Le gouverneur de la Banque de France veut un ministre des

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Le gouverneur de la Banque de France veut un ministre des
Le gouverneur de la Banque
de France veut un ministre des
Finances européen
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, réclame la nomination
d’un ministre européen des Finances, pendant politique selon lui indispensable au
travail de la Banque centrale européenne (BCE), dans un entretien au quotidien italien
La Repubblica.
«Le pilier monétaire existe et il est solide, la BCE fait son travail. Ce qui manque terriblement est le second pilier, une meilleure coordination des politiques économiques»,
explique-t-il en réponse à une question sur la solidité de l’eurozone.
«C’est pourquoi je propose la nomination d’un ministre des Finances européen»,
qui pourrait être nommé de la même manière que l’a été la chef de la diplomatie
européenne, Federica Mogherini, ajoute le gouverneur français.
«Depuis 2011, l’absence de gouvernance a coûté 2 à 5 points de PIB à l’eurozone et
donc des millions d’emplois», a-t-il fait valoir tout en assurant: «Nous ne sommes pas en
train de proposer plus de Bruxelles mais plus de croissance et d’emplois».
Interrogé pour savoir si la France était prête à renoncer à une part de souveraineté sur sa
politique économique, M. Villeroy de Galhau a préféré parler «de partage de souveraineté».
«L’union financière doit être un parcours réalisé par étapes», a-t-il ajouté en soutenant la
proposition du ministre italien des Finances, Pier Carlo Padoan d’«une intégration sur la
base du volontariat et progressive».
Le nouveau ministre européen «serait membre de la commission (européenne), président
de l’eurogroupe et à la tête d’un Trésor européen composé des services économiques
de la commission et du Mécanisme européen de stabilité», a précisé le responsable
français.
Il serait chargé d’élaborer la stratégie collective de l’eurogroupe et de veiller à son application,
«via des incitations et des sanctions».
Interrogé sur le projet de réforme du travail en France, il a relevé qu’en 2015, la croissance
avait été plus forte en France qu’en Italie (1,2% contre 0,6%) mais que parallèlement,
l’Italie avait créé 270.000 emplois contre seulement 82.000 en France.
«Une des explications est l’approbation du Jobs Act», la réforme italienne du marché du
travail entrée en vigueur début 2015. «La France ne peut pas rester l’un des seuls pays
européens où le chômage ne baisse toujours pas. Le statu quo n’est pas une solution»,
a-t-il insisté.
Source : Libération / AFP

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