KARAMBOLAGE : LE COUSCOUS, PLAT PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS
Transcription
KARAMBOLAGE : LE COUSCOUS, PLAT PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS
B1 B2 1 1 KARAMBOLAGE : LE COUSCOUS, PLAT PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS FICHE ENSEIGNANTS Niveau : B1 voire B2 Durée : le reportage dure 3 mn 06, les activités de compréhension orale et discussion représenteront une leçon d’une heure environ. Prévoir le double pour développer le projet. Matériel : la vidéo, téléchargeable via https://telecharger-videos-youtube.com/ par exemple. Objectifs communicatifs : exprimer ses goûts, expliquer des préférences, présenter une spécialité gastronomique. Objectifs culturels : découvrir la gastronomie et l’histoire françaises dans sa diversité. PHASE 1 : échanges à l’oral, plutôt en grand groupe. Dans un premier temps, ne donnez pas la fiche aux apprenants et ne leur dites pas sur quelle spécialité gastronomique portera la vidéo. Faites-les discuter à partir des questions suivantes. 1- Apprenants d’origines différentes. Quel est le plat de votre pays que vous préférez ? Expliquez ce que c’est et pourquoi. 2- Classes de même nationalité. Quel est le plat de votre pays que vous préférez ? Expliquez pourquoi. Comparez avec les préférences des autres et établissez le classement des plats préférés de la classe. 3- Tous apprenants. Citez des plats français ou réputés en France et que vous connaissez. Chacun imagine quels plats les Français préfèrent et vous essayez de deviner le palmarès des trois plats préférés des Français. Vous pouvez imprimer en grand cette image de podium, la compléter (en écrivant le nom des plats sur les cloches) et l’afficher dans la classe. La même image est utilisable pour les phases 1 et 2. Le couscous (Karambolage, Arté) fiche pédagogique du 15 octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ? PHASE 2 : compréhension orale. QUESTIONS + CORRECTION : 1. Complétez le palmarès des plats préférés des Français en notant le nom des plats sur les cloches : + Côte de bœuf en 4e position 2. D’après le reportage, où peut-on voir et manger le couscous en France ? dans les restaurants dans les supermarchés 3. Quel ustensile doit posséder une « ménagère française », d’après le reportage ? un « couscoussier » une « couscoussoire » une « couscousserie » 4. Où trouve-t-on des « Allô couscous , selon la journaliste ? Aux « quatre coins de la France » 5. Au départ, d’où le couscous est-il originaire ? Du Maghreb. 6. De quelles langues s’agit-il ? [kuskus] = l’arabe [k seksu] = le berbère 7. Comment s’appellent ces ingrédients du couscous ? la semoule / le couscous Le bouillon de légumes et de viande Le ras-el-hanout (une épice) La harissa (purée de piments très forte) Le couscous (Karambolage, Arté) fiche pédagogique du 15 octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ? 8. Où arrivent les Français en 1830 ? Que font-ils là-bas ? En Algérie. Ils occupent le pays (= la « colonisation », épisode peu glorieux de l’histoire de France…) 9. Les Français découvrent la semoule. Elle est nommée la « graine d’or ». 10. Au début de quelle période le couscous s’est-il installé définitivement en France ? Années (19)40 Années (19)50 Années (19)60 (1962 = date de la « décolonisation », fin de la colonisation. Années 60-70 : rapatriement des « pieds-noirs » + émigration de nombreux Algériens vers la France) 11. D’après la journaliste, où peut-on manger les variantes suivantes du couscous ? Associez les items. 