Rapport sur les "apparitions" de Medjugorje

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Rapport sur les "apparitions" de Medjugorje
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Jean-Louis, Marie Martin
RAPPORT SUR LES
"APPARITIONS" DE MEðUGORJE
AVANT-PROPOS
Rome, le 18 juillet 1985
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Je vais tenter ici de me présenter un peu et de raconter brièvement comment je suis
arrivé à Meñugorje, ce que j'y ai fait et ce que j'en ai retenu.
Je suis né le 11 octobre 1950 à Tananarive (Madagascar) mais suis Niçois d'adoption.
J'ai eu une vie agitée et pas toujours exemplaire. J'ai souvent changé d'endroit, de milieu et de
métier. Mais j'ai toujours eu soif de Dieu, que j'ai beaucoup cherché, avec parfois la crainte de
le rencontrer. J'ai fait toutes sortes d'expériences souvent dangereuses. Je me suis intéressé à
diverses croyances et j'ai fréquenté plusieurs sectes. Ceci m'a rendu très prudent : il est devenu
très difficile de me faire croire à une quelconque vérité servie sur un plateau. J'ai toujours été
encombré, d'ailleurs, d'un esprit très critique.
Question métier, la grande majorité de mes emplois, de 76 à 83 a été de conduire des
poids lourds, même si j'ai souvent changé d'employeur. Je sais qu'on pourra toujours arguer de
cette instabilité pour expliquer mon "retournement" au sujet de Meñugorje. C'est pourquoi je
demande ici que l'on tienne compte des faits que j'expose plutôt que de moi-même. Tout au
long de l'année 83, j'ai exercé le métier de chauffeur avitailleur à l'aéroport de Nice. C'était un
emploi très recherché parce que très bien payé (~ 10.000 F par mois) pour un travail effectif
très réduit (~ 10 h par semaine) et pas fatigant.
Si j'ai quitté ce travail et avec lui mon appartement et mes amis, c'est qu'il m'a semblé
que le Seigneur m'appelait à le suivre et que Marie allait me conduire. J'ai reçu cet appel le 30
décembre 83. Je n'étais alors plus pratiquant depuis longtemps, même si j'ai toujours aimé
Jésus et Marie. J'ai vogué le mois suivant de monastères "charismatiques" en communautés
charismatiques.
Fin janvier 84, je tombe sur le livre de Svetozar Kraljević que je dévore. Je crois
immédiatement à la réalité de ces apparitions, d'autant que cette rencontre avec Marie m'avait
été plusieurs fois "prophétisée". Le temps de régler quelques détails matériels et je vais à
Meñugorje où j'arrive début mars. Mon attitude est celle-ci : d'abord, je me dis que si Marie se
dérange pour nous visiter sur cette Terre, la moindre des choses est de lui "rendre sa
politesse" ; ensuite, sachant que l'Herzégovine est un pays pauvre, j'espère pouvoir y vivre un
carême de pénitence. Dès mon arrivée, je suis embauché par les franciscains comme
manœuvre sur les chantiers d'aménagement de l'église et de ses abords. J'y travaillerai six
mois de façon à peu près régulière et cela me permettra de rester beaucoup plus longtemps
que prévu. En fait, je ne tiens pas à repartir avant d'être tout à fait certain que la Vierge Marie
apparaît bien ici.
J'ai dit que je suis arrivé à Meñugorje tout à fait convaincu, à tel point que, les
premiers jours, je n'osais pas, même durant la journée, entrer dans la pièce des apparitions, ne
m'en sentant pas digne. C'est le frère Slavko Barbarić qui me proposa finalement d'assister à
une apparition. Une Française un peu excessive me poussa contre mon gré à me placer face
aux voyants. Cette première "apparition" fut un rude choc pour moi : je m'attendais à quelque
chose de très beau, très pur, très clair et il me sembla tout de suite évident que ces jeunes ne
voyaient rien mais jouaient seulement une affreuse comédie. Je fis part de mes doutes à mes
nouveaux amis français qui me convainquirent de ne m'en prendre qu'à moi qui n'étais pas
prêt à recevoir une telle grâce. Le lendemain, j'assistais à l'apparition à la même place et ne
pus m'empêcher de conforter ma première impression. C'est pourquoi, le surlendemain, je me
plaçais derrière les voyants et, ne voyant plus leurs visages, je réussis à peu près à me
rassurer. Par la suite, j'évitais, neuf mois durant, d'assister à aucune apparition.
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Je passe sur les raisons qui me firent douter de la réalité des apparitions : ce sont celles
que j'expose dans mon rapport au chapitre "Critères des extases actuelles" et dont je n'avais
sur le coup qu'une première idée.
J'ai mis à peu près cinq mois pour retrouver ma confiance dans les apparitions, au
point de témoigner face à la caméra d'un journaliste, le père Jean-Claude Darrigaud. J'avais
pourtant encore un doute, mais si faible que je le passais sous silence.
Entre temps, comme j'étais très souvent à proximité de l'église, on me demanda de
plus en plus de services, et surtout de m'occuper de l'hébergement des pèlerins, pèlerins que je
tâchais d'aiguiller vers les plus pauvres du village.
On me posait de plus en plus de questions sur les apparitions et les messages mais, la
plupart du temps, je ne savais y répondre car, n'ayant même pas pu lire encore le livre de
Laurentin, j'en "savais" moins que la plupart des pèlerins français. C'est donc dans le souci
d'informer les pèlerins que je tâchais de m'informer moi-même et c'est ainsi que je
commençais d'aller de déception en déception. Cela commença avec le livre de Laurentin dont
de nombreuses inexactitudes et exagérations me sautèrent aux yeux.
Ma recherche de l'information fut facilitée de façon souvent inespérée : d'abord, je
commençais à me débrouiller plus ou moins en croate, ensuite un prêtre français me prêta une
voiture, un journaliste un magnétophone, des pèlerins français dont je m'étais chargé firent
une quête qui me permit de subsister quelque temps sans devoir travailler.
En novembre 84, je réussis à parler très longuement avec Laurentin. Je lui exposais
mes doutes qu'il ne réussit guère à dissiper. Je participais à son enquête et découvris de
nouvelles objections, en particulier au cours de notre rencontre avec Ivan Ivanković (Cf.
rapport C/a). Peu après, Jim Tibbets, un reporter américain me demanda de lui servir
d'interprète auprès de Mgr Žanić. Je m'attendais à ce que l'évêque cherchât à "démolir" les
apparitions, mais pas du tout à ce qu'il disposât de documents aussi incontestables. En
particulier, il nous fit écouter un enregistrement des premières apparitions durant lesquelles
les voyants s'adressaient à la Gospa à haute voix alors que tout le monde me disait qu'ils ne
l'avaient jamais fait.
À partir de ce moment, je me consacrais totalement à cette enquête, en moyenne de
huit à dix heures par jour, jusqu'à aujourd'hui. J'allais de découverte en découverte,
l'authenticité m'apparaissant de plus en plus indéfendable.
Quand je quittais Meñugorje, le 15 janvier 85, je n'étais pourtant pas encore convaincu
tout à fait que la Vierge Marie n'y apparaissait pas. C'est pourquoi je demandai à Louis
Bélanger de ne pas enregistrer ni publier mon témoignage.
Je suis certain, à présent, qu'elle n'y apparaît pas et presque sûr que les voyants ne
voient rien à proprement parler, même s'ils croient voir quelque chose, à cause d'une
autosuggestion quotidienne de plus de quatre ans.
Je n'ai pas perdu la foi à Meñugorje, mais elle fut mise à rude épreuve. La leçon
essentielle que j'en tire c'est qu'il me semble que Jésus préfère quelqu'un qui cherche
sincèrement même s'il Le refuse encore que quelqu'un qui se prétend chrétien mais qui se
trompe lui-même et trompe les autres en considérant sa foi comme une chose acquise une fois
pour toutes et non pas à conquérir chaque jour.
D'autre part, j'ai accentué encore mon horreur de l'obscurantisme, de la crédulité, de la
superstition, du rite pour le rite, des explications faciles et hâtives, du mythe du bon sauvage.
Jésus nous veut simples en esprit, pas simples d'esprit. Par contre, j'ai plus que jamais le goût
de la vérité et aussi de la véritable recherche scientifique et objective dans le sens où elle
ouvre à une connaissance de la création qui mène à Dieu (même si j'ai appris à me méfier des
pseudos scientifiques et des scientifiques qui s'aventurent sur un terrain qui n'est pas le leur).
La "Gospa" de Meñugorje insiste avant tout sur la prière. Mais la prière qu'elle a
provoquée mène à l'obscurantisme et à l'erreur. J'en conclus (hâtivement peut-être) que toute
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forme de prière n'est pas bonne et que le véritable dialogue avec Dieu passe difficilement par
la répétition de formules. Christianisme et bouddhisme ou islam sont des religions, de ce point
de vue, totalement contraires. Le mantra me paraît de plus en plus le contraire de la prière. Par
le premier, l'homme tente de s'élever lui-même jusqu'au Nirvana. Par la seconde, l'homme
s'ouvre à Dieu qui l'élèvera.
Ce point de vue est bien sûr très personnel et contraire à l'opinion de l'immense
majorité de mon Église, qui recommande le rosaire comme la meilleure des prières. Mais j'en
suis là de ma recherche et je ne demande qu'à être aidé… par Dieu, Marie et par les hommes.
Jean-Louis Martin
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PS : On trouvera d'autres détails sur mon séjour à Meñugorje dans mon rapport au
chapitre F/c/7 "Objectivité de René Laurentin à mon égard"
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AVERTISSEMENT
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Ce rapport veut être un outil pour ceux qui travaillent à la recherche de la vérité quant
aux évènements de Meñugorje. Il ne s'agit pas d'une étude qui soupèserait le pour et le contre.
Le pour a déjà été exposé de façon extrêmement abondante (cf. Bibliographie).
Le but de ce rapport est de corriger quelques-unes des innombrables contrevérités qui
ont été formulées dans les très nombreuses publications favorables à l'authenticité des
apparitions. Il n'y est pas question de formuler un jugement ni d'opérer un discernement. Ceci
revient au seul évêque local. Il y est seulement question de rétablir les faits dans toute leur
brutale vérité, et, par là, d'aider à ce jugement et à ce discernement.
Tout au long de cette recherche de la vérité, on s'apercevra que la grande majorité des
protagonistes des apparitions a dit beaucoup de contrevérités. Il n'est pas question de les
accuser ni de les condamner, mais de vérifier leurs affirmations et d'évaluer dans quelle
mesure ils sont crédibles ou non.
De cette enquête ressort l'impression que personne ne peut être tenu pour coupable de
tromperie. Chacun apparaît non pas coupable mais victime d'un extraordinaire concours de
circonstances, la masse des "convertis" aux apparitions entraînant irrésistiblement chaque
individu. De ce point de vue, il est très significatif que presque tous ceux qui ne croient pas
aux apparitions, et particulièrement les membres du clergé, refusent que leur témoignage soit
publié (entre autres : un franciscain né à Meñugorje et vivant aux États-Unis, un prêtre
diocésain de Mostar, né dans un village voisin, les sœurs Vladimira Vučić et Marcelina Sušac,
en poste à Meñugorje au début des apparitions, etc…). Il semble que la moindre déclaration
publique contraire à l'authenticité nécessite un courage hors du commun. Il faut ici rendre
hommage à celui de Monseigneur Žanić.
Mais je dois aussi exprimer ma gratitude envers ceux qui m'ont accueilli à Meñugorje
et d'abord la famille Kikaš qui m'a hébergé durant neuf mois, ensuite les franciscains qui
m'ont donné du travail, ce qui m'a permis de prolonger mon séjour, et qui m'ont consacré un
temps pourtant précieux, les voyants qui ont accepté de répondre à mes questions et dont la
gentillesse m'a touché et enfin les pèlerins dont la générosité m'a parfois dépanné.
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C'est pourquoi je demande à quiconque lira ce rapport de ne jamais l'utiliser contre ces
personnes mais pour le triomphe de la vérité, dans le respect et l'amour des autres que nous a
enseigné le Christ Jésus. Ce respect et cet amour passent par la compréhension de ce qu'ils
sont et de leurs motivations qui sont souvent plus pures qu'il peut paraître à première vue.
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REMARQUES PRÉLIMINAIRES
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Pour simplifier, je parle des apparitions sans guillemets, c'est-à-dire sans préciser à
chaque fois : "les prétendues apparitions". De même, j'écris : "La Gospa a dit à Untel..." plutôt
que : "Untel prétend que la Gospa lui a dit…". Cependant, pour distinguer quand même,
j'utilise toujours le mot croate "Gospa" (la Dame) plutôt que "la Sainte Vierge Marie, Mère de
Dieu", excepté dans les citations.
Pour simplifier également, je désigne généralement les protagonistes par leurs noms de
famille, plutôt que par leurs prénoms, contrairement à l'usage en pays croate. Il y a, en effet,
au moins deux Tomislav, mais un seul Vlašić. On m'excusera aussi d'avoir supprimé les titres,
tels que : "Monseigneur", "frère", "père" ou "docteur", toujours dans le souci d'alléger le texte.
Je me désigne moi-même par : "Jean-Louis", ou, le plus souvent par JL. Ainsi, NDJL
(Note De JL) indique une remarque personnelle.
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RÉFÉRENCES (ET BIBLIOGRAPHIE)
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B : Yanko Bubalo : "Je vois la Vierge", 1984, ŒIL, 12 rue du dragon, 75006 PARIS (ou 14
bis rue Jean Ferrandi ?).
BF : Dr. Mario Botta - Dr. Luigi Frigerio : "Le apparizioni di Meñugorje", 1984, MIMEP Docete, 20060 Pessano MILANO.
C : "Chronique des apparitions" tenue par Tomislav Vlašić telle que la possèdent l'évêque et
la commission en janvier 1985.
D1, D2, D3 : 1er, 2e et 3e "diaires de Vicka" aux mains de Monseigneur Žanić et de la
commission en janvier 1985.
D4 : "Diaire original" de Vicka remis le 31 mai 1985 à la commission.
DN : René Laurentin : "Dernières nouvelles des apparitions de Meñugorje" (décembre 84),
même éditeur.
DN3 : René Laurentin : "Dernières nouvelles des apparitions de Meñugorje" (mars 85 complément n° 3), même éditeur.
DN4bis : René Laurentin : "Dernières nouvelles de Meñugorje" complément n° 4bis, édition
de juin 85 mise à jour en octobre 85.
EM : Professeur Henri Joyeux - Abbé René Laurentin : "Études médicales et scientifiques sur
les apparitions de Meñugorje", avril 85, même éditeur.
FN : René Laurentin : "Meñugorje à l'heure de la désinformation - Autopsie des fausses
nouvelles" (1985 - supplément n° 2), même éditeur.
FR : Robert Faricy - Lucy Rooney : "Meñugorje, Marie, reine de la paix", Tequi, avril 84.
K7 : cassettes audio.
L : René Laurentin - Ljudevit Rupčić : "La Vierge apparaît-elle à Meñugorje ?", édition mise
à jour (automne 84), même éditeur.
Lj : Marijan Ljubić : "La Vierge Marie apparaît en Yougoslavie", 3e édition, janvier 1985,
Édition du parvis, CH - 1631 Hauteville SUISSE.
LR : Ljudevit Rupčić : "Apparizioni della Madonna a Meñugorje", décembre 1984, editrice
Àncora, MILANO.
M : Baron Toaldo Alberto - Corato Mario : "Meñugorje", 1985, edizioni istituto San Gaetano,
Strada Mora, 57, VICENZA.
MM : "La Madonna a Meñugorje", imprimé par : Bertoncello Artigafiche, Cittadelle (PD),
distribution : Agenzia Mescat, corso di Porta Romana, 122, 20122 MILANO
PA : Piero Angela : Viaggio nel mondo del paranormale", Garzanti editore s.p.a., 1978, 1982.
R : "La position actuelle, non officielle, du conseil épiscopal de Mostar au sujet des
évènements de Meñugorje", 30 octobre 84, traduction française éditée par l'Action
familiale et scolaire, 31 rue Rennequin 75017 PARIS.
SK : Svetozar Kraljević : "Les apparitions de Meñugorje", Fayard, juillet 1984.
VM : Ljudevit Rupčić : "La veritá su Meñugorje", Rome, février 1985.
6
A - LES EXTASES
a)
LES PREMIÈRES EXTASES
Cf. p. 83 G/e/3/2
1)
Les premières fois, les enfants ont peur, ils s'enfuient, ils sont troublés, ils pleurent et
s'évanouissent (SK 27 et 112 et L 58 et 59) (B 23 et 27). À Lourdes, Fatima, Pontmain, les
voyants sont enchantés et immédiatement rassurés par l'apparition.
NB : Les voyantes se sont évanouies mais ce n'est pas à cause de la pression de la foule,
comme on cherche à le faire croire : déjà le 2e jour, alors qu'il n'y avait qu'une vingtaine de
personnes (B 24), Mirjana et Ivanka, les deux premières voyantes, s'évanouissent (B 23).
2)
Les voyants ont le fou rire pendant les extases (Lj 46 et R6)
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3)
Ils ne voient la Gospa que l'un après l'autre, chacun entraînant l'autre. Cette
progression est remarquable. En voici l'ordre : Ivanka, Mirjana, Milka, Vicka, Ivan et Ivan
Ivanković (si celui-ci a jamais reconnu avoir vu la Gospa, ce qui est loin d'être sûr) puis, le
lendemain, Marija et enfin Jakov (B 19 à 23 et SK 19 à 23)
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4)
Dès le premier jour, "ils ont raconté à tous comment ils avaient vu la Gospa" (D 1) (B
21 et 62), réaction contraire à celle de Bernadette ou de François et Lucie. Face aux incrédules
qui se moquent d'eux (L 35), les enfants ont pu être tentés de faire durer et de préciser une
expérience ponctuelle et vague, si réelle expérience il y a eu.
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Mirjana, Vicka et Ivan prétendent avoir eu la même réaction de s'enfuir sans même
regarder. Personne ne peut croire cela. Si quelqu'un me dit d'un coup : Regarde : c'est la
Vierge !", l'instinct de curiosité me poussera, malgré moi, à regarder dans la direction
indiquée. Je pense plutôt qu'ils ont regardé et n'ont rien vu, ou bien n'ont pas reconnu la
Vierge, et c'est pourquoi ils sont repartis. Ivan Ivanković, le seul adulte, paraît être le seul à
dire la vérité : "Je vois quelque chose de tout blanc et qui bouge." (SK 21)
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6)
Les deux premiers jours, c'est Ivanka qui voit la première (B 19 et 22). Le 7e jour, à
Crno, c'est encore elle (K7). La réaction de Zovko sur cette cassette ("Oh ! Encore toi !")
semble indiquer que, pour les apparitions intermédiaires, ce fut toujours elle à voir la
première. Elle est aussi la première à parler à la Gospa, pour lui demander des nouvelles de sa
mère, morte deux mois auparavant (B 23 et SK 23).
Nota : Au cours de sa dernière apparition régulière, le 7 mai 85, elle demande à la Gospa de
lui montrer sa mère qui apparaît et l'embrasse en la félicitant ! (AG 11 et 12)
7)
Le troisième jour, 26 juin, quand Ivan et Jakov arrivent les premiers en haut, ils ne
peuvent trouver la Gospa et doivent attendre les filles (SK 25). Ivanka s'étant évanouie, la
Gospa avait disparu !
8)
Le lendemain, 27 juin, les voyants ont été séparés et ne pouvaient se voir à cause de la
foule : ils ont été alors incapables de repérer tous ensemble où se trouvait la Gospa, qui
disparaît. (SK 29 et 30 et film Cf. 9)
7
9)
Personne ne parle des "critères" des extases des premiers jours. C'est que les voyants
étaient troublés, inquiets, Jakov surtout, qui regardait les autres avec un air de chien battu.
Personne ne regardait dans la direction de la Gospa, la plupart fermaient les yeux et baissaient
la tête (Voir film super-8 tourné le 27 juin par Dominik Korać-Hamziči).
10)
Le 29 juin, Grgo Kozina, un villageois, provoque involontairement une apparition en
demandant aux enfants de demander la guérison de Daniel Šetka, alors que la Gospa est
partie. Elle revient aussitôt (K7).
11)
Les premiers jours, ils parlaient entre eux, se soufflaient questions et réponses (K7 et
M 38).
b)
LES ABSENCES D'EXTASES
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1)
Pourquoi Mirjana n'a-t-elle plus d'apparitions ? Il y a à cela d'excellentes raisons
naturelles :
1¤ Elle est la seule à être longtemps séparée du groupe
2¤ Elle est la seule à être longtemps séparée de Vlašić, qui paraît ne guère s'intéresser
à elle (C 6/11/82, 29/11/82, 31/12/82 et 11/1/83).
3¤ Elle est la seule à poursuivre des études ou à travailler sérieusement (j'y reviendrai).
4¤ C'est la plus intelligente et la plus instruite.
5¤ Les messages qu'elle a transmis sont nettement plus précis et apocalyptiques que
ceux des autres voyants. Sans doute valait-il mieux qu'elle se taise.
NB : Ceci est arrivé par la suite à Vicka : après les "gaffes" de ses messages contre l'évêque,
la Gospa s'est mise à raconter sa vie aux voyants, en empêchant ainsi qu'on leur pose des
questions embarrassantes. Mais si, pour tous les voyants sauf Ivan, la Gospa a commencé cela
le 7 janvier 83, cela n'a pas duré longtemps pour les voyants "sages" (22 mai pour Ivan et
Ivanka, un peu plus tôt pour Jakov, 17 juillet pour Marija). Par contre, Vicka a été "muselée"
jusqu'à présent, soit pour plus de deux ans !!! (B 158)
6¤ C'est la plus "persécutée" : par la police (DN 11) et par ses camarades et
professeurs (B 88) au point qu'elle doit changer d'école ! (C 31/10/81)
7¤ Il y a eu une lutte entre Vicka et elle pour la suprématie dans le groupe (B 71,
Barbarić dans 'Zbornil Kršni Zavičaj n° 15, 1982, cité par BF 93, D2 30/10/81 et 8¤11/81, C
14/9/81, 1/10/81, 30/10/81, 26/12/81 et 14/1/82).
2)
Pourquoi Ivan n'a pas eu d'apparitions les sept premiers jours au séminaire de Visoko ?
(SK 61 et C 1/10/81) Il y a là aussi d'excellentes raisons naturelles :
1¤ Il est séparé du groupe et de Vlašić.
2¤ Il a du travail car il n'est pas doué pour les études.
3¤ On se moque de lui, même les professeurs (BF 60)
3)
Pourquoi Milka n'a pas vu la Gospa le deuxième jour, alors qu'elle le désirait, tandis
qu'Ivan, dans les mêmes conditions, l'a vue le 27 juin ? (SK 31 et B 32), le 30 juin (B 42) et
deux fois début juillet. (Lj 45 et 46)
4)
Quels ont été les cinq jours sans apparitions ? (SK 61, L 41 et C 16/3/82) Qui y
assistait ? Pourquoi personne ne parle de ces exceptions, sauf pour y reconnaître un critère
positif ? (L41 et Barbarić dans 'Zbornil Kršni Zavičaj n° 15, 1982, cité par BF 100) Quelques
fois, les voyants n'eurent pas d'apparitions parce qu'ils avaient des devoirs à finir ! (Lj 43). En
8
tout cas, depuis que les apparitions ont été transférées dans l'église, le 15 février 82, elles n'ont
jamais fait défaut. (B 97)
5)
Pourquoi Jelena, depuis le 3 juin 84, ne reçoit-elle plus de messages pour les gens et
pourquoi ne peut-on plus poser de questions à la Gospa à travers elle ? (DN 32 et 33 et BF 74)
N'est-ce pas qu'on l'a muselée après sa "gaffe" au sujet du 5 août 84, 2000e anniversaire de la
Gospa ? (MM 105) Laurentin écrit : "Il nous a semblé, durant quelques mois, que Tomislav
Vlašić accordait une trop grande place à Jelena." (FN 42)
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Pourquoi Ivanka n'a-t-elle plus d'apparitions depuis le 7 mai 85 ? Les raisons
pourraient être très semblables à celles évoquées pour Mirjana (Cf. 1)
1¤ Elle est la seule à être souvent séparée du groupe, vivant en semaine à Mostar et ne
venant à Meñugorje que pour les week-ends et les vacances. Elle est aussi, comme Mirjana, la
seule à vivre le plus souvent en ville.
2¤ Pour la même raison, elle est la plus éloignée de Vlašić qui, depuis sa mutation en
septembre 84 (DN 19), ne vient à Meñugorje qu'en semaine. En janvier 85, il y venait les
mardi, jeudi et samedi. Depuis qu'il n'a plus le droit d'y dire la messe, il est probable qu'il y
vient moins souvent.
3¤ Elle a terminé ses études en juin 84. Durant les premiers jours de 85, son père, à qui
je demandais comment il se faisait qu'elle ne travaillait pas, m'a répondu : "Elle attend l'été
pour prendre une décision." Laurentin laisse croire qu'elle poursuit ses études, ce qui est faux,
et prétend que "La Vierge lui a demandé une consécration totale pour six mois" et avoue luimême ne pas bien comprendre ce que cela signifie. Il nous apprend qu'elle serait décidée à
faire une école privée (DN 3, 14). Marija, Vicka et Ivan ayant déjà annoncé leur intention de
rentrer dans les ordres et Jakov n'ayant que quatorze ans, Ivanka était donc la seule avec
Mirjana qui ait choisi de poursuivre des études et exercer un métier.
4¤ C'est la plus instruite, puisque la seule à avoir suivi des études générales jusqu'à
l'âge de dix-huit ans.
5¤ Contrairement à Mirjana, elle n'a transmis aucun message important. Son rôle
semblait se limiter à une prestation esthétique. Comme Vicka, elle a été "muselée" pendant les
28 derniers mois, du 7 janvier 83 (B 158) au 7 mai 85, d'abord par la vie de la Gospa, puis par
le récit sur l'avenir du monde.
6¤ Il y avait au sein du groupe un conflit entre elle et Vicka, dû sans doute à des
caractères très différents et à la jalousie. (B 71, D2, 30/10 et 21 et 28/11/81, C 14/9, 1/10,
30/10, 26/12/81 et 14/1/82)
7¤ Elle est la moins pieuse des voyants (impression personnelle) et la plus
superficielle. (Cf. DN 7)
c)
L'ÉVOLUTION DES EXTASES AVEC LE TEMPS
1)
Au début, les voyants, dit-on, réagissent simultanément (SK 52 et 73). Barbarić écrit :
"Je n'ai jamais pu constater que deux ensemble parlent avec la Gospa." (BF 96). À présent,
chacun a sa propre vision indépendamment des autres à côté de lui (films). Laurentin le
reconnaît : "ils peuvent entretenir simultanément des conversations indépendantes." (EM 45 et
55)
2)
Au début, la Gospa n'apparaît qu'à un seul endroit à la fois. (Barbarić dans BF 96, D1,
28/8/81, D2, 25/11/81 et C, 25/11/81) Maintenant, elle apparaît en différents endroits en
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même temps.
3)
Au début, on entend les voyants parler à la Gospa. Le 22 novembre 81, on entend
encore Mirjana s'exprimer pendant l'extase. (K7, B 28, 34 et 35, M 38) À présent, leurs voix
ont disparu.
4)
On dit que les voyants se sont habitués à ces rencontres (L 31 et 138 et EM 43) ou
qu'ils sont devenus plus familiers, plus naturels (Vlašić K7). Mais ni Bernadette ni les voyants
de Fatima n'ont eu besoin d'apprendre l'extase !
5)
Au début, la Gospa chantait souvent avec les voyants (D2). À présent, elle ne chante
plus jamais.
d)
LES CRITÈRES DES EXTASES ACTUELLES
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1)
Vlašić, qui se prétend psychologue (K7), dit que les voyants ne pourraient pas
continuer à jouer la même comédie après le passage de la puberté (K7). Mais les voyants, à
part Jakov, étaient pubères depuis longtemps au moment de la première apparition. D'autre
part, il me semble – mais je ne suis pas psychologue – que quiconque joue la même comédie,
tous les soirs, pendant près de quatre ans, doit fatalement finir par croire ce qu'il raconte.
Cette première observation aidera à mieux comprendre la suite :
Les trois synchronismes
Entre le moment où un sujet reçoit un signal et celui où il répond à ce signal s'écoule
un délai nommé "temps de réaction" ou "latence". Ce délai, chez des jeunes bien entraînés est
de 6/10 à 8/10 de seconde. Par conséquent, toute simultanéité entre les voyants égale ou
supérieure à ce délai laisse place à l'hypothèse selon laquelle les voyants ne feraient qu'imiter
le premier d'entre eux à réagir. Une simultanéité inférieure à 6/10, jusqu'à présent jamais
mesurée, laisserait encore la place à l'hypothèse selon laquelle les voyants réagissent à un
signal naturel non perçu par les observateurs. La valeur de la simultanéité, dans ce cas, ne
serait plus que la différence entre les temps de réaction de chaque voyant. Je reparlerai des
signaux naturels envisageables au sujet du 3e synchronisme. Le docteur Capello qui rapporte
ces synchronismes (BF 106 et 107 et EM 22 et 23) ne les a pas mesurés, mais quiconque
observe attentivement les extases ou leurs enregistrements s'aperçoit à l'œil nu que la durée de
ces synchronismes est d'environ une seconde et quelquefois davantage.
1¤ Premier synchronisme : Les voyants se mettent à genoux et leurs voix
disparaissent. (L 107 et 137, BF 106 et EM 22) Laurentin reconnaît "un léger décalage", (EM
14 et 161) (ainsi que le Dr Joyeux, au téléphone) mais il ajoute : "aucun signal n'a pu être
discerné" (EM 14), tandis que le Dr Capello admet la possibilité d'une explication naturelle
(BF 106 et EM 22)
Si signal il y a, ce pourrait être soit un certain mot du Pater sur lequel les voyants se sont
entendus à l'avance, soit, ce qui est plus probable, parce que plus sûr, l'agenouillement
brusque d'un premier voyant, soit enfin les deux signaux ensemble, pour plus de sûreté. Noter
cependant qu'une entente préalable entre les voyants ne s'accorde pas avec l'hypothèse qu'ils
"croient" vivre ce qu'ils "jouent". Reste l'agenouillement. À ce propos, on peut légitimement
se demander pourquoi les voyants commencent à prier debout, quand tout le monde dans
l'église est déjà à genoux. La nuit, sur les collines, ils prient à genoux avant l'apparition. Le 10
juin 84, "le petit Jakov avait refusé tout appareil malgré la permission de la Vierge (…) C'est
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l'agenouillement du seul petit Jakov qui donna le signal du début de l'apparition." (Laurentin,
France catholique - Ecclesia, 6/7/84).
2¤ Deuxième synchronisme : Les voyants prient le Pater, "commencé par la Gospa".
(L 107 et 137, EM 23, BF 106 et 107) Bubalo reconnaît un décalage. (B 90 et 91) Laurentin
reconnaît lui aussi que "la voix de Jakov est la première perceptible", mais ajoute qu'un
certain M. Englebert a constaté, au vu de seulement trois films, que "le premier mouvement
des lèvres est simultané". (EM 161) Mais, encore une fois, que veut dire "simultané" ? S'agitil d'1/10 ou de 1 seconde ? On peut aussi s'étonner que ce contrôle n'ait pas été effectué par
des médecins tenus par leur déontologie.
Le Dr Capello écrit qu' "on ne voit vraiment pas quelle peut être la cause naturelle de ce
synchronisme, étant, de fait, impossible aux enfants de prendre un accord préalable." (BF 107,
amélioré par Laurentin EM 23) En réalité, il peut suffire à l'un des voyants de dire les
premiers mots à voix suffisamment haute pour que les autres enchaînent. C'est d'ailleurs ce
que l'on constate sur les films et que Laurentin reconnaît. (EM 161) D'autres signaux, plus
subtils, sont aussi envisageables. J'en parlerai pour le troisième synchronisme.
3¤ Troisième synchronisme : "Les têtes et les yeux s'élèvent à la fin de l'apparition,
avec une simultanéité parfaite." (EM 23) et le Dr Capello insiste : "Je le répète : il n'y a pas un
regard qui s'élève avant et un qui s'élève ensuite mais, comme on le voit aussi sur les
enregistrements vidéo, la simultanéité et le parallélisme de ce geste sont absolus." (BF 107)
En réalité, les regards s'élèvent très vite, en une seconde environ, et il est impossible de
vérifier leur parallélisme à ce moment, sinon image par image. À ce sujet, on peut s'étonner
qu'aucun des nombreux livres publiés ne reproduise de photo de cet instant, où pourrait se
vérifier ce parallélisme "absolu" et donc cette simultanéité qui se vérifient sur n'importe quelle
photo des spectateurs d'un match de tennis. Une exception toutefois : MM 86, où l'on voit
bien que les regards ne convergent plus, particulièrement ceux de Marija et d'Ivanka.
Pour ce qui est du signal, le Dr Capello écrit : "La parole "Ode !", "Elle s'en va !" ne peut
servir de signal, parce qu'elle manque parfois et qu'elle est dite parfois simultanément par
plusieurs voyants." (BF 107) Le Dr Capello a assisté "à plusieurs reprises" (BF 106) aux
apparitions, ce qui signifie sans doute deux ou trois fois. J'ai assisté à six apparitions et vu une
bonne vingtaine de films. À chaque fois, un voyant et un seul disait : "Ode !". "Quand la
Gospa s'élève, on entend un cri : "Ode", ce qui veut dire : "Elle s'en va." " (Vlašić, été 84, K7)
Mais d'autres signaux sont envisageables, ne serait-ce que le mouvement brusque de la tête du
premier des voyants vers le haut. En outre, on peut imaginer que le signal varie selon les
circonstances, et ceci est vrai pour les autres synchronismes. Par exemple, les voyants peuvent
s'entendre à l'avance sur un certain nombre de réponses des litanies diffusées dans la pièce par
un haut-parleur, ou bien, au pire, ils peuvent réagir à un signal d'un complice dans la pièce qui
tousse ou se gratte le nez. Les prestidigitateurs ont, à cet effet, des ressources insoupçonnées.
Mais, dans ces derniers cas, on devrait vérifier un synchronisme inférieur à 6/10, ce qui, à ma
connaissance, ne s'est jamais produit.
4¤ L'électro-oculogramme (EOG) du 28 décembre 84 sur Ivan et Marija. "Au début de
l'extase, les mouvements oculaires des deux voyants s'arrêtent simultanément (…) Pendant
l'extase, on perçoit seulement les mouvements musculaires de l'élocution, non des yeux qui
restent immobiles (…) À la fin de l'extase, les mouvements oculaires reprennent
simultanément." (EM 38 à 40) Cet argument de poids est repris au moins six fois dans EM (p
38 à 40, 85, 87, 88, 96 et 97) avec (au moins) deux résultats totalement différents : 1/5 s (p 88
et 96) et 1 s (p 38 à 40, 85, 87 et 97). Dans M 73, le Dr Joyeux parlait également de 1/5 s.
D'où peut provenir une telle différence dans la lecture des résultats ? Eh bien, quand on étudie
le graphique d'Ivan, on s'aperçoit qu'il est impossible de déterminer avec certitude un moment
où son regard s'immobiliserait et un autre où cette immobilité cesserait car, en fait, il n'y a
jamais véritablement d'immobilité. Il paraît arbitraire d'attribuer les fluctuations du tracé
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supérieur d'Ivan aux seuls "mouvements de l'élocution" puisque Marija, elle aussi, récite le
Pater sans que son tracé supérieur en soit sensiblement perturbé. On peut enfin s'étonner que
deux feuilles (n° 205949 et 205950) manquent au tracé relevé durant l'extase ! (EM 84 et 85)
Nota : L'échelle indiquée est très probablement fausse : il doit s'agir d'une seconde et non pas
de quatre !
5¤ Une expérience simple pour vérifier le caractère surnaturel des synchronismes
consisterait à isoler les voyants par des cloisons opaques et leur faire endosser des casques
anti-bruit. À supposer qu'ils acceptent de s'y soumettre, ce qui m'étonnerait !
La convergence des regards
Elle paraît établie. (L 137, EM 14, 52 et 97) Pourtant, elle ne se vérifie pas toujours :
dans l'une des vidéos de Bertolucci, on voit Jakov jeter deux coups d'œil à la caméra durant
l'extase (janvier 83). Il existe aussi des photos incontestables. Certaines de Laurentin (L 108,
109 et 110) sont discutables. Mais comment se fait-il que personne ne se soit avisé
sérieusement que les voyants pourraient tout simplement fixer le crucifix, accroché comme
par hasard juste à la bonne hauteur, d'où une "convergence remarquable" ? (L 137) À ce
propos, le Dr Gabrici, pourtant convaincu, écrit lui-même : "Ils regardent comme vers un
point fixe, en direction du crucifix." (BF 115) Dans sa traduction "améliorée", Laurentin
ajoute : "placé assez haut". Le Dr Franchini note la même chose. (BF 115, EM 25)
D'ailleurs, les tracés de l'EOG d'Ivan montrent qu'il ne semble pas déplacer son regard
au moment de l'arrivée de la Gospa, ce qui s'explique si c'est bien le crucifix qu'il fixe et non
pas une apparition imaginaire. (EM 84)
Enfin, s'il s'agit vraiment d'une apparition objective, comment se fait-il que Vicka, à
qui la Gospa raconte sa vie et lui en montre parfois des images (B159) garde les yeux rivés
sur ce crucifix, au lieu de parcourir ces images du regard, et parle tout le temps. (B159 et
films)
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La disparition des voix
Pendant les premières apparitions, les voyants s'exprimaient normalement, y compris
avec la Gospa. (K7, B 28, 34 et 35, M 38) À présent leurs voix ont disparu. Le test réalisé sur
Ivanka (EM 40 à 42, 92 et 93) ne nous apprend rien sinon que son larynx s'immobilise durant
l'extase, ce dont on se doutait. Mais Ivanka a-t-elle "articulé" quelque chose durant cette
extase ? Ce n'est pas certain, puisque l'on écrit (sans doute Laurentin) que "Vicka parle" (EM
93) sans rien préciser pour Ivanka ! Et pourtant, c'est bien elle qui est testée ! On peut
regretter d'autre part qu'aucun graphique de ce test n'ait été publié, si graphique il y a eu. On
aurait pu "mesurer" cette "immobilité" du larynx.
Le Dr Frigerio a réalisé le 8 mars 85 un test beaucoup plus sérieux en installant sur
Vicka un laryngophone qui a commencé à enregistrer les paroles normalement inaudibles de
Vicka (EM 98), ce qui prouve que le larynx fonctionnait, même si c'était imperceptiblement.
Vicka n'avait évidemment pas pu "tester" cet appareil avant l'apparition en éteignant sa voix.
C'est peut-être pourquoi, surprise, elle aurait interrompu son extase, qui n'a duré que 22 s ! La
Gospa, capable de rendre inaudibles les voix des voyants semble donc incapable de surmonter
l'indiscrétion d'un simple appareil médical !
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5)
Les électro-encéphalogrammes (EEG)
On dit qu'ils excluent l'hallucination. (DN 24) En réalité, ils n'excluent que certaines
formes d'hallucinations, comme me l'a confirmé un des médecins de l'équipe du Dr Joyeux.
Laurentin a écrit (DN 24) que les voyants sont, durant l'extase, en rythme α et Joyeux
me l'a confirmé par téléphone. En réalité, c'est loin d'être aussi simple :
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"Ivan et Marija ont des EEG normaux et identiques avant, pendant et après la période
d'extase." affirme Joyeux (EM 86) qui précise qu'une activité (…) de type α (…) est (…)
nettement identifiée (chez Ivan) (…) avant, pendant et après l'apparition." (EM 77) Quant à
Marija, "pendant l'extase, on observe une période attentive (…) puis réapparition de l'α sur
une longue période de 65 s de type synchrone et presque continue." (EM 77, Cf. EM 36 et 95)
Mais ce qui surprend le plus, c'est qu'on passe totalement sous silence les résultats de
l'EEG d'Ivanka, pourtant bien réalisé ! (DN 23, EM 34 à 36) et qu'on ne semble pas avoir
soumis Vicka, la "voyante principale", à l'EEG. Redoutait-on de découvrir des "poussées"
épileptiques ?
La non perception du monde extérieur
1¤ On prétend que la perception du monde extérieur est soit très diminuée (Laurentin
L 137, EM 17, 27, 37, 40, 42, 43, 60, 65, 86, 88, 92, 95, 96, 149 et 150) soit inexistante.
(Vlašić MM 83 et M 9, Barbarić BF 97, Dr Magatti BF 86, Dr Cappello BF 87, Jelena MM
104 et Vicka B 121, D3 4/3/82) "Durant les apparitions, les voyants sont hors du temps et de
l'espace. Ils ne réagissent pas à la lumière. Ils ne sont pas soumis aux lois physiques." (Vlašić,
été 84, K7)
Barbarić racontait, au cours de plusieurs "informations", que, le père Bulat ayant piqué Vicka
jusqu'au sang, celle-ci n'avait pas réagi. Comme je prétendais le contraire, Barbarić ajoutait
que la providence avait voulu que quelqu'un ait filmé cette expérience et que la seule réaction
de Vicka sur ce film était celle de reprendre son équilibre compromis par la "poussée" de
l'aiguille. Barbarić m'a dit ignorer l'identité du cinéaste. Il s'agit du père Joaquim Milheiro Fraternita missionaria Sameriro BRAGA - PORTUGAL. Je n'ai pas encore pu voir ce film,
pas plus que le père Bulat. Mais Laurentin et Joyeux, qui l'ont vu et revu, en ont la même
interprétation que Barbarić (DN 22, EM 150)
C'est pourquoi j'ai fait une expérience similaire, quoique plus "parlante" et moins cruelle. Le
14 janvier 85, pendant l'apparition, j'ai projeté à l'improviste deux doigts tendus en fourche en
direction des yeux de Vicka. Elle a réagi comme n'importe qui dans la même circonstance,
avec une expression de surprise, fermant les yeux et rejetant la tête en arrière. Cette
expérience a été filmée par Louis Bélanger, professeur de psylogie à l'université des sciences
religieuses de Montréal, jusque-là favorable à l'authenticité. Barbarić en a été plongé dans un
état d'abattement dont peuvent témoigner Bélanger, Anny Vivino et Walter Fürhoff. Pendant
la messe, chose jamais vue, Vicka traverse le chœur en compagnie d'Ivica Vego, l'un des deux
franciscains suspendus, qui s'adresse "comme un diplomate" à Bélanger et Fürhoff, restés
dans la pièce des apparitions. Vicka explique qu'on lui a appris mon expérience et que, si elle
avait réagi à ce moment précis, c'est que la Gospa tenant l'enfant Jésus dans ses bras, elle avait
craint qu'elle le laisse échapper. Hormis l'absurdité et le grotesque d'une telle affirmation, ceci
montre bien à quel point l'on tenait, à Meñugorje, à ce critère (Cf. p. 76 /F/g) (vidéo de
Bélanger, DN3, 32, EM 149 et 150) (Cf. p. 75 /F/f/2) et p. 73 /F/e/3) (Pour plus de détails, Cf.
le rapport que j'ai envoyé le 2 mai 85 à Bulat et Žanić.)
Le Dr Joyeux "constate l'abolition du réflexe de clignement à la menace." (EM 96 et 88) mais
il ne cite aucune expérience à ce sujet. On ne peut pas considérer une "lumière vive et brutale"
(EM 86) comme une menace, d'autant que les voyants avaient déjà à l'époque trois ans et
demi d'entraînement à toutes sortes de flashes et qu'ils avaient certainement repéré le
projecteur en face d'eux.
Laurentin, lui, devient plus prudent par rapport à DN22, au sujet de mon expérience : "Y a-t-il
eu clignement des yeux, comme il serait normal, c'est probable…" (EM 149), en contradiction
avec son "expert scientifique", le Dr Joyeux. (Cf. p. 63/F/c/7/5) Dans DN4bis, 6, Laurentin
cède encore du terrain : "Il semble que les voyants insensibles gardent la capacité d'une
réaction adaptée à une menace."
