Les patronymes wolof Notes sur les patronymes wolof

Transcription

Les patronymes wolof Notes sur les patronymes wolof
Les patronymes wolof
par Charles Becker et Victor Martin (CNRS)
suivi de
Notes sur les patronymes wolof
par Chérif Mbodj (CLAD), Charles Becker et Victor Martin (CNRS)
Textes parus dans Réalités africaines et langue française. Bulletin du Centre de Linguistique
Appliquée de Dakar, n° 12, février 1980, pp. 20-29 et 29-39
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Nous donnons ici un répertoire des patronymes rencontrés dans les pays wolof, à savoir le Jolof,
le Walo, le Kayor, le Baol, le Saloum, ainsi que dans le Sine, le Rip et les environs de Koungeul.
On sait que la situation ethnique qui prévaut dans ces différentes régions présente une réelle
diversité, dont nous avons essayé de rendre compte dans la planche et la notice “Les groupes
1
ethniques” de l’Atlas National du Sénégal .
Le répertoire suivant a été établi à partir d’un pointage systématique effectué dans les chefs-lieux
d’arrondissement, où l’on a enregistré, par village, les patronymes de tous les chefs de carré figurant
sur les rôles d’imposition. Les rôles d’imposition utilisés sont presque toujours ceux des recensements
administratifs de 1972 ou 1973. Ce recensement a été réalisé en vue de la préparation d’enquêtes
socio-démographiques et historiques : il a servi à déterminer des échantillons significatifs pour les
études ultérieures qui ont été menées depuis lors dans près d’un millier de villages wolof. Par ailleurs,
ce comptage a attiré notre attention sur certains traits caractéristiques de l’organisation socio-familiale
wolof : de fait, dans beaucoup de zones, on remarque la prépondérance de la famille paternelle du chef
de village — qui est souvent la famille descendant du fondateur de la localité — et une répartition
entre plusieurs familles pour les autres chefs de carré dont les noms évoquent souvent des origines
“étrangères” (sereer et peul surtout) ou une appartenance à des castes professionnelles (forgeron,
cordonnier, laobé, voire griot) ; il a été possible de confirmer très largement, par les enquêtes
ultérieures, l’hypothèse qu’on pouvait formuler à l’aide du recensement des patronymes des chefs de
carré, à savoir que :
* la famille détenant la chefferie du village descend très souvent directement du fondateur. En de
nombreux cas, elle représente une aristocratie politique (membres des familles régnantes dans les
différents royaumes ou des familles de laman, c’est-à-dire des détenteurs d’anciens droits fonciers) ou
religieuse (familles de chefs musulmans). On doit remarquer que les totaux assez forts obtenus pour
ces familles comportent non seulement les descendants effectifs des fondateurs, mais aussi des
personnes de condition captive qui ont pu prendre anciennement le patronyme de leurs maîtres.
* les autres familles sont presque toujours en nombre inférieur à celui de la famille du chef de
village ; la somme des chefs de carré appartenant à celles-ci est variable selon les villages et dépasse
assez souvent la moitié du total. Il s’agit essentiellement — comme on le supposait initialement — de
personnes qui sont considérées comme “captives” ou qui font partie des castes professionnelles
précitées.
Il convient de nuancer, comme nous le ferons lors de la publication des résultats de nos enquêtes
socio-démographiques en pays wolof, le schéma ainsi proposé de la structure des villages wolof. En
effet, il existe bien sûr des villages dont les membres sont presque tous de condition libre, voire noble,
mais aussi des localités où ne se rencontrent que des “captifs” ou des personnes “castées”. Cependant
la structure la plus fréquente, et assurément la plus typique, est celle qui comprend une forte
représentation du lignage du fondateur, alors que les autres familles paternelles n’y comptent qu’un
nombre limité de chefs de carré et sont souvent “castées”.
