1) La mort chez les romains Epitaphes - Lien prof

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1) La mort chez les romains Epitaphes - Lien prof
1) La mort chez les romains
Epitaphes
A) VIVAS, QVI DIXERIS : VIVIT ELYSIIS
B) ES, BIBE, LVDE, VENI
C) BALNEA, VINA, VENVS CORRVMPVNT CORPORA, SED VITAM FACIVNT B(ALNEA), VINA, V(ENVS).
D) HOSPES, AD HVNC TVMVLVM NE MEIAS OSSA PRECANTVR TECTA HOMINIS. SED SI GRATVS HOMO ES,
MISCE, BIBE, DA MIHI.
E) VIATOR, VIATORI QVOD TV ES, EGO FVI ;QVOD NVNC SVM, ET TV ERIS.
Traductions à associer
1.
Passant, ne viens pas pisser sur mon tumulus ! les os d’un homme enterré t’en supplient. Mais, si tu es un
chic type, mélange le vin, bois, et donne‐m’en !
2.
Mange, bois, joue, viens…
3.
Longue vie à toi qui diras : « Il / elle vit, aux Champs Elysées ! »
4. Les bains, le vin, l’amour, abîment notre corps ; mais font aussi la vie, le vin, les bains, l’amour…
5. Voyageur, voyageur ! Ce que tu es, moi je le fus ; ce que je suis maintenant, tu le seras !
1) La mort chez les romains
Epitaphes
A) VIVAS, QVI DIXERIS : VIVIT ELYSIIS
B) ES, BIBE, LVDE, VENI
C) BALNEA, VINA, VENVS CORRVMPVNT CORPORA, SED VITAM FACIVNT B(ALNEA), VINA, V(ENVS).
D) HOSPES, AD HVNC TVMVLVM NE MEIAS OSSA PRECANTVR TECTA HOMINIS. SED SI GRATVS HOMO ES,
MISCE, BIBE, DA MIHI.
E) VIATOR, VIATORI QVOD TV ES, EGO FVI ;QVOD NVNC SVM, ET TV ERIS.
Traductions à associer
1.
Passant, ne viens pas pisser sur mon tumulus ! les os d’un homme enterré t’en supplient. Mais, si tu es un
chic type, mélange le vin, bois, et donne‐m’en !
2.
Mange, bois, joue, viens…
3.
Longue vie à toi qui diras : « Il / elle vit, aux Champs Elysées ! »
4. Les bains, le vin, l’amour, abîment notre corps ; mais font aussi la vie, le vin, les bains, l’amour…
5. Voyageur, voyageur ! Ce que tu es, moi je le fus ; ce que je suis maintenant, tu le seras !
Traduisez ce qui est inscrit sur la vignette.
Qu’est-ce qui, sur cette image, rappelle le style de vie dont il est question dans les épitaphes B, C et D ?.
Traduisez ce qui est inscrit sur la vignette.
Qu’est-ce qui, sur cette image, rappelle le style de vie dont il est question dans les épitaphes B, C et D ?
1- Quelle est la
créature
représentée sur
ce vase ?
Quels sont les
autres animaux
que vous voyez ?
A votre avis, que
font-ils là ?
2- Sur cette image, on voit Orphée qui ramène des enfers son épouse Eurydice. On y voit aussi « l’arme » qui lui
a permis de vaincre la bête qui garde l’entrée des Enfers. Quelle est cette « arme » ? A votre avis, comment s’y
est-il pris ? Quels animaux voyez-vous à leurs pieds ? Que font-ils là ?
Synthèse : les enfers
Toutes les âmes des morts vont aux enfers.
Conduites par Hermès, les Ombres parviennent jusqu'au fleuve " Styx ".
Charon, passeur de son métier, attend les Ombres. Dans sa barque délabrée, il les fait passer de l'autre
côté.
Sitôt débarquées, les Ombres affrontent Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes. Il dévore
sur‐le‐champ qui tente de fuir !
On évite autant que possible les trois terribles Erinyes aux cheveux de serpents et aux larmes de sang.
Elles pourchassent férocement les pauvres Ombres fraîchement débarquées du Styx.
