L`endettement des étudiants en médecine de l`Université Laval Offre

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L`endettement des étudiants en médecine de l`Université Laval Offre
L’endettement des étudiants en médecine de l’Université Laval
Offre de services présentée à
La Faculté de médecine de l’Université Laval et au Regroupement des Étudiants en
Médecine de l’Université Laval
Par
Vincent Lessard
et
Mahée Gilbert-Ouimet
Étudiant et étudiante au département de sociologie de l’Université Laval
Sous la direction de Andrée Fortin, Dominique Morin et de François Talbot
Octobre 2005
La Faculté de médecine de l’Université Laval et le Regroupement des Étudiants en
Médecine de l’Université Laval (RÉMUL)
La Faculté de médecine de l’Université Laval est la plus ancienne faculté de
médecine francophone en Amérique du Nord et offre des programmes de premier
cycle en ergothérapie, en kinésiologie, en physiothérapie et en médecine. Fondée en
1853, elle accueille quelque 2500 étudiants et accrédite sept associations étudiantes dont
le Regroupement des Étudiants en Médecine de l’Université Laval (RÉMUL). Cette
association a pour mission de représenter les intérêts des étudiants inscrits au programme
de doctorat en médecine de la première année du préexternat jusqu’à la deuxième année
de l’externat, ce qui équivaut à environ 850 étudiants. Depuis quelques années, la Faculté
de médecine s’inquiète de la situation financière de ses étudiants en médecine. Ceux-ci se
voient sollicités par plusieurs institutions financières qui leur offrent divers moyens de
crédit, ce qui les place parfois dans une situation financière précaire.
L’endettement des étudiants de la Faculté de médecine
Un peu plus de la moitié des étudiants débutant leurs études en médecine
proviennent du milieu collégial et sont en moyenne âgés d’une vingtaine d’année. Cette
réalité pousse notre client à se demander si ces jeunes gens ont les connaissances
nécessaires pour discuter de finances et de gestion personnelle avec les créanciers. Les
étudiants en médecine font partie des clients privilégiés des institutions financières;
celles-ci misent sur leur capacité à rembourser leurs emprunts une fois leurs études
terminées. Ces dernières années, un nombre croissant d’étudiants en médecine de
l’Université Laval contracte des prêts aux montants de plus en plus élevé chez différentes
institutions financières et auprès du gouvernement provincial du Québec. Certains
étudiants sont ainsi portés à s’offrir un train de vie supérieur à leurs moyens. La Faculté
de médecine observe un niveau d’endettement plus grand pour un nombre élevé de ses
étudiants. Ce privilège des créanciers à l’égard des étudiants entraîne des conséquences
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sur leur niveau d’endettement. Par exemple, certains d’entre eux présentent des dettes se
chiffrant à plus de 100 000$ avant l’obtention de leur diplôme.
Par le biais de cette enquête, la Faculté de médecine et le RÉMUL veulent avant
tout comprendre le phénomène de l’endettement chez leurs étudiants pour être en mesure
d’apporter des solutions appropriées à ce problème.
Problématique
Pour mieux comprendre l’endettement chez les étudiants en médecine, il nous faut
distinguer l’endettement et le surendettement. L’endettement fait partie du quotidien de
nombreux individus. Il s’agit des dettes courantes d’un consommateur qui servent à payer
son loyer, son chauffage, son véhicule, etc. Pour la majorité des consommateurs en
mesure de payer leurs dettes dans les délais prévus, l’endettement n’est pas un problème.
Le problème survient lorsque les dettes d’un individu dépassent sa capacité de payer; on
le considérera comme surendetté.
Ensuite, il faudra accorder une importance particulière au cycle du
surendettement. Ce cycle, proposé par Gérard Duhaime, explique le passage de
l’endettement au surendettement chez un individu. D’abord, l’étudiant en médecine entre
dans une période où une série d’événements font qu’il accumule des dettes non
problématiques qui se transforment peu à peu en dépenses à crédit incontrôlées, c’est la
période « d’accumulation ». « Durant cette période, l’individu passe en effet d’une
situation où il s’explique de manière adéquate les événements qui marquent sa trajectoire,
ses propres comportements et responsabilités à une autre où il devient incapable de
percevoir adéquatement la réalité des événements, comportements et responsabilités »
(Duhaime, 2003 :140). Cette période d’accumulation des dettes comprend trois phases
distinctes : la phase d’initiation, la phase d’accélération et la phase critique. La phase
d’initiation se résume par l’expérimentation du déséquilibre budgétaire chez l’étudiant en
médecine. Par exemple, l’excédent budgétaire de l’étudiant servira à l’achat d’une voiture
ou d’équipement destiné au logement. Il s’agit généralement de premier ou de deuxième
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crédit important contracté sous la forme d’emprunt ou d’achat à crédit par l’étudiant.