On ne présent ci-dessous qu’une totalisation générale : ces résultats ont été obtenus par un
dépouillement qui comporte les données par arrondissement et par département. Nous envisageons de
fournir, dans une publication prochaine, les chiffres par département, qui permettent de remarquer les
variations par pays pour l’implantation des différentes familles.
Pour un certain nombre de noms, des problèmes se sont posés à l’occasion du comptage. En effet,
plusieurs patronymes recensés et englobés dans la présente totalisation ne sont pas portés par des
1
Paris, IGN, 1977, planche 25, p. 67, notice, p. 64-66, où on verra surtout les deux tableaux finaux qui
résument la situation par ancien pays.
2
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Wolof, mais par des Peul, des Bambara ou, plus rarement, par des Sereer (patronymes suivis d’un
astérisque). Il n’a pas été possible, à partir des seuls rôles d’imposition utilisés qui ne comportent pas
d’indication sur l’appartenance ethnique, de déterminer cette appartenance ethnique pour des chefs de
carré portant ces noms et habitant toujours dans des villages dont le chef est lui-même wolof. On a
exclu du comptage ces patronymes lorsqu’ils ont été recensés dans des villages dont le chef et la
1
majorité de la population n’est point wolof .
Ces résultats ne reflètent donc qu’imparfaitement la situation et on doit attendre la publication des
données du recensement général de 1976 pour avoir des chiffres assurés quant au chiffre et au
pourcentage des diverses familles wolof.
Le total des chefs de carré qui figurent sur la liste suivante s’élève à 102 450, si l’on exclut les 10
patronymes pour lesquels il se rencontre probablement une forte proportion de personnes non wolof,
soit 17 201 chefs de carré pour les noms Ba, Sow, Diallo, Ka, Diarra, Traoré, Coulibaly, Barry, Keita
et Doumbouya. Du total retenu, il convient de retrancher sans doute un bon nombre de chefs de carré
pour les patronymes suivis de l’astérisque, ainsi que quelques unités, voire dizaines pour certains
autres noms non mentionnés.
Avant de commenter davantage ce tableau, on peut faire remarquer plusieurs faits :
* la forte prépondérance des deux principaux patronymes wolof — Ndiaye et Diop — qui à eux
seuls représentent près de 20 % des chefs de carré recensés.
** les 15 premiers noms — en excluant les patronymes d’origine peul (Ba, Sow, Diallo, et Ka) —
constituent près de 60 % du total des chefs de carré. On peut donc constater l’importance particulière
de ces patronymes, qui sont toutefois assez inégalement répartis selon les anciens pays.
*** Parmi ces 15 familles, on remarque :
— la présence des familles qui ont autrefois régné sur le Jolof (Ndiaye), le Kayor et le Baol (Fall
et Diop), le Sine et le Saloum (Diouf), la province du Ndoukoumane dans le Saloum (Ndao). On note
que la famille Mbodj régnant jadis au Walo et aussi, parfois, au Saloum et au Sine, n’atteint qu’un
pourcentage assez modeste.
— la présence d’un bon nombre de familles dont les origines sont “étrangères” à l’ethnie wolof,
en particulier sose (Cissé, particulièrement nombreux au Saloum, et Touré), maure (Diagne) ou sereer
(Diouf et Sarr).
— la présence de familles qui représentent dans certaines zones l’ancienne aristocratie foncière ou
religieuse (Guèye, Niang, Mbaye, Sarr, Dieng).
— la présence de familles dont la condition sociale peut être “castée” dans beaucoup de cas (Seck,
Mbaye, Thiam, Diouf). Ainsi peut-on trouver ici un bon nombre d’artisans ou griots, voire des
descendants d’anciens captifs.
**** Pour les autres patronymes, très nombreux mais beaucoup moins représentés et parfois
absents dans certains pays, il importerait d’en faire une présentation détaillée tenant compte des
particularités régionales.
On peut donc conclure, en reconnaissant l’importance numérique des principales familles wolof,
avant même d’évoquer dans un texte prochain les origines de celles-ci et leur distribution régionale,
ainsi que la place et les caractéristiques des autres familles paternelles.
