BRA n°4

Transcription

BRA n°4
RØdaction : Erwan, Loic, Gros, Vinz
Mise en page et production : Kastroi Prod.
R emer ciements & Saluta tions
L’équipe de BRA tient à s’excuser auprès de toutes les personnes qui ont essayé
de nous contacter ou de demander le zine à l’adresse que nous avions laissée
pour le numéro 3 (celle du bar du P’tit Rouge). Cette adresse n’est plus bonne
mais heureusement, le label Phaco Records nous a sauvés ... Vous trouverez
donc au bas de la page notre nouvelle adresse.
Nous souhaitons remercier toutes les personnes qui ont acheté (soutenu) et lu
le numéro 3. Ainsi que ceux et celles qui nous ont distribués. Un grand merci à
David pour ses dessins.
Salutations et spéciales kas-dedi aux copains et copines qui se reconnaîtront et
à toi qui est enfin arrivé au terme de ta lecture.
POUR NOUS CONTACTER :
PHACO RECORDS (BRA) BP89
33037 BORDEAUX CEDEX
[email protected]
SALUT À TOUS LES CAMARADES DES DIFFÉRENTES SECTIONS DU RASH INTERNATIONAL.
et totalement revendiqués et
assumés, et c’est ça le pire.
Le plus dur : ne pas mettre ces gens à l’aise,
les laisser gagner
du terrain et
répandre
leurs idéologies. Le
problèm e
reste
que le
RASH
n’a pas non
plus une image
reluisante et fais peur
lui aussi. Ca reste un mouvement
skinhead, donc forcément marginal et
malheureusement mal interprété la plupart du temps. Le combat est là aussi :
lui donner une image positive. Il souffre,
comme le mouvement skinhead en
général, de pas mal de contradictions et
d’ambiguïtés. Mais bon le RASH change
en mieux ! Regarde on a même un redskin végtarien à Bordeaux (ndlr : on est
deux) Ahahah ! Et aussi un nouveau
groupe nommé Redweiler, non?
BRA : Avant de finir : vos derniers
films visionnés, bouquins lus et
disques écoutés ?
Reno : Ca fait un peu Thierry Ardisson
ta question ! Dernier film : Ken
Park. Dernier livre : La tombe
des lucioles. Dernier disque :
Stand & Fight en pre-order
vinyl coloré ... la classe !!! Oui,
embrasser c’est tromper. Oui,
sucer c’est tromper (ndlr :
?????).
Mathieu : Derniers films
visionnés : Ken Park, Elephant,
Good bye Lenin. C’est les trois
derniers films qui m’ont vraiment
plu au cinoche. Sinon la télé je ne
la regarde pas, ça pue trop... Star
academy ou Popstars, c’est comme
choisir entre la peste et le choléra ...
y’a pas moyen. Bouquins lus : surtout
des fanzines (Maximum rock’n’roll ou
BRA n°3) ou sinon des BD (Fluide glacial ou Ferraille). Derniers skeuds achetés : euh ... y’en a trop ! Allons-y quand
même : Brigada “rock or die”, Body Bag
“skadillac”, Unit Pride “discography”,
Degradation “home ward bound” et
Negative Approach “discography”.
BRA : On vous laisse le mot de la fin.
Coups de gueule, dédicaces, messages d’amour ... profitez-en !
Reno : “As long as there’s breath in this
body, my blood will run pure through
these veins ... Edge kids dance harder.”
Play list : Earh Crisis “firestorm” et “all
out war”, Hepcat “right on time”, the
First Step : “Open hearts and clear
minds”, Sean Paul & Beyonce “baby
boy” et Sean Paul & Blu Cantrell “breathe”.
Mathieu : Merci au RASH Bordeaux,
BRA et à tous ceux qui nous ont aidés
et/ou supportés ! J’espère voir le RASH
au grand complet au prochain concert
de 21 Enemy à Bordeaux ! Ah oui !
J’oubliai, écoutez Minor Threat !!!
BRA - 30
PLAYLIST
Et de 4, qui l eut cru ? Avec
Gros
le bilan du N 3, nous nous
Fugazi “waiting room”
sommes rendus compte de pas
Warzone “sound revolution”
JoJo Bennet “leaving rome”
mal d erreurs et nous les
Loic
assumons. Il fallait voir ce
Curasbun “alcohol, oi!, violencia”
Suspenders “morir en la calle”
numØro 3 comme un numØro
Les Gens d’Ici “sacré lascar”
de rodage. Maintenant nous
Vinz
Beer
Mosh
“baila
el pogo sobre un nazi”
avons trouvØ nos marques et
Kaos Urbano “nacido del odio”
Angelic Upstarts “solidarity”
nous sortons cette fois un zine
Erwan
beaucoup plus abouti. Nous
Value Driven “back where it starts”
Iron Cross “crucified for our sins”
espØrons que vous le trouverez
Non Servium “NSA”
meilleur que le prØcØdent.
A Bordeaux ce dØbut d annØe
est placØ sous le signe du tramway, inaugurØ temps gr ce
l aide prØcieuse des sans-papiers. Bien Øvidemment, une fois
le boulot fini, retour au pays sans passer par la case dØpart.
Remarque, c est pas nouveau cela fait 40 ans que cela dure.
La Lutte continue Bordeaux et ailleurs !!!
Ne soyons pas pessimistes et restons motivØs. On esp re vous
voir nombreux au concert de Limoges et Bordeaux.
Sommaire
Le drame Dax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .page 2
Cuisiner sans cruautØ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .page 3
News, zines, distros, disques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .page 4
Les rØvolutions chinoise part.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .page 9
Croniks musicales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .page 17
Interview Nucleo Terco . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .page 21
Interview 21 Enemy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .page 25
BRA - 1
16-003-22003
La nuit noire de Milan
Ce jour là le fascisme en Italie
a encore rajouté un nom, celui de
Davide Cesare, dit Dax, à la lon-
gue liste de ses infamies. Ce
dimanche soir là, quatre camarades sortaient du “Tipota” un
local fréquenté habituellement
par les jeunes du quartier.
Dehors, les attendaient trois
jeunes néo-fascistes du quartier,
armés de couteau. Ils les ont
frappés plusieurs fois en divers
points vitaux en laissant deux étendus sur le sol.
L’alarme donnée, en quelques minutes, plusieurs
camarades sont arrivés sur les lieux, ne pouvant
que constater que la situation était grave.
L’ambulance tarde à arriver alors qu’immédiatement trois patrouilles de police et une de carabiniers surgissent sur les lieux. Dans les rues étroites du quartier, les véhicules des forces de l’ordre obstruent “stratégiquement” la rue, bloquant
la circulation et contribuant ainsi à l’ultérieur
retard des secours. Pendant ce temps le sang
court et Davide n’arrivera pas vivant à l’hôpital.
Il est mort. L’autre camarade, dont les poumons
ont été perforés par les coups de couteau, sera
opéré dans le courant de la nuit et il est désormais sain et sauf. Peu de temps après le départ de
l’ambulance arrive devant le local un panier à
salade. Les policiers en descendent avec les
casques déjà sur la tête. Mais les hurlements de
rage et de douleur d’une dizaine de camarade
suffisent à les faire battre en retraite.
Encore incertains sur l’état de santé des jeunes
emportés à l’hôpital, une quinzaine de personnes
se dirige alors au service des urgences de l’hôpital S. Paolo déjà sous surveillance policière. Les
médecins communiquent qu’un des jeunes est
mort. Désespoir, incrédulité, rage... Nous éloignons alors la police qui s’infiltre provocante
entre nous. Puis arrivent les renforts, de la police
et des carabiniers. Ils ferment l’entrée et chargent
férocement autant à l’extérieur qu’à l’intérieur de
l’hôpital. La chasse à
l’homme est ouverte,
poursuites et coups au cri
de “communistes bâtards
...on va tous vous tuer...”.
Une dizaine de camarades
seront gravement blessés :
40 points de sutures sur le
visage, dents cassées, têtes
ouvertes, visages tuméfiés
et du sang partout.
Beaucoups seront menot-
tés et frappés durement à l’aide
de battes de base-ball, tube en
fer, matraques, certains seront
amenés au commissariat et
inculpés, d’autres jetés à
quelques centaines de mètres
dans la rue près de l’hôpital,
d’autres interrogés séance
tenante. En raison de la charge
de la Police les urgences n’ont
pas pu fonctionner durant toute
la nuit. (Les faits sont confirmés
dans un rapport publié par le
secrétariat nationale de l’Union
syndicale sanitaire italienne).
Le scénario de cette nuit rappelle
la chronique des événements de l’irruption dans
l’école Diaz à Gênes en 2001 durant le G8. La
brutalité policière, qui depuis Naples (manifestations dispersées violemment quelques mois
avant le G8) devient courante contre ceux qui
pratiquent l’opposition sociale. Plus généralement, celle-ci s’associe à la répression contre
toute apparition d’un conflit social. La police (et
ceux qui la commandent) qui a massacré cette
nuit-là, est la même qui arrête les immigrants et
les expulse, la même qui chasse militairement
ceux qui par nécessité occupent une maison, la
même qui frappe les travailleurs et les chômeurs
en lutte comme encore récemment à Naples.
Malgré la campagne de presse visant à minimiser
les faits, en parlant d’une simple rixe entre jeunes, et cherchant à justifier l’intervention des forces de l’ordre par l’attitudes des jeunes présents
(dans ce cas-là pourquoi un déploiement conséquent des forces de l’ordre dès le début ?), le
gouvernement de Berlusconi chaque jour montre son vrai visage, teinté de brun, et dévoile son
vrai programme, terreur et intimidation contre
toutes les couches de la société qui souffrent
et/ou refusent de subir le diktat néo-libéral. Si
l’on doute encore, il suffit de regarder les différentes manifestations en mémoire à Dax qui ont
suivi l’affaire et de s’étonner que beaucoup ont
été émaillées d’affrontements et tensions avec les
forces de l’ordre (à Rome, la police fera usage
des armes à feu en tirant
en l’air).