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2¤ Insensibilité à la lumière : Le Dr Magatti, anesthésiste, donc coutumière de ce test,
écrit : "Un projecteur d'environ 1000W a été dirigé sur le visage des voyants : il n'y a eu
aucune modification du diamètre pupillaire." (BF86) Pourtant, le Dr Philippot,
ophtalmologue, observe que la pupille se contracte normalement à la lumière (EM 34 et 86).
Ce qui n'empêche pas Laurentin de publier le résultat obtenu par le Dr Magatti sans
commentaire (EM 21) et même de le reprendre. (EM 45) Le Dr Philippot, d'autre part,
observe que "le réflexe du 'clignement à la menace où à l'éblouissement' est absent pendant
l'extase (EM 86 et 37) et il précise : "Nous avons utilisé une lumière forte et brutale." (Id)
mais il ne dit pas combien de watts ni à quelle distance. Toute expérience scientifique doit
être chiffrée faute de quoi elle donne prise à toutes sortes de contestations.
Il existe une vidéo tournée par l'équipe du père Bertolucci en janvier 83 où l'on voit Jakov très
irrité par un projecteur ciller ses yeux rougis et finalement se frotter un œil pour se soulager.
3¤ Le test PEA 1010 réalisé le 29 décembre 84 sur le seul Ivan. Il a consisté à envoyer
un son de 90 dB dans une oreille d'Ivan et d'observer sa réaction. (EM 40 et 90 à 92)
"L'ambiance sonore variait dans la pièce entre 40 et 70 dB." (EM 92) Même si l'on suppose
que le haut-parleur transmettait les litanies récitées dans l'église, on peut déduire de cette
phrase que ni 70 dB, ni 90 dB ne correspondent à un bruit particulièrement violent. La
formule : "bruit d'un moteur à explosion à haut régime" ne signifie rien, surtout si on ne
spécifie pas de distance (EM 40 et 92) car elle peut s'appliquer à un moteur de Rolls-Royce
fonctionnant à 10 km !
D'autre part, ce test a été réalisé, comme un fait exprès, sur Ivan, le plus calme des voyants,
celui dont le caractère est le plus "secondaire", c'est-à-dire le moins impulsif. Son EEG
montre qu'il est la plupart du temps, naturellement, en rythme α, rythme de "l'expectative", "la
relaxation", "la méditation" (EM 95 et 77). Ce test, qui aurait pu être significatif sur Vicka, ne
signifie plus rien sur un individu aussi apathique qu'Ivan.
"Le cortex cérébral n'a donc pas été atteint." (EM 40, 45 et 95). Cette affirmation s'appuie sur
deux faits :
– Le premier est "l'absence de réactions objectives" (EM 92) dont nous venons de voir qu'elle
s'explique très bien par le caractère d'Ivan. Ivan aurait "sursauté à 70 dB" avant l'extase (EM
40) et pas durant l'extase à 90 dB (EM 92). Mais ces constatations, très subjectives, paraissent
ne s'appuyer que sur le témoignage du Dr Rouquerol, puisque l'instant de ce test n'a pas été
repéré sur la vidéo (téléphone du Dr Rouquerol).
– Le second est "l'absence de perception subjective (EM 92), c'est-à-dire "qu'Ivan affirme
n'avoir rien entendu. (EM 40, 92 et 96) Donc, on s'appuie sur le témoignage du voyant luimême pour vérifier justement ce témoignage ! Singulière erreur de méthode !
Enfin, il est faux de dire qu'Ivan n'était pas prévenu puisqu'il avait un casque sur les oreilles et
qu'on l'avait testé avant l'extase. (EM 91 et 92)
4¤ Épreuve SLI : Il semble que les EEG (EM 78 à 83) montrent que les signaux
lumineux de l'épreuve SLI (EM 77 et 86) ont bien atteint et traversé le cortex cérébral des
voyants, y provoquant un entraînement, ce qui est contraire aux résultats hâtif du test PEA.
(Sous réserve d'expertise)
5¤ Techniques de méditation. Je ne conteste pas que les voyants, durant l'extase, soient
d'une certaine façon "déconnectés" du monde ambiant. Je cherche seulement (en vain jusqu'à
présent) un signe sérieux de la surnaturalité de cette déconnexion et du fait qu'elle soit
inexplicable par la science. C'est pourquoi je pense qu'il serait bon de s'intéresser aux
techniques de méditation enseignées par Vlašić et de refaire ces expériences sur des personnes
usant de ces techniques. Nul n'ignore la variété et l'efficacité de ces techniques, qui peuvent
être d'un grand danger pour la personnalité.
7)
La transformation de la physionomie des voyants
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On parle de cette transformation et de la joie qu'ils expriment. (Lj 149, Il Sabato 17-23
septembre 83). Laurentin, lui, est plus réservé. (L 107 et EM 14). En réalité, à part Vicka et,
dans une moindre mesure, Ivanka, les voyants sont presque toujours figés et inexpressifs
(nombreuses photos publiées). Ivan semble être une statue de cire. Cf. Les films du père
Bertolucci.
L'identité de leurs témoignages
"Mais souvent ils reçoivent ensemble un même message surprenant et le relatent de la
même manière." (Laurentin EM 45) Je n'ai jamais observé ce phénomène ni au cours des six
extases auxquelles j'ai assisté, ni sur la vingtaine dont j'ai vu les films. À chaque fois,
visiblement, chaque voyant vivait sa propre "rencontre", indépendamment des autres.
Barbarić prétend avoir confié, au dernier moment, des questions semblables à chaque voyant
et avoir reçu des réponses "parfaitement cohérentes". (BF 98 et 99) et sans doute parfaitement
évasives ! Le seul cas qu'il cite n'est absolument pas probant. De plus, ni pour ce cas, ni pour
aucun, il ne publie la question avec la réponse de chaque voyant. On s'étonne qu'une
expérience aussi simple, ne nécessitant aucun appareillage, n'ait jamais été tentée
sérieusement avec des contrôles et des témoins !
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8)
La cohérence du groupe
1¤ L'origine du groupe
"Le groupe s'est formé quand la Gospa leur est apparue." (Barbarić BF 91) Peut-être, mais il
existait déjà un noyau autour duquel le groupe s'est formé. Vicka raconte : "Nous étions
toujours ensemble. (Mirjana, Ivanka et elle)" (B 19) "Tous les étés, nous sommes ensemble
tout le temps." (SK 20) Jakov, fils unique, est cousin de Marija. (L 78) (Cf. B 22) Reste Ivan
(?)
2¤ Le "leader" du groupe
On parle beaucoup de la cohérence du groupe, et principalement Barbarić , qui, en 82, y
reconnaît deux chefs, Mirjana et Vicka, qui devraient logiquement s'affronter. (BF 88 et EM
55) C'est bien ce qu’elles font (B 71, D2 30/10/81 et 28/11/81, C 14/9/81, 1/10/81, 30/11/81,
26/12/81, 14/1/82) et, à la fin de l'année, Mirjana quitte le groupe. Laurentin, en mars 85,
parle de même de cette cohérence : "Ils s'entendent de manière parfaite, sans dispute aucune."
(EM 63, Cf. L 49) C'est faux, bien sûr. Vicka et Ivanka se disputent (B 71, D2 30/10/81,
28/11/81, C 14/9/81, 1/10/81, 30/11/81, 26/12/81, 14/1/82). Le Dr Joyeux reconnaît qu'Ivanka
"ne manque pas de caractère". (EM 74 et Cf. EM 30) Vicka non plus ! Ce sont elles qui
"parlent" le plus avec la Gospa (EM 14 et 74). Et quelques jours plus tard, les apparitions
cesseront aussi pour Ivanka.
3¤ L'organisateur du groupe
Barbarić remarque justement que, pour qu'un groupe subsiste, il lui faut un organisateur et
que, s'il disparaît, le groupe éclate. (M 55, L 52 et 53 et BF 92) Ce n'est vrai que si
l'organisateur n'est pas remplacé. Un parti politique n'éclate pas forcément lorsque son
dirigeant disparaît. Qu'est-ce qui empêcherait Marinko, Zovko et Vlašić de s'être relayés à la
tête du groupe ? Marinko raconte : "Nous sommes allés trouver Jozo (Zovko) le lendemain de
la Saint-Jean-Baptiste (26 juin 81) (…) Je lui ai dit : (…) 'Les enfants ne mentent pas. Je crois
en eux. Personne d'autre ne peut me convaincre du contraire.' Moins de trois jours plus tard,
frère Jozo lui aussi s'est convaincu." (MM 115) "Début août le père Zovko dit (à Vlašić) :
'Tenez-vous prêt à prendre ma place.' " (FR 39)
On peut aussi s'interroger sur l'influence de Mate Šego, qui avait eu, longtemps auparavant,
une vision d'une foule venue à Meñugorje de tous les pays (témoignage de Walter Fürhoff) et
qui accompagna les voyants sur la colline dès le deuxième jour. (B24)
4¤ Les motivations du groupe
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NOMBRE ET DURÉE DES EXTASES
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"Chaque groupe doit avoir des intérêts et un objectif commun." (Barbarić BF 93) Quel intérêt
peuvent avoir les voyants à raconter qu'ils ont des apparitions ? On dit qu'ils n'en retirent
aucun avantage matériel. Pourtant, ils reçoivent beaucoup de cadeaux, qu'ils redistribuent,
c'est vrai, pour la plus grande part. Il n'empêche que le train de vie de leur famille et puis de
tout le village s'est beaucoup amélioré depuis le début des apparitions. On doit bien constater
aussi que, au moins au début de 85, aucun des voyants ne travaille vraiment (CF. DN3 10 et
14 et DN4, 9) ce qui n'est pas d'un mince intérêt.
Mais les intérêts et les motivations ont sans doute changé au fil des années. Le premier jour,
ça a pu n'être qu'un jeu sans importance, pour tromper l'ennui, et on a pu se pousser l'un l'autre
à croire ce que l'on racontait.
À ce sujet, Piero Angela raconte une anecdote qui éclaire les véritables motivations des
imposteurs, médiums ou autres. (PA 376 et 377) Un jour, pour plaisanter, un de ses collègues
fait une démonstration de "télépathie" qui ébahit les assistants. En réalité, c'est Piero Angela
qui lui transmet les réponses en code. Au fil des soirs, ces démonstrations, de plus en plus
élaborées, obtiennent un incroyable succès. "La chose la plus curieuse de toute l'aventure est
que nous n'avons jamais révélé qu'il s'agissait d'un jeu. Au début, parce que nous nous
amusions et pensions pouvoir continuer le jeu les soirs suivants. À la fin, au contraire, nous
nous sentions dans l'embarras et quasi coupables de mystification : comment confesser que
nous avions plaisanté avec tant de gens durant tant de soirs ?
"Mais il y a aussi une autre chose très importante : en fait, je me rendis compte que mon
collègue qui feignait de posséder ce superpouvoir avait du coup acquis beaucoup de prestige
et considération… ceci me fit comprendre comment certaines personnes peuvent être amenées
à accomplir des trucs non pas pour le lucre, mais bien pour apparaître aux autres comme des
êtres extraordinaires et acquérir un prestige (et parfois aussi un pouvoir) qui peut être
finalement plus désiré que l'argent…
"Peut-être que tout cela, pour certaines personnes, peut devenir une seconde nature dont ils ne
peuvent plus se débarrasser ni confesser." (PA 376 et 377)
Toute l'histoire des voyants pourrait s'éclairer à la lumière de cette expérience. (Cf. BF 65)
Me
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1)
En près de quatre ans, à raison d'une seule apparition par jour, si brève soit-elle, cela
fait déjà bien long.
2)
Mais personne ne parle des autres apparitions, trihebdomadaires, pour Ivan et Marija,
et qui durent de 5 à 10 minutes (mon témoignage et DN 13)
3)
Il y a enfin les apparitions exceptionnelles, dont la plupart ne sont pas révélées au
public. Ivanka reconnaît qu'au début la Gospa lui apparaissait jusqu'à 10 fois par jour. (BF 44)
Et elle ajoute : "Maintenant, s'il y a un besoin urgent, si nous la prions, elle vient." et Vlašić
de confirmer. (BF 44) (cette interview date probablement de 83) (Cf. D1 27/7/81)
4)
Il ne faudrait pas croire qu'il n'y ait plus d'apparitions exceptionnelles à présent. Vicka,
par exemple, a eu durant l'été 84, une apparition de ¾ d'heure. (B 9 et 10)
Les 6, 8, 10, 12, 13 et 14 août 84, elle a eu de longues apparitions à Križevac vers
minuit. Mais ceci n'est que la partie visible d'un iceberg.
5)
On dit que les apparitions sont un cadeau du ciel, indépendant de l'état des voyants.
Barbarić répète cela dans ses "informations", en l'opposant aux visions de Jelena et Marijana
16
qui dépendent de leurs prières. (BF 64 et MM 99) En fait, Ivanka (voir ci-dessus en e) 3)),
Ivan (K7), Zovko (K7) disent que la Gospa vient quand on la prie, même si cela n'est pas
certain. Les apparitions font alors suite à un fort désir du voyant. "Elle a recommandé aux
voyants de terminer à temps les prières qui précèdent les apparitions, de façon à arriver
ensuite à temps pour l'eucharistie." (Vlašić MM 49) Ce qui signifie que les voyants peuvent
avancer l'apparition en avançant leurs prières. Pourtant Vlašić écrit : "Les apparitions (…)
viennent de l'extérieur, indépendamment de la préparation spirituelle des enfants : Parfois, les
apparitions surviennent durant la prière, parfois alors que les voyants ne s'y attendent même
pas. (MM 58) Par contre, Jelena peut se mettre en contact avec la Gospa à n'importe quel
moment de la journée, quand elle prie, elle peut poser des questions, etc… (Vlašić dans M 12)
6)
Le 27 juin 81, la Gospa est apparue 5 fois en quelques minutes, selon le témoignage
d'un prêtre séculier de Mostar, A. P., qui désire conserver l'anonymat. Le 28 juin, elle apparaît
quatre fois en moins d'un quart d'heure. (K7)
BEAUCOUP D'AUTRES APPARITIONS
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7)
Durant l'été 84, trois prêtres yougoslaves ont été témoins de ce que Vicka, interrogée
sur un retard d'un quart d'heure de l'apparition, a expliqué qu'ils attendaient une personne très
importante qui devait y assister. (Ratko Perić, Rome, 9/6/85)
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1)
Jelena et Marijana Vasilj : Laurentin écrit qu'elles ne voient pas la Vierge mais la
perçoivent "par le cœur". (L 91) Mais elles-mêmes affirment voir la Gospa comme n'importe
quelle autre personne vivante. (BF 73, 65 et 66, Vlašić dans M 11) Vlašić parle lui aussi
d'apparitions et non de locutions intérieures. (BF 70 et information donnée le 15 août 83 à
Meñugorje) Au début, Jelena n'entendait qu'une voix, sans savoir de qui était cette voix. (C
20/12/82) Trois jours après en avoir parlé avec Vlašić, elle a une apparition de "l'ange". Neuf
jours après, elle a une apparition de la Gospa. (Lj 133) Vlašić reconnaît que l'ange est apparu
une semaine après cet entretien mais situe la première apparition de la Gospa le 15 décembre
83 (BF 70), soit un an plus tard, mais, dans son information en italien du 15 août 83, il situe
cette première apparition deux semaines après cet entretien ! Curieusement, dans Kršni
Zavičaj n° 17 - 1984, il ne cite même pas le nom de Jelena !
Signalons enfin que dans le document intitulé : "Poruke za zupu Meñugorje"
("Messages pour la paroisse de Meñugorje"), diffusé par la paroisse, un chapitre est intitulé
"Poruke preko druge skupine vidjelaca" ("Messages transmis par le second groupe de
voyantes" (Jelena et Marijana Vasilj)) (p. 6), le premier chapitre étant intitulé "Poruke preko
prve skupine vidjelaca" ("Messages transmis par le premier groupe de voyants" (Vicka, Ivan,
Ivanka, Marija et Jakov))
2)
Anna, cousine de Marijana. (MM 101)
3)
Dès 81, une jeune fille et quelques enfants ont des apparitions à Izbično, une autre
paroisse franciscaine d'Herzégovine, à 60 km de Meñugorje. (Lj 64 - 65) La Gospa de
Meñugorje confirme ces apparitions (C 20/1/82, 21/1/82 et 22/1/82)
4)
Le 1er octobre 81, la Gospa confirme des apparitions, non identifiées (peut-être encore
celles d'Izbično) (C 1/10/81)
17
5)
Jozo Zovko affirme avoir des apparitions de la Gospa (K7) y compris avec les
voyants. (K7) La Gospa confirme aussi ces apparitions. (D1 28/8/81, L 82 - 83 et EM 19)
6)
Un chauffeur de taxi affirme avoir eu une apparition de Jésus, qui lui remet un
mouchoir taché de sang, et de la Gospa, qui lui reprend ce mouchoir. Ces apparitions sont
confirmées par la Gospa. (D1 4/9/81, C 15/9/81 et R 8)
7)
Trois jeunes filles, rentrant chez elles après une messe à Meñugorje ont une apparition
d'une quinzaine de saints franciscains. La Gospa confirme cette apparition et ajoute même
qu'elle avait été parmi les saints. (C 25/10/81)
8)
"Un musulman a une vision d'une lumière pendant une apparition de la Gospa à
Mirjana. Un malade a eu aussi une vision de la Gospa. Celle-ci, au cours de son entretien avec
Mirjana a confirmé la véracité de ces apparitions…" (C 18/8/82)
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9)
Ante Džambo a une vision de 13 personnes, puis une de 6 personnes. La Gospa
confirme : "Oui, c'est une vraie vision. C'était les âmes de tes proches parents au
purgatoire…" (C 4/11/82)
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10)
Mate Šego, qui accompagna les voyants dès le 25 juin 81, avait eu, longtemps
auparavant, une vision d'une grande foule venant à Meñugorje de tous les pays du monde. Il
ne parlait pas de la Gospa. (témoignage d'un frère de Marija à Walter Fürhoff)
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11)
Pendant une apparition, deux Italiennes et un Italien ont une vision d'une croix
sanglante et de la "tête vivante de Jésus", sanglante aussi. Ivan confirme : "Oui, j'ai vu Jésus.
Du sang coulait de sa tête…" (C 22/3/82)
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12)
"Ruža et Jozo Mikalić, au moment de l'élévation, ont vu la Gospa et les enfants dans
une maison." (C 11/8/81)
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13)
Janja Simović, paralysée, et sa famille ont une vision de la Gospa sur la route de
l'église (C 17/10/81)
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14)
La Gospa apparaît sur Križevac à trente pèlerins italiens le 17 mars 85. Parmi eux, le
docteur Casimiro Ravagnan, de Badia, et un guide yougoslave qui se "déclare athée". (La
Repubblica, 5/4/84)
15)
La Gospa accueille, à la porte de leur car, un groupe entier de pèlerins italiens.
(décembre 84 - témoignage Anny Vivino)
16)
Mara Jerkovič, de Meñugorje, prétend que la Gospa lui apparaît et lui a montré le
grand signe. Ce qui est troublant, c'est que ce signe ressemble fort à ce qu'Ivan a décrit dans
l'enveloppe scellée (R 10) Cf. p. 39 (C/e/6)
17)
Cyrille Auboyneau et Catherine, deux Français qui, en janvier 85, avaient déjà vécu
plus de huit mois à Meñugorje, prétendent "communiquer directement" avec la Vierge
(témoignage Jean-Louis et DN 18 - 19)
18
18)
Adam, le coiffeur qui fait partie du groupe de prière de Jelena, affirme avoir des
apparitions de Jésus et Marie et des visions du Ciel. (témoignage de Jean-Louis)
19)
Une dame de Meñugorje dont je ne veux pas citer le nom et qui n'est pas spécialement
pieuse, a vu plusieurs fois le visage de Jésus dans le tabernacle ouvert et vide pendant la
communion (témoignage de Jean-Louis et Cf. C 14/2/83)
20)
Une voyante mystérieuse a une seule apparition au cours d'un pèlerinage à Meñugorje.
(DN 10 et EM 19)
21)
Cinq jeunes gens de Gala, près de Split, ont de nombreuses apparitions. Le curé
franciscain y croit, ainsi que l'archevêque Frane Franić, qui a nommé une commission. Dans
son bulletin, il écrit que ces apparitions sont "accompagnatrices de celles de Meñugorje".
(Vjesnik nadbiskupije Splitsko - Makarska)
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22)
Tomislav Vlašić reconnaît voir la Vierge "dans son cœur" en présence des pères
Rastrelli et Valenti. (témoignage de Walter Fürhoff)
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23)
Il écrit dans la chronique : "Ainsi, toujours davantage de gens font savoir qu'ils ont des
expériences surnaturelles." (C 14/2/83) Quand il dirigeait, en 1980, un groupe de prière à
Čapljina, il demandait toujours, durant les méditations : "Qu'est-ce que tu vois, toi ? Et toi ?"
ou bien : "Qu'est-ce que tu ressens ? Qu'est-ce que tu entends ?" (témoignage d'un prêtre de
Mostar, A. P.)
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24)
Je suis loin d'être au courant de toutes les apparitions et je n'ai cité ici que les plus
significatives. Quand monseigneur Žanić parle de 47 autres "voyants" en Herzégovine, il est
certainement très en dessous de la vérité. (R 20)
Me
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25)
Le 15 janvier 85, Barbarić projette à Bélanger une vidéo montrant "de jeunes habitants
d'un village aux environs de Meñugorje qui prétendaient voir la Vierge. Ou plutôt, on les y
encourageait. Par exemple, une scène montre deux enfants à genoux, en train de prier. La voix
insistante d'Ivica Vego (un des prêtres suspendus) hors caméra leur demande à quelques
reprises : "La voyez-vous, la Vierge ?" Autre séquence : un des enfants est couché sur le
ventre, quasi inerte. Ivica s'approche, palpe les jambes et les bras de l'enfant et lui glisse sous
la main papier et crayon pour qu'il note les messages de la Gospa… dans la plus pure tradition
de l'occultisme spirite." (lettre du 17/3/85 de Bélanger à Laurentin) Bélanger ajoute : "Vous
avez semblé partager ma préoccupation d'hygiène mentale reflétée dans ma réaction à l'égard
du psychothérapeute Barbarić qui, avec le franciscain suspens, ne parut pas discerner les
enjeux d'une telle manipulation."
19
B - LES MESSAGES
a) NE SONT PAS TOUJOURS RESPECTÉS
* Il est très difficile de retrouver l'origine de messages qui ne sont presque jamais
datés. Je n'en donnerai qu'un exemple :
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1)
Le message reçu par Marija le 27 juin 81. Quel est-il ?
"La paix, la paix… rien que la paix. Il faut que les hommes se réconcilient avec Dieu et entre
eux. Pour cela, il faut croire, prier, jeûner, se confesser." (L 97) … ou bien celui-là : "Paix,
paix, paix. Pour atteindre la paix, vous devez prier. Priez, priez, priez." (MM 95) D'après
Marija elle-même, le message fut celui-ci : "Paix, paix, paix, réconciliez-vous, convertissezvous, ce sont les derniers jours." (Il Sabato 17-23/9/83) Les témoignages suivants situent ce
message le 26 juin : "Où sont les autres filles ? Paix, paix, paix, réconciliez-vous." (SK 27)
"La paix, la paix, rien que la paix !" (Vicka dans B 54) "La paix, la paix, rien que la paix ! Il
faut que la paix soit rétablie entre Dieu et les hommes, entre les hommes aussi." (Bubalo dans
B 54, approuvé par Vicka et repris par elle en B 93) "Paix, paix, paix, réconciliez-vous !"
(Vlašić dans SK 94 et sur K7)
NB : Ces messages sont à rapprocher de celui reçu par Ivanka le 26 juin : "Je suis venue parce
qu'il y a beaucoup de vrais croyants ici. Je désire être avec vous pour convertir et réconcilier
le monde entier." (SK 26 et 79) Ce message, dont je doute de l'authenticité, et qui n'est
mentionné ni par Laurentin ni par Rupčić, ni par Vicka dans B 26-28, est rapporté très
différemment par Lj 17.
D'autre part, la croix qui se dressait derrière la Gospa était-elle noire (Marija dans Il Sabato
17-23/9/83 et Vlašić sur K7), grise (L 97) ou arc-en-ciel ? (SK 27)
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2)
Tous les plus beaux messages, ceux qui sont le plus diffusés, ont été transmis par
Jelena. Par exemple, celui inscrit dans la chronique le 25 avril 83. Mais ceux qui diffusent ces
messages soit ne précisent pas qu'ils ont été reçus par Jelena (pour cet exemple : Vlašić dans
son information en italien du 15 août 83 et BF 76), soit les attribuent à "l'un des voyants" en
laissant entendre qu'il s'agit d'un voyant du premier groupe. (SK 95 et 78, L99 et 100) Ces
messages sont souvent arrangés (SK 95, L 99 et MM 63-64), amalgamés entre eux (SK 78)
ou, au contraire, partagés en morceaux. (L 99 et 100) "Le seul mot que je veux dire est
conversion. Du monde entier. Je dis cela pour que vous le disiez à tous. Je demande seulement
la conversion. Cela ne m'est pas difficile de souffrir ; je vous prie seulement de vous
convertir. Je prierai mon fils de ne pas vous punir. Convertissez-vous seulement. Vous ne
savez rien des plans de Dieu, ni ne saurez, ni ne pourrez savoir ce que Dieu enverra, ni ce qu'il
fera. Je vous prie seulement de vous convertir. Voici mon désir : convertissez-vous. Soyez
prêts à tout ; convertissez-vous seulement. Voilà tout ce que je veux vous dire. Que vous
renonciez à tout, cela fait partie de la conversion. Adieu et demeurez en paix." (C 25 avril 83)
3)
Vlašić écrit dans "Kršni Zavičaj", fin 82, ce message : "Le monde avec ses
tensions, s'il continue dans la voie où il s'est engagé, il se perdra. Si le monde veut être sauvé,
il doit se convertir, il doit défendre la paix. Mais il n'aura la paix que s'il trouve Dieu. Je suis
venue pour dire au monde : Dieu existe, en Dieu il y a la vie ; et ceux qui trouveront Dieu
trouveront la vie et trouveront la paix. Pour cela, convertissez-vous, réconciliez-vous, priez,
jeûnez et aimez-vous comme des frères." (MM 47) Le 15 août 83, il dit au cours d'une
information en italien (K7) : " [La Gospa a dit :] 'Le monde vit de fortes tensions. S'il continue
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ainsi, il finira mal. Le monde peut être sauvé seulement par le moyen de la paix. Mais il aura
la paix seulement s'il trouve Dieu. En Dieu est la joie et en Dieu est la paix.' Cette année, le
jour du second anniversaire (24 juin 83), elle a dit par l'intermédiaire de la voyante : "Dites au
peuple : Je suis venue, je suis apparue pour dire au monde que Dieu existe, qu'en Dieu est la
plénitude de la Vie. Si les gens se convertissent à Dieu, ils trouveront la vie – dites-le au
peuple."
Dans la chronique, on ne trouve pas trace de ce message, ni le 24 juin 83, ni durant le mois
qui précède ni celui qui suit cette date. Par contre, le 16 juin, Vlašić a écrit : "À part cela (les
directives au nouveau groupe de prière) Jelena nous a transmis des thèmes que la Gospa
désire que l'on médite durant la neuvaine de l'anniversaire (de la première apparition)"
Suivent neuf thèmes dont voici le septième : "Marie désire prouver au monde : Dieu est
vérité, il existe, avec lui est le vrai bonheur, en lui est la plénitude de vie – convertissez-vous à
Dieu !", le huitième : "Marie désire que nous nous aimions tous comme des frères. Il faut
expliquer ça aux gens…" et le neuvième : "Pourquoi la Gospa s'est nommée ici Reine de la
Paix ? – Elle s'est nommée ainsi pour dire au monde que la paix lui est nécessaire s'il désire se
sauver. En Dieu existe la joie qui crée la vraie paix." (Cf. L 100 et BF 76)
Je n'ai pas réussi à trouver l'origine de la première partie du message, tel que le diffuse Vlašić,
mais son aspect catastrophique semble indiquer qu'il ne vient pas de Jelena mais, peut-être, de
Mirjana. Quant à la seconde partie, écrite par Vlašić dès la fin 82, elle se réfère à un "thème"
reçu par Jelena le 16 juin 83 ! Vlašić n'a eu d'ailleurs son premier entretien avec Jelena que le
20 décembre 82, soit après l'impression de son article. Le seul message transmis alors par
Jelena était : "Priez et jeûnez pour la conversion des pêcheurs."
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4)
La Gospa a pourtant bien dit, le 9 juin 84 : "Vous avez besoin de l'Esprit de Vérité
pour porter les messages tels qu'ils sont, sans y ajouter ni y retrancher rien : tels que je vous
les ai dits."
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5)
Le 30 août 84, le message dit : "Chez vous aussi, vénérez vos crucifix." Ce
passage a été supprimé devant moi par Barbarić sous prétexte qu'il fallait se méfier des
théologiens "qui ne nous laisserons rien passer". Un message semblable est reçu le 12
septembre 85. (DN 4bis/67)
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6)
Les paroissiens ne connaissent pas les messages qui leur sont pourtant destinés. En
84, ils n'étaient souvent même pas lus dans l'église, ou bien complètement déformés (par
exemple les 15 et 22 novembre 84).
7)
Le 29 décembre 84, Barbarić finit par satisfaire les pèlerins français qui insistent
pour avoir le message du 27 : voici textuellement le message qu'il a transmis : "Le diable a
tenté encore une fois de détourner les plans du Seigneur. Mais vous êtes restés dans la grâce."
(K7) Voici le message qu'on a affiché ce jour-là dans l'église : "Chers enfants ! Pour ce Noël,
Satan a voulu de façon particulière troubler les plans divins. Vous avez reconnu Satan, chers
enfants, et le jour de Noël en particulier. Mais Dieu a vaincu dans vos cœurs. Que vos cœurs
soient encore plus joyeux." Comparer avec le message publié par Laurentin (DN3/24-25) qui
l'a très probablement reçu de Barbarić.
8)
En novembre 84, je confie à un pèlerin une série de messages que j'ai notés au
cours des informations en français de Barbarić. À cette époque, je n'avais pas réussi à obtenir
qu'on me confie le texte original de ces messages en croate. Le français de Barbarić étant très
approximatif, j'avertis ce pèlerin que je ne garantissais pas du tout ces traductions. Aussi
quelle ne fut pas ma surprise de retrouver ces messages, tels quels, dans DN 27-28 :
21
Laurentin, qui jouissait pourtant de toutes les attentions de la paroisse, avait publié ces
messages sans rien vérifier !
b) LES MESSAGES "SOUFFLÉS" À LA GOSPA
1)
Si on excepte ceux que la Gospa donne chaque jeudi pour la paroisse depuis le 1er
mars 84 et ceux reçus par Jelena, presque tous les messages sont des réponses à des questions
et, le plus souvent, des réponses auxquelles on peut légitimement s'attendre. Quelle différence
avec la rue du Bac, Lourdes, Fatima, etc !
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2)
Tous les messages un tant soit peu inattendus proviennent d'autres sources que la
Gospa : Les sept Pater (L 71 et 97, B 59, MM 48-49), le jeûne (L 98 et 149, B 59, C 18/7/82
et EM 100), le grand signe, demandé par Mirjana dès le 2e jour ! (B24, D1 24/6/81 et SK 33),
le fait d'apparaître à l'église, à la demande de Zovko (SK 37 à 39 et K7), le rosaire, soufflé par
Zovko dès le 5e jour (K7 et MM49), la confession mensuelle (C 6/8/82), les prières et rites de
guérison (C 25/7/82), le nom : "Reine de la Paix", qu'il faut lui demander et qu'elle s'excuse
de n'avoir pas dit plus tôt. Comparer avec Lourdes ! (L 75 et B 93-94) (à ce propos, pourquoi
SK ne parle pas de ce nom, mais seulement Vlašić en SK 95 ? Cet évènement essentiel n'est
même pas rapporté dans la chronique !), la date du 25 juin pour la fêter ( C 2/2/82), le fait que
ce sont les dernières apparitions sur Terre (C 27/6/82), etc, etc… La date du 5 août semble
aussi avoir été soufflée à Jelena par des Italiens. (DN 32)
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3)
Pendant l'apparition du 29 juin 81, Jakov, incité par Ivan, dit : "La Gospa nous dit de
croire fortement." Marinko Ivanković crie à la foule : "Un seul Dieu, une seule foi !" puis
Vicka reprend, au nom de la Gospa : "Un seul Dieu, une seule foi !"
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4)
Pendant l'apparition du 27 juin 81, les enfants disent : "Elle a dit : que (les gens qui
sont là et ne la voient pas) devaient croire comme si elle était là. Mais Marinko répète à la
foule : "Elle a dit : 'que ceux qui ne voient pas croient comme s'ils me voyaient." (témoignage
d'A.P., prêtre séculier de Mostar)
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c) BANALITÉ DES MESSAGES
1)
Les premiers jours, l'essentiel des messages consiste à demander à ceux qui ne voient
rien de croire fortement, sans distinguer foi dans les apparitions et foi tout court. (SK 84) Ceci
est sans précédent dans l'histoire des apparitions mariales.
2)
Les messages deviennent plus élaborés dès l'arrivée de Vlašić, à commencer par le
nom : "Reine de la Paix" (fin août 81), puis avec l'entrée en scène de Jelena. (Cf. B a) 2))
3)
Nombreux messages d'une plate évidence, tels que : "Beaucoup sont sur le chemin
de la conversion, mais pas tous." (SK 85) ou bien : "Je vous ai montré le ciel pour que vous
voyez le bonheur qui attend les préférés de Dieu." (D2 et C 2/11/81)
4)
Quand on fait poser des questions à la Gospa sans passer par les franciscains – ce
qui est devenu impossible – on obtient des réponses qui ne dépassent jamais les faibles
capacités intellectuelles des voyants.
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5)
Les réponses fournies par Jelena sont plus profondes, mais son intelligence est
extraordinaire (BF 64 à 69 et Lj 33). Elle n'a d'ailleurs pas besoin de demander à la Gospa
pour fournir un certain type de réponses, vagues et générales, tirées du discours de Vlašić.
(BF 74 et MM 100) Au début de son "charisme", quand on demandait à Jelena si la Gospa
avait parlé de telle ou telle chose, la réponse était toujours oui, et elle expliquait ce qu'avait dit
la Gospa à ce sujet. (Žanić sur K7)
6)
Marijana est, au contraire, beaucoup plus banale et les messages qu'elle reçoit sont
si plats qu'on ne les diffuse jamais. (BF 73) Elle dit : "À toutes les questions que posent les
gens, nous recevons toujours la même réponse, qu'il faut prier et jeûner, et qu'à travers la
prière nous aurons la réponse que nous désirons." (MM 101) Mais pourquoi donc laisser les
gens continuer à poser des questions ?
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7)
Les messages transmis par Mirjana, la plus intelligente et la plus cultivée du
premier groupe, tranchent avec ceux transmis par les autres voyants. (Cf. L 160 mais surtout
comparer le message en DN4bis/5 avec ceux publiés en DN4bis/63-67 !)
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d) DES MESSAGES ÉTONNANTS
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1)
Les messages contre l'évêque. Cf. "Diaire original" remis par Vicka à la
commission le 31 mai 85 seulement !
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1¤ Papier écrit de la main de Vicka (C 3/1/82) : "Nous avons questionné la Gospa
au sujet d'Ivica Vego, tous ensemble, dimanche. Ivica n'est coupable de rien. Si on l'expulse
de l'ordre (des franciscains), qu'il soit fier et courageux. Je dis chaque jour : paix, paix et tout
est de plus en plus non-paisible. Qu'il reste. Il n'est coupable de rien. Et comme cela trois fois.
Nous avons tous entendu et lui avons dit. L'évêque produit le désordre et pour cela il est
coupable. Il ne sera pas toujours non plus l'évêque. Je montrerai, moi, la justice dans le
royaume. Cela a duré dix minutes, tout sur Ivica. Et le reste je l'écrirai plus tard parce que je
ne sais pas bien précisément jusqu'où je suis arrivée."
2¤ Papier écrit, probablement, par Marija (même référence) : "Notre mère a fait
savoir au cher évêque qu'il s'est un peu précipité dans sa décision et qu'il devait réfléchir
encore une fois et interroger les deux parties. Elle le prie d'être juste et patient. Elle, la douce
Mère, pense que Ses deux serviteurs (à elle) ne sont pas coupables."
3¤ Écrit de la main de Vicka (D3 1/3/82) : "La Gospa a dit pour eux deux (Ivan et
Ivica) qu'ils n'étaient coupables de rien."
4¤ Écrit de la main de Vicka (D3 13/3/82) : "Ils ne sont coupables de rien" (bis)
"L'évêque est là-dedans le plus coupable."
5¤ Transmis par Vicka (C 27/6/82) : "Il faut respecter et écouter les supérieurs.
Mais eux aussi font des erreurs ; l'évêque doit les regretter et les réparer, et plus encore ceux
qui l'ont incité à cela ; il nuit à la foi par son attitude… Chez eux deux, je n'ai pas trouvé de
faute."
6¤ Ivan envoie à Žanić ce message dont l'a chargé la Gospa (C 19/6/83) : "Dis au
père évêque que je lui demande sa conversion urgente quant aux évènements de Meñugorje ;
que cela ne soit pas trop tard. Qu'il commence à s'approcher de tous ces évènements avec
beaucoup de compréhension, d'amour et une grande responsabilité. Je voudrais qu'il ne crée
pas de discorde entre les prêtres et ne fasse pas ressortir leur côté négatif (…) Je lui envoie
l'avant-dernier avertissement. S'il ne se convertit pas, ni ne se corrige, il s'en suivra pour lui
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mon jugement et le jugement de mon fils Jésus." (Ce message m'a été personnellement
confirmé par Ivan. - K7)
7¤ Voir aussi D3 6/2/82, C 19/12/81, 11/1/82, 21/4/82 et 29/8/82)
8¤ Tous les messages reçus par Vicka et diffusés par Žanić m'ont été confirmé par
elle (K7), dont celui du 20/1/82 : "Nous avons demandé ce que devaient faire les frères Ivica
et Ivan, maintenant, s'ils étaient déchargés. La Gospa a répondu : 'Ils ne sont pas coupables.
L'évêque a agi précipitamment en prenant cette décision. Qu'ils restent, qu'ils prient beaucoup
et que l'on continue de prier pour eux.", celui du 16 avril 82, alors que les deux vicaires sont
exclus de l'ordre, relevés de leurs vœux et "suspens a divinis" "par décision de la Curie
générale des frères mineurs en date du 29 janvier 1982" (Žanić dans "Jesus" de janvier 85 p.
23) : " 'Ils ne sont pas exclus'. Elle a souri.", celui du 26 avril 82 : "L'évêque n'a pas le
moindre véritable amour de Dieu pour ces deux-là (…) Il a pris une lourde sanction contre
eux, juste pour être débarrassé d'eux. Car il a commencé avec les plus jeunes et pense
continuer tout doucement. (…) Ce que fait l'évêque n'est pas la volonté de Dieu : innocents,
sans faute, et punis d'une telle manière ! Dieu ne permettrait pas cela, mais l'évêque n'agit pas
par la grâce de Dieu, et il peut faire ce qu'il veut. Mais un jour on verra la justice, qu'on n'a
pas vue depuis longtemps. Je commencerai à apaiser cela tout doucement et beaucoup de
frères (franciscains) seront éclairés d'un grand bonheur." Vicka m'a confirmé avoir bien écrit
ces messages "de sa main" (K7). Quant à Barbarić , à qui j'ai fait lecture de cette traduction de
ces messages et de quelques autres, en présence d'Anny Vivino, il n'a pas songé à les
contester. Je lui ai même proposé de lui relire cette traduction, ce à quoi il m'a répondu : "Ce
n'est pas la peine, j'ai très bien compris (s'il parlait mal le français, il le comprenait
parfaitement). C'est une longue histoire, et je demande qu'on attende pour voir ce qui arrivera.
Personne ne peut connaître les plans de Dieu."
9¤ En janvier 85, le frère Petar Ljubičić, attaché à la paroisse de Meñugorje, confie
à Walter Fürhoff, sous le sceau du secret, le message suivant, reçu par Ivan le 14 janvier 85
vers 23 heures, après mon expérience sur Vicka (j'ai traduit ce message donné en allemand) :
"Chers enfants, priez pour tous, mais particulièrement pour ceux qui sont sous l'influence de
Satan et priez pour l'évêque Pavao."
10¤ Alors que l'évêque tente d'obtenir le transfert de Barbarić , nombreux sont les
messages qui mettent en garde contre les tentatives de Satan (14 janvier 85 un message pour
Ivan – voir ci-dessus – et un second, plus prudent, reçu par Vicka, et 3 messages reçus le jeudi
par Marija : 17 et 24 janvier, et 7 février. Vlašić, dans une lettre faussement datée du 5 janvier
85, adressée à ses amis du Vatican, relie clairement ces messages avec la tentative de
l'évêque. (Cf. p. 73 F/e)5))
11¤ La Gospa pleure à cause de l'évêque. (lettre de Vlašić à Žanić du 20/7/84,
datée du 22/8 dans R 22)
2)
Une pédagogie brutale
Vlašić (MM 75 et 76) : "La Vierge a usé d'une pédagogie très efficace au début, quand elle a
dit : 'Priez chaque jour au moins sept Pater, Ave, Gloria et un Credo, et commencez à jeûner
le vendredi.' Mais, pour un chrétien, prier seulement ainsi, c'est être très en dessous du
minimum…" Barbarić a souvent repris cette idée de progression pédagogique au cours de ces
informations. Or le seul message destiné au monde entier en 84 a été celui du 14/8 demandant
de jeûner au pain et à l'eau deux fois par semaine et de prier le rosaire entier chaque jour !
3)
La Gospa se trompe
1¤ Le 30 juin 81, elle annonce qu'elle n'apparaîtra plus que trois jours. (SK 40, M 38 et
K7 30/6/81) (Cf. p. 61 F/c/5/5 et 6)
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2¤ Le seul fait que la Gospa, par trois fois, ait "compté" les pèlerins est étonnant en
soi. (C 15/9/81, 25/6/82 et 12/9/82) D'ailleurs, elle a dû s'en rendre compte puisqu'elle ne le
fait plus ! Ce qui est encore plus impensable, c'est qu'elle se soit trompée, en annonçant
110.000 pèlerins le 25 juin 82. Non seulement l'évêque estime ce chiffre à 30.000 au
maximum (R 24), mais Vlašić lui-même parle de 16.000 communions ce jour-là (presque tout
le monde communie en ces occasions) (C 25/6/82) (Voir p. 58 F/c/3/8)
3¤ Jelena (K7) : "La Gospa demande de jeûner les trois jours qui précèdent le 'Petit
Pâques'." Il s'agit en fait d'une fête traditionnelle, le dimanche après Pâques, qui n'a aucune
signification liturgique !
4¤ Le 25 octobre 84, soit à cinq jours de la fin du mois, elle demande : "Priez durant
ce mois. Dieu m'a cédé chaque jour pour vous dispenser des grâces…" (DN 28) Elle aurait pu
le dire plus tôt !
4)
Des messages étranges
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Des messages sinistres
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1¤ Le 7 novembre 84, elle confie à Ivan, à Križevac : "Le mercredi est mon jour." Ce
n'est donc pas le samedi ? (message qu'Ivan m'a personnellement transmis)
2¤ "Jozo est un saint, je vous ai dit ça depuis longtemps." (D2 21/10/81)
3¤ À Jelena : "Le vent est mon symbole. Je viendrai dans le vent." (DN 31) On m'a
appris que le vent était une des manifestations de l'Esprit Saint…
4¤ "Ces apparitions sont les dernières sur la Terre." (C 27/6/82, B 137, F 80 et M25)
5¤ "Il n'y aura pas de troisième guerre mondiale." (C 12/7/82) Mais pourquoi ne
diffuse-t-on pas ce message ?