1
Pour tous les villages de la zone ici repertoriée, nous disposions, grâce à nos propres enquêtes, du
renseignement concernant l'ethnie dominante pour chaque village. Nous avons donc pu écarter les patronymes
recensés dans les localités à majorité non wolof.
3
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Mbaké
Mbàkke
Liste et fréquence des
patronymes
Ndiaye
Diop
Fall
Gueye
Ba *
Sow *
Cissé
Niang
Diallo *
Seck
Mbaye
Ka *
Thiam
Diouf
Sarr
Dieng
Ndao
Diagne
Touré
Dyao
Gaye
Faye
Sall
Lo
Sène
Kane
Dia
Samb
Seye
Ngom
Dramé
Sylla
Mbeng
Kamara
Wade
Sy
Dieye
Kébé
Beye
Mbodj
Top
Njaaay 1
JÓÓb
Faal
Géy
Ba
Sow
Siise
Ñafi
Jàllo
Sekk
Mbay
Ka
Caam
Juuf
Saar
Jefi
Ndaw
Jaañ
Turé
Jaw
Gay
Fay
Sàll
LÓÓ
Seen
Kan
Ja
Sàmb
Sèy
Ngom
Daraame
Silla
Mbeng
Kamara
Wàdd
Si
Jééy
Kebe
Bééy
MbÓÓj
Toob
10
9
5
5
4
4
3
3
3
3
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Niasse
Diakhaté
Leye
486
227
419
419
949
936
216
145
016
005
956
843
697
570
429
390
358
072
025
780
667
659
574
474
320
296
146
099
026
976
963
899
886
788
714
651
645
630
587
539
536
Ñas
Jaxate
Lëy
533
508
501
500
Mboup
Mbuub
467
Sakho
Saaxo
454
Tall
Taal
452
Loum
Luum
446
Wilane
Wilaan
444
Ndoye
NdÓÓy
441
Badiane
Bajaan
431
Diarra *
Jara
423
Ndour
Nduur
416
Dione
Jonn
394
Gning
Ñing
381
Traoré *
Tarawore
372
Thiao
Caw
330
Mbow
Mbow
310
Dème
Dem
307
Niane
Ñaan
286
Hane
Aan
267
Ndong
Ndofi
248
Boye
BÓÓy
242
Gadiaga
Gajaga
228
Coulibaly *
Kulubali
226
Diène
Jénn
224
Biteye
Bittéy
223
Tioune
Cuun
222
Diba
Diba
221
Diané
Jaane
215
Khouma
Xumma
215
Mané
Maane
211
Kandji
Kànji
205
Barry *
Bari
203
Keita *
Keyta
202
Konteye
Kontey
183
Thioye
Coy
183
Diak
Jaag
171
Amar
Ammar
167
Syll
Sill
164
Babou
Baabu
163
Ly
Li
158
1
La transcription des patronymes wolof a été revue par MM.
O.
Dia
et
Ch.
Mbodj
(CLAD)
et
Ch.
Becker
Yade
Yàdd
143
(CNRS)
Nguer
Ngeer
140
Les auteurs signalent à l'attention des lecteurs que certains patronymes
134les
Bousso se prononcent
BusÓ différemment selon
régions du pays :
Diasse
Jaase
126
Lëy
Léy
Marone
Maroon
123
Dem
Deem
Senghor
Sefigorwolof).