Quelle coïncidence, mourir en mars, exactement le
jour anniversaire de la
mort de deux autres camarades assassinés impunément par les fascistes.
C’était en 1978, ils s’appelaient Fausto et Lorenzo.
BRA - 2
Merci à Renato
pour la transmission
Merci à Brice
pour la traduction
Mathieu : Comme dans tous les milieux,
il y a forcément des dérives inacceptables. Comme Hardline, les Pro-life... Ca
c’est pas du straight-edge, c’est du fascisme. Des groupes comme Integrity ou
One Life Crew sont des purs bouffons
et ont des textes à mourir de rire.
Malheureusement, eux ne rigolent pas et
amène une image négative et la haine.
Après, le SxE concerne juste les drogues, l’alcool, la dépendance, la partouze. Tu peux être vegan, végétariens,
communiste, krishna, ça ne rentre pas
dans le straight-edge. Pour des mecs qui
gueulent contre l’avortement, je pense
qu’ils ne méritent
pas
mieux qu’un
bon coup de
docs cirées
derrière la tête
! La plupart
des Hardline,
Pro-life,
tu
peux pas discuter
avec
eux, ce sont
des fascistes.
Le choix est à
la
femme,
c’est elle qui porte l’enfant, pas l’homme.
Ces dérives intégriste, il faut les combattre mais pas seulement sur la scène hardcore, dans la société en général, au
même point que tu combats le fascisme
et l'intolérance.
BRA : Vous commencez et finissez
votre set par le morceau “If the
kids...” de Sham 69. Est-ce un hommage au groupe ou à la scène
punk/oi! anglaise de l’époque ?
Reno : En fait, c’est juste arrivé un soir
au Koslow. Le reste du temps on la
jouait qu’une fois et maintenant on ne la
reprend plus. Ca fait plaisir à Seb, notre
batteur, toujours prompt à mettre dans
la caisse en tournée un skeud de Iron
Cross ou d’un groupe de oi!.
Mathieu : c’est un morceau mythique,
que j’aime autant que j’aime les 4Skins,
the Business, Cockney Rejects, Last
Resort ou d’autres. Ouais, c’est un hommage à la scène punk/oi! de l’époque.
BRA : Bon, comme vous l’avez vu,
BRA est un fanzine redskin. Que
pensez-vous du RASH, et plus globalement du (des) mouvement(s) skinhead (trojan,
sharp, non
politisés,
fachos)
?
Avez-vous eu
des problèmes (lors de
vos concerts
en dehors de
Bordeaux
bien entendu
!) avec des
nazi-skins ?
Mathieu
:
Bon, tout d’abord on n’a jamais eu de problèmes avec
des nazi-skins dans nos concerts. Ces
gens ne sont jamais les bienvenus et ils le
savent, mais bon, il n’y en a pas des masses et c’est déjà ça. Quant au RASH,
putain mais c’est quoi ??? Ahahahah non
je déconne... Longue vie au RASH
Bordeaux ! J’ai beaucoup d’idées en
commun avec les vôtres et j’apprécie
beaucoup le mouvement skinhead. Je ne
connais pas tout non plus mais il est évident que des mouvances fafs, gud ou
autres sont inacceptables. Juste un
ramassis d’idéaux haineux et intolérants,
BRA - 29
rassembler à un “roots”?
Mathieu : Ouais, c'est vrai ça !!
X21EnemyX est un groupe “anti-roots”
et anti-crust-crado !!! Ahahah ! Non,
sérieux, tout le monde est straight-edge
dans le groupe et c'est d’abord un choix
personnel, pas une mode ou un truc que
tu fais pour suivre tes potes, tu le fais par
choix, tu le fais pour toi, c’est tout... Moi
ça m’intéresse pas de me déchirer la tête
ou de me défoncer. Je n’y vois rien de
positif. Du moment que les gens respectent mon choix, alors je respecte le leur.
Voir tous ces jeunes qui boivent et qui
fument pour être “cool”, s’intégrer dans
un quelconque groupe social ou foutre
la merde, moi ça me fait gerber.
L’identité, tu l’achètes pas avec un pack
de bières. Moi, je défendrais toujours
mon point de vue, qu’importe la manière, et je serai straight-edge toute ma vie,
ne serait-ce que pour dire au système
d’aller se faire foutre !!!
C’est aussi bien relou quand dans les
concerts des gens qui dansent verre de
bière à la main et finissent toujours par
en foutre partout, et tout le monde fini
crado dans le pit. Boire ou danser, il faut
choisir !
Mathieu : Comme je l’ai dit, c’est un truc
personnel, pas besoin de forcément le
mettre en avant. Si c’est pour le clamer
haut et fort et puis trois mois après,
boire comme un trou, alors ça vaut rien.
Cela dit, je le cache pas non plus, j’en
suis fier, j’y tiens et je le défends. Avec 21
Enemy on n’a pas l’image d'un groupe
SxE intégriste et intolérant, on n’a pas
de paroles sur le sujet et on joue souvent
avec des groupes de pochtrons !!
BRA : Que pensez-vous des “dérives” straight-edge (hardline, pro-life,
nazillons, ...) qui sont à mille lieues
du morceau écrit par Ian McKaye et
Minor Threat il y a 20 ans ? Qu’est-ce
que vous auriez envie de dire a des
keums qui gueulent contre l’avortement ?
Reno : Même si un bon disque de
EarthCrisi sur la platine fait toujours
plaisir, le straight-edge ça sera toujours
“pas d’alcool, de drogues et de coups
d’un soir”. Pour le reste, chacun peut
rajouter ce qu’il veut à son style de vie
mais ça n’a plus rien à voir avec le SxE.
BRA : Est-ce important pour vous
d’en parler, de le mettre en avant
(paroles, logos ...) ou bien préférezvous mettre ça en dehors du groupe ?
Reno : Franchement, je n’ai aucun scrupule à mettre ça en avant quand c’est
nécessaire. Fumer dans les lieux publics
est un manque de respect, point final.
BRA - 28
En espØrant que les recettes vØgØtariennes du BRA n3 vous ont plus,
voici 3 recettes base de tofu, aliment se cuisinant aussi bien en
entrØe, en plat quen dessert.
Le tofu
Tomates farcies
au basilic
125g de tofu ; 6 tomates ; 1
avocat ; 50g d’olives noires
dénoyautées ; 2 gousses d’ail ; 1
cuill. soupe de basilic ; le jus d’1
citron
Ôtez le chapeau des tomates, évidez-les.
Mixez ensemble tous les
autres ingrédients.
Farcissez les tomates de la
préparation.
Remettez les chapeaux.
Présentez sur un joli lit de
cresson.
Aliment traditionnel de la cuisine chinoise et japonaise, le tofu
est aussi appelé “fromage de soja”. A l’inverse des fèves, de
digestion souvent difficile, c’est un aliment excellent qui gagnerait à être intégré davantage dans notre cuisine occidentale, afin
qu’elle bénéficie des ses nombreuses qualités diététiques.
Le tofu se présente sous forme de blocs rectangulaire de 250g,
de couleur blanc neige, et d’une durée de conservation de trois
semaine environ. On peut aussi le trouver stérilisé en bocaux de
verre. Une des propriétés principales du tofu est d’absorber les
saveurs et assaisonnements les plus divers, grâce à son goût neutre et relativement fade, ce qui permet de l’incorporer à un grand
nombre de préparations tant salées que sucrées.
Ce “fromage de soja” peut se manger à toutes les sauces : tiède
ou glacé en été, grillé, braisé, frit, en marinade, en beignet, à la
vapeur ou mijoté, en tranches, en dés, émietté, mixé, le tofu permet d’augmenter la valeur protéique d’un repas tout en restant
faible sur le plan calorique.
Øpiceez dans uneenne, la
ll
a
,
fu
to
u
curer d
En moy
Pour se propermarchØ asiatique.
su
5
n
u
1,
due
rie ou
0g est ven
part de 25
Tarte à la banane et au tofu
500g de tofu ; 250g de pâte à tarte (brisée ou sablée) ; 150g de sucre non
raffiné ; 3 bananes bien mûres ; 100g d’amandes ou de noix ; 1 cuill. soupe
de cannelle ; 1 cuill. café de vanille en poudre ; le jus d’1 citron
Etalez la pâte dans un moule à tarte et faites cuire à four chaud
10min.
Mixez tous les ingrédients jusqu’à obtention d’une crème lisse et
onctueuse.
Versez cette préparation sur le fond de tarte précuit.
Faites cuire à four doux (150°C) 30min.
Laissez refroidir et dégustez.
Lasagnes au tofu
1 paquet de lasagnes ; 200g de tofu ; 1 courgette ; 1 sachet de béchamel ; 1 pot
de sauce tomate ; 1 oignon ; ail ; persil ; poire ; sauce soja ; basilic
Emiettez le tofu et hachez l’oignon. Coupez la courgette en dés.
Faites revenir l’oignon dans l’huile. Ajoutez la courgette et le tofu, une
fois que celle-ci à réduit.
Versez le coulis de tomate et ajoutez l’ail, le persil, la sauce soja, le poivre et le basilic.
Huilez un plat à gratin. Mettez successivement une couche de sauce
au tofu, une couche de lasagnes et une couche de béchamel. Parsemez
de chapelure et au four 30min à 200°C.
