Situation en Colombie
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Situation en Colombie
Situation en Colombie Brésil (Amazonie) Colombie Costa Rica Équateur Panama Pérou Venezuela (République bolivarienne du) Environnement opérationnel Contexte Dans le sillage des dernières élections, de nombreux pays de la région ont entrepris d’importantes réformes institutionnelles et assistent à un profond remaniement de leur paysage politique. La transition a été marquée par une agitation sociale et un antagonisme croissant entre les partis au pouvoir et l’opposition. Dans un tel contexte, les questions humanitaires, telles que les déplacements massifs de population, sont une priorité mineure sur le plan national. De plus, l’instabilité qui règne dans les régions frontalières de la Colombie a engendré des tensions avec les pays voisins, en particulier avec l’Équateur, en raison de la fumigation aérienne des cultures de coca. En Colombie, la cessation des hostilités entre le Gouvernement et les deux principales organisations révolutionnaires demeure une perspective lointaine. En attendant, de nouveaux groupes armés sont apparus dans plusieurs régions du pays, entravant les efforts entrepris par le Gouvernement pour démobiliser les organisations paramilitaires. Les violations flagrantes des droits de l’homme et du droit humanitaire international sont monnaie courante. Avec plus de 200 000 déplacés internes recensés pour la seule année 2006, la Colombie possède actuellement l’une des plus importantes populations de déplacés au monde. 324 Appel global 2008-2009 de l’UNHCR La plupart des Colombiens qui quittent leur région d’origine se déplacent individuellement, et non en groupe. Cependant, le pays a connu plusieurs vagues de déplacements collectifs au cours de l’année 2007. Près de 70 pour cent des personnes ayant besoin d’une protection vivent dans les capitales et autres villes de moyenne ou grande envergure. Les femmes déplacées sont particulièrement touchées par la violence, tandis que les jeunes filles sont exposées aux abus sexuels et sexistes. Les communautés afro-colombiennes et indigènes sont également touchées mais de manière disproportionnée. Au cours des dernières années, la violence a contraint de nombreux groupes indigènes à quitter la Colombie pour s’installer dans des pays voisins. La Colombie peut cependant se targuer de posséder un cadre juridique et une structure institutionnelle très élaborés pour soutenir l’action humanitaire. L’État, qui assure l’essentiel de l’assistance humanitaire en faveur des déplacés, a alloué 2 milliards de dollars E.-U. à cette aide pour la période 2006-2010. Une initiative visant à instaurer l’Année des droits des déplacés internes est en cours au sein du Congrès colombien. Ce projet bénéficie du soutien du Congrès américain, qui a émis une résolution demandant à ce que des efforts plus importants soient déployés pour venir en aide aux populations déplacées en Colombie. Néanmoins, comme l’a indiqué la Cour constitutionnelle colombienne, d’importantes lacunes subsistent dans l’intervention de l’État face à la crise suscitée par les déplacements de population, ainsi que dans la protection des civils les plus vulnérables. Les Colombiens enregistrés en tant que réfugiés ou demandeurs d’asile ont généralement accès aux services de santé et à l’éducation au même titre que la population locale. En 2007, l’UNHCR a mené des enquêtes au Brésil, en Équateur et en République bolivarienne du Venezuela, afin d’évaluer les besoins des Colombiens qui n’ont pas demandé l’asile. Faute d’être officiellement enregistrés et dotés des documents adéquats, il leur est difficile d’avoir accès aux services essentiels et de trouver du travail. Les Gouvernements de la région mettent principalement l’accent sur la sécurité et la répression dans