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Lettre aux Meusiens
La lettre bimensuelle de Bertrand PANCHER
Editorial
Gares d’Issoncourt et de Bar le Duc : les vrais défis
Les inaugurations des gares d’Issoncourt et de
Bar le Duc auront été marquées par des
manifestations
illustrant
bien
la
vraie
problématique liée à l’arrivée du TGV : un
nombre d’arrêts (5) qui ne compensera pas les
actuelles dessertes à Bar le Duc (9), des
horaires qu’il faudrait encore adapter pour la
gare Meuse, une absence de desserte de
Commercy…
S’il faudra, à l’avenir, user de toute son
influence
pour
obtenir
de
nouvelles
compensations, le TGV reste cependant une
chance pour notre département à condition
cependant qu’on prépare réellement sa venue :
- Il faut mettre Bar le Duc à 20 mn de la gare
Meuse, afin de jouer la complémentarité entre
les 2 gares, et Ligny-en-Barrois à un peu plus
d’une demi-heure. Les verdunois se rendront à
cette gare, pas les habitants du Barrois s’ils
sont trop éloignés. Si l’on veut obtenir
davantage d’arrêts en gare Meuse, il faudra des
passagers ! S’agissant de l’arrondissement de
Bar le Duc, le Conseil Général avait engagé, il y
a 4 ans, une stratégie visant à réaliser
d’importants travaux routiers sur l’axe Bar Issoncourt pour 2007, date de l’arrivée du
TGV : ne perdons plus de temps.
- Pour accueillir de nouveaux habitants, il nous
faut initier des stratégies en matière de
logements : à une heure de Paris, il est
impossible qu’on ne vienne pas un jour
massivement habiter dans notre région. Encore
faut-il construire des résidences ou réaliser des
opérations immobilières attractives : tout cela
prendra certes du temps, mais il faut s’y
préparer.
Bertrand PANCHER
/ ÇA NE MARCHE PAS /
Le service communication de la SNCF a remis, aux
personnalités présentes lors de l’inauguration de la
gare de Bar le Duc, une publicité sous forme de
marque-page. En titre « En juin 2007, passez à la
grande vitesse » avec une indication des nouveaux
temps de trajets entre les gares desservies par le
TGV et Paris… Problème : ne figurent dans ce
document ni la Gare Meuse ni celle de Bar le Duc…
Numéro
16
1 mai 2006
Départemental et Régional
ASSEMBLEE GENERALE DES CHASSEURS : BIODIVERSITE CONTRE BIOCARBURANTS
L’Assemblée générale des chasseurs, qui s’est tenue à Madine le 22 avril dernier, a
permis de tirer un bilan précis de l’évolution du gibier, et notamment des espèces qui
étaient devenues plus rares dans notre département. Les intervenants ont insisté sur
l’absence de progression du nombre de petits gibiers en Meuse. En effet, le nombre de
lièvres, perdrix, cailles, bécasses, grives et merles…, tiré lors de cette saison de chasse,
est, pour la première fois, depuis plusieurs années, en légère diminution. Les chasseurs
ont évoqué, parmi les raisons expliquant ce phénomène, le développement des
biocarburants conduisant à de nouvelles cultures intensives. La biodiversité serait donc
freinée par les biocarburants. Autre raison avancée : l’insuffisance de la régulation des
prédateurs, par le biais notamment du piégeage : les blaireaux réapparaissent (208 ont
été tués cette année contre 122 en 2001) quant aux renards, ils n’ont jamais été aussi
nombreux (6 093 contre 5 185 en 2001). S’agissant du gros gibier, le nombre de
sangliers tirés restent stable à 12 659 et le montant des indemnisations versées pour les
dégâts continue de diminuer très sensiblement avec une nouvelle chute de 25 %.
S.R.O.S. : RAPPROCHEMENT INDISPENSABLE ENTRE LA CLINIQUE ET L’HOPITAL DE
VERDUN
Le nouveau Schéma Régional d’Organisation Sanitaire (SROS), qui vient d’être publié,
préconise un rapprochement entre l’hôpital général de Verdun et la Clinique St Joseph. Ce
rapport souligne que seule la complémentarité des soins devrait permettre de conserver
un bon niveau de pratique et une bonne qualité des soins chirurgicaux dans le nord
Meusien. Le précédent schéma régional avait déjà préconisé cette stratégie, qui n’avait
cependant pas pu se mettre en place faute de réelle volonté politique. Si rien n’est fait, de
graves difficultés sont à entrevoir, compte tenu de la diminution de nombre de
spécialistes Il convient de noter que la proximité géographique entre les établissements
verdunois est une chance à saisir. S’agissant de Bar le Duc, la fermeture de la chirurgie
publique, qui était inéluctable, a pu être évitée grâce au rapprochement initié il y a
maintenant 5 ans : le pôle public-privé, qui se construit, va pouvoir proposer son plateau
technique aux établissements de St-Mihiel et de Commercy, afin de les renforcer et
devenir la référence du Triangle.
