Mesurage de la consommation électrique domestique
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Mesurage de la consommation électrique domestique
MESURAGE DE LA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE DOMESTIQUE A) Les compteurs d’énergie Les compteurs électriques mesurent l’énergie (kWh) consommée pour une entrée électrique, à des fins de facturation. Pour les entrées de service consommant au-delà d’un niveau donné, le compteur mesurera aussi la puissance (kW), qui servira également à la facturation. On retrouve ce dernier type de compteur principalement dans le secteur commercial et industriel. Le compteur électromécanique est le plus commun aux Québécois. Pour la mesure de la consommation, il est muni de 4 à 5 cadrans, tel que montré sur la figure ci-dessous : Chaque cadran mesure l’énergie consommée en tranches de dix, cent, mille ou dix mille kWh. Le cadran de droite enregistre les unités. Des cadrans additionnels s’ajoutent pour mesurer les kW si nécessaire. La vitesse avec laquelle tourne le disque reflète l’énergie consommée. Ce type de compteur n’émet aucune radiofréquence. Pour relever l’indication d’un compteur, on lit de gauche à droite les chiffres indiqués sur les aiguilles. La valeur de chaque écran est déterminée par sa position. Lorsque le cadran pointe entre deux chiffres, on consigne toujours le plus petit des deux. En revanche, si le cadran pointe entre 9 et 0, on utilise 9 comme plus petit chiffre. Si le cadran pointe directement sur un chiffre, le cadran de droite détermine alors celui qu’il faut choisir. Si le cadran de droite dépasse 0, on consigne le chiffre sur lequel pointe directement le cadran. Si le cadran de droite ne dépasse pas 0, on consigne le prochain plus petit chiffre du cadran dont est faite la lecture. Dans l'exemple plus haut, le résultat est 2727 kWh. Si on désire calculer notre consommation, on doit soustraire du résultat obtenu le nombre à quatre chiffres figurant sur le relevé précédent et multiplier la différence par le multiplicateur indiqué sur la facture. Le compteur électronique mesure également l’énergie consommée en kWh, de même que les kW lorsque requis. Afin de suivre l’avancement technologique, le Service d’HydroSherbrooke a commencé depuis 2007 à se doter de compteurs électroniques pour ses clients. Si on veut faire la lecture du compteur électronique, il suffit de lire la valeur indiquée sur l’afficheur numérique, ce qui est beaucoup plus simple que la lecture des cadrans des compteurs traditionnels. En cas de panne, il n’y a pas d’affichage sur le compteur. Ce type de compteur n’émet aucune radiofréquence. Ce compteur est doté d’un indicateur clignotant. La fréquence de ce clignotement est directement liée au débit de consommation, c’est-à-dire que plus l’énergie est consommée en grande quantité, plus la fréquence du clignotement est à la hausse. Le compteur « intelligent » est un compteur disposant d’une technologie avancée, dite AMR (Automated Meter Reading) qui identifie de manière plus détaillée la consommation énergétique d’une maison résidentielle ou d’une entreprise et la transmet, soit par liens téléphoniques, soit par cellulaires, soit par ondes radio ou radiofréquences ou encore par courant porteur en ligne (CPL) à un système informatique d’acquisition de données du distributeur. Les compteurs « intelligents » peuvent notamment établir des factures en temps réel et repérer les équipements qui consomment le plus. Ils peuvent éventuellement informer le client et/ou le distributeur des baisses de tension (voltage), des manipulations du compteur et des pannes électriques. Du point de vue de l’entreprise, ils permettent aussi des gains de productivité puisque le personnel chargé du relevé des compteurs n’est plus requis. Lorsque le compteur est en plus programmable à distance et équipé d’un appareil de coupure à distance, il est dit AMM (Advanced Meter Management). Cette deuxième option est importante car elle va bien au-delà du simple relevé à distance et ouvre l’ensemble du réseau de distribution d’électricité à des évolutions profondes génériquement connues sous le nom de « réseau intelligent ». Les promoteurs de ces compteurs visent à inciter les clients à moins consommer, par l’établissement de prix différenciés en temps réel, aux heures de pointes (« surtarification ») prévisibles selon les heures de la journée et de la saison. Cela est censé encourager les clients à consommer moins d’énergie et permettre des économies globales d’énergie dans une perspective de développement durable. Ces compteurs permettent également de couper à distance, avec l’accord des clients, l’alimentation de certains équipements (un peu comme notre programme de biénergie résidentielle existant), pour éviter les surcharges du réseau en période de pointe. Les compteurs intelligents permettent également d’effectuer certaines opérations à distance, sans qu’un technicien se déplace et que le client soit présent. En éliminant les tâches manuelles de relève, de changement de puissance, de coupure ou de remise en service, ces compteurs sont supposés permettre une diminution des