123
Ammar
Amaar ... etc. (cf. pages suivantes
Notes sur les patronymes
4
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Tine
Tin
120
Aw
Konaté *
Pouye
Pène
Nguète
Fam
Sangaré *
Nguène
Sine
Wathie
Diakhoumpa
Sissokho *
Marigo *
Demba *
Mbao
Kayré
Padane
Kama
Athie
Diaby *
Fofana *
Loukar
Wagne
Koundoul
Thior
Bar
Ngalane
Goumbala
Djigal
Niak
Watara*
Wane
Nder
Diabo *
Koné *
Ladiane
Sané *
Sourang
Tounkara *
Seydi *
Baro
Fédior
Ciss
Sankhé
Ndimbelane
Tiobane
Konté
Diawara *
Taye
Bassel
Gakou
Diokh
Djité
Pan
Dianka
Jànqa
120
Sagnane
Sañaan
116
Gassama
Gasama
116
Dioum
Jum
116
Guissé
Gisé
114
Siniane
Siñaan
113
Doumbouya *
Dumbuya
111
Mar
Maar
110
Sour
Suur
109
Kassé
Kase
108
Sok
Sog
106
Mangane
Màngaan
105
Thioub
Cubb
97
Diong
Jofi
94
Khoulé
Xullé
92
Ndir
Ndiir
92
Thial
Caal
92
Salane
Salaan
88
Bakhoum
Baaxum
87
Dabo
Daabo
87
Kanté
Kànté
87
Thiané
Caane
84
Tambédou
Tambéédu
83
Sidibé *
Siidibé
83
Souaré
Suwaare
82
Diom
Joom
82
Lam
Laam
79
Sokhna
Soxna
77
Diamé *
Jamme
77
Diouk
Juug
76
Ndom
Ndoom
75
Aidara
Aydara
72
Kobar
Kobar
70
Tiongane
Congaan
70
Ndongo
Ndongo
69
Kounta
Kunta
68
Nguirane
Ngiraan
66
Mbathie
Mbaaj
66
Bob
Boob
62
Ndiabaye * Jabaay
62
Karé
Kare
61
Sonko *
Sonko
61
Soungoufara
Sugufara
60
5
Aaw
Konaate
Puy
Pen
Ngeet
Faam
Sàngare
Géén
Siin
Waaj
Jaxumpa
Sisoxoo
Marigo
Demba
Mbaw
Kayre
Padaan
Kama
Aaj
Jaabi
Fofana
Luqar
Wañ
Kundul
Coor
Baar
Ngalan
Gumbala
Jigël
Ñaag
Watara
Wan
Ndeer
Jaabo
Kone
Lajan
Saane
Surafi
Tunkara
Séydi
Baro
Fejoor
Siis
Sànqe
Ndimlaan
Cobaan
Konte
Jaawara
Taay
Basel
Gàkku
Joox
Jiite
Pan
60
59
57
57
56
55
55
54
54
54
53
53
52
50
48
46
45
44
44
44
44
44
44
43
43
42
41
40
40
40
40
39
39
39
39
39
39
39
39
38
37
37
37
37
36
34
33
33
33
32
32
31
31
31
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Soumaré
Diokhané
Diok
Lekor
Mban
Diégane
Diko *
Manka *
Ndiéguène
Séwane
Sao
Nokho
Siby
Sathie
Diatara
Sog
Téw
Kandé
Yali
Ndakh
Tabane
Pomane
Sossé
Waniane
Doukoura
Gadji
Yak
Thiaré
Tandiang
Wool
Hote
Ndim
Ndiol
Sagne
Sari
Diata
Foune
Dangoura
Niom
Tialaw
Tala
Youm
Wélé
Gadio
Khaya
Pilor
Dioung
Diakho
Dafé
Diago
Lakh
Sawaré
Sadji
Tione
Sumaare
Joxaane
Joog
Lexoor
Mban
Jegaan
Dikko
Mànka
Njégén
Sewaan
Saawo
Nooxo
Siibi
Saaj
Jatara
Sog
Tëw
Kànde
Yaali
Ndaax
Tabbaan
Pomaan
Soose
Wañaan
Dukkure
Gajj
Yàgg
Caare
Tànjafi
WÓÓl
Xott
Ndiim
Njool
Sañ
Sare
Jaata
Fuun
Dàngura