Cette situation peut s’illustrer par la demande d’une carte de crédit et d’une marge de
crédit. On trouve par la suite la phase « d’accélération » qui s’amorce avec l’apparition
du déficit et lorsque qu’aucun moyen concret n’est employé par l’étudiant pour
l’éradiquer. C’est également lors de cette phase que ce dernier fera un usage régulier du
crédit sous plusieurs formes et où il retardera le paiement de ses dettes. C’est à partir de
ce stade que l’on peut classer un étudiant comme surendetté. Enfin, on assiste à la phase
« critique ». Le déficit de l’étudiant s’accroît jusqu’à l’épuisement des ses sources de
crédit. Pendant cette phase, l’étudiant en médecine verra plusieurs dépenses courantes
(nourriture, loyer, essence) se greffer à ses dettes. C’est lors de cette phase que l’étudiant
surendetté aura de la difficulté à voir l’état de ses liquidités et de ses gains. La quasitotalité de ses revenus seront engagés dans les paiements et remboursements de crédit
sans toutefois solder complètement les comptes. La période d’accumulation joue un rôle
important dans l’avènement du surendettement, car l’étudiant y contractera ses premières
dettes et utilisera le crédit pour la première fois. Nous tenterons de voir comment se
déroule le cycle du surendettement, et plus précisément la période d’accumulation, chez
les étudiants surendettés de la Faculté de médecine de l’Université Laval.
Prenons note que «le surendettement ne doit être réduit ni à une cause unique ni à
une série, même complexe, de causes événementielles, dont on pourrait en quelque sorte
suivre la trace par l’évolution des ratios d’analyse, ni des dispositions du sujet quant à ses
responsabilités financières» (Duhaime, 1996 : p.6). Il s’agit de comprendre autant
l’histoire du sujet, les circonstances l’ayant mené à perdre le contrôle de sa situation
financière et les perceptions que celui-ci se fait de sa situation personnelle au fur et à
mesure qu’il avance dans le cycle. Ces réalités varient bien sûr individuellement.
Duhaime a mis au point une typologie des surendettés visant à les caractériser selon
quatre catégories rassemblant maintes similitudes. Ces catégories, que Duhaime
nomment «sociotypes», portent les noms suivants : le malchanceux, le vulnérable, le
parvenu et le compulsif. Les sociotypes rassemblent des caractéristiques pouvant
s’entrecouper, c’est-à-dire qu’un Parvenu peut aussi avoir quelques caractéristiques du
Compulsif.
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-
Le malchanceux entre dans le cycle du surendettement suite à un événement
traumatisant, comme une maladie grave ou une séparation conjugale. Dans ce
type, les dépenses augmentent rapidement et les revenus diminuent. Le
malchanceux provient habituellement d’un milieu socio-économique
modeste et il se dirige fréquemment vers un emploi peu rémunérateur en
vieillissant.
-
Le vulnérable est le moins bien nanti et il est caractérisé par son manque
d’esprit critique face au crédit ; il se laisse souvent tenter, voire influencer par
les achats à crédit. Il provient, comme le malchanceux, d’un milieu socioéconomique modeste dans lequel les questions d’argent suscitent
généralement des tensions et où la tenue d’un budget n’est, par conséquent,
pas enseignée. Généralement, les individus faisant partie de ce type quittent
tôt la demeure familiale, sont peu scolarisés et ils occupent un emploi
humble.
-
Le parvenu s’éloigne des deux autres types. Il appartient d’ordinaire à un
groupe socio-économique plus élevé et sa consommation est liée à son désir
de maintenir son statut.
-
Le compulsif, comme le nom l’indique, consomme en réponse à des
comportements compulsifs. Son milieu d’origine peut varier. Leur
caractéristique commune est celle-ci : leurs parents ont fréquemment recours
au crédit. Le compulsif commencera à utiliser le crédit tôt sans tenir de budget
et sans épargner. Ce sont le plus souvent ses parents qui payent ses études
parce que la plupart ne travaillent pas pendant la durée de leurs études.
Finalement, nous tenterons de vérifier le niveau de conformité des étudiants en
médecine face à leur futur statut de médecin. La conformité face au statut prestigieux de
médecin peut constituer un facteur ayant un effet direct ou indirect sur leur endettement.