coûts de distribution de l’énergie et des délais d’intervention. Ces compteurs permettent aussi d’avoir une facture basée sur une consommation en temps réel, plutôt que sur une alternance de relevés sur site et d’estimations lorsque le compteur n’est pas accessible à cause de sa position dans la bâtisse ou à cause de la neige. B) Le projet de lecture à distance LAD d’Hydro-Québec En 2009, Hydro-Québec a déposé auprès du gouvernement son nouveau plan stratégique 2009-2013 en misant sur l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables ainsi que sur l’innovation technologique dont une nouvelle infrastructure de mesurage avancé (IMA) comprenant « une nouvelle génération » de compteurs d’électricité. C’est dans ce cadre qu’Hydro-Québec a été autorisé en 2010 par la Régie de l’énergie à débuter son projet LAD, soit la lecture à distance. En octobre 2012, La Régie de l’énergie, par sa décision no R-3770-2011, a approuvé la phase I du projet de lecture à distance (LAD) d’Hydro-Québec, laquelle prévoit, entre autres, le remplacement de 1,7 millions de compteurs existants dans la grande région de Montréal sur un total de 3,8 millions au Québec. Ces remplacements se feront par des compteurs dits de la nouvelle génération (CNG), tel qu’expliqué sur les sites Web http://www.hydroquebec.com/affaires/moyen/nouveau-compteur/radiofrequences.html et http://www.hydroquebec.com/residentiel/service-a-la-clientele/compteur-nouvellegeneration/ C) Les nouveaux compteurs proposés à Hydro-Sherbrooke ; le compteur électronique à radiofréquences La majorité du parc de compteurs des clients d’Hydro-Sherbrooke sont des compteurs de conception électromécanique. Depuis 2007, ils ont été progressivement remplacés (pérennité, développement, exigences de Mesure Canada) par des modèles électroniques à affichage numérique. La méthode de relève de ces compteurs se fait donc encore avec un papier (route de relève) et un crayon par un releveur et les données sont saisies dans le système de facturation par un commis. Même si Hydro-Sherbrooke est animé d‘un même souci d’efficience et de modernisation de son infrastructure de mesurage afin d’offrir un meilleur service à sa clientèle, nous n’avons pas évolué vers la même solution technique préconisée par Hydro-Québec, loin de là. La simplicité « relative » de notre réseau par rapport à celle d’un réseau provincial, nous offre d’autres options moins coûteuses et adaptées à notre dimension municipale. C’est pourquoi, depuis 2012, nos compteurs électroniques à affichage numérique sont progressivement remplacés par une version électronique améliorée et munis d’un module radiofréquence RF qui permet la lecture des compteurs à courte distance par nos releveurs avec un ordinateur de main. Ces nouveaux compteurs électroniques émettant des radiofréquences sont physiquement très semblables aux anciens compteurs électroniques. On peut distinguer ces nouveaux compteurs par la lettre R (radiofréquence) ajoutée au code d’identification visible au centre du compteur (TYPE C1SR pour les compteurs domestiques et TYPE C1STR3I pour les compteurs domestiques biénergie). Ces compteurs d’une technologie beaucoup plus simple que les compteurs CNG sont déjà utilisés depuis plusieurs années par Hydro-Québec et d’autres distributeurs municipaux. Ils ont surtout comme avantage de faciliter la lecture des compteurs en éliminant le papier et le crayon du releveur et d’augmenter l’efficience de la relève, d’augmenter la fiabilité du mesurage et finalement l’importation des données au système de facturation. Ils permettent aussi d’éviter l’intrusion des releveurs sur les propriétés. Finalement, cela n’a aucun effet sur la facturation actuelle. D) Les radiofréquences et les risques pour la santé Bien que les nouveaux compteurs dits de nouvelle génération (CNG) proposés par Hydro-Québec émettent des radiofréquences à une intensité se situant entre 5,6 mW/m2 et 50 mW/m2 environ et que ceux proposés par Hydro-Sherbrooke soient de l’ordre 0,25 à 2.2 mW/m2, Santé Canada est d’avis que l’exposition à l’énergie radiofréquence de ces types de compteurs ne représente aucun risque pour la santé, suite à leurs analyses et leurs études sur ce sujet, tel qu’expliqué sur leur site Web http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/prod/meters-compteurs-fra.php De fait, les normes de Santé Canada sont de 30 000 000 mW/m2 maximum pour les travailleurs et de 6 000 000 mW/m2 pour le public, comparativement à 4 500 000 mW/m2 pour les normes européennes. D’autre part, une récente étude conjointe du magasine « Protégez-vous » et de l’école Polytechnique de Montréal sur « les champs électromagnétiques radiofréquences : des mesures bien en deçà des normes » : (http://www.newswire.ca/fr/story/1078771/etude-de-protegez-vous-et-polytechnique-surles-champs-electromagnetiques-radiofrequences-des-mesures-bien-en-deca-des-normes) vient confirmer les conclusions de Santé Canada. Quoiqu’il en soit, Hydro-Sherbrooke rappelle que l’intensité des radiofréquences émises par ses nouveaux compteurs électroniques est bien en deçà des seuils admissibles aux normes de Santé Canada.