Ñom
Calaw
Tàlla
Yum
Wele
Gaajo
Xaaya
Piloor
Jufi
Jaaxo
Dafe
Jaago
Laax
Sawaare
Saaj
Coon
Bal
Diaga
Nofar
Samakhé *
Tioukra
Basse
Diour
Danfa*
Kor
War
Mbéssane
Kouta
Koyaté *
Lom
Ndiogou
Sabara
Simel
Bak
Bakham
Dioussé
Koundio *
Ngate
Nguénène
Ngak
Tièk
Baradji
Flèr
Kambi *
Mbéguéré
Sebor
Sakao
Tiombane
Wakho
Diombokho
Kendé
Kital
Kéné
Koula
Lakhonea
Lélo
Ngamb
Tiang *
Takho
Tiong
Tandiné
Djigo
Djiliw
Diédiou
Laniane
Sembène
Samoura
Bathily *
Dial
Ham
29
29
29
29
29
28
27
27
26
26
26
25
25
25
24
24
24
22
22
21
21
20
20
20
19
19
19
18
18
18
17
17
17
17
17
16
16
15
15
15
15
15
14
14
14
14
13
13
13
13
13
13
13
13
6
Baal
Jaaga
Nofaar
Samaxe
Cukura
Baas
Juur
Dafifa
Koor
Waar
Mbesaan
Kuta
Koyaate
Loom
NjÓÓgu
Saabaara
Simeel
Baag
Baxam
Juuse
Kunjo
Ngat
Ngeneen
Ngaag
Cekk
Baraaji
Feleer
Kàmbi
Mbegeri
Seboor
Saakow
Combaan
Wàq(o?)
Jomboxo
Kende
Kitaal
Kene
Kulla
Làqun
Leelo
Ngamb
Càfi
Taxo
Cofi
Tandine
JigÓ
Jiliiw
Jééju
Lañaan
Sémbéén
Samura
Bàccili
Jal
Xam
12
12
12
12
12
11
11
11
11
11
10
10
10
10
10
10
10
9
9
9
9
9
9
9
9
8
8
8
8
8
8
8
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
7
6
6
6
6
6
6
5
5
5
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Khoudia
Xujja
Kambèl
Kambél
Mésséré
Mesere
Mal
Maal
Mengué
Menge
Ndang
Ndafi
Sawané
Sawane
Tiène *
Ceen
Tabara
Tabara
Bokoum
BÓÓkum
Bo
BÓ
Bobane
Bobaan
Borane
Boraan
Diomsokho *
4
Diam
Jam
Damaré
Damaare
Déré
Deere
Kabe
Kàbb
Kéré
Keere
Lobé
Lobe
Sadi
Saadi
Sango
Sango
Soukoum
Sukkum
Tialak
Calax
Tibo
Tibbo
Wate
Wat
Nar
Naar
Diakh
Jaax
Dièl
Jéél
Dekh
Deq
Khoussa
Xusa
Maréma
Mareema
Marane
Maraan
Médor
Medoor
Ngane
Ngaan
Polane
Polaan
Sérang
Serafi
Samba
Sàmba
Sambou *
Sàmbu
Sénéba
Seneba
Tiakh
Caax
Tiandoum * Càndum
Tagué
Tàgge
Wergane
Wergaan
Diongo
Jofio
Bongo
Bofio
Bayang
Bayafi
Diogoye
Jogoy
Djigam
Jigaam
Diakham
Jëxëm
Diafé
Jafe
Guiro
GirÓ
Kantey
Kantey
5
5
5
5
5
5
5
5
5
4
4
4
4
Jomsoxo
Magat
Mango *
Niokh
Nayel
Saré
Siagne
Soyer
Tiamkho
Tiakho
Tiakou *
Tiélé
Tiengou
Tiathie
Abasse
Bandéla
Beya
Bilal
Chérif
Daba
Dado
Daro
Diabakh
Diabel
Diadié
Diawar
Dièm
Djimbra
Fara
Fondé
Gagnesiry
Gamadji
Gankal
Gori
Kalam
Kalebèr
Khar
Kodolé
Kosso
Koumané
Labo
Lagué
Lao
Léa
Lène
Loukebar
Mas
Massali
Matéké
Mbadane
Mbargane
Méta
Nak
Nal
Ndat
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
4
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
2
2