6¤ Elle promet à Vicka que son futur beau-frère retrouverait sa jambe "après le signe
visible." (C 3/1/83)
7¤ "Faites lire aux prêtres le livre de l'abbé Laurentin et divulguez-le." (DN3/27)
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1¤ La Gospa annonce qu'un malade "mourrait sous peu" (C 17/9/81)
2¤ D'un autre, elle dit "qu'il y a peu de chances qu'il guérisse" (C 18/1/82)
3¤"Au sujet d'un vieillard qui a disparu, elle a dit qu'il était mort." (C 11/10/81)
4¤ Elle paraît s'être rendue compte d'avoir "gaffé" : "Quand nous demandons pour
quelqu'un : 'Est-il vivant ? Est-il… ? Alors, elle dit : 'Ne posez plus de telles questions.' " (D3
25/2/82 marqué, par erreur, au 23/2/82)
6)
Prudence dans les messages
1¤ La Gospa met en garde les voyants contre "beaucoup de personnes malhonnêtes" qui vous
mettront à l'épreuve" juste avant l'arrivée de la commission, le 25 juin 82 ! (C 27/6/82)
2¤ Après avoir confirmé de nombreuses autres apparitions (Cf. p. 17 A/f/3 à 11), elle devient
prudente et refuse de confirmer celles de Jelena. (C 20/12/82)
7)
Des promesses non tenues
La Gospa promet maintes fois de "laisser un grand signe". (D1 21 et 29/7/81, le 7 et le 13
septembre 81 (Lj 60-62), C 16/9, 12, 14 et 26/10/81, D2 26/10/81, C 21/1/82) Vicka lui
demande souvent quand elle le laissera, à quoi elle répond : "Pour bientôt" (D1 27/7/81), "ce
jour-là" (?) (D1 25/8/81), "Il viendra vite" (D1 27/8/81), "encore un peu de patience" (D1
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Des erreurs théologiques
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29/8/81), "seulement encore un peu de patience." (D1 31/8 et 3/9/81), puis : "Je le laisserai à
un moment où vous ne l'attendrez pas." (D1 5/9/81) Le 16 mars 82, enfin, "Vicka dit qu'ils
savent le jour (…) ceci est encore un secret." (C)
Rupčić dit qu'il ne faut pas prendre ces promesses à la lettre, parce qu'il s'agit d'un langage
prophétique. (VM 11) L'ennui, c'est que la Gospa n'use pas par ailleurs d'un langage
prophétique mais bien d'un langage concret, celui-là même que parlent et comprennent les
voyants (un exemple entre mille : L 160). Elle va même, par la suite, jusqu'à indiquer le mois
où se réalisera ce signe ! Cf. p. 39 C/e/6
Par ailleurs, Žanić, dont la parole, nous le verrons, est plus digne de confiance que celle de
Rupčić, dit que la Gospa a promis que le signe viendrait avant le 8 décembre 81, avant et puis
pour Noël 81, pour le 1er janvier 82, etc… (R 9)
On notera enfin que, curieusement, les feuillets correspondants aux jours où la Gospa promet
le signe rapidement ne se trouvent pas dans la chronique.
Le 12 janvier 81, je dis à Barbarić : "Ce serait une catastrophe pour l'Église que les
apparitions cessent sans que le signe n'arrive." À quoi il répond : "Non, je ne pense pas. Le
signe, ça n'est pas important. Moi, je n'en ai pas besoin."
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* Avertissement : n'étant pas théologien du tout, je me permets seulement de soumettre
quelques remarques à l'appréciation des spécialistes.
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¤1 "Toutes les croyances sont égales devant Dieu. Dieu les gouverne comme un
souverain dans son royaume." (C1/10/81 et Cf. EM 155)
"Non (toutes les églises ne sont pas égales). Dans certaines on prie Dieu davantage, dans
d'autres moins. Cela dépend des prêtres qui organisent la prière et du pouvoir qu'ils portent en
eux." (C 1/10/81) Si je comprends bien, Dieu se désintéresse de ce que nous croyions en
Mahomet ou en Jésus-Christ. Quant à l'église, il préfère que nous soyons de celle qui prie le
plus et où les prêtres ont le plus de "pouvoir", même s'il s'agit d'une église "hérétique".
¤2 (À Žanić) "Je lui demande sa conversion à ces évènements" (sinon) "il s'en suivra
pour lui mon jugement et le jugement de mon Fils Jésus." Selon la doctrine de l'Église, tout
chrétien est libre de croire ou non aux apparitions de la Vierge (Lourdes, etc…). C'est ce que
dit Žanić (R 21-22) et que Rupčić nomme son "apriorisme hérétique" ! (VM 4) Rupčić a
raison d'écrire que "quiconque reçoit une révélation authentique de Dieu ou, en général, Sa
Parole, est tenu de l'accueillir." (VM4) Mais ce n'est pas Žanić qui reçoit cette révélation,
mais les voyants. Et cette révélation est-elle authentique ? C'est justement à Žanić de le dire,
et il ne le dit pas. On n'a jamais vu, et on ne verra jamais la Toute Humble Vierge Marie se
substituer à l'autorité de l'Église. D'autre part, je m'étonne qu'elle parle de "son jugement", la
Vierge n'ayant jamais été présentée par l'Église comme juge, mais comme secours !
3¤ Le 13 septembre 81, Ivan note dans son carnet : "Elle est venue près de l'image de
Jésus et elle a dit : 'C'est là votre Père, mon ange.' ". (Lj 62) Je sais bien que Dieu est Un en
trois Personnes. Mais enfin, l'Église nous parle du Père comme notre Père et de Jésus comme
notre frère. Un frère, c'est plus proche qu'un père, c'est plus facile à suivre, c'est plus facile de
lui ressembler.
4¤ "Mon fils a été martyrisé pour sa foi." (D1 27/7/81 et 22/8/81) Cela veut-il dire que
Jésus croyait en Dieu ? Il n'était donc pas Dieu ? Je sais bien qu'il a dit oui à la volonté du
Père, et que croire, c'est dire "oui". Mais je n'ai jamais entendu parler de la "foi" de Jésus,
mais seulement de la foi des chrétiens en Jésus-Dieu. Il me semble qu'en assimilant la foi de
Jésus à la nôtre ("C'est ainsi que vous, mes anges, vous endurerez tout.") soit on abaisse le
Fils, soit on nous déifie.
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5¤ Le 19 avril 83, Jelena "demanda à la Gospa de lui dire une prière de consécration.
(…) Elle la lui a dictée. Jelena s'est levée, a pris un cahier et a écrit tandis que la Gospa était
présente et lui parlait." (C 20/4/83) Cet acte n'est donc pas "inspiré" comme dit Laurentin (EM
155) mais dicté. Deux phrases y surprennent : "Par ta bonté, ton amour et ta grâce, sauvemoi." et "Je te prie pour la grâce de pouvoir être miséricordieuse envers toi." (C 20/4/83 et BF
168) Au sujet de la première, Laurentin écrit : "Je ne pense pas que les formules de Jelena
soient les meilleures du monde, etc…", celles de Jelena, non, bien sûr, mais celles de la Gospa
devraient l'être ! J'ai appris que le Sauveur était Jésus, la Vierge ayant le titre d'auxiliatrice.
Au sujet de la seconde phrase, il la justifie par une autre parole de la Gospa à Jelena, tout
aussi injustifiable : "Pardonne-moi" (Cf. BF 168), qu'il trouve "admirable de courtoisie". (EM
155) Ce n'est sans doute pas l'avis de la Gospa, qui a remplacé cet acte par un autre,
irréprochable, celui-là, le 28 novembre 1983. C'est le seul qui est publié dans MM 6.
Laurentin, lui, préfère ne rien publier du tout.
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C - LES AFFIRMATIONS DES VOYANTS
a) IVAN IVANKOVIĆ
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"Je vois quelque chose de tout blanc et qui bouge." aurait-il déclaré le 24 juin 81 à Vicka
selon le témoignage de celle-ci (SK 21), qu'elle confirme à Bubalo. (B 21) Il n'y a aucune
autre trace de ce témoignage. Ni Vlašić, ni Barbarić , ni Rupčić, ni Kraljević n'ont parlé avec
Ivan Ivanković. Bubalo l'aurait fait mais il ne le rapporte pas. En octobre 84, Laurentin
s'intéresse enfin à lui. Barbarić tente de le dissuader de le rencontrer, sous prétexte que ce
n'est pas un témoin intéressant. Laurentin me demande de l'aider. J'ai les plus grandes
difficultés à retrouver Ivan, après avoir été dirigé sur de fausses pistes. Personne n'a voulu
m'aider. Quand je le rencontre, il est seul, occupé à retourner un champ. Il est très gêné, il a le
regard fuyant, la tête basse. Quand je lui demande ce qu'il a vu le 24 juin 81, il me répond :
"Rien !" et quand je lui demande s'il croit que les "voyants" ont réellement des apparitions, il
répond : "Non, je crois qu’ils ne voient rien." Puis sa sœur arrive, et Ivan change d'attitude et
répond différemment aux mêmes questions : "Je crois qu'ils voient la Gospa. Mais moi, je n'ai
jamais dit avoir vu quoi que ce soit. Je ne veux pas parler de ça." Je vais chercher Laurentin et
un, puis deux interprètes. Ils n'en tireront plus rien, ou presque : "J'ai beaucoup de confusion
en moi. Je ne veux pas parler." Il s'agit donc, de toute façon, d'un étrange témoin auquel
quatre personnes différentes, individuellement ou en groupe, n'ont pu arracher aucun
témoignage. On m'avait laissé entendre, et en particulier Mika, sœur de Marija, qu'il se taisait
par peur de la police. Je lui ai posé la question qui a provoqué un début de colère montrant
qu'il trouvait cette explication ridicule. Son trouble est visiblement beaucoup plus intérieur,
profond. Pas besoin d'être le padre Pio pour comprendre que c'est sa foi en Dieu qui est
atteinte. Ivan Ivanković m'a laissé l'impression d'un homme honnête et profond qui souffre
dans les profondeurs de son âme, non pas d'avoir laissé passer sa chance, mais d'avoir été
trompé par ceux en qui il avait mis sa confiance. Isolé, incompris, sujet de moquerie, il ne
peut que garder son lourd secret. Seul dans un village où tous croient sans avoir rien vu, il en
sait trop pour croire.
(Dans DN 10, Laurentin préfère parler de son short et de "ses longues jambes sportives" que
de son trouble évident. Il préfère détailler le pourquoi des questions plutôt que les réponses
obtenues.)
b) BIZARRERIE DE CERTAINS DÉTAILS
1)
Le second jour, la montre de Mirjana retarde de trois heures. "Ce fut un signe pour
les voyants que quelque chose de miraculeux s'était produit." (SK24) Les voyants se
raccrochent donc à ce détail bizarre pour se convaincre que "quelque chose de miraculeux
s'était produit". S'ils voyaient réellement la Vierge, ils n'auraient pas besoin de ça. "J'ai
apporté cette montre chez un horloger", raconte Žanić, "et il m'a dit qu'elle était endommagée.
Je l'ai rendue à Mirjana en lui disant : 'ne dis à personne que c'est un miracle, ce n'est qu'une
chose naturelle, un incident mécanique.' Deux ou trois ans plus tard, j'ai entendu dans des
enregistrements qu'elle raconte toujours ce miracle." (Bubalo et Laurentin, prudents, n'en
parlent pas : B 22-25 et L 35-36)
2)
La Gospa donne à Ivanka un message écrit en code sur un papier inconnu, qu'elle
refuse bien sûr de montrer à quiconque ! (témoignage d'une tante et d'un frère d'Ivanka, du Dr
28
Ante Brajko et B 158)
3)
Franjo, petit frère de Vicka, trouve deux mystérieux chapelets anciens, deux mois
avant la première apparition. La Gospa, interrogée, répond qu'il s'agit d'un "don de Dieu". (B
131 et 132 et Lj 72 et 73)
4)
12/2/85)
La Gospa donne à Jelena un chapelet que personne ne peut voir. (Žanić K7
5)
La Gospa retrouve une bague perdue ! (D1 3/9/81)
6)
Les voyants notent les secrets sur des cahiers que n'importe qui risque de trouver.
(FB 52 et B 159) Ivanka, elle, utilise une méthode de notation chiffrée que la Gospa lui a
enseignée ! (B 158)
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7)
Le début des apparitions de Jelena qui une semaine voit un ange et l'autre la
Vierge. (FB 70) "La voix" se manifeste à elle la première fois en lui donnant l'heure ! (C
20/12/82)
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8)
Le début des apparitions de Marijana qui voit la Gospa du 19 mars au 5 octobre
83, sans l'entendre !
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9)
Jakov, Vicka puis Ivan, emmenés physiquement au ciel, en enfer et au purgatoire !
(B 154, 155 et 156, FB 61, D2 19/11/81, C 19/11/81)
La Gospa dit à Ivan son avenir ! (BF 61) Et la liberté ? (BF 62)
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10)
La Gospa "envoie" Satan à Mirjana, et puis s'en excuse. (BF 51, Cf. C 4/9/82, FR
69 et EM 157) Elle demande aussi pardon à Jelena. (BF 168, MM 63 et EM 155)
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12)
La Gospa apparaît avec l'Enfant Jésus le jour de sa nativité, le 8 septembre 81. (B
109) Vlašić préfère ne pas noter ce détail pour le moins curieux dans sa chronique.
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13)
Un chauffeur de taxi rencontre "un homme ensanglanté – c'était Jésus – et cet
homme lui donne un mouchoir ensanglanté et lui dit de le jeter dans la rivière. Poursuivant sa
route, il rencontre une femme – c'était la Bienheureuse Vierge Marie" qui lui demande le
mouchoir et dit : " 'S'il ne m'avait pas donné le mouchoir ensanglanté, il y aurait eu terrible
jugement pour tous.' La Gospa dit que ceci était vrai." (D1 4/9/81, B 76 et 77 et R 8)
14)
Dans la prison de Jozo Zovko "toutes les portes s'ouvrent". "Quand on l'asperge
d'eau, il reste sec". "La Gospa a dit que c'était vrai." (D1 30 et 31/8/81 et R 8)
15)
Le 20 octobre 81, Vicka demande à la Gospa : " 'Demain, prends pitié au procès de
Jozo en paralysant quelqu'un ; frappe le chef. Je sais que c'est un péché de dire ça, mais que
faire ?' La Gospa, à ces mots, a seulement souri. Ensuite, elle a chanté le chant : 'Ô Christ, en
Ton nom' " (sur l'air de "Glori, glori-alleluia", chant de victoire américain, au rythme
martial !) (D2 20/10/81)
16)
La Gospa sert de télévision. Elle montre Zovko dans sa prison qui parle aux
enfants et en embrasse d'autres (D2 et C 19/10/81), elle montre "la salle des audiences et
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quelques personnes" (D2 et C 21/10/81) et encore deux fois Jozo qui parle aux voyants. (D2
et C 21/10/81 et D2 et C 8/11/81) Elle montre Ivan (D2 et C 12/11/81), le père de Vicka en
Allemagne (D2 et C 17/11/81), la mère d'Ivanka au paradis, ainsi qu'une autre personne (D2
et C 31/10/81, B 154) et cela trois fois (BF 56), encore Ivan (D2 et C 18/11/81), la mère de
Vicka en Allemagne (D2 et C 10/12/81), la tête de Mirjana à Sarajevo (D1 30/8/81), encore
Ivan (C 1/10/81) et, le 7 mai 85, pour la dernière apparition régulière d'Ivanka, sa mère qui
l'embrasse et la félicite. (AG 11)
17)
La Gospa "dit qu'il y avait même un espion parmi nous" (D1 25/8/81), "dit qu'il y
avait un espion et l'a désigné du regard. (…) Alors l'espion s'est enfui." (D2 et C 22 et
29/11/81) Elle dit d'un jeune homme qu'il n'est pas un espion. (D1 22/8/81) Elle dénonce une
jeune fille qui aurait accusé Zovko. (D1 31/8/81)
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18)
La Gospa prie sur Vlašić mais on ne comprend pas ce qu'elle dit. (D3 10/3/82)
Quand on lui demande pourquoi elle n'est pas venue la veille, elle répond mais on ne l'entend
pas. (D1 29/7/81) Quand elle raconte sa vie à tous les voyants sauf Ivan, celui-ci la voit mais
ne comprend rien de ce qu'elle dit ! (C 15/1/83) "Jésus nous a dit quelque chose mais nous ne
l'avons pas compris." (D1 22/8/81)
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19)
La Gospa demande si ceux qui l'ont touchée ont senti quelque chose. "Certains
l'avaient sentie et certains non." (D2 et C 4/11/81 et B 87) "Combien de fois elle nous a
entourés de ses bras et embrassés !" (Vicka B 87) "Une jeune fille, alors qu'elle la touchait, a
crié. Elle a dit qu'elle avait senti la couronne de la Gospa." (D2 et C 5/12/81) La couronne
d'étoiles !!! La Gospa dit : "Il n'y a pas besoin de me toucher car beaucoup n'ont rien senti
quand ils m'ont touchée." (D1 25/8/81) (Cf. D1 29/7/81)
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Jésus aussi se laisse toucher ! Ou plutôt la seule tête de Jésus ! (D1 22/8/81)
D'ailleurs, de Jésus adulte, ils ne voient jamais que la tête ensanglantée. (D1 27/7/81 et
22/8/81, C 13/1/82)
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21)
La Gospa bénit des objets en faisant le signe de la croix et en disant : "Au nom du
Père, du Fils et du Saint Esprit". (B 103 et D1 27/7/81) "Elle les a touché de la main et on
entendait tout ce qu'elle disait." (D3 3/3/82) La Gospa usurpe donc aux prêtres leur ministère !
(Cf. aussi D1 29/7/81 et 30/8/81 et D2 5/11/81)
22)
La Gospa dit, à plusieurs reprises : "Loués soient Jésus et Marie." (Lj 60,61 et 61,
D2 26/10/81 et 29/11/81) et chante "Reine du Saint Rosaire" ! (C 30/12/81)
23)
"Mirjana dit avoir reçu du ciel une feuille blanche, sur laquelle les secrets
deviendront lisibles en temps utile. Mais elle ne la montre pas." Et Laurentin lui-même
d'ajouter : "Ce point particulier appelle donc toute réserve." C'est le moins que l'on puisse
dire ! (DN 4bis 5)
c) CONTRADICTIONS
Introduction : Vlašić dit que "les voyants rapportent les messages selon leur propre
tempérament", "avec leurs propres mots" (MM 158) et écrit que "les enfants ne transmettent
pas le mot à mot de la réponse." (C 19/12/81 et Cf. K7) Mais Jakov dit être certain de chaque
parole d'un message, Ivan se souvenir du mot à mot, Vicka être sûre de chaque lettre, Ivanka
30
est sûre du mot à mot. Seule Marija a l'air de dire qu'elle est sûre du sens mais pas de chaque
parole (K7) ; c'est pourtant elle qui transmet les messages du jeudi, étonnants de précision.
Au sujet de l'interrogatoire qu'il fit subir aux voyants le 28 juin 81 (B 33), Zovko dit : "Il y
avait beaucoup de contradictions… après, j'ai conclu que ces contradictions avaient leur
origine dans un milieu culturel très différent. Ils ne pouvaient pas exprimer de la même
manière leur expérience, mais la substance était la même." (K7) Mais seules Mirjana et
Ivanka viennent d'un milieu culturel différent, la ville, et les contradictions, pour la plupart, ne
viennent pas d'elles.
La possibilité de contradictions a été pratiquement écartée par le fait que chaque voyant a
maintenant son propre entretien avec la Gospa indépendamment des autres, entretien dont il
ne parle que très rarement. Vicka et Ivanka ont été tout simplement réduites au silence depuis
le 7 janvier 83 (B 158) pour cause de secret !
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1)
Vicka dit à Bubalo que, le premier jour, elle a trouvé Mirjana, Ivanka et Milka sur
la route, qui "fixaient quelque chose". Comme elles lui criaient : "Vicka, voilà la Gospa !",
elle a pris peur et s'est enfuie sans rien voir. (B 19-20) Dans le premier diaire de Vicka, écrit
par sa sœur Ana (Cf. B 181), les quatre filles sont parties ensemble se promener. Ivanka voit
la Gospa, tandis qu'elle est avec Mirjana, qui ne voit rien. Puis toutes deux vont appeler
Vicka, parce qu'elle était un peu plus loin." Mais à ce moment, la Gospa est déjà partie. Plus
tard, elles reviennent et Vicka voit la Gospa et s'enfuit. (D1 24/6/81)
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2)
Le 29 juin 81, Grgo Kozina demande à Jakov : "A-t-elle dit : 'Allez en paix' ?" (ce
qui voudrait dire qu'elle ne reviendrait pas ce jour-là) Jakov dit non. Vicka dit si. Une autre
voyante dit : "Elle l'a dit la première fois." (ce qui n'a pas de sens, car, alors, elle n'aurait pas
dû revenir) et Jakov s'empresse de reprendre : "La première fois, elle l'a dit."
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3)
Vlašić raconte : "Le 29 juin, après l'apparition, j'allai à la maison de Marinko et j'y
rencontrai cinq des enfants." (SK 93) Vicka dit : "J'ai vu Tomislav une fois, ici, devant notre
maison, au début des apparitions. Je n'ai pas parlé avec lui, il m'a seulement demandé mon
nom. (K7) Marija dit : "J'ai vu Tomislav la première fois quand Jozo a été emprisonné." (K7)
(le 17 août : L 85) Ivan dit : "J'ai vu Tomislav la première fois le 17 juillet 81 à Čapljina" (où
tous les voyants se sont rendus : K7) (K7) Ivanka dit : "après l'emprisonnement de Jozo."
Jakov dit qu'il ne sait pas. (K7)
4)
Que s'est-il vraiment passé le huitième jour ? Zovko l'a raconté à Laurentin (K7),
qui se garde pourtant d'en parler. (L 41 et 82) De même Ljubić (Lj 20) et Faricy. (FR 37 et 38)
C'est que les témoignages divergent étonnamment.
Zovko raconte que la police recherchant les voyants pour les arrêter, "ceux-ci s'enfuient vers
l'église". Lui y priait quand il entendit une voix lui dire : "Sors et protège les enfants". Dehors,
il les voit arriver, courant et pleurant : "La police nous poursuit." Il les enferma au presbytère,
où ils eurent "leur première vision". (SK 41 et 42 et K7)
Vicka a une version toute différente : Ce jour-là, dit-elle, les difficultés ont été "déjà moins
pénibles". Deux agents de la mairie ont emmené en voiture Marija, Ivanka et Marijo son frère,
elle-même et sa sœur Zdenka. Ils les amènent "près de l'église" et les trois voyantes ont une
apparition "dans la voiture". Ils les invitent à "prendre un pot", ce qu'elles refusent, puis les
amènent à l'église "et ils sont partis" ! Vicka ne parle pas de la moindre apparition au
presbytère, où pourtant elles se rendent. (B 48 et 46)
On peut supposer que les voyants qui arrivent, courant et pleurant, à l'église sont les seuls
Jakov, Mirjana et Ivan, mais, dans ce cas, on s'étonne que Zovko parle "des enfants" (SK 42 et
K7) sans préciser qu'il ne s'agissait que de la moitié du groupe et que Vicka, interrogée sur les
31
trois autres voyants, réponde seulement : "Je crois qu'ils l'ont vue. Ivan m'a dit plus tard qu'il
l'avait vue." (B 48) et ne parle pas de cette première apparition au presbytère pourtant si
décisive pour la suite des évènements, ni de "l'expérience" de Zovko que, pourtant, elle
vénère ! (Cf. diaires)
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5)
De quelle couleur est la robe de la Gospa ? En décembre 82, quatre voyants sur six
disent qu'elle est grise. Seuls Mirjana et Ivan ne précisent pas. (L 59) Peut-être cette couleur
surprenante n'est-elle pas revenue à tout le monde. Toujours est-il que les voyants, par la
suite, sont beaucoup moins précis.
Marija, interrogée par Rupčić, parle d'une "robe impossible à décrire". "On pourrait dire grise.
Et pourtant ce n'est pas du gris. Ça ressemblerait à la couleur du café au lait. Mais ça n'est pas
ça non plus. Je ne connais pas de couleur semblable." Et Rupčić d'ajouter (d'après quel
témoignage ?) : "C'est une transparence lumineuse tirant sur le bleu." (L 45 et 46) Vicka, qui
parle dans son diaire "d'une robe grise et d'un voile blanc." (D1 25/6/81) réussit le tour de
force de ne pas parler de cette couleur au chapitre "l'aspect de Notre Dame". (B 49 et 50)
Bernadette et Lucie n'ont jamais hésité sur la couleur des habits de la Vierge (Cf. Laurentin :
"Lourdes, récit authentique des apparitions", p. 60 et 82 et "Lucie raconte Fatima" DDB p.
158)
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6)
Combien de lumières précèdent l'apparition ? Marija et Vicka disent trois, Jakov
dit qu'il n'y en a plus qu'une. (L 60)
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7)
Voit-on les cheveux de la Gospa ? Marija et Jakov disent seulement qu'ils sont
noirs. Vicka et Ivanka précisent qu'ils "sortent un peu du voile" mais Mirjana qu'on "devinait
les cheveux noirs bouclés sous le voile". Quant à Ivan il dit tout simplement : "on ne voyait
pas les cheveux". Doit-on comprendre qu'ils ne voient pas tous la même Gospa ?
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8)
C'est plus ennuyeux quand un voyant se contredit lui-même. Ainsi Vicka, en 81,
raconte son expérience de toucher la Gospa : "J'ai senti que j'enfonçais la main dans une
vapeur de nuage azuré. Alors Marie a disparu à l'improviste. Cela se passe toujours comme
ça : quand je veux la saisir – elle disparaît". "Je ne réussis jamais à la toucher. Son corps est
impalpable, il semble fait de fumée." (Domenica del corriere 26/9/81) Mais en décembre 82,
elle dit à Rupčić : "J'ai touché sa robe. Mais ça résiste comme du métal. Je veux dire, quand
elle bouge les mains ou la tête, elle bouge, tout est normal, mais quand tu touches, ça résiste
comme du métal." (L61) Un témoin, Franjo Kikaš, raconte l'expérience qui l'a converti aux
apparitions : "Quand Vicka a pris ma main, celle-ci était comme paralysée par la peur. Et,
tandis que Vicka m'indiquait : 'Voici la tête, voici l'épaule, voici la main, voici le voile, voici
la robe…', je baissais la tête." Il précise que, ce jour-là, le 17 novembre 81, Vicka fit de même
avec toutes les personnes présentes ! (MM 116)
9)
On peut penser que lorsque c'est la Gospa qui touche une personne, les voyants
suivent des yeux son déplacement. Et, de fait, Marinko raconte : "Ils se tournèrent vers moi, et
continuèrent à parler : 'Elle est là, elle t'embrasse'. (…) Je ne sentais rien, rien. (…) Si, je
sentais comme si mon cœur allait se briser et sortir de moi." (SK 114) Pourtant, une nuit, en
septembre 84, j'ai moi-même assisté à une extase de Marija et Ivan sur Križevac, à l'issue de
laquelle Ivan a annoncé que la Gospa avait embrassé toutes les personnes présentes. L'ennui,
c'est que les voyants sont toujours restés tournés vers la croix, tandis que nous étions derrière
eux !
32
10)
Un autre jour, un des voyants, à l'issue d'une extase, affirme avoir touché la Gospa
alors que personne ne l'avait vu bouger la main. Philippe Madre, qui rapporte ceci dans une de
ses cassettes, en conclut que le voyant avait sans doute "touché la Vierge dans sa tête".
Décidemment, les modalités de l'extase nous dépassent !
11)
"Mirjana dit que, au cours de ses visions, elle voit toutes les personnes du ciel
(Jésus, Marie, les anges) en trois dimensions, tandis qu'elle voit en deux dimensions les
personnes de la terre (frère Jozo, l'un des voyants, etc…)" (C 18/8/82) Comment donc Zovko
a-t-il pu parler aux enfants et les embrasser ? (D2 19/10/81 et 21/10/81, C 19/10/81, 21/10/81
et 24/12/81) À partir du 13 janvier 82, Zovko devient muet. (C 13/1/82)
12)
Les saints du paradis sont-ils vêtus d'habits blancs (Marija, BF 52), ou gris (Vicka,
BF 56, ou blancs pour certains et roses pour d'autres ? (Jakov, Il sabato 17-23/9/83)
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13)
Au sujet du nom "Reine de la paix", Rupčić opère un tour de passe-passe dans le
but de faire croire au lecteur que la Gospa a deviné qu'on voulait savoir son nom. Il écrit en
effet, à la fin d'un paragraphe embrouillé : "Après la messe, le petit Jakov arrive en courant,
sans savoir que les frères Zrno et Vlašić avaient parlé avant la messe." (L 75) C'est
probablement Jakov lui-même qui a dit ne rien savoir de cette conversation. Mais Vicka
témoigne : "Alors un prêtre que nous connaissions bien est venu nous dire : 'il y a au
presbytère un vieux prêtre d'Amérique, il voudrait savoir le nom de l'apparition.' " (B 93) Le
prêtre "bien connu" était Petar Ljubičić. (Cf. L 75)
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14)
Durant les tous premiers jours de 85, j'ai posé séparément à chaque voyant cette
question : "Quand la Gospa vous a-t-elle parlé la dernière fois à tous ensemble ?" Vicka a
répondu : "À Noël, il y a cinq jours.", Marija a répondu ne pas savoir, ainsi qu'Ivanka. Jakov
parle du message de la conversion. Comment les voyants ont-ils pu oublier en cinq jours un
évènement aussi rare ?
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15)
Vicka écrit : "Depuis qu'elle apparaît, elle n'a encore jamais été triste." (D3
22/2/83) mais elle dit à Bubalo que le troisième jour "Marija a dit que la Gospa était très triste
et qu'elle lui a parlé en pleurant." Marija, citée par Vlašić, dit que le 20 juillet 84 "quelqu'un
pria pour l'évêque Žanić. Des yeux de la Gospa, une grosse larme a coulé. (…) Elle a continué
de pleurer encore." (R 22) (Sl. vjesnik, III/84-91) Mais le 3 avril 82, Vicka raconte que la
Gospa, parlant de ce cas Herzégovine, a éclaté de rire ! (K7 et R 6) Il y aurait donc plusieurs
Gospa, dont l'une est gaie est rieuse pour Vicka et comme Vicka, et une autre mélancolique
pour Marija et comme Marija !
16)
Le 1er octobre 81, la Gospa dit à Vicka qu'elle n'apparaîtra pas à Ivan jusqu'au 15
novembre à cause de ses obligations scolaires à Visoko, mais Vlašić ajoute : "Vicka a appris
cela d'un pèlerin qui avait parlé récemment à Ivan. Plus tard, nous avons contrôlé auprès
d'Ivan et appris que ce n'était pas vrai, que lui aussi avait eu des apparitions régulières,
exceptés les sept premiers jours au séminaire." (C 1/10/81) Ivan a d'ailleurs écrit un diaire de
ces apparitions, du 28 août au 13 septembre "comme preuve qu'il continuait à avoir des
apparitions." (Lj 57)
Le même jour la Gospa dit à Vicka qu' "elle n'apparaîtra pas souvent à Ivica et Mirjana,
comme à eux trois, parce qu'elles ne se donnent pas complètement." Mais Vlašić ajoute : "J'ai
contrôlé ce fait auprès d'Ivanka. Elle dit que la Gospa lui apparaît chaque jour." (C 1/10/81)
Trois jours plus tard, comme par hasard, Ivanka a, toute seule, une apparition d'une demi-
33
heure, dont elle refuse de parler ! (C 4/10/81)
17)
Les voyants disent que quand la Gospa réprimande l'un d'eux, les autres ne
l'entendent pas. (C 14/1/82) Cette délicatesse ne surprend pas de la part de la Mère de Dieu.
Ce qui surprend par contre, c'est qu'elle dise à Vicka qu'elle a réprimandé Mirjana et Ivanka.
(C 1/10/81) et qu'elle les réprimanderait (C 14/9/81) et qu'elle se plaigne à Ivan de Mirjana.
(C 3 et 4/1/83)
18)
Vicka affirme et répète que les secrets sont les mêmes pour tous les voyants. (K7)
Laurentin le confirme. (EM 55) Or, Marija et Ivanka disent n'avoir aucun secret personnel,
tandis que Vicka dit en avoir (K7). Vlašić pense que les secrets ne sont pas les mêmes pour
tous les voyants. "Mirjana a tous les dix secrets pour les autres, pour l'humanité et pour cette
région. Ivan a plusieurs secrets qui se rapportent à sa vie et à son avenir. Marija n'a aucun
secret sur elle-même et son avenir." (BF 49)
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La Domenica del corriere du 17 juillet 84 publie une interview de Vicka : "Est-il
vrai qu'elle vous a confié trois secrets que vous pouvez seulement révéler au Pape ? –
Exactement. Cela s'est passé il y a un an à Podbrdo." (cette interview date probablement de
83). Ljubić dit que ces "prétendues déclarations" sont complètement fausses. (Lj 62) Barbarić,
interrogé le 12 janvier 85, est plus réservé : "Je n'ai pas demandé ça aux voyants. Ils ne m'ont
jamais dit ça. Il faut savoir parler avec eux." Là-dessus, nous sommes d'accord : il faut choisir
les questions et interpréter les réponses si on ne veut pas être déçu ! Et encore !... "(La
Madone) a révélé enfin cinq messages secrets que les enfants doivent transmettre uniquement
au souverain Pontife." (Domenica del corriere, 19/9/81 et 17/7/82). Vicka : "La première fois
qu'elle est apparue sur la colline de Podbrdo, elle nous a confié certains messages secrets à
révéler personnellement au Pape." (idem, 26/9/81) "C'est vrai que la Madone vous a confié
trois secrets à révéler seulement au Pape ?" Vicka : "Parfaitement. C'est arrivé il y a un an sur
la colline de Podbrdo." "Quand irez-vous à Rome parler avec le Pape ?" Vicka : "Dès qu'il
voudra bien nous recevoir." (idem, 17/7/82)
Gianfranco Fagiuoli, le journaliste, s'est rendu au moins deux fois sur place, en 81 et 82, il a
parlé avec Vicka, comme en témoigne une photo, avec Vlašić comme interprète. On
comprend mal pourquoi il aurait inventé cette histoire et l'aurait répétée cinq fois de 81 à
84 !?!
20)
Le grand signe est destiné à la conversion des incroyants (SK 56 et MM 50, Cf. L
70), à la conversion du monde. (BF 49) Mais la Gospa dit : "Le signe arrivera trop tard pour
ceux qui ne croient pas." (SK 78 et 95) et encore : "Même quand je laisserai le signe,
beaucoup ne croiront pas." (D1 21/7/81) et enfin : "convertissez-vous, vous tous qui êtes
encore là. Le signe viendra quand vous vous convertirez." (diaire d'Ivan, Lj 60)
21)
"À la question de savoir s'il était préférable de la prier ou de prier Jésus, la réponse
fut : 'S'il vous plaît, priez Jésus.' (SK 87) Pourquoi, alors, le 14 août 84, demande-t-elle le
rosaire ? (DN 27)
22)
La Gospa dit à Jelena : "Je n'enverrai pas de message au monde par toi, comme par
les autres." (Vlašić, information en italien du 15 août 83) mais le 25 avril 83, elle avait
transmis à Jelena ce message : "Dites à tous mes fils et à toutes mes filles, dites au monde
entier au plus vite que mon cœur brûle pour vous. Je désire seulement la conversion." (trois
fois) (Vlašić, MM 63) Et, fin mai 84, Jelena reçoit de la Vierge l'invitation à célébrer, le 5
août, le 2000e anniversaire de sa naissance. (L 7) Rebelote le 2 juin 84 : La Gospa dit à
34
Jelena : "À présent, j'ai assez donné d'indications et j'ai assez parlé aux gens et, à partir de
maintenant, je te guiderai dans la vie spirituelle." (photocopie destinée au groupe de prière)
mais, les 15 et 18 septembre 84, elle donne des messages pour le groupe et, le 21 décembre
84, elle donne un message pour la paroisse, affiché à la porte de l'église.
23)
Le 8 mai 82, la Gospa interdit aux voyants présents à Meñugorje d'écrire la date et
la description du grand signe dans des enveloppes cachetées. (C 8/5/82) Pourtant, quand Ivan
le fait le lendemain 9 mai, elle lui apparaît et lui sourit. (récit d'Ivan à deux membres de la
commission le 7 mars 85) (Cf. R 9-10, VM 11, FN 35-36 et p. 39 C/e/6))
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24)
Vicka écrit : " Nous avons été dans la chambre de frère Zovko et là nous avons
prié. La Gospa n'est pas venue à nous. (…) Nous avons demandé pourquoi elle ne nous était
pas apparue. Elle nous a dit que dans cette chambre elle ne nous apparaîtrait jamais car on a
mis quelque chose là-bas." (D2 15/11/81, Cf. D1 28/8/81) Elle dit encore : "Notre Dame nous
a dit plus tard, en parlant d'une pièce du presbytère, qu'elle n'y apparaîtrait jamais." Et
Laurentin de préciser en note : "Pourquoi ? C'est (pensa-t-on) parce que des appareils d'écoute
avaient été disposés dans cette pièce, la première à droite en entrant : chambre-bureau de
Jozo, puis de Tomislav Vlašić, puis de Slavko Barbarić " (B 134) Vicka pourtant se contredit
dans le même ouvrage : "Oui, nous avons eu nos rencontres dans trois pièces : la salle à
manger, la chambre de frère Jozo et la pièce où est maintenant Veselko." (B 129) Bubalo luimême relève cette contradiction, sans insister. (B 134) En juin 85, elle apparaissait
régulièrement dans cette pièce ! (téléphone de Fürhoff du 14 juin 85) (confirmé par Laurentin
dans DN4 31)
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d) DES RÉPONSES VAGUES AUX QUESTIONS DIFFICILES
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1)
Fin 84, Laurentin fait demander à la Gospa si elle a un message pour la Chine. Elle
répond : "Je donnerai plus tard un message pour la Chine." !!! En avril 85, Laurentin paraît
toujours attendre ce message. (DN3)
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2)
Pourquoi Jakov, malgré l'autorisation de la Gospa, refuse-t-il de se prêter à un
électroencéphalogramme ? (France catholique n° 1960, 6 juillet 84). Laurentin passe ce détail
sous silence dans EM 28 !
3)
Pourquoi, le même jour, après avoir accepté de toucher la Gospa, ne l'a-t-il pas
fait ? (même référence) "La même consigne fut donnée à Ivanka et Marija, le 7 octobre 84,
mais la Vierge ne s'y prêta pas, nous dirent-elles." (EM 38) En fait, il y a longtemps qu'on ne
touche plus la Gospa, ce test n'étant pas probant. (Cf. p. 30 C/b/19)
Ceci est à rapprocher du test réalisé le 8 mars 85 sur Vicka, qu'on équipe d'un laryngophone.
Quand elle s'aperçoit qu'on entend ce qu'elle dit, et qui est d'habitude inaudible, la Gospa
disparaît brusquement. (EM 98 ; Cf. p. 12 A/d/4)
4)
"Est-ce que, au paradis, on distinguait les hommes des femmes ?" Marija répond :
"Ivanka a vu les enfants comme des anges et a reconnu sa mère. (BF 52) Vicka précise
qu'Ivanka a vu aussi "une autre personne" et parle d'une multitude de personnes,
particulièrement des enfants." (D2 31/10/81)
5)
"Les actions charitables sont-elles des moments de prière ?" Ivanka : "La Gospa
est contente aussi de ces actions (…) mais elle ne les exige pas." (!) (même question) Ivanka :
35
"Cela fait aussi partie de la prière." (BF 57) Donc, si la Gospa exige la prière, elle exige aussi
les actions charitables qui font partie de la prière, ce qui paraît évident, mais est pourtant
contraire à ce qu'Ivanka vient d'affirmer. En fait, on s'aperçoit et on s'apercevra encore que les
voyants, d'ordinaire très sûrs d'eux, sont désorientés dès qu'on leur pose une question à
laquelle ils n'ont pas l'habitude de répondre. Quelle différence avec Bernadette ou Jeanne
d'Arc, par exemple !
6)
"Connaissez-vous les messages de Lourdes et Fatima, voudriez-vous rencontrer
Lucie, ou aller à Lourdes ou Fatima ? "Ivanka : "Nous ne pouvons rien demander à la Gospa
en ce moment…" (BF 55-56) Mais il n'était pas question de demander quoi que ce soit à la
Gospa. Vlašić, qui sert ici d'interprète, et parle couramment l'italien, a très bien compris la
question et sait qu'Ivanka n'y répond pas. Pour y répondre, probablement devrait-elle d'abord
le consulter, lui, son "directeur spirituel"…
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7)
"Pourquoi la Madone a-t-elle béni spécialement cet hôpital ?" Jelena : "La Gospa a
dit : 'J'ai béni cet hôpital parce qu'y viennent les gens pour y être aidés.' " (BF 71) Mais ceci
est vrai pour tous les hôpitaux ! La Vierge est pourtant le contraire d'une idiote !
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8)
"Quand la Russie se convertira-t-elle ?" Jelena : "La Gospa dit : 'Elle se convertira
quand sera renouvelée la vraie foi.' " (BF 71) Même remarque.
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9)
"Quand la Gospa vous a-t-elle parlé la dernière fois à tous ensemble ?" Ivanka : "Je
ne sais pas." "Mais sur la colline, les premiers jours, elle vous parlait à tous ensemble ?"
Ivanka : "Je ne sais pas." "Y a-t-il longtemps que la Gospa ne vous a plus parlé à tous
ensemble ?" Jakov : "Je ne sais pas." (K7)
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10)
"Est-ce que Tomislav est venu sur la colline les premiers jours ?" Ivanka : "Je ne
sais pas." "Quand as-tu vu pour la première fois Tomislav ?" Jakov : "Je ne sais pas." "Il est
venu le 29 juin sur la colline. L'as-tu vu ?" Jakov : "Je ne sais pas." (K7)
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11)
"Pourquoi as-tu été à Čapljina, chez Tomislav ?" (le 17 juillet 81 - K7) Ivanka :
"Pour l'anniversaire de Vicka. (NDJL : le 3 septembre !) Je ne sais pas." "Pourquoi as-tu été
voir Tomislav à Čapljina ?" Ivan : "Pour le voir, et c'est tout." "Mais pourquoi ?" "Pour le voir
et prier." "Y es-tu allé seul ou avec les autres ?" "Je ne sais pas." "Tu sais quand même bien
avec qui tu y a été ?" " Je ne sais pas." "Je ne comprends pas comment tu peux ne pas le
savoir. Si tu y a été avec Marija et Vicka, tu n'as pas pu oublier cela !" (Ivan s'énerve) "Je ne
sais pas. Je ne peux pas me rappeler." (K7) Vicka est moins prudente. Elle reconnaît qu'ils ont
été à Čapljina tous ensemble, à cause de Zovko (et sans doute de ses démêlés avec les
autorités civiles) (K7) Ici, on comprend que lorsque Ivan, et probablement d'autres voyants,
disent : "Je ne sais pas." ou : "Je ne me souviens pas.", il faut comprendre : "Je ne te le dirai
pas." Étonnant de la part de jeunes éduqués trois ans et demi directement par la Très Sainte !
12)
"Crois-tu au charisme de Jelena ?" Ivanka : "Ce n'est pas important de parler de ça.
C'est seulement important de prier et jeûner." "Mais ce problème est important pour l'Église !"
"Je n'ai pas le temps de parler à Jelena." (!!!) "Es-tu sûr que Jelena entend la Gospa ? As-tu
demandé à la Gospa ?" Ivan : "Je ne sais pas. Je n'ai jamais demandé à la Gospa." (!)