1. Couscous au poulet <-> b) Dans les cantines scolaires 2. Couscous aux merguez <-> c) Dans les guinguettes 3. Couscous « maison » (= simple et bon) <-> d) Au bistrot d’à côté 4. Couscous « royal » (= complet) <-> a) Le jour de la fête nationale et autres jours de fête 12. Selon la journaliste, pourquoi le peuple français aime-t-il autant le couscous ? Citez 2 raisons. C’est bon. C’est sain. C’est un plat qui rassasie toute la famille pour un coût modeste. Et consultez la transcription sur la page suivante pour retrouver les autres réponses possibles. PHASE 3 : échanges à l’oral, plutôt en petits groupes. Idées de questions : Et dans votre pays, y a-t-il des plats ou boissons originaires d’autres pays qui remportent beaucoup de succès et que les gens adorent ? Présentez ces plats si nécessaire, expliquez leur composition, leur origine, les lieux où on peut les déguster, puis dites si vous les appréciez, et pourquoi. Certaines cultures étrangères ont-elles également influencé celle de votre pays ? Qu’en pensez-vous ? Expliquez. Existe-t-il d’autres spécialités étrangères que vous auriez envie de voir se développer chez vous ? PHASE 4 : POUR ALLER PLUS LOIN > lancement d’un projet créatif. Distribuez les pages 3 et 4 de la fiche « apprenants » seulement si vous choisissez de faire réaliser le projet. Vous pouvez aussi vous contenter des activités de discussion et de compréhension orale. Le projet consiste à faire choisir aux apprenants, par groupes, un plat très apprécié dans leur pays et à leur faire réaliser une vidéo (à partir de dessins qu’ils vont filmer ou bien en se filmant eux-mêmes dans une cuisine ou devant un écran avec des photos). Faites-leur travailler la rédaction du texte de la voix-off à partir de la transcription, comme suggéré sur la fiche proposée. Ils travaillent en autonomie selon les consignes de la fiche PROJET : « Notre plat préféré ». Le couscous (Karambolage, Arté) fiche pédagogique du 15 octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ? Transcription pour les enseignants : Présentatrice : Nathalie Karanfilovic est française, mais elle vit à Stuttgart dans le sud de l’Allemagne. Elle nous présente maintenant un plat français, vraiment très très français, vous allez voir… Nathalie Karanfilovic : Connaissez-vous le plat préféré des Français ? Figurez-vous qu’un récent sondage a révélé que si la traditionnelle blanquette de veau arrive toujours en première place, c’est le couscous qui arrive en seconde position, coiffant ainsi sur le poteau les moules -frites et la côte de bœuf. Mais enfin, le couscous n’est pas une spécialité française, me répondrezvous ! Et alors ? Il est en effet devenu au fil des années l’un des plats les plus populaires. Institutionnalisé, le couscous s’affiche au menu de midi des restaurants et s’expose en kit dans les rayons des supermarchés. Toute ménagère française digne de ce nom se doit par ailleurs de posséder un couscoussier dans sa batterie de cuisine. Des « Allô couscous » émaillent enfin les quatre coins de la France pour répondre aux envies pressantes de ce délice oriental. À force, les Français en oublieraient presque que le couscous est au départ originaire du Maghreb. Étymologiquement, le mot « couscous » vient de l’arabe [kuskus] qui a luimême emprunté le mot [k seksu] qui signifie en berbère « bien roulé », « arrondi », comme la graine de semoule qu’on roule traditionnellement à pleines mains. Le terme « couscous » désigne aujourd’hui aussi bien la semoule de blé que le plat cuisiné, dont la semoule est l’ingrédient de base. Ce mets se compose généralement d’un bouillon de légumes, le tout épicé au « ras el hanout » et relevé d’une pointe de harissa. C’est sous Charles X et plus exactement en 1830 que les Français débarquent en Algérie et occupent le pays. Ils découvrent alors pour la première fois la « graine d’or ». Mais il faudra attendre la décolonisation, le rapatriement des pieds -noirs ainsi que l’arrivée d’immigrés venus d’Afrique du nord dans le début des années 60 pour que le couscous s’installe définitivement en France. Depuis, le couscous est rentré dans le quotidien des Français, en s’adaptant aux mœurs gastronomiques avec plus ou moins de bonheur. On le sert « au poulet » dans les cantines d’école, « aux