Puissance de court
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Puissance de court
Puissance de court-circuit La puissance de court-circuit d'un réseau est une valeur dont l'ordre de grandeur est connue des électriciens, elle permet de connaître le niveau de l'intensité de courant de court-circuit (triphasé symétrique) d'un réseau, elle donne une image de la sensibilité d'un réseau à une perturbation (plus elle sera élevée, plus le réseau sera insensible). De plus sa valeur, convertie dans le système p.u. est équivalente au courant de court-circuit dans la base choisie, elle vaut encore l'inverse de la réactance parlaquelle le réseau peut être remplacé pour une étude de court-circuit. Elle était utilisée comme base de dimensionnement des disjoncteurs, mais en fait c'était une erreur car pour ces derniers les contraintes de courant (pouvoir de coupure) et de tension doivent être considérées séparément. Sa définition est la suivante : Scc = 3UN Icc C'est une définition faisant intervenir la tension nominale et le courant de court-circuit, qui ne peuvent simultanément exister, bien entendu. Il n’y a pas de facteur de puissance, puisqu'en régime de court-circuit, le courant est déphasé de pratiquement 90° par rapport à la tension. Le Schéma équivalent d'un réseau en régime de court-circuit, peut, par raison de simplification, être remplacé par une force électromotrice (à 1 p.u.) derrière une réactance Xcc fournie (en p.u.) par l'inverse de la puissance de court-circuit exprimée en p.u., en effet : Scc = 3UN Icc Sb = 3Ub Ib Scc (p.u). = Icc ( p.u.). = 1 Xcc( p .u.) On peut citer comme ordre de grandeur en Belgique : réseau 15kV 70kV 150kV 220kV 400kV Icc(A) Scc(MVA) 3000 80 MVA 5000 600MVA 45000 30000 10 GVA 10 GVA 30 GVA 45000 Ces valeurs augmentent dans le temps avec le maillage du réseau (l'impédance de Thévenin diminue) et la puissance installée (qui conditionne la fém de Thévenin). Elles atteignent, au niveau 400 kV, 63 kA en France et approche les 100 kA en Allemagne. Ce qui pose des problèmes de dimensionnement des disjoncteurs et des postes (aspects mécaniques et thermiques). Les valeurs des courants de défaut mono et biphasés correspondantes sont en général plus faibles sauf pour le défaut monophasé quand l'impédance homopolaire devient inférieure à l'impédance directe. La valeur maximale du courant de défaut n'est pas localisée aux bornes des machines les plus importantes (groupe nucléaire par exemple) mais plutôt au jeu de barres en certains postes regroupant les contributions de plusieurs machines.