Caraibe insulaire.ai - Perrier

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Caraibe insulaire.ai - Perrier
Les risques naturels dans la Caraïbe
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Plaque caraïbe
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Plaque américaine
Source : Atlas caraïbe http://atlas-caraibe.certic.unicaen.fr/
Types d'espaces
Petites antilles centrales
Espaces hyperactifs
Grandes Antilles
Espaces moyennement actifs
Risque athmosphérique dominant
Petites Antilles du Sud
Espace épargnés
Contexte général
V Volcans actifs
Plaques limitrophes
Principales directions des
mouvements tectoniques
Principales directions des
ouragans dans l'archipel
Prévention des catastrophes : les différentes étapes
Connaissance des volcans
Analyse géologique et historique
Experts et centres scientifiques
Veille systématique des volcans
Personnel présent sur place
Appareil de mesure
Danger repéré
Existence de plans
d'évacuation
Communication
Cellule de prévention
Moyen de communication
Médias sensibilisés
Mise en oeuvre du plan
d'évacuation
Encadrement (police, militaire)
Prise de décision rapide (maire etc)
D'après le texte : De Robert D'Ercole, Nevado del Ruiz, une catastrophe naturelle en Amérique Latine
TD n°2 Sociétés et espaces tropicaux – 2005
Prévention des catastrophes naturelles en Amérique latine
Source : http://www.idrc.ca/fr/ev-2686-201-1-DO_TOPIC.html
Centre de recherches pour le développement international
En 1985, l'éruption du volcan Nevado del Ruiz, en Colombie, a fait 22 000 morts et laissé
6 000 familles sans abri. Ces pertes et cette destruction effarantes n'étaient pas
inévitables. Elles sont attribuables à plusieurs facteurs, notamment le manque de
surveillance systématique des volcans, l'inexistence de politiques publiques sur la
prévention des catastrophes et la protection civile, et le manque de coordination entre les
divers organismes chargés de l'évaluation des dangers et de la planification d'urgence.
Les chercheurs qui ont étudié l'éruption du Nevado del Ruiz ont conclu que, même s'il y
avait suffisamment de données scientifiques pour démontrer la probabilité d'une
éruption, de nombreux facteurs sociaux et institutionnels ont empêché de communiquer
efficacement ces renseignements aux collectivités en danger et d'élaborer des plans
d'intervention d'urgence précis pour faire face à une catastrophe possible. La recherche a
été coordonnée par le CERESIS (Centro Regional de Sismología para América del Sur),
situé à Lima, au Pérou. (…) En 1985, les chercheurs ont commencé par étudier l'éruption
du Nevado del Ruiz, les réactions des gouvernements locaux et nationaux ainsi que celles
des organismes internationaux et de la population de la région. Ils ont évalué les
capacités scientifiques, techniques et administratives nécessaires pour limiter les
retombées des éruptions volcaniques de même que les capacités existantes de chaque
pays, et formulé ensuite des recommandations stratégiques. (…) Les recommandations
portent notamment sur les aspects suivants :
-
Le besoin de décentraliser la responsabilité administrative qui a trait à
la protection civile et aux interventions d'urgence.
-
Le besoin d'établir de meilleurs liens entre les milieux scientifiques et
les médias.
L'importance de l'analyse géologique et historique continue des régions à
risque élevé, y compris, le cas échéant, la production de cartes
volcaniques détaillées.
-
Nevado del Ruiz : une
catastrophe naturelle en
Colombie
Le 13 Novembre 1985, à 23h3O, une coulée de boue
dévaste la ville d'Armero en Colombie. Le volcan
Nevado del Ruiz, situé à 40 km, est brusquement
entré en éruption deux heures avant. En quelques
secondes, une petite partie (10% seulement) de la
glace et les neiges éternelles qui recouvrent le
volcan à son sommet fondent sous l'action de la
chaleur. La terre qui a déjà subi une pluie de
cendres 3 semaines auparavant, ramollit dans le
même temps. Tous les ingrédients sont là pour une
coulée de boue. Emportant tout sur son passage,
fragments de glace, bouts de bois et dépôts divers, la coulée (lahars) dévale vers Armero
en grossissant dangereusement. Son chemin est tout tracé : c'est exactement le même que
lors de la dernière éruption, le 8 février 1845.
Le flot atteint jusqu'à 80 km/h. Les deux rivières Azufrado et Lagunilla forment ce "V"
géant dont Armero est le triste point de rencontre. Le torrent de boue fait déborder la
TD n°2 Sociétés et espaces tropicaux – 2005
rivière qui longe la ville. Celle-ci ensevelit toute la cité. Il ne restera que 80 maisons sur
4500. Le spectacle est apocalyptique : 25 000 personnes trouvent la mort. Le choc dans
les médias est terrible d'autant plus que cette catastrophe avait été annoncée quelques
jours auparavant par les scientifiques.
