3 catéchèses mystagogiques - Église catholique de Québec
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3 catéchèses mystagogiques - Église catholique de Québec
La catéchèse mystagogique La 4e étape du processus d’initiation chrétienne : le catéchuménat baptismal Définitions Réflexions Activités pédagogiques Septembre 2010 définition Extraits du Directoire Général de la Catéchèse Directoire général pour la catéchèse, § 108 L pédagogie réflexion e caractère historique du message chrétien oblige la catéchèse à veiller aux aspects suivants: 2 Présenter l'histoire du salut par une catéchèse biblique qui fasse connaître les " oeuvres et les paroles " par lesquelles Dieu s'est révélé à l'humanité: les grandes étapes de l'Ancien Testament par lesquelles il a préparé le chemin de l'Évangile ; la vie de Jésus, Fils de Dieu, qui, par ses actes et son enseignement, a porté à son achèvement la Révélation ; et l'histoire de l'Église qui transmet la Révélation. Cette histoire, lue à partir de la foi, est également une partie fondamentale du contenu de la catéchèse. En expliquant le Symbole de la foi et le contenu de la morale chrétienne par une catéchèse doctrinale, le message évangélique doit éclairer l'« aujourd'hui » de l'histoire du Salut. Ainsi, « non seulement le ministère de la parole reprend la révélation des merveilles de Dieu faites dans le temps., mais, en même temps, à la lumière de cette révélation, il interprète la vie des hommes de notre époque, les réalités de ce monde et les signes des temps, car c'est en eux que s'accomplit le dessein de Dieu pour le salut des hommes ». Situer les sacrements dans l'histoire du Salut par une catéchèse mystagogique qui « relit et revit tous ces grands événements de l'histoire du salut dans l'aujourd'hui' de la liturgie ». La référence à l'« aujourd'hui » de l'histoire du salut est essentielle dans cette catéchèse. On aide ainsi les catéchumènes et les catéchisés « à s'ouvrir à cette intelligence » spirituelle « de l'économie du salut ». Aider à faire le passage du signe au mystère. Les « oeuvres et les paroles » de la Révélation renvoient au « mystère qu'elles contiennent ». La catéchèse conduira à découvrir, derrière l'humanité de Jésus, sa condition de Fils de Dieu; derrière l'histoire de l'Église, son mystère de « sacrement de salut » ; derrière les « signes des temps », les traces de la présence et du dessein de Dieu. La catéchèse conduira ainsi à la connaissance typique de la foi « qui est une connaissance par l'intermédiaire de signes ». Directoire général pour la catéchèse, § 129 La tradition catéchétique des Pères de l’Église et le Catéchisme de l’Église catholique. L e dépôt de la foi renferme, avec l'Écriture, toute la Tradition de l'Église. « L'enseignement des Pères de l'Église atteste la présence vivifiante de cette Tradition, dont les richesses passent dans la pratique et dans la vie de l'Église qui croit et qui prie » . Face à une telle richesse doctrinale et pastorale, quelques aspects méritent l'attention : L'importance décisive que les Pères de l'Église accordent au catéchuménat baptismal dans la configuration des Églises particulières. L'articulation du contenu de la catéchèse selon les étapes de ce processus. Dans la catéchèse patristique, le récit de l'histoire du salut jouait un rôle de première importance. Le Carême bien avancé, on procédait à la remise du Symbole et du Notre Père ainsi qu'à leur explication, avec toutes ses implications morales. Après la célébration des sacrements de l'initiation, la catéchèse mystagogique aidait à les intérioriser et à les goûter. La conception progressive et graduelle de la formation chrétienne, qui se structure par étapes. Les Pères configurent le catéchuménat en s'inspirant de la pédagogie divine. Dans le processus catéchuménal, le catéchumène, comme le peuple d'Israël, parcourt du chemin pour arriver à la terre promise: l'identification baptismale avec le Christ. 3 définition Diverses définitions de la mystagogie Mystagogie Internet : Port St-Nicolas réflexion E xpression héritée de l'Église ancienne et reprise dans la nouvelle adaptation française du «Rituel de l'initiation chrétienne des adultes» (parue en 1997) pour désigner la dernière période de l'initiation chrétienne des adultes. À ceux qui ont été baptisés et confirmés au cours de la vigile pascale, et qui ont désormais accès à l'eucharistie, est proposée, jusqu'à la fin du temps pascal, ce temps de la mystagogie pour bien s'insérer dans la communauté locale. Comme le catéchisme pour les enfants, l'initiation chrétienne des adultes a donc une fin. Mais la vie chrétienne, elle, bien évidemment, ne fait que commencer. pédagogie Source : http://www.portstnicolas.org/ spip.php?article1569 4 Mystagogie Père Bernard Châtaignier ystagogie, un mot qui commence comme mystère et qui finit comme pédagogie : il désigne la démarche qui cherche à conduire progressivement dans le mystère. Le mystagogue a cette magnifique mission de conduire celui qu’il accom- M pagne au cœur du mystère qui n’a jamais fini de se révéler. La Mystagogie dans le rituel de l’initiation chrétienne des adultes (RICA) Le rituel présente la mystagogie comme un temps. Essayons d’en repérer quelques aspects importants : Le temps de la mystagogie est situé comme temps qui conclut l’initiation chrétienne. Il fait donc partie de cette initiation à part entière. C’est dire que les sacrements de l’initiation chrétienne ne sont pas le point d’arrivée du temps du catéchuménat ou de la catéchèse, mais qu’il faut aussi les considérer comme départ d’un temps nouveau, comme source. Toute la vie chrétienne aura ensuite cette dimension qui consiste à considérer les sacrements comme des points d’ancrage et comme des sources. Ce temps est donc situé après la célébration du baptême. (RICA §236 RR 37) Le temps de la mystagogie est plus particulièrement lié au temps pascal. Les messes des dimanches de Pâques constituent les temps forts de la mystagogie et sont désignées comme « messes des néophytes. » Le mot néophyte désigne les nouveaux baptisés et se traduit littéralement par « nouvelle pousse. » Redécouvrir l’importance de la mystagogie demandera que l’on valorise le temps pascal sur le plan pastoral. La fête de Pâques n’est donc pas seulement un point d’arrivée du carême, mais l’ouverture de la cinquantaine d’allégresse qu’est le temps pascal. Le temps de la mystagogie est proposé aux néophytes, mais implique toute la communauté. (RICA §236 RR 37) Si des temps spécifiques peuvent être proposés aux nouveaux baptisés, il conviendra donc de veiller à ce que la communauté soit participante notamment dans la célébration eucharistique. L’eucharistie est par excellence la mystagogie du mystère pascal : elle nous fait vivre à nouveau le passage, la pâque. Par le baptême, nous sommes plongés dans la mort avec le Christ pour avoir part à sa résurrection, dans chaque eucharistie nous actualisons ce mystère. Le temps de la mystagogie invite les parrains ou marraines à jouer un rôle particulier pour aider et accompagner leurs filleuls. (RICA § 238, 239 & 240) Le temps de la mystagogie s’appuie sur l’expérience nouvelle et personnelle de la vie sacramentelle et communautaire des néophytes. Pour répondre aux questions des néophytes, le catéchiste s’appuie sur l’expérience du sacrement vécu. Voici un exemple lors d’un rassemblement de néophytes. L’un d’eux pose cette question : « aujourd’hui, nous avons la flamme en nous, comment la garder vivante ? » L’évêque lui répond : « rappelez-vous ce que les chrétiens ont fait au début de la veillée pascale. Ils se sont transmis la lumière. Le meilleur moyen de garder la flamme, c’est de la donner aux autres, parce que si on la perd, on peut la retrouver chez les autres » Les finalités de la mystagogie Le Directoire Général pour la Catéchèse (DGC §89), se référant à l’époque patristique rappelle les deux grandes finalités de la catéchèse mystagogique « qui aidait à intérioriser ces sacrements et à s'incorporer dans la communauté. » Pour expliciter ce verbe « intérioriser », faisons un rapide parcours biblique. Avec Moïse, la loi est écrite sur des tables de pierre qui sont posées devant le croyant. Celui-ci doit observer les lois écrites, elles ne sont pas en lui. Avec le prophète Jérémie (31, 33) s’annonce la parole qui sera inscrite dans les cœurs, elle devient exigence intérieure, lettre inscrite au plus profond du croyant, lettre qui le fait vivre. Pour le chrétien, cette vie intérieure évoque la vie dans l’Esprit : précisément à la Pentecôte, Pierre parle, sort de lui-même la parole qui annonce la Bonne Nouvelle. L’enjeu de la mystagogie est de vivre ce passage en se référant aux sacrements vécus : le baptême n’est pas que l’histoire d’une eau qui coule sur le front, mais devient l’histoire d’une personne qui en communauté a été baignée dans le mystère du Christ. Pour le dire autrement : à Pâques, nous célébrons Le Seigneur Jésus sorti vivant du tombeau verrouillé, à la Pentecôte nous célébrons l’église naissante sortie vivante 5 définition réflexion pédagogie Diverses définitions de la mystagogie (suite) de la maison verrouillée. Intériorisant de dimanche en dimanche le mystère de la mort et de la résurrection du Christ, les apôtres l’actualisent dans leur vie. Le temps pascal a toujours pour nous cet enjeu. C’est pourquoi aussi, on associe volontiers le langage symbolique à la pratique de la catéchèse mystagogique. L’ouverture du tombeau et de la maison touche le langage lui-même qui s’ouvre et pousse l’auditeur vers le mystère. L’incorporation à la communauté révèle que ce que nous visons dépasse l’intégration dans un groupe. En devenant filles ou fils d’un même Père, nous entrons en fraternité avec le Fils Unique, mais aussi avec les autres chrétiens : nous devenons membres les uns des autres (1Co 12, 5). La messe exprime ce souhait au cœur de la prière eucharistique : « nous te demandons que nous soyons rassemblés en un seul corps. » L’intégration des néophytes dans des participations concrètes à la vie communautaire est comme un signe qui renvoie à une réalité ecclésiale et spirituelle plus grande : l’incorporation. S’il s’agit d’aider les nouveaux baptisés à trouver leur place, il s’agit aussi de donner un sens aux engagements qui sont pris. Source : http://www.diocese-poitiers.com.fr/kt/ mystagogie.html Article : L’homélie 6 Centre Nationale de pastorale liturgique, Du bon usage de la liturgie, 1999. L 'homélie n'est pas une première annonce de la foi, sauf à certains baptêmes, mariages ou funérailles. elle n'est pas non plus une séance de catéchisme, même pour adultes. Il ne fait pas de doute, cependant, qu'elle comporte une part d'enseignement ou, tout du moins, de rafraîchissement des connaissances. Mais les fidèles ne sont pourtant pas là directement pour apprendre, au sens intellectuel du mot. Les fidèles, par