LES OUVRIERS de la PREMIÈRE HEURE 1

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LES OUVRIERS de la PREMIÈRE HEURE 1
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A~~EE.
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LE
2.
NU~lERO:
50 CEN'fl.MES
AVRUrlfAl 1929.
Journal Mensuel de Vulgarisation,
de Progrès et de Dé:fense Economique
-:....
Réduction t!l ildministrulion
Rue Savorgnan-de-Brazza - Tél~phoue : 23-70 et 0-13
cLes manuscrits non insérés ne sont pas rendus)
SOMMAIRE
I.e~
Ouuriers cie lu Prl!nrière
ll~ure
(édilul'ial).
Pl'upll' d'lsrm'l (conférence de ).{:\1. Jérôme ct
.Jca n TH.\IH l'D'· - .lfina (conte ara be. par St-S.).
IUmolisseurs cl Constructeurs (histoire bur·
lesquc).- E.rplitalions nécessaires: J.
L.\FON.-
Plantes mi!dil'inal<'s el Plantes à parfums. - La
Plant,. rarissime (histoire naic). - Elections ù
tl'.~grirulture
.~net· Josolpfline ...
lu r.Jwmbn•
lins. bi/is.
On clil 'JJJ"·.
J. Elt't>fJ!}<' till .llm or.
de Rubat. -
J.es Po-
- Cne t•isi/t• à l"oluI.e -Coin tüs J>.,.,fes. l.c· Calendrier tlu Colon.
1.1! Coin des Gourmets. l.t•s Bonnes I<ecl'ltes. T.a P11ae de.~ .Yeura.~tlu?niques : ;'\f. Da-
diu, par· G. Col"Rn;l.r:>:E. - \'l'il/uns sur nuire '
sem/t': 1.~·~ 't·c·, iutt•btinaux.
Tirage jubtifié de cc numéro :
QL"IXZE lULLE EXE~IPL,\IRES
a~:=:3
E•====~·
~~==:3a
LES OUVRIERS
de la PREMIÈRE HEURE
II nous souvient l'IH'<H'e rie celle mutinée lumineuse du prin temps clc• 1'année 1917, oü le
courrier de Fnuwe, apr·ès avoir échappé à la
croisièn• vigiiHnlc Iles sous-mnrins allemands,
jetait l'anc1·e dans le port de Casablanca.
. Le port! Faut-il appeler ainsi le projet grandwsc, sans doute. mais à peine ébauché qui
poussait c·ouragt•ust•mt•llt rians une mer 'sans
r;csse t•n furie ks hluts de <"imcnt ou cie l'oehcs
dont l'assemblage constitue. ::llljour·cl'hni, un~
des plus belles ktC:•t·s de l'Afrique du Xonl.
Ils étaient dejà bil~n lointains. quoique singnliC:·n·mcnt pr·ocht•s l'nl·ore, les temps héroïques où ' .:. ; .1
: ... it:mls •lu bled inhospitalit•r, c•ui ,;[ !. ; • .. :.·r C.:s·tblanca, traversaient la place clt• F•·anct• ehaus,.,és de balles
d'egoultiers. confiant, lt' soir, lem destinee ha!.artlcuH· ~~ la motlt:-.lt• ll:muuc d'une mist'rablc
Jantt•rne.
Ces lemps commcn~·aicnt. hélas! ir s'estomJ>"r di~:'t duns J:t J>rurnt• ûu p!l~.si· ct iJs ne \ulll
plus. :tujc,urd'hui, pou1· beaucoup qu'à l'état dt·
lrè~ 'uguc souvenir!
•
l:t. ponrl:tnl! ~e scr·ait-il pas hon, llt' ser·ail-il
pas JUst<· que lu ruémcJire de ces jours du début de l'oc·<·upa!ion ne sombrât pas, :Hl bout lle
quelques années :1 }Jeine, dans le plus immt'-rité
<les oublis! Car ceux qui vécurent ces heures,
captivantes peul-être, mais redoutables ù coup
sûr, ont droit, n'est-il pas vrai, à quelque chose
de plus que l'indifrérl'ncc ou le dêdain de l'ac·
tucllc générnlion.
Venus cl'un peu partout ù la suite des troupes
d'occupation. ces hommt'S, dont l'esprit d'aventurc etait fait, la plupart du temps. ù'illéalisme
farouche ct de généreuse émulation, apportaient dans un pays neuf, soumis à tous les
aléas de la colonisation à ses débuts. une santé
llorissantc, une rc>buste eonfiance en l'avenir et,
souvent, toutes lrs fJ:mvres economies qui rcpr·ésen lait.'n t pour t'li :s le maigre profit d'une
vie de labl·ur <ll'harné duns quelque lointaine
métropole.
A l'appel d'un homme, auquel la postérité
rendm t·ertainement un hommage qui }'(•galera
aux plus ~rands. ils ncccptaient de toul enga·
ger dans la bataille pad tique qui débutait contre cette nature aujourtl'hui si généreuse mais
alors si farouchement rebelle 1
'
1
Directeur:
J. LAFON
1
llbonnement: lléclacteur en Chef:
Un an 1 0
1
fr. l
E. FESCH ET
Et celle-ci se défendait avec énergie, appelant
à son aide les forces les plus redoutables du
:\Jal : l'hostilité des élements, les difficultés
d'un sol ingrat, les épidémies meurtrières et,
plus lard, la guerre mondiale elle-même 1
La mer rageuse jetait bas pierre pru· pierre
les premières amorces de la grande jetée; elle
poussait à la côte, au cours de quelque angoissante nuit d'équinoxe, comme de misérables fétus de paille, les navires qui dormaient tran<!LIÎIItrueut sw· leurs ancre,ç, privant pentlant
de longues semaines la population de ravitaillement ct les enti·eprises. alors ù leur début,
des plus indispensables éléments de reussitl'.
Puis, :i la suite des hordes misérables qui
fuyaient du Sud vers la côte deYant le spectre
dl· la faim, le typhus apparaissait à son tour!
Et l'on voyait se dérouler, alors, dans le matin
cncon· indr<.:is, la ~inistn· théorie des urabas de
\'flii'Ïc, sur ksf!"els on entassait, pour parer
au plus pt;
a.dav- •!écharnés des viel imcs de 1:\
1:1ssi·s un peu partout : sur
1 le fumil'l· •
.uks, aux alentours des mosquées,
dans
le
l'l"ttait
de Ioules les portes.
1
La leniblc maladie ne frappait pas seulement
les indigènes : les deuils qui datent de celle
époque t·edoutnhlc sont, hélas 1 nombreux dans
la colonie européenne!
Enfin, cc rut lu guerre momlinle ct ses pre1
miers revers!
l'n par un. le~ régiments frnnçais rcgagnèn·nt lu 111éh·upolc. Des agitateurs à ln solde de
l'ennemi sc mirent à parcourir le bled pour semer le doute, le mécontentement, l'insubordination, la révolte. Angoissante période de la
t>rimitive histoire du :\Jaroe fnwçaisl Ap1·ès
les efforts achamés du début, les résultats déjà
JJI'ometteurs J'un labeur de tous les instants
allaient-ils s'anéantir dans la honte d'une capitulation·? li élus! l'n m·ùre parvint de France,
t•njoignant ù celui qui fut plus tnrû le ;\laréchal
I .yauley de ramener à la cote toute la colonie
lrançaisc ct d'embarquer les tlernicrs efl'<'C'tifs.
C'était hien l'abandon sans phrases ct l't':sodc
dt'linitif.
.\lors, ùans un sursaut ù'éPergic farouclw,
qu'il sut faire partaJ.~er à tous ses l'ompatriotcs
n:·pnntlus tians l'Empir·c Ch~rillen, Je Chd suprême au .\Jaroc engagea, sous sa propre responsabilité. une rude bataille, dont il dl•vait
~c,r·li ,. l'ga lem en t \'ainqucur. Pour donner conJlancc aux indigcnes cl apporter un dementi
aux rumcu•·s tléccvan lt·s tfllÏ <·i t'<·ulaien t JJHrmi
t•ux. il activa de Ioules ses forces la construction tlcs cites nouvelles. des roules, <les chemins cie fer. Des tr·nnsaclions partkulièremcnl
atlives •·épantlin•nt dans les ruins les plus rec·ulés du hktl l'abondam·e cl la prospérité : ll'
sucre, les lJougics, le thé, les étofi'es de soil•
affiuèrcnl comme autrefois; les céréales, les
amandes, la lainc, le)) peaux quittèrent le ~laro~
par bateaux. en tiers. Quelques régiments de
Yicux territoriaux sutnrent, avec l'aide éventuelle des mobilisés du ~faroc, à maintenir un
onh·e qui ne fut jamais sérieus<'mcnt tr·oublé.
Après, cc fut en France l'armistice dt• Hethondes; au Mal'oc également, la bataillt' Hait
gagnée. La bataille était gagnée sans tlontc.
mais la lutte n'était pns pour cela tenninée;
elle sc continue aujourd'hui encore et st• t·onlinuera longtemps. Car, si l'ennemi dl' la dernière guerre a déposé ll's armes. Il' probllmc
e:;t encore redoutable que pose, ki, la c·olonisaüon.
Uu plan grandiost'. conçu par un tl·rn·au
Il
Adresse lélêg•·nphique : "l'Anor..ums-CASAliLANa
Chèques postaux : 714 - R. C. : 6288 - Casablanca
dont la pénétration et le discernement sont un
sujet q'aùrniralion ü peu près unanime, des fent!utions admirables, des realisations surpr.e·
nantes, que n'ont jamais 1m complètement entraver l'action d'administrations tfttillonnes nu
de règlements désuets, car la volonté animAtrice savait renverser les obstacles artificiels,
dont la malfaisance apparaissait flagrante,
constituent pour le ;\laroc actuel un actif imposant que nous envie l'étranger.
.\lions-nous, désormais, marquer }>aresseusement le pas ou r·etourner en arrière? ·Cent fois
11011!
Les énc•·gics sont toujours les mêmes, qui ne
demandent qu'à s'employer, et ]a méthode du
)laréchal Lyautey s'a,·ère encore :mjonrd'hw
particulièremcn t eiiicacc.
Superbement représentatif aux jours d'appa1 al, il ne dédaignait pas tl'abanclonner toute
1 ompc officielle pour courir le bled, jaloux .de
découvrir quelque initiative à encourager,
quelque énel'gie défaillante à relever, peutC:·tn' quelt1uc injustiec ù redresser, quelque abus
ou quelque pal'l'SSC IHhninistr:JtÏ\c ù rn.::-.ü·. L•
qu'un rè~. •nt hiltif avait établi, tm autre rè·
glcmeut '
:til le supprimer s 1il apparaissait .n
l'usage
~ •:·c etait fausse ou inféconde, qui
tnait P•
.t son élaboration. Enfin, les obslal'les n'u... aient pour sa volonté de fer que
tians la mesure où elle sc heurtait aux forces
:.ur lesquelles l'énergie la mieux trempée nla
\Tai men l aucune prise.
Les résultats?
Il n'est qm• de prêter l'oreille .aux cammen l<1ir·cs élugieu x d<·:; Français qui débarquen1
au ~Iaroc uu, mit'ux encore, des étrangers, dont
certains, nous voulons pa1·ler des Américains
du ~ord, sont {)articulii.'rcmcnt bien placés
pom· juger· une (l'tl\ re de quinze années li peine
d'existence.
Un philosophe fameux prouvuit, jadis, le
monvcnH!Ill en mm·chant. ~ous espérons avec
la plus cntièl'c conliance, que l'Avenir n'aura
l'icn ù cn,·it•r au l'assC:•.
Et qu'il nous soit pernns, en terminant, puisqu'aussi bien sous la poussee des nouveaux arrh•ants, qui trouvent ron111todémcnl une place
duns un ~l:u·m· aujourd'hui partieulihcmcnt accueillant, on a t<·•Hianec ù rclégm'r au magasin
dcs acc<•ssoin·s les pionnil•rs de la premièra
heure, tle 1'3JlJll'lt·•· l'tlprcté <le lt·u•·s efforts.
L'acth ité ci('S oU\Tiers de la dt•rnièrc heure
n'est ccrtt'S pas sans mét•itt·, mais l'Ile ne doit
pas fai•·c oublit•r ct·ux qui ont, jadis, défriché
pour eux le sol.
E. FESCJJET.
Peuple d'Israël
...
Le ":\luror Libre •• a l'intention de publier,
dans ses plus prochains numéro~. les remarquables confén•nccs faites à l'Université de•
u Annales'" p 1r )t:\t. Jérôme et ,}('un Tharaud.
sur un snjl'l ri' • ·twt!'té: "Pt.'uplp d'lsr.nël "·
Ces conférene~ ... données J>llr df'UX érrivains
éminents qui ... ont. en même temps, des psychologues nvcrt'
manqueront ():ls d'int(.rc>sscr
Tivement lt>"
l''"
tlu "1\l:~rt•c I:hre ••.
LE MAHOC LmHE
'1115tclre ~ét idique de J'enfant endormi
dans Je sein de sa mère
C'était un kunt• holllnH· t•hi·tif t•l vtcJcux du
nom !le Nadou. Il était dur aux fWU\'I'Cs gens.
tlist•·ibunnt plus fucilcmcnt )l's amendes que les
aumt•n(•s, nhusnnt des Illies, ct, cc qui était plus
grave, les t·cnvo~ant suns les l>Ryt•r: favorisant
les volcut·s cie lwstinux lorsqu'il ,. trom·nit son
intl-rt~l. llll'tl:lllt Îl lem· place en prison les priJ-
'Noua sommes lt~ureu.r d'offrir à nos lecteur• la
,nmeur d'un CQnle arabe, dù à la plume alerte, au
~yon JJ(ein d'lwmour ~1 d~ fantaisie d'un ae nos
alllis, arnlJisnnl clislinuué el pnrliculièrement averti
(ie.tr chosrs elu .lfnroc. Nous l'en remercions lrts villtltlenl et fafson!l des vœux f>Our qu'il t>euillt bien
no_IU r:onlirlllcr lill précieuse cnllabornlion.
..
'A cette -éptHIIIC vivuit ch oz les Zennnou1·s un
· cheikh que nous dési~ncrons sous le nom de
Saïtl, estirnunt tnutile de llovoilor sa véritable
Identité.
C'était un chef rude, carré des épaules, avec
iles poils dans les nasl•uux et les oreilles, tou):urs g1·ondant, toujours rotant, fleurant le bouc
et la JlOUdrc; bref, un mâle fauve et brutal, plus
troprc il ch~tsser les bi-tes ~auvuges du Tafoudelt qu•:\ caresser les jouvencelles dans les prés
.uris. Il passnit pour traiter les affaires d'aaour de la façon qu'il chassait les sangliers,
•'est4-dJrc ft f:!ranlls eOU)lS d'épieu sans préambule ai mignartiises.
Il avait épousé récemment une jeune fille fort
Melle du nom de ~fina, qu'il gardait jalousement
dans sa tente.
ll l'ollvait ;tCilUise d'une vieille femme. venue
' de Ja Chaouïa, qui avuit recueilli la jeune :\lina
lès sa plus tendre enfance ct l'employait à de
menus trnvaux domestiques.
E:llr. élail Îllrtocenle
de la télc mu· [Jicrl~
Uina était jcum·, frnirhe c·t naïve, ct, cllosl'
rare dans le pays des Zemmours, où les jeunes
hommes sonl entreprenants et les filles d'un
accès facile, elit• (·tait innocente de la ti!tc aux
J)ieds.
A l'encontre des femmes du :\Ioght·eb, elle
avait le• teint très l•lam· ct les veux couleur
d'ttzur, ct, n'r>t'll Né son jaq.:on. marocain et
aussi 1111 pc•til talmHlg<' qui tlu menton allait sc
pereire tmlrc s!'s deux jolis tc·tlins, vous l'eussiez prist• pour une fille de cht•éliens du ~ord.
mh~ l-Iait ficll-lt· il son nuu·i, non pas qu'elle
Pitt cl11 ~111'it pour l'l' lourclaucl rnnce et brutal,
mals c•lle le savait homme à In mettre en pièces
1111 nwindt·e soup~·on ou à la moindre explication cmbnrrnsséc.
Aussi rcstnil-elle sage et vertueuse et lui rés~·rvuit-l'llc sans partaf,!c cc qui, légitimement,
u'appartc•naH qu'il lui seul, c'est-à-dire son aff•·t•tion conjugale.
L<• ('heikh Soïd l'nvnit r.hoisic entre toutes
JJ;:a ···c qu't:'lle ~ni nvnit paru propre à lui donner
uu hi•r·itit•r·, <li·sit• dont il était ùprement mordu
r.t 111'il n'avait pu l'lltoi'C réaliser jusqu'à cc
J t r, I'Ot'tll'l' IJU'il cüt fait tlano, sa tribu tic"
r p Mi1•nccs llt• Il:lhii'C à surpcuplcr le Grantl}1 •st:'rl
I.e dwikh Saïd nvuit égaiC'!llCnt un neveu qui,
il 11 '"''l'l de sc.~ pm·t•nts, étnit venu vivre chez
lw 11 :1vait !·•il jndis dt• vagues études coranupu·-. dans un<' "médersa,, de Salé ct, mainti'Jl ut, n·mplissnit auprès de son oncle les
roru ti•.ns dt· 1-:hnlirn.
C't'lnil tm jeune homme
chélif et vicieux
elu nom de N aclou
J,rii•t;Jirc.' d'animaux volés sous prétexte que.
par leur défaut de \'ig.ilance. ils favorisaient
les incursions des « djich » sur le territoire de
ln tribu. Aussi ses administrés n'avaient-ils
pom· lui uu<·unc estime ni considération.
:\on pas qu'on lui reprochùt les agissements
qtw nous venons de signaler, qui étaient communs ù tous les caïds de la région et conformes
aux mêthoclcs d'administtalion en usage dans
lt' pays; mais les gens de ln tribu, grands cava·
liers t·l grands anwteu1·s dt• •< bnroud '' • acceptaient <liflkilement les dêpodcmcnts de re freluqu<•l falot ct effémine\ mieux fait pour tenit'
l<'s g•·imoircs !le• u I<araouint•" qu'une carabine
ù .\l'ize roups.
Cl'la leur donnait, il ces t'ucll'S eampagnarcLs.
l'impression cl'ètre commandés par un ccFassi •>!
Et, de fuit, il 1wnit du Fnssi cl la mine blafm·llt• <'t ta dèmnrchc oblique.
Lorsque les «chrétiens " du général Moinicr
aJ"''Î\ èTent Îl Lulla-ltto, le cheikh Saïd confia a
son Jwn·u ln garde de sa maison et le commanrlcmenl Ile la tribu, puis il partit à la tête de
:-.es cavaliers pour combattre les chrétiens ennlhisseurs ct aussi J>Our razzier un peu lt>s troup<'aux cie S('S \'Oisins les Beni Hassen.
Le jcum• :\adou, chargé des affaires dr ln
tribu. se troU\'ll dans une situation de tout repos, vu que tous les hommes \'alides étant partis au u baroud», il n'y cùt plus ni voh d'animaux. ni n·vcrHiicJitions cie terrains. ni l'ontestntions de limitt•s, cl, par eons(•quent. plus d'assassinats requérant ses hons offices cl sa haute
interYcniion.
Un jour que•, dans son désœu\'l'Clllent, il cher·
chail autour 1lc lui 1111 dt•rivalif ù son inaction
forcée, ses rrgal'(ls tombèrent sur la jeune
:\tinn. II s'apt•t·çut alol's qu'elle était séduisante
cl cl(• I'Cllllpl<•xion proprr il le distraire de son
ennui l'l de so11 inaclivilê.
