VEUT-ON D`UNE MÉTHODE PRÉCISE D`ÉVALUATION DES

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VEUT-ON D`UNE MÉTHODE PRÉCISE D`ÉVALUATION DES
VEUT-ON D’UNE MÉTHODE PRÉCISE D'ÉVALUATION DES FOULES LORS D'UN
DÉFILÉ?
François de Grandpré
Professeur
Université du Québec à Trois-Rivières
3351, Boul. des Forges
Trois-Rivières, Québec
G9A 5H7
Téléphone : 819-376-5011 poste 3288
Courriel : [email protected]
Marc LeBlanc
Professeur titulaire
École de kinésiologie et de récréologie
Université de Moncton
Moncton, Nouveau-Brunswick
E1A 3E9
Téléphone : 506 858-3776
courriel : [email protected]
Mots clés : estimation des foules, décompte, défilé, impact économique
Résumé :
Une période de crise exige parfois de revoir ses bases, de procéder à des collectes de données sur
le terrain pour s’assurer que ce qui était reconnu comme normal l’est toujours. Pour y arriver, il
faut des instruments de collecte fiables. L’objectif de cette communication est de présenter une
méthode systématique d’estimation du nombre de personnes à un tel événement, mais soulève le
voile aussi sur la résistance de certains milieux à mieux connaître la réalité. Le but de la
présentation est de présenter une méthode validée d’estimation des foules lors d’un défilé. Nous
en profitons par ailleurs pour énoncer quelques réticences qu’entretiennent les organisateurs de
tels événements à connaître la vérité quant à l’achalandage réel que génère l’événement. Des
liens sont faits avec les études d’impacts économiques, car c’est surtout dans ce contexte qu’il
importe de connaître de façon précise le nombre de personnes qui participe à un événement.
2
Veut-on d’une méthode précise d'évaluation des foules lors d'un défilé?
Introduction
Les événements et les festivals sont de plus en plus populaires dans différentes régions du monde
(Getz, 1993 et1997; Thrane, 2002; Gusoy, Kim et Uysal, 2004). Ce type d'événements devient
un outil important dans le développement de l'activité touristique et économique de leur région
respective (Goeldner et Ritchie 2000). Parallèlement à cette croissance, les différents paliers
gouvernementaux veulent s'assurer qu'ils gèrent de manière plus transparente les fonds publics.
Pour y arriver, il est nécessaire de mesurer les retombées économiques et sociales des
événements et festivals (Wood, 2009).
Une période de crise exige parfois de revoir ses bases, de procéder à des collectes de données sur
le terrain pour s’assurer que ce qui était reconnu comme normal l’est toujours. Pour y arriver, il
faut des instruments de collecte fiables. L’objectif de cette communication est de présenter une
méthode de collecte systématique de données sur un événement qui permet une bonne
connaissance d’une situation, mais soulève le voile aussi sur la résistance de certains milieux à
connaître la réalité. Il est parfois plus confortable de surfer sur des idées préconçues que de
connaître la vérité. L’après-crise est peut-être le bon moment de mettre les pendules à l’heure. La
première partie de la communication, qui porte sur l’estimation du nombre de personnes qui
assiste à un défilé est bien documenté et validé, mais cette pratique reste encore peu utilisée. La
seconde partie qui consiste à discuter de l’intérêt des acteurs à connaître la vérité sur leur
événement est moins documentée. Nous ferons référence à une étude réalisée par Florence
Pauquay sur la perception qu’ont les organisateurs d’événements au sujet de l’exactitude des
études d’achalandages et d’impacts économiques, les deux étant intiment liées. Le tout fera
l’objet d’échanges lors de la période de questions.
Les organisateurs sont appelés à procéder à des évaluations des retombées pour justifier leurs
demandes de financement. Les ressources humaines et financières de ces manifestations sont
souvent limitées et font en sorte qu'il y a une prolifération d’études produisant des estimations
auxquelles on ne peut se fier. Elles sont fréquemment inexactes en raison des renseignements
recueillis et projetés qui ne sont pas conformes à des normes de recherches acceptables
(Research Resolutions & Consulting Ltd., 2007).
