Letempss`estremisenmarche YANNICK BESTAVEN.

Transcription

Letempss`estremisenmarche YANNICK BESTAVEN.
SPORTS CHARENTE-MARITIME
Sud Ouest
uSamedi 11 octobre 2008
Gérald Véniard termine bien
Albeau favori du Windsurf Fort Boyard
Le skipper rochelais Gérald Véniard a terminé sa Cap Istanbul sur une bonne note,
prenant la deuxième place de la cinquième et dernière étape de la Cap Istanbul. Il
finit 14e au général. Le Méditerranéen Nicolas Béranger l’a emporté devant Gildas
Morvan et le Charentais et « espoir région Bretagne » François Gabart.
La troisième édition du Windsurf Fort Boyard Challenge démarre aujourd’hui à
Fouras avec quelques 200 véliplanchistes au départ dont le recorman du monde de
vitesse, Antoine Albeau, parrain et grand favori. Départ de la première manche
aujourd’hui à 14 heures, de la deuxième demain à la même heure.
(VOILE) VENDÉE GLOBE
YANNICK BESTAVEN. Le skipper rochelais avait invité la presse hier au Conseil Général pour confirmer
son départ autour du Monde, le 9 novembre. Et il a présenté son prototype d’hydrogénérateur
Le temps s’est remis en marche
Bestaven, lui, avait placé
comme « condition sine qua non »
de pouvoir combler les dettes
laissées par l’équipe Énergie
Yannick Bestaven (à droite) et , Damien Duthil, jeune diplômé de l’EIGSI
qui l’a aidé dans son projet, présente l’hydrogénérateur
PHOTO XAVIER LÉOTY
Autour du Monde aux fournisseurs et pour lesquelles
Quai 17 s’est substitué aux créanciers. « EAM m’avait associé au
management et j’étais redevable.
Il était hors de question que je
parte si cela n’avait pas été possible. »
La préparation. Une nouvelle
course contre-la-montre démarre pour le skipper : être
prêt le 9 novembre. Dès aujourd’hui, le bateau sera mâté
et demain il retrouvera son élément. Vendredi, il partira pour
les Sables d’Olonne. « On doit
faire en un mois ce que les autres ont fait en quatre ans »
sourit-il. Un peu exagéré bien
sûr : auteur de quatre Transats
en un an, « Aquarelle.com Charente-Maritime » a prouvé
sa fiabilité. Son équipe (1) ne
lâchant pas l’affaire malgré les
difficultés, les dégâts suite au
choc avec une baleine ont été
réparés. « Reste à tout préparer,
de l’alimentation à la météo
en passant par toutes les mises au point, sachant que l’on
chassera toutes les dépenses superflues » explique le skipper,
qui partira avec ses anciennes
voiles. Et parle de son objectif : « d’abord terminer et mener à bien les tests industriels
(lire ci-dessous). Après avec un
plateau de 30 bateaux, rentrer
dans le premier tiers serait une
superbe performance. » L’histoire sportive peut reprendre.
(1) Karen Leibovici, Jean Saucet, Marie-Anne
Moullec, Stéphane Gouineau, Jean-Christophe Caso.
(hydrogénérateur)
Leconceptdedemain ?
Prenez
rendez-vous
La Rochelle
33, rue des Merciers
05 46 41 39 10
Surgères
71, rue Audry
05 46 07 02 92
Accueil
dans
les magasins
Optic 2000
88233950 CLA
La reprise du projet. C’est une
histoire d’amour qui ne cesse
de reprendre : celle de Yannick
Bestaven et Aquarelle.com. Il y
«J
Business
’ai vécu des dernières
semaines très pénibles. C’est un énorme
bonheur d’être enfin
sûr de participer, 30 jours avant
le départ. Et je crois que ça va me
donner encore plus de hargne
pour aller au bout. » Le 9 novembre, lorsqu’il franchira la ligne de
départ du Vendée Globe aux
Sables d’Olonne, Yannick Bestaven
repensera peut-être à l’énorme
chemin qu’il a parcouru pour
arriver là, du rachat en 2006
d’« Aquitaine Innovations » agonisant dans un chantier normand
aux derniers rebondissements
dûs au retrait de son sponsor, Cervin EnR, l’été dernier. En passant
par la remise en état du bateau
et la mise au point de l’hydrogénérateur, prototype qui risque de
faire parler de lui dans les prochaines semaines et peut-être prochaines années (lire ci-dessous).
Hier, chemise nouvelle série avec