les zones frontalières. Dans certains cas, néanmoins, des programmes publics ont été mis en œuvre en réponse à la crise humanitaire. Le Plan Équateur, récemment lancé par le Gouvernement équatorien, constitue une avancée majeure dans ce domaine (voir encadré). De récentes études révèlent que la proportion de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté pourrait atteindre 70 pour cent parmi les Colombiens qui ont besoin d’une protection. Moins de 10 pour cent d’entre eux bénéficient d’un logement permanent et un tiers seulement d’entre eux ont un emploi déclaré. La situation la plus précaire est celle des Colombiens vivant dans les zones rurales des Andes et du Panama, en raison de la pénurie de services publics et du manque d’opportunités économiques qui frappent ces régions. Pour de nombreux réfugiés, la réinstallation constitue la seule solution durable. C’est particulièrement le cas pour les personnes dotées de besoins spécifiques et pour les femmes dans les situations à risque en Équateur et au Costa Rica. Besoins Une évaluation réalisée en 2006 par l’UNHCR a révélé que les problèmes de sécurité et les difficultés à faire valoir leurs droits économiques et sociaux étaient les préoccupations premières des déplacés colombiens. Selon l’Agence présidentielle pour l’action sociale et la coopération internationale, les difficultés majeures que rencontrent les familles déplacées sont liées à l’accès à la terre, au logement et à l’emploi. Les déplacements forcés ont profondément entamé les revenus des ménages et entraîné un taux de pauvreté élevé. Selon les estimations, le revenu moyen d’une Total des besoins 2008 : 12 049 213 dollars E.-U. 2009 : 13 541 313 dollars E.-U. (Uniquement pour le programme annuel. Les besoins financiers pour le programme supplémentaire en faveur des déplacés internes est en cours de finalisation.) Chiffres prévisionnels Janvier 2008 Type de population Origine Déc. 2008 / Janv. 2009 Décembre 2009 Nb pers. Nb pers. Nb pers. Total dans le Total dans le Total dans le assistées par assistées par assistées par pays pays pays l’UNHCR l’UNHCR l’UNHCR 29,360 15,800 35,580 20,350 42,470 25,610 6,560 3,650 7,110 3,890 6,480 4,400 Colombie 20 20 20 20 20 20 Colombie 17,600 12,690 22,630 16,450 28,740 20,690 2,680 Colombie Réfugiés Pays divers Rapatriés Demandeurs d’asile 2,160 3,510 2,790 4,320 3,400 1 435,000 1 470,000 1 500,000 Colombiens en Équateur 250,000 80,000 250,000 100,000 250,000 150,000 Colombiens au Venezuela 200,000 - 200,000 5,200 200,000 14,000 Colombiens au Brésil 17,000 1,500 18,000 3,000 19,000 5,000 Colombiens au Panama 13,500 4,720 13,500 5,500 13,500 6,750 6,000 3,000 7,000 3,500 8,000 4,000 542,720 558,540 557,350 630,700 572,530 733,870 Pays divers Déplacés Autres pers. rel. de la compétence de l’UNHCR Colombie 2 Colombiens au Costa Rica Total 1 Selon la Cour constitutionnelle colombienne, il existe un écart entre le nombre réel de personnes déplacées et les chiffres fournis par le système national de recensement. La Cour cite le directeur de l’Agencia Presidencial para la Acción Social y la Cooperación Internacional , qui a reconnu que le nombre des déplacés internes en Colombie approchait les 3 millions (ordonnance 218, datée du 11 août 2006, relative au jugement T-025). 