BRA - 3
acheté ... C’est un des rares points positifs.
Les Angelic Upstarts ont apparement donné leur dernier concert lors du
“Holidays in the Sun” à Berlin en décembre.
Laurel Aitken s’est fait hospitalisé. Ses jours sont paraît-il en danger. Pourvu que
le “godfather of ska” ne nous laisse pas tomber.
Après Oberkampf, Métal Urbain, les Porte-Mentaux, Bérurier Noir ... C’est Gogol
1er qui s’est reformé pour un concert en Bretagne.
En parlant de reformation, on parle de celle de 8°6 Crew (ska - paris). A voir.
Jérémya et Pepone (guitare et basse) se sont taillés de Brigada Flores Magon.
Peut-être une seconde vie pour J’aurai Voulu ? En tout cas la BFM a déjà trouvé deux
remplaçants.
Puisqu’on parle de la Brigada, ils jouent au “week-end sauvage” à Limoges en
compagnie de La Souris Déglinguée. Au fait, c’est le 20 février et il y aura Brixton Cats
et Bolchoï en première partie. Et le lendemain à Bordeaux (Cadaujac) : Brigada,
Bolchoï, Redweiler et 21 Enemy.
Les Inner Terrestrials se sont faits braquer plusieurs milliers d’euros lors de leur
venue à Bordeaux en novembre. Un “collectif de soutien” s’est rapidement créé et a
organisé un concert le 10 janvier avec Sons de Lucha, Tapage Nokturn, Kro’n’Oi et
les Pellos.
Un forum sympathique sur internet, celui des camarades de Limoges :
http://redforum.propagande.org
Du ska, du reggae, de la soul mais aussi du surf ou du garage, c’est Spy Market,
les dimanches soirs de 19h30 à 21h, sur la Clé des Ondes (90.1).
Contact : www.cdo.fr.fm
Le Koslow (salle rock bordelaise par excellence) change de propriétaires. On y
aura vu pendant trois ans des tonnes de grands groupes (the Business, Ratos des
Porão, Agnostic Front, Oxymoron, Los Fastidios, etc.), on espère que cela continuera.
La palme d’or du groupe apolitique de l’année est attribuée à Haircut, qui n’a
pas volé son titre. Leur album sort sur Dim Records, label RAC allemand, ils jouent
forcément au Kastelein ou dans un concert avec les Vilains en Normandie et lorsque
dans une interview on leur demande ce qu’ils pensent des réformes sécuritaires de
Sarkozy, ils répondent que ça remettra un peu d’ordre en France (CQFD).
BRA - 4
BRA : Avec le batteur à Niort et le
reste du groupe à Bordeaux, c’est
pas trop galère pour répéter et jouer ?
Mathieu : Ah putain !! Ne m’en parle pas
!! Vite, question suivante !
Non, sérieusement, on répète jamais et
on annule cinq concerts prévus sur six
dans le mois, ça me fait vraiment chier
mais c’est pas évident à gérer.
BRA : On vous a croiser au
“Hardcore Fury Fest” cet été à
Nantes.
Vous pensez
quoi de ce
genre de festival
?
Hardcore
rime
avec
sponsoring
ou do it yourself ?
Reno : Perso,
j’étais au Fury
Fest uniquement
pour
Last
Quiet
Time, Youth of Today et Sick of it All,
et aussi parce que je n’avais rien à foutre.
Après c’est vrai que ce festival était plus
un truc de rock stars qu’autre chose mais
je voulais voir ces trois groupes et je les
ai vus... En plus on a eu une dédicace de
Last Quiet Time avant la reprise de
Floorpunch !
Mathieu : Pareil que Reno, c’était pour
Y.O.T., SOIA et Kill your Idols que je
suis venu. Je les avais jamais vu, et je
pense que c’était pas le meilleur concert
pour les voir. Pas mal de monde a critiqué ce fest, et c’est un peu normal car
c’était une escroquerie. Quand tu vois
que la moitié des têtes d’affiche annulent
et que tu te retrouves là comme un con.
Mais bon, le gars qui a fait ça s’est quand
même bien bougé le cul, contre tous, et
sans vraiment d’aide. Donc ça mérite le
respect pour ce point-là. Sinon le reste :
l’immense salle, les vigiles, télé, pub,
sponsors, etc. n’ont rien à foutre dans un
concert punk/HxC. Ca sera toujours ce
clash sponsor/d.i.y. et l’un ne peut que
difficilement exister sans l’autre. Il faut
de gros groupes pour passer ensuite au
d.i.y.. Tu découvres pas Seein’Red
comme ça, du jour au lendemain. En
revanche, s’il
n’y a pas un
minimum
d ’ o u ve r t u r e
médiatique, la
scène
d.i.y.
tourne vite en
circuit fermé
et s’étouffe
d’elle-même.
Il faut trouver
le juste compromis, garder
une
éthique d.i.y.
et ne pas céder trop de terrain au business, médias, sponsors ... Bref, on pourrait écrire des centaines de pages sur
cette question.
BRA : Vous êtes “straight-edge”.
Est-ce que ça concerne tous les
membres du groupe ? Quelles sont
les raisons qui vous ont poussés à
adopter ce “mode de vie” ? Vous êtes
tombés sur le RASH Bordeaux à
cinq heures du matin et ça vous a
dégoûtés ou quoi ?
Reno : Je suis devenu SxE pour éviter de
BRA - 27
ou Reaching Forward. Ca veut pas
dire qu’on écoute que ça, mais
bon, quand tu écoutes la démo, ça
sonne vraiment HxC old school
straight-edge. A part ça, j’écoute pas mal d’autres trucs, du
punk, du ska et pas mal de oi!
ces temps-ci !! Par contre, le
hip-hop ou le métal, ça
passe difficilement chez
moi. C’est pas assez rapide
et punk donc ça le fait
moyen. Comment on a
découvert le HxC ?
Comme pas mal de
monde je pense ... Au
début, c’est Sex Pistols,
Nofx et autres gros trucs,
puis après tu découvres
des groupes plus indépendants et intègres. Tu cherches
à écouter les racines, le son et
l’esprit d’origine, et tu découvres
des groupes que tu connais pas mais
qui ont véritablement construit le truc :
Minor Threat, Negative Approach,
Black Flag, 7Seconds, ...
Reno : Mes skeuds préférés sont pratiquement tous des disques de hardcore :
Bold, Turning Point, Y.O.T., Ten Yard
Fight, ... Mais j’écoute d’autres trucs,
comme du ska (traditionnel avec
costards, pas cheveux sales...), du punk
mélodique (Saves the Day, New Found
Glory) et puis NRJ dans ma caisse ... Big
up pour Shakira, Sean Paul, Dido, Moby,
Queen, Eminem, ...
Parlons maintenant de votre CD 6 titres. Comment ça s’est passé avec le
label espagnol ? Vous l’ont-ils bien
distribué ? Ca vous a ouvert des portes ?
Mathieu : Après avoir répété quelques
mois
et fait quelques concerts, on est parti en
studio enregistrer 6 titres pour une
démo, un EP ou n’importe quoi. On l’a
envoyé a plusieurs labels dont Sell our
souls Records de Barcelone, qui était
d’accord pour le sortir en CD-R, vu que
nous faisions trois dates en Espagne en
juin 2003 et que nous passions à
Barcelone. Tout s’est bien passé, et le
concert a été incroyable, le meilleur à ce
jour. Seulement aujourd’hui, le skeud
n’est pas aussi bien distribué que prévu
et donc les relations avec le labels sont
au plus bas. On n’a pas de nouvelles, on
ne sait pas combien on en a vendus, bref
j’ai l’impression qu’on s’est fait un peu
enculer sur le coup. Résultat, on le distribue nous-mêmes aujourd’hui, et j’ai été
surpris de savoir que des gens du Japon,
de Hongrie ou de Malaisie l’avaient
BRA - 26
Le N°84 (éh oui, ça fait rêver) de Earquake, rentrée
2003, est toujours dispo contre 3 timbres à Frédéric Leca,
55 rue St Jean 88300 Neufchâteau. Au sommaire the Gee
Strings (punk allemand), Nasum (punk HxC suède), des
croniks et une photo de Brutal combat qui vient tout
gâcher.
Le N°4 de Lean on Me ! (punk-oi!-ska-HxC) est lui
aussi sorti avec un sommaire plus punk ce coup-ci :
Crevure, Mum is Trunk, Attentat Sonore et Maité les
Moules... On recommande. Lean on Me ! BP 91 79102 Thouars cedex ou sur le web :
http://leanonme.free
Egalement un N°4 pour La Faute à Qui ?, le fanzine des Reims Bootboys. Jolie
couverture du tatoueur Daddy Fred et sommaire alléchant : du punk-oi! (Bolchoï,
Cortège, Brixton Cats, Res Nulius, Nabat), du ska (the
Muckrackers S.E, Enjoint), des chroniques, coups de
gueule ... Très instructif ... [email protected]
Un sympathique “crust, grind, punk core fanzine”, c’est Headfucked avec au programme pour ce
N°15, les First Blood Family, Hachazo, Rabid Grannies,
FPS, etc. Yann/HFK BP15 33001 Bordeaux cedex.