Une étude réalisée par Pauquay (2006) montre que moins de la moitié (44,4 %) des événements
et festivals du Québec font des études d’impact économique même si la grande majorité (87,5 %)
a déjà considéré en faire. Parmi ceux qui ont réalisé ce genre d’études, 62,5 % ne l’ont fait
qu’une seule fois. Il semblerait qu’on fasse ce genre d’étude seulement si on y est contraint. Les
trois principales raisons énoncées pour ne pas faire de telles études sont les coûts trop élevés, le
manque de temps et le manque de connaissance et d’expertise. Au sujet du manque de
connaissance, 70 % des répondants ayant fait une étude d’impact n’était pas en mesure
d’identifier la manière dont les résultats avaient été obtenus. Dans le contexte d’un événement
qui fonctionne bien, on peut aussi se demander quel est l’intérêt réel d’obtenir cette information
et courir le risque de contredire ce qui est diffusé depuis des années.
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Une évaluation des retombées économiques permet de déterminer si l’injection de fonds publics
est pertinente, de se doter d’arguments (économiques) pour convaincre des entreprises et agences
à devenir partenaire financier et de dresser un profil des visiteurs (Irwin, Wang et Sutton, 1996).
Elle permet aussi de savoir si l’événement en est un à caractère touristique qui génère des
retombées économiques positives ou à caractère communautaire qui nécessite des dépenses
publiques, mais qui, en contrepartie, génère des retombées positives sur la qualité de vie des
citoyens. Conséquemment, des auteurs indiquent qu'il est indispensable d'avoir des données
fiables sur lesquelles on peut établir ces retombées (Crompton, 1995; Getz, 1991, de Grandpré et
Pauquay, 2003). Tyrrell et Ismail (2005) notaient qu’il y a peu de recherches en matière de
méthodologie servant à évaluer le nombre de visiteurs dans un contexte d’activités (ou de
festival) avec accès libres, soit un ou plusieurs endroits où l'on peut accéder à un site
gratuitement. Ces chercheurs décrivent des méthodes existantes (Murphy et Carmichael, 1991;
Getz, 1991; Brothers et Brantley, 1993; Raybould et coll., 2000) tout en y relevant certaines
failles.
Même si l’exercice comporte certaines difficultés, les techniques d’enquête permettent d’estimer
assez justement les montants dépensés par les personnes qui assistent à un événement majeur.
Curieusement, c’est l’estimation du nombre de personnes différentes qui semble le plus souvent
poser problème et qui est souvent négligée. Cette question est pourtant majeure. En effet,
ramener à sa plus simple expression1, l’impact économique des visiteurs s’obtient en multipliant
les dépenses moyennes des visiteurs par le nombre de personnes différentes présentent pour
assister à l’événement. Il est primordial que ces deux chiffres respectent des ordres de grandeur
réalistes.
Une foule, c’est impressionnant. Estimer à vue de nez le nombre de personnes dans une foule est
impossible. À hauteur d’homme, même avec une méthode, la tâche peut sembler titanesque. Les
chiffres présentés dans les médias varient entre eux par des facteurs allant jusqu’à 10 000 %. On
est loin d'une variation de 5 % ou 10 % que l'on retrouve dans les enquêtes en sciences humaines.
Si tel était le cas, il n’y aurait pas tant de matière à débat. Ce constat est d’autant plus surprenant
qu’il se pose à l’ère de l’informatique et des technologies de pointe.
Pourtant, l'évaluation de la foule est réalisable et est même relativement facile et peut être
effectuée avec peu de moyens et donner un niveau de précision surprenant. Ces dénombrements,
même s’ils sont toujours des estimations, d’où l’expression anglaise « guesstimate », peuvent
être faits de manière presque aussi crédible que les enquêtes scientifiques.
Méthodologie
La méthode présentée a été créée par une équipe de trois personnes, dont l'un des auteurs du
présent texte, pour le compte d'une firme de consultants (Groupe Sodem) au début des années
1990. Récemment, la Research Resolutions & Consulting Ltd. (2007) proposait une méthode
semblable. Parmi ses avantages, la méthode ci-dessous ne nécessite pas de haute technologie
(logiciels de numérisation et autres), ni de matériel coûteux (avions, vidéos numériques, etc.),
seulement de la rigueur, une équipe et un peu de temps.
1
Même si dans les faits, c’est un peu plus compliqué que ça. Il faut entre autres connaître la provenance des
visiteurs et la raison de leurs présences sur le territoire à l’étude. Cette information s’obtient en général par sondage
en même temps que les informations sur les dépenses.
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Le défilé, parfois appelé parade, consiste en une succession de tableaux (chars allégoriques ou
autres) qui défilent devant des spectateurs relativement fixes, massés le long d'un parcours.
