Renault-Nissan - CM-CIC Market Solutions
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Value Observer FRANCE 06 novembre 2015 Cours de bourse: Renault SA (EUR) & Nissan Motor (JPY) 140 Renault SA: Evolution du "stub" (Renault SA - 6.65 x Nissan Co, EUR p.a) 12.0 Renault SA 120 Nissan Motor Co., Ltd. 80 70 10.0 60 50 100 8.0 40 80 30 6.0 20 60 4.0 40 20 10 2.0 (10) (20) - Source: CM-CIC Securities, FactSet - (30) Source: CM-CIC Securities, FactSet RENAULT-NISSAN : LA NECESSITE D’UN REEQUILIBRAGE DES POUVOIRS Carlos Ghosn a convoqué un Conseil d’Administration au sein de Renault, qui se tiendra aujourd’hui pour évoquer le sujet épineux de la gouvernance de l’Alliance Renault-Nissan. Les relations entre Carlos Ghosn et l’Etat français se sont durcies depuis avril 2015, lorsque ce dernier a augmenté sa participation au capital de Renault pour s’assurer des droits de vote doubles. Pour la part, Nissan se dit inquiet quant à l’avenir de l’Alliance dans un tel climat de tensions. Différentes stratégies ont été évoquées depuis avril afin d’opérer un rééquilibrage entre Renault et Nissan. Début octobre, le représentant de Nissan au conseil d’administration de Renault aurait évoqué à nouveau des stratégies de défenses visant à rééquilibrer les pouvoirs au profit de Nissan. Renault pourrait réduire sa participation au capital de Nissan afin de passer sous la barre des 40%, de manière à ce que Nissan ne soit plus considéré comme une filiale, ce qui lui permettrait de bénéficier des droits de vote attachés à sa participation de 15% au capital de Renault. Nissan pourrait même augmenter sa participation au capital de Renault pour en détenir entre 25% et 35%. Dans ce cas, Renault pourrait à son tour être privé de droits de vote au capital de Nissan puisqu’au Japon, le seuil à partir duquel une société est considérée comme filiale est de 25% contre 40% en France. Ces hypothèses apparaissent comme des solutions de court terme qui apaiseraient les tensions actuelles, mais ne traiteraient pas le fond du sujet. En effet, la structure de l’Alliance Renault-Nissan est à un niveau d’intégration important d’un point de vue opérationnel, mais la structure capitalistique est complexe et semble de moins en moins adaptée à la situation économique de Renault et Nissan. Comme nous l’avions démontré dans notre étude publiée en avril 2015 « Carlos Ghosn, l’homme qui valait 4,3 MM€ », l’Alliance entre Renault et Nissan se trouve à un niveau d’intégration opérationnelle important, rendant complexe tout retour en arrière. Le bras de fer entre Carlos Ghosn et l’Etat français nous semble être uniquement un sujet de gouvernance, qui ne devrait pas impacter l’aspect opérationnel de l’Alliance Renault-Nissan. En revanche, la pérennité de l’Alliance à long terme nécessite une harmonisation de la structure capitalistique. L’Etat français semble enclin à une éventuelle fusion, sous réserve qu’il reste un actionnaire de référence, selon les déclarations du Ministre de l’Economie Emmanuel Macron. Nous avons émis deux hypothèses de rapprochement : 1) une fusion via une Offre Publique d’Echange ; 2) Un dual listing, qui permettrait de simplifier la structure, tout en préservant une certaine flexibilité. David Consalvo Analyste Financier +33 (0)1 53 48 80 64 [email protected] Veuillez vous référer aux importantes informations légales en fin de document et sur notre site internet : http://www.cmcics.com Value Observer Value Observer EQUIPE INVESTMENT OPPORTUNITIES FRANCE Marc Gouget +33 (0)1 53 48 80 82 [email protected] Christian Auzanneau +33 (0)4 78 92 01 85 [email protected] Alexandre Gérard +33 (0)1 53 48 80 93 [email protected] ALLEMAGNE Jochen Rothenbacher +49 69 58997 415 [email protected] ESPAGNE Victor Peiro Perez +34 91 436 7812 [email protected] CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 2 Value Observer UN BRAS DE FER ENTRE CARLOS GHOSN ET L’ETAT FRANÇAIS AUTOUR DES DDV DOUBLES Value Observer Sources du conflit Le point de départ est la résolution n°12 de l’assemblée générale de Renault SA, qui s’est tenue en avril 2015. Cette résolution proposait l’instauration statutaire du principe « Une action, un droit de vote », comme la loi l’autorise avant 2016, année durant laquelle