le logo tout neuf du département
sur le dos, élus à ses côtés, il est
revenu sur tout ça. Et s’est projeté
sur la course qu’il peut, enfin, préparer à nouveau.
a un peu plus de huit ans,
l’entreprise de vente de fleurs
par Internet avait permis au
skipper rochelais, alors à Arcachon, de se lancer dans la
Transat 6.50, dont il remportera les deux étapes. Elle l’avait
ensuite suivi en Figaro. Et c’est
encore elle qui a répondu présent en premier lorsque Cervin
EnR s’est retiré, laissant le skipper avec un tiers de budget à
trouver en trois mois. « Aquarelle était d’accord pour participer, mais il ne pouvait le
faire que si quelqu’un d’autre
participait à la même hauteur. » La Charente-Maritime,
aux côtés de Bestaven depuis
2001, a alors accepté de renouveler un attelage déjà effectué,
votant à l’unanimité et à titre
industriel une rallonge de
100 000 euros en 2008 et
100 000 euros en 2009 aux
100 000 euros déjà engagés.
« Nous suivons Yannick depuis
longtemps pour le côté sportif,
mais son projet d’hydrogénérateur nous intéresse beaucoup.
Et on voulait l’aider à aller au
bout » dit Dominique Morvant,
vice-présidente du Conseil Général.
: Nicolas Le Gardien
DPendantlapériodededoutequi
aentourél’avenirduprojetdeYannick Bestaven, Safran (groupe de
haute technologie), sponsor de
Marc Guillemot, et DCNS (directiondesconstructionsnavales),celui de Marc Thiercelin, s’était rapprochédeluipourensavoirplussur
ce mystérieux engin, dont le nom
commençait à circuler de plus en
plusfort:l’hydrogénérateur,une
turbine de6kgseulementquidoit
permettre au skipper rochelais de
réalisersontourdumondesansutilisersonmoteurpourfournirl’énergienécessaire(entreautreàl’éclairage, au pilote automatique ou à
l’informatique). L’aboutissement
d’un travail lancé en 2007, soutenuparlaDRIRE,laRégionetleConseil Général et effectué par le skipper (ingénieur de formation),
MatthieuMichou,unCentraliende
Nantes et Damien Duthil, un étudiant de l’EIGSI. « Nous voulions
trouver un moyen de nous passer
des400ldecarburantembarqués
par les autres concurrents. Cela en
utilisantdessystèmeséoliens,des
panneaux solaires mais aussi en
explorant des nouvelles voies. »
Lapileàhydrogène,testéeparOlivier Cusin lors de la dernière Transat 6.50, montrant un rendement
beaucoup trop faible, le skipper
s’est donc arrêté sur un système a
priorisimplemaisquin’avaitjamais
été mis au point : utiliser la vitesse
du bateau pour créer de l’éléctricité via une hélice immergée. L’hy-
drogénérateurmisaupointl’année
passée,aététestélorsdelaTransat
Anglaise puis pendant Québec Saint-Maloavecunrésultattrèspositif : fiabilité, une traînée très faible grâce à un profil des pales étudié pour et surtout la possibilité,
avec une vitesse moyenne de 9
nœuds, de créer suffisamment
d’énergie pour effectuer son Tour
du Monde. « Et il délivre sa pleine
puissance dès15nœuds,obtenant
troisfoisplusd’énergiequecedont
on a besoin. »
Pour emmagasiner l’électricité en
prévisiondespériodesdefaiblevitesse, il embarquera avec lui trois
batteries de 20 kg. Et si le réglement de la course impose la présenceàbordd’unmoteur,ilemportera « le minimum de carburant,
soit le quart de ce qu’emmènent
les autres ». « En plus du gain de
poidsdansunsportoùondépense
des fortunes pour gagner un kilo,
je crois qu’à une époque où le développement durable prend une
place considérable, nous, qui faisonsdubateau,devonsdesuivrele
mouvement.Jeneprétendsrienrévolutionner, Francis Joyon a déjà
réaliséunTourduMondesansmoteur, mais le Vendée sera un banc
d’essai à ce système dans lequel je
crois beaucoup. »
Bestaven a ainsi déjà pris contact
avec des partenaires industriels
pour adapter l’hydrogénérateur à
la plaisance, une extension de la
taille des pâles permettant de produire suffisamment d’énergie dès
5 nœuds.

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