L’illustration 1, schématise un tronçon d’un défilé de « chars allégoriques » en forme de signes
du zodiaque avançant dans les rues d'une ville. Les petits points massés le long des trottoirs sont
les spectateurs.
Voici succinctement, les cinq étapes de la procédure de décompte pour un défilé :
1. La première étape consiste à obtenir de l’information sur le parcours pour identifier et mesurer
les segments standards qui deviendront les échantillons (les zones 4, 11 et 12 apparaissant à
l'illustration 1). Ces segments standards peuvent être de longueurs différentes. Il faut aussi
identifier les zones autonomes qui se démarquent des segments standards.
Figure 1. Schématisation d'un défilé
Les zones autonomes, qui comprennent la zone de départ, la zone de démantèlement et autres
zones non standards, doivent faire l’objet d’un comptage spécifique. Comme elles sont
généralement de petites tailles, cela ne pose pas de grande difficulté. Quant au reste du parcours,
il fait l’objet d’une estimation sur la base d’un échantillonnage totalisant au moins 20 % du
parcours. Le choix des échantillons peut être fait au hasard ou à partir d’un pas de comptage
prédéterminé.
2. Les observateurs-compteurs doivent avoir en leur possession une carte identifiant les zones à
compter ainsi qu’un espace pour écrire le résultat de leur décompte et un compteur manuel. Des
consignes précisent sont données à ces personnes, notamment: de se positionner à leur premier
point de départ et d’attendre l’arrivée du tableau désigné où on prévoit la plus forte assistance
(« peak »); de prendre le temps de bien faire un comptage systématique de toutes les personnes
qui se trouvent sur le segment de trottoir, etc.
3. Un contrôleur, ou deux dans le cas de défilés importants (plus de 100 000 spectateurs), vérifie
deux choses : 1) que les observateurs-compteurs commencent le décompte au bon moment et au
bon endroit et 2) que les décomptes d’échantillons sont exacts.
4. Un chiffrier électronique sert à la compilation finale. Chaque segment se retrouve sur le
chiffrier et les formules mathématiques sont préprogrammées, prêtes pour compiler le résultat. Il
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ne reste habituellement qu’à entrer aux bons endroits les chiffres obtenus pour chacun des
échantillons. La feuille de calcul du chiffrier doit être suffisamment complète et flexible pour
être adaptée en cas de besoin (dans le cas où un échantillon n’aurait pas été compté ou qu’une
zone homogène s’ajoute à la dernière minute).
5. Les résultats sont prêts à être divulgués immédiatement après le défilé puisque le décompte se
termine avant que le dernier tableau atteigne la fin du parcours. Au moment de la diffusion du
résultat, il faut insister est l’importance de ne jamais présenter le chiffre résultant de l’estimation
sans présenter aussi la méthode utilisée pour l’obtenir. Cela évite un grand nombre de
contestations stériles.
Résultats
Le tableau 1 présente les évaluations résultant de la méthode présentée ci-dessus en comparaison
avec celles provenant d’autres sources. Il est évident que la méthode systématique utilisée
contraste avec les évaluations des organisateurs et celle des médias. Les policiers arrivent
généralement à des meilleurs résultats, mais préfèrent généralement ne pas divulguer ces chiffres
qui pourraient contribuer à leur impopularité, de toute façon ce n’est pas leur rôle. L’étude de
Pauquay (2006) révèle que 70,1 % des répondants pensent que les estimations d’achalandage
utilisées pour faire les études d’impacts économiques sont surévaluées (35 % les considèrent
« très surévaluées »).
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Tableau 1 : Estimation de l'achalandage des principaux défilés ayant lieu à Montréal et à Moncton tel que rapporté
selon la source.