entrera en vigueur la loi Florange. Cette loi permet de bénéficier de droits de vote doubles pour toute action détenue depuis au moins 2 ans. La résolution n°12 figurant dans les documents préparatoires de l’AG 2015 n’était donc pas du goût de l’Etat français, actionnaire de Renault à hauteur de 15% et attaché au principe des droits de vote doubles. Pour rappel, Nissan détient 15% du capital de Renault mais 0% des droits de vote, ce qui explique que l’Etat français détenait avant le 30 avril 2015 15,01% du capital et 17,84% des DDV. L’Etat français a acquis en avril 2015 14 millions de titres supplémentaires (soit 4,73% du capital et 5,63% des DDV) en faisant ainsi monter sa participation à 19,74% du capital et 23,47% des DDV. L’objectif de cette opération était de détenir suffisamment de DDV pour atteindre la minorité de blocage afin de contrer la résolution « 1 DDV pour 1 action » de l’AG du 30 avril. Compte tenu d’un quorum moyen de 65% (2010-2014), la détention de 23,47% des DDV était suffisante pour atteindre la minorité de blocage. Résultat de l’opération menée par l’Etat français, la résolution n°12 n’a pas été adoptée (du fait de la minorité de blocage) et la loi Florange (droits de vote doubles pour toute action détenue depuis au moins deux ans) s’appliquera à partir de 2016 au sein du groupe Renault. Dans le cas ultime où l’Etat français serait le seul à détenir ses titres depuis plus de 2 ans, la part des DDV détenus par l’Etat serait de 22,3% pour une détention de 15% du capital depuis plus de 2 ans. La part maximale de détention des DDV serait de 33% en 2017 pour une détention de 19,74% depuis plus de 2 ans (en cas de conservation des 14 000 000 acquis en avril 2015). Déséquilibre des pouvoirs au sein de l’Alliance Renault-Nissan Comme nous l’avions indiqué dans une note « Carlos Ghosn, l’homme qui valait 4,3 MM€ », cette opération a accentué le déséquilibre des pouvoirs au sein de l’Alliance Renault-Nissan. En effet, l’Etat français va bénéficier de droits de vote doubles alors que Nissan ne bénéficie d’aucun droit de vote, malgré une participation de 15% au capital de Renault, et ce en raison de son statut de filiale (Renault détient 43,4% du capital de Nissan). Ce sujet est d’autant plus épineux que Nissan contribue à hauteur 75% aux profits de l’ensemble Renault-Nissan. Stratégies de défense possibles de la part de Carlos Ghosn pour contrer l’Etat français L’une des possibilités dont dispose Carlos Ghosn (PDG de Renault & PDG de Nissan) est d’abaisser la participation de Renault au capital de Nissan en dessous de 40% afin que Nissan ne soit plus considérée comme une filiale et puisse de ce fait bénéficier des droits de vote attachés à sa participation de 15% dans Renault (droits de vote nuls à ce jour). Cette éventualité n’avait toutefois pas été évoquée de manière officielle par Renault et le climat s’était visiblement apaisé entre la direction de Renault et l’Etat français. Retour du climat conflictuel depuis début octobre Le gouvernement français avait dès le mois d’avril déclaré son intention de revendre les 14 millions de titres achetés pour cette opération après l’AG 2015. Pour cela, l’Etat s’est « couvert » via des options de vente pour céder les 14 millions de titres avec une perte maximale de -10% par rapport au prix moyen d’acquisition en avril 2015, avec une période d’exercice comprise entre septembre et décembre 2015. Sur la base d’une cession des 14 millions de titres, l’Etat devrait donc retrouver sa participation initiale (15,01% du capital et 17,84% des DDV) au cours des prochains mois. Compte tenu d’une chute du cours de l’action Renault d’environ -30% entre fin avril (date d’acquisition des titres) et fin septembre (date d’échéance des premières options), l’Etat a opté pour un dénouement en numéraire plutôt qu’en actions Renault, et conserve par conséquent les titres Renault, dans l’attente d’une appréciation du cours et de céder les titres dans de meilleures conditions. L’Etat conserve donc sa position de 19,74% du capital (vs 15% avant avril 2015) et devrait bénéficier de droits de vote doubles en 2016, ce qui accentue une nouvelle fois le déséquilibre des pouvoirs au sein de l’Alliance. CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 