Le contexte économique en France et en Europe

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Le contexte économique en France et en Europe
Économie du travail
Michèle Forté
SO11FM60
UDS 2011-2012
Le contexte économique
en France et en Europe
Forté/UDS/Février 2012
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1. La conjoncture économique: une
dégradation
générale
des
grands
équilibres
2. Des transformations structurelles de
l’économie
3. La crise économique et financière
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1. La conjoncture économique
en France
et dans l’Union européenne:
une dégradation des grands équilibres
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Les indicateurs clés en France
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Population
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Croissance économique
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65 300 000 au 1er janvier 2012
+ 0,4 % PIB en volume au 3e trimestre 2011 (acquis sur 2011, 1.7%)
Inflation
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IPC:
+ 0,3 % CVS en octobre 2011 (2.4% CVS sur les douze derniers mois)
Inflation sous jacente :
+ 0,2 % en octobre 2011 (+1,3 % sur un an).
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Chômage (y c. DOM)
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9,6% (au 2e trimestre 2011 )
Consommation des ménages
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– 0,5 % en septembre 2011 après avoir augmenté de 0,2 % en août.
Sur l’ensemble du troisième trimestre, elles augmentent de 0,2 % (après -1,9 % au deuxième
trimestre)
Production industrielle
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-1,7 % en septembre 2011 / aout 2011, mais +0.8% sur le 3ème trimestre et
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L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) augmente de 0,3 % (+2,5 % sur un an).
construction : -5,8 %
Production manufacturière : – 1,6 % en septembre 2011 / aout 2011 mais +0.5% sur le troisième
trimestre
Climat des affaires
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95 en octobre 2011 (moy. 100), -9points de juillet à sept
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Une croissance très faible en
France…
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La
croissance
économique
désigne
l’accroissement durable et continue de la
production globale d’une économie
Pour la mesurer, on retient comme indicateur
de la production le produit intérieur brut (PIB)
à prix constants (en volume)
La croissance correspond donc au taux de
croissance du PIB
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Le PIB
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Il représente qui a été produit par l’ensemble des agents
économiques d’un pays pendant une période donnée (en
valeur). Il désigne donc la richesse du pays
Il se mesure en additionnant les valeurs ajoutées de
l’ensemble des unités de production
z Plus précisément, on fait la somme des productions et on
soustrait les consommations intermédiaires (biens et
services transformées ou entièrement consommés au
cours du processus de production
On distingue:
z Le produit intérieur brut (PIB) qui désigne la richesse
produite par les entreprises sur le territoire national
z Le produit national brut (PNB) qui est la richesse produite
par les entreprises nationales
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Michèle Forté/UDS/IDT/Avril 2011
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En 2009, le PIB en volume aux prix de
l’année précédente était de 1 907 milliards
d’euros, contre 1 949 milliards d’euros en
2008
Il a donc diminué de 2,6% entre 2008 et 2009
C’est la plus forte contraction de l’activité qui
ait été observée depuis l’après-guerre
En 2010, le PIB a progressé de 1,5%, pour
s’établir à 1978 milliards d’euros
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Michèle Forté/UDS/IDT/Avril 2011
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Evolution du PIB en France
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……et dans l’Union
européenne
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Des prévisions de croissance peu
optimistes….2012
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Les ratios de finance publique
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Une explosion du déficit
public..
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En France, le déficit public, a fortement
progressé, dans un contexte de récession
économique.
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Il est passé de 3,3% à 7,5% du PIB entre 2008 et 2009.
En 2010, le solde public s’est établi à -136,5 milliards d’euros,
soit 7,0% du PIB En France
Le déficit public de la zone euro et de l’UE27
ont été respectivement de 6,0% et 6,4% du
PIB en 2010
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Déficit public/Besoin de financement
des administrations publiques
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La majeure partie de l’aggravation des comptes publics
porte sur le déficit des administrations centrales et de la
Sécurité sociale.
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…et de la dette
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La dette au sens de Maastricht couvre
l'ensemble des administrations publiques au
sens des comptes nationaux : l'État, les
organismes divers d'administration centrale
(ODAC), les administrations publiques
locales et les administrations de sécurité
sociale.
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Depuis 2007, dans un contexte de fort repli de
l’activité économique, la dette publique
rapportée au PIB a fortement progressé
Cette situation résulte pour l’essentiel de
l’augmentation du déficit public
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Une dégradation du solde des transactions
courantes en France et aux Etats Unis
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l’Allemagne affiche le plus fort excédent,
suivie de l'Irlande et des Pays-Bas
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Le Royaume-Uni accuse le plus fort déficit,
suivi de la France , de l’Espagne, de l'Italie,
de la Grèce et du Portugal
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Commerce extérieur
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Une consommation des
ménages peu dynamique
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Une légère reprise de
l’inflation
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L’inflation se mesure en regardant l’évolution de l’indice des prix à
la consommation (IPC). Il permet d'estimer, entre deux périodes
données, la variation moyenne des prix des produits consommés
par les ménages. C'est une mesure synthétique de l'évolution de
prix
des
produits,
à
qualité
constante.