St-Patrick (Montréal)
St-Jean-Baptiste
(Montréal)
200 000 (A)
160 000 (P)
500 000 (O)
150 000 (A)
400 000 (O)
Fête du Canada
(Montréal)
3 000 (P) [pluie]
125 000 (S)
200 000 à 250 000 (O)
17 000 (S)
165 000 (S)
200 000 (O)
120 000 (S)
91 000 (S)
15 000 (S)
« Milliers » (A)
« Milliers » (A)
Centaines de milliers
(A)
100 000 (O)
« Dizaines de milliers »
(A)
« Milliers » (A)
80 000 à 100 000 (P)
« Quelques milliers » (A)
1990
200 000 (A)
1991
600 000 (A)
1992
1993
« Plusieurs milliers » (A)
« Dizaines de milliers »
(A)
12 000 (S)
1994
1995
50 000 (S)
« Foule imposante » (A)
1996
150 000 (A)
Aucun chiffre
2001
2002
« Dizaines de milliers »
(A)
« Plusieurs milliers » (A)
« Milliers » (A)
« Plusieurs milliers » (A)
« Milliers » (A)
« Centaine de milliers »
(A)
« Dizaines de milliers »
(A)
500 000 (A)
700 000 (A)
150 000 (A)
250 000 (O)
Événement annulé
Aucun chiffre
« Quelques dizaines de
milliers » (A)
Aucun chiffre
Aucun chiffre
2008
« Des milliers » (A)
130 000 (A)
« Quelques centaines »
(A)
2009
« Dizaines de milliers »
(A)
130 000 (A)
Aucun chiffre
2010
Aucun chiffre
« Milliers » (A)
1997
1998
1999
2000
S (décompte selon la méthode systématique)
O (évaluation des organisateurs)
Père Noël (Moncton)
Approx. 30 000 (A)
Aucun chiffre
A (évaluation des médias)
P (évaluation des policiers)
34 000 (S)
175 000 (O)
145 000 (A)
26 000 (S)
100 000 (A)
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Conclusion
La méthode a fait l'objet de tests avec des échantillons couvrant aussi peu que 5 % du parcours et
allant jusqu’à 50 % du parcours. Ils révèlent que les ordres de grandeur de l’achalandage ainsi
obtenus sont chaque fois les mêmes, indépendamment du nombre d’échantillons retenu. La
variation demeure inférieure à plus ou moins 5 %.
Les évaluations du tableau 1 donnent parfois lieu à des débats dans les médias locaux. Rappelons
que la seule garantie de fiabilité du décompte est la présentation du détail de la méthode qui a été
utilisée pour l’obtenir. En cas de litige entre deux estimations, il faut comparer les méthodes
d’estimation pour déterminer quel chiffre est le plus plausible. Cette exigence de diffusion de la
méthode s’est révélée d’une grande importance pour limiter les débats stériles sur le résultat des
décomptes.
Un forum radiophonique sur cette même question tenue par la station de radio CKED (Corio,
2003) en Californie montre que les enjeux perçus et les défis sont les mêmes aux États-Unis et au
Canada. Le forum comptait des invités des forces policières, des fonctionnaires du
gouvernement, un professeur de l’Université de Boston (le Dr Farouk El-Baz) ainsi que l’auteure
Lucy Barber de "Marching on Washington: The Forging of an American Political Tradition".
Que ce soit le Million Man March de Washington, la Gay Pride Parade de Sacramento ou les StPatrick’s day Parade de New York et de Montréal, toutes les estimations sont sujettes à
controverse, surtout si elles sont chargées politiquement (« political agenda »).
Pourquoi alors chercher à obtenir un décompte précis? Des raisons de sécurité (gestion des
foules par les forces policières), de visibilité pour les commanditaires, de mesure des retombées
économiques et politiques justifient la mise en place de méthodes d’estimation précises. Dans le
cas d’une étude d’impact économique par exemple, il faut d'abord savoir s’il y a 20 000 ou
200 000 personnes à un événement et ensuite connaître la dépense moyenne par personne. Il faut
départager entre les entrées sur les différents sites, le nombre de visiteurs et le nombre de
personnes différentes et multiplier le bon chiffre par les dépenses moyennes. Il faut aussi
départager entre le nombre de personnes venu spécifiquement pour l’événement et ceux qui
seraient là de toute façon. D'ailleurs, l'évaluation de ces retombées nécessite l'utilisation d'un
questionnaire départageant la proportion de touristes et de résidents locaux tout en donnant des
détails sur les dépenses (des touristes).
D’autre part, il peut y avoir des effets pervers à connaître la vérité sur les événements. C’est
peut-être ce qui les rend si impopulaires. Il peut y avoir un désabusement des bénévoles ou des
employés à un événement alors qu’ils se rendent compte que l’événement pour lequel ils se
donnent corps et âme ne rejoint pas un aussi large public qu’ils se l’imaginent depuis des années.
Des organisateurs doivent parfois porter le blâme d’avoir trompé les médias et perdent ainsi une
certaine crédibilité, voire même leur emploi. Des événements en apparence prospères peuvent
cesser d’exister suite à des décomptes rigoureux. La réalité est parfois une pilule dure à avaler,
mais devrait aider à être en meilleure santé à moyen terme – à condition d’avoir la volonté, un
jour, d’être mieux.
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