l'homélie, ont à passer de la parole que Dieu leur adresse à la réalisation de ce que Dieu dit dans l'action sacramentelle qui suit (eucharistie, baptême ...) et dans leur vie. L'homélie n'explique pas un contenu, elle n'explique pas quelque chose, elle révèle quelqu'un, elle révèle l'action mystérieuse (cachée aux sens) de Dieu dans la vie de son peuple et dans le monde. En ce sens, pour reprendre un mot ancien, elle est «mystagogique», explication des mystères à partir de ce qui est vécu dans leur célébration. Nous sommes à la synagogue de Nazareth un jour de sabbat. Jésus est là, à l'office. Le chef de la synagogue lui confie la lecture. C'est un texte du troisième Isaïe que Jésus lit: «L'Esprit du Seigneur est sur moi ...». Ce texte a cinq siècles et, pourtant, Jésus va dire: «Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit» (Luc 4, 21). C'est le modèle de toute homélie. Catéchisme de l’Église catholique § 1075 La catéchèse liturgique vise à introduire dans le Mystère du Christ (elle est "mystagogie"), en procédant du visible à l'invisible, du signifiant au signifié, des "sacrements" aux "mystères". Une telle catéchèse est du ressort des catéchismes locaux et régionaux. Le présent catéchisme, qui se veut au service de toute l'Église, dans la diversité de ses rites et de ses cultures (cf. SC 3-4), présentera ce qui est fondamental et commun à toute l'Église concernant la Liturgie comme mystère et comme célébration (première Section) puis les sept sacrements et les sacramentaux (deuxième Section). Catéchèse et Liturgie § 1074 « La Liturgie est le sommet auquel tend l'action de l'Église, et en même temps la source d'où découle toute sa vigueur » (SC 10). Elle est donc le lieu privilégié de la catéchèse du Peuple de Dieu. "La catéchèse est intrinsèquement reliée à toute l'action liturgique et sacramentelle, car c'est dans les Sacrements, et surtout dans l'Eucharistie, que le Christ Jésus agit en plénitude pour la transformation des hommes" (Jean-Paul II, CTr 23). 7 définition La catéchèse mystagogique Claude Lagarde Catéchèse biblique symbolique pédagogie réflexion P 8 résenter le Baptême à partir du rituel n’apporte rien de spirituel, n’alimente pas l’intériorité chrétienne. Ce ne peut être qu’une ex -plication tout extérieure des gestes liturgiques. L’eau, c’est… Le saint-chrême, c’est… Le signe de croix, c’est… Le vêtement blanc, c’est… ou « signifie », ou « veut dire »… On connaît malheureusement ce type de pédagogie où de pseudossavoirs remplacent la vie de foi. Ce type de pédagogie, énergiquement refusé par la catéchèse antique (notre référence), revient à coller des étiquettes sur ce que l’on voit. Toute notice technique fait pareil pour expliquer le fonctionnement d’un appareil électroménager. Nos anciens commençaient la catéchèse par la culture biblique, et interdisaient absolument la participation aux sacrements pour les non-baptisés. Le sacrement n’est pas un spectacle. Les catéchumènes assistaient seulement (et même obligatoirement) à la liturgie de la Parole, jamais à l’Eucharistie, pour justement éviter l’étiquetage extérieur. La catéchèse des sacrements se faisait après les avoir reçus, dans la semaine qui suivait Pâques, qu’on appelait « in albis » (en blanc) dans la tradition latine.1 On l’appelait « mystagogique » car elle renvoyait aux mystères, c’est-à-dire aux sacrements. L’évêque éclairait avec des textes bibliques bien connus des deux Testaments, déjà associés dans la liturgie de la Parole. Les correspondances d’images al- laient ainsi des récits bibliques aux images liturgiques. Cet apprentissage, essentiel dans l’initiation chrétienne, s’appelait l’allégorie. Prenons un exemple. Saint Irénée, évêque de Lyon au II° siècle, fait un commentaire du récit de la guérison du paralysé.2 Celui reçut l’ordre de faire trois choses : Se lever, porter son brancard et s’en aller dans sa maison (Mc 2,11). C’est ce qu’il fit : il sortit avec son brancard sur l’épaule. Alors la foule « hors d’elle-même » (Mc 2,12) entonna un Gloria : « ils rendirent gloire à Dieu ». Irénée conclut son commentaire par ces mots très théologiques tirés de saint Paul : « Le Seigneur faisait ainsi connaître par avance la rémission des péchés qu'a procurée sa venue, cette rémission par laquelle il a détruit la reconnaissance de dettes (Col 2,14) qui attestait notre dette et l'a cloué à la croix (Col 2,14), afin que, comme par le bois nous étions devenus débiteurs à l'égard de Dieu, par le bois (du brancard ?) nous recevions la remise de notre dette. » Aussitôt l’évêque de Lyon enchaîne avec l’Ancien Testament. « Cela fut montré d’une façon symbolique, entre beaucoup d’autres, en la personne du prophète Élisée (2 R 6, 1-7). Comme les prophètes qui se trouvaient avec lui coupaient du bois pour édifier leur habitation, le fer d'une hache se détacha du manche et tomba dans le Jourdain. Il leur fut impossi- ble de le retrouver. Étant arrivé en cet endroit et ayant appris ce qui s'était passé, Élisée jeta alors un morceau de bois dans l'eau : à peine l'avait-il fait, que le fer se mit à surnager, et ceux qui venaient de le perdre purent le reprendre à la surface de l'eau. Par cet acte, le prophète signifiait que le solide Verbe de Dieu,3 que nous avions perdu par le bois à cause de notre négligence et que nous ne retrouvions plus, nous le recouvrerions par « l’économie » du bois. Que le Verbe de Dieu soit semblable à une hache, JeanBaptiste l'atteste, quand il dit de lui : Voici que la hache est à la racine des arbres (Mt 3,10) Jérémie dit de même : Le Verbe du Seigneur fend le rocher comme une hache à deux tranchants qui fend le rocher (Jr 23,29). Ainsi donc, ce Verbe qui nous avait été caché, l' « économie » du salut nous l'a manifesté, ainsi que nous venons de le dire. Car, puisque nous l'avions perdu par le bois, c'est par le bois qu'il est redevenu visible pour tous, montrant en lui-même la hauteur, la longueur et la largeur (Ep 3,18), et, comme l'a un des anciens, rassemblant par l'extension de ses mains les deux peuples vers un seul Dieu. Il y avait en effet deux mains, parce qu'il y avait deux peuples dispersés aux extrémités de la terre (Cf. Is 11,12); mais au centre il n'y avait qu'une tête, parce qu'il n'y a qu'un seul Dieu qui est au dessus de toutes choses, à travers toutes choses et en nous (Ep 4,6) … Jamais la création n'aurait pu porter le salut, si elle avait été le produit de l'igno- rance et de la déchéance. Or, que le Verbe de Dieu, après s'être incarné, ait été suspendu au bois4nous l'avons longuement montré, et les hérétiques eux-mêmes confessent le Crucifié. » Irénée commence par un commentaire de la guérison du paralysé, il justifie son commentaire avec un récit de l’Ancien Testament, récit qui semble donner du sens au texte évangélique, un sens vécu, voire un sens sacramentel. Les gnostiques de tous les temps commentent l’Évangile à partir de la morale commune et non pas à partir de toute la Bible. Ils ignorent ce qu’Irénée appelle « l’économie du salut », autrement dit à la méditation de la Parole incarnée qui conduit au salut. Après ce détour dans la vieille Bible, il reste à nous demander si la guérison du paralysé éclaire de l’intérieur la Croix et le Baptême chrétien. Cette catéchèse se terminait le dimanche suivant avec le récit de la profession de foi de Thomas l’incroyant qui devient croyant (Mon Seigneur et mon Dieu !) Cf. notre catéchèse en image sur la peinture du Caravage. 1. Vous pouvez lire ce commentaire avec d’autres commentaires patristiques dans Bible 36. 2. La Parole de Dieu qui parle toujours dans les Ecritures 3. 4. Cf. Ac 5,30 ; 10,39 ; Gal 3,13. 9 définition Le passage à une catéchèse mystagogique Luc Aerens pédagogie réflexion Luc Aerens, professeur à Lumen Vitae à Bruxelles, identifie 7 transitions conduisant à une catéchèse de cheminement ou une catéchèse missionnaire. La quatrième transition qu’il identifie convoque à passer d'une catéchèse de présentation à une catéchèse mystagogique. 10 s Le fonctionnement actuel dominant « Beaucoup de catéchistes considèrent que leur mission consiste à présenter, à expliquer les "choses de la foi" qui, une fois assimilées, vont devoir être vécues. Ils énoncent aux enfants qui est Dieu, ce qu'est l'eucharistie, comment accueillir Jésus dans sa vie, comment comprendre l'Esprit Saint, la Trinité, ce qui s'est passé avec Abraham, Moïse,... ils présentent la vie et l'oeuvre de l'Abbé Pierre, de Mère Teresa, de saint François d'Assise, etc. Actuellement, la plupart de ces présentations catéchétiques sont accompagnées de bandes dessinées, d'images, de récits, de chants, de jeux, de photos, parfois même de marionnettes, de vidéos, de montages dias el pour les plus "outillés" de CD-Rom, de DVD ou de consultation d'un site internet. Mais le but est toujours le même: celui de présenter, d'expliquer des "matières nouvelles" pour pouvoir les mettre en pratique par la suite. s La pratique nouvelle Mais que peut-on faire d'autre que de présenter, d'exposer? La réponse est aussi ancienne que ce que les Pères de l'Église ont pratiqué depuis l'Antiquité chrétienne pour l'initiation sacramentelle des adultes. "La catéchèse sur les sacrements n'intervient qu'après leur célébration. Tous tes témoignages concordent pour prouver qu'il y a là une pratique délibérée, généralement admise et considérée comme essentielle. [...] La raison la plus importante et très souvent fortement rappelée est: l'expérience doit précéder l'explication. Il y a dans la célébration des sacrements infiniment plus que des notions ou des connaissances sur le mystère chrétien. Il y a un événement, une vie dans laquelle on est effectivement introduit, une action - intervention du Christ et réponse de l’homme à laquelle on participe. Le sens de tout cela demande à être dévoilé, révélé. Cette révélation sera beaucoup plus efficace, réelle, si elle porte sur une expérience que l'on a déjà vécue [...] telle est proprement la fonction de la catéchèse mystagogique». (*CNER.op.cit.,p.30.) «Les grandes catéchèses de Jean Chrysostome ou d'Augustin, par exemples, sont destinées à ceux qui sont passés par le rite, qui ont reçu le baptême ou pris part à l'eucharistie. La communion avec Dieu ne s'établit pas par des discours explicatifs, mais par des signes qui révèlent son action, son initiative. [...] On n'est pas initié au mystère, mais par lui». (*Cardinal Danneels, Trois à ta- ble, Service de Presse de l'Archidiocèse, Série Parole de Vie, n" 38, Malines. Pâques 2000) Le Cardinal Danneels, dans sa lettre pastorale de Pâques de l'an 2000, consacrée au mystère de la Trinité, y fait aussi clairement allusion, "La vie précède la réflexion. Il en va ainsi pour tous les mystères: l'amour, la providence, la création, le salut et la rédemption, la joie et la peine, la souffrance et la mort. Tout cela est d'abord du domaine du cœur. Ensuite seulement