Lucha y Fiesta N°1 et N°2, fanzine du RASH
Strasbourg. [email protected]
Six ans après leur dernier numéro, Guerilla
Urbaine est de retour avec ce N°9 (les deux ans et demi
d’absence de BRA, c’est rien !) au contenu plus qu’aguichant : Oberkampf, La Marna,
Oi Polloi, Intolerance et un dossier punk HxC en
Finlande. De la balle. 1,5 € + port
Contact : Do It Yourself BP135 87004 Limoges cedex1
http://membres.lycos.fr/diy/guerilla.htm
On attend un prochain numéro de Politburoï, le redskinzine nantais, avec beaucoup d’impatience. Contact :
[email protected]
On attend également le N°6 de Une Vie pour Rien,
skinzine parisien. Contact : UVPR BP11 92312 Sèvres
cedex ou [email protected]
On espère par contre que le zine Rudeboï, autoproclamé “zine abruti et straightedge à mi-temps” (c’est pas
nous qui l’avons dit) ne sortira pas de prochain numéro.
Un N°48 pour No Gouvernment, le zine punk de Reims. Au sommaire No Milk,
Bad Nasty, Fat Wrek Europe, le festival Rude Boys Unity
de Genève et un dossier sur les forums internet. 3 € pc
Adrenaline Records BP2176 51081 Reims cedex
Un zine anarkopunk à ne pas louper, c’est Street
Trash. Au progamme du N°3 : No Time to Lose, des
croniks, coups de gueule et articles politiques. Contre 3
timbres pc à Le Borgne Sylvain 13 square du Dr Guerin
35000 Rennes
ou [email protected]
BRA - 5
Les Caves se Rebiffent, nouveau numéro (gratuit et très
épais) pour ce fanzine de Limoges. Le bon (Kidnap, Unfit
2 Life, littérature et BD ...) côtoie le moins bon (Lourds
5, On File, ...) et malgré un ton pleurnichard (personne
nous aime, la scène punk - oi! est pourrie, ...) et quelques
références musicales carrément nazes, c’est tout de même
un bon zine.
Do it yourself (L.C.S.R.) BP135 87004 Limoges ou
[email protected]
Un nouveau zine bordelais a vu le jour. Il s’agit
de l’Oeil de Moscou, zine musical avec au sommaire du
N°1 : Redweiler, Skapulaire ainsi que des croniks.
Le meilleur pour la fin ... Barricata, le zine de contre-culture du RASH Paris
Banlieue fête ses 5 ans et passe au format A4, prenant l’allure d’un magazine. Donc
pour ce N°11, énormément de lecture avec pour le côté musique l’Asso Rude Boys
Unity, les défunts Frelons (ska - paris), les Travailleurs de la Nuit (skapunk - -paris),
Johnny Cash (R.I.P.), les neuskis de Runnin Riot (oi! - belfast), Calavera (hip hop engagé), scène report Mexico et un long entretien avec les
Béruriers Noirs puis Marsu. Côté littérature, c’est John
King et Patrick Raynal qui s’y collent. Un peu d’histoire
avec les Apaches, d’antifascisme radical avec Reflexes et
un “dossier Palestine” très instructif de 15 pages. INDISPENSABLE pour 2,5 €.
Barricata / RASH Paris c/o Crash Disques 21 ter rue
Voltaire 75011 Paris ou enligne.net/barricata
FEUILLES D’INFO
Que fait la police ? (Observatoire des Libertés publiques) recense les bavures
nombreuses commises sur le territoire français.
Observatoire des Libertés publiques 7/9 passage de Dordogne 75020 Paris
Dans le Monde une Classe en Lutte recense les luttes (par secteurs d’activités)
dans le monde entier.
Echanges et Mouvements BP241 75866 Paris cedex 18
Dernière Virée est le bulletin de propagande du SCALP/RASH Limoges.
http://www.derniereviree.fr.st
Red’n’Skinhead, c’est la feuille
d’info de Xai et de sa bandes de jeunes
à lui tout seul (la Red Action
SkinHead).
[email protected]
Fils de Crevure est une feuille
d’info oi!, punk, hardcore, ska et
psycho.
Bertel Dagorn 128 rue de Quimper
29300 Quimperlé
BRA - 6
21 Enemy est un groupe hardcore bordelais qui nous a laissé sur le cul...
Il nous semblait intéressant d’en savoir
un peu plus sur nos lascars, d’autant
plus qu’ils sont un des rares groupes à
jouer du hardcore old school en France.
Reno (basse) et Mathieu (chant) ont
répondu à nos questions.
Contacts
[email protected]
Renaud Fouldrin
74, rue de la fontaine 33380 Marcheprime
Mathieu Stoldick
24, passage de graves résidence Babylone
33000 Bordeaux
BRA : Pouvez-vous vous présenter et
nous dire pourquoi vous vous êtes
retrouvés à faire un groupe de HxC ?
Avez-vous eu d’autres expériences
musicales avant 21 Enemy ?
Mathieu : 21 Enemy, c’est Seb à la batterie, Ben à la guitare, Reno à la basse et
moi au chant. On est tous investi dans le
punk HxC depuis des années, on a eu
pas mal de changement de line-up, ce
qui nous a toujours handicapés pour
jouer régulièrement. On se connaît
depuis pas mal de temps, avons appris à
jouer ensemble et on a récupéré Seb qui
a joué dans Öpstand (groupe légendaire
bordelais). Le but avec 21 Enemy est de
jouer le hardcore qu’on aime et qu’on
pense être authentique et fidèle à son
origine, à savoir old school, rapide et
énervé ! Pas forcément évident dans une
période où hardcore rime avec néométal ou emo chiant à mourir...
BRA : 21 Enemy, ça a une signification particulière ou c’est juste parce
que ça sonne bien ?
Reno : C’est moi qui est trouvé le nom
peu avant notre premier concert et dans
l’urgence. 21 ans étant dans la plupart
des états américains, l’âge de la majorité
légale. Le nom est une référence aux
premiers straight-edge kids de
Washington DC qu’on ne laissait pas
rentrer dans les concerts parce qu’ils
avaient lieu dans des débits d'alcool et
que leur âge ne leur permettait pas d’en
acheter. Ils se sont tracés de gros “X” au
marker noir sur les mains pour être
reconnus et que les serveurs ne puisse
pas leur vendre d’alcool. Comme une
manière de dire : “on veut pas être des
adultes et boire de l’alcool, juste aller
voir des groupes de hardcore”.
BRA : Vos influences musicales ?
Mis à part le hardcore, écoutez-vous
d’autres styles musicaux (punk,
métal, oi!, grind, ska, hip-hop, ...) ?
Comment avez-vous découvert le
hardcore ?
Mathieu : on est influencé par pas mal
de groupes straight-edge des années 80,
du old school bien rapide quoi, des
groupes comme Youth of Today, Side
by Side, Judge et des groupes beaucoup
plus récents comme Eyeball, MainStrike
BRA - 25
La musique a été faite par le chanteur
de Non Servium et c’est celle que les
gens connaissent le plus. Les paroles
sont de Txus et elles sont très radicales,
très explicites.
crois qu’il y en a plus mais ils travaillent
pour bien se définir et en finir avec les
ambiguïtés.
BRA : Même si ce n’est pas beaucoup le cas en France, y’a-t-il une
réelle unité entre skins anarchistes
et communistes chez vous ?
Dans certains cas, oui... A Madrid généralement, oui. Il y a toujours quelques
dogmatiques, ils sont minoritaires. Ici
nous travaillons ensemble.
BRA : Existent-ils des collectifs
anarcho-punks qui se joignent activement au RASH ? Qui sont-ils ?
Quelles sont leurs actions ?
En fait pas tant que ça. Il y a des anarcho-punks organisés en Aragon mais je
ne connais pas leur activité. A Madrid il
y a la FLASH (fédération anarco-skinhead) et la ASH, mais je n’en sais pas
trop sur eux.
BRA : Connaissez-vous des groupes
français ?
Redweiler, Brigada Flores Magon,
Bolchoi, Bérurier Noir... Et du Canada,
Banlieue Rouge.
BRA : Pouvez-vous nous parlez un
peu des “Horda Roja” ?
Hahahaha ha, notre première chanson.
BRA : Avez-vous un message à communiquer ?
Bien sûr, nous avons créé Nucleo Terco
pour répandre au travers de la musique
les idées communistes et antifascites.
Plus on écoutera N.T. plus nos idées se
répandront.
BRA : Avez-vous des projets ?
L’instauration d’un système social juste
où le peuple ouvier détiendra sa décision propre, éliminant la propriété privée comme objet de pouvoir de la
bourgeoisie. Vivre pour le voir, que
nous enfants comprennent depuis le
berceau que leurs ennemis sont le fascisme et le capitalisme. Diffuser notre
message à tout le monde.
Sucette Distro (punk rock pas cher) 1 timbre à
Yannick Daubié 194 avenue de Strasbourg 54000 Nancy
http://www.kanalhysterik.fr.st
Red Head Man, c’est du ska/reggae principalement et pour pas reuch.
Red Head Man c/o le Loch 21 bis boulevard de Chézy 35000 Rennes
http://www.redheadman.org
Solitude Urbaine, c’est une bonne distro de
neufs et occazes. Du ska, de la oi! et de l’anarkopunk.
Solitude Urbaine c/o La Cordonnerie 8 rue de la
Loi 87002 Limoges
Dirty Punk (du punk et de la oi!), c’est indispensable et c’est sur papier ou sur le net.
Dirty Punk BP302 59666 Villeneuve d’Ascq
cedex
http://perso.wanadoo.fr/dirtypunk
Un catalogue indispensable, c’est celui de Reflex/No Pasaran. Tee-shirts, patches, drapeaux, affiches, livres, CD, etc.
Catalogue No Pasaran 21 ter rue Voltaire
75011 Voltaire
[email protected]
Du punk et de la oi! (principalement du
vinyle) à Plastic Bag.