"Pourquoi n'as-tu jamais demandé ?" "Je ne sais pas." Il ne sait pas pourquoi il pose ou ne
pose pas une question !!! "Demande-lui ce soir !" "Occupare (occupé en mauvais italien). J'ai
suffisamment de questions." "Cette question est très importante, parce que beaucoup de gens
croient aux apparitions de Jelena. Ils doivent savoir si c'est vrai ou non." "Pourquoi faudrait-il
36
que je demande moi ; les autres aussi peuvent le demander. Beaucoup de gens viennent me
demander de recommander des malades, et encore, et encore des malades. (K7) Mais, à ce
moment-là, vers le 1er janvier 85, il n'y avait pratiquement aucun pèlerin, à cause de la
neige… "Cette question est plus importante que de recommander des malades." Ivan : "Je ne
sais pas. Jelena, elle a sa vie, ses visions (…) demande cela aux autres voyants. (K7) "As-tu
demandé à la Gospa si le charisme de Jelena était vrai ?" Marija : "Je n'ai pas demandé et elle
n'a rien dit à ce sujet. La Gospa ne parle jamais des autres apparitions." (K7) C'est faux : la
Gospa a confirmé une quantité d'autres apparitions. (Cf. p. 17 A/f/3 à 11))
13)
"Est-ce que les secrets sont les mêmes pour tous les voyants ?" Jakov : "Je ne veux
pas parler des secrets." (K7) Il en a pourtant parlé à Rupčić (L 67 et 69) Ivanka, Marija et
surtout Vicka ne font aucune difficulté pour parler des secrets (K7 et Cf. p. 34 C/c/18)
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14)
"Tu me dis qu'on ne pouvait pas entendre vos voix pendant les premières
apparitions, mais j'ai écouté des cassettes, Žanić en a deux, Svetozar (Kraljević) deux… "
Vicka : "Oui, oui, je sais." "Tout le monde dit qu'on ne pouvait pas vous entendre. Qui
ment ?" "Je ne sais pas. (Elle rit.) Ces cassettes sont là-bas. Que veux-tu que je te dise ? C'est
leur problème. Chacun a le sien." "Tu sais que Svetozar a ces cassettes ?" "Je connais
Svetozar, mais je ne sais pas ce qu'il a." "Tu sais que l'évêque a ces cassettes ?" "Je sais ce
qu'il a pour d'autres choses, moins…" (Elle rit.) "Je suis sûr que tu sais que l'évêque a ces
cassettes." "Je ne sais pas, moi. Il en a. Je suis sûr qu'il en a." "Tu n'as jamais écouté ces
cassettes ?" "Ses cassettes ?" "Oui." "Il a ses cassettes. Ce sont les siennes." Elle ne répond
pas, mais elle les a écouté, ou au moins une. (B 34-35) "Tu penses que c'est lui qui les a faites,
que c'est un montage ?" Vicka : "Je ne sais pas." (Elle rit.) (K7) Cf. p. 12 A/d/4 et p. 37 C/e/1)
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e) CONTREVÉRITÉS
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1)
Disparition des voix
"Les gens qui étaient près de vous pendant les premières apparitions, pouvaient-ils vous
entendre parler à la Gospa ?"
Marija : "Non, personne." (K7)
Ivan : "Je ne sais pas. (K7)
Ivanka : "Non, personne ne le pouvait." Son frère Marijo confirme : il était tout près d'eux et
dit qu'on ne pouvait pas les entendre.
Vicka : "Les premières fois, ce que disait la Gospa, nous le répétions aux autres." Je répète la
question. "Non, rien." Pourtant, en décembre 83, elle écoute l'une des premières cassettes et la
reconnaît authentique. (B 34-35) Et encore ce dialogue : "Bubalo : 'Avez-vous entendu la
question d'Ivanka ?' Vicka : 'Oui, tous.' Bubalo : 'Et la réponse de la Gospa ?' Vicka : 'Non,
seulement les voyants.' " (B 28)
2)
Vicka
1¤ Le 7 mai 83, elle écrit à Žanić : "J'ai appris que circulaient des extraits de mon
journal que j'écris de façon privée exclusivement pour moi depuis le tout début des
apparitions." (R 15) Cette lettre m'a été confirmée par Vicka (K7). Mais, à Bubalo, qui lui cite
les trois diaires connus, dont deux ne sont pas de sa main, mais qu'elle reconnaît par la même
occasion, elle écrit : "Je n'ai pas de cahier secret en dehors de celui où je note ce que la Gospa
me raconte de sa vie. Si tu veux, je peux le confirmer par serment." Or, dans ces trois diaires
connus, ne se trouve aucun des messages concernés, qu'elle a pourtant reconnus comme
37
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"extraits de son journal"." (R 15) Il s'agit donc d'un mensonge. Mais ce n'est pas fini : le 11
octobre 84, elle reconnaît devant la commission : "J'ai un, deux, trois diaires." "Je tiens mon
diaire depuis le début" "chaque jour par date." (On lui montre ce qu'elle a seulement remis à
l'évêque, qu'on appelle "le troisième diaire" qui va du 6 février au 25 mars 82) "Ça, c'est un
extrait de un diaire." (K7) Tout cet entretien serait à rapporter ici, tant il est plein de
contradictions et de mensonges. Mais il y a encore tant à dire ! Ces aveux, cependant, ne
l'empêcheront pas de répondre à Laurentin, qui s'inquiète sérieusement : "Il n'y a pas d'autres
diaires que les trois connus." Rappelons encore une fois qu'elle n'a remis à l'évêque qu'un
extrait de l'un de ses trois diaires, les deux autres "connus" n'étant pas de sa main. Mais ses
mensonges à ce sujet ne s'arrêtent pas là. Le 30 mai 85, en effet, la commission lui demande
officiellement son diaire original (c'est-à-dire les trois dont elle a parlé). Elle remet un agenda
1983 où elle a noté seulement les messages contre l'évêque, tels que celui-ci les a publiés, à la
virgule près, plus deux inédits. Elle jure sur sa mère que c'est son diaire original et affirme
qu'il n'y a rien d'autre. Il y a là, au moins, deux mensonges : d'une part, ce ne peut pas être son
diaire original, puisque le premier message date du 19 décembre 81 et que l'agenda est de 83 ;
d'autre part, il y a autre chose que ce diaire, au moins les deux diaires dont elle a reconnu
l'existence le 11 octobre 84 et ce qui manque au "troisième diaire".
2¤ Le 14 janvier 82, elle dit à Žanić n'avoir pas d'autre message pour lui. Le 3 avril 82,
elle reconnaît qu'elle avait déjà le 14 janvier d'autres messages qu'elle n'a pas transmis. Elle
dit même : "La Gospa nous a réprimandés parce que la dernière fois nous n'avons pas tout
dit." (R 6-7) (K7)
Laurentin et Vlašić eux-mêmes reconnaissent ce mensonge ! (FN 33-34) et tentent de le
justifier !
3¤ Elle prétend que le 14 janvier 82, elle ne connaissait pas Ivica et Ivan. (R 7 et K7)
Pourtant, elle écrit le 3 janvier 82 : "Nous lui avons dit (à Ivica) : l'évêque ne met pas l'ordre,
etc…" (R 13 et D4 3/1/82)
4¤ "Pendant la promenade, nous nous sommes rendus compte que les deux femmes
nous avaient trompés." (…) "Mais nous avons dit :'Si vous n'arrêtez pas, nous allons sauter.' "
(décembre 83 - B 41-42). Le jour même de cette aventure, le 30 juillet 81, Mirjana raconte :
"Vicka nous a dit que la police allait venir et que nous irions dans un autre endroit pour voir si
elle nous apparaîtrait ailleurs." (K7 et SK 38) Vicka est présente. Elle ne proteste pas ! Mieux,
quand Zovko demande : "Cette commission a décidé que vous iriez à Crno ? Qui était dans
cette commission ?", c'est Vicka qui répond : "Trois voitures et le président." (K7)
Bubalo lui-même relève le mensonge, que Vicka reconnaît en se donnant des excuses. Bubalo
se montre compréhensif. (B 43-44) (Cf. p. 45 D/g/1)
5¤ En décembre 82, elle dit à Rupčić : "La Gospa ne m'a jamais réprimandée." (L 74),
mais le 3 avril 82, elle dit trois fois à Žanić que la Gospa l'a réprimandée pour n'avoir pas
transmis ces messages au sujet des deux vicaires. (R 6-7, K7)
3)
Ivanka
1¤ "Quand as-tu rencontré Tomislav (Vlašić) pour la première fois ?" "Après
l'arrestation de Jozo." Son frère Marijo proteste : "Mais non, il est venu ici avant !" Ivanka :
"Je ne sais rien." (Cf. p. 36 C/d/10 et11)
2¤ "Et vous, que faites-vous ?" "Nous travaillons aux champs." (27 mai 84 - BF 54) À
cette époque, Ivanka est lycéenne à Mostar et ne vient à la campagne que les week-ends. Son
père n'est d'ailleurs pas paysan.
3¤ "Mais sur la colline, elle vous parlait à tous ensemble ?" "Je ne sais pas." (K7 ; Cf.
p. 36 C/d/9)
38
4)
Mirjana
Žanić raconte : "Quand, au début des apparitions, j'ai voulu parler avec les enfants, je leur ai
demandé à tous de prêter serment. Dès le début, cette Mirjana de Sarajevo, en ouvrant la
bouche, a dit un mensonge. Je savais qu'ils étaient allés sur la colline pour fumer, non pas
pour prier et chanter des cantiques, mais pour fumer et chanter des chansons d'amour. Cela, ils
ne pouvaient pas le faire devant leurs parents. (Mirjana commence à parler sous serment :)
'Donc, nous sommes allées nous deux sur la colline pour ramener les brebis et chanter des
cantiques.' J'ai dit : "Mirjana, tu as juré !" "Oui, oui, nous étions allés fumer." (M 38, Cf. BF
152-153, R 5)
Laurentin, par un de ces tours de passe-passe dont il a le secret attribue cet aveu à Ivanka et
l'impute au traumatisme de l'interrogatoire ! (FN 31-32)
5)
Marija (la plus honnête)
Ivan
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1¤ "Durant les premières apparitions, pouvais-tu entendre ce que disaient les autres
personnes ? Pouvais-tu parler avec les autres ?" "Non, non !" (K7) (Cf. p. 37 C/d/14 et 37
C/e/1)
2¤ "Quand as-tu vu la première fois Tomislav (Vlašić)?" "Quand Jozo a été mis en
prison." "Tu es sûre de ne jamais l'avoir vu avant ?" "Oui." (Cf. p. 36 C/d/10 et 11)
3¤ Cf. p. 65 F/c/8/2)
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Le 9 mai 82, à la demande de deux membres de la commission, il écrit dans deux enveloppes
scellées la date du grand signe et sa description. (R9) Par la suite, il déclare à Rupčić (VM 11)
et à Laurentin, par écrit (téléphone de Laurentin) (Cf. FN 36) qu'il n'a rien mis dans les
enveloppes. À trois membres de la commission, les Dr Sisek, Pulić et Samac, le 7 mars 85, il
dit n'avoir mis dans les enveloppes que des papiers "vides". Le lendemain, le président de la
commission, le Dr Mato Zovkić, ouvre l'enveloppe en présence de toute la commission. Ivan
avait écrit : "Le signe sera un grand sanctuaire à Meñugorje en l'honneur de mes apparitions et
ce sanctuaire à ma forme" et "le signe arrivera au mois de juin." (exactement : le sixième
mois, selon l'habitude croate) Ce papier est dûment daté et signé. (Cf. p. 35 C/c/23) Laurentin
devra modifier son explication de la "ruse" d'Ivan, qu'il faut bien appeler un mensonge. (FN
36) Ivan avait même raconté à Rupčić qu'au moment de rédiger les papiers "il a senti en lui
comme un avertissement de ne pas le faire." (VM 11) "À présent, il avoue avoir menti et
déclare qu'il mérite d'être battu pour cela." (Žanić, Rome, 16 juillet 85, K7)
39
D - LES SIGNES LUMINEUX
a) SURABONDANCE
1)
"Il est impossible de noter et de dire tout, parce que, dans cette région, si l'on peut
dire, il n'y a pas une personne qui n'ait vu quelque signe extérieur." (Vlašić, information en
italien du 15/8/83)
2)
"On peut se demander s'il n'y a pas eu, à Meñugorje, une certaine prolifération de
merveilleux." (Laurentin, L 123)
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3)
"Les sœurs Vladimira Vučić et Marcelina Sušac, qui étaient en poste à Meñugorje
au début des apparitions, ont demandé à être mutées parce qu'elles ne supportaient plus ce
déferlement de crédulité. Les gens prétendaient voir des signes partout mais elles n'en
voyaient jamais rien." (d'après Žanić ; Cf. SK 66-67)
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b) CRÉDULITÉ - EXAGÉRATION
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1)
Une bonne anecdote vaut mieux qu'un long discours : un soir de décembre 84,
après la messe, je rentre chez mes hôtes, un couple de 56 et 57 ans. Ils sont revenus un peu
avant moi. Ils me demandent si je n'ai pas vu une grande lumière à l'occident, mais je n'ai rien
remarqué. Ils m'affirment catégoriquement que cette lumière ne pouvait avoir aucune origine
naturelle. Je suis très déçu d'avoir raté ça.
Une semaine plus tard, le 5 janvier 85 exactement, la dame chez qui je loge me tire du lit à
sept heures du matin. "Viens vite, me dit-elle, il y a une lumière à Crnca (la colline des
premières apparitions). Je me précipite dehors, mais ne voit rien. Le fils (seize ans) est là
aussi : "Comment, tu ne vois rien ? Tu es myope ou quoi ?" À force de questions, je finis par
comprendre que cette fameuse lumière n'est que les phares d'une voiture, non pas sur la
colline, bien sûr, mais dans le village de Biakovići. Le père, arrivé sur ces entrefaites, finit par
l'admettre.
Le soir, je leur demande des détails sur la lumière qu'ils ont vue une semaine plus tôt. Ils me
répondent que c'est inutile parce qu'il s'agit certainement de la même chose : des phares de
voiture !
Donc, si je n'avais pas été là, les deux nouvelles se seraient répandues dans le village, puis
peut-être dans le monde, amplifiées à chaque étape, pour devenir des signes apocalyptiques !
C'est bien ce qui semble s'être produit pour d'autres phénomènes au départ anodins.
2)
Il nous faut tenir compte de la mentalité de ce peuple, marqué par quatre siècles
d'occupation turque. Ainsi, en Herzégovine, et particulièrement à la campagne, si quelqu'un
embellit un évènement, ou même l'invente tout simplement, dans le but d'émerveiller,
personne ne dira qu'il ment. On dira qu'il a une fantaisie ! Cette habitude, qui a son charme,
peut être un obstacle à celui qui cherche la vérité toute nue.
c) CONTRADICTIONS
40
1)
Une femme d'une quarantaine d'années, Nada Buntić, me racontait qu'elle a vu
souvent la Gospa, à Križevac, à la place de la croix. Je lui demandai si elle l'avait toujours vue
de la même façon et elle me répondit que oui. "Vous n'avez jamais vu rien d'autre ? – Non,
jamais." Alors, je lui dis que plusieurs de ses voisins ont vu la Gospa tourner autour et audessus de la croix. Du coup, elle m'affirma l'avoir vu elle aussi, visiblement pour ne pas être
en reste. Cette motivation me paraît élucider bien des témoignages !
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2)
"Beaucoup de gens ont vu une grande lumière en forme de feu sur la colline des
apparitions." (C 28/10/81 ; Cf. D2 28/10/81) "Un feu s'allume entre ciel et terre." (F53) "Une
grande flamme surgit soudain." (L48) Un jeune du groupe de prière décrit ainsi ce feu : "Je
l'ai regardé avec des jumelles. C'était un feu normal, comme un feu de bois, mais sans fumée.
Il faisait environ un mètre de diamètre et deux mètres de hauteur." On pense à une flambée
d'alcool ! (Cf. MM 56 et EM 138) Notons enfin que cela se passait un soir d'octobre (D2
28/10/81) ce qui peut expliquer qu'on n'ait pas vu de fumée, ni trouvé de trace de combustible,
à cause tout simplement de l'obscurité !
Un soir de l'été 84, mon hôte me montre un feu sur cette même colline et me
garantit qu'il ne s'agit pas d'un feu naturel. J'ai tendance à le croire, car c'est un paysan né dans
la maison d'où nous observons ce feu. Pour en avoir le cœur net, nous nous rendons, en
voiture, le monsieur, quatre pèlerins et moi au pied de la colline et escaladons dans l'obscurité
pour tomber finalement sur deux carcasses de pneus qui achèvent de se consumer ! Une telle
vérification n'était pas possible en octobre 81, puisque l'accès de la colline était interdit. C'est
la milice qui s'est rendue sur place. Il y a gros à parier qu'elle a trouvé aussi des carcasses de
pneus mais, dans ce pays, qui croit à ce que raconte la milice ? (Cf. MM133 - Ivan Kozina)
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3)
"Une grande inscription apparut au-dessus de la colline Križevac : le mot paix, "mir"
en croate. C'était un soir de juillet 81." (SK 58) Laurentin doit avoir de gros doutes à ce sujet,
puisqu'il n'en parle même pas. (L 122-124 et EM 137-139) Il faut dire que quand on connaît
l'imagination des gens de ce pays, on ne peut s'empêcher de penser à trois petits nuages.
D'autant que les imaginations ont dû galoper après que Zovko, le curé visionnaire, ait assuré
dans l'église avoir vu ce signe ! (Cf. Lj 30) Si la Gospa avait écrit en toutes lettres : "Paix sur
terre aux hommes de bonne volonté", cela aurait été plus probant ! J'ai tenté de recouper des
témoignages à ce sujet, mais j'y ai bien vite renoncé : ce signe n'est pas apparu seulement en
juillet 81 mais souvent, dans des endroits divers du ciel, de différentes dimensions et de
différentes couleurs. (Cf. D1 25/8/81)
4)
"Le 2 août 81, nous avons vu ce phénomène qui est arrivé à Fatima : le soleil a tourné,
a couru vers Crnca, on l'a vu comme s'il était sur la tête des gens. Beaucoup ont vu une hostie
à la place du soleil, d'autres ont vu la croix, d'autres des troupes d'anges avec des trompettes."
(Vlašić, information en italien, 15 août 83 ; Cf. MM 56) "On vit le soleil comme dans un
grand cœur. On prend peur, on s'enfuit. On vit un grand cœur et en dessous six petits cœurs
(autant que de voyants)" (L 47-48) "Il y avait des anneaux lumineux autour du soleil, lançant
des rayons rougeâtres sur l'église. Des ballons de différentes couleurs tournèrent autour du
soleil." (SK 98) "D'autres ont vu la Vierge, le Sacré-Cœur." (SK 57) Cela fait quand même
beaucoup ! Laurentin lui-même parle de la diversité déconcertante des témoignages. (L 165)
Durant mon séjour à Meñugorje, souvent des pèlerins m'ont assuré voir d'étranges
phénomènes dans le soleil. Chaque fois, je regardai en vain. En fait, j'ai constaté qu'en
regardant le soleil d'une certaine façon et à plusieurs reprises, j'avais l'impression d'une
couronne brillante tournant autour d'un disque vert, ou bien d'un disque sombre tournant à
l'intérieur d'un autre brillant. Je n'ai pas insisté parce que j'ai craint de détériorer mes rétines.
J'ai constaté depuis que ce phénomène se vérifie sous d'autres latitudes, dans certaines
41
conditions atmosphériques. Je pense qu'en insistant, cette observation doit révéler d'autres
surprises, et entraîner aussi de graves lésions ! Qui dénombrera jamais tous ceux dont la vue a
baissé après un pèlerinage à Meñugorje ? Dieu ne se cache pourtant pas dans le soleil !
On ne s'étonne pas que ces phénomènes se soient répétés du 16 au 19 août 84, le
25 et le 27 novembre 84 (EM 138), les 23 et 24 juin 85. (DN4bis 3) Quant à celui qui a été
filmé le 16 juillet 84, on comprend pourquoi Laurentin n'en publie pas une photo. Sans doute
n'était-il pas suffisamment évident ? (!) (EM 138) (Cf. MM 143-144)
d) QUELQUES TÉMOIGNAGES
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1)
La tante de Jakov dit qu'elle croit aux apparitions depuis qu'une nuit de 83, elle a vu
une grande lumière devant chez elle, semblant venir de la colline des apparitions. On y voyait
comme en plein jour. Je demande : "De quelle couleur était cette lumière ?" Elle me répond :
"Orange." Mais pourquoi donc orange ? Pourquoi pas mauve avec des étoiles vertes ? Elle
revit cette lumière plus tard chez elle et en plein jour. L'ennui, c'est qu'elle en est le seul
témoin. J'interroge l'une de ses filles, qui a huit ans : "Tu as déjà vu quelque chose, un signe
ou quoi ?" "Moi, non, jamais." D'habitude, ce sont les enfants qui racontent des histoires…
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2)
Anna, l'une des sœurs de Vicka, la plus mystique, a dit à Jozo, après sa sortie de
prison, qu'au début des apparitions, elle avait vu la lumière qui annonce la Gospa. (K7) C'est
curieux qu'elle ne le lui ait pas dit avant : elle ne risquait pas d'être incomprise puisque Zovko
lui-même prétendait voir la Gospa !
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3)
La nuit, des étoiles s'allument et s'éteignent. (C 18/6/82 et 19/6/82) Plusieurs témoins,
essentiellement le presbytère de Meñugorje (dont les frères Cuvalo et Barbarić ). On pense
bien sûr à des nuages se déplaçant. Vlašić y a pensé aussi et l'élimine, car "le ciel était tout à
fait clair." (Cf. MM 141-142) J'ai déjà observé ce genre de "phénomène" la nuit mais je
n'arrive pas à comprendre ce que la clarté du ciel peut changer à l'explication des nuages qui
se promènent. D'autre part, j'ai du mal à imaginer la Sainte Vierge s'amuser à faire du morse
avec les étoiles !
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4)
"Cette année même, pour la fête de la Pentecôte (22 mai 83) – on m'a raconté – cela
s'est passé exactement comme le jour de la Pentecôte. (dans la Bible)" (Vlašić, information en
italien, 15 août 83) Et puis quoi encore ? (!)
e) LA CROIX DE KRIŽEVAC
1)
C'est "le" signe, observé de multiples fois par d'innombrables témoins. La chronique le
signale du 21 au 27/10/81, le 19 et le 31/12/81, du 18 au 22/3/82, le 12/4, du 23 au 25/5, le
27/6, le 5/8, du 3 au 5/10, le 9/10, le 1/12, les 19 et 23/12/81 et les 11 et 12/2/83. Laurentin le
signale les 24/6/84, les 2, 7, 16 et 17/8/84, le 15/9/84 (EM 137) et Frigerio le 11/7/83. (BF
130-132)
2)
J'ai séjourné à Meñugorje du 11/3/84 au 15/1/85 et ne me suis absenté qu'une
quarantaine de jours. J'ai vu huit fois, de façon précise, la croix devenir blanche et perdre ses
bras et une vingtaine d'autres fois ce même phénomène de façon moins nette, c'est-à-dire que
j'arrivais quand même plus ou moins à apercevoir les bras. Je jouis d'une excellente vue. J'ai
toujours observé cela soit du village, soit de l'église, c'est-à-dire à environ un kilomètre de la
42
croix. Il est arrivé aussi, au moins deux fois, que ce phénomène se termine par l'apparition du
"tau" (T) sombre et une fois au moins, durant quelques secondes, je n'ai plus vu que la
traverse horizontale, sombre elle aussi. À chaque fois, il me semble, il apparaît aussi une tache
blanche plus ou moins lumineuse sur la pyramide qui supporte la croix. Cette tache est très
légèrement décalée sur la gauche. Très souvent, seule cette tache apparaît.
Durant ces phénomènes, les conditions atmosphériques sont toujours les mêmes,
c'est-à-dire : ciel couvert, gris sombre derrière la croix et clair en avant et lumière ambiante
blanche qui fait apparaître lumineuses les pierres non seulement sur Križevac, où le sommet
dénudé blanchit (Cf. photos EM 64-65) mais aussi au village. On aperçoit quelquefois des
brumes se déplacer autour ou derrière la croix. (Cf. L 167 et B 108)
Il faut aussi signaler qu'à l'emplacement exact où apparaît la tache blanche se
trouvent quelques restes de peinture blanche qu'on aperçoit à peine quand on est au pied de la
croix, mais qui sont indiscutables. D'autre part, un gros câble paratonnerre suit tout le montant
vertical. (L 164)
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3)
Au cours de ces phénomènes, la plupart des gens de Meñugorje, et surtout ceux dont la
vue est médiocre, m'ont affirmé y reconnaître la Gospa, soit dans le montant vertical, soit dans
la tache lumineuse. À ce propos, les témoignages pullulent. Du 21 au 27 octobre 81, alors que
Vlašić ne fait que constater le signe tel que je l'ai décrit, les sœurs du presbytère, à chaque
fois, affirment y reconnaître la Gospa. (C) Le 22 octobre 81, jour de la condamnation de
Zovko, les frères Bubalo, Vasilj et Susac y reconnaissent la Gospa. (SK 96-97 et L 166-167).
Il y a pourtant un témoignage contradictoire étonnant : celui de Vlašić lui-même. Il écrit dans
la chronique qu'il était auprès d'eux. Il a lui aussi utilisé des jumelles (SK 97). Mais ce qu'il
décrit est en tous points semblable à ce que j'ai moi-même décrit. Il ne dit pas du tout avoir vu
quoi que ce soit qui ressemble à la Gospa (C 22/10/81) et il ajoute que beaucoup de gens ont
vu la même chose que lui. (Cf. L 48 et EM 137-138) Kraljević n'a rien vu de plus que Vlašić
(SK 57-58) ni Bubalo (B107). Pourtant Vlašić est persuadé du caractère surnaturel de ces
phénomènes. Un jour, pendant l'un de ces signes, particulièrement net, je lui ai dit : "Mais
c'est naturel !" Il s'est un peu fâché : "Mais bien sûr que non ! C'est surnaturel !" et je me suis
senti culpabilisé de ne pas savoir reconnaître les signes du ciel. À ce moment-là, je croyais
très fort aux apparitions.
Me
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4)
Nombreuses sont les personnes qui prétendent encore avoir vu la croix tourner sur
elle-même. Un jeune garçon du groupe de prière affirme l'avoir observé, à l'automne 81, avec
des jumelles, et cela deux fois. "La croix faisait des tours complets, lentement. Mais son
mouvement était visible à l'œil nu. Je l'ai revu encore une autre fois, mais je suis moins
catégorique, parce que je n'avais plus les jumelles." Au moment de ce témoignage, en
décembre 84, ce garçon avait 15 ans et les faits dont il parle remontaient à quatre ans plus tôt.
Quatre ans durant lesquels son imagination, soutenue par de nombreux récits successifs, a pu
"embellir" la chose. (Cf. Lj 33) Vlašić ne parle qu'une seule fois, dans la chronique, de cette
"rotation". C'était le 19 décembre 81. (EM 138) Si l'on compare ce récit avec ses nombreuses
autres descriptions, on s'aperçoit que, selon toute probabilité, la croix a paru tourner au
moment où le montant vertical était "lumineux". On peut donc penser que l'on pouvait, de
temps en temps, apercevoir les bras horizontaux qui, apparaissant et disparaissant ont pu
donner cette impression de rotation. (Cf. MM 142)
5)
Le 25 août 81, tous les voyants, exceptée Ivanka, voient la Gospa sur Križevac, tandis
que "les gens ne voyaient que quelque chose comme sa statue". (D1) Pourtant, le 23 octobre
81, Vicka lui demande s'il s'agit d'un "phénomène naturel" à quoi la Gospa répond par
l'affirmative. (D2) Cela n'a pas l'air de convaincre Vicka qui, le 28 octobre, lui demande si
43
c'est bien elle qui était la veille sur Križevac. "La Gospa a dit : 'Oui, est-ce que vous ne m'avez
pas vue ?' " (D2) Mais ce n'est que le l6 mars suivant que Vicka y reconnaît la Gospa "telle
que quand elle se tient devant nous. On la voyait autour de la croix, planant dans l'air. Elle
tenait une main appuyée sur la croix. Elle est restée dix minutes puis est apparue la lettre T"
(…) puis "la lettre S, dans la lumière. (D3) Une telle vision ne peut bien sûr pas s'expliquer
par une illusion d'optique…
6)
Personne n'a encore, semble-t-il, réussi à trouver une explication satisfaisante à ces
phénomènes, mais des spécialistes des phénomènes météorologiques y travaillent et formulent
des hypothèses qui demandent à être vérifiées. (source confidentielle)
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7)
Fin 84, Christian Ravaz, journaliste charismatique, partisan convaincu des apparitions,
vient à Meñugorje. Il me parle d'un film tourné par un garçon de Bordeaux où l'on voit, sans
discussion possible, la Gospa à Križevac. Par providence, ce garçon arrive quelques jours plus
tard avec son film. Il affirme qu'on ne peut se tromper, qu'on voit les bras de la Gospa, son
voile flottant au vent, etc… J'ai eu grand'peine à obtenir qu'il me projette ce film, en présence
du curé, Tomislav Pervan et Anny Vivino. Plus approchait le moment de la scène en question,
moins ce garçon était affirmatif. En fait, le phénomène filmé est en tous points semblable à ce
que j'ai décrit plus haut, sans rien de plus. Pas l'ombre de la Gospa. C'est aussi ce qu'ont
reconnu les deux témoins cités. Nous étions, bien sûr, très déçus. (EM 140 et photos EM 6465)
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8)
Il y a des personnes qui affirment avoir observé ces phénomènes bien avant le
commencement des apparitions. (Cf. L 165) Parmi eux, un témoin de poids : un franciscain,
né à Meñugorje et vivant aux Etats-Unis qui affirme avoir vu ces phénomènes "depuis sa plus
tendre enfance". Malheureusement, comme tous les prêtres d'Herzégovine, il refuse de
témoigner publiquement, de peur d'être accusé "d'être contre la Gospa". Ce prêtre, qui a titre
de docteur, a écrit à Žanić : "Alors que j'étais lycéen, j'ai vu la croix avec la seule branche
verticale et aussi quelques phénomènes non ordinaires vers le coucher du soleil et surtout les
jours très chauds en été. Tout le monde voyait cela et personne ne parlait de miracles. Je ne
sais pas pourquoi la croix tourne ni pourquoi le soleil danse. Pourquoi Dieu ou la Vierge
s'occuperaient-ils de ces phénomènes ?" (Interview Žanić, Rome, 16/7/85, K7 ; j'ai lu moimême cette lettre.)
f) DES SIGNES BIZARRES
1)
"Au début, une nuit, il y eut un bruit effroyable, puis un grand vent et une grande
lumière descendit sur la montagne. On entendait comme si la terre se fendait et les gens se
sont effrayés." (Vlašić, information en italien, 15 août 83), MM 139, "Yougoslavie et la
Sainte Vierge Reine de la Paix", p. 6, anonyme, Téqui, février 84). Brrr…
2)
"J'ai vu comme si le ciel s'ouvrait, sur trois ou quatre mètres et une grande, intense
lumière s'avançait vers nous. Tout le monde l'a vue… Il me semblait qu'un ballon de lumière
sortait de cette croix, éclatant en des milliers de petites étoiles. Quelques enfants furent pris de
panique et commencèrent à crier. Marija a dit : "Calmez-vous, la Vierge est avec nous !"
(Marinko Ivanković, SK 113) Vicka, bizarrement, en donne exactement la même description.
(B 69-70) (C'était vers le 15 juillet 81.)
44
3)
La Gospa, dans une famille, fait tourner des images la représentant, dans la plus
pure tradition spirite ! (C 15/9/81)
g) DES SIGNES DÉMENTIS
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1)
Le 30 juin 81, Vicka affirme que les deux assistantes sociales communistes "ont vu
la lumière qui illuminait la colline" ; les autres voyants confirment : "Oui, elles ont vu toutes
les deux." (K7 et SK 38) Zovko confirme : "Je sais qu'elles ont vu une lumière, parce qu'elles
me l'ont dit." (K7) Pourtant, ce jour-là, il a interrogé les deux femmes : Jozo : "As-tu vu
quelque chose d'autre que les gens ?" (sur la colline) Ljubica Vasilj : "Je ne sais pas. Cela
provenait sans doute de la foule. Il y avait beaucoup de fumée." (…) "Nous étions à côté d'eux
et nous n'avons rien entendu." (…) "Et ils m'ont dit : "As-tu vu une lumière ? Mais je n'ai pas
vu de lumière particulière. Peut-être qu'à un moment il m'a semblé voir quelque chose. Ils
m'ont demandé encore : 'Pourquoi tu ne vois pas ?' " (K7) La seconde assistante, Mirjana
Ivanković, ne dit rien à ce sujet. Le 13 décembre 84, j'ai été l'interroger. Elle m'affirma que ni
elle ni Ljubica n'ont vu aucune lumière.
Philippe Madre (K7) et Lucy Rooney (SK 34) en rajoutent en racontant que la conductrice
"fut si brusquement aveuglée par la lumière qu'elle dut se mettre sur le côté de la route."
Mirjana Ivanković me dit le 13 décembre 84 que si elles se sont arrêtées, c'est "à la demande
des enfants, parce que c'était l'heure de l'apparition." À ce sujet, Vicka reconnaît son
mensonge. (B 41 à 44) (Cf. p. 37 C/e/2/4)
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2)
Rooney et Kraljević racontent que, le 27 juin 81, les frères Cuvalo et Kosir virent
la lumière précédant les apparitions et constatèrent que la vitesse à laquelle les voyants
escaladèrent la colline était "miraculeuse". (FR 32 et SK 29 et 91) En janvier 85, j'ai interrogé
Cuvalo à ce sujet. Il dit que la vitesse des voyants, si grande fut-elle, n'était pas forcément
surnaturelle et qu'il n'a vu aucune lumière (il est pourtant favorable aux apparitions). (K7)
Quant à Kosir, il ne parle pas de la moindre lumière dans son témoignage. (SK 91)
Un autre prêtre, diocésain celui-là, était aussi présent ce jour-là. Il me dit n'avoir rien constaté
d'extraordinaire, que les enfants couraient avec la foule, pas plus vite que les autres. Il tient à
garder l'anonymat. Grgo Kozina, un villageois, me dit que leur vitesse n'était pas forcément
miraculeuse et qu'ils avaient peut-être seulement une bonne condition physique.
3)
À l'époque où je croyais encore aux apparitions, on m'a montré confidentiellement
une photo miraculeuse, où l'on m'a assuré reconnaître la Gospa. Comme je ne voyais que la
photo d'un morceau de carton chiffonné, on m'a expliqué comment il fallait regarder, où était
l'œil, où le voile, etc… Mais vraiment, avec la meilleure volonté du monde, je n'ai pas réussi à
y reconnaître le moindre visage. Laurentin assure que "le tirage original bistre est assez
évocateur. Par contre, un autre tirage en noir, agrandi, que monsieur Zelijko m'a remis, ne dit
rien." (EM 142) J'ignore si la photo que j'ai vue est l'original ou l'agrandissement, mais je ne
comprends pas pourquoi l'auteur de la photo (dont il donne l'adresse !) aurait remis à
Laurentin un agrandissement qui "ne dit rien" plutôt que l'original "assez évocateur". On
prend vraiment les lecteurs pour des imbéciles !
h) LES TRUCAGES
1)
La photo que Laurentin attribue à "une dame de Mostar" aurait été faite en réalité
par un monsieur (X. Martić Mestni TR6, 19 61000 Ljubjana). Barbarić m'a dit avoir la
45
conviction qu'il s'agissait d'un trucage et interdisait qu'on la montre. (EM 141-142, photo EM
64-65) La photo support du montage est reproduite dans LR 64-65 !
2)
En novembre 84, un américain, Jim Tibbets, me montre deux "photos de la
Vierge" prises aux Etats-Unis en deux endroits différents et très semblables. Sur l'une d'elles,
on reconnaît des arbres et des aménagements d'un parc américain. C'est cette même photo
qu'exhibe deux mois plus tard une Italienne sur le parvis de Meñugorje affirmant que c'est une
amie à elle qui l'a prise dans la pièce des apparitions ! Je proteste et dis ce que je sais. La
dame est très gênée. Visiblement, elle connaît elle aussi la vérité. Cela n'empêche pas de
nombreuses personnes de photographier cette épreuve. Sur l'un des clichés polaroïd ainsi
réalisé, tout le monde, sauf moi, reconnaît le padre Pio ! La photo est très floue et je ne vois
qu'une ombre qui, effectivement, ressemble vaguement à une robe de capucin, mais ce n'est
que la reproduction de quelques arbres de la photo précédente. Quand Barbarić demandera à
voir cette photo "du padre Pio" on lui montrera un cliché tout noir en lui expliquant que le
padre Pio y a miraculeusement disparu !
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3)
J'ai vu plusieurs autres photos truquées dont je ne parlerai pas ici par sympathie
pour leur auteur.
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4)
L'été 84, le père Massimo Rastrelli projette à Žanić une vidéo composée de trois
trucages :
– Križevac avec et sans la croix. En réalité, la caméra filme d'abord la croix, puis se promène
à flanc de colline et revient enfin sur le monticule qui se trouve à gauche de Križevac. (Ceci
m'a été confirmé par Christian Ravaz, journaliste défenseur de l'authenticité, ce qui n'empêche
pas Laurentin de le publier en EM 139)
– Une étoile qui s'allume et qui s'éteint. D'après Žanić, il s'agit d'une lumière électrique.
Laurentin use d'une belle formule pour dire que ce film ne signifie rien. (EM 139)
– Le soleil avec divers effets optiques. "Ridicule" dit Žanić. Laurentin doit être de cet avis
puisqu'il se garde d'en parler. Il l'a vu pourtant, puisque c'est sur la même vidéo que les deux
précédents. Il publie quand même une photo du soleil, on ne sait pourquoi, car il reconnaît
qu'il s'agit très probablement d'un effet d'optique. (EM 139 et 64-65)
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5)
Les photos de la croix sur la poitrine de la statue de la Gospa. (EM 64-65) Il s'agit
naturellement du reflet du flash, combiné avec les traces d'usure provoquées par
d'innombrables mains dévotes. Quand on change d'angle de prise de vue, le reflet se déplace.
(M 42)
6)
Le rayon tombant "vers la chapelle au moment où les apparitions s'y déroulaient".
(EM 64-65) Pas de chance, car la chapelle est à gauche de la photo, tandis que le rayon part à
droite !
46
E - LES GUÉRISONS
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a)
Vlašić, le 25 juin 82 : "J'ai déjà enregistré officiellement cent vingt cas de
miracles." (Domenica del corriere, 24/7/82) et le journaliste ajoute : "Le chiffre de cent vingt
miracles en un an est confirmé par un autre frère, Ljudevit Rupčić. (idem) Et Rupčić parle
"d'aveugles qui ont recouvré la vue, de poliomyélitiques redevenus normaux, d'une femme de
Split avec la sclérose en plaques guérie d'un seul coup, d'une dame de Sarajevo avec un
cancer en phase terminale retournée à ses occupations, d'une sœur de Ljubjana contrainte à la
chaise roulante par la paralysie qui s'est remise tout d'un coup à marcher." (idem)
"Fin octobre 1982, au presbytère, on avait enregistré cent cinquante guérisons." (Vlašić MM
55) En note, on ajoute : "Jusqu'à maintenant, les guérisons retenues comme miraculeuses
dépassent les trois cent cas. (MM 55) Vlašić me dit, en décembre 84, avoir constaté des
centaines de guérisons." (K7) Rupčić publie une liste de 56 cas. Laurentin, début 84, ne
retient que trente de ces cas. (L 169) Beaucoup de "miraculés" auraient déposé des certificats
médicaux, d'autres auraient promis de le faire. (L 170 et suivantes)
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b)
Laurentin écrit : "Nous avons soumis les 56 cas publiés par le père Rupčić au
docteur Mangiapan, président du Bureau médical de Lourdes." (L 169 - édition "mise à jour"
à l'automne 84 ; Cf. DN 36) Curieusement, il ne parle pas du verdict de Mangiapan, pourtant
dûment publié dans son bulletin d'avril 84. Il n'en parlera que début 85 (FN 58-60) suite à la
parution de la "Posizione" de Žanić. En gros, l'avis de Mangiapan est que "tout ce dossier n'a
pratiquement aucune valeur" et qu'il a cependant trouvé "neuf cas dignes d'intérêt sur 56
allégués" (et 300 "retenus") "s'ils s'avèrent fondés à une analyse plus objective…" En clair,
cela signifie que tout ceci est intéressant, mais qu'il faudrait des documents sérieux. (FN 5860 ; Cf. p. 65 F/c/8/12)
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c)
C'est dans cet esprit que le 1er décembre 84, accompagné d'un médecin qui désire
garder l'anonymat, je demande à Barbarić à voir les dossiers de guérisons. Il me répond
n'avoir pratiquement aucun dossier médical, qu'il ne les cherche pas, que ce n'est pas son
travail et que, d'ailleurs, il n'en a pas le temps. Il m'explique ainsi son attitude à ce sujet :
quand quelqu'un vient lui dire qu'il a été guéri, il le croit, jusqu'à preuve du contraire, car la
méfiance n'est pas une vertu chrétienne. C'est l'attitude qu'il a adopté aussi relativement aux
apparitions (BF 95 ; Cf. p. 53 F/b/4/2)
Il me dit aussi avoir communiqué à Žanić quatre dossiers. Il s'agit sans doute des trois
dossiers envoyés par le docteur Stopar (parapsychologue !) (FN 55-56) plus celui de Diana
Basile. Žanić "répond qu'il ne s'agissait que de documents communs qu'on délivre à la sortie
de l'hôpital, rien d'autre !" (R 17 ; Cf. p. 48 E/f) Il finira par nous confier deux dossiers.
d)
Le premier est celui de Diana Basile, soi-disant guérie instantanément d'une
sclérose multiple (BF 119), ou d'une sclérose en plaques (FN 56 et EM 130), selon les
versions. Le médecin qui m'accompagne veut éliminer tout de suite ce dossier, parce que,
comme le dit Mangiapan "la sclérose en plaques est un véritable 'défi' au diagnostic positif et
objectif de la part des médecins ; est un véritable 'fourre-tout' neurologique, sans aucun signe
pathognomonique. Le diagnostic de sclérose en plaques est toujours possible… rien ne peut le
démontrer, on ne peut jamais le réfuter !" (lettre à Žanić du 13 septembre 84) Il ajoute :
"L'évolution d'une sclérose en plaques est en général plus d'une seule tenue… vers
l'aggravation, avec des hauts et des bas… avec des rémissions multiples, et durant au moins
un an… ici, une seule rémission, et de quatre à cinq ans, selon toute apparence ! Cette maladie
47
ne comporte pas une composante mentale ou dépressive, comme il semble s'agir dans le cas
qui nous concerne, avec l'occurrence de stress psychique et même d'un pseudo suicide ! Il y
aurait eu, selon toute vraisemblance, déjà une guérison à Lourdes… avant celle de Meñugorje.
À quoi riment ces guérisons successives ?" (idem) Il y aurait tant à dire, encore. Finalement,
le "dossier" se compose essentiellement d'un témoignage non signé, prétendument recueilli
par quatre médecins milanais, qui n'a rien de médical (ce témoignage est publié, résumé, en
EM 134-136). Le seul document médical postérieur à la "guérison" est une demi feuille à l'entête de "l'institut clinique de perfectionnement" de Milan daté du 6 juillet 84 signé illisible,
sans nom du médecin, ni cachet. Sur ce papier est écrit, en tout et pour tout : "Madame Basile
Diana présente un examen neurologique chronique pratiquement négatif." Rien ne précise en
quoi cet examen n'est pas tout à fait négatif. Ce papier n'a donc aucune valeur médicale. (Cf.