REFORME DE LA POLITIQUE REGIONALE COMMUNAUTAIRE : QUEL IMPACT POUR LA
LORRAINE ET LA MEUSE ?
L’adhésion des 10 nouveaux Etats à l’Union européenne a conduit cette dernière à
réformer en profondeur sa politique régionale qui, avec une dotation de 336,1 Mds
d’euros, représente un tiers de son budget. Pour la période 2007-2013, la Lorraine
continuera à bénéficier des fonds européens FEDER et FSE, mais au titre de l’objectif
« Compétitivité régionale et emploi » qui remplacera l’actuel Objectif 2. L’enveloppe
destinée à la Lorraine est estimée à 282 M€ au titre du FEDER (-20 % par rapport à
2000-2006) et 121,45 M€ au titre du FSE (-30 %). Concernant la mise en œuvre des
fonds, si la Région proposait jusqu’alors à la commission européenne les mesures pouvant
bénéficier du soutien européen, à partir de 2007, 75 % de l’enveloppe lorraine sera
affectée à des thématiques définies au niveau européen et 25 % sur des thématiques
définies par la région. Ce nouveau mode de fonctionnement aura l’avantage de concentrer
les financements sur de grands projets indispensable au développement de notre région,
au détriment, toutefois, des petits projets. La Meuse devra toutefois être en mesure de
proposer des projets innovants si elle veut éviter la fuite des financements vers les villes
comme Nancy puisque la Lorraine, dans sa totalité, sera éligible au nouvel objectif
(contre 83 % auparavant).
Bravo à …
National et International
Mario ROSSI
De Dompcevrin, qui a réussir à attirer 4 000 visiteurs au motocross de St-Mihiel le week-end de Pâques.
EDUCATION NATIONALE : PEUT MIEUX FAIRE
Patrice LOMBART
Le Président du Medef de la Meuse qui, en invitant Hugues
Arnaud Mayer, son vice–président national, a captivé son
auditoire par la fraîcheur de ses propos.
Martine HURAUT
Le Maire de Bar le Duc qui a démontré l’ambition du projet de
gare multimodale de sa municipalité lors de l’inauguration des
nouveaux locaux de la Gare de Bar le Duc.
Fabrice MICHEL
Le responsable de l’OCCE de la Meuse, qui organise du 15 au
ème
19 Mai le 4
festival du livre jeunesse.
Roland BONAVENTURE
De St-Mihiel, et à ses enfants, qui fêtent les 60 ans de leur
enseigne familiale dans le prêt-à-porter.
Céline FORTEL
La Présidente de la ronde des vergers à Wattronville, dont
l’association a fait venir plus de 1 400 personnes à pied, en
VTT et à cheval.
Après les récentes manifestations anti-CPE, tous les médias nationaux
reprennent les observations de l’OCDE, qui note, chaque année, les
performances des systèmes éducatifs des pays occidentaux. Un constat semble
s’imposer : malgré des augmentations très importantes du plus gros budget de
l’Etat (+ 40% en 15 ans hors inflation alors que, depuis 1994, le nombre
d’élèves a baissé de 285 000), notre système affiche des résultats moyens :
14,3 % de jeunes sans diplômes contre 12 au Canada et 6,9 au Royaume Uni,
15 % d’illettrés contre 11 % en Irlande et 7 en Finlande… . La France obtient
également des résultats inférieurs à la moyenne des autres Etats dans le
domaine de la compréhension de l’écrit, de la culture mathématique et de la
culture scientifique (Test OCDE sur des élèves de 15 ans). Les enseignants, qui
exercent bien leurs métiers (et ils sont nombreux), déplorent, eux aussi, les
gâchis et notamment les 97 500 équivalents temps plein, soit 10 % de l’effectif,
sans élèves… . Par ailleurs, si l’on dépense 7 720 € pour chaque lycéen ( un
record en Europe), on ne consacre que 7 867 € pour un étudiant, ce qui est
nettement en dessous de la plupart des autres pays (19 220 € aux USA).