L11 hl'lh: enfant, dont la réscrn~ ct ln vcrlu
s'atténuait•nl au fur cl ù mesure qu'augmentait
ln distance qui ht si•parait de son seigneur, ne
lit pas trop tle .-;imagrécs pour accorder illégal"mcnt au nt•veu cc qui légitimement n'appartenait qu'il l'onde.
Et comme ses r:tJ>)lot·ts uvee l'espèce des
mâll•s sc bornaient aux nccointances qu'elle
,
T.orsqu~ les •• cT1rélil'nS "
etrrim~reu/
elu yénéral Moinicr
ù T.alla 11/o...
a\'nil t'tH'~ 0\'c<' son (·poux ( l'l qu'ainsi elle• manquait de lenne~ de {)(loffif~traison pou•· juger sailll'JJJCnt la chose), elle lrou,·a son nouvel anu
bcau conuut• Adonis et habile aux C'Onjonctions
extra conjugale.'> comtm• un moin<• espagnol,
cm·orc qu'elle n'cl"tl point l'expérience de ces
derniers qui, en <'c lemps-ln, n'm'aient pas encore péncll·io en puy~ zrmmour.
Aprb dix-huit mois d'obscncc, le cheikh
Saïd, qu'tilH' grn,·c blt•ssurc avait lon::mement
immobilisé ù Fès. rcpl'it le t·hcmin du retour,
ei t·cvinl glm·icll,l'IJil•nl il son fnycr. le front
chargé dt• lauriers - l't aussi rlcs omcmenls
spécinux aux maris attl'inh rie col'uagc. n relt'oll\'il son n1·\'l'll un peu dt·sséchê ct amaigri
par l't•xctTic·c cie l>CS fon cl ions in tt'rimaircs;
mais, en revanche, il trouva sa jeune épouse
embellie, hien étoll'éc. conmtc les filles cn état
dt' flcll·aison, pl'!'ll\'e évidcntc clc la loi des compensations, qui •·Nnblil tians la nature l'équilibre ni•cess:ure :\ l'hnrmonil· univcrscllc du
monde.
Lorsque .Je• clwikh Saïd <·ut t•nnstaté cet épanouisscmcnt t'è\'(•lat('ur, un prand trouble· s'empara ùc lui, t·l, tombnnt à g('llOUX, il rendit
sn\ce :'t l>i<'U <Illi, manift•stemcnt. }',l\·ait voulu
rél'ompcnscr clt• <;es pcinC's ct de ses travaux.
en lui :.cconlant l'hl'ritkr tant désiré, pour
prix des gmnds :.crvkcs qu'il :1\'ait renclus ù la
saintt• cau'>c de l'Islam.
Pas un instant il n'eut le soupçon que cet
t>nfant tardif avnit pu être fabriqué par quelque
J,roci·tli· mall-fiqu<' contraire :i son honneur.
En effet. au temps
les :\laures · guerroyaient en Espagne, l'nbsence prolongée des
mari<; retenus JlPndnnt dl' longues années loin
tic leurs foyers pn•· le sct·vke elu sultan, avait
ru pour conséquence {cncon· qu'ils eussent
pris la préc:wtion de c:ulennsst•r leurs épouses)
ou
.-i /rur rduur, les muris, rt'l'flnntlissanl que ces
iufriiS 11/'IIÎI'IIf né fcr/Jrittllés (IIJt'(' 1111(' (111/rt graine ...
de pcupll'l. lt•s JH'iJll•ipalcs familks du .\{oghrcb
dt• jeunes b:'!tarcls m(•tissés de sang servile.
A l•·ur retour, les maris, reconnaissant que
C'Cs inlrus avait•nt élt· fabriqués avec une auh·e
gt·aitw qut• la leur, avait•nt fait un Rrand massacr·e de billards el d'épouses inficlèl(•s, cc qui
i•t ait gl';t vcmt•nl <'outrai n• ù l'urclrc puhlll'.
Aussi les .,, oult·mas "• t•n \'ut' cie préserver
Je hCJtume tlt·s !(UCJ'I'icrs dt· tuut lnmbn•quin dl'
(•ocuagc, avaient-ils :;:t~l'IIH'llt déddé que, dnrén~tvunl, lt·s épuust•s musulmanes, par Wl;:o
gr:kc spt~(·ialc de l>icu. pmU'rnienl conserver
leur c11fant undurmi tians )(•ur st•in prnclant le>
nomùrc d':mn&·s ni·ccssaircs à l'intégrité de
l'honneur dt· Jrurs (•poux.
Donc. Il' cheikh Saïd tout alll'llllri. s'alln".l.sant à .sa jl'UIH' !<'mme, lui tlit : u Eh bien, mon
cœur. notre fils nvait clone bien pt•ur 1le moi
, qu'il ail nti(•JHiu mon obsctl.Cl' pou1· Sl' décider
à sc montrer."
Elle flt ~n arabe une ri·poo:o~e qui jJOUt-rait à
peu près se trnduirc ainsi :
u :Ah 1 mon ami, romm(•n t v oui icz-vons qn'il
fusse'? Vous l'uvl'z certaitH'Illl'nl rehutl-. t•n vou'
opposant toujours ia sa sot•tit•. "
Et Ir hr:t'l-'l' t'lwikh admir:a la hante s:ogcsse
ct la logique de• <'elle réponse eL prin Dicu de
loi conscrvt•r lon~tcmps une éi>ousc !li \"Crtt:cusc ct !li avist'·<•.
Et le jclltll' :\nrlou o.iotrtn pieusement :
<cAminlll
St S.
LI.
~,
\ROC LIBHI:
xplications nécessaires
---'~'Po=
Celle gUt'ITC solllnoise. dont uous connaissons
.. l1ilC inté ressé, dure depuis
taulùL quinze ans :
All'ain ..\lall·ol, <fui .llJOulit, t'Il l!Jl6, à
lu ~·~·vocation clt> l'C' pPu (•clifhllfl fonctionnaire; dahÎJ'S cl atTètés Yizirids de
1!)1{), 1!)~(), lfl28; intl'l'\'Clltions di\'CI'SCS
auprès du Coq>s ph:H·mnct•uliqul' de notre ,·ille, ct, toul récemment encore. dans
lu question de ln phul'lltacic de nuit et
du repos l!l'hdomadaire en phm·macie,
sont autant ùe manifestations 1l'une hosti li lt'• sans cesse en (•n•i l.
Nous en passons de plus récentes. sw·
lesquelles nous reviendrons peut-C·tre un
jour, dans le but de ne pas contrarier le
ùésir de paix qtù parait sc manifester
dans certaines hautes sphères.
Et, cepcndunt, notre activité économique n'a jamais été dirigée contre nos
confrèn's, dont les ntraircs sont prospères; nous leur a \'ons, au eon traire,
n•Iulu lous l<'s services qu'il était en
notre pouYoir 1le leur rendre 1
Dt·s alttHJUCS injustes cl c.:onstmument
rcnou\ décs nous ont contraint il don- 1
ner 111 onH·Hh111émcnt, au Maroc I.ibre,
un~ allure de hutnillc tJUÏl ne conscr1
\'t•ra pas.
~ous nous sommes promis d'en fuire
lill joumal cie progrb ct de paix sodak : !JOU~ tiendrons notre promesse!
Et Hous avons, d'autre purl, fourni
d'm.;s( ~ nombreuses preuves de notre
dl>sir d'cnlt'ntc uvee tous nos l:onfrèi'CS,
pour qu'il uous soit permis tlc ne pas .
insister sur cc p~>int.
.Malh cm·cuscmcu t, œ désir ne JH.tr~lit
pas. jusquïci, avoir été partagé! ~ous
n'u' uns. en particulier. aucuu motif tle
hui. l' personnelle contre )1. Séguinnud.
que Hous ne connnbsons pns ct que nous
n'aYons jamais vu! ~ous savons, Sl'ulemcnt, qu'il s\~t :.uscité beaucoup d'ennemis pour avoir fuit scr\'ir à une œu\'re
dl• discorde ll'S puissantes relations qu'il
possèdt• à Hnhal. nu lieu de mettre ~on
inllm•ncc au service de l'union ct du
progrès social. Xous ne pom·mas pas oublier. non plus. qu'il a été la chcYille
ouYrii•rc de toute lu législation dirigée
contre notre œuvre : il nous serait trop
aisé. <'Il citant des textes. d'appuyer l:Ctte
aflirmation!
esT.
lfF(l
Celle activité u été. simplement, ce
qu'elle devait être tians un pays neuf,
où les conditions de lu vic évoluant sans
ecssc. et le di·vcloppement même des
villes dépluçunl çonljtnmmcnt l'axe de
l'activité él.lonomiquc, Jl devient inW.
pensable d'éta~ er une utrairc naiSAa•
par une autre affaire.
De très hautes personnalilé!t l'ont biia
eomp1•is. qui ont toujoUJ'S encouragé Dll
initiati\'cs. Forts de ces précieux encc:JIIJ'agemcnts, nous avons poursuivi patiemment notre route, sans nou& o~
pcr de nos voisins. Et nous avons
ttuclquc m(·rile à le faire, cat· ceux q1i
menaient sournoisement la bataille coalre notre œuvre étaient ceux-là même
ttui possédaient légalement ( 1) ou illéplemcnl plusieua·s offidnes : M. Ség.._
naud. h Huhnt; M. Cadilhac, à Meknêa.
l\lnis, toute patience humaine a
hornes! Et. puisque, p1u· le fait d'ulle
législntion assez mal ndnptée aux IJ&:
soins actuels du :\Iaroe, la <1 questioa
pharmaceutique . sur laquelle on :a
grefl\:·. malg1·é nous, des questions de ri·
\'alité personnelh·, menaçait d'empoiso.
ner pour longtemps l'atmosphère, noJII
avons cru bon d'exposer dans les
lonnes du 'M aroc f..ibre, ln genèse 4h ·
cette afi'airP.
Et nous poursuivrons nos effort!; da•
ce sens, tant que nos ndYcrsaires •
nous auront pas donné un gnge ccrtaia
de leur intention de nous laisser, dl:aarmais. travailler en paix!
J. LAFON.
fOL..ERANCE AllSOLUf
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HISTOIRE BURLESQUE
Le pt·oblème <le la <'l'l'alion ù Casablanca
d\Jue pharmacie de nuit n'est pas nouveau. Il
e été agité ou t·ésolu it plusieurs reprises avec
des fortunes diverses; mais, s'il faut en croire
l'aveu que mc faisait récemment un des représentants les plus qunlillés de la presse locale,
I.YliC seule solution a paru, clans le passé, pleinement snlisfnii'C le puhlic : l'ouverlurc pennaDente, clc· jou1· c·t de nuit, de la Pharmacie Commerciale, située près de la place de France,
cette o!lkinc (•tant parli<"ulii·n·ment favorisée
par sa situation (•t sa f:wiliti· d'nccès. Elle assurait don(' le Sl'I'\'Îl'e de nuit ù la satisf:u.:lion gi·néralc, lorsqu'un jom· nws confn:•res vinrent mc
l'rouvc1' t•t mc tlrmand.:•rl.'nt Ill' bien vouloir
fbnùer :1\'cc eux une · cc .\mica!<' des Pharmaciens de Casablanca ». La création de cette
Amicnlc dcntil entraîner automatiquement la
~rmcture de la Phai·nwt·ie Commcrdalc it S
l'leures du soit· cl son n·mplaccmcnl par un
service de roult·nwnt. Dans le but de favoriser
une union longtemps recherchée en vain, une
entente, basée sur des promesses qui ne furent,
dn reste, jamais tenues, intervint, t'l l'Amicale
rat constituée.
Après une existence précaire, en butte aux
agissements de ~I. Séguinaud, pharmacien à Rabat ct cc colon ù ses hem·cs », ainsi que des éléments tud>Ulcnls ct brouillons qui recevaient
cl~ lui leu1· mot d'ol'<h'C, celte Amicale disparut.
Le service phannacculiquc de nuit survécut
pé11iblentc11t; actuellement, il agonise, et tout
est i1 rCCOilllllencer.
Au nom d'un gr oupe de pharmaciens, dont
les membres s'étaient engagés, par écrit, d'assurer gratuitement ce service, :M. Lafaix a cru
dovoir présenter récemment à la Commission
IJU.lnicipale une demande de subvention. Cette
demande ne manqua pas de provoquer quelque
sorprise parmi ceux qui n'ignoraient pas les
engagements pris par les mandants de ~I. Lal'tix, voici quelques mois. Et l'un des membres
de la Commission, exprimant certainement l'opinion dt·s autres, ne put s'cmpêC'her de dire :
pouvoir, cut· il y a, clans cette afl'aire, des responsabilités qu'il e-;t bon de dévoiler. Ainsi
que je i'<'XJH>Sl! plus haut, la création de l'Amicale des Phurmat•it•ns de CHsablanca avait entrain(· ln ft•rmeltlt't' de la Pharmacie Commercilnc ù 8 lwun•s du soir, ct j'avais été cbat·gé
par mes eonfrères d'établir un roulement pour
le servi<·<· clc· nuit, qu'ils assuraient à tmu· de
rôle.
La presse Iocalt• recevait, tous les samedis,
un communiqué destiné à faire connaître au
public le nom ct l'adresse de la pharmacie de
garde; une lettre était adressée, dans le même
but, :'t :\1. le Chef des Services municipaux,
ainsi qu'it :\1. le Commissaire divisionnaire.
Au cours cleo; réunions de l'Amicale, ceux-ci
tombaient parfaitcm(•nt d'accord pour assurer,
en théorie, la sarcle de nuit ct du dimanche;
mais, en pt·atiqut•, il n'en allait malheureusement pas dt· même, clu moins en cc qui touchait le sen ire <le nuit; ct, pour des raisons
qu'il ne m 'appartit•nt pas d'approrondir, la plupart d'entre eux sc montraient généralement
défaillants; au cours des mois d'août, s~ptem­
brc, octohi'C, noYcmbre ct décembre 1928, la
garde de nuit ne put jamais être organisée séricust•nwnt.
.Je pub invoquer ici, à l'appui de mes dires,
le témoignage de ·~1. le Chef des Services municipaux cl de l\l. 1<• Commissaire divisionnaire.
lion d'une pharmadc synrlicalc destinée à as-
~urcr. le sc• nice de nuit. Celte suggestion est
ecoutl·c favorablement ct approuvée à l'unanimité. !~c~ pharmaciens présents donnent plein
pouvotr a M. Lafon pcmr réaliser cette organisation. »
Ont ~igné c·c proci·~·vcrbal : )[\1. Battino, Duliser, Fnttadoli, Fcnech, Finzi, Lafaix, Lafon,
Le C:orroller. T.o Presti, :\Iillict, Vendeuil.
Extrait du procès-verbal de la réunion
du 19 mai 1928
... « :\1. Lafcut rend compte de la suite donnée
aux pourparlers relatifs à la création de la
pharmacie• de nuit ct les pleins pou"oirs qui
lui avaient été donnés ù la date du 11 mai
pour la mise nu point de cette nfl'airc, lui sont
confirmés ù l'unanimité. ,, ...
.
Ccllc-l'i pal'aissnit, du reste, en excellente
voie de rl-alisalion, lot·squc ~L Séguinaud, pharmacien à Habat, eut connaissanct' du projet en
cours d'exécution.
Cette initiative, à laquelle il n'avait cu aucune part, n'eut pas le don de lui plaire. Sans
égard pour ses collègues, qui avaient se\ùs la
parole dans une question d'organisation toute
locale, parfaitement dédaigneux, au surplus, de
la très élémentaire politesse qui lui recommandait la discrétion en I'Ctle affaire, il vint à Casablanca et réunit, hors de mn présence, les
J•ha rmaciens nwmbrcs de l'Amicale.
Il leur fit cnln·voir, dans la création projetée, la p01·tc ouverte au <c groupe affreux 1> des
pharmaci('s coopératives, mutualistes, munici.
pall'S, syn<li<'ales, etc., cauchemar perpétuel de
certains ('()llfrèrcs à courte vue. pour lesquels
seul l'intérC:t privé parait aYoir quelque valeur
ct, au cours de la réunion du 9 juin, sur la
demande de ~L\1. Finû, Fattncioli et Lafaix, les
pleins pouvoirs qui m'aYaient été confiés pour
la r(•alisalion de la pluu·nwcic de nuil mc
furent retirés, par trois voix contre six absten tions.
Les éy(•ncnH'nls, du rest(•, ne dl'vaicnt pas
'Les engagcnH·nto; ct la signatun• des phannacic·ns de Casahlanra... Hum! »
lnutilc cl'ajoulcr que la dcmanclc fut assez
Il accueillie.
Toutt·fois, puisque l'11cea~ion m'en est offerte,
llll'il nw soit J)('t'mis de projeter un peu de lumière sut· <'l'tic· question particulièrement inlét•css:llll!· pour tous, de lu pharmacie de nuit,
qu<•stion ù hqiH•llt• jt• mc propose de dormct•
par la Mule ll·s dévl'loppC'IIIenls qu'elle comportt·.
r.a presse locale a publil•, récemment, l'l•n
h·c·fll<'l suivant, sous la rubrique : A la Commission municipale :
cc ... .:\L Lafuix clt•nt:~nde ensuite, au nom des
pharmndt•n11 cl<• Casablanca, que la ville veuille
f•i<·n inclc·mni'il'l" <'t'Ile• corporation pour J'urganisalion du sc·t \'ic·e cie nuit.
<t Ct•ltc tlemanclc est très traichement accueillie par l'al>S('Ilthléc, qui en renvoie l'examen uu momt•nt cie la disntssion du prochain
lrudgct. >•
Je suis fort ~urpd!'l, pour ma part, que ~1. Lafaix nil cru devoit• Jl:trlet· au nom des pharmaden!l de Casablanca, sans nvoit· obtenu d'eux
tous un mandat fomwl, c·t il serail bon qu'il
nous fussp eonnnilre la liste de ceux qui l'ont
ch:u·gé <1<· parlet' t•n lem· nom.
En ct· qui mc rota•t•rnc - et je ne suis pas
seul dans ce ra!'l - je n'ai jamais eu connaissance cie la démarl'lw qui allait être raite aupri·s clc· la r.onuuission munkiDalt>, dC:•marchc
il lMruellc JC mc serais opposé de tout mon
cc fraichcnwnt
Dt•s n:·damations, malhl·un•usl·mt•nt trop fonciC:·t·s, sc lin·nl jcnu· dans la Jll't•ssc cl, pour cnlt•\'t'l' tout éiC:•nwnt :\ ees ('t'itiqut•s, en arcord
a \"l'l' m<·~ con ft•i•t·l·s de Casablan<"a, il fut décidi!
de crt·l't• une pharmacie pennancnte de nuit.
dam un loc~1l désigné par ~1. le Chef des Services municipaux cl aménagl! par la ville à cet
f'ffct.
L':H'cord était alors parfait t•ntt·c les pharmaC'ien"; lt·s extraits de prorès-n·rbaux des séanCf's de 1'.\micalt•, qui portc•nt la signature de
l'unanimité des nwmhrcs pré~ents, fournissent
la meilleure preuve etc l'cl aœord. Qu'on en
ju~c:
E~ttrait
du procèN-.-erbnl de la réunion
du 11 m11i 192S
<<Service de nuit. - :\f. Lafun rend compte
<ks J>Olll'[l:u·lrrs qu'il a entamt•s avec :\l. le Chef
des Services municipaux, au sujet de l'installa-
tardct· :\ démontrer la nécessité primordiale de
<'t'Ile initiative aYortéc par la faute de tiers
irrcspon~ablcs.