BF 119-122)
Remarquons que Laurentin dans EM, au chapitre "les guérisons" ne parle en fait que du cas de
Diana Basile. (p. 127 à 136) Il parle d'un dossier de 130 pièces (p. 129) dont il ne cite que ce
fameux témoignage dont j'ai parlé !
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e)
Le second "dossier" concerne une Maria Luisa Lagna, de Modène. Il ne comporte
que son propre témoignage et quelques audiogrammes. On y constate que la patiente perdait
progressivement l'ouïe de l'oreille droite. Elle prétend avoir été guérie le 8 septembre 83 et le
seul audiogramme postérieur qui atteste de cette guérison ne comporte ni nom du patient, ni
celui du médecin, ni cachet. Par providence, je rencontre cette patiente à Meñugorje le 3
décembre 84. Elle reconnait avoir été opérée de l'oreille droite le 18 avril 83 et ajoute souffrir
encore d'une "arthrose cervicale déformante" (sic). Elle dit que personne ne lui a demandé de
fournir la moindre documentation.
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f)
Le 1er décembre 84, Vlašić insiste pour que nous rencontrions Iva Tole, "guérie" le
13 septembre 81 d'une sclérose multiple. (L 174) Le docteur qui m'accompagne refuse de
s'intéresser à ce cas pour les mêmes raisons qu'exposées pour le cas de Diana Basile. Ce cas
figure pourtant parmi les trois retenus par le docteur Stopar. (Cf. p. 47 E/c) Notons
qu'apparemment le "dossier" ne comporte que deux "lettres de congé" et une reconnaissance
d'invalidité. (BF 124) Une lettre de congé est un papier que "en Yougoslavie, on donne
automatiquement (à la sortie de l'hôpital). C'est une feuille avec un bref diagnostic, le
traitement réalisé et l'éventuelle thérapie à suivre." L'une de ces deux lettres diagnostique une
"encéphalomyélite disséminée", ainsi d'ailleurs qu'un mystérieux "carton clinique" d'un autre
hôpital. La seconde lettre, et elle seule, porte le diagnostic de "sclérose multiple", diagnostic
hasardeux s'il en est. (Cf. p. 47 E/d) Quant à la reconnaissance d'invalidité à 70% signée par
une commission "ad hoc", on ne précise pas s'il s'agit d'une invalidité définitive ! Le 18 juillet
85, Žanić affirme n'avoir toujours pas reçu d'autre document relatif à cette guérison ! (Rome,
K7)
g)
Nous avons rencontré, avec ce médecin, le 30 novembre 84, Božica Mandić soidisant guérie d'une polyarthrite. (L 174) Elle reconnaît ne posséder aucun document médical.
Ne sachant pas lire, elle les aurait brûlés ! Mais elle finira par admettre que c'était en réalité de
rhumatismes dont elle souffrait ! Elle était ce jour-là en pleine forme, à tel point que quand le
docteur lui appuiera très fort sur un point douloureux chez tout un chacun, elle prétendra ne
rien sentir !
h)
Nous avons rencontré ensuite la famille de Božica Susać (L 173), morte à 86 ans,
le 10 octobre 82, dans de terribles souffrances, un an après sa "guérison", "guérison" à la suite
48
de laquelle elle n'eut jamais la force de quitter son lit !
i)
Venka Bilić - Bajčić, "guérie" du cancer du sein (L 176) en septembre 81, ayant
déposé les "documents médicaux" le 8 septembre 82 est morte en février 84. (R 24 et FN 51)
Signalons que ces deux derniers cas figurent toujours dans l'édition du livre de Laurentin
"mise à jour" à l'automne 84 !
Comme le médecin de la seconde patiente protestait "contre l'affirmation qu'elle était guérie",
Rupčić, qui avait écrit : "elle a déposé les documents médicaux", tente de se disculper en
insinuant que c'est ce médecin qui a commis une erreur de diagnostic, et de citer ce
diagnostic : "L'état actuel de la patiente s'est amélioré, elle se sent bien, dans les os ni dans les
organes il n'y a de signes de mutation dus à des métastases. (VM 17 et L 176) Mais ce
diagnostic ne parle absolument pas de guérison !
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j)
Jozo Vasilj (L 170-171) mort lui aussi (FN 52) et lui aussi toujours dans l'édition
remise à jour à l'automne 84. Žanić assure qu'il n'a jamais été guéri : "Une fois, Tomislav
Vlašić lui a tendu la main devant le prêtre qui dirige la revue Crkva na kamenu ("l'église des
pierres"), mais Jozo a tendu la sienne à côté. (K7) "Son propre fils dit qu'il n'a jamais été
guéri. (Žanić, 18/7/85, Rome, K7)
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k)
À l'été 84 est venue à Meñugorje une Française souffrant d'une maladie mortelle
des muscles. Cela faisait des années qu'elle ne pouvait plus faire le moindre effort sans que
s'ensuive une crise violente. Après la prière pour les malades, elle a eu la crise la plus grave
de sa vie et on a pensé qu'elle allait mourir. Mais le lendemain, elle est montée "en courant"
sur la colline des apparitions. De retour en France, elle a recommencé une vie normale. Elle
allait faire ses courses toute seule, en voiture. Cela a duré deux mois, et puis les crises sont
revenues, hélas !
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l)
Une jeune fille belge a passé deux mois à Meñugorje en 84. Elle avait des
problèmes relationnels. Les derniers jours, elle a prétendu que Jésus lui parlait, que sa mère
était morte et toute sa famille très malade, puis que Jésus lui avait dit qu'elle allait mourir. En
fait, elle s'est jetée dans le port de Split et c'est la police qui l'a repêchée. Aux dernières
nouvelles, trois mois après, elle était toujours en clinique psychiatrique.
Me
m)
Je pourrais continuer cette liste très longtemps : des cas semblables, j'en ai vu des
dizaines. Cet aspect de Meñugorje est celui qui me révolte le plus. On n'a pas le droit de
tromper des malades qui ont droit, au contraire, plus que tout au monde, au respect en tant
qu'icônes vivantes du Crucifié. En neuf mois de présence à Meñugorje, j'ai vu des centaines
de malades, j'ai parlé avec un très grand nombre d'entre eux, parce qu'ils me touchaient
particulièrement ; mais je n'ai jamais vu ni entendu parler sérieusement de la moindre
guérison, pas même psychique !
n)
"La commission attire particulièrement l'attention sur le fait que sont proclamées
de prétendues guérisons sans la documentation nécessaire." (Communiqué du 11 octobre 84)
C'est le moins que l'on puisse dire !
o)
Vicka elle-même, dans "Je vois la Vierge", au chapitre consacré aux guérisons (B
100 à 102) ne dit pas qu'elle ait constaté une seule guérison ! C'est proprement un tour de
force ! Ivanka et Jakov ne parlent que d'une seule "demi guérison".
49
p)
Plus personne ne parle plus maintenant du petit Daniel Šetka… (SK 36 et 107-110,
L 39 et 173, VM 16) "Daniel Šetka est maintenant malade comme aux premiers jours des
apparitions. Il ne peut pas aller à l'école. Il marche très difficilement. Il est retardé." (Žanić,
Rome, 18/7/85, K7)
q)
"Nous avons les documents pour une vingtaine ou une trentaine de "guérisons"
(…) Ce sont toujours seulement les documents que délivre l'hôpital à la sortie d'un malade." JL : "Vous n'avez pas d'autres documents plus sérieux ?" Žanić : "Seulement ceux de Diana
Basile." (Rome, 18/7/85, K7 ; Cf. p. 47 E/d)
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r)
On ne parle plus non plus de la guérison de Mara Odak, à laquelle "La domenica
del corriere" a accordé trois pages et un grand titre le 24 juillet 82 et au sujet de laquelle
Tomislav Vlašić déclarait : "Il s'agit d'un miracle, je n'ai aucun doute. Les radiographies et les
certificats médicaux que j'ai rassemblés le confirment, entre autres." Cette dame souffrait de
"fractures multiples à la jambe gauche et de la lésion de deux vertèbres cervicales avec
déformation irréversible de l'épine dorsale." Un cas intéressant, pourtant !
50
F - LES PROMOTEURS DES APPARITIONS
a)
POURQUOI ONT-ILS CRU ?
1)
À cause des signes
À cause de la foule qui venait
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1¤ Jozo Zovko a lui-même des apparitions (K7, D1 28/8/81, L 82-83, EM 19 ; Cf.
p. 18 A/f/5)
2¤ Mes logeurs ont cru à cause des signes et particulièrement à cause d'une
lumière, ronde ou ovale selon les témoins, qui aurait, quatre jours après la première
apparition, traversé le ciel d'ouest en est, serait passée devant Križevac et arrivée sur le lieu
des premières apparitions. Les témoignages à ce sujet divergent.
3¤ La tante de Jakov (Cf. p. 42 D/d/1)
4¤ Luka Zovko, né en 1920 (MM 114, §1) ; Jela Zovko Vasilj, née en 1943 et
Draga Ivanković, née en 1966 (MM 114, §2) ; Peško Vasilj, né en 1929 ; Franjo Kikaž, né en
1960 et Danica Buntić Prskalo, née en 1947 (MM 116, §4)
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À cause de la crédibilité des voyants
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3)
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1¤ Grgo Vasilj dit qu'il a cru "quand il a vu les foules qui arrivaient de partout."
(interview automne 84)
2¤ Luka Zovko, né en 1920 ; Ante Dugandžić, né en 1932 ; Borislav Čilić, né en
1954, Stanka Vasilj, née en 1967. (MM 114, §1)
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1¤ "Je ne pense pas, et j'en suis loin, que les enfants aient pu inventer une chose
pareille." (Andrija Vasilj, née en 1910, MM 115, §3)
2¤ "Trouvez, vous, d'autres enfants et obligez-les à quelque chose chaque soir, si
vous en êtes capables !" (Ante Dugandžić, né en 1932, MM 115, §3)
3¤ Draga Ivanković, née en 1966 ; Mladen Dragičević, né en 1937 ; Jozo Ilić, né
en 1930 (MM 115, §3) et Marinko Ivanković, né en 1940 (MM 115, §4).
4)
À cause de la conviction des franciscains
1¤ Jozo dit lui-même : "Des paroles que j'ai prononcées dans l'église, il était clair
que je croyais aux apparitions." (K7) Le 10 août 81, "le frère Jozo, pendant l'office, déclarait :
'La Gospa a dit ceci, la Gospa a dit cela.' " (Un prêtre de Mostar qui désire conserver
l'anonymat)
"Une bande de magnétophone enregistrée pendant la messe du 2 juillet 81, où le petit Jakov
fut invité à parler aux paroissiens." (Laurentin FN 35 ; Cf. B 61)
En 1985 encore, les franciscains continuent de dire dans l'église : "La Gospa apparaît ici
chaque jour" et "La Gospa a dit que…" (Vlašić, K7, été 84 ; Barbarić , K7, fin 84)
2¤ "J'ai suivi nos prêtres, mais quand j'ai entendu frère Jozo à la messe du soir
parler avec une telle force, j'ai compris et j'ai cru." (Borislav Čilić, né en 1954, MM 115, §3)
3¤ "Je crois aux enfants et à nos frères, à frère Jozo, à frère Tomislav et aux autres
qui sont venus." (Jozo Ilić, né en 1930, MM 115, §3)
51
5)
À cause des fruits
1¤ Monseigneur Franić, dans "Glas Koncila" n° 551 du 16/12/84 : "… ma
conviction personnelle que ces évènements sont d'origine surnaturelle. Je conclue cela de
leurs fruits que personne ne peut nier, tels que la très grande augmentation des prières,
pénitences et conversions."
2¤ "On parle d'un signe. Quel signe ?! Voilà, regarde maintenant le 'signe' : tous
ces gens, la prière, les guérisons !" (Kata Buntić Sivrić, née en 1929, MM 125)
3¤ Janka Ivanković Šarac, née en 1929 (MM 115, §3) et Grgo Vasilj, né en 1946,
père de Jelena (MM 135)
6)
À cause de "critères"
PRÉCIPITATION
1)
Jozo Zovko
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1¤ Barbarić : "J'ai examiné le phénomène. J'ai des critères pour croire. C'est la
même chose que pour les autres apparitions et que pour la foi en Dieu. À un moment, j'ai
sauté le pas : j'ai dit : 'Je crois'. " (interview du 14/11/84)
2¤ Vlašić. (Cf. MM 81 à 85)
3¤ Laurentin : chapitre 4 : "Évaluation et discernement" (!) (L 115 à 158)
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1¤ "Quand il est arrivé à Meñugorje, on lui a dit : 'Vous avez une bien grande
église. Quel dommage qu'elle soit toujours vide !' Il a répondu : 'Je la remplirai !' " (Docteur
Ratko Perić, Rome, 2/2/85)
2¤ Il "apprend" les apparitions le 27 juin (SK 113) ou sans doute, d'après Marinko
Ivanković, le 26. (MM 115) Le 28, il interroge chaque voyant individuellement (K7 et B 33)
et leur propose d'avoir leurs apparitions dans l'église. Vicka refuse, à cause d'un conflit entre
Biakovići et Meñugorje. À cette époque, en effet, explique Zovko, ceux de Biakovići
n'allaient à l'église que le dimanche. (K7) Il prétend avoir fait cette proposition seulement
pour les mettre à l'épreuve. (K7) Le jour même, pourtant, les voyants posent la question à la
Gospa. (SK 32) Selon Marinko Ivanković, c'est le lendemain 29 que Zovko "s'est convaincu".
(MM 115) Il n'aurait donc tergiversé que deux jours ! Le 30, il fait demander une nouvelle
fois à la Gospa d'apparaître dans l'église ! (SK 37-38 et K7) Puis, alors que les voyants sont
réticents, malgré l'accord de la Gospa – Ivanka : "Je préfèrerais aller sur la colline" – il les
pousse avec insistance à venir dans l'église y avoir leurs apparitions et aller en avertir les
gens. (K7 et SK 39) Ce n'est pourtant que le lendemain qu'il entend "physiquement" une voix
dans l'église qui lui dit : "Sors et protège les enfants". (K7 et SK 42) Les apparitions ont lieu
dans l'église dès le 1er juillet. (SK 43 et B 61)
3¤ Le 2 juillet, il oblige les voyants à raconter l'apparition aux fidèles dans l'église.
(B 61 et FN 35)
4¤ Zovko avait de bonnes raisons de croire aux apparitions. Il raconte lui-même :
"Les premiers jours, c'était comme un orage ou un tremblement de terre. Et moi, je restais
avec mes souffrances. J'enregistrais les enfants le jour et je les écoutais la nuit." JL : "Vous
vouliez croire et vous ne le pouviez pas ?" Zovko : "Oui… Le dimanche 28 juin (note de JL :
Il avait appris les apparitions un ou deux jours plus tôt !) j'ai appelé toute la paroisse à venir
prier le rosaire à quatre heures dans l'église… L'église était pleine. Après cela, ils sont tous
52
partis sur la colline, je suis resté seul. J'ai demandé à une sœur de rester avec moi, mais elle
est partie avec les autres…" (K7 et Cf. SK 41-42)
2)
Le relais Zovko - Vlašić
1¤ "Début août, le père Zovko lui dit (à Vlašić) : 'Tenez-vous prêt à prendre ma
place.' " (en réalité, ils se tutoient) (SK 39)
2¤ Bien avant d'être nommé à Meñugorje, Vlašić invite Zovko et tous les voyants
chez lui, à Čapljina. C'était pour l'anniversaire de Vicka, le 3 août, selon Ivanka, ou peut-être
le 17 août, selon Ivan. (K7)
3¤ Tous deux étaient bons amis et se voyaient souvent. (Zovko, K7) Ils animaient
tous deux des groupes charismatiques. (Žanić) Ils connaissaient aussi probablement Marinko
Ivanković qui "participait à des week-ends sur le mariage" peut-être à Čapljina (?) (SK 111)
Mais ceci n'est encore qu'une supposition.
Tomislav Vlašić
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1¤ La "clef" de son attitude : "Selon les lois scientifiques et morales, nous devons
accepter un fait qui s'explique de lui-même en un sens positif, tant qu'il n'y a pas une
explication meilleure." (MM 82-83) Admettons ! La question est donc de savoir si ce fait
s'explique de lui-même, c'est-à-dire si l'explication qu'en donnent les voyants eux-mêmes est
plausible. C'est justement le but de la présente étude.
2¤ Le 29 juin 81, déjà, il assiste à la cinquième apparition. Avant l'apparition, il
parle avec Jakov et Mirjana. Après l'apparition, il parle à cinq des voyants chez Marinko. (SK
93)
3¤ "Je sentis (le 29 juin !) la nécessité d'amener le peuple à l'église." (SK 93)
4¤ Après l'apparition du 29 juin, il va trouver Zovko et lui dit "de faire un autel sur
la colline, d'y rassembler les gens pour prier, d'y installer une sono." (Zovko, K7)
5¤ "Ma première réaction a été de comprendre les voyants… Je n'ai pas eu de
problème à comprendre ces choses-là. D'une certaine manière, les conditions de ma vie ont
toujours été telles que ma théologie était vivante. Elle inspirait mon esprit…" (Il fallait)
"orienter tout cela vers l'église, en ayant soin d'écarter au bon moment tout ce qui pourrait être
négatif. Mais, par contre, nourrir, fortifier, développer tout ce qui est positif." (K7 Christian
Ravaz : "La Vierge Marie à Meñugorje" 1984 ; Cf. MM 57 et 82)
6¤ Et le 30 juin, effectivement, à la demande des voyants, incités par Zovko, luimême incité par Vlašić, la Gospa accepte d'apparaître dans l'église ! (K7 et SK 37-38 ; Cf. p.
52 F/b/1/2) On ne pouvait être plus efficace !
7¤ Ensuite, selon un prêtre de Mostar, Vlašić revient souvent à Meñugorje. Ce qui
serait surprenant c'est que, après avoir affiché une telle attitude, il n'y soit pas revenu !
8¤ Le 3 ou le 17 juillet, il invite Zovko et tous les voyants chez lui, à Čapljina (Cf.
p. 53 F/b/2/2)
9¤ Le 12 août, il dit la messe à Meñugorje. (C)
10¤ Le 18 août, il est nommé vicaire à Meñugorje. (C et M22)
11¤ le 15 février 82, il fait transférer définitivement les apparitions dans l'église.
(B 97, SK 44 et Lj 21) Rupčić parle, lui, de janvier 82 (L 41), ce que confirme la chronique.
(C 5/1/82)
4)
Slavko Barbarić
53
1¤ Je ne sais pas grand-chose de la façon dont il s'est "converti" aux apparitions.
Cependant, son étude publiée en BF 88 à 105, résumée en L 48 à 55 et citée en EM 20
manque totalement du sérieux qu'on est en droit d'attendre d'un "docteur en psychologie
sociale". (EM 20 ; Cf. p. 15 A/c/9, Lj 118 et C 19/6/82)
2¤ Il se sert dans cette étude d'une règle surprenante : "Ici vaut la règle qui
s'applique au sujet (de l'étude) et au candidat : tant que le contraire n'est pas démontré, on doit
le croire. (BF 95 ; Cf. Vlašić, p. 53 F/b/3/1)
3¤ Arrivé à Meñugorje au printemps 82 (Lj 118), voici ce qu'il déclare le 25 juin
82 : "Cela fait un an que les enfants, chaque jour à 18 heures 30, voient la Vierge et lui
parlent. (…) C'est un fait inexplicable, certainement miraculeux." Pas l'ombre d'un doute !
Quelle foi !
5)
René Laurentin
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1¤ Le 23 février 82, d'après les on-dit, il publie un premier article dans le Figaro.
(M 58) Il y parle des apparitions comme d'un fait certain, alors qu'il n'en connaît presque rien
(les innombrables erreurs le prouvent !)
2¤ Il est à Meñugorje les 24, 25 et 26 décembre 83. (L 107 à 109) Et c'est début
février 84 qu'il publie son livre de 180 pages (FN 58) qui, à l'automne 84 avait déjà été tiré à
75 000 exemplaires (L5), 85 000 en décembre (DN2), largement plus de 100 000 à présent
(juin 85).
3¤ Le 24 mars 84, la commission chargée d'enquêter sur ces évènements publie un
communiqué dans lequel on peut lire : "La commission a été confrontée au problème du
matériel écrit et reproduit dans le pays et à l'étranger qui n'est pas suffisamment critique quant
aux évènements de Meñugorje. Une attention particulière a été apportée aux prétendus
miracles de guérison dont l'évêque de Mostar n'a pas reçu la moindre documentation
médicale. Dans ce contexte, le livre : "Les apparitions de la Gospa à Meñugorje" (NDJL : de
Rupčić, traduit dans celui de Laurentin) a été spécialement mentionné. La commission
examine très minutieusement ces questions durant son travail et demande que rien ne soit écrit
concernant ces événements dans les journaux religieux avant qu'elle n'ait rendu son propre
jugement, ou, dans le cas où quelque chose serait écrit, que ce soit écrit de façon critique et
prudente." (cité avec de scandaleuses coupures dans MM 182 et BF 180) Cela n'empêche pas
Laurentin de continuer à vendre son livre, le retouchant à peine à l'automne 84, mais sans en
ôter aucune des prétendues guérisons !
4¤ Le 11 octobre 84, la commission insiste et précise : "Dans le même temps,
davantage à l'étranger qu'à l'intérieur du pays, la propagande s'est poursuivie grâce au livre de
Laurentin et Rupčić." (passage supprimé dans BF 181) Mais Laurentin ne se soucie pas plus
de ce rappel à l'ordre que du précédent : il continue de vendre son livre, multiplie les
déclarations, les articles, les cassettes audio et vidéo, et sort encore deux nouvelles brochures
(FN et DN2), un livre (EM) et en préface un autre, qu'il a fait traduire et éditer. (B) Il préface
au passage un autre livre sur les apparitions de Kibeho, au Rwanda, où il n'a jamais mis les
pieds !
5¤ Le 18 juin 85, le Vatican, par une lettre de l'archevêque Alberto Bovone,
secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, déclare que la congrégation est
préoccupée par "la propagande et la spéculation qui s'en suit qui est faite en Italie" et invite la
présidence de la Conférence épiscopale italienne "à décourager publiquement l'organisation
des pèlerinages" et "toute autre forme de publicité". Parions que Laurentin restera sourd à ce
nouvel appel, qui vient pourtant (enfin !) du Vatican.
6)
Monseigneur Frane Franić
54
Ljudevit Rupčić
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1¤ Après s'être rendu un soir à Meñugorje, sans assister à l'apparition, il déclare :
"L'opinion de tous les évêques de Yougoslavie et du président des évêques, le cardinal
Kuharić, à l'exception du seul évêque du lieu, Monseigneur Žanić, est que ce fait apparaît, de
façon certaine, authentique." (M 46) ("Il gran segno, Lourdes, Fatima, Meñugorje" de Maria
Naggi - édition hors commerce ; V. Canova 35, 20145 MILANO)
2¤ Il multiplie les déclarations favorables, en ne jugeant de l'authenticité des
apparitions que d'après leurs fruits. Par exemple, le 14 novembre 84, soit deux jours après la
réunion de la commission (Cf. p. 54 F/b/5/4), il écrit au Pr. Rastrelli : "Globalement parlant, je
n'ai plus aucun doute sur le caractère surnaturel des phénomènes religieux à Meñugorje." (BF
185-187 ; Cf. BF 150-154)
3¤ Le 16 décembre 84, soit un mois et demi après la "posizione" de Žanić, il publie
une longue interview dans "Glas Koncila", le plus grand hebdomadaire catholique du pays,
dans laquelle il défend sans retenue l'authenticité des apparitions et expose sa "conviction
personnelle que ces évènements sont d'origine céleste." (FN 80-84)
4¤ Les mêmes jours, les 16 et 17 décembre 84, il se rend à Meñugorje et assiste
pour la première fois à une apparition, rencontre les voyants, célèbre la messe… et refuse
avec mépris d'entendre mes objections. Il y retourne en janvier. (DN 18 et 19) Il aurait "dit
publiquement : 'Je suis prêt à mourir pour Meñugorje.' " (d'après Barbarić , selon toute
vraisemblance - DN 19 ; Cf. DN3 33 à 50 et M46 à 50)
Urs von Balthasar
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1¤ Dès le 13 septembre 81, il dit la messe à Meñugorje (C)
2¤ Début 83 (L 21), il publie un livre intitulé tout simplement "Les apparitions de
la Gospa à Meñugorje" qui n'accorde aucune place à la critique. Les objections de Žanić sont
passées sous silence. Étonnant de la part d'un théologien et exégète de grande renommée !
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1¤ Alors qu'il ne s'est jamais rendu à Meñugorje, il déclare : "Je ne connais pas les
faits avec précision, j'ai lu seulement des écrits sur Meñugorje, en particulier ce petit livre. Je
n'ai aucun doute sur l'authenticité des faits, non, aucun doute. – Pourquoi ? – Il me semble,
dans l'ensemble, que tout est si cohérent : la simplicité des messages, l'obéissance à ces
messages qui sont en continuité avec les autres apparitions de la Vierge. […] Ce qui se passe
à Meñugorje est vraiment de Dieu !" (BF 128)
2¤ Le 12 décembre 84, il écrit à Žanić au sujet de sa "posizione" : "Quel triste
document avez-vous envoyé à travers le monde ! J'ai été profondément peiné de voir la charge
épiscopale dégradée de cette manière. […] Joignez-vous à tous ceux qui prient de façon si
fervente à Meñugorje. (DN3 55)
9)
Philippe Madre
Il n'est resté que trois jours à Meñugorje, du 23 au 25 août 83 (L 26), n'a assisté
qu'à une seule apparition (SK 10-11) et s'est surtout occupé "d'apprendre" aux franciscains à
prier sur les malades. (K7) En février 84, il publie, sans le moindre avertissement critique, le
livre de Svetozar Kraljević et une K7.
10)
Christian Ravaz
55
1¤ Il n'est resté que quelques jours à Meñugorje avant de publier, sans la moindre
réserve critique, de nombreux articles et K7.
2¤ En décembre 84, il revient à Meñugorje. Je l'informe de mes réserves et de mes
objections. Il rigole et me répond : "Je me fous que ces apparitions soient vraies ou non. Tout
ce qui compte, c'est que les gens prient et se convertissent. Le rôle de l'évêque n'est pas de
juger de l'authenticité, mais seulement de discerner ce qui vient de Dieu et ce qui vient du
diable !"
11)
Živko Kustić (directeur de l'hebdomadaire "Glas Koncila")
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"… l'histoire des apparitions fut amplement racontée, en première page, sur le
numéro du 12 juillet (81) de l'hebdomadaire catholique 'Glas Koncila' " ! (Domenica del
corriere, 19/9/81 ; Cf. p. 65 F/c/8/6/2)
Il déclare : "Mais, à Meñugorje, il est arrivé bien plus (qu'à Lourdes et Fatima). Ici,
selon les témoignages, ils sont tout bonnement six les enfants qui ont vu et parlé avec la
Vierge, qui continuent à la voir et à lui parler !" (Idem)
OBJECTIVITÉ
1)
des franciscains en général
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1¤ Impossibilité d'accéder aux documents :
– Chronique des apparitions : Barbarić et Vlašić refusent de me laisser la consulter. C'est
Žanić, par l'intermédiaire de Ratko Perić, qui m'en procurera une copie. Laurentin lui-même
n'y a pas droit. Le seul extrait qu'il publie, il le tient de moi. (téléphone et EM 138)
– Messages, particulièrement ceux des premiers jours : Barbarić prétend ne pas les avoir, alors
qu'ils ont été – partiellement – publiés par Kraljević. Voici comment Vlašić répond à ma
demande : "La Madone n'a pas dicté aux voyants ça, ça et ça. Les voyants n'ont pas rapporté
le mot à mot… Les voyants n'ont fait que transmettre les invitations de la Madone et donc il
n'y a pas à demander : 'donne-moi les messages précis comme ça et comme ça.' Si nous
suivons les messages tout au long de cette période, ils sont dit à chaque fois avec des paroles
différentes mais ce sont toujours les mêmes messages." (K7) Zovko les résume en un mot :
"Réconciliation." (K7) Bubalo et Cuvalo, interrogés ensemble, disent que le seul message des
premiers jours a été : "La Paix"...
– Messages aux deux vicaires suspendus, que ni Barbarić ni Vlašić ne veulent me confier,
dont Zovko dit qu'on connaît le sens, pas le mot à mot, que Ivica Vego prétend ne pas avoir
notés, mais qui seront pourtant confiés le 30 mai 85 par Vicka à la commission. (Cf. p. 23 et
suivantes B/d/1)
– Diaire de Vicka, dont Vlašić nie l'existence (Cf. p. 58 F/c/3/1) ainsi que Rupčić (VM 12) et
Pervan (janvier 85). Barbarić assure ne pas savoir s'il existe ou non. (12 janvier 85) Pourtant,
le 11 octobre 84, Vicka assure devant la commission : "Il (Vlašić) a tout vu. Même le diaire, il
a tout vu ; la seule chose qu'il n'ait pas vu, c'est la biographie (de la Gospa). Je donne tous les
diaires à tout le monde, à quiconque veut voir ce que j'ai écrit, exceptée la biographie."
– Les K7 audio des premiers jours. Seul Kraljević reconnaît l'existence de ces K7.
– Le film super-8 du quatrième jour, que Vlašić a vu (selon l'auteur, Dominik Korać) mais
dont il se garde de parler. Barbarić et Pervan semblent réellement ne pas en avoir soupçonné
l'existence (!) avant qu'on le projette à Barbarić le 17 décembre 84.
– Le journal de Marinko Ivanković (SK 25) dont personne ne sait rien, sauf Kraljević que je
n'ai malheureusement pas interrogé, ni Marinko lui-même !
56
– Les messages des 4 septembre 81 (L 99 et 130), 20 décembre 82 (au sujet de Žanić), 25 juin
et 5 août 84 (au sujet desquels divers bruits ont couru). Vlašić ne veut pas en entendre parler
et Barbarić dit ne pas les avoir.
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2¤ Blocage de l'information :
– Le 17 décembre 84, Barbarić m'empêche de montrer le film de Dominik Korać (quatrième
apparition) à Franić sous prétexte que celui-ci a de trop mauvais yeux, ce qui n'empêche pas
ce dernier, au même instant, de s'extasier devant une vidéo, passée sur un petit écran,
montrant l'une des dernières apparitions.
– Le 28 décembre 84, Barbarić tente de s'interposer entre moi et Laurentin, à qui je parle de ce
film : "Monsieur Jean-Louis, avec des arguments comme ça, on peut tout démontrer." (!)
– Le 29 décembre 84, Barbarić essaie de nous empêcher, Anny Vivino et moi, de parler avec
les médecins de l'équipe Joyeux. "Nous avons la messe maintenant. Ce n'est pas le moment de
faire des conférences." Le fait de lui répondre que nous avions déjà participé à une messe
dans la journée n'a fait qu'exaspérer son attitude.
– Quand, en janvier 85, Louis Bélanger dit qu'il voulait me rencontrer, Pervan, qui savait où
j'habitais, s'y étant rendu la veille, ne le lui dit pas mais insinue que je travaille "peut-être"
pour la milice. (témoignage de Bélanger)
– Une anecdote significative : Le 29 décembre 84, Barbarić appelle Anny Vivino avec
autorité et colère : "Viens ici ! C'est vrai que tu as dit à cet homme que tu n'as trouvé ici ni
prière ni paix ?" Anny répond qu'elle n'a jamais vu cet homme, qui confirme qu'il ne s'agit pas
d'elle mais d'une autre jeune femme que Barbarić se met aussitôt à réprimander vertement.
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3¤ Barbarić , le 14 novembre 84 : "Le conflit avec l'évêque n'a éclaté qu'un an
après le début des apparitions." Rupčić (VM 14) : "Autant eux (les vicaires suspendus) que
leur cas ont été très tardivement insérés de force parmi les évènements de Meñugorje. Bien
avant cela, la Madone était déjà apparue et avait déjà donné ses messages les plus
importants." (Cf. VM 8) Le 11 novembre 84, il m'avait fait une déclaration encore plus
précise : "Le problème des franciscains suspendus est survenu un an après le début des
apparitions." En réalité, le premier message connu relatif à ces frères suspendus est du 19
décembre 81 (C), soit six mois après la première apparition, mais il y a certainement eu
d'autres messages beaucoup plus tôt. La "guerre ouverte" a en fait éclaté dès 1980 et les deux
fameux vicaires s'y sont immédiatement distingués ("Jésus", janvier 85, p. 23) S'ils n'ont été
suspendus que le 29 janvier 82, ils avaient auparavant reçu plusieurs avertissements. (Cf. p.
78 G/b/1 et p. 80 G/b/5 et 6.
Interview de Žanić, à Rome, le 18 juillet 85 (K7) :
JL : "Avez-vous averti Ivica Vego et Ivan Prusina avant de demander leur suspension ?"
Ž : "Ils sont venus chez moi. Nous avons parlé et je leur ai demandé de quitter Mostar. Ils ont
refusé. Ils m'ont demandé la permission de continuer à exercer leur ministère en travaillant à
retourner les fidèles de Mostar en ma faveur. C'était une fourberie."
JL : "Mais avant de demander qu'ils soient sanctionnés, les avez-vous avertis ?"
Ž : "J'ai voulu seulement les éloigner de Mostar, et quand leur père général a décidé de les
transférer dans un couvent des franciscains d'Herzégovine en Dalmatie, à Slano, j'étais très
satisfait, mais ils n'ont pas voulu y aller. Ensuite, on a décidé de les transférer dans deux
couvents en Herzégovine, à Konic et à Čitluk, mais ils ont encore refusé. Après cela, ils
devaient aller en Allemagne, mais ils n'ont pas voulu. Tout cela a duré un an avec quatre
menaces d'expulsion de l'ordre."
JL : "C'est vous qui avez fait ces menaces ?"
Ž : "Non, non, c'est le père (général) et chaque fois que le père général a demandé leur
transfert de Mostar, j'étais satisfait."
57
JL : "Le différend qui vous oppose à eux a donc commencé bien avant le début des
apparitions…"
Ž : "Oui, oui. Cela a commencé en mars 81."
4¤ Les franciscains prétendent (en particulier Barbarić , le 12 janvier 85, et
Rupčić) que l'évêque s'est prononcé pour les apparitions le 25 juillet 81 à Meñugorje. En
réalité, et selon l'enregistrement que cite Rupčić lui-même (VM 5), Žanić a seulement dit qu'il
était persuadé que personne n'avait influencé les voyants et que ceux-ci ne mentaient pas. Le
12 février 85, Žanić me précise : "Oui, oui, j'ai dit : 'ces enfants ne mentent pas'. Mais il faut
voir de quelle nature est ce qu'ils disent, si ce sont des hallucinations ou des apparitions
surnaturelles." (K7 ; Cf. L 19) Le même jour, il m'a dit : "J'ai voulu dire seulement qu'ils ne
mentent pas quand ils disent qu'ils ont quelque vision." JL : "Mais ça n'empêchait pas de
petits mensonges sur des détails…" Žanić : "Naturellement." (K7 ; Cf. p. F/c/8/4)
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5¤ Les franciscains disent que Žanić poussait Zovko à croire aux apparitions.
(Rupčić, Barbarić et Zovko) En réalité, lorsque Žanić rencontre Zovko pour la première fois
après le début des apparitions, ce dernier a déjà vu lui-même la Gospa. (K7 ; Cf. p 58 F/c/2/1)
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1¤ "L'évêque n'a pas voulu que j'assiste au premier interrogatoire des enfants qu'il
a fait à Meñugorje, parce que je lui avais exposé mon point de vue, qui était le doute, et il me
réprimandait pour cela." (K7) Or cet interrogatoire eut lieu le 22 juillet 81 (R5 et VM 5),
Žanić avait rencontré Zovko et Cuvalo pour la première fois "quelques jours auparavant"
(Žanić, K7 12/2/85) et Zovko était déjà "converti" le 29 juin ! (MM 115 ; Cf. p. 52 F/b/1/2)
Au contraire, Žanić s'oppose aux apparitions avant même l'arrestation de Zovko, le 17 août 81
puisque, comme le dit Zovko lui-même : "Mon expérience (de voir la Gospa) ne valait pas
pour lui et ne l'a pas renforcé dans sa croyance aux apparitions." (K7) En somme, Zovko
présente Žanić comme favorable ou défavorable, selon que ça l'arrange ! Dans le premier cas
il s'agit d'une évidente contre-vérité.
2¤ JL : "Durant les premières apparitions, pouvait-on entendre les enfants parler à
la Gospa ?" Zovko : "Non. Il faut demander à Zrinko (Cuvalo)." (K7) Pourtant, le 30 juin 81,
les deux assistantes sociales lui répètent mot à mot ce qu'elles ont entendu dire par les voyants
à la Gospa. (K7) Il dit aussi savoir que Grgo Kozina a enregistré des K7 les 25 et 27 juin.
(K7) Et il ne les aurait même pas écoutées ?! Il m'apparaît clairement qu'il a d'abord voulu me
cacher ce fait, puis, s'apercevant que je le connaissais déjà, éluder la question sous prétexte
qu'il n'a pas assisté aux premières apparitions sur la colline. Et c'est pourquoi il me renvoie à
Cuvalo qui y a assisté. Il n'empêche que "non" ou "je ne sais pas", c'est toujours une contrevérité.
3¤ JL : "Pourquoi avez-vous proposé, le 30 juin 81, aux enfants d'avoir leurs
apparitions dans l'église ?" Zovko : "Je faisais un test avec les enfants, mais je ne parlais pas
sérieusement. Je voulais les embarrasser." (K7) En réalité, sur la K7 du 28 juin qu'il me fait
écouter, il demande la même chose à chacun des voyants, et sur celle du 30 juin, on l'entend
insister lourdement pour que les apparitions aient bien lieu dans l'église. (cité en partie dans
SK 39-40 ; Cf. p. 52 F/b/1/2)
3)
Tomislav Vlašić
1¤ Le 14 décembre 83, il jure sur la croix "Le diaire caché dont parle l'évêque n'a
jamais été entre mes mains et je ne sais pas non plus si le diaire de Vicka existe." (R 16 et K7)
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Or, le 16 mars 82, il écrivait dans la chronique : "Aujourd'hui je me suis entretenu plus
longtemps avec la voyante Vicka. Comme elle ne m'avait pas apporté depuis longtemps son
diaire des apparitions, j'ai senti le besoin de l'interroger un peu plus. Les lignes principales
sont celles-ci : – Elle note dans son diaire tout dans l'ordre. […]" Et le 3 janvier 83, il écrit
encore : "Vicka […] a parlé aussi de deux moment significatifs : – 'Il y a 5-6 mois (j'ai ça par
écrit dans le diaire), la Gospa a dit…' "
Les franciscains et Laurentin tentent de faire croire que Vlašić a seulement nié l'existence d'un
"diaire caché contenant des messages contre l'évêque." (L 131 et 130) En réalité, Vlašić a nié
l'existence de tout diaire. De plus, un diaire (évidemment non original) ne contenant que des
messages contre l'évêque a été remis le 31 mai 85 par Vicka à la commission, et, le 11 octobre
84, Vicka a reconnu devant la commission posséder trois diaires dont ce qu'elle a remis à
Žanić n'est qu'un extrait de l'un d'entre eux. Elle a dit écrire son diaire chaque jour, depuis le
tout début des apparitions et l'avoir passé à Vlašić qui a "tout vu". (Cf. p. 37 C/e/2/1)
2¤ Grafenauer, favorable aux apparitions, écrit le 16 février 83 à Žanić qu'il a
recopié des messages concernant les deux frères suspendus de la chronique tenue par Vlašić.
Quand l'évêque parvient à se faire remettre cette chronique le 16 novembre 83, ces messages
n'y sont plus ! (C et R 15)
3¤ Le 12 décembre 84 (K7) : "Je suis allé là-bas (à Meñugorje) pour la première
fois le 29 juin. […] Et puis ensuite, je n'y suis pas retourné avant 82." JL : "Je veux savoir
pourquoi tu n'es jamais allé à Meñugorje durant toute l'année 81." Vlašić : (il fait : "chut !", le
doigt sur la bouche) "Ce sont des raisons d'une autre nature." Cette contre-vérité explique
peut-être la précédente : en fait, il est possible que Vlašić ne soit pas retourné sur la colline
pendant l'année 81, puisque l'accès en était interdit, mais il n'a pas pu ne pas comprendre la
question – "Meñugorje" est très clair sur la K7 – Par contre, il est probable qu'il ait préféré ne
pas comprendre, selon une technique également utilisée, nous le verrons, par Laurentin.
4 ¤ Le même jour (K7) : "Je suis psychologue." Žanić affirme que Vlašić n'a
jamais fait d'études de psychologie.
5¤ "Le vendredi, on ne cuisine pas : on mange seulement du pain avec de l'eau.
(MM 54) "Tous jeûnent le vendredi au pain et à l'eau." (MM 70) (Cf. p. 87 H/d/2)
6¤ "Toutes les familles, après avoir terminé les travaux des champs, se réunissent
pour prier le rosaire." (7 août 84 ; MM 80) En neuf mois passés à Meñugorje, je n'ai pas vu
cela une seule fois. (Cf. p. 87 H/c/3)
7¤ Le 11 novembre 84. JL : "Durant les premières apparitions, pouvait-on entendre
les voyants parler à la Gospa ?" Vlašić : "Non. Une fois seulement, j'ai entendu très
faiblement la voix d'Ivanka." (Cf. p. 37 C/e/1)
8¤ "Le 25 juin 82, on a calculé que plus de 100.000 personnes étaient présentes."
(MM 53) "D'après les minimalistes, il y en a eu 35-40.000, d'après les maximalistes 150200.000. D'après une estimation sérieuse, il pouvait y avoir plus de 70.000 pèlerins, dont
environ 50.000 à la messe du soir. […] D'après nos estimations, environ 16.000 personnes ont
communié, ce qui est un grand nombre dans une telle foule." (C) Quand on sait que
pratiquement tous les pèlerins communient, y compris pour les grandes fêtes (par exemple le
25 juin 84), la communion étant, à Meñugorje, réputée miraculeuse, et qu'il y avait ce jour-là,
selon Vlašić, "environ cent prêtres" qui ont "confessé toute la journée." (C), le chiffre de
100.000 apparaît ridiculement exagéré, comparé à celui des 16.000 communions, lui-même
très probablement "gonflé". (Cf. R 23 et p. 24 B/d/3/2) "La domenica del corriere" du 17
juillet 82 affirme qu'il y a eu, le 25 juin précédent, 9.540 communions et 30.000 pèlerins ! Le
journaliste a pu inventer le second chiffre, mais pas le premier !
9¤ "Il y a des prêtres pour qui le travail de frère Jozo sur le plan méditatif crée une
difficulté. […] J'ai étudié les expériences des mouvements charismatiques." (MM 58) Mais il
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Slavko Barbarić
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se garde de dire qu'il est lui-même un "leader du Renouveau charismatique" (L 26 ; Cf. p. 81
G/c/1)
10¤ "Un groupe d'experts de Milan, conduit par le président du Bureau médical de
Lourdes, a observé plusieurs fois les voyants, les a examinés durant les apparitions et a émis
un certificat assurant qu'il s'agit d'enfants sains." (MM 83) Mais le Dr Mangiapan, directeur
du Bureau médical de Lourdes, ne s'est jamais rendu à Meñugorje. D'ailleurs, il est plus que
méfiant quant à ces prétendues apparitions. (voir sa lettre à Žanić du 13 septembre 84 ; Cf. R
26) Enfin, comment des "experts" ne parlant pas leur langue peuvent-ils se prononcer sur la
santé psychique des voyants, puisqu'il ne s'agit pas de leur santé physique, Vicka au moins
paraissant très gravement malade et Marija ayant subi un "pré-infarctus qui étonne à son âge."
