Herman van Veen - Isabelle Georges
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Herman van Veen - Isabelle Georges
Une infinie tendresse (a certain tenderness) Herman van Veen et ses arts Espace Pierre Cardin, Paris 2 et 3 septembre 2011 15 au 17 septembre 2011 Théâtre – Musique – Peinture ‘Signature d’Automne’ Grand Prix de l’Académie Charles Cros Prix de l’Organisation Internationale de la Francophonie Photo: Roli Walter –2– Artiste sera celui qui se définit le moins et qui évolue dans le plus grand nombre de genres, avec le plus d’objections et de contradictions possible. Fernando Pessoa “Herman, Je salue en toi la sagesse du bouffon et l’insolence du moraliste lorsque tu feins de ne prétendre qu’à nous divertir.” Nous étions peu nombreux, nous les ‘pros’, à assister au spectacle de Herman van Veen mardi soir. J’ai remarqué Nicole Croisille et Alex Métayer. Peut-être y en avait-il d’autres plus discrets qui m’ont échappé. Tant pis et dommage pour les absents. Cet hollandais universel, clown, acteur, chanteur, bouffon, mime, danseur, fantaisiste, humoriste, violoniste, pianiste, moraliste, polyglotte, persifleur, perfectionniste, improvisateur, drôle, grave, tendre, tragique, doté d’une belle voix et d’un corps qui se plie à tous ses caprices, d’un visage mobile, d’une maîtrise de l’art de l’éclairage et du son, fidèle à ses accompagnateurs ‘poly-instrumentistes’ - à deux (saxos, accordéon et piano) ils ‘déménagent’ comme un big band - réinvente, en toute liberté, un music-hall qui puise avec justesse dans tous les patrimoines - de Kurt Weill à Jacques Brel en passant pas les musiques de son enfance et ses propres compositions. Il y avait une foule d’aficionados, francophones, anglophones, néerlandophones et autres qui connaissaient ou découvraient et qui en redemandaient. Et moi, le souffle coupé, le bonheur en tête et la joie au coeur, je retrouvais une fois de plus Herman, hermano, mon frère. Georges Moustaki –3– Photo: Tim de Backer –4– HERMANNUS (HERMAN) JANTINUS VAN VEEN, (Utrecht, 14 mars 1945). Il joue du violon, chante, écrit, compose, est acteur, metteur en scène, peintre et activiste pour la défense des droits de l’enfant. Seul garçon d’une modeste famille d’ouvriers de trois enfants, il étudia le violon, le chant et la pédagogie de la musique au Conservatoire d’Utrecht. En 1965 il fait ses débuts au théâtre avec Harlekijn, un programme solo musical clownesque. Depuis il voyage à travers le monde, jouant ses spectacles en quatre langues il est le créateur d’Alfred Jodocus Kwak, un courageux petiti canard de Waterlands (pays des eaux), reconnu , grâce aux 52 épisodes de télévision diffusés à travers le monde. Il est l’auteur de 175 cd’s, 21 dvd’s, d’au moins 70 livres, des dizaines de scénarios entre autre pour les films Uit elkaar, Nachtvlinder, et pour de spectacles musicaux tels que Jukebox, De Kamerrevue, Lune, The First Lady (en collaboration avec Lori Spee), Chanson de Daniël, Mata Hari, Windekind, Een Dag in September et Juliette. Depuis qu’il a 17 ans, il fut successivement bénévole, membre administratif et ambassadeur de bienfaisance pour unicef Pays-Bas. Il a créé différentes fondations telles que Colombine, Alfred Jodocus Kwak, Roos et l’Herman van Veen Foundation. Tous ces organismes s’investissent et réclament l’attention pour les droits de l’enfant, ceci par le biais de modestes projets et par le moyen de propagation de connaissances, dans les pays en voie de développement et en Europe. Herman van Veen a reçu de nombreuses distinctions honorifiques et professionnelles: Il est porteur de l’anneau Louis Davids, qu’il a eu l’honneur de recevoir en 1976 des mains de Wim Kan. En 1993 il fut nommé par la Reine « Chevalier de l’Ordre d’Orange Nassau ». En 1999, au nom du Président de la République Fédérale allemande la « Verdienstkreuz am Bande des Verdienstordens der Bundesrepublik Deutschland » pour sa contribution exceptionnelle aux relations entre les deux pays. En 2008, la Reine le fait « Chevalier de l’Ordre des lions Néerlandais » (haute distinction civile dans les arts néerlandais). Fin 2009, l’Université Libre de Bruxelles confère Herman d’un Doctorat Honorifique (Doctor Honoris Causa) comme expression de gratitude pour son influence culturelle internationale et son engagement social. –5– Au fil des ans, Herman van Veen fut mainte fois récompensé, entre autre avec la Caméra D’Or (Alfred Jodocus