3 Value Observer STRUCTURE DE L’ALLIANCE RENAULT-NISSAN Value Observer Carlos Ghosn, l’homme clé de l’Alliance Renault-Nissan Carlos Ghosn est l’homme clé de l’Alliance Renault-Nissan puisqu’il est triple PDG ; soit PDG de Renault SA, PDG de Nissan et PDG de l’Alliance Renault-Nissan. La dépendance de Renault et Nissan à Carlos Ghosn rend difficile sa succession à la tête de Renault. Bien que la structure japonaise soit considérée comme une filiale (Renault détient plus de 40% du capital de Nissan), Renault n’a pas un contrôle absolu et assuré à l’avenir, car sa participation n’excède pas 50%. La pérennité de l’alliance tient donc au statut de triple PDG de Carlos Ghosn qui ne pourrait être remplacé que par une personne occupant l’ensemble de ses fonctions actuelles, sous peine d’intérêts divergents et d’éventuelles relations conflictuelles entre deux PDG différents à la tête de Renault et de Nissan, d’autant plus que l’équilibre des « poids économiques » des deux constructeurs s’est inversé depuis le sauvetage de Nissan par Renault en 1999. Pour éviter une telle situation, il semble plus opportun de renforcer les liens entre les deux groupes, ce qui à terme pourrait mener à leur fusion. Les statuts de Renault SA limitent l’âge du Président du Conseil d’Administration à 70 ans. Carlos Ghosn, né le 9 mars 1954, est âgé de 61 ans. Les statuts l’autorisent donc à être Président du Conseil d’Administration de Renault au moins jusqu’en début d’année 2025, lors de l’Assemblée Générale qui statuera sur les comptes de 2024 (année au cours de laquelle il aura 70 ans) voire au-delà, en cas de modification des statuts. Les fondamentaux de l’Alliance Renault-Nissan L’Alliance Renault-Nissan s’est construite en deux temps. Elle est premièrement issue de la prise de participation de Renault en mars 1999 dans le capital de Nissan à hauteur de 36,8%, avec par ailleurs la signature des accords initiaux entre les deux constructeurs. La seconde étape est l’évolution de la participation de Renault à 44,3% en 2012, avec en parallèle la prise de participation de Nissan au capital de Renault à hauteur de 15%. L’Alliance Renault-Nissan a signé en avril 2010 un contrat de coopération stratégique avec Daimler impliquant des prises de participations croisées entre les 3 constructeurs. Structure de l'Alliance Renault-Nissan, décembre 2014 43,4% 50% 50% Renault Nissan B.V 100% 100% Renault SA Nissan Motor Co., Ltd RNPO RNIS (Renault-Nissan Purchasing Organization) (Renault-Nissan Information Services 15% Source: CM-CIC Securities, Renault Les objectifs de l’Alliance s’inscrivent dans une dimension commerciale, technologique et financière. En effet, l’Alliance veut être reconnue comme l’un des trois premiers groupes pour la qualité et l’attractivité de son offre, pour ses technologies clés (avec un partage des différentes technologies maitrisées par les deux constructeurs), mais aussi pour son niveau de rentabilité opérationnelle. L’Alliance entre les constructeurs se matérialise par la société Renault-Nissan B.V, immatriculée à Amsterdam et détenue à parts égales entre Renault et Nissan. Le Directoire de cette structure est présidé par Carlos Ghosn et compte 4 membres de Renault ainsi que quatre membres de Nissan. Le pouvoir de cette structure se limite toutefois à l’Alliance Renault-Nissan et dispose d’un pouvoir limité sur la gestion des groupes individuellement, qui sont gérés par leurs Comités Exécutifs respectifs. Les décisions stratégiques sont prises selon un mode opératoire qui se veut consensuel ; ce qui est favorisé par la triple fonction de Carlos Ghosn, mais qui serait plus difficile avec des PDG différents à la tête de Renault et de Nissan. Le pouvoir de décision de l’Alliance sur les deux groupes est donc limité aux décisions stratégiques qu’il serait difficile de prendre séparément compte tenu des objectifs de déploiement mondial et des économies d’échelle prévues par l’Alliance. Cela entre dans le champ de l’adoption de plans stratégiques, la validation des plans produits (conception, fabrication, commercialisation), les décisions sur le partage des produits et des organes mécaniques (plates-formes, véhicules, boîtes de vitesses, moteurs…) ou encore des principes