des juristes d`affaires
Transcription
des juristes d`affaires
La Lettre des juristes d’affaires 27 février 2012 - N°1057 - chaque lundi depuis 1990 - ISSN 1143-2594 « L’ignorance coûte plus cher que l’information » John F. Kennedy Point de vue Le « réflexe » médiation : une opportunité pour tous █ Par Maud Neukirch de Maistre, Médiateur et formateur (1) état d’esprit bénéfique aux rea législation française a aplations commerciales en généporté à la médiation un ral. A ce jour, la médiation reste cadre juridique spécifique et encore marginale dans la réétendu. L’ordonnance transposolution des litiges. Pourtant, sant la directive européenne les bénéfices que peuvent en 2008/52 CE sur la médiation en tirer les acteurs sont indématière civile et commerciale a niables. Pour les entreprises été intégrée au Code de procétout d’abord, en leur permetdure civile par décret du 20 jantant d’accélérer la résolution vier 2012. Les parties sont incides conflits et de maintenir des tées à recourir à la médiation liens parfois stratégiques avec en vue de favoriser la résoluleurs partenaires tout en réduition amiable des différends avec sant leurs coûts. Pour les prol’aide d’un tiers, le médiateur. fessions juridiques ensuite, que Le livre V du Code insiste nole rôle de conseil doit inciter à tamment sur la confidentialité et définit les qualités du médiateur. Le législateur promouvoir toute nouvelle solution favorable à cherche ainsi à appliquer au contexte français la résolution des conflits. A ce titre, rappelons la souplesse et l’efficacité de la médiation à que dans la médiation, les parties sont les l’instar des pays anglo-saxons. Une nouvelle acteurs. Le médiateur – ni juge, ni arbitre – culture fondée sur le compromis se met en n’est que le facilitateur et l’avocat reste en toutes circonstances maître de la place en France. Saluons relation avec son client, cette étape décisive perl’accompagnant tout au L’avocat reste en toutes mettant à la médiation de long de la médiation juscirconstances maître prendre la place qu’elle qu’à la rédaction de l’acmérite dans un environne- de la relation avec son client cord. L’application de la ment juridique revisité. médiation est simple, il sufLes 235 signataires de la Charte Inter- fit de l’intégrer par une clause de médiation Entreprises ont une réelle volonté d’intro- dans les contrats. duire la médiation dans les valeurs de l’entreprise. Selon une étude sur la médiation Mais le véritable enjeu de la médiation commerciale réalisée en octobre 2011(2) auprès conventionnelle repose avant tout sur un de grandes entreprises françaises, les atouts état d’esprit différent, qui fait confiance à des couramment cités sont le gain de temps, le coût relations adultes et pragmatiques entre les pronettement inférieur à un contentieux (de 1 à tagonistes. Pour cela, la sensibilisation de tous 10), la confidentialité, la souplesse de mise en à son fonctionnement est indispensable. A traœuvre et surtout la préservation des relations vers ce décret, le gouvernement insuffle une d’affaires avec un client ou un fournisseur nouvelle donne pour le développement des au-delà du conflit, tout en restant maître de la affaires, c’est à nous, médiateurs et prescripsolution. La principale résistance reste le verrou teurs de la médiation qu’il incombe de le culturel qui nous pousse encore aujourd’hui démontrer. Transformons l’essai et prouvons trop souvent à remettre la décision entre les ainsi qu’il a eu raison ! mains d’un juge. L Cette semaine ■ IP : Marc Schuler et son équipe quittent Nixon Peabody pour Bird & Bird (p2) ■ Plusieurs cabinets sur le PPP du nouveau palais de justice de Paris (p3) ■ Publicis Groupe rachète ses propres actions auprès de Dentsu… (p4) ■ Les fiscalistes ne connaissent pas la crise (p5) “ ” Il faut informer et former pour vaincre les freins des prescripteurs afin de créer un nouvel 1) www.avenirmediation.com 2) Etude réalisée auprès d’une trentaine de sociétés (dont 10 du CAC 40) et présentée à Négocia à l’ « International Conflict Resolution Day » octobre 2011. 