l’information a continué de collaborer avec le Département des affaires de désarmement sur une initiative visant a créer un volet désarmement sur le site Cyberschoolbus de l’ONU. Tout en portant sur un ensemble de questions relatives au désarmement et à la non-prolifération, il est axé essentiellement sur le désarmement nucléaire et les armes légères et de petit calibre. Le site comporte un double portail; un programme d’études multimédias à l’usage des éducateurs, avec des idées d’activités pouvant intéresser les élèves à ces questions d’un point de vue international et une plate-forme d’accès indépendante pour les élèves qui travaillent seuls17 (Recommandation 18, voir annexe I). Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) Soucieux d’appuyer le maintien et la consolidation de la paix, l’UNIDIR s’emploie à inclure les femmes dans les processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion par des recherches, une formation et une éducation plus poussées afin d’atteindre les ob15 Voir le chapitre I du présent volume pour des renseignements complémentai- res sur la Commission Blix. 16 Voir http://www.atomicmirror.org (consulté à la date du 27 juin 2007). 17 Voir http://www.un.org/cyberschoolbus. 294 Études d'experts gouvernementaux, information et recherche jectifs de la résolution 1325 (200018) du Conseil de sécurité (Recommandation 17, voir annexe I). Des informations complémentaires sur UNIDIR figurent p. 298 du présent chapitre. Université pour la Paix L’Université pour la Paix a mis au point un programme d’éducation à distance « UPEACE GlobalEd » qui offrira via Internet un enseignement dans les principaux domaines y compris le désarmement19 (Recommandations 6,13,14, 21 et 23, voir annexe I). Le Forum de Genève Sur la question des armes biologiques, le Forum de Genève20 a publié un ouvrage d’information qui est un recueil de textes sur la sixième Conférence d’examen pour aider les représentants des gouvernements à participer à la Conférence. La publication contient les documents et les textes de base relatifs au régime des armes biologiques, tels que les documents officiels relatifs à la Convention sur les armes biologiques (CIAB) [y compris les Documents finals des cinq dernières Conférences, des documents émanant de l’ONU et d’autres organisations internationales et régionales; des documents émanant d’arrangements informels (le Groupe de l’Australie, le G8 et Proliferation security Initiative), ainsi que des informations complémentaires provenant d’ONG (Recommandations 6 et 23, voir annexe I). Programme de bourses d’études, de formation et de services consultatifs des Nations Unies en matière de désarmement, 2006 Depuis plus de 25 ans, le Département des affaires de désarmement assure la formation de jeunes diplomates, de pays en développement notamment, dans le cadre de programmes de bourses d’études, de 18 Voir http://www.unidir.org. Voir http://www.upeace.org. 20 Le Forum de Genève est une initiative conjointe du Bureau Quaker de l’Office des Nations Unies à Genève (QUNO), de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) et du Programme d’études stratégiques et de sécurité internationales (PESI) de l’Institut des Hautes Études internationales. Les informations sur les publications sont disponibles sur http://www.geneva-forum. org (consulté à la date du 27 juin 2007). 19 295 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 formation et de services consultatifs21. Depuis 1979, le Programme a formé 704 fonctionnaires de 155 États Membres dont beaucoup occupaient au sein de leur gouvernement des postes de responsabilité dans le domaine du désarmement. En 2006, des bourses ont été octroyées à des diplomates de 30 États Membres22. Le programme d’études a été divisé en trois parties : des activités menées à l’Office des Nations Unies à Genève; des visites à des organisations intergouvernementales compétentes en matière de désarmement, ainsi que des voyages d’études organisés dans les États Membres, à leur invitation, et une session d’étude au Siège de l’Organisation des Nations Unies à New York. Le Programme s’est déroulé du 28 août à Genève au 1er novembre 2006 à New York. Il comprenait des conférences données par des chefs de délégations auprès de la Conférence du désarmement et de la Première Commission; par des présidents de divers organes de désarmement et de limitation des armements; de hauts fonctionnaires de l’ONU, notamment du Département des affaires de désarmement et de l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR); des représentants du Centre pour le contrôle démocratique des forces armées de Genève et du Ministère suisse des affaires étrangères. Les boursiers ont en outre assisté à des séances de la Conférence du désarmement et de la Première Commission. À New York, ils ont pris part à un séminaires consacré aux questions de nonprolifération et de désarmement organisé par le Center for Nonproliferation Studies du Monterey Institute of International Studies, ainsi qu’à des réunions-débats organisées sous l’égide du Département des affaires de désarmement. Les boursiers ont également mené des travaux de recherche et rédigé un mémoire sur des questions au choix, relatives au désarmement, ainsi que sur des questions inscrites à l’ordre du jour de l’Assemblée générale. Dans le cadre de leur programme d’études, les boursiers se sont également rendus à Vienne, où deux visites étaient prévues : à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ainsi qu’à la 21 Le Programme a débuté en 1979 en application d’une décision de l’Assemblée générale adoptée à sa Dixième session extraordinaire en 1978 (résolution S-10/2, par. 108). 22 Argentine, Bangladesh, Bhoutan, Burkina Faso, Chili, Équateur, Égypte, El Salvador, États-Unis d’Amérique, Géorgie, Guinée, Fédération de Russie, Inde, Iran (République islamique d’), Jamahiriya arabe libyenne, Japon, Lettonie, Libéria, Malaisie, Maurice, Mexique, Myanmar, Népal, République arabe syrienne, Sierra Leone, Slovaquie, Sri Lanka, Suisse, Turquie et Zimbabwe. 296 Études d'experts gouvernementaux, information et recherche Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE). Une autre visite était prévue à La Haye auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chi miques (CIAC). Le Gouvernement allemand a accueilli les boursiers à Berlin, où ils ont assisté à des séances d’information et à une réunion-débat organisées par des fonctionnaires de haut rang de la Division du désarmement et de la limitation des armements du Ministère fédéral des affaires étrangères; ils ont eu un entretien avec le chef de la Sous-Commission du désarmement, de la limitation des armements et de la non-prolifération du Bundestag. Ils ont également été invités à une visite guidée de l’usine de conversion Nammo Buck GmbH. À l’invitation du Gouvernement chinois, les participants au programme se sont rendus à Beijing, où ils ont été conviés à une séance d’information et à un table-ronde avec des fonctionnaires de haut rang et des experts du Département de la limitation des armements et du désarmement, des représentants de l’Association chinoise pour la limitation des armements et le désarmement, ainsi que des universitaires spécialistes de la maîtrise des armements. Par ailleurs, les boursiers ont visité les installations de l’Institut chinois de l’énergie atomique, se sont rendus à la Ville interdite et à la Grande Muraille. À l’invitation du Gouvernement japonais, les participants au programme se sont rendus à Tokyo, Nagasaki et Hiroshima. À Tokyo, ils ont suivi une séance d’information donnée par de hauts fonctionnaires du Ministère des affaires étrangères sur la politique de désarmement du Japon et ont terminé la visite avec une session sur le désarmement nucléaire. À Hiroshima et Nagasaki, ils ont visité les musées du mémorial ainsi que des sites commémoratifs des bombardements, ont rencontré des survivants et entendu des exposés sur les séquelles sociales et médicales des bombardements atomiques. À l’issue du Programme, les boursiers se sont vus décerner des certificats au cours d’une cérémonie tenue à New York, qui était présidée par le Sous-Secrétaire général aux affaires de désarmement. À sa soixante et unième session, l’Assemblée générale a examiné le rapport du Secrétaire général intitulé : « Bourses d’études, formation et services consultatifs des Nations Unies dans le domaine du désarmement23 ». Dans ce rapport le Secrétaire général s’est félicité 23 Voir le rapport du Secrétaire général intitulé « Bourses d’études, formation et services consultatifs des Nations Unies dans le domaine du désarmement », A.61/130 du 11 juillet 2006. 297 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 de ce que le Programme ait contribué à renforcer les compétences des États Membres dans le domaine du désarmement, en particulier dans les pays en développement, et qu’il ait grandement contribué à faire prendre davantage conscience de l’importance et des avantages du désarmement tout en faisant mieux comprendre les préoccupations de la communauté internationale dans le domaine du désarmement et de la sécurité. Le Secrétaire général a en outre remercié tous les États Membres et organismes qui ont apporté un soutien au programme au fil des ans et contribué ainsi à son succès. Il a adressé tout particulièrement ses remerciements aux Gouvernements allemand et japonais, qui continuent d’organiser, à l’intention des participants au programme, des visites d’études détaillées et extrêmement instructives, ainsi qu’au Gouvernement chinois, qui a organisé la visite d’études en 2006. L’Assemblée générale a adopté la résolution 61/91 : « Bourses d’études, formation et services consultatifs des Nations Unies dans le domaine du désarmement » examinée ci-après. Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) Par une note à l’Assemblée générale, le Secrétaire général a transmis le rapport du Directeur de l’UNIDIR concernant ses activités menées par l’Institut d’août 2005 à juillet 2006. Le rapport a été examiné et transmis au Secrétaire général par le Conseil consultatif pour les affaires de désarmement en sa qualité de Conseil consultatif de l’Institut durant la session du Conseil d’administration en juin24. L’UNIDIR a continué de se concentrer sur les trois domaines prioritaires du désarmement et de la sécurité mondiale, régionale et humanitaire, englobant toutes les questions de fond allant des armes légères et de petit calibre à la course aux armements dans l’espace. Une liste des publications de l’UNIDIR figure à l’annexe III. Sur la scène mondiale, durant l’année 2006 l’UNIDIR a, entre autres, aidé le Centre de sécurité politique de Genève à tenir une série de consultations intensives sur des questions relatives à la Conférence du désarmement, notamment les matières fissiles, le désarmement nucléaire, l’infrastructure civile et les garanties de sécurité négatives. Il a en outre pris part à la Conférence de Jérusalem sur les mesures internationales efficaces visant à réduire la menace des systèmes portatifs de défense antiaérienne pour l’aviation civile (MANPADS). 24 Voir 2006. 298 la note du Secrétaire général sur l’UNIDIR, A/61/180 du 25 juillet Études d'experts gouvernementaux, information et recherche L’Institut a participé à un colloque parrainé par l’Australie, tenu à Genève, sur la prévention de l’accès non autorisé à ces systèmes, de leur transfert et de leur utilisation illicite. S’agissant de la sécurité régionale, l’Institut a continué d’examiner la possibilité de poursuivre ses travaux sur l’instauration d’une zone exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient, notamment par la tenue d’une conférence sur ce thème en 2007. Le programme de bourses de l’UNIDIR a accueilli à Genève deux stagiaires de la République populaire démocratique de Corée pour suivre un cours d’initiation d’une semaine sur la recherche en matière de désarmement, et si possible pour insuffler de nouvelles idées sur la politique en matière de sécurité dans les régions en proie à des conflits. Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’UNIDIR, le Département des affaires de désarmement et Small Arms Survey ont mené conjointement un projet pour aider les États à s’acquitter plus systématiquement des engagements pris au titre du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Le projet a porté plus spécialement sur l’analyse de l’information contenue dans les rapports nationaux volontairement présentés par les États sur la manière dont ils ont appliqué le programme d’action de 2002 à 200525, et a préconisé une approche régionale de cette analyse. Le projet a relevé les principales tendances, y compris les différences entre régions, les priorités thématiques et les domaines où l’aide devait être accrue. S’agissant de la sécurité humanitaire, le Forum de Genève a organisé un atelier pour aider les États à préparer la première conférence d’examen du Programme d’action sur les armes légères et de petit calibre. L’UNIDIR a aussi participé au Sommet ministériel sur la violence armée et le développement, organisé par le Gouvernement suisse et le PNUD, au cours duquel a été adoptée la Déclaration de Genève sur la violence armée et le développement. Il convient de signaler en outre l’achèvement du projet pilote exécuté conjointement avec la Commission européenne pour mettre au point un ensemble cohérent de politiques sur les restes explosifs de guerre. Le 25 Voir Five years of Implementing the United Nations Programme of Action on Small Arms and Light Weapons: Regional Analysis of National Reports, (Cinq ans d’application du programme d’action des Nations Unies relatif aux armes légères et de petit calibre : analyse régionale des rapports nationaux), Elli Kytömäki et Valerie Yankey-Wayne, UNIDIR, 2006, ISBN n° 92-9045-181-5, ou voir http://www.undir. org.html/en/publications.php. 299 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 projet comprenait la création d’un réseau d’organismes de recherche, et un projet de recherche sur le terrain pour étudier l’impact des munitions à dispersion26. Par ce projet intitulé « European Action on Small Arms and Light Weapons and Explosive remnants of War » (Stratégie pour une action européenne sur les armes légères et les restes explosifs de guerre27), l’UNIDIR se proposait de : fournir à l’Union européenne (UE) un aperçu général des problèmes que suscitent les armes légères et de petit calibre ainsi que les restes explosifs de guerre, et des solutions possibles; appuyer l’analyse des mesures prises; évaluer l’efficacité; et formuler des recommandations fondées sur les faits en vue de futures initiatives européennes. Afin d’aider l’UE à renforcer son assistance extérieure à des pays tiers touchés par le commerce illicite des armes légères et de petit calibre, notamment en Afrique du Nord, l’UNIDIR a entrepris des activités de recherche sur le terrain et de formation en coopération avec les ministères compétents et les organismes chargés de l’application des lois dans six pays du Maghreb28. Assemblée générale, 2006 61/73. Étude de l’Organisation des Nations Unies sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération. Le 12 octobre, le Mexique a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 510). La Première Commission l’a adopté le 25 octobre sans mise aux voix, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 434. La résolution a prié le Secrétaire général d’établir un rapport sur le bilan de l’application des recommandations, et les nouvelles possibilités de promouvoir l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération, et de présenter un rapport à l’Assemblée générale à sa soixante-troisième session; elle a également prié le Secrétaire général d’utiliser autant que faire se peut les moyens électroniques pour 26 Voir Five years of Implementing the United Nations Programme of Action on Small Arms and Light Weapons: Regional Analysis of National Reports, (Cinq ans d’application du programme d’action des Nations Unies relatif aux armes légères et de petit calibre : analyse régionale des rapports nationaux), Elli Kytömäki et Valerie Yankey-Wayne, UNIDIR, 2006, ISBN n° 92-9045-181-5, ou voir http://www.undir. org.html/en/publications.php. 27 Voir European Action on Small Arms and Light Weapons and Explosive remnants of War: Final Report, UNIDIR, 2006, ISBN n° 92-9045-186-6. 28 Algérie, Égypte, Libye, Mauritanie, Maroc et Tunisie. 300 Études d'experts gouvernementaux, information et recherche diffuser, dans le plus grand nombre de langues officielles possible, les informations se rapportant à ce rapport et tous les renseignements que le Département des affaires de désarmement recueille régulièrement concernant l’application des recommandations figurant dans l’étude de l’Organisation des Nations Unies. 61/91. Bourses d’études, formation et services consultatifs des Nations Unies dans le domaine du désarmement. Le 20 octobre, le projet de résolution a été présenté par le Nigéria au nom des auteurs (la liste des auteurs figure page 517). Le texte étant pour l’essentiel identique à celui qui avait été présenté à l’Assemblée générale à sa cinquante-neuvième session la dernière fois qu’il a été examiné, le Nigéria souligne l’importance que revêtait cette résolution pour améliorer les connaissances et les compétences des boursiers afin qu’ils puissent prendre une part active aux négociations et délibérations sur la limitation des armements et le désarmement. La Première Commission a adopté le projet de résolution le 27 octobre sans le mettre aux voix et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure page 465. La résolution a prié le Secrétaire général de continuer, dans les limites des ressources existantes, à exécuter chaque année le programme organisé à Genève et de lui présenter un rapport à ce sujet à sa soixante-troisième session. 61/95. Programme d’information des Nations Unies sur le désarmement. Le 12 octobre, le Mexique a présenté le projet de résolution au nom des auteurs (la liste des auteurs figure à la page 519). La Première Commission l’a adopté le 25 octobre sans mise aux voix, et l’Assemblée générale le 6 décembre. Le texte de la résolution figure à la page 473. La résolution a entre autres loué le lancement de la première version en ligne de l’Annuaire des Nations Unies sur le désarmement, par le Département des affaires de désarmement, et a recommandé que le Programme poursuive ses activités d’information et d’éducation et amène le public à comprendre combien il importe d’appuyer l’action multilatérale dans le domaine de la limitation des armements et du désarmement menée notamment par l’Organisation des Nations Unies et la Conférence du désarmement. Il devrait également continuer de publier l’Annuaire; d’assurer la gestion du site sur le désarmement dans le cadre du site de l’Organisation des Nations Unies; de renforcer l’interaction de l’Organisation des Nations Unies avec le public, en premier lieu avec les organisations non gouvernementales et les instituts de recherche; d’organiser des débats sur des thèmes in301 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 téressant la limitation des armements, le désarmement et la sécurité, en vue d’en améliorer la compréhension et de faciliter les échanges de vues et d’information entre les États Membres et la société civile; elle a prié en outre le Secrétaire général de présenter à l’Assemblée générale à sa soixante-troisième session un rapport portant à la fois sur un bilan de la mise en œuvre au cours des deux années précédentes et sur les activités envisagées pour les deux années suivantes. Annexe I Promotion de l’éducation et de la formation en matière de désarme ment et de non-prolifération : recommandations pratiques29 1. Les États Membres sont encouragés à accorder de l’importance à l’éducation et à la formation en matière de désarmement et de nonprolifération dans le cadre de leurs programmes et de leurs politiques, conformément à leur législation et à leurs pratiques nationales, en tenant compte des tendances actuelles et futures. Ils sont également encouragés à utiliser, à concevoir ou à créer, le cas échéant, des organes publics consultatifs spécialisés dans les pratiques de l’éducation et de la formation en matière de désarmement et de non-prolifération. Les États Membres sont encouragés à partager avec les autres États Membres, les organisations internationales, la société civile et le Département des affaires du désarmement leur expérience dans le domaine de l’éducation et de la formation en matière de désarmement et de non-prolifération. 6. Le Département des affaires de désarmement devrait examiner, réunir et rendre publics et facilement accessibles les divers programmes d’enseignement conçus par les États à l’intention de leurs systèmes éducatifs et universités respectifs, mais aussi à l’intention des filières d’instruction extrascolaires. 8. Les États Membres sont encouragés à faire une place aux parlementaires ou aux conseillers gouvernementaux dans la composition des délégations qu’ils envoient aux réunions de l’ONU consacrées aux questions de désarmement, en tenant compte de la législation et des pratiques nationales. 13. Les États Membres, en coopération avec l’ONU et les organi sations internationales pertinentes, sont encouragés à parrainer la formation, l’octroi de bourses de perfectionnement et la mise en place de programmes de sensibilisation sur une base géographique aussi large que possible à l’intention des chercheurs, des ingénieurs, des scientifiques et d’autres universitaires dans des domaines particulièrement pertinents, 29 Extraits 302 du document A/57/124. Études d'experts gouvernementaux, information et recherche mais non limités aux traités et accords sur les armes de destruction massive et leurs vecteurs. Ils sont aussi encouragés à mettre l’accent sur la formation des fonctionnaires des douanes, des agents au traitement des permis et des agents chargés de l’application de la loi afin de permettre aux États Membres de s’acquitter de leurs obligations internationales dans les domaines relatifs au désarmement et à la non-prolifération. 14. Le Département des affaires de désarmement, en coopération avec l’Université des Nations Unies (UNU) et l’Université pour la paix, devrait être encouragé à mettre sur pied des programmes de formation des enseignants et des formateurs dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération. L’exécution de ces programmes pourrait se faire en coopération avec des organisations internationales telles que l’AIEA, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, et le Comité préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires. 18. Les supports pédagogiques en matière de désarmement et de non-prolifération mis au point par l’ONU, tels que le site Web Cyber schoolbus, devraient également inclure un élément consacré à la façon dont les parents peuvent encourager leurs enfants à respecter les principes de la paix et de la non-violence dans leur comportement quotidien. Les éducateurs, les parents, et la communauté des entreprises devraient concevoir et produire des jouets, des jeux électroniques et des vidéos qui encouragent de telles attitudes. 19. Des bourses de perfectionnement et d’étude devraient être octroyées aux divers publics ciblés, entre autres par le Département des affaires de désarmement (directement ou par l’entremise de ses centres régionaux), l’Université pour la paix, l’IRNUD, le Comité d’ONG pour le désarmement, ou par leur intermédiaire. Un complément important à la formation au désarmement et à la non-prolifération en classe devrait être la formation sur le lieu de travail, qui pourrait être menée sur les sites des organisations internationales, des institutions gouvernementales nationales, des ONG et des centres de recherche. Les possibilités offertes en la matière devraient être multipliées. 21. Le système des Nations Unies et les autres organisations internationales pertinentes sont encouragés à promouvoir l’éducation et la formation en matière de désarmement et de non-prolifération en ayant recours à des techniques telles que l’apprentissage à distance, l’Internet et la vidéoconférence ainsi qu’à des supports efficaces et économiques tels que les CD-ROM, et à apporter un appui financier à ces activités. 23. Les éducateurs devraient envisager d’inclure dans les matériels d’enseignement un éventail complet de méthodes pédagogiques. Outre l’apprentissage à l’aide d’ordinateurs, les programmes-types de l’ONU, les jeux de rôle et de simulation, les vidéos, le cinéma, la danse, 303 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 la chanson, le théâtre, les marionnettes, la poésie, la photographie, l’origami, les arts visuels et l’écriture créative sont autant de méthodes fructueuses. L’accent devrait être mis sur l’apprentissage actif, qui convient à une grande diversité de publics et permet d’aborder de nombreux problèmes liés au désarmement et à la non-prolifération. 27. Les organisations internationales, les organisations régionales et les représentants de la société civile, lorsque c’est approprié, sont encouragés à inclure l’éducation et la formation en matière de désarmement aux programmes qu’ils mettent en place dans les situations d’après conflit. 28. Les États Membres sont encouragés à faire en sorte que leurs écoles militaires incorporent l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération dans leurs programmes d’enseignement. 31. Les États Membres sont encouragés à nommer un coordonnateur de l’éducation et de la formation en matière de désarmement et de non-prolifération et d’informer le Département des affaires de désarmement des mesures prises en application des recommandations formulées dans la présente étude. Annexe II Publications et autres matériels diffusés par le Département des affaires de désarmement et ses centres régionaux en 200630 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement, vol. 30 : 2006 (numéro de vente : F.06.IX.1) [à paraître dans toutes les autres langues officielles] Document hors série n° 10, Verifying Non-Proliferation & Disarmament Agreements Today/Panel Discussion, United Nations, New York, 20 October 2005 (anglais seulement) Document hors série n° 11, United Nations Seminar on Implementing UN Security Council Resolution 1540 in Asia and the Pacific, 12-13 July 2006, Beijing, China, United Nations, New York, October 2006 (anglais seulement) À paraître Document hors série n° 12, United Nations Seminar on Implementing UN Security Council Resolution 1540 in Africa, 9-10 November 2006, Accra, Ghana, United Nations, New York (anglais seulement) 30 Pour une liste complète, voir http://disarmament.un.org/DDA/publications/ index.html. 304 Études d'experts gouvernementaux, information et recherche Document hors série n° 13, United Nations Seminar on Implementing UN Security Council Resolution 1540 in Latin America and the Caribbean, 27-28 November 2006, Lima, Peru, United Nations, New York (anglais seulement) Centre régional des Nations Unies pour la paix, le désarmement et le développement en Amérique latine et dans les Caraïbes Perspectives régionales n° 18, Séminaire régional sur l’application de la résolution 1540 (2004) du Conseil de Sécurité de l’ONU en Amérique latine et dans les Caraïbes (espagnol) Perspectives régionales n° 17, Conférence régionale chargée d’examiner les progrès réalisés dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes pour appliquer le Programme d’action visant à prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères et de petit calibre, sous tous ses aspects (espagnol) Regional Perspectives Training the Trainers Investigative Techniques Course: Phase II: Final Report (anglais seulement) Regional Perspectives nº 14, Training the Trainers Investigative Techniques Course Commercial Trade of and Illicit Trafficking in Firearms Their Parts and Ammunition: Report of the Chair — Summary, 22 November-10 December 2004, Port of Spain, Trinidad and Tobago (anglais seulement) Regional Perspectives nº 13, Training the Trainers Investigative Techniques Course Commercial Trade of and Illicit Trafficking in Firearms Their Parts and Ammunition: Report of the Chair — Summary, 6-24 September 2004, Lima, Peru (anglais seulement) Regional Perspectives nº 12, Training the Trainers Investigative Techniques Course Commercial Trade and Illicit Trafficking in Firearms, Their Parts and Ammunition: Report of the Chair — Summary, 3-21 May 2004, Brasilia, Brazil (anglais seulement) Regional Perspectives nº 11, Commercial Trade of and Illicit Trafficking in Firearms, Their Parts and Ammunition: Report of the Chair — Summary, 8-26 March 2004, Ciudad Colon, Costa Rica (anglais seulement) Perspectives régionales nº 9, Nouvelles stratégies pour renforcer les moyens de lutte contre les armes à feu et limiter leur commerce illicite dans le sud-est du Brésil (portugais) Perspectives régionales n° 2, Colloque régional sur le commerce illicite des armes légères et de petit calibre : préparer l’Amérique latine et les Caraïbes à la réunion de l’ONU en 2001 sur les armes légères et de petit calibre (espagnol) 305 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Dossiers : — Directives générales pour l’élaboration de livres blancs de la défense (espagnol) — Regional Public Security Training Centre (anglais et portugais) Affiches : — Peru Firearms amnesty 2006 (espagnol) — Celebrate Peru: A different 28 July 2006 (espagnol) Brochures : — « Integrated Weapons Management System » (SIGA) [espagnol] — « Peru in the United Nations Security Council: Ad Hoc Conference Report » (espagnol) — « Programme régional d’information sur les armes à feu, les munitions et les explosifs : informations de base pour l’assistance aux États » (anglais et espagnol) — « National Firearms Investigative Techniques Course on the Control, Legal Trade and Prevention of Illicit Firearms Trafficking: Final Report, 21 November-2 December 2005, Ciudad del Este, Paraguay » (espagnol) — « National Firearms Investigative Techniques Course on the Control, Legal Trade and Prevention of Illicit Firearms Trafficking: Final Report, 8-9 August 2006, Foz de Iguazu, Brazil » (portugais) Rapports nationaux : — Rapport national du Guatemala sur la mise en œuvre du Programme d’action de l’ONU (2001-2005) [espagnol] — Rapport national de l’Uruguay sur la mise en œuvre du Programme d’action de l’ONU (2001-2005) [espagnol] — Rapport national du Pérou sur la mise en œuvre du Programme d’action de l’ONU (2005) [espagnol] — Rapport national du Pérou sur l’application de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité de l’ONU (espagnol) 306 Études d'experts gouvernementaux, information et recherche Centre régional pour la paix, le désarmement et le développement en Afrique 31 Régime de transparence et de contrôle des armes légères en Afrique : Rapport : 1er octobre 2003 au 31 décembre 2005 ANNEXE III Publications de l’UNIDIR en 200632 Common Security in Outer Space and International Law, par D. Wolter, janvier 2006, 316 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.0.3. International Assistance for Implementing the Programme of Action to Prevent, Combat and Eradicate the Illicit Trade in SALW in All Its Aspects: Findings of a Global Survey, par K. Maze et S. Parker, Décembre 2006, 84 pages, publication des Nations Unies Thinking Outside the Box in Multilateral Disarmament and Arms Control Negotiations (Pour une approche nouvelle des négociations multilatérales sur le désarmement et la limitation des armements) par J. Borrie et V. Martin Randin (eds), décembre 2006, 270 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.0.16. Enropean Action on Small Arms and Light Weapons and Explosive Remnants of War: Final Report (Stratégie pour une action européenne sur les armes légères et les restes explosifs de guerre), UNIDIR, novembre 2006, 92 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.0.15. Bound to Cooperate: Conflict, Peace and People in Sierra Leone (Né cessité de la coopération : conflit, paix et population en Sierra Leone) par A. Ayissi et R. Poulton (eds), août 2006, 206 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.0.12. Costs of Disarmament: Cost Benefit Analysis of SALW Destruction versus Storage, par M. Turner, Juillet 2006, 42 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.0.13. Disarmament as Humanitarian Action: From Perspective to Practice, par J. Borrie et V. Martin Randin (eds), mai 2006, 178 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.0.9. 31 Pour une liste complète des publications du Centre régional pour la paix, le désarmement et le développement en Afrique, voir http://unrec.org/en publications. 32 Pour une liste complète des publications de l’UNIDIR, voir http://www.unidir.org/html/en/publications.php. 307 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Developing a Mechanism to Prevent Illicit Brokering in Small Arms and Light Weapons: Scope and Implications, en coopération avec Small Arms Survey et le Département des affaires de désarmement, 2006, 218 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.0.17. Five Years of Implementing the United Nations Programme of Action on Small Arms and Light Weapons: Regional Analysis of National Reports, par E. Kytömäki et V. Yankey-Wayne, mai 2006, 272 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.08. From Research to Road Map: Learning from the Arms for Development Initiative in Sierra Leone, par D. Miller, D. Ladouceur et Z. Dugal, mars 2006, 112 pages, Publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.07. Safeguarding Space Security: Prevention of an Arms Race in Outer Space: Conference Report, 21-22 mars 2005. Comparative Analysis of Evaluation Methodologies in Weapon Collection Programmes, S. Koyama, janvier 2006, 68 pages, publication des Nations Unies, numéro de vente : GV.E.06.04. Cluster Munitions in Albania and Lao PDR: The Humanitarian and Socio-Economic Impact, par R. Cave, A. Lawson et A. Sherriff. Septembre 2006, 56 pages, publication des Nations Unies. Forum du désarmement (revue trimestrielle) N° 1 Taking Action on Small Arms N° 2 CTBT : Passing the Test N° 3 Toward a Stronger BTWC N° 4 Cluster Munitions 308 Appendice I État des accords multilatéraux de réglementation des armements et de désarmement APPENDICE I État des accords multilatéraux de réglementation des armements et de désarmement Les informations figurant dans le présent appendice ont été communiquées par les dépositaires des traités ou accords concernés : Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles Accord régissant les activités des États sur la Lune et les autres corps célestes Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction Traité d’interdiction complète des essais nucléaires Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage et de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction Canada et Hongrie Traité sur le régime « Ciel ouvert » France Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires ou de moyens bactériologiques Mexique Traité visant l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes (Traité de Tlatelolco) Pays-Bas Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (Traité FCE) 311 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine Traité sur une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique (Traité de Pelindaba) Organisation des États américains Convention interaméricaine contre la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes Convention interaméricaine sur la transparence de l’acquisition des armes classiques États-Unis d’Amérique, Fédération de Russie et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord Traité interdisant les essais d’armes nucléaires dans l’atmosphère, dans l’espace extra-atmosphérique et sous l’eau Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires Traité interdisant de placer des armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive sur le fond des mers et des océans ainsi que dans leur sous-sol Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction Thaïlande Traité sur une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est (Traité de Bangkok) États-Unis d’Amérique Traité sur l’Antarctique Secrétaire général du secrétariat du Forum Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud (Traité de Rarotonga) Les informations relatives aux traités et accords dont le Secrétaire général n’est pas dépositaire sont données telles qu’elles ont été communiquées par les dépositaires respectifs et n’impliquent aucune prise de position de l’ONU. Le nombre total des parties a été calculé d’après les renseignements communiqués par les dépositaires. 312 État des accords multilatéraux Mesures signalées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2006 On trouvera ci-après la liste des mesures signalées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2006 au sujet des accords multilatéraux de réglementation des armements et de désarmementa. L’adhésion est indiquée par la lettre (a), l’acceptation par la lettre (A), l’approbation par les lettres (AA) et la succession par la lettre (s). En cas de dépositaires multiples, le dépôt peut être effectué auprès d’un ou de plusieurs dépositaires. Les lettres « O », « B », « M », « L », « W » et « K » indiquent le lieu où le dépôt a été effectué : « O » pour Ottawa, « B » pour Budapest, « M » pour Moscou, « L » pour Londres, « W » pour Washington, et « K » pour Kirghizistan. Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques Signé à Genève le 17 juin 1925 Date d’entrée en vigueur : 8 février 1928 Gouvernement dépositaire : France Nouveaux États parties : Néant Nombre d’États parties : 133 Traité sur l’Antarctique Signé à Washington le 1er décembre 1959 Date d’entrée en vigueur : 23 juin 1961 Gouvernement dépositaire : États-Unis d’Amérique Nouveaux États parties : Bélarus Nombre d’États parties : 46 27 décembre (a) Traité interdisant les essais d’armes nucléaires dans l’atmosphère, dans l’espace extra-atmosphérique et sous l’eau Signé à Moscou le 5 août 1963 par les parties originairesb Ouvert à la signature à Londres, Moscou et Washington le 8 août 1963 Date d’entrée en vigueur : 10 octobre 1963 a Le texte des traités conclu jusqu’en 1992 figure dans l’État des accords multilatéraux en matière de désarmement et de contrôle des armements, quatrième édition : 1992, vol. 1 et 2 (publication des Nations Unies, numéro de vente : F.93.IX.11) et pour les années suivantes dans l’État, cinquième édition, 1996 (publication des Nations Unies, numéro de vente : F.97.IX.3). Les textes et l’état des données sont également affichés sur le site Web du Département des affaires de désarmement : www.un.org/Depts/dda. b Les parties originaires sont les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. 313 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Gouvernements dépositaires : États-Unis d’Amérique (W), Fédération de Rus sie (M) et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (L) Nouveaux États parties : Monténégro 3 juin (s) Nombre d’États parties : 125 Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes Ouvert à la signature à Londres, Moscou et Washington le 27 janvier 1967 Date d’entrée en vigueur : 10 octobre 1967 Gouvernements dépositaires : États-Unis d’Amérique (W), Fédération de Rus sie (M), Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (L) Nouveaux États parties : Luxembourg 17 janvier (r) Nombre d’États parties : 98 Traité visant l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et dans les Caraïbes (Traité de Tlatelolco) Ouvert à la signature à Mexico le 14 février 1967 Date d’entrée en vigueur : propre à chaque État Gouvernement dépositaire : Mexique Nouveaux États parties : Néant Nombre d’États parties : 39c Amendement à l’article 7d Nouvelles ratifications : Néant Amendement à l’article 25e Nouvelles ratifications : Néant Amendement aux articles 14, 15, 16, 19 et 20f Nouvelles ratifications : Néant c Y compris les cinq États dotés d’armes nucléaires et les Pays-Bas, qui ont ratifié au moins un des deux Protocoles additionnels. Le traité exerce pleinement ses effets pour tous les États de la région qui l’ont ratifié et ont renoncé aux conditions prévues dans l’article 28. d Amendement adopté par la Conférence générale de l’OPANAL en application de la résolution 267 (E-V) du 3 juillet 1990. e Amendement adopté par la Conférence générale de l’OPANAL en application de la résolution 268 (XII) du 10 mai 1991. f Amendement adopté par la Conférence générale de l’OPANAL en application de la résolution 290 (VII) du 26 août 1992. 