Projet Nuit Blanche Classe Emma Dusong
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Projet Nuit Blanche Classe Emma Dusong
Projet Nuit Blanche Classe Emma Dusong 1 Intérieur – nuit La scène se passe dans une école primaire type Jules Ferry. Seize pupitres sont installés dans une salle de classe. Chacun possède un abattant qui est relevé. La hauteur de l’ouverture est graduelle d’un pupitre à l’autre. Chaque pupitre recueille dans sa case une lumière qui éclaire l’ensemble de la pièce de façon onirique. Au centre de la classe se trouve un pupitre qui chante en mouvement. Il ouvre son abattant (grâce à un moteur silencieux placé à l’intérieur) et laisse échapper le chant par deux enceintes (installées au côté du moteur). Le chant est calé sur le temps d’ouverture. Lorsqu’il s’arrête, le clapet retombe. Le pupitre chante : « Quand je pense, quand je pense » le clapet retombe. Il continue : « J’ai plus de questions que de réponses » le clapet retombe. Il reprend : « Mais quand j’aurais plus de réponses que de questions » clac « Peut-être serais-je prête à mourir. Peut-être serais-je prête à mourir… » La douceur du chant contraste avec le clapet qui claque sur le pupitre. Mon personnage affirme un mode de pensée, s’il n’y a plus de question il n’y a plus de vie. Le système (représenté par le clapet) le menace. À tout moment, il peut lui coincer les doigts et l’empêcher d’agir. Jusqu’où pouvons-nous nous poser des questions ? Y a-t-il un risque à s’interroger ? Les questions peuvent-elles faire souffrir ? Qu’en est-il des réponses ? La lumière diffusée par les autres pupitres témoigne d’une connaissance que l’on tente de s’accaparer au fond de la case. Que deviennent nos rêves de savoir, nos cauchemars face à l’autorité d’une salle de classe ? Au tout début de la nuit, j’aimerais réaliser une performance. Assise sur le siège du pupitre en mouvement, je chanterais et jouerais avec lui au jeu de mains. Avant que le clapet retombe, je dois enlever mes mains juste à temps. Les haut-parleurs prolongeront ensuite mon action et continueront à faire vivre ce pupitre durant le temps d’une nuit. Cette pièce a été spécialement imaginée pour la Nuit Blanche. La dimension nocturne et onirique, déployée par les petites lumières et le chant, berce les visiteurs vers un temps de rêve. Pourtant la chute de l’abattant suscite auprès de chacun les doutes, et les espoirs face au désir d’apprendre le plus librement possible. Une expérience lumineuse mais ambiguë qui enchantera et réveillera, je l’espère, les visiteurs d’une nuit si particulière. 2 1 2 3 Pupitre Performance chantée, pupitre motorisé qui chante, chanson Corquoi 01, décembre 2011. 4 5 Please Performance chantée, boîte aux lettres qui chante, chanson Give me, avril 2011. Rupture mon amour, Maison des arts de Malakoff, commissariat Aude Cartier, 6 avril-15 mai 2011. 6 7 Sirène Deux périscopes qui chantent en alternance, chanson Maman, juillet 2010. Jardin des vertueux, Festival Imaginez maintenant en partenariat avec la Maison de la culture d’Amiens. 8 9 Sirène 10 11 My mother Corde à sauter qui chante, chanson My mother, janvier 2010, (suite à la performance Le noeud, Galerie Xippas, ). Exposition collective des lauréats des amis des Beaux-Arts de Paris dirigés par Agnès b., Espace Lhomond, 2010. 12 13 My mother Photographies sur papier calque, calligrammes, encre bleue, chanson originale My mother, janvier 2010. Exposition collective des lauréats des amis des Beaux-Arts de Paris dirigés par Agnès b., Espace Lhomond, 2 010. 14 15 Peut-être Appels téléphoniques, chanson Facing 368 species of sharks, jeux, téléphone, juillet 2009. Le plan méthodique de F. Le Play, exposition collective, modules, Palais de Tokyo, commissariat Daria de Beauvais, Julien Fronsacq, Katell Jaffrès et Akiko Miki, 2 juillet-23 août 2009. 16 17 Théorème, Et maintenant ? Vertige Deux séries de cartes postales imprimées, boite en bois, mars 2009. Chaise en bois penchée en arrière, mars 2009. Où allez-vous ? Cartes postales gaufrées, écriture braille, boite en bois, mars 2009. 18 Ange Leccia et le pavillon, exposition collective du Pavillon, Musée Bourdelle, commissariat Fabien Danesi, 3 avril-30 août 2009. 19 I’m a monster Na minha cabeça Performance in situ, une heure, 26 février 2009. Performance in situ, une heure, mai 2009. Hair 140, exposition collective, galerie L140, commissariat Mélissa Epaminondi, 26 février-30 mars 2009. Edifício Lutétia, FAAP, São Paulo, Brésil. 20 21 Toujours là Performance chantée, chanson : Dans ma tête, balançoire motorisée, projection vidéo à échelle humaine fantomatique de la performance, 2008-2009. Prix Agnès b. Fables et fragments, exposition collective des félicités 2008 de l’ENSBA, Musée des Beaux-Arts de Paris, commissariat Régis Durand, 29 mai-10 juillet 2009. 22 23 Se souvenir d’oublier Soon your childhood will be over Post-it et écriture au stylo, février 2008. Bonbons en forme de lettres disposés au sol, 2008. 24 25 Sans titre N° 2 Sans titre Installation, projection vidéo sonore, lit et matelas, février 2008. Projection vidéo muette dans une pièce claire, 25 cm de hauteur, 2004. Watarase Art Project, Kiryu, Japon, 2009. 26 27 Dans ma tête Performance chantée in situ, 30 minutes, Chapiteau d’Adrienne, 27 et 28 avril 2007. 