Les conditions du développement de la qualité et l`impact du CPF
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Les conditions du développement de la qualité et l`impact du CPF
Inspection générale des affaires sociales Les conditions du développement de la qualité et l’impact du CPF sur l’offre de formation RAPPORT Établi par Philippe DOLE avec la participation de Jacques Bertrand DE REBOUL Membres de l’Inspection générale des affaires sociales - Novembre 2014 2014-026R 2 IGAS, RAPPORT N°2014-026R IGAS, RAPPORT N°2014-026R 3 SYNTHESE [1] La loi du 27 février 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale inscrit le droit de la formation professionnelle dans un objectif d’accès à la qualification pour chaque actif, de sécurisation des parcours individuels, et dans une perspective d’investissement pour les entreprises. [2] Issu également des accords nationaux interprofessionnels (ANI) du 11 janvier 2013, du 14 décembre 2013, et de la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, le compte personnel de formation (CPF), attaché à chaque personne, instaure un droit individuel, universel et transférable à acquérir des compétences attestées et à se qualifier. [3] Par une lettre en date du 17 février 2014, le ministre a confié à l’IGAS une mission portant sur la définition des conditions de mise en œuvre du « compte personnel de formation » et son impact sur l’offre de formation. La lettre de mission demande à l’IGAS de : [4] [5] proposer une méthode d’élaboration des listes de formation éligibles au CPF, dans le cadre défini par l’article 1er de la loi du 27 février 2014, (cette partie de la mission a donné lieu à des restitutions et préconisations en juillet 2014) ; formuler des recommandations, après avoir analysé les modalités actuellement mises en œuvre pour l’achat et la sélection de l’offre de formation, afin de mettre en place, via le CPF, des modes de financement efficients et de s’assurer de la qualité de l’information et de l’offre de formation. Ces demandes font l’objet du présent rapport. [6] Dans le cadre de ses travaux d’évaluation, la mission a recueilli les observations et avis des représentants de quatorze régions de métropole, ainsi que de très nombreux représentants de branches et des professionnels de la formation professionnelle initiale et continue sur les questions de la qualité des prestations de formation , des modalités d’achat et de financement et l’impact de la mise en place du CPF sur l’offre de formation. [7] Le rapport, détaille successivement les conditions nécessaires à la qualité de la formation, les effets des modalités d’achat sur la qualité des prestations, et décrit en quoi le CPF est susceptible d’impacter l’offre et le système de formation. Les principaux constats de la mission quant aux conditions de la qualité de la formation [8] La qualité des prestations de formation est un objectif poursuivi par les pouvoirs publics et les professionnels de la formation depuis la fin des années 80, et a donné lieu à l’adoption de multiples dispositions règlementaires incluses dans le code du travail. [9] Pour l’apprenant (mais aussi consommateurs), les signaux, afférents à la qualité de l’action de formation ou à l’organisme, s’attachent en premier lieu, à la finalité (ou résultats) recherchée, notamment à la publication des résultats obtenus aux examens, mais aussi à l’accès à l’emploi (d’autant plus crédibles lorsque la mesure en sera effectuée par des organismes indépendants). Les conditions matérielles d’exécution, les références des formateurs, le délai d’accès, l’ajustement de la durée et la prise en compte des acquis personnels et professionnels, la souplesse et adaptabilité de la formation dispensée, participent des critères de qualité appréciés. 4 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [10] Pour les acheteurs, quatre préoccupations majeures en termes de qualité apparaissent : le parcours et sa temporalité, les conditions matérielles d’exécution, des modes pédagogiques appropriés, la maitrise des processus administratifs. Un délai d’entrée réduit en formation est un facteur de qualité déterminant, et la personnalisation de la formation et l’ajustement des parcours (en durée et en contenu), résultat d’un vrai positionnement pédagogique. permet de financer davantage de formations. La personnalisation de la formation est aussi le gage d’un taux d’abandon plus faible. [11] Si la définition des contenus de formation, ou programmes se réfère au modèle conceptuel de la formation initiale ce sont les modes pédagogiques, comme les modalités selon lesquelles la progression des acquis est assurée, qui garantissent l’effet de la formation et ses apports à l’apprenant. [12] Certains organismes de formation, les organisations professionnelles qui les représentent, se sont engagés dans les démarches qualité (ISO, NF, OPQF) qui leur apportent, certes, des garanties spécifiques, mais les référentiels de certification de la qualité sont dispersés d’où un facteur de complexité et d’illisibilité. Pour autant, cette certification témoigne toutefois du souci de reconnaissance de professionnalisme par l’organisme et de la prise en compte globale de la qualité des certifications qu’il délivre. [13] La qualité des formations est interdépendante des qualités organisationnelles des offreurs de formation, de l’adéquation des équipements, des méthodes et des programmes pédagogiques vis-àvis des objectifs recherchés. La mission a ainsi appréhendé les conditions d’organisation de la formation, les modalités et ressources pédagogiques qui contribuent à la qualité recherchée en fonction des pratiques rencontrées et des travaux des chercheurs les plus connus [14] L’organisation interne de l’organisme de formation doit contribuer à montrer qu’il est en mesure de conduire l’action conformément au cahier des charges qui a été défini et de s’inscrire dans une démarche de progrès : l’ingénierie de formation passe par la recherche d’une amélioration continue des performances des processus pédagogiques, des prestations de service, et du système qualité lui-même. L’adéquation des méthodes de formation aux objectifs visés et aux caractéristiques du public est un facteur d’efficacité de l’activité de formation. [15] La capacité à personnaliser les parcours de formation (durée de la formation nature des actions réalisées, etc.) à l’issue d’un positionnement est également un élément clé dans ce qu’attendront les titulaires de CPF et acheteurs de formation. [16] Une formation de qualité, c’est une formation qui prend en compte les acquis, les points forts et les points faibles des apprenants (en s’appuyant par exemple sur une pédagogie différenciée centrée sur l’adaptation aux modes d’apprentissage, ou en mobilisant la pédagogie par objectifs, appuyée sur des contenus de formation centrés sur les objectifs à atteindre, ou encore sur les pédagogies cognitives, ou par résolution de problèmes). Le style d’apprentissage, les mises en situation, les progressions dans l’usage des outils numériques sont autant d’approches différenciées et personnalisées permettant de susciter l’appétence de personnes qui éprouvent des appréhensions, et ont des représentations souvent négatives de la formation. [17] L’exigence de qualité porte ainsi sur l’expérience professionnelle des formateurs et leurs qualifications et compétences. Les organismes de formation devraient s’appliquer les obligations faites aux employeurs désormais édictées par la loi, et par décret, être tenus d’assurer la mise à jour régulière de leurs connaissances techniques, des méthodes pédagogiques employées, et des évolutions techniques de formation. La satisfaction de cet objectif risque d’exercer apriori une pression à la hausse sur les couts de formation, que pourrait permettre d’éviter aux acheteurs publics, une mise en commun des investissements consacrés par leurs soins à l’ingénierie. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 5 [18] La formation en alternance impliquant fortement l’entreprise dans l’organisation de sa structure apparaît comme une méthode pédagogique d’apprentissage à développer davantage pour acquérir des savoirs en situation de travail et ainsi consolider les acquis de formation et les transposer en compétences professionnelles [19] Les conditions matérielles d’exécution des formations contribuent également à la qualité des formations. Parmi ces conditions matérielles, l’adaptation et la conformité des équipements et des locaux à la formation est plus facilement évaluable a priori, car elle repose sur des critères objectivables. [20] Une meilleure lisibilité de l’offre de formation pour les usagers du CPF est non seulement nécessaire mais indispensable pour leur donner confiance ainsi qu’aux acteurs et partenaires de la formation quant aux contenus, aux méthodes pédagogiques proposées, aux résultats et à l’efficacité de l’action au regard des objectifs de certification, à l’accès à l’emploi et de la satisfaction des « clients ». Les résultats aux examens (ou certifications inscrites au RNCP), et les effets enregistrés sur l’accès à l’emploi (sous réserve qu’ils soient mesurés par une autorité extérieure, ou évalués, et non auto proclamés), sont des marqueurs simples et attendus à la fois par les financeurs et les apprenants, pour situer à priori, la qualité des prestations proposées. [21] Conscient de ces enjeux et de la vulnérabilité des apprenants et consommateurs, le législateur a dans l’article L 6316-1 du Code du Travail exigé des « OPCA,OPACIF, FONGECIF, l'Etat, les régions, Pôle emploi et l'institution mentionnée à l'article L. 5214-1 s'assurent, lorsqu'ils financent une action de formation professionnelle continue et sur la base de critères définis par décret en Conseil d'Etat, de la capacité du prestataire de formation… à dispenser une formation de qualité » Les contrôles, l’évaluation et les modèles d’achat de formation peuvent influer sur la qualité de la formation. [22] L’Assainissement du marché de la formation suppose une mobilisation et une coopération étroite de tous les acteurs, chacun ayant à jouer son rôle. Les services régionaux de contrôle sont garants, en dernier ressort, de la conformité au droit, l’action répressive permettant de mettre hors d’état de nuire les fraudeurs avérés. [23] Demandés par la loi du 05/03/14 aux OPCA, les contrôles et audits contribueront à la qualité de l’offre de formation, par référence aux cahiers des charges, avec des conséquences qui pourront être financières (réfaction des factures produites), ou contractuelles (pénalités pour non conformités ou défauts convenues dans la convention d’achat). L’adoption de clauses contractuelles, prévoyant des pénalités en cas de défaut d’exécution constaté, est conforme au droit des contrats qui lient les parties. Une instruction de la DGEFP pourrait en préciser la portée. [24] Dans le cadre de la mise en œuvre d’observatoire régionaux de la qualité et des couts, un partage des enseignements à tirer des résultats de l’ensemble des ces audits/contrôles et évaluations pourrait être réalisé. [25] La mission considère que les résultats des audits et contrôles, qu’ils soient réalisés par les acheteurs publics ou par les OPCA, OPACIF ou FONGECIF, devraient être systématiquement partagés avec les financeurs publics. [26] Les Régions et les OPCA procèdent également à des évaluations quantitatives et qualitatives, destinées à l’adoption de décisions de régulation sur les commandes passées ou la nature de l’offre de formation recherchée. L’évaluation quantitative et qualitative permet l’adoption de décisions de régulation sur les commandes passées ou la nature de l’offre de formation recherchée. 6 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [27] Dans le même esprit que les labels mis en œuvre par certaines Régions, des branches professionnelles se sont engagées dans des démarches de labellisation, référencement ou accréditation. La labellisation permet de s’assurer préalablement d’une capacité des organismes de formation à offrir des prestations de qualité suffisante tout en préservant une capacité de choix par les entreprises. Elle semble apporter des garanties de qualité plus proches des préoccupations du bénéficiaire final, dans la mesure où elle vise l’action de formation elle-même. Elle comporte toutefois d’évidentes limites quant aux capacités des OPCA à couvrir un champ d’application suffisamment diversifié. La transposition en droit français de la directive 2014-24 précitée permettra de préciser les conditions d’usage de ces labels en conformité avec les principes de concurrence. [28] La mission a identifié des pratiques et méthodes d’achat partagées entre financeurs, ainsi que des initiatives susceptibles d’être capitalisées et diffusées, tant en ce qui concerne les diagnostics, que les coopérations ou complémentarités recherchées dans les financements. [29] Dans la majorité des régions visitées par la mission, les conseils régionaux ont décidé, pour les demandeurs d’emplois, de mettre en œuvre des dispositifs individualisés de prise en charge des projets de formation. Ces dispositifs interviennent dans le cas d’un défaut de réponse à leur projet dans le programme régional de formation. Il s’agit le plus souvent de conventionnements unitaires, par projet ; parfois sont mobilisés des aides à la personne. Ces mécanismes d’achat individuel, pratiqués par les régions et Pôle emploi doivent, selon la mission, être systématisés et consolidés. [30] De même les initiatives de groupement de commandes portées communément par les Régions Pôle emploi et les OPCA, permettent de répondre plus aisément aux besoins identifiés, mais aussi d’organiser des lots permettant des regroupements et ainsi un accès des petits organismes à la commande. Ces différents modes d’achat observés, pratiqués par les Régions, Pôle emploi, les OPCA permettront d’abonder les projets mobilisant le compte personnel formation. Le CPF amplifie ces exigences de qualité, de personnalisation de l’offre de formation, et de certification [31] La mission estime que dès 2015, le nombre de personnes susceptibles de mobiliser le CPF pourrait se situer entre 600 000 à 1 M de personnes (salariés et demandeurs d’emploi). Les mobilisations financières complétées par les mécanismes d’abondement seraient dans ce cas compris entre 3,1 et 3,85 Md€. La mise en Œuvre du CPF entrainera des répercussions importantes sur l’appareil de formation, quant au modèle économique, aux organisations pédagogiques, au recours à la validation des acquis de l’expérience, et à la délivrance des qualifications. [32] L’expression des besoins à tout moment de l’année, formulée par le titulaire du CPF, nécessitera des dispositifs de formation un effort d’adaptabilité et de personnalisation, qui questionnent le modèle économique et bouleversent l’offre de certification. [33] Les formats traditionnels de la formation continue sont bousculés par la loi du 5 mars 2014, dans la mesure ou les apprenants s’affirment comme des consommateurs contributeurs, ou les salariés ne sont pas toujours très disponibles, ou les demandeurs d’emploi font plus encore le choix de l’emploi (même précaire) sur celui de formations longues. [34] Le CPF porte notamment l’ambition de permettre aux personnes jusqu’à présent peu concernées par l’effort de formation, de pouvoir progresser en qualification et de surmonter les obstacles à l’accès à la formation comme notamment le délai d’entrée en formation. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 7 [35] Le compte personnel formation et le conseil en évolution professionnelle seront mobilisés à tout moment par les demandeurs d’emplois, comme par ceux des salariés qui souhaiteront agir hors de leur entreprise. La gestion au plus juste des temps de formation est souhaitée à la fois par l’apprenant, et par les financeurs, et emporte des conséquences importantes comme mentionné plus haut sur les rémunérations et allocations. Le cadre d’usage proposé par le CPF (et à l’initiative du titulaire) pour partie hors temps de travail, déplace l’organisation vers des services rendus accessibles sur une grande amplitude et délivrés notamment le soir et le samedi par exemple. Les modèles pédagogiques en formation différée ou à distance (avec ou sans outils numériques) seront également d’autant plus sollicités. [36] La souplesse pédagogique et d’organisation requises par ces différents objectifs, les contraintes de temps et leur conjonction avec les moyens dédiés au CPF, les mécanismes d’abondement, nécessitent de repenser le mode d’accès (et de validation de ces accès) aux actions collectives portées par les acheteurs publics, et d’intégrer dans leur programmation la personnalisation des parcours de formation. Il s’agit de permettre que ces programmes puissent répondre à bref délai, aux projets individuels de formation des titulaires du CPF. Or à l’exception des modes de prise en charge individualisé des projets, la mission n’a eu connaissance d’aucun modèle de gestion adapté à ce jour sur cet aspect. [37] La suppression des règles d’imputabilité peut conduire à des innovations pédagogiques, qui pourront solliciter d’autres formes d’apprentissages, revisiter les pratiques tutorales, et les outils de formation à distance ou différée. [38] le CPF va ainsi susciter une amplification des modes d’organisation personnalisée de la formation, voire des transformations des modalités et contenus pédagogiques, porteurs d’innovations. La personnalisation des parcours, la nécessité de permettre aux personnes habituellement peu concernées par l’effort de formation d’y accéder, conduisent à devoir choisir le ou les modèles pédagogiques pertinents. [39] Pour certains organismes, la réponse consiste à découper en modules les contenus de formation. Cette pratique correspond à la pédagogie par objectifs. Elle est induite par la facturation des unités d’œuvre financée en HTS. Pour d’autres la pédagogie différenciée permet de personnaliser la formation et d’ajuster le parcours au plus près du besoin au regard des finalités recherchées. Cette pratique est aujourd’hui portée par certaines Régions dans le cadre de SIEG (ou SSIG) ou d’un financement au forfait. [40] Les choix des acheteurs rétro agiront sur les modes de facturation des unités d’œuvre, et les équilibres économiques des organismes de formation. Or de nombreux professionnels de la formation semblent eux même éprouver des difficultés à établir leur seuil de rentabilité : les représentants des OPCA, OPACIF et FONGECIF rencontrés témoignent du fait qu’actuellement ce sont les seuils maxima ou prix moyens indiqués par le FPSPP (CSP, contrat de Professionnalisation) ou la branche (période de professionnalisation,…), qui déterminent le prix proposé dans son offre par l’organisme de formation. Il s’ensuit qu’une évaluation par les Régions des effets économiques induits par les pratiques de SIEG est également pour cette raison nécessaire. [41] Le nombre d’actes de gestion liés à l’accueil, la prise en charge des apprenants, comme leur suivi et la facturation des services rendus, va également croitre, et rendent indispensable la recherche d’économie d’échelle. Une démarche d’harmonisation et de simplification, afférente aux modalités de suivi et de restitution auprès des financeurs, emporterait des gains de productivité considérable (de l’ordre de 10 à 15 %) et diminuerait les frais fixe. La mission y voit une opportunité d’économie d’échelle conséquente. [42] Le compte personnel formation, au regard de la priorité conférée par la loi aux formations qualifiantes, réclamera de façon croissante une organisation beaucoup plus fluide de la certification des connaissances et des compétences. 8 IGAS, RAPPORT N°2014-026R L’accès à la qualification, objectif majeur de la loi du 05/03, et la mise en perspective de la VAE, réclameront un investissement très conséquent de la part des autorités de certification. [43] Le rapport analyse les éléments de réponse de l’appareil de certification aux enjeux d’accès à la qualification fixés par l’ANI du 14/12/2013 et la loi du 05/03/14, et interroge sur la place qui doit être faite aux certifications partielles dans le contexte d’une modularisation croissante de la formation. [44] L’affirmation de l’objectif de qualification, et le recours possible aux validations partielles ou à la validation des acquis de l’expérience dans le cadre du CPF interrogent sur les capacités des dispositifs de certifications à répondre aux enjeux posés par la réforme. La mission constate des dispositifs de validations partielles encore insuffisants, et un manque de fluidité dû au nombre limité de sessions d’examens, qui pourraient freiner le déploiement du CPF. [45] Au sein des différents Ministères les modalités de certification, ont été structurées au fil du temps, autour d’un modèle souvent calqué sur le modèle et les rythmes de la formation initiale. Ces modalités de validations partielles sont également très peu présentes dans les qualifications portées par les branches professionnelles Les délais d'attente d’examen ou de passage pour les diplômes ou titres présentés en jurys nationaux sont encore trop longs malgré l'amélioration apportée dont témoignent les initiatives recensées par la mission. [46] Pour la plupart des Ministères valideurs, la mise en œuvre du CPF soulève des questions de nature juridiques et d’ordre pratique relatives au travail de découpage en bloc de compétences, sanctionnés par des validations partielles, et pour tous la nécessité de constituer des viviers de jurys, afin de pouvoir organiser des sessions en cours et tout au long de l’’année afin de répondre aux besoins qui ne manqueront pas de s’exprimer . [47] La mission a observé que la constitution de viviers de jurys s’avère malaisée et difficile pour tous. Ainsi à titre d’exemple, dans les branches du bâtiment, de l’hôtellerie restauration, ainsi que, selon les régions, dans la métallurgie et les transports, les professionnels déplorent le manque de professionnels pour constituer les jurys et expriment leur difficulté à mobiliser des professionnels jurés, notamment parmi les jeunes entrepreneurs et artisans. [48] La mission en déduit donc que les modalités de délivrance des certifications, comme de reconnaissance des acquis, un manque de fluidité du au nombre limité de sessions d’examens, vont accentuer un risque sérieux d’étranglement du dispositif qui va être mis en place, ce qui pourrait freiner le déploiement du CPF. [49] L’ampleur du problème abordé et vécu par les différents acteurs et leur impact prévisible sur la mise en œuvre du compte personnel formation justifient aux yeux de la mission qu’une mission interministérielle soit conduite sur ces sujets. Les recommandations de la mission Des dispositions portées par décret contribueraient à conforter les garanties attachées à la qualité de la formation [50] La mission suggère de retenir dans le décret comme critères de qualité : l’obligation pour les organismes de formation de s’assurer de la mise à jour régulière des connaissances techniques des formateurs, de celles relatives aux méthodes pédagogiques employées, aux évolutions techniques de formation, et de la maitrise par les formateurs des styles d’apprentissage adaptés à la personnalisation des formations. [51] Elle propose d’acter également l’obligation pour l’organisme de formation de réaliser un positionnement permettant le cas échéant d’ajuster le parcours de formation et de définir le mode et la méthode de suivi des progressions pédagogiques. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 9 [52] Elle recommande de garantir pour l’usager la visibilité et la transparence de l’offre de formation par une communication appropriée de l’offre qui respectera obligatoirement a minima les informations et mentions légales obligatoires comme le demande l’article R 6353-1 du code du Travail : le programme, les objectifs et contenus, les modalités d’évaluation de la personne, la liste des formateurs avec leur titre et qualité, mentionnant la sous traitance (le cas échéant), et la description des moyens pédagogiques .en y ajoutant la publication des résultats aux examens et d’accès à l’emploi. La mission a constaté que ce n’est pas souvent respecté et que cela ne facilite pas le choix de l’usager [53] Elle propose, également afin de garantir la qualité et l’objectivité des certifications délivrées aux apprenants, d’instaurer par décret la séparation des activités de formation réalisées par les organismes de formation et celles afférentes aux certifications réalisées par des organismes valideurs. [54] Elle propose également de soutenir une démarche et un usage convergents des référentiels de certification de la qualité, et d’accompagner la professionnalisation des acteurs de ce secteur économique. Les contrôles et évaluations doivent être partagés, les financements coordonnés [55] La mission invite les financeurs publics à un partage d’information systématique relatif aux résultats des audits, contrôles et évaluation effectués par eux. [56] Elle leur suggère de s’assurer de la bonne prise en compte des garanties et des pénalités introduites dans les cahiers des charges, notamment par une analyse préventive préalable de conformité. [57] Elle propose que les OPCA puissent systématiser dans les actes de conventionnement, les clauses contractuelles de pénalité en cas de défaut de réalisation ou de qualité constatées. [58] Elle incite les Conseil régionaux, Pôle emploi, l’Etat et les OPCA en régions à renforcer le partenariat sur l’évaluation des organismes de formation ainsi que sur le suivi du devenir des personnes formées, et de systématiser l’évaluation de satisfaction auprès des stagiaires, des entreprises, des financeurs par un organisme extérieur. [59] Elle recommande également de développer des achats concertés sous forme de groupement de commandes, pour les actions relevant d’objectifs partagés, et de s’assurer ainsi des conditions de qualité et disponibilité nécessaires pour assurer l’ensemble des services et prestations souhaitées dans la cadre du CPF . [60] La transposition en droit français de la directive 2014-24 permettra de préciser les conditions d’usage par les financeurs, des labels qualité, en conformité avec les principes de concurrence. La mission considère dans le cadre de cette transposition, que la pratique du référencement, sous réserve de respecter les règles de concurrence, permet d’offrir aux usagers des garanties de qualité préalablement définies lors de l’appel à projet, et constitue une pratique à encourager. [61] Elle propose également que soit étudiées les conditions juridiques d’une mise à disposition des innovations en matière d’ingénierie pédagogique et de formation, financés par subvention, au profit des opérateurs de formation engagés (après agrément ou appel d’offres) au sein de groupements, et dans le cadre du service public régional de la formation professionnelle. 10 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Des propositions sont faites à l’attention des nouvelles instances de gouvernance et de concertation que sont le CNEFOP et les CREFOP, à des fins de capitalisation. [62] La mission propose de concevoir et de déployer au sein des acheteurs (collectivités régionales, Pôle emploi), des outils de suivi administratifs communs, dans un souci de simplification, d’homogénéisation et de réduction des coûts administratifs pour les organismes. [63] Elle invite, par la création d’observatoires régionaux à une analyse collégiale entre financeurs des critères de la qualité, de la répartition par acheteur des spécialités de formation commanditées et des couts constitutifs des prestations de formation afin de pouvoir faciliter une fluidité dans les accès à la formation. [64] Elle propose d’encourager le regroupement des organismes de formation pour une mutualisation des ressources techniques et pédagogiques afin de faciliter une meilleure gestion des parcours de formation. La mission préconise de satisfaire les demandes de certification, par des dispositions organisationnelles et des aménagements juridiques. [65] Elle suggère de développer au plan régional, la mutualisation des moyens logistiques nécessaires à l’organisation de sessions d’examens et la mutualisation de viviers de jurys. [66] Elle préconise de supprimer l’obligation d’examen final en cas de cumul de la totalité des CCP constitutifs d’un titre professionnel, et d’abroger la limite de validité fixée à 5 ans (ou de l’allonger) pour les validations partielles constitutives d’une qualification. [67] Elle propose d’organiser et faciliter la mise en œuvre de plusieurs sessions d’examen en cours d’année (tous certificateurs) et de développer les validations partielles pour les certifications qui n’en sont pas dotées. [68] Elle préconise, au regard des limites fonctionnelles décrites, qu’une réflexion soit conduite au plan national sur l’évolution nécessaire des modèles de délivrance des certifications et de sollicitation des jurys. [69] La qualité des formations est interdépendante des qualités organisationnelles des offreurs de formation, de l’adéquation des équipements, des méthodes et des programmes pédagogiques vis-àvis des objectifs recherchés. [70] La mise en œuvre du compte personnel de formation et du conseil en évolution professionnelle, la primauté accordée à la certification et à la qualification, vont progressivement bouleverser la relation entre les apprenants et les offreurs de formation, en conférant aux premiers les pouvoirs reconnus aux clients consommateurs des services produits par les seconds. [71] L’investissement des professionnels de la formation dans l’élaboration des normes de certification ont éclairé les apports que la mission propose d’intégrer dans le futur décret qualité, notamment dans l’entretien des compétences, l’adaptation pédagogique, les nouvelles techniques. [72] Les différentes modalités d’achat usitées, la pratique de l’évaluation et du contrôle recensées par la mission devront contribuer à répondre aux obligations fixées par le législateur pour les acheteurs publics et les organismes collecteurs financeurs afin de « s’assurer des capacités des prestataires de formation à réaliser les actions de qualité demandées », comme d’un contrôle effectif de la qualité des prestations effectuées. [73] Ces pratiques et l’effort convergent et coordonné de tous doivent permettre de répondre aux en jeux de qualité attendu et à la répression le cas échéant, des pratiques frauduleuses. IGAS, RAPPORT N°2014-026R [74] 11 Le CPF constitue au regard de cet objectif qualité, une formidable opportunité pour reconsidérer les modèles pédagogiques existants, ne pas négliger de prendre en compte les ressorts de l’appétence à la formation, et mieux répondre aux attentes des usagers. Cependant, il est apparu des risques non négligeables, au rang desquels le modèle économique qui n’est pas assez analysé, et les processus de certification qui présentent actuellement des insuffisances, risques auxquelles il convient d’apporter des réponses rapidement. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 13 SOMMAIRE SYNTHESE ................................................................................................................................................................... 3 SOMMAIRE ................................................................................................................................................................13 RAPPORT ....................................................................................................................................................................17 INTRODUCTION ............................................................................................................................... 17 1 2 LA QUALITE : UN ENJEU MAJEUR D’EFFICACITE DE LA FORMATION .................................... 19 1.1 Définitions de la qualité relative à l’offre de formation professionnelle et à l’enjeu de sa lisibilité.....................................................................................................................................................................19 1.2 L’apprenant : usager impliqué, est doté d’un pouvoir d’initiative, qui le conduit désormais à assurer des choix ....................................................................................................................................................23 1.3 La qualité de la formation est un objectif intégré dans leurs démarches par les acheteurs publics, OPCA et OPACIF .................................................................................................................................25 1.3.1 L’ajustement des temps et du parcours de formation revêtent une importance essentielle pour l’usager comme pour les financeurs ....................................................................................................26 1.3.2 Les conditions d’exécution influent sur la qualité des prestations ...............................................26 1.4 Les professionnels de la formation, soucieux de satisfaire leurs clients, expriment également une préoccupation de qualité pour les services et formations qu’ils délivrent. ...........................................27 [138] La qualité de.........................................................................................................................................27 1.4.1 L’organisme de formation entretient sa notoriété en s’attachant à valoriser la maitrise de l’organisation, de ses ressources pédagogiques et la qualité de ses prestations......................................27 1.4.2 La pérennité financière contribue, selon les professionnels, à une forme d’assurance qualité29 1.5 La qualité des prestations de formation est l’objectif recherché dans une multiplicité de normes, labels, et certifications qualité...............................................................................................................30 1.6 Malgré leur portée relative, il est souhaitable de promouvoir la convergence et l’usage des référentiels de certification de la qualité .............................................................................................................35 1.7 L’approche systémique révèle les critères qui permettent de s’assurer de la capacité de l’organisme de formation à dispenser une action de formation de qualité...................................................37 1.7.1 Le respect de la réglementation influe sur la qualité ......................................................................37 1.7.2 Une organisation adaptée, l’innovation et le savoir faire pédagogique, des formateurs compétents, la qualité des équipements sont les déterminants essentiels de la qualité ........................40 Le premier alinéa de l’article L. 6353-1 dispose que : « Les actions de formation professionnelle mentionnées à l’article L. 6313-1 doivent être réalisées conformément à un programme préétabli qui, en fonction d’objectifs déterminés, précise les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement mis en œuvre ainsi que les moyens permettant de suivre son exécution et d’en apprécier les résultats ». ..........................................................................40 Les objectifs ....................................................................................................................................................40 Le programme ...............................................................................................................................................40 Les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement ...............................................................40 Les moyens permettant de suivre l’exécution de l’action et d’en apprécier les résultats .....41 1.7.3 Assurer la transparence de l’offre de formation : une offre lisible et visible, un management de la qualité attentif à la satisfaction des clients ..................................................................48 LES FINANCEURS DE LA FORMATION DEVELOPPENT DES TECHNIQUES D’ACHAT, D’AUDIT, DE CONTROLE, ET D’EVALUATION QUI CONSTITUENT DES LEVIERS PUISSANTS POUR S’ASSURER DE LA QUALITE DES PRESTATIONS DE FORMATION....................................................... 51 2.1 Le contrôle et l’évaluation contribuent à une sélection qualitative ....................................................52 14 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 2.1.1 Le contrôle de service fait exercé par les acheteurs doit être renforcé........................................53 2.1.2 Les collectivités territoriales, le FPSPP, les OPCA et les FONGECIF commanditent des évaluations qualitatives et d’impact dont l’usage devrait être développé ................................................54 2.2 Les pratiques d’achat recensées par la mission rétroagissent sur la qualité des prestations de formation délivrées ................................................................................................................................................55 2.2.1 La maitrise des processus administratifs contribue à la qualité et s’avère, dans le cadre du CPF, être un élément déterminant pour la qualité globale des services délivrés ...................................55 2.2.2 Les modes d’achat de formation dans le cadre des marchés publics pourront contribuer pour le CPF à la qualité de l’acte de formation ...........................................................................................56 2.2.3 Les achats de formation réalisés par un nombre croissant d’OPCA s’appuient sur des cahiers des charges énonçant des critères de qualité ..................................................................................57 2.2.4 Les labels, référencements et accréditations développés par les branches professionnelles ...58 2.2.5 Quelques pratiques communes d’achat associant les collectivités et OPCA seraient transposables pour des abondements au CPF ............................................................................................59 2.2.6 La personnalisation des formations induites par le CPF questionne les pratiques d’achat individuelles et collectives, et rend plausible un ajustement des prestations et des prix ......................62 2.2.7 L’idée de création d’observatoires de la qualité et des couts est partagée par les financeurs ..65 3 LE CPF AMPLIFIE CES EXIGENCES DE QUALITE, DE PERSONNALISATION DE L’OFFRE DE FORMATION, QUESTIONNE LE MODELE ECONOMIQUE ET LES DISPOSITIFS DE CERTIFICATION DE CERTIFICATION .......................................................................................................................... 66 3.1 Le modèle du stage collectif à date fixe est bousculé par l’affirmation du droit d’initiative individuelle, la mise en place du conseil en évolution professionnelle et de l’entretien professionnel ....69 3.1.1 Une organisation pédagogique remise en question, par les appréhensions d’une partie de ceux qui accèdent le moins à la formation, et auxquels le CPF se destine .............................................69 3.1.2 L’offre de formation sera mobilisée au profit du CPF sous la contrainte de la disponibilité et du financement ............................................................................................................................................70 3.1.3 Face aux enjeux de personnalisation des parcours, le modèle économique de formation projeté pour le CPF présente un équilibre délicat ......................................................................................72 3.2 Le compte personnel formation, au regard de la priorité conférée par la loi aux formations qualifiantes, sollicitera de façon croissante l’organisation de la certification des connaissances et des compétences ...........................................................................................................................................................76 3.2.1 L’accès à la qualification, objectif majeur de la loi du 05/03, sollicite un investissement sans précédents de la part des autorités de certification ............................................................................77 3.2.2 Outil dont l’usage est réaffirmé par la loi du 05 mars 2014, la VAE ouvre des perspectives de validation tout au long de la vie mais rencontre certains freins ..........................................................84 3.2.3 Des dispositifs de validations partielles encore parcellaires et un manque de fluidité du au nombre limité de sessions d’examens pourraient freiner le déploiement du CPF ................................86 CONCLUSION............................................................................................................................... 90 RECOMMANDATIONS DE LA MISSION .......................................................................................................91 LETTRE DE MISSION............................................................................................................................................93 LISTE DES PERSONNES RENCONTREES ....................................................................................................95 RAPPEL CONCERNANT LA COMPOSITION DU COMITE QUADRIPARTITE DE CONCERTATION ................................................................................................................................................. 105 ANNEXE 1 : LES CERTIFICATIONS QUALITE ET DEMARCHES D’ACCREDITATIONS RELATIVES AUX ORGANISMES DE FORMATION ............................................................................... 107 1 NORMES ISO – CERTIFICATION ISO .................................................................................. 108 1.1 Les normes NF et la certification NF Service Formation professionnelle.................................... 109 1.2 Le label OPQF ........................................................................................................................................ 110 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 15 1.3 Prix et Trophées EFQM : ..................................................................................................................... 111 1.4 Le Label Greta Plus ................................................................................................................................ 112 1.5 Les chartes, pratiques d’accréditation et de référencement contribuent à une sélection de qualité112 CONCLUSION .................................................................................................................................. 114 ANNEXE 2 : LES DISPOSITIFS DE VALIDATIONS DES PRINCIPAUX MINISTERES VALIDEURS A L’EPREUVE DU CPF ............................................................................................................. 115 1 LE CADRE JURIDIQUE POSE PAR LA LOI DU 05/03/14 SOLLICITE LE RNCP ET L’INVENTAIRE ................................................................................................................................ 115 2 DES SOUPLESSES ONT ETE APPORTEES DANS LE CADRE DE VALIDATIONS PARTIELLES, MAIS DES DIFFICULTES SONT CONFIRMEES POUR MOBILISER DES JURYS ...................................... 116 3 LES MINISTERES ONT ŒUVRE POUR INTEGRER DANS LEURS REFERENTIELS DE CERTIFICATION DES VALIDATIONS PARTIELLES CONDUISANT A LA QUALIFICATION. .................. 117 4 LA FREQUENCE DES JURYS S’AVERE SOUS CONTRAINTE. LA MISE EN ŒUVRE PROCHAINE DU CPF MET SOUS PRESSION DES ORGANISATIONS DONT L’AJUSTEMENT DEVRAIT ETRE UNE PRIORITE ........................................................................................................................................ 119 5 LE FINANCEMENT DES JURY APPELLE DES CLARIFICATIONS ET UNE APPROCHE GLOBALE ......................................................................................................................................... 121 Tableau fixant la rémunération des intervenants participant, à titre d’activité accessoire, à des activités liées au fonctionnement de jurys d’examens conduisant à la délivrance de diplômes ou certificats relevant du ministre chargé de l’éducation nationale ................................................. 121 Examens concernés par le tableau précédent .................................................................................. 122 CONCLUSION ................................................................................................................................. 122 SIGLES UTILISES ................................................................................................................................................. 123 PIECES JOINTES .................................................................................................................................................. 125 PIECE JOINTE N°1 : CHARTE D’AUDIT QUALITE OPCA TRANSPORTS ................................... 127 PIECE JOINTE N°2 : QUESTIONNAIRE SATISFACTION STAGIAIRES REGION CENTRE . 133 PIECE JOINTE N°3 : REFERENTIEL QUALITE REGION PACA...................................................... 137 PIECE JOINTE N°4 : CHARTE QUALITE LR REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON............ 145 PIECE JOINTE N°5 : AUTODIAGNOSTIC REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON ................ 153 PIECE JOINTE N°6 : DEMANDE ACCREDITATION FONGECIF RHONE-ALPES................... 163 PIECE JOINTE N°7 : DEMANDE ACCREDITATION INDUSTRIE HOTELIERE CPNE IH..... 171 PIECE JOINTE N°8 : HABILITATION D’UN ORGANISME A PREPARER AU CQP ANFA..... 173 PIECE JOINTE N°9 : LABELLISATION AGEFOS-PME ........................................................................ 181 PIECE JOINTE N°10 : SIGNALEMENT AGEFOS-PME ......................................................................... 183 PIECE JOINTE N°11 : DECISIONS SUR LES MESURES CONSECUTIVES A UN AUDIT OPCALIA.................................................................................................................................................................. 185 16 IGAS, RAPPORT N°2014-026R PIECE JOINTE N°12 : BILAN LORRAINE POLITIQUE DU TITRE DIRECCTE LORRAINE . 187 PIECE JOINTE N°13 : NOTE AUX RECTEURS AUGMENTATION SESSIONS EXAMENS DEGESCO ............................................................................................................................................................... 203 PIECE JOINTE N°14 : DEMARCHE DE VAE PROFIL AIDE SOIGNANT CROIX ROUGE IFSI METZ ............................................................................................................................................................... 207 PIECE JOINTE N°15 : ADEC ACCOMPAGNEMENT ORGANISMES DE FORMATION EN NORD-PAS-DE-CALAIS –ALPES DIRECCTE NORD PAS DE CALAIS ........................................... 213 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 17 RAPPORT INTRODUCTION [75] Par une lettre en date du 17 février 2014, le ministre a confié à l’IGAS une mission portant sur la définition des conditions de mise en œuvre du « compte personnel de formation »1 et son impact sur l’offre de formation. La lettre de mission demande à l’IGAS de : [76] [77] proposer une méthode d’élaboration des listes de formation éligibles au compte personnel formation (CPF), dans le cadre défini par l’article 1er de la loi du 27 février 2014, en s’appuyant sur un bilan des méthodes et bonnes pratiques utilisées par les différents acteurs pour faire et partager entre eux le diagnostic des besoins en formations qualifiantes et coordonner leurs commandes ; formuler des recommandations afin de mettre en place, via le CPF, des modes de financement efficients et s’assurer de la qualité de l’offre de formation, après avoir analysé les modalités actuellement mises en œuvre pour l’achat et la sélection de l’offre de formation ; faire des recommandations afin de mettre en visibilité les formations éligibles pour le grand public et favoriser la qualité de l’information sur les formations. Sur la base de cette lettre de mission, deux missions distinctes et séquencées dans le temps ont été réalisées : une mission d’appui au cabinet du ministre chargé du travail et de l’emploi portant sur la méthode d’élaboration des listes de formation éligibles au CPF et la mise en visibilité des formations pour le grand public, qui s’est déroulée jusqu’au 30 juin20142 ; une mission d’évaluation (ex ante), objet du présent rapport, portant sur les impacts prévisibles du CPF sur les pratiques d’achat et la qualité de l’offre de formation. Ses premières conclusions ont fait l’objet d’une restitution au groupe de concertation quadripartite et l’ensemble de ses préconisations au CNEFOP. [78] Le présent rapport, après avoir rappelé les définitions essentielles afférentes à la formation et la qualité, s’intéresse successivement aux points de vue des apprenants, des acheteurs publics, OPCA et OPACIF, et à celui des professionnels prestataires. [79] Au regard des objectifs définis par le législateur en matière de qualité, la mission s’est s’attachée à analyser et apprécier la portée et l’usage de la certification qualité, des normes, et à décrire en quoi les techniques d’achat, d’audit et de contrôle sont susceptibles d’influer sur la qualité des prestations de formation. 1 Le compte personnel de formation (CPF) a été créé et encadré juridiquement par les accords nationaux interprofessionnels (ANI) du 11 janvier 2013, du 14 décembre 2013, la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013 et la loi du 27 février 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale. 2 Cette mission s’inscrit dans le prolongement de plusieurs missions IGAS réalisées en 2013 : une mission réalisée par Marie-Laure BALMES fin 2012 et début 2013 auprès du CNFPTLV sur les contours du « compte individuel de formation » ; deux missions d’appui au « groupe quadripartite », dédiées respectivement à la mise en place du conseil en évolution professionnelle (CEP) et aux contours opérationnels du compte personnel de formation (identification de l’opérateur et rédaction d’un avant-projet de cahier des charges fonctionnel), conduites entre septembre et décembre 2013 par Philippe DOLE et Laurent CAILLOT. 18 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [80] La mission appréhende, au regard des pratiques dont elle a pris connaissance, en quoi l’organisation de la formation et des ressources pédagogiques contribuent à la qualité recherchée. Elle analyse également la portée des modèles d’achat, de l’évaluation et du contrôle sur la qualité de service rendue. Elle s’intéresse également aux conditions d’information permettant de rendre lisible pour les usagers l’offre de formation. [81] A noter que les modalités d’achat de formation et les méthodes utilisées par Pôle emploi et par les Conseils régionaux ont déjà fait l’objet de nombreux travaux, relativement récents, en particulier dans le cadre de trois missions dédiées respectivement à la mise en œuvre des achats de formation de Pôle emploi3, à l’évaluation du pilotage de la formation professionnelle par les conseils régionaux4 et à la formation professionnelle des demandeurs d’emploi5. [82] La mission a identifié des pratiques et méthodes d’achat partagées entre financeurs, ainsi que des initiatives susceptibles d’être capitalisées et diffusées, tant en ce qui concerne les diagnostics, que les coopérations ou complémentarités recherchées dans les financements. Elle aborde également la question de la compatibilité entre les objectifs et caractéristiques propres au CPF, qui crée un « droit » pour le salarié ou le demandeur d’emploi d’accéder aux formations retenues sur les listes, et la pratique actuelle des financeurs (qui fixent leurs priorités d’intervention). [83] Le rapport analyse enfin les conditions de réponse de l’appareil de certification aux enjeux d’accès à la qualification fixés par l’ANI du 14/12/2013 et la loi du 05/03/14, et interroge la place des certifications partielles dans le contexte de la modularisation croissante de la formation que sollicitera le CPF. Un parcours modularisé permet en effet d’acquérir des blocs de compétences, qui sanctionnés par une certification partielle peuvent permettre in fine d’obtenir une certification ou un diplôme6. [84] Dans le cadre de ses travaux, la mission a recueilli, dans quatorze régions de métropole, les observations des parties prenantes concernant l’impact de la mise en place du CPF sur l’offre de formation, tant sur le versant du coût que de la qualité (en lien avec les travaux en cours sur les critères à prendre en compte pour l’évaluation de la qualité prévue par l’article 8 de la loi7). Elle a ainsi rencontré les Vice présidents des Conseils régionaux et directeurs en charge de la formation professionnelle, les responsables de services représentants l’Etat en région chargés de la certification, les membres des COPIRE, les administrateurs et directeurs des OPCA, FONGECIF et OPACIF en région, Pôle emploi, les organismes de formation représentatifs de secteurs dominants et les représentants de leurs fédérations professionnelles. Ces observations ont fait l’objet d’un premier point de bilan lors d’une réunion de la commission quadripartite du 17 septembre 2014. 3 Evaluation de la mise en œuvre des achats de formation de Pôle emploi, Virginie CAYRE, Jacques-Bertrand de REBOUL, Monique MOUSSEAU. 4 Evaluation du pilotage de la formation professionnelle par les conseils régionaux, Bernard KRYNEN, Hervé LEOST, Monique MOUSSEAU et David SOUBRIE, Mai 2012. 5 Mission MAP relative à la formation professionnelle des demandeurs d’emploi. Anousheh KARVAR, Paulo GEMELGO, Bruno VINCENT, juin 2013. 6 La synthèse des débats de la concertation quadripartite sur le CEP et le CPF diffusée le 20 décembre 2013 par le cabinet du ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social indique que « la mise en œuvre du compte personnel est l’occasion d’adapter l’offre de formation», notamment « en modularisant l’offre de formation et en individualisant les parcours de formation ». Cette évolution rend nécessaire d’une part l’adaptation de l’offre des organismes de formation pour construire leur formation à partir de modules indépendants mais complémentaires, mais aussi le développement de l’achat individuel de formation, à rebours de la pratique actuelle de certains acteurs qui privilégient encore l’achat de sessions collectives de formation (Pôle emploi notamment). 7 L’article L. 6316-1 CT prévoit désormais que « les OPCA, l’État, les régions, Pôle emploi, (…) s’assurent, lorsqu’ils financent une action de formation professionnelle continue et sur la base de critères définis par décret, de la capacité du prestataire de formation mentionné à l’article L. 6351-1 à réaliser une formation de qualité ». La publication du « décret qualité » correspondant est prévue pour la fin du mois de juin. De plus l’article L6332-1-1 modifié par LOI n° 2014-288 du 5 mars 2014 - art. 11 (V) précise que « Les organismes collecteurs paritaires agréés ont pour mission : 4° De s'assurer de la qualité des formations dispensées, notamment en luttant contre les dérives thérapeutiques et sectaires. » IGAS, RAPPORT N°2014-026R 19 [85] Elle a également effectué un focus sur plusieurs branches, OPCA, et opérateurs de formation : Métallurgie, Construction, FORCO, OPCA transport, AGEFOS, OPCAIM, FONGECIF, AFPA et GRETA en régions, organismes de formation des secteurs de la santé, de l’industrie, de la construction , de l’agriculture et du « hors champ ». [86] Certaines de préconisations issues de ces travaux sont faites en vue de nourrir le futur « décret qualité ». D’autre sont formulées, au regard des pratiques à capitaliser et encourager, à l’attention des nouvelles instances de gouvernance et de concertation que sont le CNEFOP et les CREFOP. [87] La mission a articulé ses travaux avec ceux pilotés par la DGEFP relatifs à la préparation du décret qualité et avec ceux du groupe quadripartite de concertation, dont les réunions se tenaient toutes les trois semaines. Elle s’est assurée auprès du cabinet du Ministre et auprès de la DGEFP, de la convergence des sujets appréhendés avec leurs préoccupations. 1 LA QUALITE : UN ENJEU MAJEUR D’EFFICACITE DE LA FORMATION [88] La formation tout au long de la vie s’inscrit par étapes successives dans notre paysage institutionnel et dans le droit. La loi du 05 mars 2014 a marqué une étape décisive par le renforcement du droit d’accès individuel à la formation, avec la création du compte personnel formation (CPF), de l’entretien professionnel, et du conseil en évolution professionnelle. Le compte personnel de formation est une nouvelle modalité d’accès à la formation .Créé par la loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale. Il a pour ambition d’accroître le niveau de qualification de chacun et de sécuriser le parcours professionnel. [89] Cette réaffirmation du droit individuel à la formation désormais assis sur des instruments plus opérationnels favorisant l’orientation et le financement de la formation, avec un objectif clair de qualification soumet les appareils de formation, les institutions en charge de la validation et la certification, à des changements et à des impératifs d’adaptations pour faire face à une demande de formation renouvelée et sans doute plus exigeante. Cette évolution devrait amener à des changements importants dans les organisations pédagogiques, leurs contenus, et réinterroge les garanties de qualité comme les modalités d’achat élaborées pour palier des risques et dérives souvent dénoncées. 1.1 Définitions de la qualité relative à professionnelle et à l’enjeu de sa lisibilité l’offre de formation [90] La formation professionnelle est le processus d'apprentissage qui permet à un individu d'acquérir le savoir et les savoir-faire nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'une activité professionnelle. [91] Selon l'article L. 6311-1, elle « a pour objectif de favoriser l'insertion ou la réinsertion professionnelle des travailleurs, de permettre leur maintien dans l'emploi, de favoriser le développement de leurs compétences et l'accès aux différents niveaux de la qualification professionnelle, de contribuer au développement économique et culturel et à leur promotion sociale. Elle a également pour objet de permettre le retour à l'emploi des personnes qui ont interrompu leur activité professionnelle pour s'occuper de leurs enfants ou de leur conjoint ou ascendant en situation de dépendance ». [92] La formation contribue au processus global de production et de maintenance des compétences individuelles et collectives. Le développement des compétences, se construit également dans le cadre de l’activité et par l’accumulation d’expériences 20 [93] IGAS, RAPPORT N°2014-026R Selon les analyse de nombreux chercheurs8, la formation ne produit pas directement de compétences mais favorise l’acquisition des ressources que constituent les connaissances, savoirfaire identifiées dans les objectifs poursuivis.. Elle ne peut donner son plein effet que si elle est combinée avec d’autres moyens de production de compétences qui doivent être identifiés et utilisés (apprentissages en situation, expérience). On peut observer que la combinaison des moyens n'est généralement pas de la responsabilité de l'organisme de formation mais sollicite plus encore l’entreprise sur les modalités de son usage. Enfin il est désormais communément admis que la formation participe à combler l’écart entre les compétences requises et compétences réelles et suppose donc l'existence d'un référentiel des compétences et une analyse de cet écart. [94] On peut ainsi retenir que les objectifs de la formation professionnelle consistent à : Produire des ressources (connaissances, savoir faire...) pour les compétences ; Entraîner à la combinaison de ressources pour construire des compétences (simulation, étude de problème, alternance, formation action...) ; Entraîner à la prise de recul, à la réflexivité ; Entraîner à apprendre, à découvrir, sa propre manière d'apprendre ; Faciliter l'évolution des représentations ; Développer l'autonomie et la responsabilité. [95] Si en formation initiale, comme le souligne Jean Pierre WILLEMS9, le contenu reste déterminé autour de savoirs de nature académique, en formation continue, activité et formation contribuent à la production de compétences et à la professionnalisation. [96] Selon différents ouvrages, la qualité peut avoir de multiples interprétations : manière d'être, bonne ou mauvaise, de quelque chose ; état caractéristique (Larousse) ; fait d'être tel ou tel, d'avoir telle propriété (Dictionnaire de la langue Française) ; ensemble des caractéristiques d'une entité qui lui confèrent l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites (Définition normalisée ISO 8402). [97] L’enjeu de la qualité de la formation professionnelle s’inscrit par évidence dans une chaîne de responsabilités : financeurs, manageurs et responsables formation en entreprises, organismes collecteurs agréés, organismes de formation, bénéficiaires. Tous contribuent à la réalisation d’une formation de qualité. [98] La qualité des prestations de formation est un objectif poursuivi par les pouvoirs publics et les professionnels de la formation depuis la fin des années 80 (guide d’achat public des formations, démarche de certification qualité, évolution des règles au regard des droits des stagiaires…), Ces démarches s'appuient sur des nécessités de bonne gestion économique des ressources de plus en plus rares par rapport aux besoins [Centre Inffo, 1998]. 8 On peut ainsi reprendre les définitions des auteurs cités par JL GUYOT et CH MAINGUET (La formation professionnelle continue : enjeux sociétaux) : Cours- Salies(2000), Boyer R-Durand JP (1993), Maroy CH(2000) 9 Juriste spécialiste du droit de la formation professionnelle IGAS, RAPPORT N°2014-026R [99] 21 Depuis les années 1989-1990, l'État ne cesse d'impulser cette dynamique par différents moyens et incitations : - la loi du 4 juillet 1990 qui propose "l'habilitation des organismes de formation désireux de recevoir les aides de l'État". L'habilitation vise à assurer le respect des conditions de mise en œuvre de la formation et de son évaluation, elle doit permettre l'appréciation de la capacité d'intervention des organismes de formation dans un domaine et pour un niveau de qualification donné ; -élaboration de normes AFNOR spécifiques (série NF X50) pour mieux clarifier les relations clients-fournisseurs dans la formation professionnelle ; - la loi du 20 décembre 1993 introduit dans le code du travail une disposition visant à "garantir l'efficacité des formations par des conventions précisant les publics accueillis, les objectifs poursuivis, les résultats obtenus notamment en matière d'insertion professionnelle" ; - la création de l'O.P.Q.F. en 1994 (Office Professionnel de Qualification des Organismes de Formation) en accord avec le ministère du travail. L'O.P.Q.F. est un organisme indépendant à but non lucratif dont l'objet est la qualification d'organismes de formation par tierce partie, indépendante du client et du fournisseur, basée sur la reconnaissance du professionnalisme, des compétences et de l'expérience professionnelle dans les domaines déterminés. Le but est la promotion d'organismes sérieux et professionnels, tant à l'intérieur de la profession qu'auprès des organismes publics et des entreprises pour lesquels la qualification constitue une référence dans le choix d'un organisme ; - la loi du 4 février 1995 réintroduit la notion d'"agrément des organismes de formation". Cet agrément est délivré au regard des capacités financières de l'organisme, des moyens humains et matériels et de la qualité de la formation ; - le Rapport VIRVILLE d'Octobre 1996 qui énonce cinq points clés pour l'évolution de la formation professionnelle, dont un point qui prévoit de faire progresser la qualité et l'efficacité des formations. [100] Dans ce cadre, invités par les financeurs publics ou par les OPCA à réaliser des efforts quant à la qualité des formations délivrées, ou bien de leur propre initiative, les organismes de formation ont souhaité affirmer leur acception de la qualité des prestations proposées. Ainsi selon les termes de la démarche proposée par la fédération de la formation professionnelle, la capacité d’un prestataire à réaliser une formation de qualité peut être appréhendée par la production d’un certificat qualité déjà existant, délivré par un tiers indépendant, ou par équivalence, par la présentation des documents habituels permettant l’obtention de ces certificats. 