2 Des études sont en cours afin de valider ces chiffres. Appel global 2008-2009 de l’UNHCR 325 Situation en Colombie personne déplacée ne représente que 61 pour cent du salaire minimum légal et les déplacés internes subissent un taux de chômage trois fois supérieur à celui des populations urbaines dans le besoin. Les situations les plus précaires sont celles des familles de déplacés, monoparentales, dont les femmes se trouvent à la tête, des adolescents susceptibles d’être recrutés de force par des milices et des personnes âgées. La propagation du conflit, qui s’est étendu des régions centrales vers les zones frontalières de la Colombie au cours de la dernière décennie, menace la stabilité régionale. En 2006, plus de 11 000 Colombiens ont déposé une demande d’asile dans les pays voisins. Cependant, ce chiffre ne représente qu’une infime fraction du nombre total, estimé à un demi-million, de Colombiens qui ont fui leur pays pour échapper à la violence et aux violations des droits de l’homme. Ceux-ci ont principalement rejoint l’Équateur, la République bolivarienne du Venezuela, le Panama, le Costa Rica et, plus récemment, les contrées reculées de l’Amazonie brésilienne. En effet, jusqu’à 20 000 Colombiens, appartenant pour beaucoup à des groupes indigènes, vivraient en situation d’exil en Amazonie brésilienne. Par crainte d’expulsion ou de discrimination, la plupart n’ont toutefois pas déposé de demande d’asile. Situation en Colombie Objectifs principaux Pays d’asile • Tous les nouveaux réfugiés et demandeurs d’asile de L’UNHCR vise à promouvoir une intervention globale concertée face à la crise suscitée par les déplacements internes en Colombie, ainsi qu’à protéger les demandeurs d’asile et les réfugiés colombiens. Il entend également résoudre les problèmes humanitaires des Colombiens qui ont fui dans les pays environnants et ont besoin d’une protection internationale, bien qu’ils n’aient pas été enregistrés. • • En Colombie, l’UNHCR entend : • Chercher à prévenir les déplacements forcés. • Encourager la protection et l’assistance en faveur des déplacés internes. • • • Promouvoir des solutions durables pour les déplacés. Dans les pays d’asile, l’UNHCR entend : • • Promouvoir une protection internationale pour tous les réfugiés et demandeurs d’asile. • Chercher des solutions durables au sort des réfugiés, en • particulier par l’intégration sur place et la réinstallation. • Veiller au respect des droits fondamentaux des autres Colombiens ayant besoin d’une protection internationale. Cibles prioritaires en 2008 et 2009 • Colombie • Un appui humanitaire et juridique est fourni à plus • • • • • • • 326 de 400 000 déplacés internes en 2008 et à quelque 500 000 déplacés en 2009. Les institutions de l’État suivent les injonctions de la Cour constitutionnelle au sujet des normes de traitement garanties aux déplacés. Le service spécial d’aide aux populations vulnérables du Bureau d’état civil délivre des documents d’identité à 220 000 déplacés sans papiers. Dans sept départements, 80 000 familles déplacées ou risquant de le devenir bénéficient de mesures de protection de la propriété foncière. Dans onze zones urbaines, quelque 10 000 familles déplacées bénéficient d’une assistance juridique et psychologique gratuite dispensée par des antennes d’aide juridique. Dans les principales zones de déplacement forcé, au moins 1 000 familles bénéficient de programmes de stabilisation économique. La présence et les capacités du Bureau du médiateur sont renforcées dans les cinq régions les plus touchées par le conflit. De plus, le Bureau du Procureur général est renforcé dans 30 principaux districts touchés par les déplacements forcés. Le Groupe de protection du Comité permanent interorganisations (IASC) coordonne toutes les activités de protection des ONG internationales et des institutions des Nations Unies, en particulier dans six régions gravement touchées par les déplacements forcés. Appel global 2008-2009 de l’UNHCR • la région sont enregistrés et munis de pièces d’identité. Jusqu’à 500 000 Colombiens n’ayant pas officiellement demandé l’asile bénéficient d’une protection juridique, en particulier en Équateur, en République bolivarienne du Venezuela et au Brésil. Au Panama, une nouvelle loi visant la régularisation des réfugiés de longue date accorde le statut de résident permanent à 439 personnes, pour la plupart