Plastic Bag appt 1055 39 avenue de la
Liberté 92000 Nanterre
Dans le même veine c’est la petite distro du
label messin Combat Rock.
Combat Rock 7 rue du Paquis 57950
Montigny les Metz
Salud compañeros, desde castilla un abrazo de hermanos
proletarios.
BRA - 24
Merci à Marine pour son aide
Un impressionnant catalogue 100% DIY,
c’est Maloka. Du hip hop au grind, en passant par la oi!, hardcore ou le ska à des prix
défiant toute concurrence.
http://www.maloka.distro.free.fr
BRA - 7
A BORDEAUX
Los Purinos (rock’n’roll bordeaux all stars) a enregistré quelques morceaux. Leur
set est composé de reprises : Oberkampf, Mano Negra, Uk Subs, Undertones ... et le
hit “Allez les verts”.
Les Skapulaires (ska-rock populaire) vont sortir un CD d’ici peu.
L’Asso Phaco a monté un label (Phaco records, original !). Leur première production (en vinyle bien sûr) doit être un split Crash sur vos Tombes (HxC bordeaux) et
M.U.L. (punkrock bordeaux). Contact : [email protected]
Le second album des Apaches est sorti en vinyle chez Mass Prod.
Les Pellos ont sorti leur premier album “divers zavariés”, enregistré par Chinois.
Du très bon ska aux influences diverses (punk, java, reggae, ...).
Les Lombrics Alcooliques ont également sorti un CD démo. Quinze titres brut
de punk rock.
Les deux albums de Camera Silens
réédités (avec quelques inédits). Vous
en avez rêvé, Ripost l’a fait. Les deux
CD sont sortis, et les versions vinyles
sont prévues pour dans quelques mois.
On attend les démos de Los Foiros
et Redweiler (oi! pour les deux) avec
impatience.
BRA : Existe-t-il d’autres groupes
de musique à Madrid affiliés au
RASH ou au mouvement redskin ?
Il existe beaucoup de groupes comportant des skinheads antifascistes ou des
redskins. A Madrid il y a Non Servium,
Kaos Urbano, Agresiòn, Guerilla Oi!,
Los Muchachos, Ignotus et tant d’autres dont je ne me souviens plus. Tous
ont d’une manière ou d’une autre collaboré avec le RASH Madrid.
BRA : Nous savons qu’à Madrid il y
a beaucoup de fascistes, sont-ils virulents ? Quelles sont
leurs actions ?
Rien, c’est seulement
une bande de merdes
croyant vivre une
situation qui n’est pas
réelle. Ils sont appuyés
DANS LE RESTE DU MONDE
Un label toulousain doit sortir un
tribute à Warzone (NY streetcore)
avec No Time to Lose, 25Talife, Crash
sur vos Tombes, ... Raybeez, Rest in
peace !
Pour rester dans le hardcore, Sick
of it All a également sorti un dernier
opus “life of the ropes”. En concert en
France au mois de février.
Lutèce Borgia (streetpunk paris) a sorti un CD 6 titres, joli digipack.
Kochise nous a également livré sa dernière galette “plus dure sera la chute”, 6titres
en vinyle 25cm. Du bon son et de quoi lire également.
Sont sortis chez Les Productions de l’Impossible (6 rue Belfort 25200
Montbéliard) un CD de Hawaï Samouraï “let there be surf ” (12 titres surf instrumentaux) ainsi qu’un CD 6 titres des Hellbats “fast’n’heavy” (psycho newschool).
Une compilation de soutien au réseau No Pasaran intitulée “Guerilla Sonore”
vient de sortir. On retrouve La Replik, Assassin, Overdose TV, KTS, Sin Dios, Happy
Kolo et plein d’autres pour seulement 8 €.
Le label (et fanzine) Worst se fait sacrément plaisir et sort deux CD “worst of ” de
Defiance (LE groupe punx ricain) et Varukers. Dommage que ce label ne fasse que du
CD.
L’attente commence à être longue pour l’album de Bolchoï (oi! toulouse) et le troisième skeud d’Opciò K-95 (oi! barcelone).
Niveau DVD, sont sortis ceux de Bérurier Noir “même pas mort” et des
Dropkick Murphys.
BRA - 8
par la police à maintes occasions et le
malheureux dans l’histoire est qu’ils
entraînent de jeunes travailleurs ignorants sans préparation politique. Ils utilisent le foot comme source d’attirance.
Leurs actions sont lâches : agressions et
menaces, mais les réponses et les
actions de punition à leur encontre les
arrêtent.
BRA : Les Ultra Sur sont aussi nombreux et dangereux qu’ils le revendiquent ?
Ils sont 600, il y en a une cinquantaine
de dangereux (plus ou moins) et pour le
reste ce ne sont que de jeunes moutons.
BRA : Supportez-vous un club ?
Connaissez-vous quelques kops
français ?
Deux d’entre nous sont
associés au Rayo et
membres
des
Bukaneros bien que
cette année nous ne
sommes pas allés au
stade. Le football m’a un peu déçu.
Nous connaissons ceux des Girondins,
quelques de l’Olympique de Marseille et
peu d’autres.
BRA : Les skins apolitiques sont
nombreux en France, est-ce pareil
en Espagne ? Que pensez-vous
d’eux ?
L’Espagne qu’est-ce que c’est ? Ah
oui... L’Etat Espagnol... Bon... A
Madrid la chose est claire. Apolitiques
le moins possibles, soit contre nous soit
avec nous, soit antinazis soit ennemis...
C’est pourquoi à Madrid, pour eux c’est
plutôt dur. A Barcelone (Catalogne) je
BRA - 23
de notre peuple et nous ne pouvons
supporter que l’on nous l’enlève avec
tant de facilité. Nos textes traitent de la
réalité de la lutte des classes, de notre
orgueil ouvrier, de la rage qui existe
dans nos coeurs, de notre travail historique en tant que classe, de succès glorieux ou tristes de notre fraternité prolétaire. Cela parle de thèmes qui nous
font mal au coeur, de nos frères prisonniers... De nos vies.
BRA : Votre chanson “Verano del
42” est une histoire
p e u
connue
m a i s
q u i
mériterait d’être plus
populaire.
Pouvezvous nous la raconter ?
Il s’agit d’un texte d’Eduardo Galeano
qui relate comment l’esprit de résistance fut plus fort que la contrainte fasciste. Comment les ouvriers du textile de
Kiev ont humilié les élites nazis. Ils ne
se sont pas rendus et l’ont payé cher de
leurs vies. Mais ils ont démontrés que la
volonté du peuple travailleur peut surpasser n’importe quel défi. Le Dinamo
de Kiev, une équipe de football formée
d’ouvriers a vaincu en Ukraine occupée
l’équipe des occupants allemands 4 à 1.
Tous moururent fusillés mais cet esprit
de résistance a perduré chez le peuple
ukrainien.
BRA : Pouvez-vous nous parler du
RASH Madrid ? Sont-ils nombreux?
Quelles sont leurs actions?
Le RASH Madrid intègre un bon nombre de militants qui réalisent le travail le
plus conséquent, à mon avis, sur
Madrid. Ils sont en action contre le fascisme sous n’importe quel point de vue,
les combattant avec violence, dénonçant au peuple travailleur l’essence fasciste, organisant des actions, des
concerts, des campagnes, formant une
partie des collectifs globaux de lutte
anticapitaliste... Il y a tellement d’activité.
I l s
sont
amis.
comme
des frères pour
nous,
n o u s
sommes
fiers d’être
leurs
BRA : Trouve-t-on des squatts ou
des centres sociaux à Madrid ? Ontils une fonction importante ?
Avant il y en avait beaucoup plus, maintenant il semble que se développent
ceux avec qui nous n’avons que peu de
liens. A l’époque beaucoup d’entre nous
boxaient dans un squatt quelconque et
beaucoup de redskins étaient présents.
Mais actuellement, il y a plus sûrement
des gens moins disposés à la lutte... Plus
de hippies... ayant des relations avec des
partis institutionnels. A vrai dire, il y a
quelques centres sociaux dignes... Mais
je ne sais pas.
BRA - 22
Croiseurs japonais, cuirassés français et
anglais mouillés dans la rade de Shanghaï où
débarquent des troupes britanniques ; entrelacs de barbelés protégeant les concessions
internationales ; frêles embarcations chinoises devant Hankou, dont les passagers tentent de repêcher les tracts révolutionnaires
jetés à l’eau par la marine de Sa Très
Gracieuse
Majesté...
Décidément, les
grandes
puissances
ne restent
pas absentes
de la guerre
civile qui fait
rage en 1927,
opposant
le
Guomindang et
le Parti communiste
chinois
(PCC), hier encore
alliés.
Depuis des décennies, la pression coloniale se fait sentir,
bien loin même des centres économiques. “Opium et alcool” : planté aux
confins birmans de la Chine, le débit - terne
mais dûment licencié - est d’une quotidienne
banalité. Il n’en rappelle que plus à la
mémoire le long déclin d’une dynastie
mandchoue incapable de desserrer l’étau
colonial - la création précoce de Hongkong,
les “traités inégaux” du XIXe siècle et ces
guerres de l’opium menées par la GrandeBretagne pour ouvrir le marché chinois à la
drogue produite dans ses possessions
indiennes. Alors que la France espère pénétrer le pays à partir de l’Indochine, de nouveaux prédateurs entrent en lice. Les EtatsUnis ont pris pied au large des côtes chinoises, achetant en 1898 les
Philippines
à
l’Espagne. En
pleine mutation,
le Japon de l’ère
Meiji affirme ses
ambitions.