La conformité consiste en l’appropriation des valeurs, des normes et de la culture d’un
groupe particulier de la part d’un individu. « Les expériences de S. Asch sur la perception
ont mis en évidence la pression vers l’uniformité du jugement qu’exerce, sur un sujet
naïf, une majorité unanime » (Boudon, 1993 :51). La conformité face au statut de
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médecin peut donc jouer un rôle majeur dans l’évolution et l’ajustement des valeurs, des
normes et des comportements des étudiants en médecine. Cette situation est
particulièrement vraie lors de l’entrée à l’externat des étudiants en médecine. C’est à ce
moment précis de leur cheminement académique qu’ils sont en contact régulier avec leur
futur milieu de travail et avec des médecins pratiquants, ce qui peut donc avoir une
influence sur le mode de consommation de l’étudiant à l’externat.
Notre question de recherche est donc la suivante : quel est le portrait global de
l’endettement des étudiants de la Faculté de médecine de l’Université Laval et quels sont
les facteurs qui amènent certains d’entres eux à se surendetter. Tout d’abord, nous
examinerons leur niveau d’endettement. Par la suite, nous tenterons de savoir quelles
conduites rendent les étudiants plus vulnérables à l’endettement. Il nous faudra aussi
savoir si des facteurs comme le milieu socio-économique et la conformité poussent les
étudiants à s’endetter. Finalement, nous devrons comprendre comment les étudiants en
médecine perçoivent le discours des institutions financières : ont-ils un regard critique ou
ne voient-ils que la surface du discours proposé par les créanciers?
Hypothèse
Notre hypothèse se présente sous deux volets : un volet mesurant l’endettement
général des étudiants en médecine et un second volet visant à expliquer le surendettement
d’une partie de ceux-ci. Nous nous attendons à ce que la quasi-totalité des étudiants en
médecine s’endette en contractant un ou des moyens de crédit durant leurs études. De ces
étudiants endettés, certains sont plus vulnérables au surendettement. Nous croyons que
des conduites et des circonstances particulières permettent de les identifier.
Les étapes de la formation en médecine semblent jouer un rôle dans la progression
de l’endettement des étudiants ayant à y recourir. Au préexternat, alors qu’un travail à
temps partiel est envisageable, les étudiants peuvent absorber une partie de leurs
dépenses personnelles. À l’externat, par contre, les étudiants sont souvent forcés de
cesser tout travail extérieur à leurs études compte tenu de leur horaire chargé. L’usage
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annuel du crédit des étudiants au préexternat devrait théoriquement être inférieur à celui
des étudiants à l’externat.
L’étudiant n’arrivant pas à contrôler sa situation d’endettement pénètre dans le
cycle du surendettement selon l’un des sociotypes proposés par Duhaime ou selon un
croisement de ces sociotypes. Dans cette enquête, nous pensons retrouver davantage de
parvenus et de compulsifs que de malchanceux et de vulnérables. Les étudiants en
médecine étudient en vue d’obtenir en diplôme d’études supérieures menant à un emploi
bien rémunéré ce qui justifie une présence moins élevée d’individus de type strictement
malchanceux ou vulnérable dans la population à l’étude. Un milieu socio-économique
familial défavorisé ainsi que la possible cumulation des sociotypes permettra toutefois
leur apparition.
À partir de la théorie portant sur ces sociotypes, nous pouvons établir diverses
suppositions quant aux circonstances et aux perceptions ayant guidé les étudiants parvenus et
compulsifs vers le surendettement. Le désir, pouvant être conscient ou inconscient, de
conformité face à leur futur statut de médecin, semble justifier le surendettement des étudiants
de type parvenu. Sans détenir officiellement le statut de médecin, ils tentent probablement de le
calquer. Cette quête de conformité les conduit à vivre au-dessus de leurs moyens économiques.
Le contact quotidien avec des médecins pratiquants lors de l’externat ne fera qu’accroître le
degré de conformité. Pour sa part, le compulsif agira sans doute plus aveuglement que le
parvenu en ce qui a trait à la consommation. Les achats du compulsif ne traduisent pas
systématiquement une propension à la conformité. De plus, nous pourrons mesurer un
accroissement de l’endettement plus tôt dans leur formation en médecine et des justifications
moins précises de leurs achats. Ce manque de cohérence relié aux achats laissera sans doute
percevoir un sentiment de honte lorsque l’étudiant compulsif repensera à ses dépenses. Une
séparation, un accident, une maladie ou une grossesse pourrait être combiné avec chacun de ces
sociotypes créant un croisement avec le malchanceux.