merguez » dans les guinguettes, il sera « maison » au bistro du coin, « royal » les jours de fête, et accompagnera le traditionnel méchoui du 14 juillet organisé par le comité des fêtes de la mairie. Franchouillard à souhait, il lui arrive même, ô blasphème, d’être agrémenté de côtelettes de porc pour des raisons que le couscous ignore… Mais pourquoi donc le peuple français plébiscite-t-il le couscous avec tant d’ardeur ? D’abord parce que le couscous, c’est bon, c’est sain, mais aussi probablement parce que c’est un plat qui rassasie toute la famille pour un coût modeste. Et on l’arrose comme il se doit d’une petite bouteille de Sidi Brahim ou de Boulaouane, de quoi éteindre le feu animé par la harissa. Alors, qui a dit que le couscous n’était pas un plat national ? XX octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ? Image à imprimer : XX octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ? KARAMBOLAGE : LES PLATS PRÉFÉRÉS DES FRANÇAIS FICHE APPRENANTS ÉTAPE 1 Le palmarès des plats préférés de la classe : ÉTAPE 2 Lisez les questions, puis regardez la vidéo et répondez aux questions. Puis comparez vos réponses avec celles de votre voisin(e). 1. Complétez le palmarès des plats préférés des Français en notant le nom des plats sur les cloches : 2. D’après le reportage, où peut-on voir et manger le couscous en France ? _________________________________ _________________________________ 3. Quel ustensile doit posséder une « ménagère française », d’après le reportage ? un « couscoussier » une « couscoussoire » une « couscousserie » XX octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ? 4. Où trouve-t-on des « Allô couscous , selon la journaliste ? ___________________________________________ 5. Au départ, d’où le couscous est-il originaire ? _________________________________ 6. De quelles langues s’agit-il ? [kuskus] = __________________ [k seksu] = __________________ 7. Comment s’appellent ces ingrédients du couscous ? ………………………….. ………………………….. ………………………….. ………………………….. 8. Où arrivent les Français en 1830 ? Que font-ils là-bas ? ________________ __________________________________________________ 9. Les Français découvrent la semoule. Elle est nommée la « graine _____________ ». 10. Au début de quelle période le couscous s’est-il installé définitivement en France ? Années (19)40 Années (19)50 Années (19)60 11. D’après la journaliste, où peut-on manger les variantes suivantes du couscous ? Associez les items. 1) Couscous au poulet a) Le jour de la fête nationale et autres jours de fête 2) Couscous aux merguez b) Dans les cantines scolaires 3) Couscous « maison » (= simple et bon) c) Dans les guinguettes 4) Couscous « royal » (= complet) d) Au bistrot d’à côté 12. Selon la journaliste, pourquoi le peuple français aime-t-il autant le couscous ? Citez 2 raisons. ___________________________ ___________________________ XX octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ? ÉTAPE 3 Discutez par groupes. Et dans votre pays, y a-t-il des plats ou boissons originaires d’autres pays qui remportent beaucoup de succès et que les gens adorent ? Présentez ces plats si nécessaire, expliquez leur composition, leur origine, les lieux où on peut les déguster, puis dites si vous les appréciez, et pourquoi. Certaines cultures étrangères ont-elles également influencé celle de votre pays ? Qu’en pensez-vous ? Expliquez. Existe-t-il d’autres spécialités étrangères que vous auriez envie de voir se développer chez vous ? ÉTAPE 4 PROJET : « NOTRE PLAT PRÉFÉRÉ » Vous allez réaliser une vidéo à la manière de Karambolage pour présenter une spécialité de votre pays qui a une histoire intéressante. Utilisez un smartphone. Vous choisirez le décor que vous préférez (photos, dessins, personnes qui jouent un sketch…) et vous y ajouterez une voix off. Préparation : Vous analysez d’abord la transcription de la vidéo sur le couscous (page