28 29 Emma (voix over) : Le 6 juillet 1991, mon père est tombé du ciel. Je n’étais pas très haut, je devais être – je ne sais pas – à 200-250 mètres et le parapente s’est refermé une première fois sans que j’en connaisse la raison, puis une deuxième fois et la troisième fois je me suis rendu compte que j’étais assez proche du sol. Bon malheureusement c’est le dos qui a cogné en premier. Tout de suite j’ai compris que c’était grave. J’ai compris que je n’avais plus la sensibilité des jambes. Je me suis pincé plusieurs fois 30 pour voir ce qu’il en était, je ne sentais rien. Il y a des jours où elle pique, il y a des jours où elle frappe, il y a des jours ou elle brûle. Il y a les fourmillements permanents. Elle est très faible le matin, elle augmente dans la journée et elle est très forte le soir et la 1re partie de la nuit. Face à la douleur Version installation, vidéoprojections recto verso, 2008. Watarase Art Project, Ashio, Japon, 2008. Version documentaire, 26 minutes, 2007. Avec la participation du CNC. Diffusions Télessonne et TV8 Mont-Blanc. 31 Textes Audi talents awards, 5 finalistes Emma Dusong, A capella, 22 septembre 2010. A capella Et maintenant ? Cartes postales et performance, Paris, 2009. Elle met en scène l’instabilité, l’hésitation, le vertige à travers des pièces protéiformes, qui l’engagent souvent physiquement. Artiste de performance – l’art est pour elle une prise de risque – Emma Dusong, 28 ans, déjoue l’évidence. Chanteuse et plasticienne, elle défend la fragilité de l’intervention a capella, émanation brute et singulière. Une corde à sauter qui chante, des périscopes rouges posés en pleine nature qui se répondent, une balançoire motorisée postée à côté d’une cantatrice allongée, une curieuse minifemme projetée sur le mur d’une galerie… son travail a pu être découvert au Pavillon du Palais de Tokyo, chez Agnès b. ou dans le cadre de la manifestation « Imaginez maintenant », à Amiens. Elle propose au Concours Audi talents awards « Armoire », un projet associant objet et chant, les deux pierres angulaires de son approche actuelle : une armoire qui chante lorsque sa porte s’ouvre. Car, abri de nos nuits – le meuble n’est-il pas la demeure de notre linge de maison et autres vêtements ? –, cachette – quels monstres de l’enfance s’y terrent ? –, l’armoire est pour Emma, le meuble de l’intime et du merveilleux. 32 33 dire « se reposer ». Je me dis qu’il faudrait que je dessine plus. J’observe les nuages grand sourire en faisant de la balançoire jusqu’en avoir le cœur renversé. J’ai une idée pour une nouvelle pièce. Demain, je m’y mets. Il ne pleut plus. Je cours escalader une falaise. CYRIL THOMAS, Emma Dusong, qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?, Poptronics, 29 août 2009. < 29’08’09 > Emma Dusong, qu’est-ce que tu fais pour les vacances ? Emma Dusong est de ces jeunes artistes (26 ans) qui explorent l’auto-filmage aussi bien que la chanson, la performance ou le dessin, la vidéo comme l’installation. À 16 ans, lors d’un séjour aux États-Unis, elle enregistre des lettres vidéo qu’elle n’enverra pas comme prévu à ses parents mais dont elle composera un autoportrait filmé. Résidente du Pavillon du Palais de Tokyo, le laboratoire de création artistique, elle participe à l’exposition collective « Ange Leccia et le pavillon », cet été à Paris au musée Bourdelle (jusqu’au 30/08). Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ? Je vis pleinement ma liberté retrouvée. C’est la fin du pavillon. J’observe les étoiles grand sourire en faisant de la balançoire jusqu’en avoir le cœur renversé. Je tourne des vidéos absurdes dans ma chambre ou dans les arbres que je ne montrerai jamais à personne. Je fictionnalise mes souvenirs, je les relis en me demandant quelle est la part de vrai et de faux. J’appelle les visiteurs du Palais de Tokyo pour leur chanter une chanson et leur proposer un jeu. Je pose des questions à Dimitry qui revient d’Antarctique. Je me dis que dans une autre vie, c’est ce que j’aurais fait. Monter des montagnes et les redescendre. Descendre dans des crevasses et les remonter. Repousser les limites humaines. Dans ma vie actuelle, j’attends que la météo change pour aller grimper. (Il pleut.) Pendant ce temps-là, je regarde mes vloggers préférés. Je clique, clique, clique, je commente, je virevolte… Je m’improvise DJ avec pour seul public mes nièces qui dansent dans tous les sens. J’observe la fonte des glaciers avec Amélie. Je tente de rattraper l’année avec mon frère et tous ceux que je ne vois pas assez. Je vais dire bonjour à la femme aux lunettes de soleil sur le banc. Je lui raconte tous mes secrets et écoute ses conseils. Je rêve d’Annette et de sa dernière pièce. Je m’interdis de trop travailler mais je travaille toute la nuit. Je me demande ce que veut 34 Quels plaisirs culturels te mitonnes-tu pour l’été ? Dans ma valise, il y a : « Soleil du soir » de Dick Annegarn, « Cahiers de jeunesse » de Simone de Beauvoir, « La Vie possible de Christian Boltanski » de Christian Boltanski et Catherine Grenier, « La douleur » de Marguerite Duras, « Les mots et les choses » de Michel Foucault, « La métamorphose » de Franz Kafka, « …Until we felt red » de Kaki King, « Please attention Please : Bruce Nauman’s words » édité par Janet Kraynak, « La haine de la musique » et « Le nom sur le bout de la langue » de Pascal Quignard, « Enfin on fera silence » et « Is this love » de Béatrice Rilos, « The Soft and the Hardcore » de