Fixer la date de la journée annuelle de solidarité
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Fixer la date de la journée annuelle de solidarité
Fixer les horaires de travail Fixer la date de la journée annuelle de solidarité Référence Internet GLB.02.1.100 Vous établissez le planning des prochains mois, riches en jours fériés et en congés payés, afin de pouvoir achever les chantiers prévus pour cette période et, ainsi, communiquer les bons délais à vos clients. Or, vous ne savez pas si le lundi de Pentecôte doit être travaillé. Quand et comment mettre en place la journée de solidarité ? La bonne méthode La journée de solidarité correspond à une journée de travail supplémentaire par an non rémunérée, servant au financement des actions en faveur des personnes handicapées et des personnes âgées. Elle est d’une durée de 7 heures pour les salariés travaillant 35 heures et plus par semaine. Pour les salariés à temps partiel, elle est proratisée en fonction du nombre d’heures indiqué au contrat. Exemple Un salarié a un contrat de 30 heures travaillées par semaine. Durée de la journée de solidarité : 7 x 30 / 35 = 6 heures. n Étape 1 Fixer les modalités de travail pour cette journée par un accord d’entreprise ou d’établissement Si vous souhaitez mettre en place une organisation du travail permanente avec une journée de solidarité fixe chaque année, fractionnée sur plusieurs journées définies par l’accord ou imputée sur les compteurs de RTT, vous devez mettre en place un accord d’entreprise ou d’établissement pour en prévoir les modalités. Pour la négociation d’un accord collectif, voir la fiche « Accord d’entreprise : comment le conclure ? » et la fiche « Conclure un accord directement avec les DP ou les salariés : l’accord atypique ». n Étape 2 Définir soi-même les modalités de réalisation de la journée de solidarité par vos salariés (s’il n’y a pas d’accord d’entreprise) Dans le cas où aucun accord collectif applicable dans votre entreprise ne prévoit comment travailler la journée de solidarité, vous êtes libre de définir les modalités de travail pour ce jour, après consultation des représentants du personnel : - travail un jour férié autre que le 1er mai ; - travail fractionné ou non un autre jour de l’année dans le respect des dispositions conventionnelles et des modalités d’organisation de l’entreprise ; - imputation sur les compteurs RTT. Le lundi de la Pentecôte n’est donc plus la journée de solidarité par défaut. Vous pouvez donc organiser votre travail et disposer d’un « crédit d’heures » à utiliser en une fois ou en plusieurs fois, selon les besoins de l’entreprise, tout au long de l’année. Vous avez également la possibilité de décompter un jour de RTT sur le compteur des salariés, s’ils en bénéficient, au titre de cette journée. Évitez les erreurs N’oubliez pas que la journée de solidarité est de 7 heures maximum pour des salariés à temps complet et au prorata du temps de travail pour les temps partiels Vos salariés doivent travailler 7 heures au titre de la journée solidarité (ou au prorata 7 x nombre Gérer le personnel du BTP © Editions Tissot 5 GLB.02.1.100 Saisissez la Référence Internet GLB.02.1.100 dans le moteur de recherche du site www.editions-tissot.fr pour accéder à cette fiche actualisée Fixer la date de la journée annuelle de solidarité GLB.02.1.100 d’heures travaillées hebdomadaire / 35 heures pour les salariés à temps partiel), quel que soit la durée du travail habituelle dans l’entreprise. Les heures effectuées au-delà des 7 heures ou du prorata devront être rémunérées comme des heures supplémentaires (avec la majoration correspondante) pour les salariés à temps complet, et comme des heures complémentaires pour les salariés à temps partiel. Ne déduisez pas de jour de congés payés au titre de la journée de solidarité et ne faites pas travailler le 1er mai Vous ne pouvez en aucun cas imputer la journée de solidarité sur le compteur de congés payés, ni faire travailler vos salariés le 1er mai à ce titre. Vous avez une plus grande souplesse dans la mise en place de la journée de solidarité, mais les congés payés acquis et la fête du travail restent des interdits, à l’inverse des compteurs de jours RTT acquis, sur lesquels la journée de solidarité peut être imputée directement. Le rôle des représentants du personnel En l’absence d’accord collectif applicable dans l’entreprise, les représentants du personnel doivent être consultés pour la mise en place unilatérale par l’employeur des modalités d’accomplissement de la journée de solidarité. Depuis 2004, ils peuvent négocier l’accord d’entreprise ou d’établissement. Les sanctions possibles En cas de non-consultation préalable des représentants du personnel, l’employeur s’expose à des sanctions pénales pour délit d’entrave. Si l’employeur ne respecte pas un accord d’entreprise, il s’expose à verser des dommages et intérêts pour préjudice subi, à titre individuel pour les salariés, mais également dans le cadre d’action engagée par les syndicats au conseil des prud’hommes. Notre conseil Expliquez à vos salariés votre décision (dans le cas où vous n’avez pas négocié d’accord d’entreprise) En effet, cette journée de travail supplémentaire est parfois mal perçue par les salariés, qui y voient une volonté de votre part de les faire travailler plus sans les payer en retour. Expliquezleur le but de cette journée et surtout qu’elle ne vous rapporte rien en plus : vous reversez l’équivalent de cette journée de travail au titre d’une cotisation sociale supplémentaire de 0,3 % de la masse salariale. Indiquez la ou les date(s) et le nombre d’heures utilisées sur les bulletins de salaire au titre de la journée de solidarité Ils vous serviront de justificatifs en cas de contrôle. Questions/Réponses Un salarié peut-il refuser d’effectuer sa journée de solidarité fixée un jour férié chômé habituellement et demander d’être rémunéré normalement pour cette journée ? Non. Dans le cas où les salariés de l’entreprise réalisent leur journée de solidarité un jour férié précédemment chômé et qu’un salarié est absent ce jour-là sans justificatif, vous avez le droit de déduire les heures non travaillées au titre de cette journée, dans la limite du nombre d’heures qu’il aurait dû effectuer s’il avait été présent, soit 7 heures maximum pour un temps complet. Néanmoins, vous avez toujours la possibilité de ne pas mettre en place la journée de solidarité si vous souhaitez l’ « offrir » à vos salariés. En effet, votre obligation réside dans le versement de la cotisation supplémentaire de 0,3 % de la masse salariale, et non dans l’exécution réelle de cette journée. Un salarié nouvellement arrivé a déjà effectué sa journée de solidarité chez son précédent employeur, peut-il la refaire une seconde fois dans l’entreprise ? Non, la journée de solidarité est annuelle. Elle ne peut être effectuée qu’une fois par année civile, même en cas de changement d’employeur en cours d’année. 6 Gérer le personnel du BTP © Editions Tissot GLB.02.1.100 Fixer la date de la journée annuelle de solidarité Saisissez la Référence Internet GLB.02.1.100 dans le moteur de recherche du site www.editions-tissot.fr pour accéder à cette fiche actualisée ainsi qu’aux rubriques suivantes : n Modèles téléchargeables n Pour aller plus loin sur le sujet Accord d’entreprise : comment le conclure ? - GLB.04.4.030 Conclure un accord directement avec les DP ou les salariés : l’accord atypique - GLB.04.4.040 n Références aux textes officiels rattachés à cette fiche Gérer le personnel du BTP © Editions Tissot 7