L'indice des prix hors tabac sert à indexer de nombreux contrats
privés, des pensions alimentaires, des rentes viagères et aussi à
revaloriser le SMIC. L'indice retenu pour le SMIC est celui des
"ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, hors tabac".
z
L'indice d'inflation sous-jacente (ISJ) est un indice désaisonnalisé
qui permet de dégager une tendance de fond de l'évolution des prix.
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Évolution des indices des prix à la consommation
harmonisés au sein de l'Union européenne
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Un chômage de masse
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Définition internationale du
International du Travail (BIT)
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chômage
du
Bureau
Les chômeurs comprennent toutes les personnes ayant dépassé un
âge spécifié qui, au cours de la période de référence étaient:
z
a) sans travail, c’est-à-dire ni pourvu d ’un emploi salarié ni d’un
emploi non salarié
z
b) disponible pour travailler dans un emploi salarié ou non salarié
z
C) à la recherche d ’un travail
Mesure statistique de l’emploi
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Selon la définition du BIT, une personne est pourvue d’un emploi
dès lors qu’elle effectue un travail rémunéré pendant une période de
référence. «Ce travail doit être d’une durée d ’une heure au moins »
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2. Des transformations structurelles
de l’économie…
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Intensification de la « mondialisation »
Mondialisation de la finance : Globalisation
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Financiarisation de l’économie
Mobilité du capital
z « Investissements internationalement mobiles »: la mobilité
internationale du capital permet aux entreprises de se
positionner sur les zones géographiques avec de plus
faibles coûts du travail et/ou la demande est en forte
croissance
Poids croissant des actionnaires dans les décisions
stratégiques
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Élargissement, intensification et transformation des
formes de la concurrence
z
z
Concurrence par les prix, les délais, la qualité et
l’innovation
Pression accrue de la demande (relation clientfournisseur)
z
z
Demande de plus en plus variée et instable
La « tyrannie du client »
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Diffusion rapide des nouvelles technologies
de l’information et de la communication
(NTIC)
z Une dynamique de « déconstructionreconstruction » : les destructions
créatrices
z Des innovations techniques majeures
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Quelles transformations
structurelles de l’économie?
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Transformation des politiques d’entreprises
Poids croissant des actionnaires dans les décisions stratégiques
Restructurations
Concentration
Transformations du travail et de l’organisation du travail
Des changements organisationnels dans le travail et dans la
production
Emergence du « local »
z Constitution de territoires
z Décentralisation
→ Crise financière et économique un révélateur et un accélérateur
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Focus sur les restructurations
z
Les restructurations
z
un processus permanent, une multiplication
des opérations depuis une quinzaine d’années
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Les restructurations: de quoi
parle-t-on?
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Réorganisation d’une entreprise en vue d’améliorer ses résultats
financiers
Changements dans la situation juridique de l ’entreprise
Ensemble d’initiatives ou de projets affectant les structures,
juridiques ou productives, de l’entreprise, mais avant tout
susceptibles d’entraîner des conséquences sur l’emploi (A. LyonCaen, Droit social n°3 mars 2004)
Ensemble des transactions conduisant à vendre ou acquérir des
actifs, à modifier la structure du capital et à transformer
l’organisation interne de la firme (Bowman et Singh, 1993)
Toute modification affectant l’organisation des activités et le
périmètre des entreprises ayant des conséquences sur le volume et
la qualité des emplois (IRES, La France au travail, 2009)
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Des objectifs diversifiés:
amélioration des résultats financiers
adaptation liée à des problèmes de débouchés
diversification
adaptation liée aux changements des formes de
concurrence
anticipation de mutations structurelles lourdes
« le développement d’un état de concurrence efficace dans
le marché commun » (M. Monti, 2000)
Obtention d’une « taille critique »…….
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La diversité des restructurations:
la typologie de l’Observatoire européen du changement
(EMCC)
de
la
Fondation
de
Dublin
(www.erm.emcc.eurofound.eu.int)
« business expansion »
restructurations internes
banqueroutes et fermetures
délocalisations
relocalisations
fusions-acquisitions
externalisation
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Les mouvements de fusionsacquisitions
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Un phénomène de « vagues »
Un mouvement rapide et de très grande ampleur à la fin
des années 90
2000: une année record
Un recul marqué entre 2001 et 2003
Un « millésime historique » en 2005
Des restructurations de plus en nombreuses depuis 2008
z
Nouvelle reprise en 2011 ( + 54,7% par rapport au
z
z
z
z
z
début d’année dernière / « Les opérations sont
plus stratégiques et moins financières » )
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Les F&A en 2011
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Les fondements des fusionsacquisitions
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z
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Mondialisation des marchés des biens, des services et des
capitaux.