Tender Forever, « Les Plages d’Agnès » d’Agnès Varda, « L’Opoponax » de Monique Wittig et « Theatre Royal Drury Lane Robert Wyatt and friends in concert » de Robert Wyatt et ses amis. Et bientôt dans ma boîte aux lettres : « Gender Trouble : Feminism and the Subversion of Identity », « Giving an Account of Oneself » et « Undoing Gender » de Judith Butler que je viens d’acheter sur Internet. Et comme d’habitude je fais un petit tour estival en Suisse avec mes parents : Fondation Gianadda à Martigny bien sûr puis Mamco, Centre d’art contemporain de Genève, galeries genevoises, Centre Paul Klee, Kunsthalle Bern, Museum für Gegenwartskunst, exposition Giacometti à la Fondation Beyeler, Musée Tinguely, Schaulager… Quelle sera ton attitude par rapport au Net pendant les vacances ? Pas tellement de changement pendant les vacances. C’est un outil comme un autre. J’emporte mon papier et ma plume comme je prends mon ordi avec moi partout où je vais. Si j’ai une connexion, c’est bien. Je me souviens de Calvacom et de la magie des courriels quand j’étais toute petite, puis de mes premières recherches sur la Toile en 1993. Je postais des critiques de films sur une page québécoise. Depuis, j’utilise l’Internet en hiver comme en été. Par contre, je suis difficilement joignable par téléphone mobile. Dès que je peux, je le coupe ! À quel gros chantier tu t’attaques après les vacances ? Passer mes journées à la bibliothèque pour avancer ma thèse, enregistrer un disque vinyle, exposer au Watarase Art Project l’installation vidéo qu’ils avaient censurée l’année dernière. Elle faisait trop peur paraît-il. Finir d’écrire mon livre commencé à Kokubunji, réaménager mon atelier, préparer mes cours, aller au concert de Laurie Anderson et de Lou Reed salle Pleyel le 4 septembre, performer à distance une chanson dans un ascenseur à São Paulo, intervenir dans le Guia da Folha et dans Le Quai, faire un tour à la Biennale de Venise, rencontrer quelqu’un de formidable (si possible dans le métro ou bien dans une expo), reprendre le piano, continuer le chant, voir mes proches plus souvent, encourager Vincent pour son concours de notaire. Faire des listes ! M’organiser ! Cela va être à nouveau une année bien remplie. J’ai déjà hâte. Receuilli par Cyril Thomas 35 RÉGIS DURAND, Fables et fragments, catalogue de l’exposition des félicités de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Édition ENSBA, 2009. Le travail d’Emma Dusong se nourrit de la performance, et en particulier du travail de la voix, mais il accorde aussi une place importante à la vidéo. Sur ces deux pratiques, l’artiste a également mené une réflexion théorique et historique dans le cadre d’études (maîtrise, puis doctorat) qu’elle poursuit par ailleurs. Une performance, c’est toujours l’irruption de quelque chose, un corps, une voix qui prennent possession de l’espace et ouvrent un espace-temps non réversible – un risque, donc, une aventure narrative dont rien ne permet de décider où elle va nous conduire. De la même manière, la vidéo à deux faces de son père handicapé faisant l’ascension d’une montagne, puis la redescendant avec difficulté, met-elle l’accent sur l’accomplissement d’une action, dans sa durée et son économie propres. Cette économie peut être celle de la douleur, ou de la déambulation, mais elle passe par l’incarnation, sous la forme d’un personnage, par exemple, qui s’avance masqué par une longue chevelure, qui semble vivre la tête en bas, ou se couper en deux. Le corps nous fait entrer dans un monde d’affects particuliers, dont les objets, dessins, vidéos resteront comme des traces fugitives, des « corrélats objectifs » énigmatiques. Se souvenir d’oublier Post-it et écriture au stylo, février 2008. FABIEN DANESI, Ange Leccia et le Pavillon, catalogue de l’exposition, Musée Bourdelle, 2009. Emma Dusong chante également : des memento mori de petite fille, histoires fragiles et violentes, qui sortent de sa tête et s’accrochent à sa langue. Les mots se détachent délicatement de sa bouche pour pointer au cœur les agressions que l’on s’inflige. C’est là souvent une manière de négocier avec ses propres contradictions. Mais pour l’occasion, elle nous montre l’une de ses listes dont elle remplit ses carnets. En vrac, tâches quotidiennes et projets en cours se succèdent, ainsi que toutes les actions à ne pas omettre, bien qu’elle ait détourné le principe du post-it en écrivant sur ce dernier une chose importante à se rappeler : oublier (Se souvenir d’oublier, 2008). La liste Double page du catalogue de l’exposition collective Ange Leccia et le Pavillon, Musée Bourdelle, Paris, 2009. 