22 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [101] Outre la définition générale de ce que l’on entend par « la qualité de la formation » (une action de formation « de qualité » assurée par un organisme de formation « de qualité »), se pose la question des critères permettant d’apprécier la « qualité » de la formation. Ces critères sont nécessairement multiples, comme l’exprimait bien le rapport du groupe de travail sur la qualité de la formation, présidé par Bernard MASINGUE en septembre 200010. « Il paraît inopérant de rechercher une qualité unique et des critères universels de sa reconnaissance. Il faut au contraire en admettre la diversité et mettre l’accent sur les outils de mise en relation des différents acteurs parties prenante – client, fournisseur et bénéficiaire notamment - pour réduire les risques de nonqualité. ». [102] Les critères suivants sont inclus dans tous les systèmes d’évaluation de la qualité des prestations de formation (OPQF qui est accrédité COFRAC, certificats fondés sur les normes ISO ou NF) : le respect de la réglementation, la déontologie, la pérennité financière, la capacité à concevoir, mettre en œuvre et évaluer des actions de formation, la satisfaction des clients et des bénéficiaires. La lisibilité de l’offre de formation [103] Les conclusions du rapport de mission sur « la qualité de l’offre et de l’achat de formation » confiée par le Ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi et le secrétaire d’État chargé de l’emploi, à Charlotte DUDA, montrent que la question de la visibilité et la lisibilité de l’offre de formation sont centrales. Il s’agit en effet de donner aux usagers finaux des garanties dans les choix des formations en mettant à leur disposition des informations vérifiées et qualifiées. [104] Sur ce point, on trouve dans le rapport DUDA le constat suivant : parmi les outils qui donnent la lisibilité de l’offre de formation, les bases de données des CARIF accessibles sur internet permettent de visualiser les actions agréées ou conventionnées par les financeurs publics (Conseils Régionaux, Pôle emploi, État ), d’autres informations sur l’offre de formation de certains OPCA, ainsi que la liste des organismes de formation déclarés. [105] Ces données font l’objet de contrôle par les CARIF et sont normalisées par un langage de référence commun de description de l'information sur l'offre de formation développé par la DGEFP : langage LHEO. Les données de tous les CARIF sont mises en ligne sur le Méta moteur de l’Inter Carif afin de permettre des recherches sur plusieurs régions. Toutefois, la mission a pu constater que les données relatives à l’offre de formation mobilisée par les OPCA et FONGECIF n’étaient aujourd’hui accessibles que dans très peu de régions. [106] A titre illustratif, en Provence Alpes Cote d’Azur(PACA), la Banque Régionale sur l’Offre de Formation répertorie 7800 organismes de formations et son accès est filtré en fonction des typologies d’utilisateurs. Une commission ad hoc pilotée par les partenaires sociaux et définissant les conditions de mise en ligne fonctionne en région depuis 2008. [107] La qualité de l’offre de formation peut s’appréhender de différents points de vue : ceux des usagers, des acheteurs et des prestataires. La mission se propose ainsi de : 10 partir de l’apprenant et de ses préoccupations : objet de la formation, lieu et conditions matérielles d’exécution, délai d’accès, durée et prise en compte des acquis personnels et professionnels, souplesse et modularité, notoriété de la formation et de l’organisme, garanties matérielles de bonne exécution, résultats obtenus… ; revisiter ces items au regard des implications pour les financeurs et les autorités de validation : organisation matérielle et pédagogique, ajustement des parcours, qualité des formateurs, relation et séquences en entreprises, modèle d’achat, groupements de commande, « La professionnalisation de l’offre de formation et des relations entre les utilisateurs et les organismes », Rapport final de la table ronde organisée par le secrétariat d’Etat aux droits des femmes et à la formation professionnelle, septembre 2000. IGAS, RAPPORT N°2014-026R [108] 23 aides individuelles, programmation concertée, contrôles du service fait ou de l’application du cahier des charges, publication, validations partielles, fluidité des sessions d’examens… ; Prendre en compte leur impact sur l’organisation des organismes de formation : (ajustement de parcours, délais d’accès, styles d’apprentissage, nouveaux outils), et les garanties (telle la certification qualité ou les labels) que ceux-ci peuvent apporter tant aux acheteurs qu’aux apprenants. L’ensemble des définitions qui précèdent permet d’appréhender les différents facteurs contribuant à la qualité des actions de formation et d’analyser l’impact du CPF sur la qualité et l’offre de formation. La formation devant répondre à la fois selon la loi aux besoins de qualifications des personnes et à ceux des entreprises et de l’économie des territoires, l’expression des enjeux de qualité par les usagers, acheteurs, opérateurs, rencontre des attentes diverses, qui ne se recoupent que partiellement. 1.2 L’apprenant : usager impliqué, est doté d’un pouvoir d’initiative, qui le conduit désormais à assurer des choix [109] La prise en compte de l’usager dans la définition des politiques de formation professionnelle et de l’emploi s’inscrit dans une perspective globale que le droit communautaire, les accords nationaux négociés depuis 2003 par les partenaires sociaux, le droit français de la formation professionnelle se sont attachés à définir et préciser autour des notions telles que : l’économie de la connaissance, le droit de l’individu à se former tout au long de la vie, la sécurisation des parcours professionnels, le maintien de l’employabilité, la contractualisation individuelle du droit au reclassement… [110] Si la notion de responsabilité et de droit à l’initiative individuelle est ainsi affirmée, elle impose la déclinaison de dispositifs adaptés autorisant la définition puis la mise en œuvre par chaque personne concernée d’un parcours professionnel. Dans ce cadre, le parcours de formation, doit s’adapter au contexte professionnel, économique, et aux moments dans lesquels les solutions doivent être recherchées. [111] L’affirmation de « L’individu acteur de son parcours » relève ainsi de l’exercice d’une liberté individuelle fondamentale, associée à la prise d’initiative. Les choix déterminants pour la vie professionnelle et le statut social, conditionnent notamment le lieu de vie et la rémunération. Ce droit d’initiative ne saurait s’exercer sans le concours d’une chaine de services solidaires pour faciliter information et accompagnement dans la construction de projet professionnel et de formation : le conseil en évolution professionnelle défini par les partenaires sociaux et le législateur répond à cette préoccupation. [112] Ce droit à l’initiative individuelle bouleverse les organisations, non seulement parce qu’elles sont conçues en mode de fonctionnement collectif, mais plus encore du fait qu’elles sont déclinées en produits standardisés et de masse (informations collectives, sessions d’orientation, actions de formation continue, stages de formation professionnelle). Il s’agit en effet de ne pas s’enfermer dans des services prescrits dans une logique d’offre, et de permettre aux usagers de procéder à des choix au sein d’une gamme de services organisés et gérés pour coller au mieux à leurs besoins. [113] La liberté d’entreprendre des dispensateurs de formation, doit être encadrée par des règles de protection « des consommateurs » (d’ores et déjà prévues par le code du travail article L. 6354 -4), que sont désormais plus encore les bénéficiaires de formation. Dans tous les cas l’accompagnement de ces personnes va désormais, avec le compte personnel formation, s’inscrire dans une démarche impliquant une codécision avec le financeur et donc un choix par le bénéficiaire. 24 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [114] Ainsi l’entreprise et le salarié sont désormais invités à co-investir dans la formation, l’acquisition de nouvelles compétences et le développement (ou le maintien) de l’employabilité. De même, la gestion de programmes de formation par les collectivités et Pôle emploi pour les publics relevant de la demande d’emploi ou de l’insertion actuellement caractérisée par un mode prescriptif, ne devra plus faire obstacle à la codécision et à l’exercice par le bénéficiaire d’une responsabilité dans ses choix et engagements. [115] L’expression des besoins par l’apprenant recouvre dès lors les champs de l’information, l’accès personnalisé aux prestations d’orientation et formations, leur financement, l’accompagnement lors des transitions. [116] Partir de l’apprenant et de ses préoccupations, permet de se poser la question de la qualité des prestations de formation, du point de vue de leur accessibilité, de leur usage et des déterminants du choix qu’opèrent les apprenants. [117] L’objectif de qualification qui s’attache désormais au CPF, pose également des questions de nature organisationnelles et matérielles dont la bonne exécution conditionne la perception de qualité au regard des contraintes subies ou avantages procurés. De même ces conditions apparaissent déterminantes pour contribuer à l’appétence à se former, sujet de l’attention croissante des financeurs (ou tiers payeurs). [118] Pour l’apprenant, la mesure de satisfaction s’exprime sur les conditions d’accueil, les moyens pédagogiques mis en œuvre, l’adaptation des méthodes de consolidation ou d’acquisition des savoirs, les modalités d’apprentissage, les mises en situation, la simulation de cas, l’immersion active en entreprise… [119] Les signaux, afférents à la qualité de l’action de formation ou à l’organisme, relèvent en premier lieu, « pour le consommateur-apprenant », de la finalité (ou résultats) recherchée, et notamment de la publication des résultats obtenus aux examens, mais aussi de l’accès à l’emploi (d’autant plus crédibles que la mesure en sera effectuée par des organismes indépendants). [120] Peuvent être à cet égard déterminants, les commentaires afférents aux progressions pédagogiques constatées telles qu’appréciées par les autres apprenants, quant aux progressions réalisées (voire même simplement ressenties) au regard du positionnement initial, quant à la maitrise de l’activité, les responsabilités et la rémunération qu’elle facilite. [121] L’exploitation des travaux et rapport des différentes missions assurées par l’IGAS, comme le rapport DUDA précité conduisent à synthétiser les attentes des usagers sur les points suivants : l’objet de la formation, avec une mention des objectifs, contenus permettant une compréhension aisée et intelligible ; le lieu et les conditions matérielles d’exécution, participent des conditions d’accueil, des références des formateurs, du délai d’accès, de l’ ajustement de la durée et de la prise en compte des acquis personnels et professionnels, et enfin de la souplesse et adaptabilité de la formation dispensée ; la transparence et visibilité: découlent de la notoriété de la formation et de l’organisme, mais aussi des garanties matérielles de bonne exécution, de la réalisation d’enquêtes de satisfaction, des résultats obtenus (réussite aux examens et validations partielles, accès à l’emploi), de la mention d’une sous-traitance éventuelle ; le soutien aux formalités administratives et de rémunération, qui constituent de véritables épreuves pour les apprenants, et que le CEP placé en amont devrait contribuer à aplanir, tout en conférant une responsabilité résiduelles aux opérateurs de formation ; la facilitation des contacts et démarches avec les entreprises et réseaux professionnels utiles pour l’accès à l’emploi ; la désignation de référents de parcours, auxquels les apprenants doivent pouvoir s’adresser pour toute question utile sur ces points. IGAS, RAPPORT N°2014-026R [122] Un sentiment d’insécurité est ressenti parfois par des apprenants qui éprouvent des difficultés à se situer dans un environnement peu familier, dont ils ne comprennent pas les contraintes. Se posent ainsi deux types de questions : [123] 25 L’offre de service élaborée sui generis par chacun des acteurs, institutions, et opérateurs, répond-elle toujours aux besoins des usagers ? En quoi les organisations pédagogiques s’adaptent-elles aux besoins des usagers, comment leur action est-elle évaluée, et leurs résultats sont-ils connus des bénéficiaires ? En définitive, largement partagés par les acheteurs et financeurs, qu’ils soient d’ailleurs privés ou publics, comme par les organismes de formation eux-mêmes, les critères de la qualité peuvent s’articuler autour de cinq critères essentiels, chacun donnant plus ou moins d’importance à tel ou tel selon l’approche qu’il retient ; le respect de la règlementation, les modalités pédagogiques, les conditions matérielles d’exécution, la transparence, la maitrise des processus administratifs. 1.3 La qualité de la formation est un objectif intégré dans leurs démarches par les acheteurs publics, OPCA et OPACIF [124] Les acheteurs de formation, publics ou privés, cherchent à obtenir des garanties de qualité au travers des modalités d’achat elles-mêmes, en définissant des conditions et des critères susceptibles d’encadrer la réalisation des actions de formation. [125] Pour les Conseils régionaux ou Pôle emploi, les achats passent par des appels d’offre, dans le cadre d’une procédure de marchés publics. Les cahiers des clauses techniques particulières (CCTP) définissent les besoins et détaillent les attendus (cf développement supra). [126] Les entreprises, les OPCA ou les FONGECIF, qui ne sont pas soumis à cette procédure encadrée, peuvent néanmoins définir des cahiers des charges précis qui définissent des critères de qualité à remplir par les organismes de formation. [127] La mission observe une convergence entre les acheteurs publics et les OPCA et OPACIF fondée sur le respect des principes suivants : la conformité règlementaire (déclaration d’existence, domaines d’activité, et bilans pédagogiques et financiers) ; l’obtention des résultats (acquis, examens, accès à l’emploi) ; l’adéquation des moyens pédagogiques au regard de l’objet ; la qualité des formateurs (références professionnelles, pédagogiques, et mise à jour des compétences) ; le réseau professionnel et les relations avec les entreprises et l’environnement socioéconomique ; la prise en compte de la commande de formation par l’équipe pédagogique ; la personnalisation de la formation et l’ajustement des parcours (en durée et en contenu), résultat d’un vrai positionnement pédagogique ; le positionnement et les modalités de suivi des progressions pédagogiques ; la lisibilité de l’organisation administrative et pédagogique ; la maitrise des processus administratifs et financiers ; la participation à l’évaluation globale de l’action ; la lisibilité de l’offre de formation et sa communication. 26 [128] IGAS, RAPPORT N°2014-026R Outre les critères généraux d’appréciation de la qualité exposés au 1.1, il ressort des entretiens conduits par la mission avec les principaux financeurs de la formation professionnelle (Conseils régionaux, OPCA, Pôle emploi, FONGECIF) que les acheteurs partagent quatre préoccupations majeures en termes de qualité : le parcours et sa temporalité, les conditions matérielles d’exécution, des modes pédagogiques appropriés, la maitrise des processus administratifs. 1.3.1 L’ajustement des temps et du parcours de formation revêtent une importance essentielle pour l’usager comme pour les financeurs [129] Le délai d’entrée en formation est un facteur de qualité déterminant pour un acheteur de formation. Pour les demandeurs d’emploi, une entrée rapide doit permettre d’écourter la période de chômage, si la formation débouche sur un emploi. Cela permet d’éviter que le demandeur d’emploi attende plusieurs mois d’entrer en formation, avec des coûts d’indemnisation importants, mais surtout le risque d’un éloignement durable du marché du travail qui entrainera la diminution de son employabilité. Pour les salariés, une entrée en formation rapide est nécessaire non seulement pour les intéressés mais aussi pour l’entreprise, qui cherche à maîtriser au maximum le temps de disponibilité et d’indisponibilité de ses salariés. [130] Les financeurs recherchent également la personnalisation de la formation et l’ajustement des parcours (en durée et en contenu), résultat d’un vrai positionnement pédagogique. L’ajustement de parcours permet de minimiser significativement le coût de la formation, grâce à une diminution de la durée de formation, avec un impact sur les coûts pédagogiques, mais surtout sur le coût de rémunération des stagiaires. Cette baisse de coût a un effet volume évident, puisqu’elle permet de financer davantage de formations. La personnalisation de la formation est aussi le gage d’un taux d’abandon plus faible : parce que la durée de la formation est plus courte d’abord, mais aussi parce que cela permet une meilleure adéquation entre le contenu de la formation et les attentes des apprenants. [131] Cette personnalisation et ajustement du parcours se joue aussi sur l’articulation des activités de formation et des activités professionnelles, et peut solliciter à l’issue une validation partielle ou totale. 1.3.2 Les conditions d’exécution influent sur la qualité des prestations [132] Le contenu des appels d’offre et des cahiers des charges rédigés par les acheteurs de formation, témoignent du fait que les conditions matérielles d’exécution des formations constituent également un gage important de qualité des formations. [133] La capacité à réaliser la formation est une condition nécessaire mais pas suffisante pour s’assurer de la qualité de la formation. D’autres critères d’appréciation visent à mesurer la capacité du prestataire à concevoir et mettre en œuvre des actions de formation qui répondent au plus près des attentes et des besoins des financeurs et, partant, des apprenants. Sans en dresser une liste exhaustive, certains critères apparaissent incontournables. [134] Si la définition des contenus de formation, ou programmes se réfère au modèle conceptuel de la formation initiale, la production des compétences mobilise plutôt un mode d’acquisition des savoirs combiné avec les activités. [135] La mission observe sur ce point que ce sont les modes pédagogiques, comme les modalités selon lesquelles la progression des acquis est assurée, qui garantissent l’effet de la formation et ses apports à l’apprenant. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 27 [136] S’il n’appartient pas au donneur d’ordre de s’immiscer dans le contenu de ces techniques pédagogiques, ce dernier peut légitimement interroger, dans le cahier des charges, le prestataire sur la nature des méthodes mobilisées, et s’assurer de leur mise en œuvre. [137] L’ensemble de ces points sont développés en 1.7, dans le chapitre relatif à l’approche systémique de la formation. 1.4 Les professionnels de la formation, soucieux de satisfaire leurs clients, expriment également une préoccupation de qualité pour les services et formations qu’ils délivrent. [138] La qualité de la formation est appréhendée par les professionnels prestataires dans l’objectif de maitriser les processus et le service délivré, de satisfaire leurs clients, et de rester sur un modèle compétitif propice au développement et à la pérennité des services qu’ils entendent rendre. [139] Comme l’ont souligné à la mission les membres du bureau de la FFP, « le premier gage de qualité d’une formation est la conformité légale et règlementaire, la déontologie ». Dans les travaux conduits par cette fédération à la demande de la DGFIP et de la DGEFP, sont soulignés également la capacité à concevoir et mettre en œuvre l’action de formation: mobilisation de formateurs, locaux, équipements et ressources formatives pertinents, coordination et management pédagogique, la capacité à évaluer et adapter l’action de formation. [140] La plupart des organismes de formation rencontrés, précisent à la mission qu’il est également utile d’y intégrer également la capacité à assurer la bonne gestion du suivi des stagiaires, des opérations de rémunération, et des phases de restitution aux financeurs. [141] Sont proposés en appui par les fédérations professionnelles, les démarches de certification qualité (ISO, NF, OPQF, Ces normes sont des référentiels, qui précisent les caractéristiques du service rendu afin de garantir une qualité constante, et promouvoir des processus d’autocontrôle. La mission observe que ces démarches (dont les effets organisationnels sont reconnus) tout en y contribuant, ne garantissent pas en soi la qualité des formations délivrées aux usagers. [142] « La prise en compte de la pérennité financière de l’organisme dans la dévolution des marchés afin de ne pas fausser le jeu de la concurrence », précise le document élaboré par la FFP, s’apprécie sur la base des bilans et comptes de résultats, des bilans pédagogiques et financiers. Selon la mission, elle permet au financeur de s'assurer du fait que l’organisme pourra bien mener à bien l’action de formation jusqu’à son terme. D’autre part, les acheteurs doivent veiller à ce qu’une interprétation étroite de cette notion, ne s’oppose à l’introduction sur le marché de nouveaux acteurs porteurs d’approches différentes et d’innovations pédagogiques. [143] Les démarches qualité, quelles que soient leur forme, visent précisément à analyser l’offre de formation au travers de ces multiples critères. Elles sont précisées en 1.5 et détaillées en annexe 1. 1.4.1 [144] L’organisme de formation entretient sa notoriété en s’attachant à valoriser la maitrise de l’organisation, de ses ressources pédagogiques et la qualité de ses prestations La réputation des Centres de Formation, comme celle des « autres producteurs de services » a été longtemps entretenu par le seul « bouche à oreille ». Ce faisant l’organisme de formation peut alors dépasser le cadre formel d’une simple démarche marketing, reposant sur l’apparence et privilégiant la prospection de clients, la vente de produits de formation, parfois déconnectés des besoins des salariés, des demandeurs d’emploi. 28 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [145] Le contenu de la formation proposée, la co-construction avec l’apprenant, les choix pédagogiques, les modes de progression, l’organisation de l’alternance et de sa préparation le cas échéant, de son suivi, sont bien sur au cœur des efforts réalisés par les prestataires, et constituent également une priorité pour les acheteurs de formation. Depuis 10 ans, les labels de qualité et autres certifications font leur entrée dans l’univers de la Formation Professionnelle. Décrire puis tracer la préparation, l’organisation, le déroulement d’un stage, puis son suivi, sont devenus une affaire de production de normes qui sont ensuite proposées à l’agrément « ISO » ou « OPQF ». L’Organisme de Formation élabore ainsi ses référentiels et accepte d’être évalué par un « Tiers Certificateur », en vue de l’obtention du précieux label. [146] Répondre au cahier des charges (qui sert de base à l'élaboration de l'offre de l'organisme de formation permet également de gérer une démarche qualité. [147] L'organisme de formation, s’il le souhaite, dispose comme sus mentionné des outils nécessaires pour maîtriser la qualité et l'assurance de la qualité. Il est conduit à agir envers plusieurs type d’acteurs : le concepteur de l'action de formation (, conception et préparation en amont), le professionnel de la formation, l’apprenant. Le référentiel qualité constitue ainsi un outil de développement au service des organismes. [148] L’ensemble des acteurs de chaque organisme peut y trouver matière à se positionner afin de participer au développement de la qualité. Les responsables de chaque organisme peuvent y trouver un appui pour concevoir et mettre en œuvre une politique interne d’assurance de la qualité. Les références constituent des objets de travail pour les organismes et invitent à une démarche où le conformisme ne saurait être de mise. [149] Au delà des dispositifs de reconnaissance ou label précités, toute démarche visant la qualité porte sur trois axes : l’organisation, les produits et les acteurs. Il s’ensuit que le prestataire de service doit quant à lui définir les programmes et modalités pédagogiques de la formation, fournir les prestations de formation dans le respect du cahier des charges de formation, évaluer l'atteinte des objectifs pédagogiques et établir le bilan des actions de formation. [150] Si le concept et les enjeux de la « qualité » sont à apprécier dans un cadre étendu (ils portent tant sur le process de formation que sur le professionnalisme des différents acteurs en interaction (acheteur, prescripteur, médiateur de type OPCA, bénéficiaire et offreur), pour l’organisme de formation l’appréciation de la qualité suppose aussi de porter un jugement sur la pertinence de la formation, c’est à dire sur sa capacité à répondre efficacement à un besoin avéré. [151] L'évaluation de la satisfaction des stagiaires « à chaud », c'est-à-dire, à la fin du stage est la plus répandue et souvent la seule pratiquée. Les items sur lesquels l'opinion des stagiaires est le plus souvent interrogée sont : une appréciation générale du stage, leur appréciation de l'adéquation de la formation à leurs besoins et attentes, la qualité des contenus (adaptation, niveau, intérêt), la qualité des supports pédagogiques et de la documentation, la prestation de l'animateur et des intervenants, la possibilité d'appliquer les acquis en situation de travail, les conditions générales de déroulement du stage (locaux, etc.) et enfin leurs suggestions pour améliorer les points précédents. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 1.4.2 29 La pérennité financière contribue, selon les professionnels, à une forme d’assurance qualité [152] La pérennité financière d’un organisme de formation est un critère de qualité défendu notamment par la FFP, mais également partagé par certains acheteurs publics rencontrés par la mission. Elle s’apprécie sur la base des bilans et comptes de résultats, des bilans pédagogiques et financiers ou de la description par l’organisme des prévisions pour l’année en cours et les années suivantes. Ces données sont particulièrement utiles lorsque la collectivité régionale envisage un marché dans le cadre de subventions pluriannuelles au titre d’un service social d’intérêt général (SSIG). Dans ce cadre, comme l’ont précisé à la mission les fonctionnaires de certaines directions de la formation, une analyse contradictoire avec le prestataire est assurée, pour déterminer ce qui entre en facturation de service dans « la juste compensation des charges » prévue par les textes. [153] Cette exigence, qui répond à l’objectif légitime d’investir dans le développement des ressources pédagogiques, et de lutter contre la précarité de l’emploi, se heurte néanmoins au fait qu’un organisme de formation peut n’avoir recours à un expert de tel ou tel champ professionnel que de manière ponctuelle dans l’année, en fonction des appels à projet ou des commandes des financeurs. Une certaine souplesse peut s’avérer nécessaire : un contrat en CDI, que ce soit à temps plein ou temps partiel, n’a pas toujours de sens économiquement, selon le domaine et le caractère ponctuel (ou non) de la formation. La question du statut des formateurs fait débat : certains, notamment du côté des organisations syndicales, mais aussi de certains organismes de formation, considèrent que les formateurs (ou la plupart d’entre eux) doivent être des « permanents », sous contrats à durée indéterminée. [154] Les professionnels conviennent tous que cette pérennité ne peut être caractérisée de manière simple, automatique, en s’appuyant sur des critères quantitatifs standardisés. Elle suppose au contraire une analyse des résultats et des prévisions qui tienne compte du contexte et de l’environnement dans lequel intervient l’organisme. [155] Certains organismes de formation, relayés parfois par les financeurs (publics notamment), voudraient donner une définition très extensive de ce critère de pérennité, en exigeant par exemple des organismes de formation qu’ils puissent présenter leurs comptes sur plusieurs années (les trois dernières années par exemple), ou bien qu’ils soient déjà propriétaires ou locataires de leurs locaux au moment de répondre à un appel d’offre. L’idée sous-jacente est qu’il est nécessaire d’écarter les organismes de formation répondant à des appels d’offre sans être réellement en capacité de réaliser les actions de formation dans les conditions annoncées, au risque de faire baisser artificiellement les prix et de mettre en difficulté les organismes bien implantés sur le territoire. Si cette préoccupation est légitime, on voit bien néanmoins comment cette approche risque de conduire à fermer le marché de la formation à tout nouvel entrant sur certains territoires, à entraver toute innovation pédagogique et à protéger artificiellement le « pré-carré » des organismes de formation « historiques ». [156] L’objectif qui consiste à s’assurer de la pérennité financière doit davantage s’entendre comme la vérification du fait que l’organisme pourra bien mener à bien l’action de formation jusqu’à son terme et qu’il ne disparaîtra pas, pour des raisons financières, dans les mois voire années qui suivent. 30 1.5 IGAS, RAPPORT N°2014-026R La qualité des prestations de formation est l’objectif recherché dans une multiplicité de normes, labels, et certifications qualité [157] Les fournisseurs de formation, éprouvent de plus en plus le besoin de normes communes définissant les contenus de formation, les modalités de mises en œuvre, la qualification des moyens humains et matériels… La soumission des organismes de formation à une démarche de certification relève d’un acte volontaire de leur part et donc facultatif. [158] Il existe de multiples systèmes de contractualisation et de contrôle de la qualité en formation : Les normes NF et ISO, Les certifications de type ISO 9001, NF Services, ou NF FFP, Les Labels : OPQF, APP, GRETA+... [159] Mais, ainsi que la mission le détaille supra, ces systèmes sont lourds et coûteux à mettre en œuvre, ils sont très complexes, demandent une bonne formation des acteurs, et ne garantissent souvent que le respect des procédures qualité. [160] S’agissant des labels voici quelques .extraits du rapport IGAS MAP 2013 relatif à la formation des demandeurs d’emplois : « Avantages de ces démarches : même si une labellisation n’est pas une garantie suffisante de performance d’un organisme, sa mise en place témoigne d’une prise de conscience minimale de l’enjeu de la qualité par l’organisme ; constitue un repère pour les financeurs comme pour les prescripteurs sur le marché de la formation. Mais : Elles ne peuvent revêtir un caractère obligatoire : cela s’assimilerait à une fermeture du marché et deviendrait une entrave à la concurrence. le professionnalisme d'un prestataire de formation est d'abord de savoir détecter et mettre en œuvre les méthodes et les contenus pertinents compte tenu des objectifs, ressources et contraintes de l'apprenant et de sa situation. En d'autres termes, un professionnel est celui qui sait mobiliser une expertise pédagogique pour construire, et ne pas seulement reproduire, un processus pédagogique. En ce sens, les démarches qualité ayant vu le jour ces dernières années constituent un outil fondamental, mais qui ne peut pas répondre à l’étendue du besoin ». [161] L'idée fondamentale des démarches qualité est la maîtrise des relations entre « clients » et « fournisseurs », aussi complexes soient-elles, afin d'établir une confiance réciproque et la satisfaction du client. Ce principe appliqué à la formation tend à faire glisser le couple formateurformé vers celui de fournisseur-client, ce qui induit un regard différent sur l'apprenant. [162] « Ce glissement introduit une symétrie nouvelle dans les rapports entre les acteurs de la formation. La relation maître-élève, basée sur le déséquilibre des rapports du savoir, est remplacée par une relation qui se veut plus équilibrée, qui donne des droits et des devoirs aux deux partenaires, client et fournisseur, et non comme on le croit souvent au seul client » [Vidal, 1994]. [163] Ainsi, pour être cohérentes et efficaces, les démarches qualité en formation, comme pour toute démarche de cette nature afférente aux services, utiliseront la satisfaction des clients, complexes par nature, et impliquant stagiaires, employeurs, intervenants, entreprises et Etat. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 31 [164] Les prestataires de formation s’impliquent volontiers dans des démarches de certification qualité (ISO, NF, OPQF, …). Parmi les moyens mobilisables pour donner des signes et des garanties aux acheteurs, financeurs et apprenants sur la qualité des formations dispensées, les organismes de formation se sont naturellement tournés depuis le début des années 1980 vers les normes et outils de certification qualité développées dans le secteur des services et adaptés au secteur spécifique de la formation professionnelle : homologations, habilitations, chartes ou labels, qualification (OPQF...), normes Afnor, marque NF Service, certification ISO 9000, prix d'Excellence (PFQ, EFQM...). La mission en énonce les caractéristiques essentielles ci après et le détail en figure en annexe 1 du présent rapport [165] Avec la création du label OPQF, le secteur de la formation professionnelle s’est lui-même doté d’un outil propre de démarche qualité. [166] Les normes sont des référentiels, qui précisent les caractéristiques du service rendu afin de garantir une qualité constante. Les principales utilisées aujourd’hui sont les normes ISO, les normes NF, le cahier des charges du label OPQF. Les GRETA utilisent par ailleurs la norme qualité « Education nationale en formation des adultes ». [167] Sur la base de ces normes, les organismes de certification peuvent être certifiées (ISO ou NF) ou obtenir un label (Label OPQF ou Greta Plus, attribué aux Greta en conformité avec la norme « Education nationale en formation des adultes ». [168] Chacune de ces normes a ses spécificités et son approche propre. Pour autant, toutes tendent à garantir le client d’un certain niveau de qualité entendu comme remplissant peu ou prou les critères développés plus haut, au 1.2. [169] FOCUS sur les certifications chartes ou labels : Les Chartes Qualité visent à garantir la qualité de la relation client-fournisseur par un engagement formel que les organismes affichent et respectent. Les Chartes ont l'avantage d'être souples et conjoncturelles, elles peuvent être contractualisées par la signature des différents partenaires qui s'engagent à respecter les critères définis. L'Education Nationale a élaboré une Charte Qualité du réseau de la formation continue avec les GRETA et DAFCO. Les établissements respectant les Chartes Qualité bénéficient de l'usage d'un Label qui les valorise en garantissant leurs produits et services vis à vis de leur clientèle. OPQF : L’Office professionnel de qualification des organismes de formation (OPQF) a été créé en 1994 au sein de l’Office professionnel de qualification des conseils en management (OPCM) afin de traiter de l’ensemble des questions relatives à la compétence et à la qualification des organismes de formation 11. Sa création a donnée lieu à un protocole signé avec l’Etat le 27 juin 1994. Le label OPQF, qui émane directement de la profession, est le plus répandu aujourd’hui : 536 sièges sociaux (soit 900 sites de formation) ont aujourd’hui ce label, sachant que s’engager dans cette démarche est impérative pour tous les adhérents à la Fédération de la Formation Professionnelle. 11 L’ISQ (Qualification des Services Intellectuels) recouvre aujourd’hui, et depuis 2008, l’OPQF et l’OPQCM. L’ISQ es une association Loi 1901, habilitée par le COFRAC. 32 IGAS, RAPPORT N°2014-026R AFNOR : Les normes AFNOR se présentent sous la forme de plusieurs documents servant de guide méthodologique aux différentes parties concernées par la formation. Ces normes n'ont aucun caractère obligatoire mais sont utiles pour faciliter les relations client-fournisseur. Elles permettent de clarifier les spécificités et caractéristiques du service dès la conception, en analysant méthodiquement les conditions à remplir et les étapes à respecter : Les normes NF constituent des guides méthodologiques pour les différents partenaires de la formation : les organismes de formation comme les clients de ces organismes (acheteurs ou apprenants). Elles ont notamment pour but de rendre plus transparentes les relations entre clients et fournisseurs en précisant les caractéristiques et spécificités du service rendu à toutes les étapes, de la conception à l’évaluation. 110 à 140 organismes de formation seraient aujourd’hui certifiés NF 214. Certification ISO série 9000 : Ces normes internationales ne sont pas spécifiques au domaine de la formation. Elles sont génériques et s'appliquent à tout processus de production d'un produit ou d'un service, quelqu'en soit le secteur d'application. Depuis octobre 2010, a été mise en place une norme ISO spécifique au domaine de la formation professionnelle : la norme internationale ISO 29990, qui peut donner lieu à certification ISO 29990. Il ne s’agit pas de certifier une action de formation, mais bien l’ensemble des prestations de formation mises en œuvre par un organisme. 250 organismes de formation seraient aujourd’hui certifiés ISO 9001. L’ensemble des modes de certification de la qualité sont précisément décrits en annexe 1 du présent rapport. Tableau 1 : Caractéristiques principales d’usage des référentiels Référentiels Caractéristiques Chartes, labels, qualifications Garantir la satisfaction du client et les « bonnes pratiques » pour un secteur d’activité dans une dimension locale ou nationale Normes AFNOR Guide méthodologique pour l’usage des bonnes pratiques professionnelles Marquage NF Service Prouver l’usage des bonnes pratiques professionnelles – transparence de la relation client/fournisseur Certifications ISO Viser la satisfaction du client sur la base d’une conformité à un référentiel reconnu sur une dimension internationale Prix Français de la qualité Prouve le progrès continu au-delà de la satisfaction du client via l’usage (PQF) du management par la qualité totale en tant que processus fondamental Prix européen du management d’amélioration continue pour la qualité totale Source : Démarches de progrès dans les organismes de formation, G. FARGES, A. GRIMAULT, Thèse d’étude Master NQCE, UTC, 1999. [170] Il convient de rappeler que les objectifs des démarches de Certification en formation sont généralement axés sur la maîtrise des organisations et non sur le contenu pédagogique délivré à l'apprenant. Il s’ensuit que le fait d’être titulaire d’une certification, ne garantit pas la délivrance d’une prestation de qualité, quand bien même celle-ci y contribue indéniablement. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 33 [171] L'application de ces référentiels de certification introduit un outil puissant, de réflexion, de remise en cause des habitudes, de changement et d'amélioration des pratiques pour l'ensemble des professionnels. Ceci est vrai dans tous les secteurs industriels qui ont déjà vécu les démarches qualité. Souvent au départ il y a la perception que les normes ne peuvent évidemment pas s'appliquer à leur problématique particulière, puis adaptées au contexte et utilisées dans leur esprit, elles permettent d'améliorer l'organisation et donc de libérer des disponibilités et des ressources. [172] Si certains acheteurs publics tiennent compte de la certification dans la pondération des points permettant d’apprécier la qualité des offres, l’article 6 du code des marchés publics CMP interdit que le rejet d’une offre puisse s’appuyer sur l’absence de certification détenu par le prestataire de formation. [173] Parallèlement au développement des normes et certifications qualité, les acheteurs de formation ont mis en places des labels, chartes et référencement qui ont vocation à garantir une certaine qualité de l’offre aux « clients », qu’ils soient les apprenants ou les entreprises. [174] Ces référencements et labels se distinguent des cahiers des charges évoqués plus haut en ce sens qu’ils ne sont pas liés directement au processus d’achat de formation. Ils constituent un certain gage de qualité qui place l’organisme en position favorable lorsqu’un appel d’offre ou une demande de devis se présentera. Comme les démarches qualité classique, ils visent davantage un organisme de formation dans sa globalité qu’une action de formation spécifique. Ils sont également pratiqués par les FONGECIF pour ce qui concerne la présélection des opérateurs de bilans de compétences. [175] La directive 2014-24 prévoit un mécanisme d’exigence de labels (Article 43) assorti de nombreuses précautions d’usage, pour éviter toute limitation de l’accès au marché. .Cette directive est en cours de transposition. [176] Plusieurs régions ont mis en places des labels qualité en définissant leur propre référentiel qualité pour les organismes de formation. [177] Parmi ces labels on peut notamment en distinguer deux, dont les démarches sont assez proches détaillées dans l’encadré ci après. La démarche qualité RESEAU en PACA La démarche Qualité « Responsabilité Sociale et Environnementale pour l’Apprenant-Usager » (Qualité RE.S.E.A.U.) est basée sur un processus qualité particulier qui reconnaît, par la délivrance d’une attestation, l’atteinte des exigences fixées par un guide de référence, au lieu d’une norme ou d’une labellisation. Elle a été construite conjointement avec l’Etat dans un premier temps, et elle est portée aujourd’hui uniquement par le Conseil régional. Elle est construite sur la base de trois grandes étapes : un diagnostic initial ; un contrat de progrès avec plan d'actions sur des objectifs à atteindre pour satisfaire aux critères qualité proposés ; un audit final pouvant ou non, conduire à la délivrance de l’attestation. Elle s’appuie sur un cahier des charges, un référentiel qualité à l’usage des organismes de formation et un livret d’autoévaluation, qui permet à l’organisme d’identifier les avancées au regard du contrat de progrès. Un accompagnement est proposé par le Conseil régional à toutes les étapes : l’organisme de formation bénéficie de l’appui d’un consultant externe pour la réalisation du diagnostic initial, le contrat de progrès, le plan d’action et l’audit final ; une aide financière a été allouée aux organismes de formation pour la mise en œuvre des actions prévues dans le contrat de progrès. 34 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Le référentiel de la démarche RESEAU s’articule autour de trois grands objectifs : Qualité du service rendu ; Accueil des apprenants (informations disponibles, suivi des candidatures, accueil personnalisé…) ; Formation et pédagogie (positionnement et parcours personnalisé, moyens humains et matériels, gestion de l’alternance…) ; Suivi et accompagnement (référent pédagogique par apprenant, suivi de parcours, évaluation…) ; Vie quotidienne en formation (aide aux démarches, accompagnement social et matériel…) ; Participation des apprenants (prise en compte des observations, représentation des apprenants…) ; Management et maîtrise de la qualité : Organisation et management (avec notamment la garantie que la procédure de recrutement et d’intégration permet aux personnes embauchées et aux intervenants externes de partager les objectifs de qualité du centre de formation) ; Gestion des compétences (formation des formateurs, reconnaissance des acquis et compétences…) ; Ingénierie et ressources pédagogiques ; Suivi / évaluation de la performance (suivi des absences et abandons, évaluation de la satisfaction ; des apprenants, bilans de fin de formation, évaluation de l’impact des formations sur les parcours des apprenants…) ; Responsabilité sociale et environnementale ; Responsabilité environnementale ; Responsabilité sociale et territoriale ; Accessibilité pour tous. Le référentiel comprend un tableau de rapprochement entre le label RESEAU et la norme ISO. Label Certif’ LR en Languedoc Roussillon La région Languedoc-Roussillon a été à l’initiative de l’élaboration d’une charte de qualité, signée en mai 2009 par les principaux financeurs de la formation professionnelle. L’objectif premier consiste à garantir aux apprenants un certain niveau de qualité, sur la base de critères partagés. Le label Certif’ LR fixe des conditions d’accès préalables à l’entrée dans la démarche : Avoir plus d'un an d'activité (pérennité) ; Réaliser au moins 50 % de son activité de formation en région Languedoc-Roussillon ; Avoir un chiffre d'affaires d'au moins 50 000 € ; Avoir obtenu un minimum de 16/19 à l'autodiagnostic aux questions "autocontrôle". Ces critères d’entrée ont vocation à garantir la pérennité des organismes de formation et à s’assurer de conditions matérielles de formation correctes sur le territoire. Ils ne pourraient par contre pas être retenus dans un cahier des charges de marché public, car ils écartent sans justification légale certains organismes trop récents, trop petits, ou dont l’activité est extérieure à la région. Le référentiel est construit autour de quatre grands champs : L’organisation matérielle L’organisme de formation veille à disposer de moyens matériels adaptés à la formation et au public : locaux, adéquats et suffisants, équipements adaptés aux domaines des formations et au nombre de stagiaires, ressources documentaires accessibles ; Les ressources humaines L’organisme mobilise ses moyens, se structure et organise ses fonctions pour garantir le service attendu : fonctions administratives et financières, fonctions pédagogiques (équipe de formateurs), Fonctions d’accueil, de suivi et d’encadrement des stagiaires (référent)… L’environnement socioéconomique Acteur socioéconomique, l’organisme de formation connaît les circuits de financement de la formation professionnelle et appuie les stagiaires dans leurs démarches, connaît le milieu socio-économique de son/ses domaine(s) de compétences… IGAS, RAPPORT N°2014-026R 35 La mise en œuvre des actions de formation : construire des parcours individualisés ou personnalisés, construire ses actions de formation longues sous forme de modules , être en capacité d'élaborer un positionnement préalable, respecter les pré requis établis pour les formations qualifiantes ou certifiantes, évaluation, suivi, retours d’expérience, etc. La labellisation est organisée en trois temps : un autodiagnostic ; un dossier de candidature à faire valider par le comité des partenaires ; un audit par un auditeur extérieur, sur chaque site de formation, qui débouche sur une évaluation et des préconisations ; sur cette base, le comité de labellisation accorde (ou pas) le label certif LR, pour trois ans. L’intérêt de la démarche initiée en Languedoc-Roussillon est notamment est d’être portée par de nombreux acteurs régionaux : le Conseil régional bien sur, mais aussi la DIRECCTE, Pôle emploi, l’AGEFIPH, le FONGECIF ainsi que 12 OPCA, qui font partie du comité des partenaires. [178] Il s’agit donc d’une vraie démarche partenariale, réunissant financeurs et acheteurs publics et privés, qui se sont entendus sur les grands critères de la qualité dans le domaine de la formation. Ces critères sont néanmoins assez proches de ceux retenus par la plupart des Conseils régionaux pour leurs achats de formation, par les cahiers des charges des OPCA qui en ont mis en place, ou par les démarches qualité type NF, OPQF ou ISO. [179] Les deux exemples de PACA et Languedoc-Roussillon apparaissent comme les plus emblématiques mais sont deux parmi d’autres démarches initiées par les régions sous différentes formes. Comme le soulignait le rapport de l’IGAS sur le pilotage de la formation professionnelle par les Conseils régionaux en 2012, « si une labellisation n’est pas une garantie suffisante de performance d’un organisme, sa mise en place témoigne d’une prise de conscience minimale de l’enjeu de la qualité par l’organisme ; [elle] constitue un repère pour les financeurs comme pour les prescripteurs sur le marché de la formation. » 1.6 Malgré leur portée relative, il est souhaitable de promouvoir la convergence et l’usage des référentiels de certification de la qualité [180] Parmi les gages de réussite et de « qualité » de la démarche, on peut notamment mettre en avant : l’importance d’ouvrir largement la démarche à tous les financeurs volontaires pour en faire une démarche partenariale ; la labellisation doit être temporaire et s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue. Elle ne doit pas constituer seulement un « ticket d’entrée » qui figerait ensuite le paysage de l’offre de formation ; la liste des organismes labellisés doit être ouverte, en entrée et en sortie, afin de ne pas fermer le marché de la formation, protéger certains et faire obstacle à d’autres indépendamment de leur mérite. [181] Face à la multiplicité des normes, certifications, chartes et labels, comment s’y retrouvent les organismes de formations et les acheteurs de formation ? [182] Certains et notamment les petits organismes de formation, mais aussi beaucoup d’acheteurs de formation, qu’ils soient publics ou privés, mettent en avant les limites ou inconvénients d’une généralisation des certifications ISO ou marque NF : risque de passer à côté de la cible avec des organismes de formation « qualifiés » mais des formations médiocres et peu efficaces ; des procédures trop lourdes, et surtout trop chères, conduisant à l’éviction des plus petits organismes de formation, qui ne pourraient pas s’engager dans ces démarches. Il faut compter a minima 12/15 000 euros minimum pour une certification IS0 par exemple, en raison notamment coût de l’accompagnement préalable à la certification (une quinzaine de jours de préparation). 36 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [183] Par ailleurs, la dispersion des référentiels selon les commanditaires est source de complexité, d’illisibilité et de l’offre et aussi de couts supplémentaires pour les organismes de formation, et indirectement pour les financeurs eux-mêmes. [184] « Chaque démarche apporte ses garanties spécifiques à des niveaux différents. Ces démarches sont donc complémentaires. »12 Telle est le plus souvent la réponse des professionnels de la qualité. « Concernant le choix d’une reconnaissance, c’est le marché qui en grande partie le définit ainsi que la valeur accordée aux dispositifs existants. Conseil aux prestataires : connaître les sensibilités de ses clients ou de ses commanditaires en la matière et s’engager dans cette démarche en sachant la valoriser. » [185] Cela renvoie à la question de la valorisation (financière) des démarches qualité par les acheteurs de formation, qui est aujourd’hui à peu près inexistante, ou alors très indirecte. Les acheteurs publics et privés le reconnaissent eux-mêmes. En réalité, ces démarches s’avèrent très utiles pour les organismes, au regard des conditions internes de management de la qualité et des garanties dont ils peuvent se prévaloir dans leur communication clientèle, Selon l’enquête conduite par Centre Inffo en 2013, « si 62 % des entreprises interrogées ne voient pas d’avantages à choisir un organisme de formation détenant ce type de label, elles sont 38 % à considérer que le label qualité a un impact sur leur décision d’achat. Cette tendance est représentative de la volonté de rationalisation des achats de formation qui se développe dans les entreprises. Le label qualité est alors synonyme de sécurisation de l’achat, de reconnaissance du professionnalisme, d’expertise, de sérieux, de performance et d’une prise en compte globale de la formation ». [186] Ces normes ne peuvent revêtir un caractère obligatoire car cela s’assimilerait à une fermeture du marché et deviendrait une entrave à la concurrence. Or l’art 6 du Code des marchés publics interdit d’exiger que l’opérateur économique bénéficie d’une certification de type OPQF, ISO,NF, AFNOR, et de prendre argument de la non –détention de cette certification pour éliminer l’opérateur du marché. La justification de cette interdiction repose sur le caractère facultatif de l’obtention de ces certificats par les opérateurs. Quelles orientations dans l’avenir pour une telle certification des organismes de formation ? [187] La mission estime nécessaire d’éviter la création de nouvelles normes, alors que l’on voit bien qu’il en existe déjà beaucoup, dont les objectifs et le contenu se recouvrent très largement, même si l’approche et la méthode peuvent varier ; elle estime par contre utile de promouvoir la convergence des référentiels qualité (OPQF,AFNOR, ISO…), et de travailler sur leur complémentarité. Elle considère en effet que la détention d’une certification témoigne du soin apporté par l’organisme à la prise en compte de la qualité des services qu’il délivre. Elle considère, sans dénier les effets structurants de ces dispositions organisationnelles, que la certification du prestataire ne saurait garantir la qualité de la formation délivrée. La mission est ainsi fondée à recommander la recherche d’une convergence dans le cadre d’un processus d’adaptation des normes existantes, et notamment pour ce qui concerne le CPF, de soutenir leur utilisation au titre de l’accompagnement et la professionnalisation de ce secteur économique, au regard des nouveaux et nombreux enjeux posés par la loi. Recommandation n°1 : Encourager une vision et démarche partagées entre organismes certificateurs de la qualité, soutenir une évolution et un usage convergents de ces référentiels, et la professionnalisation des organismes de formation 12 Université d’hiver de la Formation professionnelle, janvier 2014, Atelier P4 S’inscrire dans des démarches qualité pour mieux répondre aux enjeux du marché. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 1.7 37 L’approche systémique révèle les critères qui permettent de s’assurer de la capacité de l’organisme de formation à dispenser une action de formation de qualité [188] La qualité des formations est interdépendante des qualités organisationnelles des offreurs de formation, de l’adéquation des équipements, des méthodes et des programmes pédagogiques vis-àvis des objectifs recherchés. Sur ce dernier point, le compte personnel formation, va susciter une croissance de la demande individuelle de formation. L’expression à tout moment de besoins, assortis d’une exigence d’adaptation du contenu de la formation, la prise en compte des acquis de l’apprenant, mobiliseront de nouvelles formes d’apprentissage au regard de l’objectif recherché, et remettront en question les formations mobilisées sur des périodes bloquées, et au contenu standardisé. [189] Le législateur, conscient de ces enjeux et de la vulnérabilité des apprenants et consommateurs, a pris la décision de responsabiliser les acheteurs publics et les financeurs intermédiaires (OPCA, FONGECIF, OPACIF) quant à la sélection des prestataires …. [190] L’article L 6316-1 du Code du Travail stipule à cet effet : Les organismes collecteurs paritaires agréés mentionnés à l'article L. 6332-1, les organismes paritaires agréés mentionnés à l'article L. 6333-1, l'Etat, les régions, Pôle emploi et l'institution mentionnée à l'article L. 5214-1 s'assurent, lorsqu'ils financent une action de formation professionnelle continue et sur la base de critères définis par décret en Conseil d'Etat, de la capacité du prestataire de formation mentionné à l'article L. 6351-1 à dispenser une formation de qualité. » [191] La première préoccupation des financeurs et des acheteurs de formation consiste à s’assurer que l’organisme de formation se conforme bien à la réglementation (parfois même que l’action a bien lieu), et est doté d’une assise technique et pédagogique qui lui permet de répondre aux objectifs recherchés. [192] Cette préoccupation rejoint celle des apprenants : la pérennité de l’organisme de formation comme sa réputation sont les gages d’une reconnaissance de la formation suivie et donc de la possibilité de la valoriser sur le marché de l’emploi et dans l’entreprise. [193] La vérification de la capacité de l’organisme de formation à assurer des prestations de qualité, relève d’une forme d’audit préalable, puis de contrôles et d’évaluations qui supposent ainsi de s’assurer qu’il remplit a minima trois conditions : le respect de la règlementation, la capacité à concevoir et mettre en œuvre les actions de formation, et enfin la transparence, notamment vis-àvis des consommateurs futurs titulaires du CPF. 1.7.1 [194] Le respect de la réglementation influe sur la qualité Il s’agit de s’assurer de la légalité du statut de l’organisme et de vérifier que celui-ci se conforme aux obligations légales et réglementaires : déclaration d’activité obligatoire, existence d’un règlement intérieur, transmission annuelle à la DIRECCTE du bilan pédagogique et financier retraçant l’activité de formation du dernier exercice clos, désignation d’un commissaire aux comptes (pour les organismes privés), respect des conventions collectives, habilitation de l’organisme à délivrer la formation lorsque celle-ci est nécessaire, etc. 38 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Encadré : les règles essentielles La législation et la réglementation sur la formation professionnelle constitue un ensemble de règles propres au fonctionnement des organismes de formation, et dont le non-respect est accompagné de sanctions. Ces obligations légales et réglementaires sont : La déclaration d’activité : Anciennement appelée déclaration préalable d’existence. Le numéro de déclaration d’activité n’est qu’un simple numéro d’enregistrement. A ce titre, il ne doit en être fait mention sur aucun document à vocation publicitaire ou informative, pas plus qu’il ne doit figurer sur le papier à lettre. Seule la mention « enregistrement sous le numéro.... auprès du préfet de Région de ... doit figurer sur les conventions de formation et les contrats que signe l’organisme (article R 921-5 livre IX du Code du Travail). Les organismes de formation et exonération de la T.V.A : Toutes les personnes de droit privé, physiques ou morales, qui réalisent des opérations de formation professionnelle continue peuvent demander l’attestation quelle que soit leur forme juridique (associations loi de 1901, société commerciale..). La publicité et le démarchage : La publicité écrite doit mentionner : les moyens pédagogiques, les titres ou qualités des personnes chargées de la formation, les tarifs applicables et les modalités de règlement les conditions financières prévues en cas de cessation anticipée de la formation ou d’abandon en cours de stage. Le bilan pédagogique et financier : Le bilan financier est un décompte détaillé des sommes correspondant au chiffre d’affaires formation de l’organisme, au titre de l’année civile précédente. Le total des produits qui apparaît sur le bilan financier doit donc correspondre au montant des produits d’exploitation qui figure au compte de résultats (classe 6 et 7 du plan comptable). Le bilan pédagogique rassemble les éléments statistiques sur l’activité de l’organisme. La comptabilité : Les dispensateurs de formation de droit privé doivent établir chaque année : les comptes annuels (article L 920-8 du code du travail) selon les principes et méthodes du code du commerce (article R 923-1). un bilan pédagogique et financier accompagné du bilan ; du compte de résultat et de l’annexe (article L 920-5) et l’adresser à l’autorité administrative. Ce bilan doit comporter notamment toutes les données comptables relatives aux actions de formation (article R 920-7). Le règlement intérieur : L’établissement d’un règlement intérieur applicable aux stagiaires est obligatoire dans tous les organismes de formation quelque soit leur statut (article L 920-5-1).Ce règlement intérieur est un document écrit par lequel l’organisme de formation professionnelle : rappelle les principales mesures applicables en matière d’hygiène et de sécurité ; fixe les règles applicables en matière de discipline ; précise les modalités de représentation des stagiaires. Le conseil de perfectionnement : Les organismes de formation doivent consulter un conseil de perfectionnement s’ils souscrivent des conventions de formation professionnelle avec l’État (article L 920-5.2). La formation à titre individuel : Lorsqu’une personne physique entreprend une formation à titre individuel et à ses frais, un contrat doit être conclu entre elle et l’organisme de formation (article L 920-13). A peine de nullité, ce contrat doit préciser : IGAS, RAPPORT N°2014-026R 39 la nature, la durée, l’objet des actions de formation, les effectifs concernés ; le niveau de connaissance requis pour suivre la formation et obtenir les qualifications auxquelles elle prépare ; les conditions dans lesquelles la formation est donnée aux stagiaires (moyens pédagogiques et techniques, contrôle des connaissances, nature de la fonction de la formation) ; les diplômes, titres ou références des formateurs ; les modalités de paiement ; les conditions financières prévues en cas de cessation anticipée de la formation ou d’abandon en cours de stage. Les documents à remettre au stagiaire : L’organisme de formation doit remettre au stagiaire avant son inscription et le début de l’action : le programme détaillé du stage ; la liste des formateurs pour chaque discipline avec indication de leurs titres et ou qualités ; les horaires prévus ; le règlement intérieur ; une attestation de présence à l’issue du stage et à défaut d’autres formes de validation ou de reconnaissances des acquis. L’art L 6353-1 précise ; « Les actions de formation professionnelle mentionnées à l'article L. 6313-1 sont réalisées conformément à un programme préétabli qui, en fonction d'objectifs déterminés, précise le niveau de connaissances préalables requis pour suivre la formation, les moyens pédagogiques, techniques et d'encadrement mis en œuvre ainsi que les moyens permettant de suivre son exécution et d'en apprécier les résultats. La formation peut être séquentielle. Elle peut s'effectuer en tout ou partie à distance, le cas échéant en dehors de la présence des personnes chargées de l'encadrement. Dans ce cas, le programme mentionné au premier alinéa précise : 1° La nature des travaux demandés au stagiaire et le temps estimé pour les réaliser ; 2° Les modalités de suivi et d'évaluation spécifiques aux séquences de formation ouverte ou à distance ; 3° Les moyens d'organisation, d'accompagnement ou d'assistance, pédagogique et technique, mis à disposition du stagiaire. A l'issue de la formation, le prestataire délivre au stagiaire une attestation mentionnant les objectifs, la nature et la durée de l'action et les résultats de l'évaluation des acquis de la formation. Un décret précise les modalités d'application du présent article. » 05/12/2011 Circulaire DGEFP du 15 novembre 2011 : Droits et obligations des prestataires de formation 25/02/2010 Principaux articles applicables aux organismes – Document FFP 2009 25/02/2010 Présentation synthétique des missions du service régional de contrôle – Document FFP 2009 25/02/2010 Extraits de la loi 24 novembre 2009 relative à la formation professionnelle 25/02/2010 Circulaire définissant l’action de formation – Novembre 2006 25/02/2010 Droits et obligations des dispensateurs de formation – Document DRTEFP 2005 40 1.7.2 [195] IGAS, RAPPORT N°2014-026R Une organisation adaptée, l’innovation et le savoir faire pédagogique, des formateurs compétents, la qualité des équipements sont les déterminants essentiels de la qualité La loi du 05 Mars 2014 sollicite en profondeur le système de formation professionnelle, et questionne particulièrement les organisations et méthodes pédagogiques. Elle offre ainsi l’opportunité de réinterroger les éléments constitutifs de la qualité recherchée par l’ensemble des acteurs, sous le critère de l’efficience de la formation. Extraits de la circulaire du 15/11/2011 Le premier alinéa de l’article L. 6353-1 dispose que : « Les actions de formation professionnelle mentionnées à l’article L. 6313-1 doivent être réalisées conformément à un programme préétabli qui, en fonction d’objectifs déterminés, précise les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement mis en œuvre ainsi que les moyens permettant de suivre son exécution et d’en apprécier les résultats ». Les objectifs L’objectif d’une action de formation professionnelle correspond au but précis qu’elle se propose d’atteindre et vise à une évolution des savoirs et des savoir-faire des bénéficiaires de l’action à partir de leurs connaissances, compétences, qualifications et besoins. Le programme En cohérence avec les objectifs déterminés, l’action de formation doit se dérouler selon un programme préalablement établi. Celui-ci se présente sous la forme d’un document écrit qui retrace les différentes étapes intermédiaires à parcourir par le stagiaire en vue d’atteindre l’objectif visé ainsi que les modalités de déroulement de ces phases d’apprentissage. Il peut s’agir d’acquisition de connaissances théoriques, de leur mise en pratique, de gestes techniques et professionnels, etc. Dans l’appréciation de l’exécution de ce programme, il doit être tenu compte des circonstances dans lesquelles il s’exécute et notamment de son adaptation au public ou à certaines situations individuelles. Ce programme précise les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement ainsi que les moyens permettant de suivre l’exécution de l’action et d’en apprécier les résultats. Il fait partie de la liste des documents que le dispensateur de formation doit remettre au stagiaire, en application des dispositions de l’article L. 6353-8. Les moyens pédagogiques, techniques et d’encadrement L’alinéa premier de l’article L. 6353-1 vise la description des moyens pédagogiques et techniques. Ces moyens s’entendent des éléments matériels de la formation qui doivent être prévus et mentionnés dans la description de l’action de formation. Ils comportent notamment des supports pédagogiques et techniques sans lesquels l’action serait vidée de son sens ou de son efficacité (salles de formation, équipements divers, documentation, outils pédagogiques…). Quant à l’encadrement, il s’agit des personnes disposant des compétences techniques, professionnelles pratiques ou théoriques en rapport avec le domaine de connaissances concerné et ayant, pour les formateurs, la capacité de transmettre leurs connaissances. En application de l’article L. 6352-1, les organismes de formation doivent produire les éléments permettant d’apprécier la correspondance des titres et qualités des formateurs aux prestations réalisées. Les moyens pédagogiques se différencient des méthodes pédagogiques ou didactiques dont le choix est laissé au formateur ou au responsable de la formation. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 41 Les moyens permettant de suivre l’exécution de l’action et d’en apprécier les résultats Le suivi de l’exécution de l’action et l’appréciation des résultats de cette action relève de la responsabilité du dispensateur de formation en lien avec le commanditaire de l’action. Ce suivi et cette évaluation peuvent être organisés à l’aide de documents tels que rapports ou mémoires, comptes rendus, listes d’émargements des stagiaires, etc. Les dispensateurs de formation sont tenus, en application de l’article L. 6362-5, de justifier de la réalité des actions qu’ils dispensent. Il est communément admis, pour les stages en présentiel, que les feuilles de présence signées des stagiaires et du ou des formateurs, par demi-journée de formation, sont des pièces essentielles pour justifier de la réalité d’une action. L’appréciation des résultats doit pouvoir se faire à travers la mise en œuvre d’une procédure d’évaluation qui permette de mesurer l’efficacité de l’action au regard des objectifs globaux assignés. L’évaluation des résultats peut donc prendre différentes formes dont l’évaluation des acquis du stagiaire à l’issue de la formation : évaluation par le stagiaire de l’atteinte des objectifs, de la qualité de la formation et des intervenants. L’évaluation des acquis des stagiaires peut se concrétiser par des tests réguliers de contrôle des connaissances, des examens professionnels, des fiches d’évaluation ou des entretiens avec un jury professionnel. [196] Il est également intéressant de se référer à l’enquête conduite par Centre Inffo « Offre de formation : les grandes tendances d'achat 2013 » du 28 février 2013, qui appréhende auprès de108 entreprises leurs besoins en formation t les pratiques d'achat de formation en entreprises. Parmi les constats on observe que 80 % des répondants ont changé de prestataires en 2012. La principale raison invoquée est le besoin de pédagogies innovantes (31 %). Viennent ensuite les recommandations par un tiers et l'exigence d'une souplesse d'organisation. Cette réponse témoigne d’une volonté accrue des commanditaires de bénéficier de formations sur mesure. 1.7.2.1 Une organisation adaptée aux besoins des usagers et commanditaires [197] L’organisation interne de l’organisme de formation doit contribuer à montrer qu’il est en mesure de conduire l’action conformément au cahier des charges qui a été défini et de s’inscrire dans une démarche de progrès : l’ingénierie de formation passe par la recherche d’une amélioration continue des performances des processus pédagogiques, des prestations de service, et du système qualité lui-même. [198] Les organismes de formation auditionnés par la mission s’accordent ainsi sur l’importance de l’organisation et des méthodes pédagogiques, l’expérience des formateurs, l’implication de l’apprenant dans le processus de formation, pour assurer dans le contexte du CPF, la maitrise de l’individualisation des parcours. [199] L’adéquation des méthodes de formation aux objectifs visés et aux caractéristiques du public est un facteur d’efficacité de l’activité de formation. Le choix des méthodes prendra ainsi en compte les objectifs d’apprentissage et de professionnalisation, les caractéristiques des publics, et particulièrement leurs expériences et leurs connaissances préalables. [200] La capacité de l’organisme de formation à s’approprier les besoins du bénéficiaire (financeur, acheteur, apprenant), en lien avec le donneur d’ordre est très souvent mise en avant par les professionnels comme l’un des critères de qualité. L’organisme de formation doit être capable d’anticiper et comprendre les besoins du donneur d’ordre, de co-construire l’action avec lui pour mettre en œuvre une formation en adéquation avec ces besoins. 42 [201] IGAS, RAPPORT N°2014-026R Le management des actions de formations sera facilité par l’existence de structures pertinentes et cohérentes sur le plan organisationnel, mais aussi par l’identification d’un responsable par formation. Le pilotage permet alors de s’assurer de la cohérence des actions au regard des objectifs visés, d’assurer la médiation entre les différents acteurs, et de contribuer ainsi à l’amélioration constante de chaque formation proposée. 1.7.2.2 Un savoir faire pédagogique à l’écoute de l’apprenant et impliquant l’entreprise [202] La capacité à personnaliser les parcours de formation (durée de la formation nature des actions réalisées, etc.) à l’issue d’un positionnement est également un élément clé dans ce qu’attendront les titulaires de CPF et acheteurs de formation. Une formation de qualité, c’est une formation qui prend en compte les acquis, les points forts et les points faibles des apprenants. [203] Le contenu de la formation, (ou le programme) doit intégrer, le besoin précis, la détermination des compétences à acquérir à l’issue de la formation.et définir la durée nécessaire au regard de ces objectifs, des capacités et des acquis de l’apprenant (qui rendent le positionnement indispensable). [204] Cette faculté d’adaptation est soulignée par les acheteurs publics (ex de la Région et de Pôle emploi en Nord-Pas-de-Calais, ce que conforte la perception du président de la CPNE de la branche métallurgie), qui se réfère au cas de salariés ou demandeurs d’emploi ne disposant pas de qualification, ou même connaissant des difficultés de maitrise de l’écrit. Recommandation n°2 : Préciser dans le décret qualité que le positionnement réalisé par le formateur permet, d’ajuster le parcours de formation et d’assurer le suivi des progressions pédagogiques [205] Le style d’apprentissage, les mises en situation, les progressions dans l’usage des outils numériques sont autant d’approches différenciées et personnalisées permettant de susciter l’appétence13 de personnes qui éprouvent des appréhensions, et ont des représentations souvent négatives de la formation. L’apprenant souhaite que la formation soit la plus proche des réalités auxquelles il est confronté, et puisse s’intégrer dans la pratique professionnelle14. [206] Les pratiques pédagogiques, ne se limitent pas aux seuls cours magistraux, et empruntent de plus en plus souvent des méthodes interactives, voire des dispositifs ludiques (serious games-) ou des dispositifs hybrides faisant appel aux formations à distance et aux techniques de E-learning influencées par les nouvelles technologies. [207] Ces approches diversifiées sont plébiscitées par les entreprises répondantes au questionnaire du Centre Inffo précité : Les entreprises qui souhaitent diversifier leur choix de formation privilégient les formations actions pour plus de la moitié d’entre elles (56 %). Le choix de l’elearning intéresse 39 % d’entre elles15. Les méthodes ludiques (team building, business game, serious game…) remportent 28 % des suffrages. 13 Philippe MEIRIEU Enseignant chercheur à l’université de Lyon II, en sciences de la pédagogie, vice président de Région en Rhône Alpes parle de « désir d’apprendre » 14 Ces exigences sont amplifiées par les choix opérés par les salariés eux même : 52% des répondants de l’étude de Centre Inffo affirment laisser leurs salariés décider eux même du choix de leur organisme de formation. 15 quand bien même 88 % de leur formations se déroulent en présenciel, 5% se déroulent à distance et 7% proposent aux stagiaires des modalités mixtes IGAS, RAPPORT N°2014-026R 43 [208] Selon les travaux de Julien LECOMTE (enseignant chercheur Belge) « Il est dans certaines approches pédagogiques donné une grande liberté à l’apprenant, qui lui permet de découvrir et progresser vers ses centres d’intérêt. Dans ce cadre, les contenus et l’ordre dans lequel ils doivent être suivis deviennent une source de motivation et objectivent les raisons de ses choix (cf. site du centre Louis Jolliet au Canada) 16». [209] Le CPF questionne ainsi fortement les modèles pédagogiques. La personnalisation des parcours, la nécessité d’impliquer les personnes habituellement peu concernées par l’effort de formation conduit à devoir choisir le ou les modèles pertinents, par exemple entre une pédagogie différenciée centrée sur l’adaptation de l’apprenant aux modes d’apprentissage, et la pédagogie par objectifs , appuyée sur des contenus de formation centrés sur les objectifs à atteindre, ou encore les pédagogie cognitives, ou bien encore par la résolution de problèmes. Focus sur les principes pédagogiques essentiels A propos de la pédagogie quelques définitions : (du grec, direction ou éducation des enfants) désigne l'art de l'éducation, « Faire preuve de pédagogie » signifie l'aptitude à enseigner et à transmettre à un individu ou un groupe d'individus — de tous âges et de toutes conditions — un savoir ou une expérience par l'usage des méthodes les plus adaptées à l'audience concernée. Aujourd’hui, le sens de pédagogie renvoie davantage à la manière dont va se faire la formation qu'au contenu proprement dit de cette formation. Il s'agit tantôt des processus mis en œuvre dans l'acquisition de connaissances, tantôt de l'attitude et de l'action du pédagogue, de celui qui accompagne. Les savoirs instruits sont reliés à la notion d'enseignement, alors que les savoirs construits par l’apprenant font appel à son autonomie. En ce sens, la pédagogie n'est pas uniquement l'œuvre du formateur. Selon Marguerite ALTET, "La didactique fait l'hypothèse que la spécificité des contenus est déterminante dans l'appropriation des connaissances, tandis que la pédagogie porte son attention sur les relations entre l'enseignant et les élèves, et entre les élèves eux-mêmes." . La formation couvre donc deux champs de pratiques : celui de la gestion de l'information, de la structuration du savoir par l'enseignant et de leur appropriation par l'apprenant, domaine de la didactique, celui du traitement et de la transformation de l'information en savoir par la pratique relationnelle et l'action de l'enseignant en classe, par l'organisation de situations pédagogiques pour l'apprenant, c'est le domaine de la Pédagogie. Elle classe les diverses pédagogies en trois ou quatre types, avec toujours les mêmes cinq éléments : l'apprenant, l'enseignant, le savoir, la communication, la situation, le tout ordonné vers une finalité (instruire ou éduquer, former... du côté du maître ; apprendre ou se socialiser, s'épanouir, s'autonomiser... du côté de l'élève). Les démarches pédagogiques sont des attitudes méthodologiques et progressives de pensée insistant soit sur les phases, les moments d'un travail, soit sur les formes, les aspects d'un objet de recherche, en matière d'enseignement. Par ex., l'approche ou démarche expérimentale se déroule en au moins trois phases (observation, hypothèse, contrôle) et se concentre sur au moins deux points (la reproduction du phénomène, la modification des variables). On peut citer les démarches comparative, déductive, historique, scientifique, transversale, complexe, innovante, systémique... Les méthodes pédagogiques consistent en règles et en procédés pour mettre en œuvre un enseignement du maître ou un apprentissage de l'apprenant, de façon théorique ou pratique. On s'en sert pour gérer, expliquer, découvrir, évaluer. Les réalisations comptent plus que les principes. En ce sens, la maïeutique de Socrate (dite "méthode interrogative"), la pédagogie de projet (projectbased learning), la pédagogie de contrat, la pédagogie différenciée, l'enseignement programmé 16 Cette démarche confère une certaine relativité vis-à-vis des contenus d’apprentissage : cela signifie dans certains cas que n’importe quelle pratique en vaut une autre. Dans le cadre de telles méthodes, l’évaluation des effets de la formation trouvent une place essentielle, garante des progressions réalisées 44 IGAS, RAPPORT N°2014-026R (Skinner, 1958), la pédagogie par objectifs, la pédagogie par situation-problème (problem-based learning), l'enseignement assisté par ordinateur sont des méthodes pédagogiques. Les pratiques pédagogiques concernent les activités à but éducatif. Elles couvrent un champ très large : les consignes, les tâches et les activités, les interactions, les rituels et routines, les notations et évaluations, les stimulations, les supports d'activité (comme l'usage de l'ardoise, le recours à l'ordinateur, l'utilisation de la voix)... Les styles pédagogiques (ou profils) sont les attitudes du maître qui enseigne. Il y a les pédagogies formelles (structurées) ou informelles (souples), directives (autoritaires) ou non directives (démocratiques ou permissives)... On distingue habituellement les styles transmissif (le maître dispense des savoirs), appropriatif (le maître aide l'élève à construire son savoir), modélisant (l'élève reproduit ou imite un modèle, ou bien il élabore une représentation formelle). Marguerite ALTET distingue ces "styles didactiques" : expositif (information, organisation, gestion), interrogatif (interrogation, évaluation), incitatif (stimulation), animateur (guidance), guide (guidance, régulation), mixte-flexible. Aux styles d'enseignement des maîtres sont parallèles les styles d'apprentissage des apprenants : visuel ou auditif ou kinesthésique, réfléchi ou impulsif... Les théories pédagogiques désignent un ensemble de notions telles que : l'éducation, l'apprentissage, l'instruction, l'élève, l'enseignant, le savoir scolaire. Par exemple, la théorie constructiviste de Piaget avance de nombreuses notions : stade, assimilation, accommodation, invariance des quantités physiques...(en 1762, Rousseau écrit Émile ou De l'éducation : « l'art de former les hommes » ). Parmi les théories pédagogiques on trouve notamment : le traditionalisme (Étienne Gilson, 1954 ; Alain Finkielkraut, 1988), le marxisme soviétique (A. Makarenko, 1917), le béhaviorisme (John B. Watson, 1925), le constructivisme (J. Piaget, 1923), le socioconstructivisme (L. Vygotski, 1934), le spiritualisme (Abraham Maslow, Krishnamurti), la théorie de la reproduction de Pierre Bourdieu (1970), le cognitivisme (Robert Mills Gagné, 1976)... En France, dès 1918, Adolphe FERRIERE, Célestin FREINET, instaurent l'Éducation nouvelle. PIAGET cherche à établir un climat de confiance et de compréhension réciproque : « on ne connaît un objet qu’en agissant sur lui et en le transformant ». La pédagogie active a pour objectif de rendre l'apprenant acteur de ses apprentissages, afin qu'il construise ses savoirs à travers des situations de recherche. Selon FREINET "La voie normale de l’acquisition n’est nullement l’observation, l’explication et la démonstration, processus essentiel de l’École, mais le tâtonnement expérimental, démarche naturelle et universelle.""Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Étudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs." Les pédagogies cognitives, appuyées sur les recherches en psychologie cognitive, utilisent notamment les recherches sur la mémoire, la méta-cognition et l'expertise pour déduire des méthodes et pratiques pédagogiques adaptées. Parmi ces pédagogies, on trouve notamment la pédagogie explicite, et l'apprentissage multi-épisodique d'Alain LIEURY. Citons également la pédagogie par résolution de problèmes (1969) l'apprentissage par problèmes (APP) (en anglais problem-based learningt inaugurée en 1969 à la Mac Master University). Les apprenants, regroupés par équipes, travaillent ensemble à résoudre un problème généralement proposé par l'enseignant, problème pour lequel ils n'ont reçu aucune formation particulière, de façon à faire des apprentissages de contenu et à développer des compétences de résolution de problèmes. La démarche est guidée par l'enseignant qui joue un rôle de facilitateur ou médiateur. A noter également la pédagogie de la gestion mentale (1980) , issue des travaux d’Antoine de la GARANDERIE, qui développe l’idée d’ une pédagogie de la réussite : il s’agit de transférer les moyens de la réussite sur l’échec, et enfin l’entretien d’explicitation : Pierre VERMERSCH, IGAS, RAPPORT N°2014-026R 45 chercheur au CNRS, dans ses travaux sur les ateliers de raisonnement logique, précise les conditions d’usage du modèle Piaget dans le cadre de la formation continue, Il énonce le fait qu’un adulte a des registres de fonctionnement différents et développe également l’idée d’un savoir tacite et de savoirs pratiques appuyés sur des actions vécues.. La prise de conscience à l’égard de connaissances non révélées permet l’explicitation et joue un rôle formateur. Parmi les modèles mobilisés le plus souvent aujourd’hui en formation continue, la pédagogie par objectifs (R.TYLER 1935, BF. SKINNER 1958) articule objectif-méthode-évaluation-objectif dans une optique de rationalisation et d'efficacité. Elle est centrée sur l'apprenant et sur les moyens techniques, opératoires, afin d'acquérir effectivement des savoirs, savoir-faire, savoir-être en temps voulu, en lui proposant un savoir programmé à découvrir ou à reconstruire. Le fait d’atteindre ces objectifs est ici essentiel. Le processus pédagogique est axé sur la conception de tâches permettant de conduire l’apprenant, vers la réalisation des objectifs correspondant à son programme d’études. La définition de contenus pédagogiques s’attache particulièrement à cette méthode. Marquée par le taylorisme, ce type de pédagogie vise avant tout à définir des objectifs de formation facilement quantifiables et observables (le but de ces objectifs étant d'adapter l'homme aux besoins), vérifiables par des comportements attendus, et non pas de chercher à élever son niveau de conscience. L'évaluation des résultats de l'apprenant y constitue le moyen de contrôle et de validation de la justesse des critères et moyens de la formation. Plus centrée sur l’apprenant, la pédagogie différenciée part du constat que dans un groupe, un formateur intervient auprès d’apprenants ayant des capacités et des modes d'apprentissages très différents. La pédagogie différenciée, est par essence individualisée et s’attache à donner aux personnes une réponse à cette hétérogénéité, par des pratiques adaptant à chaque apprenant les programmes d'études, l'enseignement et le milieu d’apprentissage : elle procède par regroupements provisoires en fonction des besoins identifiées à un moment donné, par observation des résultats et des blocages, et assure des remédiations éventuelles. Bien souvent, le formateur n’est plus l’acteur principal mais va conférer à l'apprenant ou à l'activité l’intérêt central. L’intervention est régulée : les propositions pédagogiques différenciées permettent d’identifier ce qui convient aux apprenants et l’observation de leurs effets permet de réguler celles-ci. Les propositions pédagogiques sont diversifiées (en fonction de la palette méthodologique de l’enseignant) de telle façon que chaque apprenant trouve, à un moment ou à un autre, une « prise » sur le savoir enseigné, ou bien de telle façon que l ’on puisse réfléchir sur l ’adéquation du moyen à l ’objectif ... En variant les modes de regroupement, les supports techniques, les exemples, les démarches (inductive, déductive, expérimentale…), le degré de guidage, la gestion du temps, les manières de donner du sens à l’apprentissage (anticipation évaluative, pédagogie du projet, situations-problèmes…). Cette méthode pédagogique est porteuse d’une individualisation de la formation. Selon Philippe MEIRIEU pour différencier la pédagogie il faut : formuler clairement les objectifs collectifs, avoir un suivi individuel, aider à la construction des règles du « vivre ensemble ». [210] Les acheteurs seront désormais conduits à choisir parmi les principes pédagogiques proposés par leurs prestataires, ceux qui leur paraitront appropriés au regard des effets attendus des formations et prestations commanditées, mais aussi de leur efficience évaluée. [211] L’implication de l’entreprise dans le processus d’apprentissage est essentielle, pour consolider les acquis de formation et les transposer dans le registre du savoir faire. La construction d’une pédagogie alternante nécessite une concertation entre le formateur et le tuteur en entreprise (ou à tout le moins le responsable du cadre d’activité)17. L’entreprise est alors associée à bon droit à la mesure de la progression pédagogique et aux décisions de régulation utiles. 17 Toutes les situations de travail ne présentent pas le même potentiel d’apprentissage 46 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [212] Alors que le développement des compétences s’appuie sur les mises en situation d’activité, la construction des référentiels pédagogiques (c'est-à-dire des contenus de formation) fait l’objet de critiques croissantes dans la mesure où les entreprises considèrent que l’activité évolue en permanence18. [213] D’autre part le bouleversement qu’induit, pour les règles d’imputabilité, la substitution de l’obligation de former à celle de payer, déplace le champ de la formation de l’approche traditionnelle attachée au contenu et au présentiel vers des modalités plus diverses intégrant expérience, réflexivité, et mise en situation. [214] L’accompagnement de la période en entreprise justifie une préparation relative aux activités et taches proposées, afin qu’elles puissent contribuer aux apprentissages par des mises en situation correspondant à la progression pédagogique et aux savoirs acquis en formation et susceptibles d’être ainsi consolidés par l’activité exercée en entreprise, comme par les contacts noués dans l’environnement de travail19. Cette relation contribue également à favoriser l’accès à l’emploi. Elle tend à satisfaire la quête d’efficience que manifestent celles des entreprises qui conçoivent la formation des salariés comme un investissement. [215] La mission observe l’écart existant entre ces objectifs et l’absence de prise en compte des périodes d’application en entreprise dans de nombreux cahiers des charges définis par les acheteurs publics. [216] Au regard du cadre posé par la loi du 05 Mars 2014, et des modèles pédagogiques proposés aujourd’hui, la mission estime souhaitable que le dispositif de formation puisse créer les conditions d’un engagement de l’apprenant dans l’activité de formation, propice à l’apprentissage20, en favorisant la coproduction et l’initiative, en mobilisant l’entreprise ou le cadre de son activité. Recommandation n°3 : Les acheteurs doivent, en fonction des finalités poursuivies, s’assurer de méthodes de formation, prenant en compte les styles d’apprentissage, les situations de travail, et compatibles avec une coproduction et l’initiative de l’apprenant 1.7.2.3 Des formateurs qualifiés dotés de ressources en ingénierie [217] L’adéquation des ressources humaines aux activités déployées est une condition de la réalisation des actions de formation et de l’atteinte des buts par l’organisme. Cela suppose un effectif suffisant de personnel qualifié et une répartition pertinente des compétences relative à la formation des personnels et à la politique de recrutement en fonction de ses projets. Les qualifications de ces personnels doivent être adaptées à leurs fonctions, et l’organisme doit s’assurer de l’expérience professionnelle des formateurs et de la mise à jour régulière de leurs connaissances techniques, des méthodes pédagogiques employées, et des évolutions techniques de formation. [218] Un gage essentiel pour la qualité d’une formation, selon la plupart des professionnels auditionnés par la mission, est la présence dans l’organisme de formateurs et de ressources pédagogiques pertinentes au regard des besoins du formé : profil et expérience des formateurs, expérience professionnelle en dehors de la formation et en tant que formateurs, formation continue dont ils ont pu eux-mêmes bénéficier pour rester à niveau, existence d’une coordination pédagogique entre les formateurs de l’organisme de formation, etc. 18 Bernard PROT Professeur au CNAM publie un ouvrage intitulé « les référentiels contre l’activité » L’alternance contribue à construire la compétence en combinant l’analyse des activités avec des savoirs disciplinaires. Les apprentissages sollicitent des situations de travail précises et récurrentes, et conduisent à déplacer les contenus de formation sur le terrain de l’activité. 20 Cf. sur ce point les travaux de Patrick MAYEN professeur à l’université de Dijon 19 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 47 [219] Dans l’esprit des professionnels, la qualité d’une formation dépend d’abord de la qualité du formateur. Pour autant, il n’est pas si facile de mesurer les qualités pédagogiques d’un formateur sur la seule foi d’un CV ou de références. Un bon professionnel, ou un professionnel très diplômé, n’est pas nécessairement un bon pédagogue. Comment connaître son implication, sa capacité à adapter sa pédagogie au public dont il a la charge, à mobiliser au mieux son potentiel sur la base d’un dossier ? Ce qui par contre peut être vérifié et suivi, c’est la progression de l’apprenant dès l’instant qu’un face à face entre le formateur et l’apprenant est organisé régulièrement à cet effet et qu’un compte rendu en est dressé. [220] Ainsi, il ne suffit pas de disposer d’un référentiel pédagogique, et d’un « cahier d’exercice assorti de corrigés type ». L’alternance des modes d’apprentissage en centre de formation avec des mises en situation, voire des périodes en entreprise, la confrontation de l’apprenant à des situations diversifiées et de complexité croissante nécessite des qualités d’adaptation et de soutien permettent aux stagiaires de se situer dans une échelle de progression et d’encouragement à la curiosité, à la maitrise de taches ou de connaissances nouvelles, et à savoir surmonter un éventuel échec21 . [221] L’expérience professionnelle des formateurs apparait comme un élément déterminant de la qualité de la formation délivrée. Celle-ci peut s’observer en premier lieu au regard des activités exercées dans la discipline ou le métier considéré, au regard des actions réalisées et responsabilités assurées. Elle soulève, malgré les difficultés liées à certains statuts de travail, la question d’une mise à jour régulière de leurs connaissances, des techniques opératoires et évolutions technologiques, qui peut être favorisée par des retours réguliers dans l’environnement professionnel ou la réalisation d’ouvrages en coopération avec les entreprises. Sur la base des curriculum vitae, de l’expérience, des références des formateurs, etc. les acheteurs distinguent les offres les plus adaptées aux besoins des apprenants. [222] L’expérience pédagogique est également un élément constitutif de la qualité de la formation délivrée, que ce soit au titre du style d’apprentissage mobilisé au regard du comportement et des observations relatives à la bonne compréhension des apprenants, ou à la façon dont ils consolident leurs acquis. La disponibilité et la compétence pédagogique sont ainsi requises des formateurs dès la conception de la formation. [223] Les évolutions des connaissances, des technologies et des méthodes, auxquelles se confrontent les apprenants et formateurs en entreprise, constituent également des facteurs favorables à l’expérimentation et l’innovation, voire la recherche développement, permettant de tester de nouvelles manières de procéder dans le domaine de la formation, ce dont les organismes de formation devront désormais s’assurer. [224] La mission considère que les organismes de formation, se doivent d’être exemplaires (dans leur qualité d’employeurs et au regard des enjeux de qualité propres à leurs activités), dans la mise en œuvre des principes d’entretien et développement des compétences de leurs formateurs et personnels. La satisfaction de cet objectif risque d’exercer apriori une pression à la hausse sur les couts de formation, que pourrait permettre d’éviter aux acheteurs publics, une mise en commun des investissements consacrés par leurs soins à l’ingénierie ( cf. § 3.1.3) Recommandation n°4 : Les organismes de formation doivent s’assurer de la mise à jour régulière des connaissances techniques, de celles relatives aux méthodes pédagogiques employées, aux évolutions techniques de formation, et de la maitrise par les formateurs des styles d’apprentissage adaptés à la personnalisation des formations 21 Lire sur ce point Patrick MAYEN Enseignant chercheur à l’université de Dijon, auteurs de multiples travaux relatifs à la pédagogie par alternance et au rôle de l’expérience dans les processus d’apprentissage 48 1.7.2.4 IGAS, RAPPORT N°2014-026R La conformité à l’objet des locaux, équipements et plateaux techniques [225] Les conditions matérielles d’exécution des formations contribuent à la qualité des formations (elles sont déjà intégrées dans la règlementation et constituent un objet de contrôle pour les SRC). Parmi ces conditions matérielles, l’adaptation et la conformité des équipements et des locaux à la formation est plus facilement évaluable a priori, car elle repose sur des critères objectivables. La disponibilité d’ équipements et de plateaux techniques adaptés, en nombre suffisant, disponibles et comparables aux conditions d’exercice d’un usage professionnel en entreprise , pose de multiples problèmes d’obsolescence et de décalage que peuvent résoudre les formations dispensées sur des lieux de travail, ou le regroupement d’organismes sur des plateformes permettant des partenariats et un amortissement des investissements réalisés, voire même des outils de simulation. [226] Reste néanmoins posée la question des organismes de formation annonçant des conditions matérielles susceptibles d’être remplies au moment de la formation, mais qui, lorsqu’ils répondent à l’appel d’offre, n’ont pas encore de locaux fixes22. [227] Le partage d’informations et d’expérience entre acheteurs, d’une région à l’autre, d’une branche professionnelle à une autre, doivent permettre de se donner des garanties de bon fonctionnement grâce au retour d’expérience sur des formations déjà organisées par le passé. Ainsi, comme l’ont explicité à la mission les organismes de formation rencontrés, la délivrance de formation dans la plupart des disciplines sollicite un équipement adapté. C’est notamment le cas des formations dites techniques qui mobilisent par exemple des engins de chantier, des équipements de travail, des machines outils ou centres d’usinage, des techniques d’assemblage, des activités de maintenance, des logiciels (dessin assisté par ordinateur, paye, facturation de TVA…). 1.7.3 [228] Assurer la transparence de l’offre de formation : une offre lisible et visible, un management de la qualité attentif à la satisfaction des clients La transparence de l’offre de formation vis-à-vis des financeurs, des acheteurs et des apprenants est l’une des composantes importantes de la qualité. Dans son rapport sur « La qualité de l’offre et de l’achat de formation23 » en 2008, Charlotte DUDA faisait de la visibilité et la lisibilité de l’offre de formation le premier des trois sujets apparus comme les plus importants et appelant des décisions de politique publique. Article L. 6353-8 - Le programme de stage, la liste des formateurs pour chaque discipline avec mention de leurs titres ou qualités, les horaires, les procédures de validation des acquis de la formation, le règlement intérieur applicable aux stagiaires ainsi que dans le cas des contrats conclus en application de l'article L. 6353-3, les tarifs et les modalités de règlement, les conditions financières prévues en cas de cessation anticipée de la formation ou d'abandon en cours de stage font l'objet de documents remis au stagiaire avant son inscription définitive et tout règlement de frais. [229] Les résultats aux examens (ou certifications inscrites au RNCP), et les effets enregistrés sur l’accès à l’emploi (sous réserve qu’ils soient mesurés par une autorité extérieure, ou évalués, et non auto proclamés), sont des marqueurs simples et attendus à la fois par les financeurs et les apprenants, pour situer à priori, la qualité des prestations proposées. 22 Cette question est très régulièrement soulevée et n’a pas de réponse évidente. En effet des locaux et équipements peuvent être loués, ce qui est notamment le cas dans le secteur de l’hôtellerie restauration. 23 « La qualité de l’offre et de l’achat de formation », Groupe de Travail sur la qualité de l'offre et de l'achat de formation mis en place par le Ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et le Secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi présidé par Charlotte DUDA, Présidente de l’ANDRH, septembre 2008. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 49 [230] Cette transparence24 est l’une des conditions nécessaires pour donner confiance aux acteurs et partenaires de la formation : transparence des moyens pédagogiques proposés (locaux, équipements pédagogiques), transparence des résultats et de l’efficacité de l’action au regard des objectifs (obtention de la qualification, accès à l’emploi, évolution professionnelle, rémunération, etc.), transparence dans la satisfaction des « clients » (bénéficiaires, financeurs, entreprises, etc.). Ce dernier volet relève de l’évaluation dont la responsabilité incombe selon la mission aux commanditaires. [231] L’organisme de formation doit être capable de mesurer la pertinence, et plus encore les effets, de l’action de formation proposée par rapport à la demande initiale, en lien avec le donneur d’ordre, en se dotant des outils internes d’évaluation nécessaires. [232] On peut à titre illustratif citer la charte qualité mise en place par la Région Nord Pas de calais avec les OPCA et celle du FONGECIF Rhône Alpes avec les organismes de formation : L’organisme de formation s’engage à conduire une évaluation de chaque candidat afin de vérifier ses aptitudes, pré-requis, motivations et capacités techniques à suivre un parcours de formation dans le domaine visé. Il s’assure que le parcours de formation proposé réponde bien à l’objectif professionnel du bénéficiaire. Cette étape pré formative sera inclue dans la prestation et dans sa tarification. L’ organisme de formation devra mettre en place, tout au long du parcours de formation, des séances d’évaluation afin de veiller à la cohérence du parcours, de mesurer et de suivre l’évolution des acquis et leur transfert en situation professionnelle. La formation devra être organisée dans des conditions matérielles optimales en termes d’hygiène et de sécurité, de lieu, de salle et de ressources pédagogiques mises à la disposition des stagiaires. Pour toute formation technique, les équipements et outils utilisés doivent être en nombre suffisant par stagiaire et être adaptés en permanence aux évolutions technologiques du domaine concerné. L’organisme de formation doit faire appel à des intervenants techniquement qualifiés justifiant d’une expérience professionnelle confirmé de formateur. L’organisme de formation est tenu d’informer l’OPCA de tous changements dans sa situation (retrait de la déclaration d’activité, changements économiques, juridiques et d’intervenants). L’organisme de formation devra transmettre à la structure employeur un devis ou document de synthèse qui formalisera son offre d’intervention : objectif de la formation, le programme, la durée, calendrier, modalité de suivi et d’évaluation, les moyens mis à la disposition des stagiaires et le profil des formateurs intervenants. L’organisme de formation nommera un référent pour les échanges avec les partenaires OPCA et le Conseil Régional. L’organisme de formation s’engage à créer une fiche synthétique reprenant globalement ses domaines de compétences en lien avec le public en contrat aidés L’organisme de formation s’engage à répondre à l’enquête menée par les partenaires reprenant les thèmes suivants: positionnement, encadrement du public, pédagogie spécifique et visant à valoriser. » 24 Pour les usagers professionnels , l’offre mise en ligne set perçue comme floue, compliquée, dépourvue d’informations qualitatives, et le choix de l’organisme se fait souvent de bouche à oreille 50 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Autre exemple : celui de la Région Rhône-Alpes : « Les propositions de formation dans les domaines de la qualification professionnelle, seront soumises à plusieurs obligations de service public, conformément à la délibération n°11.02.203 des 7 et 8 avril 2011 et déclinées notamment de la façon suivante : Accès universel :- Mise en place de mesures spécifiques pour la lutte contre les discriminations. - Non discrimination financière. - Octroi de la rémunération pour les demandeurs d’emploi non indemnisés par ailleurs. Continuité : - Propositions de formation à temps plein ou à temps adapté aux besoins des publics. - Propositions de formation réparties selon une cohérence régionale sur l’ensemble du territoire de Rhône-Alpes. Adaptabilité : - Individualisation et personnalisation des parcours. - Modularisation des offres (organisation de la formation en « blocs de compétences » mobilisés selon les besoins de chaque apprenant). - Evaluation de la satisfaction et des acquisitions transférables par les utilisateurs. Qualité : - Propositions mises en oeuvre de façon partenariale au niveau territorial. - Equipe pédagogique stabilisée et régulièrement formée. - Locaux et équipements adaptés à la nature de la formation. - Prévention des interruptions de parcours. Protection des utilisateurs : - Contrôle du respect des normes en vigueur et du cahier des charges ». [233] Enfin, la transparence passe par une communication auprès des acheteurs et clients sur la qualité des services dispensés et les résultats obtenus, ainsi que mentionnés au § 2.1.2 précédent. Cette exigence est renforcée, pour les actions mobilisées dans le cadre du CPF, par le caractère personnel et individuel qui caractérisera désormais la relation entre le bénéficiaire de l’action de formation (acheteur-consommateur) et le prestataire. [234] La question est parfois posée de l’opportunité d’une cotation par les usagers de l’offre de formation, à l’instar des dispositifs mis en œuvre dans l’hôtellerie restauration : faut il mettre en place un « Tripadvisor » de la formation ? C’est une proposition déjà ancienne que proposait le rapport DUDA et que certains OPCA semblent vouloir instaurer. La mission n’y souscrit pas car les limites de ce type de classement, reposant sur des appréciations laissées à l’appréciation des clients (bénéficiaires, financeurs) sont connues et nécessitent que soient instaurés complémentairement des audits externes réalisés de manière aléatoires ou sur demande express d’un OF, pour respecter le principe contradictoire et disposer d’une neutralité indispensable. [235] En cela, la certification qualité de l’organisme, effectuée par un organisme tiers et indépendant, constitue comme sus mentionné, une présomption sérieuse de qualité. Recommandation n°5 : Garantir pour l’usager la visibilité et transparence par une communication appropriée sur l’offre, sur les objectifs et contenus, sur la publication des résultats aux examens et d’accès à l’emploi, mentionnant la sous-traitance (le cas échéant), et la description des méthodes et moyens pédagogiques IGAS, RAPPORT N°2014-026R 2 51 LES FINANCEURS DE LA FORMATION DEVELOPPENT DES TECHNIQUES D’ACHAT, D’AUDIT, DE CONTROLE, ET D’EVALUATION QUI CONSTITUENT DES LEVIERS PUISSANTS POUR S’ASSURER DE LA QUALITE DES PRESTATIONS DE FORMATION [236] Les rapports relatifs aux achats de formations au profit des demandeurs d’emploi sont nombreux dans les toutes dernières années. On citera notamment trois rapports de l’IGAS : le rapport remis dans le cadre de la Modernisation de l’Action Publique (MAP) sur l’Evaluation partenariale de la politique de formation professionnelle des demandeurs d’emploi d’août 201325, l’Evaluation du pilotage de la formation professionnelle par les Conseils régionaux, de mai 201226, l’Evaluation de la mise en œuvre des achats de formation de Pôle emploi, de décembre 201127. Ces rapports mettent en évidence les critères de choix des offres et les modalités de suivi. [237] Tous les éléments vus précédemment (chartes, labels, certification, accréditations, etc.) renvoient à des garanties de qualité donnée a priori, avant la formation, et même avant l’achat de formation. Ces éléments sont enrichis, complétés ou corrigés par les retours d’expérience, puisque les acheteurs sont censés évaluer les résultats des formations et la satisfaction des apprenants. S’assurer de la capacité de l’organisme à réaliser une formation de qualité participe, pour la mission, d’une forme de contrôle, qui ne saurait se limiter au seul aspect de la conformité à la règlementation. [238] Les contrôles et audits constituent ainsi une autre forme de garantie de la qualité de l’offre de formation : [239] la simple possibilité d’un contrôle ou d’un audit « met sous pression » les organismes de formation qui vont y trouver, au-delà de leur éthique et de leur professionnalisme, une motivation supplémentaire pour se conformer respect des cahiers des charges ; les contrôles, lorsqu’ils ont lieu, doivent permettre aux organismes de formation de progresser, et aux acheteurs de faire évoluer leurs cahiers des charges en fonction des résultats ; ils doivent donner lieu à un partage d’expérience entre les acheteurs, grâce à une communication réciproque des résultats (ce qui est très rarement fait aujourd’hui) ; ils doivent bénéficier aux apprenants et apprenants potentiels grâce à la prise en compte des résultats des contrôles dans les informations données sur les formations et les organismes qui les mettent en œuvre. Cette communication participe de la démarche d’amélioration de la lisibilité de l’offre. La mission observe également que les résultats de contrôles réalisés par les SRC d’une part, et les audits et contrôles réalisés par les OPCA et FONGECIF en leur qualité de financeurs d’autre part ( comme désormais la loi du 05/05 les y invite), ne manquent pas d’entrainer des répercussions importantes sur la qualité de l’offre de formation Ils peuvent ainsi s’assurer du respect par les organismes des cahiers des charges, ainsi que des conditions matérielles d’exécution jugées conformes ( ou non) aux règles définies par les textes ou les financeurs eux même. 25 Evaluation partenariale de la politique de formation professionnelle des demandeurs d’emploi, IGAS, Paulo GEMELFO, Brunon VINCENT, Anousheh KARVAR, août 2013. 26 Evaluation du pilotage de la formation professionnelle par les Conseils régionaux, IGAS, Bernard KRYNEN, Hervé LEOST, Monique MOUSSEAU, David SOUBRIE, mai 2012 27 Evaluation de la mise en œuvre des achats de formation de Pôle emploi, IGAS, Virginie CAYRE, Monique MOUSSEAU, Jacques-Bertrand de REBOUL, décembre 2011 52 2.1 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Le contrôle et l’évaluation contribuent à une sélection qualitative [240] L’Assainissement du marché de la formation suppose une mobilisation et une coopération étroite de tous les acteurs, chacun ayant à jouer son rôle. Les services régionaux de contrôle sont garants, en dernier ressort, de la conformité au droit, l’action répressive permettant de mettre hors d’état de nuire les fraudeurs avérés. [241] Aux OPCA doit revenir la mission de sélection, peu importe sous quelle forme (conventionnement, labellisation, agrément…) des organismes de formation dont ils financent l’activité, en s’assurant de la qualité des prestations délivrées et en facilitant les choix aux entreprises adhérentes. [242] L’article L.6361-1 du code du travail dispose que l'Etat exerce un contrôle administratif et financier sur les dépenses de formation exposées par les employeurs au titre de leur obligation de participation au développement de la formation professionnelle continue et les actions de formations qu’ils conduisent financées par l'Etat, les collectivités territoriales, le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels, Pôle emploi ou les OPCA. [243] Ces contrôles exercés par les Services régionaux de contrôles (SRC) au sein des DIRECCTE, permettent de s’assurer de la conformité des organismes et des actes de formation à la règlementation, dont s’ensuivent observations, rappel des règles, sanctions administratives, injonctions à reversement de subventions ( FSE) , sanctions pénales. [244] L’article L.6361-3 précise le périmètre de ce contrôle : « Le contrôle administratif et financier des dépenses et activités de formation porte sur l'ensemble des moyens financiers, techniques et pédagogiques, à l'exclusion des qualités pédagogiques, mis en œuvre pour la formation professionnelle continue. Ce contrôle peut porter sur tout ou partie de l'activité, des actions de formation ou des dépenses de l'organisme. » [245] Les « qualités pédagogiques » sont explicitement exclues du périmètre de contrôle, c’est pourquoi les agents de contrôles émettent naturellement des réserves à aller sur ce terrain de la qualité à l’occasion des contrôles. [246] Pour autant, le contrôle des moyens pédagogiques, techniques et financiers conduit les agents de contrôle à évaluer l’adéquation entre les moyens matériels, humains et méthodologiques mis en œuvre par les organismes et les objectifs affichés. Or cette adéquation (cf. supra) est une des conditions fondamentales de la qualité des formations. [247] C’est pourquoi les contrôles effectués par l’Etat (2 000 par an) ont un rôle central à jouer dans le maintien et l’amélioration de la qualité. [248] Les résultats de ces contrôles sont aujourd’hui communiqués à l’organisme contrôlé et aux seuls financeurs. Une réflexion devrait être engagée pour que l’ensemble des financeurs (publics et collecteurs agréés) partagent les résultats de ces contrôles, en particulier lorsque des mauvaises pratiques ont été constatées, afin que toutes les conséquences en soient tirées. Cependant, s’agissant de sujets soumis aux principes du contradictoire et des règles contentieuses relatives au droit public et au droit pénal, les précautions à l’égard des droits de réponse, comme de la confidentialité devront être strictement observées. La mission considère que les pratiques collégiales observées dans le cadre de l’anticipation des difficultés économiques des entreprises pourraient, par analogie, faciliter l’établissement des règles adaptées à cet objet. Recommandation n°6 : Préciser les conditions d’un partage d’information entre financeurs sur les résultats des contrôles effectués par l’Etat (SRC) sans préjudice des règles de droit applicables. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 2.1.1 53 Le contrôle de service fait exercé par les acheteurs doit être renforcé [250] Les acheteurs, notamment les Conseils régionaux effectuent également des contrôles ou des audits, qui n’ont pas ni la même portée ni le même objectifs que ceux exercés par les SRC, en ce sens qu’ils n’exercent pas des prérogatives régaliennes. En effet, contrairement aux SRC, les Conseils régionaux n’ont pas de compétence générale de contrôle des organismes de formation. Ils ne peuvent diligenter de contrôles qu’au titre des financements qu’ils allouent mais se concentrent sur le respect par les organismes des clauses qui figurent dans les appels d’offres 28 (et notamment le CCTP dans le cadre d’un marché public). [251] Les conséquences tirées de tels contrôles sont à la fois financières (réfaction des factures produites), ou contractuelles (pénalités pour non conformités ou défauts convenues dans la convention d’achat). Les constats de non-conformité obèrent la crédibilité des fournisseurs et peuvent entrainer des conséquences sur la conclusion de futurs marchés. [252] Certains Conseils régionaux se sont dotés de services spécialisés de contrôle des organismes de formation. C’est le cas par exemple de la région PACA et de la région Rhône-Alpes. Parfois ces contrôles sont exercés par des agents des directions en charge de la formation professionnelle, avec la mise en place de procédures d’audit (Bourgogne, Basse-Normandie, Rhône-Alpes par exemple). [253] Il est souhaitable que ces contrôles deviennent systématiques, dans toutes les régions, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Par ailleurs, ces contrôles devraient être organisés en collaboration avec les autres financeurs publics (Pôle emploi, AGEFIPH), mais également les OPCA et OPACIF dans le cadre des dispositifs qu’ils partagent ou mobilisent complémentairement, afin de couvrir un périmètre plus large et de croiser les méthodes mises en œuvre. [254] Certains OPCA ont également arrêté des stratégies de contrôle des organismes de formation. La loi du 05 mars 2014 exige désormais des OPCA, OPACIF, FONGECIF de s’assurer de la qualité des actions de formation dispensées, ce qui vient compléter la vérification préalable des capacités des prestataires énoncées au § 1.7. Focus sur les obligations relevant des OPCA, FONGECIF, OPACIF En premier lieu l’article L6332-1-1 modifié par LOI n° 2014-288 du 5 mars 2014 - art. 11 (V) précise : « les organismes collecteurs paritaires agréés ont pour mission : 4° De s'assurer de la qualité des formations dispensées, notamment en luttant contre les dérives thérapeutiques et sectaires. » Les OPCA doivent être en mesure, en cas de contrôle par les services de l’Etat, de justifier la réalité des dépenses engagées. En application des articles L 6362-5 et L 6362-6 du code du travail, les organismes collecteurs sont tenus : - « De présenter les documents et pièces établissant l’origine des produits et des fonds reçus ainsi que la nature et la réalité des dépenses exposées pour l’exercice des activités conduites en matière de formation professionnelle - De justifier le rattachement et le bien-fondé de ces dépenses à leurs activités ainsi que la conformité de l’utilisation des fonds aux dispositions légales régissant ces activités » Lorsque les actions de formation ont été organisées directement par les employeurs et financées par les OPCA, « les employeurs justifient de la réalité des actions de formation qu’ils conduisent lorsqu’elles sont financées par (…) les organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle continue » (cf. article L 6362-4 du code du travail). L’absence de justification conduit 28 Cf. Evaluation du pilotage de la formation professionnelle par les Conseils régionaux, IGAS, Bernard KRYNEN, Hervé LEOST, Monique MOUSSEAU, David SOUBRIE, mai 2012, pp.59 et 60. 54 IGAS, RAPPORT N°2014-026R à considérer que les actions n’ont pas été exécutées et donnent par conséquent lieu à refus de paiement ou à remboursement si l’Opca a déjà procédé à tout ou partie du paiement. Concernant le service fait, le paiement des frais de formation par les OPCA ne peut intervenir qu’ « après exécution des prestations de formation et sur transmission de pièces justificatives, dont les attestations de présence des stagiaires » (cf. article R 6332-25 du code du travail). Les OPCA sont autorisés, s’ils l’estiment nécessaire, à réclamer la copie des feuilles d’émargement à partir desquelles ont été établies les attestations de présence. [255] L’adoption de clauses contractuelles, prévoyant des pénalités en cas de défaut d’exécution constaté, est conforme au droit des contrats qui lient les parties. De telles clauses pourraient être incluses dans les conventions et contrats type qui accompagnent les modalités de prise en charge des actions de formation. Une instruction de la DGEFP pourrait en préciser la portée. Dans le cadre de la mise en œuvre d’un observatoire régional de la qualité et des couts, un partage des enseignements à tirer des résultats de l’ensemble des ces audits/contrôles et évaluations pourrait être réalisé. [256] Par ailleurs, un travail est en cours entre la DGEFP et le FPSPP afin d’aider et inciter les OCPA à construire des cahiers des charges précis pour les formations et mettre en place des stratégies de contrôle pendant l’action, mais également a posteriori. [257] Les résultats des audits et contrôles devraient être systématiquement partagés par l’ensemble des financeurs publics et collecteurs. Recommandation n°7 : Organiser le partage d’information systématique des résultats des audits/contrôles et évaluation entre les financeurs publics et les OPCA et OPACIFFONGECIF. Signaler les dérives graves aux autorités de contrôle (SRC) et disposer des retours sur les suites données Recommandation n°8 : Intégrer les garanties requises, modalités de contrôle, suites données en cas de défaut constatés (pénalités contractuelles…) dans les cahiers des charges et conventionnements Recommandation n°9 : Systématiser dans les actes de conventionnement, les clauses contractuelles de pénalité en cas de défaut constaté 2.1.2 Les collectivités territoriales, le FPSPP, les OPCA et les FONGECIF commanditent des évaluations qualitatives et d’impact dont l’usage devrait être développé [258] Les Régions commanditent des travaux d’évaluation visant à apprécier la pertinence et l’efficience de leurs programmes. Ainsi la Région Pays de la Loire a mis en œuvre avec la COPIRE, un programme d’évaluation qualitative, des diagnostics territoriaux préalables aux choix effectués dans le cadre du programme régional de formation (PRF). [259] L’évaluation des actions de formation mises en œuvre est pratiquée par de nombreuses régions visitées. A titre d’exemple en Région Centre, une attention particulière est apportée à la qualité des formations délivrées et des résultats obtenus concernant notamment l’accès durable à l’emploi, l’obtention d’une qualification et /ou d’une certification, ainsi que sur les suites du parcours des demandeurs d’emplois concernés. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 55 [260] Cette évaluation quantitative et qualitative est destinée à l’adoption de décisions de régulation sur les commandes passées ou la nature de l’offre de formation recherchée. Elle vise à mesurer : la satisfaction des stagiaires (sur le contenu, la qualité des formateurs, l’organisation de la formation, les conditions d’apprentissage), les modalités effectives d’organisation de la formation et leurs effets sur les effectifs formés comme sur la durée moyenne des parcours, l’insertion professionnelle en fin de formation et à 6 mois, la réussite aux examens et certifications…Les services de la Région observent un taux de 80 % de certifications totales ou partielles, un taux de sorties positives de près de 65 % à 6 mois (emploi prioritairement et entrée en formations qualifiantes de fin de parcours). [261] Par ailleurs, les OPCA AGEFOS-PME et OPCALIA ont mesuré le niveau de satisfaction des stagiaires bénéficiaires du contrat de sécurisation professionnelle et leur situation en sortie du dispositif ainsi que 6 mois après son issue. Ces enquêtes qui ont concerné 4000 personnes ont notamment permis de connaitre précisément en quoi la formation était utile dans la construction de leur parcours de retour à l’emploi. [262] A la demande des entreprises, certains OPCA procèdent à des enquêtes auprès des stagiaires pour évaluer la formation qu’elle achète. Selon l’étude précitée conduite par Centre Inffo. Si l’évaluation à chaud est de plus en plus utilisée par les acheteurs pour choisir leurs prestataires (85 %), les autres types d’évaluation gagnent également du terrain. Prise en compte de l’évaluation à froid (dans les trois semaines suivant la formation) pour 41 % des répondants, et de l’évaluation en situation de travail (dans les 6 mois) pour 43 % d’entre eux. L'évaluation des formations et de leur rentabilité est un sujet important qui n'a pas trouvé de réponse satisfaisante à ce jour. « Nous avons des évaluations à chaud et si nous n'avons pas de retour négatif des managers, c'est que la formation s'est a priori bien passée. » ; « Le calcul du retour surinvestissement (…) est un vrai sujet mais nous n'avons pas de réponse et aimerions savoir ce que les autres sociétés mettent en place. » [263] Enfin le FPSPP a coordonné des travaux d’évaluation sur l’impact du congé individuel de formation sur les parcours professionnels, qui a concerné en 2012 l’ensemble de la France, et a donné des éclairages très utiles sur la qualité des prestations de formation (comme sur la grande variété des durées et couts de formation sur des actions visant le même objet). 2.2 2.2.1 Les pratiques d’achat recensées par la mission rétroagissent sur la qualité des prestations de formation délivrées La maitrise des processus administratifs contribue à la qualité et s’avère, dans le cadre du CPF, être un élément déterminant pour la qualité globale des services délivrés [264] En premier lieu, la mission relève que les financeurs déclarent vouloir désormais évaluer la maitrise des processus administratifs et de la facturation par l’organisme de formation. Cet élément est important pour les acheteurs et financeurs, soucieux de maîtriser leurs charges de gestion en limitant le nombre de relances ou les allers-retours de documents administratifs. [265] La rigueur et la réactivité des organismes de formation, leur capacité à intégrer les processus de gestion administrative, à gérer des situations et ouvertures individuelles de droits divers, y compris par voies numériques, constituent aussi un critère de qualité. [266] La mission observe que dans l’ensemble des régions visitées, les organismes de formation déplorent que chaque financeur ait un modèle différent de suivi des actions, ce qui génère des charges administratives lourdes et donc couteuses, que le CPF ne manquera pas d’accroitre par les effets de volume combinés à de courtes durées de formation. Elle observe que les acheteurs emportent eux même une responsabilité de premier ordre, quant aux exigences de report d’informations et aux outils mis à disposition des prestataires pour remplir leurs obligations. 56 [267] IGAS, RAPPORT N°2014-026R Les professionnels de la formation s’accordent à reconnaitre qu’une telle démarche de simplification emporterait des gains de productivité considérable (de l’ordre de 10 à 15 %29) et diminuerait les frais fixe. La mission y voit une opportunité d’économie d’échelle conséquente. Elle a pris note de la proposition énoncée en Nord Pas de Calais, associant les OPCA, mais aussi des organismes de formation, pour participer avec Pôle emploi et la Région, à la définition d’un corpus commun de suivi administratif des formations qui pourrait s’appuyer sur les exigences posées par les règles relatives au FSE. Recommandation n°10 : Concevoir et déployer des outils communs de suivi administratif, avec un objectif de simplification. Ces outils pourront être partagés par les acheteurs publics avec les OPCA et OPACIF pour les programmes mobilisés dans le cadre d’une politique publique ou d’intérêt partagé telles que : le CPF, le CSP, la POE, le plan d’urgence 2.2.2 Les modes d’achat de formation dans le cadre des marchés publics pourront contribuer pour le CPF à la qualité de l’acte de formation [268] La définition des marchés et des cahiers des charges constitue un levier qui doit permettre aux organismes de formation de progresser en qualité, les audits et démarches d’évaluation permettant aux acheteurs de faire évoluer leurs cahiers des charges en fonction des résultats. Dans le cas particulier du CPF, la personnalisation nécessaire des prestations de formation requiert de la part des acheteurs un soin particulier pour les cahiers de clauses techniques particulières intègrent désormais l’ensemble des modèles organisationnels utiles à la satisfaction des besoins spécifiques à ce dispositif. [269] Les marchés de formation professionnelle sont classifiés dans la catégorie 24 de l’annexe IIB de la directive 2004-18 (art 30 du Code des marchés publics.). Il s’agit de permettre dans tous les cas, et quel que soit le montant du marché, d’avoir recours à une procédure adaptée pour établir ces contrats. Les règles de publicité ex ante, et l’autorisation de négociation offerte par cette procédure adaptée constituent des facilités susceptibles d’assurer la meilleure adéquation entre la demande du pouvoir adjudicateur et l’offre des prestataires. [270] Dans le cadre de la transposition de la directive 2014/24 du Parlement européen et du conseil du 26 février 2014 sur la passation des marchés publics (qui remplace la directive 2004/18 CE), les marchés de services de prestations de formation professionnelle continueront de bénéficier cependant d’un régime assoupli. Le seuil d’application de la directive est porté à 750 000€ HT (article 4-d). [271] Les appels d’offre déterminent les critères de sélection des organismes de formation, qui sont le reflet des gages de « qualité » recherchés par les acheteurs publics. Parmi ces critères les plus couramment utilisés, on retrouve notamment : 29 Objectifs et contenus de l’action (méthode pédagogique, organisation, pertinence de la durée…) ; Compétence, expérience, qualification de l’organisme de formation : équipe pédagogique, partenariats existants, etc. ; Moyens structurels, matériels et humains mobilisés ; Modalités d’accompagnement du stagiaire ; Modalités d’évaluation du stagiaire ; Modalités d’évaluation de l’action ; Individualisation des parcours ; Prix de l’offre. Selon les organismes de formation auditionnés par la mission IGAS, RAPPORT N°2014-026R 57 [272] C’est le contenu du cahier des clauses techniques particulières (CCTP), qui précise les exigences du pouvoir adjudicateur, et qui doit permettre de s’adapter aux exigences particulières du CPF, comme le cas échéant de détecter une offre manifestement anormalement basse( c'est-àdire une offre qui interdit de rendre la prestation au niveau qualitatif attendu). [273] A l’issue de l’exécution du marché (ou en cours de réalisation des actions) un suivi et un contrôle des organismes est censé être effectué. Les cahiers des charges mettent en place des indicateurs que doivent remplir les organismes de formation retenus, sous format papier et par l’alimentation d’un site extranet. Le rapport de l’IGAS de mai 2012 cite ainsi l’exemple de la région Basse Normandie, qui a retenu 42 indicateurs, portant sur la situation des stagiaires au moment de leur entrée en formation, l’analyse de la réalisation des actions (écart entre heures prévues et réalisées, taux de validation par type de certification…), le devenir des stagiaires (situation à la fin de la formation et à six mois, nature du contrat de travail, secteur…). [274] S’agissant du suivi du devenir des stagiaires, beaucoup de Conseils régionaux ont mis en place des enquêtes de suivi confiées à des prestataires extérieurs, qui viennent compléter les informations recueillies par les organismes de formation eux-mêmes. C’est le cas par exemple en Alsace, en Basse Normandie en Nord-Pas-de-Calais ou en PACA. Cela permet de faire des suivis de cohortes ou d’avoir des résultats sur des échantillons suffisamment représentatifs. [275] Pour autant ces enquêtes sont aujourd’hui encore réalisées de manière dispersée par les différents financeurs, qu’ils soient d’ailleurs publics et privés. Le rapport précité préconisait un renforcement du partenariat entre les différents acteurs sur l’évaluation. Cette préconisation demeure à l’ordre du jour. Cette préoccupation a été exprimée dans certaines régions, telle Centre, PACA ou Nord Pas de Calais, avec la volonté d’un échange sur l’appréciation de la qualité des formations délivrées. [276] Le CCTP peut ainsi prévoir les conditions nécessaires à une personnalisation de la formation pour les futurs titulaires du CPF : telles que l’accueil régulier en cours d’année, un positionnement pédagogique, un ajustement de leur parcours au regard des compétences acquises et des objectifs visés, la prise en compte le cas échéant des acquisitions nécessaires en savoirs fondamentaux… Recommandation n°11 : Préciser les conditions d’une personnalisation de la formation dans le CCTP. Renforcer le partenariat en régions, entre le Conseil régional, Pôle emploi, l’Etat et les OPCA, sur l’évaluation des organismes de formation ainsi que sur le suivi du devenir des personnes formées (avec une mesure de satisfaction auprès des stagiaires, des entreprises, des financeurs) 2.2.3 Les achats de formation réalisés par un nombre croissant d’OPCA s’appuient sur des cahiers des charges énonçant des critères de qualité [277] Certains OPCA ou FONGECIF ont mis en place des cahiers des charges ou des chartes qualité qui s’imposent aux organismes de formation et qui se rapprochent des critères de sélection et de suivi mis en place par les Conseils régionaux. [278] Il est également fait recours, par appel à projet, à des achats collectifs de formation qui permettent de sélectionner des prestataires capables de répondre aux besoins recensé par les OPCA, notamment auprès des TPE. Ce modèle trouve toutefois certaines limites quant à la réactivité des réponses apportées (les entreprises ou personnes n’exprimant pas leurs besoins de façon simultanée) à la capacité à répondre à des besoins spécifiques ou à des besoins et niveaux différents. 