22 981 c’est le nombre d’avocats inscrits au barreau de Paris au 1er janvier 2012. Source : Bulletin du barreau de Paris En mouvement IP : Marc Schuler et son équipe quittent Nixon Peabody pour Bird & Bird Après le départ d’Isabelle Leroux et de ses collaborateurs pour Salans (LJA 1034), Bird & Bird redéveloppe son département Propriété Intellectuelle et Technologies de l’information en recrutant Marc Schuler, associé, et son équipe de trois personnes : Valérie Budd et Guillaume Raimbault, qui rejoignent le cabinet en tant que Senior European Consultants, et Sara Bengana. Avocat depuis 1995, Marc Schuler a notamment participé à la création de Taylor Wessing en 2003 (LJA 665), puis de Nixon Peabody en 2008 (LJA 901). Spécialisé en IT et en médias, il propose une offre de services globales en matière de « soft IP » (signes Social : Marianne Franjou chez Altana Encore une ancienne de Rambaud Martel chez Altana. Marianne Franjou, qui avait débuté sa carrière au sein du cabinet de Jean-Pierre Martel, va en effet y poser ses cartons en tant qu’associée. Elle quitte ainsi Moisand Boutin où elle était associée depuis 2002 et dont elle co-dirigeait avec Christine Hillig-Poudevigne le département Droit social (LJA 804 et 841). Particulièrement dédiée au contentieux et aux négociations d’envergure, son activité couvre également le conseil, notamment sur les stratégies de restructuration. Chez Altana, au sein de l’équipe Droit social dirigée par Pierre Lubet et Caroline André-Hesse, elle renforcera donc aussi l’activité Restructuring animée par Michel Jockey, Pierre-Gilles Wogue et Julien Balensi. Financement : Fabrice Rué en Grèce distinctifs, logiciels, bases de données…). Il intervient, en conseil et en contentieux, sur la protection et la défense de ces actifs ainsi que sur la sécurisation de leur exploitation. « Bird & Bird, dont le leadership est incontestable sur ma pratique, représente une formidable plateforme avec des équipes dans tous les grands centres économiques en Europe, Asie et dans les pays émergents », affirme-t-il. n nommé associé en Droit public. Il a débuté sa carrière en 2006 chez Linklaters puis a intégré Bignon Lebray en 2010. Il conseille des personnes physiques et morales (investisseurs, constructeurs, bailleurs sociaux, SSII…), en matière de contrats publics, d’aides d’état, d’urbanisme et d’environnement. Restructuring : Poulain associe Jérôme Barbier Jérôme Barbier est promu associé du cabinet Poulain & Associés. Agé de 34 ans, il a débuté sa carrière en 2001 chez White & Case, avant de rejoindre Latournerie Wolfrom & Associés en 2006, puis Poulain & Associés en 2008. Spécialiste des situations de crise, il a notamment acquis une expertise en matière de restructurations industrielles et de faillite internationale. Emmanuelle Berh, associée chez Redlink Terminée l’aventure anglo-saxonne pour Fabrice Rué. Ce dernier a en effet quitté DLA Piper, dont il avait dirigé les départements Corporate et Financement de projets à Paris, pour s’associer avec le cabinet grec Alexander Vassardanis & Partners. Une toute nouvelle étape dans la carrière de cet avocat qui a débuté sa carrière en 1981 chez Cleary Gottlieb avant de devenir associé de Mudge Rose Guthrie Alexander en 1989, d’Hogan & Hartson en 1995, et enfin de DLA Piper en 2004. Fabrice Rué exercera désormais principalement à Athènes, en fusions-acquisitions et financement de projets, plus particulièrement sur les opérations réalisées dans le cadre de la réorganisation de l’économie grecque. Redlink se renforce en droit économique et e-commerce en nommant Emmanuelle Behr, associée. Après avoir exercé au sein de la filiale cinéma de Canal+ au service royalties, Emanuelle Behr a rejoint l’avocature au sein de la SCP Deprez, Dian, Guignot en 2003, puis a intégré Redlink en 2007. Spécialisée en droit économique et NTIC, elle travaille sur des problématiques touchant à la fabrication et la distribution de produits, aux pratiques restrictives de concurrence et au e-commerce. Deux cooptations chez Bignon Lebray Promotions chez Reed Smith Bignon Lebray a coopté deux nouveaux associés. Alexandre Ghesquière a ainsi été nommé associé du bureau de Lille au sein des départements Droit des Sociétés et Financement. Agé de 36 ans, il a débuté sa carrière à Paris chez Lovells, avant de rejoindre Bignon Lebray en 2006. Il intervient en fusionsacquisitions, restructuration et haut de bilan. Sébastien Pinot, qui avait été promu counsel en juillet dernier (LJA 1031), a, pour sa part, été Dans le cadre des 22 nominations mondiales de Reed Smith, Daniel Kadar a été promu associé au sein du pôle Contentieux du bureau parisien. Agée de 41 ans, Daniel Kadar a débuté sa carrière chez Rambaud Martel en 1999, avant d’exercer cinq ans chez BMH Avocats et de rejoindre Reed Smith en 2006. Il intervient en contentieux commercial général et de la responsabilité. Parallèlement, Reed Smith a promu Séverine Martel au rang de counsel, au sein de l’équipe Droit Social. Agée de 34 ans, cette dernière a rejoint Reed Smith en janvier 2006. n LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1057 - 27 FÉVRIER 2012 - PAGE 2 En affaires Plusieurs cabinets sur le PPP du nouveau palais de justice de Paris Près de 700 ans après la construction du Palais de justice de Paris