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Certaines conduites similaires se font sentir lors de l’entrée des différents surendettés
dans le cycle du surendettement. Nous pensons particulièrement à la facilité d’accès au crédit et
au manque de connaissances financières des étudiants. Cette lacune éducative dans le domaine
des connaissances financières laisse percevoir un croisement avec le vulnérable. La faible
scolarité en matière économique empêche certains étudiants, d’après un entretien avec Xavier
Huppé, président du RÉMUL, et Élise Berger-Pelletier, ancienne présidente du RÉMUL, de
gérer avec succès leur budget personnel. Cela nous amène à penser que les étudiants en
médecine, tout comme plusieurs des étudiants du même groupe d’âge, ne sont pas tous en
mesure de jeter un regard critique face au discours des institutions financières.
Méthode d’enquête
En vue de saisir globalement le phénomène de l’endettement ainsi que quelques
caractéristiques propres aux surendettés, nous effectuerons quatre pré-entrevues. Les
questions que nous poserons à chaque étudiant viseront à cerner leur origine sociodémographique, leurs habitudes de consommation et leurs connaissances quant aux
finances et au crédit. Ces entretiens nous conduiront à cibler quelques divergences
divisant le parcours d’un étudiant endetté de celui d’un étudiant surendetté. Nous
approfondirons ces divergences lors de notre seconde approche : l’entrevue de groupe.
L’objectif de cette entrevue de groupe est de mieux cerner l’endettement ainsi que les
conduites et les circonstances particulières amenant certains étudiants au surendettement.
Rencontrer un groupe de personnes partageant des conditions d’existence communes
donnera la possibilité aux participants de profiter des pistes de réflexion des autres afin
d’approfondir les leurs. L’entrevue de groupe favorisera une première vérification de la
pertinence de nos hypothèses et des observations s’étant préalablement dégagées des préentrevues. Ces deux méthodes d’enquête seront d’une durée approximative d’une heure et
se tiendront dans un local à déterminer du pavillon Ferdinand-Vandry.
L’entrevue de groupe nous guidera dans la construction d’un questionnaire visant
à valider ou à invalider les tendances s’en étant dégagées. Le choix du questionnaire,
plutôt que des entrevues individuelles, est lié au volet quantitatif de notre enquête. Le
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questionnaire servira à quantifier l’ampleur de l’endettement chez les étudiants. Il
mesurera aussi l’importance respective des divers facteurs influençant le surendettement
de certains étudiants. Voici comment nous pensons diviser le questionnaire :
Partie 1 : Données visant à cerner les habitudes de consommation des étudiants et
les connaissances financières (automobile, appartement, présence ou absence de
cours en sciences économiques dans le passé, connaissance de la signification de
notions financières telle marge de crédit, hypothèque, taux préférentiel).
Partie 2 : Données visant à mesurer l’appartenance à un ou des sociotypes
(compulsivité dans les achats, manque d’argent pour boucler les fins de mois,
habileté à tenir un budget et à s’y conformer, fréquence d’utilisation du crédit,
aisance à justifier leurs usages du crédit).
Partie 3 : Données visant à mesurer le niveau de conformité face au statut de
médecin (niveau d’association au statut de médecin, achats témoignant ce désir de
conformité)
Partie 4 : Données socio-démographiques (sexe, âge, année de scolarité,
profession du père et de la mère, etc.)
Nous effectuerons également, si le délai de l’enquête le permet, des entrevues
individuelles à la suite des résultats que nous aurons obtenus par le questionnaire. Ces
entrevues viseront à ajouter de la validité à notre interprétation des résultats. Nous
approfondirons et nuancerons ainsi notre compréhension du phénomène de l’endettement
et des circonstances particulières pouvant accentuer les risques qu’un étudiant se retrouve
en situation de surendettement.
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Échantillon et recensement
L’échantillon retenu pour les pré-entrevues sera composé par quatre étudiants en
médecine. Nous rencontrerons, dans un cadre non-officiel, deux étudiants endettés et
deux étudiants surendettés. Dans ces sous-groupes, un étudiant sera au préexternat et
l’autre à l’externat. Cette division rendra possible une première prise de conscience de la
réalité de ces groupes d’étudiants. En ce qui a trait à l’entrevue de groupe, nous
interrogerons environ six étudiants en médecine. Nous constituerons un groupe
hétérogène d’étudiants répartis entre le préexternat et l’externat tout en prenant soin
d’avoir des étudiants endettés et des étudiants surendettés. Pour réunir ces participants,
nous comptons sur l’aide de Xavier Huppé, président du RÉMUL.
