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Germaine Tillion, résistante !
Transcription
Germaine Tillion [son d’archive] :
La première résistance, ça a été des femmes et des vieillards, étant donné que Paris était une ville sans
homme. Il n’y avait pas d’homme dans Paris. Que des vieillards. Même les gosses on les avait envoyés en
zone libre.
Quand par hasard vous voyez un homme qui n’était pas un vieillard ou un infirme, c’était un évadé. Et cet
évadé était obligé de se cacher et d’être caché par conséquent par les femmes. La première chose que nous
avons eu à faire, a été précisément de nous occuper des évadés et de cacher les clandestins. Ce sont les
deux choses essentielles. Camoufler des gens, heu, organiser des passages en zone libre, organiser des
courriers clandestins, faire passer des gamins en Angleterre, correspondre avec Londres.
Nous pouvons reprendre la formule du Canard enchainé [Ndlr : hebdomadaire satirique français] : « nous
étions pour tout ce qui est contre, contre tout ce qui est pour ».
Extrait de La Marche du monde du 23/05/2015
Rédacteur : Julien Cousseau