Batailler pour le droit de se laisser mourir
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Batailler pour le droit de se laisser mourir
Vingt pages de rentrée culturelle pour faire le plein Cahier E Rentrée littéraire : des lectures hivernales où se blottir Le nouveau Charlie Hebdo déclenche de violentes manifestations dans le monde musulman Page C 5 Cahier F ◆ VO L . C V I No 7 LE I NFIRMIÈRES DEVOIR, LES www.ledevoir.com SAMEDI 17 ET DIMANCHE ◆ 18 JANVIER 2 , 8 3 S| + 2015 TA X E S = 3 , 2 5 S| Batailler pour le droit de se laisser mourir À LA RESCOUSSE La détenue Sonia Blanchette est morte d’une grève de la faim qu’on lui avait d’abord refusée BRIAN MYLES onia Blanchette était en droit de se laisser mourir en prison malgré les accusations S d’infanticide qui pesaient contre elle. Son avo- RENAUD PHILIPPE LE DEVOIR L’infirmière spécialisée en soins de première ligne Isabelle Têtu obser ve l’évolution de l’otite de la cadette de la famille Bourgeois. Quand la clinique se passe de médecin Depuis octobre, un petit groupe d’infirmières fait rouler une clinique sans médecin dans la basseville de Québec, la coopérative SABSA. Alors que certains songent à reproduire ce modèle ailleurs, Le Devoir s’est incrusté quelques jours dans le quotidien de cette clinique unique. ISABELLE POR TER à Québec D ans la petite salle d’examen, Jennifer Drouin tend son bras plein de bleus pour une prise de sang. «J’aime ça venir ici parce que je peux venir n’impor te quand », dit cette ex-toxicomane. «Je suis pas bonne avec les rendez-vous.» Dans le système de santé, elle s’est souvent sentie « jugée », mais pas chez SABSA. En plus, l’infirmière praticienne Isabelle Têtu, sait « comment la piquer », explique la travailleuse de rue VOIR PA GE A 8 : INFIRMIÈRES Lire aussi › Les petites cases. Un éditorial de Josée Boileau. Page B 4 Dossier › Un remède à la «bureaucratite» aiguë. Les cliniques sans médecins sont nées grâce aux initiatives de chevaliers en mission contre un système hospitalocentré. Rehausser l’autonomie du personnel infirmier. Faute de médecins, le nord de Lanaudière a choisi d’étendre le rôle de ses infirmières. Opération tour de force. Une résidence, 112 patients sans médecin, et une infirmière qui a tout changé. Pages A 4 et A 5 cat, Jean-Pierre Ménard, fustige les Ser vices correctionnels du Québec et l’Institut PhilippePinel pour ne pas l’avoir compris à temps. L’affaire est d’une rare complexité. Les détenus qui choisissent de se laisser mourir en prison, en refusant tout traitement médical comme l’a fait Mme Blanchette, ne courent pas les rues. En neuf ans de carrière en droit carcéral, l’une de ses avocates, Isabel Simao, n’a rien vu de semblable. Sonia Blanchette était saine d’esprit lorsqu’elle a entrepris une grève de la faim, au début du mois de décembre. Les Services correctionnels et l’Institut Philippe-Pinel ont tous les deux tenté de l’en empêcher, en l’alimentant de force. Sonia Blanchette a dû compter sur l’aide de Jean-Pierre Ménard et Julie-Kim Godin, deux avocats spécialisés en droit de la santé, pour parvenir à ses fins. Me Ménard et Me Godin ont acheminé des mises en demeure à l’Institut Philippe-Pinel, à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont et à la prison Tanguay pour que les volontés de Sonia Blanchette soient respectées. «Indigne » Me Ménard est scandalisé par l’attitude de l’Institut Philippe-Pinel et de la prison Tanguay. « Ils l’ont traitée contre son gré. C’est indigne, lance-t-il. On lui a clairement enlevé une partie de son humanité en ne la respectant pas. » Avant de mourir, Sonia Blanchette a relevé VOIR PA GE A 8 : MOU R IR Un film magistral. A UJOURD ’ HUI MARC CASSIVI, LA PRESSE Économie › Le doute s’installe chez Bombardier. L’action de l’avionneur chute, et la confiance aussi. Page C 1 Superbe. LES INROCKS Inoubliable. Un immense film. Magistral. Actualités › Charlie à l’école. À Montréal, les établissements cherchent comment parler de la tuerie aux élèves. Page A 3 Avis légaux.................. C 7 Météo............................ C 4 Décès............................ C 6 Mots croisés .............. D 4 Petites annonces ...... C 6 Sudoku ........................ D 4 LE JOURNAL DU DIMANCHE Un pur chef-d’œuvre. L’EXPRESS Perspectives › Quand le Québec profond s’enfonce. Les compressions frappent durement les régions. Page B 1 Un grand film. ELLE 3 COULEURS Un chef-d’œuvre. VSD TÉLÉRAMA Un choc. Majestueux LES ÉCHOS Une splendeur. FÉLIX ET PAUL Herders téléporte le spectateur muni de ses lunettes dans le quotidien d’éleveurs de yaks en Mongolie. C INÉMA Téléportés dans le réel virtuel Passer cinq minutes en studio avec Patrick Watson et son chien que l’on croirait pouvoir flatter ? Regarder Reese Witherspoon dans les yeux sur un sentier de l’Ouest américain ? Les Montréalais Félix Lajeunesse et Paul Raphaël rendent le tout possible grâce à une caméra 360 degrés et des lunettes. Le festival du film de Sundance succombe à leur magie… et à celle de la réalité virtuelle. FRANÇOIS LÉVESQUE est là, assise sur une pierre, à deux mèE llegrosse tres à peine, l’actrice Reese Witherspoon. Ou plutôt Cher yl Strayed, son personnage dans le film Wild. On jette un coup d’œil à la ronde : tout autour, des conifères, la montagne, des VOIR PA GE A 8 : TÉLÉPOR TÉS LE CANARD ENCHAÎNÉ PRÉSENTEMENT À L’AFFICHE LE NOUVEL OBS