(DN 3 10-11 ; Cf. p. 47 E/b)
11¤ "Ici, par divine providence, nous avons pu diriger le sanctuaire et guider le
mouvement provoqué par les apparitions, parce que les gens ont commencé à venir à l'église
dans la mesure où la police avait interdit d'aller sur la colline, et ainsi nous avons pu guider
les voyants." (MM 75) En réalité, la foule a suivi les voyants dans l'église dès le 1er juillet 81
(SK 43, B 61) à la demande insistante de Zovko (Cf. p. 52 F/b/1/2), tandis que les collines
n'ont été interdites que le 12 août ! (C)
12¤ "Une dernière chose : que tout ceci soit fait au nom de Marie, au nom de la
Vierge qui est apparue, et alors que les gens accueilleront l'invitation avec foi." (MM 70) On
peut comprendre, dans cette étrange phrase, ce qui a vraiment déterminé Vlašić à défendre les
apparitions, avec les meilleures intentions du monde…
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1¤ C'est aussi probablement le promoteur le plus intelligent, donc le plus prudent
dans ses déclarations, où l'on relève pourtant des contrevérités mais surtout des imprécisions
qui ne peuvent être "innocentes".
2¤ Le 14 novembre 84, il me dit : "L'évêque n'est jamais venu ici." En réalité, il y
est venu plusieurs fois, ne serait-ce que le 22 juillet 81 (VM 5, R 5 et Zovko sur K7), quelques
jours plus tard (Cf. p. 65 F/c/8/4), le 16 novembre 83 (C et R 15) et pour toutes les
confirmations dont celle de l'été 84 (vidéos). J'ai répondu à Barbarić que l'évêque était venu
les premiers mois, qu'il avait parlé avec les voyants, mais il a préféré passer à autre chose…
3¤ Le même jour, il me dit : "L'évêque a suspendu ces deux frères sans procès. Il
n'avait pas le droit de le faire." En réalité, c'est le Vatican qui les a "suspendus a divinis",
relevés de leurs vœux et expulsés de l'ordre par une déclaration de la Curie générale des frères
mineurs du 29 janvier 82" (Žanić dans "Jesus" de janvier 85). "Dans ce cas, m'a dit Žanić le
12 mai 85 (K7), il n'est pas nécessaire de faire un procès."
4¤ le 12 janvier 85, il me dit : "Ils ne sont pas suspendus. Seul leur général
(NDJL : leur supérieur mondial, un américain) peut le faire." C'est bien ce qu'il a fait. (Cf. cidessus)
5¤ Cf. p. 56 F/c/1/3)
6¤ Le 4 janvier 85, il fait une "information" aux paroissiens : "Il n'y a, dans le
monde, aucune langue qui ne dispose d'un livre sur Meñugorje." – "Le livre de Laurentin est
le plus lu dans le monde." – "Les médecins qui ont observé les voyants en sont arrivés à la
certitude qu'il y avait quelque chose d'extérieur aux voyants." – "L'évêque s'est retourné à
cause des pressions des autorités."
7¤ Au cours d'une information début 85, il raconte qu' "un Français a, par deux
fois, tenté de frapper Vicka à coups de poings" et que c'est pour cette raison que plus personne
n'est admis dans la pièce des apparitions. (K7 ; Cf. p. A/d/6/1)
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Ljudevit Rupčić
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8¤ Il a écrit dans le livre de Rupčić que Zovko "était arrivé comme nouveau curé
peu avant les apparitions." (LR 41 et BF 91), ce que Laurentin a traduit par "quelques jours
avant" (L 52). Il écrit encore : "En fait, il ne connaissait alors même pas la paroisse. […] Il ne
connaissait pas non plus les enfants." (LR 41) Dans BF 91 (Zbornil Krsni Zavicaj n° 15 1982), il dit, ce qui est plus probable qu' "il ne les connaissait même pas tous." En réalité,
Zovko avait été nommé curé en octobre 80 (L 52), connaissait la paroisse suffisamment pour
y faire prier 80 personnes et surtout des jeunes durant des nuits entières. (Cf. Lj 28 et Perić
2/2/85) Il reconnaît lui-même que Vicka, Ivan (NDJL : et probablement Marija) allaient au
catéchisme chez lui, mais prétend qu'ils n'étaient pas remarquables (ce qui étonne pour
Vicka !) et qu'il a rencontré Ivanka à l'enterrement de sa mère (soit deux mois avant la
première apparition : SK 23) (K7)
9¤ Cf. p. 15 A/d/9/3) Il est vraiment surprenant qu'un docteur en psychologie
sociale (EM 20 et BF 4) n'ait pas songé que l'organisateur du groupe pouvait avoir été
remplacé !
10¤ Il écrit qu'il a remis aux voyants, individuellement, juste avant une apparition,
les mêmes questions, qu'aucun voyant n'était en mesure de comprendre "l'un ou l'autre mot" et
que les réponses étaient parfaitement cohérentes. (BF 98-99) Que voilà enfin un test
intéressant, que personne n'a songé à renouveler ! Hélas, curieusement, il ne donne ni le
contenu d'une seule de ces questions ni une seule des réponses obtenues !
11¤ Il parle d'une expérience à laquelle les voyants avaient accepté de se prêter,
mais que la Gospa a refusée. Mais il ne dit pas de quelle expérience il s'agissait ! (BF 99)
12¤ Il écrit avoir parlé chaque soir pendant un mois avec les voyants après
l'apparition et que "leurs déclarations concordaient toujours." Encore une belle expérience !
Dommage qu'il ne donne aucun exemple... et qu'il soit le seul témoin ! (BF 100)
13¤ Le 28 décembre 85, il me dit, au sujet des cinq millions de personnes qui
seraient venues à Meñugorje, qu'il faut compter comme on compte les entrées sur un terrain
de football, sans tenir compte qu'une personne puisse revenir plusieurs fois ! (Cf. p. 61
F/c/5/1)
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1¤ Le 27 décembre 84, il me dit, une fois de plus, que cinq millions de personnes
sont déjà venues à Meñugorje. Deux mois plus tard, il écrit : "Des quelques quatre millions de
pèlerins qui se sont jusqu'à présent rendus à Meñugorje, on peut dire que personne n'est rentré
chez lui déçu." (VM 1), ce qui signifie que le nombre de pèlerins aurait baissé d'un million en
un mois ! Mais voici mon estimation : Il y a, en se serrant au maximum, 558 places assises
dans l'église. Souvent, il reste des places sur les bancs, ce qui signifie qu'il y a beaucoup
moins de 558 personnes, puisqu'on ne se serre pas. Si, malgré tout, pour tenir compte de
l'affluence aux grandes fêtes, on compte une moyenne de 1000 personnes par jour, ce qui est
sûrement excessif, cela fait, en trois ans et demi : 365.000 × 3,5 = 1.300.000. Au moins le
tiers de ces gens vient de Meñugorje et des environs et reviennent très souvent. On ne peut
donc les compter qu'une seule fois. Restent moins de 900.000. Chaque personne reste en
moyenne deux jours. Restent 450.000. Beaucoup reviennent, même de l'étranger. Restent
moins de 400.000. J'ai fait là l'estimation la plus favorable. À mon avis, il n'est pas venu, en
réalité, plus de 250.000 personnes à Meñugorje en trois ans et demi. C'est encore énorme, j'en
conviens, mais pourquoi décupler ce chiffre ?
2¤ Žanić parle dans son rapport du nombre de pèlerins venus à Meñugorje les 24 et
25 juin 83. (R 23) En réalité, il s'agit des 24 et 25 juin 82. (C) Rupčić lui répond en parlant de
ceux venus le 5 août 84 ! (VM 15 ; Cf. p. 58 F/c/3/8) D'autre part, j'étais là le 5 août 84 et
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j'estime à un maximum de 8.000 les pèlerins et non pas à 100.000 ni même 30.000 ! Le 25
juin 84, il y avait un maximum de 20.000 personnes, ce qui est déjà, il est vrai, énorme…
3¤ "Jozo (Zovko) et Zrinko (Cuvalo) ont cherché par tous les moyens à éloigner
les gens de ces faits. Et seulement quand, pour eux aussi, il est devenu clair qu'il s'agissait de
quelque chose de sérieux, ils ont inséré ces évènements extraordinaires dans le cadre de la
pastorale et de la liturgie…" (VM 1) "Non seulement le curé ne les a pas soutenues (les
apparitions) mais même il s'y est énergiquement opposé." (VM 15) En réalité, la résistance de
Zovko – si résistance il y a eu – n'a duré au maximum que cinq jours et, plus probablement,
un ou deux jours. (Cf. p. 52 F/b/1/2)
4¤ "L'évêque a ajouté faussement que la Gospa est apparue d'abord, à Crno, à
Ivanka." (VM 3) Mais Ivanka l'a dit elle-même, le jour même à Zovko ! (K7)
5¤ Il écrit que si Mirjana a dit le 30 juin 81 que les apparitions ne dureraient plus
que trois jours, c'est qu'elle l'avait déduit d'un livre sur les apparitions, mais que la Gospa ne
lui avait rien dit à ce sujet. (VM 6) Voici un extrait de la K7 enregistrée par Zovko le 30 juin :
Mirjana : "J'ai dit : 'Combien de jours resteras-tu avec nous ?' Elle a répondu : 'Trois jours.' "
Zovko : "Encore trois jours ?" Mirjana : "Encore trois jours." De plus, sur cette même K7, on
entend Ljubica Vasilj, l'une des deux assistantes sociales, raconter : "Ils ont demandé combien
de temps elle apparaîtrait. Et ils ont répondu tous ensemble : 'Encore trois fois.' " Tous les
voyants sont alors présents et aucun ne proteste. (Cf. SK 40 et M 38)
"Les apparitions et conversations célestes (d'après les témoignages concordants des six jeunes
gens) se répèteront, toujours à la même heure, pour neuf autres fois consécutives, excepté le
jeudi 2 juillet, jusqu'au vendredi 3 juillet." (Domenica del corriere, 19 septembre 81)
Troublant ! Le journaliste n'a pas inventé tout seul de tels détails !
6¤ "Ce n'est pas vrai qu'à la dernière apparition (sic !) du 3 juillet des prêtres
étaient présents puisque, à cette apparition-là, comme seul prêtre était présent le père Jozo."
(VM 6, Cf. R 5) En réalité, "il y avait, en plus de Zovko, le père Tadija Pavlović, dont j'ai un
témoignage écrit, un autre franciscain et son frère." (Žanić, 21 février 85)
7¤ Cf. VM 8 et VM 14 et p. 56 F/c/1/3)
8¤ Dans son chapitre consacré au diaire de Vicka, il passe carrément sous silence
la lettre de celle-ci du 7 mai 83 où elle reconnaît l'existence de ce diaire et qui est l'un des
documents clés de l'argumentation de Žanić ! (VM 12-13)
9¤ "En contestant le caractère surnaturel des évènements de Meñugorje, l'évêque
Žanić n'a pas donné la moindre preuve valide contre eux." (VM 25) Mais qui pourra jamais
prouver que les voyants voient la Gospa, ou le contraire ? Rupčić lui non plus ne donne pas la
moindre preuve valide qu'ils la voient. Dans ce genre d'affaires, on doit bien se contenter
d'indices et de critères. Mais Rupčić qui est "professeur de théologie biblique" (LR 0) le sait
très bien. Il fait l'imbécile !
10¤ Le 11 novembre 84, il m'affirme qu'on n'a jamais pu entendre les voyants
parler avec la Gospa ! (Cf. p. 58 C/e/1)
11¤ Il suffit de comparer le récit qu'il fait dans son livre (LR 17-24) des premières
apparitions avec celui qu'en fait Kraljević pour constater d'innombrables et scandaleuses
omissions, sans parler des contrevérités, par exemple celle-ci : "Leur intention (aux assistantes
sociales) était assez claire mais les voyants ne la comprirent pas." (LR 22 et L39 ; Cf. p. 37
C/e/2/4)
6)
Svetozar Kraljević
1¤ Il est, avec Bubalo, le moins subjectif des promoteurs, et il rapporte certains
éléments troublants avec une telle naïveté que certains promoteurs lui ont reproché son
manque de discrétion.
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2¤ Ses relations sont pourtant souvent plus ou moins "corrigées". Par exemple ce
qu'il rapporte de la K7 du 30 juin 81 est amputé d'éléments déterminants tels que le fait
qu'Ivanka dit que c'est elle qui a vu la première, que Ljubica Vasilj dément avoir vu une
lumière spéciale et qu'elle témoigne avoir entendu tout ce que les voyants disaient à la Gospa,
etc… (SK 37 à 40)
3¤ "Le curé arriva presque un an après le début des apparitions, précédé de peu par
le père Vlašić." (SK 67) Mais Vlašić fut nommé vicaire le 18 août 81, soit moins de deux
mois après le début des apparitions. (C et Lj 118)
4¤ Il écrit qu'on n'entend pas les paroles des voyants. (SK 47 et 52) "Les paroles
qui ont été enregistrées sont celles que les enfants rapportaient au peuple qui les interrogeait
sur ce qu'ils disaient et sur ce que la Vierge leur répondait." (SK 32) Il dispose pourtant des
K7, dont il cite des extraits, d'après lesquelles le doute n'est pas possible. (Cf. p. 37 C/e/1)
7)
Objectivité de René Laurentin à mon égard
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1¤ Le "cas" Laurentin est si volumineux que j'ai préféré le diviser en deux
paragraphes : le premier concerne les contrevérités à mon égard et le second toutes les autres.
Laurentin est, si l'on peut dire, un professionnel de la contrevérité. Je le connais bien, je lui ai
servi d'intermédiaire et d'interprète et j'ai parlé avec lui des heures et des heures, mais je n'ai
jamais réussi à savoir s'il est conscient de ses manipulations, et donc s'il ment, ou bien s'il les
pratique avec les meilleures intentions du monde. Voici ce qu'il avoue lui-même : "Faut-il
parler de mensonge pour des paroles diplomatiques prononcées en situation difficile et
intimidantes ? Qui peut en pareil cas s'en tirer sans ambiguïté ? 'Il m'est arrivé de mentir',
disait à la fin de sa vie le cardinal Tardini, secrétaire d'État. 'Mais c'était par nécessité pour le
bien de l'Église.' Cette réflexion qui honore sa lucidité n'a point terni sa mémoire." (DN2 34)
Toujours est-il que les contrevérités sont là et pullulent. Je n'en ferai pas une liste exhaustive,
parce qu'il me faudrait écrire autant de pages qu'il en a écrites sur le sujet, c'est-à-dire
énormément. Je parlerai donc surtout de ce qui me concerne et de ce qui concerne mon test du
14 janvier 85, puisque c'est le sujet que je connais le mieux.
2¤ Les trois pages qu'il a écrites à ce sujet dans DN3 31 et 32 et EM 149-150 (je ne
rappellerai plus ces références) sont un chef-d'œuvre de l'art de présenter des faits
authentiques de façon qu'on les comprennent de façon erronée.
3¤ Il insinue que c'est ma réussite matérielle qui m'a fait changer d'attitude. En
réalité, à partir du moment où je me suis consacré à mon enquête, ma condition matérielle
s'est détériorée au point de devenir alarmante, puisque je ne disposais plus des ressources que
me procurait mon travail au presbytère, ni surtout de la nourriture qu'on m'y donnait, ni des
cadeaux des pèlerins, et j'ai dû, pendant trois mois, me contenter du cochon et du chou que me
préparait (moyennant finances) mon hôtesse. Je ne suis pas un clochard (ni un ermite !). J'ai
un métier (chauffeur avitailleur) qui me rapportait, en France, un salaire confortable (plus de
10.000 F par mois en 83). J'ai parlé plusieurs fois par téléphone à Laurentin de mes difficultés
actuelles, n'ayant pas repris mon travail pour me consacrer entièrement à mon enquête. Je sais
que Laurentin a emprunté ce point de vue sur mon "retournement" à Barbarić, mais pourquoi
ne l'a-t-il pas vérifié auprès de moi au cours de ses nombreux et longs appels téléphoniques
avant de le publier ?
4¤ Il affirme que je pratiquais "un prosélytisme radical contre les apparitions" alors
qu'à cette époque, à la demande de Barbarić, je refusais systématiquement de répondre aux
questions dont on m'accablait pour ne pas troubler les pèlerins, que j'évitais de rencontrer.
Pierre Sorin, organisateur de la plupart des pèlerinages français, ami de Laurentin, en fut
témoin. (Association Route Notre-Dame, 36, résidence d'Anjou, 53100 MAYENNE)
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Le pèlerin dont il parle, à qui j'exposais "ardemment" mon point de vue n'était autre que son
propre éditeur, que je chargeais de transmettre à Laurentin, expulsé et en qui je gardais
confiance, mes dernières découvertes. Ça, il le sait très bien. Pourquoi ne l'écrit-il pas ?
5¤ "Je n'ai constaté aucune réaction de la part de Vicka." Par téléphone, il m'a dit
avoir visionné cinq fois le film de Bélanger. Il écrit "dix fois" dans EM 149. Bélanger parle,
lui, de "douze à quatorze fois, jusqu'à ce que Laurentin reconnaisse finalement que Vicka
réagissait, c'est-à-dire qu'elle esquissait un mouvement de recul, clignait probablement des
paupières et qu'elle modifiait peut-être son élocution." Au cours d'une de nos conversations
téléphoniques, il a seulement reconnu que Vicka, après mon test, avait eu une élocution plus
accentuée. Cette réaction de Vicka était pourtant flagrante pour Anny Vivino qui a vu mon
geste et pour Bélanger et Fürhoff qui ont visionné la vidéo. Ni Barbarić, ni Pervan, ni Vego,
ni Vicka elle-même n'ont d'ailleurs songé à la nier ! Ici encore, je constate que la réaction de
Vicka au moment du test est bien moins révélatrice que les déclarations des uns et des autres
qui s'en sont suivies.
Laurentin a fini par reconnaître qu'il est "probable" qu'il y ait eu "clignement des yeux". (EM
149 ; Cf. p. 13 A/d/6/1)
6¤ Il écrit que j'étais "mal placé" pour observer le visage de Vicka au moment du
test. Il m'avait déjà dit cela au téléphone et je lui avais répondu que je ne pouvais pas être
mieux placé, debout devant Vicka à genoux, à une cinquantaine de centimètres de moi.
7¤ Le 26 janvier 85, Bélanger lui montre plusieurs fois le film de mon expérience.
Il note mes déclarations devant la caméra. De quel droit les publie-t-il ensuite en les
déformant complètement de façon à les rendre grotesques ? Comparer avec le rapport que j'ai
envoyé à Bulat et Žanić (Aδ8) et avec les déclarations plus conformes à la réalité que luimême m'attribue dans EM 149.
8¤ "Ivika, un jeune franciscain." Il s'agit en réalité d'Ivica (et non pas Ivika) Vego,
suspendu "a divinis" et exclu de l'ordre. Il n'est donc plus du tout franciscain et Laurentin, qui
est prêtre, le sait parfaitement.
9¤ "Une explication souhaitée par Monsieur Bélanger, parapsychologue." (Notons
le "Monsieur" destiné à insister sur le fait que Bélanger n'a pas titre de professeur ni de
docteur, tandis qu'il m'appelle seulement "Jean-Louis" – et "Jean-Louis Martin" quand mon
opinion conforte ses thèses ! (EM 139) En réalité, Bélanger n'a pas eu le temps de "souhaiter
une explication". C'est Vicka et Vego qui sont venus d'eux-mêmes la lui porter, tandis qu'il
était resté dans la pièce des apparitions. Et cela Laurentin, qui a vu et revu le film, le sait
parfaitement !
10¤ "Criblée de questions, Vicka en vint à expliquer que…" En réalité, c'est Vicka
qui a commencé à poser des questions et en particulier : "Qu'est-ce qu'il a dit, Jean-Louis ?"
La seule question qui lui fut posée le fut par Walter Fürhoff qui lui demanda : "Que dis-tu de
ça ?"
À ce sujet, il m'a dit par téléphone le 8 février 85 (Aδ20) : "J'ai souvent été déconcerté par les
réponses de Vicka, qui est très impulsive et qui a toujours une réponse toute prête pour chaque
problème. Il ne faut pas s'y arrêter mais chercher plus loin." C'est-à-dire qu'il se préparait déjà,
avant d'avoir interrogé Vicka, à expliquer l'inexplicable.
11¤ "Le 15 janvier, Jean-Louis a donc quitté Meñugorje avec sa voiture et son
amie. Ils se sont installés à Rome." Que cette petite phrase innocente est pleine de sousentendus ! Il ne s'agissait pas de ma voiture, mais d'une voiture prêtée par le père Bertaina,
promoteur des apparitions, et à qui je l'ai rendue. Et Laurentin le savait parfaitement puisque
je le lui avais expliqué à l'époque où je lui servais de chauffeur. Il ne s'agissait pas davantage
de mon "amie", mais d'une amie qui est devenue depuis ma fiancée, et nous ne nous sommes
pas installés à Rome, même s'il est vrai que nous y sommes restés quelques temps chez une
amie, ce qui m'a permis de rassembler un important complément de documentation.
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Je ne me suis jamais intéressé à la vie privée de Laurentin ni d'aucun des promoteurs de ces
apparitions et même si j'ai appris des détails ô combien troublants, je me garde bien de les
publier. Il ne faudrait pas confondre une enquête sérieuse avec des ragots de presse à
scandale !
12¤ Il prétend que j'avais "entrepris les médecins de Montpellier pour qu'ils fassent
un test d'agression avec un couteau, et semblais attribuer à un manque d'objectivité leur refus
ce test incongru." (EM 149) Si j'ai bien parlé de ça avec ces médecins, c'était seulement pour
qu'ils comprennent bien le but du test que je désirais, c'est-à-dire de tenter de faire jouer
l'instinct de conservation, et j'ai aussitôt ajouté qu'il n'était bien entendu pas question de le
faire réellement. Laurentin savait très bien cela, que je lui avais répété au téléphone, mais il
n'a pu s'empêcher de saisir une aussi belle occasion de me dénigrer. Sur le moment, j'ai conclu
de cette discussion avec les médecins que nous manquions tous d'imagination. À présent, je
crois qu'ils manquaient surtout d'objectivité. (Cf. p. 70 F/c/10)
13¤ Dans sa relation publiée en EM 149-150, il préfère passer tout simplement
sous silence ce que je considère comme le résultat de loin le plus significatif de mon test,
c'est-à-dire les déclarations et contradictions de Vicka au sujet du motif de sa réaction, et les
réactions des franciscains.
14¤ "Nous ne signalons (cet incident) seulement ici pour manifester à quel point
les voyants sont en butte à des agressions et diagnostics éprouvants." (EM 150) Il cherche
encore une fois à me discréditer. Mon test, je l'ai fait à un moment où Vicka prétendait ne pas
me voir, et je ne lui en ai parlé ni avant, ni après. C'est pourquoi il ne peut s'agir d'une
agression, ni d'un diagnostic éprouvant, contrairement aux expériences auxquelles Laurentin a
soumis les voyants.
Il est vrai que les voyants sont soumis à des agressions psychologiques multiples, dont celle
du docteur Stopar et celles provenant des franciscains et particulièrement de leur "guide
spirituel" ("Demandez ça à la Gospa, et ça, et qu'a-t-elle dit au sujet des frères suspendus, et
de la fin du monde ?" (C 12/7/82) etc…). Mais si Laurentin a préféré illustrer cette attitude
agressive par un exemple qui n'en a que les apparences, c'est dans le but de dissimuler la
vérité au sujet d'un test qui a fait beaucoup de bruit (comme il le reconnaît) dans le milieu des
promoteurs, en le "racontant" au milieu d'une "annexe" qui traite de tout autre chose
(l'interview du docteur Stopar), tout en cherchant à se prémunir du reproche, justement,
d'occulter la vérité. C'est pourquoi aussi il a publié les trois pages qui me concernent dans une
police minuscule, celle des notes de bas de page, que de nombreux lecteurs négligent. Quelle
habileté !
8)
Autres aspect de l'objectivité de René Laurentin
1¤ J'exposerai d'abord quelques aspects de cette objectivité qui concernent Žanić.
En décembre 83, il "conseille à l'évêque de ne pas publier (ses objections) car ce serait
nuisible aux nombreuses conversions de pèlerins." (R 18) puis, le 9 août 84, "il nia lui avoir
conseillé cela." (R 19) Laurentin prétend qu'il s'agit "d'une déformation totale de ses propos."
(FN 43) On comprend pourtant que je fasse davantage confiance à Žanić qu'à un
professionnel de la désinformation tel que Laurentin !
2¤ "L'évêque, qui avait 'pleuré de joie' (à la nouvelle des apparitions)…" (DN 13)
Voici ce que m'en a dit Žanić le 12 février 85 (K7) : "C'est une invention, un mensonge de
Marija…" Laurentin aurait pu demander sa version à l'intéressé avant de publier cela ! Et il
récidive dans DN4 52 !
3¤ "Monseigneur Žanić, d'abord favorable aux apparitions, s'est retourné contre
depuis le début 1982." (DN 11) Mais Zovko témoigne que Žanić était déjà "contre" au plus
tard début août 81 (K7 ; Cf. p. 58 F/c/2/1) et Žanić n'a jamais été "favorable". (Cf. p. 56
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F/c/1/4) Il a seulement "voulu avoir les meilleures relations avec les voyants pour continuer à
parler avec eux." (K7 12/2/85) et il ajoute : "Je n'ai pas voulu m'opposer à eux par principe en
disant : 'Ce n'est pas vrai' " (Cf. M 38)
"Je suis allé, au mois de juillet (quelques jours après être venu pour la confirmation) célébrer
la messe (du soir) dans l'église et y prêcher […] sans mentionner les apparitions. Les
défenseurs des apparitions n'étaient pas satisfaits de mon homélie." (Žanić, Rome, 18/7/85,
K7)
"Le problème est plutôt de déterminer si l'expérience des six enfants de Meñugorje est une
expérience subjective ou quelque chose de réellement surnaturel. Il n'existe pas de motif pour
interdire les pèlerinages et rassemblements de fidèles puisqu'ils sont inspirés par des messages
qui ne sont pas contraires à la foi, ni à la morale, ni à la discipline ecclésiastique." (Domenica
del corriere, 3/10/81) "Reste la question la plus difficile : s'agit-il d'une sensation subjective
des enfants ou d'un évènement surnaturel ?" (Glas Koncila, 16 août 81, L 19)
4¤"Dans un autre mémoire en croate (décidemment il les multiplie avec des
variantes), Monseigneur Žanić attribue au charme des voyantes la séduction qui m'aurait fait
succomber à l'apologie des apparitions." (FN 47) D'abord, il ne s'agissait pas "d'un autre
mémoire" mais de l'original de la "posizione" dont Žanić n'a pas jugé utile de traduire ce
passage en italien parce qu'il se rapportait à des articles publiés par Laurentin dans "Glas
Koncila" et où celui-ci omettait de parler des messages contre l'évêque, ces articles n'ayant
pas été diffusés en Italie ni ailleurs. Ensuite, voici ce que Žanić a réellement écrit : "L'évêque
lui a déclaré qu'aucun lieu d'apparition n'est grevé d'outrages comme Meñugorje où la Vierge
détruit les fondements de l'Église, la hiérarchie, l'obéissance à un ordre et ceci doit être l'objet
du plus grand intérêt de René Laurentin. Celui-ci a noté qu'Ivanka est belle, calme, la plus
photogénique, que Vicka est la plus souriante, la plus attrayante, dynamique et
communicative, mais, par contre, il ne parle pas de ce que l'évêque lui avait dit."
(littéralement : ce que l'évêque avait dit ne lui convenait pas) Žanić ne fait donc que citer, sans
commentaire, Laurentin lui-même et constater une vérité : que Laurentin préfère parler de la
beauté d'Ivanka que des messages contre l'évêque. En somme, Laurentin réussit là une drôle
de pirouette qui consiste en un manque total d'objectivité au sujet d'un document où Žanić,
preuve à l'appui, fustige son manque totale d'objectivité. Chapeau !
5¤ "Lorsque l'évêque de Mostar lança sa prise de position 'non officielle' contre les
apparitions, le journal catholique Glaz Koncila (Glas Koncila) qui relève du cardinal Kuharić,
archevêque de Zagreb, démentit les fausses nouvelles d'une prise de position du cardinal
Ratzinger et du Vatican contre Meñugorje (numéro du 25 novembre 1984)" (DN3 16) Cette
phrase insidieuse est une autre "merveille" de manipulation. Le lecteur non informé retiendra :
1°) que Žanić a affirmé faussement que le cardinal Ratzinger et le Vatican avaient pris
position contre Meñugorje, alors que ce sont les journaux gouvernementaux qui l'ont fait.
(Glas Koncila 25/11/84 ; Cf. FN 80)
2°) que le cardinal Kuharić approuve ce qui s'écrit dans "Glas Koncila" qui est en réalité un
journal indépendant dirigé par un prêtre marié de rite byzantin ! (Jesus, novembre 84, p. 6 ;
Cf. p. 56 F/b/11)
6¤ "Que disent les oracles où deux franciscains de Mostar […] ? C'est très difficile
à dire. Certains éléments me manquent encore pour une critique textuelle de ces treize oracles,
l'évêque ayant diffusé les plus durs […] et les ayants durcis, me semble-t-il." (FN 25-26) Mais
ces fameux oracles lui ont été remis par Žanić dès son premier voyage en décembre 83 ! Il le
reconnaît lui-même quand il écrit : "L'évêque ayant diffusé les plus durs." Mais personne n'a
jamais songé à dire qu'ils avaient été durcis ! (Cf. p. 23 B/d/1) Le 31 mai 85, d'ailleurs, Vicka
remet à la commission un diaire, prétendu "original", où elle a copié des messages dont tous
les messages diffusés par l'évêque, identiques à la virgule près !
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Quand Laurentin a écrit cela, en janvier 85, il a déjà beaucoup parlé avec Vicka de ces
messages et sait donc parfaitement qu'elle ne les conteste pas mais, au contraire, y tient
énormément. Il s'agit donc bien d'une manipulation caractérisée de la vérité.
En avril 84, il va plus loin encore en écrivant : "Le message plus ou moins bien capté ou
exprimé, c'est une invitation à la réconciliation dans la prière et la charité." !!! (EM 12)
7¤ Non content de discréditer Žanić, Laurentin cherche aussi à disqualifier la
commission, ce dont elle se plaint dans son communiqué du 8 mars 85. Il prétend que sur
quatorze membres, "dix avaient été choisis parmi les opposants connus comme tels […] Un
évêque (NDJL : Il s'agit de Franić !) observait que le critère le plus évident du choix avait été
l'attitude négative de ces experts envers Meñugorje." (FN 14-15 et VM 22) Mais Laurentin n'a
aucunement vérifié cette assertion. Il n'était pourtant pas difficile de le faire auprès du
provincial de Mostar, qui a choisi Petar Krasić, de l'évêque de Rijeka, qui a choisi Srećko
Badurina, du provincial de Sarajevo, qui a choisi Ljubo Lucić, de l'archevêque de Ljubljana,
qui a choisi Frane Oražem, du provincial de Split, qui a choisi Šime Samac, etc… (lettre
ouverte de Žanić à Laurentin du 28 novembre 84)
Le 15 mai 85, Laurentin écrit à Žanić : "Le seul point (de votre lettre ouverte) dont vous
souhaitez explicitement rectification sera rectifié." Il reconnaît donc avoir écrit une
contrevérité. Rappelons que la lettre ouverte de Žanić date du 28 novembre 84. Sept mois plus
tard, on attend toujours la rectification promise ! Voici enfin la rectification. Elle est
savoureuse : "(Žanić) ne dément pas formellement […] que 10 sur 14 membres de la
Commission sont réticents ou défavorables. Je n'ai jamais prétendu que ce soit dû au choix
délibéré de l'évêque. Il se justifie à ce sujet en déclarant que plusieurs de ces experts ont été
nommés selon le choix d'autres évêques ou supérieurs religieux auxquels il s'était remis. Dont
acte. (DN4 61) Non seulement Laurentin ne rectifie pratiquement rien mais il écrit que c'était
Žanić qui se "justifiait" ! Un comble, non ?
Žanić a écrit à Laurentin que les neuf nouveaux membres de la commission avaient "été
d'ailleurs presque tous choisis par leurs supérieurs." Laurentin publie cette lettre, mais
supprime le mot "presque" et ajoute au mot "tous" une note où il met en doute la parole de
Žanić en citant l'exemple de N. Bulat !!!
8¤ "La commission épiscopale n'a pas étudié l'extase. Ses membres n'y sont venus
qu'exceptionnellement et très épisodiquement." "Je ne comprends pas très bien ce que
Monseigneur Žanić a dit à Tibbets, le 8 novembre : que la commission y aurait assisté en mars
et octobre 84. Cela paraît difficile sans qu'on s'en soit aperçu à Meñugorje. Cette déclaration
me semblerait donc relever d'une expression approximative ou d'une erreur de traduction."
(DN3 21, mars 85)
Commençons par la fin : il ne peut s'agir d'une erreur de traduction puisque Žanić s'exprimait
en français. Si j'ai servi d'interprète, c'est pour traduire en anglais à Jim Tibbets qui ne
comprenait pas le français. Quant à l'expression approximative, la voici (K7) : "Ils y sont tous
allés, en mars et en octobre. Quand il y étaient, les voyants sont entrés, ils ont commencé à
prier, etc…" Le doute n'est pas permis.
Je n'ai pas compté les membres de la commission qui sont entrés dans la pièce des apparitions
le 23 mars 84, mais ils étaient nombreux et reconnaissables parce qu'en tenue de prêtres mais
sans aubes.
De toute façon, si Laurentin doute des paroles de Žanić, il lui faut aussi douter de celles de la
commission qui écrit dans son communiqué du 24 mars 84 : "Les membres se sont rendus à
Meñugorje le 23 mars durant la messe du soir et les prières." Et ils n'auraient pas assisté aux
apparitions ? Soyons sérieux ! Le communiqué du 11 octobre 84 est encore plus clair : "Les
membres de la commission se sont rendus à Meñugorje au moment de la célébration du soir et
des apparitions."
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9¤ "Au début des apparitions, ils ont pu, pendant l'extase même, transmettre des
messages à la Vierge, puis sa réponse aux questions." (EM 16) Cette explication, reprise en
EM 43, est une prouesse de style destinée à sauvegarder la thèse selon laquelle on n'a jamais
pu entendre la voix des enfants s'adressant à la Gospa, mais seulement la relation qu'ils en
faisaient ensuite, thèse exposée de façon beaucoup moins subtile par Kraljević. (SK 32 ; Cf. p.
62 F/c/6/4)
Ceci est à rapprocher d'une conversation téléphonique que nous avons eu le 15 avril 85 :
(retranscription approximative) Laurentin : "Mais je n'ai jamais caché qu'on pouvait les
entendre. Je l'ai même écrit." JL : "Vous ne l'avez en tout cas écrit dans aucun de vos trois
livres." Laurentin : "Je l'ai écrit. Je ne sais pas où, mais je l'ai écrit." Il semble donc qu'il ait
voulu se mettre à l'abri de ce reproche, sans toutefois révéler toute la vérité…
10¤ Je dois rapporter, à ce sujet, un épisode à propos duquel ce même jour (15
avril 85) j'ai reproché, un peu hâtivement sans doute, à Laurentin de m'avoir menti. Si le
mensonge ne me semble pas tout-à-fait établi, en tout cas, ce qui l'est, ce sont la contrevérité
et la manipulation. Voici les faits : En novembre 84, je demande à Laurentin de poser cette
question à Marinko Ivanković : "Au cours des premières apparitions, pouvait-on entendre les
voyants parler à la Gospa ?" La question est simple et claire. L'interprète se nomme Josko
Perković, un croate qui connaît bien le français. Marinko feint de ne pas comprendre la
question, répond maintes fois à côté et Laurentin voudrait "laisser tomber". J'insiste
fermement et Marinko finit par dire qu'on ne pouvait pas les entendre, qu'on n'a jamais pu les
entendre. Cette réponse satisfait Laurentin qui me dit : "Tu vois, je te le disais bien."
Le 8 février 85, il me téléphone, et je lui reparle de cet épisode. JL : "On vous a bien menti et
vous êtes reparti en pensant qu'on ne pouvait pas les entendre." Laurentin : "Pas du tout ! J'ai
toujours su qu'on pouvait les entendre : il y avait les K7." JL : "Vous étiez déjà alors au
courant des K7 ?" Laurentin : "Bien sûr, depuis mon premier voyage." JL : "Mais vous me
disiez alors que vous ne croyiez pas qu'on pouvait les entendre !" Laurentin : "Pas du tout ! Je
n'ai jamais dit cela."
Le 15 avril 85, je lui rappelle cet incident et lui demande : "Mais pourquoi, alors, avoir fait
poser cette question à Marinko ?" Il nie d'abord l'avoir fait, puis prétend avoir confondu
Marinko et Ivan Ivanković, que nous avions aussi interrogé ensemble. Puis il élude la
question, cherchant à diminuer l'importance de Marinko et se réfugie derrière "les habitudes
méridionales de parler." (sic !) avec lesquelles il doit "se battre" (re-sic !). Je réitère ma
question. Il me répond ce que j'ai cité au paragraphe ci-dessus. Pour la troisième fois, je lui
repose la question. Voici sa réponse : "Je vois que tu utilises les méthodes d'inquisition de
l'évêque qui traite tout le monde de menteur. Si tu ne changes pas d'attitude, nous ne pourrons
plus travailler ensemble." En somme, le chantage !
11¤ En janvier 85, il écrit que son livre lui a coûté plus qu'il ne lui a rapporté (FN
47) : 78.000 F exactement, si je sais compter ! Pourtant il a raconté à Rupčić (VM 21) "qu'il
avait mis une partie de son gain, reçu du livre, à la disposition d'œuvres de bienfaisance." !!!
Et ce, avant février 85.
12¤ En décembre 84, il publie ceci : "Le docteur Mangiapan reconnaît à
Meñugorje cette présomption que crée 'le miracle du nombre' ". Il ajoute que "9 cas dignes
d'intérêt sur 58 allégués" est "un beau 'score', sous bénéfice de vérification. (AMIL, avril 84)"
(DN 36 ; Cf. L 169 et FN 59-60) Suite à la mise au point de Žanić (R 19), il publie ce que
Žanić a publié, et rien de plus, en déformant au passage l'extrait en question dont voici
l'original : "En conclusion, si l'on s'en tient aux normes du Bureau médical, tout ce 'dossier'
n'a pratiquement aucune valeur… et il ne pourrait tel quel servir… ou tenir lieu d'argument de
poids en faveur d'un lieu d'apparitions." (Cf. FN 58 et p. 47 E/b) Mais ce n'est pas tout !
Mangiapan écrit encore : "Que comportent ces fameux 'dossiers' ? 56 guérisons relatées de
façon succincte, à partir uniquement de témoignages des intéressés eux-mêmes… ; Jamais
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elles ne sont attestées (dans les documents transmis…) par une constatation… un examen
médical objectif. […] Rarement, la 'durée' de la guérison est mentionnée : souvent le (ou la)
malade a été hospitalisé(e) et a donc reçu un traitement pendant parfois de nombreuses
semaines ; enfin, le diagnostic et le pronostic ne sont ni évidents… ni fondés !" (Cf. EM 127)
Ensuite, Mangiapan fait quelques remarques positives et parle d'un beau "score" si ces cas
"s'avèrent fondés à une analyse plus objective" et non pas "sous bénéfice de vérification"
comme l'a publié Laurentin. (DN 36 ; Cf. EM 128) En fait Mangiapan a apprécié le livre de
Laurentin qu'il "recommande vivement" et ne sait rien d'autre sur Meñugorje. Très vite, il se
montrera beaucoup plus méfiant. (Cf. p. 47 E/d)
13¤ "L'hypnose à laquelle (le docteur Stopar) a soumis Marija […] exclut
simulation et manipulation." (EM 21) Pourtant, Joyeux reconnaît que "le sujet qui s'est bien
préparé peut faire sous hypnose de fausses confessions." (EM 70) De même, Joyeux reconnaît
qu'il n'existe pas de moyen fiable de détecter "la tromperie et le mensonge". (EM 70) et ne
parle même pas de cette hypothèse dans ses conclusions (EM 97), ce qui n'empêche pas
Laurentin d'écrire : " S'il s'était agi […] de supercherie […] ces tests n'auraient pas manqué
d'en manifester l'évidence." (EM 165) ni Joyeux de dire : "Les études réalisées […] nous
permettent d'affirmer qu'à Meñugorje […] il n'y pas de tromperie." (M 91) "Ces études
éliminent diverses hypothèses […] : hallucinations collectives, mystifications ou simulations."
(DN4 46) "Il me faut lui rappeler ici (à Žanić) que la simulation se trouve aussi exclue par nos
tests." (DN4 53)
14¤ "Cette expression : 'hallucination collective' est une contradiction dans les
termes, une bévue psychiatrique, a souligné le professeur Emilio Servadio." (EM 65)
"L'expression 'hallucination collective' est médicalement irrecevable." (FN 29) Pourtant, le
docteur Joyeux lui-même écrit : "Les hallucinations collectives se voient en général chez les
drogués, elles sont classiques du haschisch ou d'autres hallucinogènes." (EM 75) ! Mais peu
importe ! Žanić lui-même le dit : "Je ne suis pas psychiatre, ni médecin, j'ai employé ces mots
parce que plusieurs médecins, divers experts m'en avaient parlé. Par exemple, peut-être
devrait-on dire non pas hallucinations collectives, mais un autre terme qui signifie la même
chose." (M 43)
15¤ "La chose peut dévier." (M 60) Quelle chose ? Les apparitions ? Et donc la
Vierge ? "On arriverait à une espèce de destruction des apparitions." (M 63)
"La 'Posizione' (cache) un plan d'action cohérent et implacable : […] Dans l'oubli et
l'indifférence ainsi obtenus, éliminer radicalement ces apparitions, les anéantir par des
slogans, etc…" (FN 67) Ai-je bien lu ? Laurentin craindrait que l'évêque ne parvienne à
"éliminer les apparitions", à "les anéantir" ? Craint-il qu'il élimine aussi la Vierge ? Sainte
Mère de Dieu, Souveraine en ton éternité, que ne dit-on pas, ici-bas, en ton nom ?!
16¤ Le 3 avril 85, j'ai commis l'erreur d'adresser à Laurentin la traduction que
j'avais faite de l'interrogatoire de Vicka par la commission le 11 octobre 84. Connaissant
(mais pas assez) mon bonhomme, je l'avertissais : "N'en publiez pas d'extraits, parce que tout
extrait, sorti de son contexte, perdrait son sens, Vicka ne cessant de se contredire. Le texte
entier, par contre, est significatif et vous pouvez le publier, accompagné seulement des
observations de telle feuille." Et j'insistais sur le droit que me donnait le travail que j'avais
accompli. Je demandais cette satisfaction comme salaire de mon labeur. Naturellement, il s'est
empressé de publier des extraits de ma traduction soigneusement choisis de façon à pouvoir
conclure que Vicka avait effectivement tout remis de son diaire et que ce qu'elle note "chaque
jour depuis le début", ce n'est que la vie de la Gospa !!! (DN4 36 et 85 à 87) Il s'est gardé
naturellement de publier ce genre d'extrait :
Bulat : "Le diaire que tu tiens sur les apparitions à partir duquel celui-ci que voilà a été –
disons – extrait…"
Vicka : "Oui"
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Bulat : "Sans compter la biographie de la Gospa."
Vicka : "Oui"
Bulat : "Est-ce que c'est clair pour toi maintenant ce dont il s'agit ?"
Vicka : "Oui"
Bulat : "Donc ce diaire dont tu as écrit à l'évêque que tu le tenais depuis le début, ce diaire-là."
Vicka : "Oui"
Bulat : "Car tu tiens ce diaire depuis le début ?"
Vicka : "Je le tiens !"
Bulat : "Chaque jour, avec la date ?"