58 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [279] La sélection opérée doit être effectuée dans le respect des règles de concurrence. Ainsi la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes a été sollicitée pour avis à la demande de la mission par la DIRECCTE du Limousin à l’issue d’échanges sur ces sujets qui se sont déroulés en juillet 2014. Elle précise s’agissant d’un OPCA, que celui-ci est tenu, en vertu de l’ordonnance du 06 juin 2005, en tant que pouvoir adjudicateur, à des obligations de publicité et de mise en concurrence30. Ainsi précise cette direction « doit-on observer avec ces précautions les initiatives telles que celles développées par l’ANFA31, qui a défini un cahier des charges en vue d’habiliter les organismes de formation à conduire une action de formation visant à l’obtention d’un Certificat de Qualification Professionnelle (CQP) des Services de l’Automobile ». [280] De même les OPCA interprofessionnels et certains autres organisent chaque année un appel à projet pour des actions de formation « interentreprises » destinées aux salariés des entreprises de moins de 50 salariés. L’appel à projet est arrêté en fonction des critères suivants : [281] Ces cahiers des charges, dans leur esprit, se rapprochent toutefois de ceux rédigés dans le cadre de la procédure de marché public par les Conseils régionaux, et peuvent être ainsi mobilisés à profit pour répondre aux garanties de qualité recherchées pour les bénéficiaires du CPF : [282] la pertinence pédagogique ; le coût de la prestation présentée ; le bilan des actions réalisées lors des précédentes programmations ; la localisation des propositions pour un accès optimum du plus grand nombre. ils permettent d’assurer un affichage clair des critères qualité attendus par les financeurs et d’orienter l’offre dans un sens favorable ; ils sont le gage d’un choix sur la base de critères objectifs et transparents ; ils supposent aussi un contrôle et un suivi des réalisations, sans quoi les intentions déclarées risquent de ne pas se traduire intégralement dans la réalité des actions de formation. Il s’avère toutefois que leur portée est restée jusqu’ici limitée, dans la mesure où l’achat direct de formation par les OPCA ne représente que 2 % à5 % de leurs dépenses, l’essentiel des achats étant réalisés par les entreprises dans le cadre de subrogations de paiement (l’OPCA est alors tenu de payer une commande réalisée par l’entreprise). 2.2.4 Les labels, référencements et accréditations développés par les branches professionnelles [283] Dans le même esprit que les labels régionaux, certaines branches professionnelles se sont engagées dans des démarches de labellisation, référencement ou accréditation. [284] Ces mécanismes visent à s’assurer préalablement d’une capacité des organismes de formation à offrir des prestations de qualité suffisante tout en préservant une capacité de choix par les entreprises, et en respectant les règles de concurrence. 30 Dans le cas d’un contrôle effectué par l’IGAS en 2009, il avait été relevé que le processus contraignant d’habilitations des organismes de formation mis en œuvre par un OPCA rendait très difficile l’organisation de formations pour les entreprises extérieures à la branche. De même le dispositif de certification au jury duquel contribuait l’organisme de formation de la branche, conférait à ce dernier un avantage indu sus ses concurrents, et faussait la concurrence. 31 Malgré que l’organisme de formation s’engage sur certains critères en termes de conditions de mise en œuvre et de modalités de suivi de l’action et d’évaluation des stagiaires, il s’est avéré que l’offre de formation retenue dans ce cadre était gérée par des organismes très intégrés dans le fonctionnement de la branche et que la concurrence ne s’y exerçait que très difficilement. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 59 [285] Par son accréditation, l’organisme de formation s’engage notamment à établir un positionnement du stagiaire et à construire un parcours de formation adapté à ses besoins. Il s’engage également à réaliser la formation en étroite association avec l’entreprise. Tous les engagements sont rassemblés dans une « charte d’engagement ». [286] Il s’agit notamment de garantir que ces actions permettent bien l’acquisition de compétences transférables (favorisant la mobilité professionnelle). Le référencement intègre des critères dont l’identification d’objectifs de formation, la progression pédagogique, l’évaluation des objectifs. [287] Les objectifs affichés de ce référencement sont notamment d’élargir la mise en concurrence, de faciliter la relation entre la demande et l’offre et de réduire les délais de mise en œuvre des projets. [288] Méthode distincte dans sa conception, la labellisation semble apporter des garanties de qualité plus proches des préoccupations du bénéficiaire final, dans la mesure où elle vit l’action de formation elle-même. Elle comporte toutefois d’évidentes limites quant aux capacités des OPCA à couvrir une champ d’application suffisamment diversifié, à intégrer la diversité des contenus découlant d’un ajustement des parcours de formation, et comporte des risques sérieux de défauts de mise en concurrence dans le cas d’une sélection qui serait trop étroite. [289] La DGEFP dans un Questions /Réponses du 06 Mai 2011 indiquait que, dans le cadre fixé par l’article R 6332-23 du code du travail , les OPCA « ont la possibilité de mettre en place une procédure pouvant s’apparenter à une forme de labellisation, conduisant à une prise en charge préférentielle, si elle ne porte que sur des actions de formation relatives à un domaine précisément identifié et non sur l’activité générale d’un organisme de formation et si une procédure transparente de sélection est respectée ». [290] L’entreprise est alors invitée à choisir ses prestataires parmi ceux pré sélectionnés par l’OPCA. [291] La transposition en droit français de la directive 2014-24 précitée permettra de préciser les conditions d’usage de ces labels en conformité avec les principes de concurrence. La mission considère dans le cadre de cette transposition, que la pratique du référencement, sous réserve de respecter les règles de concurrence, permet d’offrir aux usagers des garanties de qualité préalablement définies lors de l’appel à projet, et constitue une pratique à encourager. La mission détaille en annexe I les exemples afférents à ces pratiques. 2.2.5 Quelques pratiques communes d’achat associant les collectivités et OPCA seraient transposables pour des abondements au CPF [292] Les Régions et OPCA, ainsi que parfois même les FONGECIF, ont souhaité faire converger leurs efforts sur des priorités partagées au regard de certains publics, ou territoires, ou secteurs d’activités. Ces dispositifs s’appuient sur des structures effectuant des bilans professionnels renforcés ou des accompagnements dédiés ; l’objectif est le même : accompagner la personne, quel que soit son statut, dans son évolution professionnelle en favorisant les transitions sécurisées. Ils paraissent ainsi à la mission pouvoir répondre aux objectifs recherchés pour le CPF. [293] Il en est ainsi des démarches soutenues dans le cadre des « contrats d’objectifs de territoire » en Nord-Pas-de-Calais et Picardie, visant à faire converger les interventions des pouvoirs publics et des branches professionnelles. De même les actions ciblées sur des objectifs professionnels précis en Franche-Comté et en Provence-Alpes-Cote d’Azur, comportent un volet financier partagé. 60 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Dans le cadre de sa Mission de Continuité Professionnelle, la Région PACA expérimente des accompagnements au projet professionnel, en amont de la prise en charge de formation visant à augmenter la qualification (ou la bi-qualification) des actifs, en particulier au profit des bas niveaux de qualification. La mise en place des fonds IRIS depuis 2009, a permis d’expérimenter en partenariat avec les partenaires sociaux la mutualisation des fonds, le décloisonnement des statuts des publics avec la recherche de complémentarité et d’efficience des différents dispositifs ( DIF, PRF, POE, CSP, ADEC, fonds IRIS…) au service des parcours des actifs. - - Les expérimentations emblématiques sont les suivantes : Les saisonniers des Hautes-Alpes, et prochainement des Alpes de Haute Provence, Les sportifs de haut niveau et professionnels du sport, Les actifs, en particulier à temps partiel, du secteur des services à la personne, Les actifs s’adressant au FONGECIF, pour la prise en charge d’un projet de reconversion professionnelle, en particulier sur les territoires très touchés par les mutations économiques. Que ce soit sous forme d’aide au conseil, délivré par les acteurs de droit commun intervenant dans ce champ (Pôle emploi, les OPACIF, les OPCA) et qui grâce au partenariat mis en œuvre, mutualisent leur aide, au service du projet de l’actif, ou que ce soit par la mise en place de dispositif dédié : La plateforme d’accompagnement de l’Iris sport, Le contrat de continuité professionnelle pour les saisonniers, IRIS transition professionnelle avec le FONGECIF. Le fonds IRIS a ainsi pour objectif de mutualiser les moyens de l’ensemble des partenaires œuvrant pour la formation professionnelle des actifs afin de développer des étapes de formation au bénéfice des salariés des entreprises de moins de 1000 salariés de la Région notamment les plus fragilisés. L’enjeu était clairement de considérer la formation comme investissement social, au service de l’emploi et des continuités professionnelles. Dans un même temps, ce fond a permis de développer au sein des TPE-PME régionales, des démarches préventives visant à améliorer la continuité de la vie professionnelle des salariés, en développant par secteur, filière ou territoire, des démarches prévisionnelles de gestion des emplois et des compétences ou d'amélioration des emplois. Ainsi entre avril 2009 et décembre 2012, 408 entreprises ont été accompagnées et, 6 403 personnes ont bénéficié de 11 467 actions de formation cofinancées par la Région afin de favoriser leur maintien dans l’emploi ou leur reconversion professionnelle. Les résultats du volet IRIS contractualisé au niveau interprofessionnel avec les partenaires sociaux des Organismes Paritaires Collecteurs Agréés, AGEFOSPME et OPCALIA, en font désormais un élément emblématique et structurant de la politique régionale de formation et de continuité professionnelle. [294] La mission relève à titre d’exemple en Basse-Normandie le « Dispositif à destination des salariés licenciés pour motifs économiques » : la Région prévoit une enveloppe de 300 000 € au titre de 2014 concernant la formation des demandeurs d’emploi en CSP (Contrat de sécurisation professionnelle) en complémentarité de la participation financière des OPCA et de Pôle emploi. Cet accord s’inscrit dans le prolongement de la politique menée pour construire à l’échelle de chaque bassin d’emploi, une démarche concertée (Etat, Région, Partenaires sociaux, Pôle emploi) au profit de dispositifs de formation de proximité et répondant au plus près des besoins exprimés. Il est également soutenu par une pratique du dialogue social territorial expérimentée depuis 10 ans. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 61 Suite à l’ accord signé, au niveau national, entre les partenaires sociaux et l’Etat qui permet aux OPCA (AGEFOS PME, OPCALIA, CONSTRUCTYS, OPCA Transport, FAFIEC, ADEFIM, OPCALIM, FAFIH, FORCO, OPCADEFI) de financer selon des modalités précises tout où partie des actions de formation favorisant le retour à l’emploi durable des salariés licenciés économiques, la Région Basse Normandie, lors de l'Assemblée Plénière des 18 et 19 juin 2009, a voté un plan Emploi Formation afin de faire face à la crise économique et sociale qui touche les entreprises de Basse-Normandie. Un des axes de ce plan est l’accès des salariés licenciés pour motif économique ayant adhéré au Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP), aux programmes de qualifications professionnelles financés par la Région pour favoriser et accélérer leur retour à l'emploi. Sont concernés les dispositifs Qualif’, programmes de formation générale et de formation de base, ainsi que l’accompagnement à la validation des acquis de l’expérience et les formations à la création transmission et reprise d’entreprise. La Région se positionne en complémentarité des moyens financiers déjà mobilisés pour la mise en œuvre des plans de formation des salariés CSP dans le cadre de la sécurisation des parcours professionnels. [295] En Bretagne, 13 contrats d’objectifs, et le partenariat construit depuis 2006 sur le Contrat de transition professionnelle, puis sur le CSP, ont permis, de s’assurer de la continuité des parcours, d’avoir des effets structurants sur la diversité et la qualité des formations proposées, le directeur de la formation de la Région précise : « on a testé des démarches communes dans certaines branches, pour déterminer qui offre quoi, à quel niveau, et quelles décisions prendre au niveau local. La personnalisation des actions repose sur des allègements de parcours ou des prolongations, selon les niveaux des apprenants. L’acte de positionnement pédagogique est essentiel pour ajuster le parcours. Le partenariat avec les branches et les entreprises permet également de finaliser le cas échéant une formation du programme régional sur une CQP ». [296] En Franche-Comté, dans le cadre du protocole expérimental de sécurisation des parcours professionnels constituant l’acte II de la sécurisation des parcours, une maquette financière globale a été élaborée par les partenaires au cours de réunions de financeurs (Etat, Conseil Régional, branches au moyen de leurs OPCA, Le protocole détaille la façon dont les financements s’articulent et les couts pris en charge. [297] En Poitou-Charentes, en complément du service public régional de formation financé par la Région (disposant de parcours qualifiants ajustés sur les besoins de la personne, avec une organisation modularisée), a été construite avec les OPCA par Pôle emploi, une plateforme de prise en charge de projets individuels. L’ensemble de ces dispositifs est coordonné dans une conférence des financeurs associant la Région, les OPCA, le FONGECIF et Pôle emploi. [298] Ces dispositifs s’appuient sur des structures effectuant des bilans professionnels renforcés ou des accompagnements dédiés ; l’objectif est le même : accompagner la personne, quel que soit son statut, dans son évolution professionnelle en favorisant les transitions sécurisées. Ils paraissent ainsi à la mission pouvoir répondre aux objectifs recherchés pour le CPF. [299] L’articulation des programmes et des engagements financiers qu’autorise ces conférences de financeurs (pratique très aboutie en Nord-Pas-de-Calais), permettent ainsi d’avoir une vision partagée sur les moyens mobilisables, et des contributions susceptibles d’intervenir en complémentarité. Ils illustrent le processus que pourrait emprunter le mode d’abondement au titre du CPF et de la continuité des parcours professionnels, y compris pour les demandeurs d’emplois. 62 2.2.6 IGAS, RAPPORT N°2014-026R La personnalisation des formations induites par le CPF questionne les pratiques d’achat individuelles et collectives, et rend plausible un ajustement des prestations et des prix [300] Les modes d’achat observés par la mission, individuels ou collectifs, pratiqués par les Régions, Pôle emploi, les OPCA permettent d’accueillir les décisions d’abondement proposées par le législateur en complément de la mobilisation du compte personnel formation par son titulaire. [301] Dans la majorité des régions visitées par la mission32, les conseils régionaux ont décidé, pour les demandeurs d’emplois, de mettre en œuvre des dispositifs individualisés de prise en charge des projets de formation. Ces dispositifs interviennent dans le cas d’un défaut de réponse à leur projet dans le programme régional de formation. Il s’agit le plus souvent de conventionnements unitaires, par projet ; parfois sont mobilisés des aides à la personne. [302] Dans le cas de la Bretagne, les moyens alloués sont conséquents et représentent près du tiers du budget consacré à la formation des demandeurs d’emploi. Ces pratiques ont été mises en œuvre dans la plupart des régions au titre de la « continuité des parcours professionnels » dans le cadre du contrat de transition professionnelle expérimenté dès 2006, puis du contrat de sécurisation professionnelle. [303] Pour ce qui concerne Pôle emploi, les réponses individualisées au projet de formation s’inscrivent dans la réponse aux projets des demandeurs d’emploi selon les mêmes principes. Priorité est donnée à une réponse par un programme collectif et Pôle emploi dispose d’outils d’intervention individuels. En Poitou-Charentes, a été mise en place une plateforme d’achat permettant avec le concours des OPCA, de répondre aux projets individuels des demandeurs d’emploi en organisant des regroupements de projets unitaires dans le cadre d’un marché à bon de commande. [304] Ces mécanismes d’achat individuel, pratiqués par les régions et Pôle emploi doivent, selon la mission, être systématisés et consolidés, afin de compléter avec la réactivité nécessaire, les réponses que peuvent apporter les programmes collectifs dans les conditions de souplesse et de facilités d’accès développées dans le présent rapport. [305] A noter que ces modalités d’achat de formation et les méthodes utilisées par Pôle emploi et par les Conseils régionaux ont déjà fait l’objet de nombreux travaux, relativement récents, en particulier dans le cadre de trois missions précitées dédiées respectivement à la mise en œuvre des achats de formation de Pôle emploi, à l’évaluation du pilotage de la formation professionnelle par les conseils régionaux et à la formation professionnelle des demandeurs d’emploi (citées en introduction). Recommandation n°12 : Consolider en régions les pratiques d’achats individuels, réalisées par les Conseils régionaux et Pôle emploi, afin de compléter les abondements que peuvent apporter les programmes collectifs de formation aux projets des demandeurs d’emplois [306] La sollicitation d’abondements par les titulaires du CPF conduit a réinterroger les coopérations possibles entre acheteurs de formation afin de disposer d’une offre de formation adaptée, et de pouvoir faire face aux dépenses dans des conditions optimales. [307] Or lors des déplacements de la mission, les points de vue exprimés sur la question des couts, des prix d’achat, ont principalement porté sur l’écart conséquent qui caractérisaient ces derniers selon que l’acheteur soit public ou qu’il s’agisse d’un OPCA ou d’un FONGECIF. 32 A l’exception de la Région Poitou Charentes qui a investi sur un service public régional de formation « modularisé » IGAS, RAPPORT N°2014-026R 63 [308] Les représentants des OPCA, OPACIF et FONGECIF rencontrés témoignent du fait que ce sont les seuils maxima ou prix moyens indiqués par le FPSPP (CSP, contrat de Professionnalisation) ou la branche (période de professionnalisation,…), qui déterminent le prix proposé dans son offre par l’organisme de formation33. Dans cette période de contraction des budgets que connaissent l’ensemble des financeurs, il y lieu de s’interroger sur les modalités selon lesquelles pourraient être définies des règles de prise en charge mieux ajustées. [309] L’idée d’une mise en commun des informations entre acheteurs, portant à la fois sur la qualité des prestations, et sur les couts constitutifs de celles-ci a été avancée dans plusieurs régions (Centre, PACA, Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais…). Une telle solution parait particulièrement opportune dans le cas des contrats de sécurisation professionnelle, pour lesquels les projets de formation donnent lieu à des financements partagés entre OPCA et Régions, ainsi qu’avec Pôle emploi, tout particulièrement en ce qui concerne les formation de reconversion, et pourrait également concerner le CPF( objet également d’une politique partagée). [310] La mission relève en premier lieu sur ces points, les observations formulées dans le rapport MAP précité relatif à la formation des demandeurs d’emploi : Sur la mise en place d’un Observatoire de la qualité et des coûts. « Banque de données enregistrant a posteriori les différentes actions commanditées avec leurs caractéristiques et avec les composantes de leur coût. outil partagé dans sa constitution et son utilisation par l’ensemble des commanditaires publics. Mais : - - la polarisation du débat sur les coûts peut induire un affaiblissement de l’offre en termes de qualité et favoriser le critère du moins disant. Ceci explique pourquoi un observatoire des seuls coûts ne pourrait suffire et pourquoi un « observatoire des coûts et de la qualité » serait, dans l’idéal, plus pertinent. Ainsi, pour être opérant, l’observatoire des coûts devrait être en mesure de comparer les prestations de la formation professionnelle continue et les prix/coûts afférents. la concurrence peut être faussée par une différence d’appréciation des coûts à prestations pourtant semblables, notamment du fait des investissements tant matériels qu’immatériels financés pour certains ou à financer pour d’autres… La question soulevée par l’observatoire des coûts est de savoir comment juger du « juste prix » de la formation. Le juste prix est un compromis entre la qualité attendue par le commanditaire et la volonté du prestataire à couvrir l’ensemble de ses charges dès le « premier client ». Pourtant, il semble que le sujet de débat ne doive pas être la question des prix – un financeur de formation étant capable par la pratique de déterminer la fourchette de prix acceptable – mais la capacité des commanditaires à définir une commande publique, dans son contenu (définir les formations et leurs modalités de mise en œuvre), dans le temps (donner des perspectives aux organismes) et dans l’espace (être capable de répartir la commande publique à l’échelle régionale) ». 33 Les observations tirées de la gestion, partagées par les OPCA et les Régions auditionnés par la mission confirment le fait que le prix des prestations n’est pas proposé selon des calculs économiques, ni en considération d’un prix de revient. En PACA sur 18 organismes audités par la Région, un seul dispose d’une comptabilité analytique permettent d’apprécier ces notions. 64 [311] IGAS, RAPPORT N°2014-026R Ainsi , si la pratique envisagée consistait pour des acheteurs de prestations de formation à définir en commun des fourchettes de prix diffusées auprès des fournisseurs potentiels, en vue de réserver leurs commandes aux entreprises répondant aux critères de prix retenus. Il conviendrait, selon l’avis des services de la concurrence et de la consommation, d’examiner cette pratique au regard de l’article L. 420-1 (existence d’une action concertée, objet ou effet sur la concurrence) et L. 420-4 (exemptions). La définition par chaque acheteur de critères objectifs de prix et de qualité, en fonction des besoins répertoriés, en favorisant la concurrence, permet également de préserver une diversité de l’offre. Encadré : Ce qui est illicite selon le code du commerce L’article L. 420-1 du code de commerce prohibe en effet les actions concertées, conventions, ententes expresses ou tacites, lorsqu’elles ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’empêcher de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché. Sont visées entre autre les pratiques tendant à faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse, ainsi que celles portant à répartir les marchés. ’existence d’une action concertée entre acheteurs ne doit pas consister à restreindre la concurrence à un nombre limité d’acteurs entrant dans les critères prédéfinis en commun. Les effets de cette action pourraient se situer à deux niveaux : - La concurrence entre acheteurs de prestations, limitée par l’alignement de leurs coûts de revient, susceptible de conduire à un alignement de leurs propres prestations ; - La concurrence entre fournisseurs de formations : en restreignant l’accès au marché aux entreprises répondant aux critères de fourchette de prix prédéfinis en commun, les acheteurs prennent le risque de modifier le comportement des organismes de formation. - L’instauration de tarifs minima est de nature à entraîner une hausse artificielle des prix, les entreprises souhaitant se positionner sur le marché par des prix compétitifs étant incitées à augmenter leur tarif pour répondre aux critères définis. Par ailleurs la concertation entre acheteurs comporte à terme un risque d’entente entre prestataires tant sur les prix que sur le contenu des prestations, la difficulté de se démarquer par une politique de prix bas ou à l’inverse de prix élevés justifiés par des caractéristiques spécifiques les amenant à se répartir les marchés dans une fourchette restreinte de prix en s’accordant sur des critères standard de qualité. [312] Toutefois l’article L. 420-4 du code de commerce exonère de l’interdiction des ententes les pratiques ayant en contrepartie des effets bénéfiques sur le progrès économique (y compris par la création ou le maintien d’emplois : L. 420-4-I – 2°), ou encore les accords fondés sur des motifs objectifs tirés de l’efficacité économique réservant aux consommateurs (ici les personnes formées) une partie du profit qui en résulte (L. 420-4-III). Par ailleurs, après avis de l’Autorité de la concurrence, certains accords ayant pour objet d'améliorer la gestion des entreprises moyennes ou petites, peuvent être reconnus par décret comme satisfaisant à ces conditions (L. 420-4-II). [313] Sur ce deuxième point, un groupement de commande est non seulement licite, mais autorise notamment l’organisation d’une réponse des appareils de formation permettant à la fois la réactivité, des accès plus individualisés, une présence territoriale équilibrée. [314] Un groupement de commande permet d’une part de porter sur un effet de volume attractif, mais aussi d’organiser des lots permettant des regroupements et ainsi un accès des petits organismes à la commande. Enfin le groupement de commande est totalement compatible avec les règles de concurrence comme l’on confirmé à la mission les responsables de pôles des Direccte (une telle hypothèse d’achat partagé en commun, a été soulevée avec intérêt en Nord-Pas-de-Calais). IGAS, RAPPORT N°2014-026R 2.2.7 [315] 65 L’idée de création d’observatoires de la qualité et des couts est partagée par les financeurs La coordination au sein du CREFOP des décideurs et financeurs en Région va permettre de soutenir des initiatives visant à accompagner les organismes de formation afin que leurs pratiques, leurs actions ou services tendent vers encore plus de qualité et de professionnalisme. Cela nécessite un travail partenarial, des moyens au niveau des enjeux, et une mise en œuvre des choix politiques concertés au sein du futur CREFOP : En développant les conventionnements pluriannuels pour assurer la pérennité des organismes de formation ; En procédant à des achats sous forme de groupement de commandes, entre OPCA et acheteurs publics par exemple, pour les actions relevant d’objectifs partagés ; En s’assurant avec les partenaires financeurs, des conditions de qualité et disponibilité nécessaires pour assurer l’ensemble des services et prestations souhaitées. [316] En Alsace , les membres de la commission éducation formation du CESER ont souligné l’intérêt des 16 contrats d’objectifs de branches signés avec la Région, pour éclairer les décisions relatives à la constitution des listes régionales relatives au CPF, et la nécessaire coordination des politiques entre la Région, le Rectorat et les partenaires sociaux.. [317] Un premier exemple de concertation renforcée entre financeurs est donné en ProvenceAlpes-Cote d’Azur, ou la mission a été invitée à participer à une démarche exploratoire associant la Région, l’Etat, et plusieurs OPCA en vue de la création d’un observatoire de la qualité et des couts afin de : Partager les observations afférentes à la qualité des prestations développées (approche non exhaustive par items tels : qualité des plateaux techniques, qualité des formateurs et mise à jour de leurs compétences, positionnement, ajustement de parcours, progressions pédagogiques, appui sur la VAE, résultats aux examens, visibilité et transparence vis-à-vis des usagers) ; Recenser les points de convergence relatifs aux commandes ou achats réalisés, et leur implantation territoriale ; Partager l’appréciation des conditions d’un équilibre économique pour les prestataires ; Tenir une base de données commune sur les résultats enregistrés ; Evaluer l’impact sur l’emploi des actions de formation financées. [318] Cette démarche vise à développer, entre financeurs, l’analyse collégiale de la qualité, de la répartition par acheteur des spécialités de formation commanditées et d’appréhender les couts constitutifs des prestations de formation (afin de décomposer les charges d’exploitation). L’objectif consiste in fine à mobiliser une offre de formation, territorialement bien répartie, accessible, et d’assurer ainsi la fluidité requise par le CPF dans les accès à la formation. Elle vise également à faciliter l’ajustement des parcours et la réduction des délais d’accès, par la constitution de flux de stagiaires (par domaines professionnels et plateaux techniques par exemple) compatibles avec les conditions d’un équilibre économique. [319] Conformément à la définition par la loi du rôle des instances de coordination nationale et régionales, la mission préconise de confier aux CNEFOP CREFOP le soin d’agir sur ces aspects constitutifs d’une démarche qualité par la concertation et la coordination, de l’ensemble des acteurs concernés. Recommandation n°13 : Développer entre financeurs l’analyse collégiale de la qualité. La vision partagée sur la répartition par acheteur des spécialités de formation commanditées, et sur les couts constitutifs des prestations de formation, permettra une programmation globale mieux équilibrée, et propice à une meilleure fluidité dans les accès à la formation 66 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Recommandation n°14 : Développer des achats sous forme de groupement de commandes (acheteurs en régions), pour les actions relevant d’objectifs partagés, afin d’encourager le regroupement des organismes de formation en vue d’une mutualisation des ressources techniques et pédagogiques Recommandation n°15 : Faciliter l’ajustement des parcours et la réduction des délais d’accès, par le regroupement de flux de stagiaires (par domaines professionnels et plateaux techniques par exemple) 3 [320] LE CPF AMPLIFIE CES EXIGENCES DE QUALITE, DE PERSONNALISATION DE L’OFFRE DE FORMATION, QUESTIONNE LE MODELE ECONOMIQUE ET LES DISPOSITIFS DE CERTIFICATION DE CERTIFICATION L’ensemble des acteurs se posent désormais la question du nombre de personnes qui vont mobiliser le compte personnel formation dans les années à venir ? S’il est difficile de répondre à cette importante question, on peut tout de même rappeler quelques données actuellement connues pour poser certains repères et formuler une hypothèse. Focus estimatif sur un nombre de bénéficiaires du CPF - le nombre de bénéficiaires salariés d’une action de formation en 2012 est de 5 186 74734 (source jaune finances 2014) ; - le droit individuel à la formation (DIF) avait concerné 297 500 bénéficiaires en 2010 (source FPSPP) ; - le congé individuel de formation (CIF) a donné lieu en 2012 à la prise en charge de 41 227 projets 35 (source jaune finances 2014) ; - 51 700 projets de VAE ont été présentés en 2011 (source DARES) ; - le contrat de sécurisation professionnelle (CSP qui concerne les salariés licenciés pour motif économique dans les entreprises comptant moins de 1000salariés) a fait l’objet de 60 000 projets de formation financés en 2013 (durée moyenne 300h, source FPSPP). Le constat posé depuis 2006, du taux d’accès à la formation (40 %) des demandeurs d’emplois bénéficiaires du CSP aujourd’hui, hier du CTP ou de la CRP, éclaire sur les marges de progression de l’accès à la formation des demandeurs d’emplois engagés dans une démarche de co construction de leur projet professionnel ; - 666 000 demandeurs d’emploi bénéficient dans l’année de formations financées par Pôle emploi (source DARES) ; - Nota : ces chiffres ne sauraient être additionnés, mais la mission observe un taux moyen de satisfaction des projets formulés en CIF laissant penser que la demande est (à moyens d’accueil constants) au moins double du nombre de dossiers accordés, A l’inverse le recouvrement partiel du nombre de demandeurs d’emploi également salariés en activité partielle ou réduite (A noter que, 2,2M de demandeurs d’emploi exercent une activité réduite), conduit à éviter le double comptage de ces catégories de publics. Ces données laissent à penser que dès l’année 2015, le nombre de personnes susceptibles de mobiliser le CPF pourrait se situer entre 600 000 à 1 M de personnes (salariés et demandeurs 34 35 Dont 1 057 370 bénéficiaires de la professionnalisation Dont 31360 CIF CDI (53 % de réponses positives) 9867 CIF CDD (80 % de réponses positives IGAS, RAPPORT N°2014-026R 67 d’emploi, jeunes et adultes) pourraient à différents titres mobiliser leurs droits au CPF, et solliciter ou non un abondement à cet effet36 . [321] A noter que les modes actuels de recours aux programmes de formation subsisteront, et qu’au-delà d’un simple effet déport, l’enjeu du CPF est de permettre l’accès à la qualification, à la VAE ou au socle des compétences de ceux qui actuellement ne se forment jamais. [322] Le recours au CPF sera fortement dépendant des mécanismes d’abondement décidés par les branches ( et notamment des priorités arrêtées à cet effet, par les employeurs au regard de la convergence d’intérêt entre le projet du salariés et les objectifs de développement et de performance de l’entreprise), par les FONGECIF ou OPACIF dans le cadre d’un congé individuel de formation adossé au CPF, par les Régions ou Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi, par le titulaire lui-même37 ( en mobilisant une investissement personnel complémentaire). De même les conditions de prise en charge des rémunérations, négociées par les partenaires sociaux, influeront elles également sur l’usage du CPF. Focus estimatif sur les mobilisations financières relatives au CPF Les contributions financières au CPF La mission estime que dès 2015, le nombre de personnes susceptibles de mobiliser le CPF pourrait se situer entre 600 000 à 1 M de personnes (salariés et demandeurs d’emploi). Les mobilisations financières complétées par les mécanismes d’abondement seraient dans ce cas compris entre 3,1 et 3,8 Md€. Eléments factuels d’analyse La contribution au CPF de 0,20 % pour les entreprises occupant plus de 10 salariés, représente globalement à 0,9 Md €/an Pour les demandeurs d’emplois, la contribution annuelle versée par le FPSPP sera de O,3 Md € Nota : ces contributions peuvent être fixées à un niveau supérieur par accord de branche ou d’entreprises Les abondements financiers L’entreprise, notamment dans le cadre de l’entretien professionnel, peut être conduite à abonder le projet de formation de son salarié. Elle peut procéder par une contribution volontaire équivalente aux efforts habituellement consacrés au plan de formation (le plan a financé un effort de formation d’une durée moyenne, par salarié concerné, de 80à 90h). D’autre part, les périodes de professionnalisation, pourront en toute hypothèse être mobilisées afin d’abonder des projets de CPF, selon des priorités définies par accord de branche. La durée moyenne actuelle des formations mobilisées en période de professionnalisation (financées par les OPCA) se situe autour de 150 à 250 h38. A noter que dans le cadre du DIF (300 000 bénéficiaires en 2012), la formation hors temps de travail concerne 8 % des projets. Enfin, en l’absence d’éléments relatifs à la rémunération, dans l’attente des accords dont les négociations débutent dans les branches39, il convient de retenir seulement dans ce calcul les couts pédagogiques. De ces points de repère on peut déduire un abondement moyen financier mobilisable par l’entreprise, par salarié concerné, de 1200 à 1800€ qui pourrait concerner dans la période de lancement 300 000, puis 500 000 salariés pour 0,450 Md€ à 0,750 Md € (hors rémunération) 36 Les OPCA rencontrés par la mission tablent sur une hypothèse de 5 à 6% des publics ce qui donne une estimation assez voisine 37 600 000 ménages consacrent chaque année 1Md 200 à leur effort de formation continue ( source INSEE et jaune finances 2014) 38 La plupart des accords de branches définissent des minima (autour de 70h) 39 Cf. les travaux de Jean Marie LUTTRINGER sur la négociation de tels accords 68 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Le congé individuel de formation (CIF) Cet outil pourra abonder le CPF et finance des formations pour une durée moyenne de 700h00. Sa mobilisation devrait être fort, quoique limitée par une enveloppe financière contrainte, et dont la part prépondérante assure la prise en charge des rémunérations. La mission estime cet abondement à hauteur de 0,350Md€ dans la période de lancement puis de 0,5Md € (hors rémunération). Les Régions Les programmes régionaux de formation permettront également d’abonder les projets des demandeurs d’emploi. Pour les 2/3 des 370 000 stages, ces programmes sont qualifiants, et le tiers restant est consacré essentiellement à des formations de remise à niveau ou de préparation à la qualification. Leur durée est voisine de celle observée pour les CIF. 200 000 à 300 000 demandeurs d’emplois, titulaires du CPF devraient pouvoir bénéficier d’un abondement pouvant atteindre 500h (auxquelles s’ajouteront les crédits d’heures en CPF) pour une dépense de 0,750Md € en période de lancement à 1 M€. Pôle emploi Les dispositifs individualisés (AIF), comme certaines actions conventionnées mobilisées par Pôle emploi permettront également d’abonder le CPF. Pour un effectif de 50 000 personnes, on peut estimer cette dépense à 0,150Md€ puis 0,2 Md€. Les ménages Selon le jaune des finances 1,2 Md € sont consacrés à la formation par les ménages (pour 600 000 bénéficiaires). Selon l’étude de la DARES relative à la formation des demandeurs d’emplois, 36 000 d’entre eux participeraient financièrement aux dépenses de formation. On peut estimer que l’abondement de son projet par le bénéficiaire est une hypothèse vraisemblable pour un montant équivalent au minimum à celui mobilisé par Pôle emploi soit 0,150 à 0,2 Md € Contributeurs CPF 0,20 % FPSPP Abondements Entreprises et OPCA CIF Régions Pôle emploi ménages TOTAL Source : 2015 0,9 Md€ 0,3 Md€ Post 2015 0,9 Md€ 0,3 Md€ 0,450Md € 0,750 Md€ 0,350 M€ 0,750M€ 0,150 Md € 0,150 Md € 3,05 Md€ 0,5 Md€ 1 M€ 0,2 Md € 0,2 Md € 3,85 Md€ Estimation et tableau Mission [323] Les mobilisations financières auront, selon ces estimations, un effet substitutif relativement conséquent (et bien au delà du remplacement du DIF par le CPF), qui devrait concerner 1/ 5 des fonds consacrés à la formation professionnelle continue par les entreprises et Régions. [324] Le CPF aura selon ces approches, de toute évidence, des répercussions importantes sur l’appareil de formation, que la mission analyse successivement sous l’angle de l’organisation pédagogique, du recours à la validation des acquis de l’expérience, de la délivrance des qualifications. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 3.1 3.1.1 69 Le modèle du stage collectif à date fixe est bousculé par l’affirmation du droit d’initiative individuelle, la mise en place du conseil en évolution professionnelle et de l’entretien professionnel Une organisation pédagogique remise en question, par les appréhensions d’une partie de ceux qui accèdent le moins à la formation, et auxquels le CPF se destine [325] Le CPF porte l’ambition de permettre aux personnes jusqu’à présent peu concernées par l’effort de formation, de pouvoir progresser en qualification. Les freins à l’accès à la formation sont en partie liés à la taille des entreprises et aux difficultés à remplacer les salariés en formation. Ils sont également dus aux représentations négatives, voire aux appréhensions que suscite un milieu peu familier et assorti de la crainte de ne pas être à la hauteur, d’être jugé. [326] Les professionnels rencontrés par la mission représentant les branches comme Pôle emploi ont par exemple souligné le fait que les déficiences dans la maitrise de l’écrit, au regard des taches professionnelles, pouvaient concerner des catégories professionnelles très différentes, en raison de sollicitations insuffisantes dans le milieu de travail ou de la vie personnelle. [327] L’appétence à se former nécessite un effort d’adaptation pédagogique qui intègre les ressorts d’intérêt de l’apprenant et peut solliciter dans ce but le concours d’objet liés à la vie courante, comme à l’environnement professionnel connu. Comme l’énonce la directrice d’un atelier pédagogique personnalisé, « dans le cas d’un travail sur les savoirs fondamentaux, ceux-ci doivent être intégrés aux apprentissages et progressions professionnelles pour susciter adhésion et désir d’apprendre ». [328] Cette appétence ne va pas de soi, l’acquisition d’un outil informatique peut être un relai. Le Président de la branche Métallurgie précise sur ce point : « Le collectif aide à surmonter les représentations négatives ; on accroche par le métier or le manque d’entrainement fait régresser, y compris les ingénieurs et techniciens. La responsabilité de l’OPCA est d’intégrer ces dimensions dans l’offre collective, et par le soutien à l’innovation. La vie sociale y contribue aussi. L’évaluation préformative et le positionnement sont ici déterminants ». [329] Dans les branches industrielles rencontrées on souligne que « certains se sont éloignés des savoirs fondamentaux, or les techniques évoluent et les besoins s’élèvent. Les outils proposés par l’ALNCI constituent un précieux appui pour les entreprises. Le socle de compétences proposé par le COC est adaptable dans nos branches et entreprises, intégrables dans nos approches de la formation, et peuvent a la fois permettre la certification et contribuer à cette motivation à se former ». [330] La mission observe que l’ensemble de ces outils contribueront à la construction du dialogue entre les salariés et les employeurs, que les négociateurs de l’ANI du 14/12/14 ont souhaité instaurer40. Elle rappelle que la mobilisation du CPF sur le socle de compétences est de droit, y compris sur le temps de travail. 40 Il s’agit du principe de convergence adopté par les partenaires sociaux, tendant à concilier les aspirations des salariés à progresser dans l’emploi et dans l’entreprise et à se qualifier, avec l’intérêt de l’entreprise à investir dans la professionnalisation (montée en compétences) de ses salariés , afin de mieux s’adapter aux contraintes dictées par les choix d’organisation, les innovations et la concurrence (dispositions des art 1, 2 et 3 issus de l’ANI, afférentes aux entretiens professionnels et à l’acquisition et la reconnaissance des compétences acquises par le salarié, lors de l’entretien professionnel tous les deux ans et le bilan de carrière tous les six ans). 70 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [331] Au-delà de seule question de l’appétence à se former, la question de l’évolution professionnelle se pose à chacun des actifs, salarié ou non, au cours de la vie professionnelle au regard des évolutions qui jalonnent la vie d’une entreprise comme des aspirations personnelles à s’élever dans l’échelle sociale ou à évoluer au plan professionnel dans le cadre d’une reconversion, voire d’un projet de création ou reprise d’entreprise. Le cadre d’exercice professionnel peut ainsi offrir des opportunités d’évolutions que les personnes peuvent saisir d’autant plus facilement, que des dispositions sont prises pour faciliter cette évolution, et qu’elles peuvent ainsi « se situer ». C’est une des finalités poursuivies dans le conseil en évolution professionnelle défini par les partenaires sociaux et la loi du 05/03/201441. [332] Il en est ainsi dans les grandes entreprises qui développent une gestion de leurs ressources humaines et des entretiens d’évolution de carrière, contribuant ainsi à l’évolution personnelle au gré de l’expérience et de l’affectation à des fonctions différentes, à une forme de mobilité professionnelle42 . Plus généralement le projet d’évolution remet en question la place de la personne dans l’entreprise ou le bassin de vie, peut questionner le contrat de travail, le remettre en jeu ou au contraire le conforter43. Ces dispositions sous tendent ainsi des aspects organisationnels et de gestion des ressources humaines dans les entreprises qui nécessitent à notre sens une anticipation que seules assurent la plupart des grandes entreprises. Pour les petites entreprises, les OPCA devraient pouvoir contribuer à leur mise en œuvre, par des informations et actions de conseils et de soutiens au conseil et à l’ingénierie. 3.1.2 L’offre de formation sera mobilisée au profit du CPF sous la contrainte de la disponibilité et du financement [333] Les formats traditionnels de la formation continue sont bousculés par la loi du 5 mars 2014, dans la mesure ou les apprenants s’affirment comme des consommateurs contributeurs, ou les salariés ne sont pas toujours très disponibles, ou les demandeurs d’emploi font plus encore le choix de l’emploi (même précaire) sur celui de formations longues, qui se trouvent ainsi désertées par une partie croissante de stagiaires. [334] L’organisation à date fixe des sessions de formations longues conduisant à une qualification ne répond que difficilement aujourd’hui a des besoins de formation émergents tout au long de l’année, alors même que leur expression survient chaque semaine de l’année. De même le temps d’expression des besoins de formation des entreprises et des personnes, les temps de programmation et de formation, et ceux relatifs aux recrutements sont rarement accordés dans ces modes d’organisation. S’ensuivent à l’issue de sessions de formation collectives, un nombre d’embauches décevant, et un temps souvent long de retour à l’emploi. Ces constats sont néanmoins atténués lorsque les apprenants sont recrutés au plan national et recherchent dès lors du travail à l’issue de leur formation dans leurs régions d’origine44. 41 Mission confiée par le législateur à l’APEC, aux Cap Emploi (et réseaux des SAMETH),aux FONGECIF, aux Missions locales, à Pôle emploi, et aux opérateurs éventuellement désignés en régions 42 Il en également ainsi dans les fonctions publiques au regard des changements de fonctions rendus ou pas accessibles par concours 43 Les observations tirées de l’expérimentation du CEP en Pays de la Loire soulignent le fait que bien souvent, l’issue de la réflexion sur l’évolution conforte l’attachement à l’entreprise 44 De même, les formations conduisant aux professions règlementées permettent un accès plus aisé à l’emploi IGAS, RAPPORT N°2014-026R 71 [335] Le compte personnel formation et le conseil en évolution professionnelle seront mobilisés à tout moment par les demandeurs d’emplois, comme par ceux des salariés qui souhaiteront agir hors de leur entreprise. Le projet d’évolution professionnelle peut être construit en dehors de l’entreprise, dans les espaces de « conseil en évolution professionnelle » assortis des garanties publiques apportées par les opérateurs désignés par le législateur, et par le service public régional d’orientation, au titre de la solidarité publique45. [336] Cette expression des besoins sera formulée tout au long de l’année, et questionne les délais d’accès à la formation (dont le rapport de Jean Marie MARX déplorait une durée moyenne de 6 mois pour les demandeurs d’emploi). La mission rappelle qu’un délai long d’accès à la formation s’accompagne d’une dépense d’allocation induite, et que les efforts accomplis sur ce point seront également profitables à l’équilibre des comptes de l’assurance chômage. [337] Les modalités de financement du projet de formation assortissent au compte personnel formation, des abondements susceptibles d’en compléter l’apport. Ces apports pourront consister en un investissement complémentaire de l’entreprise (dans le cas d’un projet coconstruit avec l’employeur), ou intervenir dans le cadre des dispositions de l’accord de branche, ou par le complément d’un congé individuel de formation, ou par un apport de la personne elle-même. [338] A ces modalités diverses de financement s’ajoutent une diversité de finalités et de qualifications susceptibles d’être poursuivies. Ainsi peuvent être mobilisés dans le cadre du CPF la validation des acquis de l’expérience (VAE), des validations partielles, la combinaison de la VAE ou de la validation des acquis professionnels avec un effort de formation conduisant à une qualification, la reconnaissance d’un bloc de compétences figurant à l’inventaire disposé par la loi de 2009… Il s’ensuit une marginalisation du modèle de stage qualifiant à dates fixes du fait de cette contraction des temps de formation, renforcée par les impératifs d’ajustement personnalisé des parcours. [339] La gestion au plus juste des temps de formation est souhaitée à la fois par l’apprenant, et par les financeurs, et emporte des conséquences importantes comme mentionné plus haut sur les rémunérations et allocations. Le cadre d’usage proposé par le CPF (et à l’initiative du titulaire) pour partie hors temps de travail, déplace l’organisation vers des services rendus accessibles sur une grande amplitude et délivrés notamment le soir et le samedi par exemple. Les modèles pédagogiques en formation différée ou à distance (avec ou sans outils numériques) seront également d’autant plus sollicités. [340] En conclusion sur ce point, le CPF va susciter une amplification des modes d’organisation personnalisée de la formation, voire des transformations des modalités et contenus pédagogiques, porteurs d’innovations, tout en questionnant leur qualité intrinsèque sur l’ensemble de la chaine de services. Le nombre d’actes de gestion liés à l’accueil, la prise en charge des apprenants, comme leur suivi et la facturation des services rendus, va également croitre, et rendent indispensable la recherche d’économie d’échelle sur ces registres. 45 Les principes qui fondent le cahier des charges du CEP : l’autonomie de projet et l’abolition de la prescription, la neutralité vis-à-vis de l’entreprise, l’adaptation du conseil au degré de profondeur nécessaire, la créativité et « l’éveil des possibles », la maitrise du temps (sous l’angle de la temporalité), la reconnaissance par la qualification ou certification, l’assistance à la construction du projet et l’ingénierie financière. 72 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 3.1.3 Face aux enjeux de personnalisation des parcours, le modèle économique de formation projeté pour le CPF présente un équilibre délicat [341] La mission, pour répondre aux interrogations posées dans la lettre de mission, s’est attachée à identifier la compatibilité des différents modes d’achat et de gestion avec les modalités de mobilisation du compte personnel de formation. [342] De l’avis des organismes de formation rencontrés, la commande publique régionale permet globalement d’amortir les charges d’exploitation afférentes au fonctionnement des plateaux techniques utilisés pour assurer les prestations de formation commandées, tout en permettant actuellement d’accueillir en parcours personnalisé des personnes engagées dans des projets individuels, sur des financements assurés par les entreprises, OPCA et FONGECIF. [343] Encouragées par certains CCTP des cahiers des charges (marchés publics), les pratiques de positionnement, d’ajustement des parcours, de validations partielles ou totale, autorisent des entrées et sorties décalées. [344] Pour certains organismes, la réponse consiste à découper en modules les contenus de formation. Cette pratique correspond à la pédagogie par objectifs. Elle est induite par la facturation des unités d’œuvre financée en HTS. Elle semble adaptée pour des certifications relevant notamment de professions règlementées. [345] Pour d’autres la pédagogie différenciée permet de personnaliser la formation et d’ajuster le parcours au plus près du besoin au regard des finalités recherchées. Cette pratique est aujourd’hui portée par certaines Régions dans le cadre de SIEG (ou SSIG) ou plus simplement d’un financement au forfait (par parcours). [346] Le rapport MAP formation DE énonçait sur ces points les constats et appréciations suivantes : « Sur la modularisation. Si la construction de modules est une idée séduisante, elle ne peut suffire et sa réussite repose sur trois conditions (cf. infra). La mise en œuvre de ces conditions nécessite l’adaptation de la commande de formation afin de contraindre l’offre à s’adapter. La première condition nécessaire à la modulation d’un parcours tient à la mise en réseau de l’appareil de formation… La seconde condition tient au positionnement pédagogique individuel… En d’autres termes, en fonction des besoins du stagiaire, le parcours est adapté et l’ordre des modules modifié… Enfin, il est nécessaire d’allotir la commande de manière à générer des flux suffisants pour permettre des parcours différenciés. Quel que soit le type de dispositif dans lequel interviennent les organismes, l’individualisation n’est possible que si les effectifs sont suffisants… Si la modulation des parcours peut conduire à des entrées sorties permanentes au sein d’un même dispositif de formation, se pose la question des entrées-sorties du même demandeur d’emploi dans une même formation. En effet, pour diverses raisons, ce dernier peut avoir à interrompre sa formation sans pour autant souhaiter l’abandonner. À noter également le nombre croissant de demandeurs d’emploi connaissant une alternance de périodes d’activité et de chômage. Se pose alors la question d’une reprise de la formation débutée auparavant. La formation tout au long de la vie passe ainsi par des validations tout au long de l’année et une portabilité de cette dernière… » IGAS, RAPPORT N°2014-026R 73 [347] La mission doute de la compatibilité entre les objectifs et caractéristiques propres au CPF, qui crée un « droit » pour le salarié ou le demandeur d’emploi d’accéder aux formations retenues sur les listes, et la pratique actuelle des financeurs (qui fixent leurs priorités d’intervention) et de certains prescripteurs (directifs dans leur pratique de l’orientation). [348] La souplesse pédagogique requise par la conjonction de l’affirmation de « l’individu acteur de son parcours » (suppression de la prescription46), et des moyens dédiés au CPF et les mécanismes d’abondement, comme l’ont exprimé à la mission les responsables des Régions rencontrées, nécessitent de repenser le mode d’accès (et de validation) aux actions collectives portées par les acheteurs publics (PRF), et d’intégrer dans leur planification la personnalisation des parcours de formation. Il s’agit de permettre que ces programmes puissent répondre à bref délai, au projet individuel de formation du titulaire du CPF. A l’exception des modes de prise en charge individualisé des projets, la mission n’a eu connaissance d’aucun modèle de gestion adapté à ce jour sur cet aspect. En Bourgogne, la mise en œuvre, soutenue par la Région, de plateformes d’accès à la qualification, s’inscrit dans cette recherche d’un équilibre économique assorti d’une souplesse de l’offre de formation. Si ces modalités de gestion autorisent des entrées tous les trois mois, elles accroissent aussi les charges d’administration des financements et des rémunérations de stagiaires47. En Poitou-Charentes, le mode de commande attaché au SPRF, intègre une individualisation du parcours et des entrées cadencées, autour d’un volume d’heures forfaitaire moyen. Il mobilise 80 % des ressources pédagogiques des organismes de formation conventionnés par la Région. S’ensuit pour les capacités disponibles une capacité d’accès individuel que facilite une plate forme coordonnée entre Pôle emploi et les OPCA. Toutefois, l’empirisme de ce modèle d’ajustement, ne semble pas pouvoir répondre à une demande croissante de projets complémentaires au programme convenu , personnalisés et présentés tout au long de l’année. En Rhône Alpes, l’objectif de 60 % de la commande publique réalisée sous forme de SIEG, est couplé avec une rémunération forfaitaire de parcours ; Une durée moyenne sert à la définition d’un prix moyen de parcours, qui devient l’unité d’œuvre. Cette unité d’œuvre fait l’objet d’une « juste compensation des charges », qui garantit ainsi l’amortissement des charges d’exploitation induites, Les clauses du marché comprennent l’obligation de réaliser des positionnements et d’adapter le parcours de formation aux acquis et objectifs de formation convenus avec l’apprenant. [349] La segmentation territoriale et par objet des lots, se traduit dans certains cas par des volumes insuffisants pour amortir les équipements48. Dès lors ce mode d’organisation des marchés est incohérent au regard des objectifs précités, et le modèle économique qu’il sous tend n’autorise pas la personnalisation et la souplesse désormais requises par le CPF. Elle contraint également les organismes de petite taille et non subventionnés à devoir renoncer à répondre aux commandes des Régions49. Cette contrainte est amplifiée par le mode de facturation de l’unité d’œuvre en heure temps stagiaire (HTS), alors qu’une rémunération au forfait (telle que pratiquée par les Régions en Rhône Alpes et Poitou-Charentes) serait plus adaptée. Compte tenu de leur caractère récent et novateur, la mission n’a pu disposer de travaux d’évaluation reposant sur des analyses techniques et financières relatives à ces nouvelles formes d’achat. 46 Cf. sur ce point l’arrêté du 16/07/14 relatif au cahier des charges du conseil en évolution professionnelle + 5% pour une secrétaire administrative, + 15 à 20% si l’OF doit mobiliser en sus un contrôleur de gestion ( selon les organismes de formation rencontrés). 48 Dans certaines régions, il a été annoncé l’hypothèse de réduire en 2015 de5 à 15 % les budgets affectés à ces programmes en raison des dotations budgétaires consenties 49 En PACA le Conseil Économique et Social Régional relève les préoccupations majeures qui affectent les organismes de formation, à savoir : 47 74 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Recommandation n°16 : Evaluer pour l’usage du CPF, les effets économiques et organisationnels des marchés conclus en SIEG, sur l’équilibre économique des organismes de formation [350] Autre forme d’adaptation personnalisée aux projets des personnes : la convergence de financement entre acheteurs publics et OPCA. Ainsi, en sus de l’exemple précédent, la Région PACA et les OPCA interprofessionnels dans les Alpes du sud soutient des actions de biqualification pour les travailleurs saisonniers pluriactifs de ce territoire, tour à tour salariés, travailleurs indépendants ou artisans et demandeurs d’emplois. [351] Dans l’ensemble des régions visitées par la mission50, les centres de formation sont actuellement (et parfois depuis de nombreuses années) fortement incités à travailler à l'individualisation de leurs formations et même à la personnalisation des parcours. Différents outils sont mobilisés comme la formation ouverte et à distance, les centres de ressources, la mixité des publics...Ce travail est facilité pour les centres de formation qui peuvent mutualiser les ressources et bénéficier d’effets de volumes, autorisant une gestion flexible des ressources formatives. La mixité des publics accueillis contribue à la mise en œuvre de telles organisations. [352] Les pratiques de personnalisation des formations dont la mission a pris connaissance dans les Régions visitées s’appuient également sur des organismes de formation disposant de subventions ou financements de leurs équipements par l’Etat ou la Région, leur garantissant l’amortissement de leurs charges fixes. Ces équipements peuvent être associés à des simulateurs utilisés de plus en plus fréquemment dans les activités complexes (détection et résolution de pannes) ou mobilisant des couts de matières d’ouvre élevés (soudage). Ces équipements ou plateaux techniques représentent des investissements lourds dont l’amortissement est malaisé ce qui explicite l’intervention des pouvoirs publics sous forme de subventions (exemple cité lors du déplacement de la mission en Aquitaine par la Région et la profession du bâtiment). - La forte hétérogénéité des organismes de formation et leur éparpillement sur le territoire qui pénalisent de fait la cohérence de l’animation de la gouvernance régionale. Ainsi, seuls certains types de structures (notamment les petites) répondent à des besoins spécifiques adaptés à des publics ciblés; Les conséquences de l’application du code des marchés publics qui renforcent la mise en concurrence sur un territoire entre les organismes de formation, ce qui rend difficile leur complémentarité; La pérennité des organismes de formation fragilisée par l’incertitude de la commande publique; Une insuffisance de lisibilité des critères de sélection qui conditionne l’éligibilité des organismes de formation au P.R.F49 ainsi que les coûts de formation ; La prépondérance du prix des formations au détriment des autres critères. Pratique qui implique dans les faits le recours au "moins disant". Ce qui obère non seulement la qualité de l’offre de formation mais qui conduit les organismes de formation à rechercher des co financeurs : démarche alourdissant la charge administrative pour les structures aux dépens des services rendus aux usagers ; Le niveau de la rémunération des organismes de formation qui est inadapté trop bas soit 5€ € à 8,5€ de l’heure. Cette sous estimation de l’heure stagiaire, favorisée par des couts de structure déjà amortis pour certains opérateurs publics ( tels les GRETA ou l’AFPA) conduit les structures à recourir de plus en plus à du personnel précaire, qui se traduit par des effets néfastes sur la qualité des formations ; La mixité et la durée des financements qui constituent une contrainte pour les organismes de formation ;Les difficultés rencontrées par les publics en formation (mobilité, hébergement etc.