CES DISQUES ONT UNE HISTOIRE... (5)

CES DISQUES ONT UNE HISTOIRE... (5)
- Stone & Charden : Laisse Aller La Musique
(SP AMI 88004)
Nouveaux
parents
depuis la naissance
de leur fils Baptiste
en juillet 1972, Stone
& Eric Charden ont
la baraka : « Laisse
Aller La Musique »
leur rapporte un troisième disque d’or.
De 1972 à 1975, les
tubes
s’enchaînent
avec la régularité métronomique. Leur gaieté et
l’insouciance de leurs chansons font de Stone
& Charden le couple du bonheur idéal. Après
leur passage à l’Olympia, du 28 décembre 1971
au 16 janvier 1972 avec Gilbert Montagné et
Julien Clerc, Stone & Charden sont annoncés
de retour sur cette scène en janvier 1973 avec
Adamo.
- Dalida : Parle Plus Bas (SP IS 45 710)
Grâce à son interprétation de « Parle
Plus Bas » (adaptée
du thème du film Le
Parrain de Francis
Ford Coppola avec
Marlon Brando), Dalida éclipse les versions
rivales
des
Compagnons de la
Chanson, Marie Laforêt et Tino Rossi. La musique est due à Nino
Rota, compositeur attitré de Fellini.
- Gary Glitter : Rock And Roll (Part 1 & 2) (SP
Bell 2008 057)
Après avoir tenté sa
chance en tant que
Paul Raven au début
des années 60 puis
Paul Monday (octobre 1969) pour une
bonne reprise du
« Here Comes The
Sun » de George
Harrison, cet artiste
revient sous le nom
de Gary Glitter. Porté par le courant glam rock,
avec un look extravagant, il triomphe grâce à
« Rock And Roll », indicatif de l’émission BBX
sur Europe 1.
- Charles Aznavour : Comme Ils Disent (SP
Barclay 61668)
En abordant le sujet tabou de l’homosexualité,
Charles
Aznavour brise un
carcan avec « Comme Ils Disent ». Attention : la fameuse
rue Sarasate n’existe
pas, il a trouvé ce
nom uniquement pour
la rime.
- Julio Iglesias : Un Canto A Galicia (SP
Decca 84077)
Ancien footballeur au
Real de Madrid, l’Espagnol Julio Iglesias
(prononcez rouleau essuie-glace) se reconvertit dans le style
crooner à la Dean
Martin avec « Un
Canto A Galicia »,
point de départ d’une
formidable carrière.
- Sylvie Vartan : Mon
Père (SP RCA 40014)
« Mon Père » est
une chanson écrite
suite à la mort du
papa de Sylvie Vartan. C’est une ballade très touchante
qu’elle interprète, du
12
De
multiples livres
proposent des discothèques
idéales... sans parvenir à l’établir.
Ces ouvrages se limitent à une centaine
d’albums, rarement des 45 tours, et
évitent de mélanger torchons et serviettes.
Après les années 60, place aux années 70,
de Pink Floyd aux Sex Pistols, du hard rock au
disco, de la mort de Hendrix à celle de Lennon,
en passant par Morrison, Elvis, Brel, Claude
François. Sans nous restreindre, voici des
centaines de disques qui ont marqué leur
temps. Et il ne s’agit pas, loin de là, de
la sempiternelle sélection à emporter
sur une île déserte. Au contraire, il
faut écouter ces microsillons
entre amis.
72/73
14 au 30 septembre à l’Olympia avec Carlos,
chanson qui ne va plus quitter son répertoire.
- Il Etait Une Fois : Rien Qu’Un Ciel (SP Pathé
C006-12200)
Joëlle Mogensen (née en 1953 à New
York), chanteuse de Il Etait Une Fois, est
décédée à 29 ans en 1982, deux ans
après la séparation du groupe. Elle vit
d’abord au Danemark, puis suit ses parents
en France. Elle débute en interprétant des
airs de folk dans les clubs. Durant l’été 1969,
à Saint-Tropez, elle fait la connaissance de
Serge Koolenn, guitariste de Michel Polnareff.