Kwak), un Ours d’ Argent (festival du film de Berlin), huit Edisons, Le « Radio 2 Zendtijdprijs » ( Le Prix du temps d’antenne Radio 2), Prix d’Humanité, le Grand Prix de l’Académie Charles Cros de Littérature Musicale 2003 pour son spectacle et cd Chapeau, et le Prix de L’Organisation Internationale de la Francophonie 2003 pour le cd Chapeau, et également divers prix au « Festival International de la tv et festivals du film de New York » (The International tv- and Filmfestival in New York). Le 14 mars 2010, Herman van Veen reçut « L’Edison Oeuvreprijs kleinkunst », pour l’ensemble de son œuvre colossale, sa virtuosité au violon et son extraordinaire contribution à la musique néerlandaise. En 2004, lui fut remise « The world Peace Flame » symbole de la paix, liberté, unité et vérité; une lumière inspirée par la flamme éternelle qui brûle dans la maison de Mahatma Gandhi. En 2005 Le Club of Budapest remet à Herman van Veen le « Planetary Consciousness Award », un prix dont Michail Gorbatsjov et Nelson Mandela furent aussi récompensés. Dans la même année, il a reçu des mains de Sabine Christiansen, au Rolduc Abdij de Kerkrade (PaysBas) « la Martin–Buber-Plakette 2005 », pour la manière dont il est impliqué avec respect et amour pour nos frères humains. Cette récompense instaurée en 2002 fut décernée pour la première fois à l’ex-président Helmut Schmidt et en 2007 au top model Waris Dirie fervente défenseur des droits de l’homme. Après la mort de ses parents, Herman van Veen se met à la peinture. Il peint principalement des tableaux monochromes abstraits qui depuis sont exposés dans des galeries et musées européens. En février 2008 un timbre poste néerlandais est imprimé à son éffigie. Au printemps de 2010, une rose a été baptisée avec son nom; un événement qui, selon ses dires, marque la moitié de sa vie. –6– Poster “Chapeau” 2003; Photo: Amke –7– Profond et fantasque, fervent et vigoureux, un spectacle farceur, inclassable, riche. Le Figaro Petite institution à lui tout seul, superstar hollandaise, drôle, varié, adroit… “Chapeau” un carton. Libération Un clown globe-trotter, spectacle inclassable. Le Parisien Un brin d’humour, deux gouttes de simplicité, un soupçon de passion et des tonnes de talents. Remuez le tout et vous obtenez Herman van Veen. Pariscope Surprenant, émouvant, un véritable phénomène. France Soir Ce clown-chanteur-violoniste néerlandais Herman van Veen n’a pas son pareil pour ciseler des spectacles généreux qui revisitent en toute liberté la grande tradition du music hall. Chapeau, l’artiste ! Figaroscope Herman Van Veen, nouveau Charlie Chaplin à la sauce hollandaise. Femme Actuelle Littéralement ensorcelé. Gala Touche à tout prolixe et polyglotte, son personnage truculent et sensible, capable de passer des larmes au rire par la seule force de ses chansons écrites avec le savoir-faire d’un artisan réfractaire aux modes. JDD Atypique, inclassable, hors-norme… un artiste à part. Musique Info Hebdo Chansonnier, violoniste, humoriste aux mille visages. Chapeau l’artiste ! L’Express Créateur inclassable, diogène au service de l’art, voix de velours, corps élastique, des poussières d’or flottant dans l’œil, voilà Herman van Veen. A Nous Paris Acteur, musicien, metteur en scène, écrivain, clown, chanteur, Herman van Veen a tout d’un grand ! Un spectacle universel. Le Figaro Herman van Veen donne toujours à sa plume, à son chant un rayonnement discret et mémorable. Télérama Le grand gaillard hollandais touche le grand public au cœur avec son spectacle aux mille facettes. Irrésistible, à la ville comme sur la scène. La Croix En France il reste un marginal de luxe, un saltimbanque atypique, un show-man qui n’a plus rien à prouver. Le Parisien Époustouflant. A ne pas manquer. Glamour –8– Photo: © www.sterrennieuws.be –9– Dernièrement Edith donnait un master class au conservatoire D’Enschede. A l’issue de la classe une jeune guitariste lui demanda : « N’est-ce pas étrange, avant vous jouiez avec un trio mondialement connu, maintenant vous accompagnez Herman van Veen ». « Ce qui est tellement beau », répondit Edith, « c’est que je suis bien sa guitariste, mais il est aussi mon chanteur. » Depuis qu’Edith Leerkes tomba amoureuse de la guitare, à onze ans, elle n’a cessé d’en jouer. Elle étudia avec Louis Gall au Conservatoire de Twente aux Pays-Bas, et avec Ernesto Bitetti en Espagne. Dès 1981, elle joue dans divers ensembles avant