36 37 CYRIL THOMAS, Portrait d’Emma Dusong, article et vidéo, artnet magazine, 2008. Portrait Emma Dusong Emma Dusong, jeune artiste, explore pas à pas les genres : « l’autofilmage », la chanson, la performance, le dessin, la vidéo, l’installation. Elle franchit les frontières et investit tous les domaines artistiques en les mêlant. Emma n’a pas 16 ans en 1998 quand elle décide de passer un an aux États-Unis. Munie de sa caméra, elle enregistre ses états d’âmes. Conçue à l’origine comme de simples lettres sonores destinées à ses parents, elle ne les leur envoie finalement pas mais les conserve. Trois ans plus tard, elle décide d’en faire un film : ce sera l’un de ses premiers autoportraits filmés sur une longue durée. Au fur et à mesure de ses études à l’École des Beaux-arts de Paris (ENSBA), dans les ateliers d’Annette Messager et de Jean-Marc Bustamante, elle participe à de nombreux workshops et expose aux côtés de Gianni Motti (en 2004), de Samuel Bianchini, de Thierry Fournier (en 2007). Plus récemment, elle collabore avec Sacha Ackas (en 2008) pour l’exposition « Roomscape » qui se déroulait dans l’espace EDF Electra à Paris. D’expositions personnelles, en expositions collectives, elle se rend aux États-Unis, en Suisse, au Japon. Elle se nourrit de rencontres, enrichit ses problématiques et construit son propre univers en remplissant des carnets de dessins : autant d¹impressions, de bouts de phrases qui trouveront place dans les textes servant à ses futures œuvres et installations. Il y a de la litanie dans son travail ; les mots et les questionnements s’accumulent et sont poétisés, à la manière d’un John Giornio. Ainsi une petite note, prise à la volée sur un carnet, est recopiée sur des feuilles accrochées au mur, déclinée en refrain pour une chanson et sert de mélodie lors d’une performance. Invitée à résider dans le Pavillon au Palais de Tokyo (sorte de laboratoire de création sur une durée de plus de huit mois), elle participera à l’Atelier de création radiophonique sur France Culture le 25 janvier 2009 à 22 h 10, puis à une exposition collective, avec Ange Leccia, au musée Bourdelle en avril 2009. En visite chez artnet, Emma Dusong commente son travail. son visage, ses mots, à nous faire voir les États-Unis, à nous y faire vivre. Un joli tour de force et un vrai plaisir. ISALINE BOUCHET, Gianni Motti et Emma Dusong, paris-art.com, 2004. Emma Dusong travaille cette fragilité de l’instant et l’insaisissabilité du temps. De janvier 2003 à septembre 2004 elle réalise une série de carnets qu’elle intitule Mes carnets. Elle note ses actions au jour le jour puis elle les raye une fois qu’elles sont accomplies, ensuite elle recopie inlassablement ses notes dans une volonté de prise de conscience et de ralentissement du temps. Deux vidéos captent également des moments du quotidien comme pour en saisir le mystère et la richesse. Une boucle sonore mélancolique et sucrée accompagne cette installation et immerge tout l’espace d’exposition. FRANCINE MOUYSSET, Les familles d’Emma, Sud-Ouest Dimanche, 2004. Les familles d’Emma. En 1998, Emma Dusong, elle a 15 ans, part avec AFS vivre sans frontière pour un an aux États-Unis. Elle décide de réaliser des vidéos pour ses parents. Elle ne les enverra jamais et à 22 ans se replonge dans son aventure américaine. En 40 minutes l’adolescente raconte ses hauts et ses bas, son désir de « remonter la pente ». Son principal souci est sa famille, pas la vraie, mais celle qui l’a accueillie. « Je crois qu’il voulait quelqu’un de tranquille, sage, mais ça ce n’est pas moi » enrage la jolie Française. Gronderies parce que la musique est trop forte, parce qu’elle est en retard, Emma craque « je suis fatiguée, très fatiguée ». Le fossé se creuse, l’incompréhension est cruelle, invivable. Puis, la délivrance. Emma change de famille, et c’est le coup de foudre ! Les filles de la famille deviennent ses amies, le bal de promo est fabuleux. Plus le temps passe et plus Emma appréhende le départ et parle de plus en plus anglais devant sa caméra ! En plans fixes, la jeune réalisatrice réussit le tour de force, avec 38 Carnets recopiés 100 carnets blancs d’une taille de 10 cm à bordure orange au sol dans une pièce sombre éclairée par un halo de lumière, une phrase écrite par page, 2003-2004. 39 Candice Jee, I navigate, janvier 2007. I navigate through freezing Parisian streets on a Wednesday night, through maybe 2 kilometres to Emma’s apartment which is… I don’t know where, maybe halfway between Ledru Rollin and Bastille. I’m not sure which subway to get off at, I don’t know which is better, in fact I’m not even sure whether I should catch the subway because it turns out I’m at Nation, so maybe its only two kilometres away, I could walk it. Its icy cold… I catch the subway. Two subways. Line 2 to Nation then change to Line 1 to… Bastille… I miss both just by seconds, I’m anxious because I’m already late for the mysterious rendez-vous. Well the CD cover says today’s date and specifies a time frame of 19h00 – 22h00. But because a duration of time like this is really context specific depending on the context, and I don’t have a clue what is happening at the address given, I don’t know if I’m late, early, or even expected. Perth standards, the later you rock up to a night out the better… but if it’s an opening you just want to miss the speeches, but make the free drinks. Dinner party at a friend’s you want to be more or less on time. Party for sure you can be cool and exclusive and late, or if you are like me, maybe you just get there late because you actually don’t… want… to… go out. And then you do. Paris time, however, is a mystery to me. I’m informed that you can be late in Paris ‘its paris you know’ but how late is late – surely not Italian time in which you leave a bracket of 2 hours either side of the appointment. I’m told “okay so no more than 15 minutes”. But Once I went late to a concert at La Cigale, and also at the Cité de la Musique. Both times I missed the opening act, which sucked for the price of the ticket. So in France I guess they’re serious about times and appointments, I think… and