cela gagne la tête et l'on cherche les mots pour en parler. On ne réussit d'ailleurs jamais tout à fait à exprimer ce qu'on vit». (*ibidem. p.5) Voilà ce qu'on appelle encore aujourd'hui la catéchèse mystagogique. Celle qui fait entrer dans le mystère, dans la découverte de Dieu", de l'Église, de la vie chrétienne, par expérience, en ayant commencé à le goûter, à le vivre et donc à se poser des questions. Cela rejoint justement la mission essentielle de la catéchèse paroissiale qui doit permettre de mettre en contact avec une communauté chrétienne et sa pratique. La catéchèse paroissiale va devoir clairement évoluer vers une catéchèse mystagogique, beaucoup plus qu'expositive. Il va s'instaurer une alternance incessante entre l'expérience et la réflexion, entre la vie et les interrogations à propos d'elle. La catéchèse va permettre de nommer, d'identifier, d'intuitionner ce qui a été vécu ou plutôt ce qui, dans le vécu, commence à se construire autant dans la tête que dans le coeur. La catéchèse mystagogique permet de faire rejoindre l'expérience de quelqu'un avec celle de la communauté, le vécu d'aujourd'hui avec l'épaisseur de l’histoire. Autrement dit, la catéchèse mystagogique va engendrer un triple mouvement: Celui de reprendre, nommer, préciser ce qui a été expérimenté dans la pratique de la charité, les engagements divers, la vie communautaire, la pratique sacramentelle... Celui de vivre, par le fait même, un événement structurant au présent. C'est une communauté qui évalue, s'interroge, retrouve les racines bibliques de son action, découvre les richesses de ses liturgies... Celui, enfin, de faire émerger le désir de futures expériences, d'amorcer des projets et de pressentir quelques éléments de questions nouvelles. Cette phase de questionnement est essentielle en pédagogie catéchétique, car c'est elle qui dynamise et qui unifie ta pratique et la pensée. s Les leviers de transition Dans le calendrier des activités catéchétiques, il serait sage de prévoir dès le début de l'année de faire suivre les grands moments du vécu sacramentel et des autres événements communautaires de rencontres pour reprendre, nommer, préciser ce qui a marqué chacun, en rechercher les sources bibliques et les enjeux éthiques. Ces rencontres situées dans le prolongement des événements vécus vont aussi permettre de construire l'avenir et de poser et garder en mémoire de nouvelles questions. Luc Aerens Tiré du site internet suivant : katechet.cirkev.cz/texty/aerens_fr.doc 11 définition Le catéchiste Cyrille Collection « Les Pères dans la foi » Collection éditée par l'Association J.P. MIGNE pédagogie réflexion C 'est le catéchiste qui nous est le mieux connu, par les 24 catéchèses qui exposent les vérités de la foi, puis la doctrine des trois sacrements de l'initiation chrétienne: le baptême, la confirmation et l'eucharistie. Nous tenons là un modèle de ce que pouvait être l'enseignement religieux au IVe siècle. Les instructions de Cyrille nous renseignent également sur la liturgie de Jérusalem, à la même époque. Les 24 catéchèses ont été prononcées pour la plupart dans la basilique du Saint Sépulcre, quelques-unes dans la rotonde de l'Anastasis. L'authenticité des cinq dernières, appelées mystagogiques parce qu'elles sont une introduction aux saints mystères (baptême, confirmation, eucharistie), a été mise en doute. Les difficultés sont sérieuses mais n'ont pas convaincu tous les historiens. Les instructions commençaient le premier dimanche du carême et se poursuivaient tous les jours, samedi et dimanche exceptés, jusqu'au baptême. On y expliquait l'Ecriture Sainte, l'histoire du salut dans ses principales articulations, puis le Symbole des apôtres. Dans la nuit pascale, les catéchumènes recevaient le baptême, la confirmation, l'eucharistie. Au cours de la semaine pascale, leur instruction s'achevait par l'explication des rites de l'initiation chrétienne (catéchèse mystagogique). Cyrille consacre ses premières prédications à la conversion. Il s'agit d'abord de faire comprendre aux candidats le change- 12 ment de vie et de moeurs, le bouleversement que représente leur option chrétienne. Comme dans la Didachè, le premier catéchisme chrétien, l'accent est mis sur le caractère moral et existentiel de la conversion. Les quatorze catéchèses suivantes commentent le symbole de la foi, à frappe nettement trinitaire. Cyrille ne se contente pas d'énoncer les affirmations théologiques au sujet du Père, du Fils, de l'EspritSaint, mais il montre admirablement le prolongement concret de cette doctrine dans la vie du chrétien. Le Père nous introduit dans le mystère de Dieu et dans celui qui fait de nous ses fils et ses filles. Le Christ est "notre Sauveur sous des formes variées, selon les besoins de chacun". Il est tout à tous, tout en restant lui-même ce qu'il est. "L'Esprit nous introduit dans le mystère de l'Église qu'il sanctifie et défend". Il transforme la vie du croyant. "Imaginez quelqu'un qui vit dans l'obscurité; si, d'aventure, il voit soudain le soleil, son regard est illuminé et, ce qu'il n'apercevait pas, il l'aperçoit clairement. Il en est de même pour celui qui a été jugé digne de recevoir le Saint-Esprit, il a l'âme illuminée; il voit au-dessus de l'homme des choses jusque-là ignorées". (Cat. 16,16). La catéchèse des cinq dernières instructions développe la doctrine des sacrements de l'initiation chrétienne en expliquant les rites, qui sont une leçon de choses pour découvrir leur signification. L'eau exprime la puissance de destruction et de 13 Journée catéchétique pédagogie réflexion définition Catéchèse mystagogique sur l’eucharistie 14 Démarche inspirée de Claude et Jacqueline Lagarde Élaborée par Diane Rousseau, Denis Valée et Yves Émile Guérette Nos sincères remerciements à chacun et à chacune ! Novembre 2006 Méditation Pour adultes seulement texte de Claude et Jacqueline Lagarde Note : Cette méditation écrite, aussi intéressante qu’elle puisse être, n’exempte certainement pas une équipe de catéchètes de devoir vivre pour eux-mêmes, au préalable, l’expérience des Écritures qu’ils souhaiteront faire vivre à d’autres. La catéchèse des catéchètes est impérative afin de se déloger de la tentation de « transmettre un message simple » aux enfants, un idée ou une morale disloquée de l’impérative entrée dans le mystère inédit de la Trinité. « Le peuple d’Israël marche dans le désert pendant 40 ans, temps pour une génération d’en remplacer une autre. C’est une épreuve, cette traversée du désert, c’est un lieu et un temps de tentation, c’est-à-dire de révolte et de refus de Dieu. La tentation surgit à propos de tout, de la nourriture qui manque. Sauront-ils reconnaître le Seigneur dans ce cadeau de la nature (Ex 16) : « C’est le pain que Dieu vous a donné à manger. » Et nouvelle tentation : ils n’ont pas le droit de faire des réserves. On peut raconter à la suite le don de l’eau qui jailli du rocher (Ex 17). Dans le désert, le peuple souffre de la soif. La foule est là, accusant Moïse de les conduire à la mort alors qu’il les mène à la vie. Tentation qui surgit dans la détresse : « le Seigneur est-il ou non parmi nous ? » (17, 7). La réponse est dans l’eau vive qui jaillit du rocher et qui sauve le peuple de la mort, lui donnant des forces pour poursuivre. Saint Paul reprend cette image. Il dit que le rocher qui accompagnait les Hébreux dans le désert était le Christ lui-même (1 Co 10, 4). N’est-ce pas ainsi que Jésus parle : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive celui qui croit en moi » et plus loin : « de son côté couleront des fleuves d’eau vive » (Jn 7, 37 -38) LA MULTIPLICATION DES PAINS (MT 14, 13) Elle est racontée dans les quatre évangiles (Mc 6, Lc 9 et Jn 6). Matthieu et Marc la racontent même deux fois (Mt 15, 32-39 et Mc 8). C’est dire que les images de ce récit sont importantes pour l’Église naissante dans cette seconde moitié du 1er siècle. Jésus part en barque dans un lieu désert, il traverse l’eau comme les Hébreux ont traversé la mer, mais il reste seul. Nous avons à lire dans ces traversées solitaires de l’eau, dans ces passages, une allusion à sa mort et à sa Résurrection : Pâques (cf. les séquences précédentes). Le soir venu est une autre allusion à la mort. Les disciples s’approchent de Jésus, non pas pour demander du pain mais pour qu’il renvoie la foule. Sauront-ils eux aussi (saurons -nous) attendre et reconnaître le pain donné par Dieu comme à Moïse? « Mais, disent-ils, nous n’avons que 5 pains et 2 poissons (v. 17). Et ayant donné l’ordre de faire asseoir les foules sur l’herbe verte (le pâturage est l’inverse du désert) pour le repos (Ps 23), il prit les pains (les poissons), leva les yeux au ciel, les bénit et il les donna à ses disciples pour qu’ils les distribuent aux foules. N’est-ce pas une évocation du banquet eucharistique (Mt 26, 26- 15 définition 27), les paroles même de la consécration que nous réentendons chaque fois que nous répondons à l’invitation du repas du Seigneur ? » Tiré de CLAUDE ET JACQUELINE LAGARDE, catéchèse biblique symbolique, séquences tome 1, Centurion – Privat, 1983, pages 297 et 298 LA MANNE ET LES CAILLES Exode 16 « Les Hébreux marchent pendant 40 ans dans le désert pour apprendre à connaître Dieu. Quarante ans est le temps d’une génération, le temps d’une vie humaine. Nous sommes tous appelés à traverser le désert au bout duquel apparaît la terre promise. Dieu nous appelle à vivre le mystère pascal, la mort et la Résurrection du Seigneur. pédagogie réflexion La marche dans le désert est une épreuve de vérité. La tentation nous y attend. Quelle estelle? Vouloir vivre avec ses propres moyens, avec ses propres dieux, refermé sur soi-même. Cet « enfer » (du mot enfermé) revient à oublier Dieu, source de tout. La tentation surgit sous forme d’une révolte parce que les faux dieux qui sécurisent ne tiennent plus dans ce désert. Le pain et la viande du ciel sont plus nécessaires à la vie que la nourriture terrestre (Matthieu 4,4). 16 L’Eucharistie chrétienne s’inscrit dans ce contexte d’Exode. Le pain et le poisson de la multiplication des pains (Marc 6,41), de la pêche miraculeuse (Luc 5,4) et des apparitions du Ressuscité (Jean 21,13) rappellent la manne et les cailles. L’évangile de Jean (chapitre 6) développe une réflexion sur les rapports entre l’Eucharistie et l’Exode. C’est le « discours du Pain de Vie ». » Tiré de LAGARDE, Claude et Jacqueline, L’ancien testament raconté aux enfants, éd. Mame, 1979, p. 101 Horaire La mise en œuvre de la proposition pédagogique suivante—comme toutes celles de ce cahier— demande non seulement la catéchisation des catéchètes à partir des récits bibliques suggérés mais aussi une réappropriation des intuitions qui ont guidé la construction de cette catéchèse mystagogique. Sans ce travail, les catéchètes pourraient risquer d’être réduits à des metteurs en œuvre de techniques ou à des animateurs d’activités sans pour autant être habités par la résonance des Écritures. Aussi, sans ce travail préalable, il sera difficile d’entrevoir la pertinence des propositions pédagogiques qui suivent. Préliminaire On mandatera un photographe afin qu’ils prenne des clichés des enfants au moment de la célébration de la première communion. On veillera à avoir des clichés des quatre parties de la célébration et surtout, à voir les enfants lors de chacun de ces moments. On pourra les imprimer avec une imprimante à jet d’encre. 