sur l’île de la Cité, un nouveau palais de justice, établi dans le quartier des Batignolles, va d’ici 2017 prendre en partie le relais de l’actuel. Comme annoncé la semaine dernière (LJA 1056), le ministère de la Justice et des libertés, représenté par l’Etablissement public du palais de justice de Paris (EPPJP), a conclu le 15 février dernier avec la société Arélia, dont les actionnaires sont Bouygues Bâtiment Ile-de-France, Exprimm, et les fonds d’investissements spécialisés en infrastructures Seief, DIF, EP12 et Uberior, un contrat de partenariat pour la conception, le financement, la construction et l’exploitation-maintenance pour une durée de 27 ans de ce nouveau bâtiment, conçu par l’architecte du centre Georges Pompidou Renzo Piano. Le but ? Renforcer l’efficacité de la justice en offrant des conditions de travail adaptées et des équipements techniques plus modernes. L’édifice, qui prendra la forme d’une tour étagée de 48 niveaux, de 160 mètres de haut et de près de 66 000 mètres carrés, permettra ainsi la création de 90 salles d’audience pour le tribunal de grande instance, le tribunal de police et l’officier du ministère public, ainsi que l’ensemble des tribunaux d’instance de Paris. La Cour d’appel et la Cour de cassation demeureront, quant à elles, sur l’île de la Cité. Montant total du projet : 575 millions d’euros. Le ministère de la Justice et des libertés et l’EPPJP étaient conseillés par Clifford Chance avec David Préat, associé, Benjamin de Blegiers, counsel, Gauthier Martin et Jean-Baptiste Mérigot de Treigny, ainsi que par DS Avocats jusqu’à la désignation du titulaire pressenti avec Frédérique Olivier, associée, et Nathalie Sultan en contrats publics, Christophe Billet, associé, en fiscal, et avec Arnaud Burg, associé, en financement. Le groupement Arélia était assisté par Orrick avec Hervé Kensicher, associé, Amaury de Feydeau, of counsel, Pierre de Boutiny et Éléonore Jafari en financement, Bertrand Delafaye, associé, Emmanuelle Surre et Olivier Carpentier en corporate, et avec Anne-Sophie Kerfant, associée, et Margaux Azoulay en droit fiscal, ainsi que par Watson, Farley & Williams avec Jérôme Pentecoste et Emmanuel Paillard, associés, Julie Vuagnoux et Julien Moiroux. Salans représentait les prêteurs avec Jean-Marc Allix, associé, Erwan Lacheteau, Maria Nenova et David Kalfon en financement, et avec Marc Fornacciari, associé, Justine Verrier et Dorothée Griveaux en droit public. Enfin, Altana accompagnait Bouygues Construction avec Louis Des Cars, associé, et Jean L’Homme. n Quatre cabinets sur la reprise de Sainte Lizaigne par Industries & Finances Partenaires Willkie et Jones Day sur le projet d’acquisition de seize rames de TER par la région PACA Le groupe français Sainte-Lizaigne, spécialisé dans les produits pour la distribution d’eau potable, a été repris en MBO par son dirigeant, Damien Verhée, ainsi que par Industries & Finances Partenaires, spécialiste de la consolidation sectorielle de PME. L’opération a été réalisée auprès de Veolia Environnement. SJ Berwin conseillait Industries & Finances Partenaires avec Christophe Digoy, associé, David Diamant, counsel, et Benjamin Garçon en corporate, et avec Fanny Combourieu, associée, et Jean-François Gomis en fiscal. Redlink représentait, pour sa part, Véolia Eau avec Hervé de Kervasdoué, associé, et Julie Janvier. Lamartine Conseil conseillait les dirigeants avec Fabien Mauvais, associé. Enfin, Cornet Vincent Segurel accompagnait les banques CIC Ouest, BNPP et BP Val de France avec Bertrand Coste, associé, et Anne-Hélène Chemin. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a mis en place un contrat de crédit-bail destiné à financer l’acquisition de seize rames de Train Express Régional (TER), construites par Bombardier Transport France pour un coût d’investissement total de 180 millions d’euros. La région PACA était représentée par Willkie Farr & Gallagher avec Thierry Laloum, associé, et Iris Géniès. Jones Day assistait la Société Générale avec Philippe Delelis, associé, et Alexia Pellous en droit public, et avec Stéphanie Curiel et Sophie Chevallier en financement. Le groupement Système U met en place un OPCI : Baker sur l’opération Le groupement Système U, quatrième groupe de distribution alimentaire en France, annonce la constitution d’une foncière dédiée sous la forme d’un OPCI ayant pour vocation d’acquérir les murs de magasins et galeries exploités sous l’enseigne du groupement Système U. Agréée par l’AMF, cette SPPICAV RFA à effet de levier sera gérée par la société de gestion de portefeuille Viveris Reim. Baker & McKenzie assistait le groupement Système U avec Marc Mariani, associé, et Eva