it’s nearing 8pm and I’m not there yet. I’m getting restless and practicing my French apology for being late, “Je suis desolee, j’ai en retard”. Which subway exit, dammit, pull out my plan, go to arrondissement 11 again, okay that exit, hopital Quinze-vingts, im trying to think of that number in my head, what number is that actually? I miss the exit, turn around, take the right exit, come out on a totally different street and have to pull out the plan again, find the right rue… then on the street searching for number 10, have to get the cd cover out again. There are people ahead of me and behind me on the street, scattering in different directions, but it’s a relatively quiet street I think… somebody enters the right door way before me, I catch the door but then let it swing closed, I want to put the specified code in, just to make sure it’s the right place. And also because I like the mission impossible possibilities… cryptic secret codes for secret passages locked away from Parisian streets. There is a boy in front of me looking confused with a white piece of card in his hand its like mine - I see his has his address on it like they’ve done a clandestine mail out. There is an older couple behind me (also with a white card), and they greet the boy, the two groups meet on either side of me and I slip through the middle to the door which I think is ‘fond du cour’. I try the code… twice… Parisian door keypads are 40 sometimes upside down, and in the dark it’s a mystery where the muscle memory in my fingers are led to. I let the boy try, he looks much more skilled at upside down Parisian door codes, it opens and they all enter. I follow sheepily behind with my foreign fingers. Light, staircase, first etage gauche droite or droite gauche, which is which anyway? I find the door, I ring the bell, it has an adorable crayon drawing of three girls in dresses on grass…Emma Rosemary and Jeanne… its dead quiet inside. A man’s head curls around the open door, from the darkness. He beckons into a dim doorway with candlelight and a table where I’m told by a little girl with a cup of lollies to write my name… I can’t see… and the house is a hush, like there are people playing hide and seek, and I’m the seeker. Straight behind me is a dark room, a bay window lets in the only light - the light from other windows in the apartment block - and a red candle in the corner of the room flickers red light across the floorboards. There is a fireplace and a mirror, and nothing else but people sitting on the ground around the border of the room, on the edge of the floorboards, backs leaning on the walls. There is an open door in the back corner of the room, and all I can hear is shuffling, stamping, and whimsical meandering : wistful singing, two voices, one louder and higher and slightly jubilant, the other softer cooing a harmony, a lower accompaniment, and a frenzy of stamping feet. I am disorientated, a woman on the ground waves me hello and I run for cover to find my back against a wall, it is safety in an unfamiliar situation. The room is so so warm and the quiet so so close, like a hug from your sleeping bag in the middle of the night at a sleepover once everyone has stopped whispering secrets. I jump up again after my primal timidity and head towards the dark door, blocked off by a bed with ruffled bedsheets, behind which is the moonlit bedroom, soft greys and blues cast upon two hysterically jumping figures, who are twirling each other around in a circle, two tiny girls in shadow that are humming and thudding and singing… It’s a mess inside there, my eyes can’t discern in the darkness what is going on…it is two mischievous creatures that are carried away in their invaded privacy, and conversely their intended revealed privacy. I am made quiet by their darkened modesty, my interruption of their raw solitude, despite being together, their private pagan ritual, their soft and playfulness. I hide from my exposure to them, and return to sitting in the room with the safety of the wall on my back, take off my jacket in the warmth and just listen, and I listen. Simple meandering melodies like gentle nursery rhymes of children, a repetitive slightly off-key melody, and another voice improvising, feeding, following the other. Then clicks shuffles and stamps. I am directly opposite the bay window. Soft shadows flickering candle light and the hum of people around me, the war receptiveness of people in the room who are not sure what to expect but are seemingly amused in the strange but comforting display of two girls in the darkness of a room, playing. I know this tune from somewhere, from another place where I lay on dark floorboards in dark moonlight and felt at peace with the world. It’s a song I’ve heard before like a song from Coil called paranoid inlay, I’ve found it 41 in my memory, the girl - I think its Emma - sings the bass line but hardly a bass line, a childlike cooooooo that bounces off each contrasting note with the breathlessness of a girl playing skipping rope. With the thud thud of feet jumping the jump-rope, thwacks of the rope hitting the floor… almost. Coming in from freezing cold Parisian streets, I have been welcomed into the warmth of an apartment, its has submerged me in its shadows, the unfamiliarity soon becomes familiar, I am in the playtime of children, the depth of a night