Hadès, dieu des enfers est là, sur son trône. Il faut passer devant lui, et devant son épouse Perséphone.
A droite de Perséphone est assise Hécate, la déesse des magiciennes, aussi déesse de la lune et
maîtresse des démons qui tourmentent les humains sur la terre.
Le séjour des morts est très bien organisé. Au carrefour de trois routes, on arrive devant les trois juges
des Enfers: Minos, Éaque et Rhadamante. C'est là que tout se joue; le sort de chaque ombre se décide.
La première route mène aux Asphodèles ceux dont il n'y a rien à dire, les moins fortunés, les moins
intéressants. Aux Asphodèles, les Ombres errent sans but. Elles ne sont pas tourmentées. Simplement,
elles s'ennuient mortellement. Au‐delà des Asphodèles très fréquentées, il y a le fleuve Léthé : ceux qui
boivent de ses eaux oublient tout.
La deuxième route mène aux Champs Elysées. Ils sont rares ceux qui y parviennent: quelques grands
héros qui se sont rendus agréables aux dieux. Le soleil brille toujours, il n'y a pas de nuit parce que les
Ombres n'ont pas besoin de dormir. Dans les clairières, on chante et on danse au son de la lyre.
La troisième route mène au Tartare. Lieu terrible, lieu de la damnation éternelle. Là se retrouvent tous
les méchants et ceux qui ont défié les dieux. .Beaucoup de héros de la mythologie s'y trouvent:
Prométhée, Sisyphe, Tantale, les Danaïdes, et tant d'autres...
Synthèse : les enfers
Toutes les âmes des morts vont aux enfers.
Conduites par Hermès, les Ombres parviennent jusqu'au fleuve " Styx ".
Charon, passeur de son métier, attend les Ombres. Dans sa barque délabrée, il les fait passer de l'autre
côté.
Sitôt débarquées, les Ombres affrontent Cerbère, le monstrueux chien à trois têtes. Il dévore
sur‐le‐champ qui tente de fuir !
On évite autant que possible les trois terribles Erinyes aux cheveux de serpents et aux larmes de sang.
Elles pourchassent férocement les pauvres Ombres fraîchement débarquées du Styx.
Hadès, dieu des enfers est là, sur son trône. Il faut passer devant lui, et devant son épouse Perséphone.
A droite de Perséphone est assise Hécate, la déesse des magiciennes, aussi déesse de la lune et
maîtresse des démons qui tourmentent les humains sur la terre.
Le séjour des morts est très bien organisé. Au carrefour de trois routes, on arrive devant les trois juges
des Enfers: Minos, Éaque et Rhadamante. C'est là que tout se joue; le sort de chaque ombre se décide.
La première route mène aux Asphodèles ceux dont il n'y a rien à dire, les moins fortunés, les moins
intéressants. Aux Asphodèles, les Ombres errent sans but. Elles ne sont pas tourmentées. Simplement,
elles s'ennuient mortellement. Au‐delà des Asphodèles très fréquentées, il y a le fleuve Léthé : ceux qui
boivent de ses eaux oublient tout.
La deuxième route mène aux Champs Elysées. Ils sont rares ceux qui y parviennent: quelques grands
héros qui se sont rendus agréables aux dieux. Le soleil brille toujours, il n'y a pas de nuit parce que les
Ombres n'ont pas besoin de dormir. Dans les clairières, on chante et on danse au son de la lyre.
La troisième route mène au Tartare. Lieu terrible, lieu de la damnation éternelle. Là se retrouvent tous
les méchants et ceux qui ont défié les dieux. .Beaucoup de héros de la mythologie s'y trouvent:
Prométhée, Sisyphe, Tantale, les Danaïdes, et tant d'autres...
2) Les rites funéraires
Voici le texte d’une élégie longtemps attribuée à Tibulle, mais signée en vérité d’un certain
Lygdamus. Ce texte a été découpé vers à vers.
Associez chacun de ces vers à un rite funéraire.
Les Vers de l’élégie (dans le désordre):
abcdefghij-
et fleat ante meum maesta Naerea rogum ;
Praefatae ante meos manes animamque precatae
Ante meum veniat longos incompta capillos
perfusaeque pias ante liquore manus,
pars quae sola mei superabit corporis, ossa
incinctae nigra candida veste legent
et primum annoso spargent collecta lyaeo,
post haec carbaseis umorem tollere velis
mox etiam niveo lacte parent,
atque in marmorea ponere sicca domo.