9h Accueil (grand groupe) Mot de bienvenue Animé par : chant Animé par _____________________________________________ [ ] : _____________________________________________ : _____________________________________________ et courte prière Animée par 9h20 Mise en mémoire de la célébration de la première communion 1. Les enfants sont amenés à regarder les photos de leur propre première communion et à les remettre en ordre selon le déroulement de la célébration (par équipe? en grand groupe?). 2. On aura pris soin de fabriquer un tableau (une feuille de papier, un mur pouvant accueillir de la gommette, etc.) sur lequel les enfants pourront à ce moment coller les photos remises en ordre de leur célébration. Animé par : _____________________________________________ 17 définition 9h45 Les parties de la célébration eucharistique : 1. Les catéchisés mettent en ordre les cartes sur les parties de la messe [voir les cartes proposées dans ce document] 2. Lorsque les étapes de la messe sont remises en ordre, les catéchisés les apposent sur la 2e colonne du tableau, le plus possible en parallèle avec les photos de la célébration pour qu’on puisse voir apparaître des correspondances. Animé par : _____________________________________________ 10h Pause. 10h30 Fabrication d’un pain en équipe de catéchisés. réflexion L’objectif de cette activité est de permettre un moment de vie en « communion ». Le pain nécessitera un travail de tous et chacun—un travail léger mais dont on pourra voir et manger les fruits ! Nous pensons ici à un pain sucré (aux bananes ou à tout autre fruit) puisqu’il ne nécessite pas de levure pour faire lever la pâte—donc, beaucoup plus facile à fabriquer dans les circonstances qui sont nôtres ! Un équipe a déjà aussi choisi de faire des « pets de soeurs »… recette simple et accessible, sucrée par surcroît ! 11h15 Animé par : _____________________________________________ Équipe vaisselle : _____________________________________________ Équipe cuisine : _____________________________________________ Jeux à l’extérieur On peut en profiter pour faire cuire les pains. Animé par 12h pédagogie : _____________________________________________ : _____________________________________________ Identification des étonnements Animé par 13h25 _____________________________________________ Récit de la multiplication des pains (grand groupe?): Raconté par 13h10 : Jeux à l’extérieur Animé par 13h _____________________________________________ Dîner Équipe coordination 12h30 : : _____________________________________________ Remise en ordre du récit à l’aide des cartes 1. Les catéchisés mettent en ordre les cartes sur les parties de la messe [voir les cartes proposées dans ce document] 2. Lorsque les étapes de la messe sont remises en ordre, les catéchisés les apposent sur la 3e colonne du tableau, le plus possible en parallèle avec les cartes de la 2ème colonne 18 Animé par 13h35 : Animation du débat. Animé par 14h _____________________________________________ : _____________________________________________ Composition de la prière. Animé par : 14h15 Pause 14h30 Célébration de la Parole _____________________________________________ 1. Signe de croix. 2. Proclamation du récit biblique de la multiplication des pains. 3. Partage des prières des catéchisés et des catéchètes 4. Ajout d’une brève prière d’action de grâce 5. Notre Père 6. Partage du pain qu’ils ont fait 7. Signe de croix Présidée par 15h : _____________________________________________ Conclusion de la journée Un bref partage autour des questions suivantes pourra conclure la journée : 1. Aujourd’hui, a-t-on vécu un rassemblement ? Comment était-il ? 2. Qu’est-ce qu’on a vécu ensemble et qui ressemble à ce que l’on retrouve lorsque l’on célèbre l’eucharistie ? Animé par 15h15 : _____________________________________________ Bonne fin de journée et à dimanche prochain! Remarque et suggestion Faire attention aux allergies alimentaires pour la confection du pain Il serait très pertinent, voire essentiel, que le ou les tableaux de correspondances soient affichés à l’église dans les semaines suivantes et qu’à une prochaine célébration quelques jeunes en fassent une présentation. Roulé au sirop d’érable 1. 2. 3. 4. (Nancy Lapointe de Ste-Rose) 1 paquet de croissants Pillsbury 1 tasse de cassonade et 1 tasse de crème 35% ou 1 ¼ de sirop d’érable et 2/3 tasse de crème 35% ou 1 tasse de sirop d’érable et 1 tasse de crème 35% Couper le rouleau de croissants en 10 rondelles. Déposer dans un plat carré de 8 pouces. Couvrir du mélange désiré A ou B ou C Cuire au four à 350e F pendant 35 minutes. Vous pouvez servir avec de la crème glacée (à un autre moment que la journée de catéchèse !!). Délicieux! 19 définition La multiplication des pains Tiré de la bible de Jérusalem : Marc 6, 30 à 46 L pédagogie réflexion es apôtres se réunissent auprès de Jésus, et ils lui rapportèrent tout ce qu'ils avaient fait et tout ce qu'ils avaient enseigné. 20 Et il leur dit : « Venez vous-mêmes à l'écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu.» De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux que les apôtres n'avaient pas même le temps de manger. Ils partirent donc dans la barque vers un lieu désert, à l'écart. Les voyant s'éloigner, beaucoup comprirent, et de toutes les villes on accourut là-bas, à pied, et on les devança. En débarquant, il vit une foule nombreuse et il en eut pitié, parce qu'ils étaient comme des brebis qui n'ont pas de berger, et il se mit à les enseigner longuement. L'heure étant déjà très avancée, ses disciples s'approchèrent et lui dirent : «L'endroit est désert et l'heure est déjà très avancée ; renvoie-les afin qu'ils aillent dans les fermes et les villages d'alentour s'acheter de quoi manger. » Il leur répondit : «Donnez-leur vousmêmes à manger. » Ils lui disent : « Faudra-t-il que nous allions acheter des pains pour deux cents deniers, afin de leur donner à manger ? » Il leur dit : « Combien de pains avezvous ? Allez voir. » S'en étant informés, ils disent : « Cinq, et deux poissons. » Alors il leur ordonna de les faire tous s'étendre par groupes de convives sur l'herbe verte. Et ils s'allongèrent à terre par carrés de cent et de cinquante. Prenant alors les cinq pains et les deux poissons, il leva les yeux au ciel, il bénit et rompit les pains, et il les donnait à ses disciples pour les leur servir. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. Tous mangèrent et furent rassasiés ; et l'on emporta les morceaux, plein douze couffins avec les restes des poissons. Et ceux qui avaient mangé les pains étaient cinq mille hommes. Et aussitôt il obligea ses disciples à monter dans la barque et à le devancer sur l'autre rive vers Bethsaïde, pendant que lui-même renverrait la foule. Et quand il les eut congédiés, il s'en alla dans la montagne pour prier. Dans toutes les villes, l’église est ouverte. C’est la messe : nous sortons de nos maisons pour nous y rendre. Au début de la messe, nous demandons au Seigneur d’avoir pitié de nous car il nous arrive pendant la semaine de ne plus penser à lui. A la messe, nous écoutons la Bible qui nous fait comprendre l’amour de Dieu pour tous les hommes. À la messe nous offrons au Seigneur les biens qu’il nous donne, le pain et le vin, fruit de la terre et du travail des hommes. 21 définition réflexion pédagogie 22 À la messe, le prêtre rappelle les paroles que Jésus prononça le jeudi soir à son dernier repas : « Le Seigneur prit le pain, leva les yeux au ciel, le bénit, le rompit… À la messe, nous sommes invités au repas du Seigneur. Nous mangeons le ‘pain de vie’, et, en silence, chacun prie pour dire merci à Dieu. Après la communion, les hosties qui restent sont mises dans le tabernacle… Nous croyons que Jésus est présent. Le chrétien « s’oblige » à aimer les autres, et le Seigneur l’aide à être fort dans les difficultés de sa vie. Après nous avoir bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, le prêtre nous souhaite bonne chance en disant : « Allez dans la paix du Christ ». La prière du Seigneur nous accompagne tous les jours de la semaine. La foule, voyant Jésus s’éloigner sur la mer avec ses disciples, accourut à pied de toutes les villes. En débarquant, Jésus vit cette foule : ils étaient comme un grand troupeau sans berger. Jésus en eut pitié. 23 définition réflexion Jésus se mit à enseigner longuement la foule, en lui disant la Parole de Dieu. Le soir venu, les disciples dirent à Jésus : ‘L’endroit est désert. Renvoie-les pour qu’ils aillent acheter de quoi manger…’ Jésus leur dit : ‘Donnez-leur vous-mêmes à manger.’ ‘Combien de pains avez-vous ?’ Ils dirent : ‘5 pains et 2 poissons’. pédagogie Jésus ordonna de faire asseoir la foule par groupes de convives sur l’herbe verte. 24 Jésus prit les 5 pains et les 2 poissons, leva les yeux au ciel, les bénit, les rompit… Jésus donna le pain aux disciples pour qu’ils le distribuent aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. Et l’on emporta les restes : 12 paniers pleins de morceaux. Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à repartir … pendant que lui-même renverrait les foules. 25 définition réflexion Quand la foule fut partie, Jésus monta seul sur la montagne pour prier. Dans toutes les villes, l’église est ouverte. C’est la messe : nous sortons de nos maisons pour nous y rendre. La foule, voyant Jésus s’éloigner sur la mer avec ses disciples, accourut à pied de toutes les villes. Au début de la messe, nous demandons au Seigneur d’avoir pitié de nous car il nous arrive pendant la semaine de ne plus penser à lui. En débarquant, Jésus vit cette foule : ils étaient comme un grand troupeau sans berger. Jésus en eut pitié. A la messe, nous écoutons la Bible qui nous fait comprendre l’amour de Dieu pour tous les hommes. Jésus se mit à enseigner longuement la foule, en lui disant la Parole de Dieu. A la messe nous offrons au Seigneur les biens qu’il nous donne, le pain et le vin, fruit de la terre et du travail des hommes. Le soir venu, les disciples dirent à Jésus : ‘L’endroit est désert. Renvoie-les pour qu’ils aillent acheter de quoi manger…’ Jésus leur dit : ‘Donnez-leur vousmêmes à manger.’ ‘Combien de pains avez-vous ?’ Ils dirent : ‘5 pains et 2 poissons’. pédagogie Jésus ordonna de faire asseoir la foule par groupes de convives sur l’herbe verte. 