Leygonie, assistés de Christine Daric, associée, pour les aspects fiscaux. La Française REM met la main sur 97 supermarchés Carrefour : LPA et De Pardieu sur le dossier Dans le cadre de sa politique de réallocation des capitaux employés, le groupe de distribution français Carrefour a cédé les murs de pas moins de 97 supermarchés hexagonaux appartenant à la société Carrefour Property France à la Française REM, pour le compte de différents véhicules d’investissement. Montant total de la transaction : 365 millions d’euros. Lefèvre Pelletier & Associés assistait La Française REM avec Antonia Raccat, associée, Sidonie Fraiche-Dupeyrat, counsel, Véronique Bruchet, Ariane Zarrabi-Costa, Juliette Bayle et Rita Jacques. De Pardieu Brocas Mafféi conseillait, pour sa part, Carrefour Property et Carrefour Supermarché avec Emmanuel Fatôme, associé, Marlène Benoist-Jaeger, counsel, Adrien Willot et Marie Leroy, assistés d’Emmanuel Chauve, associé, en fiscal. n LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1057 - 27 FÉVRIER 2012 - PAGE 3 En affaires Publicis Groupe rachète ses propres actions auprès de Dentsu… Le géant français de la communication Publicis Groupe annonce avoir racheté un bloc de 18 millions de ses propres actions auprès du groupe publicitaire japonais Dentsu, son principal actionnaire depuis une dizaine d’années, pour un montant total de 644,4 millions d’euros, soit un prix de 35,80 euros par action. A l’issue de cette opération, Elizabeth Badinter, fille du fondateur Marcel Bleustein-Blanchet, devient la première actionnaire de Publicis avec 10,99 % du capital et 19,92 % des droits de vote. Dentsu conserve, pour sa part, 2,12 % du capital de Publicis. … et poursuit son développement mondial Publicis Groupe poursuit ses investissements dans le numérique, notamment en Allemagne et à Dubaï. Via sa filiale MMS Germany Holding, le groupe a en effet annoncé son intention de lancer une OPA sur le berlinois Pixelpark en proposant 1,70 euros par action de ce dernier, ce qui valoriserait ses fonds propres aux alentours de 30 millions d’euros, et s’est en outre porté acquéreur de l’agence digitale numérique dubaïote Flip Media. Cleary Gottlieb Steen & Hamilton conseille Publicis sur cette opération avec Fabrice Baumgartner, associé. Gide et Bredin sur l’annulation de l’amende de Sony et Philips pour entente Par un arrêt en date du 16 février dernier, la Cour d’appel de Paris a annulé la décision n°05-D-66 du 5 décembre 2005 par laquelle le Conseil de la concurrence avait condamné les géants de l’électronique Sony et Philips à une amende totale de 32 millions d’euros pour entente sur les prix de vente au détail dans le secteur de l’électronique grand public. Faisant application du principe de la loyauté de la preuve et constatant que les pièces demeurant au dossier ne permettaient pas d’étayer l’existence d’une pratique anticoncurrentielle, la Cour d’appel a ainsi écarté les enregistrements de conversations téléphoniques réalisés de façon déloyale ainsi que l’ensemble des pièces de procédure s’y rapportant. Le dossier a toutefois été renvoyé à l’Autorité de la concurrence afin que celle-ci procède, le cas échéant, à une reprise de l’instruction sur des pratiques qui remontent maintenant à une quinzaine d’années. Sony était représenté par Gide Loyrette Nouel avec Antoine Choffel et Emmanuel Reille, associés, ainsi que par Carole Thomas-Raquin, avocat à la Cour de cassation. Bredin Prat conseillait, pour sa part, Philips France avec Robert Saint-Esteben et Olivier Billard, associés, Yelena Trifounovitch et Sofia El Hariri. Trois cabinets sur la prise de participation de Latour Capital dans Multiposting Le fonds de capital-investissement destiné au soutien et au développement de PME françaises Latour Capital a pris une participation dans la société tricolore Multiposting, leader européen de la multidiffusion d’annonces d’emploi sur Internet. Kernel Investissements, holding d’investissement de Pierre Kosciusko Morizet et de Pierre Krings, co-fondateurs de Price Minister, prend, pour sa part, une participation minoritaire aux côtés de Latour Capital. LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1057 - 27 FÉVRIER 2012 - PAGE 4 Darrois Villey Maillot Brochier conseillait Publicis Groupe avec Olivier Diaz et Pierre Casanova, associés. Dentsu était assisté par Debevoise & Plimpton avec, à Paris, Philippe Tengelmann, international counsel, ainsi que par Allen & Overy avec Marc Castagnède, associé. n Fidufrance conseillait Latour Capital avec Denys Angeloglou, associé, et Joris Chaumont. Reed Smith représentait Multiposting avec Emmanuel Vergnaud, associé, et Sophie Queylat. STC Partners accompagnait, pour