314 État des accords multilatéraux Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires Ouvert à la signature à Londres, Moscou et Washington le 1er juillet 1968 Date d’entrée en vigueur : 5 mars 1970 Gouvernements dépositaires : États-Unis d’Amérique (W), Fédération de Rus sie (M) et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (L) Nouveaux États parties : Monténégro 3 juin (s) Nombre d’États parties : 190 Traité interdisant de placer des armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive sur le fond des mers et des océans ainsi que dans leur sous-sol Ouvert à 1971 la signature à Londres, Moscou et Washington le 11 février Date d’entrée en vigueur : 18 mai 1972 Gouvernements dépositaires : États-Unis d’Amérique (W), Fédération de Russie (M) et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (L) Nouveaux États parties : Monténégro 3 juin (s) Nombre d’États parties : 93 Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction Ouverte à la signature à Londres, Moscou et Washington le 10 avril 1972 Date d’entrée en vigueur : 26 mars 1975 Gouvernements dépositaires : États-Unis d’Amérique (W), Fédération de Rus sie (M) et Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (L) Nouveaux États parties : Monténégro 3 juin (s) Nombre d’États parties : 155 Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles Ouverte à la signature à Genève le 18 mai 1977 Date d’entrée en vigueur : 5 octobre 1978 Dépositaire : Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Nouveaux États parties : Néant Nombre d’États parties : 72 315 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Accord régissant les activités des États sur la Lune et les autres corps célestes Ouvert à la signature à New York le 18 décembre 1979 Date d’entrée en vigueur : 11 juillet 1984 Dépositaire : Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Nouveaux États partiesg :Liban 12 avril (a) Nombre d’États parties : 13 Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination Ouverte à la signature à New York le 10 avril 1981 Date d’entrée en vigueur : 2 décembre 1983 Dépositaire : Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Nouveaux États partiesh : Monténégro 23 octobre (s) Cameroun 7 décembre (a) Nombre d’États parties : 102 Protocole II modifié (entré en vigueur le 3 décembre 1998) Tunisie Cameroun Nombre total d’acceptations : 88 23 mars 7 décembre (P) Protocole IV (entré en vigueur le 30 juillet 1998) Tunisie Géorgie Monténégro g Le 23 mars (P) 14 juillet (P) 23 octobre (d) paragraphe 4 de l’article 19 dispose que : « Pour chaque État dont l’instrument de ratification ou d’adhésion sera déposé après l’entrée en vigueur du présent Accord, celui-ci entrera en vigueur le trentième jour qui suivra la date du dépôt dudit instrument. » h Les paragraphes 2 et 3 de l’article 5 de la Convention disposent que : « 2. Pour tout État qui dépose son instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion après la date du dépôt du vingtième instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion, la Convention entrera en vigueur six mois après la date du dépôt de cet instrument. « 3. Chacun des protocoles annexés à la présente Convention entrera en vigueur six mois après la date à laquelle 20 États auront notifié leur consentement à être liés par ce Protocole, conformément aux dispositions du paragraphe 3 ou du paragraphe 4 de l’article 4 de la présente Convention. » 316 État des accords multilatéraux Cameroun : Nombre total d’acceptations : 85 7 décembre (P) Amendement à l’article premier de la Convention sur certaines armes classiques (18 mai 2004) Parties : Albanie République tchèque Irlande Monténégro Pologne Nombre d’États parties : 49 12 mai (a) 6 juin 8 novembre (A) 23 octobre (d) 15 septembre Protocole V (entré en vigueur le 12 novembre 2006) El Salvador Slovaquie Albanie Liechtenstein Suisse Tadjikistan République tchèque Malte France Irlande Hongrie Estonie Nombre total d’acceptations : 28 23 mars 23 mars 12 mai 12 mai 12 mai 18 mai 6 juin 23 septembre 31 octobre 8 novembre 13 novembre 18 décembre Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud (Traité de Rarotonga) Ouvert à la signature à Rarotonga le 6 août 1985 Date d’entrée en vigueur : 11 décembre 1986 Dépositaire : Le Secrétaire général du Secrétariat du Forum Nouveaux États parties : Néant Nombre d’États parties : 17i Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (Traité FCE) Signé à Paris le 19 novembre 1990 Date d’entrée en vigueur : 9 novembre 1992 i Est compris dans le total des États dotés d’armes nucléaires la Chine et la Fédé- ration de Russie, qui ont ratifié les Protocoles 2 et 3, et la France et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, qui ont ratifié les Protocoles 1 à 3. 317 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Gouvernement dépositaire : Pays-Bas Nouveaux États parties : Néant Nombre d’États parties : 30 Accord sur l’adaptation Adopté et signé à Istanbul le 19 novembre 1999 Non encore en vigueurj Nouveaux signataires : Néant Nouvelles ratifications : Néant Nouveaux États parties : Néant Nombre total d’États parties : 4 Traité sur le régime « Ciel ouvert » Signé à Helsinki le 24 mars 1992 Entré en vigueur : 1er janvier 2002 Gouvernements dépositaires : Canada et Hongrie Nouvelles ratifications : Estonie (B) Lituanie (B, O) Nombre total de ratifications : 33 24 mars (a) 9 mai (a) Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction Signée à Paris le 13 janvier 1993 Date d’entrée en vigueur : 29 avril 1997 Dépositaire : Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Nouveaux États parties : Néant Nombre d’États parties : 181 Traité sur une zone exempte d’armes nucléaires en Asie du Sud-Est (Traité de Bangkok) Signé à Paris le 15 décembre 1995 Date d’entrée en vigueur : 27 mars 1997 Gouvernement dépositaire : Thaïlande j Le paragraphe 3 de l’article 31 dispose que : « Le présent accord sur l’adaptation entre en vigueur 10 jours après que tous les États parties dont la liste est donnée dans le préambule ont déposé leurs instruments de ratification, et à partir de cette date le traité n’existera plus que sous sa forme modifiée. » 318 État des accords multilatéraux Nouveaux États parties : Néant Nombre d’États parties : 10 Traité sur une zone exempte d’armes nucléaires en Afrique (Traité de Pelindaba) Signé au Caire le 11 avril 1996 Non encore en vigueurk Dépositaire : Le Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine Nouveaux signataires : Somalie 23 février Nombre total de signataires : 56 (y compris États dotés d’armes nucléaires) Nouvelles ratifications : Sénégal 25 octobre Nombre total de ratifications : 24l Traité d’interdiction complète des armes nucléaires Ouvert à la signature à New York le 24 septembre 1996 Non encore en vigueurm Dépositaire : Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Nouveaux signataires : Néant Nombre total de signataires : 176 Nouvelles ratifications :Antigua-et-Barbuda : 11 janvier Cameroun 6 février Suriname 7 février Zambie 23 février Cap-Vert 1er mars Viet Nam 10 mars Andorre 2 juillet Arménie 12 juillet Éthiopie 8 août Monténégro 23 octobre Bosnie-Herzévogine 26 octobre Nombre total de ratifications : 137 k Le paragraphe 2 de l’article 18 dispose que : « Le présent traité entre en vigueur à la date du dépôt du vingt-huitième instrument de ratification. » l Y compris la France, qui a ratifié les Protocoles I, II et III, et la Chine, qui a ratifié les Protocoles I et II. m Le paragraphe 1 de l’article XIV dispose que : « Le présent Traité entre en vigueur le cent quatre-vingtième jour qu suit la date de dépôt des instruments de ratification de tous les États indiqués à l’annexe II du Traité, mais en aucun cas avant l’expiration d’un délai de deux ans à compter de la date de son ouverture à la signature. » 319 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction (Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel) Ouverte à la signature à Ottawa le 3 décembre 1997 Date d’entrée en vigueur : 1er mars 1999 Dépositaire : Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies Nouveaux États partiesn : Haïti 11février Îles Cook 15 mars Brunéi Darussalam 24 avril Monténégro 23 octobre (s) Nombre d’États parties : 156 Convention interaméricaine contre la fabrication et le trafic illicite d’armes à feu, de munitions, d’explosifs et d’autres matériels connexes Ouverte à la signature à Washington le 14 novembre 1997 Date d’entrée en vigueur : 1er juillet 1998 Gouvernement dépositaire : Organisation des États américains Nouveaux États partieso : Néant Nombre d’États parties : 26 Convention interaméricaine sur la transparence de l’acquisition des armes classiques Ouverte à la signature à Guatemala le 7 juin 1999 Entrée en vigueur le 21 novembre 2002 Gouvernement dépositaire : Organisation des États américains Nouvel État signataire : Néant n Le paragraphe 2 de l’article 17 dispose que : « Pour tout État qui dépose son instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion après la date de dépôt du 40e instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion, la présente Convention entrera en vigueur le premier jour du sixième mois après la date à laquelle cet État aura déposé son instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion. » o L’article XXV dispose que : « La présente Convention entre en vigueur le trentième jour à partir de la date du dépôt du deuxième instrument de ratification. À l’égard de chaque État qui fait le dépôt de son instrument de ratification après le dépôt du deuxième instrument de ratification, la Convention entera en vigueur le trentième jour à partir de la date à laquelle cet État aura déposé son instrument de ratification. » 320 État des accords multilatéraux Nouvelles ratifications : Brésil Nombre total de ratifications : 12 14 décembre Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale Ouvert à la signature à Semipalatinsk le 8 septembre 2006 Pas encore entré en vigueurp Gouvernement dépositaire : Kirghizistan Nouveaux signataires : Kazakhstan Kirghizistan Tadjikistan Ouzbékistan Turkménistan 8 septembre 8 septembre 8 septembre 8 septembre 8 septembre Nombre total de ratifications : Néant . p L’article 15, a dispose que : « Le présent Traité entrera en vigueur 30 jours après la date de dépôt du cinquième instrument de ratification. » 321 322 r r Azerbaïdjan Bahamas sr r Autriche sr sr s sr sr sr r sr sr Arménie Australie r sr sr sr sr s sr sr sr r sr Arabie saoudite r sr sr sr sr s sr sr sr sr sr sr r r sr sr sr sr sr sr r r r r r sr r r r r r r sr sr r r r r r r sr r r r sr r sr sr sr r r sr r sr sr r sr sr r sr r sr s r sr r sr sr sr sr r sr r sr sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers Argentine Antigua-et-Barbuda Angola Andorre Allemagne r r Albanie Algérie sr sr sr Afghanistan Convention sur les armes biologiques Afrique du Sud États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique (s) signé; (r) ratifié (y compris les adhésions et les successions) Traités multilatéraux sur les armes de destruction massive : tableau synoptique des États signataires et parties au 31 décembre 2006, d’après les informations communiquées par les dépositaires Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 r Cameroun Cambodge sr r s Burkina Faso sr Burundi Bulgarie r sr Brésil Brunéi Darussalam sr Botswana sr sr s sr sr s sr sr sr sr sr r sr Bosnie-Herzégovine Bolivie r sr sr sr sr sr sr sr r sr sr sr sr sr Bénin r sr sr Bhoutan sr sr sr sr r sr sr sr r r r sr sr r r r sr r r r sr r r sr sr r r sr r sr r sr r sr r sr r r s s sr sr sr s s r sr sr r r s s s sr sr r r sr r sr sr sr r s s s sr sr sr r s sr sr sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers r r Belgique sr sr Bélarus Belize sr sr r Barbade r r Bahreïn Convention sur les armes biologiques Bangladesh États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique État des accords multilatéraux 323 324 sr Émirats arabes unis El Salvador Égypte Dominique Djibouti r Danemark s sr s r sr r sr r s Croatie sr sr Costa Rica Côte d’ivoire Cuba s sr sr s sr sr sr sr s r s sr s sr Congo sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr s sr sr sr sr sr sr sr s sr sr r r r r sr r sr r sr sr r r sr r r sr sr r r sr sr r r r sr r sr sr sr r s sr r sr sr sr sr sr r sr sr sr sr sr r sr sr r r s r s sr r r sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers Comores sr r Colombie r r sr sr r sr sr r Convention sur les armes biologiques Chypre Chine Chili Cap-Vert Canada États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Estonie Grenade r sr Grèce r r sr Ghana Gambie Géorgie s sr Gabon r sr France s sr sr s sr s sr sr sr sr sr sr r Fidji Finlande sr sr sr Fédération de Russie sr sr r sr sr s r sr r sr Ex-Rép. Yougoslave de Macédoine Éthiopie États-Unis d’Amérique sr r sr sr Espagne sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr r sr sr sr sr r sr r sr r r sr sr r r sr sr sr sr r r sr sr r sr r r sr r sr r sr sr r r r sr sr s s sr sr r sr s sr r sr sr sr r sr sr r sr s sr sr sr sr sr s sr sr sr sr r Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers sr r Convention sur les armes biologiques Érythrée Équateur États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique État des accords multilatéraux 325 326 r sr sr sr Iraq Irlande Islande sr Iran (République islamique d’) sr sr Inde Indonésie s sr sr s s sr sr sr sr sr r sr s s sr Îles Marshall sr sr sr Îles Salomon r sr sr sr sr sr sr s sr sr Hongrie Îles Cook r s sr Haïti Honduras r s Guinée équatoriale Guyana s sr s sr s s s r sr r r r r r sr r r r r r sr sr sr sr sr r r sr sr sr r r r r sr sr sr sr s sr sr sr s s s r r sr sr sr sr sr sr sr sr s r r sr sr sr sr sr r r sr s s r s sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers Guinée r Convention sur les armes biologiques Guinée-Bissau Guatemala États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Jordanie sr sr s sr r sr s r r Lesotho Lettonie Liban Libéria Liechtenstein Lituanie sr sr s sr sr sr Kiribati r sr sr Koweït r r Kenya sr sr r sr Kirghizistan Kazakhstan sr sr sr sr r sr Jamaïque Japon r Jamahiriya arabe libyenne s sr sr r sr sr sr sr sr sr r sr sr sr r sr sr r sr s sr r r r r r r r r sr r r sr r r r sr sr r sr sr r r sr r sr sr sr sr sr sr s r r r s sr sr r sr sr sr sr sr r sr sr sr sr sr sr r s s r sr sr sr sr r sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers Israël Convention sur les armes biologiques Italie États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique État des accords multilatéraux 327 328 sr sr Maroc Maurice s s Myanmar s r r Mozambique Monténégro a sr sr r sr Monaco sr Mongolie Micronésie (États fédérés de) sr sr Mauritanie Mexique r sr sr sr Mali Malte sr sr sr r sr s sr s Malawi Maldives sr s s sr s r r sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr r r r r r r r r r r sr r r r sr r r sr r sr sr sr sr sr r sr sr sr sr sr sr r r r s r sr sr r sr sr sr r sr r s r sr sr sr s r sr r sr sr sr s sr s sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers sr Madagascar Malaisie sr Convention sur les armes biologiques Luxembourg États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 r sr Paraguay r sr s sr sr Papouasie-NouvelleGuinée r r Panama s sr Pakistan Palaos r sr sr r r Ouganda Ouzbékistan sr sr r sr sr sr sr r sr sr sr sr sr sr Nouvelle-Zélande Oman r sr sr sr sr sr Norvège sr sr sr Nioué sr sr sr sr sr Niger Nigéria s sr s sr Nicaragua Népal sr sr r r r r r r r sr r r sr sr r sr r r r r sr sr sr r sr sr r r r s sr r sr sr r sr s sr s r sr sr sr sr sr sr sr sr sr s sr sr sr sr sr sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers Namibie Convention sur les armes biologiques Nauru États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique État des accords multilatéraux 329 330 r r sr République dominicaine sr République démocratique populaire lao République de Moldova sr République démocratique du Congo sr s République centrafricaine République de Corée s République arabe syrienne sr sr Portugal Qatar sr sr r sr Philippines r Pérou sr Convention sur les armes biologiques Pologne r Pays-Bas États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique sr sr sr s s sr sr sr s sr sr sr sr sr sr s sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr r r r r r r sr sr r r sr sr r sr sr sr r sr r r sr sr sr sr sr sr s sr s r r sr s sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr r sr r s r r sr sr sr sr sr sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 r r Sao Tomé-et-Principe Sénégal sr r r Saint-Vincent-et-les Grenadines Samoa r Saint-Siège r sr Saint-Marin Saint-Kitts-et-Nevis sr sr s sr sr sr r sr sr r sr sr sr sr sr s sr sr sr sr r sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr r r r r r r sr sr r r r sr r r r r sr r r r sr sr r r r r s sr s sr sr r sr sr sr sr sr sr sr r s r r sr sr sr s r Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers r s r r Convention sur les armes biologiques Sainte-Lucie Rwanda Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord Roumanie République-Unie de Tanzanie République tchèque Rép. Populaire démocratique de Corée États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique État des accords multilatéraux 331 332 sr r r Tadjikistan sr r Thaïlande Timor Leste Tchad r Swaziland sr Suriname r r Suède Suisse sr s s sr s sr sr r sr sr sr sr sr sr sr sr r r sr r sr sr r r r sr r sr r sr sr sr sr s sr r sr Soudan r Sri Lanka sr r sr sr sr r r r sr r sr sr r sr s sr sr sr sr r Somalie r sr sr sr sr sr sr sr s r r sr r s sr sr r r sr sr sr sr s r r r sr r sr sr sr sr s r r sr s r sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers Slovénie sr Singapour Slovaquie r r sr Sierra Leone sr Convention sur les armes biologiques Seychelles Serbieb États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 r sr r Vanuatu Venezuela b Anciennement a Anciennement Zimbabwe Zambie sr s sr s sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr r sr sr r sr sr sr r r sr r r sr sr r sr r r r r r r sr r sr r sr r r sr r sr sr r sr r r r sr sr sr sr sr s r sr r sr sr sr sr sr sr sr r sr r sr r s sr sr sr sr Traité Traité Accord sur d’interdiction Convention Traité sur Traité sur d’interdiction Traité sur les corps complète des sur les armes Protocole la nonl’espace extrapartielle le fond célestes essais nucléaires chimiques de Genève prolifération atmosphérique des essais des mers Serbie et Monténégro, devenue République du Monténégro le 3 Juin 2006. Serbie et Monténégro, devenue République du Monténégro le 3 Juin 2006. r r sr Viet Nam Yémen r r r sr sr Ukraine r r sr r sr Convention sur les armes biologiques Uruguay Tuvalu Turquie Turkménistan Tunisie Trinité-et-Tobago Tonga Togo États signataires ou parties Traité sur l’Antarctique État des accords multilatéraux 333 334 sr Bolivie Bénin sr sr sr Belize Belgique r r sr 1992 r 1999 Traité FCE r sr Barbade sr Traité de Rarotonga Bélarus sr Bahamas Azerbaïdjan Australie Arménie sr Argentine Traité de Tlatelolco Antigua-et-Barbuda Angola Allemagne Algérie Afrique du Sud États signataires ou parties sr sr sr Traité «Ciel ouvert» Traité de Bangkok s s s sr Traité de Pelindaba sr sr sr sr sr sr Armes à feu Traité des États d’Asie centrale Traités régionaux : tableau synoptique des États signataires et parties au 31 décembre 2006, d’après les informations communiquées par les signataires (s) signé; (r) ratifié (y compris les adhésions et les successions) s sr Acquisitions classiques Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Côte d’ivoire Costa Rica sr sr sr sr sr sr Traité de Bangkok sr (P.I & II)t s s s sr sr Traité de Pelindaba sr s 1999 Traité «Ciel ouvert» Congo sr sr 1992 Traité FCE s sr (P.2 & 3)s Traité de Rarotonga Comores sr sr (A.P.II)r Chine Colombie sr sr Traité de Tlatelolco Chili Cap-Vert Canada Cameroun Cambodge Burundi Burkina Faso Bulgarie Brunéi Darussalam Brésil Botswana Bosnie-Herzégovine États signataires ou parties sr sr sr s sr Armes à feu Traité des États d’Asie centrale s s sr sr sr Acquisitions classiques État des accords multilatéraux 335 336 r sr sr r sr sr r r sr sr sr 1999 Traité «Ciel ouvert» sr sr (P.1-3)s sr sr (P.2 & 3)s s (P.1-3)s sr sr 1992 Traité FCE France sr (A.P.I & II)r sr (A.P.II)r sr (A.P.I & II)r Traité de Rarotonga Finlande Fidji Fédération de Russie Éthiopie États-Unis d’Amérique Estonie Espagne Érythrée sr sr El Salvador sr sr Traité de Tlatelolco Équateur Égypte Dominique Djibouti Danemark Cuba Croatie États signataires ou parties Traité de Bangkok sr (P.I-III)t s (P.I & II)t s s (P.I & II)t s s s Traité de Pelindaba s sr sr r Armes à feu Traité des États d’Asie centrale s sr sr s Acquisitions classiques Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sr Guatemala sr sr Haïti Honduras sr Îles Salomon Italie Islande Indonésie sr Îles Cook Hongrie sr Guyana sr sr sr sr r sr s s sr sr sr Traité de Pelindaba Guinée équatoriale sr sr sr Traité de Bangkok Guinée-Bissau Guinée sr Grenade Grèce Ghana Géorgie r 1999 Traité «Ciel ouvert» s 1992 Traité FCE sr Traité de Rarotonga Gambie Traité de Tlatelolco Gabon États signataires ou parties sr s s sr sr Armes à feu Traité des États d’Asie centrale s s sr Acquisitions classiques État des accords multilatéraux 337 338 sr s sr sr r s sr sr sr Traité de Pelindaba Mauritanie sr r r s Traité de Bangkok Maurice r 1999 Traité «Ciel ouvert» s sr r 1992 Traité FCE sr sr Traité de Rarotonga Maroc sr Traité de Tlatelolco Mali Malawi Malaisie Madagascar Luxembourg Lituanie Libéria Lettonie Lesotho Kiribati Kirghizistan Kenya Kazakhstan Jamaïque Jamahiriya arabe libyenne États signataires ou parties s Armes à feu s s Traité des États d’Asie centrale Acquisitions classiques Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sr sr (A.P.I)r Paraguay Pays-Bas PapouasieNouvelle-Guinée Panama Ouzbékistan Ouganda Nouvelle-Zélande Norvège Nioué sr 1999 sr Traité «Ciel ouvert» sr Traité de Bangkok s s Traité de Pelindaba sr sr sr sr s s sr 1992 Traité FCE sr sr sr Traité de Rarotonga Nigéria sr sr Traité de Tlatelolco Niger Nicaragua Nauru Namibie Myanmar Mozambique Mexique États signataires ou parties sr sr sr sr Armes à feu s Traité des États d’Asie centrale sr sr s Acquisitions classiques État des accords multilatéraux 339 340 Sainte-Lucie Rwanda sr sr Royaume-Uni de Grande(A.P.I & II)r Bretagne et d’Irlande du Nord Roumanie République-Unie de Tanzanie République tchèque République dominicaine République de Moldova République démocratique populaire lao sr sr sr r sr sr sr s sr (P.I & II)t sr s sr sr Traité de Pelindaba République démocratique du Congo sr sr Traité de Bangkok s 1999 Traité «Ciel ouvert» République centrafricaine sr 1992 Traité FCE Portugal sr (P.1-3)s Traité de Rarotonga sr sr sr Traité de Tlatelolco Pologne Philippines Pérou États signataires ou parties sr s sr Armes à feu Traité des États d’Asie centrale sr Acquisitions classiques Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Tonga Togo Thaïlande Tchad Tadjikistan Swaziland Suriname Suède Soudan Slovaquie sr sr r sr sr s sr s s Sierra Leone Singapour s Traité de Pelindaba s sr Traité de Bangkok Seychelles 1999 Traité «Ciel ouvert» Sénégal sr 1992 Traité FCE s sr Traité de Rarotonga Sao Tomé-et-Principe sr sr Samoa sr Saint-Vincent-etles Grenadines Traité de Tlatelolco Saint-Kitts-et-Nevis États signataires ou parties s s sr Armes à feu s Traité des États d’Asie centrale Acquisitions classiques État des accords multilatéraux 341 342 Zimbabwe Zambie Viet Nam Venezuela Vanuatu Uruguay Ukraine Tuvalu Turquie Turkménistan Tunisie Trinité-et-Tobago États signataires ou parties sr sr sr Traité de Tlatelolco sr sr Traité de Rarotonga r sr 1992 1999 Traité FCE sr sr Traité «Ciel ouvert» sr Traité de Bangkok sr s s Traité de Pelindaba sr sr sr Armes à feu s Traité des États d’Asie centrale sr sr Acquisitions classiques Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Azerbaïdjan sr Autriche x - x - - x x x x sr Arménie Australie x x sr Arabie saoudite Argentine - - - Angola - x - x x - P.II - Antigua-et-Barbuda x x x x Andorre sr r Allemagne r Albanie x - r Afrique du Sud P.I - x x - x - - - - x - x x - P.III - x x - x - - - - x - x x - P.II modifié - x x - x - - - - x - x x - P.IV x x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Algérie s Afghanistan États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques r sr r r r sr r r Convention sur la modification de l’environnement (s) signé; (r) ratifié (y compris les acceptations, les adhésions et les successions); (x) acceptation d’être lié sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr r Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel Traités multilatéraux sur les armes classiques : tableau synoptique des États signataires et parties au 31 décembre 2006, d’après les informations communiquées par les dépositaires État des accords multilatéraux 343 344 x x Burundi Burkina Faso r x - x x sr Brunéi Darussalam Bulgarie x Botswana Brésil r x Bosnie-Herzégovine x r r Bolivie x - r Bhoutan Bénin - x sr Belgique Belize x sr Barbade Bélarus - - x x - x - x x - - - x x - x x r Bahreïn Bangladesh P.II - P.I - x x - x - x x - x - x x - x - - P.III - x x - x - x x - - - x x - x - - P.II modifié - x x - x - x x - - - x x - x - - P.IV x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques - Bahamas États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques sr sr s sr sr sr r Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr sr sr sr sr sr r sr sr sr r sr sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 r Danemark Djibouti Dominique sr Cuba x x - x x x x r sr Croatie - x Costa Rica Côte d’ivoire - x x x x x x Comores r x x - x P.I - x x x x - x - - x x x - x x x x P.II - x x x x - x - - x x x x x x - x P.III - - x - x - x - - x x x x x x - x P.II modifié - - x - x - x - - x x x x x x x x P.IV x x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Congo r Chine r r sr Chili Chypre r Cap-Vert Colombie sr Canada r r Cambodge Cameroun États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques r sr sr r sr r r r sr Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr sr sr sr r r sr sr sr sr sr sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel État des accords multilatéraux 345 346 x x sr Fédération de Russie x Géorgie r - Gabon Gambie x - - x x sr France - x x - x - x - x - x - P.II x x sr Finlande x - Fidji x x r Ex-Rép. yougoslave de Macédoine x - sr Éthiopie États-Unis d’Amérique x r Estonie x sr Espagne x - x sr Érythrée Équateur x - r El Salvador - P.I x - - - x - x x - - x x - x - x - P.III - - - x x - x x - x x x - x - x - P.II modifié x - - x x - x - - - x x - x - x - P.IV x x x x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Émirats arabes unis s Égypte États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques sr sr s sr sr r Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr sr r sr r sr r sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 - x - x sr Inde Indonésie - Îles Salomon Îles Marshall - Îles Cook x sr Hongrie - x r Haïti Honduras - - Guinée équatoriale Guyana - x - - - x x - - - Guinée Guinée-Bissau x x x r Grenade Guatemala x x x sr P.II Ghana P.I - x - - - x x - - - - - x - x - P.III - x - - - x x - - - - - x - x - P.II modifié - x - - - x x - - - - - x - x - P.IV x x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Grèce États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques sr r sr r r sr Convention sur la modification de l’environnement s s sr sr sr sr sr sr r sr sr sr sr sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel État des accords multilatéraux 347 348 r sr Israël Italie - x Koweït Lesotho r - - Kirghizistan Kiribati - x - - - Kazakhstan - x - - x x - x - - P.II Kenya x x x Japon r - Jamaïque Jordanie - x x Jamahiriya arabe libyenne sr s Islande x x sr Irlande - - Iraq r - P.I x - - - - - x x - - x - - x - - P.III - - - - - - x x - - x x - x - - P.II modifié - - - - - - - x - - x x - x - - P.IV x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Iran (République islamique d’) États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques r r r sr s sr s s Convention sur la modification de l’environnement sr r sr sr sr sr sr sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 r x x sr x Mauritanie r Mexique sr Maroc Maurice x x r r Mali Malte x - x x x x - - x r Malawi Maldives - x x - x x x x - x x x Madagascar sr x x - x P.II Malaisie Luxembourg Lituanie sr x Liechtenstein r x Libéria x - r P.I x - x - x x x - - - x x x x - x P.III - - x x x x x - - - x x x x - x P.II modifié x - x x x x x - - - x x x x - x P.IV x x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Liban Lettonie États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques r s r s r s s Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr sr r r Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel État des accords multilatéraux 349 350 x sr Nouvelle-Zélande Oman - x - - x x x sr Nioué Norvège x - Nigéria - - - r s Niger x - x Népal Nicaragua sr x x r Namibie - Nauru - x - r - x sr Mongolie Monténégro - Mozambique x r Monaco - P.II Myanmar - P.I - x x - - x x - x - - - x - - P.III - x x - - - x - x - - - - x - P.II modifié - x x - - - x - x - - - r x - - P.IV x x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Micronésie (États fédérés de) États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques r sr r s sr Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr r sr sr r sr sr r sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 - République centrafricaine x x x République arabe syrienne Portugal x x x - sr Pologne x x Qatar sr sr Philippines r sr Pays-Bas Pérou x r x Paraguay x - x - r sr x x P.I - - - x x x - x x - x - x x x P.II - - - x x x x x x - x - x x x P.III - - - x x x x x x - x - x - - P.II modifié - - - x x x x x - - x - x x - P.IV x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Papouasie-NouvelleGuinée Panama Palaos Pakistan r r Ouganda Ouzbékistan États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques s s sr sr r r r r s Convention sur la modification de l’environnement r sr sr s sr sr sr sr r sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel État des accords multilatéraux 351 352 - Rwanda Sainte-Lucie Saint-Kitts-et-Nevis - - - x sr Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord x x x x sr Roumanie - x - x x - - P.II x - République-Unie de Tanzanie x République tchèque x - r x r - x x x x r r P.I - - - x x - x - x x - - P.III - - - x x - x - - - - x P.II modifié - - - x x - x - x - - - P.IV r P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Rép. populaire démocratique de Corée République dominicaine République de Moldova République démocratique populaire lao République démocratique du Congo République de Corée États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques r sr sr sr r sr s r Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr sr sr sr sr sr sr r Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 x sr sr Suisse r Suède s Soudan Sri Lanka Somalie x x x x x x - - x x r x r Slovénie x Slovaquie x - sr Sierra Leone - x Singapour r sr Serbie Seychelles - r Sao Tomé-et-Principe - Samoa Sénégal - Saint-Vincent-etles Grenadines x x r Saint-Marin P.I x x x - - x x - x - x - - - - x - P.II x x x - - x x - x - x x - - - x - P.III x x x - - x x - x x x - - - x - P.II modifié x x x - - x x - x x x - - - - x - P.IV x x r x x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Saint-Siège États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques r r sr r r s r r s Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr sr sr sr sr r sr sr sr sr sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel État des accords multilatéraux 353 354 Thaïlande x x x Vanuatu Venezuela r r Uruguay x x Ukraine x sr Tuvalu x x r Turkménistan sr Tunisie Turquie x r Trinité-et-Tobago - sr x - x x - - x x - - x - - Tonga Togo Timor Leste - - - r Tadjikistan Tchad - - - Suriname P.II P.I x - x x - - - x - - x - - - - - P.III x - x x - x x - - - - - - x - - P.II modifié - - x x - x - x - - - - - x - - P.IV x x P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques Swaziland États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques r sr s sr r Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr sr r sr sr sr sr r sr sr r sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 - - Zambie x Zimbabwe x P.II - s P.I - - - x P.III - - - - P.II modifié - - - - P.IV P.V Protocoles à la Convention sur certaines armes classiques - Yémen Viet Nam États signataires ou parties Amendement à l’article 1 Convention de la Convention sur certaines sur certaines armes classiques armes classiques sr r Convention sur la modification de l’environnement sr sr sr Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel État des accords multilatéraux 355 Appendice II Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale APPENDICE II Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale Les Parties au présent Traité, Guidées par la Déclaration d’Almaty adoptée le 28 février 1997 par les chefs d’État des pays d’Asie centrale; la Déclaration publiée à Tashkent le 15 septembre 1997 par les Ministres des affaires étrangères des cinq États de la région; les résolutions et décisions de l’Assemblée générale 52/38 S du 9 décembre 1997, 53/77 A du 4 décembre 1998, 55/33 W du 20 décembre 2000, 57/69 du 22 novembre 2002, 58/518 du 8 décembre 2003, 59/513 du 3 décembre 2004 et 60/516 du 8 décembre 2005, intitulées « Création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale »; et par le Communiqué de la Réunion consultative d’experts des pays d’Asie centrale, des États dotés d’armes nucléaires et des Nations Unies, adopté à Bishkek le 9 juillet 1998, Soulignant la nécessité de poursuivre des efforts systématiques et incessants pour réduire les armes nucléaires globalement, en vue de parvenir à leur élimination définitive, et au désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace, et convaincues que tous les États sont tenus d’œuvrer à cette fin, Persuadées qu’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale cons tituera un renforcement du régime de non-prolifération des armes nucléaires, encourageant la coopération dans l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, et la restauration de l’environnement des territoires qui ont été touchés par la contamination radioactive, tout en favorisant la paix et la sécurité régionales et internationales, Estimant qu’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale aidera à promouvoir la sécurité des États de la région, en particulier si les cinq États dotés de l’arme nucléaire, comme le prévoit le Traité de 1968 sur la non-prolifération des armes nucléaires (ci-après dénommé le Traité) adhèrent au protocole s’y rapportant, relatif aux garanties de sécurité, Considérant qu’un certain nombre de régions, notamment l’Amérique latine et les Caraïbes, le Pacifique Sud, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique, ont créé des zones exemptes d’armes nucléaires, dans lesquelles la possession, la mise au point, la fabrication, l’importation, le déploiement ainsi que la menace ou l’emploi des armes nucléaires sont interdits et, soucieuses d’étendre ce régime à la planète tout entière pour le bien de tous les êtres vivants, 359 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Réaffirmant les obligations découlant du TNP, les Principes et objectifs de la non-prolifération des armes et du désarmement nucléaires, adoptés par la Conférence de 1995 des Parties au TNP chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation, et le Document final de la Conférence de 2000 des Parties au TNP chargée d’examiner le Traité, ainsi que les principes et objectifs énoncés dans le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires de 1996 (ciaprès dénommé le TICE), Ont décidé de créer une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale et sont convenues de ce qui suit : Article premier Définition et emploi des termes Aux fins du présent Traité et de son Protocole : a) La « Zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale » comprend la République du Kazakhstan, la République kirghize, la République d’Ouzbékistan, la République du Tadjikistan et le Turkménistan; b) On entend par « arme nucléaire ou autre dispositif explosif » toute arme ou dispositif explosif capable de libérer de l’énergie nucléaire indépendamment de son emploi à des fins militaires ou civiles. Le terme désigne toute arme ou dispositif séparé ou partiellement monté, mais ne s’applique pas aux moyens de transport ou aux vecteurs de cette arme ou dispositif s’ils peuvent être séparés et n’en constituent pas une partie indivisible; c) On entend par « stationnement » l’implantation, la mise en place, le stockage, l’entreposage, l’installation et le déploiement; d) On entend par « matières nucléaires » toute matière brute ou matière fissile spéciale telle que définie à l’article XX des Statuts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (ci-après dénommée AIEA), tels que modifiés le cas échéant par l’AIEA; e) On entend par « déchets radioactifs » toute substance radioactive, par exemple toute substance contenant des radionucléides, qui a été ou sera éliminée et pour laquelle aucune utilisation n’est prévue et dont les radionucléides sont en concentrations supérieures aux valeurs considérées comme admissibles selon les normes internationales de l’AIEA. f) On entend par « installation » : i)Un réacteur, une installation sensible, une usine de conversion, une fabrique, une usine de retraitement, une usine de séparation des isotopes ou une installation de stockage séparée; ou ii)Tout site où des matières nucléaires en quantités supérieures à un kilogramme effectif sont généralement utilisées. 360 Zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale Article 2 Application du Traité a) Aux fins exclusives du présent Traité, la zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale à laquelle il s’appliquera comprend les territoires, les eaux (ports, lacs, et cours d’eau) et l’espace aérien au-dessus d’eux, appartenant à la République du Kazakhstan, à la République kirghize, à la République d’Ouzbékistan, à la République du Tadjikistan et au Turkménistan; b) Nulle disposition du présent Traité ne porte en aucune façon atteinte aux droits dont peut se prévaloir chaque État d’Asie centrale en cas de différend touchant des questions de propriété ou de souveraineté sur des territoires ou des eaux pouvant ou non êtres compris dans cette zone. Article 3 Engagements de base 1. Chaque Partie s’abstiendra : a) D’entreprendre de la recherche dans le domaine de l’armement nucléaire, de mettre au point, fabriquer, stocker ou acquérir d’une autre manière, posséder ou exercer un contrôle sur toute arme ou dispositif explosif nucléaires, de quelque manière ou en quelque lieu que ce soit; b) De solliciter ou de recevoir une assistance pour mener des recherches dans le domaine de l’armement nucléaire, et de mettre au point, fabriquer, stocker, acquérir, posséder ou exercer un contrôle sur toute arme ou dispositif explosif nucléaires; c) D’aider ou d’encourager la recherche dans le domaine de l’armement nucléaire, la mise au point, la fabrication, le stockage, l’acquisition ou la possession de toute arme ou dispositif explosif nucléaires; d) De permettre sur son territoire : i)La fabrication, l’acquisition, le stationnement, l’entreposage ou l’emploi de toute arme nucléaire ou autre dispositif explosif nucléaire; ii)La réception, l’entreposage, le stockage, l’installation ou autre forme de possession ou de contrôle sur toute arme nucléaire ou autre dispositif explosif nucléaire; iii)Toute action par quiconque, tendant à aider ou encourager la mise au point, la fabrication, le stockage, l’acquisition, la possession de toute arme ou dispositif explosif nucléaires, ou tout contrôle sur ces armes. 2. Chacune des Parties s’engage à ne pas autoriser sur son territoire le déversement de déchets radioactifs d’autres États. 