…) ; Le développement insuffisant de la formation continue pour le personnel des organismes ; Le peu d’ingénierie financière au sein des petites structures ; Le problème de gouvernance du système de formation insuffisamment coordonné au sein de la puissance publique et entre les différents acteurs publics et privés de la formation. 50 C’est particulièrement le cas en régions Bretagne, Centre, Pays de la Loire, Poitou Charentes… IGAS, RAPPORT N°2014-026R 75 [353] C’est le cas d’un atelier pédagogique personnalisé (APP) qui accueille des personnes en déficit de savoir de base ( dont les locaux et équipement bénéficient d’une part de subvention de la communauté de commune), de ce CFA du bâtiment qui accueille en sus des apprentis sur son plateau technique, des salariés en perfectionnement et les qualifié, de ces établissements d’enseignement agricole qui assurent également des ajustement de parcours précédés d’une VAE, conduisant à la qualification exigée pour un entrepreneur paysagiste, ou de GRETA bénéficiant des équipements techniques et professionnels dédiés à l’enseignement initial51. Ces investissements constituent des atouts pour leurs bénéficiaires et interrogent (comme le souligne régulièrement la Cour des Comptes) sur les conditions d’exercice de la concurrence. [354] La mission observe que l’arrêté ministériel du 22 septembre 2014 disposant, comme le permet la loi du 05/03/2014, les conditions du transfert dans le domaine public des locaux et équipements utilisés par l’AFPA, permet aux Régions de les mettre à disposition des opérateurs de formation engagés (après appel d’offres ou agrément) au sein du service public régional de la formation professionnelle, dans le cadre par exemple de constitution de plateformes pédagogiques qui contribuent à la mutualisation des ressources formatives avec d’autres organismes de formation52.. Ces plateformes constituent une formidable opportunité d’innovation pédagogique, au service de la personnalisation des parcours de formation, par la mutualisation des moyens, des techniques, mais également le partage et l’émulation des méthodes qu’elles faciliteront. [355] Dans le cadre du service public régional de formation, les investissements publics, soutenus par subventions53, et consacrés à l’ingénierie pédagogique, qui visent à faciliter la modularité des formations, leurs adaptations aux acquis et profils des apprenants, devraient pouvoir bénéficier, dans des conditions égales, à l’ensemble des organismes sélectionnés par les donneurs d’ordre. Cette démarche favoriserait l’élévation générale du niveau de qualité de la formation. A défaut, se pose également une question préjudicielle au regard d’une forme de défaut de concurrence avéré. Recommandation n°17 : Etudier les conditions juridiques d’une mise à disposition des innovations en matière d’ingénierie pédagogique et de formations, financées par subvention, au profit des opérateurs de formation engagés (après agrément ou appel d’offres) au sein de groupements, et dans le cadre du service public régional de la formation professionnelle [356] Pour les organismes de formation ne disposant pas de telles facilités d’adossement, l’amortissement de telles organisations et des plateaux techniques qu’elles nécessitent n’est rendu possible que par effets de volumes ou par un mode de subvention de type SIEG 54 (sous réserve qu’il préserve justement leurs capacités à développer des formations personnalisées assorties d’autres financements). A défaut, les organismes de formation évoquent un surcout de 30 à 40 % par rapport à celui d’une session collective programmée55. [357] Une professionnalisation des formateurs et des responsables de centres de formation est indispensable car l'individualisation est une modalité complexe qui exige des changements importants dans l'organisation et la pédagogie mise en œuvre dans les organismes de formation. 51 Dans ce cas les Régions questionnées par la mission assurent tenir compte de ces éléments dans le prix de marché négocié 52 Un projet est préparé par la Région PACA en ce sens 53 La mission observe que ces subventions, sous différentes formes, concernent une large palette d’organismes de formation et de secteurs professionnels (CFA, Lycées et Universités, secteur sanitaire et social, organismes consulaires, AFPA GRETA…) 54 Ex du SIEG en Poitou-Charentes conclu avec l’AFPA 55 Issu des Propos échangés en Aquitaine, Bourgogne et Nord Pas de Calais avec les OF représentés 76 IGAS, RAPPORT N°2014-026R En Nord Pas de Calais, a été adoptée une initiative d’accompagnement aux mutations que connaissent les organismes de formation, dans le cadre d’un ADEC engageant l’Etat, la Région, les OPCA et la branche des organismes de formation. Cet accord porte sur des moyens conséquents mobilisés pour développer les compétences de la branche, accompagner les salariés confrontés aux mutations socioéconomiques de ce secteur,( évolution du métier de formateur, modes de gestion administrative, ingénierie pédagogique, modes d’accompagnement personnalisé des apprenants, diversification de l’offre de formation…). Cette démarche semble particulièrement opportune et utile à dupliquer dans d’autres régions. [358] Enfin la mission observe que la suppression de l’obligation de financement du plan de formation, et ses incidences sur la question de l’imputabilité de la formation, remet en question l’acte de formation lui-même, et questionne les modèles d’acquisition des savoirs et de développement des compétences. La suppression des règles d’imputabilité peut conduire à des innovations pédagogiques, qui pourront solliciter d’autres formes d’apprentissages, revisiter les pratiques tutorales, et les outils de formation à distance ou différée. [359] L’ensemble de ces évolutions comme les exigences croissantes en matière de qualité nécessitent que soit repensé, pour la prise en compte du CPF, le modèle économique sur lequel ces programmes sont bâtis. Cette approche appellera, comme la mission l’a énoncé supra, une concertation sur le volet qualité et organisationnel entre financeurs, sans préjudice des règles de mise en concurrence, afin que l’offre de formation puisse répondre dans la durée à ces nouveaux enjeux et aux attentes différenciées(ou communes le cas échéant) des différents commanditaires. Les modèles d’organisation de la formation, les modes d’apprentissage, le recours aux mise en situation, les modèles d’alternance s’en trouveront impactés. [360] La combinaison du CPF et des certifications revisitées par les partenaires sociaux annonce un nouveau modèle économique pour la formation continue et, comme elle l’approche infra, une possible valorisation de la certification. 3.2 Le compte personnel formation, au regard de la priorité conférée par la loi aux formations qualifiantes, sollicitera de façon croissante l’organisation de la certification des connaissances et des compétences [361] Le compte personnel formation consacre la personnalisation des prestations délivrées, en sollicitant notamment la prise en compte des acquis de la personne, l’ajustement des parcours, que renforcent des conditions de financement sous contraintes. Ces paramètres complémentaires explicitent le recours à une forme de modularité de l’offre de formation, combinée le cas échéant au socle de compétences clef, à la VAE, avec la délivrance de certifications partielles ou totales « conduisant ou concourant à la qualification ». [362] La pression sur la contraction des durées et des coûts de formation (et de rémunération associée), les objectifs de certification partielle ou totale, l’émergence des certifications de marché (accordées par les constructeurs concepteurs de produits et logiciels par ex) dessinent de nouveaux modèles d’organisation de la formation, dans la combinaison des objectifs nouvellement posés par les branches professionnelles, les partenaires sociaux, les financeurs. [363] L’expression des besoins à tout moment de l’année, formulée par le titulaire du CPF, consommateur de services, pose aux dispositifs de formation de multiples enjeux de réactivité, d’adaptabilité et de variabilité de contenus de services qui font émerger un nouveau modèle de formation. [364] La certification, l’adaptabilité des modes pédagogiques, la personnalisation des prestations confortent les facteurs clés (et éléments constitutifs précédemment décrits) d’une qualité de la formation professionnelle. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 3.2.1 77 L’accès à la qualification, objectif majeur de la loi du 05/03, sollicite un investissement sans précédents de la part des autorités de certification [365] L’objectif de la formation tout au long de la vie, assorti d’un droit d’initiative individuelle, avec l’affirmation d’une priorité d’accès à la qualification, soumettent comme sus mentionné les appareils de formation, les institutions en charge de la validation et la certification, à des changements et une pression prévisible de la demande très conséquents qui bouleversent non seulement les organisations pédagogiques, mais également questionne les modalités d’organisation et de délivrance des certifications. [366] Le choix même de cet objet n’est pas neutre, dans la mesure ou à la différence du diplôme qui sanctionne des savoirs académiques, le certificat de qualification professionnelle (CQP) a pour finalité de mesurer les compétences exercées en situation de travail (on certifie ce que la personne sait faire). [367] En 2013, 62 % des entreprises répondantes à l’enquête précitée du Centre Inffo ont fait le choix du certifiant. Elles consacrent en moyenne 15 % de leur budget à ce type de formation. Leurs choix se portent en premier lieu sur les CQP (38 %), suivi par les habilitations techniques obligatoires (27 %). Les diplômes de l’Education nationale occupent 17 % des formations certifiantes et les diplômes universitaires 18 %. 3.2.1.1 La formation tout au long de la vie requiert l’assouplissement des modalités de certification [368] Les partenaires sociaux ont défini un objectif ambitieux de sélection et définition des champs de la qualification (totale ou partielle) , au titre des « listes de formations éligibles au CPF », auxquels le compte personnel formation va permettre d’accéder, procédant à cette occasion à des appréciations en opportunité sur l’adéquation des diplômes , titres professionnels , certificat de compétences professionnelles ( choisis parmi ceux inscrits au RNCP), ou « blocs de compétences » ( figurants dans l’inventaire) , avec les besoins de l’économie et des entreprises. Ils vont également déterminer par la négociation au sein des branches, et le cas échéant des entreprises, les modalités d’abondement financier aux projets présentés par les salariés. Au total l’ensemble des négociateurs des branches et du champ interprofessionnel, au plan national et territorial s’apprête à assurer ce rôle dans les mois qui viennent, ce qui a été observé par Stéphane LARDY, l’un des négociateurs de l’ANI du 14/12/2013, comme « une formidable opportunité de regarder à nouveau le travail et les conditions de sa reconnaissance ». Le RNCP et l’inventaire sont détaillés en annexe 1 du présent rapport. [369] De même que l’accès aux formations préparatoires au socle de compétences, l’accompagnement et la préparation à la validation des acquis de l’expérience autorisent de plein droit la mobilisation du CPF. [370] Il est utile de se référer aux conclusions des rapports publics afférents à la mise en œuvre de la VAE. Ces conclusions sont éclairantes sur le champ des contraintes qui devront être dépassées (cf.§ supra) : « Au titre des obstacles généraux, on retrouve les dysfonctionnements du système de ce r t i f i cation professionnelle, complexe et peu lisible pour les candidats à la certification » précisait le rapport du Ministre Eric BESSON en décembre 2008. Le même rapport préconise également de « favoriser la dimension modulaire des diplômes et développer l’ingénierie des certifications ». 78 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [371] Toutes les certifications professionnelles n’ont pas vocation à figurer dans le RNCP et la Commission a progressivement précisé les critères d’enregistrement. Outre les diplômes et titres délivrés par l’Etat après concertation avec les partenaires sociaux, y figurent également les certifications délivrées paritairement par les branches professionnelles (CQP) ou par toute autre institution dès lors que ces certifications n’attestent pas seulement la maîtrise de procédures ou de gestes professionnels dans un contexte strictement délimité, mais la capacité à maîtriser un ensemble de situations professionnelles correspondant à l’exercice d’un métier ou d’un emploi. Une minorité de CQP de branche est actuellement enregistrée dans le RNCP, soit que les branches professionnelles n’en souhaitent pas élargir l’accès, soit que le principe de la « demande » d’enregistrement leur paraisse inacceptable, compte tenu de la légitimité des CPNE en la matière. [372] Le rapport du groupe présidé par Vincent MERLE précisait sur ce point : « on constate une profusion de certifications de toutes sortes, dont la régulation pose problème. Jusqu’à maintenant, la CNCP et le RNCP ont permis de renforcer le rôle des partenaires sociaux sur la question des certifications, et ont été très efficaces pour faire progresser l’ingénierie des certifications. Ainsi la « logique compétences » gagne l’ensemble des certificateurs, ce qui a contribué au renversement de perspective que nous avons souligné : ce sont l’expérience et les compétences qui sont au centre du système et non plus les systèmes de formation. En revanche, il faut améliorer la régulation d’ensemble, en clarifiant le périmètre du RNCP, en améliorant sa structuration et en homogénéisant les procédures ». [373] La reconnaissance de cette pluralité de certifications et l’acceptation d’une régulation collective associant les différentes parties prenantes sous l’égide de l’Etat constituent des progrès de la loi de 2002 aujourd’hui acceptés par tous. Pour autant, l’abondance de certification (qui n’est pas sans lien avec l’argument commercial d’une inscription au RNCP) est aussi un facteur de complexité que l’adoption des listes éligibles au CPF devrait permettre de réduire. [374] Le nombre de certifications ayant vocation à entrer dans le RNCP est estimé à 13 ou 14 000. Actuellement, 4956 fiches sont en ligne, associées à un niveau et une spécialité de formation (code NSF) et à un ou plusieurs métiers (code ROME), et 1400 sont en cours d’enregistrement. Les 3/5 sont dans le champ de l’enregistrement de droit. Le processus d’enregistrement des diplômes de l’enseignement supérieur est en cours. La CNCP s’attache également à articuler le classement des certifications par niveaux avec le cadre européen des certifications (attribution d’un niveau dans la nomenclature européenne). [375] Il a été précisé à la mission que les charges croissantes d’activité, combinées à une modicité de moyens de fonctionnement soulignaient une évidente fragilité à laquelle il convient d’apporter rapidement des réponses. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 79 Focus : L’exemple des questionnements de la Région Rhône Alpes : La certification se définit comme des formations donnant accès à une certification reconnue au titre du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). L’accès à ces certifications facilite une insertion professionnelle durable et il contribue à la sécurisation des parcours professionnels, auquel la Région a la volonté de contribuer au travers du système de formation mis en œuvre dans le cadre du SPRF. En effet, l’enregistrement et le renouvellement d’une formation au RNCP passe par une analyse de plusieurs indicateurs : l’existence et la définition de la cible professionnelle visée par la certification, l’insertion professionnelle des titulaires de la certification, l’ingénierie de la certification (articulation du référentiel de certification au référentiel d’activités (d’emploi –métier), accès à la VAE. Cette inscription est une garantie de qualité de la certification et de sa validité sur le marché de l’emploi amenant notamment une élévation du niveau de qualification et une meilleure insertion pour les titulaires des certifications enregistrées. Les formations à la certification proposées par la Région se caractérisent par l’acquisition des connaissances et des compétences dans le cadre d’une formation par alternance avec des temps en centre de formation et des stages en situation professionnelle. Les apprentissages proposés visent simultanément l’acquisition de connaissances et de compétences techniques ; elles comportent une approche culturelle et citoyenne. Ces formations conduisent à des certifications inscrites, ou a minima en cours de demande d’enregistrement, au RNCP. Actuellement, la Région Rhône-Alpes intervient déjà sur le champ de la certification auprès des publics demandeurs d’emploi et salariés fragilisés sur la base de différents programmes et actions de formation. Parmi eux, citons, le programme « Parcours de Qualification et de Certification Professionnelles » (PQCP), le « projet formation emploi » (PFE), les conventions individuelles territorialisées, la mesure CARED, les formations « Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) », les conventions individuelles sanitaires, les formations dispensées au sein des Ecoles de Production, les formations contractualisées avec des établissements de l’enseignement supérieur, le PASS formation, etc. Près de onze mille demandeurs d’emploi et près de deux mille salariés fragilisés bénéficient annuellement d’actions financées ou co financées par la Région au titre de ce qui peut relever de la certification. Les formations de 455 élèves des écoles de production sont également co-financées par la Région. L’intervention régionale, bien que conséquente et de qualité, souffre actuellement d’une structuration non satisfaisante. Cela limite sa visibilité et compromet son accessibilité par les publics rhônalpins, ainsi que sa lisibilité par les partenaires institutionnels et les professionnels de l’orientation. L’ensemble des actions de formation financées par la Région est ainsi souvent présenté selon une logique technique de mise en œuvre indépendamment des finalités et des contenus de formation. C’est pourquoi, la Région Rhône–Alpes a la volonté de structurer et d’organiser ses propositions de formation sur la base d’un curriculum de formation lisible et de règles d’accès et de financement harmonisées selon les publics (demandeurs d’emploi et salariés fragilisés). 80 3.2.1.2 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Les modes de construction des listes éligibles auront un impact sur l’offre de formation comme sur sa mobilisation [376] Outre le socle de connaissances et de compétences et l’accompagnement à la VAE, les formations éligibles au CPF devront figurer sur des listes élaborées par les partenaires sociaux issues de quatre sources : le RNCP, l’inventaire, les CQP (hors RNCP), les formations concourant à l’accès à la qualification des personnes à la recherche d’un emploi et financées par les régions, Pôle emploi et l’Agefiph. [377] Le choix des formations éligibles au CPF sera effectué par le COPANEF (liste nationale interprofessionnelle), les CPNE (listes nationales de branches), les COPAREF (listes régionales « salariés » et listes régionales « demandeurs d’emploi »). [378] En amont du processus d’élaboration des listes, les partenaires sociaux devront déterminer dans le cadre du COPANEF, des CPNE et des COPAREF la portée qu’ils souhaitent donner aux listes de formations éligibles56. [379] Derrière le terme de formation éligible « conduisant à la qualification », on désigne les certifications inscrites au RNCP, ou à l’inventaire, dont il faut observer la grande diversité par nature ; les diplômes et CQP revêtant des objets très différents. [380] L’orientation qui aura été retenue par les partenaires sociaux déterminera notamment le positionnement des listes les unes par rapport aux autres et le contour de la liste nationale interprofessionnelle (cf. fiche n°1), ainsi que le périmètre des listes de branche (fiche n°2) et des listes régionales (fiches n°3). [381] L’utilité d’une expertise mobilisable par les partenaires sociaux a été soulignée par le Président et la vice présidente de la COPIRE du Nord-Pas-de-Calais. En précisant qu’elle faciliterait un bon niveau de concertation avec les autorités publiques en charge des politiques de formation, utile à la définition prochaine des listes éligibles au compte personnel de formation. . La Région Rhône-Alpes a ainsi développé depuis la précédente mandature, un soutien au dialogue social territorial, s’appuyant sur la formation des personnes mandatées par les partenaires sociaux, pour contribuer à la définition (phase diagnostic partagé), et au suivi du programme régional développement économique et de formation). [382] Pourrait être envisagée, la mobilisation de moyens d’expertise et d’études, au profit du COPAREF, afin de faciliter son appréhension des enjeux relatifs à l’établissement des listes issues de la concertation qui sera assurée sur ces sujets au sein du CREFOP57. 56 Deux approches peuvent être retenues : soit une approche spécifique, davantage centrée sur les besoins propres de la branche ou ciblant des priorités stratégiques – voire des métiers en tension – pour les régions ou l’interprofessionnel au niveau national ; soit une approche visant davantage la mobilité professionnelle et géographique des salariés et l’accès à l’emploi en donnant de la souplesse aux entreprises pour le développement de l’emploi. 57 Dans la phase d’appui au comité quadripartite de concertation, la mission a constitué une base de données des actions de formation professionnelle continue conduisant à l’acquisition d’un diplôme, d’un titre professionnel, ou d’un certificat de qualification. Cette base57 à été construite à partir des données de gestion pour l’année 2013 communiquées par l’ensemble des OPCA, les OPACIF, l’INTERCARIF pour les Régions, et Pôle emploi. Elle présente des données de gestion publiques (anonymisées), destinées à éclairer les membres de la commission quadripartite, à partir d’un support représentatif des qualifications, certifications auxquelles préparent les actions de formation continue financées en France. Enfin pour éclairer l’analyse, la mission a souhaité joindre une liste des professions règlementées pour l’exercice desquelles, un diplôme, titre ou certificat de qualification est exigé. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 81 La Direction générale du travail (DGT) a procédé à la demande de la mission IGAS à une première recherche de l’existence de CPNE dans les différentes branches. Elle a porté sur les branches ayant fait l’objet d’une mesure de représentativité (473 branches cf. fiche2). Le fichier joint mentionne à la fois les conventions collectives nationales (et accords rattachés), ainsi que les conventions régionales ou locales, pour un total de 473 références. Le lecteur peut se référer au site Légi France http://www.legifrance.gouv.fr/initRechConvColl.do, et les codes IDCC sont mentionnés pour faciliter les recherches. Sur ces 473 références, la mission relève l’existence de 128 conventions collectives locales ou régionales. Sur les 345 conventions collectives nationales, 268 comportent une CPNE, ce qui donne un ordre de grandeur quant au nombre maximal de listes de branches qui pourront être établies58. [383] La publication de ces listes ne manquera pas d’influencer la décision des bénéficiaires du CPF, quant aux formations susceptibles de conduire à l’emploi, et aura des répercussions structurantes59 sur l’ensemble des apparaux de formation continue. 3.2.1.3 La multiplication des sessions d’examens est indispensable pour pouvoir répondre à une perspective de demande croissante de qualification, et plus continue sur l’année [384] L’affirmation de l’objectif de qualification, et le recours possible aux validations partielles ou à la validation des acquis de l’expérience interrogent sur les capacités des dispositifs de certifications à répondre aux enjeux posés par la réforme. [385] L’organisation des jurys d’examen, au sein du Ministère de l’Education nationale, mais aussi pour la diplomation des formations relevant de la tutelle du Ministère de la Santé, comme pour celui de l’Agriculture, suit le rythme scolaire qu’observent les écoles professionnelles, universités…Les centres de formation qui préparent (sous agrément) ces diplômes, n’ont pas d’autres choix que de structurer leurs programmes en fonction des dates de jurys ( et des vacances scolaires) prévues pour sanctionner la formation délivrée. En effet le Ministère de l’Education Nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche organise le contrôle continu en cours de formation, mais n’autorise aucun organisme de formation tiers à y procéder, ce que déplorent les organismes de formation rencontrés par la mission (seuls les établissements sous contrat avec l’Etat sont autorisés à la pratiquer). [386] Il s’ensuit un décalage inévitable par rapport à la génération de projets professionnels et de formation, qui par essence ne sauraient coïncider avec ce rythme scolaire. 58 Pour les branches non pourvues d’une CPNE, la loi prévoit l’adoption de la liste sous la forme d’un accord entre les parties signataires de l’OPCA interprofessionnel dont relève l’entreprise. 59 Les décisions publiées par les commissions paritaires nationales de branches, le CPANEF, les COPAREF signaleront celles des certifications répondant aux besoins des entreprises, des territoires, et des personnes 82 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [387] Si la mobilisation de jurys intermédiaires (en cours d’année) a pu être envisagée et soutenue avec succès par de nombreuses Régions60, elle soulève d’indéniables difficultés organisationnelles : disponibilité des enseignants appelés à siéger, idem pour les professionnels qu’il faut pouvoir indemniser et professionnaliser. De même faut il pouvoir inscrire les candidats, réserver des salles ou lieux d’examen, commander la matière d’œuvre… Ainsi, comme l’ont explicité à la mission les directions d’administration centrale et services déconcentrés rencontrés61, doivent être alors constitués des « viviers », et organisées des sessions permettant de mieux répondre aux besoins exprimés. A cet égard, la sous-traitance à des organisateurs façonniers (tels l’ASP) semble permettre de répondre à la croissance des taches pour lesquelles l’administration ne dispose pas de moyens suffisants. [388] Cependant de telles organisations ne devraient pas être confiées aux opérateurs de formation, sous peine de discréditer l’objectivité des jurys et les diplômes délivrés62. Ce type d’organisation ne présente pas, aux yeux de certains des professionnels rencontrés par la mission, des garanties de qualité et de pertinence suffisante. Il importe de renforcer la crédibilité des certifications délivrées, au regard de la diversité des prestataires de formation qui préparent les titres du Ministère de l’emploi (dont la moitié sont préparées hors AFPA par des centres de formation agrées)63 . [389] Pour garantir leur qualité, l’organisation des certifications devrait en effet être assurée sous l’autorité directe de l’Etat (pour la certification et l’ingénierie des titres professionnels du Ministère chargé de l’emploi, comme c’est actuellement le cas pour l’ensemble des ministères rencontrés, valideurs ou assurant une diplômation). Ces principes, appliqués sous l’égide du Ministère de l’Intérieur et celui des Transports par exemple pour les règles techniques de sécurité, devraient être également observés par l’ensemble des autorités de certification publiques. Ces principes pourraient également être appliqués par les branches professionnelles lorsqu’elles agissent dans ces domaines Recommandation n°18 : instaurer par décret la séparation des activités de formation réalisées par les organismes de formation et celles afférentes aux certifications réalisées par des organismes valideurs, et placer la certification et son ingénierie sous l’autorité de directe de la DGEFP 60 C’est particulièrement le cas en Poitou Charentes ou l’ensemble des autorités de certification organisent plusieurs sessions d’examens par an pour répondre aux exigences du SPRF mis en place par la Région 61 DEGESCO pour le Ministère de l’Education Nationale, Sous direction des ressources humaines DGOS pour le Ministère de la Santé, Sous direction formation pour le Ministère de l’égalité, de la Jeunesse , des Sports et de la Cohésion sociale, Sous direction de la formation DGEFP, sous direction de la formation au Ministère de l’Agriculture, DRCJS, DREAL, Direccte, ARS… 62 Il en est ainsi pour la part assurée par l’AFPA, qui assure l’ingénierie des titres professionnels, et qui œuvre à la préparation des sujets d’examen pour le ministère chargé du travail, tout en étant opérateur de formation. 63 En Limousin les organisations professionnelles se sont interrogés sur la pertinence de certains programmes pédagogiques ; en Lorraine, les partenaires sociaux rencontrés ont ainsi souligné que les membres de jurys étaient parfois sollicités par les formateurs pour que l’ensemble des stagiaires obtiennent, au regard de la durée de formation suivie, leur certification ou titre professionnel. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 83 Encadré rapport MAP IGAS 2013 Le rapport MAP formation DE énonçait sur ce point les constats et appréciations suivantes : Sur les validations partielles En filigrane, pour qu’une validation partielle puisse conduire à une reconnaissance dans le temps et inter-organismes, se posent trois questions : la cohérence d’un découpage en modules permettant d’assurer une comparabilité entre organismes de formation ; la possibilité pratique de valider des modules ; la justification dans le temps d’une validation partielle par un demandeur d’emploi lorsqu’il souhaite reprendre un parcours précédemment débuté… L’apprenant peut ainsi s’inscrire uniquement aux épreuves qu’il souhaite présenter et peut garder pendant cinq ans le bénéfice des épreuves réussies. La certification peut par conséquent être acquise par capitalisation progressive d’épreuves ou parties d'épreuve.». [390] La loi du 05 mars 2014, par les transformations des modes de recours aux certifications qu’elle provoque, et le caractère généralisé de leur usage, bouleverse en partie ces perspectives. [391] Dans le cadre du CPF la formation suivie est désormais caractérisée par la certification à laquelle elle conduit. L’objectif est moins la formation que l’obtention de la certification, ce qui remet également en perspective l’intérêt de la VAE. Les partenaires sociaux et le législateur ont mentionné l’usage des certifications partielles comme une modalité d’accès à la qualification. Si les validations partielles sont développées encore de façon très inégale dans les référentiels de certification, elles n’en constituent pas moins un enjeu essentiel, au regard des contraintes de disponibilité des salariés pour se former, et des contributions financières mobilisables. [392] Il s’ensuit un déplacement prévisible de l’investissement des salariés et des entreprises sur l’objectif de certification. L’usage des validations partielles questionne la validité actuellement reconnue aux épreuves réussies, pour permettre par capitalisation l’accès à la qualification visée. En effet les modalités de cumul des droits au CPF sont établies sur un plafond de 7 ans. Dans la mesure où la préparation de quatre unités constitutives d’une certification peut nécessiter plus de7 ans de délais, la mission estime nécessaire de supprimer la limite de validité à 5 ans des épreuves réussies. 84 3.2.2 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Outil dont l’usage est réaffirmé par la loi du 05 mars 2014, la VAE ouvre des perspectives de validation tout au long de la vie mais rencontre certains freins [393] La mobilisation de la VAE dans le cadre du CPF est un droit garanti par la loi du 05 Mars sans restriction. Elle permet l’accès direct à la qualification, mais également d’ajuster le projet de formation au plus près des acquis de la personne au regard des objectifs à atteindre. [394] L’accès à la qualification peut ainsi emprunter la validation des acquis de l’expérience, en dispensant par exemple les postulants à la formation de la possession d’un diplôme de formation initiale ( cas de l’accès en formation d’aide soignant) mais rend nécessaire d'accompagner la professionnalisation et l’accès à la qualification professionnelle tant des personnes titulaires à temps plein ou à temps partiel de ces emplois, que celle, des demandeurs d'emploi jeunes ou adultes, qui souhaitent s’orienter et exercer dans les secteurs d’activité ainsi visés. L’accès à la qualification professionnelle apparaît ainsi comme voie de diversification pertinente d’accès à ces professions alors que le choix d’une trajectoire professionnelle reste complexe. Dans cette perspective, la Validation des Acquis de l’Expérience, pourrait connaître un nouvel essor en permettant la validation des acquis professionnels et bénévoles, et apparaît comme une autre réponse possible d’accès à la qualification professionnelle. [395] « Toute personne, quel que soit son âge, sa nationalité, son statut et son niveau de formation, qui justifie d’au moins trois ans d’expérience en rapport direct avec la certification visée, peut prétendre à la VAE64 (Loi n°2002-73 du 17 janvier 2002 Loi de modernisation sociale). Tout le monde a droit à la reconnaissance de son expérience : salariés, non salariés, demandeurs d'emploi indemnisés ou non, personnes ayant exercé des activités sociales, bénévoles, etc. ». [396] La seule condition requise est d'avoir exercé une activité d'une durée de trois ans au minimum en rapport avec le contenu du diplôme visé. La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet à toute personne engagée dans la vie active depuis au moins trois ans de demander la validation de ses compétences professionnelles par un titre, un diplôme ou un certificat de qualification (CQP) de branche professionnelle. Prévue par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, la validation des acquis de l’expérience est désormais inscrite dans le livre IX du code du travail et dans le code de l’éducation. La validation des acquis de l’expérience prend en compte les compétences professionnelles acquises au travers d’activités salariées, non salariées et bénévoles en rapport direct avec le contenu du titre ou diplôme. L’expérience requise d’une durée minimale de 3 ans n’intègre pas les périodes de stage inclues dans une formation. La validation totale ou partielle est effectuée par le jury qui se prononce au vu d’un dossier constitué par le candidat ou d’une mise en situation selon les procédures prévues par l’autorité qui délivre la certification. Le jury peut attribuer la totalité ou une partie du diplôme. Dans ce dernier cas, le jury se prononce sur la nature des connaissances et aptitudes devant faire l’objet d’un contrôle complémentaire dans les 5 ans suivant la décision. La mise en œuvre de la validation des acquis de l’expérience est déjà effective pour la branche professionnelle et les ministères de l’Education Nationale, de l’Agriculture, du Sport, de l’Emploi, pour l’ensemble des titres et diplômes à finalité professionnelle. 64 Cette certification qui peut être un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle doit être inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). IGAS, RAPPORT N°2014-026R 85 [397] La VAE permet ainsi d’offrir à ceux qui sont entrés tôt dans la vie active une nouvelle chance d'accéder aux cursus, diplômes ou titres de l'enseignement supérieur. Elle permet d’optimiser les temps de formation en prenant en compte les savoirs et savoir-faire de chacun, de répondre plus efficacement aux besoins et aux attentes des individus, des entreprises et de la société, et de favoriser le rapprochement entre formations universitaires et qualifications professionnelles. [398] Le Président de la CPNE de la métallurgie rappelle quant à lui que 10 000 CQP sont délivrés par an sur 380 métiers. Il confirme l’intégration des blocs de compétences dans les CQPM, en soulignant que l’écriture des référentiels de compétences afférents aux diplômes de l’Education nationale concernant le secteur de la métallurgie pose parfois des problèmes de qualité d’écriture : « La définition des listes éligibles permettra de discerner les qualifications utiles au regard des besoins de formation exprimés par les entreprises ». [399] Le directeur de la formation de la Fédération Française du Bâtiment souligne que les CAP par unités capitalisables n’ont pas permis d’obtenir des diplômes complets : « se professionnaliser c’est se confronter aux réalités, prendre du recul sur l’expérience. Les acquis en situation de travail, la VAE doivent être réinterrogés, et le CPF peut être une opportunité pour expérimenter et innover. ». [400] La VAE permet de consolider les savoirs en expérience. L’organisation du travail constitue un déterminant du développement des compétences, et donne du sens au travail en convertissant les apprentissages en expérience et permettant ainsi l’appropriation des savoirs. [401] La validation des acquis dans l'enseignement supérieur permet de valider des compétences acquises en dehors du système universitaire mais aussi de tout système de formation. Deux dispositifs distincts permettent d'accéder soit à un niveau de l'enseignement supérieur pour poursuivre des études, soit d'obtenir tout ou partie d'un diplôme de l'enseignement supérieur : [402] La validation des acquis de l'expérience (V.A.E.) offre la possibilité d'obtenir une partie ou la totalité d'un diplôme à condition de justifier au minimum de trois années d'expérience professionnelle en rapport avec le contenu du diplôme souhaité ; La validation des acquis professionnels (V.A.P. 85) permet d’accéder directement à une formation universitaire sans avoir le diplôme requis, en faisant valider une expérience professionnelle (salariée ou non), les formations suivies ou les acquis personnels développés hors de tout système de formation. Ces deux dispositifs peuvent être utilisés conjointement pour réduire le plus possible les parcours de formation. Il existe également une procédure de validation des acquis professionnels réservée aux ingénieurs, permettant l'obtention du titre d'ingénieur diplômé par l'État à l'issue d'une double évaluation, par des jurys d'école et par un jury national. Les candidats doivent avoir au moins 35 ans et justifier d'au moins 5 années de pratique professionnelle dans des fonctions d'ingénieur. 86 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Selon le vice-président de l’université d’Aix Marseille, rencontré par la mission, la VAP est souvent utilisée pour des professionnels de santé, disposant de 7 à 18 ans d’expériences, et leur permet d’accéder aux fonctions de cadres de santé. Ce processus permet, en validant les acquis professionnels, et en ne mobilisant en complément que 60 à 350 heures de formation, d’assurer une certification universitaire flexible et d’organiser deux sessions dans l’année. Cette université mobilise également des formations organisées le soir et les samedis afin de s’adapter aux contraintes des apprenants. Le directeur de la formation continue de cette université souligne à cet égard la possibilité usitée de solliciter la réalisation de mémoires dans les disciplines qui s’y prêtent, ce qui permet d’ajuster le parcours de formation et d’en réduire la durée. Il relève lui aussi les fortes contraintes posées par la constitution de jury, au regard d’une disponibilité difficile, mais également de modalités de remboursement malaisées. Le contrôle continu en cours de formation et les mises en situation professionnelle d’application constituent une solution partielle pour pallier ces contraintes. Il insiste également sur l’utilité, dans les parcours individuels, du travail de groupe qui « permet de compenser certaines faiblesses et d’optimiser les forces de chacun ».Le candidat doit remplir un dossier détaillant son expérience professionnelle et les compétences acquises. Il se présente ensuite devant un jury qui décide de valider tout ou partie du diplôme visé. En cas de validation partielle des acquis, des prescriptions sont proposées au candidat en vue d'obtenir la totalité du diplôme. [403] La mission observe les conclusions du rapport au Secrétaire d’Etat chargé de l’emploi Laurent WAUQUIER élaboré par le groupe de travail présidé par Vincent MERLE ; « Si la VAE a redonné toute son importance aux diplômes en tant que signalement des aptitudes et des compétences sur le marché du travail, elle a également redonné une grande vigueur aux enjeux qui entourent le système de certifications professionnelles et sa régulation collective. Chacun des acteurs voudrait délivrer ses certifications, selon ses modalités et sans grande considération pour les risques « inflationnistes » que cela représente : multiplication des certifications, incertitude sur leur valeur et leur pertinence, concurrence stérile entre certificateurs… Or le déploiement de la VAE passe par la lisibilité de ce système, sa cohérence, les complémentarités entre certifications et la fiabilité des conditions de délivrance. Le groupe s’est clairement prononcé pour une plus grande régulation collective ». Le rapport poursuit en incitant à ce qu’« en cours de vie professionnelle, cette démarche se poursuive. Il ne peut s’agir que d’une démarche individuelle. Mais elle peut être facilitée par la mise à disposition de supports ou d’aide méthodologique pour conserver trace de ce que l’on a fait et appris ». On retrouve déjà ici la manifestation d’intérêt pour un outil de type portefeuille de compétences, tel que celui préconisé dans l’ANI du 14/12/2013. 3.2.3 Des dispositifs de validations partielles encore parcellaires et un manque de fluidité du au nombre limité de sessions d’examens pourraient freiner le déploiement du CPF [404] Au regard des finalités qualifiantes poursuivies par la loi du 05/03/2014, la mission observe que les Ministères offrent une configuration inégale de validations partielle, Les modalités de certification ont été structurées au fil du temps autour d’un modèle souvent calqué sur le modèle et les rythmes de la formation initiale. Par ailleurs, peu de CQP sont aujourd’hui accessibles par validations partielles, et certaines branches professionnelles en font désormais une priorité. [405] Le CPF, et le cadre normatif en construction par les partenaires sociaux remettent profondément en question ces organisations, dont certaines n’ont pas encore pris en considération la VAE portée par la loi de modernisation sociale de 2002. Or c’est dans ce cadre que jusqu’à présent s’est posée la question de l’utilité de validations partielles. [406] Les délais d'attente pour les diplômes présentés en jurys nationaux sont encore longs malgré l'amélioration apportée dont témoigne l’analyse qui suit. Hormis pour les certifications inscrites de droit, la CNCP examine avec soin, les liens avec la profession, les référentiels, les parcours des certifiés et les possibilités de mise en œuvre de la VAE. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 87 Focus sur les principales dispositions adoptées par les Ministères Le Ministère de l’Education nationale organise le contrôle continu en cours de formation, et mobilise des unités de valeur qui peuvent s’inscrire dans une forme de capitalisation. Pour autant, comme l’ont souligné à la mission les organismes de formation qui le pratique au premier desquels les GRETA, ces unités capitalisables ne sont pas précisément corrélées à une employabilité et ne correspondent pas de ce fait à des niveaux de fonction ou de taches. Le Ministère du travail, délivre des titres professionnels qui peuvent être préparés par la voie de la formation continue, ou par la VAE. Les titres ont une finalité professionnelle marquée, sont définis en commission professionnelle consultative, et les jurys sont composés de professionnels du secteur. Les Direccte agréent des centres d’examens à cet effet, et procèdent à la désignation et la formation des membres du JURY ( cf annexe II et PJ Direccte de Lorraine). Il existe 355 titres professionnels dans les secteurs de l’industrie, de la construction, du tertiaires et des services, découpée en 3 à 4 certificats de compétences professionnelles(CCP) correspondant à des activités professionnelles, mais dont le cumul ne dispense pas leur titulaire, pour l’obtention du titre professionnel, de devoir se présenter au « module de synthèse » devant un jury ad hoc. Ce dispositif permet aux organismes de formation sous condition d’agrément par la Direccte, de présenter des candidats à la validation partielle ou totale. Le Ministère de la Santé reconnait des équivalences permettant une réduction relative de parcours (ex : 3mois de réduction pour un aide soignant engagé dans une formation en vue de l’obtention du diplôme d’infirmier). Les périodes de stage en entreprise contribuent à la professionnalisation et la maitrise de taches indispensables pour exercer correctement l’activité. Une certaine rigidité est déplorée par les prescripteurs de formation, du fait de l’impossibilité d’un accès à ces formations en cours d’année. Du fait de l’universitarisation des diplômes, le rythme pédagogique organisé par les écoles agréées suit le calendrier scolaire, ce qui conduit les étudiants à devoir travailler deux semaines à Noel, et aux vacances de printemps. Au Ministère de l'Agriculture, les diplômes et titres à finalité professionnelle du niveau V au niveau III sont délivrés soit en contrôle en cours de formation, soit par examen terminal, soit selon la modalité des unités capitalisables. Le nombre et la nature des UC nécessaires pour l’obtention de chaque diplôme sont définis dans le référentiel du diplôme (de 3 à 10 UC). Les UC indépendantes les unes des autres, peuvent être obtenues séparément, dans n’importe quel ordre et sont valables 5 ans. Les candidats qui n'obtiennent pas leur diplôme possèdent néanmoins à l'issue de la formation une ou plusieurs unités capitalisables qu'ils peuvent compléter au cours des 5 années suivantes. La récente rénovation des diplômes incite à l'organisation des évaluations en milieu professionnel qui permettent d'évaluer de manière transversale des compétences présentes dans différentes UC. Cette modalité devrait à terme réduire le nombre total d'évaluations nécessaires pour l'obtention du diplôme mais peut rendre l'acquisition des UC manquantes dans le cadre d'un parcours sur plusieurs années plus complexes. La fréquence des jurys s’avère limitée par un fonctionnement sous contrainte [407] Pour le Ministère de l’Education nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la DEGESCO témoigne d’une démarche, qui a pour objectif de définir une modalité de travail favorisant une gestion plus pertinente des jurys en inter-académique, notamment pour les petites flux. [408] Enfin une instruction a été adressée début octobre aux recteurs d’académies pour augmenter le nombre de sessions d’examens professionnels ( cf PJ). 88 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [409] Au Ministère chargé de l’emploi, les Direccte soulignent que la constitution de jury, aussi bien pour les épreuves d’un titre professionnel, que pour la VAE, lorsque celle-ci est mobilisable, apparait comme une contrainte organisationnelle lourde, et pour laquelle les viviers de jurys s’avèrent insuffisants. L’article 3 de l’Arrêté du 9 mars 2006 relatif aux conditions de délivrance du titre professionnel stipule que « les professionnels du secteur d'activité visé par le titre… doivent justifier d'au moins cinq années d'exercice professionnel et ne pas avoir quitté le secteur depuis plus de cinq ans ». [410] Considérant l’importance particulière du jury dans la procédure de délivrance du Titre professionnel, peut-être un assouplissement portant sur la durée de l’expérience réduite à 3 ans au lieu de 5 pourrait-elle être envisagée. [411] Pour augmenter la fréquence de ces jurys des propositions de solutions ont été évoquées par le Ministère en charge de l'agriculture comme de mettre en œuvre en région ou en inter régions les jurys nationaux ou renforcer la polyvalence des jurys nationaux. Ce point est en cours de réflexion65. [412] Les difficultés rencontrées dans la démarche concernent d'une part le recrutement de professionnels, leur professionnalisation et les délais d'attente pour le passage en jury. Trouver des professionnels disponibles dans certaines filières « inhabituelles » est souvent délicat et exige un temps de travail important. [413] Selon les propos du directeur de la formation, au sein de ses services centraux, le Ministère de la Jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, déploie aujourd’hui un système de qualification très plastique : les diplômes sont définis en unités capitalisables, accessibles par la VAE à l’issue d’un positionnement, et sont tous construits sur un ruban pédagogique associant le milieu professionnel d’application par l’alternance. Un chantier de simplification a été engagé qui s’appuie sur une procédure d’habilitation des opérateurs de formation (publics et privés), et sur un logiciel (GEPAFE)de suivi des stagiaires qui permet de dématérialiser et de sécuriser la réponse aux demandes individuelles de validation [414] D’une façon générale pour les professions règlementées66 l’organisation de séquence en activité en entreprise, répond à un objectif de qualité et de sécurité. A titre d’exemple, dans le cas des métiers de la santé, mais aussi de l’animation et de l’encadrement d’activités sportives ou de plein air, ces activités sont structurées de façon progressive et répondent à des protocoles d’activités précis et encadrés. [415] La mission observe de façon globale que les validations délivrées de façon partielle ne sont valide que pour 5 ans maximum, ce qui au regard de la saturation des jurys, de leur faible nombre et des autres difficultés qui précèdent, mériterait selon elle d’être abrogé [416] Les innovations identifiées par la mission sont détaillées plus avant dans l’annexe II du présent rapport. 65 La procédure VAE au Ministère en charge de l'agriculture présente néanmoins des points positifs qui rendent « attractive » cette voie de certification dans le cadre de la mise en œuvre du CPF : la possibilité de valider de façon partielle un diplôme dès le premier passage en jury. La décision du jury indique soit la liste des épreuves du diplôme dont le candidat sera dispensé s'il s'inscrit à l'examen par la voie de la formation, soit la liste des UC validées pour l'obtention du diplôme l'organisation régulière de jurys dans la région de résidence du candidat pour un grand nombre de diplômes à l'exception du BTSA, du bac pro et du BEPA un réseau d'accompagnateurs formés et expérimentés présents dans les CFPPA, qui ont une bonne connaissance des diplômes des diplômes qui comportent des référentiels professionnels qui aident les jurys et les candidats. 66 La liste en est annexée au présent rapport IGAS, RAPPORT N°2014-026R 89 [417] En complément sur ces points, la mission observe également que la constitution de viviers de jurys s’avère également malaisée dans les dispositifs mobilises par des branches professionnelles. Cet aspect a été notamment souligné par les autorités de certification comme par les représentants des branches professionnelles en régions Bourgogne, Centre, LanguedocRoussillon, Poitou-Charentes, Nord-Pas-de-Calais. [418] Ainsi à titre d’exemple, dans les branches du bâtiment, de l’hôtellerie restauration, ainsi que (selon les régions) dans la métallurgie et les transports, les professionnels déplorent également la difficulté à mobiliser des professionnels jurés, notamment parmi les jeunes entrepreneurs et artisans. Les représentants des fédérations du Bâtiment, de la Métallurgie, de l’Hôtellerie restauration confirment ces difficultés dans la plupart des régions. [419] En Lorraine a été formulée la suggestion d’organiser avec les autorités certificatrices une action promouvant le recrutement, la professionnalisation et l’organisation de jurys diplômants ou de VAE. Cette initiative a suscité un intérêt partagé également en Pays de la Loire, LanguedocRoussillon, Nord-Pas-de-Calais. Cette organisation pourrait notamment faciliter la gestion des inscriptions, la constitution de viviers de jury, la gestion des réservations et des moyens. [420] Les dispositifs de validations partielles s’avèrent encore parcellaires, entravés par des difficultés logistiques, et un manque de fluidité du au nombre limité de sessions d’examens pourraient freiner le déploiement du CPF. [421] La mission en déduit que les modalités de délivrance des certifications, comme de reconnaissance des acquis, constituent actuellement un risque sérieux d’étranglement du dispositif mis en place. Elle préconise, au regard des limites fonctionnelles décrites, qu’une réflexion soit conduite au plan national sur les modèles de délivrance des certifications et de sollicitation des jurys Recommandation n°19 : Supprimer l’obligation d’examen en cas de cumul de la totalité des CCP constitutifs d’un titre professionnel Recommandation n°20 : Supprimer la limite de validité fixée à 5 ans pour les validations partielles constitutives d’une qualification Recommandation n°21 : Mettre en œuvre plusieurs sessions d’examen en cours d’année ( tous certificateurs) Recommandation n°22 : Développer les validations partielles pour les certifications qui n’en sont pas dotées et pour faciliter l’usage de la VAE pour mieux ajuster les parcours d’accès à la qualification (tous certificateurs) Recommandation n°23 : Développer au plan régional, la mutualisation des moyens logistiques nécessaires à l’organisation de jury et à la constitution de viviers Recommandation n°24 : Conduire au plan national une réflexion préalable en vue de reconsidérer les modèles de délivrance des certifications et de sollicitation des jurys 90 IGAS, RAPPORT N°2014-026R CONCLUSION [422] La formation tout au long de la vie s’inscrit par étapes successives dans notre paysage institutionnel et dans le droit. Elle contribue à la construction progressive de droits réels nouveaux pour chaque citoyen actif, avec la création du compte personnel formation (CPF), de l’entretien professionnel, et du conseil en évolution professionnelle. L’objectif de rendre le bénéficiaire du compte personnel formation acteur et codécideur de son parcours relève d’une liberté individuelle fondamentale, fondée sur la prise d’initiative et la formulation de choix déterminants pour la vie professionnelle, le lieu de vie, et la rémunération. [423] La réflexion sur l’évolution professionnelle et le sens à donner à sa vie professionnelle, la définition de projets professionnels et éventuellement de projets de formation va nécessiter, dans les entreprises comme dans l’espace public, une démarche et des services d’appui à la construction de projets, objet notamment du conseil en évolution professionnelle. [424] La mise en œuvre du compte personnel formation conduit à réinterroger les conditions d’une qualité de l’offre de formation, surs lesquelles les pouvoirs publics et acheteurs ont progressivement apporté des éléments de solution. L’investissement des professionnels de la formation dans l’élaboration des normes de certification éclaire les apports que la mission propose d’intégrer dans le futur décret qualité. Les différentes techniques d’achat et la pratique de l’évaluation et du contrôle recensées par la mission peuvent contribuer à répondre aux obligations fixées par le législateur pour les acheteurs publics et les organismes collecteurs financeurs « de s’assurer des capacités des prestataires de formation à réaliser les actions envisagées ». [425] Le CPF constitue au regard de cet objectif qualité, une formidable opportunité pour reconsidérer les modèles pédagogiques, prendre en compte les ressorts de l’appétence à la formation, et mieux coller aux attentes de nos concitoyens. Il présente des risques non négligeables, au rang desquels le modèle économique, et les processus de certification présentent actuellement des insuffisances auxquelles il convient d’apporter les réponses attendues. [426] Ainsi, la mise en œuvre du compte personnel formation et du conseil en évolution professionnelle, la primauté accordée à la certification et à la qualification, vont progressivement bouleverser la relation entre les apprenants et les offreurs de formation, en conférant aux premiers les pouvoirs reconnus aux clients consommateurs des services produits par les seconds. Les modalités de mise en œuvre de ces nouvelles approches de l’évolution professionnelle, comme de la formation, avec le concours des partenaires sociaux, des pouvoirs publics et de l’ensemble des financeurs, permettront peut être que modularité, personnalisation et ajustements de parcours prennent cette fois avec l’ampleur nécessaire, la dimension opérationnelle recherchée depuis vingt ans. Philippe DOLE IGAS, RAPPORT N°2014-026R 91 RECOMMANDATIONS DE LA MISSION N° Recommandation Autorité responsable Echéance En vue du décret qualité 2 Préciser dans le décret qualité que le positionnement réalisé par le formateur permet d’ajuster le parcours de formation, et d’assurer le suivi des progressions pédagogiques. DGEFP-Cabinet Novembre 14 4 Les organismes de formation doivent s’assurer de la mise à jour des compétences pédagogiques, et de la maitrise par les formateurs des styles d’apprentissage adaptés à la personnalisation des formations. DGEFP-Cabinet Novembre 14 5 Garantir pour l’usager par intégration dans le décret qualité, la visibilité et transparence : par une communication appropriée sur l’offre, les objectifs et contenus, la publication des résultats aux examens et relatifs à l’accès à l’emploi, la mention de sous traitance (le cas échéant), la description des méthodes et moyens pédagogiques. DGEFP- Cabinet Novembre 14 1 Encourager une vision et démarche partagée entre organismes certificateurs de la qualité, soutenir une évolution et un usage convergents de ces référentiels, et la professionnalisation des organismes de formation DGEFP-Cabinet Novembre 14 18 Instaurer par décret la séparation des activités de formation réalisées par les organismes de formation et celles afférentes aux certifications réalisées par des organismes valideurs, et placer la certification et son ingénierie sous l’autorité de directe de la DGEFP. DGEFP-Cabinet Novembre 14 Contrôle, organisation des marchés et coordination des financeurs 6 Préciser les conditions d’un partage d’information entre financeurs sur les résultats des contrôles effectuées par l’Etat (SRC), sans préjudice des règles de droit applicables. DGEFP 1° semestre 2015 7 Organiser un partage d’information systématique des résultats des audits/contrôles et évaluation entre les financeurs publics et les OPCA et OPACIF-FONGECIF. Signaler les dérives graves aux autorités de contrôle (SRC) et disposer des retours sur les suites données. DGEFP- Direccte(concerne Régions-Pôle emploi-OPCAFONGECIF-OPACIF) Année 2015 8 Intégrer les garanties requises, modalités de contrôle, suites données en cas de défaut constatés (pénalités…) dans les cahiers des charges et conventionnements (tous financeurs) et inviter les financeurs à s’assurer de leur respect. Direccte-Régions-Pôle emploi-OPCAFONGECIF-OPACIF 2015 19 Systématiser dans les actes de conventionnement, les clauses contractuelles de pénalité en cas de défaut constaté. Tous financeurs 2015 3 Les acheteurs doivent, en s’assurer de méthodes de styles d’apprentissage, compatibles avec une l’apprenant Tous financeurs 2015 fonction des finalités poursuivies, formation, prenant en compte les les situations de travail, et coproduction et l’initiative de 92 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 12 Consolider en régions les pratiques d’achats individuels, réalisées par les Conseils régionaux et Pôle emploi, afin de compléter les abondements que peuvent apporter les programmes collectifs de formation aux projets des demandeurs d’emplois Acheteurs publics 2015 16 Evaluer pour l’usage du CPF, les effets économiques et organisationnels des marchés conclus en SIEG, sur l’équilibre économique des organismes de formation. DGEFP-Régions 2015 13 Développer entre financeurs l’analyse collégiale de la qualité. La vision partagée sur la répartition par acheteur des spécialités de formation commanditées, et sur les couts constitutifs des prestations de formation, permettra une programmation globale mieux équilibrée, et propice à une meilleure fluidité dans les accès à la formation Régions-Pôle emploiOPCA-FONGECIFOPACIF 2015 14 Développer des achats sous forme de groupement de commandes (acheteurs en régions), pour les actions relevant d’objectifs partagés, afin d’encourager le regroupement des organismes de formation en vue d’une mutualisation des ressources techniques et pédagogiques Tous financeurs 2015 15 Faciliter l’ajustement des parcours et la réduction des délais d’accès, par le regroupement de flux de stagiaires (par domaines professionnels et plateaux techniques par exemple) Régions, OPCA, FONGECIF, OPACIF, Pôle emploi 2015 Recommandations relevant du CNEFOP, des CREFOP, et autorités publiques en régions 10 Concevoir et déployer des outils communs de suivi administratif, avec un objectif de simplification. Ces outils pourront être partagés par les acheteurs publics avec les OPCA et OPACIF pour les programmes mobilisés dans le cadre d’une politique publique ou d’intérêt partagé telles que : le CPF, le CSP, la POE, le plan d’urgence… DGEFP-Direccte en CREFOP envers Tous financeurs 2015 17 Etudier les conditions juridiques d’une mise à disposition des innovations en matière d’ingénierie pédagogique et de formation, financés par subvention, au profit des opérateurs de formation engagés (après agrément ou appel d’offres) au sein de groupements, et dans le cadre du service public régional de la formation professionnelle DGEFP Régions 2015 Recommandations relatives aux certifications 19 Supprimer l’obligation d’examen en cas de cumul de la totalité des CCP constitutifs d’un titre professionnel DGEFP 1° semestre 2015 20 Supprimer la limite de validité fixée à 5 ans pour les validations partielles constitutives d’une qualification DGEFP 1° semestre 2015 21 Mettre en œuvre plusieurs sessions d’examen en cours d’année DGEFP et tous certificateurs Dès 2015 22 Développer les validations partielles pour les