sa part, Kernel Investissements avec Erwan Bordet, associé. Trois cabinets sur l’augmentation de capital de Verdesis La filiale d’EDF Energies Nouvelles Verdesis, acteur majeur intégré du secteur du biogaz et de la méthanisation en Europe, a engagé une augmentation de capital de 25 millions d’euros dans le but de financer et d’accélérer son développement. Dans le cadre de cette opération, Xavier Lombard, fondateur de Verdesis et actionnaire minoritaire historique, s’est associé au fonds d’investissement BeCapital afin de participer à l’opération au côté d’EDF EN, qui conserve par ailleurs 65,5 % de la société. Linklaters accompagnait EDF EN et Verdesis avec Eric Pottier, associé, et Géraldine Hanotiau. White & Case représentait BeCapital avec Thierry Bosly et Muriel Alhadeff, associés, et Diane Verhaegen. Scotto & Associés conseillait Xavier Lombard et ses associés avec Jean-François Louit, associé, et Adrien Badelon. n EvErShEdS Sur LE baIL d’aL JazEEra SPortS Al Jazeera Sports débarque dans l’Hexagone. La chaîne de télévision sportive qatarie du groupe Al Jazeera a en effet négocié et conclu un bail commercial portant sur des locaux d’environ 3 600 m2 situés à Boulogne-Billancourt, dans l’immeuble « La Factory », qui auront la particularité de réunir toutes les équipes de la chaîne ainsi que deux studios d’enregistrement des émissions télévisées. Eversheds accompagnait Al Jazeera Sports France avec Christophe Sciot-Siegrist, associé, Justine Chauvel et Céline Long Nguyen, en collaboration avec Sophie Jordan, avocat, et Thierry Schluck, consultant. L’œil sur Par OLIVIA DUFOUR Les fiscalistes ne connaissent pas la crise Alors que le gouvernement multiplie les réformes destinées à remplir les caisses de l’Etat, les fiscalistes mettent en garde : l’instabilité fiscale commence à devenir dangereuse. amais les fiscalistes n’ont autant travaillé ! Coincé en effet entre crise bancaire et crise de la dette souveraine, le gouvernement multiplie les réformes destinées à remplir les caisses de l’Etat pour combler le déficit public, mais aussi les effets d’annonce en vue de satisfaire l’opinion publique. Résultat ? Un empilement de textes incohérent, soumis à de perpétuelles modifications. J Système fou Parmi les exemples les plus significatifs figure la taxe sur les nuitées dans les hôtels de luxe. Votée en septembre 2011, elle est entrée en application le 1er novembre, pour être finalement supprimée le 30. « C’est dommage, tout avait plutôt bien commencé en 2007. D’abord l’administration avait engagé une vraie démarche de transparence en publiant les rescrits et en organisant des consultations sur les projets d’instructions. Par ailleurs, les premières mesures adoptées étaient plutôt positives, par exemple la réforme sur les plusvalues à long terme. C’est à partir de la crise de 2008 que tout a changé », analyse Sarvi Keyhani, associée du cabinet Taj. Ses confrères confirment à l’unanimité : la crise a rendu le système fou. « On a connu 4 lois de finances rectificatives en 2010, 4 en 2011 et la première pour 2012 est déjà en cours alors qu’on vient de finir d’examiner la loi de finances. J’ai mal à la France, s’emporte Hugues Letellier, du cabinet Hohl & Associés. Nous assistons à des réunions surréalistes au cours desquels les clients nous disent qu’ils préfèrent payer plus d’impôt en Suisse mais bénéficier de la sécurité juridique plutôt que de rester en France ! ». Ainsi l’insécurité apparait-elle encore plus répulsive que la hausse des taux de prélèvement. Autant dire que le cumul des deux phénomènes s’avère ravageur. « En 2005, le gouvernement a fait voter l’exonération des plus-values sur les titres détenus plus de six ans. La réforme devait en principe aboutir à une première exonération d’un tiers en 2012, puis encore un tiers en 2013 et le dernier tiers en 2014. Elle a été annulée avant même son entrée en application effective. De telles réformes entraînent une perte de confiance. Le contrat moral est rompu », analyse Hervé Israël, associé chez Holman Fenwick Willan France LLP. Du côté de la fiscalité des entreprises, ça ne va guère mieux. Les alourdissements d’imposition se multiplient, suscitant parfois de très mauvaises surprises. « En septembre dernier, les entreprises qui avaient d’importants déficits ont découvert qu’elles devraient néanmoins régler une portion d’impôt cette année car le gouvernement a très sévèrement restreint l’utilisation des déficits en report. Sans compter la contribution exceptionnelle de 5 % liée à la crise de la dette souveraine », rappelle Jean-Yves Mercier, associé chez CMS Bureau Francis Lefebvre. Pour ce spécialiste, le problème n’est pas seulement lié