Au cours de l'épidémie de paludisme qui séYit sur Ca-;ahlanca ct ses environs, il fut matérit'lll·llll'Ht intposstble de Caire assurer un servie<· de nuit nol'Jual par un personnel surmené.
~1. Habaud, chl'f des SerYices municipaux, el
:\1. .\li<'haud, t•ommbsairc cliYisionnain•, sont
l·n<"m·e t(•muins dc·s drorb que je lis ù cette
époque, dans le sens de l'intêrH général.
La nécessité d'u11c organisation enfin stabilisée reYC:·tait un t•:n·actère d'acuité de plus en
plus impt't'Ssionnant. .h· n·pris les Jlourpm·lers
un moml·nt abandonnés ct, au l'ours clc la réunion du Il déN•mhre 1921!, j'exposai ,\ ~1ouvcau
ù mes t•onfrC:·res l'urgc•nce de la création d'une
pharmadt· dt• nuit, t•n projl.'t depuis si lon,.
temps. Dt• h•tn· <'iilé, lt·s St•n·kl·s municipaux
avaient cléddé de subventionnel' l'Amicale des
LE
Phm·mal·icns de Casn!Jianca pom· couvrit· les
frais d'organbntion de cette ollkint·.
\'oici, ù cc sujet, J'cxtrnit du procès-n·rbal
de la réunion du 8 décembre 1928 ;
... « ~1. Lafon fait connnil•·c que ln ~lunicipa­
Hlé n dél'iclc de ~uhn~ntionne•· J'Amicale your
com•rh· les r1·nis afférents à ln pharmacie de
nuit.
« M. Finzi proteste contre la création de celte
pharmacie, {1 Jaquclft> il donne le nom de pharmacie municipale.
u ~1. I.afon lui fait remarquer CJUC c'e~t tout
à fait inexact, étant donné que la locahon du
iocal doit être f11ite pm· l'Amkalc des Pharmacie;1s ct que cctk pharmacie dc,:ra fonctionner
sous la survcillam·e du pharnlllClen de garde.
<< L'accord sc fuit ù noun:au pour la troisième fois sur le principe de ln création de
cette ph:u·;nncic dont .;\1. Finzi ll·ncc à sa façon
l'organ isntion.
•< Tous les ph:u·nwdl·ns prl-sents se déel::u·ent
d'nccord sur le projet.
« :\1. Lafon dt•maJH!e que l'on passe au vote;
)Dt. Fattadoli ct I.o Presti déclarent que ce
n'est pas nécessain·. étant donné que tout le
monde est d'accord. :.\I. I.aîon insiste pour qu'un
,·ote régulier intervienne sur cette question.
« :.\1. Fattacioli. président de séance. met au..'i.
voix : «que <'eux qui '>Ont d'avis cl~ cr~cr une
« phunuucic de nuit sui,·nnt Je., cngn~tcmcnts
(1 dt:·jiJ pris t.'l courormênu•nt il la discussion qui
u Yient d'avoir lieu, le m:lllifl•sh'nt l'Il ll•vant lu
c main »••\l!opté n l'unnnimitC:·.
" l.'as~I'JIIbl(·l' dt•l'idt•. alors, de nommer une
t'ollllllission chm·gi·t· tl\1 tabli•• h· ri·glcmcut de
cdte pharmal'Ït• de nuit.
" Sont tl(·sigul1s pOUl' faire partie tic l'elle
conunission : \L\1. Lt' Cor1 lh•r, Finzi c t :\lillicl.
"A la sortie de ln séant , ~1. Lufon fuit n·marqucr uux pharmaci<·ns encore p1·ésents
(:.\01. Fal.•cioli. l.t• Cul'l'olh·r, l.o l'n•sti. Dufiser
cl <~as~ncr) l'tll'Scnt·c qu'il y :uu·ait ft signer le
lntil de la phul'IIHH"Ït' dt• nuit, située l'llC Coli,
duni lt•s ll'.:t\ aux .'>Ollt dl•j;'t :t\'allt'és, le pruprié·
I:Jil'c (:.\1. l.bda) dl•nwudnnt !Jill' t·t:ltt· fonnalité
,.oit n•mplic au plu., tôt.
• 1..-•s Jnemhn·-; lll·sign{·s d-cll'""us Pl'ienl
.\J. La fon dt• 1.ignPr lt· liai 1 au nom de l'en ll·nte,
r~Js.;urant GC leur l'lllÎlor<· :tdhl·sion.
< •:\1. l.o1fo11 f,dt l'l'IIJ:Il'!Jlll'l' qu'il prc:-fért•rail
qul' •·l' hail 'oit "it-~ni• par tous lt•s mcmbn•s de:
1'.\mkah•. .\J\1. l.o l'rt·,ti. l.t: Corrolkr, Fallat·ioli, J>uliSt•r, llallino l'! Cassnt•r allinnenl qu'il
J•Cllt cngal-(el' l'l•nl<'nle ":llls lTnink, la majorité
dt-5 nH·mhrcs !Jr(·st·n h aJllH'OU\'an t sa signature. n ...
11 t·tait !t l'roi re <[li l' h·s trois pharmaciens
cha•·,.;i·s par lt•ur'i t•onfrht•s tl'élnùortr un rèslt'llll'nt tl'orf.(anhalion de la ph:tl'lli:ICÎC de nuit
:lllaicnl st• nwttn· sans phi\ t.trch•r ù l'ouvrage.
fil· las!
~tAROC
LIBHE
.\u lieu tic sc confornwr 1tlrictcmcnl au mandat impératif à eux dévolu l't, mus p:11· un sentiment qu'il m'est personnl'llt'llll'llt dilficile de
qmtliflcr, l'Cs messieurs rcmi•·cnl au Chef des
Services municipaux une lettre 11:11· lat)uelle
« ils s'engngt•aienl !1 ns.:.urer le service de nuit
dans leur pharmacie rcspccth·c, gratuitement,
:oans l:!Ub,·ention!
La demande de subvention de ~1. LaCaix apporte c\·itlèmmcnt, aujourd'hui, une confirmalion éclatante de la légèreté aYec laquelle certains conf1·èrcs traitent les engngPments revêtus de leur signature, ct c'est pour leur permettre dc sc disculper, le cas échéant, devant
l'opinion. que nous attendons de )1. Lafaix
communicnlion de lu liste des pharmncicns qui
l'ont chargé de clemnntler, en lem· nom, une
subvention munic:ipalc.
~lis au tourant de ces manœuvres ùont l'aboutisst•menl fatal ne pouYait être que l'anéantissement, aujourd'hui malhcureuscment acquis,
de longs ct pénibles ctrorts, je •·cndis visite à
~1. le Chl'f des Scnkes municipaux. Celui-ci
me rc~·ut en préscnct· de ~nt. Rh•ollct ct Sabalot, vice-présidents cie la Commission municipale. Ces Jll'l':-.onnalités mc confirmèrent ln mission de mise l'Il u:uvre cie la pharmacie de
nuit sur les bases précédemment fixées ; « ~lar­
e hez! D, me dil )1. Habaud. En effet, les dépenses nét·cssnircs avaient déjà été engagées
au vu tic la signature dc.>s pharmnci~ns de la
vill<'- ct un loca 1 nménagë clans un de ses immeublc:. p:u· ~1. Liscia, sur la dl'mnnde des
Sen·iet·~ nu1nic·ipaux, nvait fait l'o!Jjct d'un conIrai signé pal' Il' padtn de Casablancn.
~les l"onfri•n•-. dt·faillanls ont t•ssayè depuis
d" rlonnl'l' Il' t'hangc en préll'ndunt que la créalion de la I>hannal'ic tic nuit était illégale. J'atte-nds communÏI'ation du texte qui justifie cette
allt:•gation ... ct j'ntlt'lHlmi longtemps, car aucun
règlement ne peut être in,·oqué contre cette
œuvre d'intérêt général, conçue :1près entente
avec tous }('s services intérc:-.sés.
L'organisation nouvt·llc n'étant pas per1tonnelle, t•xigt•(lil, pour un bon fonclitullll'llll'lll, le
rotll'OUI's dt· tous et il me dennail impossible
de donnl'l', ù 111111 wul, unt• suite nu projd muni<'ipal. La can•n<·c de nH·~ t·onfrèn•s, peu soucit•ux tl'l'IIHltfll'llll'IIIS tl'lH•Illll'Ul' apjmyt:•s de
leur si!;lialun·. \'l'nuit ainsi i1 hout <l'une longut· su ile dt• Jah11rit·ux l·fforh. 11 Ill'' restait plu~
cru'ù :.ololer la lloll'. C\·st l't' ![IIC 11n·nt les Ser-
menis st•mhlahlcs c·onc·ernnnt le repos hebùo·
mndai•·e.
Le m~mc groupe dt~ pharmaciens demanà:~ à
la Résidence, par lettre signee de tous sc!
mem!J•·es, un dahi1· réglementant cc repos. Au
moment où satisfaction nllait lui circ accorùëc,
sur l'instigation de ~1. Séguinaud, tlunl l'actior.
néfaste n'a jnmais cessé de sc faire senti!·, un&
seconde lettre, égnlcment signée de tous ses
mcmhrcs vint demander à la Résitlencc... d'au·
nuler ledit dahir.
Comp•·ennc qui pourra 1
On dit que le ridicule tm•l Si c'était vrai, U
resterait fo•·t peu tic
blanca!
ph:mnncicns à
Casa-
En tous cas, il est certain qu'à l'instigation
de M. Séguinaud, le corps phonnaceutiquc dt'
notre ville s'est engagé sur une voie où il n'a
pos tnrdé à sc dé<·onsidt·n·r.
Qu'il persév(·rc si lt•l est son hon plaisir!
Toutefois, commt• il st•J':til injuste 1lc laisse:
supporte•· aux malades, h•s premiers ct les plus
du•·emcnt attl'ints, les conséquences ù'une Cll·
renee injustifiable. en plein accord avec mon
excellent ami :\1. Ft•sdll'l, propriétaire de la
Pharmacie Cummcn·iall·, nou'> aYons décidé
d'organiser un sen·it'l' permHncnt de nuit, gra·
tuitement, sans sub.vention.
Les malades ou lt•urs Jll'o<"hes n'auront plus
à courir désormais, c'Oillllll' Il' fuit sc produit
actuellement, sous la <'oJHinill' d'un ngent, pour
trouver hit•n som·t•nt um• pha•·mncie obstini··
ment el()se, au :\laarif, it ~h·rs-Sullan ou à ia
porte de ~larrakcl'h, car, ù )Jartir elu 1.. mai, la
Pharmacie Cmnmt•ITiule 1hoult•,·m·d tic la Gart:.
•
.11i, \TI'.<:Hcll ·IU!/11~/o•, IIIIIH' f111JIIre sufliruit pour .çcwPrr .uni' run·~tsse;
mui.< t•ou.< · , r<'l'<'rt'< ,, : lt•s pllurJIItiCÎes, ellt's sont {<'rtll<'<'~ la nu ri/
Yit·es munil'ipaux, qui nt• sauntit•ut ~Ire mis en
dans l'cllt• a0'airt• OÙ f'Ïllt'Ol\St'it"IH'C tfc
certains st·mhlc k dbtllll<•r... - lllt'tlcms à la
Jégèn•t(·.
Car, il n \•sl pas tloult•ux ([Ut· lt·s phnrmacit•ns
de CasabhuH·a ont n•nit\ 1tOW; l'influcnt·e lie
sug~t>slions étranJl{•rcs, dont l'intrusion dan-.
les afrain•s tic la cité ne manque pus d'ètrè
pour Il· moins surpn•nantc, unt• signature librt'ment d•Jnnét· Îl plusieurs n·priscs, l'l je recmnmantlt• :'t lt·urs méditations l'l•xtrait du procl'SVt•rbal dt· la réunion c·onstitutivl' tic l'Amicale,
cu dUil' du 2.) aYril 1928:
Lt·s phn•·uwcicns sous,ignt·s !-'engagent
sur l'honnt·ur :'1 n's)lt'l'lt•r h·'i t•ngagt•menls qu'il'>
Jll't·mlnmt. tant au sujet tlt·.s tli•lihl•J·ations que
dt·s uuln•s t'Ol\\'enlions l'llWllt't's de leut· l~rou­
J!<·me nt. ...
Suin•nt lt•.., ~ignaturl''i de :\1.\1. Bnttiuo. Fallat'ioli. Ft•nt•ch, Dulisrr, Finzi, ~lillid, l.af.tix, J.o
Pn,sti. l.afon.
.Je till' pro)>o:o;e, du n•sh·, dl' nwttn· l'Il lullli(·n·, dan:~ lo pnll'hain llllfllt'ro du Maroc
Libr~. la !;~~·mt élont furent lenul> <lt•s l'Jtga!.(l'(·;llJ.Se
pr{•s la !Jlacc de Franrl') !'<•stern ouvc•·te, !'llml
inter ruption, jour ct nuit, climant•hcs el fêtes.
El si, pour t•aust• dt• malnclit• ou tlc congé du
pe•·sonnt•l, dont il nous t•st agrt:•nblc Ile constate1· en Cl'ltC cirl'OI\Sllli\Cl' le dt•\'OU('Jllent Ù );1
eh~st• publiqm•, relie olli(·in<' sc trouvait dans
J'impossibilit(• d'assun•r momentanément le
noun•au St·rvkc, ln Pharmac-ie clc Frnncc la
remplacerait suns dl-!ni.
Je prie ml's lcctl.'urs cl't·xcuscr ln longueur de
cetll' mise uu point l't les nllusions trh nombreuses que j'ai clü r.tin· it 111011 action person·
nellc .•\n momt·nt uü, .t l't•nt·onln' des Jll'O·
messes les plu~ fcl'llll'S el dt•s cngaJ::emcnts les
Jllus certnins. \lill' th•munolc· tic :-uùvention munidpale VÎl'Jll cl'iltn• prést·utéc p:u· .quclq~l.l'S
e.mft·ères pom· l'organisution d'till st•t:\'I~C ~111.'1"
sc sont plu jadis it jctPr Jllll' lel'l'e, il l'l:ut mtlhpcnsablt• tic• <lt•partil· it dt:lt'Ull ses n•sponsahilités. Voilà qui est fait.
.T. I.AFO:-J,
l>irl'l'lt'UI' d~ la
l'hnJ'nl:tl'ie
de 11illnnl'c.
LE \1,\HIIl' LIBIŒ
Plantes médicinales
el plantes à parfum
(Suite)
I.os plnntcs qui lrotl\'l'lll un <untlloi t•n Pharm•cie cl dont lo ('onanat·n·o tl'o)(porlntion pa·é5entc aduellcmont qm·lquc Îlnporlunce :m :\la·
roc, ne .!>ont pas très nomhn·uscs. Gt· .-;ont la co·
rJandre, Je cumin, le fcaHagr<l(• ut Il• lin. Cellescl ne croissent pas it l'état s:ul\·agc cl sont l'obJet de cultm·cs plus ou 111oins pl·rfl'<'lionnét•s dans
leut· technique. :'\fais il l'Il est d'auln·s qui poussent sans auC'un soin duns lt-.s ('hamps et dont
le c:ornmeJ'(·c. actut'ilt·mt•nt peu important, pourrait acquérir pa1· la suill' un grand développement tout en fournissant un st'·ricux appoint
aux maisons se livrant au trnilt•menl des variétés cultivées. ~ous IHHtvons dier le Py. rèthre, qu'on tJ·ouvc en p:u·liculièrc abondam·e dans la région de Ta:w; la Scille maritime, parfaitement t•xportahlt• après un séchage approprié; la Bourracht·, le Cynodon ou
&ros Chit>tHlent; Je Psyllium. qui envahit certaines moissons; la pdih• Ccnlaur~e. dont la
varii·té rouge est pal'l ic·ulièt't•mcn t estimée en
Franc·r pour sa bellt• coult•lll'; le Staphysaigre
à M'tm 1 ('CS, lt' Hic·in, la Hw;c•, t•l<' ... Et la lisle
est• loi :~ d'être compli.·tc : la Belladone, le Da·
tura, b .Jusquiame vi('nnrnt égalrment bien ici;
mai~. Nnnt donné l<>s ùas pt•ix IH:aliqués en
Fl'nnec,, l<'lll' oullun· pourrait offrit• quelques
aléas, Stlll f (lll OC IJUÏ COIICel'llC la ,J US<[lÙame.
• A la vérité, ce n'est pas de ln .Jusquiame commune qu'il s'agit, mais de J'Jiyo-;cnunus matieus, dont l'introduction n'oll'rirait vraisemblablemcu t !fliC peu de difikultês.
Ce n'est, du resle, pas la s<!ulc plante dont on
am·ait intérêt à val'icr l'espèc·e : le Pyrèthre
est (•galt'ment dans ce cas, el lu Hose à essence
et le Thym, pour no citer qtw les plus com-
muns.
Le Pyr~thre, qui pousse, ici, à l'étal sauvage,
n'est, certes pas enlièt·rmt'nt dépourvu d<r valeut• mavchande; toutefois, c'est le Pyrèthre de
Dalmatie qui fait prime sur le marché de la
Oroguerie et de l'Herboristerie.
Des essais, particulièrentt'nt intéressant::;, de
Cllth'tre de eette variété, ont été non seulement
renté!!, mais réussis dans le Midi de la France,
et nous savons que la station d'essais de Mek·
aès s'est attachée à sélectionner une espèce
susceptible de prospérer au .\1aroc, tout en conservant entières les propriétés insecticides de
ses fleurs.
Et le problème est assez ardu, car, en Dai#
matie, le Pyrèthre pousse uniquement dans
les contt·ées arides et calcaires des côtes et des
Ues. Or, ;\1. le professeur Pcrrot, au cours d'un
séjou1·, peut-être un peu ))l'cf, nu Maroc, n'a
rencontré que bien peu de terrain:. suseeptil;les
de convenir à celte plante. 11 ne désespère pas,
toutefois, de voir aboutir les essais de sélt>ction et d'acclimatation acluclll•rnent en cour:s.
Des essais compat•atifs sont également cntrcnris en cc qui conce1·nc la Hosc à essence.
Enfin, en ce qui concerne k Thym, la variété
commune ici esl inutilisable J>Our les seules
fins susceptibles cl'offt'it' CJIII'Iquc intérêt, à savoir : l'extraction du thymol. Semblable au
thym s~tuvagc de lu t·égion méditerranéenne,
dont le p1·ineipc n<'lif Pst t'(' qu'on appelle en
chimie un <1 isomère ,. du thymol, le can·acrol,
:fsomC:·rc sans val<-ur, re thym mnrocnin n'offre
Ja possibilité dt• rctirCJ' 11:11' un traitement apJil'Oprié autre chose qu'unt• t•ssence odorante,
absuh1mcnt incapable de clonnt•r le moindre
CJ'istal tic thymol.
La source prineipalt• du thymol commercial
e~>t la variété espagnole dl-nommi·c Thymus zygfs; li serait intén·s~a nt d'en tc•n ter l'acclimatation, qui ne p:n·nit pas rl<•voit• présenter de
p:u·tiC'ulii•res di!licultt•s, (•tunt donné la similiturlc aso;ez grande des l'limais.