de rejoindre en 1987 L’Amsterdam Guitare Trio. Avec celui-ci elle joua de nombreux concerts à travers le monde, entre autres au Concertgebouw à Amsterdam, le Carnegie Hall à NewYork, L’Ambassador Auditorium à Los Angeles et le Casals Hall à Tokyo. Le trio enregistre plusieurs cd’s avec les musiques de compositeurs tels que Bach, Scarlatti, Albéniz, de Falla, Bizet et Prokofiev, pour ne citer qu’eux. En 1992, Edith participe, avec le trio, en tant qu’invité, à quelques concerts d’Herman van Veen. Ceci fut le début d’une collaboration qui l’amena à quitter L’Amsterdam Guitare Trio, pour intégrer le groupe entourant Herman van Veen. Avec lui, elle écrit et produit le cd Du bist die ruh’ ainsi qu’un programme de télé du même titre, autour de Franz Schubert, Colombine en de Stemmendief, un jeu musical pour enfants, Nu en Dan une audiographie sur Herman van Veen et Je zoenen zijn zoeter (Tes bisous sont plus doux) un cd enregistré avec le trio tzigane-jazz Rosenberg. Edith Leerkes et Olga Franssen accomplirent ensemble le cd A certain tenderness, une adaptation musicale des chansons d’Herman van Veen pour deux guitares. En 2007 elle enregistre le cd Étude Féminine, douze de ses compositions pour guitare solo, reprises dans un concert qui fit tournée en novembre et décembre de la même année aux Pays-Bas, Allemagne, Autriche et Belgique. – 10 – Photo: Amke – 11 – Depuis plus de 45 ans, Herman joue et écrit sur ce qui le fascine. Ce que nous en voyons et entendons sont des enregistrements dans la forme de représentations, de concerts, de conférences et à conserver sur des cd, dvd, dans des pièces de théâtre, des films et des livres. Une œuvre impressionnante nous montre qu’il prend note sans interruption, de ses expériences, observations et choses vécues. Depuis 8 ans environ s’y est ajouté la peinture, des toiles qu’un jour - après un nombre de verres de genièvre - il a appelées des « impressions de l’âme ». Une seule fois j’ai été présent dans son atelier quand il y travaillait. C’est intriguant de voir comment tel procès se développe. C’est comme une représentation, une chanson ou un texte. Il travaille à un tableau tel il chante et joue, sans arrêt et pendant des heures, hautement concentré, parfois sans haleine, pour y ajouter le coup de pinceau qui d’une manière ou autre, manquait encore. Certaines œuvres sont directement inspirées sur un événement ou en relation avec une personne. Une visite à un des immenses cimetières de la Grande Guerre et le poème « 1000 Soldats » du poète-sculpteur flamand (occidental), Willem Vermandere, fut traduit par lui en un certain nombre de cadres sobres. « Pour tout ce qui fera encore le deuil de l’homme » est le nom de l’exposition de ces tableaux au Musée des Flandres à Ypres. « Coupable ou naïve », une exposition sur la supposée espionne Mata Hari, présentée au musée Frysk à Leeuwarden, le lieu de naissance de Margaretha Zelle, ou Mata Hari. « Tu entends seulement l’odeur » autour des poèmes de la poète juive Selma Meerbaum-Eisinger, assassinée à l’âge de 18 ans en 1942, et présentée à la Chapelle Bogaarden à Bruges. « Étude F », également inspirée par la poésie de la Néerlandaise Vasalis, au musée Singer de Laren. Ses œuvres trouvent des murs. Dans le Stephansdom de Vienne par exemple, entre de grands peintres anciens, se trouve « La porte et la croix bleue » de Herman van Veen. Avec une certaine contrainte et un léger sentiment de regret il se sépare régulièrement d’une toile. Ainsi, voici trois ans, un collectionneur d’art autrichien voulut acheter trois grands tableaux. Il demanda le prix s’il les achetait tous les trois. « Payez ce qu’ils valent pour vous, » lui dit Herman. L’homme répondit: « Monsieur van Veen, c’est trop cher pour moi. » Il les acheta tous les trois. Frans Boenders, un critique d’art et président de l’Académie Royale Flamande des Sciences et des Arts, écrivait sur l’œuvre du peintre Herman van Veen: Saisons, traite de l’éternel, mais aussi du même rassurant retour. Tout tourne autour de la largeur d’esprit et de la sensibilité: l’acceptation de l’évident. Elisabeth Heymerickx – 12 – UNE INFINIE TENDRESSE ‘Als wäre ich blind’ 60 x 80 cm, acrylique sur canevas – 13 – UNE INFINIE TENDRESSE ‘Und morgen kehren Schawlben auch zurück’ 140 x 200 cm, acrylique sur canevas – 14 – UNE INFINIE TENDRESSE ‘Ewig wollen’ 140 x 200 cm, acrylique sur canevas – 15 – À BIENTÔT www.hermanvanveen.com