Discours de Pascal Tallon - Association Française des Conseils en

Transcription

Discours de Pascal Tallon - Association Française des Conseils en
20 ans de l’AFCL – 7 février 2012 Monsieur le Président Monsieur l’Ambassadeur Mesdames et messieurs les parlementaires, Mesdames et messieurs les directeurs et membres de cabinets ministériels, Mesdames et messieurs, Chères consœurs et chers confrères, Je voudrais d’abord vous remercier tous, au nom des professionnels qui composent l’AFCL, d’avoir répondu à notre invitation et d’être présents ce soir. Je voudrais ensuite remercier Olivier, qui est un peu notre Alain Decaux à nous. Olivier avec Paul Boury, Florence Maisel et notre regretté Thierry Lefébure ont fondé l’AFCL voici maintenant 20 ans, pour représenter la profession, et ils ont créé plus que l’association, ils ont en réalité créé la profession elle-­‐même. 20 ans : Olivier a très bien expliqué quelles ont été les évolutions de notre organisation. 20 ans, je devrais dire 21. Car il nous a fallu plus d’un an pour organiser cet anniversaire. Les membres du bureau, qui fournissent un immense travail au service de la profession : Capucine Fandre, Florence Maisel, Alexandre de Montesquiou et Fabrice Alexandre, nous dépensons plus notre énergie à penser et préparer le lobbying de demain, qu’à commémorer celui d’hier. Et nous n’aurions peut-­‐être rien organisé si nous n’avions entrevu la perspective réjouissante de vous retrouver ce soir. 1 Il n’y a pas beaucoup de professions, quand on y réfléchit, parties de rien il y a 20 ans et qui aujourd’hui comptent une cinquantaine d’agences, pour un total de 1000 collaborateurs. Pendant ces années également sont apparues des fonctions au sein des entreprises qui sont représentées par l’ARPP – l’association professionnelle des responsables des relations avec les pouvoirs publics. J’en profite pour saluer les administrateurs ici présents Marie-­‐Thérèse, Blaise, Irène, Vincent, Laurent et Béatrice que j’ai aperçus tout à l’heure. Nous savons, nous les professionnels du lobbying, que nous exerçons un beau métier. Nous sommes à la fois des communicants et des juristes ; nous devons nous intéresser à l’économie et à la politique ; nous sommes des ingénieurs de l’argumentation mais aussi des spécialistes de l’écoute. Nous nous plongeons dans des domaines variés ; et nous avons le privilège de côtoyer, dans les ministères, au Parlement, des interlocuteurs dont le dévouement et le sens de l’Etat forcent le respect. Bref nous faisons un beau métier. Le regretté Thierry Lefébure avait intitulé le premier ouvrage en français sur le lobbying Lobby or not to be. C’est vous dire si nous exerçons un métier qui nous pousse à mettre les choses en perspective, à prendre du recul et je dirai même une sorte d’humour. Pour moi l’exemple type de ce recul et de cet humour, c’est Paul Boury avec qui j’exerce depuis 17 ans. Alors, que sera notre profession dans 20 ans ? Depuis plusieurs années déjà nous avons essayé d’identifier nos enjeux de demain. Les défis qui sont devant nous sont la reconnaissance, la poursuite de la professionnalisation et la croissance. Prenons d’abord l’enjeu de la reconnaissance. Beaucoup de progrès ont été accomplis dans le passé, grâce à toutes les étapes qui ont été rappelées tout à l’heure. Et c’est vrai que notre profession est aujourd’hui 2 connue et reconnue à travers beaucoup de noms différents : affaires publiques, relations extérieures, communication institutionnelle, affaires gouvernementales, et enfin lobbying. Vous savez que le choix de notre association est d’avoir gardé le mot “lobbying“. Pour répondre à l’enjeu de la reconnaissance et faire face aux critiques qui entourent parfois ce mot, nous avons mis en avant la déontologie avec, très tôt, en 1991, une charte professionnelle. Depuis deux ans, grâce à Capucine Fandre et Nicolas Bouvier, cette charte a été complètement réactualisée. Je peux dire aujourd’hui devant vous qu’elle correspond aux meilleurs standards par rapport à toutes les chartes qui existent sur le plan international. Le mot clé de cette charte déontologique, c’est le respect. Respect de nos clients, de leurs intérêts, de leurs enjeux, de leur légitimité. Respect de nos collaborateurs bien sûr. Mais surtout, respect des pouvoirs publics, des élus, qui sont dépositaires d’une légitimité supérieure : celle de la démocratie, et qui sont en charge de l’intérêt public. Cette charte est un chantier que demain nous poursuivrons encore, en particulier par un dialogue avec les décideurs et les diverses parties prenantes qui réflechissent à notre métier, comme le réseau BASE dont s’occupe Emmanuel Garrault. Concernant la professionnalisation, les progrès du métier ont été clairs pendant ces vingt dernières années : il a élaboré des méthodes grâce à un certain nombre d’enseignants dans le supérieur, et j’en vois ici que je salue. La profession est devenue, grâce à 20 ans de pratique, 20 ans de théorie aussi, une profession vertébrée. Voici quelques années, l’AFCL a lancé ce que nous avons appelé notre “démarche métier“ destinée à définir le corpus de ce qui fait notre profession. Nous allons poursuivre cette démarche par un plus grand dialogue avec toutes les formations au lobbying et aux affaires publiques quelles qu’elles soient, partout ou elle se trouvent en France, pour que notre métier soit également une carrière ouverte aux jeunes générations. Je suis bien content de voir aujourd’hui que des jeunes collaborateurs sont présents en nombre à notre réunion. 3 C’est un peu pour eux que je soulèverai le troisième point important, celui de la croissance. Notre profession comptait pendant longtemps des petites structures fragiles, voire éphémères. Elle se dirige de plus en plus vers des entreprises plus solides, proposant une offre substantielle. Je souhaite que l’AFCL soit aussi le lieu d’une entraide confraternelle, et d’échanges qui favorisent la bonne santé économique de tous les acteurs du secteur. A nous d’être intelligents, d’animer le marché, et d’offrir à nos clients les meilleurs conseils et les meilleures solutions. Bref n’oublions pas que, dans un secteur comme le notre, la concurrence doit aller avec la confraternité. Alors en conclusion vous savez que le mois des bons vœux est terminé. Mais vous avez compris qu’avec vous tous, l’AFCL travaille pour que dans 20 ans, encore plus qu’aujourd’hui, il n’y ait que des agences prospères, avec des interlocuteurs respectés, des clients comblés et des collaborateurs épanouis. Je vous remercie. 4 

Documents pareils