Ct•s premiers résultats obtenus, et on aperçoit cli•jù qu'il s'a~il d'une <cuvre de longue ha1<-ine, il t•st d'ault·c•s <'Uftures t•nt·orc inconnues
qu'il st·•·ait permis rl'l•nvi~wget' : Mimosas et
At·nt•ias divers pour le tunin ou l'essence, Saft an, \'t·t·vcine. Jnsmin, h·is, Lavande, Geranium rosat, el<'...
;\lais, qu'on noue; t't1 npn·nne hien. Tl n'est pas
<luus notre pt'ns(·c de JH>II:>Sl'l' les colons à lentc·r n11 hnsnrJ toul("' ( \'S cultures nouvelles.
Une. foule tic problëmcs ~u JJOSl'lll it leur sujet, qu'il faut tout d'abord résoudre : les produih ohtonus {JomTunt-tls, par leut· valeur marcluuulc, se faire u•w plac.c honornhle sur les
m;n·ché:. de la mét ropolt•, la mui11-d'œuvre loc·nll- pourra-t-cllL• sullire ;\ sa tfH'IIl', le prix de
rnicnl ne sera-t-il pas prohibitif? Et leur solution rlt•nwnÙl' du lemps, de l'm-.g<·nl, de ln
pntic•tH'l', ries c•ssais persévérants ct peul-être
La plante rarissime
(Histoire vraie)
Un dt· nos plus di;u;;gués proft•sseurs de
botaniqtll' avait été prié à cléjeUJH'I' dans une
maf.:(niHI[lll' propriété d'agrément dt•s environs
de la c•npitalc. La maîtresse de maison, toute
heun•use de montrer au savant les richesses
llornlcs de 'ICS parterres. lui faisait fort aimablement les honneurs elu jardin, lorsque celuici s'anêta devant une plante q~1i croissait modestement dans un coin. ct, pftlc d'émotion :
- .\t:ulanw !... Cette plan tl· ... ici! ... aux portes
de Paris! Excust>z mon trouulc! C'est Je... Piscinium bal'lwra. dont on trou\'c scult·ment quelqm·s édwntillons rari:ssimes sur ll'.'i hauts plateaux du Thihct... au prix de <JlH'IIes souffrrtll<'CS t•l de quels efforts!
!'itupMat•tion joyeuse do lu clnmc.
- El connnrnt avez-vous pu vous pt·ocurer
celle plante'? - continua le profc•sscur.
- :\fa foi, je n'en sais rien! C'est, vmisemblablcmcnt. un de nos prédécesseurs qui l'aura
apport(•(' cl mise en plact>.
- Félieitalions. heurcuw m:Hia!IH'! Sincères
félicitai ions!
hmlilc d'ajouter qu'à parti•· dt· <'<' jour le
Pisciniuu1 barbara fut choyé comme un enfant.
Arrosages ('Opit>ux, fumures abondantes, engrais choh;s, rien ne Iut me,ua·é ù la plante
qui faisait l'orgueil de la muison ... ct Il' désespoir jnloux des petites amies.
Or, un jour, l'un des élèves de l'illustre maitre, snv:tnl comme lui et comme lui professeur
rrputé de botanique, fut invité. :n·ant rléjelUler,
à visiter lt> jardin.
- '.laitre, je vous résen·e une agréable surprise. :\'ous aYons: ici. une planlt• r:trissime...
qu'on Ill' trouve que sur les hauts plateaux du
Thibt-t ... au prix de nombreusrs souiTrant·es ...
el des plus rudes efforts! ... La \'Oi<•i.
-Ça'?
- Oui, mailr<'!
- \fais, c'est l'out simplt•nH•nt ... un pieu ùc
hnrit'ot!
La dame... !!!
Ùt'('l'\'Hil h.
Aus'>i a\'ons-nous l'intention, après avoir envisaf.(i• la <'ulture de ce1·taint•s pspi'l't·s donl la
mise au point est actuellement acquise, de créer
dnns qpelquc vallée abritée une fuçon de ferme
cl'applkntinn. Un cher de culture, venu de
Gntssc. y fonncra un personnel intli~ène susccplihll' de mener à bien h·s culhu-cs nouvt>lles:
il pourra même, au gré des culons, sc déplacer
pout· les aider de ses conseils
El lorsque, dans une. région, le développement dos cullw~cs de plantus aromatiques ou
médi<•inales nous paraîtra suffisamment importun!, nous faciliterons l'installation de pelitt•s u~;incs pour ln distillnlion, le séehage et
le t1·iagc des plantes. Ces usines pourront devonit• en même temps des contres d'achat des
espèces indigènes intéross:mtcs, poussant à
l'étal snuvage dans les environs.
t.os r.rocluils de. la. premit:•ro tlistillalion seront acheminés vers la côte. où une installation mod{lrnc, munie des tout derniers perfectionnements, pourra sc livcor à la rectification
dos essences obtenuec; ou à l't•xtraclion des alcaloïdes, s!il y a lieu.
Œuvre d.c longue baleine'? Oui, sans doute.
Comme toutes les œuvres fécondes, sa réalisation demande un plan bien conçu, du temps
et de J'argent.
(A. suivre.
X. B. - Tl arrit•e fréquemment que des colons
nous em•oienl des échantillon:~ dt' lul'tlll<lt sauvage.
qu'on trorwe en abonclmrrt dan.~ rutuine~ régions
du .\laror, en nous dl'mandanl noire UI'IS sur la
valeur murdtande de celle ali pfllltil dt· ces T>lanles,
car 011 tn cannait plumeur.<; Pari,;lt!s t'l les possibilité.~ d'en tirer partie.
Dt• t'a11is des spécialistes, les lauandes sauvages
du Maroc n'ont aucune t•alrllr mw1·lwn<le, el on
ne leur 110it actuellement aucum• possibilité. d'utilisation. Il n'en est pas de mèmt> de la lavande
cufliuée, dont nous entreliem/ron~ mM lel'ieurs ince:~:mmnlt'nl.
J. L.
llctlions à la Chambre d'Asritulture de Rabat
COI.....ON"S
'
•
Vous allez être aj.JjJelés, le 26 Mai prochain, à~élire vos rejJrisentants
à la Chambre d'Agriculture.
On nous dit q~1e M. SéÇJu.inau.d, pharmac_ien à Rabat_fel colof!
à ses lleures), sentant le terrain se dérober sous /ur, ne se rej>resenterazt
pa,.,. S,il en était autrenfent,
Souvenez-vous .
Que cet homme n'a jamais vu, dans ,te 1~1andat dont ~Jous /'avi~::
investi, autre c/wst! que le moyen de safls/azre son orgueil et de /mre
prosjJérer ses affaires personnelles .'
:Flappelez-vous!
1· Ses deux lots de colonisation ;
2· La lettre du Groupement des Colons de Skrirat, que nous
publions ct•autre part.
.
3· L'affaire toute récente des Caisses de Crédit Agrwole du Nord
Marocain.
.
..
4• L•bistoire du Film des Plantes Médicinales, dont 11 a empeché
la présentation au Maroc ;
. 5· Les nombreuses et substantielles commandes .obtenues de
divers Services par ~:~uite d'une complaisante camaraderie;
Souve1"1..ez-vou.s !
qu'il a semé fa haine et la qiscord_e dans le Corps Pharmaceutique, en
attendant de les semer aussr parmz les colons ·
C'est un hornme n.éf"aste !
Colons, ne votez pas pour M. Séguinaud
R .uyez so..._ no1n sur toutes les listes!
I.E
~lAHùC
LIBilE
AVEC JOSÉPHINE
.:\'ou~ a\·ons n•çu d'un groupc cl'aAI'Îl'Ulteurs
ct ll'élcvt·urs de Skrirnt - Oul·d-Yqm•m la lettre
:.uivante. que nous puùlions t•n tuutc impartialité. .:\'ous nous [crons un dl•voir cie donner
tllll' égale publil'ité aux dénu·ntis qui pourt·ait•nt nou-. l-Ire apportés.
t:n de nu:. sympathiques eompatriot_es débarquait ré<·cmmcnt à Casa... et Sl' m.ctta•t. en mesun· Ill· visiter le gual'ticr dit «reserve Il, probablcnwnl parce que c'est celui où o.n obser:ve
le moins Ill• réserve. Corpulent malgre sa petite
tailll' il sc faisait accompagner par un de ses
amis' aussi menu et fluet qu'il éluit gros et
gras. Dès les premiers pas, il sc p~enuit de quercllr avec une des nombrruses '' v1erges folles»
dont c'l•st le métier d'offrir, <<avec le reste»,
une ta~sc de thé uux urrivants. Des paroles
aign•s-doucl•s furent échangées, puis la promenadl· continua.
.\lai.., lts ,·oyageurs ne tardi-rent pas à revenir il leur point de départ. C'était uu moment
-precis où la femme Tacontalt avec foree ,gestes
l'algarade~ ù une amie. :\.pcrceYant les deux
homme~, elle teni:lit Yers eux un inüex irrité en
s'écriant :
« Ti vois! Ci ci ttc grosse vache y son pitit l»
Ti·! c Ile la vache... mais aussi du veau!
( Autlwnt iqur.)
l 'n lmn·bte de notre connah.sant·e visitait
réccmment .\larrakech. JI avait pour guide un
de <"Cs gamins dépenaillés, pauvres comme Job
el malins \'nmmc un singc, qui vous proposent
sans sourciller : « Cu bon hôtl•l, un joli tapis,
une hel le mouquère? ~l'sieu! 11
Clwntin faj,..ant. le visitctn·, soucieux de se
doeuml•nll'r sur la hiérarchie soriale du )laJOe, lui demanda brusquement :
- Di~- moi! ki, quel est Il• plus grand"!
l.t• soult an! :.\l'sieu!
- lit tl!lfb "!
- l.i .grand vizir. Je h:whn. Il• ea•1l. lt' <"ndi...
)\JJI"t-s h• catli '?
-
Apn:·s"?... Ben! Y n moi!
Et puis'!
m puis ... y a li out's arubes.
Après les Arabes"?
Y a li neg1•es!
- .Ah! Et après"?
- ),près... y a rien di tnut !... Ah! si... y a li
femmes!!
Dl.._
\'oil'i t'l'Ile letlre :
:\f<H\,ieur le Directeur,
J'ai lu \'ulrc journal. qui m'a fort intéressé, cl
j'cspl,rc que, comnte \'OUS le dites, \'ous se~z le
dèfcnseur dl·s colons.
Depuis plusieurs moi:., J"Associnlion de Skrirat Oued- YCJucm r~clume. au sujet .de ln plage de Slairnt. Un beau jour, les c~lons de la région, ainsi
que les nombreux habitants de fiabut, qui fréquentent cette plage, furent étonnés ile volt" que
la pre-sque totalité des dunes étnit entourée de fils
de fl·r barhcl(os. Henseignemcnts pris, le Service
des Domaines uqit vendu à M. Séguinaud les
dunes cntn· sa propriété ct le domaine maritime,
alors que d'autres propriétaires, dans les mêmes
conditions que.> M. Séguinaud, ~·étaient \"U refuser
non ~ellll·m<·nt la \'Cnte, mais même la location de
dunes dc\'ant chez eux. C'est vrai qu'ils ne s'appelaient pas M. S~guinaud, l'homme aux deux pharmacies, aux deux lots de colonisation. etc...
Cette ,·cnte a\'ait été autorisée par dahir spécial:
nous ne JlOU\'Ïons donc rien faire.
Pat· la sui Il•, M. Séguinaud d~mande l'i mmatriculation de ces du nes et englobe dans le bornage
celles ht·aucoup au delil de chez lui ct c1ui se
troun:nt dt•\'anl d'autres propriétés, leur interdisant, ninsi, l'accès il la mer.
lin fonctiuun:drc de J'Administration des Domaines 111('1 opposition au bornage, le contrat étant
clair t•l prt·ds : les Domaines n'ont vendu que les
du•ws dt•\-:•nl la propri<!té S.!.:uin:tud. Quelques
jours apri·s. il t·cc,:oit l'ordre d'a,·oir lt retirer son
opposition.
Xolh an1ns n•rit deux lettres recommandées à
la Din•ction rtu St·n îcc des Domain<:s pour demander dl's explications; ces ll'!tres solit restées
sans rl'Jinn,e. :\ous •tth!ndons la Jll"lh•h:llnc réunion de nnlrc Association pour prendre. nn'(; uos
culll•gtrl'S, une• d~c:i~ion.
Xous nous tcnons à
flnnr·
nvorr.
tuus
votre
C'e~l, \Tnisemhlablement, en vertu d'un semhJubll• IIS:tl:,C que dctlX motll•sh•s :1gC'nls d'une
grsndt• adminhll':llion sr ri·eriail'nt, _nu passage
d'un dit•nt il qui ils aYaicnt l'tt nlf:11re tians la
matinée:
« En voilù un qui n'est pas t'hic! Il ne nous
a pas m(•rnc... foutu quarante ... ous JI0\11' !Joire
un vt.>n·c! »
C'était un nom·,·au projet qui allait rejoindre,
dans la nlgion clcs mirages. l'espérance un instant nnurTic, cJc la Légion d'honneur.
Car cet t·!'lpoir fut, par lui, sérietr,cment ca·
ressé. Lrs litres étaient patents : possessltnl de
dlux 1 harmacies n,·ec un seul diplôm'-, :PQ'S6e!lsion de cieux ldls lie C'ôloni~tttion, sctVices éminents rendus au pays pendant la guerre... sur
le front Ile mer de Rabat; commaiiUes t\lautureuscs ohl<"nues entre l'anisette ct Je plcongrenadine des divers Services, pendant que des
COJ)ains hl·aucmrp plus âgés se fuisaient casser
la Jl!,'ltrc; fnmillc nombr·euse, t•te ...
t:nc proposition fut faite, mais voilà que
l'Association des .:\lutilés eut vent de la chose
et se mit tin lravcr·s, opposant soit veto ù la
nomination d'un homme de trente ans, dont
les services de guerre s'étaient bornés à faire
prospérer st•s alraires et à remplir· son coffl'efort. Et nous comprenons 'cela.
Aussi la proposition en resta 'là.
Sera-t-êllc l"l'IH'ise? ~ous ne le pensons pas!
Car cette haute distinction a été créée, on el!
conviendra, pour récompenser des services au·tremont éclultmb que cctJX de M. Séguinnufl.
Et s'il suflisail, pour l'obtenir, de quelques
vague:; sucd•s clans le domaine de la culture...
physique, Îl IH' faudrait pas S'étollllCr <Je Oir
un jour Joséphine Baker, dont les formes luumoniC'uscs ont l-Ié si sou\'ent offertes à l'admiration du public cosmopolite tle la capitale, sana
le voile discret de mollestes bananes dl~lOiftes
avec art aux bun~ endroits, y prétcndrè à 'ibn
tour, sous prétexte •d'lwoir fait triom~her à
l'étranger·... ndtrt! cultui·c n~tionalc.
t•ntiêrc disposition
n•n1l'ignctncnts que ""ous
iléslrt'rlez
..o. \'Cl· nos •·c merciements, etc ...
•••
0
••••••••••••••••••••
0
••••••••••••••••••••
li pnrnilrait ;que la pla~e de Skrirut a été
choisil· pour l'insta!·lation éventuelle d'un casino; t•t ct• la l' pliltucrait bien dés chose~ l Mais,
comml· les projets de .M. Séguinaud vont toujours p:n· deux : deux pharmacies, drux lots
de culonbation, l'k., il voulait, .:·gnlcnll'nl. met-
11 est dt·~ coutume:s marocain<·s qui sont touchantes: il en est d'étranges. Il t-n l'si, aussi.
de... regrettables!
:Au cours d'une promenade rét·t•nle it Fëdalah,
oous étions fort étonnés, u le quart d'heure de
Rabelais » venu, de constater que Il· garçon de
l'établissement, où nous avions pris le thé, ne
nous rendait aucune menue monnaie.
Sur notre observation. il nous répondit ingénûment:
« Monsicur, voici peu de lt•mps qur je suis au
Mnrm·. On m'a appris, à mon UITivt'l', qu'id <<on
ne l"l'IHlail jamais la monnaie! ••
Toucha nIl' coutume!
••••
son c•apti,·attl proie!. On le laissa >arler; puis,
)1. J.nhounc, Secrétaire général du Protectoral,
sc lt•,•ant :"t ~on tour, lui ûemanda :
"San•z.,·ou!>, :\lonsieur Séguinaud, quullc est
l':tllihtrll' <l'Ouhnès '!
- .lt• n"C'n snis rien!
- :\t>uf l't'nls mètres. Et celle d'lfranc.?
- "!'!"!
- .:\lillc huit ccnts mètres. Or, ttu l\laroc,
toute station léstivnle au-dessous de 1.800
Ir<!..<> e.~t .suu-. intén~t. ll
Et, naturl'llemcnt. le choix du GonseU se
porta sur· lfnuw ... au grand dépit de ~f. l:iéguJnauil.
Les "Crocodiles". • • au Marot
Ire dans son domaine deux stations csth·ales :
la plage et la montagne, et il avait jcté ~on dé' olu sur lt•s stepprs irrémédiable111ent .~térilrs
d'Oulmès. A la fa\'eur des inlltigrcs sourTCs phB
ou moins minérales qui jaillissaient aux l'IIYi1 ons, il s'asi~sait de créer, pour l'ét(•, une station d'altitude avec casino... ct pd ils l'Ill' vaux 1
M. Sèguinnud défendit, nu Conseil (lu (~oii\"L'T­
uemcnt, pendant une s•·andc lwure d'horloge,
L<·s l'Ompagnil's dc chemins de fer ont léft
adaplt•J· sur lt•s rails un petit appareil :tppe'le
« crocodill· ''• dl·stiné ù actionner le sifllet d\1larme s'il ad\'Ït•nt au mécanicien tic brùler rwtr
inadvPrt:uwt• un signal. Cc qui oreasionnc d'asscz nombreux HtTrts sm· les lignt•s.
Un ing(•nit•ur, détaché toul dt•rnii•rt•mrnt Ît'i
pour tr·aill·r un t't'l'lain nombre d'afi'ain•s adminhtrati ws d privées. s'écria brusqucment, en.
face de ditlkult(·s qu'il n'avait pas prévues:
<< Que de << <"roeodill•s » on rencontn• id l '0
'Cette exprrssion twus a he:mcoup lllu, cnr
élie dèpt•inl lri':r cxnl'lt'ntt•nt les lt.•mJ)s ,t'nnlll8
qu'imposcnt nux <·lwfs d'intlustdé. dans ln mnrehc de leurs nll"uircs. une :tbond:mcc tout de
même t·xag{•rée d(• dillicultés illlJH·évues.
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Prélèl·emenls aux Laboralcires ou à domicile
DEl"TANDEZ NOTRE NOTICE SPÉCIALE sur l'ÉCHANTILLONNAGE et les PRÉLÈVEttENTS
NO'!' A - P ur t~ut déJ t d\~.l•nr.tillot to .i ' r11 nl~· Cf; et toute" dcmn1 <l.::r- ,11: 1.:1 f;:J!'ll<lll ''" t;'ndrt't'>U ù ln UHA.Xl>I•: PIIAH.MACli•.