originaires d’El Salvador et du Nicaragua. Le Costa Rica finalise la réforme de la loi sur l’asile, permettant ainsi la révision des procédures de détermination du statut de réfugié. Tous les réfugiés et demandeurs d’asile de la région ont accès aux services publics en matière de santé et d’éducation. Au moins 2 250 personnes relevant de la compétence de l’UNHCR bénéficient d’un soutien médical, psychologique et juridique relatif au VIH et au SIDA, ainsi qu’à la violence sexuelle et sexiste. En 2008, quelque 1 800 réfugiés bénéficient de nouveaux microcrédits au Costa Rica, en Équateur, au Panama, au Pérou et en République bolivarienne du Venezuela. En 2009, le nombre de réfugiés bénéficiant de cette aide augmentera de 25 pour cent. Au Costa Rica, en Équateur, au Panama et en République bolivarienne du Venezuela, environ 200 projets communautaires sont mis en œuvre dans les zones frontalières, au bénéfice de quelque 67 000 personnes (des réfugiés, des autres Colombiens relevant de la compétence de l’UNHCR et des membres de la population locale). En 2009, ce programme connaîtra une expansion de plus 50 pour cent. En 2008, jusqu’à 900 réfugiés vulnérables, vivant pour la plupart en Équateur et au Costa Rica, sont réinstallés dans des pays tiers. Un nombre similaire de réfugiés sera réinstallé en 2009. Stratégie et activités En 2008 et 2009, un programme supplémentaire couvrira les activités de l’UNHCR en faveur des Colombiens déplacés à l’intérieur du pays, tandis que les opérations en faveur des réfugiés, des demandeurs d’asile et des autres personnes relevant de sa compétence s’inscriront dans le cadre du programme annuel. Les opérations de l’UNHCR au Brésil, excepté celles qui concernent l’Amazonie, sont décrites dans l’aperçu régional de l’Amérique latine (Plan d’action de Mexico). L’UNHCR favorise une approche globale des déplacements de population en Colombie et de la protection des demandeurs d’asile, des réfugiés et des autres Colombiens ayant besoin d’une protection internationale dans les pays voisins. Son objectif premier est d’encourager l’État et les organisations de la société civile à intervenir comme il se doit. L’UNHCR aidera le Gouvernement à optimiser sa réponse aux déplacements internes et à respecter la législation existante. Il contribuera à la création d’institutions chargées de la protection et de l’assistance auprès des déplacés, en particulier dans les régions isolées où les populations sont exposées à un risque de déplacement forcé (Chocó, Nariño et Putamayo). L’Organisation donnera la priorité à la promotion de l’application du jugement de la Cour constitutionnelle relatif aux déplacements forcés, en particulier dans le domaine de l’enregistrement, de la distribution de papiers d’identité, de la protection de la propriété foncière et du traitement des populations indigènes et afro-colombiennes. L’UNHCR renforcera également les associations de déplacés, ainsi que les organisations locales axées sur la protection, les droits des citoyens et l’accès aux services sociaux. Conformément aux priorités du Haut Commissaire, l’Organisation entreprendra des activités de sensibilisation et d’éducation auprès des jeunes déplacés dans des domaines tels que l’égalité des sexes, les droits de l’homme, la sexualité, le planning familial et la prévention du VIH et du SIDA. Des programmes spécifiques seront mis en œuvre afin d’encourager les communautés indigènes et afro-colombiennes à participer à la formulation des politiques publiques, à la prévention des déplacements forcés et à la mise en œuvre des projets. Bien que l’action de l’UNHCR en Colombie soit en grande partie axée sur la protection des déplacés, l’Organisation continuera à protéger et à aider le petit nombre de demandeurs d’asile et de réfugiés présents dans le pays. Afin de mieux atteindre