2
2
2
2
2
2
7
Màggat
Màngo
Ñoox
Nayel
Sare
Siyañ
Soyeer
Camxo
Caaxo
Càkku
Céélé
Céngu
Caaj
Abbaas
Bandeela
Beeya
Bilaal
Sërif
Daba
Daado
Daaro
Jabaax
Jabel
Jaajé
Njawar
Jéém
Jimbeera
Fara
Fonde
Gañsiri
Gamaaji
Gànkal
Gori
Kalaam
Kalbéér
Xaar
Kodoole
Koso
Kumaane
Làbbo
Lagge
Lawo
Leeya
Léén
Luqbaar
Maas
Masali
Mateke
Mbadaan
Mbargaan
Méta
Naag
Naal
Ndat(e)
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
2
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Nday
Ndoumbé
Ndouré
Nguétiam
Nguissane
Niabas
Oumar
Pam
Pègue
Roussol
Sangaté
Sangoté
Sassama
Sélé
Seni
Soukèr
Talibé
Tene
Nday
Ndumbé
Nduure
Ngéccam
Ngisaan
Ñabbaas
Umar
Paam
Peeg
Rusool
Sàngatte
Sangote
Saasama
Sele
Sééni
Sukéér
Taalibe
Teñefi
1
1
1
Thigal
Tiambel
Tioro
Tiouk
Tobor
Toro
Wabé
Wedji
Yat
Yéw
Yoli
Youssou
Baldé *
Kanouté *
Samané *
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Cigal
Cambél
Coro
Cuug
Toboor
Tooro
Waabe
Wéjji
Yaat
Yeew
Yoli
Yuusu
Balde
Kanute
Samaane
Total
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
11 731
Notes sur les patronymes wolof
par Chérif Mbodj (CLAD), Charles Becker et Victor Martin (CNRS)
1
1. Dans l’introduction du Répertoire des “Patronymes wolof” , nous avons évoqué les problèmes qui
se sont posés à l’occasion du comptage des patronymes. On peut préciser ces questions, en soulignant
que toutes celles-ci ne peuvent pas être résolues et qu’une enquête, cas par cas, serait nécessaire pour
un grand nombre de noms, en particulier ceux qui n’apparaissent que rarement.
Nous avons regroupé des noms qui sont parfois orthographiés différemment selon les
arrondissements où l’on a fait le relevé, lorsqu’il paraissait très probable qu’il s’agissait d’une
orthographe française variable pour le même patronyme. Signalons ainsi :
— Ngétiam ou Ngétian
— Lélo ou Lalo
— Koyaté ou Kouyaté
— Tioukra ou Tioukré ou Tiouklé ou Tioukoulé
— Nofar ou Nofor
— Doukoura ou Doukouré
— Fam ou Fama
— Diabaye ou Diobaye
— Siniane ou Séniane
Pour d’autres noms, il est possible que la liste distingue les mêmes patronymes dont la
prononciation régionale ou l’orthographe administrative pourrait connaître des variantes. Ainsi :
Dièm
Yoli
Thigal
Tiouk
Sangaté
Pègue (ou Pègne)
Ndouré
1
(1)
(1)
(1)
(1)
(1)
(1)
(1)
peut correspondre à
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
cf. ci-dessus, Introduction.