just before a bedtime story, just before retiring to sleep, not so late its not even 9pm yet, its time for a child’s sleep, tuck the children in. I let myself be tucked in and I’m folded into a space that I haven’t found elsewhere in Paris. I am entirely at peace in the dark – not the glaring light of white gallery walls, but the light of other apartments outside - I have the deepest secret here. Relieved of the sight of the other’s gaze in the city, relieved of the noise, relieved of the perplexing questions of advertisements, commodities in shops, gallery windows. Instead there are the voices, a cappella, simple, playful, innocent, youthful, the internal coo of everyone’s intention to live, which hides. I finally leave and the soft singing continues, the sounds of drawers opening and closing and tapping on windows. An absolute content that the shadow dancers have in their own amused play world as they explore their private surroundings. I only leave because now I will retreat to my own private space, but only happy to after they’ve given me theirs. But already Im planning to sit at home and write and write about the night, my own singing into the answerlessnesss solitude of my own private space. I get the metro, the streets are full of cars, I just miss the subway and I have to wait 6 minutes, but I don’t let my head run in front of me, for I have just spent one quiet hour in stillness, caressed by clumsy hums. I can be still for now. Thank you to Emma and Rosemary and Jeanne for giving me a clear space, a meditative space in which declares and dances the absurdity of the child, darkness and light, a bubble of lucidity in the mass confusion of Paris, calm confident but excitingly unsure music, experimenting, playing, living, skipping, from one pace to another, warbles, shrills, cries, nananas, into the dark. Candice Jee This scene is like a dark and still Magritte painting. And surely surreal in that it cuts through the space of my night, opens up something otherworldly to me, suspends me above Paris, only the first floor of a building but the transportation is complete, the outside world falls completely aside. Inside this activated Magritte surrealist interior there is a soundtrack of dreamy children singsong nursery rhyme hums and wandering singing like a child to themselves with the audience unintended, with a stillness and solitariness of life being discovered. In Emma’s apartment, the girls, I could imagine in pyjamas, sing and dance, a ritual to find comfort in when they retreat to their apartment after the harshness of a freezing day, to sing with each other, for their own pleasure, and consequently for ours as well. I read somewhere that when we learn to communicate when we are babies, in the first cry we omit to our mother, we are given in the same act the natural urge to create, and to emanate our thoughts beyond our isolated bodies, into the reality of others. Their reality is communicated to us through their singsong revelling in their bedroom and we respond. You are invited into their space, and the echoes of your presence with theirs creates a space which is a continual reflection between each other. The tentative footsteps we make as we walk over the floorboards to our position on the floor, to answer their tapping and clapping, is like the response and echo between their two voices, one answering the other, separate but seamless, a natural response, like bodies heating the room, every individual body is 100W. I close my eyes for a second and the next thing I know I have a cat’s wet nose on my hand, a kitten tentatively exploring my shadow. A child crawls over the floor to see yet again what the girls are up to in the dark room. Elements make up the invited warmth and familiarity into this domestic world, hidden and now revealed, a gift. 42 La fille aux yeux d’eau Pièce en trois temps, deux espaces, en collaboration avec les artistes Rosemary Lee et Jeanne Boyer, janvier 2007. 43 Emma Dusong 1, square Got 75020 – Paris [email protected] + 33 (0)6 79 77 23 73 Née en 1982 Vit et travaille à Paris Bilingue français-anglais, espagnol courant Études et échanges internationaux 2011 Doctorat en Sciences de l’Art et esthétique, Chanter les transformations, voix, performance, vidéo, film, sous la direction de Françoise Parfait, mention très honorable et félicitations du jury, Université de Picardie Jules Verne. 2008 Diplôme National Supérieur des Arts Plastiques, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, félicitations du jury, atelier Annette Messager et atelier Jean-Marc Bustamante. Séminaire Introduction à l’exposition de Christian Bernard, Ensba. 2006 Bourse Erasmus, École d’arts visuels de La Cambre, Bruxelles. Bourse de recherche, Brown University, Rhode Island, USA, sous la direction de Mark Tribe. Diplôme National d’Arts Plastiques, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, atelier Annette Messager et atelier Jean-Marc Bustamante. Master 2 Arts numériques, Le documentaire exposé, sous la direction de Anne-Marie Duguet, félicitations du jury, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, UFR 04. 2005 Maîtrise Arts du spectacle option cinéma, L’anticipation en question, sous la direction de Nicolas Thély, félicitations du jury, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, UFR 04. 