Dakhla rend hommage à Abdelwahab Doukkali

Dakhla rend hommage à Abdelwahab Doukkali
Vendredi soir, l'ambiance était survoltée sur la place Hassan II, à Dakhla. Le public était venu
nombreux pour acclamer son idole, Abdewahed Doukkali. En l'honneur de cette soirée, celui-ci
avait revêtu l'habit traditionnel du lieu, une large « deraïa » blanche. Les personnalités, ainsi
que la foule présente, lui ont manifesté avec émotion leur attachement. Lui, pour sa part, a
exprimé sa fierté de participer au festival « Mer et Désert », et a fait part de son immense joie
de se retrouver dans cette ville marocaine et de rencontrer son public, toujours aussi
accueillant et chaleureux.
L'artiste tant apprécié des Marocains a été invité à interpréter les plus belles chansons de son
répertoire. Qui des Marocains n'a pas fredonné les airs de « Marsoul Al Houb » ou « Kan Ya
Ma kan » ou encore les paroles de « Mana Illa Bachar » qui furent reprises par de grands
chanteurs tels Mohamed Abdelwahab, Abdelhalim Hafid et plus récemment, par la Syrienne
Assala.
Natif de la ville de Fès Abdelwahab Doukkali est initié très jeune à la musique, au théâtre, au
dessin et à la peinture. Il s'éveille ainsi précocement à la création artistique. Son étoile
commence à briller dès 1957 avec un premier passage remarqué à la radio lors duquel il
interprète « Annahr Al Khalid » de feu Mohamed Abdelwahab. A partir de là, c'est le début
d'une belle carrière musicale où Doukkali ne faillit jamais à sa mission de créateur très spécial.
Une mission menée avec brio depuis 1959, date à laquelle il enregistre sa première chanson «
Grain de beauté », suivie, peu de temps après, par « Tomobile » par le biais desquelles
Doukkali commence à goûter au succès.
Un artiste complet
Son passage au Caire en 1962 a été marqué par des soirées publiques et télévisées qui lui
gagnent une grande popularité auprès du public égyptien. Mais la nostalgie du pays le travaille.
Trois ans loin du Maroc lui font écrire son célèbre tube « Mana Illa Bachar » qui a remporté le
disque d'or auprès de la firme Philips. Sa notorité est désormais installée. D'autres
compositions suivent, mais cette fois-ci en français, comme « Je suis jaloux » et « Absence »,
A.Doukkali ayant plusieurs cordes à son arc.
Outre la composition de chansons, A.Doukkali s'intéresse au théâtre, au cinéma et à l'art
plastique. Ces divers centres d'intérêt cohabitent harmonieusement chez ce grand artiste qui
rafle plusieurs prix, notamment, le Grand Prix au premier Festival de la Chanson Marocaine de
Mohammedia, « La clef de la ville de Fès » qu'il s'est vu décerner au Festival des Musiques
Sacrées, et le Grand Prix du Festival international de la chanson au Caire.
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Dakhla rend hommage à Abdelwahab Doukkali
D'autres artistes ont répondu présents à l'invitation de se produire devant le public sahraoui de
Dakhla. Des artistes comme le Mauritanien Cheikh Ould Labiad et le Français Yvan Le Bolloc'h
ont enrichi le programme de cette soirée inoubliable.
Le chanteur marocain Mohamed Rouicha était également sous les feux des projecteurs avec
ses belles chansons berbères.
La cinquième édition du festival a été également marquée par la richesse des d'activités
culturelles proposées, notamment les rencontres d'échange entre « Femmes d'ici et d'ailleurs »,
le salon économique et professionnel, des compétitions de glisse en mer, des spectacles de
fantasia et des courses de dromadaires.
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