1911. Le cou tranché pour avoir tranché sa natte, ce signe
imposé de sujétion à
l’ordre
mandchou
devenu intolérable à
une partie de la jeunesse chinoise. Deux têtes
coupées à même le sol ;
pas de quartier pour les
rebelles. L’image devenue
classique des révolution et contre-révolution
de 1911. Un cliché, certes, mais un symbole
BRA - 9
aussi, celui de la violence culturelle et sociale du conflit qui s’amorce - et non d’une particulière cruauté est-asiatique. En cette
matière, de l’Inquisition au commerce des
esclaves ou au régime concentrationnaire
nazi et génocide des juifs, l’Occident n’est
pas en reste ; et la seconde moitié du siècle
n’a malheureusement rien à envier à la première : tortures françaises en Algérie, crânes
fracassés par milliers dans le Cambodge de
Pol Pot, désastre rwandais et génocide des
Tutsi, viols collectifs de femmes bosniaques,
villageois égorgés d’outre-Méditerranée...
Le sabre pour trancher les cous, la
mitrailleuse aussi pour faucher les corps ;
des cadavres décapités laissés à la rue, des
soldats chinois - peut-être formés par des
instructeurs allemands - perchés sur un
convoi ferroviaire. Répression ancienne et
guerre moderne. Tradition et révolution.
Modernité et contre-révolution. Le passé et
l’avenir de la Chine se nouent dans le présent de la crise. Le théâtre est vaste, les protagonistes nombreux. La scène sociale se
renouvelle autour des centres portuaires :
rizeries mécaniques et industrie cotonnière
confortent une bourgeoisie traditionnelle-
ment commerçante mais donnent aussi naissance à une première génération prolétaire,
bouleversent les rapports entre ville et campagne. Etudiants et intellectuels entrent en
contact avec le monde extérieur.
La pièce ne se joue pas à huis clos.
Allemagne, Grande-Bretagne, France, EtatsUnis, Japon... La main des grandes puissances oriente le jeu de plus d’un acteur.
L’emprise occidentale sur l’Asie n’a progressé que lentement. Mais elle menace maintenant l’unité de l’empire du Milieu, la cohésion même de sa civilisation. Le salut national exige la modernisation de ce pays-continent, le renversement d’un système impérial
incapable d’autoréforme. Quel ordre social
va succéder à celui des Mandchous ? Quels
rapports politiques et culturels vont renouveler ou réduire l’emprise confucéenne ?
L’empire du Milieu doit-il à son tour plier
sous le joug colonial ou saura-t-il donner
une vitalité nouvelle à son unité, son indépendance ?
De retournements de situation en redistribution des rôles, il faudra deux guerres mondiales, trois révolutions et quatre décennies
pour que ces questions trouvent leurs temporaires réponses.
1912 - 1917. Ces portraits de groupe - où
Sun Yatsen, le réformateur civil, est encadré,
isolé, par le corps des officiers supérieurs résument l’ambivalence de la première révolution chinoise, qui débute avec le soulèvement de Wuchang en octobre 1911 et se
conclut le 1er janvier 1912 par la proclamation de la République.
BRA - 10
BRA : Combien de concerts avezvous fait ? Se sont-ils tous fait à
Madrid ?
Où aimeriez-vous jouer ?
Nous avons jouer une quinzaine de
fois, principalement sur Madrid,
quelques fois à l’extérieur... trois fois
au total.
Nous aimerions jouer en Italie et partout où nous serions bien reçus...
BRA : Pouvez-vous nous présenter
le groupe ? L’historique, la formation...
Que faites-vous à côté de la
musique ? (travail, distractions,
etc...)
Nous sommes un groupe d’amis de
Madrid, nous travaillons tous dans des
professions diverses et nous avons un
engagement antifasciste. Nucleo Terco
s’est formé il y a trois ans et la formation a évolué au cours de ces années. A
l’heure actuelle, il s’agit de celle présentée
sur
notre
site
web
(http://perso.wanadoo.es/nucleoterco
pour ceux qui ne l’ont pas encore visité,
ndlr). Nous pratiquons des sports de
combat et des arts martiaux, quelquesuns de nous jouent au foot.
BRA : Qu’avez-vous sorti depuis
vos débuts ? Combien d’exemplaires de votre album “Abriendo
Fuego” avez-vous édité ?
Nous avons édités deux démos et un
CD officiel... De ce dernier nous avons
tiré mille copies qui vont bientôt être
épuisées, il y a aura plus de rééditions.
Les deux démos sont épuisées et nous
distribuons le peu de copies que nous
avons pues garder : “Directo en la
lavanderia” et “Stalingrado 42”.
BRA : Justement dans l’album, pour
ceux qui ne comprennent pas
l’espagnol, de quoi parlent les textes?
En principe nous chantons en castillan.
L’espagnol est une langue qui n’existe
pas. Nous réclamons que notre langue
soit le castillan. C’est un signe d’identité
BRA : Vu votre logo et les textes,
nous n’avons aucun doute sur le
fond de votre pensée.
Mais êtes-vous tous marxistes dans
le groupe ?
Pas tous exactement puisqu’il y a un
membre qui ne s’identifie pas complètement à la pensée marxiste. Cependant
son engagement antifasciste est aussi
dur que celui du reste du groupe.
BRA - 21
siques de Chaos en France (Camera Silens,
Trotskids, No Class, Komintern Sect,
Reich Orgasm, Collabos, ...). La plupart
des groupes s’en sortent plutôt bien
(Overdose TV, Bad Riot, les Apaches,
Negative IQ, Usual Suspects, ...). Mais à
mon goût, les trois reprises les plus réussies sont celles de Hors Contrôle
(“Connerie” de Criminals Damage), l’adaptation du “Juin 40” de Reich Orgasm
en “11 septembre” par les Boum Bomos
et le “tube”, “No ss” de Kidnap magistralement repris par Attentat Sonore. Un
bouquin sortira d’ici peu avec la même
thématique, la scène française des années
80. Pour l’anecdote, les nazillons de
Dernier Combat avaient osé envoyer une
reprise de Camera Silens pour cette compilation !!! D’ailleurs il est dommage qu’on
les retrouve dans la liste des groupes
remerciés pour avoir envoyé une reprise.
Bref, une compil sympa qui fait le tour des
années 80 et de l’an 2003.
recommande chaudement ce groupe, qui
réhausse un peu le niveau des productions
chaospunx actuelles. Encore une excellente production du label lillois Dirty Punk.
the Virus - benefits of war
Agnostic Front / Discipline
- working class heroes
Oh là ! Tout un programme. Un petit
split de la crème du
HxC et
de
la
oi!core. Agnostic
nous envoie un set
classique. Il est vrai
que le son est là
mais malheureusement Roger Miret
nous crédite d’un sale discours antihiphop avant “gotta go”, dommage !
Discipline quant à eux joue la carte du
“dans ta face”. Ca jour vite et carré. Une
très bonne galette que ce live enregistré en
Belgique dans une ambiance assez tendue,
j’allais dire habituelle pour ces deux groupes.
Nouvel EP 4 titres
pour ce groupe
américain
(de
Philadelphie plus
exactement)
qui
devient incontournable après deux
très bons albums et
une multitude de
EP. Ca commence
fort avec “Benefit of war”, morceau
dénonçant la guerre menée par Bush en
Irak ainsi que ces conséquences. Côté
musique,, ils n’ont pas inventé l’eau chaude mais c’est terriblement efficace : bonnes mélodies, voix agressive, gros choeurs
... tout y est ! Je pense que les amateurs de
Defiance ou Discharge y trouveront leur
compte (les autres aussi j’espère !), même
si sur certains points the Virus sonne plus
streetpunk. A noter une bonne reprise de
Blitz, l’excellent “Nations on fire”. On
Antiruggine - ci siamo anche n’oi!
Très bonne surprise
que ce petit groupe
italien. Le son n’est
pas d’une très
bonne qualité mais
laisse quand même
ressortir un très
bon
streetpunk
mélodique avec une
pointe de ska. Les
paroles en italien traitent des feufas, de
gotebord et Gênes, des Rebels boys et de
la Sardaigne. Le groupe milite d’ailleurs
pour l’indépendance de l’île. A noter un
nouvel hymne redskin : “100% RASH
United”, vraiment très bon. Quant au livret, il est très bien fait pour un premier
album. Un nouveau groupe à soutenir et à
faire venir.
Contacts
[email protected]
(EP - dirty punk records - 2003)
BRA - 20
Le docteur Sun
Yatsen avait fondé la
Ligue jurée, dotant
d’un horizon politique ces milliers d’étudiants
radicaux
influencés par un
cocktail
d’idées
nationalistes et libérales, socialistes et
anarchistes, d’origine
américaine, européenne ou nippone.
Avec le renversement de l’ordre mandchou,
une brèche est ouverte. Le système dynastique est brisé, la fracture historique
consommée, l’idéal démocratique légitimé.
Mais la caste militaire s’impose et Yuan
Shikai prend la relève politique, donnant au
nouveau régime les traits d’une dictature
personnelle. A sa mort, en 1916, malgré une
restauration parlementaire formelle, la
Chine est entrée dans l’ère des seigneurs de
la guerre. Le pays est morcelé en pouvoirs
militaires rivaux : une aubaine pour les puissances impérialistes, libres de nouer des
alliances avec des potentats locaux.
Pourtant, le champ des possibilités s’élargit
avec la Première Guerre mondiale et la révolution d’Octobre. L’ordre occidental est lui
aussi en crise ; en l’emportant dans un pays
“arriéré”, les bolcheviks donnent au marxisme une portée universelle ; la révolution
devient concevable en Chine, dessinant une
alternative inédite : la modernisation antiautocratique peut-elle prendre deux visages,
celui du capitalisme et
celui du socialisme ?