de politique financière. CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 4 Value Observer Alliance Renault-Nissan: Executive Committee Value Observer Membres du Directoire Fonctions Carlos Ghosn Président Membres de Renault Thierry Bolloré Jérôme Stoll Bruno Ancelin Mouna Sepehri Directeur Directeur Directeur Directeur délégué à la compétitivité délégué à la performance, Directeur commercial Groupe produit & programmes Groupe délégué à la présidence Membres de Nissan Hiroto Saikawa Philippe Klein Trevor Mann Greg Kelly Directeur Directeur Directeur Directeur délégué à la compétitivité délégué à la planification délégué à la performance délégué de l’Alliance, gestion des talents de l’Alliance Source: CM-CIC Securities, Renault Gouvernance de Renault Renault SA: Board of Directors First End of Appointed Term Carlos Ghosn avr.-02 2018 Président du Conseil d'Administration Alain J-P Belda mai-09 2017 Administrateur Indépendant Charles de Croisset avr.-04 2016 Administrateur Indépendant Thierry Desmarest avr.-08 2016 Administrateur Indépendant Pascal Faure févr.-13 - Jean-Pierre Garnier mai-08 2016 Administrateur Indépendant Richard Gentil nov.-12 2016 Administrateur élu par les actionnaires salariés Yuriko Koike avr.-13 2017 Administratrice élue sur proposition de Nissan Marc Ladreit de Lacharrière oct.-02 2018 Administrateur Indépendant Dominique de la Garanderie févr.-03 2017 Administratrice Indépendante Philippe Lagayette mai-07 2015 Administrateur de référence Benoît Ostertag mai-11 2017 Administrateur élu sur proposition des actionnaires salariés Eric Personne nov.-12 2016 Administrateur élu par les actionnaires salariés Franck Riboud déc.-00 2018 Administateur Mariette Rih nov.-12 2018 Administratrice élue par les actionnaires salariés Hiroto Saikawa déc.-06 2018 Administrateur élu sur proposition de Nissan Pascale Sourisse avr.-10 2018 Administratrice indépendante Patrick Thomas avr.-14 2018 Administrateur Indépendant sept.-14 2015 Administrateur désigné par l'Etat Régis Turrini Other main appointements or positions held Administrateur désigné par l'Etat Source: CM-CIC Securities, Renault Gouvernance et structure de contrôle de Nissan Nissan: Board of Directors First End of Appointed Term Carlos Ghosn juin-99 2015 Président du Conseil d'Administration Hiroto Saikawa juin-05 2015 Administrateur, Chief Competitive Offier of Nissan Toshiyuki Shiga juin-05 2015 Administrateur, Vice-Président de Nissan Greg Kelly juin-12 2015 Administratrice, Excecutive VP de l'Alliance et Vice Présidente Senior de Nissan Hideyuki Sakamoto juin-14 2015 Administrateur, Vice-Président de Nissan Fumiaki Matsumoto juin-14 2015 Administrateur, Vice-Président de Nissan Mitsuhiko Yamashita juin-05 2015 Administrateur Jean-Baptiste Duzan juin-09 2015 Administrateur, représentant de Renault SA Bernard Rey juin-14 2015 Administrateur, représentant de Renault SA Other main appointements or positions held Source: CM-CIC Securities, Nissan Motor Nissan: Structure actionnariale Nombre d'actions (milliers) Renault S.A. % du capital 1,962,037 43.40 Daimler (via The Chase Manhattan Bank) 145,614 3.22 Japan Trustee Services Bank (Shintaku-guchi) 129,170 2.86 The Master Trust Bank of Japan (Shintaku-guchi) 109,380 2.42 JP Morgan Chase Bank 97,998 2.17 State Street Bank & Trust Company 76,098 1.68 Nippon Life Insurance 56,529 1.25 Moxley and Co LLC 43,123 0.95 State Street Bank & Trust Company 41,732 0.92 Autocontrôle 30,806 0.68 Autres actionnaires 1,828,229 40.4 Autocontrôle 4,520,716 100.0 Source: CM-CIC Securities, Nissan Motor CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 5 Value Observer HYPOTHESE DE FUSION RENAULT-NISSAN VIA OPE Value Observer Valeur boursière des deux groupes Au 5 novembre 2015, la valeur boursière de Renault s’établit à 28,2 MM€ sur la base d’un prix de 92 € par action. La capitalisation boursière de Nissan est de 43,8 MM€ soit 1,6x supérieure à celle de Renault. La valeur de marché de la participation de Renault dans le capital de Nissan, à hauteur de 43,4%, s’élève à plus de 19 MM€, soit 70% de la capitalisation boursière de Renault. Capitalisation bousière de Renaut SA et Nissan Motor Nissan Renault SA (EUR) Prix par action Nombre d'actions (m) Capitalisation (m) JPY Commentaires EUR 92.2 1280 9.70 EUR/JPY = 132.00 295.7 4521 4521 Avant déduction de l'autocontrôle 27,266 5,786,516 43,837 EUR/JPY = 132.00 Sources: CM-CIC Securities Estimations, Factset Structure d’une éventuelle Offre Publique d’Echange de Renault sur les titres de Nissan Motor L’hypothèse d’une offre publique d’échange implique que Renault lance une offre sur 56,6% du capital de Nissan et détienne 100% du constructeur japonais compte tenu de la participation actuelle de 43,4%. La contrepartie serait l’attribution d’actions Renault aux actionnaires actuels de Nissan via une augmentation de capital de Renault. Les titres Nissan visés par l’offre seraient ainsi échangés contre les nouvelles actions Renault. Compte tenu des cours actuels ; 92 € par action pour Renault et 1280 JPY ou 9,70 € (EUR/JPY = 132) par action pour Nissan, on peut estimer la parité à 1 action Renault pour 9,51 actions Nissan. L’offre viserait ainsi 2528 millions de titres Nissan soit à 265,9 millions de titres Renault à émettre qui s’ajouteraient aux 295 millions de titres existants. Simulation d'une OPE de Renault sur les titres Nissan Motor Structure de l'opération Commentaires Part du capital de Nissan visé par l'offre (%) 56.6 Renault détient déjà 43,4% Nombre de titres visés par l'offre (m) 2528 Après déduction de l'autocontrôle Valeur boursière des titres visés (EURm) 24,513 Parité estimée (Renaut/Nissan) 9.51 Nombre d'actions à émettre (m) 265.9 Sur la base des cours au 05/11/2015 Sources: CM-CIC Securities Estimations, Factset Conséquences d’une fusion sur la structure actionnariale La structure actionnariale du nouvel ensemble serait ainsi répartie à « parts égales » entre les actionnaires actuels de Nissan (hors Renault et Daimler) qui se partageraient 48,7% du capital et les actionnaires actuels de Renault (hors Nissan et Daimler) qui regrouperaient 46,6% du nouvel ensemble. Pour sa part, Daimler détiendrait 4,4% du capital de l’ensemble fusionné. Cette hypothèse se base sur le principe d’une d’annulation de l’autocontrôle de 44,6 millions de titres (post OPE) dont 44,3 millions correspondant à la participation actuelle de Nissan au capital de Renault. Renault-Nissan: Structure du capital après OPE (avant annulation de l'autocontrôle) Nombre de titres détenus Etat Français 58,387,915 10.44 Autocontrôle 44,614,326 7.98 Daimler AG 24,482,082 4.38 Salariés Commentaires % du capital Y compris 14 millions de titres acquis avant l'AG 2015 dont 44.358.343 titres correspondant à la participation de 15% détenu par Nissan 7,384,900 1.32 Public 173,867,752 31.09 Actionnariat public de Renault Ex-Actionnaires de Nissan 250,549,819 44.80 Les ex-actionnaires de Nissan détenaient 53,5% du capital de Nissan Motor (hors les 3,2% détenus par Daimler) Total 559,286,795 100 Sources: CM-CIC Securities Estimations, Factset Renault-Nissan: Structure du capital après OPE (après annulation de l'autocontrôle) Nombre de titres détenus Etat Français Autocontrôle Daimler AG Salariés % du capital 58,387,915 11.34 0 0.00 24,482,082 4.76 Commentaires Y compris 14 millions de titres acquis avant l'AG 2015 annulation de l'autocontrôle 7,384,900 1.43 Public 173,867,752 33.78 Actionnariat public de Renault Ex-Actionnaires de Nissan 250,549,819 48.68 Les ex-actionnaires de Nissan détenaient 53,5% du capital de Nissan Motor (hors les 3,2% détenus par Daimler) Total 514,672,469 100 Sources: CM-CIC Securities Estimations, Factset CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 6 Value Observer Structure actionnariale de l'ensemble fusionné (après annulation de l'autoconrôle) Ex-Renault (46,6%) Ex-Nissan (48,7%) Etat Français 11,3% Actionnaires individuels 6,2% Value Observer Daimler (4,4%) Salariés 1,4% Autocontrôle (0%) Autres (hors Daimler) 38,6% Public 33,8% Renault-Nissan Source: CM-CIC Securities Estimations Avantages et inconvénients d’une fusion via OPE Avantages de l’opération : → → → → Situation actionnariale plus équilibrée entre les anciens actionnaires de Renault et ceux de Nissan ; La question de droit de vote de Nissan est résolue car les actionnaires actuels de Nissan auraient un DDV au capital de Renault ; Reconnaissance de la valeur des titres Nissan détenus par Renault, sans