biographie isabel allende
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biographie isabel allende
Biographie d’Isabel Allende 1942 : Isabel Allende est née le 2 août à Lima au Pérou, où son père occupe un poste diplomatique. Très tôt apparaissent ses dispositions d’écrivain: elle effraie ses deux frères en leur contant des histoires morbides et cauchemardesques. 1945 : Un jour, le père d’Isabel Allende sort acheter des cigarettes. Il ne reviendra pas. Sa mère n’a d’autres ressources que de se réfugier chez ses parents au Chili avec ses trois enfants. Là, elle reçoit une éducation catholique sévère. Sa grand‐mère, qui croit à la télépathie, passe le plus clair de son temps dans ses séances de table tournante. Quant à son grand‐père, il lui transmet son amour des mots et le goût de la discipline. 1957 : Elle part au Liban avec sa mère qui s'est remariée à un diplomate. Cet homme, quoique généreux, possède un esprit patriarcal et dominateur. L’adolescente se rebelle et retourne vivre chez ses grands‐parents. A quinze ans, mal dans sa peau, frustrée, elle tombe dans les bras du premier venu, Miguel Frias, qui deviendra par la suite son mari. 1967‐1974 : Isabel Allende opte pour une carrière dans le journalisme. Elle se met à écrire pour le magazine chilien Paula, où elle tient une chronique: "Les impertinents". Sa voiture à fleurs, son humour et ses propos féministes font scandale et la rendent populaire. 1970 : Son oncle Salvador Allende est élu président de la République. Au même moment, Isabel Allende devient une journaliste de télévision célèbre. 1971 : Isabel Allende, dont le rêve est d’écrire, se heurte aux idées reçues de son pays à l’égard des femmes. Pourtant, elle tente une première expérience avec une pièce de théâtre, El embajador, [L'ambassadeur]. 1973‐1974 : Le coup d'Etat militaire du 11 septembre 1973 renverse le président Allende et installe Pinochet au pouvoir. Isabel Allende continue de travailler pour la télévision ainsi que dans un magazine pour enfants Mampato. Parallèlement, elle écrit deux nouvelles pièces de théâtre: La balada del medio pelo[La balade du demi‐poil] et Los siete espejos, [Les sept miroirs]. 1975‐1987 : Isabel Allende s'exile pendant treize ans à Caracas, au Venezuela. Elle y poursuit sa carrière journalistique au quotidien El Nacional. Mais très vite la nostalgie du pays la «paralyse». L’écriture littéraire va la sortir du traumatisme. Elle affirmera même que sans ce départ forcé du Chili, elle ne serait pas devenue écrivain. L’exil lui apporte une voix et un univers de souvenirs. 1981 : Son grand‐père, resté au Chili, est mourant. Le 8 janvier, elle commence à écrire au «vieil homme bien‐aimé», qu’elle ne peut rejoindre une lettre en forme d’hommage et d’adieu. Elle écrit toutes les nuits dans sa cuisine, «comme en transe». Peu à peu, cette lettre se transforme en roman et devient La maison aux esprits. 1982 : Elle propose La maison aux esprits à un éditeur espagnol. Ce premier roman, de la même veine que Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez, raconte l’histoire d’une famille chilienne couvrant trois générations. Le succès est foudroyant. 1984 : Paraît son second roman, D’amour et d’ombre. L’histoire est inspirée d’un fait réel: un crime politique commis au Chili. Parallèlement, La maison aux esprits, publié en France aux éditions Fayard, dépasse les 100 000 exemplaires vendus et obtient le Grand prix de l’Evasion. Pour le même livre, Isabel Allende obtient en Allemagne le double Prix du meilleur livre et du meilleur auteur de l’année. 1985 : Isabel Allende signe son troisième roman, Eva luna et reçoit, pour D’amour et d’ombre, le prix du meilleur roman. 1989 : Paraissent Les contes d’Eva Luna, qui se présente comme une suite de nouvelles sur l’amour, «même si parfois l’amour prend des formes si tordues qu’il est difficile de le reconnaître». 1991 : Elle signe Le plan infini. «C’est, résume‐t‐elle, l’histoire d’un homme imparfait au grand cœur.» C’est aussi la vie de son époux. Elle est faite professeur de littérature honoris causa à l’université du Chili et docteur es Lettres à l’université d’Etat de New York. 1992 : Sa fille décède d’une maladie incurable, la porphyrie, après un an passé dans le coma. «Ecrire, confie Isabel Allende, fut mon seul remède pour ne pas tomber malade». Accablée par le chagrin, elle reste parfois assise devant son écran d’ordinateur «sans bouger, sans trouver un mot», une bougie allumée devant la photographie de sa fille. 1993 : Son premier roman, La maison aux esprits est mis en scène par Bille August et interprété par Winona Ryder, Venessa Redgrave, Meryl Streep, Glen Close, Jeremy Irons et Antonio Banderas. 1994 : Elle signe Paula en souvenir de sa fille décédée. Parallèlement, son roman D’amour et d’ombre sort sur les écrans, mis en scène par Betty Kaplan, avec Antonio Banderas. Elle est faite Chevalier de l’ordre des arts et des lettres. 1998 : Sortie d’Aphrodite. Ce livre est un nouveau défi: écrire une divagation aphrodisiaque et culinaire sur le thème du désir et de la gloutonnerie, «les seuls péchés capitaux qui vaillent la peine.». L’écriture de ce roman lui permet de sortir de sa dépression et de l’angoisse de la feuille blanche. Elle reçoit le prix Dorothy and Lillian Gish. 1999 : Après sept ans d’absence, Isabel Allende revient avec un nouveau roman intitulé Fille du destin. C’est un livre sur l’amour et la liberté, qui conte la ruée vers l’or en Californie au siècle dernier. Ce livre obtient la troisième meilleure vente de romans au monde. Elle est déclarée «Femme de l’année» en Italie. 2000 : Elle signe Portrait sépia, autre roman historique qui clôt une sorte de trilogie commencée avec La maison des esprits et qui pose le problème de la quête de la mémoire et de sa propre identité. Ce livre obtient un succès sans précédent. 2001 : Son dernier roman, The city of the beasts, est destiné aux enfants. «Ce fut une expérience épatante !», déclare‐t‐elle, que de raconter l’histoire d’un petit américain de quinze ans vivant mille aventures dans la forêt amazonienne au milieu des Indiens. Traduits en vingt‐sept langues, ses livres sont des best‐sellers en Amérique latine, en Europe, aux Etats‐Unis, en Australie. Elle enseigne la littérature aux universités de Charlottesville en Virginie et de Berkeley en Californie.