Conséquence : l’Université ne joue pas bien son rôle et accueille trop de monde
dans des conditions précaires. (Ex : 11 000 étudiants en STAPS pour 400
postes d’enseignants à la clé…)
CONSTITUTION EUROPEENNE : DES DEBATS SANS LA FRANCE…
2 mai
Rendez-vous à Paris avec Claudia GROSS, Directrice de la
communication de Novergie
Marc CENSI, Président de l’ADCF
La Commission européenne s’est réunie, il y a quelques jours à Bruxelles, afin
de réfléchir sur de nouvelles propositions dans le cadre du Sommet européen de
Juin. Il semble que la Commission suive les points de vue d’une grande partie
des Etats membres, sous l’égide de l’Allemagne et des 14 Etats qui ont déjà
ratifié le projet de Constitution, à savoir l’impossibilité de modifier de façon
substantielle le traité. Si la Commission réfléchit sur des améliorations
techniques du fonctionnement de l’Union, afin de simplifier le mécanisme de
décisions, chacun s’accorde à penser qu’il faudra bien que notre pays vote à
nouveau sur ce texte, éventuellement complété par une charte sociale. Comme
cela était prévisible, personne à Bruxelles ne relève les propositions des
tenants français (étonnamment discrets…) du « non » à la constitution (Plan B,
renégociation du traité…). En effet, la grande majorité des Etats et des opinions
publiques considère la Constitution européenne comme un réel progrès, donnant
davantage de lisibilité à l’action commune…et renforçant, de surcroît, le poids
politique de la France. Quant à envisager un nouveau rôle moteur d’un petit
groupe autour de notre pays, …on peut rêver !
5 mai
Rencontre avec les hôteliers de la Codecom de Bar le Duc
ANNIVERSAIRE DE TCHERNOBYL : TIRER LES LEÇONS
Au Colonel Henri SCHWINDT
Le Président de la Fédération Maginot qui a cette année réunit
une belle assemblée lors de sa rencontre annuelle.
Jean-Jacques DUFFOURC
L’ancien Directeur des Services du Conseil Général vient de
représenter son organisme, le CNFPT, à Moscou dans le cadre
d’un échange sur la fonction publique.
Bloc-notes de Bertrand PANCHER
7 mai
Vieux métiers à Azannes
ème
11 mai
Bureau de la Codecom
12 mai
Conseil d’administration de l’OPAC HLM
13 mai
Assemblée générale de « Barrois Sport Partenaires »
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Alors que l’on vient de marquer le 20
anniversaire de l’explosion de la
centrale nucléaire de Tchernobyl, les discours officiels se font encore discrets
en ce qui concerne le bilan exact de cette terrible explosion. Il est clair que le
pourcentage de cancers, lié notamment à la tyroïde, a considérablement
augmenté dans les régions touchées (Ukraine, Biélorussie, Russie). Selon les
observateurs et en fonction de l’âge des patients et leurs degrés de
contamination, il serait entre 3 et 200 fois supérieur au pourcentage de cancers
habituels. Les chiffres publiés par des organismes indépendants comme l’Union
Internationale contre la cancer, évoquent le nombre de 16 000 décès, d’autres
chercheurs parlent de 40 et 80 000 décès. Il faut rappeler que cette explosion a
vraisemblablement contaminé, avec des effets certes moindres, de nombreuses
régions d’Europe, compte tenu de la puissance du réacteur et de vents
dominants transportant les particules irradiées, qui ont changé de sens plusieurs
jours au dessus de notre continent.. A la différence d’autres pays européens, la
France n’avait pas joué la transparence et avait nié les conséquences de ce
phénomène, ce qui a contribué à renforcer les peurs. Aujourd’hui, il conviendrait
de reconnaître nos erreurs (le nuage ne s’est pas arrêté aux frontières), de nous
informer sur les conséquences et d’en tirer des enseignements pour l’avenir en
terme d’indépendance des organismes d’expertises.
Le chiffre-clé de la lettre
225 000
C’est le nombre d’hectares de forêts en Meuse, soit 36 % du territoire, avec une spécificité : la production de hêtre qui fait de notre Département
le premier producteur national