aux augmentations des prélèvements, à l’empilement des textes ou encore aux effets d’annonce. Il pointe également le fait que le gouvernement ne « tient » plus sa majorité au Parlement. « En décembre, les parlementaires ont décidé de déplafonner les droits de mutation sur les cessions d’actions, ce qui était absurde. Une erreur que l’actuel projet de loi de finances rectificative tente de corriger en même temps qu’il instaure la taxe sur les transactions financières. Si on avait laissé le système en l’état, les droits sur les titres de sociétés non cotées auraient été cinq fois plus élevés que sur les titres cotés ! ». Résultat, les cabinets de fiscalistes tournent à plein régime pour répondre aux questions des particuliers et des entreprises désorientés par ces changements permanents. Si les spécialistes concernés s’en félicitent en termes de chiffre d’affaires, ils s’inquiètent en revanche des conséquences de cette situation pour l’économie et plus généralement pour l’attractivité de la France. Sans compter le travail harassant qu’impose le décryptage de textes souvent rédigés à la va-vite et donc difficilement compréhensibles, pour ne pas dire pire. Par ailleurs, il devient de plus en plus compliqué d’élaborer des schémas susceptibles de s’inscrire dans la durée. Et ça ne devrait pas s’arranger dans les mois qui viennent. Car quel que soit le vainqueur des élections présidentielles, il y a fort à parier qu’il provoquera une nouvelle rafale de réformes ! n TéLEx n Le 2e Prix Opéra récompensant la communication des avocats et organisé par Juristes Associés, s’est déroulé le 16 février dernier. Les lauréats de l’édition 2012 sont : 1er prix : SJ Berwin pour l’organisation de ses 10 ans en partenariat avec l’école des Beaux Arts ; 2e prix : Winston and Strawn pour son blog Environnement ; 3e prix ex aequo : Vogel et Vogel pour ses 20 ans avec le spectacle de Sandrine Saroche, humoriste, et KGA pour sa stratégie multimédia ; Coup de cœur du jury : Ayache Salama et associés pour sa carte de vœux vidéo ; Mention spéciale : Véron et associés pour l’onglet Jurisprudence Brevets de son site Internet ; Dircom de l’année : Paola Pozzi, directrice de la communication chez Salans. n ENM. Depuis le 20 février, Xavier Ronsin, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Nantes, est le nouveau directeur de l’Ecole nationale de la Magistrature (D. 16 fév. 2012, JO 17 fév.). Il remplace Jean-François Thony qui vient de prendre ses fonctions de procureur général près la Cour d’appel de Colmar. n Avocat mandataire. Le Conseil national des barreaux vient de publier sur son site Internet (www.cnb.avocat.fr) un guide pratique pour l’avocat mandataire en transactions. Après un bref rappel des principes liés au mandat de l’avocat et de ses principaux domaines d’application, ce guide fait le point sur la réglementation en vigueur et sur les règles déontologiques et professionnelles à respecter. Il propose également un modèle de contrat de mission en transaction immobilière. LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1057 - 27 FÉVRIER 2012 - PAGE 5 L’œil sur Par CHLOE ENKAOUA Jean-Yves Foucard, co-managing partner de LMT Avocats Malgré un début de carrière dans l’audit, Jean-Yves Foucard admet avoir toujours eu la fibre du conseiller. Aujourd’hui co-managing partner du cabinet parisien LMT Avocats, il exerce à la fois les activités de conseil et de contentieux, entre ouverture d’esprit et un côté avocat à l’ancienne plutôt affirmé. Portrait. itôt entré dans la pièce, Jean-Yves Foucard vous questionne sur vos origines. Un moyen pour lui d’aborder les siennes, et de parler avec nostalgie de son pays natal dans lequel il vient seulement de retourner presque 40 ans depuis son départ, sous l’impulsion de ses deux filles. Car malgré son allure de dandy au teint pâle et ses yeux bleus, le co-managing partner de LMT Avocats est un algérien né à Oran en 1952. De sa culture, il garde la chaleur humaine, qu’il accorde avec plaisir à ses associés et collaborateurs via ce qui constitue pour lui sa qualité première : l’écoute. Au sein du cabinet, il est un peu le responsable RH, tandis qu’Antoine Lemétais, associé fondateur qui co-dirige avec lui la structure, apporte selon lui « la connaissance historique de LMT Avocats ». S Avocat traditionnel Le souci premier de Jean-Yves Foucard, c’est le bien-être des avocats qui composent le cabinet. Partant du principe qu’une personne épanouie et équilibrée ne peut être qu’un bon cheval de course, il assure avec le sourire donner sa bénédiction à toutes les collaboratrices qui lui annoncent leur grossesse… mais confie néanmoins que cela l’embête beaucoup. Il faut dire