certifications qui n’en sont pas dotées et pour faciliter l’usage de la VAE pour mieux ajuster les parcours d’accès à la qualification DGEFP et tous certificateurs 2015-2016 23 Développer au plan régional, la mutualisation des moyens logistiques nécessaires à l’organisation de jury et à la constitution de viviers CREFOP 2015 24 Conduire au plan national une réflexion préalable en vue de reconsidérer les modèles de délivrance des certifications et de sollicitation des jurys CNEFOP 2015 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 93 LETTRE DE MISSION 94 IGAS, RAPPORT N°2014-026R IGAS, RAPPORT N°2014-026R LISTE DES PERSONNES RENCONTREES Cabinet du ministre Nicolas GRIVEL, directeur Pierre André IMBERT directeur Thomas AUDIGE directeur adjoint Jérôme GIUDICELLI, conseiller Catherine BEAUVOIS, conseillère DGEFP Emmanuelle WARGON, déléguée Générale Hugues DE BALATHIER, chef de Service Marianne KERMOAL-BERTHOME, sous-directrice du financement, du contrôle de gestion, de l’informatique et des systèmes d’information Catherine DESSEIN, directrice de Projet CPF Jean Marc HUART, sous-directeur de la formation Michel FERREIRA-MAIA, chef de bureau Laurent DURAIN, chef de la mission de l’ingénierie des systèmes d’information DGT Yves STRUILLOU, directeur Général Jean-Henri PYRONNET, adjoint à la sous-directrice des relations individuelles et collectives de travail DARES François BOUYGARD, directrice Philippe ZAMORA, sous-directeur suivi des politiques d’emploi et de formation Christel COLIN, cheffe de service APEC Jean-Marie MARX, directeur général, président du comité quadripartite de concertation CNCP Georges ASSERAF, président, directeur général de l’ONISEP CNFPTLV Danielle KAYSERGRUBER, présidente Centre INFFO Julien VEYRIER, directeur Karim BANGOURA, responsable SI FPSPP Michel FORTIN, vice-président Bernard ABEILLE, directeur général Victor MANUEL DAS NEVES, secrétaire général Vincent CAPUTO, responsable réseaux animation Françoise PATOUET, directrice déléguée CPNE de la Métallurgie Gilles LODDOLO, président, directeur « Emploi-Formation » de l’UIMM 95 96 IGAS, RAPPORT N°2014-026R CPNE du transport maritime Mathieu LAURENT, président CPNE du Commerce Le président, le secrétaire et les membres (à compléter) CPNE banques-assurances Florence LE TEXIER, responsable formation professionnelle à l’AFB Fédération Française du Bâtiment François FALISE, directeur de la formation Alix DUPELOUX, service formation Région Centre Isabelle GAUDRON Vice Présidente Région Jean-Louis GARCIA, Directeur général Formation, Recherche, Economie et Emploi Bruno MORIN, Directeur Formation professionnelle Tout au Long de la Vie Céline BLAN adjointe Emmanuel PORCHER, Directeur général Education, Culture et Sports Martine BRODARD, Directrice des Politiques d’orientation et de Formation Jean- Marc VERMOREL, Directeur régional de Pôle emploi Isabelle DRU, Déléguée Académique Education-Economie RECTORAT Pierre-Marie DETOUR, Directeur général adjoint ARS Laëtitia BESSOULE, Responsable du pôle Certification Formation Emploi DRJCS Normand LALONDE, Directeur régional GEFOS PME Jacky BIZIERE, Directeur CONSTRUCTYS Jean AUCOUTURIER, Délégué régional FAFIH Pascal BAILLER-GEON, Directeur OPCALIA Catherine GUYONNET, Directrice territoriale OPCALIA Martine SALOTTI, Déléguée régionale OPCADEFI Xavier REGENT, Directeur ADEFIM Région Centre M. Yan-Eric GOULLET, Directeur ADEFIM Région Centre-Nord Christelle GASNIER, Déléguée régionale OPCA Transports Michèle JANVIER, Déléguée Interrégionale UNIFORMATION CGT : M. Philippe CORDAT, secrétaire régional du Comité régional Centre CFTC : Mme Christine LECERF, Présidente de l’Union régionale Centre CFDT : M. Gilles LORY, Secrétaire régional de l’Union régionale Centre FO : M. Grégoire HAMELIN, Secrétaire régional de l’Union régionale Centre CGC : M. Manuel MARTINEZ, Président de l’Union régionale Centre CGPME : M. Patrice DUCEAU, Président de l’Union régionale Centre Medef : M. Olivier RENAUDEAU, Président du Medef Centre UPA : M. Antonio LORENZO, Président de l’UPA Centre GIP ALFA : M. Gilles FOURNIER, Président M. Jean-Claude GAPIN-FREHEL, Délégué général Fédération de la formation professionnelle : M. Cédric MENINDES, Président AFPA : Mme Nadine PLISSON, Directrice régionale AFPA Transition Centre : M. Stéphane SALMON, Responsable région Centre GRETA : DAFCO : Mme Agnès Brunet-Tessier, Déléguée Académique à la Formation Continue IGAS, RAPPORT N°2014-026R AFPI : M. Isidore TORRES, Directeur Région ALSACE Martine CALDEROLI Vice Présidente Région Steven THENAULT Directeur de la formation Corinne BOURGER Jean François ACKER CESER( membres) Arnaud ANTHOINE Jerome BAUER Eric BERTHOLD Ruth BITSCH Christiane BLASS Marie José CAILLER Monique DIDIERJEAN Raphael KEMPF Veronique KLEIN Bernard MARX Pascale LIBERT Marcel SCHOTT Région Bretagne Georgette BREARD, Vice-présidente Henri SIMORRE, directeur de la formation Laurence JOUAN, adjointe au directeur Olivier GADIN, chef de service animation territoriale Julie BAUCHER, cheffe de service parcours d’accès à la qualification Anne-Véronique CAP, cheffe de service analyse et prospective emploi-formation Michel POITOU, DIRECCTE Sophie ROLLAND, chef du service de contrôle de la formation professionnelle à la DIRECCTE Anne-Charlotte TURPIN, chef de division de la formation professionnelle à la DIRECCTE Marie MELOT et Nadine CRINIER, Pôle emploi Gilles DAIN et Georges-Eric LEROUX, AGEFOS-PME Cyril GEORGES, FAFIH Jean-Marc QUENTEL et René TALARMIN, ADEFIM Valérie RABAEY, OPCALIA Anne-Hélène LE GUENNEC, FONGECIF Pascal CABARET, CONSTRUCYS Région Basse-Normandie Yannick SOUBIEN, vice-président Denis LE BOUCHER directeur emploi, FP et apprentissage Vincent AUBIN, directeur adjoint, directeur formation et apprentissage Clarisse DAUTREY, cheffe de service Manuel DE BRU, chef de service Sonia ROTROUX, chef de service animation territoriale Eudes DE MOREL, DIRECCTE Michel SWIETON et Xavier PEGHAIRE, Pôle emploi Christian BRANDS, AGEFOS-PME Pascale TOURET, CONSTRUCTYS Damien FILLIATRE, FAFIH Arnaud MAHIEU, ADEFIM Thierry LEFORT, FONGECIF Corinne MORVAN et Olivier PICQUE, UNIFORMATION 97 98 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Région Rhône-Alpes Chantal BUNELDELARCHE, directrice de la formation Kareen RODET, cheffe de service structuration de l’offre de formation Lydie MUZART, service accompagnement des parcours Jérome CORNIQUET, DIRECCTE Patrick LESCURE Directeur régional PÔLE EMPLOI Mme HUSSON, directrice du FONGECIF Mme LASCLOS, responsable de pôle FONGECIF M. GILQUIN, président du FONGECIF M. FREYBURGER, vice-président OPCALIA Mme VRAY ECHINARD, directrice OPCALIA Mme KOULON, déléguée régional OPCA Transports M. OMNES, délégué général ANFA Mme BOUILLON, déléguée régionale ANFA Damien JACQUEMONT, délégué régional AFDAS M. PATTEGAY, directeurs ressources UNIFORMATION M. GERI, directeur AGEFOS Philippe LEJAILLES, UNIFAF Anne BAILBE, directrice de cabinet, DIRECCTE Delphine LIURETTE, chef de projet certification FORCO Marie-Noëlle MOUSSIER, conseillère, FORCO Antoine CHATEAU, responsable service conseil aux individus, FAFIEC Annick TATON, directrice mutations économiques et compétences à la DIRECCTE Evelyne LEYENDECKER, déléguée Sud Est OPCA DEFI Région Provence Alpes Côte d’Azur Pascale GERARD, vice-présidente Olivia DAULLE, directrice des parcours professionnels Laurent LACOUR, directeur formation et apprentissage Thierry FIELMAN, directeur général adjoint innovation économie formation Anthony DILLMAN, chef de mission continuité professionnelle Martine YOBE, chef de service accompagnement information orientation Marion ROBERT, chargée de mission Nicolas STRINGHETTA, président du FONGECIF PACA Marie-Laure RALLET, responsable politiques d’intervention Pôle emploi Régis TURREILLES, vice-président du FONGECIF PACA Cylia SARAIS, déléguée régionale OPCA Transports Cécile LAUZE, déléguée interrégionale FORCO Jean- Philippe VINCENT, délégué à l’action territoriale OPCA 3+ Monika SUSINI, déléguée régionale AFDAS Christelle BEGUE, déléguée conseil INTERGROS Frédéric SEBILLE, délégué régionale INTERGROS Nelly CHAZOT, déléguée régionale ANFA René POILLON, secrétaire général Constructys PACA et Corse Guylaine GROUILLER, AGEFOS PME Hélène FAURE, directrice adjointe OPCALIA PACA Cathy DESOUTER, déléguée interrégionale Sud Est, UNIFORMATION Sylvette BELMONT, CARIF Cécile DAUPHIN, UNIFAF Région Aquitaine Serge LOPEZ directeur Direccte Eric LABADIE directeur de la formation Région IGAS, RAPPORT N°2014-026R Maty NDOM Région Jérôme BURGUIERE Aquitaine cap métiers Frederic ROUSSEL directeur régional adjoint DRJSCS Maylis TOURNAY ARS Alexandre LE CARUS UIMM-OPCAIM Benoit TABASTE UPA Bertrand DEMIER CGPME Philippe RECALDE Chambre régionale des métiers Constance DE PEYRELONGUE Association régionale des missions locales Marie Pierre FEYSSAGUET OPCA-TRANSPORTS Véronique LE CLOITRE CONSTRUCTYS Brigitte GRIPPON FORCO Mylène COUTURIER UNIFORMATION Florence DELORIERE UNIFAF Béatrice DE FOURNOUX AFDAS Béatrice NADOUR ACTALIANS Pascal PIERRE, Président FFP Christian PREZAT, directeur INFA Philippe RENOUILH, directeur IRFB Laurent ADAM, directeur AFPI Fabienne ROGER, directrice DR AFPA Philippe MAGGIONI, directeur régional AFT IFTIM Bruno SELLE, animateur régional CFA/CFPPA Aquitaine EPLEA-CFA Sophie SARRAUTE, directrice CFFPPA des Landes Philippe DERRIEN, DRAAF service SRFD Roland HUSSLER, directeur Institut Croix Rouge Région Bourgogne FADELA KHATABBI Vice Présidente de Région Isabelle NOTTER Directrice DIRECCTE de Bourgogne Michele LAILLER Directrice régionale PÔLE EMPLOI Madeleine ASDRUBAL Direction régionale de l’agriculture Brigitte.DEMPT Direction régionale de la cohésion sociale de la jeunesse et des sports Françoise VIRELY Emmanuel.GINEL Constructys Y MAHE Uimm Virginie CAMUS OPCALIA P MARTINOTY FORCO D.PLEUX Sylvain SANCHEZ AFT-IFTIM N BERTHAUT AGEFOS-PME A GIMBERT FAFIH Catherine PAGEAUX UNIFAF A JACQUEMIN FAFTT P GUILLOUX UNIFORMTION Marie Paule GUYOT FAFSEA Brigitte BENNIS ALLARD EDUCAGRI Martine BOITTET Croix Rouge EBOULAY IFPA-formation Alexia.BOYEAU JENECOURT AC-Dijon CABREC Gilles.RACHOTTE Université de-bourgogne Xavier.COSNARD Maisons familiales rurales A GILLET CESAM formation Philippe GINTRAND directeur AFPA 99 100 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Région Lorraine Laurence DEMONET vice présidente Philippe SCHWARTZ DGA Danielle GUGIANTI directrice DIRECCTE Renaud KAMMERER inspecteur SRC Direccte Patrick ZELLER inspecteur Pole C Direccte Mme GOURIEUX Pôle emploi Mme ROCHE RECTORAT Yves GATIER DRJSCS Florence JEANDEL DRJSCS Michel PACARY MEDEF ROSA SAREIVA UPA Denis HASSIER URI CFDT Mme PRINZ CGT Jean Marc DUPON CFE CGC Serge BRETTAR CFTC Bernard BECK président CONSTRUCTYS José ALGUACIL vice président CONSTRUCTYS Vincent FOURNIER secrétaire général CONSTRUCTYS Roger TARILLON président OPCALIA Jean Marc BAUGE directeur OPCALIA Didier BOYER directeur ADEFIM Armelle ROBERT directrice AGEFOS-PME Mme DI CARLO FAFIH Gilbert PEXOTO président FONGECIF Remi LEMAIRE directeur FONGECIF Emmanuel JOURNOT directeur CARIF OREF Sébastien MALGRAS directeur CFA BTP Monsieur PIQUART GRETA Lorraine Mme VAISSE Institut formation Croix Rouge Française Région Limousin Blandine FROUTE TOULEMONDE DGA formation Région Limousin Catherine LOUBRIAT directrice formation Région Limousin Jean Luc HOLUBEIK Directeur Direccte Limousin Julien DELCOMBEL Service régional de contrôle Marie Claude BELLERAMY chef Pole 3E Direccte Lionel CARTELET Pole C Direccte Yasmina REDOUANE Direccte Marie Claire PAGNOUX DAFCO Rectorat Annick MACAIRE DRJSCS Bernard THERET DR Pôle emploi Josette VAUZELLE Pôle emploi Fatima DERMOUZ ARS Anthony PONTICAUD ARS Pierre DEFRILL DRJSCS Christelle PEYRE AGEFIPH Hugues BELVAL AGEFIPH Laurent DESPCAT MEDEF Frank ORMEIA CGPME Thierry ROBERT CGPME Philippe BINET UPA Pascal GOUMY FFB Serge ROZIER UR CGT FO Laurence STIEN CGT FO IGAS, RAPPORT N°2014-026R Jean Michel GAY CFECGC Patrick LAMOUREUX CFECGC Eric DUMAS CFECGC métallurgie Jean Paul PAROT CFDT URI Marie Amélie MOURY ADEFIM Joël PATRIT OPCALIA Edouard BLANC FONGECIF Marie Pascale DEVAUX FONGECIF Alain RAVANNE CONSTRUCTYS Jean Claude MARCHANDON CONSTRUCTYS Eric MOUNEY Chambre des métiers Hélène DEVAUCOUX Chambre régionale des métiers Mélanie PERAL AFT IFTIM Françoise CHAUMEIL AFPI Pierre CHAUVEAU directeur DR AFPA Guillaume ALAIS GRETA 87 Luc SOULIE GRETA 87 CLAUY CHAUDIERES FJT formation Nathalie RODRIGUES AFORMAC Région Languedoc-Roussillon Béatrice NEGRIER Vice Présidente de Région Thomas DELOURMEL Directeur de la formation Josick PAOLI Sylvina BALZING Damienne VERGUIN Directrice adjointe DIRECCTE Pascal ETIENNE DRJSCS Elisabeth SAVANIER MULLER Michel RAVITSKY Rectorat Christian VEYSSIERE ARS sante Dominique VALERO Pôle emploi Patricia CATANESE Olivier LAUX Martine CHONG WANUMERIC Valerie BLANCHARD Medef JM VINCENT AC WICK CGT-Force E KERMES,UPA Laurent CLAVEL OPCALIA Franck MARYMONTLAUR P MAZZA AGEFOS-PME M FOLCHER ADEFIM K FORMENTO M SUSINI AFDAS Bruno OLIVA CONSTRUCTYS P JOUANNE FAFIH Magali ROUSSEL UNIFAF Pierre FOUCART M ROCHE FONGECIF Patricia REEB Atout métier LR Veronique MUNSCH S CHOMPRET Irfasud.fr; B BENALI Defi 34 Alain MAHE Directeur regional AFPA JC XICOY CCCA BTP 101 102 IGAS, RAPPORT N°2014-026R F COCHET AFT IFTIM Masson GRUET CHU Montpellier JC XICOY CCA BTP Région Poitou- Charentes DIRECCTE Jean François ROBINET Directeur régional (volet contrôle formation et volet concurrence) : - JG DUBREUIL, chef du Pôle C ; - B. GERVAIS, cheffe du Contrôle de la formation professionnelle. Patrice GREGOIRE Pole 3E Conseil régional Marie HORREAU-BIGOT BARBIER Pierre Président AUBIN Pierre – CFDT et Vice-Président COPIRE Poitou-Charentes INFANTES François – Secrétaire technique COPIRE Poitou-Charentes. Emmanuel JORG, CFTC - Christian GIRARD, CFTC – Pascal HYRIEN, MEDEF – Evelyne VIDEAU, CGT ; Pierre BARBIER, CGPME ; POLE EMPLOI : Dominique GELPE, Chargé de mission de la Direction Stratégie et Relations Extérieures RECTORAT : Francis TRIQUET, DAFCO ; ARS : Gérard RECUGNAT, représentant Francois Maury DR ; DRCJS Christian TARDY et MJ MENNINGER représentants JL LEBOEUF, DR ; DRAF BOBINEAU Jean Michel, Dominique DE MARTEL, représentant Philippe de GUENIN, DR UIMM Bernard GIRAUDON AGEFIPH : Hugues BELVAL, délégué interrégional AGEFOS-PME : Philippe GERGOT, délégué interrégional ; Claude MEUNIER et Serge POINOT, administrateurs CONSTRUCTYS : Mme PINIER DAVID, déléguée régionale FONGECIF : Laurent REVEILLON, Directeur ; Janick CAILLON, Vice Présidente FORCO : Mme Marion BIJU, déléguée interrégionale ; OPCA : Christelle GASNIER, Déléguée régionale PC/Transport Gilles ROCHER Unifaf ; Isabelle AMATRIAIN, Actalians – OPCAIM : Carole PERROTIN, Adefim79 OPCALIA : Emmanuel POCARD ARFTLV : Mme Martine Pham QUOC, Directrice ; Anne Claire JOBIN Fédération Française de la formation professionnelle : M Francis DUMAS DELAGE DAFCO-GRETA : Laurence LUSSEAU AFPA : Mme Elisabeth JOUSSOT-DUBIEN, Directrice régionale ; Michèle LE PAVEC ( ingénierie formation) CFPPA : Rémi QUIGNARD CREPS : Sandrine JANCOU AFT IFTIM : Fréderic LAVILLE Wall Street : Nicolas ROOS Région Pays de la Loire Cédric PUYDEBOIS DGA Région Pays de la Loire Emmanuel ZARCA, direction emploi et formation prof. Michel RICOCHON Directeur DIRECCTE Pays de la Loire Alain GRIPON, adjoint au DAFPIC formation continue RECTORAT Philippe NENON, Martial LOIRET DRAAF - Karim KHETIB, directeur régional Pôle emploi Guillaume PAVY, responsable du service orientation prestations formation IGAS, RAPPORT N°2014-026R Anne Flore MAROT URI CFDT Jacques BORDON - Philippe GILBERT, président ADEFIM Aude DEVARRIEUX, directrice régionale - Fabrice LEGENDRE, vice-président FONGECIF - Jean-Yves LHOMMET, trésorier Elisabeth CABUS-BORDRON, secrétaire générale Jean AUCOUTURIER, délégué régional FAFIH Patrick GOMES, délégué régional OPCA Transports - BORJON PIRON, président CONSTRUCTYS Séverine DOUARD, secrétaire générale Renaud DORCHY, directeur régional AGEFOS-PME Jean Pierre KOCHLIN président OPCALIA Anne GASNIER OPCA Transports Nathalie RULLIE, responsable du pôle gestion/conseil UNIFAF Pays de la Loire Yann DREAN délégué régional ANFA Tatiana MAKSIMOVIC, responsable AFDAS Ouest Valérie VOISIN, déléguée régionale FAFSEA Bruno NEVEU, directeur formation compétences CCI Pays de la Loire - Michel TRICOIRE, président du réseau Dominique MASSON, secrétaire générale ARREPAL Yves CRITON BATICEF Stéphane RAITIERE AFT IFTIM Gerard BAUDRY CREPS - Christine BERENGOLC, directrice marketing et relation client AG CNAM Alain MEYER, directeur délégué, direction formation et innovation Philippe LENOIR DAFC Université Nantes Gwénaelle LE DREFF Région Nord Pas de calais Hafida ELBAZ, Directrice de la DFP au Conseil Régional Jean François BENEVISE, Directeur régional à la Direccte François CHARLIER, Responsable du Pôle 3E à la Direccte Corinne COULON, Chef du service SRC à la Direccte Jean-Louis MIQUEL, Responsable du pôle C à la Direccte Guy JOMIN, pôle C M. FONTENELLE, DRA à Pôle emploi Mme MOUQUET, Directrice de l’emploi et de l’orientation à Pôle emploi Jean-Yves LEDOUX , DAFCO au Rectorat Jean-Luc CABY (ARS) Virginie RAIMONDI, SGA à CONSTRUCTYS François PERNIN, FAFIH Patrick DELGOVE, Directeur de OPCAIM Katherine DESMEURS, FONGECIF Yvan TALPAERT, Directeur de l’AGEFIPH Olivier MARTY OPCALIA Véronique EBERLE du C2RP Chantal DENIAU du C2RP Jean marie QUINTART, Directeur de l’AFPA Patrick COLIN, Directeur de l’AFPI Dario MARTELOSSI , de la FFP Nathalie LIBBRECHT, Directrice formation de la CCI Nord de France Vincent MINIER, SGA à la CMAR Joëlle BARY, responsable formation à la CMAR 103 104 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Pôle emploi Dominique DELAITE, directrice de la sécurisation des parcours professionnels Catherine PELTIER, directrice des affaires juridiques Philippe MARAVAL, directeur des achats Delphine VIDAL, chef de projet CPF AGEFOS-PME Joël RUIZ, directeur général OPCA Transports Raphaëlle FRANKLIN, directrice Générale OPCAIM Stéphanie LAGALLE-BARANES, directrice générale FORCO Yves GEORGELIN Fédération de la formation professionnelle Jean WEMAERE Jacques BARHY Pierre COURBEBAISSE Emmanuelle PERES Olivier PONCELET Réunion des secrétariats des CPNE des branches adhérentes du FORCO ● Commerce à prédominance alimentaire Renaud GIROUDET, Directeur Affaires socialesEmploi-Formation de la FCD (Fédération des enseignes du commerce et de la distribution) ● Succursalistes de l’habillement Antoine SOLANET, Responsable des affaires sociales de la FEH (Fédération des enseignes de l’habillement) ● Commerce d’articles de sport et d’équipements de loisirs Cécile LANDREAU, Responsable des affaires juridiques et sociales de la FPS (Fédération Professionnelle des entreprises du Sport & des loisirs). ● Vente à distance Hélène VAN WAES, Déléguée Générale de l’UPECAD (Union Professionnelle des Entreprises du Commerce à Distance) ● Grands magasins et magasins populaires Anne-Geneviève de SAINT GERMAIN, Secrétaire générale de l’UCV (Union du grand commerce de Centre-Ville) ● Import-Export Virginie ARNOULT, Secrétaire Générale Déléguée – Responsable des affaires sociales de la FICIME (Fédération des entreprises internationales de la mécanique, de l’électronique …) et Marie Yannick DURIE, chargé de mission. ● Commerce de détail horlogerie-bijouterie Caroline GUERRA, Juriste en droit social de l’UBH (Union de la Bijouterie Horlogerie). ● Horlogerie (importateurs – distributeurs, grossistes en horlogerie, des fournituristes et des stations techniques de réparation) Aurélien DEBEYER, Délégué général de la FH (Fédération de l’Horlogerie) IGAS, RAPPORT N°2014-026R 105 RAPPEL CONCERNANT LA COMPOSITION DU COMITE QUADRIPARTITE DE CONCERTATION MEDEF Florence POIVEY Michel FORTIN Antoine FOUCHER Alain DRUELLES Christophe CORIOU CGPME Jean-Michel POTTIER Francis PETEL George TISSIE UPA Pierre BURBAN Mohamed EL BARQUIOUI CGT Catherine PERRET Djamal TESKOUK Paul DESAIGUES Mr GARNIER CGT-FO Stéphane LARDY Nicolas FAINTRENIE Laurence MARTIN Youcef TAIEB CFDT Marie-Andrée SEGUIN Catherine BOURRUT Christian JANIN CFTC Jean-Pierre THERY Michel CHARBONNIER Jean-François MARCELLIN CFE-CGC Dominique JEUFFRAULT Franck BOISSART Jean-François LALEUF Franck MIKULA ARF et régions Pascale GERARD Yannick SOUBIEN Steven THENAULT Isabelle GAUDRON Bruno MORIN Présidente de la fédération de la plasturgie, chef de file pour la négociation Vice-président du FPSPP Directeur des affaires sociales Directeur adjoint de l’éducation et de la formation Directeur de mission projets et financement de la formation professionnelle Président de la commission formation éducation Membre de la commission formation éducation Directeur des affaires sociales Secrétaire général adjoint Secrétaire confédérale Conseiller confédéral, animateur de la commission CIF du FPSPP Conseiller Conseiller Secrétaire confédéral Conseiller technique Conseillère technique Conseiller technique Secrétaire nationale Secrétaire confédérale Secrétaire confédéral Secrétaire confédéral chargé de la formation professionnelle continue Conseiller Conseiller Déléguée nationale formation professionnelle Conseiller technique emploi formation professionnelle Président du FONGECIF Centre Délégué national chargé de l’emploi Vice-présidente de la région PACA, chargée de la formation professionnelle Vice-président de la région Basse-Normandie, chargé de la formation professionnelle Directeur de l’éducation et de la formation à la région Lorraine Vice-présidente de la région Centre, déléguée à la formation tout au long de la vie, à l’apprentissage et à la formation professionnelle Directeur économie à la région Centre 106 Anne WINTREBERT Pôle emploi Dominique DELAITE Fabien BELTRAME IGAS, RAPPORT N°2014-026R Conseillère formation à l’ARF Directrice adjointe sécurisation des parcours professionnels Responsable du département orientation professionnelle et formation à la direction sécurisation des parcours professionnels IGAS, RAPPORT N°2014-026R 107 ANNEXE 1 : LES CERTIFICATIONS QUALITE ET DEMARCHES D’ACCREDITATIONS RELATIVES AUX ORGANISMES DE FORMATION [427] Les organismes de formation se soumettent volontiers aux démarches qualité qui sont proposées depuis plusieurs décennies aux activités de production de biens et de services. [428] Les objectifs des démarches de Certification en formation sont généralement axés sur la maîtrise des organisations et non sur le contenu pédagogique délivré à l'apprenant. Le référentiel ISO 9000, ainsi que les normes AFNOR dédiées à la formation professionnelle, ont toutefois le mérite de clarifier les relations entre l'offre et la demande. [429] L'application de ces référentiels de certification introduit un outil puissant, de réflexion, de remise en cause des habitudes, de changement et d'amélioration des pratiques pour l'ensemble des acteurs. Ceci est vrai dans tous les secteurs industriels qui ont déjà vécu les démarches qualité. Souvent au départ il y a la perception que les normes ne peuvent évidemment pas s'appliquer à leur problématique particulière, puis adaptées au contexte et utilisées dans leur esprit, elles permettent d'améliorer l'organisation et donc de libérer des disponibilités et des ressources. [430] Les démarches qualité en formation professionnelle datent de la fin des années 1980 et s'appuient sur des nécessités de bonne gestion économique des ressources de plus en plus rares par rapport aux besoins [Centre Inffo, 1998]. [431] Le mode de financement des organismes de formation spécifiquement professionnelle se positionne dans un environnement concurrentiel, avec obligation de résultat. La notion de relation « client-fournisseur » est souvent utilisée, ainsi que celle de « marché de la formation ». [432] C'est dans ce contexte que se développent en France les différentes initiatives relatives à la qualité tant en formation initiale qu'en formation continue. En parallèle des évaluations réglementaires, des organismes d'enseignement supérieur ou de formation ont développé des démarches de Certification ISO 9000 ou d'Accréditation. Certaines sont incitées, voire imposées, par les clients financeurs, d'autres sont affichées volontairement par les prestataires. [433] La mission en rappelle ici les caractéristiques essentielles après s’être rapprochée des organismes chargés d’assister les candidats à la certification. Tableau 2 : Nombre d’organismes certifiés en France Norme ou label visé ISO 9001 AFNOR OPQF Source : [434] Nombre d’organismes de formation 250 110 à 140 536 Entretiens de mission IGAS Nota : 68000 organismes sont enregistrés et moins de 9000 d’entre eux réalisent 95 % du CA connu en matière de formation professionnelle. 108 1 [435] IGAS, RAPPORT N°2014-026R NORMES ISO – CERTIFICATION ISO La norme ISO 9001 est une norme sur les systèmes de management de la qualité. Elle est reconnue au niveau international, universelle et applicable à tous les secteurs de l’activité économique. Elle peut donner lieu à une certification. [436] Elle repose sur huit points clés : Leadership (définition d’orientations et objectifs communs) ; Orientation client (compréhension et satisfaction des besoins clients) ; Implication du personnel (motivation) ; Approche processus (gestion des ressources et activités comme un processus) ; Approche système (gestion des processus comme un système pour plus d’efficacité dans l’atteinte des objectifs) ; Amélioration continue (objectif permanent) ; Approche factuelle pour la prise de décision (analyse des données et informations) ; Relations mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs. [437] Depuis octobre 2010, a été mise en place une norme ISO spécifique au domaine de la formation professionnelle : la norme internationale ISO qui peut donner lieu à certification ISO 29990. [438] Cette norme traite à la fois de la prestation de formation (description de l’activité de la prestation en partant de l’analyse des besoins, ingénierie de formation, mise en œuvre et évaluation de la formation) et du management. Elle prévoit par exemple que l’organisme doit définir clairement les besoins des futurs participants. Les méthodes pédagogiques choisies doivent être explicitement justifiées. La norme prévoit que l’organisme doit identifier les risques liés au elearning et prévoir un scénario de rechange en cas de défaillance technique. Un positionnement préalable du stagiaire doit être effectué afin de prendre en compte les acquis. L’organisme de formation doit procéder à une évaluation du salarié en fin de formation et évaluer la pertinence de la formation en fonction des besoins du salarié et de son entreprise. L’organisme de formation doit également prévoir un cadre permettant d’intégrer le savoir acquis à la suite de la formation. [439] L’ISO 29990 contient un « tableau de correspondances » avec l’ISO 9001. Un organisme déjà certifié ISO 9001 verra par conséquent son parcours réduit en vue d’une certification ISO 29990. [440] Il ne s’agit pas de certifier une action de formation, mais bien l’ensemble des prestations de formation mises en œuvre par un organisme. [441] Les compétences des formateurs n’ont pas été intégrées à la norme, mais il existe une annexe informative sur les compétences souhaitées des formateurs. [442] [443] 250 organismes de formation seraient aujourd’hui certifiés ISO 9001. La certification ISO 29990, qui est beaucoup plus récente, concerne aujourd’hui encore très peu d’organismes de formation. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 1.1 [444] Les normes NF et la certification NF Service Formation professionnelle Les normes NF constituent des guides méthodologiques pour les différents partenaires de la formation : les organismes de formation comme les clients de ces organismes (acheteurs ou apprenants). Elles ont notamment pour but de rendre plus transparentes les relations entre clients et fournisseurs en précisant les caractéristiques et spécificités du service rendu à toutes les étapes, de la conception à l’évaluation. Il y a aujourd’hui cinq normes en vigueur : [445] [446] 109 NF X50-750 Juillet 1996 Formation professionnelle – Terminologie ; NF X50-760 Décembre 2013 Formation professionnelle - Les informations essentielles sur l'offre de formation - Lisibilité de l'offre de formation ; Cette nome est conçue pour améliorer la qualité de l’affichage de l’offre de formation, cette norme s’adresse en priorité aux prestataires de formation, en leur permettant de délivrer une information sans ambiguïté sur eux-mêmes et sur les caractéristiques de l'offre de formation qu'ils délivrent, mais aussi aux concepteurs et promoteurs des outils de description et de diffusion de l'offre de formation (relais d’information, OPCA, grandes entreprises) en leur permettant d’organiser l'information que recherchent les différentes catégories de publics ciblés. Elle décrit l'organisme de formation (juridiquement responsable de la formation), la formation (indépendamment de ses variables organisationnelles) et l'action de formation dans son organisation concrète (dates, lieux, publics, modalités pédagogiques, modalités d'évaluation, etc.)67 NF X50-761 Février 1998 Formation professionnelle - Organisme de formation - Service et prestation de service : spécifications ; NF X50-768 Décembre 2013 Formation professionnelle - Conception d'un système d'évaluation de la formation - Lignes directrices ; Cette norme a pour but de rendre lisible l’évaluation du processus de formation professionnelle dans son intégralité, au-delà de l’action de formation. Elle évite de mettre en place un système qui cherche à tout mesurer et/ou de traiter une masse de données inexploitables faute d’avoir la bonne logique d’information. Elle apporte une méthodologie de réflexion dans la construction d’un système d’évaluation, donne un cadre de négociation partagée fixe les exigences qui permettent de rendre pertinente une évaluation. Elle facilite l’identification des données nécessaires en fonction d’un type d’usage, permet d’organiser le système entre les différents acteurs (qui évalue quoi ?) et d’engager un dialogue constructif entre partenaires. Cinq thèmes en interaction sont déployés sur 4 phases : la satisfaction du stagiaire, l’économie de l’organisme de formation, l’ambition politique, la qualité de la formation, la pertinence de la formation Une notion nouvelle y est développée : la distinction entre évaluation synthétique (d’alerte) et évaluation de diagnostic.68 NF X50-769 Septembre 2012 Formation professionnelle - Processus de réalisation d'une action de formation - Recommandations/Bonnes pratiques opérationnelles. La certification NF Service Formation professionnelle a été mise en place par le groupe Afnor en 1998 pour les deux normes relatives aux organismes de formation : NF X 50-760 et NF X 50-761. 67 Source : Université d’hiver de la Formation professionnelle, janvier 2014, Atelier P4 S’inscrire dans des démarches qualité pour mieux répondre aux enjeux du marché. 68 Source : Idem. 110 [447] IGAS, RAPPORT N°2014-026R Cette certification garantit que l’organisme de formation maîtrise les différents processus liés à la production d’une formation : la pertinence de l’utilisation des objectifs de formation et pédagogiques, l’accompagnement des différents clients de la formation, la maîtrise de la conception en fonction des besoins précis, le niveau de qualification des formateurs, le pilotage cohérent des actions de formation et la pertinence des évaluations. 110 à 140 organismes de formation seraient aujourd’hui certifiés NF 214. [448] 1.2 Le label OPQF [449] L’Office professionnel de qualification des organismes de formation (OPQF) a été créé en 1994 au sein de l’Office professionnel de qualification des conseils en management (OPCM) afin de traiter de l’ensemble des questions relatives à la compétence et à la qualification des organismes de formation69. Sa création a donnée lieu à un protocole signé avec l’Etat le 27 juin 1994. [450] Le label OPQF, qui émane directement de la profession, est le plus répandu aujourd’hui : 536 sièges sociaux (soit 900 sites de formation) ont aujourd’hui ce label, sachant que s’engager dans cette démarche est impérative pour tous les adhérents à la Fédération de la Formation Professionnelle. [451] Le processus de qualification est réalisé en six étapes : [452] 1. Demande de qualification ; 2. Vérification administrative ; 3. Instruction du dossier ; 4. Avis de la commission d’instruction ; 5. Qualification accordée ou refusée par le comité de qualification ; 6. Délivrance du certificat Le candidat au label remplit le dossier de demande initiale de qualification ISQ-OPQF. Ce dossier comprend notamment une grille d’auto-positionnement (cf. annexe) en deux volets : 69 Un volet général, qui permet de : S’assurer de la légalité du statut de l’organisme, de la conformité avec les obligations légales, réglementaires, conventionnelles, le droit de la protection des données personnelles, etc. ; Vérifier les outils de suivi administratif, les prévisions d’activité à court et moyen termes ; Evaluer les outils de communications, les modalités de prise en compte de la satisfaction des clients et des stagiaires ; Evaluer l’organisation interne de l’organisme, la compétence des formateurs, les modalités de coordination pédagogique, etc. Un volet propre au domaine de formation de l’organisme (il y a 22 domaines de formation). L’ISQ (Qualification des Services Intellectuels) recouvre aujourd’hui, et depuis 2008, l’OPQF et l’OPQCM. L’ISQ es une association Loi 1901, habilitée par le COFRAC. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 111 [453] Le dossier, après vérification de complétude, est remis à un instructeur. Cet instructeur a nécessairement compétence dans le domaine de la formation considérée (condition nécessaire pour l’accréditation COFRAC). Ce point constitue une singularité par rapport aux autres formes de certification/qualification. Il analyse le dossier (une des différences avec la norme ISO dans laquelle l’auditeur n’a pas de compétence spécifique ni du secteur, ni de la formation professionnelle). Il n’y a pas d’audit, comme pour la certification ISO ou NF. L’instructeur a au moins un contact téléphonique avec le responsable de l’organisme, et peut être amené à se déplacer dans les locaux. [454] Une autre spécificité de la procédure OPQF réside dans le fait que des clients sont également « audités » au travers de questionnaires de satisfaction client. [455] Le rapport d’instruction est ensuite présenté à la commission d’instruction, qui émet un avis. La commission d’instruction regroupe l’ensemble des instructeurs. Elle se réunit une fois par mois. [456] La décision revient ensuite au comité de qualification. Ce comité est « tripartite » : il comprend des représentants des prestataires, des représentants des clients (financeurs, acheteurs publics et privés), ainsi que des personnalités qualifiées (Etat, FFP, l’ARF). Aujourd’hui ni l’ARF ni l’Etat (mais plus récemment) ne siègent dans les faits à cette instance. 1.3 Points forts de la procédure OPQF : les items retenus par le label répondent aux critères qualité jugés pertinents par les professionnels ; instruction du dossier par des personnes extérieures, familières du domaine de formation concernée ; un coût inférieur aux autres formes de certification (4 630 euros), sans besoin d’accompagnement spécifique, ou beaucoup plus léger que pour ISO ou NF ; un label dont la durée de validité est limité à quatre ans, avec des fiches de suivi annuelles. Points faibles de la procédure OPQF : une labellisation trop aisée au début du processus de qualification, qui donne aujourd’hui une image de marque beaucoup moins exigeante de ce label ; un partenariat inexistant aujourd’hui avec l’Etat et l’ARF, contrairement à ce que prévoient les statuts (comme c’est le cas par exemple pour QUALIBAT). Prix et Trophées EFQM : En 1988, quatorze Présidents de grandes compagnies internationales ont fondé "l'European Fundation for Quality Management (EFQM)" avec le soutien de la Commission Européenne. Aujourd'hui, le nombre d'adhérents est de 600, allant d'entreprises multinationales aux instituts de recherche d'universités réputées. Des Prix et des Trophées européens de la Qualité sont décernés chaque année à des organisations qui excellent dans l'utilisation du Management par la Qualité Totale en tant que processus fondamental d'amélioration continue. La méthodologie d'évaluation est basée sur un modèle unanimement reconnu et accepté au niveau européen, comportant neuf critères principaux et 32 sous-critères qui recouvrent l'ensemble des éléments effecteurs et des résultats de l'activité d'une entreprise. Le modèle EFQM peut servir de base à l'auto-évaluation, générant ainsi une méthode efficace et opérationnelle d'identification des points forts et des domaines d'amélioration. 112 1.4 IGAS, RAPPORT N°2014-026R Le Label Greta Plus [457] Le label Greta Plus a été élaboré par l’Education nationale en relation avec l’AFNOR. Le référentiel de bonnes pratiques de l'Association française de normalisation (Afnor) « formation et prestations sur mesure pour adultes » (BP X 50-762) a été publié par l'Afnor en septembre 2009. Son champ d'application couvre la formation mais aussi les prestations de bilan-orientation, d'insertion, d'études et de conseil. Il cherche à prendre en compte des exigences qualité des clients et financeurs (publics et privés) (Source : Portail Eduscol). [458] Le référentiel Afnor « formations et prestations sur mesure » comporte 21 engagements : 15 concernent les engagements vis à vis des clients et bénéficiaires", 7 qui renvoient à un « socle qualité » en termes d’organisation. [459] Son approche qualité cible sept grands domaines : Aujourd’hui 45 Greta, Dafco ou Gip Fcip ont obtenu le label GretaPlus. [460] 1.5 [461] Accueil / Information / Conseil ; Ingénierie sur mesure ; Prestations sur mesure ; Ressources humaines ; Équipements, supports, matériels ; Suivi administratif et financier, traçabilité ; Évaluation de la prestation ; Pilotage ; Anticipation / Réactivité / Innovation. Les chartes, pratiques d’accréditation et de référencement contribuent à une sélection de qualité C’est le cas par exemple de l’AFDAS, qui a élaboré une Charte de qualité formation, précisant les engagements que tout centre de formation est tenu de respecter dans le cadre d’une demande de Conventionnement de stage présentée à l’AFDAS. Parmi les critères de qualité retenu, on trouve notamment : La lisibilité de l’action de formation (informations concernant l’identité des intervenants, les objectifs pédagogiques, le contenu et les modalités de déroulement du stage) ; Le niveau des formateurs, leurs qualités de pédagogue et de leurs aptitudes à intervenir par rapport au stage ; Le positionnement des stagiaires : la sélection des candidats est effectuée en tenant compte des pré-requis ou du niveau de connaissances préalablement nécessaires Les conditions matérielles optimales en termes de lieu, de salle et de moyens mis à la disposition Les initiatives destinées à améliorer la qualité des actions de formation, à chaque étape de leur mise en œuvre : conception - réalisation - évaluation. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 113 [462] La charte précise qu’« il est également conseillé aux organismes de formation d’entreprendre une démarche de progrès qui pourra, à terme, se traduire par la mise en place d’un système d’assurance qualité visant à garantir l’efficacité de la prestation fournie. Dans cette perspective, la procédure de certification peut être engagée auprès des organismes officiels suivants : Association Française de l’Assurance Qualité (AFAQ), Office Professionnel de Qualification des Organismes de Formation (OPQF), Association Française de Normalisation (AFNOR). » [463] Les FONGECIF pratiquent le référencement des centres de bilans de compétence permettant aux personnes de choisir parmi les prestataires dont les capacités ont été préalablement vérifiées (cf. exemple en PJ). Les bénéficiaires sont ainsi invités à choisir leur prestataire parmi les centres de bilans référencés. Cette pratique a permis de sélectionner des opérateurs de qualité et de maitriser les durées et couts des bilans financés. [464] Le FAFIH a mis en place une procédure d’accréditation des organismes préparant le CQP « hôtellerie-restauration (CQP-IH) détaillée en annexe 1, qui s’appuie sur l’instruction d’un dossier complétée par une visite permettant de s’assurer des compétences des formateurs, de l’adaptation des locaux et équipements aux objectifs de formation poursuivis, et de la pertinence des formations proposée au regard des besoins des entreprises dans les territoires concernés. Le dossier d’accréditation comprend notamment : [465] Une présentation générale de l’organisme de formation ; Les moyens humains avec pour l’équipe pédagogique la qualification des formateurs (cv) ; Les moyens techniques (ex : salle de cours, plateaux techniques…), descriptif complet avec photos à l’appui ; Les domaines dans lesquels intervient l’organisme de formation avec les effectifs formés par domaine (FPC, alternance, stages) ; La motivation de la demande. [466] Toutes les informations sont collectées par le service certification du FAFIH, qui adresse le dossier aux partenaires sociaux de la Commission Régionale Paritaire Emploi-Formation (CRPEF). Celle-ci doit statuer dans un délai de 30 jours. La délégation régionale concernée visite les locaux que l’organisme souhaite utiliser pour les formations et vérifie que ceux-ci et leur équipement sont cohérents avec les objectifs de formation poursuivis. Ils s’assurent également des compétences des personnels qui seront amenés à réaliser les formations. Enfin, ils s’assurent de l’existence des besoins de formation et d’emplois à pourvoir correspondants. La décision de la CRPF est transmise au service certification du Fafih qui la présente à la commission nationale de coordination. Celle-ci valide ces décisions et intervient en appel de celles-ci en cas de recours. [467] L’accréditation est valable jusqu’à la fin de l’année civile suivant celle de l’accréditation. Par son accréditation, l’organisme de formation s’engage notamment à établir un positionnement du stagiaire et à construire un parcours de formation adapté à ses besoins. Il s’engage également à réaliser la formation en étroite association avec l’entreprise. Tous les engagements sont rassemblés dans une « charte d’engagement ». [468] OPCALIM a mis en place un label ciblant les organismes de formation afin de « garantir aux entreprises une prestation de qualité, réalisée par des organismes formés, disposant de compétences spécifiques pour assurer la mise en œuvre du dispositif à des coûts négociés répondant aux enjeux RH de la filière » (Source : OPCALIM). Il s’agit donc d’apporter des garanties aux entreprises de son secteur professionnel sur la qualité des formations dans certains domaines (MESSA, ECIA, MSF). L’OPCA utilise également ce label pour animer le réseau des organismes de formation en mettant en place des actions d’accompagnement et de formation. 114 [469] IGAS, RAPPORT N°2014-026R La procédure de labellisation est organisée en 4 temps : Demande de labellisation sur la base d’un cahier des charges et sélection sur dossier par le comité technique paritaire de suivi ; Labellisation par le CTPS sur la base des engagements pris par l’organisme de formation ; Formation de l’organisme dans le cadre de l’animation de réseau par OPCALIM ; Audit par un organisme extérieur donnant lieux à confirmation ou retrait du label. Cette démarche comprend un certain nombre d’atouts, et notamment : [470] Permettre une animation de réseau, avec l’organisation de réunions nationales et territoriales permettant d’identifier les améliorations et de capitaliser les bonnes pratiques au sein du réseau ; Organisation des audits par un tiers extérieur ; Un label ouvert, en entrée et en sortie, avec la possibilité que le label soit retiré si les engagements ne sont pas tenus. [471] En 2013, le FAF.TT a lancé une démarche de référencement réalisée pour les prestataires qui coordonnent les formations réalisées dans les entreprises utilisatrices et dispensées aux salariés. Il s’agit notamment de garantir que ces actions permettent bien l’acquisition de compétences transférables (favorisant la mobilité professionnelle). [472] Le référencement intègre des critères dont l’identification d’objectifs de formation, la progression pédagogique, l’évaluation des objectifs. Les objectifs affichés de ce référencement sont notamment d’élargir la mise en concurrence, de faciliter la relation entre la demande et l’offre et de réduire les délais de mise en œuvre des projets. CONCLUSION [473] Les démarches de certification de la qualité contribuent, pour les organismes de formation qui s’y engagent, à d’indéniables progrès dans la maitrise de la qualité des services qu’ils délivrent. [474] Les démarches d’accréditation introduites sous différentes formes par les acheteurs participent d’une sélection contribuant à s’assurer des capacités des opérateurs à répondre à leurs attentes. Soumise à l’observation stricte des règles de concurrence, elles sont désormais encadrées par les dispositions de la directive 2014-24 qui appellent une transposition dans le droit Français. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 115 ANNEXE 2 : LES DISPOSITIFS DE VALIDATIONS DES PRINCIPAUX MINISTERES VALIDEURS A L’EPREUVE DU CPF 1 LE CADRE JURIDIQUE POSE RNCP ET L’INVENTAIRE PAR LA LOI DU 05/03/14 SOLLICITE LE Le rôle de la CNCP [475] Georges ASSERAF, président de la Commission nationale de la certification professionnelle, souligne pour autant que « la création du RNCP a constitué un changement considérable : « la certification (le diplôme, le titre ou le certificat de qualification) y est décrite en termes d’activités visées, d’éléments de compétence acquis, de modalités d'accès (incluant la VAE), de niveau. Mais il souligne que cette évolution ne sera achevée que lorsque les diplômes professionnels délivrés par les universités seront tous inscrits au RNCP, Aujourd’hui elle est déjà suffisamment prégnante pour infléchir de façon irréversible les processus de professionnalisation : acquérir des compétences professionnelles, c’est opérer dans des situations apprenantes, complétées au besoin par de la formation ». [476] Toutes les certifications professionnelles n’ont pas vocation à figurer dans le RNCP et la Commission a progressivement précisé les critères d’enregistrement. Outre les diplômes et titres délivrés par l’Etat après concertation avec les partenaires sociaux, y figurent également les certifications délivrées paritairement par les branches professionnelles (CQP) ou par toute autre institution dès lors que ces certifications n’attestent pas seulement la maîtrise de procédures ou de gestes professionnels dans un contexte strictement délimité, mais la capacité à maîtriser un ensemble de situations professionnelles correspondant à l’exercice d’un métier ou d’un emploi. Les connaissances, aptitudes et compétences attestées par ces certifications constituent un gage d’autonomie face à ces situations professionnelles et présument d’une capacité à progresser dans l’exercice des activités professionnelles visées par la certification. Elles ont vocation à bénéficier d’une reconnaissance nationale. [477] Le répertoire comporte donc des certifications ayant des origines et des sources de légitimité différentes : Etat, partenaires sociaux, institutions prestigieuses, etc. Les procédures diffèrent pour entrer dans le même répertoire : - l’enregistrement « de droit » concerne huit ministères certificateurs dont la construction des diplômes fait l’objet d’un avis des partenaires sociaux : les ministères de l’Education nationale, de l’Emploi, de l’Agriculture, des Affaires sociales, de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, et de la Culture. Les diplômes de l’enseignement supérieur (universités) sont également enregistrés de droit, après envoi de la fiche descriptive du diplôme à la CNCP. - les enregistrements « sur demande » sont le fait des branches professionnelles, de certains ministères (Défense, Intérieur), des Chambres consulaires, d’organismes de formation privés ou encore d’institutions publiques (du CNAM, des Greta sur des champs très spécifiques, des universités pour des diplômes non habilités). Ces demandes sont examinées au vu de plusieurs considérations : l’opportunité de création ou de renouvellement, la nature des activités exercées par trois promotions successives, l’ingénierie de certification, l’ouverture à la VAE. [478] Une minorité de CQP de branche est actuellement enregistrée dans le RNCP, soit que les branches professionnelles n’en souhaitent pas élargir l’accès, soit que le principe de la « demande » d’enregistrement leur paraisse inacceptable, compte tenu de la légitimité des CPNE en la matière. 116 [479] IGAS, RAPPORT N°2014-026R Le rapport du groupe présidé par Vincent MERLE70 précisait sur ce point : « on constate une profusion de certifications de toutes sortes, dont la régulation pose problème. Jusqu’à maintenant, la CNCP et le RNCP ont permis de renforcer le rôle des partenaires sociaux sur la question des certifications, et ont été très efficaces pour faire progresser l’ingénierie des certifications. Ainsi la « logique compétences » gagne l’ensemble des certificateurs, ce qui a contribué au renversement de perspective que nous avons souligné : ce sont l’expérience et les compétences qui sont au centre du système et non plus les systèmes de formation. En revanche, il faut améliorer la régulation d’ensemble, en clarifiant le périmètre du RNCP, en améliorant sa structuration et en homogénéisant les procédures ». L’inventaire [480] L’inventaire prévu par l’article L335-6 du code de l’Education sera opérationnel au premier janvier prochain. Conformément à la loi il recensera « les certifications et habilitations correspondant à des compétences transversales exercées en situation professionnelle ». [481] Il constitue un des éléments du dispositif plus large défini par la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, l’emploi et la démocratie sociale pour réformer le dispositif de la formation professionnelle au sens large, la possibilité de formation étant préservée par la loi. La loi précise que l’Inventaire enregistre des certifications et non des formations. [482] La CNCP a amorcé la réalisation de l’« inventaire » des certifications ne répondant pas aux critères d’inscription au RNCP : certifications liées à des règlementations spécifiques, notamment en matière de sécurité , labellisations de branches, d’entreprises, de groupements d’entreprises, certificats de maîtrise d’une langue étrangère, …etc, blocs de compétences adossés à des métiers (formateur occasionnel, tutorat), voire des certifications de marché (compétences d’usage de matériels ou objets immatériels). Selon les informations communiquées à la mission par le président de la CNCP, la commission (composée à l’initiative du président de la CNCP de personnes qualifiées et partenaires sociaux à des fins exploratoires pour définir une méthode de construction de l’inventaire) a estimé que ces certifications recensées au sein de « l’inventaire » devraient répondre à un usage social et à un usage économique, et satisfaire les besoins de mobilité professionnelle. Ce dispositif comprendra des attestations de compétences et s’assurera de la notoriété (nationale voire internationale) des mentions visées. 2 DES SOUPLESSES ONT ETE APPORTEES DANS LE CADRE DE VALIDATIONS PARTIELLES, MAIS DES DIFFICULTES SONT CONFIRMEES POUR MOBILISER DES JURYS [483] Le compte personnel formation consacre la personnalisation des prestations délivrées, en sollicitant notamment la prise en compte des acquis de la personne, l’ajustement des parcours, que renforcent des conditions de financement sous contraintes. Ces paramètres complémentaires explicitent le recours très cohérent à une forme de modularité de l’offre de formation, combinée le cas échéant au socle de compétences clef, à la VAE, avec la délivrance de certifications partielles ou totales « conduisant ou concourant à la qualification ». [484] L’affirmation de l’objectif de qualification, et le recours possible aux validations partielles ou à la validation des acquis de l’expérience interrogent sur les capacités des dispositifs de certifications à répondre aux enjeux posés par la réforme. 70 Ancien directeur de cabinet de Nicole PERY Secrétaire d’Etat chargée de la formation professionnelle dans le gouvernement de Lionel JOSPIN,(aujourd’hui décédé) est un pédagogue français, et un sociologue (ancien directeur du Centre d'études et de recherches sur les qualifications), qui a consacré une grande partie de son parcours à tenter de valoriser et de faire évoluer la formation professionnelle. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 117 [485] La mission a procédé à des rencontres avec les administrations centrales et services déconcentrés en région des principaux Ministères en charge de diplomation de formation professionnelle, ou de titres professionnel. Elle a ainsi identifié des éléments clés susceptibles d’être mobilisés dans l’accès à la qualification totale ou partielle par mobilisation du compte personnel de formation. [486] Les Ministères offrent une configuration inégale de validations partielle, Les modalités de certification, ont été structurées au fil du temps et des décisions communautaires, autour d’un modèle souvent calqué sur le modèle et les rythmes de la formation initiale. Le CPF, et le cadre normatif en construction par les partenaires sociaux remettent profondément en question ces organisations, dont certaines n’ont pas encore pris en considération la VAE portée par la loi de modernisation sociale de 2002. Or c’est dans ce cadre que jusqu’à présent s’est posée la question de l’utilité de validations partielles. [487] Les délais d'attente pour les diplômes présentés en jurys nationaux sont encore longs malgré l'amélioration apportée dont témoigne l’analyse qui suit. Hormis pour les certifications inscrites de droit, la CNCP examine avec soin, notamment, les liens avec la profession, les référentiels, les parcours des certifiés et les possibilités de mise en œuvre de la VAE. 3 LES MINISTERES ONT ŒUVRE POUR INTEGRER DANS LEURS REFERENTIELS DE CERTIFICATION DES VALIDATIONS PARTIELLES CONDUISANT A LA QUALIFICATION. [488] Le Ministère de l’Education nationale organise le contrôle continu en cours de formation, et mobilise des unités de valeur qui peuvent s’inscrire dans une forme de capitalisation. Pour autant, comme l’ont souligné à la mission les organismes de formation qui le pratique au premier desquels les GRETA, ces unités capitalisables ne sont pas précisément corrélées à une employabilité et ne correspondent pas de ce fait à des niveaux de fonction ou de taches. [489] Le Ministère du travail, délivre des titres professionnels qui peuvent être préparés par la voie de la formation continue, ou par la VAE. Les titres ont une finalité professionnelle marquée, sont définis en commission professionnelle consultative, et les jurys sont composés de professionnels du secteur. Les Direccte agréent des centres d’examens à cet effet, et procèdent à la désignation et la formation des membres du JURY (cf. PJ Direccte de Lorraine). [490] Il existe 355 titres professionnels dans les secteurs de l’industrie, de la construction, du tertiaires et des services, découpée en 3 à 4 certificats de compétences professionnelles(CCP) correspondant à des activités professionnelles, mais dont le cumul ne dispense pas leur titulaire, pour l’obtention du titre professionnel, de devoir se présenter au « module de synthèse » devant un jury ad hoc. Ce dispositif permet aux organismes de formation sous condition d’agrément par la Direccte, de présenter des candidats à la validation partielle ou totale. Il constitue une voie d’accès à la certification (appréciée par la FFP) , ouverte à la concurrence, pour les formations portées par des organismes de formation.déposées à la CNCP, les référentiels d’emploi et les référentiels de certification, pour le ministère chargé de l’emploi, sont mis à disposition de tous. [491] Le Ministère de la Santé reconnait des équivalences permettant une réduction relative de parcours (ex : 3mois de réduction pour un aide soignant engagé dans une formation en vue de l’obtention du diplôme d’infirmier). Les périodes de stage en entreprise contribuent à la professionnalisation et la maitrise de taches indispensables pour exercer correctement l’activité. 118 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [492] La direction de la formation à la DOS des services centraux du Ministère de la Santé, rappelle que l’accès à la formation d’aide soignant, dans la cadre du « processus de Bologne » a donné lieu à la suppression du concours d’entrée mais qu’une sélection est néanmoins nécessaire (les titulaires du bac professionnel, et certains professionnels des services à la personne par la VAE, peuvent ainsi entrer sans concours). Toutefois cette inclusion de la VAE trouve une limite par le fait que « si vous n’êtes pas passé par la formation, vous êtes dans l’exercice illégal, ce qui induit que la VAE ne permet pas de répondre à l’exclusivité d’acte de soin ». Seules les professions d’aide soignant, de cadres de santé, et d’infirmier en bloc opératoire(IBOD) sont accessibles totalement en VAE. Cette direction souligne également le bouleversement que représente pour les écoles de formation l’universitarisation, souligne le fait que « faire reconnaitre sa compétence est d’une complexité inouïe » [493] Une certaine rigidité est déplorée par les prescripteurs de formation, du fait de l’impossibilité d’un accès à ces formations en cours d’année. Du fait de l’universitarisation des diplômes, le rythme pédagogique organisé par les écoles agréées suit le calendrier scolaire, ce qui conduit les étudiants à devoir travailler deux semaines à Noel, et aux vacances de printemps. Une démarche a été engagée dans certaines régions (telles Ile-de-France, Poitou-Charentes) pour disposer d’entrées dans les écoles d’aides soignant en septembre et février, avec l’organisation de jury finaux en juillet et décembre. [494] Placé au 5ème rang par ordre d’importance de parcours financés dans le cadre du congé individuel de formation, le diplôme d’Etat d’infirmier vient sanctionner 4200 heures de formation répartis en 59 unités de valeur, réparties sur trois années , Cette formation ne bénéficie pas de réduction de parcours significative : des équivalences dispensent les aides soignants de 3 mois de cursus seulement, la mission observe dans ce contexte que l’accès à cette qualification, qui est l’une des plus sollicitée dans le cadre du congé individuel de formation, n’est manifestement pas envisageable dans le cadre du CPF, pas même pour une formation préparatoire qui ne saurait relever en effet du « socle des compétences », et que seule la VAE, dans les limites précisées est mobilisable. [495] Sans préjuger des décisions territoriales que le COPAREF d’Aquitaine pourrait adopter, la mission a estimé d’autant plus intéressant le projet de formation continue « certifiant » que la branche UNIFED Aquitaine avec l’ OPCA UNIFAF était en train d’élaborer pour développer la professionnalisation des aides soignant(e)s en EHPAD et en SSIAD ancrée dans la filière soin en intégrant la dimension de la prévention des risques. Il s’agit d’une expérimentation susceptible de déboucher sur la constitution d’un référentiel des activités de l’aide soignante en EHPAD (travaux en cours) assorti d’un cahier des charges présentant les objectifs en termes de compétences à développer pour exercer le métier (travaux en cours). [496] Au Ministère de l'Agriculture, les diplômes et titres à finalité professionnelle du niveau V au niveau III sont délivrés soit en contrôle en cours de formation, soit par examen terminal, soit selon la modalité des unités capitalisables. Le nombre et la nature des UC nécessaires pour l’obtention de chaque diplôme sont définis dans le référentiel du diplôme (de 3 à 10 UC). Les UC indépendantes les unes des autres, peuvent être obtenues séparément, dans n’importe quel ordre et sont valables 5 ans. Les candidats qui n'obtiennent pas leur diplôme possèdent néanmoins à l'issue de la formation une ou plusieurs unités capitalisables qu'ils peuvent compléter au cours des 5 années suivantes. [497] La récente rénovation des diplômes incite à l'organisation des évaluations en milieu professionnel qui permettent d'évaluer de manière transversale des compétences présentes dans différentes UC. Cette modalité devrait à terme réduire le nombre total d'évaluations nécessaires pour l'obtention du diplôme mais peut rendre l'acquisition des UC manquantes dans le cadre d'un parcours sur plusieurs années plus complexes. En Languedoc Roussillon, les centres de formation mettent en œuvre les formations conduisant aux Certificat d’aptitude professionnelle agricole (CAPA), Brevet d ’études professionnelles agricoles (BPA), Brevet professionnel (BP) et Certificats de Spécialisations (CS) par unités capitalisables (UC). IGAS, RAPPORT N°2014-026R 4 119 LA FREQUENCE DES JURYS S’AVERE SOUS CONTRAINTE. LA MISE EN ŒUVRE PROCHAINE DU CPF MET SOUS PRESSION DES ORGANISATIONS DONT L’AJUSTEMENT DEVRAIT ETRE UNE PRIORITE [498] Pour le Ministère de l’Education nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, la DEGESCO témoigne d’une démarche, qui a pour objectif de définir une modalité de travail favorisant une gestion plus pertinente des jurys en inter-académique, notamment pour les petites flux. [499] Cette démarche , qui s’inscrit dans la modernisation des services de l'Éducation Nationale va permettre d’améliorer les processus métier et la communication entre usagers et services du DAVA, des services de la DEC et les corps d’inspection, de développer l'usage des services numériques et de dématérialisation (gain d'efficacité, gain économique), de donner du temps aux évaluateurs afin d’améliorer la qualité de l’évaluation et favoriser l’organisation à distance et en web conférence des jurys. [500] Enfin une instruction a été adressée début octobre aux recteurs d’académies pour augmenter le nombre de sessions d’examens professionnels ( cf PJ). [501] Au Ministère chargé de l’emploi, les Direccte soulignent que la constitution de jury, aussi bien pour les épreuves d’un titre professionnel, que pour la VAE, lorsque celle-ci est mobilisable, apparait comme une contrainte organisationnelle lourde, et pour laquelle les viviers de jurys s’avèrent insuffisants. L’article 3 de l’Arrêté du 9 mars 2006 relatif aux conditions de délivrance du titre professionnel stipule que « les professionnels du secteur d'activité visé par le titre… doivent justifier d'au moins cinq années d'exercice professionnel et ne pas avoir quitté le secteur depuis plus de cinq ans ». [502] Considérant l’importance particulière du jury dans la procédure de délivrance du Titre professionnel, il convient de conserver cette double condition. Peut-être un assouplissement portant sur la durée de l’expérience réduite à 3 ans au lieu de 5 pourrait-elle être envisagée. Tout en conservant le principe de ne pas avoir quitté le secteur depuis plus de 5 ans. [503] Sur l’indemnisation des membres de jury, les articles L.3142-3 à L.3142-6 du code du travail prévoient : Le principe du maintien de la rémunération pendant l’absence occasionnée par la participation à un jury ; La possibilité pour l’employeur ayant autorisé un salarié à participer à un jury d’imputer les frais encourus (temps d’absence du salarié et frais de déplacement éventuels) sur les dépenses du plan de formation. [504] Nota : une première difficulté est la méconnaissance par les différents acteurs de ces règles de droit. A cet égard, le Direccte du Poitou-Charentes a écrit cet été à chacun des OPCA. Une seconde difficulté est que cette procédure n’est pas, à ce jour, applicable aux non-salariés. Or, les certificateurs auraient sans doute là un vivier de jurés. [505] Au Ministère en charge de l’Agriculture, pour augmenter la fréquence de ces jurys, des propositions de solutions ont été évoquées comme de mettre en œuvre en région ou en inter régions les jurys nationaux ou renforcer la polyvalence des jurys nationaux. Ce point est en cours de réflexion71. 