La francophonie est au coin de la rue
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La francophonie est au coin de la rue
La francophonie est au coin de la rue A quoi pensez-vous en entendant les mots la francophonie, la langue française, la culture francophone ? Au r vibrant, aux montres suisses, à la Révolution, à La Cote d’Ivoire, au Conseil Européen à Bruxelles, à la N otre Dame de Paris? Ou aux personnages réels promenant dans les rues et celles fictives trouvés dans des livres et des films ? Si vous êtes du deuxième groupe, voilà pour vous une lectrice passionnée qui vous présentera la francophonie à l’aide de ses auteurs et ses livres favoris. Et si vous n’aimez point lire, trouvez des recommandations d’un jeune acteur spécialiste du cinéma français. Natasa et Nikola sont meilleurs amis. Leurs champs d'intérêt sont très différents: Natasa fait ses études de la langue, culture et littérature italiennes à Belgrade, Nikola est un futur acteur qui étudie à l’Académie des arts dramatiques à Novi Sad. Leur intérêt commun est la langue française et la culture francophone. Dans le cadre de la langue française et la culture francophone, ils s’intéressent par des choses différentes : Natasa aime la langue soutenue de la littérature française, Nikola préfère les messages directs ou implicites des films francophones. Leurs associations a la langue et la culture francophones sont différents - la fille pense à la subtilité de la poésie provençale du Moyen Age qui avait influence la littérature italienne, et qui est encore pleine de mystères à découvrir. Le garçon admire la virtuosité des musiciens de jazz manouche. Les jeunes prêtes à se prêter aux arts Les deux trouvent l’inspiration pour leurs occupations dans des ouvrages des célèbres auteurs français. « Françoise Sagan est une des premières femmes auteurs françaises que j’ai retrouvée », raconte Natasa. « La chose qui me plait le plus dans son œuvre est sa manier de décrire le rapport parmi les gens avec tout l’absurde que ce rapport apporte. J’apprécie Pierre La Mure et son Moulin Rouge, qui présente la décadence du monde, qui révèle le monde de Montmartre qui a disparu, la vie bohème d’un temps passé. Puis Emil Zola qui est, en outre, influencé le naturalisme italien de Giovanni Verga et qui est très importante pour comprendre le monde des pauvres et la tragédie du destin humain, mais aussi la force de l’homme qui veut battre contre le sort. » Le futur acteur s’inspire naturellement d’un réalisateur qui appartient à nouvelle vague de la cinéma française. Truffaut est son favori « à cause de la facilite, lucidité et sensibilité avec lesquelles il traite ses caractères et ses destins. » Je leur ai demandé de choisir un ouvrage qui représente le mieux la culture francophone. La fille fascinée par la littérature s’attache aux romans de Camus et de Zola. D’un part, c’est l’Etranger qui traite les questions universelles comme celles d’identité, de la morale et surtout de l’existence. D’autre part, le livre qui offre une bonne image de la société française est Nana « parce qu’elle nous apporte toute la gloire et la misère d’un monde de la culture riche mais plein de vices. » Le garçon quand même choisit un film, une farce de Francis Veber ou celui qui se moque des autres finit par être moqué par sa victime. La francophonie a la manière serbe En ce qui concerne la promotion de la culture francophone en Serbie, les deux de mes interlocuteurs restent fidèles à leurs futurs métiers. Natasa regrette la manque de livres francophones traduit en serbe : « Les livres sur les rayons des libraires sont plutôt les œuvres classiques qu’on lit à l’école, ou les best-sellers contemporains avec peu de charme. » Ils se sont mis d’accord que la cinéma français et peu connu en Serbie, même que la musique ou l’art contemporain. Quant à évènements qui servent à promouvoir et populariser la culture francophone en Serbie, ils diffèrent d’une ville à autre. « Il y en a beaucoup à Belgrade », raconte Natasa, « mais les gens ne sont pas informés. Les activités de l’Institut français de Belgrade sont le plus fréquentes et très riches au mois de la francophonie : il y a des concerts, un festival du film francophone, des expositions thématiques. C’est similaire à Nis, mais la ville est plus petite et même s’il y a des mêmes activités ou les évènements similaires, les gens viennent en plus petit nombre. Et, outre que la fête de la francophonie, on retrouve les artistes francophones plus souvent a Belgrade : il y a de films francophones a FEST, les musiciens au Festival du Jazz a Belgrade, les pièces de théâtre mises en scène par les étudiants de la chaire de français de l’université de Belgrade… » Nikola ajoute qu’à Novi Sad il y des concerts du jazz (ce qui lui plait), et parfois de pièces de théâtre intéressantes. A Nis il en y a assez souvent des projections des films francophones, et tous les évènements organisés ont un caractère plutôt intime, ce qui est particulièrement charmant. Ayant décrit la présente image de la francophonie en Serbie, mes interlocuteurs offrent leurs manières de contribuer à la promotion de la langue française et la culture francophone. Nikola aimerait jouer dans une pièce de théâtre en français et Natasa est excite en parlant de son idée : « Il n’y a presque jamais des conférences sur la littérature. Quelque promotion de livre d’un auteur francophone ne suffit pas. Je chercherais d’organiser des soirées littéraires pour que les gens fassent la connaissance et pour qu’ils sentent vraiment la valeur des œuvres sans la barrière de la langue. Cela veut dire parler dans une manière compréhensible à tous, parler des sujets et des questions que la littérature francophone pose. » Alors qu’on a vu ces deux perspectives enthousiastes, est-ce qu’on peut obtenir une image différente de la francophonie, outre que ces associations stéréotypées d’une langue avec la prononciation incompréhensible, des gens étranges et monuments aux cartes postales ? Car, la francophonie, ça se passe chez nous aussi. Nevena Ristic