]JI·: FKANCI• • situ.!· c:n fn..:c du .MnNhé ct. ln I'IIAI{l\IACIJ•: C\1:\l~U.:HCI.A 1.1:, .t-llu~c JI'~" du H.( ide lu Hi..!:rc:,
LE :\f.AROC LIBRE
UNE VISITE
A VOLUBILIS
Pnrmi les ntlrnits divl'rs que Je :\fnroc. proùiguc en sensations imprén1cs, dispense génërcuscmcnl ù ceult qui s!Jvc·nl Jc rc~ardcr l'l le comprcndn•, il en e!>l un nu moins qu'on s'attend
peu à rencontrer : l'nllrail des vestig~s millénaires d'une Ol'l'Upalion romnine que nous savons avoir été partkulièrt'menl féconde pour
toul le :\'onl africain, de Carthage aux rives
de l'Océan. Et nous !>ommcs, pourtant, au pays
des vieilll's pie•·n•:;, dt's virux remparts, des
civilisalions ;\ jamais disparues partout ailleurs,
mais qu'on rt'lroU\'l' cneon: vh·accs ici. comme
figées dans leurs cmln•s médiévaux.
Aussi, cc n'est pas sans ~1n sentiment d'heureuse surprise qu'un ahordr, sur sa colline dénudée, dont les flancs voic•nt expirer la coulée verdoyante dl'S olivit'rs, l'antique cité de Volubilis.
QuciCJUl' génl>n•l victorieux en traça les plans
dès le premier siède de l'è•·e ehrétienne, sur la
route qui unissait nlor·s la ~tnuritnnie tingitanc,
fière de St'S opulentes moissons, à ln cité maritime de Tangl'r, située ellc-mêmt' au vohinage immédiat de.s Colonm•s d'Hercule..\vcc des fortunes diverses, la ville nouvell<'. dont la population ne dépassn gu(•l'ë 15.000 habitants, survécut jusctu'nu YU• );ièl"ll·; ç\•sl, du moins, ce que
nous npprend une inscription rc·lrouvée intacte
parmi .ses ruines. Et, cie sa gloire ou de ses revers. l'histoire n'a point c·ons<'l"\'é le sou,·enir.
Fut-cll<' d(·truih•, l'omme Herculanum el Pompeï,
par quelque caladysnH', pnr une invasion des
Barbares· rut-l'Ile• abnndonnét' spontanément par
ses habit;tnts? Ccltt• hypothèse pnrait, actuellement, la plus nnisc·mblablc, car on n'a découvert nulll' pnrl, jusqu'id, de trnces de combats
ou de massacres, c·omrne il est accoutumé d'en
rem·onlrer tians lt•s ruinl's dl·s cités victimes de
la guerre.
Snns donnl'r l'impn•sion d'urH' \"ille• particulièrement opult•nl<', \'olubilh s<'mble témoigner,
pourtant. che1. Sl'S hahitnn\s, d'une aisance honnête, fruit du laht·ur journalier. La plus riche
ùc ses dl'lllt'lll"l'S, la «Yilln des Colonnes,, était
comme noyC:•e au milieu de boutiques minuscules que srs propril-taircs, pour accroître leurs
revenus, lounit·nt, vraisemblablement, à de modestes artisans. Cl'ux-t'i paraissaient occuper
en nombre la t•itC:·. mais le-. \"C'>Iigcs de !t'ur
acth·il(• .sont rclatin·ment pt'u nomlH·eux. Toutcrois, une fuhriquc d'huile, 1lont Il· t<>mps a
respecté la dbposilion gént'·rnll', nous fournil
rie trè:; curieux r·t·nseigncmcnh sur l'industrie
de l'huile aux loinlainès époqu('.s des césars.
Les oliYes. prt'·alahlt•m(•nl dé no:. autées, étaient
placées sur le .sode d'une 11re-.se mise en nction
par de puissants leviers, l'lmill· s'écoulait par
une ri~olc rlan.s dt•.s cun•.s cil' Jlit•rr·e où ~Ile était
recueillie, Yraisemblnhlrmenl :'t !:1 mode berbèrr, sur l'••nu qu't•llt• surnagt'uit. Des amphores
de vasll's cli111rn.sions la l'l'<'t'\'airnl cl ln conservaient jus([ll':'l la vente. t:n moulin :'t grains, dont
les cnr·adt'•r·isl i<(UC'~ IH' dilfi•l"<'ll t guèrt' des installations inclif.lc'rws ndut•llc•s, c•sl é~alemcnt demeurt• ù Jll'll près intul'l . .:\lnis c'c·.st dans l'aménagemt·nt de lt•urs tlwrnws que les hnbitnnts de
Volubilis, fldC:•les ù ln Yit•illt• coutume romaine,
semblrnt avoir· npporlt; le mrilleur de leurs
soins. Les rouillt•s ont clc;jù mis t\ jour <leux ou
trois étnblissenll'nts de Cl' gt•nn•, dont l'un, surtout, rrmarquahle par ln riC'hesse de son ornementation, parnit avoir été ré.sl·n·é aux classes
aisées 1ll' la tll'titc colonil•. Lrs mosaïques, dont
s'orne le sol cil• st•s étun•-; ou de ses chambres
froides, ri·vHl•nt un nrlistc particulièrement
sûr de S<'S mo~ t·ns. l'l l'urw d'ellec; présente un
ensemhle cie poissons rt dt• crustacés rendus
avec une h•lle cxal'litudc qu'un :\larseillnis, de
pa~sn~e run dl•l"llÎt•r, n'a pas hésité a y discerner tous lrs éli·ruents constitutifs J'une excellente bouillabnissl'.
Dans une autre salle, une compositoin plus
importante cn~orc l'l d'un fini tout aussi remarqunlJlr, rnsscmhle rlnns lrs seclem·s d'un cercle
dont Orph(·c occupe le centre, les variétes les
plus carnctéristiqm•s des fauves africains.
Les thermes réservés nux classes moins fortunées, malgré qu'ils ne soient pas complètement
dépourvus d'i•l(•gancr. niTraient. ni·nnmoins, un
ensemble dl-col'lllif hcnucoup moin:; allrnyant.
Les hnhilants cil• \'oluhilis, ou leurs édiles, ne
surent pas édlnJ>per au tra\'ers qui a de tous
temps poussé les colll•ctiviti·s à llnllcr le pouvoir cenlrnl victorieux, <tuiltc à le viliJICndcr.
cnuitc. dans ln lllfl\1\'tiÎSC rcll"tUIIC : <t l>oncc eris
feli:>i ... 11, clisnil•nl les Homain'>! Combien de nos
contempornins diiTèn'nl, hi· los! hien peu des
Romains sur cc point 1mrliculier·!
Au mo111cnt o\1 l'étoile de f:nrncalla .sc mit ù
briller cl'un éclat nw;si ,·if <Jlll' passager, ils
construisirent en son honneur, un Arc de triomphe •tu'ils ornèrrn\ dt• sn -.tullw; mais, silot que
cette gloire parut ll'IHin• vers son lli·clin, ils jetèrent ;'t bas l't'lliJlCrem· de marbre l't le remplacèrent fort opJHIJ'IunC:·nwnt (sans jeu de mot)
dans cc pay~ al'ich-, pa•· unt• fontaine, dont lt's
bassins suhsislt•nt t'lll'oi"C dt· nos jours.
Cel arc de lriomphl', auqtll'l le ll•mps n'a pas
ménagi• ses injurl's, pri•st·nll.•. malgr·é le peu
d'élé~ancc <Il' Sl'S lignt•s t'l la banalité de .sa
conception. par st's dispositions générales, un
a~sez vif inh'•J"l\t, El celll- remarque peut s'appliquer, é~nknll'nl, ù ln basilique qui a\'oisinc
le forum l't qu'on aJlJll'llt• c·ommunément : Temple d'Hadrien.
JI ne fuut voir, du n•sll•, dans Ir lt'rmc de basilique, qu'une .simpll• similitude lie nom aYCC
les églises chrl-lic•nnc·s désignées sous Ct' \'Ocable. Cc monument p:tïc•n n'i·tail. en somme.
qu'une maison commune aux vastes portiqu<':.
où sc rendait ln juslil·c et qui n!Jrilnil . .selon
l'heure ou Ja ~mison, !t•s llaneurs chas~és du forum par ln pluie ou la chall·ur du jour. On croit
qu'une de St'S faces était Ol'l'IIIH~e par un trmple du célrhrc empcn•m· ct l'autre par un tribunal; mais la plus gran dt• partie de l'édifice
était le domnim• inconh•slé 1lt's bavards sans
emploi.
Les Yt'stiges du forum altt'nant n'ont rien de
partkulièrcmcnt caract{·risli<rll<', cl sur l'emplacemt'nl du l'osh·r ou tribune aux harangues
pèse t'ncorc un sérieux point d'inlrrro~ntion.
~on loin de lit, ln villa elit<.' •c ()C's Colonnes "•
nous niTrr, sur ln disposition int~r·it'ure des
riches d<'meurc.o; paii'Ï<'ien nrs de p1·écieux rensei~nerncnts. Autour 1l'un nh·ium ou cour intérieure bordée de colonm·s t':Vllll'lécs, dont l'cnsc·mble ne manquait pas d'élégance, se groupaient les appartements des mnitre<; : salle à
· manger, chnmbre it coucher, salle Ile rt'pos. t:ne
Yasque destin~e :'t maintenir un peu d<' fraîcheur :\ l'interi<'IIT' rll· la maison, rcct'\·ait également les raux de pluie n·cucillil·s par les canalisntions des lt'ITU~<·s. C'Pst l'at'ltwlle disposition lt peu pr<·s indtangét' dt•s ridws maisons
incli~ène...,, Ln tlonl!'sli< lie cluit rt•li·guéc dans le
fond rle ln clt·rnt•urc•, loin dt·s regards ùes visilc·urs.
Et, maintenant, rn dehors d'un intérêt de curiosité qui est <'rt·tain l't d'un inti·rêt local qui
n'est pas non plus n(•gligC'ablt-, Volubilis préscntc-t-elll' pour l'histoire générale de l'art antique un intérl-1 primordial'? ~ous ne Je pensons pas. Il sentit peut-i-ll·<· raisonnable de ne
pas ronder sur Il·.-. fouillt•s coûteuses qu'on y
continue de trop orE-tul'illt'llsC's espér·ances. Son
musée, nuque! l't'xtr·ème obligt·ance d'un conserval<'llr pnrticuli(•r·l·nwnt compt'•ll·nl ajoute un
attrait qu'on rctroHvt• mrenwnl ailleurs, ne
renferme guère, pnrml un nssez grand nombre
d'œuvres plaisantes :\ voir, que clt•ux productions d'une valeur artistique inconlt•stablc : un<.'
tête en marbre blanc d'une rnclut·c parfaite et
un éphèbe !Ir bron7.t' digne des meilleures
époques rle l'nrl #(l'Ct'. Pour quant au chi<'n, également en bronze, clonl l'invention a tait pousser des cris qlll'lcJUe lH'U rxngerés d'aclmiration, son mérite est ct•rtnin si l'on consi•lèrc
l'expression seule de la bête irr·it{•c, magnifiquement rl•ruluc par l'art isle; mais il faut
aYouer 'lu'en cc qui concrrnc le eorps luimêmt', ln rncture t'-'•l nssrz rudirnt'ntaire et
d'une gaucht·rie qui nous surprend.
En somme, l'inÎérèt oiTert pnr l'antique cité
romaine n'est pas contc·stnhlc, ct nous engageons très vivement nos compalrioks, que lt's
''ieilles civilisations inlt•resst'nl, ù faire avant
l't:·poquc des rudc•s t•hnll'urs le voyage de Volubilis. Jls ne le rt'~rcttcront certninemcnt pas.
Les t'fforts poursuivis pour rt'prendre à la terre
les œuvres d'nrt qui dorment depuis des siècles
dans son sein sont certainement méritoires;
mais pt'ul-être sernit-il bon, nu moment où de
lourdes chargrs comm<'ncrnl il peset· sur les
contribuabh•s du Protectorat, dt• limiter d~:s «fépenses quelque peel somptnnin•c;, dont les résultats ncturlll•menl ac•quis ne scmhlenl pns
corresponclr<' nux s:H'rinrrs fft'•ji1 cons('nlis.
Qu'il nous soit permis, t'fi ll•rminnnt, de si gnull'l' aux St•n·ires t•ompétcnts les nombreuses
flaques cl'e:lll rroupissnnlt•, pnradis r·i·,•é des
rcnO)Ihèles. agents de lnmsmission du paludisllll', qui nwoio;;in1•nt cl{•sngr{•nblcment l'hnbitation du personnel, momenlani•rnc•nl 1•xilé sur le
plntc:m penlu de ln cité romaine, ('t qui con~­
tiluenl un danger re1loutahh· pour tous.
:'\ous sommt·s JICI'.-.tladés qu'il suffira de porter cc fait :\ la ('(til nuissanrc dt• .:\1. Je nirt·C'leur
de J'lly#(il'lll' poul' qu'il soit n'lll~llié snns retard it un Na! d1· l'hosC' nnssi pn:•Judicinble il
!:1 santé puhlicflll' qu'au hon l'l'llonl dt• Volubilis.
ON DIT QUE ...
Xous avons reçu an•c un très vif plaisir la
vbitl' de ~1"'' Dourlial', Sl'«"l'élaire de la Sociétë
des Gens de Lelll'l'S, l;nu·éate de 1'Aeallémie
française.
:-lous sommt•s hcul't•ux lit• lui souhaitl'r unr
respectueuse bicnn•nul' ù son arrivét• an Mm·oc,
qu'elle contrihucrn. nous t•n sorum<•s ecrtains, ·ft
faire mieux l'Oillli\ÎII'l', c•t, pnrtnnt, mil·ux aimer,
lors cie son retour· dans la n11:·t•·opolt·.
••••
Un de nos amis nous racontait, récemment,
la savoureuse hitslorirlle qu'on va lire :
Au temps oi1, jeune homme de vingt-cinq ans,
il etait « cJémai'C•IIl'Ur D cl'unr grnndl' han<{tll'
françaisi:', il lui nllvint cl\;ln· inlrf.duit pr·ès cl'un
riche oetogi•nairc. Awe. l'enthousiasme 1lc· lo
jeunesse, il sc mit ù lui vanter ht Bourse, st>~
attraits et ses planlur·t'ux Jlrolih; à lui l'XPliquer, longuement, le• ruérnnismc' "''S reports, du
comptant, d'-' Jo n·nh· le lc•r·me ou à primes...
Le vieillard l'é<'outail palil'llllllt'lll, un sourire
indéfinissable nu coin clt•s lh'I't'"·
A la fin, il lui dit lt•ntement :
<1 Ecoutez-moi, j(•lliJl' hornrm·! JL' \"OUS lll'mnndc de mc luissl'l" mm11·ir l'Il pa b. 1 .l'ai l~lt',
pt'ndnnl qua•·;ultl•-citH( IIIIS, un rko; plus gl't)s
ngcnls dt• change prC:·s la Boursl' clt• l'a ris 1 •
••••
Erratum
nJ-
Xous avons (•el'il, dans notre rw.:•e(•cll•nt
méro, que C\1. SéHuinaud, ,·ic·c·PI't•sillent de a
Chambre d'Agricultun· dt• Huhal, nvail rt•\nr é
par ses nH!IHl'Uvr,•s Jli'IHianl deux ans la ro~­
truction til' la rouh· n• lOti, clr Casablanca :"t
.Meknès pa1· Pl'liljlonn.
C'est pm· les Zal:rs l'l les Z('fnmom·s que no\Js
avons voulu clin·.
••••
Un dt• no.s arwieno; collnllllrnt<•urs, npprcnanl
un jour qu'un pharmndl·n dl' ll'thnt, son corupatrioll', avnil tenu sur SClll r·ou1pl'' dt's proplls
désobligl•nnts, s'en fut le tr·ou,•e•· en ('OmpngQ1e
d'un ... huissit·r.
Dans une conH•rsation nsst•z nnimt'l'. nu rours
de laquelle il mnlrncna qm•lc(uc peu ln harhichc
du c H'hati », il lui cll•lllanda rit• ri·pHer les J"ltlrolcs qu'on lui avnil rnpport(•t·s.
«.Je lrou\'e ùépluc(•, lui elit-il, que nous leniéz
de Sl'mhlahlt's propos sut· un C'omrmtrioll•, alors
que vous sc·u lez l'Il l'or<', it plein nl'z... la bou.,<.'
de vache du pays nat ni! 11
L'intl·rpellé... nia luul (•t sc conrondil ell
excuses 1
Or, l'huissirr Jll'ésrnt n't•lail autre qu'un piIole fncétil•ux. drs lignes uéril·nnes Il!
Le toin des ·roètes
L'Elevage au Ma_roc
(Suite)
---~
Nous f••rtJJIS paruilre, tlc's"nlluis, s•m~ celte rubrique, les lllt'ÏIIc•ures ]'ièces de t•cr,, que nos lectwrll umu/ront tlit•n /Wits aclrcsst•r. l.'t'.~/'IIC't! nous
diant {llr.'êlllt'll/ mr.surr., il ne wms :>eru peut-ttre
pas pussiblc de• Jlllb/ic•r tQI/S les t•nt•oi.,. ,\'ous nozu
en t.l'<'llsons tf' Ill tiii<'C.
~. D. L.R.
CE TANGO
'l'our• l'Alhum de
~llk
Jo:. A.)
& clnHSaHI t't' tango, lt· st•rranl eont1·e moi,
Tu ns fuit l'Il 111011 oirm· 1111 grnnd amour· éclore.
R_t •. murllliii'ILIII tout lws : ",)(' t'aime, je t'adore.,
Jar Sl'llll cl:tns 1111111 t'Cl'lll' 1111 indicible émoi.
La musi<JIIl' "·•ulrlnil, t'Il 1111 fol dtlsarroi,
Ne nwllll't•r l'hur•izon, oil pointait une aurore
De lc11dn·s~c d nnnht•m-. ,\h 1 Goùlcrai-je encore
La clum·t• {•ulfclÎ<III dr daJJst•r avl'c toi?
Et depuis t·c III<IIIICIIl, je le chrrd1e sans trêve
Pour danser Cl' luuJln, n·t·ummcnccr Il' rève
D'Hre he11nux 1111 ansltout. Pour chas~cr mon cba(grin,
.-\urai-jt· nlui'S, <le toi, \ln St•ul mot de tendresse?
Bnll'nclrui-je lon ,;t>uplr, 1111 soupir qui caresse
Mon morib(lncl t·\poir, t•ommc un souffle dh·in?
Û.M.
Casahl11nc:n, \\ ril l!l2!l
--·~--
EL-HANK
Prts dt·.~ rru·~ rwyul<•u.t· que domine ta masse
NJlllml' un Ilot
'
De marl>rt' tf,rns Ir •·il'l. <JIIunrl ma pauvre àme ut
' .
•
.
.
.
(lasse,
J mme a suu•re, le sotr, lt's .ft'l/.1: mouvants du flot.
~a VQ{JIU' drmw/ 11111i, !WIIS fln, passe el repasse,
Gonflr .~1'!> /111111'!1 tlllll'r.'l flllllr mourir aussit6t
Ou creusu fi Ille'~> pil·cls quelqu'obscure crevasse
Que le flu.r •'•·umtwt rt•t·orwrim bienl6t.
Ain..~i s't•n t>a la IIÎI', 1111.r destins éphémères 1
Dü1:rs inu.,scl//t>is, jour11 lir deuil, jours prospères,
PrO}tts .ww.~ lrw/emain, t'SJioirs soudain déçus:
Dans .~Il l'llllrsr, le 1't'lllf1S r•o11:; crée, puis vous sub[mergel
... Et, lit•m/c/ulc/e "" f"IS'Itllt u/lurtlé sur lu berge,
L'Homme• m111s drcrdlt' t'Il r•uiu ... 110u:; n'êtes déjà
fplusl
E. F.
0 phare t'fint·t•frml, tlrt•ss•;
a.e ==:=:s
E=:=:=ss
Maximes••• Rabelaisiennes
La ~ourmantlise <•st l'intl'lligcnce... du bec.