ses objectifs et d’assurer la mise en œuvre de la stratégie de protection de l’IASC, l’UNHCR consolidera sa présence sur le terrain. Réfugiés, demandeurs d’asile et autres Colombiens relevant de la compétence de l’UNHCR Dans les pays voisins de la Colombie, la principale difficulté consiste à renforcer le régime d’asile et à offrir une protection internationale à près d’un demi-million de Colombiens n’ayant pas officiellement demandé l’asile. Conformément à sa stratégie régionale, le Haut Commissariat aidera les Gouvernements à prendre progressivement en charge toutes les fonctions liées à la protection des réfugiés, et notamment l’enregistrement, la détermination du statut de réfugié et la formulation des politiques publiques. L’Organisation appuiera également les efforts visant à accroître les capacités des commissions nationales des réfugiés et contribuera au processus de décentralisation accordant des responsabilités croissantes aux bureaux régionaux situés dans les zones frontalières. L’UNHCR continuera en outre à promouvoir l’intégration juridique des réfugiés de longue date au Panama et dans l’ensemble de la région. En s’appuyant sur des études régionales, l’UNHCR aidera les autorités nationales à favoriser l’intégration juridique des Colombiens qui n’ont pas été enregistrés, mais ont cependant besoin d’une protection internationale. Dans les municipalités accueillant des réfugiés, des initiatives interinstitutions permettront de développer les projets communautaires. La coopération au sein de l’équipe des Nations Unies sera également axée sur la prévention du VIH et du SIDA ainsi que de la violence sexuelle et sexiste. Dans l’esprit du Plan d’action de Mexico, l’UNHCR s’efforcera de conclure des accords pour développer le réseau des Villes solidaires, ceci afin d’appuyer l’intégration des réfugiés et de promouvoir leur autosuffisance. En 2008-2009, l’Organisation continuera d’envisager la réinstallation de 1 800 réfugiés ayant des besoins de protection spécifiques. Au Brésil, l’un des défis de taille consiste à aider le Gouvernement à offrir protection et assistance aux Colombiens qui ont trouvé refuge dans la région amazonienne. L’UNHCR étendra et consolidera ses partenariats dans ce domaine, en particulier dans les villes de Manaus et de Tabatinga (à la frontière avec la Colombie) et dans les communautés indigènes aux alentours de São Gabriel da Cachoeira. En 2009, l’Organisation formera ses nouveaux partenaires et aidera les communautés d’accueil installées en bordure des fleuves dans le cadre du Développement par l’intégration sur place. Frontières solidaires en Équateur En Équateur, comme dans d’autres pays des Andes, les régions frontalières comptent parmi les moins développées du pays. Le long de la frontière avec la Colombie, plus de la moitié de la population vit avec moins de deux dollars E.-U. par jour. Ces dernières années, les mauvaises conditions socio-économiques ont été aggravées par le haut niveau de violence, la dégradation de l’environnement et le flot croissant de Colombiens en quête d’une protection internationale. En avril 2007, le Gouvernement équatorien a lancé le Plan Équateur, programme global destiné à répondre aux besoins de la région frontalière septentrionale en matière de développement et d’aide humanitaire. Dans ce cadre, l’UNHCR aidera les autorités à régulariser la situation des Colombiens qui n’ont pas été enregistrés mais ont besoin d’une protection internationale. En tant qu’organisme « chef de file » du Groupe thématique interinstitutions sur la frontière septentrionale, l’UNHCR espère rallier un soutien accru en faveur des communautés frontalières. Des initiatives similaires seront encouragées dans d’autres pays de la région. Contraintes L’insécurité est le principal obstacle auquel se heurtent les activités de