que l’avocat possède et cultive un petit côté "tradi", lui faisant notamment préserver envers et contre tout secret professionnel et déontologie. Il laisse pourtant filtrer dans la conversation les noms de Bayer ou encore Siemens, certes de notoriété commune, des groupes dont il est l’avocat depuis quelques années tant en conseil qu’en contentieux. Car pour lui, « pour être un bon conseil, il faut d’une part être un bon juriste et d’autre part, faire du contentieux et aller plaider ». « Je regrette le fait que beaucoup d’avocats décident de faire soit l’un, soit l’autre », poursuit-il. La double spécialisation, c’est d’ailleurs un peu ce qui caractérise le personnage. Bénéficiant d’un double cursus en gestion et en droit des affaires – il a fait HEC en 1974 avant de décrocher un DESS en droit des affaires à Paris X en 1978 –, il a d’abord débuté sa carrière en 1974 dans le secteur de l’expertisecomptable chez Peat Marwick Mitchell, où il a appris pendant près de trois ans « à connaître et comprendre le monde de l’entreprise ». Très tôt, pourtant, l’homme se sent à l’étroit dans la peau rigide du contrôleur, et se rend compte qu’il prend beaucoup plus de plaisir à dispenser des conseils. Un projet se dessine alors : il sera avocat conseil. Son DESS et une admission au barreau de Paris plus tard, en 1977, il entre chez Lafarge, Flécheux, Demoyen, Ghestin en qualité de collaborateur. Avec l’aide de Christian Demoyen, il y crée un département Droit des affaires qui jusque là était scindé, puis part finalement avec lui fonder Demoyen & Associés, en 1983. La viticulture comme école C’est en 2004 que l’associé fondateur, qui rencontre des divergences au point de vue du développement de Demoyen & Associés, ressent l’appel du large. « J’avais envie de changer d’air », explique-t-il. Il rejoint alors le cabinet LMT Avocats en tant qu’associé, et ajoute aux cordes de son arc – fusac, entreprises en difficulté et contrats – le droit du sport. « J’ai toujours adoré le sport. Je suis un lecteur quotidien de l’Equipe », confie celui qui a d’ailleurs, il y a quelques temps, créé la Coupe Nationale des Ecoles de Commerce de football. En 2005, à peine intégré, les associés décident de lui nommer calife à la place du calife et de le mettre entre les mains les rênes du cabinet. Un « grand honneur » pour ce dernier arrivé, mais également une activité difficile et chronophage qu’il décide finalement de partager en 2010 avec l’exassocié gérant de LMT, Antoine Lemétais, afin de pouvoir continuer à exercer son LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1057 - 27 FÉVRIER 2012 - PAGE 6 métier en parallèle. Son objectif aujourd’hui ? Grandir, mais doucement, car « une croissance trop rapide peut être difficile à maîtriser pour pouvoir préserver la qualité du service rendu », mais aussi pérenniser la structure par le développement des clients. « Je considère les clients presque comme des amis à qui j’ai envie de rendre service, pas comme de simples dossiers, assure l’avocat. Bien traiter un client fait partie de notre formation. Et la meilleure façon de le faire pour un collaborateur, c’est d’avoir les siens propres. » D’ailleurs, Jean-Yves Foucard s’efforce de former ses collaborateurs comme de véritables entrepreneurs, aussi bien capables de conseiller et plaider que de développer leur réseau. Et question entreprise, il s’y connait : de ses parents et grands-parents viticulteurs et négociants, il a hérité de deux domaines familiaux à Saint-Emilion et Pomerol, dont il est le gérant depuis quelques années et qu’il dirige comme deux micro-PME. « Le vin est une véritable passion. Je suis tombé dedans quand j’étais petit », explique-t-il, amusé, avant de conclure : « La direction d’une entreprise viticole m’a aidé à comprendre la gestion du client, et a encore plus affiné ma culture du conseil. » Une école comme une autre… n LMT Avocats w Date de création : 1991 w Nombre d’associés : 11 + 1 of counsel w Nombre de collaborateurs : 18 Annonces Tél. : 01 76 73 37 98 A_LAD_LJA_OCT11_175x115_Q Des ouvrages au positionnement original, autour des nouveaux enjeux juridiques ! Pour en savoir plus et bénéficier d’offres privilégiées www.lamyaxedroit.fr LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1057 - 27 FÉVRIER 2012 - PAGE 7 Et aussi CETTE SEMAINE ... Initiative Formation Bourse d’excellence Dans le cadre de son partenariat avec l’Ecole de Droit de Sciences Po, De Gaulle Fleurance & Associés a décerné sa bourse d’excellence 2011-2012 à Janina Dahmouh, étudiante en première année de Master Droit Economique. cette bourse est attribuée à un élève se destinant à la profession d'avocat d'affaires et inscrit en