Armero
Photographie
aérienne : avant et
après la coulée
Photo : Institut
Géographique
Agustin Codazzi
Le volcan Nevado del Ruiz est situé sur la cordillère centrale de Colombie, région du
globe en proie à de gigantesques mouvements de l'écorce terrestre. Dès novembre 1984,
une fonte des glaces anormale alerte la communauté scientifique présente sur le terrain.
Ce phénomène, ajouté aux tremblements de terre ressentis près du volcan, annonce une
reprise de l'activité volcanique. En août 1985, le phénomène s'amplifie. En septembre,
des explosions violentes projettent des blocs de pierre à 2 km ainsi qu'une pluie de
cendres sur les régions avoisinantes (30 km). Les scientifiques qui se sont déplacés en
grand nombre sur le terrain ne trouvent pas les moyens d'alerter la population. En effet
la carte des risques qui montre la menace pesant sur Armero n'est disponible qu'une
douzaine de jours avant la catastrophe et sa diffusion reste confidentielle. De plus, le
volcan est à plus de 40 km d'Armero et on ne peut pas le voir depuis la ville; Il est difficile
de sensibiliser sur un danger invisible et sur un phénomène naturel (lahars) encore mal
connu à l'époque ! Les leçons d'un tel drame sont donc nombreuses autant pour les
scientifiques que pour les autorités. Pourquoi la population d'Armero n'a pas été évacuée
alors que la catastrophe était prévisible? Pour comprendre il faut revivre cette journée
du 13 novembre 1985.
15 h
16h
à
19h
20h
21h
21h45
à
23h00
23h30
La première explosion secoue les flancs du Nevado del Ruiz.
Une heure plus tard, le directeur de la protection civile du département est
alerté.
Il décide de réunir les responsables régionaux mais certaines personnes très
importantes comme le gouverneur ou le commandant de la police sont
absentes.
Un message d'évacuation est transmis par les radios mais peu de gens
l'entendent :
Il y a un match de football au même moment à la télévision !
Alors que les cendres tombent déjà sur Armero, un prêtre et un professeur
(se basant sur des informations fausses en provenance de la capitale),
rassurent la population à travers les haut-parleurs de l'église.
Ils conseillent aux habitants de rester calmement chez eux et de s'appliquer
un mouchoir sur le nez.
Le maire d'Armero essaye d'entrer en contact avec le comité de sécurité mais
c'est impossible à cause des mauvaises communications téléphoniques.
Le maire reçoit un appel d'un village proche du cratère lui confirmant
l'éruption.
Il ordonne aux pompiers d'évacuer les habitants vivant au bord de la rivière.
C'est trop tard, le torrent de boue déferle sur la ville.
TD n°2 Sociétés et espaces tropicaux – 2005
Ces événements dramatiques nous montrent que les autorités n'ont pas su réagir à temps
et avertir la population. Les
quelques mesures prises à Armero
étaient inutiles ou arrivaient trop
tard. Le mauvais état du téléphone
et de l'électricité ne fit que
compliquer les choses.
Au lendemain du drame, la presse
Colombienne mettait en évidence les
carences des autorités. Mais pour
comprendre les causes profondes de
cette catastrophe il faut détacher son
regard des faits de cette journée et
regarder l'ensemble du pays. La
Colombie est un pays en voie de
développement. La population vit surtout de l'agriculture (café, riz, coton, soja).
Malheureusement les bonnes terres sont rares, ce qui explique pourquoi autant de monde
vit au pied de ce volcan, riche en terre fertile. Les responsables politiques n'ont-ils pas
minimisés les risques afin de protéger l'économie locale ? Enfin, le gouvernement
colombien a une autre préoccupation : la lutte contre les mouvements révolutionnaires.
Depuis juin 1985 les organisations de guérilla ont repris, l'une après l'autre, la lutte
armée. Entre le 6 et le 9 novembre 1985, le M-19 (Mouvement du 19 avril) occupe le
Palais de Justice de Bogota. Il est délogé par la police au prix d'une centaine de morts.
L'événement mobilise la presse et l'opinion, faisant passer au second plan tous les autres
sujets…
Robert D’Ercole, Université de Savoie
http://www.prevention2000.org/cat_nat/risques/mvtter/mvt_arm.htm#haut
Cyclone MITCH La mort, la désolation et un besoin d’aide en urgence
http://www.humanite.presse.fr/journal/1998-11-04/1998-11-04-427699
LE bilan provisoire des inondations et glissements de terrain provoqués le cyclone Mitch
faisait état hier de plus de 7.000 morts et de milliers de disparus en Amérique centrale. Plus
d’un million de personnes sont sans abri, selon les bilans et les estimations officiels publiés
dès lundi dans les différents pays concernés. Au Honduras, l’ouragan a provoqué la mort de
plus de 5.000 personnes, a affirmé le colonel Guillermo Pinal, président de la Commission
permanente des situations d’urgence, qui organise les secours au niveau national. Selon lui, le
pays n’est pas en mesure de faire face à l’ampleur de la catastrophe. Le président Carlos
Flores a parlé d’un "panorama de mort, de désolation et de ruine sur tout le territoire national.