Vicka : "Chaque jour avec la date ! (exactement : "par date")
Mais Laurentin a lu ce passage. Comment pourrait-il donc supposer qu'il s'agit de la
biographie de la Gospa ?!!!
9)
Frane Franić, archevêque de Split
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Les médecins de l'équipe du docteur Joyeux
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1¤ "L'opinion de tous les évêques yougoslaves, y compris du président de la
Conférence épiscopale yougoslave, le cardinal Franjo Kuharić, à l'exception du seul évêque
de Mostar, est qu'il s'agit de faits certainement authentiques." (M 46)
2¤ Il prétend que sur 14 membres de la commission, "10 avaient été choisis parmi
les opposants connus comme tels." et que "le critère le plus évident du choix avaient été
l'attitude négative de ces experts envers Meñugorje." (FN 14-15)
3¤ "Notre-Dame de Meñugorje n'a jamais poussé à la désobéissance." (DN4 60 ;
Cf. p. 23 B/d/1/8)
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1¤ J'avais été impressionné par les déclarations, au téléphone, de Laurentin,
Joyeux et Rouquerol : les résultats de leurs expériences me semblaient la principale objection
à l'hypothèse de la simulation. En lisant EM, j'ai découvert que ces résultats sont tous
interprétés de façon erronée (par exemple les simultanéités de l'électrooculogramme) sauf,
peut-être (?) le test PEA (l'absence de réaction d'Ivan restant à prouver). (Cf. p. 10 A/d)
En l'absence de résultats significatifs, les auteurs ont rempli ces pages par tous les moyens,
par exemple en répétant maintes fois la relation d'une même expérience (par exemple : p. 38,
40, 84, 85, 87, 88, 96 et 97 !!!), en ajoutant des passages complètement étrangers aux
expériences médicales (par exemple le chapitre II et l'annexe 2) et en rapportant des
expériences sans intérêt ni résultat (par exemple : p. 88 à 90 (H) et 92-93 (J) et annexe 1)
Comme bien souvent, quand des scientifiques s'intéressent à des phénomènes paranormaux,
ces médecins ont oublié toute précaution quant aux modalités de leurs expériences et perdu
toute objectivité quant à l'interprétation des résultats. Leur naïveté peut faire sourire ! On
s'étonne en particulier qu'ils n'envisagent à aucun moment d'étudier l'hypothèse de la
simulation (EM 70 et 97) que Laurentin déclare pourtant exclue par leurs tests ! (EM 165)
2¤ Joyeux écrit : "Notre programme d'étude a donc tenu compte […] des résultats
des examens psychiatriques et psychologiques des voyants obtenus par nos confrères
yougoslaves. " (EM 70) et encore : "Donc, ayant le handicap de ne pas parler la langue croate,
nous avons considérés que les enfants étaient, du point de vue psychiatrique et psychologique,
déjà étudiés." (EM 72) Pourtant, d'une part "Les rapports de ces deux premiers 'examens'
(effectués par des médecins à la demande des autorités civiles) ne sont évidemment pas
accessibles." (Laurentin, EM 20) et, d'autre part, la superficialité de ces "examens" saute aux
yeux de quiconque lit ce qu'en rapporte Vicka elle-même. (EM 19-20, B 29-30 et 36 à 38)
Restent l'étude de Barbarić, qui ne peut être juge et partie, étant devenu le principal
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protagoniste des apparitions depuis septembre 84 (DN 19) et, auparavant, l'un des fervents
"supporters" depuis le printemps 82 (Lj 118 et C 19/6/82 ; Cf. p. 53 F/b/4), et l'étude du
docteur Stopar dont le rapport (EM 145 à 147), totalement vide, laisse douter, justement, de la
santé mentale de son auteur ! Il a, du reste, 80 ans !
3¤ "Au total, ces jeunes apparaissent normaux, équilibrés, sains de corps et
d'esprit." (EM 74) "À la limite, point n'est besoin d'être médecin pour se rendre compte que
ces jeunes gens sont normaux, sains de corps et d'esprit." (EM 94 et 96) Ceci est l'avis du
docteur Joyeux. Laurentin, dans EM, ne parle curieusement pas de la santé physique des
voyants. (Cf., en particulier, EM 161) Ailleurs, il insiste pourtant sur "les sombres
perspectives sur la santé de Vicka […] qui se confirment et s'aggravent.", révèle qu'elle a une
"tumeur au cerveau, mal placée, inopérable.", qu'elle a été opérée d'une "involution intestinale
et une tumeur, ou kyste, de quelque importance"… (DN3 10-11 et 18), parle d' "une vie dont
la durée est sans doute comptée." (DN6) et insiste dans B 8-9. Quant à Marija, il révèle qu'elle
"a eu […] un pré-infarctus qui étonne à son âge." (DN11), ce que confirment Barbarić et
Franić. (EM 35 et 39, DN3 18) Le docteur Joyeux lui-même, au téléphone, le 30 mars 85, me
confie son inquiétude quant à la santé de Vicka. Pour lui qui est un spécialiste mondial du
cancer, cette maladie chez Vicka est "hélas probable". Pourquoi alors, deux mois plus tard,
répète-t-il trois fois dans son livre que les voyants sont "sains de corps et d'esprit" ?
4¤ "Le phénomène des apparitions […] se révèle être inexplicable
scientifiquement." (Joyeux EM 96 et M 72) Mais de nombreux scientifiques sont arrivés à la
même conclusion, formulée exactement dans les mêmes termes, au sujet de phénomènes
élucidés par la suite. Je n'en donnerai que quelques exemples :
– William Crookes, chimiste et célèbre inventeur, en 1874, au sujet du "médium" Florence
Crook. (PA 41-42)
– Le prix Nobel de physique Charles Richet, vers 1892, au sujet des "médiums" Marta Béraud
et Eusapia Palladino. (PA 45-46)
– Le professeur Christopher Scott, psychologue et mathématicien, dans les années 50, avec les
"télépathes" "Welsh Boys".
– Russel Targ et Harold Puthoff, physiciens spécialistes en laser et électronique, dans les
années 70, avec le fameux "télépathe" Uri Geller, etc, etc….
Cette expression "inexplicable scientifiquement" a été tellement galvaudée qu'elle prête à rire
dans les milieux scientifiques sérieux où on lui préfère à présent, systématiquement, celle-ci :
"jusqu'à présent inexpliqué scientifiquement", ce qui est beaucoup plus prudent !
d)
ESPRIT DE FRONDE
1)
Quand Žanić est venu à Meñugorje pour la confirmation 84, il a encensé l'autel, puis a
demandé au curé, Tomislav Pervan, de l'encenser lui, l'évêque. Rappelons que si l'encens est
symbole de gloire, il l'est aussi de purification et c'est visiblement dans cet esprit que Žanić
l'utilisait. Sa demande était donc un geste d'humilité. Pervan a pourtant d'abord refusé avec
l'air de dire : "Non, mais ça ne va pas ?" puis il s'est finalement exécuté en se payant
ostensiblement de la tête de Žanić. Ceci a été filmé par "Vidéo famille", qui l'a naturellement
coupé au montage, et par une caméra italienne.
2)
Le 11 novembre 84, je parle à Rupčić de Žanić, du diaire et de Grafenauer. Il va
chercher la lettre de Grafenauer ou celui-ci affirme "n'avoir jamais eu en mains" le diaire de
Vicka. L'attitude de Rupčić, alors, est impressionnante : il éclate de rire, il crie, il est écarlate,
il frappe du poing sur la table, il a l'écume à la bouche, bref, il exulte et ne se contrôle plus. Il
crie : "Mais c'est un menteur ! Un menteur ! En voici la preuve !" Il triomphe…
71
3)
Tout son livre (VM) est écrit avec cet esprit de fronde et le goût de la polémique. Pas
le moindre respect, pas la moindre déférence envers l'évêque chargé de se prononcer sur les
évènements. Laurentin lui-même en a été "ennuyé". (téléphone)
4)
Le 24 avril 84, la Gospa confie à Jelena que le 5 août suivant serait son 2000e
anniversaire, mais Žanić demande qu'on ne le "révèle" pas "tant que le Pape ne le dit pas,
parce qu'il revient à l'autorité de l'Église de le dire." (M13) En l'absence de toute réponse du
Vatican, Vlašić répand la nouvelle. Notons qu'une réponse affirmative aurait signifié une
reconnaissance de fait de la part du Pape, ce que Vlašić, bien sûr, espérait. En répandant la
nouvelle, Vlašić désobéit d'ailleurs non seulement à l'évêque mais aussi à la Gospa ! En effet,
il lui avait fait demander, par Jelena, ce qu'il faudrait faire si le Pape ne confirmait pas. Elle
avait répondu : "Alors vous, priez et laissez tout à moi qui guide tout." (lettre de Vlašić au
Pape, du 2 juin 84, citée dans R 23)
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5)
Le 14 novembre 84, j'apprends à Barbarić que le second communiqué de la
Commission a été publié dans "La croix". Il me répond, triomphant : "Moi, j'ai une bonne
nouvelle : l'archevêque de Split, qui est au-dessus de l'évêque de Mostar, qui est président de
la congrégation yougoslave pour la doctrine de la foi, a écrit au Pape pour dire que l'évêque de
Mostar ne peut interdire légalement que les pèlerinages officiels." Ce qui m'a choqué, chez
Barbarić, un homme de prière soi-disant familier de la Reine de la paix, ce ne sont pas ses
paroles, mais son attitude, son manque total de compassion pour l'évêque. Si les choses
s'arrangeaient pour Meñugorje, il aurait dû en rendre grâce et non pas triompher. Il ne s'agit
pas d'un match de football !
Remarquons aussi qu'il tente de faire croire que Žanić dépend de Franić quant à Meñugorje,
ce qui est faux naturellement. Les promoteurs de Meñugorje tentent souvent de mettre les
deux évêques au même niveau pour ce qui est du jugement de l'Église. (Cf. BF 148-149 : Le
diocèse de Mostar n'est absolument pas "dans la juridiction de Split" ! et DN3 16 : le titre :
"Celui qui croyait au ciel et celui qui n'y croyait pas" met carrément en doute la foi de
Žanić !!!)
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6)
Barbarić, le 12 janvier 85 : "L'évêque a dit au début, dans le bois : 'On peut manipuler
un enfant ou deux mais pas six de cet âge, ni conserver l'unité du groupe malgré les
difficultés'. Il s'apercevra un jour que c'est la seule fois où il a dit la vérité. Tout le reste est
manipulation de sa part sur des choses qu'il ne connaît pas." Outre la gravité de ces
accusations envers son évêque, signalons qu'il serait surprenant que Žanić ait jamais fait une
telle déclaration qui ressemble par contre étrangement aux "études" de Barbarić. (BF 88 à 105
et L 48-55)
7)
Barbarić, le même jour : "L'évêque se condamne lui-même. Pour moi, il ne pouvait
pas recevoir de punition plus grande que le rapport qu'il a lui-même écrit. Un professeur de
Rome, entre autres, a écrit : 'L'hallucination collective n'existe pas.' Comment donc a-t-il pu
écrire une chose pareille après trois ans et demi d'enquête, à laquelle ont soi-disant participé
des médecins experts ?" (il exulte…)
8)
Idem : "Ces deux prêtres ne sont pas suspendus… Un jour, on verra la justice." Il a
l'air très sûr de lui, il a l'air de savoir comment la "vérité" éclatera à la honte de l'évêque.
72
9)
Kraljević, le 10 novembre 84 : "Le problème de l'évêque, c'est qu'il refuse de se
convertir. Quand il s'est aperçu que le message le concernait lui aussi, il a fait machine arrière.
En plusieurs occasions, on a pu voir qu'il mentait."
10)
Quoiqu'il s'en défende, Laurentin a montré son goût et son talent pour la polémique,
particulièrement dans FN (par exemple : FN 42, 43 et 48) Il va jusqu'à comparer Žanić à ceux
qui ont crucifié le Christ ! (FN 68-69)
e)
CALOMNIES
1)
Barbarić à mon égard : Cf. p. 60 F/c/4/7)
2)
Pervan à mon égard : Cf. p. 56 F/c/1/2)
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3)
Le 14 janvier 85, suite à mon test, Pervan me crie : "Tu es complètement
démoniaque !" Puis, comme je me défends, il corrige : "Peut-être que toi, tu n'es pas
démoniaque, mais ton but est démoniaque. Tu ne cherches qu'à tout détruire, tout !" (Cf. p. 13
A/d/6/1)
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4)
"Dans sa lettre du 26 avril 84 (au Pape), le frère Vlašić dit ceci : 'Cette lettre pour que
l'évêque soit prié avec la plus grande instance de revenir à la juste connaissance de ce
phénomène et que la Gospa ne soit pas souillée par la boue des péchés dans notre diocèse.' "
(communiqué de la Commission du 11 octobre 84)
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5)
Fin janvier 85, Vlašić envoie à ses amis du Vatican une lettre circulaire, faussement
datée du 5 janvier. Cette lettre est si révélatrice que j'en donnerai ici la traduction intégrale :
"Très cher frère !
Vous savez déjà quelque peu ce qui se passe à Meñugorje. Sûrement pas tout. Voici quelques
nouvelles.
L'évêque P. Žanić a écrit il y a deux jours un décret au gouvernement de notre communauté
pour demander le transfert du p. Slavko Barbarić, qui m'a remplacé à Meñugorje. Le motif
profond de ce transfert et d'affaiblir davantage le travail de Meñugorje. Ainsi, entre autres,
Meñugorje sera sans une personne qui connaît l'italien, le français… L'évêque menace aussi
d'autres personnes : non seulement les frères, mais aussi la sœur qui connaît l'anglais…
La Madone continue d'apparaître et nous tous continuons à prier. Après Noël la Madone a
continuellement signalé que Satan travaille dans l'ombre. Le dernier message parle des
grandes épreuves que nous aurons à traverser, et de façon particulière le groupe de prière.
Beaucoup ont eu des épreuves particulières, et en ont encore…
À vous comme à mon frère j'écris les éléments de ma réflexion :
– Nous devons nous bouger, tous, tant que nous sommes. Et vous aussi au Vatican. Elle est
inutile "la bonne volonté" comme disent souvent de nombreux supérieurs. La bonne volonté
est vraiment bonne seulement quand elle est active. C'est pourquoi il serait nécessaire de
remuer les responsables des instances supérieures. Ils en ont le droit et le devoir, puisque
l'évêque a porté mon cas et le cas de Meñugorje devant l'Église universelle ; moi, par
exemple, je ne peux être protégé que par une instance supérieure. Ainsi aussi le cas de
Meñugorje.
L'évêque de Mostar vient en ces jours à Rome. Je ne sais pas, le 8 il me semble, ou bien le 13
janvier. Il vient pour bloquer les pèlerinages à Meñugorje. Je vois qu'il s'agit du moment
concret où les autorités correspondantes (compétentes ?) du Vatican devraient prendre la
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décision et soustraire Meñugorje de l'autorité de l'évêque de Mostar en nommant aussitôt la
commission internationale et le visiteur apostolique qui pourrait voir les faits objectivement et
protègerait les pèlerinages.
– Il serait nécessaire de remuer aussi tous les autres (savants, théologiens, évêques,
cardinaux…). Désormais, nous devons reconnaître que Satan peut agir même dans les
structures de l'Église. Nous devons le rejeter, avec tout l'amour et tous les devoirs que nous
devons avoir envers les personnes et les structures.
– La Madone nous a indiqué les armes contre Satan : "la prière forte", "l'amour réciproque",
"l'humilité"… Et elle a dit : "ainsi, Satan ne pourra vous approcher". Il faut inviter les gens à
la prière…
Très cher frère ! Si le Vatican ne se remue pas, arriveront des choses laides. À Meñugorje, il
n'y aura pas de prêtre pour communiquer les messages, pour confesser, pour consoler… Pour
la police, s'ouvrira la route de l'intervention ; si, pour l'évêque, certains prêtres créent le
"désordre", l'État aussi a le droit de prendre des sanctions pour protéger l'ordre.
Nous, nous ne pouvons pas renoncer à la vérité. Nous continuerons à confesser notre foi. Si
l'évêque nous punit et que le Vatican ne bouge pas, alors la liberté de la foi garantie par les
Nations unies ne nous est pas accordée même par la hiérarchie.
Ne m'accusez pas de pécher parce que j'écris ainsi. Je n'écris pas une lettre diplomatique. Je
vous écris comme à mon frère bien-aimé avec qui je voudrais partager les choses même
intimes. À part la bonté et l'amour que nous devons avoir toujours pour tous, il est enfin temps
de comprendre que les fils de la lumière doivent être plus actifs que les fils des ténèbres, s'ils
veulent la victoire du Cœur immaculé !
Dans mon for intérieur je suis plein de paix. Je sais que nous devons souffrir. Je l'accepte
volontiers. Tandis que j'écris cette lettre je n'ai pas perdu un seul instant la paix. Merci à
Dieu !
Je vous souhaite toute la paix ! Que Dieu et la Vierge te donnent beaucoup de force, de
sagesse et aussi la santé du corps.
Je te salue de tout mon cœur.
Très dévot dans la Vierge
Vitina, 5 - 1 - 1985
P. Tomislav Vlašić
Tout observateur impartial comprendra, à la lecture de cette lettre, que, dans l'esprit de Vlašić,
Žanić est l'instrument privilégié de Satan !
Signalons aussi qu'il serait intéressant de faire analyser cette lettre par un psychiatre. Il ne
serait pas étonnant qu'il diagnostique chez l'auteur une mégalomanie caractérisée, aggravée
peut-être d'une schizophrénie ! Inquiétant, non ?
6)
Au sujet de l'évêque, Rupčić écrit : "C'est une catastrophe quand l'homme croit savoir
autant que Dieu lui-même !" (VM 5)
7)
Il attribue à Žanić, sans aucune preuve ni autre témoin que Vicka (dont nous
connaissons à présent le goût pour la vérité) d'étranges paroles : "Va-t’en et quand la Gospa
aura prononcé un blasphème contre Dieu, vient m'en avertir !" Et il commente : "Est-il donc
impossible à la Gospa de dire à l'évêque qu'il s'est précipité sans par là même blasphémer ?
Quel malheur quand l'homme croit être "impeccable" et ne pas pouvoir pécher, comme Dieu
ne peut pas pécher !" (VM 10)
En réalité, la Gospa, selon Vicka, aurait "éclaté de rire" au sujet du cas Herzégovine, dit aux
deux prêtres suspendus "a divinis", relevés de leurs vœux et expulsés de l'ordre (Cf. p. 60
F/c/4/3) trois mois plus tôt, de "travailler à leur guise dans l'Église comme tous les autres et de
célébrer la messe "et qu'ils ne sont pas du tout coupables" et donc que toute la faute revient à
l'évêque ! (K7 et R 6-7) On comprend alors que Žanić ait pu se laisser aller à s'emporter.
74
Même en admettant qu'il ait prononcé ces paroles (ce qui serait surprenant), l'interprétation
qu'en fait Rupčić est fausse et calomnieuse. Žanić aurait seulement pensé qu'il ne serait pas
étonnant qu'une Gospa qui attaque ainsi les institutions et les décisions de l'Église, se mette un
jour, carrément, à blasphémer, c'est-à-dire à s'attaquer à Dieu lui-même. Žanić ne se prend pas
pour Dieu mais a conscience de le représenter en Herzégovine. Il n'a jamais prétendu être
"sans péché" ! S'il ne reconnaît pas publiquement ses erreurs, pour ne pas donner d'armes à
ses ennemis, il les reconnaît volontiers en privé.
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8)
Autres paroles attribuées par Rupčić à Žanić, sans preuve ni témoins : il aurait confié à
Zovko : "Je ne peux plus m'exposer davantage ; je ne tiens pas à aller en prison." et : "Je ne
peux pas, d'évêque, me transformer en vicaire de campagne." Selon Rupčić lui-même, Žanić
aurait dit cela à la suite d'un congrès de prêtres séculiers qui s'est tenu "fin 81". (VM 10) Mais
Zovko était alors arrêté, et ce depuis le 17 août 81, et il n'a été libéré que le 17 février 83 !
Laurentin lui-même ne partage pas cette opinion de Rupčić (M 60 et FN 76) et reconnaît au
contraire le courage de Žanić ! (idem et FN 66) Et Vlašić lui-même témoigne du courage de
Žanić : "L'évêque de Mostar, monseigneur Pavao Žanić, malgré qu'il ait été bien des fois
sollicité par les autorités communistes, n'a voulu procéder à aucune nouvelle nomination. Il
soutient qu'il faudra d'abord résoudre en bien le cas du père Zovko." (Domenica del corriere,
26/9/81). Pour se convaincre du courage de Žanić, il peut suffire de lire ses prises de position
face aux attaques de la presse gouvernementale (L 19-20) alors que les frère Zovko et Ferdo
Vlašić viennent d'être arrêtés ! (Domenica del corriere, 3/10/81)
"En août 81, il a réagi avec une grande vigueur aux accusations portées contre les franciscains
par le gouvernement de Belgrade et puis protestant avec la même vigueur contre l'arrestation
et l'incarcération de trois frères." "Entre les autorités communistes et les hauts représentants
de l'Église éclata en fait une "guerre froide" qui menaçait de compromettre leurs rapports déjà
difficiles. Il fallut tout le tact et la patience de Mgr P. Žanić pour que le pire n'arrive pas. Il
dut se rendre bien des fois à Belgrade pour défendre auprès des gouvernants la cause des
franciscains." (Domenica del corriere, 3/7/82)
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9)
"(L'évêque) établit combien, sous formes d'impôts de diverses natures, il doit prendre
aux autres pour lui ; et cela, il le fait pratiquement sans dépense d'aucune sorte, pour ne pas
dire sans aucune fatigue." En somme, l'évêque racketterait ! (VM 21)
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10)
La sœur Vladimira Vučić (Cf. p. 40 D/a/3) confie à Žanić : "Eh oui, je suis moi aussi
attaquée. On me traite d'athée." (Žanić, Rome, 16/7/85, K7)
D'une façon générale, j'ai été gêné au cours de mon enquête par le refus quasi général de
témoigner directement de ceux (particulièrement des franciscains, mais aussi des séculiers)
qui avaient de bonnes raisons de douter des apparitions.
f)
LES FRANÇISCAINS CROIENT-ILS AUX APPARITIONS ?
1)
Je crois, personnellement, à la bonne foi de Tomislav Pervan, Svetozar Kraljević,
Yanko Bubalo et Petar Ljubičić. Mais ils ne connaissent pratiquement, des apparitions, que ce
qu'en racontent Vlašić et Slavko, avec quelques nuances pour Bubalo et Kraljević qui ont
parlé davantage avec les voyants.
2)
Par contre, le 14 janvier 85, la réaction des franciscains, suite à mon test, m'a surpris.
Jusqu'alors, j'étais persuadé qu'ils croyaient aux apparitions. Mais leur attitude m'en a fait
sérieusement douter. D'abord, l'abattement de Barbarić, juste après le test : il s'est mis à
75
genoux, tourné vers la porte et non pas vers le tabernacle ou l'endroit des apparitions, ni même
vers moi, il était complètement abattu et ses explications furent décousues, sans conviction
("Les voyants sont comme en état d'hypnose." - K7 et vidéo) Louis Bélanger, qui a filmé cette
scène, Walter Fürhoff et Anny Vivino disent avoir remarqué aussi ce total et surprenant
abattement.
Sœur Janja, le même soir, dit "ne plus vouloir rien avoir à faire" avec moi. Pervan me chasse
du presbytère. Mais s'ils croyaient vraiment aux apparitions, aucune expérience ne devrait
pouvoir les inquiéter. Si je fais comprendre à une personne aveugle et sourde qu'elle se trouve
au bord de la mer, aucune expérience qu'elle puisse faire pour vérifier mes dires ne pourra
m'inquiéter, à moins que je lui aie menti.
Pourquoi aussi ont-ils envoyé Vicka s'expliquer ? La Gospa n'a-t-elle pas dit à Jelena : "Tu ne
dois pas te lamenter, tu dois sourire et prier. Quand Dieu commence une œuvre, personne ne
l'arrête !" (MM 85) Effectivement ! (Cf. p. 13 A/d/6/1)
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3)
Fin novembre 84, j'interviewe Zrinko Cuvalo (K7)
JL : "Quand avez-vous commencé à croire aux apparitions ?
ZC : La foi est un procès. Il n'y a pas de jour où, d'un seul coup, on croit.
JL : Est-ce à dire que maintenant encore, vous n'êtes pas sûr des apparitions ?
ZC : Attention ! N'écrivez pas ! Je ne veux pas formuler ma propre opinion comme une vérité
obligatoire. […] Le phénomène des apparitions est une chose. L'œuvre de Dieu est une autre
chose. Une troisième chose est mon attitude face à l'un et à l'autre. Il faudrait vous mettre dans
mon cœur, dans mon être pour comprendre. |…]
JL : On dirait que vous ne croyez pas ?
ZC : Tout le monde pense que je ne crois pas. Je pense être celui qui croit le plus.
JL : Quand avez-vous commencé à croire ?
ZC : À aucun moment je n'ai été sans foi. Maintenant, je ne suis pas encore avec une foi
parfaite. Moi, j'ai ma propre conviction. Là où j'étais, j'étais responsable, et je devais faire
attention à ce que je disais. Après les doutes des premiers jours, j'avais la conviction que
Dieu œuvrait à Meñugorje et qu'il nous demandait quelque chose.
JL : Jozo dit qu'il croyait aux apparitions plus fort qu'il ne croit que nous sommes ici, devant
lui.
ZC : Les gens disent quelquefois : 'Zrinko ne croit pas'. Je dis que je crois plus qu'eux.
JL : Vous ne croyez pas plus que Jozo ?
ZC : On ne peut pas dire. Il n'y a pas de mesure. J'ai parlé avec l'évêque. Žanić considère que
les enfants ont un sentiment intérieur surnaturel. Quand ils parlent aux autres, ils traduisent en
paroles naturelles un langage surnaturel. Il est très difficile d'exprimer avec des paroles
concrètes une telle expérience."
Ces propos, exprimés en présence de Zovko, démontrent une extrême prudence. Zrinko
Cuvalo insiste pour distinguer le fait des apparitions, auquel on peut croire ou non, et l'œuvre
que Dieu accomplit à Meñugorje, c'est-à-dire le fruit de ces apparitions, qui est incontestable.
En somme, peu importe que les voyants voient quelqu'un ou non, l'essentiel est que les gens
se convertissent. Ceci rejoint l'attitude exprimée par Christian Ravaz. (Cf. p. 55 F/b/10/2)
Mais le plus surprenant et le plus lourd de signification est la phrase, répétée deux fois : "Je
pense être celui qui croit le plus." ! Ce qui veut dire que les doutes de Cuvalo au sujet de la
réalité des apparitions sont partagés par tous leurs défenseurs, même si, forcément, ils ne
l'avouent jamais !
g)
ON "RACOLE" DES SUPPORTERS
76
1)
Bélanger témoigne de l'attitude d'Ivica Vego, le 14 janvier 85, venu avec Vicka pour
expliquer la réaction de celle-ci au cours de mon test. Il a ressenti Vego "comme un
ambassadeur venu en délégation pour demander un armistice." (Cf. p. 13 A/d/6/1)
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2)
Walter Fürhoff a la même impression le soir même, après l'apparition nocturne. Alors
que le groupe d'Ivan est toujours très fermé, et particulièrement pour lui, on lui a témoigné
beaucoup d'égards, ce soir-là, en lui proposant de venir prier le rosaire chez Ivan (une faveur
rarissime). Vicka a été jusqu'à lui tenir la portière de la voiture qui le ramenait gracieusement,
le gratifiant de l'un de ces grands sourires dont elle a le secret.
77
G - LE CONTEXTE
a)
POLITICO-RELIGIEUX
1)
Pour des raisons compréhensibles, je ne m'appesantirai pas sur le contexte politique. Je
noterai seulement qu'en tant qu'étranger je n'ai pas le droit de parler de la politique en
Yougoslavie dans un document destiné à circuler dans ce pays (entre autres), mais signalerai
quand même que, comme l'ont justement pressenti les autorités civiles, la situation politique
n'est probablement pas étrangère à l'apparition et au développement des évènements de
Meñugorje.
Pour le reste, je renvoie le lecteur aux ouvrages spécialisés. Je signale à ce propos l'article
paru dans la revue "Jesus" de novembre 84. S'il n'est pas forcément très objectif, il n'en est pas
moins révélateur.
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2)
Les franciscains disposent en Herzégovine d'une autorité considérable, difficilement
imaginable pour nous autres. En janvier 85, par exemple, ils ont convoqué tout le village,
hameau par hameau, au presbytère pour des séances "d'information". Le 4, j'étais dans celle
de mon hameau. J'y ai été stupéfait par la discipline de ces paysans. Ils étaient tous venus, les
jeunes, les vieux, les hommes et les femmes, tous parfaitement attentifs et silencieux.
Incroyable, surtout pour des méridionaux !
Les voyants ont une véritable vénération pour leurs prêtres et particulièrement pour Zovko et
Vlašić. (par exemple : D2 21/10/81 et D3 13/2/82, 2/3/82 et 10/3/82)
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LE CONFLIT HERZÉGOVINE
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3)
Laurentin en parlant de Žanić : "Son opposition aux apparitions n'est pas une
opposition de gauche, mais de droite." (FN 76 ; Cf. M60)
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1)
Žanić raconte : "Les racines sont très anciennes et remontent à environ 400 ans ;
depuis 1463 en Bosnie et 1472 en Herzégovine, après qu'elles soient tombées sous la
domination des Turcs, les seuls à rester pour représenter l'Église furent les franciscains. Ces
religieux ont acquis un très grand prestige en maintenant la foi dans ces régions, en
garantissant l'unité de la nation et la continuité de la culture. Naturellement, comme ils se
trouvaient en zone de mission (il n'y avait pas de diocèses, mais seulement un vicariat
apostolique) et qu'ils devaient se débattre à travers les graves difficultés provoquées par le
gouvernement turc, ils obtinrent du Saint-Siège énormément de privilèges. Ainsi, avec le
temps, se sentant absolument maîtres du terrain, ils ont fini par se fermer, par s'isoler comme
en un ghetto. Et quand, en 1881, à la suite du passage du pouvoir politique à l'Autriche, la
hiérarchie fut instaurée régulièrement, les premières frictions naquirent. Au commencement,
en Herzégovine, les évêques étaient franciscains et il n'y avait pas de désaccords ; cependant
le clergé séculier ne progressait pas, parce que les frères préféraient diriger les vocations vers
leurs séminaires plutôt que vers les séminaires diocésains. Aussi le Saint-Siège nomma-t-il en
1942 un évêque non religieux, monseigneur Petar Čule, et, en 1965, annula un indult de 1923
par lequel, "ad nutum Sanctae Sedis", un certain nombre de paroisses étaient confiées aux
franciscains avec engagement de les remettre au clergé séculier au moment opportun. En
1967, quand il s'est agi de procéder à l'exécution graduelle et concrète de l'accord, le conflit
éclata : la population, incitée par les frères, s'opposa physiquement à l'arrivée de trois
nouveaux curés. Ce fut une espèce de petite guerre civile. Le Saint-Siège usa d'abord de la
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manière douce, cherchant à convaincre les religieux d'obéir ; mais, voyant l'inutilité de ses
efforts, passa à la menace : en 1972, il interdit la célébration du chapitre provincial,
l'autorisant seulement après un an ; en 1975, le Saint-Siège publia le décret définitif sur la
distribution des paroisses, auquel les franciscains s'opposèrent en bloc. C'est pourquoi, en
1976, il destitua intégralement le gouvernement de la province, interdisant à celle-ci d'envoyer
une délégation au chapitre général de 1978. Discordes, scandales, litiges entre religieux et
prêtres séculiers et aussi entre fidèles donnèrent une image peu édifiante de l'Église !
En 1980, le différent s'est exacerbé : monseigneur Petar Čule démissionna et lui succéda son
coadjuteur, monseigneur Žanić. En cette occasion fut créée la nouvelle paroisse de la
cathédrale, avec un territoire prélevé sur la paroisse franciscaine de Mostar. (NDJL : La
cathédrale elle-même a été construite par Čule, mais inaugurée par Žanić) Et ce fut aussitôt
une guerre ouverte : deux frères, Ivan Prusina et Ivica Vego, s'y engagèrent tellement que le
Saint-Siège fut contraint de les punir durement : ils furent suspendus "a divinis", relevés de
leurs vœux et expulsés de l'ordre, par une déclaration de la Curie générale des frères mineurs
en date du 29 janvier 1982. 'Ils ne sont pourtant pas partis', commente monseigneur Žanić, 'ils
sont encore là, au couvent, soutenus par un nombre restreint de confrères ; ils continuent à
célébrer la messe, à confesser, à bénir les maisons sur le territoire de la nouvelle paroisse
cathédrale.' " (Jesus, janvier 85, p. 23 ; Cf. p 56 F/c/1/3)
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2)
On croit souvent que les franciscains furent les premiers et les seuls à évangéliser
l'Herzégovine. En réalité, ils y furent précédés par les dominicains, auxquels ils s'opposèrent.
Et, à cette époque (XIIIe ou XIVe siècle), on ne s'opposait pas seulement au moyen de paroles
et de polémiques, y compris à l'intérieur de l'Église. Les moines étaient aussi des guerriers qui
"convertissaient" les infidèles le sabre au poing. C'est donc à l'issue d'une lutte fratricide que
les franciscains se rendirent maîtres du terrain. Les franciscains prétendent que s'ils furent les
seuls à demeurer durant l'occupation turque, c'est parce que le clergé séculier avait fui. En fait,
il semble que ce clergé séculier ait fui les franciscains autant que les Turcs.
Ils disent aussi avoir énormément souffert des persécutions turques. C'est sûrement vrai, mais
cela n'allait pas sans compromis ni compromissions. Outre des moines et des guerriers, les
franciscains étaient aussi des politiques qui surent habilement, au long de ces quatre siècles,
partager le pouvoir avec les infidèles.
Il n'est pas question pour moi de dénigrer un ordre qui, comme le reconnaît Žanić lui-même,
"s'est acquis de très grands mérites" durant cette occupation. Il s'agit, là comme ailleurs, de
rétablir autant que possible la vérité quelque peu embellie par les héros eux-mêmes, seuls
chroniqueurs de cette époque, avec cette réserve que je n'ai pu encore trouver aucun ouvrage
traitant de cela.
Je ne pourrais citer que cette phrase, la seule que j'ai trouvée dans l'œuvre pourtant
monumentale de Daniel Rops : "Charlemagne, conquérant de la Pannonie et de la Croatie, y
avait amené aussitôt des missionnaires." (L'Église des temps barbares, p. 581) Charlemagne
étant mort en 814 et Saint François né en 1182, il apparaît plus que probable que les
franciscains arrivèrent en Herzégovine alors que ce pays était déjà fortement, sinon totalement
christianisé.
3)
Žanić raconte : "… Les franciscains sont toujours pour le gouvernement. (NDJL : Ce
n'est pas vrai pour Zovko, nostalgique des Oustachis, c'est-à-dire d'extrême droite) Ils font
aussi des choses très bien. Mais ils mènent une politique de collaboration avec le
gouvernement. Pendant l'occupation turque, certains franciscains ont été tués mais les autres
étaient très amis, très favorables aux Turcs. Pendant l'occupation autrichienne, ils étaient très
proches du gouvernement autrichien. À l'époque de la première Yougoslavie (NDJL : sans
doute 1918-1941), ils ont eu un ministre à Belgrade. À l'époque du gouvernement Oustachi de
79
Pavlević, ils avaient un ministre à Zagreb, dès le début. Après la guerre, ils ont commencé à
collaborer avec les communistes. Ils ont eus beaucoup de martyrs tués en Herzégovine,
beaucoup, beaucoup, parce qu'ils avaient collaboré pendant la guerre avec les Oustachis de
Pavlević et certains Oustachis – pas des franciscains – ont tué beaucoup de Serbes et des
prêtres serbes." (Rome, 16/7/85, K7) (NDJL : Žanić oublie le franciscain Miroslav FilipovićMajstorović, surnommé Fra Satana, qui se vantait d'avoir tué 40.000 personnes !)
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4)
Un catholique français comme moi ne peut que se demander quelles peuvent bien être
les raisons pouvant pousser un ordre religieux issu de Saint François, apôtre de la pauvreté et
de l'obéissance, à refuser de rendre au clergé séculier des paroisses, malgré l'ordre réitéré du
Vatican. Pour le comprendre, il faut savoir comment vivent ces franciscains dans un pays
quasiment sous-développé où la pauvreté frôle souvent la misère. Les franciscains
d'Herzégovine, je l'ai constaté de mes yeux, se portent bien, trop bien ; leur niveau de vie
atteint, comparé à celui du peuple, une hauteur scandaleuse. Intérieurs confortables,
automobiles neuves, télévisions couleur, chaînes stéréo sont autant de signes, avec la
nourriture, variée et abondante, que les franciscains appartiennent de fait à l'élite économique.
Bien loin de se battre pour un idéal, ils me paraissent se battre pour leurs privilèges. Comme
dans tous les pays sous-développés, la prêtrise est en Yougoslavie une "réussite" sociale, un
moyen d'arracher soi-même et sa famille à l'engrenage de la pauvreté. On comprend mieux
alors que beaucoup de ces prêtres ne soient pas disposés à quitter leurs paroisses pour une
quelconque mission en Afrique ou ailleurs.
"L'Église franciscaine" d'Herzégovine, maintenue quatre siècles dans un ghetto (Cf. p. 78
G/b/1), ne paraît pas avoir évolué comme le reste de l'Église. On y confond encore pouvoir
temporel et autorité spirituelle, richesse matérielle et richesse spirituelle, comme chez nous il
y a quelques siècles. Une telle situation est infiniment préjudiciable à la foi et doit être
combattue par tous les moyens, quelles qu'en soient les conséquences à court terme.
JL : "Les franciscains sont-ils vraiment riches ? J'ai eu l'impression qu'ils avaient des couvents
très riches…
Žanić : Très riches, très riches, très riches ! Ils ont les missions auprès de nos travailleurs en
Suisse, ils ont une quarantaine des leurs qui travaillent dans des paroisses très riches aux
Etats-Unis et ils ont surtout Meñugorje qui rapporte des sommes énormes, énormes !" (Rome,
16/7/85, K7)
JL : "Vous pensez donc que parmi les motivations de Meñugorje…
Žanić : Au premier rang, il y a (d'une part) une approbation des cieux à la désobéissance des
franciscains et (d'autre part) l'argent.
JL : Et cette désobéissance des franciscains est peut-être elle-même due avant tout à l'argent ?
Žanić : Oui, à l'intérêt." (Idem)
5)
Žanić poursuit : "Mais comment s'est faite la liaison avec Meñugorje ? Les apparitions
ont commencé le 24 juin 81 ; deux jours plus tard (nous sommes au paroxysme du différent
évêque-franciscains), un religieux informa ses confrères, réunis au couvent principal de Široki
Brijeg, que la Madone était apparue à six enfants et, interrogée sur le conflit, avait donné
raison aux franciscains." (Jesus, janvier 85, p. 23) Frère Nikola Radić, membre du
gouvernement général de l'ordre franciscain à Rome et délégué du père général pour les
franciscains d'Herzégovine, a bien voulu me raconter cet épisode, le 21 février 85, à Rome :
"Nous étions en Herzégovine pour un autre travail, le père Pontolio et moi (NDJL : Le père
Pontolio est le vicaire de l'ordre) et, ce matin-là, le lendemain de la première apparition, nous
étions à déjeuner, après la messe. Un frère – Qui était-ce ? Je ne le sais pas exactement. – est
venu : 'Oh ! Savez-vous ce qui est arrivé ? – Quoi ? – On dit que la Madone est venue. […] Et
puis un message que la Madone a donné comme quoi les frères ont raison et l'évêque, tort.' Et
80
j'ai commencé à rire, à éclater de rire et Pontolio m'a demandé : 'Mais qu'as-tu à rire ?' Et j'ai
dit : 'Mais cela ne peut pas être ; cela ne peut pas être, parce que, sinon… Comment la
Madone viendrait-elle maintenant parmi nous prendre ainsi parti pour l'un ou l'autre camp ?'
J'ai douté un peu de tout cela." (K7) Nous ne pouvons que souscrire à ce prompt
discernement !
6)
Début juin 81, deux cents franciscains d'Herzégovine, dont tous les protagonistes de
Meñugorje, excepté Vlašić, envoient à la conférence des évêques yougoslaves une pétition au
sujet des paroisses qu'ils refusent de céder et qui dénonce les méthodes de Žanić. (Je dispose
d'une copie de ce document)
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7)
La Gospa de Meñugorje est la Gospa des franciscains. "95% des prêtres séculiers ne
croient pas aux apparitions. Mais ils ne disent rien. Ils attendent le jugement de la
commission. En Herzégovine, les gens ont une foi un peu primitive : ils ne vous demandent
pas : 'crois-tu aux apparitions ?' mais : 'Es-tu pour ou contre la Gospa ?' " (Un prêtre de
Mostar, le 21/1/85) On comprend la prudence des séculiers !
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8)
Rupčić le dit lui-même : "Après un congrès de prêtres diocésains, à Domanovići, vers
la fin 81, l'évêque a reçu de nombreuses lettres dénigrantes et menaçantes, qui l'enjoignaient
de changer sa position (favorable), affichée jusqu'alors, quant à Meñugorje. En d'autres
termes, ils avaient déjà, dans ce congrès, jugé Meñugorje et ils s'étaient mis d'accord pour
qu'aucun d'entre eux ne s'y rende." (VM10) Même si, comme on l'a vu, il faut prendre les
affirmations de Rupčić avec des pincettes, ceci confirme que la Gospa de Meñugorje est bien
la Gospa des franciscains.
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9)
Žanić ; cependant, dit encore : "Actuellement, la moitié des franciscains (y compris le
gouverneur de la province) se sont rangés du côté de l'évêque ; quant aux évêques de
Yougoslavie, un seul s'est prononcé de façon explicite en faveur de Meñugorje." (Jesus,
janvier 85, p.23)
Je suis moins bien placé que Žanić pour dénombrer, chez les franciscains, ceux qui croient
aux apparitions et ceux qui n'y croient pas. Je peux seulement dire en avoir rencontré
beaucoup qui n'y croyaient pas, mais refusent de le dire publiquement. Parmi ceux qui disent
y croire, très nombreux me semblent être ceux qui, en réalité, voudraient y croire, sans y
parvenir profondément. Eux aussi cachent leurs doutes parce qu'ils sont culpabilisés par
Vlašić, Rupčić et les autres.
c)
LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE
1)
Pratiquement tous les défenseurs de Meñugorje sont du "Renouveau charismatique" :
Zovko (Vlašić dans MM 58, Žanić le 21/2/85, K7 et Lj 93)
Vlašić (L 26 et 148, R 10)
Barbarić (Dr Ratko Perić, 2/3/85, K7 et Christian Ravaz, K7)
Pervan (Žanić, 18/7/85, K7 ; Dr Ratko Perić, 2/3/85, K7 et mon témoignage)
Kraljević (L 25, Christian Ravaz, K7 et mon témoignage)
Laurentin (notoriété publique et mon témoignage)
Frane Franić (DN3 33 à 50 et, en particulier, 36, 37 et 48-49)
Philippe Madre (L25)
Christian Ravaz (communauté du "Chêne de Mambré")
Robert Faricy et Lucy Rooney (FR, R10 et notoriété publique)
81
Emiliano Tardiff (L 26, R 10 et notoriété publique)
Tom Forrest (directeur du "Centre charismatique international de Rome")
2)
Il semble que sœur Janja Boraš (la sœur qui parle anglais) et sœur Melanja (affectée à
Meñugorje) soient aussi du mouvement charismatique. (mon témoignage)
3)
Philippe Madre raconte (K7) qu'on a posé à la Gospa cette question : "Doit-on faire un
groupe de prière charismatique à Meñugorje ?" et qu'elle aurait répondu : "Non seulement à
Meñugorje mais dans toute la Yougoslavie." (Cf. C 11/4/82)
4)
La Gospa a "fait venir" à Meñugorje les "thaumaturges" charismatiques Tardiff,
Rancourt et Madre pour apprendre aux prêtres et aux voyants "à prier […] pour les malades."
