(Motion des personnels du lycée Charles de Gaulle)

Motion des personnels du lycée Charles de Gaulle
et des parents d’élèves
La rentrée de 2005 a révélé au grand jour les problèmes que connaît le lycée de Longperrier depuis
de nombreuses années. Ils sont pour la plupart liés au sureffectif que connaît l’établissement (1470
élèves pour une capacité de 1040), sureffectif alimenté dans doute par l’évolution démographique
mais aussi par la multiplication des filières, voulue par le Rectorat.
Ainsi les conditions de vie et d’enseignement se sont dégradées au fil des ans au point d’être à ce
jour plus qu’inquiétantes.
Aussi, et c’est plus grave, les résultats s’en ressentent de façon dramatique. Les pourcentages de
réussite au baccalauréat sont depuis plusieurs années parmi les plus faibles du département.
Face à ces conditions de travail de plus en plus difficiles, de nombreux collègues demandent leur
mutation.
Nous prenons acte avec satisfaction des améliorations promises par le Conseil Régional en ce qui
concerne la cantine .
Mais un établissement scolaire n’est pas une cantine avec une animation autour. C’est un lieu de la
transmission des savoirs, ce qui nécessite de bonnes conditions de travail.
C’est donc avec une vive inquiétude que nous avons pris connaissance des conditions dans
lesquelles se prépare la rentrée scolaire 2006-2007 au lycée de Charles de Gaulle de Longperrier.
Le Proviseur Mr Alaphilippe a annoncé lors du dernier Conseil d’Administration, en dépit de la
délocalisation des élèves de 3ème de Saint-Soupplets, la prévision de 1541 élèves répartis dans 52
divisions, contre 1470 aujourd’hui dans 52 divisions.
On s’achemine sans le dire en attendant la construction du lycée de Dammartin vers la solution qui
a été repoussée il y a des années : agrandir le lycée jusqu’à 1600 élèves.
Or tout le monde sait que ce type d’établissement n’est plus gérable et recommande des
établissements à taille humaine.
Accueillir à la rentrée 2006 plus d’élèves avec autant de sections qu’en 2005 est proprement
incompréhensible et par ailleurs contraire aux engagements pris lors du Conseil d’Administration
extraordinaire du 3 janvier 2006.
Ce qui se prépare aggraverait forcément une situation déjà dramatique et est intolérable pour
l’ensemble de la communauté scolaire.
Nous nous refusons à préparer l’année 2006-2007 dans de telles conditions dégradées.
Une fois encore, nous vous demandons de prolonger votre réflexion :
dès la rentrée 2006, il ne faut pas dépasser l’effectif de 1300 élèves, et c’est déjà beaucoup.
Ainsi, le lycée Charles de Gaulle retrouvera la sérénité indispensable. Celle qui crée les bonnes
conditions pédagogiques et favorise l’obtention de bons résultats.
Vous remerciant par avance de réserver à notre demande pressante un accueil bienveillant, nous
vous prions de croire, Monsieur le Recteur, à l’expression de notre profonde considération.