Reconstitution : à l’aide de la traduction, reconstituons maintenant le texte latin :
1- Qu’elle vienne à moi, ses longs cheveux en désordre,
2- Et qu’elle pleure tristement devant mon bûcher, ma Naerea. […]
3- Après avoir invoqué d’abord mes Mânes et adressé une prière à mon âme,
4- Après avoir baigné leurs mains dans l’eau pour les purifier,
5- La seule partie qui restera de mon corps, mes ossements blanchis
6- Elles les recueilleront dans les plis de leurs vêtements noirs,
7- Et elles répandront sur eux, une fois rassemblés, un vin chargé d’années,
8- Ensuite, qu’elles aient soin de les arroser d’un lait blanc comme neige,
9- Puis de les essuyer avec des linges de lin fin,
10-Et de les déposer, une fois secs, dans une demeure de marbre.
Vocabulaire :
Anima, ae, f : l’âme
Os, ossis, n : os, ossements (génitif pluriel en –ium)
manus, us, f: la main
niger, nigra, nigrum : noir
mox: bientôt
post + acc : après
ante + acc: avant
pius, a, um : pieux, sacré
candidus, a, um : blanc
lac, lactis, n : le lait
marmoreus, a, um : de marbre, en marbre
pono, is, ere, posui, positum : poser, placer
Les rites funéraires des Romains (correction)
La crémation était une des pratiques funéraires des Romains avec l'inhumation.
Des prêtres étaient les ordonnateurs des pompes funèbres et assuraient, contre rétribution,
l'intégralité des prestations funéraires.
Le corps du défunt était exposé sur un lit funéraire entouré de fleurs odorantes. Une pièce,
l'obole, était placée dans la bouche du mort. Elle devait servir à payer Charon, le nocher qui
faisait passer les fleuves des Enfers séparant la rive des vivants du séjour des morts. Sans
cette obole, le défunt ne pouvait rejoindre le monde des ombres et risquait d'errer le long de la
rive sans trouver le repos.
Dans le cas d’une crémation : Le corps du défunt était allongé au sommet du bûcher. Le bûcher
était embrasé et pendant la combustion du corps, une oraison funèbre à la mémoire du défunt
était prononcée. À l'issue de la crémation, un membre de la famille répandait du vin sur les
cendres du bûcher et lavait les os non brûlés qui étaient rassemblés dans l'urne cinéraire. Cette
urne était ensuite entreposée dans la sépulture familiale pour les plus riches ou dans des
sépultures collectives pour d'autres.
La période des funérailles durait neuf jours au cours desquels avaient lieu des banquets
funèbres. Parfois les funérailles se terminaient par des jeux funèbres. Au cours de luttes, on se
disputait la succession du défunt.
Les Romains pratiquaient également l'inhumation. Les corps étaient alors déposés dans des
sarcophages pour les classes les plus aisées, dans des cercueils en bois voire en pleine terre
pour les moins fortunés. Le corps était la plupart du temps allongé sur le dos et les mains
ramenées sur le corps. Un dépôt d'objets était constitué pour les besoins du défunt lors de son
voyage dans l'au‐delà.
Il semble que la crémation fut le rite le plus pratiqué jusqu'à la fin du IIème siècle de notre
ère. Plus tard, l'inhumation s'imposa de nouveau notamment avec le christianisme.
Les rites funéraires des Romains
La crémation était une des pratiques funéraires des Romains avec l'inhumation.
Des prêtres étaient les ordonnateurs des pompes funèbres et assuraient, contre rétribution,
l'intégralité des prestations funéraires.
Le corps du défunt était exposé sur un
entouré de
fleurs odorantes. Une pièce, l'obole, était placée
Elle devait servir à payer
.