361 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Article 4 Navires et aéronefs étrangers, et transports terrestres Sans préjudice des buts du présent Traité, chaque Partie, dans l’exercice de ses droits souverains, est libre de résoudre les questions afférentes au passage en transit sur son territoire, son espace aérien, ou ses eaux territoriales, y compris les visites de navires étrangers dans ses ports ou l’atterrissage d’aéronefs étrangers sur ses aérodromes. Article 5 Interdiction d’essais d’armes ou autres dispositifs explosifs nucléaires Conformément aux dispositions du TICE, les Parties s’abstiennent : a) D’entreprendre tout essai d’armes nucléaires ou autres types d’explosion nucléaire; b) D’interdire et de prévenir toute explosion nucléaire de ce type sur tout territoire relevant de sa juridiction; c) De provoquer ou d’encourager tout essai d’armes nucléaires ou autres types d’explosion nucléaire, et d’y participer de quelque manière que ce soit. Article 6 Sécurité de l’environnement Chacune des Parties s’engage à contribuer à tous les efforts déployés pour la restauration de l’environnement des territoires contaminés par suite d’activités passées liées à la mise au point, à la fabrication ou à l’entreposage d’armes nucléaires ou d’autres dispositifs explosifs nucléaires, notamment les sites de stockage de résidus d’uranium et les sites d’explosions nucléaires. Article 7 Utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques Aucune disposition du présent Traité ne porte atteinte aux droits des Parties d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Article 8 Garanties de l’AIEA Chaque Partie s’engage à : a) N’utiliser qu’à des fins exclusivement pacifiques les matières et installations nucléaires présentes sur son territoire, relevant de sa juridiction ou placées sous son contrôle où que ce soit; 362 Zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale b) Conclure avec l’AIEA, si elle ne l’a pas encore fait, un accord de garanties, et à le mettre en œuvre, conformément au TNP [INFCIRC/153(Corr.)], et un Protocole additionnel [INFCRC/540(Corr.)] au plus tard 18 mois après l’entrée en vigueur du Traité; c) Ne fournir : i) de matières brutes ou de matières fissiles spéciales ou ii) d’équipement ou matériel spécialement prévu ou préparé pour le traitement ou la production de matières fissiles spéciales, à aucun État non doté de l’arme nucléaire, à moins que ledit État n’ait conclu avec l’AIEA un accord portant sur l’ensemble des garanties et son Protocole additionnel ainsi qu’il est mentionné à l’alinéa b du présent article. Article 9 Protection physique des matières et des installations nucléaires Chaque Partie s’engage à observer des normes efficaces de protection physique des matières, installations et matériel nucléaires afin de prévenir leur utilisation ou manipulation illicites ou leur vol. À cette fin, chaque Partie appliquera des mesures de protection physique des matières nucléaires dans les utilisations internes, le transport, l’entreposage, le transport international, et des installations se trouvant sur son territoire, pour le moins tout aussi efficaces que celles que préconisent la Convention de 1987 sur la protection physique des matières nucléaires, et les recommandations et directives élaborées par l’AIEA concernant la protection physique. Article 10 Réunions consultatives Les Parties conviennent de tenir des réunions annuelles de leurs représentants, qui se succéderont par roulement, ainsi que des réunions extraordinaires, à la demande de l’une des Parties, afin d’examiner la mise en œuvre du Traité ainsi que d’autres questions connexes. Article 11 Règlement des litiges Tout litige découlant de l’interprétation ou de l’application du présent Traité sera réglé par voie de négociation ou par tout autre moyen jugé utile par les Parties. Article 12 Autres accords Le présent traité ne porte pas atteinte aux droits et obligations des Parties découlant d’autres traités internationaux qu’elles peuvent avoir conclus avant la date d’entrée en vigueur du présent Traité. 363 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Les Parties prendront toutes les dispositions nécessaires à l’application effective des buts et objectifs du présent Traité, conformément aux principes majeurs qui y sont énoncés. Article 13 Réserves Le présent Traité ne peut faire l’objet d’aucune réserve. Article 14 Signature et ratification a) Le présent Traité est ouvert à la signature à Semipalatinsk, République du Kazakhstan, par tous les États de la zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale : la République du Kazakhstan, la République kirghize, la République d’Ouzbékistan, la République du Tadjikistan, et le Turkménistan. b) Le présent traité est soumis à ratification. Article 15 Entrée en vigueur et durée a) Le Traité entrera en vigueur 30 jours après la date de dépôt du cinquième instrument de ratification. b) Le présent Traité reste en vigueur pour une durée illimitée. Article 16 Retrait a) Chaque Partie peut, en adressant une notification écrite au Dépositaire, se retirer du Traité si elle juge que des événements extraordinaires, liés à l’objet du Traité, ont nuit à ses intérêts nationaux supérieurs. Ladite notification doit faire mention de ces événements exceptionnels qui auraient desservi les intérêts supérieurs de l’État. b) Le retrait pendra effet 12 mois après la date de réception de la notification par le Dépositaire, qui distribuera ladite notification à toutes les Parties au Traité et aux signataires du Protocole. Article 17 Amendements a) Tout amendement au présent Traité, proposé par l’une des Parties, sera distribué par cette Partie à toutes les autres Parties et soumis à la Réunion consultative 90 jours au plus tard avant la réunion. 364 Zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale b) L’adoption de cet amendement doit être décidée par un consensus des Parties. c) Tout amendement ainsi adopté deviendra effectif après que le Dé positaire aura reçu de toutes les Parties l’instrument de ratification dudit amendement. Article 18 Dépositaire a) Le présent Traité sera déposé auprès de la République kyrghize qui de ce fait devient l’État dépositaire du Traité. b) Le Dépositaire doit, entre autres, i)Donner la possibilité de signer le présent Traité et son Protocole et recevoir les instruments de ratification du Traité et de son Protocole; ii)Enregistrer le présent Traité conformément à l’article 102 de la Charte des Nations Unies; iii) Transmettre des copies certifiées du Traité et de son Protocole à toutes les Parties et à toutes les Parties au Protocole, et les informer des signatures et ratifications du Traité et de son Protocole. En Traité. foi de quoi les soussignés, dûment autorisés, ont signé le présent Fait à Semipalatinsk, République du Kazakhstan, ce huitième jour de septembre deux mil six, en un seul exemplaire en langues anglaise et russe, les deux textes étant également authentiques. 365 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Protocole Les Parties au présent Protocole, Rappelant la Déclaration d’Almaty, adoptée le 28 février 1997 par les chefs d’État des pays d’Asie centrale, et la Déclaration adoptée à Tachkent, le 15 septembre 1997, par les Ministres des affaires étrangères des cinq États de la région, les résolutions de l’Assemblée générale 52/38 S du 9 décembre 1997, 53/77A du 4 décembre 1998, 55/33 W du 20 décembre 2000, 57/69 du 22 novembre 2002, 58/518 du 8 décembre 2003, 59/513 du 3 décembre 2004, et 60/515 du 8 décembre 2005, intitulées « Création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale », et le Communiqué de la Réunion consultative d’experts des pays d’Asie centrale, des États dotés d’armes nucléaires et de l’Organisation des Nations Unies, tenue à Bichkek le 9 juillet 1998, Convaincues de la nécessité de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour réaliser l’objectif final d’un monde entièrement libre d’armes nucléaires, et que tous les États sont tenus de contribuer à ce but, S’efforçant par conséquent d’œuvrer à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale, Sont convenues de ce qui suit : Article 1 Assurance de sécurité négative Chacune des Parties au présent Protocole s’engage à ne pas employer ni menacer d’employer une arme nucléaire ou tout autre dispositif explosif nucléaire contre toute autre Partie au Traité. Article 2 Non contribution aux violations Chacune des Parties au présent Protocole s’engage à ne contribuer à aucune action pouvant constituer une violation du Traité ou du présent Protocole par d’autres Parties. Article 3 Effet des amendements au Traité Chacune des Parties au présent Protocole s’engage à notifier le Dépositaire par écrit de son acceptation, ou à défaut, de toute modification des obligations qui lui incombent en vertu du présent Protocole, qui pourrait être motivée par l’entrée en vigueur des amendements au Traité, en application de l’article 17 du Traité. 366 Zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale Article 4 Signature Le présent Protocole est ouvert à la signature des États-Unis d’Amérique, de la Fédération de Russie, de la République française, de la République populaire de Chine et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord. Article 5 Ratification Le présent Protocole sera soumis à ratification. Article 6 Durée et retrait du Protocole a) Le présent Protocole revêt un caractère permanent et reste en vigueur pour une durée indéterminée. b) Chacune des Parties peut, en adressant une notification écrite au Dépositaire, se retirer du Protocole s’il juge que des événements extraordinaires, liés à l’objet du présent Protocole, ont nuit à ses intérêts nationaux supérieurs. Ladite notification doit faire mention des événements exceptionnels qui auraient desservi les intérêts supérieurs de l’État. c) Le retrait prendra effet 12 mois après la date de réception de la notification par le Dépositaire, qui la transmettra à toutes les Parties au Traité et aux signataires du Présent Protocole. Article 7 Entrée en vigueur Pour chacune des Parties, le présent Protocole entrera en vigueur à compter de la date de dépôt de ses instruments de ratification auprès du Dépositaire, où à la date d’entrée en vigueur du Traité si celle-ci est postérieure. 367 Appendice III Sixième Conférence de la Convention sur les armes biologiques : Déclaration finale APPENDICE III Sixième Conférence des États parties chargée de l’examen de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction* Genève, 20 novembre au 8 décembre 2006 Déclaration finale Les États parties à la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction, réunis à Genève du 20 novembre au 8 décembre 2006 pour examiner le fonctionnement de la Convention, déclarent solennellement : i) Être convaincus que la Convention est essentielle à la paix et à la sécurité internationales; ii) Être résolus à agir en vue de réaliser des progrès effectifs dans la voie d’un désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace, y compris l’interdiction et l’élimination de toutes les armes de destruction massive, et être convaincus que l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) et leur élimination faciliteront la réalisation de cet objectif; iii) Réaffirmer leur ferme attachement aux buts du préambule et à toutes les dispositions de la Convention; iv) Être résolus à se conformer à toutes les obligations qu’ils ont contractées en vertu de la Convention et reconnaître que les États parties qui ne se conforment pas à ces obligations mettent fondamentalement en péril la viabilité de la Convention, tout comme le ferait quiconque emploierait des armes bactériologiques (biologiques), à quelque moment que ce soit; * Pour une liste complète des publications de l’UNIDIR, voir http://www.unidir.org/html/en/publications.php. 371 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 v) Être toujours résolus, dans l’intérêt de l’humanité, à exclure toute possibilité d’emploi d’armes bactériologiques (biologiques), et être convaincus que la conscience de l’humanité réprouverait l’emploi de telles armes; vi) Réaffirmer que, quelles que soient les circonstances, l’emploi, la mise au point, la fabrication et le stockage d’armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines sont effectivement interdits par l’article premier de la Convention; vii) Être convaincus que la communauté internationale tient pour monstrueux et inadmissible le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, quels qu’en soient les motifs, et qu’il faut impérativement empêcher les terroristes de mettre au point, de fabriquer, de stocker, d’acquérir d’une autre manière ou de conserver, ainsi que d’employer en quelques circonstances que ce soit, des agents biologiques ou des toxines, des équipements ou des vecteurs de tels agents ou toxines à des fins autres que pacifiques, et mesurer le concours qu’une application pleine et effective de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, par tous les États, peut apporter à la réalisation des objectifs de la Convention; viii) Être convaincus que la pleine application de toutes les dispositions de la Convention devrait faciliter le développement économique et technologique ainsi que la coopération internationale dans le domaine des activités biologiques pacifiques; ix) Réaffirmer que le concours effectif de la Convention à la paix et à la sécurité internationales pourrait être renforcé par une adhésion universelle à cette dernière, et engager les signataires à ratifier la Convention et les autres États qui ne sont pas parties à l’instrument à y adhérer sans tarder; x)Reconnaître que les objectifs de la Convention pourront être réalisés plus efficacement moyennant une plus grande sensibilisation du public à la contribution de l’instrument et une collaboration avec les organisations régionales et internationales compétentes, eu égard à leurs mandats respectifs, et être attachés à promouvoir cette sensibilisation et cette collaboration; xi) Avoir étudié les questions repérées au cours de l’examen du fonctionnement de la Convention, conformément à son article XII, et avoir arrêté par consensus les mesures de suivi énoncées ci‑après. Article premier 1. La Conférence réaffirme l’importance de l’article premier, qui définit la portée de la Convention. La Conférence déclare que la portée de la Convention s’inscrit dans une perspective très large et que l’article premier couvre sans équivoque tous les agents microbiologiques et autres agents biologiques et les toxines, de même que leurs composants, que ces agents, toxines ou composants aient été créés ou modifiés naturellement ou artificiellement, qu’ils affectent les 372 Sixième conférence de la Convention sur les armes biologiques êtres humains, les animaux ou les plantes, et quels qu’en soient l’origine ou le mode de production, de types et en quantités qui ne sont pas destinés à des fins de prophylaxie ou de protection ou à d’autres fins pacifiques. 2. La Conférence réaffirme que l’article premier s’applique à toutes les innovations scientifiques et techniques dans le domaine des sciences du vivant et d’autres domaines scientifiques ayant un rapport avec la Convention. 3. La Conférence réaffirme que le fait, pour des États parties, d’employer des agents microbiologiques ou d’autres agents biologiques ou des toxines de quelque manière et en quelques circonstances que ce soit, sans que cela réponde à des fins de prophylaxie ou de protection ou à d’autres fins pacifiques, constituerait effectivement une violation des dispositions de l’article premier. Elle réaffirme l’engagement pris par les États parties au titre de l’article premier de ne jamais, en aucune circonstance, mettre au point, fabriquer, stocker, ni acquérir ou conserver d’une autre manière d’armes, d’équipements ou de vecteurs destinés à l’emploi de tels agents ou toxines à des fins hostiles ou dans des conflits armés et ce, dans le but d’exclure à jamais toute possibilité d’emploi de ces agents ou toxines. La Conférence affirme que les États parties sont résolus à condamner tout emploi, par qui que ce soit et quelles que soient les circonstances, d’agents biologiques ou de toxines à des fins autres que pacifiques. 4. La Conférence note que les expériences comportant le rejet à l’air libre d’agents pathogènes ou de toxines qui sont nocifs pour les êtres humains, les animaux ou les plantes et qui ne sont pas destinés à des fins de prophylaxie ou de protection ou à d’autres fins pacifiques sont incompatibles avec les engagements énoncés à l’article premier. Article II 5. La Conférence réaffirme que tout État qui ratifierait la Convention ou y adhérerait à l’avenir devrait avoir achevé au moment de sa ratification ou de son adhésion les opérations de destruction ou de conversion à des fins pacifiques visées à l’article II. 6. La Conférence souligne que les États doivent prendre toutes les dispositions requises en matière de sécurité et de sûreté pour protéger les populations et l’environnement lorsqu’ils procèdent à ces opérations de destruction ou de conversion. Elle souligne également qu’ils devraient fournir les renseignements voulus à tous les États parties dans le cadre des échanges d’informations (formule F des mesures de confiance). 7. La Conférence accueille avec satisfaction les déclarations faites par les États parties et les États qui ont ratifié la Convention ou y ont adhéré récemment, selon lesquelles ils ne détiennent pas d’agents, de toxines, d’armes, d’équipements ou de vecteurs tels qu’interdits à l’article premier de la Convention. Article III 8. La Conférence réaffirme que l’article III est suffisamment complet pour couvrir n’importe quel destinataire au niveau international, national ou 373 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 sous‑national. Elle invite tous les États parties à prendre les mesures voulues, en application de cet article, y compris l’institution et l’exercice d’un contrôle national efficace des exportations, afin de veiller à ce que les transferts directs ou indirects ayant un rapport avec la Convention, quel qu’en soit le destinataire, soient autorisés uniquement lorsque l’usage prévu répond à des fins qui ne sont pas interdites par la Convention. 9. La Conférence invite tous les États parties à prendre les mesures voulues afin de veiller à ce que les agents biologiques et les toxines ayant un rapport avec la Convention soient protégés et préservés, notamment par des mesures visant le contrôle de l’accès à de tels agents et toxines et de leur manipulation. 10. La Conférence réitère que les États parties ne devraient pas faire usage des dispositions de cet article pour imposer des restrictions ou des limitations aux transferts de connaissances scientifiques, de techniques, d’équipements et de matières en application de l’article X, qui sont effectués à des fins compatibles avec les objectifs et les dispositions de la Convention. Article IV 11. La Conférence réaffirme l’engagement des États parties de prendre les mesures nationales que nécessite cet article. Elle réaffirme également que la promulgation et l’application de telles mesures auraient pour effet de renforcer l’efficacité de la Convention. Dans ce contexte, elle invite les États parties à adopter, conformément à leurs règles constitutionnelles, des mesures législatives, administratives, judiciaires et autres, y compris des sanctions pénales, conçues pour : i)Renforcer l’application de la Convention au plan interne et assurer l’interdiction et la prévention de la mise au point, de la fabrication, du stockage, de l’acquisition ou de la conservation des agents, toxines, armes, équipements et vecteurs visés à l’article premier de la Convention; ii)S’appliquer partout sur leur territoire et en tous lieux placés sous leur juridiction ou leur contrôle et, si cela est constitutionnellement possible et conforme au droit international, aux actes commis en quelque lieu que ce soit par des personnes physiques ou morales possédant leur nationalité; iii) Assurer la sécurité et la sûreté des agents microbiologiques et autres agents biologiques et des toxines dans les laboratoires et installations et pendant leur transport, afin d’empêcher l’accès sans autorisation à de tels agents ou toxines et leur retrait. 12. La Conférence note avec satisfaction les mesures prises par les États parties à cet égard et invite de nouveau tout État partie qui n’aurait pas encore pris les mesures nécessaires à le faire sans attendre. Elle encourage les États parties à fournir au Département des affaires de désarmement de l’Organisation des Nations Unies les renseignements voulus sur toutes mesures de cet ordre qu’ils auraient prises, ainsi que tous autres renseignements utiles sur leur application. 374 Sixième conférence de la Convention sur les armes biologiques 13. La Conférence réaffirme l’engagement des États parties de prendre au plan interne les mesures nécessaires pour renforcer les méthodes et les moyens de surveillance et de dépistage des flambées de maladies aux échelons national, régional et international. 14. La Conférence engage les États parties à inclure des informations sur la Convention et le Protocole de Genève de 1925 dans les programmes d’étude et les matériels pédagogiques des établissements d’enseignement médical, scientifique et militaire. Elle les engage à appuyer l’élaboration de programmes de formation et d’étude à l’intention de ceux dont ils ont autorisé l’accès à des agents biologiques et des toxines ayant un rapport avec la Convention, ainsi que de ceux qui ont les connaissances ou les capacités nécessaires pour modifier de tels agents et toxines, afin de sensibiliser ces personnes aux risques, de même qu’aux obligations contractées par les États parties au titre de la Convention. 15. La Conférence encourage les États parties à prendre les mesures nécessaires pour faire prendre conscience aux professionnels intéressés de la nécessité de signaler toutes activités se déroulant sur leur territoire ou en des lieux placés sous leur juridiction ou leur contrôle, qui pourraient constituer une violation de la Convention ou du droit pénal national en la matière. Dans ce contexte, elle mesure l’importance que revêtent les codes de conduite et les mécanismes de réglementation interne pour la sensibilisation des intéressés, et invite les États parties à appuyer et encourager l’élaboration, la promulgation et l’adoption de tels codes et mécanismes. 16. La Conférence engage les États parties qui ont l’expérience voulue des mesures juridiques et administratives à prendre pour appliquer les dispositions de la Convention à fournir une assistance à d’autres États parties qui en feraient la demande. Elle encourage aussi de telles initiatives à l’échelon régional. 17. La Conférence rappelle la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, dont les dispositions ont force obligatoire pour tous les États et concordent avec celles de la Convention. Elle note que, dans cette résolution, le Conseil de sécurité apporte son appui aux traités multilatéraux qui visent à éliminer ou à empêcher la prolifération des armes nucléaires, chimiques ou biologiques et affirme qu’il importe que tous les États parties à ces traités appliquent pleinement ces derniers, afin de promouvoir la stabilité internationale. Elle note, en outre, que les informations fournies à l’Organisation des Nations Unies par les États en application de la résolution 1540 pourraient aider utilement les États parties à s’acquitter des obligations qu’ils ont contractées au titre de l’article IV. 18. La Conférence encourage les États parties à désigner un organe central chargé de coordonner l’application de la Convention au plan national et de communiquer avec d’autres États parties et des organisations internationales compétentes. 19. La Conférence réaffirme que l’emploi d’armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines est effectivement interdit par la Convention en toutes circonstances. 375 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Article V 20. La Conférence réaffirme que : i)L’article V fournit aux États parties un cadre approprié dans lequel ils peuvent se consulter et coopérer entre eux pour régler tout problème qui se poserait ou demander tous éclaircissements qui s’imposeraient au sujet de l’objectif de la Convention ou de l’application de ses dispositions; ii)Tout État partie qui se heurterait à un tel problème devrait en principe utiliser ce cadre pour l’examiner et le régler; iii)Les États parties devraient fournir une réponse précise et rapide à tout État qui se déclarerait inquiet d’un manquement aux obligations contractées au titre de la Convention. 21. La Conférence réaffirme que les procédures de consultation convenues aux deuxième et troisième Conférences d’examen restent valables et que les États peuvent pour les suivre se consulter et coopérer entre eux en application de l’article V. Elle réaffirme aussi que ces consultations et cette coopération peuvent également être entreprises par la voie bilatérale ou multilatérale, ou au moyen de procédures internationales appropriées dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies et conformément à sa Charte. 22. La Conférence souligne que tous les États parties doivent chercher à régler efficacement les questions touchant le respect des dispositions de la Convention. À ce sujet, les États parties étaient convenus de fournir une réponse précise et rapide à tout État qui se déclarerait inquiet d’un manquement aux obligations contractées au titre de la Convention. Une telle réponse devrait être apportée suivant les procédures dont les États parties sont convenus à la deuxième Conférence d’examen et qu’ils ont développées à la troisième Conférence d’examen. La Conférence demande de nouveau que des informations sur de telles activités soient fournies aux conférences d’examen. 23. La Conférence insiste sur l’importance que revêt l’échange d’informations entre États parties dans le cadre des mesures de confiance convenues aux deuxième et troisième Conférences d’examen. Elle accueille avec satisfaction l’échange d’informations qui s’est déroulé dans ce cadre et note que cet échange a aidé à accroître la transparence et la confiance. 24. La Conférence note que seul un petit nombre d’États parties soumettent une déclaration annuelle dans le cadre des mesures de confiance. Elle reconnaît qu’il faut d’urgence faire en sorte que les États parties soient plus nombreux à participer à ces mesures. À cet égard, elle est consciente des difficultés techniques auxquelles se heurtent certains États parties pour établir à temps des déclarations complètes. La Conférence est convenue de plusieurs mesures afin d’actualiser le mécanisme de transmission des renseignements. 25. La Conférence réaffirme que les données fournies dans le cadre de l’échange d’informations annuel devraient être communiquées au Département des affaires de désarmement de l’Organisations des Nations Unies et transmises rapidement à tous les États parties, suivant les modalités établies. Ces renseignements ne doivent être ni diffusés ni divulgués plus largement sans l’autorisation expresse de l’État partie qui les a fournis. 376 Sixième conférence de la Convention sur les armes biologiques Article VI 26. La Conférence note que les dispositions de l’article VI n’ont pas été invoquées. 27. La Conférence insiste sur la disposition de l’article VI selon laquelle toute plainte devrait être assortie de toutes les preuves possibles de son bienfondé. Elle souligne que, comme c’est le cas de toutes les dispositions et procédures énoncées dans la Convention, les modalités prévues à l’article VI devraient être appliquées de bonne foi et dans le cadre de la Convention. 28. La Conférence invite le Conseil de sécurité : i) À examiner immédiatement toute plainte déposée en application de cet article et à prendre toutes les mesures qu’il jugera nécessaires pour enquêter sur les faits invoqués, conformément à la Charte; ii) À demander, conformément à sa résolution 620 (1988), s’il le juge nécessaire, au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de procéder à une enquête sur les faits invoqués, suivant les modalités et procédures techniques énoncées à l’annexe I du document A/44/561 de l’Organisation des Nations Unies; iii) À informer chaque État partie des conclusions de toute enquête entreprise en application de cet article et à envisager promptement toutes autres mesures voulues qui pourraient être nécessaires. 29. La Conférence réaffirme que les États parties sont convenus de se consulter, à la demande de l’un quelconque d’entre eux, au sujet d’allégations d’emploi ou de menace de l’emploi d’armes biologiques ou à toxines. Elle réaffirme que chaque État partie s’est engagé à coopérer à toute enquête que le Conseil de sécurité pourrait entreprendre. 30. La Conférence note que le mécanisme d’enquête placé sous l’égide du Secrétaire général, défini dans le document A/44/561 et approuvé par l’Assemblée générale dans sa résolution 45/57, constitue un mécanisme institutionnel international pour enquêter sur les cas d’allégations d’emploi d’armes biologiques ou à toxines. Elle prend acte à cet égard de la résolution 60/288 de l’Assemblée générale, de 2006. 31. La Conférence note que la procédure ébauchée dans cet article ne préjuge pas de la prérogative des États parties d’examiner conjointement des allégations d’inexécution des dispositions de la Convention et de prendre les décisions voulues conformément à la Charte des Nations Unies et aux règles applicables du droit international. Article VII 32. La Conférence note avec satisfaction que les dispositions de l’article VII n’ont pas été invoquées. 33. La Conférence prend note des vœux exprimés par certains États parties selon lesquels il conviendrait d’examiner promptement toute demande d’assistance et d’apporter en l’occurrence une réponse appropriée. À cet égard, les 377 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 États parties pourraient, en attendant que le Conseil de sécurité se prononce, fournir une assistance d’urgence en temps utile si la demande en était faite. 34. La Conférence considère que, au cas où les dispositions de cet article seraient invoquées, l’Organisation des Nations Unies pourrait, avec l’aide des États parties, ainsi que des organisations intergouvernementales appropriées, comme l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), jouer un rôle de coordination dans la fourniture de l’assistance envisagée. 35. La Conférence note que les moyens nationaux prévus par les États parties contribuent aux capacités dont dispose la communauté internationale pour intervenir en cas de flambées de maladies, y compris celles qui pourraient être dues à un emploi d’armes biologiques ou à toxines, enquêter sur ces flambées et en atténuer les effets. 36. La Conférence prend note de la proposition tendant à ce que les États parties examinent dans le détail les modalités à adopter, en cas d’emploi d’armes biologiques ou à toxines, pour faire en sorte qu’ils puissent apporter une aide d’urgence en temps utile si la demande en est faite. 37. La Conférence réaffirme que les États parties se sont engagés à fournir une assistance ou à en faciliter la fourniture à tout État partie qui en fait la demande, si le Conseil de sécurité décide que cet État a été exposé à un danger par suite d’une violation de la Convention. 38. La Conférence note que les États parties sont disposés, selon qu’il conviendra, à fournir une assistance ou à en faciliter la fourniture à tout État qui en fait la demande, s’il a été exposé à un danger ou à des dommages du fait de l’emploi, comme armes, d’agents bactériologiques (biologiques) ou à toxines par quiconque n’est pas un État partie. Article VIII 39. La Conférence lance un appel à tous les États parties au Protocole de Genève de 1925 afin qu’ils remplissent les obligations qui leur incombent en vertu de cet instrument et elle engage tous les États qui ne sont pas encore parties au Protocole à le ratifier ou à y adhérer sans attendre. 40. La Conférence reconnaît que le Protocole de Genève de 1925, qui interdit l’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques, et la Convention sur les armes biologiques se complètent l’un l’autre. Elle réaffirme qu’aucune disposition de la Convention ne doit être interprétée comme restreignant ou amoindrissant de quelque façon que ce soit les obligations assumées par un État au titre du Protocole de Genève de 1925. 41. La Conférence souligne l’importance du retrait de toutes les réserves au Protocole de Genève de 1925 qui ont un rapport avec la Convention sur les armes biologiques. 378 Sixième conférence de la Convention sur les armes biologiques 42. La Conférence salue la décision que certains États parties ont prise de retirer les réserves faites au Protocole de Genève de 1925 qui avaient un rapport avec la Convention sur les armes biologiques et invite les États parties qui maintiennent de telles réserves à les retirer et à en informer sans délai le Dépositaire du Protocole. 43. La Conférence note que le fait de se réserver le droit, fut-il conditionnel, de riposter par l’emploi de l’un quelconque des objets interdits par la Convention est tout à fait incompatible avec l’interdiction absolue et universelle de la mise au point, de la fabrication, du stockage, de l’acquisition et de la détention d’armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines, le but étant d’exclure à jamais toute possibilité d’emploi de telles armes. Article IX 44. La Conférence rappelle que l’article IX affirme l’objectif reconnu d’une interdiction efficace des armes chimiques. 45. La Conférence constate avec satisfaction que la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction est entrée en vigueur le 29 avril 1997 et que, à ce jour, 181 instruments de ratification ou d’adhésion ont été déposés auprès de l’Organisation des Nations Unies. Elle engage tous les États qui ne l’ont pas encore fait à y adhérer sans tarder. Article X 46. La Conférence souligne l’importance que revêt l’application des dispositions de l’article X. Elle rappelle que les États parties ont l’obligation juridique de faciliter un échange aussi large que possible d’équipements, de matières et de renseignements scientifiques et techniques ayant un rapport avec l’emploi d’agents bactériologiques (biologiques) et de toxines à des fins pacifiques et ont le droit de participer à cet échange, et qu’ils ont aussi l’obligation de ne pas entraver le développement économique ou technique des États parties. 47. La Conférence réaffirme l’engagement de tous les États parties d’appliquer pleinement et complètement cet article. Elle mesure que les progrès scientifiques et technologiques récents de la biotechnologie, s’ils accroissent les possibilités de coopération entre États parties et renforcent de ce fait la Convention, risquent aussi d’accroître les possibilités d’un emploi abusif tant de la science que de la technologie. Par conséquent, la Conférence engage tous les États parties qui disposent d’une biotechnologie de pointe à adopter des mesures constructives en vue de promouvoir le transfert de technologie, en particulier vers des pays moins avancés à cet égard, et la coopération internationale, surtout avec de tels pays, dans des conditions égales et impartiales, et de favoriser ainsi la réalisation des objectifs essentiels de la Convention tout en veillant à ce que la promotion de la science et de la technologie soit entièrement conforme à l’objet et au but pacifiques de la Convention. 48. La Conférence réaffirme qu’il y a lieu de développer encore les moyens institutionnels existants d’assurer une coopération multilatérale entre 379 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 tous les États parties, afin de promouvoir une coopération internationale à des applications pacifiques dans des domaines intéressant la Convention, notamment la médecine, la santé publique, l’agriculture et l’environnement. 49. La Conférence appelle de ses vœux le recours aux moyens institutionnels dont disposent actuellement les organismes des Nations Unies et d’autres organisations internationales, conformément à leurs mandats respectifs, pour promouvoir les objectifs de l’article X. À cet égard, la Conférence engage les États parties ainsi que l’Organisation des Nations Unies et ses institutions spécialisées à prendre de nouvelles mesures concrètes relevant de leur compétence pour faciliter un échange aussi large que possible d’équipements, de matières et de renseignements scientifiques et techniques ayant un rapport avec l’emploi d’agents bactériologiques (biologiques) et de toxines à des fins pacifiques, ainsi que pour promouvoir la coopération internationale dans ce domaine. 50. La Conférence mesure en outre qu’il devrait exister des mécanismes de coordination efficaces entre les institutions spécialisées des Nations Unies et les organismes internationaux et régionaux, en vue de faciliter la coopération scientifique et le transfert de technologie. 51. La Conférence souligne que, le but étant de faciliter un échange aussi large que possible d’équipements, de matières et de renseignements scientifiques et techniques ayant un rapport avec l’emploi d’agents bactériologiques (biologiques) et de toxines à des fins pacifiques, les États parties ne devraient pas faire usage des dispositions de la Convention pour imposer des restrictions ou des limitations aux transferts de connaissances scientifiques, de techniques, d’équipements et de matières, qui sont effectuées à des fins compatibles avec les objectifs et les dispositions de la Convention. 52. La Conférence reconnaît qu’une application effective des mesures nationales s’impose en vue de mieux mettre en œuvre l’article X. À cet égard, elle engage les États parties à revoir leurs réglementations nationales en matière d’échanges et de transferts internationaux afin de s’assurer qu’elles concordent avec les objectifs de la Convention et les dispositions de tous ses articles. 53. La Conférence engage les États parties à élaborer des mécanismes de surveillance des maladies des êtres humains, des animaux et des plantes et à appuyer des programmes d’intervention efficaces aux échelons national, bilatéral, régional et multilatéral, y compris par la voie d’accords appropriés à même de promouvoir l’échange régulier de renseignements scientifiques et techniques dans ces domaines. 54. La Conférence encourage les États parties à fournir au Département des affaires de désarmement de l’Organisation des Nations Unies les renseignements voulus sur la manière dont cet article est appliqué et elle prie le Département de compiler ces renseignements, pour l’information des États parties. 55. La Conférence : i)Encourage les États parties à continuer de renforcer, eu égard à leurs mandats respectifs, les organisations internationales qui travaillent sur les maladies infectieuses et les réseaux internationaux existant dans ce domaine, en particulier ceux de l’OMS, de la FAO, de l’OIE et de la CIPV; 380 Sixième conférence de la Convention sur les armes biologiques ii) Note que le rôle de ces organisations se limite aux aspects épidémiologiques, phytosanitaires, zoosanitaires et de santé publique de toutes flambées de maladies, tout en reconnaissant l’utilité des informations échangées avec elles; iii)Encourage les États parties à améliorer la communication d’informations issues de la surveillance des maladies à tous les niveaux, que ce soit entre eux ou avec l’OMS, la FAO, l’OIE et la CIPV; iv)Invite les États parties à continuer de mettre en place des capacités nationales et régionales de surveillance, de dépistage et de diagnostic des maladies infectieuses et de lutte contre ces maladies, ainsi que d’autres menaces biologiques possibles, ou d’améliorer les capacités existantes dans ce domaine, et les invite à intégrer ces efforts dans des plans nationaux ou régionaux de gestion des situations d’urgence et des catastrophes; v)Engage les États parties en mesure de le faire à continuer de soutenir, directement ou par l’intermédiaire d’organisations internationales, le renforcement des capacités et la recherche dans les pays ayant besoin d’aide, dans les domaines de la surveillance, du dépistage et du diagnostic des maladies infectieuses, ainsi que de la lutte contre ces maladies; vi)Invite les États parties à encourager la mise au point et la production de vaccins et de médicaments pour le traitement des maladies infectieuses par le biais d’une coopération internationale et, selon qu’il convient, de partenariats entre les secteurs public et privé. 56. La Conférence reconnaît le rôle important du secteur privé dans le transfert de technologie et d’information, et est consciente de tout l’éventail d’organismes des Nations Unies qui participent déjà à une coopération internationale intéressant la Convention. Article XI 57. La Conférence note que la République islamique d’Iran a présenté officiellement une proposition tendant à incorporer dans l’article premier et dans le titre de la Convention, par la voie d’un amendement, l’interdiction explicite de l’emploi des armes biologiques. 