décote ; Intégration complète d’un point de vue opérationnel, avec une optimisation des synergies. Inconvénients et risques de l’opération : → → → Risque d’avoir des actionnaires minoritaires (actuels actionnaires de Nissan n’apportant pas les titres Nissan à l’OPE) ; Opération dilutive pour les actionnaires de Renault (ce qui n’est pas en faveur de l’Etat français) ; Nissan Motor peut être considérée comme la cible avalée par Renault. Il faut donc convaincre les actionnaires de Nissan d’apporter à l’opération, ce qui peut être une question diplomatique. CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 7 Value Observer HYPOTHESE DE FUSION RENAULT-NISSAN VIA UN DLC (DUAL LISTING COMPANY) Value Observer A l’image de Royal Dutch Shell, Unilever ou encore BHP Billiton, la fusion Renault-Nissan pourrait prendre la forme d’un DLC (dual listing company). Ce type de structure permet d’opérer sous une même entité opérationnelle avec deux sociétés mères qui gardent leur indépendance. Cela serait une grande première au Japon, car à ce jour, aucune société japonaise n’est concernée par ce type de structure. Deux possibilités de Dual listing : Création d’une co-entreprise (Joint-Venture) : Les actifs opérationnels de Renault et de Nissan seraient apportés à la nouvelle entité détenue conjointement par Renault SA et Nissan Motor. Le modèle Separate Entites (structures distinctes) : Il n’y a aucun transfert d’actifs ni de titres entre les deux sociétés. En revanche il y a un accord de partage des cash flows générés par les actifs des deux structures. Même si Renault et Nissan restent deux sociétés distinctes, le fait qu’elles détiennent le même actif (dans le cas d’une JV) ou qu’elles partagent les flux via un engagement contractuel, implique que les deux sociétés peuvent être considérées comme équivalentes. Il y aurait un « equalization agreement » (entente de péréquation) sur le paiement de dividendes de chacune des sociétés. Avantages : Dans le cas de Renault Nissan, la question politique entre la France et le Japon pourrait être apaisée dans la mesure où les structures opérationnelles deviennent propriété de la co-entreprise détenue par les actionnaires de Renault et de Nissan. Le modèle de structures distinctes permet d’éviter les contraintes imposées en cas de fusion comme les clauses de changement de contrôle concernant la dette bancaire, les JVs ou encore les contrats commerciaux. Les actionnaires locaux bénéficient d’une cotation des titres dans leur pays, ce qui rend plus faciles les mouvements sur titres. Management : Le Conseil d’Administration serait le même dans les deux sociétés mères. Immatriculation : Les deux sociétés restent juridiquement complètement distinctes. Actionnaires : L’actionnariat des deux sociétés reste distinct. Droits de vote : Les actionnaires des deux sociétés votent de manière séparée dans les deux sociétés. En revanche, les deux structures de tête s’engagent à toujours proposer les mêmes résolutions à leur actionnariat respectif (en même temps) et chacune des deux sociétés émet des droits de vote spéciaux, pour que les actionnaires de l’autre société puissent voter aux AG. NB : Nissan conserve son ADR listing au NYSE. Retour du capital aux actionnaires : Le rachat d’action est plus compliqué. La rémunération des actionnaires ne doit pas causer de problèmes fiscaux. De plus, il y a la question de l’effet équitable du rachat d’action. Si les actions sont rachetées à prix égal, cela se traduirait par un rachat du côté le moins cher. Si tel est le cas, les actionnaires de l’autre entité s’y opposeraient en raison d’une remise en cause de l’égalité. En somme, la structure serait davantage favorable à la simple distribution de dividendes. Imposition : La taxation sur le paiement des dividendes peut être différente dans les deux pays Conversion d’actions : Les actionnaires ne peuvent pas convertir ou échanger les titres d’une société contre les titres de l’autre. Ce n’est pas un cross listing, comme lorsqu’une société établit une deuxième cotation dans une devise étrangère. Gouvernance d’entreprise : les deux entreprises sont soumises à une législation différente, y compris en termes de gouvernement d’entreprise. Le plus approprié serait le