, le nocher qui faisait passer les fleuves
des Enfers séparant la rive des vivants du séjour des morts. Sans cette obole, le défunt ne
pouvait rejoindre le monde des ombres et risquait ________________________________
_______________________________________________________________________.
Dans le cas _____________________________ : Le corps du défunt était allongé au sommet
du bûcher. Le bûcher était embrasé et pendant la combustion du corps, une _______________
________________________ à la mémoire du défunt était prononcée. À l'issue de la
crémation, un membre de la famille répandait ___________________ sur les cendres du
bûcher et lavait ____________________________________ qui étaient rassemblés dans
l'urne cinéraire. Cette urne était ensuite entreposée _____________________________
pour les plus riches ou
pour d'autres.
La période des funérailles durait ____________________________ au cours desquels
avaient lieu des banquets funèbres. Parfois les funérailles se terminaient par des jeux funèbres.
Au cours de luttes, on se disputait la succession du défunt.
Les Romains pratiquaient également
alors déposés dans des
des
. Les corps étaient
pour les classes les plus aisées, dans
en bois voire en pleine terre pour les moins fortunés.
Le corps était la plupart du temps allongé sur le dos et les mains ramenées sur le corps. Un
dépôt d'objets était constitué pour
Il semble que
IIème siècle de notre ère. Plus tard,
notamment avec le christianisme.
.
fut le rite le plus pratiqué jusqu'à la fin du
s'imposa de nouveau
3) Nécromancie
Ecce iam processerat mortuus rituque patrio... pompa funeris publici ductabatur per forum. Occurrit ... quidam
senex : "Per fidem vestram, inquit, Quirites, per pietatem puplicam, perempto civi subsistite et extremum facinus
in nefariam scelestamque feminam severiter vindicate. Haec enim, nec ullus alius, miserum adulescentem, sororis
meae filium, in adulteri gratiam et ob praedam hereditariam extinxit veneno."
Conclamant ignem, requirunt saxa, parvulos ad exitium mulieris hortantur. Emeditatis ad haec fletibus, illa...
adiurans cuncta numina tantum scelus abnuebat. Ergo igitur senex ille : "Veritatis arbitrium in divinam
providentiam reponamus. Zatchlas adest, Aegyptius propheta, qui mecum grandi praemio pepigit <se>
reducere paulisper ab inferis spiritum corpusque istud postliminio mortis animare;" et cum dicto iuvenem
quempiam linteis amiculis iniectum pedesque palmeis baxeis inductum et adusque deraso capite producit in
medium...
Propheta herbulam quampiam ob os corporis et aliam pectori eius imponit... Editiorem quemdam lapidem
insistens, cuncta curiosis oculis arbitrabar. Iam tumore pectus extolli, iam salebris vena pulsari, iam spiritu
corpus impleri ! Et adsurgit cadaver et profatur adulescens : "Quid, oro, me post Lethaea pocula iam Stygiis
paludibus innatantem ad momentariae vitae reducitis officia ? Desine iam, precor, desine ac me in meam
quietem permitte !"
Haec audita <est> vox de corpore, sed propheta : "Quin refers, ait, populo singula tuaeque mortis illuminas arcana ?"
Apulée, Métamorphoses, II, 21 et sequentes
Déjà le cortège funèbre s'était mis en route suivant l'usage ancestral... Les funérailles publiques traversaient le
forum. Arrive ... un vieillard : "Par votre piété, dit-il, Citoyens, par la piété publique, portez secours à un citoyen
assassiné et vengez sévèrement le dernier des crimes commis par une infâme scélérate ! C'est elle, en effet, et
personne d'autre, qui a empoisonné ce malheureux jeune homme, mon neveu, pour plaire à un amant et s'emparer de
l'héritage."
Les gens réclament du feu, cherchent des pierres, excitent les gamins à tuer la femme. Avec des larmes préparées
pour la circonstance, elle adjurait toutes les divinités et rejetait l'accusation d'un tel crime. "Eh bien soit, reprit
le vieillard, laissons la divine providence trancher la vérité ! Voilà Zatchlas, un devin égyptien : Il s'est
engagé pour une forte prime à ramener pour un moment des Enfers l'esprit du mort et à le rappeler de la
mort à la vie." Sur ces mots, il fit avancer au milieu de l'assistance un jeune homme vêtu d'une tunique en
lin, chaussé de sandales en corde de palmier et au crâne complètement rasé...