Il n’y a presque aucun lieu au Honduras qui n’ait pas été affecté par le malheur et l’ampleur
tragique de ces données augmentera au fur et à mesure que nous pourrons accéder aux
endroits encore isolés", a-t-il indiqué. Selon le gouvernement, 70% de la production agricole a
été perdue.
Au Nicaragua le bilan officiel s’élevait lundi soir à 1.450 morts. Les équipes de secours
avaient extrait 240 cadavres supplémentaires de la boue, près de Posoltega, dans l’ouest du
pays, où cinq communes ont été ensevelies vendredi par un glissement de terrain sur le flanc
sud du volcan Casitas où 855 corps avaient été sortis de la boue dès lundi soir. Dans ce
secteur, des dizaines de cadavres ont été incinérés ou enterrés, sans même avoir été identifiés,
pour éviter la propagation d’épidémies. Les secouristes de la Croix-Rouge et les militaires
auxquels se sont joints des volontaires n’avaient pu retrouver que 180 survivants. La majorité,
en état de choc, souffraient de fractures et de blessures au crâne ou à l’abdomen. Plusieurs
étaient défigurés. Des bilans provisoires font état de 144 morts au Salvador, 93 au Guatemala,
7 au Costa Rica et 1 au Panama. Un peu partout, les survivants et la population des régions
dévastées par le cyclone ont faim et soif et commencent à souffrir de diarrhée, de
conjonctivite et de maladies de peau, ce qui pose le problème d’une aide d’urgence en
aliments et médicaments.
Hier, la Commission européenne a décidé d’accorder une aide d’urgence de 6,8 millions
d’ECU (près de 45 millions de francs) aux victimes du cyclone Mitch. Cette aide est destinée
à fournir de la nourriture, des médicaments, des abris, ainsi que des produits pour purifier
l’eau. Elle sera distribuée aux organisations non gouvernementales présentes sur place par
l’intermédiaire du bureau régional de l’office humanitaire de la Commission européenne,
ECHO, situé au Guatemala. La Suisse et l’Espagne ont également annoncé des envois. La
veille, en France, le Secours populaire avait lancé un appel à la solidarité pour apporter l’aide
qui sera distribuée sur place en relation avec les partenaires locaux du Secours (1).
Hier encore, le pape s’est déclaré "profondément affecté" par les conséquences "désastreuses"
du cyclone Mitch et a "exhorté les institutions et tous les hommes de bonne volonté" à
"apporter une aide efficace pour surmonter ces moments difficiles". G. L. P.
Le 8 mai à 7H50 du matin, Saint-Pierre et le
Prêcheur sont rayés de la carte
Le 8 mai, c'est la catastrophe. Le bouchon de lave qui
obstrue le cratère a résisté à la pression des gaz qui font
alors éclater la partie la plus fragile du Mont Pelée. Des
nuages de gaz chargés de cendres et de souffres, chauffés
à 1000°, dévalent sur la ville à plus de 200 km/h. Un peu
avant 8 heures du matin, la nuée ardente frappe SaintPierre. La pression des gaz, projetés à haute vitesse,
renverse tout sur son passage. En quelques secondes
toutes traces de vie disparaît. Maisons et monuments
sont soufflés. De solides murs de pierre, larges d'un
mètre, s'effondrent. 30 000 personnes meurent
instantanément, démantibulées, asphyxiées sur place
par la violence du choc. La chaleur provoque l'explosion
de milliers de barriques de rhum entassées dans les
multiples entrepôts et usines de la ville. Les explosions
se succèdent, encore longtemps après le passage de la
nuée. Des flots de liquide enflammé s'écoulent dans les
rues, achevant de calciner les corps. L'onde de choc
atteint la mer. Un raz de marée de 3 mètres s'abat sur
les navires au mouillage, en même temps que le nuage de
gaz. Chavirés ou incendiés, une vingtaine de bateaux
coulent. La ville et les alentours sont rasés. De petits
morceaux de roche arrachés au volcan sont projetés
jusqu'à Fort-de-France. Un linceul de cendres chaudes
recouvre toute l'île de la Martinique. Le "Petit Paris des
Antilles" a cessé d'exister.
© Textes & Illustrations Zananas-Martinique.com (Mise en ligne Juillet 2002)
http://www.zananas-martinique.com/martinique-saint-pierre/eruption-montpele.htm