La Yoluplc\ celle cie l'~piclerrne.
Si, ct•lllllll' nouo; Il· disions dans Il· numéro
fJréci·dl•nl tlu ~l:1rnc l.ihn·. nou-. l">timons qu'il
imporh• dt· mainlt•nir lrs incligi·m·s dam. la Yoie
de ln pr01hlt'l ion elu l'lu· nt! lmrhr. par contre,
nous st•rion)o lrb pnrtisans de· voir Jc•s colons
i:Je,·ctii'S t•ur·op(•t•ns ot'it·ntt·r· leur élevage chevalin dans <'t•llt• plus rémum'•rah·kc pour eux
du d\e,·al de pur· ... ang :u·aiH·. elu pur-sang an~lais, l't du t•robt•mt•rrl anglo-arabt•, dont les
prix de n•ntt·, sup(•rit•urs :'t cct1x clcs simples
barlws rt araiH·-barbt·s, pt·uvcr\l leur laisser
des hén(·liN's t•n r·appor·t n vcC' lt• capital engagé ct lrs frais d'<·xploitntion.
Ici en<·or·t•, 11ons cmpr·unterons. ù litre documcntnirc. l't·xc·rHplt• d<· 1',\lg(•ric l't de la Tunisie, qui nous semblc· plus c·oncluanl que celui
de la mNropoll-. où, nous dc•vons pourtant le
conslalc·r, il a donné cl'excl'llc·nh résultats
dans la JWI'lic· du bassin de la c;aronne. Les
t•onclitions de• l'limal, la nature elu sol. la qualité des hcrhagt·s nalun•ls elu ~laroc, sans \'aloir ceux de· Syr ;.., offrent néanmoins une
grande simititucll• :1\'l't' c·c·ux de nos voisins
d' Al,::èrie c·t dt• '1'11nisic. où l'on peul cite<
quelqm·s i•lc•vagt·-. réputés.
Qu'il nom. sutrbc dr signaler en Tunisie
l'élevage de :\1. XaYÎl'l' Lical'i. propriétaire d'une
ùes plus imporl:rnll'S i•nrr·il•s de l'Afrique du
Xord, qui a vu tr·C:·s sollvl•nt plusieurs de ses
produits tt·iomphl·r·. sut· les hippodromes, contre des rht'\'aux importC:·s cie Fr·ancc et d'Angleterre. ~f. Bonndoy. lill élen•ur très épris de
production tlwvalirH', n·mporta. il y a trois
ans, un gros suecC:•s avee un cheval né et élevé
dans un<• de S<·s ft·rmcs. proche dt> Constantine.
~1'\f. Zei'IIHllli. :'1 Sétif, possèdent un élevage
réputé dont on peut apprécier la valeur non
sculeml'nt en Algél'il' cl en Tunisie, mais aussi
en Fnwcc•, où c·cs propriétaires font passer,
chaque• :tnnét•, aux t•ndtèl'CS publiques, les produits de ll·ur ~levage. Héct•mment encor e, un
né rt élevC:• au h:u·us de Sétif passa victorieusemrnt le· poh•:nr sur un <'hamp dl• l'ourses parisien.
Avec l'l•ssm· procligh-ux pris par les courses
de chrvaux. il scmlllc donc que nos c.'leveurs
européc·ns pt·un·nl tnlli\'CJ' un gros intérêt à la
production du dll"V;ll dl' race pure. Et si cet
éle,·age est l'IH'm·c Jll'U pratiqué au Maroc, cela
tient à l'l' que l'i·lémcnl des mères importées
se réduit il quclqut·s trop J'at'l'S spécimens, provenant de réfomu~s du turf ct que les intéressés n'ont pas t•nt·orc songé il constituer un
stud, à former· put· t)uclqul's achats une base
qui, l'onjugui·r :t\'l'l' cll•s pl-n•s de llonne orit.:im· - Pt il n\:n manquo pas nu :.\larue - leur
permettront hit·ntùt dr li\'rrr au commerce des
procluits de ral'l' pure cie l'élevage du pays,
pour ll•scJucls le:.. soc1étés hippiques consentent
cléjà dl· grus ~anilkes 1lans des épreuves spéciale),, qui Ill' sauraient manquer d'ètre encore
plu, rid\ellll'llt doti•t•s cl'ullol·alion au fur et à
mcsurc· de ln progn·ssion eonstantc du sport
hippilJUC.
Et pour c·n tct·mirwr uvee l'élevage du pursang anglais au :.\1m·or, nous dirons que rette
spéeiulité, trop Jll'U ré1mndm•, a déjù fail quelques adcptt•s ct qu'il nous serait facile de· citer
l'exemple <le '1. Rotll·otc• qui, depuis, a délaissé
l'agriculture pour sc livr·e1· au commerce.
;\L Bom·otc• t•st trop I'<Jilllll pour que nous rapJH'llions l<·s stu·,·b l'l'lllJHII'lés par lui sur les
llippodrnrnl's, tant an·l' des l'he"aux de race
burhc qu'an•c d<•s clwvaux dl' l'roiscment angloar·abcs et aussi uv<'c des pur-sang anglais qui
curent nom : l't•litc-Charmeuse et Le-Zerhoun,
el qui t•urc·nt une c:u·rièt·c des plus fructueuses.
Depuis cl'ltc époque. nous :n'ons cu d'autres
très bons procluils. l'l ll·s succès de Héroïne,
trop tôt di~parue. ceux de Cofem, en<'ore sur
la hrèehc actuellement. sont une preuve que le
~faroc peut. tout <·omrne I'Algêrie et la Tunisie,
se liHcr it l'élcvn~l' tlu l'heval rle race pure.
Mais, si l'(•le\ïlgc elu pur-sang anglais, en raisun de ses cxigl'llCl'S l't de la difficulté rl'lati\'e
de Sl' pronii'Cl' de bonnes mères, ne peut être
répandu dH·z tous les colons. par contre, nous
croyons que c·cs derniers auraient un avantage
à produire des chevaux ùe pur sang arabe qu4
moins clélicals, s'a<'l'CHI\Inodent beaucoup mieux
du elimai l't du sol tlu pays. Et cet élevage apparait avoir· un avcnit• d'autant plus brillant
qu'il sc raréfic dt• plus en plus <'t que le temps
n'est pas Noigné oir lc·s nét'l•ssilés de l'influx
du sang d'Orknt dans ll'S divl'r·ses r·aces donnc•ront :'1 c·t•ux qui en sc•ront détenteurs., une
plus-\'alm• irwslimaiJir. Très sagement, l'Etat,
pour ('onscrycr la ruee, a établi une jumenterie
oir fnndionnC'nt un ('('l'lain nombre c.le mè!res
séll'l·tionnt•t•s l'l pun·-. de tous mc'langcs. )lais
le sol cl Il· dimat d(• l'ompaclour, bien que très
prnpkcs à I'C:•lt'vagc dlcvalin. ont uoe tendance
à faire disparaître l'Crlains caractères du cheval d'Orient. Les pftturages, plus abondants,
plus. riches, portent ù l'augmentation de la
masse, la taille s'élève peu à peu, les muscles
deviennent plus épais, ct si la puissance va
croissant, par l'ontrc, la flnes.se ct la ne.Mosité
s'atténuent.
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à palliet· :\ ces int·onvénit•nh. en créant, ~~~ Algéril' d'abord, en Tunisie ensuite cl cnhn au
Maroc, trois jumenlcrics d'Elut pour la Jlrml~c­
tion du cheval d'OI'Îl•nt. Or, dt• re'> jumentcrtes
sont sot·tis une pt'pinière de hons élt~men.ts ~i!
croisés avec la mt'l' elu p~ as. ont contnbuc a
SQU amélioration. t•l qui ont donné ù'excellcnls
résultats pour la const'l'\':11 ion tic la. ral·e. pure.
Toutefois mal~n:· les a\antagcs presentes par
lès jumc•;tcl'ic,., dl' Tt'·hourbn, 'l'i:u·l'l ct Té!nara,
ci•danl 11 um· pn•s,.,ion t'Xl'l'l'l'l' sous 1~ prdcxte
d'é<·o•wmics. Il> ~oun·rncnlcnt frmu;:us a supprimé cn partit• J'élt•\':tAl' du Jllll'-sang .m·~bc
en Tunisie l'l au .\larm·. t•l disninu(• t•onstùcrablemenl k:. t•ll't•rtifs de t•clui dc Tiaret. <:Jr. à
l'hcul'e actucllt•, on trouve clifllcilemenl a reerulrr soit pour dc>s C'roisenlt'nls, soit pour la
proùu<·lion dl's m:':lt•s t•l fcmellt•s de ruee pun·
os·icnlnlt•, que est tc·C:·s s·cdl<.'rchéo à l'étranger
et en Jl<U'lkulit•s· clans 1',\mC:•riquc du :Sonl.
Or. clt• lù à l'lH'olll'liHl'l' nos éleveurs à sc
tour 11 er \'t•rs la procludion clt• cht•vnux de race
pu1·c• d'Orit•nl. il st·mhlt• qu'il n'y a qu'un pas
l'l qut• le' St•n·iee compt•tenl ù.t' l'~leva~r est
toul il fait I!UUiifit• JIOIII' l'Il )ll'l'l'OIIISer !essor.
Eh hh•n, mnlht•un•ust•llll'llt, sur l'l' point, nous
~olllUll'' t'llt'orc :"1 atlt•ndn~ le gcsle de l'aclminhtralion oflkklle qui. jusqu'il t'C jour ,n'a eu
d'~Pux qut• pour la pro•lul'lion mulassière el
m'im·, ùonl on a les orei llt•s rabattues à grand
n•nfol'l cil• puhli•·ih• <lnns Je, din•1·s jouc·naux
quotitlit'n,, cle111l lt•s rolonm•s llt' seront bit·ntùt
plus sullisanlc's pour pnhlit•r tous les communiques "'' mpports t•manunl cil• <'C serYit'l'.
Et pourtant. n'a-t-on pa'i. depuis t)Uclqucs
annét·s, pu enrt·1.tists·rr Il-s l'hill'res de l'l'l'lains
achats prati<JUé~ par l'étrangt-r chez un ~leveur
bit'n connu dt• la n··~ion cll· Hnbat; et les produit.-;, vendus lri•s cht'l' ù noo; Yoisins ùu ~laroc
espa~nol par :\1. Ilt•nry Brizon, de Bouznika.
de n1<>mc qm• l'aehnl pnr l'Amérique de poulinièl·es pmvenan t de 'il'knC:•s, ne sont-ils pa-;
suflisttlllllll'lll pruh:llll~ de J'l·stim<.' où l'on tient
Je sang d'Orient, t•l clt• la \'alt·ur qu'il peut anlir,
un jous· très pnwht•. où il sc fcra rncore plus
rare sur lo man·hé mondial. Li1 aussi, nous estimons qu'il y a poUl' l'élrvcur européen une
n•ssoun·t• il exploill'l' qui m(·ritc d'autant plus
de considération dr sa part qut·, vu la raréfaction de la pn)(luC'Iion. la demande ne tardera
}')ilS il dépasse•· l'ofl'rc. C:t•l {•levage n'est sensiblement pas plus onén•ux que celui liu cheval
burbe ct bcam·oup moins dillkilc :1 réussir que
celui du cheval de ptu· sang anglais, toujours
plus délicat.
Il est généralt'llll'llt admb que cc dernier est
un descendant du pn·mit•r t·l que son berceau.
primilivenwnt, fut J'Angll'lerrc. d'où il a rayonné dans toute I'Eurupl' t•l une grande partie
dt•s deux t·ontint•nls.
Partant dom· dt• C'l'lte vc!rité tenue pour
exacll', quelqm•s t:•lc\'t'lll's t•un·nt l'idée de croi&er entre l'll)l les nnl'0lres et les descendants,
et c'rst ainsi qlH' fut c·rél•tl la •·ace a n glo-arabe
t'!, pm· cons(•qm•nt•t•, la rat•e a n glo-barbe q ui
compte uu ~laroc quelquc·s ran•s pratiquants el
quelques prolalo(C>nistt•s qui, par ln sélection
p eut-l-Ire un peu lt•nlt'. vist•nt la <'n~alion d'une
rul'e autodltont• ll'ès r:1ppc·m·h~c: du pur-s:lllg.
Pom· l'l'tiC t•nti•gor ie cie dwvaux, les soc·iétés
him>iqucs a) a nt t•onsc!liÎ cie :.:ros ~ucrilkes l'~
lt:ur ayan t uttribtu\ til' t•onrerl avec les purs ang nés t•t ékvés :tu .\toro<', un l'ertain nombre
d't'•pn·uvcs spél'i:clcs très bit•n dotées d'allocat ions, on pcut. en rnison rlu cit•bou<'ht• ainsi
créé cl aussi dt• t"èllX nfl't·rts par l'arnll'e, le
plus gros urhetcur ete chevaux, en prt'Coniser
l a protlul'liun: mais nous co; timons, toutefois.
que ccl élcv.Igc est loin cJ'i·tre aussi sûr de
bénéfices que celui elu pur-sang d'Orient, Iequt>l s'ac·rlimale atlmirahknll'nt dans toutes ll's
régions du .\loghreb où h• dimnl ct le sol sont
t out à fait ù ~a conn'llllll<'l'.
C'est donc ver~ 1:1 pt·otlul'lion du pur-sang
a rabe que 1\()US engagl'ons les éleveurs européens ù faire leurs cll'orls, ear, dans celle rael'
seulc, ils peuvent i·lre as:-.ur{•s c.Je ne pas enresistrcr Ùe lJCrlt•s sèl'IH·~.
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st•nlir. i 1 t·on ,. it·nt cl'i ITigm•c· sê I'Ïl•uwmenl.
a) l'utngN. Cullurt:s murnicht-re,o;. Si l'on
n'an·usl' pa'> .suflbammt•nl, on Yoit lt•s plantes
monll'l' ct \'l'llir :'! graint•s. St·mis : t'Il p!Ul'l'. salades. earoltt·s, n;I\Th. harkols. t·onl'ombres,
etc: :'1 l'omhl'<·. pc•s·sil. c·t•rft•uil, thoux, nulis,
ete... .\lise l'Il plut•t• l'l l't•picttiUAl' dt•s jeunes
plants pour lt•s lt·J.;UIIH's d'C:•IC:· : aubergines, pinwnts. tmnalt•s, pasl(•qtu•s. l'le· ... Fumm·t·s (aclco,
sel lie polasst•, sulrah• d'ancnconiaqut•. cianamidt•. <'ll<(l'ais phmph:llt·sL Taillt·r ct soigner
les l'Oncumbt't•s, auht•c·~-:im•s, melons. tomates.
Sulialt•r l'l palisst•r h-s lomalt•s. Enlever les
C•IUbnt-.. du;. h·ai,it·rs. ll~·~·ultt·r les harkots. radis. !Jt·ltNan:s. t•;croltt·s. l'houx. eoul"gt•ltes, oignons. ett·... t>i•:s h· 1U m.ti, nrrètcr la récolte
dt•s astll'l';.!l''· c·oupt•c· 1~·' ligt•s l'l rabattre les
but:es pour nhl•lt·•· J'aspt'I').:CI'it•.
bl Fleurs.•\~;r~ment. Entretenir les corbciJic-. cl lllns.sifs qui sont t'Il plcim• \·égétalion;
Il- soir. lt•s :UTo:st·r I'OJ>Ïl·ust·nwnl. S'il a fait
1rès l'lw ut!. on pt· ut hassi Ill' l' ll-:.:i•remen t les
plunll.'s. Enlcn·•· dt·s parlt·ITes lt•s !leurs fanées Pt tull'lll'l'l' lt·-; plnntcs qui sc tiennent
Ilia!. Hcll'vt·t· lt·.., oignons t•l grillt><; des fleurs
passées. En fin dt• mois, proeédc•· au' semis
d<' JH'nsées, solC:•nt's, alysst•s, tH'imt'Yt·n•s, eall'éolaires. l'inérairt's, hyl)l'idt•s, cil' ...
<') Ar lires 1ruiticrR. Vcr~rcr. ,\rro<;cr les
01 angt•rs l'l auh·<•s arlll"t•s, ainsi ((lll' lons ceux
noun•llt•Jnenl p lunl(•s. Tuillt•r c•n n•rl cl former ]ps arbres dans lt>s j<•uncs plantations. Pulv~riser lt's arbn•s allt•ints clt• put·erons; éclaircir les brandl('s trop l'hargC:•t•s dl'S prthcrs cl
:ùH'ic·nlil'I'S.
dl Pépinière:.. - St'llll'l' t•n pots les g1·aines
dt• goya \'Ït•c·s l'l :tllolll'S prt'·ulahkmenl -.1 ra liliées; St'mcr en planclll's h-s graiul!s de mùrict·
fr~ti<'hcm<.'nl rét·olli!t>s. Boutun•1" les tic·us; transplanter les palmil•rs. sardt·•· lt·s srmis. Grefl'c1·
il n-il poussant J'olidt•r· !(n•ll't·r· lt-s r·o,.,iers sur·
inclica-majur; l'Olllllll'llt'l'r lt· grl'll'aE:C en approche d<' J'acacia clt•alhnta sur eyanophylla ou
flori-buntla.
el T ravauJC viticol('s. - ,\ la vigne : Continu"'r lt'o; trailt•mt•nh anlkr~ pto:,:mniqm·s; hiner,
soufrer, sulfah·•·. i-hollr!-lt'onnt•r; st'\Tl'l' les pieds
grctl'C:s; chassc·r l'allist•: ll~lilt•mcnls arst.>nil'aux.
A la rave : Troisii•mc· soul iragt•. ConHm·ncer
les préparatifs en \'tH' clt• la proehaine l'écolte.
Xe pas ouhlit•t• qut• 1\~lt•valion cie la températurc favorise lt• dévl'loppl'lllt•nt des maladies.
C) Trava u x ag r icnl1•s. Tl'l'lllÎIH'r les plantations dt• l'Oinn clans lt·o,; r(·l-(ions où lt•s gelées
sont ù craincln•. EnlctTl't' lt•s s~:ls dt· potasse,
sulfate cl'ammoniaquc•, danamiclt•, t•lt' ... I rrigue•·
Ir taha<' cl les plantations dt• sorgho. nwïs. Bi·
nagt' du tah:w; hullal-(l' du maïs; réc·ollt• de-;
fC:•vl's, pois t'l lin. Ft•naisons. Scconcl labour
c•·obt'• sur les lahours prt•pamtoircs. CommcnCl'r la moisson clt·s or~ws. ))i•s lt•s premières
chalt•ur,, faire <"haln•J' l<•s rom•s de charretles
cha riols. t•l<'.: t't'sSt'l"l'l'l' ks houions dt•s instru~
menis agricoles. Commcnt·cmen t des récoltes :
céréales ct fourragt•s. Hersage des olivettes,
afin de mainlenit· l'humiclitt:•. ~e pas oublier
que l'aYoinc et le hlt• ll'ndrc sc moissonnent
avant maturitt~ :1\'aneét•. clt• façon à éviter l'égrena~e. :\c pas moissonner :'t la rosée, à cause
du bourrage clcs 1\llll'hines. Faucher lt·s lt>nlilles
dès que Il• bas de lu plante sc dt•s:;i•l'he et que
lt·s ~ousscs clt•vi<•mwnt rouss:itn•s. St-cher en
atHtins: mctt•·c en nwules rapidcnwn t; ncheYCI"
dt• sédlCr :'t l'omh•·c•. puis halln• au plus vile.