Le devin plaça une herbe minuscule sur le visage du mort et une autre sur sa poitrine... Perché sur une
pierre plus élevée, j'observais tout avec des yeux curieux. Déjà la poitrine se soulevait, déjà les veines
battaient, déjà la vie envahissait le corps ! Le corps du jeune homme se redressa et dit : "Pourquoi, je vous
en prie, me rappelez-vous aux soucis d'une vie éphémère, quand j'ai déjà bu les coupes du Léthè et que je
nage déjà dans les marais du Styx ? Cessez donc, je vous en prie, et laissez-moi à mon repos !"
Voilà les paroles que fit entendre le cadavre, mais le devin ajouta : "Raconte plutôt au peuple les circonstances en
détail et fais la lumière sur les secrets de ta mort !"
Apulée, Métamorphoses, II, 21 et sequentes
Vocabulaire :
Igitur : donc
Divinus, a, um : divin
Providentia, ae, f : la providence
Senex, senis, m : le vieillard
Propheta, ae, m : prêtre, prophète
Inferi, -orum, m pl : les enfers
Spiritus, us, m : air, souffle, esprit
Corpus, corporis, n : le corps
Mors, mortis, f : la mort, le cadavre
Vita, ae, f : la vie
Quies, -etis, f : le repos
4) Rencontre du troisième type
Est via declivis funesta nubila taxo;
Ducit ad infernas per muta silentia sedes;
Styx nebulas exhalat iners umbraeque recentes
Descendunt illac simulacraque functa sepulcris.
Pallor hiemsque tenent late loca senta novique,
Qua sit iter, manes, Stygiam qua ducat ad urbem,
Ignorant, ubi sit nigri fera regia Ditis.
Mille capax aditus et apertas undique portas
Urbs habet; utque fretum de tota flumina terra,
Sic omnes animas locus accipit ille nec ulli
Exiguus populo est turbamve accedere sentit.
Errant exsangues sine corpore et ossibus umbrae
Parsque forum celebrant, pars imi tecta tyranni,
Pars aliquas artes, antiquae imitamina vitae,
Exercent, aliam partem sua poena coercet.
Ovide, Métamorphoses, IV, 432 - 446
Le chemin est en pente, assombri par un brouillard sinistre : il conduit aux demeures infernales à travers
des silences sans voix. Le Styx, figé, exhale des vapeurs. Et les ombres novices et les fantômes
qu'abritentles tombeaux descendent par là. La Pâleur et le Froid occupent ces vastes lieux inhospitaliers.
Quel est le chemin ? Par où conduit-il à la ville du Styx ? Où se situe le palais sauvage du sombre Pluton ?
Les Mânes l'ignorent. Spacieuse, c’est mille accès et des portes ouvertes de toute part que cette ville
possède. Tout comme la mer reçoit les fleuves de la terre entière, de même ce lieu accueille toutes les
âmes : pas un peuple n’est à l’étroit ni ne ressent le nombre d’arrivées. Errent, exsangues errent sans
chair ni os, des ombres; les unes fréquentent le forum, d'autres, le palais du monarque des profondeurs;
certaines se livrent à diverses occupations, copies de la vie d'avant; d'autres subissent le châtiment
mérité.
Ovide, Métamorphoses, IV, 432 - 446
Vocabulaire :
Dis, Ditis, m. : Dis, ou Pluton (dieu des enfers)
duco, is, ere, duxi, ductum : conduire
erro, as, are, avi, atum : se tromper
ferus, a, um : sauvage, barbare
flumen, inis, n. : le cours d'eau, le fleuve, la rivière
funestus, a, um : funeste
ignoro, as, are, avi, atum : ignorer
infernus, a, um : des enfers, infernal
iter, itineris, n. : le chemin, la route
manes, ium, m. : les mânes, les esprits des morts
nebula, ae, f. : la vapeur, le brouillard
nubilus, a, um : nuageux, sombre, trouble (esprit), malheureux.
omnis, e : tout
silentium, ii, n. : le silence
sine, prép. : + Abl. : sans
stygius, a, um : du Styx
Styx, igis, f. : le Styx (fleuve des enfers)
umbra, ae, f. : l'ombre

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