58. La Conférence prend note de la déclaration faite par le Gouvernement de la Fédération de Russie en sa qualité de Dépositaire, dans laquelle celui‑ci indique qu’il a notifié à tous les États parties la proposition de la République islamique d’Iran tendant à modifier la Convention. La Conférence encourage tous les États parties à faire tenir aux Dépositaires leurs vues sur la proposition de la République islamique d’Iran. 59. La Conférence réaffirme que les dispositions de l’article XI devraient en principe être appliquées de façon à ne pas compromettre l’universalité de la Convention. 381 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Article XII 60. La Conférence réaffirme que les conférences d’examen constituent un moyen efficace d’examiner le fonctionnement de la Convention en vue de s’assurer que ses dispositions sont appliquées et les objectifs de son préambule sont atteints. Elle recommande donc que des conférences d’examen continuent d’avoir lieu tous les cinq ans au moins. 61. La Conférence décide que la septième Conférence d’examen aura lieu à Genève au plus tard en 2011 et devrait examiner le fonctionnement de la Convention eu égard, notamment : i) À toutes réalisations scientifiques et techniques ayant un rapport avec la Convention; ii) Aux progrès enregistrés par les États parties dans l’exécution des obligations qu’ils ont contractées au titre de la Convention; iii) Aux progrès accomplis dans l’application des décisions et recommandations convenues à la sixième Conférence d’examen. Article XIII 62. La Conférence réaffirme que la Convention a été conclue pour une durée illimitée et est applicable en toutes circonstances; elle constate avec satisfaction qu’aucun État partie n’a exercé son droit de se retirer de la Convention. Article XIV 63. La Conférence note avec satisfaction que 11 États ont adhéré à la Convention ou l’ont ratifiée depuis qu’a eu lieu la cinquième Conférence d’examen. 64. La Conférence invite les États signataires à ratifier la Convention et lance un appel aux États qui n’ont pas signé la Convention pour qu’ils y adhèrent sans attendre, les uns et les autres contribuant ainsi à une adhésion universelle à la Convention. 65. La Conférence encourage les États parties à prendre des mesures en vue de convaincre les États qui n’y sont pas parties d’adhérer sans attendre à la Convention et se réjouit tout particulièrement de toutes initiatives régionales susceptibles d’entraîner une plus large adhésion à la Convention. Article XV 66. La Conférence décide que, outre les cinq langues énumérées à l’article XV, l’arabe sera considéré comme étant une langue officielle aux fins de toutes réunions des États parties et de toutes communications formelles portant sur le fonctionnement de la Convention. 382 Appendice IV Troisième Conférence sur la Convention sur certaines armes classiques : Déclaration finale APPENDICE IV Troisième Conférence des Hautes Parties contractantes chargée de l’examen de la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination* Genève, 7 au 17 novembre 2006 Déclaration finale (Telle qu’adoptée, avec des modifications faites oralement, à la dernière séance plénière de la Conférence, le 17 novembre 2006) Les Hautes Parties contractantes à la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination, réunies à Genève du 7 au 17 novembre 2006 afin d’examiner la portée et le fonctionnement de la Convention et des Protocoles y annexés, ainsi que toutes propositions d’amendement à la Convention et aux Protocoles existants et des propositions concernant des protocoles additionnels visant d’autres catégories d’armes classiques qui ne sont pas couvertes par les Protocoles existants, Rappelant les déclarations antérieures qui ont été adoptées à la première Conférence d’examen, en 1996, et à la deuxième Conférence d’examen, en 2001, Se déclarant de nouveau convaincues que la Convention sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination atténue sensiblement les souffrances de la population civile et des combattants, Reconnaissant que la plupart des grands conflits armés n’ont pas un caractère international et que de tels conflits sont eux aussi entrés dans le champ * BWC/CONF.VI/6. 385 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 d’application de la Convention par voie de modification de l’article premier de la Convention, Soulignant l’importance qu’elles attachent à une adhésion universelle à la Convention et leur volonté résolue d’engager tous les États qui ne l’ont pas encore fait à devenir dès que possible parties à la Convention et aux Protocoles y annexés, Se félicitant de l’entrée en vigueur, le 18 mai 2004, de la modification apportée à l’article premier de la Convention, à l’effet d’étendre le champ d’application de la Convention et des Protocoles y annexés aux conflits armés n’ayant pas un caractère international, Soulignant qu’il importe que toutes les Hautes Parties contractantes se con forment aux dispositions de la Convention et des Protocoles y annexés, Accueillant avec satisfaction l’entrée en vigueur, le 12 novembre 2006, du Protocole relatif aux restes explosifs de guerre (Protocole V), Rappelant l’obligation qu’ont toutes les parties à un conflit de prendre toutes les précautions pratiquement possibles dans l’emploi des mines autres que les mines antipersonnel, ou mines antivéhicule (MAMAP/MAV) en vue d’éviter les pertes en vies humaines dans la population civile, les blessures aux personnes civiles et les dommages aux biens de caractère civil qui pourraient être causés incidemment, Affirmant leur ferme volonté de protéger les civils contre les effets des MAMAP/MAV, conformément à l’article 6, paragraphe 3, du Protocole II modifié, Profondément préoccupées par les problèmes humanitaires et de développement posés par la présence de restes explosifs de guerre, qui présentent un danger pour la population civile et font obstacle à la reconstruction, au développement économique et au rétablissement de conditions de vie normales au sein de la société, et réaffirmant dans ce contexte la nécessité de renforcer la coopération et l’assistance internationales à cet égard, Notant que les effets prévisibles des restes explosifs de guerre sur les populations civiles sont un facteur à prendre en considération en appliquant les règles du droit international humanitaire relatives à la juste proportion et aux précautions dans l’attaque, Conscientes des travaux accomplis par le Groupe d’experts gouvernementaux dans le cadre de son examen des voies à suivre et des moyens à utiliser pour faire face au problème des restes explosifs de guerre, Reconnaissant le rôle décisif joué par le Comité international de la Croix‑ Rouge et encourageant celui‑ci à continuer de s’attacher à susciter de nouvelles ratifications de la Convention et des Protocoles y annexés ou de nouvelles adhésions à ces instruments et d’en diffuser le contenu, ainsi qu’à faire bénéficier de ses connaissances spécialisées les futures conférences et autres réunions ayant trait à la Convention et aux Protocoles y annexés, Prenant acte des efforts humanitaires inestimables que déploient les organisations non gouvernementales en vue d’atténuer l’impact humanitaire des conflits armés et se félicitant des connaissances spécialisées dont elles ont fait 386 Troisième Conférence sur la Convention sur certaines armes classiques bénéficier le Groupe d’experts gouvernementaux et la Conférence d’examen elle-même, DÉCLARENT SOLENNELLEMENT : 1. Leur ferme intention de respecter les objectifs et les dispositions de la Convention et des Protocoles y annexés auxquels elles sont parties et de s’y conformer, suivant les normes et principes du droit international, eu égard à l’autorité qu’ont ces instruments internationaux régissant l’emploi de certaines armes classiques qui peuvent être considérées comme produisant des effets traumatiques excessifs ou comme frappant sans discrimination; 2. Leur ferme intention d’appliquer pleinement la Convention et les Protocoles y annexés auxquels elles sont parties et d’en garder les dispositions à l’examen, afin de s’assurer que celles‑ci restent utiles dans les conflits modernes; 3. Leur volonté résolue de se consulter et de coopérer entre elles en vue de faciliter l’exécution intégrale des obligations énoncées dans la Convention et les Protocoles y annexés auxquels elles sont parties, et de promouvoir ainsi le respect des dispositions de ces instruments; 4. Leur attachement à la pleine application et au respect intégral de la Convention et des Protocoles y annexés, et, à cet égard, leur satisfaction de ce qu’un mécanisme de contrôle du respect des dispositions applicables à la Convention et aux Protocoles y annexés a été adopté; 5. Leur satisfaction de ce qu’un programme de parrainage a été établi dans le cadre de la Convention, les Hautes Parties contractantes invitant les États donateurs à se faire connaître, en vue de rendre ce programme opérationnel dès que possible et, autant que faire se peut, à temps pour les activités à la Convention qui sont prévues pour 2007; 6. Leur satisfaction de ce que la modification apportée à l’article premier à l’effet d’étendre le champ d’application de la Convention et des Protocoles y annexés aux conflits armés n’ayant pas un caractère international est entrée en vigueur; 7. Leur vœu de voir tous les États respecter les dispositions modifiées relatives à la portée et veiller à leur respect, dans toute la mesure possible, et leur volonté résolue d’encourager tous les États qui ne l’ont pas encore fait à ratifier, accepter ou approuver la modification apportée à l’article premier ou à y adhérer, selon qu’il convient, dès que possible; 8. Leur volonté résolue d’encourager tous les États à devenir, dès que possible, parties au Protocole relatif aux éclats non localisables (Protocole I), au Protocole sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des mines, pièges et autres dispositifs, tel qu’il a été modifié le 3 mai 1996 (Protocole II modifié), au Protocole sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des armes incendiaires (Protocole III) et au Protocole relatif aux armes à laser aveuglantes (Protocole IV), et de voir tous les États respecter les dispositions fondamentales de ces Protocoles et veiller à leur respect; 9. Leur satisfaction de ce que le Protocole relatif aux restes explosifs de guerre (Protocole V) est entré en vigueur et leur volonté résolue d’encourager tous les États à devenir dès que possible parties à ce Protocole et de voir tous les États en respecter les dispositions fondamentales et veiller à leur respect; 387 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 10. Leur satisfaction de ce que le Plan d’action visant à promouvoir l’universalité de la Convention et des Protocoles y annexés a été adopté; 11. Leur ferme intention de continuer à s’attaquer d’urgence aux effets humanitaires délétères des restes explosifs de guerre par une application efficace et rationnelle du Protocole V et une coopération internationale renforcée visant à réduire autant que faire se peut tant les risques que présentent les munitions explosives non explosées et abandonnées que leurs effets; 12. Leur intention d’étudier, lors de leurs réunions annuelles, d’autres précautions qu’il serait possible de prendre pour protéger les civils contre les effets des MAMAP/MAV; 13. Leur intention de s’employer à parvenir, en s’appuyant sur les travaux accomplis par le Groupe d’experts gouvernementaux au cours des cinq dernières années, à un consensus sur des mesures appropriées pour régler la question des MAMAP/MAV, y compris leur emploi; 14. Leur ferme intention de continuer, sans préjudice du Protocole relatif aux restes explosifs de guerre, à s’attacher à régler les problèmes humanitaires causés par certains types particuliers de munitions, sous tous leurs aspects, y compris les munitions en grappe, en vue de réduire autant que faire se peut l’impact humanitaire de ces munitions; 15. Leur décision de convoquer d’urgence une réunion intersessions d’experts gouvernementaux, conformément à la décision 1 ci‑dessous; 16. Leur ferme intention de continuer à prêter assistance, autant que faire se peut, à des missions de déminage qui sont effectuées à des fins humanitaires et avec le consentement de l’État hôte ou des États intéressés parties au conflit, en particulier en fournissant tous les renseignements nécessaires en leur possession concernant l’emplacement de tous les champs de mines, zones minées, mines, restes explosifs de guerre, pièges et autres dispositifs connus dans la zone où les missions s’acquittent de leurs tâches; 17. Leur volonté résolue d’exhorter les États qui ne l’ont pas encore fait à procéder à des examens en vue de déterminer si une arme nouvelle ou un moyen ou une méthode de guerre nouveaux seraient interdits par le droit international humanitaire ou d’autres règles du droit international applicables aux États. Dans ce contexte, la Conférence note que le CICR a publié en 2006 un guide de l’examen de la légalité des armes nouvelles et des méthodes et moyens de guerre nouveaux; Reconnaissent que les importants principes et dispositions figurant dans la présente Déclaration finale peuvent aussi servir de base à un plus ample renforcement de la Convention et des Protocoles y annexés et se déclarent résolues à les appliquer; ET DÉCIDENT CE QUI SUIT : Décision 1 De convoquer d’urgence une réunion intersessions d’experts gouvernementaux, chargée : 388 Troisième Conférence sur la Convention sur certaines armes classiques D’examiner plus avant l’application et la mise en œuvre du droit international humanitaire en vigueur dans le cas de munitions particulières susceptibles de devenir des restes explosifs de guerre, en mettant plus particulièrement l’accent sur les munitions en grappe, notamment sur les facteurs qui influent sur leur fiabilité et sur leurs caractéristiques techniques et de conception, en vue de réduire autant que faire se peut l’impact humanitaire qu’entraîne l’emploi de ces munitions. La Réunion d’experts gouvernementaux examinera notamment les résultats de la Réunion d’experts sur les munitions en grappe que tiendra le CICR. La Réunion d’experts gouvernementaux fera rapport aux Hautes Parties contractantes lors de leur prochaine réunion. Les Réunions d’experts militaires et techniques du Groupe d’experts gouvernementaux poursuivront leurs travaux techniques et continueront à donner à ce dernier des conseils, en tant que de besoin. Décision 2 De consacrer deux jours au maximum à la question des mines autres que les mines antipersonnel lors de la prochaine réunion des Hautes Parties contractantes, en 2007. Décision 3 D’établir un mécanisme de contrôle du respect des dispositions applicable à la Convention et, conformément au paragraphe 2 de la décision figurant à l’annexe II de la Déclaration finale, de demander au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de convoquer une réunion des Hautes Parties contractantes en 2007. Décision 4 De recommander que le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, en sa qualité de Dépositaire de la Convention et des Protocoles y annexés, et le Président de la troisième Conférence d’examen, au nom des Hautes Parties contractantes, exercent leur influence en vue de la réalisation de l’objectif d’universalité de ces instruments. À cet effet, les Hautes Parties contractantes rappellent qu’il a été demandé au Président de la Conférence de faire rapport à l’Assemblée générale des Nations Unies, lors de sa soixante et unième session, sur ce qu’il aurait entrepris et obtenu. Décision 5 D’établir un programme de parrainage dans le cadre de la Convention, tel qu’il figure à l’annexe IV de la Déclaration finale. 389 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Décision 6 D’organiser comme suit les activités relatives à la Convention qui seront menées en 2007 : i)Le Comité préparatoire de la première Conférence des Hautes Parties contractantes au Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre se réunira le 18 juin 2007; ii)Le Groupe d’experts gouvernementaux se réunira du 19 au 22 juin 2007; les réunions d’experts militaires et techniques poursuivront leurs travaux aux mêmes dates; iii)La première Conférence des Hautes Parties contractantes au Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre se tiendra le 5 novembre 2007; iv)La neuvième Conférence annuelle des Hautes Parties contractantes au Protocole II modifié se tiendra le 6 novembre 2007; v)La Réunion des Hautes Parties contractantes à la Convention, à laquelle il sera consacré un jour au maximum à la question du respect des dispositions, deux jours au maximum à celle des mines autres que les mines antipersonnel et deux jours au maximum à une réunion générale des Hautes Parties contractantes, y compris un jour au maximum au rapport du Groupe d’experts gouvernementaux, sous la responsabilité générale du Président désigné de la Réunion des Hautes Parties contractantes, se tiendra du 7 au 13 novembre 2007. De désigner un membre du Groupe occidental comme Président de la Réunion des Hautes Parties contractantes. De nommer l’ambassadeur de Lettonie, M. Jānis Kārtliņš, Président du Groupe d’experts gouvernementaux. EXAMEN Préambule troisième alinéa La Conférence rappelle l’obligation qu’il y a à déterminer, dans le cadre de l’étude, de la mise au point, de l’acquisition ou de l’adoption d’une arme nouvelle, ou d’un moyen ou d’une méthode de guerre nouveaux, si leur emploi serait, dans certains cas ou en toutes circonstances, interdit par une règle quelconque du droit international applicable aux Hautes Parties contractantes. Préambule huitième alinéa La Conférence réaffirme la nécessité de poursuivre, selon qu’il convient, la codification et le développement progressif des règles du droit international applicables à certaines armes classiques qui peuvent produire des effets traumatiques excessifs ou frapper sans discrimination. 390 Troisième Conférence sur la Convention sur certaines armes classiques Préambule dixième alinéa La Conférence souligne la nécessité de parvenir à une plus large adhésion à la Convention et aux Protocoles y annexés. Elle se félicite des ratifications récentes de la Convention et des Protocoles comme des adhésions récentes à ces instruments et engage les Hautes Parties contractantes à accorder un rang de priorité élevé, dans le cadre de leurs efforts diplomatiques, à l’incitation à une plus large adhésion à la Convention et aux Protocoles, en vue de parvenir dès que possible à une adhésion universelle à ces instruments. Article premier La Conférence prend note des dispositions de l’article premier, tel qu’il a été modifié le 21 décembre 2001. La Conférence engage tous les États qui ne l’ont pas encore fait à ratifier, accepter ou approuver la modification de l’article premier, ou à y adhérer, selon le cas. Article 2 La Conférence réaffirme qu’aucune disposition de la Convention ou des Protocoles y annexés ne doit être interprétée comme amoindrissant d’autres obligations imposées aux Hautes Parties contractantes par le droit international humanitaire. Article 3 La Conférence prend note des dispositions de l’article 3. Article 4 La Conférence note que la Convention a donné lieu à ratification, acceptation, adhésion ou succession de la part de 100 États. La Conférence engage les États qui ne sont pas parties à la Convention à ratifier, accepter ou approuver celle-ci ou à y adhérer, selon le cas, afin de favoriser une adhésion universelle à l’instrument. La Conférence invite les Hautes Parties contractantes à encourager d’autres États à adhérer à la Convention et aux Protocoles y annexés. Dans ce contexte, la Conférence accueille avec satisfaction l’adoption du Plan d’action visant à promouvoir l’universalité de la Convention. Article 5 La Conférence prend note des dispositions de l’article 5. 391 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 La Conférence rappelle en particulier les dispositions du troisième paragraphe de cet article selon lesquelles chacun des Protocoles annexés à la Convention doit entrer en vigueur six mois après la date à laquelle vingt États auront notifié leur consentement à être liés par ce protocole. Elle accueille avec satisfaction l’entrée en vigueur, le 12 novembre 2006, du Protocole relatif aux restes explosifs de guerre (Protocole V). Article 6 La Conférence encourage la coopération internationale à la diffusion de la Convention et des Protocoles y annexés et reconnaît l’importance d’une collaboration multilatérale en ce qui concerne la formation, l’échange de données d’expérience à tous les niveaux, l’échange d’instructeurs et l’organisation de séminaires communs. Elle souligne l’importance que revêt l’obligation pour les Hautes Parties contractantes de diffuser la Convention et les Protocoles y annexés et, en particulier, d’en incorporer l’étude dans leurs programmes d’instruction militaire, à tous les échelons. Dans ce contexte, la Conférence accueille avec satisfaction l’établissement, dans le cadre de la Convention, d’un programme de parrainage visant notamment à renforcer la mise en œuvre de la Convention et des Protocoles y annexés, à promouvoir le respect universel des règles et principes qui y sont consacrés, à œuvrer à l’universalisation de la Convention et des Protocoles y annexés, et à améliorer la coopération, l’échange d’informations et les consultations entre Hautes Parties contractantes sur les questions ayant un rapport avec la Convention et les Protocoles y annexés. La Conférence se félicite de la création d’une page consacrée à la Convention et aux Protocoles y annexés sur le site Web de l’ONU et sur celui de la présidence et demande au Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies de continuer à afficher sur le site de l’ONU tous les documents concernant la Convention. Article 7 La Conférence prend note des dispositions de l’article 7. En ce qui concerne le respect des dispositions, la Conférence prend note des travaux accomplis et de la décision prise par la Conférence d’examen. Article 8 La Conférence prend note des dispositions de l’article 8. En ce qui concerne la question des mines autres que les mines antipersonnel, la Conférence prend note des travaux accomplis et de la décision prise par la Conférence d’examen. La Conférence décide, eu égard au paragraphe 3, alinéa c, de l’article 8, de convoquer une réunion des Hautes Parties contractantes du 7 au 13 novembre 392 Troisième Conférence sur la Convention sur certaines armes classiques 2007, conjointement avec les Conférences des Hautes Parties contractantes au Protocole II modifié et au Protocole V. Les Hautes Parties contractantes rappellent ce dont elles sont convenues à la deuxième Conférence d’examen, en 2001, dans le cadre de l’examen de l’article 8. En ce qui concerne la question des restes explosifs de guerre, la Conférence prend note des travaux accomplis et de la décision prise par la Conférence d’examen. À cet égard, la Conférence note que, sans s’opposer à son adoption par la Conférence, une délégation ne s’est pas jointe au consensus sur la décision relative aux restes explosifs de guerre, estimant que le texte ne répondait pas adéquatement aux préoccupations humanitaires suscitées par lesdits restes. Article 9 La Conférence note avec satisfaction que les dispositions de cet article n’ont pas été invoquées. Article 10 La Conférence prend note des dispositions de l’article 10. Article 11 La Conférence prend note des dispositions de l’article 11. La Conférence prend note des corrections apportées au texte original du Protocole V relatif aux restes explosifs de guerre (versions espagnole, française et russe) et aux copies certifiées conformes établies par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, agissant en sa qualité de Dépositaire. Protocole relatif aux éclats non localisables (Protocole I) La Conférence prend note des dispositions de ce Protocole. Protocole sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des mines, pièges et autres dispositifs (Protocole II) et annexe technique du Protocole La Conférence prend note des dispositions de ce Protocole. Protocole sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des mines, pièges et autres dispositifs, tel qu’il a été modifié le 3 mai 1996 (Protocole II modifié), et annexe technique du Protocole La Conférence reconnaît que les Hautes Parties contractantes ont renforcé le Protocole II à plusieurs égards lors de la première Conférence d’examen. 393 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 En outre, la Conférence accueille avec satisfaction le fait que les Hautes Parties contractantes au Protocole II modifié ont tenu huit conférences annuelles conformément à l’article 13 de l’instrument, afin de se consulter et de coopérer entre elles pour ce qui est de toutes questions concernant le Protocole II modifié. La Conférence recommande que, à l’avenir, les conférences annuelles des Hautes Parties contractantes au Protocole II modifié aient lieu en même temps que toutes réunions des Hautes Parties contractantes à la Convention et Conférences des Hautes Parties contractantes au Protocole V. La Conférence prend note de l’obligation qu’ont les Hautes Parties contractantes au Protocole II modifié de présenter des rapports et engage les Parties considérées à s’acquitter pleinement, systématiquement et dans les délais voulus de cette obligation. La Conférence rappelle que la période, prévue aux paragraphes 2, alinéa c, et 3, alinéa c, de l’Annexe technique, pendant laquelle les États parties peuvent différer le respect des dispositions de l’article 4 relatives à la détectabilité et de l’article 5 relatives à l’autodestruction et l’autodésactivation des mines antipersonnel, prendra fin le 3 décembre 2007. La Conférence reconnaît le travail précieux que font les institutions et organismes compétents des Nations Unies; le Comité international de la Croix‑Rouge, en application du mandat qu’il a de venir en aide aux victimes de la guerre; le Centre international de déminage humanitaire de Genève et les organisations non gouvernementales dans plusieurs domaines, en particulier les soins apportés aux victimes des mines et leur réadaptation, l’exécution des programmes de sensibilisation aux dangers des mines et le déminage. Protocole sur l’interdiction ou la limitation de l’emploi des armes incendiaires (Protocole III) La Conférence prend note des dispositions de ce Protocole. Protocole relatif aux armes à laser aveuglantes (Protocole IV) La Conférence prend note des dispositions de ce Protocole. Protocole relatif aux restes explosifs de guerre (Protocole V) et annexe technique de ce Protocole La Conférence prend note des dispositions de ce Protocole et se félicite de son entrée en vigueur. La Conférence encourage les Hautes Parties contractantes à faire le maximum pour appliquer les pratiques optimales suggérées, ainsi que le prévoit l’annexe technique, en vue d’atteindre les objectifs énoncés aux articles 4, 5 et 9 du Protocole. 394 Troisième Conférence sur la Convention sur certaines armes classiques La Conférence attend avec intérêt la Conférence des Hautes Parties contractantes qui sera convoquée en 2007 conformément à l’article 10 du Protocole relatif aux restes explosifs de guerre, selon le vœu exprimé par les États qui ont consenti à être liés par ce Protocole. La Conférence reconnaît le travail précieux que font les institutions et organismes compétents des Nations Unies; le Comité international de la CroixRouge, en application du mandat qu’il a de venir en aide aux victimes de la guerre; le Centre international de déminage humanitaire de Genève et les organisations non gouvernementales dans plusieurs domaines, en particulier les soins apportés aux victimes des restes explosifs de guerre et leur réadaptation, la sensibilisation aux dangers présentés par ces restes, ainsi que le déblaiement, le retrait ou la destruction des munitions non explosées et des munitions explosives abandonnées. 395 Appendice V Texte des résolutions et des décisions concernant le désarmement APPENDICE V Texte des résolutions et des décisions concernant le désarmement Résolution 61/53 Maintien de la sécurité internationale : relations de bon voisinage, stabilité et développement en Europe du Sud-Est L’Assemblée générale, Rappelant les buts et les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et l’Acte final de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, signé le 1er août 1975 à Helsinki, Rappelant également la Déclaration du Millénaire et le Document final du Sommet mondial de 2005, Rappelant en outre ses résolutions sur la question, notamment la résolution 59/59 du 3 décembre 2004, Accueillant avec satisfaction la poursuite de la coopération entre pays d’Europe du Sud-Est pour les questions liées à la sécurité, à l’économie, au commerce, aux transports, à l’énergie, à la coopération transfrontière, aux droits de l’homme, à la justice et aux affaires intérieures, Souhaitant la bienvenue à la République du Monténégro, en sa qualité de cent quatre-vingt-douzième État Membre de l’Organisation des Nations Unies, Réaffirmant l’importance, pour renforcer encore la coopération et la stabilité régionales, du Processus de coopération en Europe du Sud-Est, qui est l’un des principaux éléments du Processus de stabilisation et d’association, et se félicitant des résultats encourageants de la réunion au sommet sur le Processus de coopération en Europe du Sud-Est, qui s’est tenue le 4 mai 2006 à Thessalonique (Grèce), Rappelant les conclusions du Sommet du Conseil européen réuni les 19 et 20 juin 2003 à Thessalonique (Grèce), et les décisions du Conseil européen sur les principes, priorités et conditions figurant dans les partenariats européens conclus avec tous les pays du Processus de stabilisation et d’association, ainsi que les résultats de la réunion de Salzbourg (Autriche) des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne sur le Processus de stabilisation et d’association confirmant que l’avenir des Balkans occidentaux est dans l’Union européenne, 399 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Notant les progrès accomplis par les pays de la région, y compris ceux du Processus de stabilisation et d’association, dans leurs efforts visant à remplir les critères d’adhésion à l’Union européenne et, dans ce contexte, l’ouverture des négociations d’adhésion de la Croatie et de la Turquie, la candidature de l’ex‑République yougoslave de Macédoine à l’adhésion à l’Union européenne, la signature de l’Accord de stabilisation et d’association avec l’Albanie et l’ouverture des négociations en vue de la conclusion d’un accord de même nature avec la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro, ainsi que la reprise des négociations en vue de la conclusion d’un tel accord avec la Serbie, dans l’attente de sa pleine coopération avec le Tribunal international pour l’ex-Yougoslavie, Mettant l’accent, notamment, sur le rôle et la responsabilité de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo, appuyée par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et l’Union européenne, ainsi que de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et de sa Force de paix au Kosovo pour favoriser la stabilité dans la région, et prenant acte de l’action commune du Conseil de l’Union européenne relative à la mise en place d’une équipe de planification de l’Union européenne, Réaffirmant la validité de l’Accord de démarcation de la frontière entre l’ex‑République yougoslave de Macédoine et la Serbie-et-Monténégro, signé le 23 février 2001 à Skopje, et encourageant les parties à cet accord et invitant toutes les parties au processus de règlement de la question du statut futur du Kosovo à respecter l’Accord, à coopérer pleinement et à se préparer à l’appliquer sans retard, Soulignant qu’il importe au plus haut point de renforcer l’action menée au niveau régional en Europe du Sud-Est en ce qui concerne la maîtrise des armements, le déminage, le désarmement, les mesures de confiance et la non-prolifération des armes de destruction massive, et notant que, malgré les efforts en cours, le trafic des armes légères sous tous ses aspects n’en persiste pas moins dans certaines zones de la région, Réaffirmant son appui à toutes les initiatives régionales visant à lutter contre la prolifération illicite des armes légères, y compris les activités menées à l’échelon national pour en assurer la collecte et la destruction, Consciente de l’importance des activités menées aux niveaux national, régional et international en vue d’instaurer la paix, la sécurité, la stabilité, la démocratie, la coopération et le développement économique ainsi que le respect des droits de l’homme, et des relations de bon voisinage en Europe du Sud-Est, Se déclarant de nouveau résolue à ce que toutes les nations vivent en paix et entretiennent des relations de bon voisinage, 1. Réaffirme la nécessité de respecter pleinement la Charte des Nations Unies; 2. Demande à tous les États, aux organisations internationales concernées et aux organes compétents des Nations Unies de respecter et d’appuyer tous les principes de la Charte et les engagements de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et, en améliorant, le cas échéant, les arrangements régionaux, d’éliminer les menaces contre la paix et la sécurité internationales et 400 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement d’aider à prévenir en Europe du Sud-Est des conflits, qui risquent de provoquer la désintégration des États par la violence; 3. Salue les résultats encourageants déjà obtenus par les pays de la région et les invite instamment à poursuivre leurs efforts pour consolider l’Europe du Sud-Est et en faire une région de paix, de sécurité, de stabilité, de démocratie, de primauté du droit, de coopération et de développement économique et pour favoriser les relations de bon voisinage et le respect des droits de l’homme, ce qui contribuerait au maintien de la paix et de la sécurité internationales et améliorerait les perspectives de développement durable et de prospérité pour tous les peuples de cette région qui est partie intégrante de l’Europe, et reconnaît le rôle de l’Organisation des Nations Unies, de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et de l’Union européenne dans le succès des efforts en vue du désarmement régional; 4. Soutient les pays de la région dans leur volonté de reprendre progressivement la maîtrise et la responsabilité de la coopération régionale en transformant par étapes le Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est en un cadre de coopération régionale qui soit davantage pris en charge par la région, plus rationnel et plus efficace, tel qu’il a été exposé à la table ronde régionale sur le Pacte de stabilité réunie le 30 mai 2006 à Belgrade; 5. Souligne que tout doit être fait pour parvenir à un règlement négocié qui s’inspire de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité, en date du 10 juin 1999, et des principes directeurs du groupe de contact, insiste sur l’importance de l’application des normes pour le Kosovo et soutient sans réserve les travaux de l’Envoyé spécial du Secrétaire général et de son équipe sur les pourparlers relatifs à ce statut; 6. Rejette le recours à la violence à des fins politiques et souligne que seules des solutions politiques pacifiques pourront assurer à l’Europe du Sud-Est un avenir stable et démocratique; 7. Souligne combien il importe que les États entretiennent des relations de bon voisinage et d’amitié, et demande à tous les États de régler leurs différends avec d’autres États par des moyens pacifiques, conformément à la Charte; 8. Demande instamment que les relations entre les États de l’Europe du Sud-Est soient renforcées dans le respect du droit international et des accords internationaux, conformément aux principes de bon voisinage et de respect mutuel; 9. Salue les efforts de la communauté internationale, en particulier ceux de l’Union européenne, du Pacte de stabilité pour l’Europe du Sud-Est et d’autres entités, ainsi que du Processus de coopération d’Europe du Sud-Est en tant que voix authentique de la région, pour faciliter le processus à long terme de démocratisation et de développement économique de la région; 10. Appelle tous les États à intensifier leur coopération avec le Tribunal international chargé de juger les personnes accusées de violations graves du droit international humanitaire commises sur le territoire de l’ex-Yougoslavie depuis 1991 et à lui fournir toute l’assistance dont il a besoin pour que lui soient livrés tous les accusés non encore appréhendés, conformément aux résolutions 401 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 1503 (2003) et 1534 (2004) du Conseil de sécurité, en date, respectivement, des 28 août 2003 et 26 mars 2004; 11. Souligne l’importance du renforcement de la coopération régionale pour le développement des États d’Europe du Sud-Est dans les domaines prioritaires que sont l’infrastructure, les transports, le commerce, l’énergie et l’environnement, ainsi que dans d’autres domaines présentant un intérêt pour tous, et accueille avec satisfaction le Traité instituant la Communauté de l’énergie, la création du Conseil de coopération régionale et les négociations en vue de l’élargissement et de la modification simultanés de l’Accord de libre-échange d’Europe centrale; 12. Souligne également que le nouveau rapprochement entre les États d’Europe du Sud-Est et les institutions euro-atlantiques aura une influence favorable sur la sécurité et la situation politique et économique dans la région ainsi que sur les relations de bon voisinage entre les États; 13. Souligne en outre qu’il importe de poursuivre les efforts régionaux et d’intensifier le dialogue en Europe du Sud-Est en ce qui concerne la maîtrise des armements, le désarmement et les mesures de confiance, de renforcer la coopération et d’adopter, aux niveaux national, sous-régional et régional, des mesures propres à combattre la prolifération des armes de destruction massive et à prévenir tous les actes de terrorisme; 14. Reconnaît la gravité du problème des mines antipersonnel et des restes explosifs de guerre dans certaines parties de l’Europe du Sud-Est, se félicite des efforts faits par les pays de la région et par la communauté internationale dans la lutte contre les mines et encourage les États à s’y associer et à les appuyer; 15. Prie instamment tous les États de prendre des mesures efficaces pour lutter contre le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects et de soutenir les programmes et projets de collecte et de destruction sans risque des stocks d’armes légères en excédent, et souligne qu’il importe de renforcer la coopération entre États, notamment pour la prévention du crime, la lutte contre le terrorisme, la traite des êtres humains, la criminalité organisée et la corruption, le trafic des drogues et le blanchiment de capitaux; 16. Demande à tous les États et aux organisations internationales compétentes de communiquer au Secrétaire général leurs vues au sujet de la présente résolution; 17. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-troisième session la question intitulée « Maintien de la sécurité internationale – relations de bon voisinage, stabilité et développement en Europe du Sud-Est ». Résolution 61/54 Les progrès de l’informatique et de la télématique et la question de la sécurité internationale L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 53/70 du 4 décembre 1998, 54/49 du 1er décembre 1999, 55/28 du 20 novembre 2000, 56/19 du 29 novembre 2001, 57/53 du 402 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 22 novembre 2002, 58/32 du 8 décembre 2003, 59/61 du 3 décembre 2004 et 60/45 du 8 décembre 2005, Rappelant également ses résolutions sur le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale, dans lesquelles elle a notamment considéré que les réalisations scientifiques et techniques pouvaient se prêter à des applications civiles aussi bien que militaires et qu’il fallait poursuivre et encourager les progrès de la science et de la technique à des fins civiles, Notant les progrès importants réalisés dans l’élaboration et l’application de technologies de pointe ainsi que dans le domaine de la téléinformatique, Affirmant que ce processus lui semble offrir de très vastes perspectives pour le progrès de la civilisation, la multiplication des possibilités de coopération pour le bien commun de tous les États, le renforcement du potentiel créateur de l’humanité et l’amélioration de la circulation de l’information dans la communauté mondiale, Rappelant, à cet égard, les modalités et principes définis à la Conférence sur la société de l’information et le développement, tenue à Midrand (Afrique du Sud) du 13 au 15 mai 1996, Prenant en considération les résultats de la Conférence ministérielle sur le terrorisme, tenue à Paris le 30 juillet 1996, ainsi que les recommandations qui y ont été formulées, Prenant également en considération les résultats du Sommet mondial sur la société de l’information, dont la première phase s’est déroulée à Genève du 10 au 12 décembre 2003 et la seconde à Tunis du 16 au 18 novembre 2005, Notant que la diffusion et l’emploi de la téléinformatique intéressent la communauté internationale tout entière et qu’une vaste coopération internationale contribuera à une efficacité optimale, Se déclarant préoccupée par le fait que la téléinformatique risque d’être utilisée à des fins incompatibles avec le maintien de la stabilité et de la sécurité internationales et de porter atteinte à l’intégrité de l’infrastructure des États, nuisant ainsi à leur sécurité dans les domaines tant civils que militaires, Considérant qu’il est nécessaire de prévenir l’utilisation de l’information ou des technologies de l’information à des fins criminelles ou terroristes, Notant la contribution des États Membres qui ont présenté au Secrétaire général leurs observations sur les questions relatives à la sécurité de l’information, conformément aux paragraphes 1 à 3 des résolutions 53/70, 54/49, 55/28, 56/19, 57/53, 58/32, 59/61 et 60/45, Prenant acte des rapports du Secrétaire général reproduisant ces observations, Se félicitant que le Secrétariat et l’Institut de recherche des Nations Unies sur le désarmement aient pris l’initiative d’organiser à Genève, en août 1999, une rencontre internationale d’experts sur le thème des progrès de la téléinformatique dans le contexte de la sécurité internationale, dont elle juge les résultats satisfaisants, 403 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Considérant que les observations des États Membres figurant dans les rapports du Secrétaire général et la rencontre internationale d’experts ont contribué à mieux faire comprendre la nature des problèmes qui se posent en matière de sécurité de l’information sur le plan international et les concepts qui y sont liés, Notant qu’en application de sa résolution 58/32, le Secrétaire général a constitué en 2004 un groupe d’experts gouvernementaux qui, conformément à son mandat, a examiné les risques qui se posent ou pourraient se poser dans le domaine de la sécurité de l’information ainsi que les mesures de coopération qui pourraient être prises pour y parer et procédé à l’étude de principes internationaux susceptibles de renforcer la sécurité des systèmes télématiques mondiaux, Prenant acte du rapport du Secrétaire général sur le Groupe d’experts gouvernementaux chargé d’examiner les progrès de la téléinformatique dans le contexte de la sécurité internationale, établi sur la base des travaux du Groupe, 1. Demande aux États Membres de continuer de collaborer à l’examen multilatéral des risques qui se posent ou pourraient se poser dans le domaine de la sécurité de l’information ainsi que des mesures susceptibles d’être prises pour limiter ces risques, compte tenu de la nécessité de préserver la libre circulation de l’information; 2. Estime que l’étude de principes internationaux susceptibles de renforcer la sécurité des systèmes mondiaux dans le domaine de la téléinformatique servirait les buts desdites mesures; 3. Invite tous les États Membres à continuer de communiquer au Secrétaire général leurs vues et observations sur les questions suivantes : a) Les problèmes généraux en matière de sécurité de l’information; b) Les efforts engagés au niveau national pour renforcer la sécurité de l’information et les activités de coopération internationale menées dans ce domaine; c) La teneur des principes visés au paragraphe 2 ci-dessus; d) Les mesures qui pourraient être prises par la communauté internationale pour renforcer la sécurité de l’information à l’échelon mondial; 4. Prie le Secrétaire général, avec l’assistance d’un groupe d’experts gouvernementaux désignés sur la base d’une répartition géographique équitable, qui sera constitué en 2009, de poursuivre l’examen des risques qui se posent ou pourraient se poser dans le domaine de la sécurité de l’information et des mesures de coopération qui pourraient être prises pour y parer, ainsi que l’étude des principes visés au paragraphe 2 ci-dessus, et de lui présenter un rapport sur les résultats de ces travaux à sa soixante-cinquième session; 5. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Les progrès de la téléinformatique dans le contexte de la sécurité internationale ». 404 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement Résolution 61/55 Le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement L’Assemblée générale, Considérant que les nouvelles réalisations scientifiques et techniques peuvent se prêter à des applications civiles aussi bien que militaires et qu’il faut poursuivre et encourager les progrès de la science et de la technique à des fins civiles, Craignant que les applications militaires des nouvelles réalisations scientifiques et techniques ne contribuent grandement à la modernisation et au perfectionnement des systèmes d’armes avancés, en particulier des armes de destruction massive, Consciente de la nécessité de suivre de près et d’orienter vers des fins bénéfiques les progrès scientifiques et techniques qui risquent de compromettre la sécurité internationale et le désarmement, Sachant que les transferts internationaux à des fins pacifiques de produits, services et compétences à double usage résultant des technologies de pointe sont importants pour le développement économique et social des États, Sachant également qu’il est nécessaire de réglementer le transfert de produits et techniques à double usage et de technologies de pointe ayant des applications militaires grâce à des directives universellement applicables et non discriminatoires, négociées au niveau multilatéral, Se déclarant préoccupée par la prolifération croissante des arrangements et régimes spéciaux et exclusifs de contrôle des exportations des produits et techniques à double usage, qui tendent à entraver le développement économique et social des pays en développement, Rappelant que, dans le Document final de la quatorzième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement du Mouvement des pays non alignés, tenue à La Havane les 15 et 16 septembre 2006 il a de nouveau été noté avec inquiétude que des restrictions limitant excessivement les exportations vers les pays en développement de matières, équipements et technologies destinés à des fins pacifiques étaient toujours en place, Soulignant que les directives négociées au niveau international concernant le transfert de technologies de pointe ayant des applications militaires devraient tenir compte des besoins légitimes de tous les États en matière de défense ainsi que des exigences du maintien de la paix et de la sécurité internationales, tout en veillant à ce que ne soit pas refusé l’accès à des fins pacifiques aux produits, services et compétences résultant de ces technologies, 1. Déclare qu’il faudrait mettre les progrès scientifiques et techniques au service de l’humanité tout entière afin de promouvoir le développement économique et social durable de tous les États et de garantir la sécurité internationale, et encourager la coopération internationale dans le domaine de l’utilisation de la science et de la technique au moyen du transfert et de l’échange de compétences techniques à des fins pacifiques; 405 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 2. Invite les États Membres à redoubler d’efforts pour mettre la science et la technique au service du désarmement et fournir aux États intéressés des technologies ayant un lien avec le désarmement; 3. Demande instamment aux États Membres d’engager des négociations multilatérales, avec la participation de tous les États intéressés, afin d’élaborer des directives universellement acceptables et non discriminatoires concernant les transferts internationaux de produits et techniques à double usage et de technologies de pointe ayant des applications militaires; 4. Encourage les organismes des Nations Unies à contribuer, dans les limites de leurs attributions actuelles, à promouvoir l’application de la science et de la technique à des fins pacifiques; 5. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-troisième session la question intitulée « Le rôle de la science et de la technique dans le contexte de la sécurité internationale et du désarmement ». Résolution 61/56 Création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 3263 (XXIX) du 9 décembre 1974, 3474 (XXX) du 11 décembre 1975, 31/71 du 10 décembre 1976, 32/82 du 12 décembre 1977, 33/64 du 14 décembre 1978, 34/77 du 11 décembre 1979, 35/147 du 12 décembre 1980, 36/87 A et B du 9 décembre 1981, 37/75 du 9 décembre 1982, 38/64 du 15 décembre 1983, 39/54 du 12 décembre 1984, 40/82 du 12 décembre 1985, 41/48 du 3 décembre 1986, 42/28 du 30 novembre 1987, 43/65 du 7 décembre 1988, 44/108 du 15 décembre 1989, 45/52 du 4 décembre 1990, 46/30 du 6 décembre 1991, 47/48 du 9 décembre 1992, 48/71 du 16 décembre 1993, 49/71 du 15 décembre 1994, 50/66 du 12 décembre 1995, 51/41 du 10 décembre 1996, 52/34 du 9 décembre 1997, 53/74 du 4 décembre 1998, 54/51 du 1er décembre 1999, 55/30 du 20 novembre 2000, 56/21 du 29 novembre 2001, 57/55 du 22 novembre 2002, 58/34 du 8 décembre 2003, 59/63 du 3 décembre 2004 et 60/52 du 8 décembre 2005 relatives à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, Rappelant également les recommandations visant à créer une telle zone au Moyen-Orient conformément aux dispositions des paragraphes 60 à 63 du Document final de sa dixième session extraordinaire, notamment de l’alinéa d du paragraphe 63, Soulignant les dispositions fondamentales des résolutions susmentionnées, où il est demandé à toutes les parties directement intéressées d’envisager de prendre d’urgence les mesures concrètes voulues pour donner effet à la proposition tendant à créer une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient et, dans l’attente et au cours de l’établissement d’une telle zone, de déclarer solennellement leur intention de s’abstenir, sur la base de la réciprocité, de fabriquer, d’acquérir ou de posséder d’aucune autre manière des armes nucléaires et dispositifs explosifs nucléaires, de n’autoriser l’implanta- 406 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement tion d’armes nucléaires sur leur territoire par aucune tierce partie, d’accepter de soumettre leurs installations nucléaires aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique, de déclarer leur appui à la création d’une telle zone et de déposer leurs déclarations auprès du Conseil de sécurité aux fins d’examen, selon qu’il conviendra, Réaffirmant le droit inaliénable qu’ont tous les États d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques et de se doter des moyens nécessaires à cet effet, Soulignant qu’il faut prendre des mesures appropriées concernant l’interdiction des attaques militaires contre les installations nucléaires, Ayant à l’esprit que, depuis sa trente-cinquième session, elle a par consensus exprimé sa conviction que la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient servirait grandement la cause de la paix et de la sécurité internationales, Souhaitant faire fond sur ce consensus pour permettre des progrès notables vers la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, Saluant toutes les initiatives tendant au désarmement général et complet, y compris dans la région du Moyen-Orient, et en particulier à la création dans cette région d’une zone exempte d’armes de destruction massive, notamment d’armes nucléaires, Notant les négociations de paix au Moyen-Orient, qui devraient être de nature globale et constituer un cadre approprié pour le règlement pacifique des situations litigieuses dans la région, Sachant l’importance d’une sécurité régionale crédible, notamment de la création d’une zone exempte d’armes nucléaires pouvant faire l’objet de vérifications mutuelles, Soulignant que l’Organisation des Nations Unies a un rôle essentiel à jouer dans la création d’une zone exempte d’armes nucléaires pouvant faire l’objet de vérifications mutuelles, Ayant examiné le rapport du Secrétaire général sur l’application de la résolution 60/52, 1. Prie instamment toutes les parties directement intéressées d’envisager sérieusement de prendre d’urgence les mesures concrètes voulues pour donner effet à la proposition tendant à créer une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, conformément à ses résolutions sur la question et, dans la poursuite de cet objectif, invite les pays intéressés à adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires; 2. Demande à tous les pays de la région qui ne l’ont pas encore fait d’accepter, en attendant la création d’une telle zone, de soumettre toutes leurs activités nucléaires aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique; 3. Prend note de la résolution GC(50)/RES/16, adoptée le 22 septembre 2006 par la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique à sa cinquantième session ordinaire, concernant l’application des garanties de l’Agence au Moyen-Orient; 407 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 4. Note l’importance des négociations bilatérales de paix en cours au Moyen-Orient et des activités du Groupe de travail multilatéral sur la maîtrise des armements et la sécurité régionale pour la promotion de la confiance réciproque et de la sécurité au Moyen-Orient, y compris la création d’une zone exempte d’armes nucléaires; 5. Invite tous les pays de la région à déclarer, en attendant la création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient, leur appui à la création d’une telle zone, conformément à l’alinéa d du paragraphe 63 du Document final de sa dixième session extraordinaire, et à déposer leurs déclarations auprès du Conseil de sécurité; 6. Invite également ces pays à s’abstenir, en attendant la création de la zone, de mettre au point, de fabriquer, de mettre à l’essai ou d’acquérir d’aucune autre manière des armes nucléaires ou d’autoriser l’implantation sur leur territoire, ou sur des territoires placés sous leur contrôle, d’armes nucléaires ou de dispositifs explosifs nucléaires; 7. Invite les États dotés d’armes nucléaires et tous les autres États à prêter leur concours à la création de la zone et, dans le même temps, à s’abstenir de toute action contraire à l’esprit et à la lettre de la présente résolution; 8. Prend acte du rapport du Secrétaire général; 9. Invite toutes les parties à étudier les moyens de favoriser le désarmement général et complet et la création d’une zone exempte d’armes de destruction massive dans la région du Moyen-Orient; 10. Prie le Secrétaire général de poursuivre les consultations avec les États de la région et autres États intéressés, conformément au paragraphe 7 de la résolution 46/30 et compte tenu de l’évolution de la situation dans la région, et de demander l’avis de ces États sur les mesures exposées aux chapitres III et IV de l’étude figurant en annexe à son rapport du 10 octobre 1990 ou sur d’autres mesures pertinentes, en vue de progresser vers la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient; 11. Prie également le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixantedeuxième session, un rapport sur l’application de la présente résolution; 12. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Création d’une zone exempte d’armes nucléaires dans la région du Moyen-Orient ». Résolution 61/57 Conclusion d’arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes L’Assemblée générale, Sachant qu’il importe de faire droit à la préoccupation légitime qu’ont les États d’assurer durablement la sécurité de leurs peuples, 408 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement Convaincue que les armes nucléaires constituent la menace la plus grave pour l’humanité et pour la survie de la civilisation, Saluant les progrès réalisés au cours des dernières années vers le désarmement tant nucléaire que classique, Notant que, malgré les récents progrès réalisés dans le domaine du désarmement nucléaire, de nouveaux efforts sont nécessaires pour atteindre l’objectif d’un désarmement général et complet sous un contrôle international efficace, Convaincue que le désarmement nucléaire et l’élimination complète des armes nucléaires sont indispensables pour écarter le risque de guerre nucléaire, Résolue à appliquer strictement les dispositions de la Charte des Nations Unies sur le non-recours à la menace ou à l’emploi de la force, Sachant que l’indépendance, l’intégrité territoriale et la souveraineté des États non dotés d’armes nucléaires ont besoin d’être garanties contre la menace ou l’emploi de la force, notamment contre l’emploi ou la menace d’armes nucléaires, Considérant que, tant que le désarmement nucléaire ne sera pas universel, il est indispensable que la communauté internationale mette au point des mesures et arrangements efficaces pour garantir la sécurité des États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes par qui que ce soit, Consciente que des mesures et arrangements efficaces visant à garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes peuvent contribuer à empêcher la dissémination desdites armes, Tenant compte du paragraphe 59 du Document final de sa dixième session extraordinaire, la première consacrée au désarmement, dans lequel elle a instamment prié les États dotés d’armes nucléaires de poursuivre leurs efforts en vue de conclure, selon qu’il serait approprié, des arrangements efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes, et souhaitant faire appliquer les dispositions pertinentes du Document final, Rappelant les parties pertinentes du rapport spécial que le Comité du désarmement lui a présenté à sa douzième session extraordinaire, la deuxième consacrée au désarmement, et du rapport spécial que la Conférence du désarmement lui a présenté à sa quinzième session extraordinaire, la troisième consacrée au désarmement, ainsi que du rapport de la Conférence sur sa session de 1992, Rappelant également le paragraphe 12 de la Déclaration faisant des années 80 la deuxième Décennie du désarmement, qui figure en annexe à sa résolution 35/46 du 3 décembre 1980, et où il est notamment déclaré que le Comité du désarmement devrait s’efforcer de mener d’urgence des négociations pour aboutir à un accord sur des arrangements internationaux efficaces garantissant les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes, Notant les négociations approfondies pour aboutir à un accord sur la question qui ont été entamées par la Conférence du désarmement et son Comité spécial chargé d’élaborer des arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes, 409 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Prenant note des propositions présentées sur la question à la Conférence du désarmement, notamment des projets de convention internationale, Prenant note également de la décision pertinente de la treizième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à Kuala Lumpur les 24 et 25 février 2003, et réitérée à la quatorzième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à La Havane les 15 et 16 septembre 2006, ainsi que des recommandations pertinentes de l’Organisation de la Conférence islamique, Prenant note en outre des déclarations unilatérales faites par tous les États dotés d’armes nucléaires au sujet de leur politique de non-recours à la menace ou à l’emploi de ces armes à l’encontre des États qui n’en sont pas dotés, Notant l’intérêt manifesté à la Conférence du désarmement et à l’Assemblée générale pour l’élaboration d’une convention internationale visant à garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes, ainsi que les difficultés soulevées par la mise au point d’une approche commune acceptable pour tous, Prenant note de la résolution 984 (1995) du Conseil de sécurité, en date du 11 avril 1995, et des vues qui y sont exprimées, Rappelant ses résolutions des années précédentes sur la question, en particulier les résolutions 45/54 du 4 décembre 1990, 46/32 du 6 décembre 1991, 47/50 du 9 décembre 1992, 48/73 du 16 décembre 1993, 49/73 du 15 décembre 1994, 50/68 du 12 décembre 1995, 51/43 du 10 décembre 1996, 52/36 du 9 décembre 1997, 53/75 du 4 décembre 1998, 54/52 du 1er décembre 1999, 55/31 du 20 novembre 2000, 56/22 du 29 novembre 2001, 57/56 du 22 novembre 2002, 58/35 du 8 décembre 2003, 59/64 du 3 décembre 2004 et 60/53 du 8 décembre 2005, 1. Réaffirme qu’il faut parvenir à s’entendre rapidement sur des arrangements internationaux efficaces qui garantissent les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes; 2. Note avec satisfaction qu’il n’y a à la Conférence du désarmement aucune objection de principe à l’idée d’une convention internationale visant à garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes, même si les difficultés que soulève la mise au point d’une approche commune acceptable pour tous ont, elles aussi, été signalées; 3. Engage tous les États, en particulier les États dotés d’armes nucléaires, à travailler activement à la conclusion rapide d’un accord sur une approche commune, en particulier sur une formule commune qui pourrait figurer dans un instrument international ayant force obligatoire; 4. Recommande de redoubler d’efforts pour parvenir à cette approche ou formule commune et d’étudier plus avant les diverses options possibles, notamment celles envisagées à la Conférence du désarmement, afin de surmonter les difficultés; 5. Recommande également que la Conférence du désarmement poursuive activement des négociations intensives en vue de parvenir rapidement à un accord et de conclure des accords internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes, en 410 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement tenant compte du large mouvement en faveur de la conclusion d’une convention internationale et en prenant en considération toutes autres propositions visant à atteindre ce même objectif; 6. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Conclusion d’arrangements internationaux efficaces pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre l’emploi ou la menace de ces armes ». Résolution 61/58 Prévention d’une course aux armements dans l’espace L’Assemblée générale, Considérant qu’il est de l’intérêt général de l’humanité tout entière d’explorer et d’utiliser l’espace à des fins pacifiques, Réaffirmant que la volonté de tous les États est que l’espace, y compris la Lune et les autres corps célestes, soit exploré et utilisé à des fins pacifiques, pour le bien et dans l’intérêt de tous les pays, quel que soit le stade de leur développement économique ou scientifique, Réaffirmant également les dispositions des articles III et IV du Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, Rappelant l’obligation qu’ont tous les États de respecter les dispositions de la Charte des Nations Unies concernant la menace ou l’emploi de la force dans leurs relations internationales, y compris dans leurs activités spatiales, Réaffirmant le paragraphe 80 du Document final de sa dixième session extraordinaire, où il est déclaré que, pour empêcher la course aux armements dans l’espace, de nouvelles mesures devraient être prises et des négociations internationales appropriées devraient être engagées conformément à l’esprit du Traité, Rappelant ses résolutions sur la question, et prenant note des propositions qui lui ont été présentées lors de sa dixième session extraordinaire et de ses sessions ordinaires, ainsi que des recommandations adressées aux organes compétents de l’Organisation des Nations Unies et à la Conférence du désarmement, Consciente que la prévention d’une course aux armements dans l’espace éviterait que la paix et la sécurité internationales ne soient gravement menacées, Soulignant qu’il importe au plus haut point de respecter strictement les accords actuels de limitation des armements et de désarmement qui se rapportent à l’espace, y compris les accords bilatéraux, ainsi que le régime juridique actuellement applicable aux utilisations de l’espace, Considérant qu’une large participation au régime juridique de l’espace pourrait contribuer à en améliorer l’efficacité, Notant que le Comité spécial sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace, s’appuyant sur les travaux qu’il a effectués depuis sa création, en 411 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 1985, et soucieux d’améliorer encore la qualité de son fonctionnement, a continué d’étudier et d’identifier différentes questions se rapportant à la prévention d’une course aux armements dans l’espace, en tenant compte des accords en vigueur, des propositions existantes et des initiatives futures, ce qui a permis de mieux comprendre un certain nombre de problèmes et de saisir plus clairement les diverses positions, Notant également qu’il n’y a eu à la Conférence du désarmement aucune objection de principe à la reconstitution du Comité spécial, sous réserve que soit réexaminé le mandat énoncé dans la décision de la Conférence en date du 13 février 1992, Soulignant qu’en matière de prévention d’une course aux armements dans l’espace, les efforts bilatéraux et multilatéraux sont complémentaires, et exprimant l’espoir que ces efforts porteront leurs fruits sans tarder, Convaincue que, pour empêcher une course aux armements, y compris l’implantation d’armes dans l’espace, il faut envisager de nouvelles mesures pour parvenir à des accords bilatéraux et multilatéraux efficaces et vérifiables, Soulignant qu’en raison de l’utilisation croissante de l’espace, il est encore plus nécessaire que la communauté internationale parvienne à une plus grande transparence et à une meilleure information, Rappelant, à cet égard, ses résolutions précédentes, en particulier les résolutions 45/55 B du 4 décembre 1990, 47/51 du 9 décembre 1992 et 48/74 A du 16 décembre 1993, dans lesquelles elle a notamment réaffirmé l’importance de mesures de confiance en tant que moyen de prévenir une course aux armements dans l’espace, Consciente des avantages que présentent des mesures de confiance et de sécurité dans le domaine militaire, Constatant que la négociation d’un ou plusieurs accords internationaux visant à prévenir une course aux armements dans l’espace demeure la tâche prioritaire du Comité spécial et que les propositions concrètes sur des mesures de confiance pourraient faire partie intégrante de tels accords, Prenant note avec satisfaction du débat constructif, ordonné et cohérent sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace qui a eu lieu à la Conférence du désarmement en 2006, 1. Réaffirme qu’il importe d’urgence de prévenir une course aux armements dans l’espace et que tous les États sont disposés à travailler à cet objectif commun, conformément aux dispositions du Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d’exploration et d’utilisation de l’espace extraatmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes; 2. Constate une fois encore que, comme il est indiqué dans le rapport du Comité spécial sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace, le régime juridique applicable à l’espace ne suffit pas, à lui seul, à garantir la prévention d’une course aux armements dans ce milieu, que ce régime joue un rôle important à cet égard, qu’il faut le consolider, le renforcer et le rendre plus efficace et qu’il importe de respecter strictement les accords existants, tant bilatéraux que multilatéraux; 412 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 3. Souligne qu’il faut adopter de nouvelles mesures, assorties de clauses de vérification appropriées et efficaces, pour empêcher une course aux armements dans l’espace; 4. Demande à tous les États, en particulier aux États dotés de capacités spatiales importantes, d’œuvrer activement pour l’utilisation de l’espace à des fins pacifiques et la prévention d’une course aux armements dans l’espace et de s’abstenir d’actes incompatibles avec cet objectif et avec les traités en vigueur en la matière, afin de maintenir la paix et la sécurité dans le monde et de servir la coopération internationale; 5. Réaffirme que la Conférence du désarmement, seule instance multilatérale de négociation sur le désarmement, a un rôle primordial à jouer dans la négociation d’un ou de plusieurs accords multilatéraux, selon qu’il conviendra, visant à prévenir, sous tous ses aspects, une course aux armements dans l’espace; 6. Invite la Conférence du désarmement à achever l’examen et la mise à jour du mandat énoncé dans sa décision du 13 février 1992 et à créer un comité spécial le plus tôt possible pendant sa session de 2007; 7. Constate, à cet égard, qu’il existe une convergence de vues de plus en plus grande sur l’élaboration de mesures visant à renforcer la transparence, la confiance et la sécurité dans le domaine des utilisations pacifiques de l’espace; 8. Prie instamment les États qui mènent des activités dans l’espace, ainsi que les États désireux d’en mener, de tenir la Conférence du désarmement informée du déroulement, le cas échéant, de négociations bilatérales ou multilatérales sur la question, de manière à lui faciliter la tâche; 9. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Prévention d’une course aux armements dans l’espace ». Résolution 61/59 Missiles L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 54/54 F du 1er décembre 1999, 55/33 A du 20 novembre 2000, 56/24 B du 29 novembre 2001, 57/71 du 22 novembre 2002, 58/37 du 8 décembre 2003 et 59/67 du 3 décembre 2004 et sa décision 60/515 du 8 décembre 2005, Réaffirmant le rôle qui revient à l’Organisation des Nations Unies en matière de réglementation des armements et de désarmement et la volonté des États Membres de prendre des mesures concrètes pour renforcer ce rôle, Consciente de la nécessité de promouvoir la paix et la sécurité régionales et internationales dans un monde libéré du fléau de la guerre et du fardeau que constituent les armements, Convaincue qu’il faut adopter à l’égard des missiles une position globale, équilibrée et non discriminatoire afin de contribuer à la paix et à la sécurité internationales, 413 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Considérant qu’il est nécessaire de tenir compte des préoccupations des États Membres en matière de sécurité aux niveaux international et régional lorsque la question des missiles est abordée, Soulignant la complexité de l’examen de la question des missiles dans le contexte des armes classiques, Exprimant son soutien aux efforts déployés au niveau international contre la mise au point et la prolifération de toutes les armes de destruction massive, 1. Prend acte du rapport sur la question des missiles sous tous ses aspects que le Secrétaire général a présenté en application de la résolution 59/67; 2. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Missiles ». Résolution 61/60 Convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 49/75 I du 15 décembre 1994, 50/70 F du 12 décembre 1995, 51/45 C du 10 décembre 1996, 52/38 F du 9 décembre 1997, 53/77 AA du 4 décembre 1998, 54/54 U du 1er décembre 1999, 55/33 M du 20 novembre 2000, 56/24 D du 29 novembre 2001, 57/61 du 22 novembre 2002 et 59/71 du 3 décembre 2004, ainsi que ses décisions 58/521 du 8 décembre 2003, 60/518 du 8 décembre 2005 et 60/559 du 6 juin 2006, Rappelant également qu’elle a, chaque fois sur la base d’un consensus, consacré trois sessions extraordinaires au désarmement, respectivement en 1978, en 1982 et en 1988, Ayant à l’esprit le Document final de sa dixième session extraordinaire, adopté par consensus à la première session extraordinaire consacrée au désarmement, Ayant également à l’esprit l’objectif final du désarmement général et complet sous un contrôle international efficace, Prenant note du paragraphe 80 du Document final de la quatorzième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à La Havane les 15 et 16 septembre 2006, dans lequel les participants ont appuyé la convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, qui offrirait l’occasion d’examiner, dans une perspective correspondant mieux à la situation internationale actuelle, les aspects les plus déterminants du processus de désarmement et permettrait de mobiliser la communauté internationale et l’opinion publique mondiale en faveur de l’élimination des armes nucléaires et autres armes de destruction massive et en faveur de la maîtrise et de la réduction des armements classiques, Rappelant la Déclaration du Millénaire, qui a été adoptée lors du Sommet du Millénaire, tenu à New York du 6 au 8 septembre 2000, et dans laquelle les chefs d’État et de gouvernement ont décidé de « travailler à l’élimination des armes de destruction massive, notamment des armes nucléaires, et de n’écarter 414 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement aucune solution possible pour parvenir à cet objectif, notamment en ce qui concerne la convocation éventuelle d’une conférence internationale pour définir les moyens d’éliminer les dangers nucléaires », Se déclarant de nouveau convaincue qu’une session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement peut déterminer la voie à suivre à l’avenir pour le désarmement, la maîtrise des armements, la non-prolifération et la solution des problèmes connexes de sécurité internationale, Soulignant l’importance du multilatéralisme pour le processus de désarmement, la maîtrise des armements, la non-prolifération et la solution des problèmes connexes de sécurité internationale, Prenant note du rapport du Groupe de travail à composition non limitée chargé d’examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, y compris la création éventuelle d’un comité préparatoire, 1. Décide de constituer un groupe de travail à composition non limitée, qui travaillera sur la base du consensus, pour examiner les objectifs et l’ordre du jour de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement, y compris la création éventuelle d’un comité préparatoire, en prenant note du document présenté par le Président du Groupe de travail II à la session de fond de 1999 de la Commission du désarmement et des propositions et opinions présentées sous forme écrite par les États Membres, telles qu’elles figurent dans les documents de travail soumis durant les trois sessions de fond du Groupe de travail à composition non limitée tenues en 2003, ainsi que des rapports du Secrétaire général sur les vues des États Membres concernant les objectifs, l’ordre du jour et le calendrier de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement; 2. Prie le Groupe de travail à composition non limitée de tenir une session d’organisation pour fixer les dates de ses sessions de fond en 2007 et de présenter un rapport sur ses travaux, notamment sur d’éventuelles recommandations de fond, avant la fin de la soixante et unième session de l’Assemblée générale; 3. Prie le Secrétaire général de fournir au Groupe de travail à composition non limitée, dans la limite des ressources existantes, l’assistance et les services nécessaires à l’accomplissement de sa tâche; 4. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Convocation de la quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée au désarmement ». Résolution 61/61 Mesures visant à renforcer l’autorité du Protocole de Genève de 1925 L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions sur la question, en particulier sa résolution 59/70 du 3 décembre 2004, Résolue à agir de manière à progresser réellement vers un désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace, 415 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Rappelant que la communauté internationale est résolue de longue date à parvenir à l’interdiction effective de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’utilisation des armes chimiques et biologiques, et qu’elle a toujours appuyé les mesures visant à renforcer l’autorité du Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques, signé à Genève le 17 juin 1925, comme l’attestent de nombreuses résolutions précédentes adoptées par consensus, Soulignant la nécessité d’un relâchement de la tension internationale et d’un renforcement de la confiance entre les États, 1. Prend acte de la note du Secrétaire général; 2. Demande de nouveau à tous les États de se conformer strictement aux principes et objectifs du Protocole concernant la prohibition d’emploi à la guerre de gaz asphyxiants, toxiques ou similaires et de moyens bactériologiques, et réaffirme qu’il est vital de donner effet à ses dispositions; 3. Engage les États qui maintiennent leurs réserves au Protocole de Genève de 1925 à les retirer; 4. Prie le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-troisième session, un rapport sur l’application de la présente résolution. Résolution 61/62 Promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération L’Assemblée générale, Déterminée à faire prévaloir le strict respect des buts et des principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, Rappelant sa résolution 56/24 T du 29 novembre 2001 relative à la coopération multilatérale dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération et à l’action mondiale contre le terrorisme et d’autres résolutions pertinentes, ainsi que ses résolutions 57/63 du 22 novembre 2002, 58/44 du 8 décembre 2003, 59/69 du 3 décembre 2004 et 60/59 du 8 décembre 2005 sur la promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, Rappelant également que l’un des buts de l’Organisation des Nations Unies est de maintenir la paix et la sécurité internationales et, à cette fin, de prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces contre la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations de caractère international susceptibles de mener à une rupture de la paix, ainsi qu’il est énoncé dans la Charte, Rappelant en outre qu’il est notamment énoncé dans la Déclaration du Millénaire que la responsabilité de la gestion, à l’échelle mondiale, du développement économique et social, ainsi que des menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales, doit être partagée entre toutes les nations du monde et 416 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement devrait être exercée dans un cadre multilatéral, et qu’en sa qualité d’organisation la plus universelle et la plus représentative qui existe dans le monde, l’Organisation des Nations Unies a un rôle central à jouer à cet égard, Convaincue qu’en cette époque de mondialisation et de révolution de l’information, les problèmes de la réglementation des armements, de la non-prolifération et du désarmement sont plus que jamais l’affaire de tous les pays du monde, qui sont tous touchés d’une manière ou d’une autre par ces problèmes et devraient par conséquent avoir la possibilité de participer aux négociations visant à les régler, Gardant à l’esprit l’existence d’un vaste ensemble d’accords de réglementation des armements et de désarmement résultant de négociations multilatérales non discriminatoires et transparentes auxquelles ont participé un grand nombre de pays, sans considération de taille ou de puissance, Consciente de la nécessité de continuer à progresser dans le domaine de la réglementation des armements, de la non-prolifération et du désarmement sur la base de négociations universelles, multilatérales, non discriminatoires et transparentes visant à parvenir au désarmement général et complet sous un contrôle international strict, Consciente également de la complémentarité des négociations sur le désarmement aux niveaux bilatéral, plurilatéral et multilatéral, Estimant que la prolifération et la mise au point d’armes de destruction massive, y compris d’armes nucléaires, constituent l’une des menaces les plus immédiates contre la paix et la sécurité internationales, qu’il faut traiter en toute priorité, Considérant que les accords multilatéraux de désarmement constituent le mécanisme par lequel les États parties peuvent se consulter et coopérer à la solution de tous les problèmes qui peuvent surgir en ce qui concerne l’objectif des accords ou l’application de leurs dispositions, et que ces consultations et cette coopération peuvent également être entreprises selon des procédures internationales appropriées dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies et conformément à la Charte, Soulignant que la coopération internationale, le règlement pacifique des différends, le dialogue et la mise en œuvre de mesures de confiance apporteraient une contribution essentielle à l’établissement de relations multilatérales et bilatérales amicales entre les peuples et les nations, Préoccupée par l’érosion continue du multilatéralisme dans le domaine de la réglementation des armements, de la non-prolifération et du désarmement, et reconnaissant que le recours par les États Membres à des mesures unilatérales pour résoudre leurs problèmes sécuritaires mettrait en danger la paix et la sécurité internationales et ébranlerait la confiance dans le système de sécurité internationale ainsi que les fondements mêmes de l’Organisation des Nations Unies, Notant que la quatorzième Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays non alignés, qui s’est tenue à La Havane les 15 et 16 septembre 2006, s’est félicitée de l’adoption de la résolution 60/59 sur la promotion du mul 417 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 tilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, et a souligné que le multilatéralisme et les solutions concertées sur une base multilatérale, conformément à la Charte, offrent la seule méthode viable pour régler les questions relatives au désarmement et à la sécurité internationale, Réaffirmant la validité absolue de la diplomatie multilatérale dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, et déterminée à promouvoir le multilatéralisme en tant que moyen essentiel de faire avancer les négociations sur la réglementation des armements et le désarmement, 1. Réaffirme que le multilatéralisme est le principe fondamental qui doit régir les négociations menées dans le domaine du désarmement et de la nonprolifération en vue de maintenir et de renforcer les normes universelles et d’en élargir la portée; 2. Réaffirme également que le multilatéralisme est le principe fondamental à appliquer pour remédier aux préoccupations en matière de désarmement et de non-prolifération; 3. Demande instamment à tous les États intéressés de participer sans aucune discrimination et en toute transparence aux négociations multilatérales sur la réglementation des armements, la non-prolifération et le désarmement; 4. Souligne l’importance de préserver les accords de réglementation des armements et de désarmement en vigueur, qui sont les fruits de la coopération internationale et des négociations multilatérales menées en réponse aux défis auxquels se heurte l’humanité; 5. Demande de nouveau à tous les États Membres de renouveler et d’honorer leurs engagements individuels et collectifs en faveur de la coopération multilatérale en tant qu’important moyen de poursuivre et de réaliser leurs objectifs communs dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération; 6. Invite les États parties aux différents instruments sur les armes de destruction massive à se consulter et à coopérer entre eux pour mettre fin à leurs préoccupations concernant les cas de non-respect ainsi que pour appliquer les instruments, conformément aux procédures qui y sont définies, et de s’abstenir, pour remédier à leurs préoccupations, de recourir ou de menacer de recourir à des mesures unilatérales ou de se lancer mutuellement des accusations non vérifiées de non-respect; 7. Prend acte du rapport du Secrétaire général contenant les réponses des États Membres au sujet de la promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération, communiquées en application de sa résolution 60/59; 8. Prie le Secrétaire général de solliciter les vues des États Membres sur la question de la promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération et de lui rendre compte à ce sujet à sa soixantedeuxième session; 9. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Promotion du multilatéralisme dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération ». 418 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement Résolution 61/63 Respect des normes relatives à l’environnement dans l’élaboration et l’application des accords de désarmement et de maîtrise des armements L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 50/70 M du 12 décembre 1995, 51/45 E du 10 décembre 1996, 52/38 E du 9 décembre 1997, 53/77 J du 4 décembre 1998, 54/54 S du 1er décembre 1999, 55/33 K du 20 novembre 2000, 56/24 F du 29 novembre 2001, 57/64 du 22 novembre 2002, 58/45 du 8 décembre 2003, 59/68 du 3 décembre 2004 et 60/60 du 8 décembre 2005, Soulignant qu’il importe de respecter les normes relatives à l’environnement dans l’élaboration et l’application des accords de désarmement et de limitation des armements, Considérant qu’il est nécessaire de prendre dûment en considération les accords adoptés à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, ainsi que les accords pertinents adoptés précédemment, lors de l’élaboration et de l’application des accords de désarmement et de limitation des armements, Prenant acte du rapport que le Secrétaire général a présenté en application de la résolution 60/60, Consciente que l’emploi des armes nucléaires a des effets préjudiciables sur l’environnement, 1. Réaffirme que les instances internationales s’occupant du désarmement doivent tenir dûment compte des normes pertinentes relatives à l’environnement lorsqu’elles négocient des traités et des accords de désarmement et de limitation des armements et que tous les États doivent contribuer pleinement, par leurs actes, à assurer le respect de ces normes dans l’application des traités et des conventions auxquels ils sont parties; 2. Demande aux États d’adopter des mesures unilatérales, bilatérales, régionales et multilatérales qui puissent contribuer à assurer l’application des progrès scientifiques et techniques dans le contexte de la sécurité internationale, du désarmement et autres domaines connexes, sans porter atteinte à l’environnement ou à son apport efficace à la réalisation du développement durable; 3. Prend note avec satisfaction des informations communiquées par les États Membres sur l’application des mesures qu’ils ont adoptées pour promouvoir les objectifs énoncés dans la présente résolution; 4. Invite tous les États Membres à communiquer au Secrétaire général des informations sur les mesures qu’ils ont adoptées pour promouvoir les objectifs énoncés dans la présente résolution, et demande au Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-deuxième session, un rapport contenant ces informations; 5. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Respect des normes relatives à l’environnement dans l’élaboration et l’application des accords de désarmement et de maîtrise des armements ». 419 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Résolution 61/64 Relation entre le désarmement et le développement L’Assemblée générale, Rappelant qu’il est envisagé dans la Charte des Nations Unies d’établir et de maintenir la paix et la sécurité internationales en ne détournant vers les armements que le minimum des ressources humaines et économiques du monde, Rappelant également les dispositions du Document final de sa dixième session extraordinaire concernant la relation entre le désarmement et le développement ainsi que l’adoption, le 11 septembre 1987, du Document final de la Conférence internationale sur la relation entre le désarmement et le développement, Rappelant en outre ses résolutions 49/75 J du 15 décembre 1994, 50/70 G du 12 décembre 1995, 51/45 D du 10 décembre 1996, 52/38 D du 9 décembre 1997, 53/77 K du 4 décembre 1998, 54/54 T du 1er décembre 1999, 55/33 L du 20 novembre 2000, 56/24 E du 29 novembre 2001, 57/65 du 22 novembre 2002, 59/78 du 3 décembre 2004 et 60/61 du 8 décembre 2005, ainsi que sa décision 58/520 du 8 décembre 2003, Ayant à l’esprit le Document final de la douzième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à Durban (Afrique du Sud) du 29 août au 3 septembre 1998, et celui de la treizième Conférence ministérielle du Mouvement des pays non alignés, tenue à Carthagène (Colombie) les 8 et 9 avril 2000, Consciente des changements qui se sont produits dans les relations interna tionales depuis l’adoption, le 11 septembre 1987, du Document final de la Con férence internationale sur la relation entre le désarmement et le développement, notamment les initiatives en matière de développement qui se sont fait jour durant les 10 dernières années, Consciente également des nouvelles difficultés qui attendent la communauté internationale en ce qui concerne le développement, la lutte contre la pauvreté et l’élimination des maladies qui affligent l’humanité, Soulignant l’importance de la relation symbiotique entre le désarmement et le développement et le rôle important de la sécurité à cet égard, et préoccupée par l’augmentation des dépenses militaires dans le monde alors que les ressources ainsi utilisées auraient pu servir aux besoins du développement, Rappelant le rapport du Groupe d’experts gouvernementaux sur la relation entre le désarmement et le développement et la réévaluation que le Groupe a faite de cette question importante dans le contexte international actuel, 1. Souligne le rôle central que joue l’Organisation des Nations Unies dans la relation entre le désarmement et le développement, et prie le Secrétaire général de renforcer encore le rôle de l’Organisation dans ce domaine, en particulier le Groupe directeur de haut niveau sur le désarmement et le développement, afin d’assurer une coordination continue et effective et une coopération étroite entre les départements, organismes et bureaux compétents de l’Organisation des Nations Unies; 420 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 2. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre, par l’intermédiaire des organes compétents et dans les limites des ressources disponibles, des mesures en vue de l’application du programme d’action adopté en 1987 à la Conférence internationale sur la relation entre le désarmement et le développement; 3. Invite instamment la communauté internationale à consacrer au développement économique et social une partie des ressources obtenues grâce à l’application d’accords de désarmement et de limitation des armements, afin de réduire l’écart toujours croissant entre pays développés et pays en développement; 4. Encourage la communauté internationale à réaliser les objectifs de développement énoncés dans la Déclaration du Millénaire et à souligner la contribution que le désarmement pourrait apporter à cet égard lorsqu’elle passera en revue les progrès accomplis en la matière, en 2006, ainsi qu’à faire de plus grands efforts pour intégrer les activités concernant le désarmement, l’action humanitaire et le développement; 5. Encourage les organisations et institutions régionales et sous-régionales, les organisations non gouvernementales et les instituts de recherche compétents à incorporer les questions concernant la relation entre le désarmement et le développement dans leurs programmes et à tenir compte à cet égard du rapport du Groupe d’experts gouvernementaux sur la relation entre le désarmement et le développement; 6. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa soixante-deuxième session, de l’application de la présente résolution; 7. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Relation entre le désarmement et le développement ». Résolution 61/65 Vers un monde exempt d’armes nucléaires : accélération de la mise en œuvre des engagements en matière de désarmement nucléaire L’Assemblée générale, Rappelant sa résolution 60/56 du 8 décembre 2005, Se déclarant gravement préoccupée par le danger que constitue pour l’humanité la possibilité d’emploi des armes nucléaires, Réaffirmant que le désarmement et la non-prolifération nucléaires sont des processus qui se renforcent mutuellement et pour lesquels il est urgent que des progrès irréversibles soient accomplis sur les deux fronts, Consciente de la contribution du rapport final de la Commission sur la prolifération des armes de destruction massive, Rappelant les décisions et la résolution sur le Moyen-Orient de la Conférence de 1995 des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation et le Document 421 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 final de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2000, Rappelant également que les États dotés d’armes nucléaires se sont engagés sans équivoque à éliminer totalement leurs arsenaux nucléaires en vue du désarmement nucléaire, conformément aux engagements pris en vertu de l’article VI du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, Invitant instamment les États parties à ne ménager aucun effort pour faire en sorte que le processus préparatoire de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2010 soit fructueux et productif, 1. Continue de souligner le rôle central du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et son universalité pour réaliser le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes nucléaires, et demande à tous les États parties de respecter leurs obligations; 2. Réaffirme que les textes issus de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2000 énoncent le processus convenu pour faire des efforts systématiques et progressifs vers le désarmement nucléaire; 3. Demande de nouveau à tous les États dotés d’armes nucléaires d’accélérer l’application des mesures pratiques vers le désarmement nucléaire qui ont été adoptées à la Conférence des Parties en 2000, contribuant ainsi à un monde plus sûr pour tous; 4. Demande à tous les États de respecter pleinement tous les engagements pris en ce qui concerne le désarmement et la non-prolifération nucléaires et de s’abstenir de toute action susceptible de compromettre l’une ou l’autre de ces causes ou de conduire à une nouvelle course aux armements nucléaires; 5. Demande de nouveau à tous les États parties de n’épargner aucun effort pour parvenir à l’adhésion universelle au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, et demande instamment à l’Inde, à Israël et au Pakistan, qui ne sont pas encore parties au Traité, d’y accéder rapidement et sans conditions en tant qu’États non dotés d’armes nucléaires; 6. Condamne l’essai d’armes nucléaires que la République populaire démocratique de Corée a annoncé le 9 octobre 2006, tous les essais d’armes nucléaires par des États qui ne sont pas encore parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et tout autre essai d’armes nucléaires par un État quel qu’il soit, et prie instamment la République populaire démocratique de Corée d’annuler la dénonciation du Traité qu’elle a annoncée; 7. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Vers un monde exempt d’armes nucléaires : accélération de la mise en œuvre des engagements en matière de désarmement nucléaire » et d’examiner à cette session l’application de la présente résolution. 422 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement Résolution 61/66 Le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 56/24 V du 24 décembre 2001, 57/72 du 22 novembre 2002, 58/241 du 23 décembre 2003, 59/86 du 3 décembre 2004 et 60/81 du 8 décembre 2005, Soulignant l’importance de la poursuite de l’exécution totale du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, adopté par la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, Se félicitant que les États Membres s’efforcent de présenter, de leur propre initiative, des rapports nationaux sur l’exécution du Programme d’action, Prenant note avec satisfaction des efforts déployés aux niveaux régional et sous-régional pour favoriser l’exécution du Programme d’action, et saluant les progrès déjà accomplis en la matière, notamment le fait de s’attaquer aux facteurs de l’offre et de la demande qu’il est nécessaire de prendre en compte dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite des armes légères, Prenant en considération les efforts déployés par les organisations non gouvernementales pour aider les États à exécuter le Programme d’action, Rappelant que, dans le cadre du suivi de la Conférence des Nations Unies sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, il a été convenu que les États devraient se réunir tous les deux ans en vue d’examiner l’exécution du Programme d’action aux niveaux national, régional et mondial, Rappelant l’importance de l’adoption de l’Instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre, Consciente que le courtage illicite des armes légères est un grave problème auquel la communauté internationale devrait s’attaquer sans plus attendre et, à cet égard, se félicitant de la décision de créer un groupe d’experts gouvernementaux pour examiner les nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage illicite des armes légères, Prenant acte du rapport du Secrétaire général sur l’application de sa résolution 60/81, Saluant le fait que la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, qui s’est tenue du 26 juin au 7 juillet 2006, a souligné qu’il importait de poursuivre après 2006 l’exécution du Programme d’action dans le cadre des activités que mène la communauté internationale pour prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, 1. Encourage toutes les initiatives, y compris celles de l’Organisation des Nations Unies, des autres organisations internationales, des organisations ré- 423 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 gionales et sous-régionales, des organisations non gouvernementales et de la société civile, visant à assurer le succès de l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, et engage tous les États Membres à participer à la poursuite de l’exécution du Programme d’action; 2. Déplore que les participants à la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action ne soient pas parvenus à s’entendre sur un document final; 3. Exhorte tous les États à appliquer l’Instrument international visant à procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre, notamment en indiquant au Secrétaire général le nom et les coordonnées des points de contact nationaux et en lui fournissant des informations sur les pratiques nationales en matière de marquage utilisées pour indiquer le pays de fabrication et le pays d’importation, selon le cas; 4. Décide que la prochaine réunion biennale des États, telle que prévue dans le Programme d’action, qui sera chargée d’examiner l’exécution du Pro gramme d’action aux niveaux national, régional et mondial, se tiendra à New York au plus tard en 2008; 5. Décide également que la réunion des États chargée d’examiner la mise en œuvre de l’Instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre se tiendra dans le cadre de la réunion biennale des États; 6. Rappelle que le groupe d’experts gouvernementaux créé en vue d’examiner les nouvelles mesures à prendre pour renforcer la coopération internationale en vue de prévenir, combattre et éliminer le courtage illicite des armes légères doit présenter à sa soixante-deuxième session un rapport à l’issue de cet examen; 7. Souligne que les initiatives prises par la communauté internationale en matière de coopération et d’assistance internationales demeurent essentielles et complètent les efforts de mise en œuvre au niveau national, de même qu’à l’échelle régionale et mondiale; 8. Continue d’encourager toutes ces initiatives, y compris les initiatives régionales et sous-régionales, visant à mobiliser des ressources et des compétences pour promouvoir l’exécution du Programme d’action et à fournir une assistance aux États pour sa mise en œuvre; 9. Encourage les États à présenter des rapports nationaux sur l’exécution du Programme d’action en y incluant des informations sur la mise en œuvre de l’Instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre, comme le prévoit l’Instrument, et prie le Secrétaire général de rassembler et de diffuser les données et informations fournies par les États; 10. Encourage également les États à échanger des informations sur l’expérience acquise en ce qui concerne les méthodes optimales d’exécution du Programme d’action; 11. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa soixante-deuxième session, de l’application de la présente résolution; 424 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 12. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects ». Résolution 61/67 Proclamation d’une quatrième Décennie du désarmement L’Assemblée générale, Rappelant ses précédentes résolutions sur la maîtrise des armements, le désarmement et la non-prolifération, en particulier celles ayant trait à la proclamation des première, deuxième et troisième Décennies du désarmement, Réaffirmant la validité du Document final de la dixième session extraordinaire de l’Assemblée générale, première session extraordinaire consacrée au désarmement, Rappelant la conclusion formulée par le Secrétaire général dans le dernier rapport sur l’activité de l’Organisation qu’il lui a présenté, selon laquelle, notamment, il est plus que jamais urgent de faire sortir les négociations multilatérales de l’impasse et de remettre le désarmement au premier rang des préoccupations de la communauté internationale, Gravement préoccupée par le climat actuel en matière de désarmement, de non-prolifération et de sécurité internationale, Constatant qu’il est nécessaire de susciter d’urgence une action concertée et plus énergique à l’échelle mondiale afin de renverser la tendance actuelle dans le domaine de la maîtrise des armements, du désarmement et de la non-prolifération, y compris d’établir éventuellement des objectifs de caractère indicatif en vue d’accélérer la réalisation de l’objectif que constitue le désarmement général et complet sous un contrôle international efficace, Consciente du rôle qu’une quatrième décennie du désarmement pourrait jouer pour susciter cette action mondiale afin de relever les défis actuels et futurs dans le domaine de la maîtrise des armements, du désarmement, de la non-prolifération et de la sécurité internationale, Charge la Commission du désarmement, à sa session de fond de 2009, d’élaborer les éléments d’un projet de déclaration faisant des années 2010 la quatrième Décennie du désarmement et de lui présenter ces éléments pour examen à sa soixante-quatrième session. Résolution 61/68 Application de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions sur la question des armes chimiques, en particulier sa résolution 60/67, adoptée sans être mise aux voix le 8 décembre 2005, 425 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 dans laquelle elle a pris note avec satisfaction des activités menées en vue de réaliser l’objet et le but de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction, Résolue à parvenir à l’interdiction effective de la mise au point, de la fabrication, de l’acquisition, du transfert, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et à leur destruction, Notant avec satisfaction que, depuis l’adoption de la résolution 60/67, six autres États ont ratifié la Convention ou y ont adhéré, ce qui porte à cent quatrevingts au total le nombre des États parties à la Convention, Réaffirmant l’importance des résultats de la première session extraordinaire de la Conférence des États parties chargée d’examiner le fonctionnement de la Convention, y compris la Déclaration politique, dans laquelle les États parties réaffirment leur volonté de réaliser l’objet et le but de la Convention, et le rapport final, qui porte sur tous les aspects de la Convention et contient d’importantes recommandations sur la poursuite de son application, 1. Insiste sur le fait que l’universalité de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction est fondamentale pour la réalisation de son objet et de son but, et prend note des progrès accomplis dans l’application du plan d’action pour l’universalité de la Convention, et demande à tous les États qui ne l’ont pas encore fait de devenir sans tarder parties à la Convention; 2. Souligne que la Convention et son application contribuent au renforcement de la paix et de la sécurité internationales, et constate que sa mise en œuvre intégrale, universelle et effective permettra d’aller encore plus loin dans ce sens en éliminant complètement, pour le bien de l’humanité tout entière, le risque du recours aux armes chimiques; 3. Affirme que l’application intégrale et effective de toutes les dispositions de la Convention, y compris celles relatives à l’application nationale (article VII) et à l’assistance et à la protection contre les armes chimiques (article X), constitue une importante contribution à l’action menée par l’Organisation des Nations Unies dans la lutte mondiale contre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations; 4. Souligne qu’il est important pour la Convention que tous les États qui possèdent des armes chimiques ou des installations pour leur fabrication ou leur mise au point, y compris les pays qui ont déjà déclaré posséder de telles armes, figurent au nombre des États parties à la Convention, et se félicite des progrès accomplis dans ce sens; 5. Réaffirme l’obligation qu’ont les États parties à la Convention de détruire les armes chimiques et de détruire ou de transformer les installations de fabrication d’armes chimiques dans les délais prévus par la Convention; 6. Note que l’application effective du système de vérification renforce la confiance dans le respect de la Convention par les États parties; 7. Insiste sur l’importance de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques pour ce qui est de vérifier le respect des dispositions de la Conven- 426 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement tion et de promouvoir la réalisation de tous ses objectifs en temps voulu et de manière économique; 8. Demande instamment à tous les États parties à la Convention de s’acquitter intégralement et ponctuellement des obligations que celle-ci leur impose et d’apporter leur appui à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques dans les activités qu’elle mène pour en assurer l’application; 9. Se félicite des progrès accomplis dans l’application à l’échelon national du plan d’action concernant l’exécution des obligations prévues à l’article VII et loue les États parties et le Secrétariat technique pour l’assistance qu’ils apportent aux autres États parties qui en font la demande afin de les aider à assurer le suivi du plan d’action relatif à ces obligations, et prie instamment les États parties qui ne se sont pas conformés auxdites obligations de le faire sans plus attendre, conformément à leur processus constitutionnel; 10. Réaffirme l’importance des dispositions de l’article XI relatives au développement économique et technologique des États parties et rappelle qu’une application intégrale, effective et non discriminatoire desdites dispositions contribue à l’universalité, et réaffirme également que les États parties se sont engagés à stimuler la coopération internationale à des fins pacifiques pour les activités qu’ils mènent dans le domaine de la chimie, que cette coopération est importante et qu’elle contribue à promouvoir la Convention dans son ensemble; 11. Prend note avec satisfaction des travaux que mène l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques en vue de réaliser l’objet et le but de la Convention, d’assurer l’application intégrale de ses dispositions, notamment celles qui prévoient la vérification internationale de son respect, et d’offrir aux États parties un lieu de consultation et de coopération, et note également avec satisfaction la contribution importante du Secrétariat technique et de son Directeur général au succès de l’Organisation et à la poursuite de son développement; 12. Se félicite de la décision prise à la dixième Conférence des États parties d’approuver la nomination de M. Rogelio Pfirter au poste de Directeur général du Secrétariat technique de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques; 13. Se félicite également que les États parties aient commencé d’étudier les questions de fond sur lesquelles portera la deuxième session extraordinaire de la Conférence des États parties chargée d’examiner le fonctionnement de la Convention; 14. Appelle l’attention sur le dixième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention, le 29 avril 2007, qui offrira une occasion spéciale de renouveler publiquement l’engagement en faveur du système de traités multilatéraux et de l’objet et du but de la Convention, et prend note de l’inauguration à La Haye, le 9 mai 2007, d’un monument permanent à la mémoire de toutes les victimes des armes chimiques; 15. Se félicite de la coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques dans le cadre de l’Accord régissant les relations entre les deux institutions, conformément aux dispositions de la Convention; 427 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 16. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Application de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction ». Résolution 61/69 Hémisphère Sud et zones adjacentes exempts d’armes nucléaires L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 51/45 B du 10 décembre 1996, 52/38 N du 9 décembre 1997, 53/77 Q du 4 décembre 1998, 54/54 L du 1er décembre 1999, 55/33 I du 20 novembre 2000, 56/24 G du 29 novembre 2001, 57/73 du 22 novembre 2002, 58/49 du 8 décembre 2003, 59/85 du 3 décembre 2004 et 60/58 du 8 décembre 2005, Rappelant également que la Commission du désarmement a adopté à sa session de fond de 1999 un texte intitulé « Création de zones exemptes d’armes nucléaires sur la base d’arrangements librement conclus entre les États de la région intéressée », Résolue à œuvrer en faveur de l’élimination totale des armes nucléaires, Résolue également à continuer de contribuer à la prévention de la prolifération des armes nucléaires sous tous ses aspects et au désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace, en particulier en ce qui concerne les armes nucléaires et autres armes de destruction massive, en vue de renforcer la paix et la sécurité internationales conformément aux buts et aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, Rappelant les dispositions sur les zones exemptes d’armes nucléaires figurant dans le Document final de sa dixième session extraordinaire, la première consacrée au désarmement, Soulignant l’importance des Traités de Tlatelolco, de Rarotonga, de Bangkok et de Pelindaba, portant création de zones exemptes d’armes nucléaires, ainsi que du Traité sur l’Antarctique pour, entre autres, atteindre l’objectif d’un monde exempt d’armes nucléaires, Soulignant également l’intérêt d’une coopération accrue entre les États parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires au moyen de mécanismes tels que des réunions conjointes des États parties, des États signataires et des observateurs, Prenant acte de l’adoption de la Déclaration de Santiago faite par les gouvernements des États membres de l’Organisme pour l’interdiction des armes nucléaires en Amérique latine et aux Caraïbes et par les États parties au Traité de Tlatelolco lors de la dix-neuvième session ordinaire de la Conférence générale de l’Organisme, qui s’est tenue à Santiago les 7 et 8 novembre 2005, Rappelant les principes et règles applicables du droit international relatifs à la liberté de la haute mer et aux droits de passage dans l’espace maritime, notamment ceux de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, 428 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 1. Se félicite que le Traité sur l’Antarctique et les Traités de Tlatelolco, de Rarotonga, de Bangkok et de Pelindaba continuent de contribuer à libérer de la présence d’armes nucléaires l’hémisphère Sud et les régions adjacentes visées par ces traités; 2. Se félicite également que le Traité de Rarotonga ait été ratifié par toutes les parties originaires et demande à tous les États remplissant les conditions requises d’adhérer au Traité ainsi qu’aux protocoles s’y rapportant; 3. Se félicite en outre des efforts visant la ratification du Traité de Pelindaba et engage les États de la région qui ne l’ont pas encore fait à le signer et à le ratifier afin qu’il puisse rapidement entrer en vigueur; 4. Demande à tous les États concernés de continuer à œuvrer de concert pour faciliter l’adhésion aux protocoles se rapportant aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires par tous les États intéressés qui n’y ont pas encore adhéré; 5. Se félicite des mesures prises en vue de conclure de nouveaux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires sur la base d’arrangements librement conclus entre les États de la région intéressée, et demande à tous les États d’examiner toutes les propositions pertinentes, y compris celles qui sont reprises dans ses résolutions sur la création de zones exemptes d’armes nucléaires au Moyen-Orient et en Asie du Sud; 6. Se félicite également de la signature à Semipalatinsk (Kazakhstan), le 8 septembre 2006, du Traité portant création d’une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale; 7. Se déclare convaincue du rôle important que jouent les zones exemptes d’armes nucléaires pour ce qui est de renforcer le régime de non-prolifération nucléaire et d’étendre les régions du monde exemptes d’armes nucléaires et, eu égard en particulier aux responsabilités des États dotés d’armes nucléaires, prie tous les États d’appuyer le processus de désarmement nucléaire et d’œuvrer en faveur de l’élimination totale des armes nucléaires; 8. Se félicite des progrès accomplis en ce qui concerne la collaboration accrue au sein des zones et entre celles-ci à l’occasion de la première Conférence des États parties aux traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires et des États signataires, tenue à Tlatelolco (Mexique) du 26 au 28 avril 2005, qui a permis aux États de réaffirmer la nécessité de coopérer afin de réaliser leurs objectifs communs; 9. Félicite les États parties aux Traités de Tlatelolco, de Rarotonga, de Bangkok et de Pelindaba et les États signataires, ainsi que la Mongolie, pour les efforts entrepris afin de promouvoir les objectifs communs de ces traités ainsi que le statut de zone exempte d’armes nucléaires de l’hémisphère Sud et des zones adjacentes et leur demande d’étudier et de mettre en œuvre d’autres moyens de coopération entre eux et les organes créés en vertu de ces traités; 10. Engage les autorités compétentes à l’égard des traités portant création de zones exemptes d’armes nucléaires à prêter leur concours aux États parties et aux États signataires afin de faciliter la réalisation de ces objectifs; 429 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 11. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Hémisphère Sud et zones adjacentes exempts d’armes nucléaires ». Résolution 61/70 Conférence des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d’examiner le Traité en 2010 et Comité préparatoire L’Assemblée générale, Rappelant sa résolution 2373 (XXII) du 12 juin 1968, en annexe à laquelle figure le texte du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, Prenant note des dispositions du paragraphe 3 de l’article VIII du Traité concernant la convocation, à des intervalles de cinq ans, de conférences d’examen du Traité, Rappelant les décisions de la Conférence de 1995 des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation et de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2000, Rappelant également la décision prise par la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité en 2000 au sujet de l’accroissement de l’efficacité du processus renforcé d’examen du Traité, dans laquelle elle a réaffirmé les dispositions de la décision sur le renforcement du processus d’examen du Traité qui avait été adoptée par la Conférence de 1995 des Parties au Traité chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation, Rappelant en outre que la Conférence des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d’examiner le Traité en 2005, qui s’est tenue du 2 au 27 mai 2005, n’est pas parvenue à une décision consensuelle quant au fond pour l’examen de l’application des dispositions du Traité, Prenant note de la décision sur le renforcement du processus d’examen du Traité, aux termes de laquelle il a été convenu que les conférences d’examen devraient continuer à avoir lieu à des intervalles de cinq ans, et notant que, en conséquence, la prochaine conférence d’examen devrait avoir lieu en 2010, Rappelant la décision de la Conférence d’examen de 2000 selon laquelle trois sessions du Comité préparatoire devraient avoir lieu au cours de l’année qui précède la conférence d’examen, 1. Prend note de la décision des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires de tenir, après avoir procédé aux consultations appropriées, la première session du Comité préparatoire du 30 avril au 11 mai 2007 à Vienne; 2. Invite le Secrétaire général à fournir l’assistance nécessaire et les services, y compris les comptes rendus analytiques, que pourrait exiger la Conférence des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d’examiner le Traité en 2010 et son Comité préparatoire. 430 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement Résolution 61/71 Assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères et de petit calibre L’Assemblée générale, Rappelant sa résolution 60/71 du 8 décembre 2005 sur l’assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères, Profondément préoccupée par l’ampleur des pertes en vies humaines et des souffrances causées, en particulier chez les enfants, par la prolifération et l’utilisation illicites des armes légères et de petit calibre, Préoccupée par les répercussions néfastes que la prolifération et l’utilisation illicites de ces armes continuent d’avoir sur les efforts déployés par les États de la sous-région sahélo-saharienne pour éliminer la pauvreté, promouvoir le développement durable et maintenir la paix, la sécurité et la stabilité, Ayant à l’esprit la Déclaration de Bamako sur la position africaine commune sur la prolifération, la circulation et le trafic illicites des armes légères et de petit calibre, adoptée à Bamako le 1er décembre 2000, Rappelant le rapport du Secrétaire général intitulé « Dans une liberté plus grande : développement, sécurité et respect des droits de l’homme pour tous », dans lequel il souligne que les États doivent se montrer aussi déterminés à éliminer la menace des armes légères illicites qu’à écarter le spectre des armes de destruction massive, Prenant note de l’instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre, adopté en 2005, Accueillant avec satisfaction l’appui à la mise en œuvre du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, exprimé dans le Document final du Sommet mondial de 2005, Se félicitant de l’adoption de la Convention sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes lors du trentième Sommet ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, tenu à Abuja en juin 2006, en remplacement du Moratoire sur l’importation, l’exportation et la fabrication des armes légères en Afrique de l’Ouest, Se félicitant également de la décision prise par la Communauté de créer un Groupe des armes légères chargé d’expliquer et promouvoir les politiques appropriées, d’élaborer et d’appliquer les programmes ainsi que l’établissement du Programme des armes légères de la Communauté dont le lancement a eu lieu le 16 juin 2006 à Bamako, en remplacement du Programme de coordination et d’assistance pour la sécurité et le développement, Prenant acte du dernier rapport du Secrétaire général sur l’assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères et sur le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, 431 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Se félicitant, à cet égard, que l’Union européenne ait décidé d’apporter un appui significatif à la Communauté dans sa lutte contre la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre, Consciente du rôle important que les organisations de la société civile jouent, par leurs activités de sensibilisation, dans les efforts visant à arrêter la circulation illicite des armes légères, Prenant note du rapport de la Conférence des Nations Unies chargée d’examiner les progrès accomplis dans l’exécution du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, tenue à New York du 26 juin au 7 juillet 2006, 1. Félicite l’Organisation des Nations Unies, les organisations internationales et régionales et les autres organisations pour l’aide qu’elles apportent aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères et de petit calibre; 2. Encourage le Secrétaire général à poursuivre son action dans le cadre de l’application de la résolution 49/75 G de l’Assemblée générale, en date du 15 décembre 1994, et des recommandations des missions consultatives des Nations Unies pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères dans les États concernés qui en feront la demande, avec l’appui du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique et en étroite collaboration avec l’Union africaine; 3. Encourage la communauté internationale à appuyer la mise en œuvre de la Convention de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes; 4. Encourage les pays de la sous-région sahélo-saharienne à faciliter le fonctionnement effectif des commissions nationales contre la prolifération illicite des armes légères et, à cet égard, invite la communauté internationale à apporter son appui chaque fois que cela est possible; 5. Encourage les organisations et associations de la société civile à collaborer aux efforts des commissions nationales pour lutter contre la circulation illicite des armes légères et mettre en œuvre le Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects; 6. Encourage la coopération entre les organes de l’État, les organisations internationales et la société civile en vue d’appuyer les programmes et projets visant à lutter contre la circulation illicite des armes légères et à les collecter; 7. Invite la communauté internationale à fournir un appui technique et financier pour renforcer la capacité des organisations de la société civile de prendre des mesures pour contribuer à la lutte contre le trafic des armes légères; 8. Invite le Secrétaire général, ainsi que les États et les organisations qui le peuvent, à continuer d’apporter une assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères; 432 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 9. Prie le Secrétaire général de poursuivre l’examen de la question et de lui présenter, à sa soixante-deuxième session, un rapport sur l’application de la présente résolution; 10. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Assistance aux États pour l’arrêt de la circulation illicite et la collecte des armes légères et de petit calibre ». Résolution 61/72 Problèmes découlant de l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus L’Assemblée générale, Désireuse de contribuer au processus entamé dans le cadre de la réforme des Nations Unies en vue d’accroître l’efficacité de l’Organisation dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité en lui donnant les moyens et les outils dont elle a besoin pour mieux assurer la prévention des conflits, le règlement pacifique des différends, le maintien de la paix, la consolidation de la paix et la reconstruction après les conflits, Soulignant l’importance d’une approche globale et intégrée du désarmement passant par l’élaboration de mesures concrètes, Prenant note du rapport du Groupe d’experts sur le problème des munitions et explosifs, Rappelant la recommandation figurant au paragraphe 27 du rapport présenté par le Président du Groupe de travail à composition non limitée chargé de négocier un projet d’instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères et de petit calibre, à savoir que la question des munitions pour armes légères soit abordée d’une manière globale dans un processus distinct mené dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies, Notant avec satisfaction les travaux conduits et les mesures prises aux niveaux régional et sous-régional en vue de traiter le problème des munitions classiques, Rappelant sa décision 59/515 du 3 décembre 2004 et sa résolution 60/74 du 8 décembre 2005, par laquelle elle a décidé d’inscrire la question des stocks de munitions classiques en surplus à l’ordre du jour de sa soixante et unième session, 1. Encourage chaque État intéressé à évaluer, à titre volontaire, conformément à ses besoins légitimes de sécurité, si des parties de ses stocks de munitions classiques doivent être considérées comme des excédents, et estime que la sécurité de ces stocks doit être prise en considération et qu’un contrôle approprié de la sécurité et de la sûreté de ces stocks est indispensable au niveau national afin d’écarter les risques d’explosion, de pollution ou de détournement; 2. Demande instamment à chaque État intéressé de déterminer le volume et la nature de ses stocks excédentaires de munitions classiques, s’ils représen- 433 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 tent un risque pour la sécurité, comment ils seront détruits, le cas échéant, et si une assistance extérieure est nécessaire pour éliminer ce risque; 3. Encourage les États en mesure de le faire, dans un cadre bilatéral ou au sein d’organisations internationales ou régionales, à apporter leur assistance aux États intéressés, à titre volontaire et de manière transparente, en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre de programmes d’élimination des stocks excédentaires ou d’amélioration de leur gestion; 4. Encourage tous les États Membres à examiner la possibilité d’élaborer et de mettre en œuvre, dans un cadre national, régional ou sous-régional, des mesures visant à faire face comme il convient au trafic lié à l’accumulation de ces stocks; 5. Prie le Secrétaire général de solliciter l’avis des États Membres sur la question des risques posés par l’accumulation de stocks de munitions classiques en surplus et sur la manière dont les pays pourraient renforcer le contrôle des munitions classiques, et de lui présenter un rapport à sa soixante-deuxième session; 6. Décide d’aborder d’une manière globale la question des stocks de munitions classiques en surplus; 7. Prie le Secrétaire général de constituer un groupe d’experts gouvernementaux chargé d’étudier de nouveaux moyens de renforcer la coopération sur la question des stocks de munitions classiques en surplus, dont les travaux commenceraient en 2008 au plus tard, et de lui transmettre le rapport du groupe d’experts pour examen à sa soixante-troisième session; 8. Décide d’inscrire cette question à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-troisième session. Résolution 61/73 Étude de l’Organisation des Nations Unies sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 55/33 E du 20 novembre 2000, 57/60 du 22 novembre 2002 et 59/93 du 3 décembre 2004, Accueillant avec satisfaction le rapport du Secrétaire général sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération, dans lequel est examinée l’application des recommandations figurant dans l’étude de l’Organisation des Nations Unies sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération, Soulignant que le Secrétaire général conclut dans son rapport qu’il importe de poursuivre les efforts tendant à appliquer les recommandations formulées dans l’étude et de reproduire les exemples positifs de cette application pour favoriser de plus amples résultats à long terme, Souhaitant souligner qu’il est urgent de promouvoir des efforts internationaux concertés en matière de désarmement et de non-prolifération, notamment 434 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération nucléaires, en vue de renforcer la sécurité internationale et de favoriser le développement économique et social durable, Consciente de la nécessité de combattre, au moyen de programmes d’éducation et de formation à long terme, les effets néfastes des comportements de violence ou de passivité devant les dangers qui se posent actuellement dans ce domaine, Demeurant convaincue que, plus que jamais, l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération s’impose comme une nécessité, surtout dans le domaine des armes de destruction massive, mais aussi dans celui des armes légères, du terrorisme et des autres obstacles à la sécurité internationale et au processus de désarmement, et qu’il convient d’appliquer les recommandations figurant dans l’étude de l’Organisation des Nations Unies, Considérant l’importance du rôle de la société civile, y compris les organisations non gouvernementales, pour ce qui est de promouvoir l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération, 1. Exprime sa gratitude aux États Membres, à l’Organisation des Nations Unies et aux autres organisations internationales et régionales, à la société civile et aux organisations non gouvernementales qui, chacun dans son domaine de compétence, ont appliqué les recommandations figurant dans l’étude de l’Organisation des Nations Unies, comme il est indiqué dans le rapport du Secrétaire général consacré à l’examen de leur mise en œuvre, et les encourage à continuer d’appliquer ces recommandations et de rendre compte au Secrétaire général des mesures qu’ils prennent à cette fin; 2. Prie le Secrétaire général d’établir un rapport sur le bilan de l’application des recommandations et les nouvelles possibilités de promouvoir l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération, et de le lui présenter à sa soixante-troisième session; 3. Prie également le Secrétaire général d’utiliser autant que faire se peut les moyens électroniques pour diffuser, dans le plus grand nombre de langues officielles possible, les informations se rapportant à ce rapport et tous les renseignements que le Département des affaires de désarmement du Secrétariat recueille régulièrement concernant l’application des recommandations figurant dans l’étude de l’Organisation des Nations Unies; 4. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-troisième session la question intitulée « Éducation en matière de désarmement et de nonprolifération ». Résolution 61/74 Volonté renouvelée de parvenir à l’élimination totale des armes nucléaires L’Assemblée générale, Rappelant que tous les États doivent prendre de nouvelles mesures concrètes et effectives en vue de l’élimination totale des armes nucléaires, afin d’ins- 435 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 taurer un monde pacifique et sûr, exempt d’armes nucléaires, et réaffirmant sa volonté à cet effet, Notant que l’objectif final des mesures prises par les États en matière de désarmement est le désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace, Rappelant sa résolution 60/65 du 8 décembre 2005, Convaincue qu’il ne faut ménager aucun effort pour éviter la guerre nucléaire et le terrorisme nucléaire, Réaffirmant l’importance capitale du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en tant que pierre angulaire du régime international de désarmement et de non-prolifération nucléaires, et déplorant l’absence d’accord sur les questions de fond lors de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, ainsi que l’élimination de toute mention du désarmement et de la non-prolifération nucléaires dans le Document final du Sommet mondial de 2005, année du soixantième anniversaire des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki (Japon), Rappelant les décisions et la résolution de la Conférence de 1995 des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation et le document final de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité en 2000, Considérant que la consolidation de la paix et de la sécurité internationales et la promotion du désarmement nucléaire se renforcent mutuellement, Réaffirmant que de nouveaux progrès dans le domaine du désarmement nucléaire contribueront à consolider le régime international de non-prolifération et à assurer ainsi la paix et la sécurité internationales, Se déclarant profondément préoccupée par le danger croissant que pose la prolifération des armes de destruction massive, notamment les armes nucléaires, y compris la menace liée aux réseaux de prolifération, Condamnant l’essai nucléaire annoncé par la République populaire démocratique de Corée le 9 octobre 2006, 1. Réaffirme qu’il importe que tous les États Parties au Traité sur la nonprolifération des armes nucléaires s’acquittent des obligations que leur imposent tous les articles du Traité; 2. Souligne l’importance d’un examen effectif du Traité, et engage tous les États parties à celui-ci à œuvrer de concert pour faire en sorte que la première session du Comité préparatoire, en 2007, se déroule de manière constructive, afin de favoriser le succès de la Conférence des Parties chargée d’examiner en 2010 le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires; 3. Réaffirme l’importance de l’universalité du Traité, et exhorte les États qui ne sont pas parties au Traité à y adhérer sans retard ni condition et, en attendant d’adhérer au Traité, à s’abstenir de tous actes qui iraient à l’encontre de l’objet et du but du Traité, ainsi qu’à prendre des mesures concrètes en faveur du Traité; 436 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 4. Encourage la prise de mesures supplémentaires en vue du désarmement nucléaire, auquel sont acquis tous les États parties au Traité en vertu de l’article VI du Traité, notamment en réduisant davantage tous les types d’armes nucléaires, et souligne qu’il importe d’appliquer les principes d’irréversibilité, de vérifiabilité et de transparence accrue de façon à promouvoir la stabilité internationale et la sécurité non diminuée pour tous, dans la recherche de l’élimination des armes nucléaires; 5. Encourage les États‑Unis d’Amérique et la Fédération de Russie à appliquer intégralement le Traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs, qui devrait encourager la poursuite du désarmement nucléaire, et à procéder à des réductions des armes nucléaires allant au-delà des réductions prévues par le Traité, tout en saluant les progrès accomplis par les États dotés d’armes nucléaires, dont les États‑Unis d’Amérique et la Fédération de Russie, en matière de réduction des armes nucléaires; 6. Encourage les États à poursuivre leurs efforts, dans le cadre de la coopération internationale, pour réduire les matières pouvant être utilisées dans la fabrication d’armes nucléaires; 7. Demande aux États dotés d’armes nucléaires de réduire encore l’état opérationnel des systèmes d’armes nucléaires de façon à favoriser la stabilité et la sécurité internationales; 8. Souligne la nécessité de réduire le rôle des armes nucléaires dans les politiques de sécurité afin de réduire le risque que ces armes soient jamais utilisées et d’en faciliter l’élimination totale, d’une manière propre à favoriser la stabilité internationale et sur la base du principe de la sécurité non diminuée pour tous; 9. Engage tous les États qui ne l’ont pas encore fait à signer et à ratifier le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires dans les meilleurs délais afin qu’il entre en vigueur sans retard, souligne l’importance du maintien des moratoires actuels sur les explosions expérimentales d’armes nucléaires en attendant l’entrée en vigueur du Traité, et réaffirme qu’il importe de poursuivre l’élaboration du régime de vérification du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, y compris le système international de surveillance, qui sera nécessaire pour assurer le respect du Traité; 10. Engage la Conférence du désarmement à reprendre immédiatement ses travaux de fond dans toute la mesure du possible, compte tenu des faits nouveaux intéressant la Conférence qui sont survenus cette année; 11. Souligne qu’il importe d’ouvrir immédiatement et de conclure rapidement les négociations concernant un traité sur l’arrêt de la production de matières fissiles, et engage tous les États dotés d’armes nucléaires et les États qui ne sont pas parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires à déclarer des moratoires sur la production de matières fissiles destinées à tout type d’arme nucléaire ou d’autres dispositifs explosifs nucléaires en attendant l’entrée en vigueur du Traité; 12. Demande à tous les États de redoubler d’efforts afin d’empêcher et de limiter la prolifération des armes nucléaires et autres armes de destruction massive et de leurs vecteurs; 437 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 13. Souligne qu’il importe de poursuivre les efforts en vue d’instaurer la non-prolifération, notamment l’universalisation des accords de garanties généralisées de l’Agence internationale de l’énergie atomique et du modèle de Protocole additionnel aux accords entre des États et l’Agence, approuvé par le Conseil des Gouverneurs de l’Agence le 15 mai 1997, ainsi que l’application intégrale de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité en date du 28 avril 2004; 14. Encourage tous les États à prendre des mesures concrètes pour appliquer, selon qu’il conviendra, les recommandations contenues dans le rapport sur l’étude de l’Organisation des Nations Unies consacrée à l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération que lui a présenté le Secrétaire général à sa cinquante-septième session, et de partager à titre volontaire toute information utile sur les mesures qu’ils auront prises à cette fin; 15. Encourage la société civile à continuer de jouer un rôle constructif dans la promotion de la non-prolifération et du désarmement nucléaires. Résolution 61/75 Mesures propres à promouvoir la transparence et à renforcer la confiance dans les activités spatiales L’Assemblée générale, Rappelant sa résolution 60/66 du 8 décembre 2005, Réaffirmant que la prévention d’une course aux armements dans l’espace éviterait que la paix et la sécurité internationales ne soient gravement menacées, Considérant que, pour empêcher une course aux armements, y compris l’implantation d’armes dans l’espace, il faut envisager de nouvelles mesures pour parvenir à des accords, Rappelant, à cet égard, ses résolutions précédentes, dont les résolutions 45/55 B du 4 décembre 1990 et 48/74 B du 16 décembre 1993, dans lesquelles elle a notamment souligné la nécessité d’une plus grande transparence et réaffirmé l’importance de mesures de confiance en tant que moyen d’atteindre l’objectif consistant à prévenir une course aux armements dans l’espace, Rappelant également le rapport que le Secrétaire général lui a présenté le 15 octobre 1993 à sa quarante-huitième session, en annexe duquel figure une étude réalisée par des experts gouvernementaux sur l’application de mesures de confiance dans l’espace, Notant le caractère constructif de l’examen de cette question à la Conférence du désarmement en 2006, 1. Invite tous les États Membres à adresser au Secrétaire général, avant sa soixante-deuxième session, des propositions concrètes concernant des mesures internationales propres à promouvoir la transparence et à renforcer la confiance dans l’espace, afin de maintenir la paix et la sécurité dans le monde et de promouvoir la coopération internationale et la prévention d’une course aux armements dans l’espace; 438 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 2. Prie le Secrétaire général de lui présenter à sa soixante-deuxième session un rapport contenant en annexe des propositions concrètes des États Membres concernant des mesures internationales de transparence et de confiance dans l’espace; 3. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Mesures propres à promouvoir la transparence et à renforcer la confiance dans les activités spatiales ». Résolution 61/76 Consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 51/45 N du 10 décembre 1996, 52/38 G du 9 décembre 1997, 53/77 M du 4 décembre 1998, 54/54 H du 1er décembre 1999, 55/33 G du 20 novembre 2000, 56/24 P du 29 novembre 2001 et 57/81 du 22 novembre 2002, sa décision 58/519 du 8 décembre 2003 et sa résolution 59/82 du 3 décembre 2004, intitulées « Consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement », Convaincue qu’une approche globale et intégrée à l’égard de certaines mesures concrètes de désarmement est souvent une condition nécessaire au maintien et à la consolidation de la paix et de la sécurité et offre ainsi une base à l’instauration d’une paix effective après les conflits; ces mesures concernent la collecte et l’élimination rationnelle, de préférence par la destruction, des armes de contrebande ou de fabrication illégale et des armes, notamment légères, et munitions déclarées en excédent par les autorités nationales compétentes par rapport aux besoins, à moins que d’autres modes d’élimination ou d’utilisation n’aient été officiellement autorisés et à condition que ces armes aient été dûment marquées et enregistrées, l’adoption de mesures de confiance, le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants, le déminage et la reconversion, Constatant avec satisfaction que la communauté internationale est plus que jamais sensible à l’importance de ces mesures concrètes de désarmement, notamment devant les problèmes de plus en plus graves dus à l’accumulation et à la prolifération excessives d’armes légères et de leurs munitions, qui menacent la paix et la sécurité et limitent les perspectives de développement économique dans de nombreuses régions, en particulier après les conflits, Soulignant qu’il faudra poursuivre les efforts pour mettre au point et appliquer effectivement des programmes de désarmement concret dans les régions touchées, dans le cadre de mesures de désarmement, de démobilisation et de réintégration, de façon à appuyer, au cas par cas, les efforts de maintien et de consolidation de la paix, Prenant note avec satisfaction du rapport du Secrétaire général sur la prévention des conflits armés, qui mentionne notamment le rôle que la prolifération et le transfert illicite des armes légères jouent dans l’aggravation et la prolongation des conflits, 439 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Prenant note de la déclaration du Président du Conseil de sécurité, en date du 31 août 2001, qui a souligné l’importance des mesures de désarmement concrètes dans le contexte des conflits armés et a mis l’accent, dans le cadre des programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration, sur l’importance des mesures visant à limiter les risques que présente l’emploi d’armes légères illicites pour la sécurité, Prenant acte du rapport du Secrétaire général établi avec le concours du Groupe d’experts gouvernementaux sur les armes légères, en particulier des recommandations qui y figurent et qui constituent une importante contribution au processus de consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement, Se félicitant des travaux effectués dans le cadre du Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères que le Secrétaire général a mis en place afin d’assurer une démarche globale et multidisciplinaire à l’égard de ce problème mondial complexe et multidimensionnel et de coopérer avec les organisations non gouvernementales à l’application de mesures concrètes de désarmement, Se félicitant également des rapports de la première et de la deuxième Réunion biennale des États chargée d’examiner l’application du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, tenue à New York respectivement du 7 au 11 juillet 2003 et du 11 au 15 juillet 2005, ainsi que du rapport du Groupe de travail à composition non limitée chargé de négocier un projet d’instrument international visant à permettre aux États de procéder à l’identification et au traçage rapides et fiables des armes légères illicites, 1. Souligne l’intérêt particulier que prennent les « Directives sur la maîtrise et la limitation des armes classiques et le désarmement, l’accent étant mis sur la consolidation de la paix, conformément à la résolution 51/45 N de l’Assemblée générale », que la Commission du désarmement a adoptées par consensus à sa session de fond de 1999; 2. Prend acte du rapport du Secrétaire général sur la consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement, présenté en application de la résolution 59/823, et encourage de nouveau les États Membres ainsi que les arrangements et organismes régionaux à fournir leur appui en vue de l’application des recommandations qui y sont formulées; 3. Souligne qu’il importe d’inclure dans les missions de maintien de la paix décidées par l’Organisation des Nations Unies, selon qu’il convient et avec l’assentiment de l’État hôte, des mesures concrètes de désarmement visant à faire face au problème du commerce illicite des armes légères dans le contexte des programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration destinés aux ex‑combattants, en vue de promouvoir une stratégie intégrée, globale et efficace de gestion des armes qui contribuerait au processus de rétablissement durable de la paix; 4. Se félicite des activités du groupe des États intéressés et invite celui-ci à continuer de promouvoir, sur la base des enseignements tirés de projets antérieurs en matière de désarmement et de consolidation de la paix, de nouvelles 440 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement mesures concrètes de désarmement en vue de consolider la paix, en particulier celles qu’ont prises ou élaborées les États touchés eux-mêmes, les organisations régionales et sous-régionales et les organismes des Nations Unies; 5. Encourage les États Membres, y compris le groupe des États intéressés, à continuer d’apporter leur appui au Secrétaire général, ainsi qu’aux organisations internationales, régionales et sous-régionales compétentes, conformément au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies, et aux organisations non gouvernementales, en faisant droit aux demandes présentées par les États Membres en ce qui concerne la collecte et la destruction des armes légères et de leurs munitions après les conflits; 6. Accueille avec satisfaction les synergies au sein du processus multipartite, qui englobe les gouvernements, les organismes des Nations Unies et les organisations et institutions régionales et sous-régionales, ainsi que les organisations non gouvernementales, à l’appui de mesures concrètes de désarmement et du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects, en particulier, notamment par l’intermédiaire du Mécanisme de coordination de l’action concernant les armes légères; 7. Remercie le Secrétaire général de son rapport sur l’application de la résolution 59/823, compte tenu des activités entreprises par le groupe des États intéressés; 8. Accueille avec satisfaction le rapport du Secrétaire général sur l’éducation en matière de désarmement et de non-prolifération, ainsi que son rapport sur le Programme d’information des Nations Unies sur le désarmement; 9. Prie le Secrétaire général de lui présenter à sa soixante-troisième session un rapport sur l’application de mesures concrètes de désarmement, compte tenu des activités du groupe des États intéressés; 10. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-troisième session la question intitulée « Consolidation de la paix grâce à des mesures concrètes de désarmement ». Résolution 61/77 Transparence dans le domaine des armements L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 46/36 L du 9 décembre 1991, 47/52 L du 15 décembre 1992, 48/75 E du 16 décembre 1993, 49/75 C du 15 décembre 1994, 50/70 D du 12 décembre 1995, 51/45 H du 10 décembre 1996, 52/38 R du 9 décembre 1997, 53/77 V du 4 décembre 1998, 54/54 O du 1er décembre 1999, 55/33 U du 20 novembre 2000, 56/24 Q du 29 novembre 2001, 57/75 du 22 novembre 2002, 58/54 du 8 décembre 2003 et 60/226 du 23 décembre 2005, intitulées « Transparence dans le domaine des armements », Continuant d’estimer qu’une plus grande transparence dans le domaine des armements est un facteur majeur de confiance et de sécurité entre les États et que l’établissement du Registre des armes classiques de l’Organisation des Nations 441 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Unies constitue un pas important sur la voie de la transparence concernant les questions militaires, Accueillant avec satisfaction le rapport de synthèse du Secrétaire général sur le Registre, qui contient les réponses reçues des États Membres pour 2005, Se félicitant de la réponse des États Membres qu’elle avait invités, aux paragraphes 9 et 10 de sa résolution 46/36 L, à fournir des données relatives à leurs importations et exportations d’armes ainsi que toutes informations générales disponibles sur leurs dotations militaires, leurs achats liés à la production nationale et leurs politiques en la matière, Se félicitant également que certains États Membres aient fourni dans leur rapport annuel au Registre des renseignements sur leurs transferts d’armes légères au titre des informations générales complémentaires, Prenant note du débat ciblé sur la transparence des armements qui s’est tenu à la Conférence du désarmement en 2006, Soulignant qu’il conviendrait d’examiner la tenue du Registre et les modifications à y apporter afin d’obtenir un registre qui puisse susciter la plus large participation possible, 1. Réaffirme qu’elle est résolue à veiller à la bonne tenue du Registre des armes classiques de l’Organisation des Nations Unies, conformément aux dispositions des paragraphes 7 à 10 de sa résolution 46/36 L; 2. Approuve le rapport du Secrétaire général sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter, ainsi que les recommandations auxquelles a abouti le groupe d’experts gouvernementaux ayant établi le rapport de 2006 par consensus, qui sont incluses dans ledit rapport; 3. Décide d’adapter la portée du Registre conformément aux recommandations figurant dans le rapport du Secrétaire général sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter; 4. Demande aux États Membres, en vue de parvenir à une participation universelle, de fournir chaque année au Secrétaire général, le 31 mai au plus tard, les données et informations demandées pour le Registre, y compris en lui adressant éventuellement un rapport portant la mention « néant », sur la base des résolutions 46/36 L et 47/52 L, des recommandations figurant au paragraphe 64 du rapport de 1997 du Secrétaire général sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter, des recommandations figurant au paragraphe 94 du rapport de 2000 du Secrétaire général et de ses appendices et annexes, des recommandations figurant aux paragraphes 112 à 114 du rapport de 2003 du Secrétaire général et des recommandations figurant aux paragraphes 123 à 127 du rapport du Secrétaire général de 2006; 5. Invite les États Membres en mesure de le faire, en attendant les améliorations qui seront apportées au Registre, à fournir des informations complémentaires sur leurs achats liés à la production nationale et leurs dotations militaires, à utiliser la colonne des « observations » sur le formulaire type de notification pour fournir des données supplémentaires, portant par exemple sur les types et les modèles d’armes; 442 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 6. Invite également les États Membres en mesure de le faire à fournir des informations générales supplémentaires sur les transferts d’armes légères en s’inspirant du formulaire type de notification des transferts internationaux d’armes légères, dont l’utilisation est facultative, tel qu’adopté par le groupe d’experts gouvernementaux en 2006, ou selon toute autre méthode qu’ils jugent appropriée; 7. Réaffirme sa décision de continuer à examiner la portée du Registre ainsi que la participation à celui-ci, en vue de l’améliorer encore et, à cette fin : a) Rappelle qu’elle a prié les États Membres de communiquer au Secrétaire général leurs vues sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter, ainsi que sur les mesures de transparence dans le domaine des armes de destruction massive; b) Prie le Secrétaire général, en vue de l’examen du Registre durant le cycle de trois ans, de veiller à ce que des ressources suffisantes soient tenues à la disposition d’un groupe d’experts intergouvernemental qui se réunira en 2009 pour examiner la tenue du Registre et les modifications à y apporter, compte tenu des travaux de la Conférence du désarmement, des vues exprimées par les États Membres et de ses précédents rapports sur la question; 8. Prie le Secrétaire général de donner suite aux recommandations figurant dans ses rapports de 2000, 2003 et 2006 sur la tenue du Registre et les modifications à y apporter, et de veiller à ce que des ressources suffisantes soient mises à la disposition du Secrétariat pour la tenue du Registre; 9. Invite la Conférence du désarmement à envisager de poursuivre ses travaux sur la transparence dans le domaine des armements; 10. Demande de nouveau à tous les États Membres de coopérer, aux niveaux régional et sous-régional, en tenant pleinement compte de la situation particulière qui règne dans la région ou la sous-région considérée, en vue de renforcer et de coordonner les efforts faits par la communauté internationale pour accroître la franchise et la transparence dans le domaine des armements; 11. Prie le Secrétaire général de lui rendre compte, à sa soixante-deuxième session, des progrès réalisés dans l’application de la présente résolution; 12. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-troisième session la question intitulée « Transparence dans le domaine des armements ». Résolution 61/78 Désarmement nucléaire L’Assemblée générale, Rappelant sa résolution 49/75 E du 15 décembre 1994 sur la réduction progressive de la menace nucléaire, ainsi que ses résolutions 50/70 P du 12 décembre 1995, 51/45 O du 10 décembre 1996, 52/38 L du 9 décembre 1997, 53/77 X du 4 décembre 1998, 54/54 P du 1er décembre 1999, 55/33 T du 20 novembre 2000, 56/24 R du 29 novembre 2001, 57/79 du 22 novembre 2002, 58/56 du 443 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 8 décembre 2003, 59/77 du 3 décembre 2004 et 60/70 du 8 décembre 2005 sur le désarmement nucléaire, Réaffirmant la volonté de la communauté internationale de réaliser l’objectif que constituent l’élimination totale des armes nucléaires et la création d’un monde exempt de telles armes, Tenant compte du fait que la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction, de 1972, et la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction, de 1993, ont déjà institué des régimes juridiques concernant l’interdiction totale de ces deux catégories d’armes, et résolue à parvenir à une convention sur l’interdiction de la mise au point, de l’essai, de la fabrication, du stockage, du prêt, du transfert, de la menace ou de l’emploi des armes nucléaires et sur leur destruction et à conclure cette convention internationale sans tarder, Considérant que les conditions sont actuellement réunies pour créer un monde exempt d’armes nucléaires, et soulignant qu’il est nécessaire de prendre des mesures concrètes à cette fin, Ayant à l’esprit le paragraphe 50 du Document final de sa dixième session extraordinaire, la première consacrée au désarmement, dans lequel il est demandé que soient négociés d’urgence des accords en vue de mettre un terme au perfectionnement et à la mise au point de systèmes d’armes nucléaires et d’établir un programme global et graduel reposant sur un calendrier convenu, dans la mesure du possible, pour réduire de façon progressive et équilibrée les stocks d’armes nucléaires et leurs vecteurs, conduisant en fin de compte à leur élimination complète dans les plus courts délais possibles, Réaffirmant que les États parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires sont convaincus que celui-ci est une des pierres angulaires de la nonprolifération et du désarmement nucléaires, et réaffirmant l’importance de la décision relative au renforcement du processus d’examen du Traité, de la décision relative aux principes et aux objectifs de la non-prolifération et du désarmement nucléaires, de la décision de proroger le Traité et, enfin, de la résolution sur le Moyen-Orient, adoptées par la Conférence de 1995 des Parties au Traité chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation, Soulignant l’importance des treize mesures à prendre pour mener une action systématique et progressive en vue d’atteindre l’objectif du désarmement nucléaire, puis l’élimination totale des armes nucléaires, comme convenu par les États parties dans le Document final de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2000, Réaffirmant la plus haute priorité qu’elle a donnée, de même que la communauté internationale, au désarmement nucléaire dans le Document final de sa dixième session extraordinaire, Renouvelant son appel en faveur de l’entrée en vigueur rapide du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires, 444 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement Prenant note avec satisfaction de l’entrée en vigueur du Traité sur la réduction et la limitation des armements stratégiques offensifs (START I), auquel sont parties le Bélarus, les États‑Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, le Kazakhstan et l’Ukraine, Prenant note avec satisfaction également de l’entrée en vigueur du Traité entre les États‑Unis d’Amérique et la Fédération de Russie sur des réductions des armements stratégiques offensifs (« le Traité de Moscou »), qui constitue un progrès important dans la réduction des armements nucléaires stratégiques déployés de ces pays, tout en demandant à ceux-ci de procéder à de nouvelles réductions profondes et irréversibles de leurs arsenaux nucléaires, Notant avec satisfaction les mesures prises unilatéralement par les États dotés d’armes nucléaires en vue de limiter ces armes, et les encourageant à prendre d’autres mesures en ce sens, Considérant que les négociations bilatérales, plurilatérales et multilatérales sur le désarmement nucléaire se complètent et que les négociations bilatérales ne sauraient se substituer aux négociations multilatérales, Notant l’appui exprimé à la Conférence du désarmement et à l’Assemblée générale en faveur de l’élaboration d’une convention internationale visant à garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre la menace ou l’emploi de ces armes et les efforts multilatéraux entrepris à la Conférence du désarmement en vue de parvenir rapidement à un accord sur une telle convention, Rappelant l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice, en date du 8 juillet 1996, sur la Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires, et se félicitant que les juges de la Cour aient réaffirmé à l’unanimité que tous les États avaient l’obligation de poursuivre de bonne foi et de mener à terme des négociations conduisant au désarmement nucléaire dans tous ses aspects, sous un contrôle international strict et efficace, Ayant à l’esprit le paragraphe 64 du Document final de la Réunion ministérielle du Bureau de coordination du Mouvement des pays non alignés, tenue à Putrajaya (Malaisie) les 29 et 30 mai 2006, Rappelant le paragraphe 70 et les autres recommandations pertinentes figurant dans le Document final de la quatorzième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à La Havane les 15 et 16 septembre 2006, aux termes duquel la Conférence du désarmement à été priée de créer, dès que possible et en toute priorité, un comité spécial sur le désarmement nucléaire et d’entamer des négociations sur un programme échelonné en vue de l’élimination complète des armes nucléaires selon un calendrier déterminé, Réaffirmant que, dans sa décision 52/492 du 8 septembre 1998, elle a spécifiquement chargé la Commission du désarmement de faire du désarmement nucléaire l’une des principales questions de fond de son ordre du jour, Rappelant la Déclaration du Millénaire, dans laquelle les chefs d’État et de gouvernement ont décidé de s’efforcer d’éliminer les armes de destruction massive, notamment des armes nucléaires, et de n’écarter aucune solution possible pour parvenir à cet objectif, notamment en ce qui concerne la convocation 445 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 éventuelle d’une conférence internationale pour définir les moyens d’éliminer les dangers nucléaires, Réaffirmant que, conformément à la Charte des Nations Unies, les États devraient s’abstenir dans les relations internationales de recourir à la menace ou à l’emploi des armes nucléaires dans le règlement de leurs différends, Consciente du danger que représenterait l’emploi d’armes de destruction massive, en particulier d’armes nucléaires, dans des actes de terrorisme, et de la nécessité