première année de Master Droit Economique ou Master carrières judiciaires et juridiques. A lire Fiche pratique Bien choisir et gérer ses évènements Une fiche pratique proposée par Michel Lehrer pour Juricommunication. En ligne dans la rubrique cahier pratique de notre site http://actualitesdudroit.lamy.fr Conférences Etats généraux du droit de l’entreprise 2012 Organisée par le conseil national des barreaux, cette manifestation a pour objectif de rapprocher la profession d’avocat du monde de l’entreprise, notamment celui des PMEPMI, des artisans et des commerçants. Le matin, une assemblée plénière sera consacrée aux discours d'ouverture et à deux tables rondes sur le thème de "La répartition des fruits de l'entreprise" et sur "L'actualité jurisprudentielle 2011-2012 en matière de droit de l’entreprise". L’aprèsmidi, des ateliers de formation à destination des avocats et des acteurs du monde de l'entreprise se tiendront sur des aspects pratiques et des sujets d'actualité. Date : vendredi 23 mars 2012 Lieu : centre Marceau 12, avenue Marceau, 75008 PARIS Contact : www.cnb.avocat.fr Matinées-débats de la LJA Licenciement économique : le point sur les dernières évolutions A l’occasion de cette Matinée-débats organisée par La Lettre des Juristes d’Affaires et la Jurisprudence Sociale Lamy, d’éminents spécialistes reviendront notamment sur l’actualité jurisprudentielle, les modes alternatifs de rupture et la procédure de consultation. Avec les interventions de : Jean-Marc Béraud, conseiller à la chambre sociale de la cour de cassation ; Pascale Lagesse, Avocat associé, Bredin Prat ; Nadine Sermet, Directeur Juridique, Hewlett Packard France. Date : Jeudi 8 mars 2012 / 9h00 - 12h00 Lieu : Maison de l’Amérique latine 217, boulevard Saint Germain - 75007 Paris Tarifs : Abonné LJA ou Semaine sociale Lamy : 490€ HT ; Non abonné : 560€ HT ; Dossier seul : 310€ HT Contact : 0825 08 08 00, matinees [email protected] Billet L’étrange drame d’être une femme... Par Laurence Garnerie, Rédactrice en chef troMPé Sur La MarchandISE La parité hommes - femmes fait de grands progrès dans notre pays. Une circulaire de Matignon du 21 février dernier vient en effet de demander aux administrations de supprimer la case « Mademoiselle » de leurs formulaires. Osez le féminisme et Les Chiennes de garde, à l’origine de la querelle sur l’appellation maritalement discriminante, peuvent crier victoire : l’avancée est d’importance pour la gente féminine, dont la condition sort grandement… inchangée ! Certes, la réforme se veut d’abord symbolique. Mais elle risque surtout d’être l’arbre qui cache la forêt. Salaires, promotions, accès à l’association : l’inégalité demeure et le plafond de verre résiste. Si, par la suite, le terme « Mademoiselle » finit par tomber en désuétude jusque dans le langage courant, les femmes qui continueront à voir leurs homologues masculins leur souffler postes et augmentations sur leur lieu de travail ne trouveront certainement pas la pilule plus facile à avaler en s’entendant répondre : "Non, Madame". Les apparences peuvent être trompeuses ! Alors qu’il croyait s’être uni à une télénégociatrice, la surprise a été de taille pour Claude, lorsqu’il a découvert après trois mois de mariage que son épouse était en fait… escort-girl. Dans un arrêt rendu le 5 février dernier, la Cour d'appel de Nîmes a finalement annulé l’union. Raison invoquée ? Une erreur sur les qualités essentielles de l’épouse. Ne reste plus qu’à souhaiter à Claude de retrouver rapidement l’amour. Et, cette fois-ci, de partir fonder un foyer sous bonne escort(e). LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES • Service client : 0 825 08 08 00 • Publiée par Wolters Kluwer France SAS au capital de 300 000 000 euros • Siège social : 1, rue Eugène et Armand Peugeot - 92856 Rueil-Malmaison cedex • RCS Nanterre : 480 081 306 • Associé unique : Holding Wolters Kluwer France • Directeur de la publication, Président directeur général de Wolters Kluwer France : Michael Koch • Rédactrice en chef : Laurence Garnerie ([email protected] ; 01 76 73 31 82) • Journalistes : Olivia Dufour et Chloé Enkoua • Responsable graphique : Raphaël Perrot • Maquette : Carole Rebillat • Directeur de clientèle : Jean-Pierre Lemaire (01 76 73 37 98) • Chef de publicité : Alexandra Dessailly (01 76 73 37 27)• Commission paritaire : 0915 | 87011 • Dépôt légal : à parution • Imprimé par BRI - 61/79 rue Saint-André - ZI des Vignes - 93000 Bobigny • Toute reproduction, même partielle, est interdite. • Ce numéro est accompagné d’un encart publicitaire.• LA LETTRE DES JURISTES D’AFFAIRES - N° 1057 - 27 FÉVRIER 2012 - PAGE 8 Abonnement annuel : 1685,00 € HT (TVA 19,6 %)