2004 Licence Arts du spectacle option cinéma, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, UFR 04. Résidences 2009 FAAP, résidence artistique, São Paulo. 2008-2009 Résidence Le Pavillon, Palais de Tokyo, sous la direction de Ange Leccia. Prix 2011 Finaliste prix Paris jeunes talents. 2010 Prix « surprise » Audi Talents Awards, jury Jennifer Flay, Laurent Le Bon, Xavier Veilhan et Laurence Piquet, remise des prix à la FIAC, Paris. 2008 Prix agnès b., association des amis des Beaux-Arts de Paris. 2003 Mention spéciale du jury, Festival Prototype Vidéo. 2001 Premier prix du documentaire à L’Aventure des premiers films. 44 45 Expositions (sélection) 2012 Ça et là, exposition collective des dix ans du pavillon, Fondation Ricard, commissariat Claude Closky, du 10 avril au 19 mai 2012. 2011 Dans ma tête, Version des faits, Institut français du Portugal, commissariat Antoine Palmier-Reynaud. Rupture, mon amour, Maison des arts de Malakoff, commissariat Aude Cartier. 2010 Sirène, Jardin des vertueux, Festival Imaginez maintenant en partenariat avec la Maison de la culture d’Amiens. My mother et Sans titre n° 1, exposition des lauréats des amis des Beaux-Arts de Paris dirigé par Agnès b., Espace Lhomond. 2009 Sans titre n° 1, Watarase Art Project 2009, Kiryu/Ohmama, Japon. Le plan méthodique de F. Le Play, Modules, Palais de Tokyo, commissariat Daria de Beauvais, Julien Fronsacq, Katell Jaffrès, Akiko Miki. Fables et fragments, Musée des Beaux-Arts de Paris, commissariat Régis Durand. Nuit des musées, Musée Bourdelle. Ange Leccia et le Pavillon, Musée Bourdelle, commissariat Fabien Danesi. 2008 Face à la douleur, Watarase Art Project 2008, Ashio, Japon. Roomscape, sous la direction de Sacha Ackas, Espace EDF Electra, Paris, commissariat Blanche de Lestrange, Félicité de Maigret, Raphaël Tamargo Quitros, Marine Van Schoonbeek, sous la direction de Laurent Le Bon et Jean-Marc Bustamante. Melancholia, à partir du texte de John Fosse Melancholia 1 et de la musique de Georg Friedrich Haas, Palais Garnier, Paris. Même pas peur, exposition solo, Atelier Messager, DNSAP, ENSBA. 2007 Œil pour œil, Galerie Synopsism, Lausanne, commissariat David de Tscharner. 2006 Desire for life, exposition solo, Galerie Michel Journiac, commissariat Nicolas Thély. 2005 Paris>>>Lyon, Le Hall, Enba et Lyon>>>Paris, Galerie droite, ENSBA, sélection Annette Messager et Tatiana Trouvé. 2004 En avant !, exposition solo, Galerie Michel Journiac, commissariat Nicolas Thély. 2003 Ailleurs, exposition solo, Espace Croisé, Centre d’art contemporain de Roubaix, commissariat Mo Gourmelon et Éric Deneuville. Performances (sélection) 2011 Please, Maison des arts de Malakoff, commissariat Aude Cartier. The last time, Tranche de quai, Le Quai, Mulhouse, commissariat David Cascaro. 2010 Sauve-qui-veut-saute-qui-peut, avec Carole Louis, Galerie Intuiti. 2009 Na minha cabeça, ascenseur, FAAP, São Paulo, interprétation Gabrielle Lopez. I’m a monster, Espace L140, commissariat Mélissa Epaminondi. 2008 Le nœud, Galerie Xippas. Scudo ou la renaissance d’une radio, Atelier de création radiophonique du Pavillon, France Culture, avant-première au Palais de Tokyo. 2007 Sleep tight, Festival Le placard. Les vagues, Tranche de quai, Le quai, commissariat David Cascaro. La corde, 5 juin 2007, Espace Le labo, commissariat collectif Écholalie. Dans ma tête, (version 30 minutes), Chapiteau d’Adrienne. 46 Festivals vidéo et festivals cinéma (sélection) 2009 Sans toi, The passage film festival, INHA, programmation Violaine Boutet de Monvel et Jeff Stanley. 2007 Face à la douleur, Festival International des Programmes Audiovisuels. Face à la douleur, Festival Handica Apicil. Open your hearts, not your stomachs, Performatica Festival, Foro Internacional de Danza Contemporanea y Artes de Moviento, Mexico. 2005 Tikar, Festival International du court-métrage de Clermont-Ferrand. Les pieds d’Arianne, Festival courts-bouillons, programmation Prototypes associés. 2004 Me and the woman with sunglasses on park bench, 18e Rencontres Parallèles, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, programmation Hervé Perdriolle. Ailleurs, J’m’appelle pas, Me and the woman with sunglasses on park bench, The pie eating contest, Festival international du film de La Rochelle, programmation Brent Klinkum. 2003 Rire et s’embrasser à New York, 16e édition des Instants vidéos de Manosque, programmation Marc Mercier. Les pieds d’Arianne, Rire et s’embrasser à New York, Festival Prototype Vidéo. J’m’appelle pas, Festival des invisibles. 2002 Ailleurs, 16e Rencontres Vidéo Art Plastique, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, programmation Hervé Perdriolle. Les pieds d’Arianne, Seoul International Youth Film Festival. 2001 Les pieds d’Arianne, Rire et s’embrasser à New York, Festival Échanges cinématographiques. Tikar, Festival court-circuit. Les pieds d’Arianne, L’aventure des premiers films, Forum des images. Projections (sélection) 2007 Ailleurs, Musée des arts et traditions, programmation AFS. Rire et s’embrasser à New York, Espace d’art contemporain Lézard, Colmar, carte blanche à Valérie Bouvier. 2004 Open your hearts, not your stomachs, Lincoln Center for the performing arts et Librairie La Terrasse de Gutenberg. 2003 La clé des champs, Glaz’art. 2002 Ailleurs, Confluences. 