26 A la messe, le prêtre rappelle les paroles que Jésus prononça le jeudi soir à son dernier repas : « Le Seigneur prit le pain, leva les yeux au ciel, le bénit, le rompit… Jésus prit les 5 pains et les 2 poissons, leva les yeux au ciel, les bénit, les rompit… A la messe, nous sommes invités au repas du Seigneur. Nous mangeons le ‘pain de vie’, et, en silence, chacun prie pour dire merci à Dieu. Jésus donna le pain aux disciples pour qu’ils le distribuent aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. Après la communion, les hosties qui restent sont mises dans le tabernacle… Nous croyons que Jésus est présent. Et l’on emporta les restes : 12 paniers pleins de morceaux. Le chrétien « s’oblige » à aimer les autres, et le Seigneur l’aide à être fort dans les difficultés de sa vie. Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à repartir Après nous avoir bénis au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, le prêtre nous souhaite bonne chance en disant : « Allez dans la paix du Christ ». … pendant que lui-même renverrait les foules. La prière du Seigneur nous accompagne tous les jours de la semaine. Quand la foule fut partie, Jésus monta seul sur la montagne pour prier. Ma prière en Dieu J’écris une prière en Dieu en utili‐ sant au moins une des images que j’ai écrites dans le tableau à gau‐ J’écris quelques‐unes des ima‐ ges que nous avons vues dans les histoires que notre catéchè‐ te nous a racontées : 1. ______________________ 2. ______________________ 3. ______________________ 4. ______________________ 5. ______________________ 6. ______________________ 7. ______________________ 8. ______________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ _______________________________________ Journée catéchétique pédagogie réflexion définition Catéchèse mystagogique sur la confirmation Démarche inspirée de Claude et Jacqueline Lagarde Élaborée par Diane Rousseau, Denis Valée et Yves Émile Guérette Nos sincères remerciements à chacun et à chacune ! Novembre 2006 28 Méditation Pour adultes seulement texte de Claude et Jacqueline Lagarde Note : Cette méditation écrite, aussi intéressante qu’elle puisse être, n’exempte certainement pas une équipe de catéchètes de devoir vivre pour eux-mêmes, au préalable, l’expérience des Écritures qu’ils souhaiteront faire vivre à d’autres. La catéchèse des catéchètes est impérative afin de se déloger de la tentation de « transmettre un message simple » aux enfants, un idée ou une morale disloquée de l’impérative entrée dans le mystère inédit de la Trinité. D ans des pédagogies marquées par l’écriture ou l’étude muette des textes, la parabole tend à se confondre avec l’analyse littéraire ou avec l’illustration d’une idée morale ou théologique. On écrira par exemple, que la « Brebis perdue » (Lc 15, 4-8) montre la joie que Dieu a de pardonner le pécheur repentant que nous sommes : le « Fils prodigue » (Lc 15, 11-32) donnerait une idée du pardon tant on voit le père courir à la rencontre de son enfant pécheur… Ainsi la parabole serait identifiable à une idée abstraite qu’elle illustrerait, un peu comme la morale de la fable résume son message. Certes, la parabole se termine parfois par une explication ou par une formule de type explicative. Mais, quand on regarde avec attention ces phrases finales, on s’aperçoit qu’elles ne « collent » pas très bien avec le récit. Dans la parabole des « Dix vierges » (Mt 25, 1-13) par exemple, la formule conclusive : « Veillez, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure » ne semble pas correspondre tout à fait à la situation de l’histoire ; le dix vierges en effet, se sont endormies et la moitié d’entre elles ont été acceptées dans la maison de l’époux. Elles se sont toutes endormies comme si le sommeil ou la fatigue caractérisait ces femmes, qui sont réveillées par un cri dans la nuit. Que pourrait signifier alors la veille si le sommeil est naturel et si le salut se situe ailleurs ? La finale, malgré ses apparences, pourrait ne pas être explicative, mais, comme tout le récit, une interpellation, une provocation à réfléchir. Au lieu de transcrire l’histoire en idée ou en morale, il paraît nécessaire de commencer à faire le bilan des questions suggérées par un texte illogique. Ses bizarreries sont autant de questions à se poser : Prenons un exemple : la parabole des « Dix vierges » comporte toute une série d’illogismes qui n’échappent pas à l’auditeur attentif surtout quand le conteur les reprend à son compte sans les atténuer. 1. Qu’est-ce que ce mariage nocturne qui doit avoir, quoiqu’on dise parfois, bien peu de correspondances dans la réalité ? 2. Qui sont ces dix vierges, que certains commentateurs assimilent un peu vite à des demoiselles d’honneur. La virginité est-elle requise alors ? Si oui, où est l’épouse de l’époux qui vient ? Il se pourrait aussi que ces dix demoiselles soient des filles à ma- 29 définition réflexion rier. Mais ne sont-elles pas trop pour un seul homme ? Serait-ce la parabole du harem ? 3. On peut se demander pourquoi tant de lampes sont nécessaires pour éclairer le petit groupe cette nuit-là ? Quel gaspillage d’énergie ! 4. Le sommeil des filles est étrange. Elles attendent un époux et s’endorment, semble-til, avant minuit : à dix heures ? À onze heure ? Avaient-elles pris une potion dormitive ? 5. L’information la plus choquante, immédiatement perçue par des enfants éveillés, est le comportement égoïste et pervers des cinq vierges sages qui seront élues. Non seulement elles ne partagent pas l’huile, mais conseillent à leurs collègues d’aller l’acheter chez les marchands, au milieu de la nuit. Oublient-elles que les magasins sont fermés à cette heure tardive ? Ou est-ce là que réside leur sagesse, dans leur perversité ou leur égoïsme ? 6. Que dire de cet époux qui arrive en retard et qui met à la porte les cinq filles qui font comme lui ? 7. C’est enfin la finale dont nous avons parlé. D’autres bizarreries existent certainement encore. À chacun de les détecter. Dans les discussions, elles apparaissent quand on ne s’y attend pas. Les paraboles des évangiles semblent construites pour faire réagir les auditeurs ; les questions qu’elles véhiculent sont le moteur de la recherche. Elles ont la forme d’une provocation dans une histoire qui ne tient pas debout et qu’il s’agit de remettre droite dans un débat. Attention alors, au titre donné qui peut gêner l’accès à la réflexion, puisqu’il suggère une réponse avant même la lutte avec le texte. pédagogie Attention aussi aux traductions qui rationalisent très souvent le récit afin de le rendre vraisemblable. Des notes complètent en général cette entreprise de réduction et d’endormissement. Ne sommes-nous pas habitués à consommer « l’huile des marchands » dont la qualité énergétique reste limitée ? 30 Animer la recherche Si la première phase du travail de l’animateur est la recherche des questions, la seconde consiste à rapprocher des détails, des images, des tournures de phrase, d’informatins que nous avons par ailleurs. La nuit, par exemple, est une image symbolique très répandue dans la Bible. Jésus vit la nuit à plusieurs moments de sa vie. Il prie pendant la nuit et celle-ci s’étend même au jour de sa mort sur la croix : « À partir de la sixième heure, l’obscurité se fit sur tout le pays jusqu’à la neuvième heure » (Mt 27, 45). C’est la nuit de Gethsémani, c’est la nuit du tombeau… Le cri qui est lié aux ténèbres dans notre récit, rappelle peut-être le cri de Jean Baptiste dans le désert ou celui de Jésus en croix… Il poussa un grand cri (Mt 27, 50)… La symbolique de la vierge et de l’époux, ou de la femme et de l’homme, est courant dans la Bible depuis le Livre d’Osée, jusqu’à l’Apocalypse : Dieu est l’époux tandis que nous sommes l’épouse en tant que communauté. L’huile qu’on utilise au baptême, qu’on retrouve à l’embaumement et dans l’onction royale, n’est pas une inconnue. Les marchands non plus, depuis les marchands du temple, ceux de l’Apocalypse qu’on nomme trafiquants (Ap 18, 11 et 15) quand « les marchands étaient les princes de la terre » (Ap 18, 23). La salle de noces où entrent les vierges est une représentation habituelle. N’oublions pas le sommeil qui évoque toujours la mort, et la veille qui suggère la Résurrection dans bon nombre de textes… L’arrière-plan des paraboles est une culture dont on ne peut faire abstraction pour leur compréhension. Cette étape du travail, que nous pourrions nommes « recueil » est la mémorisation de la culture. Elle n’est pas encore réponse aux questions, mais possibilité d’une signification ; elle est un prélude à la compréhension. Sans elle, la lumière ne jaillirait pas du texte : elle resterait huile grasse dans la nuit. En effet, le mot « lumière » n’est jamais prononcé dans le récit, alors qu’il est partout sous-entendu. Le message Le message est l’illumination du texte. Les questions obscures, renseignées latéralement par des informations variées et parfois contradictoires, s’éclairent de l’intérieur. Chaque auditeur fait une lumière ne lui, sa propre synthèse. Il part de ses questions, voire de sa question, et la remplit de ce qu’il entend de la culture. Ainsi, il chemine vers Dieu en son cœur, c’est-à-dire en son esprit orienté vers le Seigneur. Le message prend sa consistance dans la prière. L’auditeur éclairé devient orant : il contemple ce qu’il ne voyait pas. Il regarde l’époux qui vient en lui et qui l’illumine dans cet arrière -fond biblique qui est à la fois le paysage mental et le langage ecclésial. Il comprend et il prie. Il devient la lampe illuminée. 31 définition réflexion pédagogie 32 Horaire Note : une théologie de la confirmation sous-tend la proposition pédagogique suivante. Ici, il n’est plus question de contenir la confirmation dans la seule idée que l’on y devient « adulte dans la foi » ou de la seule explicitation des dons de l’Esprit. La confirmation est entrevue dans son prolongement du sacrement du baptême. Le fait de séparer la confirmation du baptême s’avèrerait plus qu’impérieuse. Le confirmé reçoit la « confirmation » de l’amour de Dieu pour lui et pour l’Église, amour qui relève de toute mort, amour don de l’Esprit qui fait passer des ténèbres du vendredi saint à la lumière du matin de pâques. L’Esprit, principe vivificateur, permet au confirmé de devenir lui-même lampe qui éclaire le visage de tout homme et d’y découvrir les traits du visage de Dieu. Ainsi, par le don de l’Esprit, le confirmé peut reconnaître le Christ-époux et ainsi entrer dès maintenant dans la joie du Royaume. Terme de l’initiation chrétienne, toute chose est ainsi récapitulée dans le Christ. (Ep 1, 10) 1 Co 15, 17– 20 Et si le Christ n'est pas ressuscité, vaine est votre foi; vous êtes encore dans vos péchés. Alors aussi ceux qui se sont endormis dans le Christ ont péri. Si c'est pour cette vie seulement que nous avons mis notre espoir dans le Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non; le Christ est ressuscité d'entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis. La mise en œuvre de la proposition pédagogique suivante—comme toutes celles de ce cahier— demande non seulement la catéchisation des catéchètes à partir des récits bibliques suggérés mais aussi une réappropriation des intuitions qui ont guidé la construction de cette catéchèse mystagogique. Sans ce travail, les catéchètes pourraient risquer d’être réduits à des metteurs en œuvre de techniques ou à des animateurs d’activités sans pour autant être habités par la résonance des Écritures. Aussi, sans ce travail préalable, il sera difficile d’entrevoir la pertinence des propositions pédagogiques qui suivent. 