d’entreprendre d’urgence une action concertée à l’échelon international pour lutter contre ce danger et l’éliminer, 1. Estime qu’en raison de l’évolution récente de la situation politique, le moment est venu pour tous les États dotés d’armes nucléaires de prendre des mesures efficaces de désarmement en vue de l’élimination totale de ces armes; 2. Réaffirme que le désarmement nucléaire et la non-prolifération des armes nucléaires sont intimement liés et ont des effets complémentaires, que les deux doivent aller de pair et que le besoin se fait réellement sentir d’un processus progressif de désarmement nucléaire; 3. Accueille avec satisfaction et encourage les activités entreprises pour créer de nouvelles zones exemptes d’armes nucléaires dans différentes régions du globe, sur la base d’accords ou d’arrangements librement conclus entre les États de la région intéressée, ce qui constitue une mesure efficace pour limiter la dissémination géographique des armes nucléaires et fait avancer la cause du désarmement nucléaire; 4. Estime qu’il est véritablement nécessaire de réduire le rôle des armes nucléaires dans les doctrines stratégiques et les politiques en matière de sécurité, afin de réduire au minimum le risque d’utilisation de ces armes et de faciliter le processus conduisant à leur élimination totale; 5. Prie instamment les États dotés d’armes nucléaires de mettre immédiatement un terme au perfectionnement, à la mise au point, à la fabrication et au stockage de têtes nucléaires et de leurs vecteurs; 6. Prie de même instamment les États dotés d’armes nucléaires, à titre de mesure intérimaire, de lever immédiatement l’état d’alerte de leurs armes nucléaires, de les désactiver et de prendre d’autres mesures concrètes pour réduire encore le statut opérationnel de leurs systèmes d’armes nucléaires; 7. Demande de nouveau aux États dotés d’armes nucléaires de procéder à une réduction progressive de la menace nucléaire et de prendre des mesures efficaces de désarmement nucléaire en vue de l’élimination totale des armes nucléaires; 8. Demande aux États dotés d’armes nucléaires de conclure, en attendant l’élimination totale de ces armes, un instrument juridiquement contraignant sur le plan international dans lequel ils s’engageraient collectivement à ne pas recourir en premier aux armes nucléaires, et demande à tous les États de conclure un instrument juridiquement contraignant sur le plan international concernant des garanties de sécurité pour les États non dotés d’armes nucléaires contre la menace ou l’emploi de ces armes; 446 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 9. Demande instamment aux États dotés d’armes nucléaires d’entamer en temps opportun des négociations plurilatérales sur de nouvelles réductions profondes des armes nucléaires en tant que mesure efficace de désarmement nucléaire; 10. Souligne qu’il importe d’appliquer le principe de l’irréversibilité au processus de désarmement nucléaire et aux mesures de limitation et de réduction des armes nucléaires et autres armes connexes; 11. Souligne également l’importance du fait que les États dotés d’armes nucléaires se sont engagés sans ambiguïté, dans le Document final de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2000, à procéder à l’élimination totale de leurs stocks nucléaires en vue du désarmement nucléaire, auquel ils sont tenus de parvenir aux termes de l’article VI du Traité, et que les États parties ont réaffirmé que l’élimination totale des armes nucléaires était la seule garantie absolue contre la menace ou l’emploi de ces armes; 12. Demande que soient intégralement et effectivement mises en œuvre les treize mesures pour le désarmement nucléaire énoncées dans le Document final de la Conférence chargée d’examiner le Traité en 2000; 13. Demande instamment que les États dotés d’armes nucléaires procèdent à de nouvelles réductions des armes nucléaires non stratégiques, sur la base d’initiatives unilatérales et en tant que partie intégrante du processus de réduction des armes nucléaires et de désarmement nucléaire; 14. Demande que s’ouvrent immédiatement à la Conférence du désarmement des négociations sur un traité multilatéral, non discriminatoire et internationalement et effectivement vérifiable interdisant la production de matières fissiles pour la fabrication d’armes et autres dispositifs explosifs nucléaires, compte tenu du rapport du Coordonnateur spécial et du mandat qui y est énoncé; 15. Prie instamment la Conférence du désarmement de convenir d’un programme de travail prévoyant que des négociations sur un traité de ce genre seront engagées immédiatement et menées à terme dans un délai de cinq ans; 16. Demande que soient adoptés un ou plusieurs instruments juridiques internationaux apportant des garanties de sécurité adéquates aux États non dotés d’armes nucléaires; 17. Demande également que le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires entre en vigueur rapidement et soit rigoureusement appliqué; 18. Regrette que la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2005 n’ait pas pu parvenir à des résultats concrets et que le texte issu du Sommet mondial de 2005 ait omis de faire la moindre référence au désarmement nucléaire et à la non-prolifération nucléaire; 19. Regrette également que la Conférence du désarmement n’ait pu constituer un comité spécial du désarmement nucléaire à sa session de 2006, comme elle lui avait demandé de le faire dans sa résolution 60/70; 20. Demande de nouveau à la Conférence du désarmement de constituer, au début de 2007, à titre prioritaire, un comité spécial du désarmement nucléaire 447 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 et d’entamer des négociations sur un programme échelonné de désarmement nucléaire, l’objectif étant d’éliminer définitivement les armes nucléaires; 21. Demande que soit convoquée à une date rapprochée une conférence internationale sur le désarmement nucléaire sous tous ses aspects, en vue d’élaborer et d’examiner des mesures concrètes de désarmement nucléaire; 22. Prie le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-deuxième session, un rapport sur l’application de la présente résolution; 23. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Désarmement nucléaire ». Résolution 61/79 Information sur les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques L’Assemblée générale, Guidée par les buts et principes énoncés dans la Charte de Nations Unies, Gardant à l’esprit le fait que les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques, adoptées à l’initiative et avec l’agrément des États concernés, contribuent à améliorer la situation globale en ce qui concerne la paix et la sécurité internationales, Convaincue qu’il peut également y avoir une synergie entre l’élaboration de mesures de confiance dans le domaine des armes classiques et le climat de sécurité internationale, Considérant que les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques peuvent également contribuer sensiblement à créer un climat propice à la réalisation de progrès dans le domaine du désarmement, Constatant que l’échange d’informations sur les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques renforce la compréhension et la confiance mutuelles entre les États Membres, 1. Se félicite de toutes les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques que les États Membres ont déjà prises et des informations qu’ils ont volontairement fournies à ce propos; 2. Encourage les États Membres à continuer de prendre des mesures de confiance dans le domaine des armes classiques et de fournir des informations à ce sujet; 3. Encourage également les États Membres à poursuivre le dialogue sur les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques; 4. Se félicite de la création de la base de données électronique contenant les informations communiquées par les États Membres et prie le Secrétaire général de la tenir à jour et d’aider les États Membres, à leur demande, à organiser des séminaires, des cours et des ateliers afin de faire mieux connaître les faits nouveaux survenus dans ce domaine; 448 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 5. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-troisième session la question intitulée « Information sur les mesures de confiance dans le domaine des armes classiques ». Résolution 61/80 Désarmement régional L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 45/58 P du 4 décembre 1990, 46/36 I du 6 décembre 1991, 47/52 J du 9 décembre 1992, 48/75 I du 16 décembre 1993, 49/75 N du 15 décembre 1994, 50/70 K du 12 décembre 1995, 51/45 K du 10 décembre 1996, 52/38 P du 9 décembre 1997, 53/77 O du 4 décembre 1998, 54/54 N du 1er décembre 1999, 55/33 O du 20 novembre 2000, 56/24 H du 29 novembre 2001, 57/76 du 22 novembre 2002, 58/38 du 8 décembre 2003, 59/89 du 3 décembre 2004 et 60/63 du 8 décembre 2005 sur le désarmement régional, Convaincue que les efforts de la communauté internationale pour tendre vers l’idéal qu’est le désarmement général et complet procèdent du désir inhérent à l’humanité de connaître une paix et une sécurité authentiques, d’éliminer le danger de guerre et de libérer des ressources économiques, intellectuelles et autres pour des fins pacifiques, Affirmant que tous les États ont le devoir solennel de respecter, dans la conduite de leurs relations internationales, les buts et les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, Notant qu’elle a adopté à sa dixième session extraordinaire des principes directeurs essentiels pour progresser sur la voie du désarmement général et complet, Prenant note des directives et des recommandations concernant des approches régionales du désarmement dans le contexte de la sécurité mondiale, que la Commission du désarmement a adoptées lors de sa session de fond de 1993, Constatant avec satisfaction que les négociations entre les deux superpuissances ont ouvert, au cours des dernières années, des perspectives de progrès véritable dans le domaine du désarmement, Prenant note des récentes propositions relatives au désarmement faites aux niveaux régional et sous-régional, Sachant combien les mesures de confiance sont importantes pour la paix et la sécurité régionales et internationales, Convaincue que les efforts des pays en faveur du désarmement régional eu égard aux particularités de chaque région et selon le principe d’une sécurité non diminuée au plus bas niveau d’armement, renforceraient la sécurité de tous les États et contribueraient ainsi à la paix et à la sécurité internationales en réduisant le risque de conflits régionaux, 1. Souligne que des efforts soutenus sont nécessaires, dans le cadre de la Conférence du désarmement et sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies, pour faire progresser l’ensemble des questions de désarmement; 449 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 2. Affirme que le désarmement mondial et le désarmement régional sont complémentaires et qu’il faut donc mener de front les deux processus dans l’intérêt de la paix et de la sécurité régionales et internationales; 3. Invite les États à conclure, chaque fois qu’ils le pourront, des accords sur la non-prolifération des armes nucléaires, le désarmement et les mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional; 4. Accueille avec satisfaction les initiatives que certains pays ont prises aux niveaux régional et sous-régional en faveur du désarmement, de la non-prolifération des armes nucléaires et de la sécurité; 5. Soutient et encourage les efforts visant à promouvoir des mesures de confiance aux niveaux régional et sous-régional afin d’atténuer les tensions régionales et de faire progresser à ces deux niveaux le désarmement et la non-prolifération des armes nucléaires; 6. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Désarmement régional ». Résolution 61/81 Mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional L’Assemblée générale, Guidée par les buts et les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, Rappelant ses résolutions 58/43 du 8 décembre 2003, 59/87 du 3 décembre 2004 et 60/64 du 8 décembre 2005, Rappelant également sa résolution 57/337 du 3 juillet 2003 intitulée « Prévention des conflits armés », dans laquelle elle engage les États Membres à régler leurs différends par les moyens pacifiques définis au Chapitre VI de la Charte, y compris les procédures que les parties pourraient adopter, Rappelant en outre les résolutions et directives adoptées par consensus par l’Assemblée générale et la Commission du désarmement, relatives aux mesures de confiance et à leur mise en place à l’échelon mondial, régional et sousrégional, Considérant l’importance et l’efficacité des mesures de confiance prises sur l’initiative et avec l’accord de tous les États intéressés et compte tenu des particularités de chaque région, du fait que ces mesures peuvent contribuer à la stabilité régionale, Convaincue que les ressources libérées par le désarmement, régional notamment, peuvent être consacrées au développement économique et social et à la protection de l’environnement au profit de tous les peuples, en particulier ceux des pays en développement, Consciente de la nécessité d’engager un dialogue constructif entre les États concernés si l’on veut conjurer les conflits, 450 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement Saluant les processus de paix déjà amorcés par les États concernés pour régler leurs différends par des moyens pacifiques, dans le cadre bilatéral ou en faisant appel à la médiation, notamment, de tierces parties, d’organisations régionales ou de l’Organisation des Nations Unies, Considérant que, dans certaines régions, des États ont déjà pris des dispositions en vue de mettre en place des mesures de confiance bilatérales, sous-régionales et régionales dans les domaines politique et militaire, y compris la maîtrise des armements et le désarmement, et notant que ces mesures de confiance ont amélioré la paix et la sécurité dans ces régions et contribué à une amélioration de la situation socioéconomique de leurs populations, Craignant que la persistance des différends entre États, surtout en l’absence de mécanisme efficace pour les régler par des moyens pacifiques, ne risque d’entretenir la course aux armements et de mettre en péril le maintien de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que les efforts de la communauté internationale pour promouvoir la maîtrise des armements et le désarmement, 1. Demande aux États Membres de s’abstenir de l’emploi ou de la menace de la force, conformément aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies; 2. Réaffirme son engagement en faveur du règlement pacifique des différends en vertu du Chapitre VI de la Charte, en particulier l’Article 33, qui en prévoit la solution par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques choisis par les parties; 3. Réaffirme la pertinence des moyens exposés dans le rapport de la Commission du désarmement sur sa session de 1993 en ce qui concerne les mesures de confiance et de sécurité; 4. Demande aux États Membres de rechercher ces moyens à travers des consultations et un dialogue soutenus et en même temps de s’abstenir de tout acte susceptible de faire obstacle ou de porter atteinte à ce dialogue; 5. Demande instamment aux États de respecter rigoureusement tous les accords bilatéraux, régionaux et internationaux, y compris les accords de maîtrise des armements et de désarmement auxquels ils sont parties; 6. Souligne que les mesures de confiance doivent avoir pour objectif de contribuer à renforcer la paix et la sécurité internationales, en conformité avec le principe d’une sécurité non diminuée au plus bas niveau d’armement; 7. Encourage la promotion, avec l’assentiment et la participation des parties concernées, de mesures de confiance bilatérales et régionales destinées à éviter les conflits et empêcher que des hostilités non voulues n’éclatent accidentellement; 8. Prie le Secrétaire général de lui présenter, à sa soixante-deuxième session, un rapport exposant les vues des États Membres sur les mesures de confiance à l’échelon régional et sous-régional; 9. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Mesures de confiance à l’échelon régional et sousrégional ». 451 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Résolution 61/82 Maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 48/75 J du 16 décembre 1993, 49/75 O du 15 décembre 1994, 50/70 L du 12 décembre 1995, 51/45 Q du 10 décembre 1996, 52/38 Q du 9 décembre 1997, 53/77 P du 4 décembre 1998, 54/54 M du 1er décembre 1999, 55/33 P du 20 novembre 2000, 56/24 I du 29 novembre 2001, 57/77 du 22 novembre 2002, 58/39 du 8 décembre 2003, 59/88 du 3 décembre 2004 et 60/75 du 8 décembre 2005, Sachant combien le rôle de la maîtrise des armes classiques est décisif dans la promotion de la paix et de la sécurité régionales et internationales, Convaincue que c’est d’abord aux niveaux régional et sous-régional que la maîtrise des armes classiques doit s’exercer parce que c’est surtout entre États de la même région ou sous-région que naissent la plupart des menaces contre la paix et la sécurité, depuis la fin de la guerre froide, Consciente que le maintien de l’équilibre des capacités de défense des États au niveau d’armements le plus bas contribuerait à la paix et à la stabilité et devrait constituer l’un des principaux objectifs de la maîtrise des armes classiques, Désireuse de promouvoir des accords visant à renforcer la paix et la sécurité régionales au niveau d’armements et de forces militaires le plus bas possible, Notant avec un intérêt particulier les initiatives prises à cet égard dans différentes régions du monde, notamment l’ouverture de consultations entre plusieurs pays d’Amérique latine et les propositions faites en Asie du Sud en vue de la maîtrise des armes classiques, et reconnaissant la pertinence et l’utilité, dans cette optique, du Traité sur les forces armées conventionnelles en Europe, pierre angulaire de la sécurité en Europe, Estimant que c’est tout spécialement aux États militairement importants et à ceux qui sont dotés de vastes capacités militaires qu’il incombe de promouvoir de tels accords en faveur de la sécurité régionale, Estimant également qu’un objectif important de la maîtrise des armes classiques dans les zones de tension devrait être d’empêcher que des attaques militaires puissent être lancées par surprise et d’éviter l’agression, 1. Décide d’examiner d’urgence les questions que pose la maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional; 2. Prie la Conférence du désarmement d’envisager de formuler des principes susceptibles de servir de cadre à des accords régionaux sur la maîtrise des armes classiques, et attend avec intérêt un rapport de la Conférence sur le sujet; 3. Prie le Secrétaire général de s’enquérir entre-temps des vues des États Membres sur le sujet et de lui présenter un rapport à sa soixante-deuxième session; 452 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement 4. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Maîtrise des armes classiques aux niveaux régional et sous-régional ». Résolution 61/83 Suite donnée à l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur la Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 49/75 K du 15 décembre 1994, 51/45 M du 10 décembre 1996, 52/38 O du 9 décembre 1997, 53/77 W du 4 décembre 1998, 54/54 Q du 1er décembre 1999, 55/33 X du 20 novembre 2000, 56/24 S du 29 novembre 2001, 57/85 du 22 novembre 2002, 58/46 du 8 décembre 2003, 59/83 du 3 décembre 2004 et 60/76 du 8 décembre 2005, Convaincue que la persistance des armes nucléaires fait peser une menace sur l’humanité tout entière et que leur emploi aurait des conséquences catastrophiques pour toutes les formes de vie sur Terre, et considérant que la seule protection contre une catastrophe nucléaire est l’élimination complète des armes nucléaires et la certitude qu’il n’en sera plus jamais fabriqué, Réaffirmant l’engagement pris par la communauté internationale d’atteindre l’objectif consistant à éliminer dans leur totalité les armes nucléaires et à créer un monde exempt de telles armes, Consciente des obligations solennelles que les États parties ont contractées en vertu de l’article VI du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, en particulier pour ce qui est de poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces concernant la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et le désarmement nucléaire, Rappelant les principes et objectifs de la non-prolifération et du désarmement nucléaires adoptés par la Conférence de 1995 des Parties au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires chargée d’examiner le Traité et la question de sa prorogation, Soulignant que les États dotés d’armes nucléaires se sont engagés sans équivoque, lors de la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2000, à procéder à l’élimination totale de leurs arsenaux nucléaires aux fins du désarmement nucléaire, Rappelant qu’elle a adopté le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires par sa résolution 50/245 du 10 septembre 1996, et se félicitant de l’augmentation du nombre des États qui ont signé et ratifié le Traité, Constatant avec satisfaction que le Traité sur l’Antarctique et les Traités de Tlatelolco, de Rarotonga, de Bangkok, de Pelindaba et de Semipalatinsk, ainsi que le statut d’État exempt d’armes nucléaires de la Mongolie, libèrent progressivement de la présence d’armes nucléaires tout l’hémisphère Sud et les zones adjacentes visées par ces traités, 453 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Soulignant qu’il importe de renforcer toutes les mesures existantes de désarmement et de maîtrise et de réduction des armes dans le domaine nucléaire, Considérant qu’il est nécessaire d’adopter un instrument juridiquement contraignant et négocié sur le plan multilatéral pour garantir les États non dotés d’armes nucléaires contre la menace ou l’emploi de ces armes, Réaffirmant le rôle central de la Conférence du désarmement en tant qu’instance multilatérale unique pour les négociations sur le désarmement, et regrettant que les négociations sur le désarmement, dans le domaine nucléaire en particulier, n’aient pas progressé à la session de 2006 de la Conférence, Soulignant qu’il est nécessaire que la Conférence du désarmement entame des négociations sur un programme échelonné visant l’élimination complète des armes nucléaires selon un calendrier déterminé, Regrettant que la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2005 ne soit parvenue à un accord sur aucune des questions de fond, Se déclarant profondément préoccupée par l’absence de progrès concernant l’application des treize mesures que la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en 2000 a adoptées pour appliquer l’article VI du Traité, Désireuse de parvenir à l’élaboration d’un instrument juridiquement contraignant sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, de l’essai, du déploiement, du stockage, de la menace ou de l’emploi des armes nucléaires et sur leur destruction sous un contrôle international efficace, Rappelant l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice sur la Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires en date du 8 juillet 1996, Prenant acte des sections pertinentes du rapport du Secrétaire général relatives à l’application de la résolution 60/76, 1. Souligne de nouveau la conclusion unanime de la Cour internationale de Justice selon laquelle il existe une obligation de poursuivre de bonne foi et de mener à terme des négociations conduisant au désarmement nucléaire dans tous ses aspects, sous un contrôle international strict et efficace; 2. Demande de nouveau instamment à tous les États de satisfaire immédiatement à cette obligation en engageant des négociations multilatérales afin de parvenir sans tarder à la conclusion d’une convention relative aux armes nucléaires interdisant la mise au point, la fabrication, l’essai, le déploiement, le stockage, le transfert, la menace ou l’emploi de ces armes et prévoyant leur élimination; 3. Prie tous les États de tenir le Secrétaire général informé des efforts qu’ils déploient et des mesures qu’ils prennent quant à l’application de la présente résolution et à la réalisation du désarmement nucléaire, et prie le Secrétaire général de lui communiquer ces renseignements à sa soixante-deuxième session; 4. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Suite donnée à l’avis consultatif de la Cour in- 454 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement ternationale de Justice sur la Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires ». Résolution 61/84 Mise en œuvre de la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 54/54 B du 1er décembre 1999, 55/33 V du 20 novembre 2000, 56/24 M du 29 novembre 2001, 57/74 du 22 novembre 2002, 58/53 du 8 décembre 2003, 59/84 du 3 décembre 2004 et 60/80 du 8 décembre 2005, Réaffirmant qu’elle est résolue à faire cesser les souffrances et les pertes en vies humaines causées par les mines antipersonnel, qui tuent ou mutilent chaque semaine des centaines de personnes, pour la plupart des civils innocents et sans défense, en particulier des enfants, font obstacle au développement économique et à la reconstruction, entravent le rapatriement des réfugiés et le retour des personnes déplacées et ont d’autres conséquences graves très longtemps après avoir été posées, Convaincue qu’il faut tout faire pour contribuer de manière efficace et coordonnée à relever le défi que représente l’enlèvement des mines antipersonnel disséminées dans le monde et pour assurer leur destruction, Désireuse de n’épargner aucun effort en vue de contribuer à la prise en charge et à la réadaptation des victimes des mines, y compris leur réinsertion sociale et économique, Se félicitant que la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction soit entrée en vigueur le 1er mars 1999, et notant avec satisfaction les activités entreprises pour la mettre en œuvre et les progrès substantiels accomplis en vue de résoudre le problème des mines terrestres dans le monde, Rappelant les six premières réunions des États parties à la Convention, tenues à Maputo (1999), à Genève (2000), à Managua (2001), à Genève (2002), à Bangkok (2003) et à Zagreb (2005), ainsi que la première Conférence des États parties chargée de l’examen de la Convention, tenue à Nairobi (2004), Rappelant également la septième réunion des États parties à la Convention, tenue à Genève du 18 au 22 septembre 2006, durant laquelle la communauté internationale a examiné les progrès et approuvé la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’action de Nairobi 2005‑2009 et défini les tâches à accomplir en priorité en vue de faire de nouveaux progrès vers la cessation des souffrances causées par les mines antipersonnel à toutes personnes et à tous moments, Constatant avec satisfaction que d’autres États ont ratifié la Convention ou y ont adhéré, portant ainsi à cent cinquante et un le nombre des États ayant officiellement souscrit à ses obligations, 455 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 Soulignant qu’il est souhaitable de susciter l’adhésion de tous les États à la Convention, et résolue à s’employer énergiquement à en promouvoir l’universalisation, Notant avec regret que des mines antipersonnel continuent d’être employées dans les conflits dans diverses régions du monde, où elles causent des souffrances humaines et entravent le développement après les conflits, 1. Invite tous les États qui n’ont pas signé la Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction à y adhérer sans tarder; 2. Exhorte tous les États qui ont signé la Convention mais ne l’ont pas ratifiée à le faire sans tarder; 3. Souligne à quel point il est important que la Convention soit effectivement appliquée et respectée dans son intégralité, notamment par la poursuite de l’application du Plan d’action de Nairobi 2005‑2009; 4. Demande instamment à tous les États parties de communiquer au Secrétaire général des informations complètes et à jour, comme le prévoit l’article 7 de la Convention, afin d’améliorer la transparence et de promouvoir le respect de la Convention; 5. Invite tous les États qui n’ont pas encore ratifié la Convention ou n’y ont pas encore adhéré à fournir, à titre volontaire, des informations pour appuyer les efforts faits mondialement en vue d’éliminer les mines; 6. Demande de nouveau à tous les États et aux autres parties concernées de collaborer pour promouvoir, soutenir et améliorer les soins dispensés aux victimes des mines, de même que leur réadaptation et leur réinsertion sociale et économique, les programmes de sensibilisation aux dangers des mines, ainsi que l’enlèvement et la destruction des mines antipersonnel disséminées ou stockées dans le monde; 7. Demande instamment à tous les États de rester saisis de la question au plus haut niveau politique et, s’ils sont en mesure de le faire, de promouvoir l’adhésion à la Convention dans le cadre de contacts bilatéraux, sous-régionaux, régionaux et multilatéraux, de campagnes d’information, de séminaires et par d’autres moyens; 8. Invite et encourage tous les États intéressés, l’Organisation des Nations Unies, les autres organisations ou institutions internationales et les organisations régionales compétentes, le Comité international de la Croix-Rouge et les organisations non gouvernementales intéressées à participer à la huitième réunion des États parties à la Convention, qui doit se tenir en Jordanie du 18 au 22 novembre 2007, et au programme de travail intersessions établi lors de la première réunion des États parties puis développé lors des réunions suivantes des États parties; 9. Prie le Secrétaire général, conformément au paragraphe 2 de l’article 11 de la Convention, d’entreprendre les préparatifs nécessaires pour convoquer la prochaine réunion des États parties, et au nom des États parties et conformément au paragraphe 4 de l’article 11 de la Convention, d’inviter les États qui ne sont pas parties à la Convention, ainsi que l’Organisation des Nations Unies, les autres organisations ou institutions internationales et les organisations 456 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement régionales compétentes, le Comité international de la Croix-Rouge et les organisations non gouvernementales intéressées, à prendre part à la huitième réunion des États parties, en qualité d’observateurs; 10. Décide de rester saisie de la question. Résolution 61/85 Réduction du danger nucléaire L’Assemblée générale, Considérant que l’emploi des armes nucléaires constitue la menace la plus grave pour l’humanité et la survie de la civilisation, Réaffirmant que tout emploi ou toute menace d’emploi des armes nucléaires constituerait une violation de la Charte des Nations Unies, Convaincue que la prolifération des armes nucléaires sous tous ses aspects aggraverait considérablement le danger de guerre nucléaire, Convaincue également que le désarmement nucléaire et l’élimination totale des armes nucléaires sont indispensables pour supprimer le danger de guerre nucléaire, Considérant que, tant qu’il y aura des armes nucléaires, il est impératif que les États qui en sont dotés prennent des mesures pour garantir les États qui n’en possèdent pas contre leur emploi ou la menace de leur emploi, Considérant également que l’état d’alerte instantanée des armes nucléaires comporte des risques inacceptables d’emploi involontaire ou accidentel de ces armes, qui aurait des conséquences catastrophiques pour l’humanité tout entière, Soulignant la nécessité impérieuse de prendre des mesures pour empêcher que des anomalies de fonctionnement des ordinateurs ou d’autres problèmes techniques ne provoquent des incidents fortuits, non autorisés ou inexplicables, Consciente que les États dotés d’armes nucléaires ont pris des mesures de portée limitée concernant la levée de l’état d’alerte et le dépointage et qu’il est nécessaire que d’autres mesures concrètes, réalistes et se renforçant mutuellement soient prises pour favoriser l’instauration d’un climat international plus propice à des négociations conduisant à l’élimination des armes nucléaires, Consciente également du fait qu’une diminution du rôle des armes nucléaires dans les politiques de sécurité des États qui en sont dotés serait bénéfique pour la paix et la sécurité internationales et favoriserait l’instauration des conditions requises pour une nouvelle réduction des armes nucléaires et pour leur élimination, Affirmant à nouveau la priorité absolue attribuée au désarmement nucléaire dans le Document final de sa dixième session extraordinaire, de même que par la communauté internationale, Rappelant que, dans son avis consultatif sur la Licéité de la menace ou de l’emploi d’armes nucléaires, la Cour internationale de Justice affirme que tous 457 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 les États ont l’obligation de poursuivre de bonne foi et de mener à terme des négociations conduisant au désarmement nucléaire dans tous ses aspects, sous un contrôle international strict et efficace, Rappelant également l’appel lancé dans la Déclaration du Millénaire en faveur de l’élimination des dangers créés par les armes de destruction massive et la décision prise dans la Déclaration de travailler à l’élimination des armes de destruction massive, nucléaires en particulier, y compris en convoquant éventuellement une conférence internationale pour définir les moyens d’éliminer les dangers nucléaires, 1. Demande que les doctrines nucléaires soient réexaminées et, dans ce contexte, des mesures d’urgence prises immédiatement pour réduire les risques d’emploi involontaire ou accidentel des armes nucléaires, notamment en levant l’état d’alerte des armes nucléaires et en les dépointant; 2. Prie les cinq États dotés d’armes nucléaires de prendre des mesures pour donner suite au paragraphe 1 ci-dessus; 3. Demande aux États Membres de prendre les mesures propres à empêcher la prolifération des armes nucléaires sous tous ses aspects et à favoriser le désarmement nucléaire, l’objectif étant l’élimination des armes nucléaires; 4. Prend acte du rapport que le Secrétaire général lui a présenté en application du paragraphe 5 de sa résolution 60/79 du 8 décembre 2005; 5. Prie le Secrétaire général d’intensifier ses efforts et de soutenir les initiatives visant à favoriser l’application pleine et entière des sept recommandations formulées dans le rapport du Conseil consultatif pour les questions de désarmement, qui réduiraient très sensiblement le risque d’une guerre nucléaire, et de continuer à encourager les États Membres à créer des conditions qui permettent de parvenir à un consensus international sur la tenue d’une conférence internationale pour définir les moyens d’éliminer les dangers nucléaires, comme il est proposé dans la Déclaration du Millénaire, et de lui en rendre compte à sa soixante-deuxième session; 6. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Réduction du danger nucléaire ». Résolution 61/86 Mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive L’Assemblée générale, Rappelant sa résolution 60/78 du 8 décembre 2005, Constatant que la communauté internationale est déterminée à lutter contre le terrorisme, comme il ressort de ses résolutions et de celles du Conseil de sécurité sur la question, Profondément préoccupée par le risque croissant de liens entre le terrorisme et les armes de destruction massive, en particulier par le fait que les terroristes risquent de chercher à acquérir de telles armes, 458 Textes des résolutions et des décisions concernant le désarmement Consciente des mesures prises par les États pour appliquer la résolution 1540 (2004) sur la non-prolifération des armes de destruction massive que le Conseil de sécurité a adoptée le 28 avril 2004, Se félicitant de l’adoption, par consensus, de la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire le 13 avril 2005, Se félicitant également de l’adoption, par consensus, par l’Agence internationale de l’énergie atomique le 8 juillet 2005 d’amendements visant à renforcer la Convention sur la protection physique des matières nucléaires, Notant l’appui manifesté dans le Document final de la quatorzième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à La Havane les 15 et 16 septembre 2006, en faveur des mesures destinées à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive, Notant également que le Groupe des Huit, l’Union européenne et le Forum régional de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, notamment, ont tenu compte dans leurs débats des dangers de l’acquisition d’armes de destruction massive par des terroristes et du caractère indispensable de la coopération internationale dans la lutte contre ce danger, Prenant note de l’examen des questions relatives au terrorisme et aux armes de destruction massive par le Conseil consultatif pour les questions de désarmement, Prenant note également des résolutions pertinentes adoptées par la Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique à sa cinquantième session ordinaire, Prenant note en outre du Document final du Sommet mondial de 2005 adopté le 16 septembre 2005 à la Réunion plénière de haut niveau de la soixantième session de l’Assemblée générale, ainsi que de l’adoption, le 8 septembre 2006, de la Stratégie antiterroriste mondiale de l’Organisation des Nations Unies, Prenant acte du rapport établi par le Secrétaire général en application des paragraphes 3 et 5 de sa résolution 60/78, Consciente de la nécessité de faire face d’urgence, dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies et de la coopération internationale, à cette menace qui pèse sur l’humanité, Soulignant qu’il est nécessaire de progresser d’urgence dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération afin d’aider à maintenir la paix et la sécurité internationales et de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le terrorisme, 1. Demande à tous les États Membres d’appuyer les efforts internationaux visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive et leurs vecteurs; 2. Lance un appel à tous les États Membres pour qu’ils envisagent de signer et de ratifier la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire de sorte qu’elle entre rapidement en vigueur; 459 Annuaire des Nations Unies sur le désarmement : 2006 3. Engage tous les États Membres à prendre des mesures au niveau national ou à renforcer le cas échéant celles qui ont été prises, en vue d’empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive et leurs vecteurs, ainsi que les matières et les technologies liées à leur fabrication, et les invite à faire connaître au Secrétaire général, à titre volontaire, les mesures prises à cet égard; 4. Encourage la coopération entre les États Membres ainsi qu’entre ceux-ci et les organisations régionales et internationales compétentes afin de renforcer les capacités nationales dans le domaine considéré; 5. Prie le Secrétaire général d’établir un rapport sur les mesures déjà prises par les organisations internationales au sujet des questions relatives aux liens entre la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, de solliciter les vues des États Membres sur les mesures supplémentaires à prendre pour faire face à la menace que les terroristes feraient peser sur le monde en acquérant des armes de destruction massive, et de lui présenter ce rapport à sa soixante-deuxième session; 6. Décide d’inscrire à l’ordre du jour provisoire de sa soixante-deuxième session la question intitulée « Mesures visant à empêcher les terroristes d’acquérir des armes de destruction massive ». Résolution 61/87 Sécurité internationale et statut d’État exempt d’armes nucléaires de la Mongolie L’Assemblée générale, Rappelant ses résolutions 53/77 D du 4 décembre 1998, 55/33 S du 20 novembre 2000, 57/67 du 22 novembre 2002 et 59/73 du 3 décembre 2004, Rappelant également les buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies, Ayant à l’esprit sa résolution 49/31 du 9 décembre 1994 relative à la protection et à la sécurité des petits États, Partant du fait que le statut d’État exempt d’armes nucléaires est l’un des moyens d’assurer la sécurité nationale des États, Convaincue que le statut internationalement reconnu de la Mongolie aidera à renforcer la stabilité et la confiance dans la région ainsi qu’à promouvoir la sécurité de la Mongolie en consolidant l’indépendance, la souveraineté