On d .. mmHie à la kntillt• hrune d'l-Ire aussi
s·oug<• que possihlt•; ic la \'Pl'lt•, de n'être pas
fonet•P; :'1 la hlonclt• tl\~lre tl'un n•rt clair. Les
pois ronds cloivc•nl n•slt•r n·rts, sous peine de
<it:•prt•r·i :r ti on.
g) Ele,·agl'. Bt'·lnil : Ahrilt'l', au milieu de
la joumi•t•, les t1·oupcaux. sut·tout s'il s'agit de
hêles l'lll'opi·c•nrn·s CJII crncst'l'"· 1,,., \'lwht·s doivent i-tre saillies pnn1' mettre h.cs en février.
Tonte· dt•s llloulons.
Poulailler : C'est la fin dt• lu pt'·riode de
grande <'0\1\'aison. Il faut JH IISCI' Ù J'hygit•ne:
hlanehiment il ln chnnx, nt•tlo~ uge des perchoirs ct de tout le• ln.cti·rit•l HU mo\'l'll d'anti~eptiquc,., inufl'ensifs pour lt·s uninu1'ux. \'~:iller
it ln gnle ùe' patll''> et cléllu1re les parusitcs.
Les oies ct ll'S clindons sont. :'1 c•t• lllOillent,
d'une aliml'ntalinn fat •Ir: ib Jl:t:'êlHJrt•nl les
chaunws ou ils li"OII\l'llt dt•s grain, pc·rdus et
dcs jt•ttnt•::. pnUS!>t's de t hit•IHI<·nl. La pnnll- clt·s
l':llll'S ~c rall·ntit dans lt· ('oiUI'nnt du moh; elle
H·pn•ntl plus l:ll'tl. r Il l'SI fll't•fi•rahle cl ... Ill' pas
lais-;er LUit· cam· t~Hcn·l·: ou ulili~c w·dinairelllt'lll dt•s poules, dt•:-. dindl·s ou unt· eouveuse
al'tilil'it•llt•.)
Dindons·: Ll'S clindolllH'aux dn ncois tle mars
prennent le rougt•. Cl'llt• pC:•rioclt• <'l'iliquc est
bien supportC:•t• ~:i lt•s su.itls ont (•té suffisamment poussés thll'anl lt•s six premières semaines. Duns l'ali nwnlnl ion clt•s pc lits, on fait
entrer en bonn!' quanliti· clt• l'nil. cie l'oignon
et dt•s ortit•s, puis cie la fac'ÏIH' clt· viande ou de
poisson ct elu phosphah· cl'ns. I.e pain trem~
dans du vin t•sl un c•xrdlcnt fm'liliant dont il
ne fuut pourtant pas ahuscr. Il l'SI également
recommandt'• tic ml'lln· quclqm·s grammes d'acide salicyliqut• dans l'wu cie hoi<;snn. Les 11indonneaux cmigm•nl le fc·oid. la dwlt.mr l'! l'humidité.
Pintacles: En mai. t.·~ pintad{'s pontlcnl encore suflis:msnwnt, mais l'lll's -.eull t'a<"hnltièrcs
el dissimult•nl leurs n·ufs: il l'si prudc•nt de
metts·e ù lc•ur clisposilinn dt·~ las dl' fagots où
elles ,·ont poncin·.
Rud1cr : :\lois dt• tra\'Hil IIC:•vn·ux pour les
abeilles. 11 raul sun·t·illt·s· ll•s nH'hcs cie très
près : t•'t•st la ~rancit• mii:'llt'•t•. Eviter Il' cl~peu-­
plemcn t en l'l'si il ua nt lt•s Pssai ms ;'1 km· souche; mnintcnis· t•n pt·rnwm•nt·c• clc•s t·aclrcs vides
entièrement :;!<HcfrC:•s. Si la rucht• l'l ft''> hausst's
étaient plcim•s, il faudrait l'Xll':lin• immt:•diatemenl Je mit•! cll's <·adn·s OJH'I'l'UI(•s. afin de fair:>
de la plun·. Enfin, il t'si hon de• climinuer 1~
hauteur drs trous dt• vol potll' t:lliJit~dll'r Il' passagl• tll's <"i'loint•s, elu sphinx li•lt•·rlt··morl; pui!;
de caHeutr·t•r les lis~un•s t·xlt•ric·ui'C:''i pouvant
receYoir la l>ontt• clt• la fmlsst• lt'i;.!tH'.
Paul Hl llEHT.
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LE MAROC LIBRE
Le Coin des Gourmets
La langouste à l'américaine
.Je ne r·cchl·r"l'hcral pas ici l'origine de ce plat, il.
smoir s'il IHHIS 'ient d' \m~riquc ou si, comme
ct"flains Il• Jll'l·lendcnt, il fut créé à Paris au restuu•·ant !\ui'l; je ne n·11X pas no11 plus me prMer
Il la coltlr·o\ersc de sav•1ir si on doit l'appeler
• \méril'alnc • ou • .\r•nu>ricaiue" : les opinions
sont, il cc sujet, tellt·menl parta~:ées qu'il est très
.JiOicilc de san>ir qui a raison. l'ne chose est certaine. c'e,l IJU'il a en l'ru,·cnce la mëme f:H·eur
'JIIC la lwulllnbaissc, l'nïoli, la soupe de poisson
t·~ les pit·!l~. paquets, !Hmr· n~ ~itet;. que les plu•
n·pandus. Sr l'C plat na pns etc erce en Provence
--ce duni jt• ne suis pas certain - i l n'en est pas
JJJoins 'rai qu'il y a obtenu droit de cité. Et
tl'aillcurs, puisque la tomate est ln hase même de
sa sauce, i 1 n'est pas ltlmérnire, à mon sens, de le
compll.'r parmi les plnls essentiellement provenç:lllx. Pt·nunne cu P.r<ncncc ne mc démentira; au
contrairc, h1•aucoup m'en vuudrni<>nt si je ne Cuisars pas lil(ur<>r la " hlllgousle l1 l'américaine •
dans c<> rentcil de cuisine provençale.
Voici dune la recellc telle que je l'ai toujour~
pr~ttiquéc nwi-m~me. Pour huit à dh: personnes :
Quatre uu t•inq la ngoustes de 4 à 500 gralllmes
< 11\'it•on:
t'Il pdit uii(IIOII bach.;;
Deux éd1alottcs cl une carotte hachées;
lJn bouqud J:arni;
Trois quarts de litr·c Ùl' du blanc, de Cassi:. de
rréfërcm·t•;
l'n dtlcilitn• de co;:mtc d mndèn· mélangés;
Un litr•~ d1• ,jus lit';
Cent grammes de !(lace Ile Yiandc;
l'n dédlilrc d'huile d'olin;
l>eu'\: l't'llls gramme:~ 1lc !Jcut-rt·, sel, pointe de
C:•~cnlll', puhr·c;
Cinq :'1 si:.; tum:.tc:- l>icn mûn:~s tlnwndécs. O:·pl-pirtê~s
cl
l*utwas~éts;
!leux i1 tmis cuillcl'écs it bouche dt• Jlltt·ée tic luuulc•, t'oJJt't'lllrO:•t•s.
Couper la laugouslc cn cieux, dans le ::.ens de .111
longueur rn•tir,•r les intl''>lins C(Ul· l'un rêscnera
t•our la li ahun). l'as~ai'iuJJJJ<'I' d:: sel <t poivre du
•rl<ltdin, l:c f:cirt• rcn·nir l'l t•olor·er· it l'huile bouill:llr lt•; u jnult•t• l'~lit(rwn, les échalolles, la ca rolle
h.tchés d lu lnmalc t·nnt·assé"; lais~cr mijuter
IJtll'ltJues miuntcs . .\juult·r· alors le 'in blanc, lt•
nuHii·•·c ct t•ngnnl·, le jus liO:· cl la glace de viande,
le bouquet jjm·ni; laisser· l'uirc ainsi pendant une
demi-heure. 1\cliret· les dt·mi-langousll!~, faire rétluire la sance ùc moitié ct ln passer nu lnmis de
soie ou de fer très lin; remettre les demi-langoustes à mijoter, dans ln sauce ainsi réduite, pendant huit il dix minutes. \u momeul de servir, les
dresser· sur· un plat, la pal'lic chait· en ~\'idence.
Lier· lu :;nuee nn•e le ùcurrc mélanJ:é aux intestins que l'on aura préalablement passés au tamis
et additionnés de la quantité de farine juste néccs~nirc pour· donne•· l'onctuosité it la sauce (une
cuillcr•éc il lwut·hc appt·oximuth·emcnl).
!\. B. - l'n dérivatif tr{·<; apprclcié de la lnn;:ousle a l'amC:·rit•aine wnsble il ajCiuler pendant
la cuisson une cuilleree à bouche de poudre de
cad cl à réduir·c la sauce il la crt~mc, sans rien
chanJlcr à la fnçon de pr·ocC:der J>I'tkitC:t•.
Dans cc cas, un doit sen ir· en m~mt• lemps du
riz créole, c'est-à-dire toul simplcmcut cuit il
grande cau, uu même du riz pi !aff. En ce qui me
concerne, je dt~is :1jouter que je trouve très agréable de servir du r'i.t mèmc nvcc les langoustes am~­
ricaincs ordinnlr·cs.
On t·cmarqucr·n que, l'onlrait·emeut à l'usage
pr·rsqnc général, je ne flambe pas les langoustes
::ne le cognac, cc procédé. à mon avi •. ne bonifie
cu l'icn ln préparation, mais, au conll·airc, un flambage lrup prolonl(é risqucr·nit de l'nltl·r·cr en lui
donnant une lllllCr·tumc désagr·éablc.
CE:•dr·ait de Quelques uc·elll'.~ <le Cuisine provenrtlle, de F. Fo• COl'. Eu \'l'Ille dans toutes les lihrairies.)
450 gr. de diverses écorces confites coupées en
11-:s;
450 gr. de cassonade;
180 gr. d'amandes coupées;
450 gr. de. pommes; une muscade ràpée; l'écorce
l'à pee ct lt• jus de quai re citr·ons;
:JO J{l'. de )e\'Ur'l';
10 œufs;
1 verre de cn;:nac;
1 \Cr·re de lait;
1 cuillerée à rafé de sel.
;\l.élan,~;cr· les inJ:t•iodicnts st•t·s dans une gr·ande
leiTIIIl'; battre les Ct·ufs; ajoute•· Je lait ct le cognac: l~s ver.ser d:urs ln terrine cl hie» mélanger
le ~out . .\lettre le puddin; dan.s un nwule bien
;~ars~(>. nu. ~i _l'on prc.fère, dans une toile li. pudthn:: qui a etc trempee dnns de l'eau bouillante
cl saupoudrée de farine. MeUre à l'cau bouillante
c~ lah,cr cuir•c sans arrêter· l'ébullition pendant
clrx ou dou.te heurt's.
••••
Peinture des sièges de jardin
Il est un certain nombre de petits travaux d'inté•·ieu•· qu'on réussit fort bien avec un pen de soin
et <l'!:lques c~nscil~. C'est ainsi qu'on peut peindre
les ~tt·g~s de Jardin; mais on arrive parfois, étant
novrcc, a des résultats peu satisfaisants. Il faut se
défier, par exemplt•, d'opét·c; lt une mn'u\'nise sni~on ~~ ~m·tout <l'étaler des coucltes de peinture
tr?!' <'Jl:trsscs cl de poser la sccunde quand la premrt•re n'est pas sèche. Si une rouche trop épaisse
est étendue, le siège étant exposé au soleil, la peinture formera des boursouflures ct s'écaillera en!.uitc. C\·st pour ct·ht que nous conseilfons d'opérer
en nwr.s, _quand on. n'a pas Il ~··•lindre des coup9
de soler! Intense~. ~c forcez po11tl ln dose d'huile
dans la peinture que ,·ous prépart·rez et additionnez le mélange d'un peu de slct·alif, dans la proportion de 100 gra111mes em ir•m par 3 kilos de
peinture .
Les bonnes recettes
Plum pudding
.llot 1111ylais formé de "plum •• (raisin de Corinthe)
et .. tmtldiny" {gùlcaux). - Pronont·cz I'I.EUM
l'Ill
••••
·' L 'AFRICAINE"
riiC~.
(iftlc•nu ;~nglais, dans la l'Oillpusilion duquel
ertln ut de la farine, de la graiss~ de bœuf, de la
mie Il~: pain, tks fruits cnntils cl des raisins secs.
l'r•t•rHlrc :
iiiU gramnH·•, dt• gr·aissc tl~: r·uc:non de hl\!uf fineruent l'UlliJC<';
:!:!:i J:r. de mi1• de pain;
!:ill ;(r. dt• r:u·itll';
:.!:!:\ gr. <Il- t't·I'Ïst•s conflll's, <'tmpées cu deux;
l~•ll 1(1'. dl· nthins de Cor·iuthC', triés, lrn(·s et les
queues l'rtlcvél.'s;
1511 gr·. de t·:oisln sult.tne;
Peinture spéciale pour JeH pays chauds
Tous les ton:. : Rouye, Jaunc, l'ert, Bleu, l'iole/,
Chul/ltli~.
1/avflnr, Tons bois.
J::toblis.~emenfs lmlusfriûs .!. l.ufon et
j
\'Exll:
rue Sa,·orgnnn-dc-Brazza, Casablanca
A1 J>t:TAIL :
I>m!Jnt•ri!' Centrait• elu llurvc
(en ra.:c du )farché)
cl clans fun(!';; ft·.~ bonne':! droyut'ries
f.1• .:\IK\'Et'F, dont la vob'l.lc, sans et•cSst· ~t·andissanll', eonllnm· sa supé•·iorilé
sm· tou-; les prolluib simihti1·c~. nettoie t•t remet :·, m·ur tou-. vt"·tcmcnts, feutres,
~ants. rubans, tlt-ntcllts, soies, (·tolfes di·licates, tapi~, drap~ til· billard, pt'i~nco;,
hrosst·s. toul cc qur l'usage n sali ou terni.
Sn11 Mlceès ~·:lflinnc par la haute qualité de sn lahrication t•l le résuii;JI tl<" ~es
uill'i·rtnls t•mplùis.
Mode d'emploi du MÉNEUF
elu {ru J
J'OCR LES \'ETEl\Œ.\TS
l'n 'l'tt.•mcnl. pour ètn• n!'ltoyé, cil' \'l'a nupa,·av:.nt ~trc complètt·mcut lu·,,ssé.
puis po!ié 1.11r une luble r r<·oun·•·tc d'till lin.t:c jlliC:· en douhlt·. Fl'ollt•t· \ igcnll'l'U!'t'lliCJtt h•o; ladtc·s d'huile ou dt· graisse :1\'l't' lill ling< parfnitt·mt·nt propn· t•l imbibe
de ;\léneuf ju~qu'ù di~parition <lt·'> tat·hcs. lltlllH'Cl<'r nue hrosst· :'1 lwhils Ll1• ~lfneuf
l'l bros,,L•r alors le vi·lement complet pour faire dispurniln.· J<os JHII'Iit•s JuisnHI<•s ct
1 endrt• l'i·c-lnt de nt·uf il l'étoffe. Laissez J>t•chc·r à l'air l'l à J'omlm:.
POUH :>;ETTOYER LES G.\.."iTS
St• ganlci t•t boutonner, plonger les mains dans une c1nette cont<•nanl du
~léneuf, opcn•r comme si on lavait ses mains, sécht·r en s'essuyant avec un linge
l1ien sl'<', sc déganter el faire sécher à l'ni1· ct à J'ombre en suspendant lt•s gants
pnr les boutonnières.
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brosse trios douce; les retirer t'Il évil:lllt de tordr·c cl l es mettre il ~échcr dans un
Ji:lg(• blant·, spongit•nx ct très propre. Aclwvcr ùe sécher au grand air ct toujours à
J'ombre. Le résultat est merve1Ilcux.
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m•tcs, IJrosscr vigoureusement dans le bain, l'ssuyet· et faire ~éclwr au soleil.
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Le cabinet du diuct~ur. Ctlui-ci, installé à $0
table de travail, clonnt des sianatuus qu'il éponge
•ussif6t. Brusqnrmtnt,il s'interrompt, .al~onge la
main vers un rorclr.n tic sonne/te. Sonnrrre a la cantonade. La porlr ;;'out•re. Le (lllT("Jfl d~ bureau appa-
ratt.
Le directeur. - C\•st vous, 0Yilit•'!
Ovide. -Oui. ~Jonsieur le Directeur.
Le directeur.- Est-t·e que )1. Buclin est venu'?
Ovide. - Oui, 'lonsicur Je Direcll'Ur.
Le directeur (stupéfait). - :\1. Badin est là'?
Ovide. - Parfaitcnwnt.
Le directeur. - Hélléchisse:t. :\ cc que vous
dites.•Je vous cie mancie si :\1. Ba11in, l'expéditionnaire du lroisii•me burt'au, ••st il son poste,
oui ou non.
Ovide. - )lonsicm lé Din·cleur, il y est!
Le directeur (soupçonneux). - Ovide, vous
avez bu.
Ovide ( llést•spi·ré). - :\loi!...
Le directeur. - .\lions! avotH'I. lu Yérité; je
ne ''ous dirai rit•n pom celle fois.
Ovide (des larmes dans la voi:\). - :\lonsieur
le Directeur. je Yous jure! ....J'ui hu IJU'un verre
de coco.
Le directeur {it lui-mèmc). - Ln présence de
M. Badin au mini-;tère constihtt• un lel phénomène. une h•llt• anomalie!... En fin. nous allons
bien yoir.•\liez nw chercher :\1. Ballin.
o,·idc. - Bil'll, :\lonsieur le Din·clt•ur.
(Il sort. Le dirrl'lcur s'est remis à !.1 besogne.
Long silenct•. Enfin, ù la porte. trois petits
coups.)
Le dirt>cteur. - Entrez!
(Apparition de \1. lladin.)
M. Badin ('>:tlunnt jusqu':t tcn·l'). - :\Ionsieur
le Din•ctcm-. ..
Le directeur· 1toujours plon~(· dans ses signatures}.- Bonjour, ~lonsieur Badin. Entr·ez donc,
:Monsieur Badin. t•l prenez un siege, jt• vous prie.
M. nadin. - J1• suis confus...
I.e directeur.- Du tout. du tout. - Dites-moi,
Monsieur Badin, Yoila près de quinze jours que
vous n'avez: mis le pted à l'Administration.
~f. Badin (humblt•).- :\e m'en parlez pas!...
Le directeur. Permettez 1 C'est justement
pom· vous en parler, que je Yous ai fait prier
de passer ù mon eahinet: Voilit, dis-je, près de
~inzc jou•·~ que vou,; n'avez mis le pie(l à l'Administration. Tenu uu cournnt tic ''otrc absence
par ''otre chcr de bureau. l'l inquiet pour votre
santé. j'ai Cll\'O) i· six fois le médecin du ministère prendrt' dH·z YQUs de vos noun•lll-s. On lui
a répondu six fois que vous étit'r. :\ ln brasserie.
M. Badin. - ;\lonsiNrr, on lui a lllCnti. :\fon
c6nl'ierge t•st un imposteur· IJlll' jt• ferai mettre
à la porte pnr lt• proJ>riétaire.