Si le premier a pour
corollaire la domination impérialiste, le
second peut-il se
conjuguer avec l’indépendance nationale ?
Le précédent russe ne
saurait répondre à
cette interrogation.
La Russie est européenne avant tout, ses militants sont familiers du mouvement ouvrier occidental, son
coeur urbain est moderne - même s’il ne faut
pas ignorer, dans le dynamisme russe, l’importance de la révolte anti-autocratique
comme des contradictions propres à l’uni-
vers villageois. L’empire du Milieu, c’est un
océan paysan plus immense encore ; et il
faut, cette fois, franchir le fossé de civilisation.
Pour nombre de marxistes, que la révolution
l’ait emporté à Saint-Pétersbourg avant
Berlin était déjà une surprise de taille. Avec
la chine, les révolutionnaires plongent véritablement dans l’inconnu.
1925 - 1927. Une “carte de famine” pour
prix de l’inégalité sociale. Une enfant, dans la
rue, qui ramasse soigneusement, à l’aide
d’une balayette, des grains de riz tombés à
terre. La faim tenaille les pauvres. Une milice prolétarienne dans la grande métropole
de Shangai. A “l’école du soldat”, bien alignés, les ouvriers communistes apprennent
BRA - 11
le maniement des armes. Des coolies, figures
du petit peuple urbain, forcent les portes
d’une boutique anglaise. La seconde révolution chinoise a débuté dans le Sud, en 1925.
Elle garde longtemps une image classique :
envol des syndicats et des unions paysannes,
piquets de grève, manifestations de masse,
insurrections régionales... Violemment
réprimé par les seigneurs de la guerre en
Mandchourie, dans le centre et la vallée de
Yangzi, le mouvement ouvrier voit ses droits
reconnus au Sud, dans la zone républicaine
de Canton. Le Parti communiste chinois,
fondé en 1921, acquiert un véritable enracinement social.
Le PCC et le
Guomindang s’allient pour engager
l’expédition du Nord
et réunifier la Chine
sous le drapeau de
Sun Yatsen. Portées
par des soulèvements populaires, les
forces sudistes progressent rapidement.
Mais, côté “républicain”, le martial portrait
du général Tchang Kaï-chek personnifie
mieux que celui du docteur Sun, mort en
mars 1925, ces années convulsives d’espoirs
fous et de terreur abjecte, de révolution et de
contre-révolution qui dynamisent puis
déchirent le camps progressiste. Figure stricte, crâne rasé, moustache fine et col montant, Tchang calcule. Après avoir dirigé avec
le communiste Zhou Enlai et les instructeurs soviétiques l’Académie militaire de
Wamphoa, il ordonne à son armée d’exterminer les révolutionnaires.
Les syndicats insurgés prennent le contrôles
de Shanghai, la grande métropole côtière, et
ouvrent ses portes à Tchang Kaï-chek. C’est
le massacre. Les militants ouvriers sont abattus par l’armée nationaliste qui reçoit, dans
cette besogne, l’appui des gangs. La répression anticommuniste s’étend, faisant des
dizaines de milliers de morts. La défaite de la
deuxième révolution chinoise est consommée en décembre avec l’écrasement de la
Commune de Canton, soulèvement du désespoir.
La première révolution chinoise a fermé un
chapitre. La seconde, en s’affirmant d’emblée sociale autant que nationale, pose avec
acuité la question de l’avenir. Et du pouvoir.
L’influence communiste grandit. Bourgeois
et propriétaires fonciers du Sud veulent mettre un terme au soulèvement populaire,
assurer leur contrôle sur l’appareil politicomilitaire nationaliste. L’unanimisme républicain des premiers temps ne peut résister à
cette polarisation sociale qui s’affirme au
sein même du mouvement national.
Qui dirige, au bénéfice de qui, le combat
pour la réunification
politique et l’indépendance de la Chine ?
Sanglante, la leçon de
choses
marque
comme au fer rouge
le mouvement communiste chinois : l’enjeu national n’échappe pas à la lutte des
classes. Pas plus que
la lutte des classes
BRA - 12
tout musicalement et qui à le mérite de second de ces californiens) est pour vous.
mettre ses idées en application, big Ces sept musiciens jouent un folk (accorrespect.
déon, banjo, violon, mandoline, bazooki)
secondé par une solide rythmique punk
Cojoba - espiritu de punk/vienen por (guitarre, basse, batterie), bien que l’album
comporte quelques ballades. C’est quand
nosotros (2002 - Anaconda/Boisleve)
Voici un groupe de même M. Steve Albini qui a enregistré cet
Puerto Rico qui album, et on appréciera les efforts d’esthénous réunit sur un tique (joli digipack avec photos et paroles).
seul
CD, deux A ne pas louper sur scène.
albums (26 titres au
total), donc de quoi Gutter Demons - enter the demon (2003)
s’en prendre plein
Premier album pour
les tympans. Ils
ce trio psychobilly
nous balancent un
de Montréal après
punk hardcore pardeux EP et sincèreticulièrement efficace, avec voix féminine
ment c’est une belle
chantée en “espagnol”. Et quelle voix... Je
réussite. Douze titne suis pas très doué dans cette langue
res envoutants et
mais les textes m’ont l’air bien engagés
entrainants, dont
(tendance anarkopunk). Ils ont participé à
une
magnifique
pas mal de compilations, vu la discograintro qui vous plonphie à l’intérieur du livret (qui d’ailleurs ge tout droit dans l’univers ténébreux des
n’est pas très beau, même s’il contient tou- Gutter Demons. Certes, la recette n’est
tes les paroles en “espagnol” et anglais). pas nouvelle (quand le rockabilly rencontLe tout dans un esprit 100% do it yourself. re le punk) mais la qualité des composiDispo à l’adresse de Guerilla Urbaine.
tions et la très bonne production font que
ce disque sort du lot. Le groupe envisage
Flogging Molly - drunken lullabies
peut-être de traverser prochainement
(burning heart records - 2003)
l’Atlantique pour quelques dates, donc
Acheté lors de leur avis aux amateurs...
passage
sur
Contacts
Bordeaux
en
[email protected]
novembre, ce fut
[email protected]
sous l’émotion du
concert que je le Aujourd’hui...comme hier
mis sur ma chaine (compil - worst records - 2003)
pour la première
Quelle belle initiatifois, bien que m’enve de worst que de
dormant dix minurendre hommage
tes plus tard sous les effets de l’alcool
aux groupes fran(c’est pas le genre de concert où on fume
çais des années 80.
des pétards !). Bon je vais pas y aller par
Vingt-trois groupe
quatre chemins, si vous êtres comme moi
actuels (mis à part
un inconditionnel des Pogues ou des
Pleum, Kromen et
groupes mixant punk rock et folk irlandais
J’aurai voulu ?) qui
(the Porters, Blood or Whisky, Dropkick
s’attaquent, pour la
Murphys, Real McKenzies,...) ce disque (le
plupart à des clas-
BRA - 19
mitraillette, marquants le style du
groupe. Les musiciens quant à eux
maîtrisent bien le
sujet et de ce côté,
ça cartonne pas
mal. Seuls bémols,
Jérôme (premier
enregistrement oblige) a un peu de mal a
posé sa voix et les choeurs sont un peu
mous pour leur style. A apprécier en
concert en attendant un enregistrement
qui reflète leur valeur réele. Au boulot, les
punx !
Contacts
Jacquouille : 06 14 75 98 97
Greg : 06 86 23 69 43
Suburban Rebels - nacidos para provocar
Première salve également de ce groupe
de Barcelone. Ces
catalans sont très
populaires chez eux
mais peu connus
chez nous. Ils font
une oi! énergique
lancée par Raül, le
batteur d’Opciò K95. Seul ce dernier est redskin, les autres se
déclarent apolitiques et antifascistes. Les
paroles sont très basiques “Clase Obrera”,
“Futbol y Alcohol”, “Streetpunk”. La plupart des chansons sont en castillan sauf
quatre en catalan. Bref, l’album est loin
d’être original mais c’est carré musicalement et le morceau “Skinhead” est une
Nucleo Terco - véritable petite bombe (déjà présent sur la
abriendo fuego
compil “Sonidos de la Calle”). En gros, je
Après deux démos, conseille cet album aux amateurs de oi!
voici le premier espagnole.
album de ce groupe
oi! de Madrid du Inner Terrestrials - X (2003-Mortarhate records)
quartier populaire
Nos anarkopunks
de Vallekas. Inutile
préférés sont de
de vous dire que ce
retour avec cet
groupe est très engagé, proche de la secalbum (sorti en CD,
tion RASH madrilène et aux idées très très
Maloka s’occupera
rouge. En ce qui concerne l’album, il y a
de la version vinyle
un bon livret de 12 pages très stylisé
plus tard) sobre“réalisme soviétique” avec les paroles et le
ment intitulé “X”.
tout agrémenté de quelques jolies photos
Pour ceux qui ne
de manifs. Musicalement, c’est de la grosconnaissent
pas
se oi! bien lourde avec des riffs hardcore encore Inner Terrestrials, que leur dire de
sur quelques morceaux. Les textes sont plus si ce n’est que c’est le mix parfait
évidemment tous politiques et traitent de entre musiques jamaïcaines (dub, reggae,
sujets comme la grève “Esquirol”, des ska), punk hardcore et influences folk
faits historiques “Krasny Bor” ou sur la (avec flûte, mandoline) et le tout exécuté
situation actuelle en espagne “Colapso avec énormément de talent. On retrouve à
Social”. Une mention spéciale pour les la batterie Paco, également marteleur de
deux meilleurs morceaux de l’album, à fûts chez Conflict (légende anarkopunk
mon goût, “Verano del 42” et “Horda anglaise). Niveau textes, c’est toujours
Roja”. Nucleo Terco, un groupe à suivre aussi engagé et le thème de prédilection de
de très près.
ces anglais, l’écologie, est toujours aussi
Contacts dans l’interview
présent (mais rassurez-vous ils abordent
d’autres sujets). Un groupe qui déchire
BRA - 18
n’échappe à la question nationale.