droit français, japonais ou américain. Les deux entreprises seraient obligées de signer un accord impliquant les éléments suivants : L’accord d’égalité : il régule les droits mutuels de l’actionnariat de la société Renault SA et Nissan. L’objectif est d’assurer qu’aucune différence ne sera faite sur le plan économique vis-à-vis des actionnaires de l’une ou l’autre société. - De plus, les deux sociétés devraient adopter la même période fiscale dans la publication de leurs comptes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et aucune société ne peut augmenter ou réduire son capital sans l’accord de l’autre. - Il doit y avoir une provision pour égalisation des paiements entre les deux sociétés mères, ce qui permet de garantir le paiement des dividendes à l’ensemble des actionnaires même si l’une ou l’autre partie n’est pas en mesure de payer le dividende à ses actionnaires. - Dans le cas d’une liquidation d’une des deux entreprises, les actifs sont distribués à l’ensemble des actionnaires. En réalité, la liquidation de seulement l’une des deux sociétés n’est que peu probable car les deux sociétés se portent garantes l’une envers l’autre (solidarité) et un créditeur peut ainsi demander à l’autre société de rembourser les dettes de l’autre. Les engagements mutuels : La SA (Renault) et la Co (Nissan) et leurs filiales respectives coopèrent pour maintenir une stratégie opérationnelle commune. Elles doivent de ce fait partager toute information importante concernant leurs activités respectives. L’accord mutuel de garantie des emprunts : Chacune des deux entreprises garantit (si l’autre le demande) les emprunts de l’autre. Elles peuvent également garantir conjointement les emprunts de leurs filiales. Les statuts de la SA et de la Co : De façon à assurer « l’equalisation agreement », les règles sont inscrites dans les statuts. Le fait de l’inscrire dans les statuts implique que l’accord ne peut pas être modifié ou abandonné (hors modification des statuts). De plus, les statuts permettent aux PDG de considérer les actionnaires des deux structures comme un même actionnariat. Trading : La liquidité et le poids dans les indices respectifs peuvent être des éléments différenciant pour les deux titres. CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 8 Value Observer Et après ? Le DLC peut être le prélude d’une autre restructuration du capital, qui pourrait prendre la forme d’un rachat par Renault des actions Nissan en échange de nouvelles actions Renault de type « B ». Les actions émises seraient de classe B avec un paiement de dividende en JPY avec le même cadre fiscal (Japon). Les actionnaires se retrouveraient alors détenteurs de titres A ou B d’une même société, ce qui serait implicitement une fusion entre Renault et Nissan. Value Observer Structure de l'Alliance Renault-Nissan, après création d'une JV commune (avant débouclage des participations croisées) 43,4% Renault SA Nissan Motor Co., Ltd 15% 25,2% 74,8% JV Renault-Nissan (structure opérationelle) 100% Renault Nissan B.V 15% 100% 100% RNPO RNIS (Renault-Nissan Purchasing Organization) (Renault-Nissan Information Services Source: CM-CIC Securities Structure de l'Alliance Renault-Nissan, après création d'une JV commune et déblouclage des participations croisées Renault SA Nissan Motor Co., Ltd 52,8% 47,2% JV Renault-Nissan (structure opérationelle) 100% Renault Nissan B.V 100% 100% 15% RNPO RNIS (Renault-Nissan Purchasing Organization) (Renault-Nissan Information Services Source: CM-CIC Securities CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 9 Value Observer DECOMPOSITION DE LA VALEUR DE RENAULT SA Value Observer Appréciation de la valeur de la participation de 43,4% dans Nissan par différence Sur la base d’un cours de l’action Renault de 93 € au 05/11/2015, nous avons décomposé la valeur de Renault en valorisant la division automobile avec un multiple d’EBIT de 7x que nous avons appliqué à un EBIT de 1320 M€ (chiffre d’affaires de la division automobile estimé à 44 M€ en 2015 auquel et nous avons appliqué une normative de 3%). Par ailleurs, nous avons valorisé RCI pour une valeur de marché de 4077 M€, sur la base d’un multiple P/B de 1,3x. Sur la base de la valorisation des actifs opérationnels