Les conditions du tournage de « La vie d`Adèle » dans

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Les conditions du tournage de « La vie d`Adèle » dans
Communiqué de presse du 1 juin 2013
Les conditions du tournage
de « La vie d’Adèle »
dans le Nord-Pas de Calais
L’annonce de la Palme d’Or a été un vrai moment de bonheur.
Pour la première fois, un film tourné et coproduit en Nord-Pas de Calais
obtenait la plus belle des récompenses. Rapidement, la polémique sur les
conditions du tournage a pris le pas sur cette excellente nouvelle.
Coproducteur du film, Pictanovo a pris le temps, cette semaine,
d’écouter les points de vue des techniciens et des producteurs.
« Dès lundi matin », précise Vincent leclercq, directeur général, « nous avons pris
une position très claire sur la polémique naissante : il n’était pas question de
prendre position sans connaître les faits exacts. Certains témoignages anonymes
nous semblaient très étonnants par rapport à ce que nous savions du tournage ».
Au centre de cette polémique, il y a un réalisateur-producteur, Abdellatif
Kechiche, habité par son œuvre. Le cinéaste est réputé pour être très exigeant visà-vis de ses comédiens, ses techniciens et… de lui-même. « La méthode Kechiche
est-elle trop dure ? » : la question nous a été posée souvent par les journalistes.
Celles et ceux qui choisissent de travailler avec lui ne peuvent pas l’ignorer : une
scène peut être refaite 30 fois voire plus, les journées intenses et le planning
incertain.
Avec ses 750 heures tournées, Abdellatif Kechiche nous rappelle que cinéma rime
avec talent, passion et… labeur. Le tournage a indéniablement été éprouvant
mais, au final, « La vie d’Adèle » capture l’instant comme rarement. Pictanovo,
avec le soutien du Conseil Régional Nord-Pas de Calais et du CNC, continuera à
soutenir des films forts qui sont d’ailleurs régulièrement sélectionnés en
compétition officielle au Festival de Cannes (Flandres, Le Scaphandre et le
Papillon, Un Conte de Noël, A l’origine…), voire primés.
Contacts :
Vincent LECLERCQ : Directeur général – [email protected] – 06 71 20 54 34
Leïla GRENU : Chargée de communication – [email protected] – 06 40 48 37 35
Des contrats de travail appliqués
Ce parti-pris artistique ne doit pas nous faire oublier la dimension économique des
tournages. Globalement, la production de « La vie d’Adèle » a dépensé 780.0000 euros dans
la région (contre 450.000 euros annoncés au départ) dont près de la moitié en salaires
régionaux.
Une précision s’impose sur la question des salaires. Bien des films d’auteur n’arrivent à se
tourner que grâce aux techniciens et aux comédiens qui acceptent de réduire leurs salaires
par rapport aux barèmes. Sans cet effort notable et tout à fait légal, Abdellatif Kechiche
n’aurait pas pu tourner cinq mois dans la métropole lilloise.
Ceci étant, les 19 techniciens et les 400 interprètes et figurants du Nord-Pas de Calais ont
bien été payés conformément à leur contrat de travail, pour un montant total de 379.000
euros. Huit mois après le tournage, nous n’avons d’ailleurs reçu aucune réclamation écrite
sur l’application des contrats signés.
Un seul cas de désaccord nous a été signalés mercredi par une personne (non inscrite sur la
base des techniciens de Pictanovo) qui a été recrutée en renfort peinture pour quelques
jours : elle se plaint d’avoir été payée 100 euros bruts par jour alors qu’on lui aurait promis
100 euros nets. Ce cas était repris dans le communiqué de la CGT de la semaine dernière.
Pictanovo a transmis cette doléance à la production.
Les techniciens qui ont quitté le tournage
A l’origine, le tournage devait se partager entre le Nord-Pas de Calais (6 semaines) et l‘Ile-deFrance. Finalement, il s’est déroulé intégralement (à l’exception d’un jour en Belgique pour
la Gay Pride) dans le Nord Pas de Calais pendant 5 mois. Certains techniciens (1er assistant,
habilleuse, équipe décoration...) étaient déjà engagés sur d’autres films, notamment
« Henri » de Yolande Moreau (coproduit par Pictanovo), et ont naturellement quitté un
tournage qui se prolongeait plus longtemps que prévu.
D’autres techniciens ont effectivement quitté le tournage parce que la méthode de travail
d’A. Kechiche ne leur convenait pas. Précisons qu’il n’y a pas eu rupture de contrat : les
contrats étaient signés pour un mois en début de mois et personne n’était donc obligé
d’accepter un renouvellement.
Un générique en cours d’élaboration
Même si c’est le nom du réalisateur qui figure en haut de l’affiche, un film reste une oeuvre
collective. Les techniciens et les comédiens qui se sont lourdement investis et/ou ont fait de
réels efforts en termes de salaire, doivent être bien sûr, associés à la sortie du film. La
sélection de « La vie d’Adèle » à Cannes, alors que le film n’était pas terminé, a
paradoxalement brouillé les cartes avec certains techniciens.
Contacts :
Vincent LECLERCQ : Directeur général – [email protected] – 06 71 20 54 34
Leïla GRENU : Chargée de communication – [email protected] – 06 40 48 37 35
Normalement, il y a toujours une projection pour l’équipe avant la sortie du film. Elle n’a pas
encore eu lieu car le film n’a été livré que 36 heures avant sa projection officielle à Cannes.
La production nous a confirmés cette semaine qu’elle organiserait très rapidement, comme
c’est la tradition, deux projections pour les équipes à Lille et à Paris.
A cela sont venues s’ajouter des craintes sur l’absence de certains techniciens au générique,
évoquées dans le communiqué de la CGT. Là encore, pour des raisons de calendrier, le film
(fait rarissime) a été présenté sans générique aux festivaliers. Il n’y avait à la fin que trois
cartons présentant le titre du film, le numéro d’exploitation et le copyrignt. La production
est en train de réaliser le générique et nous a confirmé vendredi, lors d’une réunion à
Pictanovo, que l’ensemble des techniciens, comédiens et figurants ayant signé un contrat de
travail figurerait bien au générique.
« Ces précisions étant apportées, l’heure est venue de profiter pleinement de cette Palme
d’Or. Pour toutes celles et ceux qui ont participé à l’aventure, « La Vie d’Adèle » restera, ne
l’oublions pas une formidable carte de visite », conclut Vincent Leclercq, au nom de l’équipe
de Pictanovo.
Contact Pictanovo : Vincent LECLERCQ, directeur général, 06 71 20 54 34
Contact production : Brahim CHIOUA, directeur général Wild Bunch, 06 11 91 24 38
et Laurence CLERC, productrice exécutive Wild Bunch, 06 87 45 60 66
Contacts :
Vincent LECLERCQ : Directeur général – [email protected] – 06 71 20 54 34
Leïla GRENU : Chargée de communication – [email protected] – 06 40 48 37 35