1934 - 1936. Les “rouges”, un avenir ? Qui
l’eut cru, après huit ans de défaites successives, plus coûteuse les unes que les autres ?
D’irréductibles vaincus de l’Histoire qui
vont, pourtant, fournir à la Chine ses futurs
dirigeants.
A commencer, bien entendu, par Mao
Zedong. Responsable de second rang durant
les premières années d’expansion du PCC, il
s’impose à l’heure si difficile de la déroute.
Son ascendant s’affirme durant la légendaire
“Longue Marche” et se voit reconnu lors de
la conférence de Zunyi, début 1935. Il a
passé la quarantaine. Posant à cette occasion, il offre aux photographes un visage
confiant. A ses côtés, Lin Biao, sont cadet de
quatorze ans, est en passe de devenir l’un
des principaux dirigeants politico-militaires
du Parti. Casquette et cheveux longs, attentif
: quand il est photographié deux ans plus
tard par Helen Foster Snow à Yan’an, Mao
est belle est bien devenu l’élément-clé du
bureau politique communiste.
Si la ténacité de Mao Zedong finit par payer,
c’est qu’il sait répondre à la situation créée
par l’échec sanglant de la seconde révolution
chinoise. Les luttes sociales ont été brisées,
les militants massacrés. Réconcilié avec les
puissances occidentales, Tchang Kaï-chek
poursuit à mort les “bandits rouges”. Mais le
PCC contrôle toujours des forces non négligeables, pour l’essentiel repliées dans la
République soviétique du Jiangxi. Dans les
soulèvements et la défaite, une armée rouge
est née qui compte encore 300 000 soldats
au début des années trente !
Mao conçoit les conditions géopolitiques du
repli défensif dans ce pays-continent ; il
perçoit le combat révolutionnaire dans sa
longue durée. La vision est audacieuse : quit-
BRA - 13
ter les zones d’implantation traditionnelles
pour plonger dans la Chine profonde, ce
monde rural de l’intérieur largement inexploré ; se regroupait dans les confins du
nord, mais en animant un réseau clandestin
sur l’ensemble du territoire ; s’enraciner
dans le conflit de classes tout en appelant à
l’unité nationale pour la défense de la nation
menacée : en 1931 - 1932 déjà, le Japon avait
occupé la Mandchourie, attaqué Shanghai ;
assurer aussi l’indépendance de décision du
Parti communiste, sans pour autant rompre
avec le mentor soviétique. A Moscou en
effet, la bureaucratie stalinienne sélectionne
les hommes liges à la tête des partis nationaux. Pour la Chine, il se nomme Wang
Ming ; mais au prix d’une interminable lutte
de fraction au sein du PCC, la direction
maoïste neutralise efficacement l’élu de
Staline.
Les soldats de la Première armée de front
quittent le sud de la Chine en octobre 1934
et se fraient un chemin sur 10 000 kilomètres. Partis 86 000, ils ne sont plus que 4 000
un an plus tard dans le Nord-Shanxi ; mais
d’autres corps militaires rallient Yan’an et
l’Armée rouge compte à nouveau, en 1937,
quelque 30 000 hommes.
Par-delà les défaites, quinze ans après la fondation du Parti communiste, une génération
de cadres est née : aguerrie par l’épreuve,
forte d’une expérience variée, elle mènera la
révolution jusqu’à la victoire. La mutation
maoïste du PCC s’opère au feu de cette
immense retraite qu’est la “Longue
Marche”. Au fil des affrontements militaires,
des batailles politiques et des combats de
fractions, Mao Zedong (ce n’est pas la moindre de ses qualités) réunit autour de lui une
véritable équipe de direction, constituée non
pas d’homme de paille mais de fortes personnalités : les Zhou Enlai, Zhu De, Lin
Biao, Deng Xiaoping, Peng Dehuai...
Quant aux rapports de confiance noués
entre le PCC et son “grand frère” soviétique,
ils ne sont plus de mise. La rupture
Guomindang - PC était clairement annoncée, dès 1926 et par Tchang Kaï-chek luimême. Elle avait été prévue, notamment en
Chine par Chen Duxiu ou en URSS par l’opposition de gauche. Pourtant, aveuglé par ses
intérêts diplomatiques immédiats, Moscou a
pratiquement interdit à ses militants de se
préparer à l’affrontement. A l’arrière-plan
d’une politique chinoise aux conséquences
désastreuses, la fraction stalinienne impose
son contrôle et sa vision bureaucratique du
monde sur le Komintern.
BRA - 14
Banane Metalik
- requiem de la dépravation
Après dix ans d’absence,
Banane
Metalik s’est reformé pour notre plus
grand bonheur. En
attendant leur dernier opus, on écoute
leur premier album
qui dès l’intro vous
fout une grosse
claque dans la gueule. Musicalement c’est
carré et ça envoie bien , les paroles sont
dans le délire psyk, et là on aime ou pas.
Par contre leur site web est pas mal fait,
vous pourrez voir l’intro en image ainsi
qu’un clip et ça déchire, à visiter à tout
prix. Sinon à découvrir en live pour les
addicts, nos psychokillers préférés sont en
tournée en france et en europe depuis
octobre 2003.
Contacts
[email protected]
www.bananemetalik.com
Bruno a évolué et le style s’affirme), elle
est bien rock’n’roll et de très bonne facture. Un groupe à suivre de près et surtout à
voir en concert, petit show qui envoie du
bois. Petit truc pour hétéro, si t’es tombé
amoureux de la chanteuse : pose-toi des
questions.
Contacts
Nobru : 06 64 30 35 41
Sons de Lucha - démo 5 titres
Elle est enfin là
cette démo. Et bien
on est pas déçu le
son est exellent
(merci Alain !), les
zicos assurent : gros
son et choeurs bien
présents. Les voix
sont terribles et
même s’il faut un
peu de concentration pour bien comprendre, les textes sont sans équivoque. La
démo rend bien ce que tu te prendras dans
la face au concert. Pour tout amateur de
streetpunk : à consommer sans modéraMylène & les Farmers - just but tast it
tion.
Un bon “petit”
Contacts
groupe de garage de
Fernand : 06 16 92 12 37
Bordeaux formé
Kanibal : 06 64 30 35 41
par des habitués de
la scène. Bien que Kavalkrade - démo 9 titres
cette démo de 5 tit- Ce groupe bordelais qui sévit depuis
res ne reflète pas quelques années maintenant, nous a sorti
exactement ce qu’ils une petite démo qui ne donne qu’un aperfont à l’heure çu de leur punk plutôt speed. Les textes
actuelle (la voix de sont envoyés comme des rafales de
BRA - 17
Le PCC est le premier parti communiste à
payer un si lourd tribut à la stalinisation de
l’Internationale communiste. Il ne sera pas le
dernier.
1937. Villes sinistrées par les raids aériens.
Scènes de désolation urbaine. Femmes
accroupies, impuissantes au pied de leurs
habitations détruites, ou en tentant d’éteindre un incendie à l’aide de bassine d’eau.
Equipes de secouristes, sanglées de cuir.
Images universelles des lendemains de bombardements.
La Seconde Guerre mondiale s’amorce précocement en Orient. Le Japon a envahi la
Chine. Le contrôle de la périphérie côtière et
la Mandchourie ne sont plus seuls en jeux.
L’armée d’occupation pénètre en profondeur, soumettant au même joug mondes
rural et urbain. Les militants nationalistes, à
commencer par les étudiants, rejoignent le
Guomindang et la zone libre dans le Sud ou,
en nombre toujours plus grand, l’Armée
rouge et les organisations de front uni
armées par le PCC. Les réseaux communistes continuent à opérer jusque dans les centres côtiers mais, dans sa masse, le mouvement ouvrier urbain, déjà épuisé par la
répression exercée par les seigneurs de la
guerre puis par le Guomindang, reste longtemps atone.
Deux armées font face à l’invasion nippone,
et se font face encore. Jusque dans l’urgence
nationale, la guerre civile garde ses droits.
Deux armées qui, pour l’emporter, doivent
mobiliser la paysannerie, c’est-à-dire la
Chine dans son plus grand nombre. La blanche, de facture classique, sous les ordres de
BRA - 16
Tchang Kaï-chek, incarne l’ordre présent
avec ses injustices. La rouge, réorganisée
dans les confins nordiques du pays, à Yan’an,
ne paie pas de mine. Ses cadres ne mange-til pas accroupis à même le sol lors de frugale pause-repas, dans un paysage de collines
déshéritées, à l’université maoïste de formation politico-militaire ? Mais ces gueux promettent la réforme agraire en sus de l’indépendance nationale. Ils répondent aux aspirations de ce paysan pauvre, cet ouvrier agricole, ce journalier hilare, ce valet de ferme
qui réalise que le changement est enfin possible et que la libération du pays peut être
aussi la sienne. Voilà bien de quoi s’attacher,
au fil des années de guerre et de révolution,
le paysan anonyme dont la pancarte, soigneusement calligraphiée, peut-être écrite
par un lettré aux pieds nus, salue la volonté
du gouvernement populaire de conduire le
partage des terres.
suite dans le BRA#5
BRA - 15

Documents pareils