8h45 Accueil [vestiaire, distribution des cocardes, distributions des cartes] 9h Mot de bienvenue et jeu de connaissance Animé par : _________________________________________________ 9h 30 Jeu des handicaps Avant le début de la journée, on aura prévu dans la salle des espaces retirés pour que chaque équipe de jeunes puisse vivre les activités proposées. Les jeunes sont placés en groupes de six ou de sept idéalement. Un adulte animateur est responsable de chaque petite équipe d’enfants. Pour cette activité, l’animateur aura tracé, à l’aide de ruban adhésif de couleur, une rivière sur le sol (2 lignes de ruban) ainsi que quelques « cailloux » sur lesquels les enfants pourront mettre les pieds pour traverser. L’objectif est de susciter un travail d’équipe afin de faire traverser les uns et les autres avec un degré de difficulté assez important. L’animateur de chaque groupe assigne à chaque enfant un handicap particulier : Un paraplégique (environ le plus petit du groupe, à qui on attache les pieds) Un jeune avec un bras cassé (écharpe avec un foulard) Un aveugle (tampons et foulards pour bander les yeux) Un muet (foulard [à laver après!] sur la bouche) Un jeune qui n’a pas de bras (on lui attache les mains derrière le dos) Si on a plus que 5 jeunes dans l’équipe, on donne le même handicap à deux jeunes, ou on trouve un quadraplégique (à qui on attache les mains et les pieds) 1. À l’aide de bandeaux, d’écharpes, de béquilles et autres accessoires, l’animateur « handicape » les enfants et les fait asseoir sur des chaises côte à côte comme dans un autobus scolaire. 2. Il leur donne la mise en situation suivante : « Vous êtes dans un autobus scolaire qui vient de faire une légère embardée. Il y a un ruisseau et vous devez tous traverser de l’autre côté afin d’aller chercher des secours. Or, il n’est pas possible de laisser l’un d’entre vous ou un groupe de ce côté de la rivière, vous devrez tous traverser. À vous de voir comment ! L’aveugle ne verra pas les cailloux, le paralysé ne pourra pas y mettre les pieds… Frustrations pour les uns et travail d’équipe seront au menu ! 10 h Retour sur l’expérience 10 h 10 En grand groupe En petite équipe [Carnet page 2] Animé par : _________________________________________________ 10 h 30 Jeu à l’extérieur (une pomme au retour) Animé par : _________________________________________________ 11 h 15 Activité « Mon tombeau » [Carnet page 3] Il y a des choses qui nous rendent tristes, qui nous blessent, nous abîment. Il y a donc des événements, des paroles, des actions qui nous font « mourir »… L’animateur de chaque petit groupe aura déjà rassemblé les enfants qui lui sont confiés à leur lieu de travail spécifique dans la salle. A) Il pourra leur raconter qu’il lui arrive souvent de « mourir ». Les enfants seront étonnés de ce langage au début mais à l’aide d’exemples, l’animateur pourra témoigner d’événements où il est « mort » déjà… (Ici, on place existentiellement une partie du kérygme puisque le baptême—et donc la confirmation qui le prolonge et le déploie—est une plongée dans la mort et la résurrection du Christ). B) Il pourra aussi choisir de raconter l’histoire fictive de Jean-Sébastien en s’inspirant du scénario suivant : « Jean-Sébastien est un drôle de garçon. Il ne se tient avec personne. On ne lui connaît pas beaucoup d’amis. À l’école, il passe ses temps libres plutôt seuls. Il porte des vêtements très ordinaires, souvent usés et démodés. Il est seul dans son banc dans l’autobus. On finit par rire de lui tellement on le trouve bizarre. Il devient le souffre-douleur des jeunes de son âge. On trouve toutes sortes de raisons pour rire de lui : ses mauvaises notes, son manque d’humour, sa manie de se tenir loin de tout le monde, le fait qu’il porte des gilets à manches longues et des pantalons longs même en éduc., même l’été. Il s’endort durant les cours. Sa vie a l’air tellement plate et triste qu’on l’appelle des fois le mortvivant. Les rares fois qu’on le voit se promener au village, il s’occupe de son petit frère et de sa 33 définition petite sœur. On apprend que son papa boit de temps en temps et qu’il a tendance à être violent quand il est ivre. Sa mère parle de se séparer, ce qui rend son père plus violent encore. On devine alors ce qui se brasse dans sa tête et sans son cœur. On comprend mieux pourquoi JeanSébastien est parfois triste, pourquoi il s’occupe de son frère et de sa sœur, pourquoi il est si poche en éduc., pourquoi il a de mauvaises notes, pourquoi il a l’air gêné et pourquoi il se tient loin des autres. On comprend un peu mieux pourquoi sa vie a l’air un peu « morte ». » L’animateur invite chaque enfant, en silence, à écrire dans son carnet une chose, une parole ou un événement qui l’a déjà fait mourir ou qui le fait mourir présentement… quelque chose qui le rend triste, qui enténèbre son cœur. Insister pour que cette réflexion se fasse de façon individuelle et confidentielle, en silence. Inviter les jeunes à s’éloigner un peu les uns des autres. Leur dire qu’après ils auront à partager dans leur petit groupe sur une seule chose qu’ils choisiront de dire. Le reste restera secret. réflexion 11 h 30 Mur de graffiti Lorsque tous les enfants ont écrit individuellement, on les invite à concevoir un « mur de graffiti » sur lequel ils pourront écrire et dessiner tout ce qui fait mourir aujourd’hui. Ce collectif demandera concertation avant d’entreprendre l’ouvrage. Qu’est-ce qu’on y met, où on place les différents dessins, les textes, etc… Matériel : crayons feutre, grand carton ou bande de papier Lorsque l’œuvre est complétée, on l’expose à un endroit visible et notamment à l’endroit où se vivra la catéchèse de l’après-midi.On pourrait aussi, avant dîner faire un « vernissage » des graffiti... À vous de voir ! 12 h Dîner 12 h 45 Jeu à l’extérieur Animé par : _________________________________________________ 13 h 15 Catéchèse à partir de la parabole des 10 vierges (Mt 25, 1-13) pédagogie Animée par : _________________________________________________ 34 On pourra s’inspirer de la méditation pour adultes présentée précédemment. On pourra raconter l’onction d’huile de David afin que les enfants puissent associer l’onction au don de l’Esprit et donc, l’huile de la lampe des vierges à l’Esprit qui permet de rencontrer l’Époux dans la nuit. Dans le fond, être confirmé, n’est-ce pas recevoir la confirmation que même la mort ne nous séparera jamais de Dieu, confirmés dans cet amour qui nous rend la vie et qui nous permet, par le Christ qui ressuscite à minuit (à la fin de la nuit et au début du jour) d’aller au Père ? Ici, on prend un distance par rapport à une lecture moralisante qui ferait du confirmé un « adulte responsable »… Ici, tout est grâce puisque la confirmation est réception du don de Dieu, don qui nous fait passer de la mort à la vie ! Autre récit à raconter : Onction de David (1 Samuel 16, 1-13) Peut-être sauront-ils faire un rapport entre le sommeil très profond des vierges et tout ce qui nous endort dans le sommeil de la mort dans nos vies… Sans l’huile de l’Esprit, impossible alors, au moment du retour du Christ de l’accueillir, le reconnaître et se laisser recevoir dans la salle de Noces ! Peut-être sauront-ils faire un rapport entre l’huile reçue à la confirmation et l’huile des lampes des 10 vierges ? Seraient-ils eux-mêmes devenus dans lampes, remplies de l’huile de l’Esprit, qui sont maintenant capable de reconnaître l’Époux dans tous les autres ? À la fin de la catéchèse, on suggère aux enfants d’écrire une prière en Dieu qui servira pour la célébration de la parole. [Carnet page 6] Matériel : tableau et craie pour écrire les questions rouges du récit des 10 vierges. 14 h 45 Pause : biscuits et jus 15 h Célébration de la Parole Présidée par : _________________________________________________ Déroulement simplifié: Signe de la croix Proclamation du récit des 10 vierges Prières des enfants et des adultes Notre Père Signe de la croix 15 h 30 Conclusion de la journée Animé par : _________________________________________________ Invitation possible à l’eucharistie du dimanche où pourront être repris certains éléments de la journée non seulement pour les présenter à l’assemblée mais aussi pour engager une catéchisation de toute l’assemblée… à vous de voir ! Quelles sont les invitations que vous ferez aux jeunes afin de continuer à vivre de la catéchèse et à faire des expériences d’ecclésialité ? À vous de voir ce que vous souhaiter proposer ! 15 h 45 Au revoir ! 35 (catéchèse non mystagogique) Journée catéchétique pédagogie réflexion définition Célébration du Pardon Démarche inspirée de 1. Claude et Jacqueline Lagarde 2. Diocèse Saint-Jean-Longueuil 3. Danny Fontaine, agent de pastorale Nos sincères remerciements à chacun et à chacune ! Novembre 2006 36 Méditation Pour adultes seulement texte provenant de « un Chemin d’emmaüs » du diocèse de Saint-jean-longueuil Note : Cette méditation écrite, aussi intéressante qu’elle puisse être, n’exempte certainement pas une équipe de catéchètes de devoir vivre pour eux-mêmes, au préalable, l’expérience des Écritures qu’ils souhaiteront faire vivre à d’autres. La catéchèse des catéchètes est impérative afin de se déloger de la tentation de « transmettre un message simple » aux enfants, un idée ou une morale disloquée de l’impérative entrée dans le mystère inédit de la Trinité. L a lèpre stigmatise les lépreux au plan social. Un seul désir les habitent : retrouver leur peau d’origine pour être déclarés rituellement purs. Sur dix, neuf n’attendent que cela quand ils appellent la pitié du guérisseur de Nazareth. Tous partent. En chemin, un seul voit plus, comprend qu’il lui est donné davantage qu’une purification. Cette maladie de la lèpre inscrite sur sa peau, lui en cachait une autre. Il ressent maintenant cette autre guérison qui irrigue son intériorité. Guérison du cœur, restauration de sa filiation divine. moignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.» Romains 8, 15-16 La peau, comme le mot, a deux faces, une tournée vers l’extérieur et l’autre vers l’intérieur. Maladie de mot qui ne dit que la chose