Fin 1971, avec Richard Dewitte, ils montent
cette sympathique formation qui leur amène la
renommée en un temps record et une poignée
de tubes : « Rien Qu’Un Ciel », « Les Filles
Du Mercredi » (1972), « Que Fais-Tu Ce Soir
Après Dîner ? » (1973), « Viens Faire Un Tour
Sous La Pluie », « J’Ai Encore Rêvé D’Elle »
(1975). Le décès de Joëlle et la réédition de
« J’Ai Encore Rêvé D’Elle » en 1992 apportent
à Il Etait Une Fois un semblant d’éternité.
- Alan Stivell : Suite Sudarmoricaine (SP Philips 6010 067)
Le folklore bretonnant
a le vent en poupe
au début des années 70, et l’un de
ses pionniers, Alain
Cochevelou dit Alan
Stivell, avec sa harpe
celtique, plonge au
cœur des légendes,
offrant « Suite Sudarmoricaine » où se
mêle aussi l’univers pop.
- Maxime Le Forestier : San Francisco (SP
Polydor 2056 146)
Maxime est né à
Paris en 1949. A sept
ans, il apprend le
solfège. Bien avant
son premier disque,
on peut l’applaudir
dans les cabarets rive
gauche, en duo avec
sa sœur Catherine
avec qui il enregistre,
sous le nom de Cat
& Maxim, deux super 45 tours aujourd’hui
recherchés. En 1971, il débute en solo avec
« Mon Frère » et « Education Sentimentale ».
Après « San Francisco » de Scott McKenzie et Johnny Hallyday en 1967, cette
ville baptise une autre chanson par Maxime
Le Forestier, un des tubes de 1972. Vous
savez, cette maison bleue accrochée à la colline
qui n’attend que le prochain séisme pour s’en
décrocher et la dévaler, la colline ! Le contraste
est ici fort entre les ventes du 45 tours, très
modestes, et de l'album, l'une des plus fortes
de la décennie, via son maintien permanent
au catalogue. Les post soixante-huitards
découvrent avec ravissement son premier
album. Pas un baba cool qui ne connaisse par
cœur les partitions de « Parachutiste » ou de
« San Francisco ». Un premier 33 tours-carte
de visite qui prend des allures d’étiquette dont
il a du mal à se débarrasser. Car, revers de la
médaille, on attend de lui encore et toujours
des chansons de troubadour contestataire...
quand on ne le taxe pas de démagogie. Alors,
pour rester libre de ses choix, tout en devenant
propriétaire de son outil de travail, il fonde en
1974 sa maison d'édition qu’il nomme Misère,
comme son chien. Discret, Maxime Le Forestier
n’étale pas sa vie privée, qu’il partage un temps
avec Diane Dufresne, interprète du succès, lui
aussi de 1972, « J’Ai Rencontré L’Homme De
Ma Vie ».
- Peter Skellern : You’re A Lady (SP Decca
84086)
On se souvient encore de cette adaptation par Hugues
Aufray (« Vous Ma
Lady »). En revanche, la version de
Brigitte Bardot, en
duo avec son homme
du moment, Laurent
Vergez (SP Barclay
61716), est passée
inaperçue.
- Mike Brant : C’Est Ma Prière (SP CBS 8423)
En signant sa première
composition,
« C’Est Ma Prière »,
Mike Brant frappe
très fort, frôlant le
million de disques
vendus. L’orchestration met en valeur sa
voix puissante sur ce
slow qui fait craquer.
En 1972, Mike assure
250 galas et cette pression permanente
commence à l’étouffer.
- Michel Polnareff : On Ira Tous Au Paradis (SP
AZ SG 410)
A l’occasion de son
spectacle
Polnarévolution à l’Olympia,
du 16 au 22 octobre,
Michel Polnareff sort
« On Ira Tous Au
Paradis ». Il fait sensation avec l’affiche
où il montre ses
fesses. Cela lui vaut
un procès pour atteinte à la pudeur, tout en se révélant un
formidable cul, pardon, coup publicitaire. Michel
Polnareff, qui adopte le look cheveux longs
bouclés et lunettes noires à bordures blanches,
fait salle comble chaque soir accompagné par
Dynastie Crisis.
- Georges Brassens : Mourir Pour Des Idées
(LP Philips 6332 116)
Chaque nouveau disque de Georges Brassens est un événement... et crée l’événement. Dès son premier disque, Brassens
avait choqué, et « Le
Gorille » était quasiment interdit de
diffusion sur la plupart des ondes radiophoniques. Beaucoup plus tard, l’artiste récidive,