71 La procédure VAE au Ministère en charge de l'agriculture présente néanmoins des points positifs qui rendent « attractive » cette voie de certification dans le cadre de la mise en œuvre du CPF : la possibilité de valider de façon partielle un diplôme dès le premier passage en jury. La décision du jury indique soit la liste des épreuves du diplôme dont le candidat sera dispensé s'il s'inscrit à l'examen par la voie de la formation, soit la liste des UC validées pour l'obtention du diplôme 120 IGAS, RAPPORT N°2014-026R [506] Les difficultés rencontrées dans l’organisation des épreuves de certification concernent d'une part le recrutement de professionnels, leur professionnalisation et les délais d'attente pour le passage en jury. Trouver des professionnels disponibles dans certaines filières « inhabituelles » est souvent délicat et exige un temps de travail important. [507] Des sessions de formation sont proposées chaque année aux accompagnateurs VAE et membres de jury dans le cadre du programme national de formation. Mais ces formations touchent très peu les professionnels. Les services déconcentrés estiment que ces difficultés sont également dues à des difficultés de prise en charge financière. [508] Les modalités d'évaluation des diplômes délivrés par le Ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt devraient permettre leur « utilisation » dans le cadre du compte personnel de formation. Cependant les améliorations déjà engagées devront être se poursuivre quant à la fréquence des jurys et la modularisation des contenus de formation. [509] Le Ministère de la Jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, selon les propos du directeur de la formation au sein de ses services centraux, déploie aujourd’hui un système de qualification très plastique : les diplômes sont définis en unités capitalisables, accessibles par la VAE à l’issue d’un positionnement, et sont tous construits sur un ruban pédagogique associant le milieu professionnel d’application par l’alternance. Un chantier de simplification a été engagé qui s’appuie sur une procédure d’habilitation des opérateurs de formation (publics et privés), et sur un logiciel (GEPAFE) de suivi des stagiaires qui permet de dématérialiser et de sécuriser la réponse aux demandes individuelles de validation. [510] La VAE accroit les contraintes organisationnelles, dans la mesure où le candidat doit justifier de 2400 h d’activités et soutenir lors d’un entretien avec le Jury un rapport décrivant les activités maitrisées au regard des compétences requises. Ce ministère observe une difficulté certaine à mobiliser aussi bien les organismes de formation que les jurys sur ces démarches, et déplore la difficulté à constituer des viviers et à les rémunérer. Deux modes d’acquisition de diplômes coexistent, la VAE et le mode classique qui concerne les étudiants qui ont suivi un cursus de formation en centre. [511] Selon les propos tenus par plusieurs DRCJS rencontrées, les membres de jurys sont donc sollicités à la fois pour la voie classique et la voie de la VAE. Cette sollicitation est devenue telle que, certains d’entre eux refusent d’intervenir, compte tenu par ailleurs de leur charge de travail. De plus, les employeurs demandent à leurs salariés qui souhaitent participer aux épreuves de certification en tant que correcteur, de déposer une journée de congés voire de récupération, ce qui freine l’implication de certains professionnels. [512] Enfin, gros fournisseur de professionnel exerçant dans des professions règlementées, ces directions soulignent les difficultés accrues par le turn over important des éducateurs sportifs72. [513] La gestion des frais de jury et le paiement ont été transférés par le Ministère à la délégation VAE de limoges en 2011. Toutes les régions déclarent rencontrer des difficultés73 quant au remboursement par l’ASP des frais de jury occasionnés dans le cadre des épreuves de certification tant sur la VAE que sur la filière traditionnelle. - l'organisation régulière de jurys dans la région de résidence du candidat pour un grand nombre de diplômes à l'exception du BTSA, du bac pro et du BEPA un réseau d'accompagnateurs formés et expérimentés présents dans les CFPPA, qui ont une bonne connaissance des diplômes des diplômes qui comportent des référentiels professionnels qui aident les jurys et les candidats. 72 Ce constat rejoint celui plus connu afférent aux professions de l’hôtellerie restauration, lié aux conditions d’emploi jugées souvent peu attractives ou à la précarité de ces emplois. 73 Les retards de paiements constatés s’échelonneraient entre 12 et 17 mois ce qui risque à l’avenir de poser des problèmes quant au recrutement des professionnels. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 5 121 LE FINANCEMENT DES JURY APPELLE DES CLARIFICATIONS ET UNE APPROCHE GLOBALE [514] La mission s’est interrogée sur l’opportunité d’indemniser tous les jurys. [515] Les articles L.3142-3 à L.3142-6 du code du travail prévoient : Le principe du maintien de la rémunération pendant l’absence occasionnée par la participation à un jury ; La possibilité pour l’employeur ayant autorisé un salarié à participer à un jury d’imputer les frais encourus (temps d’absence du salarié et frais de déplacement éventuels) sur les dépenses du plan de formation. [516] Une première difficulté est la méconnaissance par les différents acteurs de ces règles de droit. Une seconde difficulté est que cette procédure n’est pas, à ce jour, applicable aux nonsalariés. Or, les certificateurs auraient sans doute là un vivier de jurés. [517] Sur le profil des membres de jury il convient de rappeler que tous les certificateurs ne sont pas soumis aux mêmes règles en matière de juré. Ainsi pour les certifications non inscrites de droit, il est conseillé de mobiliser des jurés du collège employeurs et du collège salariés. [518] Pour le seul ministère chargé de l’emploi, l’article 3 de l’Arrêté du 9 mars 2006 relatif aux conditions de délivrance du titre professionnel stipule que « les professionnels du secteur d'activité visé par le titre… doivent justifier d'au moins cinq années d'exercice professionnel et ne pas avoir quitté le secteur depuis plus de cinq ans ». [519] Peut-être un assouplissement portant sur la durée de l’expérience réduite à 3 ans au lieu de 5 pourrait-elle être envisagée. Tout en conservant le principe de ne pas avoir quitté le secteur depuis plus de 5 ans. [520] S’agissant des indemnisations, après entretien avec les représentants des branches professionnelles des secteurs du bâtiment, de la métallurgie et de l’hôtellerie -restauration, il semble envisageable de ne prévoir pour les représentants employeurs comme pour les professionnels ayant quitté le secteur pour motif de départ en retraite, que le remboursement des frais de déplacement. Tableau 3 : Taux d’indemnisation de jury pratiqués au Ministère de l’Education nationale Tableau fixant la rémunération des intervenants participant, à titre d’activité accessoire, à des activités liées au fonctionnement de jurys d’examens conduisant à la délivrance de diplômes ou certificats relevant du ministre chargé de l’éducation nationale ACTIVITÉS rémunérées TAUX 1 TAUX 2 TAUX 3 TAUX 4 TAUX 5 Correction de copies 0,75 € par copie 1,10 € par copie 1,73 € par copie 2,47 € par copie 5 € par copie 4,11 € par heure 5,49 € par heure 9,60 € par heure 13,72 € par heure ― 75 % du taux horaire de l’épreuve orale ou pratique par heure 75 % du taux horaire de l’épreuve orale ou pratique par heure 75 % du taux horaire de ― l’épreuve orale ou pratique par heure Épreuve pratique orale ou Épreuve 75 % du taux Épreuve orale facultative ou horaire de Épreuve ponctuelle d’éducation l’épreuve orale ou physique et sportive pratique par heure Validation des acquis l’expérience (VAE) de Forfait par demande de VAE et par examinateur Taux horaire de l’épreuve ― orale × coefficient de 0,5 à 3 122 IGAS, RAPPORT N°2014-026R ACTIVITÉS rémunérées TAUX 1 TAUX 2 TAUX 3 TAUX 4 TAUX 5 La modulation, effectuée par l’autorité académique, tient compte des difficultés liées à l’instruction de la demande de VAE Aide au déroulement des épreuves apportée à titre 15 € par heure 30 € par heure effectuée de nuit (entre 22 h et 7 heures) 25 € exceptionnel par les personnels ― par heure le week-end et les jours fériés en dépassement des obligations réglementaires de service Aide extérieure apportée par les agents publics retraités et les Taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance par heure personnes extérieures à l’administration Source : Ministère de l’Education nationale - DEGESCO ― Examens concernés par le tableau précédent Certificat d’aptitude pédagogique (CAP) Brevet d’études professionnelles (BEP) Certificat de formation générale (CFG) Diplôme national du brevet (DNB) Mention complémentaire de niveau Taux 1 V (MC V) Certificat de préposé au tir Brevet d’initiation aéronautique Diplôme d’études en langue française Brevet informatique et internet (B2I) pour adultes (certification) Mention complémentaire de niveau IV (MC IV) Brevet professionnel (BP) Diplôme de technicien prothésiste-orthésiste Diplôme de technicien podo-orthésiste Brevet des métiers des arts Brevet Taux 2 artistique des techniques du cirque Diplôme d’Etat de moniteur-éducateur Baccalauréat Taux 3 Correction de copies : taux 5 Concours généraux des lycées et des métiers Brevet de technicien Diplôme de technicien des Taux 3 métiers du spectacle Diplôme de compétence en langues Certificat d’aptitude à l’enseignement aéronautique Taux 4 CONCLUSION [521] Pour la plupart des Ministères valideurs, la mise en œuvre du CPF soulève des questions de nature juridiques relatives au découpage en bloc de compétences, sanctionnés par des validations partielles , et pour tous la nécessité de constituer des viviers de jurys, afin de pouvoir organiser des sessions en cours d’année répondant aux besoins qui ne manqueront pas de s’exprimer . [522] La publication des listes éligibles au CPF permettra de sélectionner les domaines dans lesquels ces efforts devront être accomplis. [523] Se pose également la question de l’indemnisation et du défraiement des déplacements, pour lesquels une harmonisation et un rappel des règles comme leur application par l’ensemble des financeurs apparaissent indispensable [524] L’ampleur des sujets abordés et leur impact prévisible sur la mise en œuvre du compte personnel formation justifient aux yeux de la mission qu’une mission interministérielle soit conduite en appui des travaux à venir du CNEFOP. IGAS, RAPPORT N°2014-026R 123 SIGLES UTILISES ADEC Accord relatif au développement des emplois et compétences AGEFOS-PME OPCA Interprofessionnel et interbranches AFNOR Association française de normalisation APP Ateliers pédagogiques personnalisés CCTP Cahier des clauses techniques particulières CEP Conseil en évolution professionnelle CPF Compte personnel formation CSP CONSTRUCTYS Contrat de sécurisation professionnelle Comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle Comité national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle OPCA de la construction EFQM European foundation for quality management FFP Fédération de la formation professionnelle FONGECIF Fonds interprofessionnel de gestion du congé individuel de formation FORCO OPCA du secteur du commerce et de la distribution GRETA Groupement d’établissements de l’Education nationale ISO Organisation internationale de normalisation IGAS Inspection générale des affaires sociales MAP Modernisation de l’action publique OPCA Organisme collecteur agrée pour la formation professionnelle continue OPACIF Organisme collecteur agrée pour le congé individuel de formation OPCAIM OPCA de la Métallurgie OPCALIA OPCA Interprofessionnel et interbranches OPFQ Office professionnel de qualification des organismes de formation POE Préparation opérationnelle à l’emploi VAE Validation des acquis de l’expérience RNCP Répertoire national des certifications professionnelles CREFOP CNEFOP IGAS, RAPPORT N°2014-026R 125 PIECES JOINTES N°3 Charte d’audit qualité Questionnaire satisfaction stagiaires Référentiel qualité Région N°4 Charte qualité LR N° 5 Autodiagnostic N° 6 Demande accréditation Demande accréditation Industrie Hôtelière Habilitation d’un organisme à préparer au CQP Labellisation Fongecif Rhône-Alpes Signalement Décisions sur les mesures consécutives à un audit Bilan Lorraine politique du titre Note aux recteurs augmentation sessions examens Démarche de VAE profil Aide soignant ADEC accompagnement organismes de formation en Nord-Pas-de-Calais idem N° 1 N° 2 N° 7 N°8 N°9 N° 10 N° 11 N° 12 N° 13 N° 14 N° 15 OPCA Transports Région Centre PACA Région Roussillon idem Languedoc CPNE IH ANFA AGEFOS-PME OPCALIA Direccte Lorraine DEGESCO Croix Rouge IFSI Metz Direccte Calais Nord-Pas-de IGAS, RAPPORT N°2014-026R 127 PIECE JOINTE N°1 : CHARTE D’AUDIT QUALITE OPCA TRANSPORTS Date : mercredi 29 octobre 2014 Charte Audit et Contrôle L'OPCA TRANSPORTS fournit une information neutre aux entreprises qui font appel à lui mais l'une de ses missions prioritaires est d'assurer aux adhérents la transparence dans l'utilisation des fonds de la formation professionnelle. Mener à bien ce rôle et remplir cette mission avec rigueur, efficacité et impartialité permet garantir aux entreprises un service optimal. A cette fin, il est indispensable de vérifier que les fonds provenant des entreprises ou des cofinancements sont utilisés conformément à leur objet, fixé par les textes et accords en vigueur. Doit être clairement établie la réalité des actions engagées. La charte de contrôle Champ du contrôle Le contrôle a pour objet de vérifier que la formation financée par l'OPCA TRANSPORTS s'est déroulée conformément aux informations figurant dans la demande de participation financière et dans le respect des dispositions légales et conventionnelles applicables à la formation professionnelle continue. Il peut notamment consister en une vérification : des participants à l'action ; du contenu de l'action ; des moyens mobilisés pour l'action ; des coûts effectivement engagés ; des modalités pédagogiques ; de tout autre élément permettant d'établir la validité et la réalité de l'action Engagements des parties Engagements de l'entreprise L'entreprise qui effectue une demande de participation financière auprès de l'OPCA TRANSPORTS peut faire l'objet d'un contrôle dans les conditions prévues à la présente charte. L'entreprise concernée s'engage à faciliter cette mission de contrôle. A cet effet, elle autorise l'OPCA TRANSPORTS, ou toute personne expressément mandatée par lui, à accéder aux lieux de formation choisis par l'entreprise. Elle autorise également l'OPCA TRANSPORTS à prendre contact avec les salariés participants à ces formations aux fins d'enquête qualitative et quantitative. Enfin, en complément des pièces exigées dans les dossiers de demande de financement l'entreprise s'engage OPCA-TRANSPORTS - 66 avenue du Maine - 75996 Paris cedex 14 - Tel : 01 53 91 34 34 - www.opca-transports.com Date : mercredi 29 octobre 2014 à produire toute pièce justificative demandée par l'OPCA TRANSPORTS s'inscrivant dans sa mission de contrôle. A défaut d'accepter le contrôle, l'entreprise s'expose aux sanctions prévues à l'article 5 de la présente charte. Engagements de l'OPCA TRANSPORTS Dans le cadre de ces contrôles, l'OPCA TRANSPORTS s'engage à procéder avec discernement, dans des conditions ne perturbant pas de manière disproportionnée le fonctionnement normal de l'entreprise. L'OPCA TRANSPORTS garantit dans tous les cas la confidentialité des informations recueillies lors de ces contrôles. Modalités de contrôle L'OPCA TRANSPORTS réalise des contrôles à partir des éléments suivants : vérifications statistiques permettant de mettre en évidence des anomalies (notamment : volume, coûts, nature et qualité des formations...) ; enquêtes auprès des stagiaires réalisées à l'issue de la formation directement auprès des participants ; visites sur les lieux de formation ; demande de pièces complémentaires. Période du contrôle Le contrôle peut être exercé : en amont de la formation à suivre par un salarié d'une entreprise ayant sollicité une participation financière de l'OPCA TRANSPORTS ; au cours de la formation suivie par un salarié d'une entreprise ayant obtenu un accord de participation financière de l'OPCA TRANSPORTS ; à l'issue de l'action de formation suivie par un salarié d'une entreprise ayant effectué une demande de règlement à l'OPCA TRANSPORTS. Sanctions Dès lors que le contrôle révèle un manquement de l'entreprise au respect de ses obligations, elle s'expose à une ou plusieurs des sanctions suivantes : demande de remboursement en tout ou partie des financements accordés ; suspension des versements des financements accordés dans l'attente d'une régularisation de la situation constatée dans l'entreprise ; refus de financement ultérieur pour une durée à déterminer et en tout état de cause jusqu'à ce que l'entreprise présente des garanties suffisantes au regard des faits constatés ; réouverture des dossiers financés au cours des cinq dernières années pour contrôle approfondi des financements accordés. information de l'Administration chargée du contrôle de la formation professionnelle en cas de nonrespect de la réglementation ; information du Procureur de la République si les faits constatés sont susceptibles de constituer une infraction pénale. OPCA-TRANSPORTS - 66 avenue du Maine - 75996 Paris cedex 14 - Tel : 01 53 91 34 34 - www.opca-transports.com Date : mercredi 29 octobre 2014 Si les manquements constatés sont de nature à entraîner une sanction, ils sont formalisés par écrit et transmis à l'entreprise. Cette dernière peut faire parvenir ses observations dans un délai de 30 jours. A l'issue de ce délai, l'examen des dossiers susceptibles d'être sanctionnés est effectué par la direction de l'OPCA TRANSPORTS. Si une sanction paraît justifiée, le dossier, avec ses conclusions motivées, est transmis au Conseil d'Administration. Si une décision de sanction est prise, l'entreprise est informée par écrit de sa nature et de ses motifs. Cette charte sera applicable le premier jour du mois suivant son adoption par le bureau du conseil d'administration mandaté à cet effet par le Conseil d'Administration du 16 décembre 2008. Dès lors que le contrôle révèle un manquement de l’organisme de formation, la subrogation de paiement pourra être retirée dans les cas suivants : Pratiques d’un organisme de formation laissant à croire qu’il y a déjà un accord de prise en charge (utilisation du logo de l’OPCA, documentation émanant du site,…) Organisme de formation se prétendant indument référencé par l’OPCA TRANSPORTS Non-respect récurrent des documents obligatoires justificatifs de l’action de formation Recours à l’affacturage OPCA-TRANSPORTS - 66 avenue du Maine - 75996 Paris cedex 14 - Tel : 01 53 91 34 34 - www.opca-transports.com IGAS, RAPPORT N°2014-026R 133 PIECE JOINTE N°2 : QUESTIONNAIRE SATISFACTION STAGIAIRES REGION CENTRE IGAS, RAPPORT N°2014-026R 135 Questionnaire satisfaction stagiaires Région CENTRE EVALUATION DES FORMATIONS EN FAVEUR DES DEMANDEURS D'EMPLOI ORGANISEES AVEC LE CONCOURS FINANCIER DU CONSEIL REGIONAL DU CENTRE ET LE CAS ECHEANT DU FONDS SOCIAL EUROPEEN. QUESTIONNAIRE D'EVALUATION PAR LE STAGIAIRE EN FIN DE FORMATION Lors de votre entrée en formation, vous vous êtes engagé(e) à renseigner un questionnaire d'évaluation afin de donner votre avis sur la formation que vous venez de suivre. Ce questionnaire, une fois renseigné, sera transmis par votre organisme de formation au Conseil régional. ANNEE 2014 Action n° Organisme de formation Intitulé de la formation : Date d'entrée en formation : Date de sortie de la formation : Nom du stagiaire : Prénom Num éro de téléphone: @ Adresse m ail Avant d'entrer en formation, avez-vous eu une information suffisante sur : oui non oui non oui non Satisfaisant Peu satisfaisant les objectifs de la formation (obtention d'un diplôme, découverte des métiers…) les débouchés de cette formation en termes de métiers le contenu de la formation et le planning les méthodes de travail utilisées (parcours de formation adapté, travaux individualisés, formation à distance, auto-formation…) les modalités de validation (titre, diplôme, attestation de compétences) la rémunération, la protection sociale, les frais annexes et les conditions de versement le règlement intérieur Avez-vous signé le règlement intérieur ? Quel était votre objectif en entrant en formation ? obtenir un premier emploi ou de retrouver un emploi grâce à cette formation changer de métier à l'issue de la formation développer de nouvelles compétences en lien avec votre métier obtenir un titre ou un diplôme Pensez-vous avoir atteint votre objectif ? Qu'avez-vous pensé de l'accueil que vous avez reçu pendant votre formation? Très satisfaisant l'accueil dans l'organisme de formation était Insatisfaisant IGAS, RAPPORT N°2014-026R 137 PIECE JOINTE N°3 : REFERENTIEL QUALITE REGION PACA Annexe 2 - Proposition de référentiel qualité partagé entre la Région et les Opca détaillé Objectifs Critères Accueil et positionnement individualisé des apprenants Dispositions attendues A l’entrée en formation, l’apprenant bénéficie d’un accueil personnalisé et d’une information claire sur le centre et l’action de formation : le programme, les acquis nécessaires, les types de parcours envisageables, les modalités de suivi et d’évaluation de son parcours, le calendrier, le planning, le contrôle de l’assiduité, le règlement intérieur. Le centre propose une première phase de positionnement individuel du stagiaire afin de confirmer son engagement, vérifier qu’il a les acquis minimaux pour suivre la formation, établir un positionnement argumenté et conventionner avec lui un parcours de formation individualisé Pendant son parcours de formation, l’apprenant bénéficie de méthodes et de moyens humains et pédagogiques adaptés 1/ Qualité du service rendu aux apprenants et ajustement des parcours Innovation pédagogique, formation individualisée, modularisation et ajustement des parcours Indicateurs - Existence de livrets d’accueil apprenant accessible - Existence d’un règlement intérieur - Existence de fiches de présentation des actions de formation - Nombre et type d’outils de positionnement (ex fiche de procédure de positionnement) - Nombre de contrat pédagogique conclus entre le stagiaire et l’organisme de formation - Liste des équipements et ressources pédagogiques à disposition des apprenants - Liste des formateurs - Ratio nombre de formateurs par rapport au nombre d'apprenants - Existence d’un planning et déroulé pédagogique Les sessions de formation proposent des groupes dont l’effectif maximum est de quinze personnes - Nombre d’apprenants par groupes Le centre propose des parcours de formation adaptés aux besoins des stagiaires - Nombre de parcours allégés (allègement de l’exigence de présence à certains cours du fait d’acquis antérieurs, vérifiés par le centre, le prescripteur et/ou le ministère valideur) - Nombre de parcours classiques (parcours de formation classique, certifiant, pour une personne disposant normalement des acquis nécessaires) Le centre de formation propose quelques actions de formation dont les référentiels sont totalement modulaires - Nombre de formations proposant une modularisation - Taux de formations proposant une modularisation L’organisme propose plusieurs sessions de formation dont le démarrage est séquencé durant l’année, afin de réduire le temps d’attente des personnes disposant d’une prescription. - Nombre de formations comprenant au moins deux sessions par an - Délai moyen entre la fin d’une action et le début d’une autre - Existence d’un espace de documentation accessible aux stagiaires et formateurs - Type de procédure d'évaluation et de recueil des besoins - Nombre et type de ressources mises à disposition (supports de cours, outils de positionnement et d’évaluation, exercices, annales) - Existence d’une fiche de procédure pour la gestion du centre de ressources - Existence d’un espace multimédia accessible aux stagiaires et formateurs Le centre de formation met à disposition des formateurs et des apprenants les ressources pédagogiques nécessaires au bon déroulement des actions de formation Un référent pédagogique est désigné pour accompagner l’apprenant pendant toute la durée de son parcours de formation. Le centre de formation assure à l’apprenant un suivi régulier de son parcours : des contacts sont organisés régulièrement avec le conseiller en orientation ou toute structure spécialisée, en cas de difficultés particulières du stagiaire. 1/ Qualité du service rendu aux apprenants et ajustement des parcours Suivi et accompagnement des apprenants L’apprenant bénéficie d’un bilan intermédiaire avec l’équipe pédagogique et d’une évaluation de son parcours en fin de formation Si la formation est en alternance, le centre de formation, grâce au réseau d’entreprise qu’il a constitué, aide le stagiaire à trouver un terrain de stage correspondant aux objectifs pédagogiques recherchés. Si la formation est en alternance, le centre de formation assure la cohérence entre les phases de formation en centre et en entreprise : les étapes d’alternance doivent intégrer des temps d’évaluation régulière des acquis et des progressions des stagiaires. - Existence d’une liste de référents pédagogiques par apprenant - Existence d’une fiche précisant le rôle du référent pédagogique - Existence d’un dossier de suivi des progressions pédagogiques par apprenant - Nombre de compte-rendu des réunions de coordination pédagogique - Existence d’un calendrier des points avec le conseiller en orientation - Nombre de compte-rendu des réunions de coordination avec le conseiller en orientation - Nombre d’entretiens de suivi du contrat de formation - Nombre et type d’outils de suivi et d’accompagnement des apprenants (feuille de route, entretiens de régulation, d’évaluation intermédiaire…) - Nombre de bilans intermédiaires et finaux - Nombre et type d’outils d’évaluation (QCM, exercices, examens, jurys…) - Nombre d’entretiens individuels avec objectifs et évaluation des compétences - Nombre d’entretiens individuels avec les personnes recalées pour une suite de parcours." - Nombre de partenariats conclus par le centre de formation avec les entreprises/ branches professionnelles de son territoire - Nombre de conventions organisme de formation/entreprise/apprenant - Existence d’un fichier des entreprises du territoire accueillant des apprentis / stagiaires mis à disposition des apprenants - Existence d’une fiche précisant le rôle du tuteur - Existence d’un protocole d'alternance - Nombre et type d’outils de liaison entre le centre de formation et l’entreprise - Nombre de visites en entreprise réalisées par formateur - Nombre d’appels téléphoniques à l’entreprise réalisés par le formateur 1/ Qualité du service rendu aux apprenants et ajustement des parcours Ingénierie de formation, conformité des certifications et validations totales ou partielles Les actions de formation proposées par le centre de formation sont conformes aux référentiels nationaux des certifications du RNCP - Type et nombre de certifications délivrées annuellement Le centre de formation prépare les stagiaires à l’obtention d’un titre, diplôme ou certificat de qualification inscrits au RNCP dans le domaine professionnel ciblé - Existence de référentiels des certifications des formations délivrées accessibles aux formateurs - Taux d’accès à la certification - Taux de réussite aux examens et certifications Le centre met en œuvre la VAE et permet aux stagiaires de valider partiellement une certification Le centre de formation dispose d’une fonction dédiée à l’organisation des sessions d’examen et organise l’inscription des stagiaires aux examens Le centre de formation assure une veille sur l’offre certifiante et l’ingénierie pédagogique relatives à ses domaines d’activité et ses spécialités de formation Le centre de formation sécurise la conception et le développement de son offre de formation et dispose de toutes les habilitations requises notamment lorsque le référentiel évolue - Taux de validations partielles - Existence d’une fiche de poste « référent examens » - Taux d’apprenants inscrits aux certifications - Existence et moyens de veille pédagogique mis en œuvre - Existence d’un tableau de compétences en ingénierie - Taux d’habilitation/agrément sur le nombre total de formations délivrées - Existence et nombre de fiche de procédure de conception et de développement des offres de formation - Nombre de compte rendus des réunions de conception (participants, décisions, suivi, validation…) Les responsabilités en matière d’encadrement et de gestion de la qualité sont clairement définies La procédure de recrutement et d’intégration permet aux personnes embauchées et aux intervenants externes de partager les objectifs de qualité du centre de formation 2/ Responsabilité entrepreneuriale des organismes de formation Management et contrôle de la qualité Le centre de formation évalue la satisfaction des apprenants en fin de formation, notamment à partir d’un questionnaire remis aux apprenants à la fin de chaque action de formation. Le centre de formation réalise un bilan de chaque action de formation et vérifie la conformité de la prestation réalisée au projet Le centre de formation prévient les risques professionnels relatifs à ses postes de travail et respecte les règles légales de sécurité Les locaux et les équipements mis à disposition des apprenants sont conformes à la règlementation en vigueur. Le centre de formation dispose des contrats d’assurances professionnelles lui permettant de couvrir les situations où sa responsabilité pourrait être engagée, du fait de son activité. - Existence d’un organigramme - Existence de fiches de poste précisant les fonctions du référent qualité - Nombre et types d’outils de suivi de la démarche qualité - Existence d’une fiche de procédure de recrutement précisant des critères de sélection - Existence d’une procédure d’intégration - Nombre et type d’outils mis en place pour la procédure d’intégration (livret d’accueil du personnel, plan d’intégration,…) - Nombre de questionnaires de satisfaction complétés - Existence d’une synthèse annuelle des résultats - Existence de bilans qualitatifs de chaque action de formation aux multiples indicateurs (satisfaction des stagiaires, retour à l’emploi, résultats aux examens…) - Existence de plans d’amélioration - Existence de compte rendu des visites annuelles de conformité - Existence d’un plan d’évacuation des locaux - Nombre et types d’actions conduites pour la sécurité - Existence d’un certificat de conformité du lieux pour l’accueil de public - Existence et actualisation des contrats d’assurance Le centre de formation veille à l’actualisation et au développement des compétences de ses personnels. Professionnalisation des organismes et gestion des compétences 2/ Responsabilité entrepreneuriale des organismes de formation Le centre de formation favorise la reconnaissance des compétences et des acquis de ses personnels Le centre de formation tient à jour l’état des qualifications et des compétences détenues par chacun des intervenants Le centre de formation veille à améliorer la stabilité de son équipe Le centre de formation dispose d’équipes pédagogiques aptes à dispenser l’ensemble des enseignements requis par les référentiels des actions programmées Le centre de formation tend progressivement vers l’accessibilité à tous les handicaps Lutte contre toutes les discriminations Le centre de formation n’opère aucune discrimination dans l’accueil des stagiaires - Pourcentage de la masse salariale affectée à la formation continue des salariés, relevé annuel. - Pourcentage de salariés du centre de formation ayant bénéficié d’une action de formation au cours de l’année, relevé annuel. - Nombre de jour par salarié du centre de formation consacré à sa propre formation, relevé annuel - Existence d’un plan de formation - Existence d’un suivi des formations mises en place pour les formateurs (conventions, programmes, état de présence, attestations obtenues) - Existence d’une évaluation du plan de formation et de la satisfaction des personnes formées - Nombre et type de certifications/attestations acquises par les salariés du centre de formation, relevé annuel. - Existence d’un dossier du personnel comprenant notamment l’état des qualifications et compétences de chaque formateur - Existence de compte-rendu des entretiens d’évaluation - Part des CDI sur le total des contrats des personnels de l’organisme de formation - Nombre de CDD, de statutaires et de contractuels - Existence et contenu de la convention collective - Etat de l’ancienneté des formateurs et indices de rémunération - Moyens mis en place pour stabiliser l'équipe - Existence d’une fiche de suivi des certifications des formateurs en lien avec leurs enseignements - Taux de personnes handicapées entrées/sorties de formation, relevé mensuel, consolidation trimestrielle et annuelle - Existence d’une fiche comportant le rôle et les coordonnées des principaux acteurs du territoire intervenant sur le champ de l’insertion professionnelle des personnes handicapées - Existence d’un référent Travailleur handicapé - Existence d’un plan d’actions "Accessibilité" - Nombre de compte-rendu de réunions attestant du suivi du plan « accessibilité » - Nombre de plaintes fondées dénonçant une discrimination, relevé selon occurrence, consolidation annuelle - Mesure sexuée de tous les indicateurs - Existence d’un plan d’actions « lutte contre les discriminations » - Nombre de compte-rendu de réunions attestant du suivi du plan « lutte contre les discriminations » IGAS, RAPPORT N°2014-026R PIECE JOINTE N°4 : CHARTE QUALITE LR REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON 145 Charte pour la qualité de la formation professionnelle en LanguedocRoussillon 2014 La vaste concertation régionale engagée à partir de novembre 2005 a permis de définir le Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (PRDFP), adopté sous le nom de « Défis pour l’emploi » en avril 2007. Ce plan prévoit la mise en place d’une « charte qualité » pour les organismes de formation professionnelle. A l’instar de toutes les actions qui le constituent, le partenariat en est la clef de la réussite. La présente « Charte pour la qualité de la Formation Professionnelle en Languedoc-Roussillon» a été co-élaborée, avec le CARIF comme cheville ouvrière, par la Région, le Pôle Emploi, l’AGEFIPH, le Fongecif et les branches professionnelles à travers leurs OPCA et de façon suffisamment large pour englober toutes les formations, quels qu’en soient la durée et le public : salariés, demandeurs d’emplois, artisans, professions libérales, contrat en alternance… Elle exprime une volonté commune des branches professionnelles, des partenaires sociaux et des pouvoirs publics : - de professionnaliser l’offre de formation, en préparant les organismes à répondre aux évolutions à venir, - d’assurer au bénéficiaire, quel que soit son statut, dans un souci d’égalité des chances et de non-discrimination, une formation qui réponde à ses attentes, ses besoins et aux débouchés, - de répondre, par l’augmentation des compétences, aux enjeux et aux mutations du marché du travail régional. Document de référence, cette charte engage tous les acteurs de la formation professionnelle dans une démarche résolue de progrès, au bénéfice de tous. Sa mise en œuvre est, elle aussi, un « défi pour l’emploi » 2 L’organisme devra attester de la qualité de ses pratiques au regard de quatre grands chapitres : L’organisation matérielle Les ressources humaines L’environnement socioéconomique La mise en œuvre des actions de formation La mention « qualité Languedoc-Roussillon» sera délivrée aux organismes de formation qui sont en capacité d’adopter, de mettre en œuvre et de respecter les critères de qualité définis par le groupe de financeurs suivants : Actalians - Professions libérales et hospitalisation privée AFDAS - Spectacle vivant, cinéma, audiovisuel, publicité, loisirs, presse écrite et de l'édition AGEFIPH Languedoc Roussillon AGEFOS PME Languedoc Roussillon - Interprofessionnel et interbranches CONSTRUCTYS Languedoc Roussillon - Bâtiment et des travaux publics DIRECCTE Languedoc Roussillon FAFSEA – Salariés des exploitations et entreprises agricoles FONGECIF Languedoc Roussillon – Interprofessionnel : congés individuel de formation INTERGROS - Commerce interentreprises (commerces de gros) et du commerce international OPCALIA Languedoc Roussillon - Interprofessionnel et interbranches OPCALIM – Industries alimentaires, coopératives agricoles et alimentation en détail OPCA TRANSPORTS - Transports marchandises, transports voyageurs, transports urbains, transports sanitaires, transports maritimes et fluviaux, de la manutention portuaire, des agences de voyages et de tourisme Pôle emploi Languedoc Roussillon Région Languedoc Roussillon UNIFAF Languedoc Roussillon – Sanitaire, sociale et médico-sociale, privée à but non lucratif UNIFORMATION - Economie sociale (associations, coopératives, mutuelles) La présente charte est accompagnée d’une annexe dont les prérequis sont obligatoires pour tout organisme souhaitant entrer dans une démarche d’adhésion à la charte partagée du LanguedocRoussillon 3 L’organisation matérielle L’organisme de formation veille à disposer de moyens matériels adaptés à la formation et au public : - Locaux, adéquats et suffisants. - Equipements adaptés aux domaines des formations et au nombre de stagiaires - Ressources documentaires accessibles Les ressources humaines L’organisme mobilise ses moyens, se structure et organise ses fonctions pour garantir le service attendu - Fonctions administratives et financières o direction et encadrement interne o relations avec les donneurs d’ordre o comptabilité o communication interne et externe - Fonctions pédagogiques (équipe de formateurs) - Fonctions d’accueil, de suivi et d’encadrement des stagiaires (référent) - Fonction gestion des ressources humaines (maintien et développement des compétences des personnels) NB : Selon la taille, la structure et la forme juridique de l’organisme de formation (SA, SARL, association, coopérative d’activités, groupement d’employeurs…), une seule personne peut remplir plusieurs fonctions. L’environnement socioéconomique Acteur socioéconomique, l’organisme de formation : Connaît les circuits de financement de la formation professionnelle et appuie les stagiaires dans leurs démarches Connaît le milieu socio-économique de son/ses domaine(s) de compétences et peut, de fait, effectuer une analyse de besoins, tant dans l’entreprise cliente que sur son territoire. A une connaissance des différentes modalités de formation, des certifications et de la validation des acquis de l’expérience Connaît les autres organismes de formation et les acteurs de son territoire et peut envisager des mutualisations de compétences et des partenariats. La mise en œuvre des actions de formation Acteur pédagogique, l’organisme de formation est en capacité de construire des parcours individualisés ou personnalisés construit ses actions de formation longues sous forme de modules qui lui permettent d’intégrer des stagiaires en parcours raccourcis et différenciés est en capacité d'élaborer un positionnement préalable respecte les prérequis établis pour les formations qualifiantes ou certifiantes organise les modalités d’évaluation des connaissances et s’assure des capacités acquises veille à l’adéquation des contenus pédagogiques avec les objectifs de la formation. étudie les causes des échecs, abandons, absences. Il produit un bilan analytique évalue la satisfaction des stagiaires et mesure l’atteinte des objectifs fixés (tout type de public), à l’issue de la formation 4 Annexe L’organisme est en capacité de fournir, à tout moment, son N° de déclaration d’activité à jour: (Article L6351-1 du nouveau Code du Travail (L920-4 al.1 et 3, phrase 2) et les justificatifs du versement de ses contributions sociales, fiscales et conventionnelles. L’organisme s’est doté d’un règlement intérieur qu’il fournit à tous les nouveaux stagiaires, ainsi que tous les documents cités dans l’Article L. 6353-8 du nouveau Code du Travail (L 920-5-3). L’organisme respecte la réglementation concernant l’action de formation Circulaire DGEFP n° 2006/35 du 14 novembre 2006 relative à l’action de formation et aux prestations entrant dans le champ de la formation professionnelle continue o L'Ordonnance n° 2005-731 du 30 juin 2005 relative à la simplification et à l'adaptation du droit dans les domaines de la formation professionnelle et de l'emploi Existence d'un programme préétabli Conventions, contractualisation, attestations de présence Bilan de fin de stage Règlement intérieur Affichage des horaires Mise en œuvre de périodes d’application en entreprise o Les locaux accueillant le public sont conformes à la réglementation en vigueur en matière d’hygiène et de sécurité. Égalité des chances - Égalité d'accès Loi no 2006-340 du 23 mars 2006 relative à l’égalité salariale entre les femmes et les hommes Notamment : Article D6112-1 du code du travail : Toute personne concourant à la formation professionnelle tout au long de la vie est formée aux règles relatives à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et contribue, dans l'exercice de son activité, à favoriser cette égalité. Loi handicap du 11 février 2005 5 IGAS, RAPPORT N°2014-026R PIECE JOINTE N°5 : AUTODIAGNOSTIC REGION LANGUEDOC-ROUSSILLON 153 AUTODIAGNOSTIC 2014 2014 - ATOUT-METIERS LR Cet outil n'est pas le dossier de candidature. Il vous permet de mesurer les écarts entre votre organisation actuelle et celle attendue par les partenaires de la Charte qualité régionale de la formation professionnelle. Il est également un outil d'identification de vos besoins en professionnalisation. Etablir l'identité de l'organisme et identifier un référent pour la démarche qualité 1. Nom de l'organisme La réponse est obligatoire. 14. Taille de l'organisme 1. Pas de salarié 2. 1 à 3 salariés 4. 11 et plus 3. 4 à 10 salariés 12. Tél. du responsable de l'autodiagnostic 15. Domaines de formation de l'organisme 1. 101-FORMATION GENERALE, LETTRES ET LANGUES (développement personnel et professionnel, langues, science politique, sciences humaines) 2. 102-SCIENCES HUMAINES, ECONOMIE, DROIT (droit, droit fiscal, économie, psychologie) 3. 103-SCIENCES (chimie, mathématiques, mécanique théorique, physique, sciences de la terre, sciences naturelles) 4. 104-ARTS (Art, Artisanat Art, Audiovisuel Multimedia) 5. 105-FONCTION PRODUCTION (génie industriel, manutention, qualité) 6. 106-AGRICULTURE (Agriculture Production Végétale, Pêche Aquaculture) 7. 107-TRANSFORMATION (agroalimentaire, cuir peau, énergie, génie climatique, habillement, matériau produit chimique, textile) 8. 108-GENIE CIVIL, CONSTRUCTION, BOIS (bâtiment gros œuvre, bâtiment second œuvre, btp conception organisation, travaux publics) 9. 109-PRODUCTION MECANIQUE (automatisme informatique industrielle, mécanique construction réparation, travail matériaux ) 10. 110-ELECTRICITE - ELECTRONIQUE (électronique, électrotechnique, télécommunication) 11. 111-ECHANGE ET GESTION (banque assurance, commerce, commerce international, direction entreprise, gestion commerciale, gestion financière, immobilier, ressources humaines, transport) 12. 112-INFORMATION, COMMUNICATION (communication information, industrie graphique imprimerie, informatique, langage informatique, logiciel, secrétariat assistanat) 13. 113-SERVICES AUX PERSONNES (action sociale, activité physique et sportive, hôtellerie restauration, ingénierie formation pédagogie, médecine, sante secteur sanitaire, tourisme ) 14. 114-SERVICES A LA COLLECTIVITE (défense prévention sécurité, environnement aménagement, services divers) Le code a 10 caractères. Vous pouvez cocher plusieurs cases. 2. Raison sociale (si différente du nom de l'organisme) 3. N° de déclaration d'activité Le code a 11 caractères. Si vous n'avez pas de N° de déclaration d'activité, aller à www.sdtefp-languedocroussillon.travail.gouv.fr 4. Adresse 5. Code Postal le code a 5 caractères. 6. Ville 7. Téléphone Le code a 10 caractères. 8. email La réponse est obligatoire. 9. Adresse du site Internet de l'organisme 10. Nom du responsable de l'organisme La réponse est obligatoire. 11. Nom du responsable de l'autodiagnostic Si différent du nom du résponsable de l'organisme 13. Adresse électronique de la personne responsable de l'autodiagnostic La réponse est obligatoire. Identifier les fonctions et les rôles des collaborateurs internes ou externes et capitaliser les éléments de preuves Se reporter au chapitre "Ressources humaines" du Référentiel 16. Les formateurs de l'organisme internes ou externes sont identifiés pour leur spécialisation et/ou leurs compétences pédagogiques 1. OUI 2. NON 17. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur liste des formateurs; leurs champs d'intevention, statuts, expériences, réseau experts, vérification des compétences, accès à la professionnalisation... 18. Si 'NON', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 19. Des fiches de fonction et/ou de mission des collaborateurs sont élaborées 1. OUI 2. NON 20. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur - Fiches de fonction détaillant la fonction des collaborateurs dans l'organisme - Missions des collaborateurs - Responsabilité (éventuellement délégation de responsabilité) - Actualisation des fiches 21. Si 'NON', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 22. Il existe un organigramme hiérarchique et fonctionnel? 1. OUI 2. NON 23. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur L'organigramme doit présenter : -la hiérarchie de l'organisme -les liens entre les collaborateurs 24. Si 'NON', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 25. Il existe une liste des formateurs salariés, (noms, statuts, domaines d'intervention, compétences et expériences) : 1. OUI 2. NON 26. Il existe un réseau d'intervenants mobilisable (experts, formateurs, entreprises partenaires mobilisables…)? 1. OUI 2. NON 27. Si 'Oui' préciser La question n'est pertinente que si réseau d'intervenants mobilisable = "Oui" 28. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Outils d’évaluation des intervenants extérieurs , Conventions de partenariat ou de sous traitance avec d’autres organismes , Evaluation finale en commun des prestataires et plan d’amélioration 29. L'organisme veille à la formation continue des collaborateurs 1. OUI 2. NON 30. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 31. Comment les compétences des personnels sont-elles actualisées ? 1. Plan de formation formalisé 2. Entretiens professionnels 3. Dispositifs individuels 4. Dispositifs collectifs 5. Echanges de pratiques ? 6. Colloques, Séminaires 7. Veille sur les nouvelles réglementations 8. Publications spécialisées 9. Autres... Vous pouvez cocher plusieurs cases. 32. Si 'Autres', précisez : 33. Quels en sont les bénéficiaires? 1. Permanents 2. Vacataires 3. Intermittents Vous pouvez cocher plusieurs cases. 34. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Outils d’évaluation des intervenants extérieurs , Conventions de partenariat ou de sous traitance avec d’autres organismes , Evaluation finale en commun des prestataires et plan d’amélioration Identifier des référents dans l'organisme et des fonctions pour l'accueil et le suivi des stagiaires Se reporter au Référentiel " Référents dans l'organisme pour les stagiaires" et " Fonctions d'accueil, de suivi et d'encadrement des stagiaires" Repérer les référents internes 1 2 35. Il existe un "référent administratif" pour les stagiaires ? (= suivi des conventions, suivi des dossiers de rémunérations, attestations de stages) 36. Il existe un "référent pédagogique" pour les stagiaires 37. Il existe un "référent handicap"? (titulaire de l'agrément Agefiph) 38. Il existe un "référent stage" pour les stagiaires Oui (1), Non (2). 39. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 40. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Référent formellement désigné, identifié et connu des stagiaires et des financeurs 43. J'ai organisé la fonction d'accueil 1. OUI 2. NON 44. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement_ Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 45. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur types d'informations et de documents distribués aux stagiaires... 46. Quelles sont les modalités d'organisation de l'accueil des stagiaires? (informations fournies) 1. Réunions d'information 2. Documents distribués (livret d'accueil, plaquettes, ... 3. Horaires d'accueil 4. Logistique (possibilités d'hébergement, de restauration, accès…) 5. Autres Vous pouvez cocher plusieurs cases. 47. Si 'Autres', précisez : 41. Quelles sont les missions du référent pédagogique ? La question n'est pertinente que si fonction d'accueil1 = "Oui" La question n'est pertinente que si Référent pédagogique = "Oui" 42. Quelles sont les missions du référent administratif ? 48. Ces modalités d'organisation sont-elles diffusées? 1. Aux stagiaires 2. Aux financeurs 3. Aux prescripteurs La question n'est pertinente que si Référent administratif = "Oui" Vous pouvez cocher plusieurs cases. 49. Quels sont les moyens mis en œuvre pour le suivi en entreprise (période d'application en entreprise)? 1. Un "référent stage" accompagne le stagiaire dans sa recherche de stage d'application en entreprise 2. Banque de stages 3. Liens entre le référent de l'OF et le tuteur en entreprise 4. Signature de convention 5. Méthodologie spécifique (outils, grilles, tableaux de bord…) 6. Evaluation sur site 7. Compte rendu de visite 8. Evaluation par d'autres moyens (téléphone, mail,…) 9. Bilan de stage 10. Autres 50. Si 'Autres', précisez : 51. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Référent désigné, identifié et connu des stagiaires et des financeurs ; Référent nommé pour toutes les actions OU Action par action Vous pouvez cocher plusieurs cases. Organisation interne, gestion, développement/pérennisation de l'organisme de formation Se reporter au référentiel : chapitres " Détermination des coûts", "Réponses aux appels d'offre/à projet" 52. Il est établi une grille détaillant les coûts horaires 1. OUI 2. NON 53. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (sans pertinence pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum) 54. Comment sont-ils déterminés? La question n'est pertinente que si Les coûts horaire/stagiaire = "Oui" 55. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur 59. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Une personne compétente et/ou qualifiée et/ou spécialisée et Identifiable par les financeurs Analyse des moyens humains, matériels. Critères de déterm ination de faisabilité 60. Quels sont les financeurs ciblés par l'organisme ? 1. Conseil Régional 2. Autre collectivité territoriale 3. Etat 4. Europe 5. Pole Emploi 6. OPCA 7. Entreprise 8. Fondations 9. Autre Vous pouvez cocher plusieurs cases. 61. Si 'Autre', précisez : -Quelle(s) grille(s) de coûts est/sont appliquée(s) : montrer les critères de détermination 62. Est-ce qu'un marché a déjà été remporté? 1. OUI 2. NON 56. L'organisme étudie la faisabilité des réponses aux appels d'offre 1. OUI 2. NON 63. Si 'Non', précisez : 1. Analyse des erreurs 3. Positionnement de l'offre 57. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 58. Qui s'occupe de ces réponses au sein de l'OF ? (Identifier un interlocuteur pour le donneur d'ordre) La question n'est pertinente que si Est-ce qu'un marché a déjà été remp = "Oui" 2. Vérifications des pièces 4. Autre vérifier la méthode , analyse de la faisabilité de la réponse; procédure pour sécuriser la conception d'une offre de formation, actions concernées Nombre de réponses remportées /Nombre de réponses réalisées Types d'actions concernées 64. Si 'Autre', précisez : 65. Auprès de quels financeurs un marché a-t-il déjà été remporté ? 1. Conseil Régional 2. Autre collectivité territoriale 3. Etat 4. Europe 5. Pole Emploi 6. OPCA 7. Entreprise 8. Fondations 9. Autre Vous pouvez cocher plusieurs cases. 66. Si 'Autre', précisez : 67. Pour quel type d'actions de formation un ou des marchés ont été remportés? (ces trois dernières années) La question n'est pertinente que si Est-ce qu'un marché a déjà été remp = "Oui" Connaitre l'environnement de la formation professionnelle continue Se reporter au Référentiel, chapitre "environnement socio-économique" 68. L'organisme connait les dispositifs de la formation professionnelle 1. OUI 2. NON 69. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 76. L'organisme de formation est en capacité de produire une analyse de besoins, tant dans l'entreprise cliente que sur son territoire. 1. OUI 2. NON 77. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 70. Comment les dispositifs de formation sont-ils utilisés ? 78. Quelles sont les modalités et les outils utilisés pour rechercher de l'information ? La question n'est pertinente que si dispositifs d'accès = "Oui" 71. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur répartition des stagiaires dans les dispositifs, transmission des informations sur l'éligibilité (dans les limites de la légalité), prerequis administratifs... 72. Quelle est la répartition des stagiaires au regard des différents dispositifs ? (typologie) 73. Quels sont les types de publics accueillis dans ce centre ? 1. Salariés 2. Demandeurs d'emploi 3. CIF ? 4. Spécifiques 5. Autres La question n'est pertinente que si analyse de besoin = "Oui" 79. Quelles sont les modalités et les outils utilisés pour pratiquer une veille prospective ? La question n'est pertinente que si analyse de besoin = "Oui" 80. Quelles sont les modalités et les outils utilisés pour construire une analyse des besoins ? La question n'est pertinente que si analyse de besoin = "Oui" 81. Quelles sont les modalités et les outils utilisés pour construire une réponse formation ? Vous pouvez cocher plusieurs cases. 74. Si 'Autres', précisez : 75. L'organisme a-t-il un interlocuteur ? 1. Auprès des prescripteurs (CR, AIO, SPE…) 2. En entreprise 3. Auprès de L'OPCA 4. Auprès de L'OPACIF 5. Au Conseil régional 6. A Pole Emploi Vous pouvez cocher plusieurs cases. La question n'est pertinente que si analyse de besoin = "Oui" 82. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Outils de veille, analyse de faisabilité, de besoins... Construire les actions de formation et veiller à la pédagogie Se reporter au référentiel, chapitre "Mise en oeuvre des actions de formation" 83. L'organisme veille à l'adéquation des contenus pédagogiques 1. OUI 2. NON 84. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement 92. Comment communiquez-vous sur les prérequis? 1. Sur les plaquettes de l'organisme 2. Dans les présentations d'actions de formation… 3. Informations collectives 4. Publicités presse ? 5. Autre Vous pouvez cocher plusieurs cases. 93. Si 'Autre', précisez : Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). La question n'est pertinente que si prérequis = "Oui" 85. Décrire la/les méthode(s) utilisée(s) pour s'assurer de l'adéquation entre les contenus pédagogiques et les objectifs de l'action. 94. Comment les prérequis obligatoires sont-ils vérifiés? 1. Examen écrit 2. Mise en situation 3. Entretien oral 4. Test 5. Autre La question n'est pertinente que si adéquation des contenus pédagogiques = "Oui" Vous pouvez cocher plusieurs cases. 95. Si 'Autre', précisez : 86. Utilisez-vous, quand il existe, un référentiel... 1. de formation 2. d'emploi 3. de compétences 4. de certification Vous pouvez cocher plusieurs cases. 87. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur utilisation si nécessaire de référentiels, convention ou tout autre document établissant les objectifs de la formation. Modalités de transmission aux intervenants 88. Concernant les certifications, comment actualisez-vous vos sources? 1. Répertoire National des Certifications Professionnelles 2. Journal Officiel 3. Autre Vous pouvez cocher plusieurs cases. 89. Si 'Autre', précisez : La question n'est pertinente que si prérequis = "Oui" 96. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur utilisation si nécessaire de référentiels, convention ou tout autre document établissant les objectifs de la formation. Modalités de transmission aux intervenants 97. L'organisme dispose d'outils de positionnement 1. OUI 2. NON 98. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). La question n'est pertinente que si prérequis = "Oui" 90. L'organisme respecte les prérequis et / ou a des outils de repérage 1. OUI 2. NON 91. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 99. Précisions concernant les outils de positionnements 1. Entretiens 2. Questionnaires référentiels métiers 3. Validation des Acquis de l'Expérience (VAE) 4. Tests ou simulations 5. Evaluations en situation de travail 6. A l'entrée en formation 7. Autres Vous pouvez cocher plusieurs cases. 100. Si 'Autres', précisez : 101. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Utilisation d'outils de positionnement tels que : entretiens,questionnaires,validation des acquis de l'expérience,tests ou simulation,évaluation en situation de travail,Autres… 102. L'organisme construit des actions de formation modularisées 1. OUI 2. NON 103. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 104. Décrivez votre méthode de découpage pédagogique ? 109. Quelles en sont les modalités? 1. Face à face pédagogique 2. Formation ouverte à distance (FOAD) 3. Autoformation 4. Accompagnement 5. VAE 6. Autres Vous pouvez cocher plusieurs cases. 110. Si 'Autres', précisez : La question n'est pertinente que si construire des parcours = "Oui" 111. Quelles sont les méthodes utilisées pour suivre les parcours individualisés? 1. Feuille de route 2. Calendrier formalisé 3. Entretiens de régulation 4. Entretien d'évaluation intermédiaire… 5. Autres Vous pouvez cocher plusieurs cases. La question n'est pertinente que si modules = "Oui" 112. Si 'Autres', précisez : 105. Votre découpage conduit-il à des modules accessibles indépendamment de l'ensemble de la formation? 1. OUI 2. NON La question n'est pertinente que si modules = "Oui" 106. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Description de la m éthode de découpage pédagogique, Modalités d'accessibilité des modules indépendamment de l'ensemble de la formation La question n'est pertinente que si construire des parcours = "Oui" 113. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Modalités utilisées : Face à face pédagogique, FOAD, Autoformation, Accompagnem ent, Validation des acquis, Utilisation des outils de positionnement pour l'individualisation, Parcours différenciés ; , accessibilité aux modules; , montrer des exemples de p 107. L'organisme construit des parcours individualisés? 1. OUI 2. NON 108. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement La question n'est pertinente que si construire des parcours = "Non" Evaluer l'action de l'organisme : les contenus des formations, la satisfaction des stagiaires, les taux d'échecs, abandons... 114. L'organisme a développé des modalités d'évaluation des connaissances 1. OUI 2. NON 115. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 116. Pour quelles formations faites vous des évaluations des connaissances? La question n'est pertinente que si modalités d'évaluation des connaissances = "Oui" 117. Quelles sont les modalités d'évaluation des connaissances 1. "A chaud" 2. "A froid" 3. Autre Vous pouvez cocher plusieurs cases. 118. Si 'Autre', précisez : La question n'est pertinente que si modalités d'évaluation des connaissances = "Oui" 119. Quels sont les outils utilisés pour l'évaluation des connaissances 1. QCM 2. Tests 3. Simulations 4. Examens 5. Autre 126. Modalités et méthodes d'analyse des causes d'échecs, d'abandons, d'absentéisme ? La question n'est pertinente que si satisfaction des stagiaires = "Oui" 127. Produisez-vous des bilans analytiques sur ces sujets ? 1. Globaux (rapport d'activité) 2. Par action 3. Autre Vous pouvez cocher plusieurs cases Vous pouvez cocher plusieurs cases. 128. Comment ces bilans sont-ils exploités? 120. Si 'Autre', précisez : La question n'est pertinente que si satisfaction des stagiaires = "Oui" 121. Fréquence des évaluations des connaissances 1. Dès le début de l'action 2. Au milieu de l'action 3. A la fin de l'action 4. Autre fréquence Vous pouvez cocher plusieurs cases. 122. L'organisme a développé des outils d'évaluation de la satisfaction des stagiaires 1. OUI 2. NON 129. Les résultats de ces bilans donnent-ils lieu à des ajustements ? La question n'est pertinente que si satisfaction des stagiaires = "Oui" 130. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur 123. AUTOCONTROLE 1. Je dispose des preuves à montrer à l'auditeur 2. Je ne dispose pas des preuves à montrer à l'auditeur Bilan quantitatif et qualitatif form alisé , description des outils utilisés , Bilan interne formalisé de chaque action de formation , vérification de la conformité aux objectifs définis, Analyse du taux de réussite et/ou du suivi et du retour d'emploi e Types de formation concernés, Evaluation à chaud des connaissances et outils utilisés (QCM, test, examens…), Fréquence des évaluations, Evaluation à froid des compétences (à 3 mois…), Attestation d'acquis 131. Score obtenu aux autocontroles 124. Si 'Non', précisez : 1. Je n'en ai pas besoin (non pertinent pour mon organisme) 2. Je ne sais pas faire, je souhaiterais une aide (appui, accompagnement, formation) sur ce thème 3. Je n'ai pas d'expertise et besoin d'un apport de base 4. J'ai de l'expertise mais besoin d'un perfectionnement Vous pouvez cocher plusieurs cases (3 au maximum). 125. Comment la satisfaction des stagiaires est-elle évaluée? (méthodes utilisées, fréquence...) La question n'est pertinente que si satisfaction des stagiaires = "Oui" 132. Commentaires que vous souhaitez ajouter 133. Clé 134. Date de saisie IGAS, RAPPORT N°2014-026R 163 PIECE JOINTE N°6 : DEMANDE ACCREDITATION FONGECIF RHONE-ALPES Mise à jour le 17.04.13 QUESTIONNAIRE DESTINE AUX PRIMO ACCEDANTS AUX CENTRES DEJA AGREES EN 2013 ET SOUMIS A L’AUDIT DU CONSULTANT EXTERNE AGREMENT POUR L’ANNEE 2014 Les réponses fournies concerneront les seuls éléments propres à votre activité en région Rhône-Alpes (locaux permanents, accueil, moyens humains, activité). Les dossiers non retournés sous ce format ne pourront être examinés. Toutes les rubriques sont à compléter. Toutefois si les renseignements que vous y indiquerez pour 2014 sont différents de ceux que vous avez indiqués pour 2013 nous vous remercions de bien vouloir les faire apparaître d’une couleur différente. Ce document peut être complété sur notre site internet www.fongecifrhonealpes.fr ou bien nous pouvons vous le transmettre par mail sur demande (Tél. 04 72 82 50 86, email [email protected]) I – Identité de l’organisme Votre raison sociale Votre adresse Siège ou Etablissement secondaire Votre numéro de téléphone, de télécopie, votre e-mail Votre n° de déclaration d’existence auprès de la DRTEFP : Votre n° de Siret : Directeur de la structure : Responsable de l’activité bilan : IMPORTANT : Si vous souhaitez faire une demande pour plusieurs sites, vous devrez remplir autant de questionnaires que de sites. Si vous tenez des permanences d’accueil (dans d’autres départements de Rhône-Alpes, dans des locaux autres que ceux que vous occupez quotidiennement, etc), vous devrez nous le signaler. Il n’est pas nécessaire de remplir un questionnaire par lieu d’accueil. II – Historique et présentation générale de l’organisme A quelle date a été créé votre organisme ? Et le centre de bilan (si différent de l’organisme) ? Par qui a-t-il été créé (personne morale, physique…) ? Quelle est sa forme juridique ? Qui sont les actionnaires principaux ou membres de l’association ? Existe-il une instance de concertation paritaire (conseil de perfectionnement, composé de partenaires sociaux) ? OUI NON nombre de réunion en 2013 (janvier à juin) …………………………………… périodicité des réunions ………………………………………… Joindre le compte-rendu de la dernière réunion, ou extrait concernant l’activité bilan ATTENTION : les paragraphes suivants (II à VII inclus) ne concernent que l’activité en Rhône-Alpes. Quelle est l’activité initiale principale (recrutement, out-placement, formation…) de votre structure ? Quelles sont vos sources de financement (auto-financement, subvention, mixte…) ? Quelles sont les prestations proposées par l’organisme en 2012 ? NATURE DE LA PRESTATION Pourcentage du chiffre d’affaires . recrutement ………………………… . formation …………………………… . out-placement ……………………… . bilan ……… . conseil ……………………………… . autres : précisez……………………… 100 % 2 III – Champ d’expérience de l’organisme et références Quelles sont les branches professionnelles et/ou secteur d’activité ou métiers sur lesquels votre centre de bilan a une expérience spécifique ? NOMBRE DE BILANS DE COMPETENCES REALISES ENTRE JUILLET 2012 et JUIN 2013 (au sens de la loi) Cat. socio-prof. Financeurs Entreprises APEC PÔLE EMPLOI OPACIF AGEFIPH Autres : précisez Artisans Commerçants et exploitants agricoles Ouvriers et employés non qualifiés Ouvrier Et employés qualifiés Agents de maîtrise Cadres Cadres supérieurs moyens et et techniciens professions supérieurs libérales TOTAL TOTAL Liste des agréments obtenus par le centre en 2013 auprès d’autres Opacif : Votre activité bilan fait-elle l’objet d’une comptabilité séparée ou analytique ? OUI NON L’activité bilan s’exerce-t-elle dans une structure juridiquement autonome ? OUI NON IV – Méthodologie générale et outils de la démarche bilan Pouvez-vous décrire précisément la déontologie appliquée en matière de bilan ? Pouvez-vous décrire précisément le contenu de chacune des phases de déroulement du bilan, et leur durée moyenne ? Pouvez-vous décrire précisément la ou les méthodes utilisées au cours du bilan (entretien, tests, recherches documentaires…) ? Pouvez-vous nous donner le pourcentage, en moyenne, du temps de bilan consacré aux entretiens de face à face, aux tests, aux recherches documentaires, aux évaluations de compétences ? Sous quelle forme la restitution du bilan est-elle faite au bénéficiaire ? Pouvez-vous nous donner le nom des outils utilisés (tests, supports divers, logiciels d’évaluation, d’orientation…) ? Quels critères retenez-vous pour leur utilisation (validité, fiabilité, adaptation au public…) ? Quelle est votre appréciation sur la fiabilité des tests, leur origine (EAP, ECPA, INETOP…) ? 