Le directeur. - Fort hien, :\lon,it•ur Badin,
ft~rt hien : Ill' VOliS l'XI'ÏICZ JI3S llillSÎ.
M. Badin.- ~lnnsit•nr, je \'Uis Y<>Us expliquer.
.T'ai été ret<•nu du·z moi yar dt•<; nll.th'es de fa"'ille .•l'ni r>er·du mon beau-frère...
Le direct('ur.- Encore!
M. Radin. - :\lonsicur ...
Le directeur.- Ah ça! ,:\lon sieur Badin, est-cc
flOC \'OUS \'OIIS fichez de• moi'!
l'tt. Badin. - Oh!...
Le directeur. - A cl'lle ht•ure, vnu<; avez pcrnu voh·e heau-fl'l:r<•, t'(•mmc déjit, il Y n ti'Ois seMaines, vous avit·z JWrdu votre lnnll', comme
\'t>U'i avi<'z penlu votre oncle h• mois dernier,
,·otre père ù la Trinité, votre mi•re il P!lquesl...
Sans préjudict·, nahu·cllemenl .de tnus les cousins. cousines, d autres parents éloignés que
Tous n'avez cessé dt• mettre en terre tl raison
!{'un au moins par semaine. Quel massnl're 1 non,
mais qul'l nws,:terl'! A-t-on idé(' d'mw boucherie
pareille!. .. Et jr. ne parle ici. no!e1. hit•n. ni de la
petite sœur qui st• marie deux foi-; l'un, ni de la
fll'andt• qui nccoudte tou-; Il>.~ trois mois. Eh
bien, ~fonsieur, t·n voilà assez. Que vous vous
moquiez du morHk, soit! mais il y a des limites
it toul. et si vous supposl'7. que 1',\dministration
\'OU'i donne tlell:'l: mille quatre cents francs pour
qut• vous passiez \'olrc vie :'1 marier les uns, à
mlt•rrcr les lllttrc·s. ou à tenir sur les fonts baptismaux, vous \'ous mettez le doigt dans l'œil!
H. Badin. - ~lonsieur le Directeur...
Le directeur. - Taisez-vous! Vous parlerez
qunnù j'aurai fini! - Vous êtes ici trois cmployés attachés à l'expédition : vous, ~1. Soupc
l'l :\1. Fair·batu. \1. Soupe en est aujourd'hui à sn
trcnlc-septièmc année de servkc ct il n'y a plu-.
à attendre (je lui que les preuves de sa vainc
bonne volonk Quant :i ~1. Fairhatu. c'est bien
simple : il place dt•s huiles en province 1... Alors
quoi'! Car voill1 pourtant où nous en sommes, el
il est inouï dt• lll'llSl'r que sur trois expéditionnaires, l'un soit 1-(Ïltt·ux, le se<·ond voyageur de
commerce et le tr·oisième ù l'cntern•mt·nt depuis
le .Jour-de-l'An jusqu'ù la Saint-Sylvestre!... Et
naïvement vou.; vous l-tes fait à l'iùi·c que les
c·hoscs pouvaient continuer de cc train? ... X on,
:Monsieur Badin; ('cnl fois non! J'en suis las,
moi, des enterrl'IJlt•nts, ct des maringt·s, et des
baptêmes!... Désonnais, c'est dt• deux choses
l'une : la prés<'rH'e ou la démission! Choisissez!
Si c'est la Mmission, je l'ncrept<·! .Je l'at'eeptc
ù l'instant m(•me. Est-re clail•'? Si c't•sl le t'Oil·
traire, vous nw ft•n•1. le plaisir (l't·tn• ki chaqul'
jour sur le coup de dix heures, ct. nt'Ï il partir
dl' ll<•main. Est-n· dair? J'ajoute que le jour où
la fatalité, celte fatalité odieuse qui vous poursuit, semble sc faire un jeu de \'!Ill'> pt•rsC:·!'utcr,
vit•ndra vous frapper de nouveau da:.s vos afl'l'clions de famill<•, j<· vous balanc<•rai, moi l E'il-ce
dnir?
:.\1. Badin. .\h! vous mc faitt•s bien de la
pcine, ~lonsieur le Directeur l A la façon du nt
vous me parlez, je vois bit•n que vous n'êtes pas
content.
Le directeur. - .\!lons donc! .:\lais vous vous
1rompez; je suis fort satisfait au l'nn lm ire!
M. Badin. - \'ous railll'z.
Le directeur.- :\foi! ... :\fonsi<·ur Badin'? ... que
i'••ussc une âme lrailresse !... qu'lm si lâche des!\ein ...
M. Badin. -Si, ~lnnsicur; vous rnillt·l.. Vous
êtes comme tous ct•s imbéciles qui trouvent plaisant de mc taper sur il' ventre cl de m'appeler
employé pour rin•. Pour rire!... Dieu vous garde,
Monsieur, de vivrt• jamais un quart d'heure de
mn vic d'employé pour rire!
Le directeur (étonné). Pourquoi cela!
ltl. Badin. E(•oulcz, :\lonsir.ur. Awz-vous
junmis réOl•rl1i nu .sort du pau,·r·c fonl'lionnairc
qui, systérnnti<JUl'menl, opini:itrenwnt, ne veut
pas nllt•r au bur·cttu, <•t que In peur d'l'•tr·e mis ù
ln porte, han tt-. poursuit, tort url', mari) risc,
d'un bout de la joumi·e il l'autre'!
Le directeur. - Ma foi, non.
M. Badin. - Eh bit•n, ~tonsieur, r'l·.~t une chose
épou\'antable, l'l 1·'t•st là ma vit•, rt'fll'JHiant.
Tou ... les malins, je lill' r·aisonnc. jt• mr. dis : «Va
nu bureau, Badin: voilit plus til· huit jours Qlll'
tu n'y cs allé! • Je m'habille, nlors, l'l jt• pars;
j<· mc lliri~e vt•rs le lmreau. Mais (IUitche! j'entre
:1 la brassl'ric; je prends un hfJl'lc ... , deux
ho<'ks ..., trois bod>s! .ft• rt•gnrtll· m,trdlt·r· l'hm·logt•, pensant : « Quand elll• marqnl'r':l l'lwurc,
jlo Ill(' rcnrlrni à nmn minisli•r•·· ~ ~l:tlhr.un·use­
mcnt, qtrand t•llt• n marqué l'llt'un•, j'allt•rHls
qu'elle marque le quart; quand elle n marqué
le ltuart. j'attend-; qu'l'Ile mnrqlll' ln demie...
I.e directeur. - Quand elle n mnrcrué la demie, vous vous donnez le qum·t tl'hl'ur·c de
gr:kc...
.M. Badin. - Parfaitement! Après quoi j<' mt•
dis : " Il est lard . .T'aurai l'air d1• rm• lll<)t(Uer
du monde. Cc st•ra pour une au ln• fois 1 ' Quelle
cxhtcnce! ~loi qui avais un si bon <'stnmac, un
si bnn sommeil, une si belle gnirti·, je ne
prends plus p)nisir ô ril•n, tout cr IJUC j{' man!!e
lill' semble nnwr comme du fiel! Si je sors, je
lon~e les murs comme un \'OI!•ur, J'œil aux
nl-(uds, avec la peur incessante tlt• rt'lll'Ontrcr
un cie mes chefs r Si je rentre, c't•st ll\'t'C l'idée
qu1• je vais lroun·•· dwz le condcr~t· mon arrioté de révocation[ .Je \iS sous ln crnintc elu
rcn\'oi comme un patient sous lc eoupcrell..•
Ah! Dieu!...
I.e directeur. - Une question, ~lonsieur Badin. Est-ce que vous parlez ~érieusenwnl?
~1. Badin. J'ni hien le cœur :'l In plaisanterie 1... MaÙi réftéchissc~ donr, ~{on sieur le Di-
-ll~.t•t~tp?~g_.,t.-*I~~'J~t~t~'t"*"
M
r·<'rlt·ur. Les trois millt• francs qu'on me donne·
id, je n'ai que cela pour vivre, moi 1 •tuc deYiendr:ti-je, 1 cjour, inévitable, hélas! où on ne
nu· les donnera plus'? Cnr·. enfin, je ne mc fais
mrt·unt• illusion : j'ai tn·ntc-cinq ans, :\~ott· tcrriblt• où le malht•un·ux qui a lai~si• édtappr•
son pain doit renoiH'l'l' it l'espoir tic le rctrnunr jamais! ... Oui, ah! t•e n'est pas sui, tout
cl• la! Aussi, je mc• fais un sang!... - ~lonsh·ur,
j'ni maigri de ùn~t livreo;, depuis CJlH' il' nt• suis
jamais au minislt•rt•l (Il relève son Jlllntalon.J
Hegnrdcz plutôt nws mollets, si on ne dirait
pas d(•s hongics. Et si vous pouvit'7. voir mes
n•ins; des vrai!l n·ins de chat étnrchi•: c'est
lamentable. Tenez, ~lon-.iNrr nous sunrmes
entre hommes, mn1s pouvons bi1•n nous (lirt·
cela - ce matin, j'ni cu ln curinsiti· 1lt· n·gardcJ· mon derril·rc tlnns I.t glace. Eh ili•·n, j'en
sui~ r.m·ore mai:Hit•, rit·n que d'y Jll'IISI'I'. Qul'l
SJll'l'taclc 1 Un pali\Tl' pl'lit derrièn· dt• rit•n du
tout, gros à peint• l'onrnw h•s deux poings!... Je
n'ni plus de Cesse~. l'lits ont fondu! l.t• C'lragl'in,
nntur<'llement; les :mgoi.~st·s conti nuC'I le· s. lrs
nfl'res! ... A\'eC ça, je tou~sc la nuit, j'ai des
tran,priations: je lill' lt'\'l' des cinq l'l -;ix fo1s
pom· aller boire au pot :'t rau!... (llodtant la
tt~te.) Ah! ça finil'll rnal, tout cela: ~n lill' jouera
un m:mvais tour.
Le directeur (i•mu). - Eh bien! mais, \'l'lll'7.
au hurenu. ~lonsit·ur Badin.
:H. Ilndin. - Impossible. ~lonsicur lt' llirtcleur.
Le directeur. - Poiii'(JUui '!
Ill. Undin. - .Tc nt• pt·ux pas ... Ça rn't•mhêh.
Le directeur. - Si tou" vos colliogu•·:o; tcnnient
ct' langage ...
!\1. fladin (Uil J)l'\1 Sl'L'l. - Je ''OUS ft•l'lli rclll:trqucr, !\{onsieur lt· Diredeur, nv••c tout le
1 espt•ct que je vous doh, qu'il n ·~ n pas de
cmnt>araison à établir· cuire moi l'l mc·s colli•gucs. )les colll·gm·s ne donnent nu bureau
quc leur zèle, leur acti\·ité, leur intclligl·ncc ~~
leur temps : moi, c'est ma vic q\ll' jl· lui sn·
cr ille! (Déscsp(·r~.) Ah! tenez, MunsiL•ur, tc
n'est Jllus tenable 1
Le- directeur (st• lt•\'an t). - C\•sl ass('Z mOn
avis.
M. Radin (~c levant é~ttlcment). - !'\'(•st-ee
pas?
I.e directeur. Ah:.olumenl. llt•rucliL z nlbl
votre (h~mission; k la transmettrai 1111 mini'>tr~.
)1. Badin (étonni·). :\la démission'! )tnt;.
)fon~ieur, je ne songe pas à démissiomH'r 1 )e
!lt·mmHic !'leulemt•n t ur li' nugmen tnt ion.
Le dircdcur. - Cnnunent, une Hll;.(llH'IIt:rtloCll
M. Bndin (~ur le ('llil lie la portl'). - Duu~.
.Monsieur, il faut êlt'C juste. Je ne J)('Ult JlOUJ'·
tnnl pas me tuer 110ur tll·ux cents frunce; J141r
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:'1 peine arri\'t' dans }(' tuht· digl'slif de son nou' el hôte, il l'l'JI l'end son dt•Yl'ioppt•mt•nl. Ses
anneaux postérieurs grossiss<•nt ('! acqui(•rrnt
la faculti· dl' SI' fé<·ondcr nmlucllemenl. Parn•uus à m;iturité. ils sont t•xpulsés an•1· les
sdlcs: leur paroi. bientôt putréfié<'. librn· l<•s
ll'Ufs qu'ils cnnlil'IIJH•nl l'Il ahondam'l'. Ct·ux-d
,·icnnent-ils :'t l'·ln· nbsorbl's :'1 nouYeau tHil" un
bœuf, avl'(' d1• l\·au imtmn· ou dt• l'hcrlw
sou illéc; i h ,.,.,·ommcm·t·n 1 Il' m0m<· e~ 1'11• que
Xous n'avon:. pas l'inh•ntion ë'envh.agl'l' l'ëtude de tous les yers <JU'on peut rencontrer
tians Je corps et plus parti('ulii.•reml'llt d:ms le
tuhe digt•stif de l'homnw : ils sont trop non~­
hreu:x, et t'Crtains d'enlrC' t·ux. comme Ja ~rt­
ehine cl i<'S filaires, n'otl'n•nt, au :\lan~t·, <l~. un
il, térêt rcsh·C'int. ~ous nous c·ontenter~ns d eluelier sommairement. pour pt•rrnettrc .a ehacuu
de s'en préserver d'abord, de s'en deha•·rasser
t•nsuite, s'il y n lieu, ceux qu'on troll\·c 1~ plu'>
•fn:·qucmnll'nl ici : ténias, oxyures, lombrH's.
Jll'l'l'édcmtnt•nl.
1:l'
!t·ni:• -.olium . ou • tc.'·nia armé •.' Ill' S('
diH·rsifil' gu(:rc·, dans son cléYl'loppl'Jllt•nt, du
~agin:tta ou «tl-nia inerme •, dont nous \'I'IIOil'o
de parler. !Jlll' par la <lilfl~l'l'IH'l' de sou hùlt• de
transition qui t•sl le pol'!' t•l non le bo:uf.
:\lais, pour les tleux \'at'it•li·s. les troubles UI)·
t•ortl-s dans l'organi~mt• sont :'1 peu pr'.s idC'nliqul's. Ils dc.'hult·nl par ura• grandt· il"l't•!.!ularilé
dans l'app(•lil, vorace un IllCJllll'nl. :1 pt·u près
I.
nul :"1 un autre; puis, appm·aisst•nl d<'s l'oliqut•s
:n·t·1· di:trrhi•t• ou <·onslipalion. dt•s n•t·tiut•s, dt•s
111au~ dt• li·lt•, des l'f:lllliH's d\·slc>nuu· l'l, fri:fllll'llllll~ nt. dwt. les l'Il fun ls. dt·s cun \"Uisiuus
:1\'Cl' •>t·m·hnnl tri.·s dén•loppi· ù st· graltt•t• lt•
TE~IAS
Le tl-nia lt• plus t•ommun au :.'>laro(' t·-.t le
Sagùtata. rlont la tl-te, armée de qualt'l' ventouses, nt• porte point clt· <Tul'lrets. il 'il it l'élut
d'embryon ou « cystin•t'qUI' ". dans Il' 1issu musculaire du bœuf, et peul ntteincin• (adult•''
jusqu'à Hl mètres de longueur.
C'est à la suite d'ingestion dt• vinndt• cie
bœuf insuffisamment cuite qu'il s'inslalil' dans
J'intestin de• l'homm<.'. oit il atteint rapitlcnH'IIl
son développement nor111al. Car la caral'léristique de <'C téni:l, conlllll' de son fri.'n· Il• ·· snJium », qu'on rencontre d1t·z le pon·, est de
passer une partie de son l'XÎ\Ience dans lt• corp-.
d'un animnl ct l'autrt• dan,., lt• corps humain.
Un bœuf \'icnt-il à absorbe•· un œuf dt• ténia'!
Les sucs intestinaux ne tanlcnt pas it mettre
-..:-..· ......... . . . .
~
,.,..,.,..~
r-----
...........
f: (·
( l(•nia arm(•).
Lt• trnilcnwnl pn~n·ntif l'onsiste dan-. 1111l'
l'llisson suffisant(• des viancll''> cl<· boul'ltt•rit•.
Le traitcmt•nl l'Uralif. à bast• d'extrait dt• fou·
gi•n· mâle l'l t·:tlmnl•l. d'~<·ort'l' de ;::n·t•nadit·•· ou
d l• pt'lldit:·rirw, pl·Ut r.'h'l' institué par lu mc'•itl'·
li\HISÏ
SJléi'ÎliJis{•
clans
lt•.,
,\u lllOIIH'Ill dl· lu ponti'. IL•,, rcnll'lll.'s gugn<:nl
li· gros inll•slin l'l \'ont dt'JHISI'I' lt•urs u:uf .., :'1
l'orifit·t· de l'anus, Jli'O\'OlJllltnt dl•s démangt·aisnns fort désa~:~r.:•ahll•s. C'(•sl li1 Il• principal .Je
lcm·s m(•faits.
Pout· ]('s expulst•r, cm 1ll'Oilrt·n m1x purgnlifs,
qu'on nt·compagn,·•·a. p<·rulanl <lt•nx ou troh
jotll's, dl• htH'Illl'llh cl't•au sali•t•, Enfin, t'Il Cils
d<• <IC:•mung('nisono, trop viv<·s, ou l'nduira inlc'··
rÎl'lll'l'lliL'nt l'ot·ificl' dt• l'anus 1l'un pt•u d1• pnu •
ma<k au caloml•l.
111. r.mnmws
Cl'S \'l'l'!>, long" <le l;; à 2;1 l'( ulimèln·s, .us.s07.
st•mhlaules, du rn.h·, au~ ,.,.r.s cJ,. tt·rn•, se rt~n­
tonln•nt gl'lll'l"<tlt•llll'lll <lau, l'inlt·slin gri•lt•;
toull fois, il n'1·sl IJas rare dt• lt•s \'OÎI" l'l'Illon ter
dans l'cstoma<· l'l nu'mt·, pal'fois. expulc;c•t· p.u
la hourhc. ~!ab il<> sont climint· .... le plu, soun·nt, par ]co; sc· Ile~. l•ÏI on lt·s 1'1 t J'uu,·e.
l.t·ur corps allongi·. pointu ali\. d<•ux t·xln•llliti•s, porll' utH• rainll:'(' s~ tni·lr·iqlll' dt· I'IHHIII''
c<'•té.
llo.; pênètrcnt <·lu·z l'hummt• ou l'enfant an•c
l't·au <1(' b•JiSS<•Il, .1 l'Hnl d'o.:uf'i liiflidlt'llll'lll
''i'iihl('~ :'t l'<l'il 1111, cl se <fl'"'<•lnri!J, nt J':l}JÏtlt-m<•nt. pro\"oquanl lllll' d;arrl:ét• nudurn~ :rcc'l'll·
tuél•; l'hall'irl<' d<·,·it•nl lli:HI\:tÏS<', 1t s p:IIJjli(·n·'
!Jicu:îtres. h· 'iOIIIIlll'il agili• :t',.,. tll•s l'aul'lwmnrs.
Très dan!(t·n·u x. on ll's a ''" pru\'O(jUel' paF
fois ilt·s ocl'!usions inlt•stinalt•s pnrlil'llli~·n··
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un peu moindre. Le mâle, de h~ .mcoup le pins
pl'lit, t·st ronlournt'· t•n spirult•, 1.111dis IJlll' ln
ft·Hwll<•, 1IU douhll· plus ;.:r:wd1. t•sl dr<lill ct
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