En ce qui a trait au questionnaire, nous le distribuerons par courriel à tous les
étudiants inscrits au doctorat en médecine, soit à 850 étudiants. Ce recensement est une
demande précise du client qui souhaite obtenir un taux de réponse maximal à cette
enquête. Les listes de diffusion sont la possession du RÉMUL. Xavier Huppé se chargera
d’expédier les questionnaires aux étudiants. Voici les modalités entourant le
questionnaire :
Les questionnaires seront mis en ligne sur un site employant un logiciel
spécialement conçu pour coder les réponses des participants automatiquement. Ce
procédé confidentiel, en évitant au répondant de se déplacer après avoir répondu au
questionnaire, devrait augmenter significativement le taux de réponse. Il nous évite aussi
d’avoir à coder les questionnaires ce qui, supposant un taux de réponse de 80%,
représente une économie d’environ 70 heures (nous avons calculé dix heures pour cent
questionnaires). Nous pourrons ainsi effectuer des entrevues individuelles et passer
davantage de temps à interpréter les résultats.
Nous envisageons entre cinq et dix le nombre d’entrevues individuelles que nous
effectuerons. Les étudiants seront invités à y participer par le biais d’une question se
situant à la fin du questionnaire leur demandant de nous transmettre leur courrier
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électronique s’ils acceptent de participer à une éventuelle entrevue. Idéalement, nous
souhaiterions que ces entrevues se déroulent auprès d’étudiants endettés et surendettés au
préexternat ainsi qu’à l’externat afin de continuer à comparer leur réalité. La durée
approximative de ces entrevues sera d’une heure.
Budget et dépenses projetées
La Faculté de médecine de l’Université Laval nous offre, en plus de l’assurance
d’avoir accès à des étudiants de médecine au doctorat pour participer notre enquête, un
soutien financier couvrant les frais ponctuels de cette enquête. Nous évaluons les frais
encourus par cette recherche à 342,29$. À la suite d’une demande de notre client, nous
avons convenu que l’impression de dix rapports finaux sera nécessaire. Les frais associés
à ces impressions, 50$, est approximatif compte tenu du fait que le client fera appel à son
service reprographie. Nous avons fait cette estimation supposant un rapport final de 70
pages. Le montant de chaque rapport (5,00$) tient compte des coûts encourus lors de
l’impression de documents au service de reprographie de l’Université Laval (0,07$ la
page). De plus, nous estimons à 37,30$ le montant des photocopies que nous devrons
effectuer tout au long de la recherche. Ce montant est lié à l’impression de trois offres de
service de 15 pages (3,15$), de trois rapports préliminaires d’environ 45 pages (9,45$) et
de trois rapports finaux (14,70$). Les documents que nous remettrons au client seront
imprimés préalablement trois fois afin de permettre aux superviseurs d’apporter les
corrections nécessaires. Dix dollars supplémentaires sont attribués aux photocopies
d’articles scientifiques.
Un repas sera fourni aux participants des pré-entrevues et de l’entrevue de groupe.
Un total de dix sous-marins et de dix boissons fruitées seront achetés à la dissidence, un
café étudiant du pavillon Charles-De Koninck. Les prix d’une boisson fruitée est de 1,50$
et le prix d’un sous-marin est de 4,25$ taxes incluses. Le montant attribué aux repas est
de 57,50$. Les pré-entrevues et l’entrevue de groupe seront enregistrées. Nous achèterons
six microcassettes de marque sony. Le montant de cet achat s’élève à 32,19$.
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Il faudra aussi prévoir l’ajout d’un salaire pour l’employé qui se chargera d’ajuster
notre questionnaire au logiciel assurant le codage automatique des réponses. Cet
employé, Cédric Godbout, affirme qu’il lui faudra dix heures afin d’effectuer les
ajustements nécessaires. Son salaire est de 16,53$ l’heure ce qui totalise 165,30$.
Voici l’évaluation des frais réels reliés à l’enquête ainsi qu’un budget pro-format,
à titre indicatif uniquement, indiquant la valeur de la recherche sur le marché :
Valeur de l’enquête
Ressources humaines
Selon les normes salariales des auxiliaires
de recherche de l’Université Laval, voici à
quel coût cette enquête est évaluée :
16,53$/hre x 20 hres/semaine =330,60$
330,60$ x 30 semaines(huit mois) = 9918$
9918$ x 2 chercheurs = 19 836$
Frais généraux (40% de majoration)
Il s’agit du taux de majoration en vigueur à
l’Université Laval.