de Renault telle que décrite dans le paragraphe précédent et après prise en compte des autres éléments de valorisation détaillés dans le tableau, la valeur de la participation de 43,4% au capital de Nisan par différence (valeur de marché – valorisation de Renault hors participation dans Nissan) ressort implicitement à 14 MM€ contre une valeur de marché de 19 MM€. Selon ces hypothèses de valorisation, le marché semble appliquer une décote de 26% à la valeur des titres détenus par Renault au capital de Nissan. Dans l’hypothèse d’une fusion via OPE ou dans le cadre d’un DLC via création d’une co-entreprise entre Renault et Nissan, le marché pourrait valoriser la participation de Renault dans Nissan sans décote. Sur la base de la structure actuelle, la valorisation de la participation de 43,4% dans Nissan à 100% de la valeur de marché (19 MM€) ferait progresser le cours à près de 110 € contre un cours actuel 93 € (05/11/2015) qui nous parait appliquer une décote de 26% sur la valeur des titres Nissan. Renault SA: Valuation details (Implicit Valuation of Nissan stake) Stake value Comments % EV EURm EUR p.s. ENTERPRISE VALUE 43,434 146.9 100 l Operating Assets 13,317 45 31 Automotive 9,240 31.2 21 Target EV/EBIT multiple of 7.0x RCI Banque 4,077 13.8 9 Book Value x 1.3 = EUR4077m 11,632 39.3 27 11,395 38.5 26 EUR11395m Book value Dec. 14 237 0.8 1 Mkt value of 92.9EUR p.s. x l Other non-current Assets 18,484 63 43 Equity Investments 16,179 55 37 Mkt value of 1280.0JPY p.s. x 14,059 47.5 32 Market value of Nissan stake: EUR19026m Avtovaz (37,25%) 249 0.8 1 EUR249m Book value Dec. 14 100% Other investments 638 2.2 1 EUR638m Book value Dec. 14 100% 1,233 4.2 3 EUR1233m Book value Dec. 14 100% 437 1.5 1 128 0.4 0 EUR128m Book value Dec. 14 100% 309 1.0 1 EUR309m Book value Dec. 14 100% 1,152 3.9 3 EUR1152m Book value Dec. 14 100% 716 2.4 2 EUR716m Book value Dec. 14 100% LIABILITIES 15,967 54.0 37 l Financial Liabilities 10,488 35.5 24 Excluding debt relative to RCI Banque 9,752 33.0 22 EUR9752m Book value Dec. 14 100% 736 2.5 2 EUR736m Book value Dec. 14 100% 4,275 14.5 10 3,712 12.6 9 2,598 8.8 6 EUR2598m Book value Dec. 14 100% 1,114 3.8 3 EUR1114m Book value Dec. 14 100% Deferred tax liabilities 141 0.5 0 EUR141m Book value Dec. 14 100% Minority interests 422 1.4 1 EUR422m Book value Dec. 14 100% 1,204 4.1 3 EUR1204m Book value Dec. 14 100% 27,467 92.9 63 l Financial Assets Cash & Equivalents Treasury shares 9 9 9 9 Nissan (43,4%) Other (non controlled) Other investments 9 Loans 9 Derivatives Other non current assets Deferred tax assets Gross financial debt Derivatives l Operating Liabilities Provisions 9 Non Current 9 Current l Other non-current Liab. Market value (MV) Basic number of shares 295.7 Fully diluted nber of shares 293.2 x Normalised EBIT of EUR1320m 100% Excluding cash from RCI Banque 2.6m shares 1962.0m shares Mkt value of 19025.8EUR p.s. EUR/JPY = 132.00 i.e. ~74% of market value Net Financial Debt: -EUR1643m Market Value as of 05/11/2015 Source: CM-CIC Securities, Renault, FactSet Renault SA: Sensitivity analysis of Nissan stake discount (%) to target EV/EBIT of (x, horiz. axis) & Normalised EBIT (EURm, vert. axis) Target EV/EBIT Normalised EBIT EUR73.9 p.s. 5.0x 5.5x 6.0x 6.5x 7.0x 7.5x 8.0x 8.5x 9.0x 10.0x 11.0x EUR1100m 94 91 88 85 82 79 76 73 70 65 59 EUR1200m 91 88 85 81 78 75 72 69 66 59 53 EUR1320m 88 84 81 77 74 70 67 63 60 53 46 EUR1400m 86 82 78 75 71 67 64 60 56 49 42 EUR1500m 83 79 75 71 67 63 59 55 52 44 36 Source: CM-CIC Securities, FactSet CMCIC Securities Notre recherche est aussi disponible sur Bloomberg, les produits Thomson Reuters, Capital IQ, TheMarkets.com et Factset 10 Value Observer Value Observer FRANCE Paris ETATS-UNIS Lyon CM-CIC Securities 6, avenue de Provence 75441 Paris Cedex 09 CM-CIC Securities Brokerage 10, rue du Bât d’Argent 69001 Lyon Tel. : +33 (0)1 45 96 77 00 Fax : +33 (0)1 45 96 77 88 Tel. : +33 (0)4 78 65 24 41 Fax : +33 (0)4 78 92 01 68 GSN North America Member FINRA / SIPC 520 Madison Ave. New York, NY 10022 Tel. : +1 (212) 659 6250 Fax : +1 (212) 715 4472 Disclaimer CM-CIC Securities, Groupe Crédit Mutuel-CIC, entreprise d’investissement agréée par l’ACPR. 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