protection et d’assistance menées dans la région. Dans certaines parties de la Colombie, le conflit Appel global 2008-2009 de l’UNHCR 327 Situation en Colombie Populations déplacées en Colombie Ce climat d’insécurité règne également à l’extérieur de la Colombie, en particulier dans les zones frontalières, où l’on assiste à une augmentation de la criminalité et de la présence de groupes armés. La sécurité intérieure devenant un sujet de préoccupation croissant pour les gouvernements de la région, le régime d’asile risque d’en subir les conséquences. La fumigation aérienne des cultures de coca dans les régions frontalières de Nariño et de Putumayo ont engendré de nouvelles frictions entre la Colombie et l’Équateur. L’ensemble de ces facteurs donne à l’opinion publique une image négative des Colombiens, créant ainsi un obstacle supplémentaire à leur intégration sur place. UNHCR/P. Smith Situation en Colombie interne entrave l’accès des organisations humanitaires aux communautés affectées. Les mines font de nombreuses victimes au sein de la population civile et les récents meurtres de travailleurs humanitaires et de représentants des déplacés suscitent de vives inquiétudes. Une déplacée colombienne vient de recevoir sa carte d’identité qui lui permettra d’avoir accès aux soins de santé, à l’éducation et aux prêts bancaires. pour assurer la protection des déplacés internes. Des accords avec les autorités municipales et régionales permettront également de renforcer le soutien apporté à ces populations. Organisation et mise en œuvre Présence de l’UNHCR Colombie 2008 Nombre de bureaux Pays d’asile 2009 2008 2009 13 14 10 10 160 166 122 128 Fonctionnaires internationaux 30 31 20 22 Collaborateurs nationaux 79 82 61 64 VNU 47 49 28 29 JEA 3 3 7 7 Agents déployés 1 1 6 6 Effectif total Coordination En Colombie, l’UNHCR participe à une intervention concertée face à la question des déplacements internes. Conformément au mémorandum d’accord conclu en 1999 avec le Gouvernement, l’Organisation aidera l’État à appliquer la législation existante relative aux déplacés. Dans le même temps, elle coopérera avec la Cour constitutionnelle et les organes de surveillance de l’État 328 Appel global 2008-2009 de l’UNHCR En tant qu’organisme responsable du Groupe de protection de l’IASC, l’UNHCR coordonnera l’élaboration d’une stratégie globale. L’un des objectifs majeurs pour 2008 et 2009 est le renforcement de la capacité de protection commune aux différentes organisations, principalement axé sur les régions accueillant de fortes concentrations de déplacés. L’UNHCR continuera également à promouvoir des alliances stratégiques avec les organisations de la société civile. Dans les pays d’asile, le Haut Commissariat coordonne ses activités avec les gouvernements et un large éventail de partenaires nationaux et internationaux. Il coopérera également avec les ministères concernés afin de promouvoir des politiques et des programmes publics en faveur des réfugiés et des demandeurs d’asile. Par ailleurs, la participation de l’UNHCR aux groupes interorganisations sera renforcée. Suivant l’exemple du Groupe thématique interinstitutions sur la frontière septentrionale en Équateur, l’Organisation espère obtenir des fonds supplémentaires pour améliorer les conditions de vie des réfugiés et des communautés d’accueil, dans le cadre d’une stratégie commune de développement et d’aide humanitaire. Enfin, l’UNHCR renforcera les réseaux d’ONG nationales et internationales, afin d’intensifier la surveillance des zones frontalières instables. Situation en Colombie Partenaires Colombie Organismes gouvrnementaux : Agencia Presidencial para la Acción Social y la Cooperación Internacional, Controlaría, Defensoría del Pueblo (Bureau du médiateur), ministère de l’Intérieur et de la Justice, Procuraduría General de