Oseraiton espérer freiner la chute de cheveux

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Oseraiton espérer freiner la chute de cheveux
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Capillaire
Bien-être
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SEMAINE DU 17 AU 23 JANVIER 2015 LIBRE MOMENTO
C’EST LA HANTISE DE BEAUCOUP d’hommes.
Mais si elles sont sans doute moins concernées, les
femmes ne sont pas pour autant épargnées. La
chute “problématique” ou pathologique de che­
veux nous guette toutes et tous. Nul n’est à l’abri.
Et les fabricants de produits anti­chute l’ont bien
compris…
Certes, il existe plusieurs types de chute de che­
veux. Et tout d’abord, la chute naturelle. Chaque
jour en effet, nous perdons entre 40 et 60 cheveux,
ceux que l’on retrouve sur nos épaules, notre
oreiller, dans une brosse, un lavabo, sur un peigne…
Aux changements de saison, et plus exactement en
automne et au printemps, on peut perdre jusqu’à
une centaine de cheveux par jour. Voire davantage.
Puis, il y a la chute passagère, qui peut être due à
différents facteurs. Des carences alimentaires,
consécutives à un régime, à une alimentation dé­
séquilibrée, pauvre en protéines, par exemple, à
un manque de vitamines… Elle peut aussi avoir été
provoquée par un choc physiologique ou psycho­
logique : une forte fièvre, un accouchement ou un
stress émotionnel, par exemple. La chute peut
également résulter de maladies ou d’infections,
comme des troubles de la thyroïde, un lupus…
Certains médicaments ou traitements peuvent
encore être à l’origine du phénomène, dont un ar­
rêt de contraception orale ou, exemple bien
connu, une chimiothérapie. Enfin, peut­être y
pense­t­on moins souvent, mais certains trauma­
tismes capillaires ou traitements trop agressifs
peuvent entraîner une chute de cheveux, ainsi les
permanentes, des produits défrisants ou des colo­
rations chimiques à répétition.
Enfin, nettement plus inquiétante, car le plus
souvent irréversible, il faut bien le dire, est la
chute de cheveux chronique. Ou celle qui est ins­
crite dans notre capital génétique. “L’alopécie an­
drogénétique est due à une hyperactivité hormonale
en plus d’une prédisposition génétique”, explique
Véronique Broutin, pharmacienne, directrice de
recherche du Laboratoire Puressentiel, qui vient
de lancer une gamme de cinq produits anti­chute
(voir ci­dessous). “Les androgènes (hormones mâ­
les), dont la testostérone, vont accélérer le cycle de vie
du cheveu. La testostérone est transformée par une
enzyme en DHT (DiHydroTestostérone), lequel agit
sur le follicule pileux et les racines pour raccourcir la
phase de croissance, dite anagène.”
Aux sept racines. Extraits végétaux de ginseng
L
NTIE
ESSE
PUR
rouge, maca, curcuma, harpagophytum, réglisse
et huiles essentielles de gingembre et de vétiver :
ainsi se compose le complexe
breveté 7 racines à la base des
produits anti­chute de
Puressentiel. Très
complète, cette
nouvelle gamme
d’origine 100 %
naturelle comprend
un complément
alimentaire fortifiant cheveux et ongles (30
capsules, env. 27€); un shampoing redensifiant
(200 ml, 13,75 €); un sérum traitant (150 ml,
49,95 €); une friction fortifiante (200 ml,
14,30 €) et une huile revitalisante (100 ml,
24,95 €). Une gamme au délicieux parfum
frais et citronné, à utiliser en synergie
pour un effet optimal.
Super sérum. Présenté comme le seul
sérum à agir sur les 4 phases principales
responsables de la chute et de la
croissance du cheveu, Kératine forte
sérum de Biocyte serait aussi la première
BIOCYTE
Au rayon des anti-chute
utilisation en mode capillaire du nouveau
supernutriment : la PQQ, ou pyrroloquinoline
quinone. Laquelle protège et régénère les
mitochondries au cœur du follicule pileux et des
papilles dermiques (cellules souches du cheveu à
la base des phases anagène et
kératinogène responsables de
la croissance du cheveu).
Associé à trois autres actifs
(Kératine, Anagain et Legactif),
ce sérum peut être accompagné
d’une supplémentation orale en
kératine. (5 ampoules de 9 ml,
56 €)
Que propose­t­on côté coiffeur pour lutter con­
tre la chute des cheveux ? Au salon Maryline Hair
Concept, à Woluwé­Saint­Lambert, Maryline
Hourdeau, passionnée de coiffure depuis 45 ans et
aujourd’hui reconvertie au bio nous dit : “Je joue la
carte de l’honnêteté et de la sincérité. Si la chute est
saisonnière ou passagère, généralement, elle doit
s’arrêter spontanément avant la fin d’un traitement
censé durer deux mois. Je ne propose donc pas de trai­
tement miracle qui permette la repousse des cheveux.
Par contre, de bons soins qui détoxifient le cheveu, le
débarrassent de toute substance nocive et oxygènent
le bulbe reproducteur du cheveu peuvent s’avérer fort
efficaces. L’argile verte, par exemple, est connue pour
son haut pouvoir détoxifiant. De même, des huiles es­
sentielles bien sélectionnées peuvent être utiles.”