19 836$ x 40% = 27 770,40$
Frais ponctuels
Impression et photocopies : 37,30$
Dîner lors des pré-entrevues et de
l’entrevue de groupe: 57,50$
Six microcassettes : 32,19$
Impression de dix rapports finaux : 50$
Frais liés au questionnaire : 165,30$
Total
Le prix relié à cette enquête serait de 28
112,69$.
Coût réel
Ressources humaines
Non chargées.
Frais généraux (40% de majoration)
Non chargés.
Frais ponctuels
Impressions et photocopies : 37,30$
Dîner lors des pré-entrevues et de
l’entrevue de groupe: 57,50$
Six microcassettes : 32,19$
Impression de dix rapports finaux : 50$
Frais liés au questionnaire : 165,30$
Total
Le coût réel de cette enquête est estimé à
342,29$.
Propriété des résultats
Notons que seuls les signataires sont responsables de cette l’étude. En d’autres termes,
seuls les chercheurs exécutant cette étude pourront se porter garant des résultats de la
recherche et de leur portée scientifique.
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Échéancier
Septembre :
-
Préparation de l’offre de service.
-
Rencontres exploratoires avec des experts et des informateurs-clés.
Octobre :
-
Dépôt de l’offre de service au client.
-
Pré-entrevues avec quatre étudiants en médecine afin de bâtir le schème d’entre
pour l’entrevue de groupe.
-
Entrevue de groupe avec quelques étudiants de médecine pour orienter le
questionnaire.
Novembre :
-
Rédaction des chapitres du rapport préliminaire.
-
Construction du questionnaire.
-
Test du questionnaire auprès de quelques étudiants en médecine.
-
Établissement d’un plan de codage.
Décembre :
-
Remise du rapport préliminaire au client.
Janvier :
-
Remise du questionnaire aux étudiants inscrits au doctorat à la Faculté de
médecine de l’Université Laval.
Février/ Mars :
-
Codification et interprétation des résultats.
-
Entrevues individuelles et analyse de celles-ci.
-
Rédaction du rapport final et dépôt de la première version.
Avril :
- Dépôt du rapport final auprès du client lors d’une cérémonie officielle, le jeudi 27 avril
2005 à 16h00.
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Bibliographie (liste des ouvrages déjà consultés)
BOUDON, Raymond et all.
1993
Dictionnaire de la sociologie, Paris, Références Larousse.
CAPLOVITZ, David
1974 Consumers in trouble, astudy of debtors in default, Londre, Collier
Macmillian Publishers.
CAPUL, Jean-Yves
2002
Dictionnaire d’économie et de sciences sociales, Paris, Hatier.
DUHAIME, Gérard
1996
Cycle du surendettement et trajectoires individuelles, Québec, Dossier
consommation.
DUHAIME, Gérard
1996
Sociotypes des surendettés, Québec, Dossier consommation.
DUHAIME, Gérard
2003
La vie à crédit Consommation et crise, Québec, Presses de l’Université Laval.
EDWARDS, John
1990
Social Influence Processes and Prevention, New-York, Plenum Press.
FERRÉOL, Gilles
1991
Dictionnaires de sociologie, Paris, Cursus.
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FESTINGER, Leon, Stanley SCHACHTER et Kurt BACK
1963
Social Pressures in Informal Groups, Californie, Stanford University press.
FORTIN, Jean et Associés Syndics
2005 Un pas vers la liberté financière
http://www.syndics.ca/, page consultée en septembre 2005.
FRAZER, Debra
1981
Le crédit: un endettement à vie, Ottawa, Le Conseil canadien de Développement
social.
GAGNON, Mélanie et Joannie LAVOIE
2003 Les voies vers la faillite personnelle, Québec, Laboratoire de recherche du
département de sociologie de l’Université Laval.
GONTHIER, Luc
1994
Rapport de recherche sur les jeunes et le crédit, Québec, ACEF de Thetford.
QUIVY, Raymond et Luc HAN CAMPENHOUDT
1998
Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod.
FACULTÉ DE MÉDECINE DE L’UNIVERSITÉ LAVAL
2005
Faculté de médecine
www.fmed.ulaval.ca, page consultée en septembre 2005
2005 Cahier préexternat de la Faculté de médecine, Québec, Presses de l’Université
Laval.
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