Privatisations et déréglementations.
Recherche de « taille critique » dans un contexte
d ’élargissement des « marchés pertinents
Recherche d ’économies d ’échelle.
Nouveaux mécanismes de gouvernement d ’entreprise
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Conséquences du processus de
fusions-acquisitions
z
Augmentation de la concentration économique et
modification des structures de marché
z
Changement des conditions de concurrence
z
Un bilan mitigé sur le plan économique et financier
(selon Chaudhuri et Tabrizi (1999), environ les deux
tiers des F&A se soldent par un échec si l’on prend
comme critère le gain des actionnaires ou la
rentabilité économique
Un bilan négatif en général sur le plan social
z
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Pourquoi les fusions-acquisitions ne
tiennent pas leurs promesses ?
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Les explications traditionnelles
La surévaluation des synergies
Les incertitudes de l ’effet taille
Le manque de pertinence du projet industriel ou
financier
« L’oubli » du client
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Les explications récentes: les défaillances de la
gestion des ressources humaines
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z
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L’insuffisance de communication
L’insuffisance prise en compte
humaines »
des
«
ressources
Une approche qui présente de l’intérêt
z
z
…..mais qui peut conduire à sous-estimer parmi les
facteurs d’échec les fondements économiques et financiers
souvent incertains des restructurations
…. Et qui peut aussi reporter la responsabilité de l’échec
des opérations de fusions/acquisitions sur les salariés
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Les paradoxes des fusions acquisitions
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z
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Augmentation de la concentration et intensification de la
concurrence
Bilan mitigé et poursuite du mouvement
« Encouragement » de la concurrence et des
concentrations par la politique communautaire
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Tertiarisation de l’économie
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z
z
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Le poids du secteur tertiaire avoisine
aujourd’hui 75% de l’emploi en France.
Il n’était que de 60% en 1962
Entre 1962 et 2010, la part de l’industrie est
passée de 30% à 15%
En France, l’industrie + la construction
représentent plus de 20% des emplois
La moyenne de l’UE à 27 avoisine les 25%
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Transformations des
caractéristiques de l’emploi
Croissance de l’emploi précaire
z Le développement du travail à temps
partiel
z
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Ces transformations structurelles de
l’économie…
z
z
…… ont modifié les formes institutionnelles dans des
domaines importants (systèmes financiers, concurrence
sur le marché des biens, relation d’emploi, protection
sociale
…..et ont altéré les complémentarités entre ces
institutions (AMABLE, 2009)
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Des transformations importantes ….
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…..dans le domaine des systèmes financiers
z Financiarisation de l’économie
z Importance croissante des actionnaires dans la
gestion des firmes
z Corporate governance
z Innovations dans l’ingénierie financière
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…..dans le domaine de la concurrence sur le
marché des biens
z
z
Dans l’UE, extension de la concurrence à des
activités jusqu’à là protégées (déréglementation)
Origine:
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Assouplissement des conditions d’entrée dans une activité
Retrait de l’Etat de certains secteurs (privatisations)
Fin des monopoles publics dans certaines activités
(industries de réseaux)….
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…..dans le domaine de la relation d’emploi
z Idée clé: flexibilisation du marché du travail pour améliorer
l’efficacité des marchés du travail
z 2 indices clés
ƒ Protection de l’emploi
ƒ Indemnisation du chômage
z Constat: augmentation de flexibilité du marché du travail
z … mais un marché du travail encore « protégé » dans
l’UE
z …dans le cadre d’une baisse de la centralisation des
négociations salariales qui entraîne une augmentation
des inégalités de revenus
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z
…..dans le domaine de la protection sociale
z
Orientation générale: une protection sociale
moins « généreuse » et plus « active »
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Conséquence des transformations: affaiblissement
des complémentarités institutionnelles
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Déréglementation financière:
z Remet en cause les relations banque-industrie
z Remet en cause d’un mode de gestion « partenariale »
Hausse de la concurrence sur le marché des biens
z Accentue les pressions à la flexibilisation du marché du
travail
Baisse de la protection de l’emploi:
z Implique une hausse de l’insécurité sociale
Baisse des taux d’emploi
z Remet en cause le financement de la protection sociale…
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3. La crise économique et
financière
z
La crise financière et économique un révélateur et
un accélérateur
z
De la crise de 2007/2008
z
……à celle de 2010/2011
ƒ
ƒ
Crise de la dette souveraine
Crise de la zone euro
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Des subprimes à la crise
mondiale
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z
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Prologue: le développement des crédits subprime
Acte 1: les conséquences de l’explosion de la bulle
immobilière
Acte 2: des mesures d’urgence pour éviter une crise
bancaire systémique
Acte 3: la propagation à l’économie réelle
Acte 4: des plans de relance face à une crise
économique qui s’installe
2010/2012
.. Acte 5: la crise des dettes souveraines et de l’euro
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