la Nación (Bureau du Procureur général), Registraduría (État civil). ONG : Centro de Investigación y Educación Popular, Comitato Internazionale per lo Sviluppo dei Popoli, Consultoría de Derechos Humanos y el Desplazamiento, Fundación Compartir, Instituto Latinoamericano de Servicios Legales, Liga de Mujeres Desplazadas, Opción Legal, Opportunity Internacional, Organización Nacional Indígena de Colombia, Secretaría Nacional de Pastoral Social. Autres : OIM, Universidade Nacional de Colombia, VNU. Pays d’asile Organismes gouvernementaux : Direction de l’immigration, ministère du Travail (Costa Rica) ; ministère des Affaires étrangères (Équateur) ; Oficina Nacional para la Atención de Refugiados (ONPAR), Ministerio de Gobierno y Justicia (Panama) ; Comisión Nacional para Refugiados (République bolivarienne du Venezuela). ONG : Asociación de Consultores y Asesores Internacionales (ACAI) ; Asociación de Profesionales para el Desarrollo (APRODE) ; Caritas Machiques ; Caritas Táchira ; Caritas Venezuela ; Cooperazione Internazionale (COOPI) ; Croix-Rouge équatorienne ; Croix-Rouge panaméenne ; Desarrollo, Acción y Vida ; Église catholique d’Ibarra ; Fundación Ambiente y Sociedad ; Fundación Esquel ; Hebrew Immigrant Aid Society (HIAS) ; Justicia y Paz ; Pueblos del Bosque ; Service jésuite des réfugiés ; Vicariato del Darién. Autres : VNU. Budget (dollars E.-U.) 2007 Activités et services Protection, suivi et coordination Budgetprogramme annuel Budgetprogramme supplémentaire Total 1 2008 2009 Budgetprogramme annuel 2 Budgetprogramme annuel 3 2 351 823 5 385 798 7 737 621 2 909 234 3 083 301 Abris et infrastructures 140 913 153 750 294 663 201 440 265 647 Activités génératrices de revenus 473 179 643 905 1 117 084 536 038 745 778 Appui opérationnel (aux partenaires) 818 298 1 036 971 1 855 269 922 332 969 925 0 0 0 7 000 7 000 Assistance juridique 1 430 554 4 256 716 5 687 270 1 524 856 1 801 817 Besoins domestiques 725 007 0 725 007 534 880 579 605 0 0 0 8 000 20 000 335 655 607 069 942 724 348 008 533 575 0 83 755 83 755 0 0 Assainissement Eau Éducation Production vivrière Santé 240 414 0 240 414 374 685 434 588 Services communautaires 813 312 2 113 733 2 927 045 992 664 1 246 694 31 101 0 31 101 33 568 38 703 Transport et logistique Vivres Total des opérations Appui au programme Total 145 928 0 145 928 158 760 224 520 7 506 184 14 281 697 21 787 881 8 551 465 9 951 153 3 113 409 2 317 418 5 430 827 3 497 748 3 590 160 10 619 593 16 599 115 27 218 708 12 049 213 13 541 313 1 Le budget-programme annuel inclut les activités en Colombie (353 362 dollars E.-U.), au Costa Rica (1 926 507 dollars E.-U.), en Equateur (4 446 802 dollars E.-U.), au Panama (847 304 dollars E.-U.) et du Bureau régional au Venezuela (3 045 617 dollars E.-U.). Le budget-programme supplémentaire n ’inclut pas un prélèvement de sept pour cent, soit 1 184 794 dollars E.-.U, opéré sur les contributions afin de couvrir les dépenses d ’appui indirectes de l’UNHCR. 2 Le budget-programme annuel inclut les activités en Colombie (376 680 dollars E.-U.), au Costa Rica (2 293 883 dollars E.-U.), en Equateur (5 238 660 dollars E.-U.), au Panama (1 000 000 dollars E.-U.) et du Bureau régional au Venezuela (3 139 990 dollars E.-U.). Il n’inclut pas les activités en Amazonie brésilienne. 3 Le budget-programme annuel inclut les activités en Colombie (386 746 dollars E.-U.), au Costa Rica (2 423 118 dollars E.-U.), en Equateur (5 949 500 dollars E.-U.), au Panama (1 148 856 dollars E.-U.) et du Bureau régional au Venezuela (3 633 093 dollars E.-U.). Il n’inclut pas les activités en Amazonie brésilienne. Note: Le Budget-programme supplémentaire n’inclut pas un prélèvement de sept pour cent opéré sur les contributions afin de couvrir les dépenses d’appui indirectes de l’UNHCR. Appel global 2008-2009 de l’UNHCR 329