suivante). Parmi les expressions en gras, trouvez-en pour expliquer : Le succès d’une spécialité L’origine du nom d’un plat La composition d’un plat L’histoire de cette spécialité gastronomique Les façons de consommer de ce plat (contexte, lieu…) Vous allez réutiliser et adapter ce vocabulaire. Choix du sujet et rédaction : Maintenant, choisissez un plat de votre pays, d’origine étrangère, ou bien qui a une histoire intéressante. Faites des recherches, si nécessaire, et écrivez le texte pour la voix off de votre vidéo. Puis choisissez le décor à filmer (une ou des photos, des dessins, des personnes dans une cuisine, etc.) Création de la vidéo : Entraînez-vous à dire clairement le texte de la voix off puis tournez le film. Enfin, montrez la vidéo au reste de votre classe ! XX octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ? TRANSCRIPTION : Nathalie Karanfilovic est française, mais elle vit à Stuttgart dans le sud de l’Allemagne. Elle nous présente maintenant un plat français, vraiment très très français, vous allez voir… Nathalie Karanfilovic : Connaissez-vous le plat préféré des Français ? Figurez-vous qu’un récent sondage a révélé que si la traditionnelle blanquette de veau arrive toujours en première place, c’est le couscous qui arrive en seconde position, coiffant ainsi sur le poteau les moules-frites et la côte de bœuf. Mais enfin, le couscous n’est pas une spécialité française, me répondrez-vous ! Et alors ? Il est en effet devenu au fil des années l’un des plats les plus populaires. Institutionnalisé, le couscous s’affiche au menu de midi des restaurants et s’expose en kit dans les rayons des supermarchés. Toute ménagère française digne de ce nom se doit par ailleurs de posséder un couscoussier dans sa batterie de cuisine. Des « Allô couscous » émaillent enfin les quatre coins de la France pour répondre aux envies pressantes de ce délice oriental. À force, les Français en oublieraient presque que le couscous est au départ originaire du Maghreb. Étymologiquement, le mot « couscous » vient de l’arabe [kuskus] qui a lui-même emprunté le mot [k seksu] qui signifie en berbère « bien roulé », « arrondi », comme la graine de semoule qu’on roule traditionnellement à pleines mains. Le terme « couscous » désigne aujourd’hui aussi bien la semoule de blé que le plat cuisiné, dont la semoule est l’ingrédient de base. Ce mets se compose généralement d’un bouillon de légumes, le tout épicé au « ras el hanout » et relevé d’une pointe de harissa. C’est sous Charles X et plus exactement en 1830 que les Français débarquent en Algérie et occupent le pays. Ils découvrent alors pour la première fois la « graine d’or ». Mais il faudra attendre la décolonisation, le rapatriement des pieds-noirs ainsi que l’arrivée d’immigrés venus d’Afrique du nord dans le début des années 60 pour que le couscous s’installe définitivement en France. Depuis, le couscous est rentré dans le quotidien des Français, en s’adaptant aux mœurs gastronomiques avec plus ou moins de bonheur. On le sert « au poulet » dans les cantines d’école, « aux merguez » dans les guinguettes, il sera « maison » au bistro du coin, « royal » les jours de fête, et accompagnera le traditionnel méchoui du 14 juillet organisé par le comité des fêtes de la mairie. Franchouillard à souhait, il lui arrive même, ô blasphème, d’être agrémenté de côtelettes de porc pour des raisons que le couscous ignore… Mais pourquoi donc le peuple français plébiscite-t-il le couscous avec tant d’ardeur ? D’abord parce que le couscous, c’est bon, c’est sain, mais aussi probablement parce que c’est un plat qui rassasie toute la famille pour un coût modeste. Et on l’arrose comme il se doit d’une petite bouteille de Sidi Brahim ou de Boulaouane, de quoi éteindre le feu animé par la harissa. Alors, qui a dit que le couscous n’était pas un plat national ? XX octobre 2016, Gabrielle Chort pour T’enseignes-tu ?