Exercices sexuels de style

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DÉLATION
Maïna a eu une enfance comblée. Son père, souvent
absent, la laissait aux soins de son oncle, plus âgé que
lui, un célibataire endurci dont les mœurs équivoques,
le libertinage forcené, convenaient bien à la jeune fille.
Elle avait tout au plus seize ans à l’époque. Sa journée commençait toujours par l’inspection de sa foufounette que son oncle – tenant lieu de père, d’amant, et
surtout de psychiatre –, examinait avec le plus grand
soin. Sa petite chatte, habituée à l’attention que lui portait dès le matin son médecin, était prête à raconter, à
son insu, toutes les aventures vécues la veille – voire les
épisodes de la semaine et du mois passé. Ainsi ses lèvres
muettes l’embarrassaient en la trahissant, en caftant
toutes les intrigues qu’elle ne voulait pas raconter. Son
cher tonton, cinéphile pornographique, appelait cet épisode matinal Le Sexe qui parle, du titre d’un film fameux.
– Je lis en toi, disait l’oncle libidineux. Tu as trompé
ta chatte avec ton cul.
– Et avec ma bouche, confessait la jeune fille couchée sur les genoux du tonton.
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Ce n’était pas par vice qu’elle avait pris le goût de
sucer, très jeune. C’était par altruisme. Par sacrifice
même. Sa bouche était une pompe à aspirer les sexes
du monde entier, pour soulager la peine de tous ses
amants – et les hommes du monde entier étaient ses
amants en puissance.
Ce jour-là, dès le début de l’inspection, le tonton
constate que le pourtour des grandes lèvres externes a
subi des outrances répétées. En effet, depuis quelques
mois, un amant très ardent lui envoie des flux énergétiques de l’extérieur à l’intérieur et de l’intérieur vers
l’extérieur – et par toutes ses ouvertures. Bien qu’ayant
confessé à son psychiatre les bienfaits et la bienfaisance
procurés par cet amant brûlant grâce à ses multiples
techniques de pénétration, elle n’a jamais osé lui
avouer les chocs externes dus aux frottements reçus sur
son bassin lorsqu’elle le chevauche violemment en
tournant sur son pal, comme on tourne une cuillère
dans du lait chaud plein de miel.
Ce partenaire, mélomane de son état, adore comparer l’acte sexuel à une symphonie musicale. Ainsi, au
rythme un jour du piano, et l’autre du violon ou d’un
grand orchestre dont ils organisent des partitions, il fait
sortir du corps de Maïna, par tous ses orifices, et en particulier de sa chatte, une musique comparable à du
Rachmaninov. Il est expert dans l’art de la caresse de tous
les angles visibles et invisibles de son con. Il lui dévoile
la puissance de son orgasme en écrasant son point G
avec son sexe, ses doigts, sa langue comme nul autre
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