8
Dièl
Yali
Djigal
Diouk
Sangoté
Pène
Ndour
(3)
(22)
(40)
(76)
(1)
(57)
(416)
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Diawar
Dado
Beya
Saré
Dièl
Samba
Sérang
Polane
Marane
Dekh
Wate
Borane
Ngate
Sadji
Diakho
Gadio
Sog
(1)
(1)
(1)
(2)
(3)
(3)
(3)
(3)
(3)
(3)
(4)
(4)
(9)
(13
(13)
(14)
(24)
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
“
Diawara
(33)
Daro
(1)
Beye
(587)
Sari
(17)
Dial
(5)
Samb
(1 099)
Sourang
(39)
Pomane
(20)
Marone
(123)
Nder (39) ou à Déré
(4)
Wade
(714)
Bobane
(4)
Ngak
(9)
Sathie
(25)
Diago
(13)
Gadji
(19)
Sok
(106)
Signalons enfin les problèmes concernant les six noms suivants dont la distinction n’a pas
toujours été aisée : Konteye (183), Konté (23), Kanté (87), Kanteye (2), Kandé (22) et Kendé (7).
Il est possible toutefois que nous ayons commis quelques erreurs, en incluant ou en omettant
certains patronymes dans la liste et la totalisation correspondante, surtout pour les noms très peu
fréquents. De même certains noms suivis de l’astérisque peuvent parfois être portés par des personnes
qui se considèrent comme wolof, alors que d’autres, comptés comme wolof, le sont par des chefs de
carré appartenant à une ethnie différente.
2. Il convient également de signaler à l’attention des lecteurs non spécialistes les quelques
1
principes qui fondent le système de transcription adopté, ainsi que la valeur phonétique de certains
sons.
A. Principes de transcription
2
1. En finale absolue, les occlusives sonores /b/ , /j/ et /g/ sont réalisées implosées ou assourdies.
3
Aussi a-t-on l’impression de percevoir respectivement [p], [c] et [k]
En position intervocalique, c’est-à-dire lorsqu’elles n’occupent plus la position finale (devant un
suffixe commençant par une voyelle), elles retrouvent leur articulation normale.
ex : njÓÓbéén, mbuuba ...
D’où l’option que nous avons prise de transcrire /JÓÓb/, /MbÓÓj/, /Aaj/, etc..., et non :
[jo:p], [mbo:c], [a:c] ...
4
2. La gémination consonantique permet de noter les consonnes fortes .
ex :
1
2
3
4
Sàll
Yàgg
[sal:]
[jag:]
cf. rapport de la commission consultative et/ou publications CLAD.
notation phonologique.
notation phonétique.
Il s'agt des consonnes dites géminées.
9
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
3. Les voyelles longues sont marquées par le redoublement de la voyelle concernée.
Cuun
Saar
[cu:n]
[sa:r]
B. Valeur phonétique
1. Les lettres suivantes empruntées à l’alphabet latin ont dans l’alphabet officiel du Sénégal la
valeur phonétique suivante :
a) Consonnes
c : occlusive palatale sourde. Approximativement ce qu’on entend en français dans “tiens” ou en
anglais dans “church”
Coon
Cuun
(Thione ou Tione)
(Thioune)
j : occlusive palatale sonore. Approximativement ce qu’on entend en anglais dans “judge”
JÓÓb
Gajaga
(Diop)
(Gadiaga)
ñ : occlusive nasale palatale. Existe en français dans “agneau”
Jaañ
Ñas
(Diagne)
(Niasse)
x : fricative vélaire sourde. En allemand, on la trouve dans “nach”. Elle existe également en arabe
dans “Khaf”
Xaaya
Laax
(Khaya)
(Lakh)
q : occlusive uvulaire sourde. Elle est réalisée très gutturale. Ce son existe en arabe dans “qrib”
Sànqé
Laqun
(Sankhé)
(Lakhoune)
w : consonne labiale ou vélaire. Elle doit pas être prononcé v comme dans “wagon”
Wàdd
Saakow
(Wade)
(Sakao)
fi : occlusive nasale vélaire. Prononciation de l’anglais “to sing”
Ñafi
Jafi
(Niang)
(Dieng)