extérieure, maladie de peau dont l’enjeu est réduit qu’à sa fonction cosmétique. Pour paraître aux yeux des autres, pas pour être sous le regard de Dieu. Peau sans promesse de transfiguration, autisme spirituel sans l’Esprit qui nous est donné. «Mais si sur la peau il y a une tache blanche, sans dépression visible de la peau (…) le prêtre séquestrera le malade pendant sept jours. Il l’examinera le septième jour. (…) S’il constate que le mal est devenu mat et ne s’est pas développé sur la peau, le prêtre déclarera cet homme pur (…).» Lévitique 13, 4 -6 « Mais le Seigneur lui dit: vous, pharisiens, vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et à l’intérieur vous êtes pleins de rapine et de méchanceté ». Luc 11,39 «Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!L’Esprit lui-même rend té- Il y a le lèpre qui rend impur, lèpre profonde qui détruit la peau jusqu’à attaquer la chair, l’intérieur du corps. «Le prêtre examinera la plaie qui est sur la peau du corps. Si (…) la plaie paraît plus profonde que la peau du corps, c’est une plaie de lèpre: le prêtre qui aura fait l’examen déclarera cet homme impur.» Lévitique 13,3 Il y a la lèpre superficielle, qui change l’apparence mais qui ne rend pas impur. Si le prêtre du temple est apte à déclarer quelle lèpre afflige le lépreux, Jésus a le pouvoir de guérir la lèpre qui détruit le temple intérieur. La première évocation biblique de la lèpre se trouve dans le récit de la mission de Moïse au buisson ardent. La masse des hébreux, aliénée par l’esclavage, réduite à une force de production, n’a plus accès à ce qu’elle est pour Dieu : le peuple de l’Allian- 37 définition réflexion pédagogie 38 ce. Ne plus se voir relié à Dieu est une lèpre intérieure. Dieu veut guérir cette misère collective du cœur. Si on le laisse agir sur notre lèpre, il en devient le maître. Il le démontre à Moïse : «Yahvé lui dit encore: "Mets ta main dans ton sein." Il mit la main dans son sein, puis la retira, et voici que sa main était lépreuse, blanche comme neige. Yahvé lui dit: "Remets ta main dans ton sein." Il remit la main dans son sein et la retira de son sein, et voici qu’elle était redevenue comme le reste de son corps."Ainsi, s’ils ne te croient pas et ne sont pas convaincus par le premier signe, ils croiront à cause du second signe» Exode 4,7 La lèpre atteint le peuple et aussi ses leaders. Deux exemples : Miryam et le roi Ozias. Miryam, sœur de Moïse, dénigre son frère, à cause de sa relation unique à Dieu. C’est Dieu qu’elle remet par là en question. La lèpre intérieure l’a atteint, qui se manifestera sur tout son corps. « Miryam, ainsi qu’Aaron dirent: "Yahvé ne parlerait-il donc qu’à Moïse? N’a-t-il pas parlé à nous aussi?" Yahvé entendit. (…) et Yahvé descendit dans une colonne de nuée et se tint à l’entrée de la Tente. Il appela Aaron et Miryam; tous deux s’avancèrent. Yahvé dit: (…) Pourquoi avez-vous osé parler contre mon serviteur Moïse?" La colère de Yahvé s’enflamma contre eux. Il partit et la nuée quitta la Tente. Voilà que Miryam était devenue lépreuse, blanche comme neige. Aaron se tourna vers elle : elle était devenue lépreuse ». Nombres 12 Le roi Ozias, aliéné par le pouvoir, pervertit l’attribution divine des rôles. Et la lèpre, sur son front, remplaça l’onction royale : «Quand il fut devenu puissant, son cœur s’enorgueillit jusqu’à le perdre: il prévariqua envers Yahvé son Dieu. Il vint dans la grande salle du Temple de Yahvé pour faire l’encensement sur l’autel des parfums. Le prêtre Azaryahu, (…) lui dit: "Ce n’est pas à toi, Ozias, d’encenser Yahvé, mais aux prêtres descendants d’Aaron consacrés à cet effet. Quitte le sanctuaire, (…) Ozias, tenant dans ses mains l’encensoir à parfum, s’emporta. Mais alors qu’il s’emportait contre les prêtres, la lèpre bourgeonna sur son front, (…) Le roi Ozias fut affligé de la lèpre jusqu’au jour de sa mort. 2 Chroniques 26, 16-20 D’après un midrash, Naaman le syrien serait l’archer dont la flèche aurait été dirigée par Dieu pour atteindre le roi Achab, alors que celui-ci portait un vêtement de camouflage. Dieu fait mourir Achab par sa main parce qu’il a laissé se répandre le culte à Baal dans son royaume. Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, jouissait de la faveur de son maître et d’une grande considération; car c’était par lui que Dieu avait délivré les Syriens. Mais cet homme fort et vaillant était lépreux. La lèpre de Naaman le païen sera occasion pour lui d’un creusement dans la foi au vrai Dieu. La guérison de sa maladie de peau lui ouvre le cœur au Dieu de l’Alliance en qui il mettra sa confiance. Guéri et converti, il repart chez lui en emportant de la terre d’Israël. Lèpre guérie d’un araméen, à rapprocher de celle d’un samaritain, ce «faux-frère» mal aimé des vrais fils d’Israël. Le samaritain «se voyant guéri», … et les autres? Les yeux du cœur lui ont fait voir et comprendre. Converti, il retourne dans l’action de grâces, vers «Dieu-est-mon-salut». «Et Jésus lui dit: «Relève-toi, va, ta foi t’a sauvé.» « Car le cœur de ce peuple (de lépreux!) est devenu insensible; ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs yeux, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils n’entendent de leurs oreilles, qu’ils ne comprennent de leur cœur, qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse ». Matthieu 13,15 Le samaritain lépreux a fait tout ce cheminement qui part du cœur re-sensibilisée ( voir, entendre, comprendre, se convertir) pour aboutir à la guérison «trans-figurante» et à la prière de louange. «… par le mystère de ton Fils transfiguré en gloire et dans le rayonnement de sa lumière, purifie-nous de la lèpre du péché». Prière sur les offrandes de la liturgie du 6 août, Transfiguration du Seigneur : débarrassés de la lèpre en Jésus-Christ, nous sommes à notre tour transfigurés. Horaire 9h30 Accueil des jeunes 9h40 Activités brise-glace Le ballon de feu Matériel : 1 balle Règle : Apprendre plus facilement les prénoms de ses camarades Faire une ronde. Quelqu'un lance le ballon à quelqu'un en le désignant par son prénom ; à son tour , il le relance à quelqu'un. Mais attention , le balle et en feu donc il faut le lancer très vite !!! sinon tu es éliminé. Cas d'élimination : oublie d'un prénom - a gardé trop longtemps la boule de feu dans ses mains. Zip Zap Règle : Les joueurs forment un cercle. Le meneur est au milieu et il interroge au hasard une personne du cercle en lui disant Zip, Zap ou Zip-Zap. Si il dit Zip, la personne visée doit prononcer le prénom de son voisin de droite. Si il dit Zap, la personne doit prononcer le prénom de son voisin de gauche. Si le joueur se trompe, il vient au milieu du cercle et devient le meneur. Quand le meneur dit Zip-Zap, toutes les personnes changent de place dans le cercle. Variante : on peut imaginer d'autres mots quand les participants se connaissent mieux. Exemple : Zip-Zip : on doit nommer le second voisin de droite, Zazou : on doit nommer le prénom du premier garçon, ... animé par 10h : _____________________________________________ Proclamation du kérygme Annonce de la mort et de la résurrection du Christ et témoignage à ce sujet. 10h10 1er récit – Naaman le lépreux – 2 Roi 5 raconté par : _____________________________________________ 10h20 Dessiner et colorer les 8 situations du récit de Naaman 10h50 Pause et légère collation 11h 2e récit – Les dix lépreux – Luc 17,11-19 raconté par 11h05 : _____________________________________________ Étonnements ( écrire sur le même tableau ) 39 définition 11h30 Jeu des correspondances Matériel : But : 1. 2. 3. 4. les cartes que les enfants ont dessinées sur le récit de Naaman et celles déjà dessinées de l’histoire des dix lépreux. le jeu consiste à poser sur la table les cartes que l’équipe a en main. L’équipe gagnante est celle qui a pu placer toutes ses cartes la première. Divisez le groupe (de 8 enfants ) en 4 équipes de 2. Distribuez 4 cartes à chaque équipe, après les avoir bien mélangées (celles des deux récits mélangés) : 16 cartes. Invitez l’équipe qui possède la carte « Dix lépreux vont à la rencontre de Jésus » à commencer. Expliquez aux enfants qu’ils ont deux choix maintenant : Ordre chronologique : Ils peuvent poser soit la carte qui suit dans l’ordre du récit: «Ils s’arrêtent à distance… » ; Relation entre les deux récits : Ils peuvent poser la carte qui correspond dans l’autre histoire: « Naaman, le lépreux va rencontrer le prophète Élisée ». réflexion Si la deuxième option est retenue : Intercalez les cartes manquantes (à l’ordre des récits) dans les tours suivants. La pose obéit donc à une double logique : soit chronologique (déroulement d’un récit), soit rapprochement entre deux images correspondantes de récits différents. 11h45 Débat à partir des questions « rouges » des enfants Animé par : 12h05 _____________________________________________ Dîner Ici, il est possible d’inviter les parents à un dîner communautaire en rejoignant leurs enfants. Pendant que les enfants vivront les activités jusqu’à 13h50, vous offrirez aux adultes de vivre pour eux--mêmes la catéchèse des 10 lépreux. Ainsi, ils pourront eux aussi participer, encore plus pleinement, à la célébration du pardon. Aussi, pourquoi ne pas inviter tous les baptisés de la paroisse à ce dîner communautaire ? En décloisonnant la catéchèse vous contribuerez à la catéchisation de toute la communauté ! préparation des tables : _____________________________________________ nettoyage après le repas : _____________________________________________ pédagogie préparation des jeux à l’ext. : _____________________________________________ 12h25 Jeux à l’extérieur Animés par : 13h Adultes : Catéchèse d’adultes dans une autre pièce Enfants : Apprentissage du Kyrie pour la célébration Animé par : 13h20 40 _____________________________________________ Enfants : _____________________________________________ Fabrication du cœur de lépreux Nous suggérons ici que les enfants fabriquent eux-mêmes le « cœur de lépreux » qui les habite et qu’ils aimeraient que Jésus « purifie ». Cartons, ciseaux, crayons seront nécessaires à la confection des cœurs. Nous croyons qu’il n’est pas pertinent de donner des modèles de cœur… pourquoi ne pas laisser les enfants fabriquer eux-mêmes leur cœur ! Animé par : _____________________________________________ 14h15 Déroulement de la célébration Il est nécessaire d’expliquer aux enfants le déroulement de la célébration. Ses parties et les gestes à poser pour y participer activement. Animé par : _____________________________________________ Arrivée des parents qui n’auraient pas pu se joindre 14h30 Célébration 15h30 Temps d’échange et départ des familles Note 1: On pourra aussi intégrer dans le schéma de la journée des animations de chants qui pourront être repris lors de la célébration. 