L`estime de soi et la santé mentale - Centre d`excellence de l`Ontario

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L`estime de soi et la santé mentale - Centre d`excellence de l`Ontario
CONNAISSANCES EN BREF
Novembre 2011
L’estime de soi et la santé mentale
PRINCIPAUX MESSAGES
Les études prospectives ont
démontré qu’une faible estime de
soi constitue un facteur de risque
et qu’une estime de soi positive
constitue un facteur de protection
en ce qui concerne le
développement de problèmes de
santé mentale.
Une estime de soi positive est
associée au bien-être, au bonheur,
à l’adaptation, au succès, à la
réussite scolaire et à la
satisfaction. Une faible estime de
soi peut contribuer à des résultats
négatifs tels que la dépression,
l’anxiété, les troubles de
l’alimentation et un
fonctionnement social qui laisse à
désirer.
La question de savoir si c’est une
faible estime de soi qui entraîne la
dépression ou si c’est la
dépression qui contribue au
développement d’une faible
estime de soi est sujette à débat
dans la littérature sur la question.
APERÇU
L’estime de soi peut aussi bien représenter un facteur de protection
qu’un facteur de risque dans le développement de problèmes de santé
mentale. Une estime de soi positive est associée au bien-être, au
bonheur, à la productivité, à l’adaptation et à la satisfaction et pourrait
protéger des symptômes de la dépression en réduisant l’incidence des
pensées négatives. Par contre, une estime de soi négative peut jouer un
rôle en ce qui concerne un certain nombre de problèmes sociaux et de
santé mentale, notamment l’anxiété, l’anorexie mentale, la
consommation abusive d’alcool ou de drogues et le trouble de la
personnalité limite. Une étude longitudinale réalisée en 2008 a révélé
qu'une faible estime de soi détectée à l'âge de 15 ans était associée de
manière significative à des taux plus élevés de dépression, d’anxiété, de
trouble de la personnalité antisociale/des conduites et d’idées suicidaires.
L’estime de soi a fait l’objet de recherches plus approfondies en rapport
avec la dépression. La question de savoir si c’est une faible estime de soi
qui entraîne la dépression ou si c’est la dépression qui contribue au
développement d’une faible estime de soi est sujette à débat dans la
littérature sur la question. Toutefois, les sentiments de dévalorisation
sont inclus dans les critères de diagnostic, une faible estime de soi
pourrait alors être un signe avant-coureur de la dépression. On suggère
dans certains travaux de recherche que l’estime de soi représente
davantage un marqueur de risque que la cause d’une psychopathologie.
Connaissances à l’horizon est un service gratuit qui répond aux questions liées à la pratique des organismes de santé mentale des enfants et des adolescents de
l'Ontario. Connaissances en bref fait un résumé des réponses afin de fournir un aperçu des connaissances relatives à un sujet précis. L’information présentée n’est
pas exhaustive et vise à appuyer – plutôt qu’à orienter – la prise de décisions fondées sur des données probantes. Le Centre d’excellence de l’Ontario en santé
mentale des enfants et des adolescents est heureux d’offrir ces produits dans le cadre de notre continuum de ressources et d’outils pratiques visant à aider les
organismes à utiliser des données probantes pour renforcer leurs programmes de soins.
L’estime de soi et la santé mentale suite
LES MODÈLES DE VULNÉRABILITÉ ET DES CICATRICES
En se penchant sur la relation qui existe entre l’estime de soi et la santé mentale, deux modèles ont été
proposés : les modèles de vulnérabilité et des cicatrices. Un des principes fondamentaux du modèle de
vulnérabilité est qu’une faible estime de soi augmente la probabilité d’une adaptation difficile à la suite
d’expériences négatives ou stressantes. Le modèle de vulnérabilité suggère que tandis qu’une haute estime de
soi amortit les effets du stress, une faible estime de soi augmente la vulnérabilité aux effets du stress. Selon le
modèle des cicatrices, les troubles psychologiques occasionnent un déficit de ressources mentales et laissent
des « cicatrices » qui influent sur la perception qu’ont les personnes d’elles-mêmes. Le modèle des cicatrices
émet le postulat que l’estime de soi est changée de manière permanente par l’expérience de la dépression.
En raison des limitations et du manque d'uniformité dans les résultats des études, la controverse théorique
concernant la nature de la relation entre l’estime de soi et les psychopathologies n'a toujours pas été résolue.
Les études qui font référence à une association sont corrélationnelles, il est donc possible que d'autres
facteurs expliquant cette association existent. Une faible estime de soi pourrait être occasionnée par des
psychopathologies, et une haute estime de soi représente probablement un facteur de protection ou un
amortisseur des effets découlant d’expériences négatives.
Pour obtenir le rapport complet de Connaissances à l'horizon sur le lien entre l’estime de soi et la santé
mentale, veuillez communiquer avec Charlie Carter. Consulter la liste complète des rapports Connaissances à
l’horizon disponible sur notre site Web.
MOTS CLÉS SUGGÉRÉS
estime de soi, santé mentale, psychopathologie; dépression