Quant à la dermatologue, le Dr Nadine Poma­
rède, du Dermo Medical Center à Bruxelles, elle
nous dit : “Oui, il existe des solutions pour enrayer la
chute des cheveux, mais tout dépend du type de pro­
blème qui en est la cause. La première chose à faire est
une prise de sang pour voir s’il n’y a pas une carence
en fer, par exemple, ou un souci de thyroïde. Après
quoi, il existe des traitements hormonaux ou locaux,
comme l’aminexil. Si l’alopécie est devenue trop im­
portante, il ne reste plus que la greffe.” À ce sujet,
nous signale la dermatologue, “le cheveu synthéti­
que pourrait bien révolutionner la greffe de cheveux.
Une société, Hairstetics™, a en effet développé un
outil qui permet d’implanter des fils de nylon colorés
de à 0,1 mm de diamètre, dans le derme du cuir che­
velu grâce à des ancres en métal à mémoire de forme
qui se déploient dans la peau sous l’effet de la chaleur
cutanée. Outre la rapidité de la technique – 800 che­
veux implantés en 20 minutes –, la technique semble
bien tolérée (sans inflammation ni rejet), nécessitant
seulement une anesthésie locale. Mais l’histoire ne dit
pas comment on peut les enlever si le résultat esthéti­
que ne convient pas… À suivre donc, puisque ce dispo­
sitif est en cours de marquage CE.” Reste que “le pro­
blème de chute de cheveux concerne énormément de
femmes, souligne encore le Dr Pomarède, et il est
étonnant que peu d’entre elles consultent. Ainsi, s’il
est normal qu’une perte importante survienne après
une grossesse, il faut en revanche s’inquiéter et con­
sulter si celle­ci se prolonge.”
Extrait de myrtille. Moins qu’un anti­chute,
À base de rhamnose. Tout comme la peau du
Épaississement instantané.
Oenobiol capillaire fortifiant (60 comprimés,
14,30 €) aide à nourrir les cheveux et les ongles
de l’intérieur pour qu’ils retrouvent force et
beauté. À base de cystine, de 6
vitamines du groupe B, de
zinc et de cuivre, grâce à sa
nouvelle formule à l’extrait
de myrtille, il vise à activer la
microcirculation du cuir
chevelu. Pour freiner la chute
chronique de cheveux, la
marque propose une lotion
cosmétique (23,10 €).
visage, celle du cuir chevelu se dégrade. Et la
chute de cheveux s’accélère lorsque la structure
du follicule s’altère. Pour remédier à ce problème,
Kérastase propose, dans sa gamme Spécifique,
Aminexil Force R, une cure anti­chute pro­
ciblée à l’aminexil et rhamnose, ce dernier
ingrédient, un sucre végétal, visant à restaurer
la qualité et
la souplesse de l’épiderme.
(En vente dans les salons
de coiffure Kerastase, 42
ampoules de 6ml,
136,80 €.)
Pour une stimulation de la
repousse à long terme et
un épaississement
instantané du cheveu,
Redken propose la
gamme Maximise de
Cerafill, dont un spray
soin épaississant
(36 €)
ou un
traitement de
10 ampoules
(49 €).
REDKEN
Analyse capillaire Laurence Dardenne
Tout comme le facteur génétique, le facteur hor­
monal joue également un rôle crucial. La crois­
sance des cheveux est en effet sous la dépendance
des androgènes, chez l’homme comme chez la
femme. La sensibilité aux androgènes est variable
d’une personne à l’autre et, si elle est trop exacer­
bée, elle favorisera la chute au lieu de stimuler la
pousse.
Le cycle de vie du cheveu connaît en effet trois
phases : anagène ou de croissance, catagène ou de
repos du bulbe et télogène, avec la mort et la chute
du cheveu (voir notre infographie). Normalement,
nous avons 5 à 9 fois plus de cheveux en phase de
croissance qu’en phase de chute. Lorsque ce ratio
s’inverse, et qu’il y a moins de cheveux en phase
de croissance et davantage en phase de chute, le
cycle est déséquilibré. Et c’est alors qu’apparaît la
redoutable chute anormale de cheveux.
“Même si certains facteurs responsables de la chute
des cheveux s’expriment plus fortement chez l’homme
que chez la femme, ils sont communs, précise encore
la pharmacienne. Un anti­chute efficace doit avoir
une approche multifactorielle et ne pas cibler unique­
ment une seule action (anti­hormonale chez
l’homme, par exemple). D’autant qu’un traitement
uniquement anti­hormonal puissant peut engendrer
de nombreux effets secondaires.”
Proposant une même approche pour l’homme
et pour la femme, l’anti­chute 100 % naturel de
Puressentiel agit sur les principaux facteurs res­
ponsables de la chute de cheveux : hormonal, vas­
culaire (stimulation de la microcirculation), tissu­
laire (stimulation de la croissance du cheveu), in­
flammatoire (action apaisante du cuir chevelu) et
radicalaire (action antioxydante). Les promesses
de cette gamme ? Freiner la chute des cheveux et
favoriser leur croissance, pour autant que l’on s’y
soit pris dès les premiers stades de la chute des
cheveux et non après avoir déjà atteint le point de
non­retour !
L’OREAL
on l’accepte. Passagère, on la tolère. Chronique, on la redoute plus que tout et l’on tente de la stopper.
Plusieurs facteurs sont en cause : génétiques, physiologiques, psychologiques, environnementaux,… Et les remèdes ?
OENOBIOL
P Naturelle,
REPORTERS/PHANIE
Oserait­on espérer freiner la chute de cheveux ?