3 V – Moyens mobilisés par l’organisme en matière de bilan A – Moyens humains (exclusivement sur l’activité bilan de compétences) Quantitatif : effectif permanent total : o o Responsable de l’activité bilan Part de son activité consacrée à la fonction de direction et de gestion ? Quelles sont ses autres fonctions ? Personnel d’accueil et de secrétariat : …………………………… (temps complet et temps partiel) o Effectifs d’opérateurs de bilan salariés par la structure : Temps complet : ……………………… Temps partiel : ………………… Volume horaire mensuel moyen : ………………………… ATTENTION : Les opérateurs bilan référents, chargés des bilans pour le FONGECIF seront salariés de la structure. o Effectifs d’opérateurs de bilan indépendants (free lance, sans contrat de travail) : ………………………… Volume horaire mensuel moyen : ………………………… ATTENTION : Les opérateurs bilan, intervenant partiellement au cours d’un bilan conduit par un référent salarié pourront être indépendants. Ses interventions porteront exclusivement sur la connaissance de l’environnement socio-économique. Qualitatif : formation initiale et continue des opérateurs bilan o Leur niveau de formation o Leur qualification et références professionnelles (permanents et vacataires) o Les formations de perfectionnement suivies par les opérateurs bilan en 2012/2013, o Les qualifications spécifiques de l’équipe à la passation et à l’interprétation des tests o L’activité d’analyse et de partage des pratiques entre opérateurs de bilan est-elle développée ? Si oui comment ? o Le salarié peut-il bénéficier, au cours de son bilan, d’un regard croisé ? Oui Non C'est-à-dire : rencontre possible avec un consultant de l’équipe autre que le consultant référent échanges entre consultants sur les bilans en cours 4 B – Moyens matériels : o Pouvez-vous lister les ressources documentaires que vous détenez sur les filières de formation ? o Pouvez-vous lister les ressources documentaires que vous détenez sur les métiers ? o Quels autres équipements ou informations mettez-vous à la disposition des bénéficiaires ? o Quels outils mettez-vous à la disposition des opérateurs bilan pour connaître le marché du travail et de la formation ? C – Autres moyens : Les activités bilans concernant les salariés du FONGECIF ne pourront pas être sous-traitées. o Pour ce qui concerne les autres activités bilans, quels sont les noms des personnes physiques ou les raisons sociales des entreprises auxquelles vous avez l’habitude de sous-traiter les activités de bilan ? VI – Organisation de la (ou des) prestation(s) Durée du bilan Quelle est l’amplitude moyenne d’un bilan du premier contact au dernier rendez-vous ? Quelle est la durée moyenne en nombre d’heures d’un bilan ? Quel est le délai d’attente entre le premier contact après accord sur la prise en charge et le premier rendez-vous ? Quels sont les jours et horaires d’accueil téléphonique et physique des bénéficiaires du lundi au samedi ? Quels sont les jours et horaires d’entretiens possibles des bénéficiaires du lundi au samedi ? Locaux Décrivez les locaux spécifiques destinés au bilan (localisation, nature et surface) Disposez-vous d’une salle de documentation actualisée à la disposition des bénéficiaires ? OUI NON Quels autres outils sont-ils mis à disposition ? Disposez-vous de locaux adaptés aux bénéficiaires à mobilité réduite ? VII – Coût du bilan Votre activité bilan s’autofinance-t-elle en totalité par ses propres facturations ? OUI NON L’activité bilan est-elle subventionnée ? OUI NON 5 Si oui, par qui ? _______________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________________ Pouvez-vous nous donner les éléments de constitution des coûts des bilans de compétence ? Quelle part consacrez-vous aux investissements ? Votre structure bilan est-elle soumise à la TVA ? OUI NON VIII – Moyens d’auto évaluation mis en œuvre par le prestataire de bilan, en ce qui concerne l’activité globale du centre et les prestations proposées Pouvez-vous décrire les moyens que vous mettez en œuvre pour apprécier le niveau de qualité de la prestation proposée (satisfaction des bénéficiaires, utilité du bilan …) ? Si vous avez déjà été audité, pouvez-vous décrire les modifications que vous avez faites pour répondre aux axes de progrès signifiés suite à l’audit de ou des années précédentes. Pouvez-vous nous joindre : Le document d’information sur le bilan de compétences remis au public, Le compte-rendu de deux bilans "anonymés", récents réalisés par les consultants bilan figurant sur le dossier, La photocopie du diplôme le plus élevé pour tous les intervenants bilan, Curriculum Vitae de tous les intervenants, Copie du document adeli pour les psychologues, Le compte rendu statistique et financier de l’année 2012 (art. R6322-60 du code du travail) (téléchargeable sur le site de la DIRECCTE : http://www.drtefp-picardie.travail.gouv.fr/dossier.phtml?ZONE=nos_services&number=115), Et tout document facilitant l’appréciation de l’évolution du niveau de qualité des prestations proposées, Attestation de l’expert comptable de l’existence d’une comptabilité séparée ou analytique. Nous vous remercions d’avoir bien voulu répondre à ce questionnaire dont les questions visent à s’assurer de la qualité des prestations proposées aux bénéficiaires. 6 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 171 PIECE JOINTE N°7 : DEMANDE ACCREDITATION INDUSTRIE HOTELIERE CPNE IH IGAS, RAPPORT N°2014-026R PIECE JOINTE N°8 : HABILITATION D’UN ORGANISME A PREPARER AU CQP ANFA 173 Conditions d’habilitation d’organismes de formation préparant des salariés ou des demandeurs d’emplois à l’obtention d’un CQP 1) Contexte Le dispositif des Certificats de Qualification Professionnelle a été créé et fonctionne à l’initiative et sous contrôle des partenaires sociaux de la Commission Paritaire Nationale. L’avenant n° 1 du 28 avril 2011 à l’Accord National Paritaire du 20 janvier 2004 relatif à ce dispositif vise tout particulièrement à faciliter l’accès aux CQP des publics salariés (branche ou hors branche) et demandeurs d’emplois. Sur mandat des partenaires sociaux, l’ANFA garantit la qualité de la mise en œuvre du dispositif et assure son organisation. Le présent cahier des charges s’adresse aux établissements de formation concernés par la mise en œuvre du dispositif conformément aux dispositions figurant dans les textes paritaires. 2) Finalités du présent cahier des charges Le présent cahier des charges a pour objectif de préciser les attendus de l’ANFA relatifs au rôle et aux activités de l’organisme de formation dans le dispositif ainsi qu’aux modalités de saisine par l’ANFA. La réponse fournie par l’établissement constitue le document de référence à partir duquel la commission de l’ANFA décidera de l’habilitation de l’organisme de formation. Il appartient à l’établissement solliciteur de préciser le champ de sa demande. L’habilitation peut en effet intéresser un seul CQP, tout ou partie des CQP relevant d’une même filière, tout ou partie des CQP relevant de plusieurs filières. 3) Rôle et activités de l’organisme de formation Le rôle de l’organisme de formation L’organisme de formation : - conçoit et anime les actions de formation conformément au(x) référentiel(s) du ou des CQP pour lequel ou lesquels il est habilité par l’ANFA ; peut accorder des dispenses de formation aux candidats pour tout ou partie des modules constitutifs du ou des CQP dont il assure la formation. Il attribue ces - dispenses au regard de l’expérience professionnelle et/ou des formations suivies par les candidats selon des modalités qu’il aura élaborées et qui auront été validées par l’ANFA ; assure la passation des épreuves relatives à l’évaluation des modules constitutifs du ou des CQP (la dispense de formation ne vaut pas dispense d’évaluation) ; transmet à l’ANFA un bilan pédagogique relatif à chaque action réalisée. Les activités de l’organisme de formation Lorsque l’organisme est habilité, il met en œuvre la formation conformément aux indications fournies à l’ANFA. Toutes modifications de ces indications doivent faire l’objet d’une information auprès de cette dernière. L’organisme de formation doit également actualiser ces données auprès de l’ANFA à chaque nouvelle action mise en place en tenant compte en particulier du bilan de l’action écoulée. A cette occasion, il indiquera ses tarifs à l’ANFA et demandera à celle-ci les conditions possibles de prise en charge. L’habilitation ne signifie pas systématiquement financement par l’ANFA. Chaque action engage des conditions spécifiques de prise en charge. Des coûts peuvent rester à la charge des bénéficiaires. Il relèvera alors de la responsabilité de l’organisme de formation d’en informer ces derniers. Avant le démarrage de la formation, l’organisme doit communiquer, au service examen de l’ANFA, la programmation des stages et des évaluations : [email protected] Dès le démarrage de la formation, l’organisme doit inscrire ses candidats sur l’application Examens du site ANFA : Aller sur la page d’accueil du site ANFA : www.anfa-auto.fr puis cliquez sur : o o o o « Centres de formation » en haut à droite « Se former dans la branche » colonne de gauche « Inscription et doc CQP en ligne » colonne de gauche « Nouvelle application » (modulaire et non modulaire) Il assure la passation des épreuves d’évaluation, module par module, conformément aux modalités définies dans le référentiel du CQP concerné. Les modalités d’évaluation peuvent être de quatre ordres : - épreuve pratique entretien évaluation écrite évaluation à distance Version du 18/11/2013 2 Concernant l’épreuve pratique et l’entretien Les épreuves sont assurées par l’organisme de formation qui veille à ce que la personne évaluatrice ne soit pas formatrice des candidats évalués. Les grilles d’évaluation sont fournies par l’ANFA. Lorsque l’ensemble des évaluations est réalisé, ces grilles, dûment remplies, sont transmises à l’ANFA. Concernant les évaluations écrites et à distance Les outils d’évaluation, validés par l’ANFA, sont fournis par l’organisme évaluateur sur la base de la liste des candidats inscrits sur le site de l’ANFA d’une part et du calendrier des épreuves d’autre part. Pour chaque module, l’évaluation doit intervenir dans un délai raisonnable après la fin de la formation correspondante. Les supports d’évaluation, dûment renseignés par les candidats, doivent être transmis à l’organisme évaluateur qui fournira à l’ANFA et à l’organisme de formation les résultats de ces évaluations. Concernant les jurys L’ANFA convoquera les candidats inscrits par l’organisme de formation dans l’application Examens ANFA au jury final. Conformément à l’article 13 de l’avenant d’avril 2011 le jury est composé : - d’un représentant d’entreprise désigné par une organisation professionnelle d’employeurs sur demande de l’ANFA ; d’un salarié désigné par une organisation syndicale de salariés sur demande de l’ANFA ; d’un formateur compétent dans le domaine considéré et n’ayant pas participé à la formation des candidats, mis à disposition par l’organisme de formation. Pour chaque CQP, le jury évalue le module « Environnement Professionnel ». Il délivre le CQP lorsque sont validés tous les modules constitutifs du CQP. Le jury peut se tenir dans les locaux de l’organisme de formation. Pour délibérer valablement, il doit comporter le jour de l’examen au moins deux membres sur trois. Sur le plan administratif, l’organisme de formation assure l’interface avec l’ANFA. Il complète sur l’application Examens les modules acquis pour chaque candidat. A l’issue de l’organisation du jury, il envoie l’ensemble des pièces justificatives et des résultats à l’ANFA qui archive ces derniers pendant un an. Conformément à l’article 4 de l’avenant d’avril 2011, les candidats peuvent, en cas d’échec à l’évaluation d’un module, bénéficier, à leur demande, d’une nouvelle évaluation. L’organisme de formation regroupe alors ces demandes et les communique à l’ANFA qui se chargera d’organiser les nouvelles évaluations. Version du 18/11/2013 3 4) L’habilitation de l’organisme de formation L’organisme de formation demande une habilitation à l’ANFA en indiquant : - la présentation de l’établissement : identité, nature des formations dispensées, effectif global, nature et effectifs des formations réalisées dans le secteur de l’automobile ; - par CQP o o o o o les outils de positionnement justifiant l’identification des dispenses de formation ; les stages de formation afin d’apprécier leur correspondance avec les objectifs d’évaluation des modules constitutifs du CQP ; le responsable de l’action ; la composition de l’équipe pédagogique (formateurs en charge de la formation et personnes en charge de l’évaluation) et le curriculum-vitae de ses membres ; les éléments permettant d’apprécier les moyens et ressources pédagogiques dont l’organisme de formation dispose pour assurer son rôle tel que décrit dans le présent cahier des charges. A la lumière des éléments ci-dessus, l’ANFA, conformément à l’article 9 de l’avenant n° 1 du 28 avril 2011, accepte, refuse ou diffère dans l’attente d’informations complémentaires, la demande de l’organisme de formation. Eléments généraux L’organisme de formation habilité par l’ANFA doit faire apparaître sur l’ensemble de ces documents de communication, le logo de l’ANFA. La durée de l’habilitation de l’organisme de formation dans le cadre du présent cahier des charges est d’une durée maximale de trois ans sous réserve de la communication annuelle du bilan des actions mises en œuvre. Pour chaque action, ce bilan comprendra : - au plan quantitatif : le nombre et le profil des bénéficiaires de l’action ; - au plan qualitatif : o o la mesure et l’analyse de l’atteinte des objectifs assignés à l’action ; l’analyse des résultats aux évaluations en fonction des caractéristiques du public, du parcours et des conditions de mise en œuvre de la formation ; Version du 18/11/2013 4 o la qualité du partenariat entre les différents acteurs engagés dans l’action. A la lumière de ce bilan, l’organisme de formation proposera à l’ANFA d’éventuelles modifications préalablement au renouvellement de l’action. L’ANFA pourra conduire la démarche de bilan. L’ensemble des éléments sera transmis à : [email protected] En annexe : charte des personnes en charge de l’évaluation. Version du 18/11/2013 5 CHARTE DES PERSONNES EN CHARGE DE L’EVALUATION 1 – Neutralité et objectivité La personne en charge de l’évaluation agit hors de tout intérêt personnel ou professionnel. Il ne participe pas à l’évaluation d’un candidat qu’il connaît personnellement. Il applique les règles du dispositif d’évaluation et des outils d’évaluation dont il aura pris connaissance avant toute opération d’évaluation. 2 – Respect de la confidentialité La personne en charge de l’évaluation respecte, sans limitation de durée, la confidentialité des informations tant personnelles que professionnelles pouvant être fournies par le candidat. Il ne transmet pas de résultats durant le processus d’évaluation. 3 – Egalité de traitement La personne en charge de l’évaluation ne tient compte d’aucun élément discriminatoire. Il adopte une attitude neutre et bienveillante. Version du 18/11/2013 6 IGAS, RAPPORT N°2014-026R PIECE JOINTE N°9 : LABELLISATION AGEFOS-PME 181 182 IGAS, RAPPORT N°2014-026R IGAS, RAPPORT N°2014-026R PIECE JOINTE N°10 : SIGNALEMENT AGEFOS-PME 183 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 185 PIECE JOINTE N°11 : DECISIONS SUR LES MESURES CONSECUTIVES A UN AUDIT OPCALIA Mesures définies par OPCALIA pour faire suite à un audit Source : Conditions générales d’Opcalia adoptées par le conseil d’administration le 16 avril 2014 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 187 PIECE JOINTE N°12 : BILAN LORRAINE POLITIQUE DU TITRE DIRECCTE LORRAINE Date : avril 2014 Emetteur : Catherine TOULY-MICHEL POLITIQUEDUTITRE Biland’activité annuel2013 Page 1/13 Le «titre professionnel» est une certification professionnelle délivrée au nom de l'État, par le Ministère chargé de l’emploi. Les Titres peuvent être préparés par la voie de la formation ou par la voiedelaV.A.E. Ilexisteenviron300Titresdifférentsdanslessecteursdel’industrie,dubâtiment,dutertiaireetdes services, de niveau V à III. Chaque Titre est composé de 1 à 4 certificats de compétences professionnelles(CCP). Les Titres ont une finalité professionnelle très marquée. Leur ingénierie est basée sur l’analyse des situations de travail, en lien direct avec les professionnels du secteur, sous la responsabilité de Commissions Professionnelles Consultatives Paritaires. Ils sont réactualisés au moins tous les 5 ans pourtenircomptedesévolutionsdesqualificationsetdumarchédel’emploi. Les examens conduisant aux Titres sont basés essentiellement sur une mise en situation professionnelleetlejuryestcomposéexclusivementdeprofessionnelsdusecteur. Le ministère chargé de l’emploi externalise la mise en œuvre de ces sessions de validation. La DIRECCTEagréepourcefaire,descentresd’examen:lescentresagréés. Depuis la réforme de 2010/2011, le contrôle de ces organismes agréés, jusque-là confié par le ministèreàl’AFPA,estintégrédanslesservicesdel’Etat,ensusdutravaildéjàmenésurlechampde la«politiquedutitre»parlesservicesdéconcentrés.Ils’agitd’unemissionrégalienne. Le rôle des services déconcentrés LaDIRECCTE: •instruitlesdemandesd’agrémentsdescentres, •délivrelesagréments(rédactiondeladécisionadministrative,miseàjourdel’applicatifVALCE) •reçoitetinstruitlesrecoursconsécutifsauxrefusd’agrément, •gèrelescontrôlesdeconformitéviaVALCE, •rédigelesdécisionsadministrativessuiteàcontrôle, •procèdeàlasuspensionouauretraitdesagrémentsencasdenon-conformité, •assureuneveillerèglementaire, •estadministrateurrégionaldeVALCE, •outillelesUTetlescentresagréés, •animeetassurelesecrétariatdelacelluletechniquerégionale«politiquedutitre», •animeleréseaurégionaldescentresagréés, •assurel’interfaceavecleministèreainsiqu’aveclescentresagréés, •renseigneetconseillelescentresagréés,lesusagers,lesacteursdelaformationprofessionnelleen région •…. L’UT: • renseigne les usagers sur la procédure VAE, instruit les demandes de VAE, notifie la décision de recevabilitéauxcandidats,leurtransmetleurDSPP,saisitladécisionadministrativeetrenseigneles fichesparcoursdescandidatsVAEdansVALCE, •instruitlesdemandesd’habilitationentantquemembredesjurys,lessaisitdansVALCE,etassurela miseàjourduréseau, •contrôlelescentresagréés,surpiècesetsursite, •participeàlaveillesurlaqualitédesDTE(signalements), •décidedesaménagementsd’examenpourlespersonneshandicapées, •contrôlelaconformitédesrésultatsportéssurlesprocès-verbauxetlesvalidedansVALCE, •délivrelesparcheminsetleslivretsdecertificationdanslecasd’unevalidationpartielle, •notifieleursrésultatsauxcandidats, •reçoitetinstruitlesrecoursgracieuxetcontentieuxformésparlescandidats, •renseigne,conseille,lescentresagréésetlesusagers. •…. En Lorraine, - 430 agréments ont été actifs en 2013. Au 31 décembre, 383 agréments restaient valides correspondantà: • • 129Titresdifférents 38organismesagréés NbdeTPpar grandssecteurs professionnels Nombred'agrémentsparsecteursetpar départements Poids des secteurs Nb de TP LORRAINE Nb 54 55 57 88 AGRICULTURE 0,78% 1 BATIMENT 34,88% 45 INDUSTRIE 13,95% 18 33 8,66% 8 2 17 6 TERTIAIRE 50,39% 65 264 69,29% 79 24 104 59 100% Cf.détailenannexe1. % 0,52% 0 1 1 0 21,52% 23 9 33 17 129 2 82 383 100% 110 36 155 29% 9% 40% 82 22% 2/13 - 762 sessionsdevalidationontétéorganiséesen2013,représentants4 212 candidats Nombre de sessions « titres » Nombre de sessions « CCP » Ensemble Poids 149 43 192 25% M & Moselle Meuse Moselle Vosges LORRAINE 40 28 68 9% 292 66 358 47% 121 23 144 19% 602 160 762 100% Cf.détailenannexe2 Nombre Nombre d’inscrits d’absents Nombre de présents Validation totale Validation partielle Echec total M & Moselle 1159 72 1087 26% 839 77% 101 9% 147 14% Meuse 380 32 348 8% 287 82% 26 7% 35 10% Moselle 2151 142 2009 48% 1588 79% 172 9% 249 12% Vosges 806 38 768 18% 590 77% 107 14% 71 9% 4496 284 4212 100% 3304 78% 406 10% 502 12% LORRAINE 6% 78% 10% 12% 3/13 Biland’activité annuel2013 Liste des agents affecté s à la mission «certification» (politique du titre et contrô ledescentresagré é s)enLorraine Affectation Nom Prénom Catégorie UT 54 JULLY Patrick B UT 55 UT 57 UT 88 DIRECCTE Quotité ETP 0,2 LUDWIG Anita C 0,48 TUROSTOWSKI Corinne A 0,5 BEAUCHET Sylviane C 0,4 LETT Rose-Marie B 0,1 BALICKI Gisèle C 0,8 Contrôle et politique du titre 1,18 (27%) Assistance Contrôle et politique du titre 0,5 (11%) Assistance Politique du titre Assistance 1,7 (38%) LAMPARIELLO Cécile B 0,8 ZINGERLE Sabine B 0,1 Politique du titre CLAUDEL Yannick C 0,1 Assistance DELONG Sylvie B 0,7 LECOMTE Christine C 0,1 MARTER Sandrine C 0,15 TOULY-MICHEL Catherine A 0,64 13 agents LORRAINE A B C 2 5 6 1,05 (24%) Contrôle Politique du titre et Contrôle Assistance Assistance 0,64 Animation de la cellule – Gestion des agréments 5,07 ETP dont 4,43 ETP en UT A 1,14 B 1,90 C 2,03 Fonctionnementdelacelluletechnique: -Touslescontrôleursontsuiviplusieursformations,misesenplaceparlaDIRECCTEouparl’INTEF. - Ils ont été équipés d’un ordinateur portable et d’équipements de protection individuelle (crédits spécifiquesduBOP155). - Un «point de partage réseau» est ouvert sous «USERS». Il donne accès à des fichiers partagés (textes, dossiers de demande d’agrément, les décisions d’agrément, rapports de contrôle, courrierstypes,outilsdivers).Ilpermetuneinformationàjourainsiqu’uneéconomiedetemps,depapieretde fraispostaux. - Des réunions régionales ont lieu régulièrement (8 rencontres en 2013). Elles permettent l’apport d’informations, l’échange et l’harmonisation des pratiques, la définition d’une ligne d’action, la constructiond’outilsencommun…. 4/13 1–Agré mentstechniques Lestitresprofessionnelssontrévisésaumoinstousles5ansafindeprendreencomptelesévolutions du marché, des qualifications et de l’emploi. Les CPC proposent régulièrement la création, la modification,voirelasuppressiondeTitres. Au niveau régional, la DIRECCTE est donc amenée à instruire très régulièrement des dossiers de demandedepremieragrémentetderenouvellementd’agrément. L’instruction consiste à s’assurer de la capacité du demandeur à mettre en œuvre les sessions de validationconformémentauxtextes(appropriationduréférentieldecertificationdutitre),àrédigerla décisionadministrative,àactualiserl’applicatifVALCEetledossierpartagésousUSERS. Dossiers de demande de 1er agrément Dossiers de renouvellement d’agrément Ensemble Nombre de dossiers instruits en 2013 105 104 209 2-Contrô lessursite Letitreprofessionnelestunecertificationdélivréeaunomduministrechargédel’emploi,inscritde droit au Répertoire National des Certifications professionnelles (article L. 335-6 du code de l’éducation). Ladélivrancedecettecertificationnationales’appuiesurlerespectdesmodalitésdevalidationfixées parlestextesréglementairesafindegarantiruneégalitédetraitementdel’ensembledescandidatssur le territoire national et d’éviter tout risque d’irrégularités ou de fraudes affectant les conditions d'organisation ou de déroulement des sessions de validation pouvant conduire à une annulation de l’examen. Lecontrôlesursiteconsisteàs’assurerdelarégularitédelaprocéduremiseenœuvreparlescentres agréésdansl’organisationdesexamens. Ils’articuleautourde4axes: • • • • Capacitéducentreagrééàorganiserlasessiondevalidation, Conformitéduplateautechniquepourlamiseensituationprofessionnelledescandidats, Capacitéàmettreenœuvrelasessiondevalidation, Capacité à mettre en place un suivi du placement des titrés et des parcours à validation partielle. Ilrequiertdelapartducontrôleur,untravail: 5/13 - - d’investigationpréalableàlamission(consulterledossieretladécisiond’agrément,prendre connaissance de l’arrêté de spécialité du titre contrôlé, s’approprier son Référentiel Emploi Activités Compétences, son Référentiel de Certification, le Dossier Technique d’Evaluation, consulter dans VALCE, la programmation des sessions, le bon usage de l’applicatif par le centre,l’habilitationeffectivedesjurés,lesrésultatsauxexamenspassésantérieurementlecas échéant…) insitu(unmêmecontrôlepeutfairel’objetdeplusieursvisitessursite) - après le contrôle (rédaction du rapport de contrôle, formalisation de l’avis pour aider à la rédactiondeladécisionparlaDIRECCTE,rédactiondefichesdesignalementaubesoin) En 2013, 108 contrôles ont été organisés représentant globalement 328 jours de travail soit 3 jours/contrôleenmoyenne. Nb de contrôles Nb de jours de contrôle in situ Nb de jours de travail administratif (avant et après contrôle) Nb de jours en moyenne par contrôle TUROSTOWSKI Corinne 16 41,5 16 3,6 JULLY Patrick 12 28 15 3,6 Meuse LAMPARIELLO Cécile 9 17 5 2,4 Moselle LAMPARIELLO Cécile 43 91 21 2,6 Vosges DELONG Sylvie 28 43,5 50 3,3 108 221 107 3 Département Contrôleur Meurthe et Moselle LORRAINE Evolution du nombre de contrôles M&M Meuse Moselle Vosges LORRAINE 2010 1 0 1 0 2 2011 22 7 45 18 92 2012 31 10 56 23 120 2013 28 9 43 28 108 82 26 145 69 321 25,55% 8,10% 45,17% 21,50% 100% Ensemble 3-Contrô lessurpiè ces 6/13 Lescontrôlessurpiècessontde2types: -Contrôledesfichesdedéclarationdesession Lescentresagréésontl’obligationdedéclareràl’UT,lessessionsdevalidationqu’ilsmettentenœuvre (Arrêtédu8décembre2008portantrèglementgénéraldessessionsdevalidation).Ilsutilisentàcette fin, un formulaire-type régional dans lequel ils précisent notamment la composition du jury et le planningd’organisationdelasession. L’UTs’assuredelaréalitédel’habilitationdesjuréspressentisetdelaconformitédudéroulementde l’examenavecleréférentieldecertificationduTitre. Cecontrôlesurpiècespermetdelimiterlesrisquesd’irrégularitésusceptiblesd’affecterlesconditions d'organisation ou de déroulement des sessions de validation, pouvant conduire à une annulation de l’examen. -ContrôledesPVdesession Les erreurs matérielles relatives à un PV de session peuvent entacher d’illégalité la session de validation. Il appartient à l’UT de vérifier la conformité des procès-verbaux avant de délivrer les parchemins. Nature des contrôles réalisés Nombre de contrôles M & Moselle Meuse Moselle Vosges LORRAINE 110 68 360 112 650 192 68 357 116 733 Contrôledesfichesdedéclarationde session ContrôledesPVdesession 4-Visitessursite Le contrôleur, au-delà de sa mission de contrôle, assure un rôle de conseil et d’appui aux centres agréés et aux jurés (notamment dans la mise en place des sessions de validation). Il est également parfoisamenéàéclairerunedécisionrégionale(ex:s’assurerdelaconformitéd’unplateautechnique complexeavantagrément)etàcetitre,réalisedesvisitessursite. En2013,67visitessursiteonteulieureprésentantglobalement32joursdetravail. Département Contrôleur Nb de visites Nb de jours TUROSTOWSKI Corinne 7 8 JULLY Patrick 6 6 Meuse LAMPARIELLO Cécile 8 2 Moselle LAMPARIELLO Cécile 35 8 Vosges DELONG Sylvie 11 8 67 32 Meurthe et Moselle LORRAINE 5–Activité d’appui/conseiletderenseignement(centresagré é s,usagers,…) 7/13 Les UT et la DIRECCTE sont amenées quotidiennement par ailleurs, à renseigner et conseiller les centresagréés,lesjurés,lescandidatsetlesusagers. Cetteactivitéestréaliséesousdesformesdiverses:échangedecourrier,mail,téléphone,accueildans noslocaux,… Il est difficile de quantifier le temps passé à ce titre. Il s’agit ici d’une estimation du nombre moyen d’échangeshebdomadaires. Estimation du nombre de contacts par semaine M&Moselle Meuse Moselle Vosges DIRECCTE 5 (1pers) (ycomprisles contactsavecla DGEFPetlesUT) (1pers) LORRAINE 15 25 (3pers) 3à4 (2pers) 45 (3pers) 95 contacts 6–Habilitationdesjuré s Les jurys sont composés exclusivement de professionnels (salariés ou employeurs) du secteur d’activité visé par le Titre, habilités par l’UT. Ces professionnels doivent justifier d’au moins cinq annéesd’exercicedelaprofessionetnepasavoirquittélesecteurdepuisplusdecinqansencasde cessationd’activité(Arrêtédu9mars2006relatifauxconditionsdedélivrancedutitreprofessionnel duministèrechargédel’emploi). Les UT instruisent les nouvelles demandes d’habilitation et assurent la mise à jour du réseau (radiation des jurés qui ne remplissent plus les conditions règlementaires, renouvellement d’habilitation) Nombre d’instructions réalisées M&Moselle Meuse Moselle Vosges LORRAINE 221 41 240 110 612 7–Instructiondesrecours Le jury est souverain dans la limite du respect de la réglementation et des principes fondamentaux (égalitéetimpartialité)lorsdudéroulementdesépreuves. La décision du jury est notifiée au candidat par l’UT. Elle peut faire l’objet de recours gracieux ou hiérarchiquesauprèsdesservicesdel’Etat(UT,DGEFP)etparlavoiederecourscontentieuxauprès dutribunaladministratif. Leserreursdansl’organisationdesépreuves(exemples:équipementnonconforme,erreurmatérielle relativeàunPVdesession…)peuventégalementfairel’objetd’unrecours. L’annulationdelasessionpeutêtreprononcéeparl’UTouparlejuge. Nombre d’instructions réalisées 8/13 M&Moselle Meuse Moselle 2 1 5 Vosges 1 LORRAINE 8+1 (recours abandonné) 8–Instructiondesdé rogations(art5del’arrêtédu8décembre2008) Un candidat qui a échoué au titre (échec total) ou qui ne s’est pas présenté le jour de l’examen (absenceinjustifiée),doitrespecterundélaideunanavantdepouvoirsereprésenteràunenouvelle sessiondevalidation,saufdérogationaccordéeparl’UTàtitreexceptionnel. Cettedispositionviseàdonnerunesecondechanceàdescandidatsquileméritent. L’autorisationdudirecteurdel’UTestunedécisionadministrative. Nombre d’instructions réalisées M&Moselle Meuse Moselle Vosges LORRAINE 5 0 18 0 23 9–Instructiondesamé nagements«handicapé s» Afin de tenir compte des contraintes particulières des personnes handicapées ou présentant un troubledesantéinvalidant,lesépreuvesd’examensontaménagéessurdemandeexpresseducandidat (ArticlesL5211-4etD5211-2à6ducodedutravail). Cesdemandessontinstruitesparl’UT. Nombre d’instructions réalisées M&Moselle Meuse Moselle Vosges LORRAINE 12 0 15 10 37 9/13 10-Dé livrancedesparchemins L’UTréceptionnelesPVdessessionsdevalidation.Surlefondementdecesprocès-verbauxetaprès vérification de la conformité des conditions de déroulement de la session de validation aux dispositionslesrégissant,ledirecteurdel’UTétablitetsigneaunomduministrechargédel'emploi les titres professionnels ainsi que les livrets de certification relatifs aux certificats de compétences professionnelles(encasdevalidationpartielle)etlesadresseauxcandidatsconcernés. Ilnotifieégalementleursrésultatsauxcandidatsn'ayantvalidéniletitreprofessionnel,niaucunCCP. Il adresse au centre organisateur les copies des procès-verbaux revêtus de son cachet (arrêté du 8 décembre2008modifiérelatifportantrèglementgénéraldessessionsdevalidationpourl'obtention dutitreprofessionnelduministèrechargédel'emploi). M & Moselle Nb de parchemins établis Nb de livrets de certification établis Nb de notifications aux candidats ayant échoués établies ENSEMBLE 839 101 147 1087 Meuse 287 26 35 348 Moselle 1588 172 249 2009 Vosges 590 107 71 768 3304 406 502 4212 LORRAINE L’UT envoie les originaux des PV au centre national compétent pour la conservation des archives relativesautitreprofessionneletenconserveunecopie. 11-Activité lié eà laVAE Danscecadre,l’UTreçoitetinstruitlesdossiersdedemandedeVAE,notifieladécisionderecevabilité auxcandidats,renseigneVALCEauxdifférentesétapesdelaprocédure. Nombre de dossiers instruits en 2013 Poids du département M & Moselle 96 31% Meuse 9 3% Moselle 124 41% Vosges 77 25% LORRAINE 306 100% 10/13 12-Participationà desré unions Lieu Dates Nancy 15/01 Nancy 19/02 Nancy 19/04 Nancy 16/05 Nancy 09/07 Nancy 19/09 Nancy 24/10 Metz 05/12 VillerslesNancy 12/03 29/01 8réunionsrégionalesDIRECCTE/UT 1rencontrerégionaledescentresagréés RéunionsinternesauxUT(MeurtheetMoselle) 28/06 Journéepédagogique«groupelourd»organiséeavec Yutz 01/02 l’inspecteurdépartementaldeconduiteetdesécurité routière(UTMoselle) 13–Animationré gionaleduré seau–Rencontreré gionaledescentresagré é s Laréformemiseenœuvreen2010/2011amodifiéprofondémentlespratiques.Aprèsuneannéede fonctionnementdanscenouveaucadre,unerencontredemiseaupointetd’échangesaveclescentres agréés a été organisée en 2012. L’objectif de cette rencontre était de rendre compte des premiers contrôlesréalisésetd’analyserlespointsfaiblespourtrouverdesaxescorrectifsetd’amélioration. Unenouvellerencontrerégionaleaétéorganiséeenmars2013centréesur«lesjurysd’examen»etle travailréalisésurlesaxes«communication»et«formation»desjurés. 34personnesprésentesreprésentant28centresagréés(sur34). 14–Axesdetravail Depuis2011,untravaildefondestengagésurlechampdesjurys(actualisationduréseau,révisionde la procédure d’habilitation, recherche de nouveaux jurés, professionnalisation des jurés, charte de déontologie….). 2013 a été l’aboutissement du travail réalisé sur le champ de la communication et de la professionnalisationdesjurés,avecl’appuiduservice«communication»delaDIRECCTE. 11/13 Recherchedejurés: a) Conceptiond’uneplaquette(impressionetdiffusionde3000dépliantsformatA4–triptyque) etd’uneaffiche(impressionetdiffusionde500affichesformatA3)(cf.annexes3et4)) b) Réalisationde4témoignagesvidéodejurés,misenlignesurlesiteInternetdelaDIRECCTE c) Insertion d’une page «publicitaire» dans l’annuaire 2013 des DRH de Lorraine, diffusé à 15.000exemplaires d) Rencontre avec les fédérations patronales et OPCA du bâtiment (pénurie de jurés dans ce secteur) Professionnalisationdesjurés: Toute démarche de validation de compétences professionnelles trouve son aboutissement dans le travaild’évaluationquemènentlesjurésetdansleurdécisionfinaledevaliderounonlaprestation descandidats,envuedeleurattribuertoutoupartied’untitreprofessionnel.Lerôledujuryestdonc prédominant;leurspratiquesdoiventêtrerigoureusesetidentiquessurleterritoirenationalafinde respecteruneégalitédetraitementdescandidats. a) Conceptiond’unsupportdeformationdesjurés(ppt)(cf.annexe) b) Présentationdel’outillorsdelaréunionrégionaledescentresagréés(mars2013) 15-Formationssuivies Intitulé de la formation Dates Pasdeformationsuivieen2013 12/13 Annexe 1 PATRIMOINE DES TITRES PROFESSIONNELS PREPARES EN LORRAINE (Situation au 31 décembre 2013) Nb de TP par grands secteurs professionnels Poids des secteurs A 01 AGRICULTURE BATIMENT 0,78% 34,88% LORRAINE Nb de TP 1 45 Nombre d'agréments par secteurs et par départements 100% 100% Nb % 2 82 0,52% 21,41% 54 55 57 88 0 23 1 9 1 33 0 17 B 01 gros œuvre 7% 9 20% 19 4,96% 5 3 8 3 B 02 équipement génie climatique 3% 4 9% 7 1,83% 2 1 3 1 B 03 aménagements finitions 9% 11 24% 21 5,48% 7 9 5 B 04 TP - réseaux - conduite d'engins de chantier du BTP 8% 10 22% 17 4,44% 3 2 10 2 B 05 métallerie - construction métallique 1% 1 2% 1 0,26% B 06 métiers du bois 4% 5 11% 7 1,83% 1 1 B 07 maîtrise d'œuvre tous corps d'état du BTP 1% 1 2% 1 0,26% B 08 équipement électrique INDUSTRIE 3% 13,95% I 01 métallurgie - transformation des métaux I 02 fonderie 4 18 9% 100% 1% 1 6% 9 33 1 1 2,35% 8,62% 9 2,35% 5 8 1 mécanique 2% 3 17% 4 1,04% I 04 production automatisée 4% 5 28% 10 2,61% 2 I 05 électricité - électronique automatisme 2% 2 11% 2 0,52% 2 I 06 froid - climatisation 2% 2 11% 2 0,52% I 07 maintenance industrielle 2% 2 11% 3 0,78% 1 I 08 maintenance informatique et bureautique I 09 maintenance des biens électroniques 2% 3 17% 3 0,78% 2 I 10 métiers de l'habillement I 11 chimie papiers - cartons I 13 protection de l'environnement I 14 transformation des métiers plastiques I 17 industries de la mer TERTIAIRE 50,39% 65 100% 266 69,45% 1 2 I 03 I 12 5 2 17 2 1 6 5 1 4 5 3 2 79 1 1 1 24 104 59 T 01 secrétariat - comptabilité - gestion 9% 12 18% 67 17,49% 15 12 23 17 T 02 fonction commerciale - distribution 7% 9 14% 50 13,05% 20 1 17 12 T 03 informatique de gestion 4% 5 8% 9 2,35% 3 3 3 T 04 tourisme - hôtellerie - restauration agro-alimentaire 7% 9 14% 26 6,79% 13 5 7 T 05 presse - édition - arts graphiques 1% 1 2% 1 0,26% T 06 réparation de véhicules et d'engins 8% 10 15% 10 2,61% T 07 transports et logistique 10% 13 20% 64 16,71% 18 T 08 santé, travail social et autres services aux personnes 3% 4 6% 33 8,62% 7 T 09 métiers de la formation 2% 2 3% 6 1,57% 3 100% 129 383 100% 1 1 2 8 8 35 11 10 8 2 1 110 36 155 82 29% 9% 40% 21% IGAS, RAPPORT N°2014-026R 203 PIECE JOINTE N°13 : NOTE AUX RECTEURS AUGMENTATION SESSIONS EXAMENS DEGESCO IGAS, RAPPORT N°2014-026R PIECE JOINTE N°14 : DEMARCHE DE VAE PROFIL AIDE SOIGNANT CROIX ROUGE IFSI METZ 207 VOIE D’ACCES AU DPAS PAR LA VAE Module d’accompagnement à l’écriture – 24h00 ACCOMPAGNER LE CANDIDAT DANS LA DEMARCHE DE VAE AIDE-SOIGNANT 24 heures Préambule : L’accompagnement d’un point de vu strictement sémantique veut dire « se joindre à quelqu’un pour aller où il va en même temps que lui » (Paul Maela, L’accompagnement : une nébuleuse, Education permanente, N°1 53, 2004). L’accompagnement n’est pas une formation. En effet, c’est au candidat de prouver ses compétences par la description de son expérience. Il ne s’agit pas de « Former » la personne puisqu’elle est censée savoir faire. Il s’agit plutôt de l’aider à élaborer ses savoirs sous forme de compétences à mettre en relation avec celles requises par le diplôme AS. Croix Rouge Française Institut de Formation en Soins Infirmiers 14, rue du Général Lapasset - 57 070 METZ Tel : 03 87 75 60 20 - Fax : 03 87 37 01 89 E-mail : [email protected] VOIE D’ACCES AU DPAS PAR LA VAE Module d’accompagnement à l’écriture – 24h00 ACCOMPAGNEMENT LIVRET II VAE 24 Heures Objectif global Moyens : 4 modules de 3h30 en suivi collectif ou individualisé 1 module de 4h00 Accompagner le candidat dans sa démarche VAE en vue 2 modules de 3h00 en suivi individuel (dits spécifiques) de la constitution de son dossier dans la perspective de Apports théoriques (programme de formation As, les huit l’argumentation face au jury. compétences AS, professionnalisation par la VAE), Définition des concepts compétence, validation, argumentation, Objectifs intermédiaires situation professionnelle signifiante au regard du livret II Apports méthodologiques : description et analyse de situation, présenter une situation par oral Définir le cadre législatif du parcours VAE Permettre au candidat de se familiariser avec le référentiel professionnel AS Clarifier le concept de compétence, validation d’expérience professionnelle Méthodes pédagogiques : o Partage d’expériences professionnelles à l’oral o Exercices d’explicitation de situations par écrit o Exercices d’analyses de situations par écrit et relecture o signifiante utilisé correspondant au mieux à la situation décrite et argumentée Susciter le questionnement du candidat au regard de l’énoncé de son expérience et des compétences attendues Recherche de terminologie adaptée : le sens du mot o Exposés de situations à l’oral et réponse aux demandes d’explicitation des contextes Favoriser l’acquisition d’une méthodologie d’analyse d’expérience permettant l’élaboration du projet professionnel (dossier) Favoriser l’émergence des expériences significatives dans la perspective d’élaboration écrite des compétences Argumenter à l’oral des situations pertinentes révélatrices de compétences 2 VOIE D’ACCES AU DPAS PAR LA VAE Module d’accompagnement à l’écriture – 24h00 Module 1 (3h30) Législation Méthodologie 12 à 15 candidats/2 tuteurs Apports théoriques sur le cadre législatif et pédagogique de la démarche d’accompagnement (référentiel, programme AS, tutorat) du livret II Définir les concepts de compétence, de validation d’expérience Expliciter les termes Expérience professionnelle signifiante, argumenter, et autres contenus dans le livret II et qui le mériteraient en fonction de la demande des candidats Exercice et exploitation d’une première description de situation écrite permettant de préciser les différences entre décrire et analyser Apport méthodologiques relatif à l’analyse de situation Rechercher et écrire 3 autres situations professionnelles en réinvestissant les apports des modules Accompagnement individuel du candidat 1 candidat/tuteur Accompagnement individuel du candidat dans la perspective de répondre individuellement aux demandes permettant au candidat de finaliser le livret II Le moment de réalisation sera à convenir entre le candidat et le tuteur d’accompagnement 3 à 5 candidats/tuteur Recherche et rédaction des éléments constitutifs de l’expérience Entretiens d’explicitation avec un tuteur d’accompagnement Travail intersession : Analyse de situation Livret II VAE expérience Méthode : o Description d’activité o Analyse de situation o D’argumentation Liste de verbes et d’objectifs d’action Glossaire de terminologie spécifique à chaque activité Les intervenants et Curriculum vitae : Module 3 et Module 4 (3h30 X 2) Décrire une activité, Argumenter (3h00 X 2) Documents pédagogiques/ supports stagiaires : Consignes de travail intersession : Module 2 (3h30) Apport méthodologique d’analyse de situation Modules spécifiques : 3 à 5 candidats/tuteur Partager une activité décrite avec le groupe et le tuteur d’accompagnement Poser des questions sur chaque situation entendue Réaliser une critique constructive Répondre aux questions posées et expliciter son propos au groupe et tuteur d’accompagnement Réajuster la situation exposée au groupe par écrit Cadres de santé titulaires du certificat de cadre et justifiant d’une pratique pédagogique d’accompagnement professionnel des aides soignantes d’au moins 5 ans Consignes de travail intersession : Prendre en compte le partage d’expérience en vue de réajuster l’ensemble des situations écrites et rechercher des situations marquantes pour le livret II Module 5 (4h00) Approfondir la réflexion 3 à 5 candidats/tuteur Compléter et analyser des situations Prendre la distance nécessaire à l’exploitation des situations par écrit S’exercer à argumenter par oral Explicitation des écrits réalisés Soutien méthodologique Accompagnement à l’écriture de description de une à deux situations choisies par le candidat et le tuteur d’accompagnement Exploitation de l’expression par tuteur d’accompagnement Consignes de travail intersession : Travail intersession, poursuite de l’écriture Nota Bene : Il sera demandé un travail individuel au candidat entre chaque module. Ce travail fera l’objet d’une exploitation à la séance suivante. 3 VOIE D’ACCES AU DPAS PAR LA VAE Module d’accompagnement à l’écriture – 24h00 4 IGAS, RAPPORT N°2014-026R 213 PIECE JOINTE N°15 : ADEC ACCOMPAGNEMENT ORGANISMES DE FORMATION EN NORD-PAS-DE-CALAIS –ALPES DIRECCTE NORD PAS DE CALAIS Accord-cadre portant sur l’accompagnement des mutations du secteur des organismes de formation privés de la Région Nord/Pas-de-Calais CONCLU ENTRE L’Etat, représenté par le Préfet de la région Nord-Pas de Calais et par délégation la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi du Nord-Pas de Calais, La Région Nord-Pas de Calais, représentée par son Président, Mr Daniel PERCHERON La branche des organismes de formation privés représentée par : L'Association Régionale des Organismes de Formation de l'Economie Sociale et l'Education Permanente (AROFESEP), représentée par son Président, Mr Maurice MONOKY L'Association pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA), représentée par son Directeur régional, Mr Jean Marie QUINTARD La Fédération de la Formation Professionnelle (FFP), représentée par son Président Mr Jean WEMAERE et Mr Dario MARTELOSSI, Président de région Les organismes collecteurs: AGEFOS-PME Nord – Pas de Calais Picardie représenté par son Président, Mr Pierre DURIEZ et son Vice-Président, Mr Jean Michel POTTIER UNIFORMATION, représenté par son Président Mr Robert BARON, et sa vice-Présidente Mme Nadine GORET OPCALIA, représenté par son Président M. Patrick BRUNIER, et par sa vice-Présidente Mme Laurence MOUSSY. SONT ASSOCIES A LA MISE EN ŒUVRE ET AU PILOTAGE DE CET ACCORD L'ARACT Nord/Pas-de-Calais, Association Régionale pour l'Amélioration des Conditions de Travail, représentée par son Président, Le C2RP (Centre Régional de Ressources Pédagogiques), représenté par son Président. VU le règlement (UE) n°1303/2013 du Parlement européen et du Conseil du 17 décembre 2013 portant dispositions communes relatives au Fonds européen de développement régional, au Fonds Social Européen, au Fonds de cohésion, au Fonds européen agricole pour le développement rural et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, portant dispositions générales applicables au Fonds européen de développement régional, au Fonds social européen, au Fonds de cohésion et au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche, et abrogeant le règlement (CE) n°1083/2006 du Conseil, VU le régime d’aides à la formation n° X64/2008 pris sur la base du règlement général d’exemption par catégorie n°800/2008 adopté par la Commission Européenne le 6 août 2008 et publié au JOUE le 9 août 2008, déclarant certaines catégories d’aides compatibles avec le marché commun en application des articles 87 et 88 du traité CE, VU la décision de la Commission européenne n° SG(2000) D/10030 du 17 juillet 2000 – Aide d’Etat n° N 753/99 – France – Engagements de développement de la formation (« EDDF »), CONSIDERANT que l’article 44 paragraphe 3 du règlement général d’exemption par catégorie n°800/2008 indique : « A l’expiration du présent règlement, les régimes d’aides qu’il exempte continuent de bénéficier de cette exemption durant une période d’adaptation de 6 mois, à l’exception des régimes d’aide à finalité régionale », VU le règlement UE n°1224/2013 de la Commission Européenne du 29 novembre 2013 faisant expirer le règlement (CE) n°800/2008 à la date du 30 juin 2014, CONSIDERANT, par conséquent, que la période d’adaptation de 6 mois susmentionnée dure jusqu’au 31 décembre 2014, le régime X64/2008 continuant de bénéficier de cette exemption juqu’à cette date, VU la décision de la Commission européenne n° C(2007)3396 du 9 juillet 2007 – Programme opérationnel national du Fonds social européen pour la compétitivité régionale et l’emploi ; VU la loi n°2004-391 du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social, VU la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale, VU le Code Général des Collectivités Territoriales, VU la délibération du Conseil Région n°2014-47342 (N° provisoire) portant sur l’Accord cadre portant sur l'accompagnement des mutations du secteur des organismes de formation privés de la région Nord - Pas de Calais VU les dispositions de l’article R. 6332-20 du code du travail et de l’article 48 du décret n°2010-1116 du 22 septembre 2010 relatives aux opérations de dévolutions des OPCA cessant leur activité, VU l’arrêté du 9 novembre 2011 portant agrément d’organismes collecteurs paritaires des fonds de la formation professionnelle continue au titre du plan et de la professionnalisation en application des 1°, 2°, 3° et 4° de l’article L. 6332-7 du Code du travail, VU la circulaire DGEFP n°2011/12 du 1 économiques, er avril 2011 relative à la démarche d’appui aux mutations Il est convenu ce qui suit, Exposé des motifs : Sur la base du séminaire organisé par la Fédération de la Formation Professionnelle ( FFP) portant sur l'évolution des métiers de la formation et des différentes études réalisées dans ce domaine sur le plan national et régional, il semble aujourd'hui important d'inscrire les différentes mutations que connaissent les métiers de la formation, dans une dynamique de sécurisation des parcours professionnels et d'adaptation des compétences des salariés aux évolutions des métiers .L’impact du numérique, les démarches qualité, l’individualisation des parcours tout comme les nouvelles exigences de la commande publique, des entreprises et des publics (DSP en région Nord-Pas de Calais, référencement des OF, etc.), et les évolutions récentes sur le plan juridique (loi de mars 2014), réglementaire et politique impliquent une adaptation constante des organismes de formation. Ces organismes de formation constituent l’un des leviers pour accompagner le développement des entreprises et le développement des compétences des actifs. Ils demeurent ainsi des acteurs clés de la société de la connaissance et du développement économique et social du territoire. Pour ce faire, l’Etat, la Région Nord-Pas de Calais et les acteurs de la formation en région souhaitent se mobiliser pour répondre à ces enjeux et mener ensemble des actions ciblées pour accompagner les mutations que rencontrent les organismes de formation. Cette démarche s’effectue sur l’ensemble du territoire auprès de l’ensemble des organismes de formation privés exerçant cette activité à titre principal. Article 1 - Objet Par le présent accord, et par la mobilisation de 3 réseaux que sont l'AROFESEP, l'AFPA et la FFP, la Région Nord-Pas de Calais et l'Etat souhaitent poursuivre et amplifier leur démarche partenariale de soutien aux entreprises du Nord Pas de Calais. Cet accord : - doit permettre le déploiement de plans d'actions, concrets et opérationnels, en faveur des salarié(e)s des organismes de formation privés. - doit favoriser l'organisation d'un cadre de concertation dans le respect des compétences de chaque partenaire, pour mettre en cohérence les différents leviers d'actions visant à anticiper l'accélération des mutations économiques, sociales et démographiques de la branche (impact de la réforme de la formation professionnelle, réforme territoriale, Acte III de décentralisation…). - doit permettre la mobilisation de tous les moyens et dispositifs existants de façon complémentaire. A titre d'exemple, l'ADEC/ESS… Article 2 – Objectif Les objectifs du présent accord sont les suivants : - assurer l’évolution des compétences des salariés des organismes de formation privés de la région, - accompagner les enjeux d’organisation du travail et de gestion des compétences au sein des organismes de formation. Article 3 – Champ d'application Cet accord s’applique aux entreprises de la branche des organismes de formation privés, localisées en Nord Pas de Calais, - exerçant à titre d’activité principale l’activité d’organisme de formation, - appliquant la Convention Collective Nationale ou toute autre convention conforme à l'objet de l'organisme, dans le champ de la formation, - adhérentes à l’un des trois OPCA signataires. Les entreprises bénéficiaires du présent accord seront prioritairement des entreprises de moins de 250 salariés. Article 4 – Public visé Les salariés visés par le présent accord sont : les salariés formateurs (trices), conseiller-e-s en insertion professionnelle, le personnel de gestion/comptabilité, le personnel d'encadrement (chargé-e-s de projet, etc.), le personnel d'administration de l'information, le personnel de gestion administrative (secrétaire/assistante, etc.), le personnel de direction salarié. Et ce quel que soit le statut des salariés : CDI, CDD, formateurs occasionnels… Sans exclure les publics pouvant rencontrer des difficultés d'adaptation aux évolutions de l'emploi. Les actions concerneront en particulier les personnes les plus fragiles tels que : salariés sans qualification professionnelle reconnue et/ou certifiée, salariés dont la qualification est insuffisante au regard de l'évolution des technologies et de la mutation de l'environnement, salariés dont l'emploi est menacé et ayant besoin d'évoluer vers un autre métier pour sécuriser leur trajectoire professionnelle, salariés seniors, salariés au retour d'un arrêt longue maladie, congé maternité, congé parental. Article 5 : Actions éligibles et actions prioritaires Sont éligibles aux financements de l’Etat et de la Région : - les actions de formation, - les dispositifs d’appui conseil Les processus d'analyse des besoins de chaque réseau ont permis de définir, avec la Région, l'Etat et les OPCA les enjeux et les actions prioritaires pour les deux prochaines années. Programme prévisionnel des actions collectives porté par les OPCA : Thématique 1 : Numérique Action 1 : Action 2 : Action 3 : Formation au numérique – Socle de connaissance Formation de Formateur Référent Numérique E-Portfolio Numérique Thématique 2 : Environnement de la formation et ses mutations Action 4 : Environnement de la formation : ses enjeux, ses évolutions, son environnement, ses contraintes Thématique 3 : La qualité en formation Action 5 : Action 6 Démarche globale (appui-conseil) Cette action sera traitée au cas par cas selon les demandes individuelles des structures. Formation généraliste et posture du référent qualité Thématique 4 : Evolutions des métiers – Métiers formateur à l'accompagnement Action 7 : Action 8 : Socle commun : Evolution du métier de formateur, posture de l'accompagnateur, ses limites, boîtes à outils . Approfondissement : Posture du référent au sein de l'équipe pédagogique, relais avec les autres acteurs locaux (axé sur l'accompagnement). Thématique 5 : Ressources humaines / Management / Projet Action 9 : Formation Ingénierie de partenariat (avec édition d'un guide sur les bonnes pratiques du partenariat). Thématique 6 : Gestion / Finance Action 10 : Principe de gestion et de comptabilité d'un organisme de formation. Mise en place d'une comptabilité analytique dans organisme de formation. Comprendre les enjeux et finalités d'un contrôle de gestion et contrôle FSE. Dématérialisation. Thématique 7 – La fonction de secrétariat et d'assistanat Action 11 : Formation Assistant-e de formation Thématique 8 – Fonction Marketing / Développement et diversification de l'offre Action 12 : Formation Formateur-trice Consultant Thématique 9 – Validation des compétences Action 13 : Accompagnement individuel vers un (accompagnement VAE, formation, etc.). projet de formation Le dispositif prévoit également des actions individuelles sur des thématiques correspondant à des besoins spécifiques. Article 6 – Modalité de mise en œuvre des actions Dans la limite des dispositions législatives et réglementaires en vigueur au jour de la signature du présent accord, une convention d'application avec chaque OPCA définit les projets d'action à mettre en œuvre, en lien avec les dispositifs du C2RP. Article 7 – Engagement respectif des partenaires 7.1 – Engagement de l’Etat et de la Région Nord/Pas-de-Calais L’Etat et la Région ont impulsé une dynamique nouvelle en faveur de la sécurisation des parcours professionnels des salariés et de l’accompagnement, par la formation, du développement des entreprises. Cette ambition s’est traduite par la signature du Pacte Régional de Continuité Professionnelle, le 30 juin 2009, avec les Partenaires sociaux et la mise en place d’une gouvernance commune au sein du CCREFP (Comité de Coordination Régional de l’Emploi et de la Formation Professionnelle). Dans ce cadre, l’Etat et la Région souhaitent accompagner les salariés du secteur de la formation confrontés aux mutations socio-économiques et favoriser leur employabilité. L’Etat et la Région, en contractualisant avec les OPCA concernés, s’engagement à co- financer les actions de formation ou d’appui conseil répondant aux critères de cet accord, sous réserve du vote des crédits correspondants. Chaque contractualisation devra prendre en compte les enjeux de développement de compétence de la branche et les préoccupations régionales d’anticipation des mutations économiques. 7.2 – Engagement des autres partenaires Les trois réseaux signataires, s'engagent à : Coordonner la mobilisation des structures bénéficiaires. Mobiliser l'ensemble de leurs adhérents et de leur personnel en priorité Participer activement aux comités de pilotage et comités techniques. Les OPCA signataires s’engagent à : Mettre en œuvre les objectifs du présent accord cadre par la mobilisation de leurs équipes au contact des entreprises du secteur Agir en complémentarité et de manière coordonnée, tant du point de vue de l’ingénierie de formation, que sur la communication ou sur le déploiement des actions ; Rendre compte de l’état d’avancement du projet (tableaux de bord, documents financiers, bilan…). Article 8 – Comité de pilotage Pour assurer le suivi du présent accord-cadre, il est institué par les signataires et membres associés du présent accord un Comité de pilotage. 8.1 – Composition Le Comité de pilotage de l'accord est composé : les services de la DIRECCTE, les services de la Région Nord- Pas de Calais, du réseau des organismes de formation privés, composé de l'AROFESEP, l'AFPA et la FFP, des organismes paritaires collecteurs : l'AGEFOS-PME, UNIFORMATION et OPCALIA, le C2RP L’ARACT. Il se réunira au minimum deux fois, au lancement opérationnel des actions et à la fin de la démarche. En fonction des ordres du jour et problématiques abordées, le comité de pilotage pourra ouvrir sa composition à tout partenaire dont l’implication paraitrait opportune Le comité de pilotage est présidé par des représentants de l’Etat et de la Région. 8.2 – Mission Ce comité assure principalement les missions suivantes : Il émet un avis sur les actions présentées, faisant l'objet d'un appel à consultation. Il examine les bilans intermédiaires et annuels (qualitatifs et quantitatifs) des conventions financières. Il suit l'exécution du plan d'actions mis en œuvre par l'organisme relais. Il examine les modalités d'évaluation prévues pour chaque action et les valide. Il peut également imposer des indicateurs d'évaluation qu'il estime pertinents et indispensables au suivi et à l'évaluation de l'action. Pour l'élaboration et l'organisation des actions, il pourra solliciter la participation d'organismes experts et associés. 8.3 – Evaluation Le comité de pilotage s'assure du degré de réalisation des engagements souscrits au titre du présent accord et propose le cas échéant des modifications pour en favoriser le développement et en améliorer la gestion. L’évaluation de l’accord cadre s’appuiera sur les indicateurs suivants : - nombre de salariés formés - nombre d’appui conseils réalisés - nombre et diversité des organismes de formation mobilisés - nombre de formations collectives mises en œuvre - qualité des actions de formation - typologie des emplois concernés - impact qualitatif des actions sur les organismes de formation Article 9 – Comité technique Un comité technique, instance de mise en œuvre et de suivi, est constitué. 9.1 – Composition Le comité est composé: des services de la DIRECCTE. des services de la Région Nord/Pas-de-Calais. des organismes paritaires collecteurs : l'AGEFOS-PME, UNIFORMATION et OPCALIA du réseau des organismes de formation privés, composé de l'AROFESEP, l'AFPA et la FFP, du C2RP, de l’ARACT. Sur la sélection des opérateurs de formation pour la mise en œuvre des actions collectives, une instance de sélection composée des financeurs se réunira et visera à valider les opérateurs retenus. 9.2 – Missions Avis sur les cahiers des charges Validation des demandes d’intégration au dispositif Suivi de la mise en œuvre des calendriers de réalisation. Préparation des éléments de bilan pour le comité de pilotage. Il se réunit autant que de besoin et au minimum une fois par trimestre. Article 10 – Contrôle En vertu des règles de la formation professionnelle continue, il est proposé d'appliquer les règles du contrôle FSE. Article 11 – Révision – Dénonciation Le présent accord peut être réexaminé à la demande de l'une ou l'autre des parties, plus particulièrement dans le cadre de modifications dans le dispositif général de financement de la formation professionnelle. En outre, les clauses du présent accord peuvent faire l'objet d'ajustement par voies d'avenants, sous réserve de validation par le comité de pilotage. En cas de non-respect ou de non exécution des obligations prévues au présent accord, celui-ci peut être dénoncé à la demande d'une des parties signataires, moyennant un préavis de 3 mois, sous réserve que des dispositions soient prises pour sauvegarder les intérêts des salariés en formation. Article 12 – Information et communication Les différents partenaires veillent à une communication coordonnée de cet accord-cadre et des plans d'actions mis en œuvre qui en découlent, auprès des salariés et des employeurs de la branche des organismes de formation privés et des acteurs publics. Tout document produit dans le cadre du présent accord devra faire figurer tous les logos des partenaires concernés. Article 13 – Modalités financières Les modalités financières de mise en œuvre de l’accord cadre seront définies dans le cadre des conventions financières entre l’Etat, la Région et les OPCA bénéficiaires. Les moyens financiers mobilisés dans le cadre de cet accord sont les fonds mutualisés (plan de formation de l’organisme versé à l’Opca et ressources complémentaires apportées par l’Opca), les fonds du ministère chargé de l’emploi ainsi que ceux de la région Nord Pas de Calais, sous réserve du vote des crédits correspondants. Les dépenses éligibles: Les actions de formation : Cofinancement Etat et Région sur les coûts pédagogiques et les coûts de rémunération (plafonnés aux coûts pédagogiques) sur la base de : - 40% pour les structures de moins de 50 salariés, - 25 % pour les structures de 50 salariés et plus Les financements Etat-Région ne seront pas cumulatifs (intervention seule de l’Etat ou de la Région en co-financement des actions de formation). Une répartition des actions sera faite entre l’Etat et la Région. Les actions d’appui-conseil - taux d’intervention de 30% cumulable pour l’Etat et la Région, soit un taux Etat – Région de 60% L’ingénierie-promotion Il s’agira exclusivement des coûts supplémentaires générés par l’ingénierie de projet et la communication liée au déploiement de l’action. - 50 % des coûts plafonnés à 25 000 euros par OPCA, les taux n’étant pas cumulatifs. Article 14 – Durée-caducité La prise d’effet du présent accord-cadre est au 14 octobre 2014. Son échéance est fixée au 30 septembre 2016. Article 15 - Litiges Les litiges éventuels n’ayant pu recevoir de solutions amiables seront déférés devant les juridictions territorialement compétentes. A Le L’Etat, représenté par le Préfet de la région Nord-Pas de Calais et par délégation la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi du Nord-Pas de Calais, La Région Nord-Pas de Mr Daniel PERCHERON L’AROFESEP L’AFPA Mr Maurice MONOKY Mr Jean Marie QUINTARD La FFP AGEFOS-PME Nord – Pas de Calais Picardie Mr Jean WEMAERE Mr Dario MARTELOSSI Mr Pierre DURIEZ Mr Jean Michel POTTIER UNIFORMATION OPCALIA Mr Robert BARON Mme Nadine GORET Mr Patrick BRUNIER, Mme Laurence MOUSSY