La foule reçut alors "l'effusion de l'Esprit Saint" et de nombreuses guérisons se produisirent
(dont il ne reste aucune documentation !) (K7 de Philippe Madre, cité par "La Contre-réforme
catholique au XXe siècle" n° 200, mai 84, p. 4 et 5)
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5)
Dès son arrivée dans la paroisse, Zovko avait organisé des "réunions méditativescharismatiques" (Lj 28 ; Cf. Lj 93) "Ce groupe charismatique comptait 80 personnes, pour la
plupart des jeunes, qui passaient des nuits entières à prier." (Dr Ratko Perić, 2/2/85)
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CONTEXTE ÉCONOMIQUE
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La Gospa prie dans une pause charismatique (D3 12/2/82), impose les mains sur
Vlašić (D3 10/3/82) et sur les voyants (D3 14/3/82), prie "en langue". (D3 10/3/82) (lettre de
Vlašić à Žanić du 20/7/84, datée du 22/8 dans R 22)
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1)
Fin 84, le salaire moyen d'un ouvrier dans cette région était de 900 F par mois. Les
paysans gagnaient encore moins. Or la nourriture et l'habillement étaient à peine moins chers
qu'en France.
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2)
La Yougoslavie subit depuis de longues années une crise économique qu'on peut
appeler catastrophique. L'inflation annuelle est de 50 à 100%. Le pouvoir d'achat ne cesse de
chuter. Cf. publications spécialisées.
3)
La RFA, où travaillait au moins un membre de chaque famille de Meñugorje, expulse
ses travailleurs immigrés. De nombreuses familles passent ainsi de l'opulence à la pauvreté.
e)
LES VOYANTS
1)
D'une façon générale, en Herzégovine et à Meñugorje en particulier, les enfants sont
rois. Ils sont choyés, écoutés, respectés et, bien sûr, jamais frappés.
2)
La "sainteté" des voyants
1¤ Ivanka, au cours de l'interview que j'ai faite en janvier 85, m'est apparue
hautaine, méprisante. Elle eut même quelques fois une moue carrément vulgaire. À la fin, elle
partit, en colère, sans même me saluer. Un Français a été choqué de la voir repousser avec le
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Intérêts susceptibles de pousser les voyants à simuler
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plus grand mépris une malade qui voulait se recommander à elle, alors qu'elle arrivait à la
sacristie, avant l'apparition. (Cf. BF 54-55)
2¤ Mirjana passe de longues soirées à traîner avec trois voyous dans les bars mal
famés de Sarajevo. (Un prêtre de Mostar, janvier 85) On a toujours soupçonné qu'elle puisse
se droguer. (FR 33 ; Cuvalo, 11/84, K7 et B31)
3¤ Marija est excessivement mystique. On peut se demander s'il n'y a pas un
rapport entre le pré-infarctus dont elle a été victime fin 84 (Cf. p. 70 F/c/10/3) et les jeûnes
répétés qu'elle pratiquait. C'est en tout cas la version de son frère Andrija le 2/1/85, confirmée
par Laurentin. (DN4 14)
4¤ Vicka passe ses journées à attendre les visiteurs. À peine approchent-ils qu'elle
sort de chez elle. Elle prend visiblement plaisir à "jouer à la princesse". Son seul travail est de
sourire, embrasser, se faire photographier. (Cf. DN 4-5)
5¤ Jakov joue, lui aussi, les vedettes. Dans le film de "Vidéo-famille" (1984), on le
voit rester un moment après l'apparition avec un air songeur qui ne trompe personne : il veut
seulement être un peu plus sur le film. Dans une vidéo de John Bertolucci, on le voit, après le
début de l'apparition, s'avancer sur les genoux parce que Vicka le cachait en partie à la
camera ! Puis, il remonte son pantalon que ce mouvement avait un peu tiré vers le bas.
Pendant l'apparition, il jette deux coups d'œil à la caméra ! (janvier 83)
6¤ Ivan passe souvent la messe, l'été, à discuter dans l'herbe avec ses copains. Un
prêtre lui a demandé, un jour de l'été 84, ce qu'il faisait là. Ivan a répondu : "J'ai fait ma part
(c'est-à-dire l'apparition)." (Perić, 9/6/85)
7¤ Tous les voyants savent mentir. (Cf. p. 37 C/e)
8¤ J'ai eu quelque répugnance à remplir ce chapitre : il ne s'agit pas pour moi de
juger les voyants ni de les discréditer pour le plaisir. Il s'agit seulement de répondre à ceux qui
les ont hâtivement canonisés. Cela dit, je suis peut-être pire qu'eux !
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1¤ Cf. p. 15 A/D/9/4)
2¤ J'esquisserai ici une hypothèse : les enfants, le premier jour, ont bien vu
quelque chose, un morceau d'étoffe, un rocher plus brillant que les autres, que sais-je? Le
climat alors, dans le village, était au merveilleux : on parlait d'une prophétie du Padre Pio et
de celle faite par Tardiff à Vlašić, un mois plus tôt. (L 26) Toutes deux annonçaient la venue
de la Vierge. Il semble que l'on ait déjà aperçu quelques signes sur Križevac les jours
précédents. (21 au 23 juin : Laurentin, le Figaro, 23/2/82) Ivanka avait perdu sa mère deux
mois auparavant (L 37) et son plus cher désir était d'en avoir des nouvelles. C'est elle qui voit
d'abord.
Mirjana commence par ne pas la croire (D1 24/6/81, L 33, etc…) puis elles reviennent au
village et Ivanka raconte ce qu'elle a vu. (D1) Mirjana, pour ne pas être en reste, et pour
défendre sa meilleure amie, retourne au même endroit avec elle et affirme à son tour voir la
Gospa. Vicka, sans doute pour les mêmes raisons, verra ensuite, puis Ivan, etc… (Cf. p. 7
A/a/3 à 6)
Les jours suivants, les motivations des enfants ont dû se partager entre l'amitié, la solidarité et
la réaction envers ceux qui se moquaient d'eux.
Le prestige a joué sûrement aussi, selon le caractère de chaque voyant : ils sont peu à peu
devenus des vedettes internationales adulées par les foules.
3¤ À partir du moment (dès le 21/7/81 ; Cf. D1) où ils avaient annoncé comme
certain le grand signe pour la fin des apparitions, ils ne pouvaient plus dire : "C'est fini.", sauf
pour l'un ou l'autre d'entre eux, comme Mirjana (25/12/82) et Ivanka (7/5/85)
83
4¤ Il ne serait pas intéressant, sauf pour des motifs graves, pour l'un des voyants
restant de dire que, pour lui, c'est fini : on se désintéresserait de lui et il serait exclu du groupe,
comme Mirjana l'a été.
5¤ Il serait dangereux de se rétracter : le troisième jour, déjà, des milliers de gens
sont là, le quatrième jour, la police convoque les voyants. À partir de ce moment, déjà, s'ils
s'étaient rétractés, ils risquaient de gros ennuis avec les autorités pour avoir manipulé les gens
et, d'autre part, ils n'auraient pas pu rester à Meñugorje parce qu'on les aurait montrés du doigt
comme des imposteurs et des gens qui se seraient amusés avec la Gospa, crime
impardonnable dans cette région.
6¤ Une autre motivation non négligeable est la motivation affective : les voyants
sont aimés – et écoutés. (Jelena, BF 65)
4)
L'avenir des voyants
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1¤ Exceptés Mirjana et Jakov, ils ont tous arrêté leurs études sans pour cela
commencer un métier. Sauf Mirjana et Marija, ils n'ont aucune qualification professionnelle.
Pour l'instant (85), ils font le "métier" de voyants !
2¤ Ivan voulait être prêtre, répondant à la demande de la Gospa. Ayant échoué
complètement aux examens de deux séminaires (DN 8), il devait préparer un examen pour
mars 85, mais semble avoir encore échoué. (DN4 15)
3¤ Vicka et Marija ne cessent de répéter qu'elles ont choisi de devenir religieuses.
En réalité, elles sont déjà entrées au couvent (Domenica del corriere, 17/7/82) Pourquoi en
sont-elles ressorties ?
84
H - LES FRUITS
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LA PAIX
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Encore une fois, mon but n'est pas de nier tout ce que ces évènements peuvent avoir de
positif, mais de rétablir autant que possible une vérité malmenée par des affirmations hâtives
et imprudentes.
C'est ainsi que, tout en reconnaissant la grande paix apparente des gens de Meñugorje, je dois
souligner que ces gens se considèrent pourtant beaucoup d'ennemis : d'abord les Tziganes,
réputés voleurs, sales, cruels et faux ; puis les Serbes à qui l'on fait, un ton au-dessous, les
mêmes griefs ; puis les communistes (je n'insiste pas…) ; puis l'évêque, réputé communiste,
athée, intéressé et… suppôt de Satan ; les prêtres séculiers d'Herzégovine, réputés complices
de l'évêque dans le même complot ; tous ceux qui ne croient pas aux apparitions (Cf. p. 73
F/e/1 et suivants) et enfin les jeunes occidentaux dépravés qui ont vendu leurs âmes à Satan.
(mon témoignage)
Si la paix des gens de Meñugorje ne semble guère troublée par ces ennemis, c'est qu'ils ne
viennent guère par là-bas, et jamais en nombre. Les rares Tziganes et Serbes à s'y aventurer ne
représentent pas un véritable "danger" et ne subissent que l'indifférence et le mépris.
Les pèlerins, quant à eux, sont pour moitié charismatiques et pour moitié traditionalistes, l'un
n'empêchant d'ailleurs pas l'autre. Si les charismatiques ne se soucient guère de se trouver des
ennemis, conscients en général d'appartenir à une élite chérie de Dieu à qui la victoire est
promise, les traditionalistes par contre, comme chacun sait, en ont beaucoup : les
communistes d'abord et leurs "complices" progressistes, jusqu'aux défenseurs des acquis du
concile Vatican II et même au Pape, en passant, entre autres, par tous ceux qui prennent la
communion dans la main !
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2)
La Reine de la Paix, apparaissant dans une église, a attisé une guerre terrible dans
l'Église, où chacun accuse l'autre d'être du diable.
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1¤ L'origine du conflit : Cf. p. 78 G/b/1.
2¤ Le conflit à son paroxysme en juin 81 : Cf. p. 81 G/b/6.
3¤ La liaison avec Meñugorje : Cf. p. 80 G/b/5.
4¤ Les messages contre l'évêque : Cf. p. 23 B/d/1.
5¤ La fronde des franciscains : Cf. p. 71 F/d.
6¤ Žanić aurait soupçonné le diable d'agir à Meñugorje : DN3 54 et VM 8. Signalons que
cette accusation, dont Žanić se défend (K7 8/11/84), est formulée sans aucune référence
explicite, K7 ou publication.
7¤ Rupčić calomnie Žanić : Cf. p. 74 F/e/6 à 9.
8¤ Vlašić insinue que Žanić travaille pour Satan : Cf. p. 73 F/e/4 et 5.
9¤ Urs Von Balthasar reproche à Žanić de "dégrader sa charge": Cf. p. 55 F/b/8/2.
10¤ Laurentin relance la polémique : FN et DN3 16 à 20.
11¤ Franić se jette dans la bataille : Cf. p. 54 F/b/6 ; FN 80 à 84 et DN3 33 à 49.
b)
1)
LA FOI
Absence totale de distinction entre foi tout court et foi dans les apparitions.
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1¤ Vicka dit à une femme "guérie" d'un cancer : "Tu t'es guérie toi-même par tes
prières, ta foi forte et ta confiance en Dieu. Tu as cru fortement que la Mère de Dieu était
présente ici et qu'elle t'aiderait. Dieu t'a récompensée pour ta foi forte." (D2 18/10/81)
2¤ Il est révélateur que Kraljević, qui consacre quatorze pages aux "grands
thèmes" de Meñugorje, ne cite de messages qu'au paragraphe "foi". (SK 84) Dans ces
messages, la distinction dont je parle est totalement absente :
3e jour : "Que ceux qui ne voient pas croient comme s'ils voyaient." Ce message, trop beau
pour être vrai, ne figure pas en SK 26 dans le récit de l'apparition, ni dans B 27-28, ni dans L
37…
Aux franciscains : "Qu'ils croient fermement."… dans les apparitions, bien sûr !
4e jour : "Bienheureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru." Ce message, trop beau également,
ne figure pas, non plus, dans B 31-32 ni dans L 38. En réalité, le message aurait été : "Que ces
gens (qui sont là et qui ne me voient pas) croient comme si j'étais là." ! (témoignage d'un
prêtre de Mostar, 21/1/85 ; Cf. p. 22 B/b/4)
5e jour : Aux voyants : "Foi et respect envers moi." (K7) Aux autres : "Qu'ils croient comme
s'ils avaient vu !" Le message original était : "Que le peuple qui est ici, qui ne voit pas, croit
comme vous six qui me voyez." (K7) Mais croire en quoi ? En l'apparition, bien sûr !
6e jour : "Il n'y a qu'un Dieu et qu'une seule Foi, croyez fermement." En réalité, ce message a
été "soufflé" par Marinko Ivanković. (K7) Le message original était : "Croyez fermement.",
c'est tout. Mais croyez fermement à quoi ? (Cf. p. 22 B/b/3)
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2)
La foi, en Herzégovine, est très primitive et chargée de superstitions. Dieu a besoin de
statues, de crucifix, d'images, d'eau bénite, qu'il faut toucher pour recevoir la force de l'Esprit.
À Meñugorje, la plupart des pèlerins croates ne repartent pas sans avoir touché la statue de la
Gospa ou, mieux, l'un ou l'autre des voyants. Beaucoup ramènent de l'eau de la citerne,
pourtant livrée par camion, ou, tout simplement, vident le bénitier. (Cf. p. 81 G/b/6 et mon
témoignage)
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3)
Les rites sont essentiels. Par exemple : tourner autour de la statue, de la croix de
Križevac, ou de l'église, de préférence sur les genoux (mon témoignage). Mon logeur affirme
avoir été guéri d'un grave abcès à la fesse après avoir fait de nombreux tours de la croix sur
les genoux. Sa "guérison" figure d'ailleurs sur l'édition croate du livre de Rupčić.
Me
4)
En neuf mois passés à Meñugorje, je n'ai jamais entendu personne (excepté Vlašić et
quelques pèlerins) parler de l'amour de Dieu, de ce que cela change dans sa vie. L'essentiel, en
fait, est de faire ce que demande la Gospa, et comme elle demande beaucoup, on fait "ce que
l'on peut".
La foi est très forte, mais très formelle.
c)
LA PRIÈRE
1)
La prière, comme la foi, est, à Meñugorje, très formelle. Très rares sont ceux qui en
recherchent la profondeur. Ce qui compte, c'est le nombre de Pater et d'Ave qu'on dit dans la
journée. Peu importe la façon dont on les dit, si l'on pense ou l'on s'occupe d'autre chose en
même temps. On a l'impression que les gens récitent, le plus vite possible, des formules
magiques.
Pendant les chapelets, celui qui dit la première partie des prières n'attend jamais que les autres
aient fini de réciter la seconde partie pour attaquer la prière suivante. Cela donne, en gros :
"Jvouslumrigracelsgneurcvoubnitrtoutfemméjsulfentraillébéni. Sainte marie, Mè Jvouslumri,
86
etc…" Ceci peut nous paraître, à nous Français, ridicule et impossible, c'est là-bas pourtant la
façon normale et habituelle de prier.
2)
Pendant trois ans et demi, la Gospa a dit de prier, mais elle ne dit jamais comment,
sinon qu'elle précise parfois "avec le cœur". Il faudra attendre les visions de Jelena, la plus
évoluée des voyants, pour qu'elle dise qu'il ne suffit pas de réciter le chapelet n'importe
comment. (BF 65)
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3)
On entend souvent dire que les gens de Meñugorje prient trois heures par jour. (Cf. p.
58 F/c/3/6) La Gospa a même demandé quatre heures ! (BF 54) En réalité, très très peu le
font, pas même les membres du groupe de prière, dont l'essentiel du temps de prière est la
messe, qui dure une heure et demie ! Ante Sivrić, du groupe de Jelena, dit : deux à trois
heures ; Ivanka Sivrić, du même groupe, dit une heure et demie à deux heures ; Sanja, du
second groupe, dit prier une heure en dehors de la messe. Si l'on tient compte de l'exagération
habituelle à Meñugorje ("les usages reçus en pays méditerranéens" - FN 34), on peut
tranquillement diviser ces chiffres par deux. Franka Dodig, du second groupe de prière, prie
au maximum une demi-heure par jour en plus de la messe, à laquelle elle ne participe pas tous
les jours. (mon témoignage)
Ceci, c'était pour les jeunes engagés dans les groupes de prière. Pour les autres, la plupart ne
prient jamais en dehors de la messe.
Les voyants eux-mêmes ne prient pas autant qu'on le dit. Selon leurs déclarations, mais il faut
tenir compte de "l'usage méditerranéen", Jakov ne dit pas tous les jours le rosaire entier, ni ne
communie chaque jour, Vicka ne prie pas non plus le rosaire chaque jour. (K7)
"Cela ne me convient pas de prier chez moi, mais quand je vais à l'église, tout change." (Šima
Vasilj, née en 1927, MM 121) Cette confidence honnête illustre bien ce que vivent la très
grande majorité des paroissiens, exceptées les vieilles dames.
Cf. aussi les témoignages de Mara Zovko, née en 1926 et Zlatan Tadić, né en 1902. (MM 121
et 122)
Me
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4)
On présente souvent les groupes de prière comme un fruit des apparitions. En fait,
Zovko, avant les apparitions, avait créé un groupe de prière de 80 personnes, en majorité des
jeunes, qui passaient des nuits entières en prière. (Perić, 2/2/85 et Cf. Lj 28)
Début 85, les deux groupes de prière ne comptent en tout qu'une soixantaine de personnes, qui
ne prient ensemble que de deux à six heures par semaine ! (mon témoignage)
d)
LE JEÛNE
1)
Comme l'a dit la Gospa elle-même : "Il y en a beaucoup qui jeûnent, mais parce que
les autres jeûnent. Le jeûne est une habitude que personne ne veut rompre." À Meñugorje, on
jeûne parce que la Gospa et les franciscains l'ont demandé et qu'on est discipliné (Cf. p. 78
G/a/2), mais cela ne correspond pas à une démarche intérieure. C'est un acte que l'on doit faire
pour obtenir des grâces. (Cf. p. 86 H/b/2)
2)
Très rares sont ceux qui jeûnent réellement au pain et à l'eau le vendredi. Pratiquement
personne ne le fait le mercredi. La plupart des hommes, même le vendredi, ne se privent ni de
vin ni de raki (eau-de-vie) (mon témoignage). (Cf. p. 58 F/c/3/5) Les Franciscains eux-mêmes
se permettent au moins des fruits bouillis, "pour les vitamines". (témoignage Anny Vivino)
Les jeunes du groupe de prière que j'ai interrogés reconnaissent ne jeûner vraiment au pain et
à l'eau ni mercredi, ni vendredi (Ante Sivrić) ou seulement le vendredi (Ivanka Sivrić et
87
Sanja). Quant à Franka Dodig, j'ai constaté que sa façon de jeûner était agréable et changeait
de l'ordinaire (cochon et chou) : farine au lait, friture, fruits, etc…
e)
L'AMOUR
1)
Les vertus de ce peuple ne peuvent être considérées comme un fruit des apparitions :
"Dans les années 70, au cours d'une enquête de la télévision de Zagreb, Meñugorje et un autre
village (du Monténégro) furent indiqués comme exemple pour le caractère des gens : forts,
généreux et positivement communautaires." (MM 13 ; Voir aussi MM 12-13)
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2)
Les pèlerins étrangers sont frappés de ce que les maîtres de maisons leur laissent leurs
chambres à coucher et vont dormir dans la cuisine. Il faut d'abord tenir compte d'une vieille
tradition d'hospitalité qui veut que la personne accueillie soit toujours la première et la mieux
servie. Ceci n'a aucun rapport avec les apparitions. Mais il faut savoir aussi que pour ces gens
simples, tout ce qui importe, c'est de dormir. Peu importe où. Ils ne savent guère ce que
signifie "ma chambre", "mon lit". Mais surtout, ils savent compter. Ils disent la plupart du
temps ne rien vouloir. Si on leur demande combien on leur doit, ils ne veulent pas le dire.
Mais si on ne leur donne pas assez, ils savent en général vous le faire sentir. Moi qui
m'occupais de l'hébergement, j'ai souvent dû discuter âprement des prix. On réclamait en
moyenne quatre fois la dépense. J'étais constamment sollicité par des paroissiens qui
réclamaient des pèlerins à héberger. Quoique je fasse, j'excitais des jalousies. Très peu de
gens, à Meñugorje, hébergent gratuitement et pratiquement personne au-delà d'une seule nuit.
Des adultes, mais aussi des enfants "racolent" tous les soirs d'affluence à la sortie de l'église.
Certains "rackettent" ensuite les pèlerins en leur demandant une rétribution considérable, sans
les avoir avertis auparavant !
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3)
Pour Noël, des pèlerins français ont apporté de grandes quantités de café, chocolat,
etc… pour les pauvres de Meñugorje et m'ont chargé de la distribution. J'ai alors demandé aux
gens de m'indiquer qui était réellement pauvre, mais chaque famille à qui je me suis adressée
se prétendait la plus pauvre du village ! Personne ne m'a aidé et pas même des jeunes du
groupe de prière à qui je me suis adressé. Comme j'avais fourni des familles musulmanes
extrêmement pauvres vivant en marge du village, cela me fut violemment reproché.
4)
Tous les dons, innombrables, qui sont faits au presbytère vont d'abord aux
franciscains, puis à leurs familles et amis, puis aux familles des voyants. (mon témoignage)
f)
LES SACREMENTS
1)
Vlašić écrit en 83 (SK 95) : "Elle n'a pas non plus parlé des sacrements. Une fois, elle
a dit : 'Ça, c'est la pratique normale de l'Église' et elle en a parlé dans ses autres apparitions."
Il est tout de même surprenant qu'en deux ans d'apparitions plus que quotidiennes, où elle
parle de tout, y compris de l'heure de la messe de Noël (C 29/10/81), elle n'ait rien dit de plus
sur les sacrements !
2)
(Au début, en juillet 81) "Les apparitions avaient lieu [dans les maisons] pendant la
messe, et on se demandait beaucoup comment la Sainte Vierge pouvait empêcher les voyants
de participer à la messe." (Žanić, Rome, 18/7/85, K7)
88
g)
LE PAPE
1)
L'autorité de la Gospa n'estompe pas seulement celle de l'évêque (Cf. p. 23 et
suivantes B/d/1 et p. 85 H/a/2) mais aussi celle du pape.
En 83, un membre de la commission interroge Vicka : "Ils (Vego et Prusina) peuvent
confesser ? – Ils peuvent. – C'est la Gospa qui l'a dit ? – Oui ! – Regarde comme la Gospa dit
ça, alors que le pape a dit qu'ils ne pouvaient pas ! – Le pape peut parler ! Je dis les choses
comme elles sont." (K7)
2)
"C'est la consécration à Marie que Jelena avait 'reçue', non celle du pape, qu'on lut à la
paroisse, le 25 mars." (DN 32) Le texte reçu par Jelena n'est pas réellement un acte de
consécration mais une simple prière (BF 167 ; comparer avec BF 172 à 174) Meñugorje est
donc l'une des seules paroisses au monde à ne pas avoir été consacrée !
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LE DANGER POUR L'ÉGLISE D'UNE RECONNAISSANCE "DE FACTO"
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3)
"On" cherche à compromettre le Pape : "(Au sujet du) départ impromptu pour Rome
du nonce apostolique à Belgrade, monseigneur Michele Cecchini. On dit qu'il a été appelé au
Vatican pour s'entretenir avec le pape à qui il ne déplairait pas de recevoir en audience
spéciale les enfants de Meñugorje détenteurs de cinq messages secrets de la Madone."
(Domenica del corriere, 19/9/81) "Alors, tu iras à Rome ?" Vicka : "Je l'espère de tout mon
cœur. J'attends avec impatience d'être appelée au Vatican, ils me l'ont promis. C'est
maintenant mon unique et plus grande espérance." (Domenica del corriere, 26/9/81)
D'une façon générale, bien des promoteurs affirment (Barbarić au cours de ses "informations",
Rupčić, etc…) ou laissent entendre (Laurentin) que le pape est "favorable". (M 65) (Cf. p. 89
H/h/3)
Me
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1)
S'il s'avère un jour que les apparitions ne sont pas vraies et que l'Église les ait
soutenues, il s'ensuivra une catastrophe pour elle et d'abord pour tous ceux qui y auront cru.
En s'apercevant que l'Église les a trompés, en se trompant, quant aux apparitions, beaucoup
penseront qu'elle a pu aussi se tromper et les tromper sur bien d'autres points. En même
temps, les ennemis de l'Église et de la foi recevraient une arme nouvelle fort crédible.
2)
Une part non négligeable de l'Église s'est déjà engagée en faveur des apparitions :
l'archevêque de Split Franić (Cf. p. 54 F/b/6, FN 80-84 et DN3 33 à 49), le théologien Urs
Von Balthasar (Cf. p. 55 F/b/8, BF 128 et DN3 55), le mariologue Laurentin, le bibliste
Rupčić, une part importante des franciscains d'Herzégovine (au moins la moitié : Cf. p. 81
G/b/9), Tom Forrest, directeur du Centre charismatique international de Rome (FR 10), le
père Tommaso Beck, fameux théologien (MM 178 à 180 et C 13/8/82 et 16/8/82), don
Stefano Gobbi, fondateur du "Mouvement sacerdotal marial" qui compte des milliers de
prêtres, Terrioni, évêque de Marsi (revue "Mambré" n°2), etc, etc…
3)
Mais surtout, le pape lui-même paraît "intéressé" comme me l'a confié Žanić le
8/11/84 (K7). Il aurait même officieusement pris parti pour les apparitions, bénissant le livre
de Laurentin tendu par des pèlerins français, encourageant Pierre Sorin, selon le témoignage
de celui-ci, à y amener des pèlerinages (Cf. p. 63 F/c/7/4), s'entretenant bien davantage avec
Franić (DN3 17) et Laurentin qu'avec Žanić. ("Mambré" n°2 et R 11-12) Il aurait même
encouragé Laurentin, en lui disant : "Continuez !" (Christian Ravaz, à Meñugorje, décembre
89
84) et "aurait exprimé sa sympathie pour les apparitions". (Christian Ravaz, "Mambré" n°2)
"Le pape a lu mon livre cet été à Castel Gandolfo ; je sais qu'il s'y est intéressé avec
sympathie. […] Il y a même de photos qui attestent qu'il ne s'agit pas de dégoût, mais
d'ouverture et de sympathie. " (Laurentin, M 65) (Pour la photo du pape feuilletant le livre de
Laurentin en souriant, Cf. Mambré n°2)
4)
Le cardinal Ratzinger a imprudemment laissé comprendre son désaccord avec Žanić
avant même de l'avoir rencontré : "Mais nous ne pouvons certainement pas empêcher Dieu de
parler à notre temps, y compris à travers des personnes simples et des signes extraordinaires
qui révèlent l'insuffisance d'une culture comme la nôtre, marquée par le rationalisme." (Jesus,
novembre 84 ; Glas Koncila, 2/12/84 ; Madre di Dio, janvier 85)
i)
LA TÉLÉVISION
LE DIABLE
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La Gospa a demandé (BF 79) de renoncer à la télévision. Cette recommandation est sans
doute la moins bien observée. Même les membres des groupes de prière passent énormément
de temps devant la télé. (mon témoignage)
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1)
Marija : "Il a un visage noir. Quand il s'est présenté à nous, il s'est montré comme une
fille. Nous l'avons vu un instant, peut-être une minute, comme un bout de film. Il était noir
avec des cheveux longs, l'aspect négligé […]" (BF 49)
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2)
Vicka : "Au milieu (de l'enfer) j'ai vu une femme blonde aux longs cheveux." (D2
6/11/81 ; Cf. B 154) "Elle soufflait dans le feu." (B 156)
Me
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3)
Mirjana, le 10 janvier 83 : "Tout à coup, il y eut un éclair de lumière et un diable
apparut. Quelque chose me disait que c'était le démon…. Il avait quelque chose
d'épouvantable qui me fit frémir." (FR 69) "Elle commençait à prier. Il y a eu une lumière,
comme quand la Gospa apparaît. Et, avant qu'elle n'ait rien compris, Satan était là. À
l'intérieur d'elle, la lutte avait disparu. Elle a répété : 'Non ! Non ! Non !' Elle a entendu une
voix qui lui parlait de réussite, d'argent, d'amour, d'école et de bonheur si elle se vouait à lui,
qui lui disait que la route de la Gospa lui apporterait persécutions et difficultés. À peine la
vision a-t-elle cessé qu'elle a su ce que c'était. Description : il y a eu une lumière ; un habit
comme celui de la Gospa ; des yeux gris noir. Un visage épouvantable. Après cela la Gospa
est venue et lui a dit que c'était une épreuve. Et que partout où il y a la foi, il y a des
épreuves." (C 4/9/82 ; Cf. BF 49 et L. Bianchi - L. Dogo p. 65)
Remarquons ici que d'une part la même lumière peut annoncer soit Satan soit la Gospa et que,
d'autre part, moins de quatre mois plus tard, les difficultés dénoncées par Satan (persécutions,
difficultés pour les études et l'avenir professionnel) s'estomperont d'un coup pour Mirjana
avec la fin de ses apparitions !
4)
Pourquoi donc Satan, "le plus beau des anges", surtout alors qu'il vient pour séduire,
apparaîtrait-il sous un aspect aussi repoussant ? Ne serait-ce pas justement une de ses malices
que de faire croire qu'il est repoussant pour mieux tromper lorsqu'il apparaît dans toute sa
splendeur ? À ce propos, il peut être éclairant qu'il soit apparu à Marija et Vicka sous les traits
90
d'une femme. (Mirjana ne précise pas le sexe.)
5)
Dans la nuit du 25 au 26 décembre 84, les jeunes du hameau de Sivrić à Meñugorje
ont fait une fête où, comme à chaque fête, ils se sont copieusement enivrés. L'un d'eux a
distribué solennellement un morceau de pain à chacun en disant : "Ceci est le corps du
Christ", puis a fait boire chacun à une louche de vin en disant : "Ceci est le sang du Christ".
Deux jeunes filles, au moins, d'un des groupes de prière ont "communié" de cette façon.
(témoignage Anny Vivino) Je ne crois pas vraiment au caractère diabolique de cette simagrée,
mais la signale ici comme une pièce à verser à ce dossier.
k)
LA "DIMENSION" DE LA SAINTE VIERGE MARIE
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1)
Après quatre ans d'apparitions plus que quotidiennes, la Gospa a perdu beaucoup
de son immense gloire. Elle est devenue quasi banale, et pas même capable de se faire
reconnaître par son Église, ni de résoudre le conflit Herzégovine.
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2)
Elle avoue elle-même son impuissance en promettant qu' "elle aiderait autant qu'il
est en son pouvoir de le faire" et elle répète cela trois fois. (D3 8, 9 et 25/2/82)
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3)
Marinko parle de Marija : "Je ne sais pas si elle l'a compris correctement ou non.
Apparemment, la Gospa aurait dit qu'elle ne sait pas comment les choses tourneraient, si le
diable réussirait ou non, et jusqu'où il irait. (allusion à la police secrète) (SK 116)
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4)
Comment peut-on disposer ainsi de la Vierge Marie ? Entendu dans l'église chaque
jour : "À 17h15, nous commencerons le rosaire, à 17h45 aura lieu l'apparition, à 18h
commencera la sainte messe, etc…" Non, mais, sans rire !?! Franić remarque justement : "On
ne peut pas commander à la Gospa où elle devra apparaître et ne pas apparaître." (M 49 et 95)
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5)
Pourtant, la Gospa a dit : "Si vous avez quelque problème, appelez-moi, je viendrai
immédiatement." (D3 6/3/82) et les voyants ne se sont pas privés de l'appeler ! Jusqu'à dix
fois par jour ! (Cf. p. 16 A/e) Au début, elle venait dès qu'on l'appelait. Maintenant, elle a pris
ses distances et il faut prendre rendez-vous ! "Si je veux que la Gospa m'apparaisse à un autre
moment, je lui demande, pendant une apparition régulière : 'Est-ce que tu peux venir tel jour à
telle heure ?' Et alors elle vient." (Ivan, janvier 85, K7 ; Cf. D1 27/7/81)
6)
Zovko avait justement reproché aux voyants, le 30 juin 81, d'avoir "mis le ciel à
l'épreuve" en emmenant la Gospa à Crno. (K7 et B 43-44) On ne s'est pourtant pas privé par la
suite de la "déménager" ! Le 1er juillet au presbytère (SK 42), puis dans l'église les 2 et 3
juillet (SK 43, Lj 20-21), le 4, on la ramène à Crnca (SK 43 et Lj 21), le 13 août, on la
descend à Biakovići (idem), en février 82, on la ramène à l'église (SK 44, Lj 21 et C 5/1/82),
dans la "chapelle" de droite, début 85, on l'installe dans la sacristie. En juin 85, elle était dans
la chambre de Barbarić ! (téléphone de Fürhoff)
7)
"J'ai appris une anecdote significative rapportée par trois prêtres yougoslaves, dont
un vivant à l'étranger. Ils se sont rendus à Meñugorje durant l'été (NDJL : probablement 84).
Ils étaient plutôt favorables. Un soir, ils ont été autorisés à entrer dans la pièce des apparitions.
Vers 17h40, les voyants sont arrivés et ont commencé à attendre. À 18 heures, il n'y avait
toujours pas eu d'apparition, alors qu'elle avait lieu d'habitude à 17h45. L'un des prêtres a
demandé à Vicka ce qui se passait et elle a répondu qu'ils attendaient une personne très
91
importante qui devait assister à l'apparition !" (Perić, 9/6/85)
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8)
Vlašić : "Ressens-tu la Vierge comme celle qui donne des grâces ou comme celle
qui prie Dieu ?" Vicka : "Comme celle qui prie Dieu." (L 136, SK 86) Laurentin justifie cette
réponse en estimant la question idiote et en remarquant que la réponse, si elle indique une
dominante, n'exclut pas "qu'avec Dieu et en Dieu (la Vierge) nous soit secourable." (EM 154)
Je ne me risquerai pas à me mesurer à Laurentin sur le terrain théologique. Mais je remarque
qu'il passe sous silence l'essentiel de l'objection que faisait un intégriste virulent, frère Michel
de la Sainte Trinité, dans "La Contre-réforme catholique au XXe siècle" n° 200, mai 84, p.
14 : " 'Ressens-tu la Vierge comme celle qui donne des grâces [c'est la théologie de Saint Pie
X, de Pie XII, de tous les grands apôtres de Marie, de Saint Louis-Marie Grignon de Monfort
à Saint Maximilien Kolbe, mais aussi de la Vierge elle-même à la rue du Bac et à Fatima où
elle apparut les mains inclinées vers les voyants avec des rayons lumineux qui en émanaient et
figuraient les grâces qu'elle répand sur les âmes] ou comme celle qui prie Dieu
[conformément à la théologie protestante et conciliaire] ?' "
On le voit, l'objection est grave et ne peut s'éluder comme le fait Laurentin. Signalons ici que
la Gospa de Meñugorje n'a jamais prétendu accorder la moindre grâce, excepté le 25 octobre
84 : "Dieu m'a cédé chaque jour (de ce mois) pour vous dispenser des grâces." Sinon, c'est
toujours Dieu qui distribue les grâces. (17/5/84 ; 2/6/84 ; 5/7/84 ; 12/7/84 ; 8/11/84 ;
15/11/84 ; 3/1/85 et 31/1/85) La Gospa insiste : "Je n'ai pas toutes les grâces. Dieu me donne
celles pour lesquelles je prie. Et Dieu m'est complètement ouvert en cela." (C 31/8/82) Et
encore : "Je suis une (la) mère, une (la) mère issue du peuple et je ne peux rien faire sans
l'aide de Dieu. Et je dois prier comme vous-mêmes." (C 29/8/82) "Moi, je ne peux pas vous
guérir. Dieu seul peut guérir. Priez. Je prierai avec vous. Croyez fermement. Jeûnez, faites
pénitence. Je vous aiderai autant qu'il est en mon pouvoir de le faire. Dieu vient en aide à
Dieu. Je ne suis pas Dieu. J'ai besoin de vos prières et de vos sacrifices pour m'aider." (SK 86)
Ceci n'est qu'un aperçu des messages où la Gospa se déconsidère, se montre faible et
impuissante. Cette insistance finit par être suspecte. À Fatima, elle ne se souciait pas de "faire
la modeste" : "Oui, Jacinta et Francesco, je les prendrai bientôt (au ciel)" "En octobre, […] je
ferai un grand miracle pour que tout le monde vous croie." "Oui, j'en guérirai quelques-uns
dans l'année." (13 août) "Oui, j'en guérirai quelques-uns. Les autres, non." (13 septembre)
("Lucie raconte Fatima" DDB 1975, p. 161, 162, 165 et 167)
Arrivés à ce point, il n'y a que trois explications possibles : ou bien la Vierge n'apparaît pas à
Meñugorje, ou bien elle n'est pas apparue à la rue du Bac, à Fatima et ailleurs, ou bien elle a
changé son discours ! Je parie que si Laurentin me lit un jour, il choisira cette dernière
explication en la justifiant par le fait que ce sont les hommes qui ont changé !
9)
La Gospa récite chaque jour le Pater et dit, par conséquent, elle, l'Immaculée
Conception : "Pardonne-nous nos offenses, et ne nous soumet pas à la tentation, mais délivrenous du mal." À Lourdes, on dit qu'elle restait muette quand Bernadette disait les Pater et les
Ave et prononçait seulement, en s'inclinant, les Gloria. (Trochu, "Sainte Bernadette", p. 84)
Laurentin a écrit : "L'apparition fait courir les grains entre ses doigts, mais ne remue pas les
lèvres." ("Lourdes, récit authentique des apparitions", p. 34) Dans EM 154, il soutient cette
affirmation en ajoutant : "Il n'est pas exclu qu'elle ait pu le dire (le Pater) à Lourdes", un seul
témoin, Estrade, affirmant le contraire.
Cette objection ne me paraît pas importante. Je la signale ici pour mémoire. La Vierge, me
semble-t-il, peut fort bien prier le Pater pour nous autres, pécheurs. Mais je remarque que
Lucie, dans son récit détaillé des apparitions de Fatima, ne signale jamais que Marie ait
prononcé le rosaire qu'elle y recommandait pourtant avec insistance, ni aucun Pater, ni Gloria.
92
10)
"Il plaît à Jésus que l'on se convertisse à Lui directement par la prière, plutôt que
par le moyen d'un intermédiaire. (C 4/9/82) Cette phrase, qui va toujours dans le même sens,
m'étonne. Encore une fois, je ne suis pas théologien, mais je pense que Jésus, qui a pour Sa
mère un amour, si c'est possible, encore mille fois plus fou que pour nous autres, se réjouit de
nous voir nous donner à elle et de la voir nous offrir à Lui.
11)
Comment la Sainte Vierge pourrait-elle envoyer Satan à Mirjana pour l'éprouver,
et ensuite s'en excuser ?
"Excuse-moi, mais ceci est la réalité que tu devais savoir." (Vlašić, BF 51 et information en
italien, 15/8/83)
"Après cela, la Gospa est venue et lui a dit que c'était une épreuve." (C 4/9/82)
"La Madone l'a éprouvée ainsi." (Vlašić, information en italien, été 84, K7)
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Fini de rédiger à Nice, le 13 juillet 1985
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TABLE DES MATIÈRES
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AVANT-PROPOS
AVERTISSEMENT
REMARQUES PRÉLIMINAIRES
RÉFÉRENCES (ET BIBLIOGRAPHIE)
A - LES EXTASES
a) LES PREMIÈRES EXTASES
b) LES ABSENCES D'EXTASES
c) L'ÉVOLUTION DES EXTASES AVEC LE TEMPS
d) LES CRITÈRES DES EXTASES ACTUELLES
1) Introduction
2) Les trois synchronismes
3) La convergence des regards
4) La disparition des voix
5) Les électro-encéphalogrammes (EEG)
6) La non perception du monde extérieur
7) La transformation de la physionomie des voyants
8) L'identité de leurs témoignages
9) La cohérence du groupe
e) NOMBRE ET DURÉE DES EXTASES
f) BEAUCOUP D'AUTRES APPARITIONS
B - LES MESSAGES
a) NE SONT PAS TOUJOURS RESPECTÉS
b) LES MESSAGES "SOUFFLÉS" À LA GOSPA
c) BANALITÉ DES MESSAGES
d) DES MESSAGES ÉTONNANTS
1) Les messages contre l'évêque
2) Une pédagogie brutale
3) La Gospa se trompe
4) Des messages étranges
5) Des messages sinistres
6) Prudence dans les messages
7) Des promesses non tenues
8) Des erreurs théologiques
C - LES AFFIRMATIONS DES VOYANTS
a) IVAN IVANKOVIĆ
b) BIZARRERIE DE CERTAINS DÉTAILS
c) CONTRADICTIONS
d) DES RÉPONSES VAGUES AUX QUESTIONS DIFFICILES
e) CONTREVÉRITÉS
1) Disparition des voix
2) Vicka
3) Ivanka
4) Mirjana
5) Marija
6) Ivan
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D - LES SIGNES LUMINEUX
a) SURABONDANCE
b) CRÉDULITÉ - EXAGÉRATION
c) CONTRADICTIONS
d) QUELQUES TÉMOIGNAGES
e) LA CROIX DE KRIŽEVAC
f) DES SIGNES BIZARRES
g) DES SIGNES DÉMENTIS
h) LES TRUCAGES
E - LES GUÉRISONS
F - LES PROMOTEURS DES APPARITIONS
a) POURQUOI ONT-ILS CRU ?
1) À cause des signes
2) À cause de la foule qui venait
3) À cause de la crédibilité des voyants
4) À cause de la conviction des franciscains
5) À cause des fruits
6) À cause de "critères"
b) PRÉCIPITATION
1) Jozo Zovko
2) Le relais Zovko -Vlašić
3) Tomislav Vlašić
4) Slavko Barbarić
5) René Laurentin
6) Frane Franić
7) Ljudevit Rupčić
8) Urs von Balthasar
9) Philippe Madre
10) Christian Ravaz
11) Živko Kustić
c) OBJECTIVITÉ
1) des franciscains en général
2) Jozo Zovko
3) Tomislav Vlašić
4) Slavko Barbarić
5) Ljudevit Rupčić
6) Svetozar Kraljević
7) Objectivité de René Laurentin à mon égard
8) Autres aspect de l'objectivité de René Laurentin
9) Frane Franić
10) Les médecins de l'équipe du docteur Joyeux
d) ESPRIT DE FRONDE
e) CALOMNIES
f) LES FRANÇISCAINS CROIENT-ILS AUX APPARITIONS ?
g) ON "RACOLE" DES SUPPORTERS
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G - LE CONTEXTE
a) POLITICO-RELIGIEUX
b) LE CONFLIT HERZÉGOVINE
c) LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE
d) CONTEXTE ÉCONOMIQUE
e) LES VOYANTS
H - LES FRUITS
a) LA PAIX
b) LA FOI
c) LA PRIÈRE
d) LE JEÛNE
e) L'AMOUR
f) LES SACREMENTS
g) LE PAPE
h) LE DANGER POUR L'ÉGLISE D'UNE RECONNAISSANCE "DE FACTO"
i) LA TÉLÉVISION
j) LE DIABLE
k) LA "DIMENSION" DE LA SAINTE VIERGE MARIE
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