41 définition Naaman, le lépreux D’après 2 Rois 5 aaman était le grand chef de l’armée du roi d’Aram. Ce pays faisait souvent la guerre à Israël. Naaman était aimé de son roi parce qu’il lui donnait souvent la victoire, mais, le pauvre, était atteint d’une maladie très grave qui ne peut se guérir avec les médicaments des hommes. Il avait la lèpre. Sa peau tombait en pourriture et toute sa vie était gâchée par cela. Il n’avait plus d’espoir de guérison. pédagogie réflexion N Une jeune fille du peuple d’Israël qui avait été faite prisonnière lors de la dernière guerre, était servante chez Naaman. Elle lui dit : «Écoute, mon maître! Élisée, le prophète d’Israël, pourrait te guérir; il saurait te libérer de ta lèpre.» Naaman raconta à son roi les paroles de la jeune fille. Le roi répondit : «Va Vite en Israël : je te donnerai une lettre pour le roi.» Naaman se mit en route aussitôt avec la lettre du roi, un trésor d’or et d’argent et dix habits de fête pour offrir au roi d’Israël. Il se présenta au roi d’Israël 42 et lui donna la lettre du roi d’Aram où il était écrit : «Je t’envoie mon serviteur Naaman pour que tu le guérisses de sa lèpre.» Ayant lu la lettre, le roi d’Israël se mit en colère. Il criait : «Suis-je un dieu qui sait donner la mort et la vie? Pourquoi ton roi me demande t-il une chose pareille? Il se moque de moi et cherche à me provoquer.» Quand Élisée apprit la colère du roi, il lui fit dire par un messager : «As-tu oublié le Dieu vivant qui habite en Israël? Que Naaman vienne me voir, il saura que le Dieu d’Israël est un dieu vivant.» Naaman arriva chez Élisée, avec son char et ses chevaux. Il s’arrêta devant la maison, il resta monté sur son char et envoya son serviteur frapper à la porte. Élisée ne sortit pas à sa rencontre mais lui fit dire par son serviteur Guéhazi : «Plonge-toi sept fois dans le Jourdain et ta peau sera guérie.» Ayant entendu cette parole, Naaman se mit en colère. Il disait : «Je croyais que ce prophète sortirait avec empressement au devant de moi, qu’il prierait son Dieu, qu’il approcherait sa main de la partie malade et que ma lèpre s’en irait. Mais il n’a rien fait de cela. Il m’envoie me baigner dans le Jourdain. N’y a-t-il pas de fleuves bien plus grands et bien plus beaux dans mon pays que le Jourdain? Je suis capable d’aller m’y laver moi-même.» Naaman furieux reprit la route pour retourner chez lui. En chemin, ses serviteurs s’approchèrent et lui dirent : «Écoute, maître, si ce prophète t’avait demandé une chose compliquée, tu l’aurais faite, alors pourquoi ne fais-tu pas ce qui est tout simple? Baigne-toi et tu seras purifié.» Naaman se laissa convaincre par ses serviteurs. Il descendit de son char et alla se plonger sept fois dans le Jourdain, selon la parole d’Élisée. En remontant de l’eau, il vit sa peau devenue comme celle d’un enfant. Il était pur comme un petit enfant. Alors Naaman retourna voir Élisée avec ses serviteurs. Il entra dans la maison et se présenta au prophète. Il lui dit : «Je connais maintenant le seul Dieu vivant et il habite ici, en Israël. Partout ailleurs, il n’y a pas de Dieu qui donne la vie. Seul ce Dieu est vraiment Dieu.» Puis Naaman offrit à Élisée le trésor d’or et d’argent qu’il avait emporté avec lui. Mais Élisée répondit : «Aussi vrai que Dieu est vivant, je ne veux pas de ton cadeau. C’est Dieu qui sauve gratuitement. Va en paix.» Naaman insista, mais Élisée refusa. «Puisque c’est non, dit alors Naaman, permetsmoi au moins de charger de la terre d’Israël sur mes deux mulets. Je construirai dessus un autel dans mon pays pour le seul Dieu que j’aime maintenant.» vient d’accueillir deux invités et il aurait besoin d’argent pour les recevoir dignement.» Naaman prit la route de son pays en chantant pour Dieu. Mais Guéhazi, le serviteur d’Élisée, se dit : «Mon maître a eu bien tort de ne pas prendre l’argent de cet étranger. Je vais le rattraper et il m’en donnera.» Guéhazi courut derrière Naaman et le rattrapa. Quand Naaman le vit courir derrière lui, il sauta de son char et vint à sa rencontre. Il lui demanda : Qu’y a-t-il?» Guéhazi inventa une histoire et dit à Naaman : «Mon maître Guéhazi s’éloigna et la lèpre commençait déjà à pourrir sa peau. Naaman lui donna sans hésiter deux sacs remplis d’argent. Guéhazi repartit avec l’argent mais il alla le cacher avant de retourner chez son maître Élisée. Puis Guéhazi revînt auprès d’Élisée qui lui demanda : «d’où viens-tu?» Guéhazi mentit. Il répondit : De nulle part, je suis resté ici.» Mais Élisée lui dit : «Tu mens. J’ai vu quelqu’un sauter de son char à ta rencontre. Tu as reçu beaucoup d’argent. Tu vas pouvoir t’acheter des jardins, des oliviers et des vignes, du petit et du gros bétail. Tu auras même des serviteurs et des servantes. Te voilà riche, mais la lèpre de Naaman sera sur toi et sur ta descendance.» 43 définition réflexion Naaman le lépreux va rencontrer le prophète Élisée pédagogie Il s’arrête à la porte de la maison 44 Élisée fait dire à Naaman par son serviteur : " Va te baigner sept fois dans le Jourdain et tu seras guéri. " Naaman se plonge sept fois dans les eaux du Jourdain, et sa peau redevint pure comme celle 45 définition pédagogie réflexion Naaman voyant qu’il était purifié de sa lèpre, retourne voir le prophète Élisée. 46 Naaman veut offrir des présents à Élisée pour le remercier. Élisée, le prophète, lui dit : " C’est Dieu qui sauve, pas moi. " " Va en paix. " 47 définition Les dix lépreux d’après Luc 17, 11-19 pédagogie réflexion D 48 epuis longtemps déjà, Jésus disait qu’il s’en allait vers Jérusalem, mais le chemin durait, durait…, il traversait tout le pays, il passait par la Samarie, le pays des Samaritains et par la Galilée, le pays des Galiléens. Des gens de toutes origines vivaient dans ces pays. Ce jour-là, il allait entrer dans un village, quand de loin il vit venir vers lui dix hommes qui étaient lépreux. On les appelait «les impurs». Ils n’avaient pas le droit de s’approcher de tous les autres qui n’avaient pas cette maladie. Ils avaient seulement le droit de rester entre eux. Ces dix lépreux venaient à la rencontre de Jésus, mais comme ils n’avaient pas le droit de s’approcher, il s’arrêtèrent à la porte de la ville et crièrent : «Jésus, Maître, prends pitié de nous! ». Quand Jésus les vit, il fut tout triste de les voir ainsi. Il leur dit : «Courez vite chez les grands prêtres et montrez-leur que vous êtes purifiés.» (C’était la loi. Quand on était un lépreux guéri, le prêtre devait vérifier pour confirmer que le lépreux était bien guéri. Il procédait à toutes sortes d’onction et offrait aussi un agneau pour le pardon des péchés de celui était guéri. Après cela, le lépreux qui n’était plus lépreux, n’était plus exclu et pouvait revenir vivre dans sa communauté.) Sur la parole de Jésus, les lépreux partirent donc en hâte pour aller au temple se montrer aux grands prêtres. Mais voilà, pendant qu’Ils y allaient, ils furent tous guéris et leur peau devînt comme celle d’un petit enfant. Seul l’un d’entre eux, quand il vit sa peau neuve, ne se rendit pas au temple mais retourna sur ses pas pour aller dire merci à Jésus. Il chantait sur le chemin : «Gloire à Dieu au plus haut des cieux». Il tomba à genoux devant son sauveur Jésus pour le remercier. Jésus lui demanda : «Où sont les autres? N’ont-ils pas tous été guéris eux aussi? Pourquoi ne sont-ils pas là? M’auraientils déjà oublié? Seul celui-ci est venu me remercier et c’est un Samaritain.» Puis Jésus lui dit : «Relève-toi. Va, ta foi t’a sauvé.» Dix lépreux vont à la rencontre de Jésus. Les 8 scènes du récit des 10 lépreux Ils s’arrêtent à distance, à la porte de la ville, et crient : « Jésus maître, prends pitié de nous. » 49 « Allez vous montrer à Jérusalem aux prêtres. » réflexion définition Les voyant, Jésus leur dit : pédagogie Pendant qu’ils y allaient, ils furent purifiés (guéris). 50 L’un d’entre eux, un Samaritain, voyant qu’il était purifié, retourne sur ses pas pour aller voir Jésus, en rendant gloire à Dieu. Les 8 scènes du récit des 10 lépreux Il se prosterna aux pieds de Jésus en le remerciant 51 définition réflexion Jésus lui dit : « Tous n’ont-ils pas été sauvés par Dieu ? Comment se fait-il que tu sois le seul à être revenu ? » pédagogie « Relève-toi, va, ta foi t’a sauvé. » 52 Les correspondances Naaman le lépreux va rencontrer le prophète Élisée, Dix lépreux vont à la rencontre de Jésus. Il s’arrête à la porte de la maison Ils s’arrêtent à distance, à la porte de la ville, et crient : « Jésus maître, prends pitié de nous. » Élisée fait dire à Naaman par son serviteur : « Va te baigner sept fois dans le Jourdain et tu seras guéri. » Les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer à Jérusalem aux prêtres. » Naaman se plonge sept fois dans les eaux du Jourdain, et sa peau redevint pure comme celle d’un petit enfant. Pendant qu’ils y allaient, ils furent purifiés (guéris). Naaman voyant qu’il était purifié de sa lèpre, retourne voir le prophète Élisée. L’un d’entre eux, un Samaritain, voyant qu’il était purifié, retourne sur ses pas pour aller voir Jésus, en rendant gloire à Dieu. Naaman veut offrir des présents à Élisée pour le remercier. Il se prosterna aux pieds de Jésus en le remerciant Élisée, le prophète, lui dit : « C’est Dieu qui sauve, pas moi. » Jésus lui dit : « Tous n’ont-ils pas été sauvés par Dieu? Comment se fait-il que tu sois le seul à être revenu ? » « Va en paix. » « Relève-toi, va, ta foi t’a sauvé. » 53 Notes personnelles __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ Notes personnelles __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ __________________________________________________________ définition réflexion pédagogie 56 Note : Il nous est peut-être arrivé, autrefois, d’enfermer certains récits bibliques dans une lecture précise et « utilitariste ». Par exemple, Zachée nous a été fort utile pour « expliquer » et « imager » le pardon de Dieu… Mais ce récit évoque-t-il seulement le pardon ? Et s’il pouvait dire, dans toute l’histoire de l’Église, les mots inédits de Dieu dans les cœurs qui le reçoivent ? Pouvons-nous enfermer la Parole dans un sens plus ou moins unique ? Ainsi, il serait dangereux d’utiliser les propositions pédagogiques contenues dans ce recueil comme les nouvelles expériences établies en catéchèse mystagogique ! Je crois au contraire qu’une équipe de catéchètes devrait à chaque année explorer de nouveaux récits, construire de nouvelles catéchèses mystagogiques et ainsi se laisser à chaque fois habiter nouvellement par le mystère trinitaire. Sans cet exigeant exercice d’entrée neuve dans les Écritures ne risque-t-on pas de devenir des techniciens de la catéchèse qui appliquent des activités déjà toutes bien ficelées ? La catéchèse n’est-elle pas aussi pour nous, pour que nous ayons notre part ? Que le souffle de l’Esprit qui se manifeste parfois comme un bruit pareil à violent coup de vent (Ac 2, 2) soit toujours avec vous ! Yves Émile Guérette