b) Voyelles
a : voyelle centrale, habituellement plus fermée qu’un a en français. Dans les syllabes
inaccentuées, elle est parfois aussi fermée que le e muet entendu dans le français “dehors”
Bari
(Barry)
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C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
Diba
(Diba)
à : voyelle centrale, plus ouverte que le a précédent et plus ouverte qu’un a français, avec une
tendance à l’allongement. D’où la difficulté de la distinguer d’un a long : aa
Kànji
Sàmb
(Kandji)
(Samb)
e : voyelle d’avant mi-ouverte. C’est le son è ou ê du français dans “père” ou dans “tête”
Kase
Demba
é:
1
(Kassé)
(Demba)
voyelle d’avant mi-fermée, un peu plus fermée que dans “dé”
Géy
Bittéy
(Guèye)
(Bitèye)
ë : voyelle centrale mi-fermée. C’est le son e du français, comme dans “demain”
Jiguël
Tëw
(Djigal)
(Tew)
o : voyelle d’arrière mi-ouverte. C’est le o ouvert de “pomme”
Sog
Jofi
o:
2
(Sok)
(Diong)
voyelle d’arrière mi-fermée. C’est le o fermé de “beau”, de “chose”
Gori
BusÓ
(Gori)
(Bousso)
u : voyelle d’arrière fermée, comme dans “trou”
Ture
Xumma
(Touré)
(Khouma)
2. Les consonnes transcrites par une double lettre
3
4
mp : prénasalisée bilabiale sourde :
Jaxumpa
(Diakhoumpa)
mb : prénasalisée bilabiale sonore :
MbÓw
Sàmb
(Mbow)
(Samb)
1
La fermeture des voyelles é et Ó peut être le résultat d'une assimilation vocalique. Dans ce cas, il est inutile de
la noter. ex : Gisé peut-être transcrit Gise.
2
cf. note précédente.
3
Il s'agit des prénasalisées ou prénasales. Ces sons doivent être réalisés sans e à l'initiale du mot : Mbay et non
* embay.
4
Les prénasalisées sourdes n'apparaissent pas à l'initiale (plan synchronique).
11
C. Becker, V. Martin et C. Mbodj, Les patronymes wolof suivi de Notes sur les patronymes wolof
nt : prénasalisée dentale sourde :
Kànte
Kunta
(Kante)
(Kounta)
nd : prénasalisée dentale sonore :
Ndaw
Kundul
(Ndao)
(Koundoul)
nc : prénasalisée palatale sourde. Le segment nasal se prononce ñ.
Gànciri
(Ganthiri)
nj : prénasalisée palatale sonore. Le segment nasal se prononce ñ.
Njaay
Kànji
(Ndiaye)
(Kandji)
nk : prénasalisée vélaire sourde. Le segment nasal se prononce fi.
Sonko
Tunkara
(Sonko)
(Tounkara)
ng : prénasalisée vélaire sonore. Le segment nasal se prononce fi.
Ngom
Ñing
(Ngom)
(Gning)
nq : prénasalisée uvulaire sourde. Le segment nasal se prononce fi.
Janqa
Sànqe
(Diankha)
(Sankhé)
Les autres voyelles et consonnes, qui n’ont pas été mentionnées ici, ne posent aucune difficulté de
prononciation : elles ont la même valeur phonétique que dans l’alphabet latin utilisé pour le français.
Cependant, deux remarques s’imposent :
s : est toujours prononcé sourd, comme dans “seul”, et jamais sonore, comme dans “base”.
g : est toujours occlusif comme dans “garçon”, quelle qui soit la voyelle qui suit, et non constrictif
comme dans “magique”.
Nous devons souligner enfin qu’une étude approfondie mériterait d’être faite à propos des
patronymes qui se rencontrent assez rarement dans les pays wolof, pour déterminer leur origine exacte
et les conditions dans lesquelles ils sont apparus chez les Wolof.
L’histoire et la linguistique pourraient apporter des éléments importants pour une connaissance de
l’origine des familles qui ont été intégrées au monde wolof à une date plus ou moins ancienne.
12

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