2001 Les pieds d’Arianne, L’aventure des premiers films, Forum des images. Distribution 2003-2012 La clé des champs, version courte, sur le disque post-morterm de « Les betteraves » Vide-ordures et sabordage, distribution label Créon-Music. 2002-2012 Ailleurs et Rire et s’embrasser à New York, distribution Heure Exquise ! Diffusions télévisuelles 2006-2012 Face à la douleur, Télessonne, TV8 Mont-Blanc. 2001 Les pieds d’Arianne, Télessonne et Zalea TV. 47 Diffusion radiophonique 2008 Scudo ou la renaissance d’une radio, Atelier de création radiophonique du Pavillon, France Culture, avant-première au Palais de Tokyo, Paris. Disques En projet Même pas peur, disque vinyl. 2007 La fille aux yeux d’eau, disque postal à 50 exemplaires, avec Rosemary Lee et Jeanne Boyer. Publications artistiques 2009 No elevador do Lutécia, Guia da Folha, (Folha journal quotidien brésilien), directeur de la publication Marcelo Rezende, 4 décembre 2009. Facing 368 species of sharks, conception graphique Loran Stosskopf, Le Quai, journal de l’école supérieure d’art de Mulhouse, direction de publication David Cascaro, Le Quai n° 30, octobre 2008. Intervention du Pavillon, Le journal des arts, août 2009. Intervention du Pavillon, Le journal des arts, juillet 2009. La liste, catalogue de Ange Leccia et le Pavillon, Musée Bourdelle. Between my hair and my body, dessin et poème, livre d’art collectif, 140 exemplaires, Édition L140. Cartes Postales 2006-2011 Me and the woman with sunglasses on park bench, envoi annuel, 25 exemplaires chacune. 2010 Sauve-qui-veut-saute-qui-peut, 250 exemplaires, avec Carole Louis. 2009 Où allez-vous, Théorème, Et maintenant ? Enseignement Depuis 2008 Enseignement à l’Université 2011-2012 Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche, Performer, documenter, réactiver (L1), Photo, vidéo, installation (L1 et L3), Université de Picardie Jules Verne, UFR des arts. 2011 Atelier « Initiation à la gravure », Université de Picardie Jules Verne. 2008-2011 Image-mouvement, pratique et histoire de la vidéo, charge de cours, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, UFR 04. 2011 Enseignement en École Supérieure d’Art Atelier « Je chante, tu as chanté, il chantait… », Le Quai, École Supérieure d’Art de Mulhouse. 2008-2011 Enseignement en École privée de communication visuelle 2010-2011 Cours de sémiologie de l’image, Académie Charpentier. 2008-2011 Cours de dessin imaginatif, Académie Charpentier. Colloques et publications 2010 Conférence Chanter dans l’art contemporain : diverses approches, journée d’étude Quand la musique entre dans nos recherches, organisée par Elsa Rieu et Julien Ségol, École des hautes études en sciences sociales, publication sur le site. 2008 Conférence Culture adolescente et chansons dans l’art contemporain, colloque La culture adolescente dans l’art contemporain, organisé par Éric Valette, Université de Picardie Jules Verne, publication future. Une dimension ludique du bruit/Félicia Atkinson, Code magazine n° 6, mars 2008. 2002 Participation à la conférence de Françoise Parfait auteure de Vidéo, un art contemporain, organisée par Nicolas Thély, Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Participations 2007 Vidéos en direct pour Mensch tiré de Wojteck, mise en scène de Pascal Kirsch, compagnie PeqUOd, La fonderie, Le Mans, Odéon, Théâtre de l’Europe, Festival Berthier’ 07, Festival Rayons frais, Tours. 2006 Assistance technique sur Port Huron Project reenactments, installation vidéo de Mark Tribe. 2004 Montage de Marie découvre le monde !, 1 h 23, novembre 2004. 48 49 Bibliographie Catalogues Catalogue de l’exposition des lauréats des prix « les amis des Beaux-Arts de Paris », 2010. RÉGIS DURAND, catalogue de Fables et fragments, Édition ENSBA, 2009. FABIEN DANESI, Au revoir Monsieur Bourdelle, catalogue de Ange Leccia et le Pavillon, Musée Bourdelle, 2009. AUDREY COTTIN, One Shot, Pdf, 2008. Catalogue du Festival international du film de La Rochelle, juin 2004. Arianne’s feet, Rire et s’embrasser à New York, catalogue du Festival Prototype Video, juin 2003. Catalogue du festival Les instants vidéos de Manosque, novembre 2003. KIM JONG-HUYN, Arianne’s feet, catalogue du Festival international du film de la jeunesse de Séoul, octobre 2002. Ailleurs, Metamorphose 2, Wharf-vap n° 16, novembre 2002. Vidéo CYRIL THOMAS, Portrait d’Emma Dusong, artnet magazine, 2008. Articles Audi Talents Awards, 5 finalistes Emma Dusong A capella, 22 septembre 2010. EMMANUELLE LEQUEUX, Focus Emma Dusong, Beaux Arts supplément, 2010. OLIVIER GAULON, Féminin pluriel, Area Revue, n° 19/20, octobre 2009. CYRIL THOMAS, Emma Dusong, qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?, Poptronics, 29 août 2009. ALICE PFEIFFER, Playtime and Science Collide at a Parisian Exhibit, New York Times, 20 juillet 2009. CYRIL THOMAS, Portrait d’Emma Dusong, artnet magazine, 2008. JEREMY LIRON, Sacha Ackas, Roomscape, http://lespasperdus.blogspot.com/, samedi 21 juin, 2008. Plurimedia Spectacles, Room Scape, 20 minutes, 17 juin 2008. La sélection New York en cinq films, L’alsace Le Pays, 2007. ISALINE BOUCHET, Gianni Motti et Emma Dusong, paris-art.com, 2004. FRANCINE MOUYSSET, Les familles d’Emma, Sud-Ouest Dimanche, 2004. JACQUES HERBINET, Le film vidéo d’une année AFS, herbinet.net, 2003. CAROLINE BARJON, On a applaudi Ailleurs, Contacts, janvier/février/mars 2003. Texte non publié CANDICE JEE, I navigate, à propos de La fille aux yeux d’eau, 2007. 50